Добірка наукової літератури з теми "Utilisation du sol – Akkar (Liban)"

Akkar est une région rurale et économiquement défavorisée, située au nord du Liban. L'agriculture en est le principal secteur d'activité, ce qui en fait la deuxième région agricole du Liban. Notre terrain d'étude, Al-Kayteh, couvre 26 % de la superficie de la région d'Akkar et abrite 60 % de sa population. Il s'étend depuis le littoral de la Méditerranée jusqu'au sommet d'Aarouba, le point le plus élevé d'Akkar culminant à 2230 mètres d'altitude.Al-Kayteh est actuellement confrontée à un développement urbain important mais désorganisé, ce territoire n'étant pas doté de documents d'urbanisme ni de plans directeurs régissant son aménagement. La plupart de ses communes disposent de réseaux d'égouts obsolètes ou utilisent des fosses septiques pour traiter les eaux usées et par ailleurs, l'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques dans les zones agricoles n'est pas réglementé. Ces facteurs mettent en danger et exercent une pression sur les ressources en eau. Ainsi, Al-Kayteh, tout comme Akkar, doit relever des défis majeurs en matière d'aménagement urbain et de préservation des ressources en eau.Les études antérieures portant sur la qualité des ressources en eau à Akkar et à Al-Kayteh ont mis en lumière une pollution quasi-généralisée de cette ressource à l'échelle de la région, tant sur le plan microbiologique par les eaux usées que sur le plan chimique par les engrais chimiques et les pesticides. C'est pourquoi nous avons abordé la question de la pollution de l'eau à Akkar dans une perspective géographique et d'aménagement du territoire en identifiant les modalités de l'occupation du sol depuis 1962 et en en mesurant les conséquences sur les ressources en eau.Nous avons identifié les caractéristiques et les problèmes en relation avec le secteur de l'eau sur le territoire d'Al-Kayteh, ainsi que l'évolution et la répartition de l'urbanisation et des types d'activités agricoles. Des prélèvements ont été réalisés dans 44 puits et sources afin de déterminer la qualité de l'eau puis de caractériser, à l'aide d'outils statistiques, les impacts en lien avec l'occupation du sol.Les résultats obtenus ont permis de mieux appréhender un terrain encore peu prospecté, l'évolution de l'occupation du sol, et d'identifier les sources de pollution des ressources en eau dans la région. Ce travail pourra contribuer à l'élaboration de plans et de schémas directeurs visant à une gestion durable des ressources en eau, ainsi qu'à la planification du développement urbain et de l'agriculture sur le territoire
Akkar is a rural and economically deprived region located in northern Lebanon. It stands out as the second agricultural zone in Lebanon, where agriculture represents the primary sector of activity. Our study area, Al-Kayteh, covers 26% of the Akkar region's area and houses 60% of its population. It stretches from the Mediterranean coastline to the summit of Aarouba, reaching an elevation of 2230 meters, which is the highest point in Akkar.Al-Kayteh is currently facing significant yet disorganized urban development. However, this territory lacks urban planning documents or master plans governing its development and urbanization. Furthermore, most of its municipalities have outdated sewage systems or rely on septic tanks to treat wastewater. Moreover, the use of pesticides and chemical fertilizers in agricultural areas is not regulated. These factors pose a threat and exert pressure on the territory's water resources. Thus, Al-Kayteh, like Akkar, faces major challenges in terms of urban planning and water resource preservation.Previous studies on the quality of water resources in Akkar and Al-Kayteh have revealed that the majority of the region's water resources are contaminated, both microbiologically due to wastewater and chemically due to chemical fertilizers and pesticides. This is why we have approached the issue of water pollution in Akkar from a geographical and land-use planning perspective. This approach led us to examine land use patterns since 1962 on the ground, their evolution, and their impact on water resources.To contextualize the issue, we have examined the characteristics and problems of the water sector in Al-Kayteh, as well as the evolution and distribution of urbanization and types of agricultural activities in this area. Subsequently, 44 water samples (in wells and springs) were taken from different sectors of the area to characterize their quality and analyze the impacts of land use. Statistical methods were employed to identify relationships between different variables.The results obtained have enabled us to gain a better understanding of a still relatively unexplored area, the evolution of land use, and identifying sources of water resource pollution in the region. This will pave the way for the development of plans and master plans aimed at sustainable water resource management, as well as the planning of urban development and agriculture in the area

L'étude de l'organisation de l'espace dans la Beqaa du nord, la région de Baalbek, constitue le sujet de nos recherches. Cette étude se compose d'une analyse urbaine concernant Baalbek, la metropole de notre zone géographique, et d'une analyse régionale portant sur les rapports entre la ville et la campagne. Dans l'analyse urbaine, les différentes composantes de l'espace de la ville comme le centre-ville, les quartiers de résidence, les zones touristiques de l'espace périurbain sont étudiées avant que les fonctions urbaines, primaires, secondaires et tertiaires soient examinées en détail: structure et évolution, l'analyse régionale porte sur les différents types de rayonnement de Baalbek dans sa région; le rayonnement administratif, commercial, foncier, scolaire, sanