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Статті в журналах з теми "Inégalité sociale – Aspect économique – France":

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Leclerc, Véronique, Alexandre Tremblay, and Chani Bonventre. "Anthropologie médicale." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.125.

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Анотація:
L’anthropologie médicale est un sous-champ de l’anthropologie socioculturelle qui s’intéresse à la pluralité des systèmes médicaux ainsi qu’à l’étude des facteurs économiques, politiques et socioculturels ayant un impact sur la santé des individus et des populations. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux relations sociales, aux expériences vécues, aux pratiques impliquées dans la gestion et le traitement des maladies par rapport aux normes culturelles et aux institutions sociales. Plusieurs généalogies de l’anthropologie médicale peuvent être retracées. Toutefois, les monographies de W.H.R. Rivers et d’Edward Evans-Pritchard (1937), dans lesquelles les représentations, les connaissances et les pratiques en lien avec la santé et la maladie étaient considérées comme faisant intégralement partie des systèmes socioculturels, sont généralement considérées comme des travaux fondateurs de l’anthropologie médicale. Les années 1950 ont marqué la professionnalisation de l’anthropologie médicale. Des financements publics ont été alloués à la discipline pour contribuer aux objectifs de santé publique et d’amélioration de la santé dans les communautés économiquement pauvres (Good 1994). Dans les décennies qui suivent, les bases de l’anthropologie médicale sont posées avec l’apparition de nombreuses revues professionnelles (Social Science & Medicine, Medical Anthropology, Medical Anthropology Quarterly), de manuels spécialisés (e.g. MacElroy et Townsend 1979) et la formation du sous-groupe de la Society for Medical Anthropology au sein de l’American Anthropological Association (AAA) en 1971, qui sont encore des points de références centraux pour le champ. À cette époque, sous l’influence des théories des normes et du pouvoir proposées par Michel Foucault et Pierre Bourdieu, la biomédecine est vue comme un système structurel de rapports de pouvoir et devient ainsi un objet d’étude devant être traité symétriquement aux autres systèmes médicaux (Gaines 1992). L’attention portée aux théories du biopouvoir et de la gouvernementalité a permis à l’anthropologie médicale de formuler une critique de l’hégémonie du regard médical qui réduit la santé à ses dimensions biologiques et physiologiques (Saillant et Genest 2007 : xxii). Ces considérations ont permis d’enrichir, de redonner une visibilité et de l’influence aux études des rationalités des systèmes médicaux entrepris par Evans-Pritchard, et ainsi permettre la prise en compte des possibilités qu’ont les individus de naviguer entre différents systèmes médicaux (Leslie 1980; Lock et Nguyen 2010 : 62). L’aspect réducteur du discours biomédical avait déjà été soulevé dans les modèles explicatifs de la maladie développés par Arthur Kleinman, Leon Eisenberg et Byron Good (1978) qui ont introduit une distinction importante entre « disease » (éléments médicalement observables de la maladie), « illness » (expériences vécues de la maladie) et « sickness » (aspects sociaux holistes entourant la maladie). Cette distinction entre disease, illness et sickness a joué un rôle clé dans le développement rapide des perspectives analytiques de l’anthropologie médicale de l’époque, mais certaines critiques ont également été formulées à son égard. En premier lieu, Allan Young (1981) formule une critique des modèles explicatifs de la maladie en réfutant l'idée que la rationalité soit un model auquel les individus adhèrent spontanément. Selon Young, ce modèle suggère qu’il y aurait un équivalant de structures cognitives qui guiderait le développement des modèles de causalité et des systèmes de classification adoptées par les personnes. Au contraire, il propose que les connaissances soient basées sur des actions, des relations sociales, des ressources matérielles, avec plusieurs sources influençant le raisonnement des individus qui peuvent, de plusieurs manières, diverger de ce qui est généralement entendu comme « rationnel ». Ces critiques, ainsi que les études centrées sur l’expérience des patients et des pluralismes médicaux, ont permis de constater que les stratégies adoptées pour obtenir des soins sont multiples, font appel à plusieurs types de pratiques, et que les raisons de ces choix doivent être compris à la lumière des contextes historiques, locaux et matériaux (Lock et Nguyen 2010 : 63). Deuxièmement, les approches de Kleinman, Eisenberger et Good ont été critiquées pour leur séparation artificielle du corps et de l’esprit qui représentait un postulat fondamental dans les études de la rationalité. Les anthropologues Nancy Scheper-Hughes et Margeret Lock (1987) ont proposé que le corps doit plutôt être abordé selon trois niveaux analytiques distincts, soit le corps politique, social et individuel. Le corps politique est présenté comme étant un lieu où s’exerce la régulation, la surveillance et le contrôle de la différence humaine (Scheper-Hughes et Lock 1987 : 78). Cela a permis aux approches féministes d’aborder le corps comme étant un espace de pouvoir, en examinant comment les discours sur le genre rendent possible l’exercice d’un contrôle sur le corps des femmes (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Les premiers travaux dans cette perspective ont proposé des analyses socioculturelles de différents contextes entourant la reproduction pour contrecarrer le modèle dominant de prise en charge médicale de la santé reproductive des femmes (Martin 1987). Pour sa part, le corps social renvoie à l’idée selon laquelle le corps ne peut pas être abordé simplement comme une entité naturelle, mais qu’il doit être compris en le contextualisant historiquement et socialement (Lupton 2000 : 50). Finalement, considérer le corps individuel a permis de privilégier l’étude de l’expérience subjective de la maladie à travers ses variations autant au niveau individuel que culturel. Les études de l’expérience de la santé et la maladie axées sur l’étude des « phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience des individus et des groupes d’individus » (Desjarlais et Throop 2011 : 88) se sont avérées pertinentes pour mieux saisir la multitude des expériences vécues des états altérés du corps (Hofmann et Svenaeus 2018). En somme, les propositions de ces auteurs s’inscrivent dans une anthropologie médicale critique qui s’efforce d’étudier les inégalités socio-économiques (Scheper-Hughes 1992), l’accès aux institutions et aux savoirs qu’elles produisent, ainsi qu’à la répartition des ressources matérielles à une échelle mondiale (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Depuis ses débuts, l’anthropologie médicale a abordé la santé globale et épidémiologique dans le but de faciliter les interventions sur les populations désignées comme « à risque ». Certains anthropologues ont développé une perspective appliquée en épidémiologie sociale pour contribuer à l’identification de déterminants sociaux de la santé (Kawachi et Subramanian 2018). Plusieurs de ces travaux ont été critiqués pour la culturalisation des pathologies touchant certaines populations désignées comme étant à risque à partir de critères basés sur la stigmatisation et la marginalisation de ces populations (Trostle et Sommerfeld 1996 : 261). Au-delà des débats dans ce champ de recherche, ces études ont contribué à la compréhension des dynamiques de santé et de maladie autant à l’échelle globale, dans la gestion des pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qu’aux échelles locales avec la mise en place de campagnes de santé publique pour faciliter l’implantation de mesures sanitaires, telles que la vaccination (Dubé, Vivion et Macdonald 2015). L’anthropologie a contribué à ces discussions en se penchant sur les contextes locaux des zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux vertébrés aux humains (Porter 2013), sur la résistance aux antibiotiques (Landecker 2016), comme dans le cas de la rage et de l’influenza (Wolf 2012), sur les dispositifs de prévention mis en place à une échelle mondiale pour éviter l’apparition et la prolifération d’épidémies (Lakoff 2010), mais aussi sur les styles de raisonnement qui sous-tendent la gestion des pandémies (Caduff 2014). Par ailleurs, certains auteur.e.s ont utilisé le concept de violence structurelle pour analyser les inégalités socio-économiques dans le contexte des pandémies de maladies infectieuses comme le sida, la tuberculose ou, plus récemment, l’Ébola (Fassin 2015). Au-delà de cet aspect socio-économique, Aditya Bharadwaj (2013) parle d’une inégalité épistémique pour caractériser des rapports inégaux dans la production et la circulation globale des savoirs et des individus dans le domaine de la santé. Il décrit certaines situations comme des « biologies subalternes », c’est à dire des états de santé qui ne sont pas reconnus par le système biomédical hégémonique et qui sont donc invisibles et vulnérables. Ces « biologies subalternes » sont le revers de citoyennetés biologiques, ces dernières étant des citoyennetés qui donnes accès à une forme de sécurité sociale basée sur des critères médicaux, scientifiques et légaux qui reconnaissent les dommages biologiques et cherche à les indemniser (Petryna 2002 : 6). La citoyenneté biologique étant une forme d’organisation qui gravite autour de conditions de santé et d’enjeux liés à des maladies génétiques rares ou orphelines (Heath, Rapp et Taussig 2008), ces revendications mobilisent des acteurs incluant les institutions médicales, l’État, les experts ou encore les pharmaceutiques. Ces études partagent une attention à la circulation globale des savoirs, des pratiques et des soins dans la translation — ou la résistance à la translation — d’un contexte à un autre, dans lesquels les patients sont souvent positionnés entre des facteurs sociaux, économiques et politiques complexes et parfois conflictuels. L’industrie pharmaceutique et le développement des technologies biomédicales se sont présentés comme terrain important et propice pour l’analyse anthropologique des dynamiques sociales et économiques entourant la production des appareils, des méthodes thérapeutiques et des produits biologiques de la biomédecine depuis les années 1980 (Greenhalgh 1987). La perspective biographique des pharmaceutiques (Whyte, Geest et Hardon 2002) a consolidé les intérêts et les approches dans les premières études sur les produits pharmaceutiques. Ces recherches ont proposé de suivre la trajectoire sociale des médicaments pour étudier les contextes d’échanges et les déplacements dans la nature symbolique qu’ont les médicaments pour les consommateurs : « En tant que choses, les médicaments peuvent être échangés entre les acteurs sociaux, ils objectivent les significations, ils se déplacent d’un cadre de signification à un autre. Ce sont des marchandises dotées d’une importance économique et de ressources recelant une valeur politique » (traduit de Whyte, Geest et Hardon 2002). D’autres ont davantage tourné leur regard vers les rapports institutionnels, les impacts et le fonctionnement de « Big Pharma ». Ils se sont intéressés aux processus de recherche et de distribution employés par les grandes pharmaceutiques à travers les études de marché et les pratiques de vente (Oldani 2014), l’accès aux médicaments (Ecks 2008), la consommation des produits pharmaceutiques (Dumit 2012) et la production de sujets d’essais cliniques globalisés (Petryna, Lakoff et Kleinman 2006), ainsi qu’aux enjeux entourant les réglementations des brevets et du respect des droits politiques et sociaux (Ecks 2008). L’accent est mis ici sur le pouvoir des produits pharmaceutiques de modifier et de changer les subjectivités contemporaines, les relations familiales (Collin 2016), de même que la compréhensions du genre et de la notion de bien-être (Sanabria 2014). Les nouvelles technologies biomédicales — entre autres génétiques — ont permis de repenser la notion de normes du corps en santé, d'en redéfinir les frontières et d’intervenir sur le corps de manière « incorporée » (embodied) (Haraway 1991). Les avancées technologiques en génomique qui se sont développées au cours des trois dernières décennies ont soulevé des enjeux tels que la généticisation, la désignation de populations/personnes « à risque », l’identification de biomarqueurs actionnables et de l’identité génétique (TallBear 2013 ; Lloyd et Raikhel 2018). Au départ, le modèle dominant en génétique cherchait à identifier les gènes spécifiques déterminant chacun des traits biologiques des organismes (Lock et Nguyen 2010 : 332). Cependant, face au constat que la plupart des gènes ne codaient par les protéines responsables de l’expression phénotypique, les modèles génétiques se sont depuis complexifiés. L’attention s’est tournée vers l’analyse de la régulation des gènes et de l’interaction entre gènes et maladies en termes de probabilités (Saukko 2017). Cela a permis l’émergence de la médecine personnalisée, dont les interventions se basent sur l’identification de biomarqueurs personnels (génétiques, sanguins, etc.) avec l’objectif de prévenir l’avènement de pathologies ou ralentir la progression de maladies chroniques (Billaud et Guchet 2015). Les anthropologues de la médecine ont investi ces enjeux en soulevant les conséquences de cette forme de médecine, comme la responsabilisation croissante des individus face à leur santé (Saukko 2017), l’utilisation de ces données dans l’accès aux assurances (Hoyweghen 2006), le déterminisme génétique (Landecker 2011) ou encore l’affaiblissement entre les frontières de la bonne santé et de la maladie (Timmermans et Buchbinder 2010). Ces enjeux ont été étudiés sous un angle féministe avec un intérêt particulier pour les effets du dépistage prénatal sur la responsabilité parentale (Rapp 1999), l’expérience de la grossesse (Rezende 2011) et les gestions de l’infertilité (Inhorn et Van Balen 2002). Les changements dans la compréhension du modèle génomique invitent à prendre en considération plusieurs variables en interaction, impliquant l’environnement proche ou lointain, qui interagissent avec l’expression du génome (Keller 2014). Dans ce contexte, l’anthropologie médicale a développé un intérêt envers de nouveaux champs d’études tels que l’épigénétique (Landecker 2011), la neuroscience (Choudhury et Slaby 2016), le microbiome (Benezra, DeStefano et Gordon 2012) et les données massives (Leonelli 2016). Dans le cas du champ de l’épigénétique, qui consiste à comprendre le rôle de l’environnement social, économique et politique comme un facteur pouvant modifier l’expression des gènes et mener au développement de certaines maladies, les anthropologues se sont intéressés aux manières dont les violences structurelles ancrées historiquement se matérialisent dans les corps et ont des impacts sur les disparités de santé entre les populations (Pickersgill, Niewöhner, Müller, Martin et Cunningham-Burley 2013). Ainsi, la notion du traumatisme historique (Kirmayer, Gone et Moses 2014) a permis d’examiner comment des événements historiques, tels que l’expérience des pensionnats autochtones, ont eu des effets psychosociaux collectifs, cumulatifs et intergénérationnels qui se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. L’étude de ces articulations entre conditions biologiques et sociales dans l’ère « post-génomique » prolonge les travaux sur le concept de biosocialité, qui est défini comme « [...] un réseau en circulation de termes d'identié et de points de restriction autour et à travers desquels un véritable nouveau type d'autoproduction va émerger » (Traduit de Rabinow 1996:186). La catégorie du « biologique » se voit alors problématisée à travers l’historicisation de la « nature », une nature non plus conçue comme une entité immuable, mais comme une entité en état de transformation perpétuelle imbriquée dans des processus humains et/ou non-humains (Ingold et Pálsson 2013). Ce raisonnement a également été appliqué à l’examen des catégories médicales, conçues comme étant abstraites, fixes et standardisées. Néanmoins, ces catégories permettent d'identifier différents états de la santé et de la maladie, qui doivent être compris à la lumière des contextes historiques et individuels (Lock et Nguyen 2010). Ainsi, la prise en compte simultanée du biologique et du social mène à une synthèse qui, selon Peter Guarnaccia, implique une « compréhension du corps comme étant à la fois un système biologique et le produit de processus sociaux et culturels, c’est-à-dire, en acceptant que le corps soit en même temps totalement biologique et totalement culturel » (traduit de Guarnaccia 2001 : 424). Le concept de « biologies locales » a d’abord été proposé par Margaret Lock, dans son analyse des variations de la ménopause au Japon (Lock 1993), pour rendre compte de ces articulations entre le matériel et le social dans des contextes particuliers. Plus récemment, Niewöhner et Lock (2018) ont proposé le concept de biologies situées pour davantage contextualiser les conditions d’interaction entre les biologies locales et la production de savoirs et de discours sur celles-ci. Tout au long de l’histoire de la discipline, les anthropologues s’intéressant à la médecine et aux approches de la santé ont profité des avantages de s’inscrire dans l’interdisciplinarité : « En anthropologie médical, nous trouvons qu'écrire pour des audiences interdisciplinaires sert un objectif important : élaborer une analyse minutieuse de la culture et de la santé (Dressler 2012; Singer, Dressler, George et Panel 2016), s'engager sérieusement avec la diversité globale (Manderson, Catwright et Hardon 2016), et mener les combats nécessaires contre le raccourcies des explications culturelles qui sont souvent déployées dans la littérature sur la santé (Viruell-Fuentes, Miranda et Abdulrahim 2012) » (traduit de Panter-Brick et Eggerman 2018 : 236). L’anthropologie médicale s’est constituée à la fois comme un sous champ de l’anthropologie socioculturelle et comme un champ interdisciplinaire dont les thèmes de recherche sont grandement variés, et excèdent les exemples qui ont été exposés dans cette courte présentation.
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Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Анотація:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.

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Heim, Arthur. "Social investment and the changing face of poverty : essays on the design and evaluation of family and social policies in France." Electronic Thesis or Diss., Paris, EHESS, 2024. http://www.theses.fr/2024EHES0027.

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Cette thèse explore les politiques d'accueil du jeune enfant et et les politiques d'activation, fondamentales dans le paradigme de l'investissement social, à travers deux grandes expérimentations de terrain en France, soutenues par la Caisse nationale des allocations familiales.Dans le premier chapitre, avec Julien Combe, nous abordons l'accès en crèche comme un problème d'appariement. Nous proposons des modèles de market design pour définir les mécanismes d'attribution et analyser les conséquences des choix de conception dans une expérimentation de terrain. Le problème est similaire au choix d'école, mais des contraintes spécifiques affectent la définition et la gamme des appariements stables. Nos algorithmes fournissent des attributions "équitables" optimales pour les familles (SOFA) dans les différentes versions du problème. Notre analyse porte sur l'effet Matthieu, montrant comment les choix de conception et de politique l'influencent. Nos outils favorisent l'équité et la transparence dans les processus d'attribution.Les chapitres 2 et 3 analysent les données d'un programme expérimental intensif d'accompagnement global visant les familles monoparentales en situation de précarité en France, mis en œuvre de 2018 à 2022. Dans le chapitre 2, j'analyse les effets sur la participation au marché du travail et la pauvreté, et à quel point nous aurions eu tort de ne pas avoir utilisé un essai randomisé contrôlé. Les analysent révèlent des effets initialement négatifs qui s'estompent avec le temps. Les participants ont des taux d'emploi plus élevés que les autres groupes de comparaison, mais cette différence est entièrement due au biais de sélection. Ce dernier est si fort que les estimations utilisant la prochaine meilleure stratégie d'identification - les différences en différences modernes et doublement robustes - ne parviennent pas à inclure les estimations expérimentales dans les intervalles de confiance. Au final, le programme n'a pas d'effet moyen sur la participation au marché du travail et le taux de pauvreté une fois l'accompagnement terminé. Il y a en revanche des effets hétérogènes en fonction du nombre d'enfants au départ.Dans le chapitre 3, avec Alexandra Galitzine, nous remettons en question le discours de "rendre le travail payant" pour les familles monoparentales en France. La réforme de 2019 de la prime d'activité a été adoptée dans même temporalité que ce programme. L'intervention a directement fourni des informations individualisées et détaillées sur le système socio-fiscal dans un accompagnement d'un an, susceptible d'avoir réduit, davantage encore, les divers freins à l'emploi. Nous utilisons cette expérience pour mesurer les réactions des familles monoparentales pauvres aux incitations après la réforme. Notre contribution principale réside dans l'estimation des distributions contrefactuelles en utilisant les variations expérimentales des affectations. Nous trouvons des élasticités de revenu du travail élevées pour les participantes, indiquant des désincitations importantes à l'emploi et une pauvreté laborieuse accrue. Les effets du programme sur la structure familiale varient en fonction du nombre d'enfants, soulignant l'interaction complexe entre les incitations politiques et les dynamiques de pauvreté. Nous avons proposé le terme "Assistaxation" pour désigner ce phénomène consistant à taxer massivement les ressources économiques, physiques et mentales des personnes ayant recours à l’aide publique, leur laissant au passage peu de moyen de s'en extraire
This thesis explores early childcare and activation policies, fundamental within the social investment paradigm, through two large field experiments in France, supported by the National Family Allowance Fund.In the first chapter, with Julien Combe, we consider access to daycare as a matching problem. We propose market design models to define assignment mechanisms and analyse the consequences of design choices in a field experiment. The problem is akin to school choice, but specific constraints affect the definition and scope of stable matchings. Our algorithms provide Student Optimal Fair Assignments (SOFA) in different versions of the problem. Our analysis focuses on the Matthew effect, demonstrating how design and policy choices influence it. Our tools promote fairness and transparency in assignment processes.Chapters 2 and 3 analyse data from an intensive experimental programme aimed at low-income single-parent families in France, implemented from 2018 to 2022.In Chapter 2, I analyse the effects on labour market participation and poverty, and how wrong we would have been not to use a randomised controlled trial. The analyses reveal initially negative effects that diminish over time. Participants have higher employment rates than other comparison groups, but this difference is entirely due to selection bias. This bias is so strong that estimates using the next best identification strategy - modern doubly robust differences-in-differences - fail to include experimental estimates within confidence intervals. Overall, the programme has no average effect on labour market participation and poverty after the end of the training. There are heterogeneous treatment effects by number of children at baseline.In Chapter 3, with Alexandra Galitzine, we challenge the narrative of "making work pay" for single-parent families in France. The 2019 reform of in-work benefits (Prime d'activité) was adopted contemporaneously with this programme. The intervention directly provided individualized and detailed information on the socio-fiscal system in a year-long support programme, likely to have further reduced various barriers to employment. We use this experiment to measure low-income single-parent families' reactions to incentives after the reform.Our primary contribution lies in estimating counterfactual distributions using experimental assignment variations. We find high labour income elasticities for participants, indicating significant disincentives to employment and increased in-work poverty. The programme's effects on family structure vary based on the number of children, highlighting the complex interplay between policy incentives and poverty dynamics. We coined the term "Assistaxation" to describe the phenomenon of heavily taxing the economic, physical, and mental resources of those accessing public assistance, leaving them with little means to escape
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Weitzenblum, Thomas. "Interactions entre hétérogénéité et fluctuations individuelles non assurables : applications aux inégalités de richesse et au risque de chômage." Paris 1, 2001. http://www.theses.fr/2001PA010068.

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Cette thèse est consacrée à l'étude de l'hétérogénéité comme résultante des fluctuations individuelles de revenu. Nous appliquons la méthodologie des modèles à agents hétérogènes afin d ' explorer ce lien sous deux angles. Premièrement, nous nous concentrons sur l' étude des déterminants de la distribution des richesses. Nous construisons un modèle détaillé de l'économie française en distinguant sept catégories socio-professionnelles, et en intégrant I 'héritage. La construction progressive d'un modèle reproduisant fidèlement la distribution des richesses passe alors par la prise en compte d'un motif de legs, ainsi que l' existence de différentiels des rendements de l'épargne. Nous évaluons l'impact de l'héritage sur la concentration des richesses, et trouvons que l'héritage accroît légèrement les inégalités, mais en affectant surtout les classes moyennes, et peu les hauts fractiles de richesse. Le degré de mobilité intergénérationnel en termes de revenu est suffisamment élevé pour que l'héritage permette à des agents aux revenus bas d'accéder aux classes moyennes. Deuxièmement, nous isolons le risque de chômage et construisons un modèle de recherche d'emploi avec épargne de précaution. Nous déterminons alors le profil d'indemnisation optimal de long terme, qui s'avère dégressif et plus bas que son niveau actuel. Nous étudions ensuite la praticabilité du passage à l' optimum de long terme sous les angles normatif et positif. En termes normatifs, il apparaît qu'il n'est pas souhaitable d'abaisser l'allocation à son optimum de long terme, car la transition s'avère coûteuse pour les agents. Ils doivent en effet accroître leur épargne de précaution, donc réduire leur consommation sur le sentier transitionnel. En termes positifs, nous étudions l'équilibre politico-économique, et montrons que pour des fréquences plausibles de vote, l'indemnisation d'équilibre est supérieure à l'optimum.
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Landais, Camille. "Essais en économie publique : fiscalité, hauts revenus, familles." Paris, EHESS, 2008. http://www.theses.fr/2008EHES0022.

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Cette thèse analyse les effets de la fiscalité et de l’imposition sur les inégalités de revenus, sur la fourniture de biens publics et sur les comportements familiaux. Nous montrons tout d'abord que les inégalités de revenus ont crû au cours de la période récente en France. Cet accroissement est essentiellement concentré au niveau des hauts revenus et imputable à l'explosion des hauts salaires en France Nous proposons ensuite des estimations de l'élasticité du revenu imposable â la taxation en France. Nos résultats montrent que l'élasticité de court terme des revenus imposables à la taxation via l'IR est faible, de l'ordre de. 05 pour l'ensemble de la population et 15 pour les plus hauts revenus. Ces résultats suggèrent que la perte sèche de la taxation des hauts revenus en France est sans doute beaucoup plus faible que ce qu'on l'on tend à admettre communément. Nous présentons ensuite des estimations inédites de l'élasticité-prix et de l'élasticité-revenu des dons aux associations, qui démontrent que l'impact des incitations fiscales sur les dons est faible et en dessous du niveau qui garantirait l'optimalité du dispositif actuel de soutien au financement privé des associations, Dans la dernière partie, nous proposons le premier calcul global par microsimulation de la dépense publique de politique familiale en France et montrons que la politique familiale française finance, pour près d'un quart des dépenses, des avantages retraites. Enfin, à partir de données fiscales historiques inédites sur les structures familiales des hauts revenus, puis par l'utilisation de fichiers micro pour la période récente, nous proposons des estimations de l’impact du quotient familial sur la fécondité
These essays focus on the impact of taxation on income inequalities, the provision of public goods, and family behaviors. First show that income inequalities have increased in France in the past years, due to a surge in top wages. L then estimate the taxable income elasticity in France, and show that it is modest, even among top income (. 15), which suggests that deadweight loss of top income taxation is weaker than previously thought. Part Il proposes estimates of the elasticity of charitable giving with respect to tax incentives, and shows that the overall response is modest and below the level that would make the French tax system optimal. Finally, part III microsimulates the French family policy and with long-run tax data estimates the elasticity of fertility with respect to french tax incentives (Quotient Familial)
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Gardères, Philippe. "Inégalité, redistribution et compétition dans une économie avec collectivités locales." Aix-Marseille 2, 1996. http://www.theses.fr/1996AIX24004.

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Franc, Carine. "Protection sociale et redistribution." Toulouse 1, 2000. http://www.theses.fr/2000TOU10038.

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Dans cette thèse, nous analysons, du point de vue théorique, différentes interventions du gouvernement dans le choix des mécanismes d'assurance sociale, dans le cadre d'une politique globale de redistribution. Dans le premier chapitre, le gouvernement intervient du côté de la demande des agents. En réponse à la présence d'aléa moral, il instaure une couverture d'assurance incitative. Caractérisés par deux paramètres, le risque et le revenu, les individus peuvent en effet, réduire la fréquence des risques. Quelle que soit la corrélation entre les facteurs d'inégalité, y compris lorsque les plus pauvres sont les plus risqués, les règles déterminant l'assurance sociale optimale sont modifiées et la couverture peut être partielle mais conserve, malgré la présence d'une taxe optimale, un rôle redistributif. Le deuxième chapitre étudie, dans le domaine de la santé, l'intervention du gouvernement du côté de l'offre. Lorsqu'il existe des phénomènes d'induction de la demande, le mécanisme de rémunération des médecins qui garantit l'optimum social est un système de paiement capitation. Lorsque la qualité est endogène, ce même gouvernement ne peut induire l'optimalité et le système de rémunération instauré favorise l'un ou l'autre des aspects, qualité ou réduction des coûts. Dans le troisième chapitre, nous nous demandons dans quelle mesure un gouvernement a intérêt à favoriser l'opting out, quand la fourniture publique de l'assurance se caractérise par une inefficacité exogène. Lorsque le gouvernement adopte le critère de rawls, nous montrons, que l'assurance publique ne disparaît jamais. Il est toutefois optimal de favoriser la sortie de certains individus. Le choix du régime qui détermine les types d'individus restant bénéficiaires de l'assurance publique, dépend fortement de la structure des inégalités de l'économie et du goût individuel pour la qualité.
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Apouey, Bénédicte. "Trois essais sur la santé, le revenu et les inégalités." Paris, EHESS, 2009. http://www.theses.fr/2009EHES0080.

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La santé auto-déclarée correspond aux réponses à une question comme: « Comment est votre état de santé en général? Très mauvais, Mauvais, Moyen, Bon, Très bon ». Cette thèse ambitionne d'apporter un éclairage économique sur la santé auto-déclarée, le revenu et les inégalités de façon théorique et empirique. Les deux premiers articles de la thèse s'interrogent sur la façon de mesurer respectivement la « polarisation » et la « polarisation sociale » de la santé à partir de la santé auto-déclarée. Le troisième article de la thèse s'interroge sur l'effet du revenu sur la santé auto-déclarée à partir de données britanniques. Il souligne qu'un mouvement positif exogène de revenu n'a pas d'effet significatif sur la santé subjective, ce qui recouvre un effet positif sur la santé mentale et un effet négatif sur la santé physique (via les changements de comportements de santé)
Self-assessed health measures (SAH) play a prominent role for the analysis of health data. These data are generated by asking: « How is your health in general? » with the response categories ranging from « Very poor » to « Very good ». The thesis focuses on self-assessed health, income and inequalities. The first two papers develops new measures to quantify health polarization and income-related health polarization when the individual health variable is self-assessed health. The third paper looks at the causal effect of income on self-assessed health in Great Britain, and highlights that an exogenous income shock has no effect on self-assessed health, which can be seen as the sum of a positive effect on mental health and a negative effect on physical health
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David, Maurício Dias. "Dynamique et permanence des exclusions sociales au Brésil : l'économie des pauvretés, des inégalités et de l'accumulation des richesses dans le Brésil contemporain." Paris 13, 2001. http://www.theses.fr/2001PA131011.

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Cette thèse sur la relation entre la pauvreté, l'inégalité et le processus de croissance économique au Brésil tente de comprendre la structure du "mal-développement" qui a régné dans ce pays au cours des deux dernières décennies. Notre étude se divise en trois parties. La première tente de situer la problématique au moyen de l'analyse de l'évolution de la pauvreté et de l'inégalité durant les deux dernières décennies, thème abordé dans le chapitre I. Dans la seconde partie nous essayons d'explorer de nouvelles approches de l'analyse du problème. Pour ce faire, nous avons organisé le travail en quatre chapitres (II, III, IV, et V). Le chapitre II cherche à établir une mesure nouvelle de la relation entre la qualité de vie et le niveau de revenu au Brésil. Le chapitre III tente de commenter l'hétérogénéité structurelle et l'insertion de la population économiquement active dans la production comme facteurs déterminants de la répartition du revenu. Le chapitre IV analyse la répartition de la richesse urbaine et de la concentration de la terre, en développant des indices spécifiques pour cette étude. Dans le chapitre V nous interprétons les relations de causalité en explorant les relations entre quelques variables macro-économiques (par exemple la croissance économique) dans l'évolution des niveaux de pauvreté et d'inégalité au Brésil. . .
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Uhalde, Marc. "Crise sociale et transformation des entreprises." Paris 9, 2004. https://portail.bu.dauphine.fr/fileviewer/index.php?doc=2004PAO90066.

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Cette recherche porte sur les processus de dérégulation sociale des entreprises générés par des modernisations gestionnaires. A partir de quatre études de cas, elle montre l¹instauration d¹une " régulation de crise " reproductrice, struturée par des relations d¹évitement entre acteurs et par des stratégies préservation identitaire. La recherche montre aussi que la crise sociale s¹inscrit dans une trajectoire sociale d¹entreprise, liée à un certain mode de gestion du changement et à la culture traditionnelle de ces entreprises
The research in "Social Crisis and Enterprise Transformation" focuses on organizational crisis that arises when companies modernize their internal management mechanisms. Built around four specific case studies, this research indicates that this "organizational crisis" can become endemic and long-term as individuals struggle to maintain their organizational identity throughout the change process. In addition, "Social Crisis and Enterprise Transformation" shows that the degree of an "organizational crisis" has a direct relation to current company work mechanisms, particular styles of Change Management, and an organization's unique tradition and culture
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Dourgnon, Paul. "Evaluation des politiques publiques et inégalités sociales d'accès aux services de santé." Phd thesis, Université Paris Dauphine - Paris IX, 2013. http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00912417.

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En dépit des objectifs énoncés de respect du principe d'équité horizontale, on observe des inégalités sociales dans la consommation de soins des pays dotés de systèmes de santé socialisés.Cette thèse se propose, au travers de quatre études, de contribuer à l'analyse des politiques publiques dans le système de santé, du point de vue de l'équité de recours aux services de santé. L'introduction propose des éléments descriptifs des inégalités sociales de recours aux soins en France ainsi que des principaux mécanismes qui, à l'intérieur du système de santé français, peuvent en être à l'origine.Le premier chapitre étudie les liens entre barrières financières à l'accès aux soins et état de santé. Il montre que le fait de renoncer à des soins pour des raisons financières est associé à un état de santé futur plus détérioré.Le deuxième chapitre propose une analyse de l'interaction médecin-patient et de son rôle dans la formation des inégalités de recours aux soins. Nous étudions les catégorisations opérées par les médecins au sujet de leurs patients en fonction de leurs situations sociales. Nous montrons ensuite les relations entre ces catégorisations et les pratiques observées.Un troisième chapitre collige deux études portant sur la réforme du médecin traitant. La première propose une analyse de la réforme et de son contexte, en particulier le rôle des différents acteurs. La seconde propose une étude des conséquences de la réforme sur l'accès financier aux soins de spécialistes
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Casamatta, Georges. "L'économie politique de la protection sociale et de la redistribution." Toulouse 1, 1999. http://www.theses.fr/1999TOU10052.

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Dans cette thèse nous analysons, d'un point de vue théorique, le choix politique de systèmes d'assurance sociale et de retraite par répartition. Le premier chapitre propose une revue des travaux portant sur l'économie politique de la redistribution, de l'assurance sociale et des retraites par répartition. Le deuxième chapitre met l'accent sur la nécessité de prendre en compte certaines contraintes politiques lors du choix de systèmes d'assurance sociale. Ces systèmes sont ici définis par deux paramètres, le taux de cotisation et le degré de redistribution. Alors que le système optimal du point de vue du bien-être social est un système complètement redistributif, nous montrons que l'introduction d'une contrainte politique sur le taux de cotisation peut conduire à l'adoption d'un système partiellement redistributif. Le troisième chapitre traite de la détermination de systèmes de retraite par répartition. Nous montrons qu'un système de retraite qui redistribue les revenus entre les actifs peut être soutenu à l'état stationnaire par la majorité des électeurs, et ce même lorsque le taux d'intérêt est supérieur au taux de croissance de la population. Enfin, la possibilité d'un choc négatif sur le taux de croissance de la population conduit à adopter à un stade constitutionnel un système totalement redistributif. Une retraite minimum est alors imposée de manière à protéger les générations de la transition démographique. Le dernier chapitre porte également sur les retraites par répartition. Au-delà du choix du taux de cotisation, la société doit décider de mettre en œuvre une reforme, qui n'est aucunement liée au système de retraite. Cette réforme divise les actifs mais laisse les retraités indifférents. A l'aide d'un modèle d'agence politique, nous montrons que, lorsque le nombre de retraités est suffisamment important, le taux de cotisation choisi par la société est supérieur à celui préféré par les jeunes, qui constituent pourtant la majorité des électeurs.

Книги з теми "Inégalité sociale – Aspect économique – France":

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Lipietz, Alain. La société en sablier: Le partage du travail contre la déchirure sociale. Paris: Editions la découverte, 1996.

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Piketty, Thomas. L' Economie des inégalités. Paris: La Découverte, 1997.

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Piketty, Thomas. L' économie des inégalités. 5th ed. Paris: Découverte, 2004.

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Viret, Jerôme-Luther. Valeurs et pouvoir: La reproduction familiale et sociale en Ile-de-France, Écouen et Villiers-le-Bel (1560-1685). [Paris]: Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2004.

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Viret, Jérôme-Luther. Valeurs et pouvoir: La reproduction familiale et sociale en Ile-de-France : Écouen et Villiers-le-Bel (1560-1685). Paris: Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2004.

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Roux, Michel. Finance éthique: Structures, acteurs et perspectives en France. [Paris]: Revue banque édition, 2005.

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Frank, Robert H. Falling behind: How rising inequality harms the middle class. Berkeley: University of California Press, 2007.

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Meizhu, Lui, ed. The color of wealth: The story behind the U.S. racial wealth divide. New York: New Press, 2006.

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Shapiro, Thomas M. The hidden cost of being African American: How wealth perpetuates inequality. Oxford: Oxford University Press, 2005.

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Shapiro, Thomas M. The hidden cost of being African American: How wealth perpetuates inequality. New York: Oxford University Press, 2004.

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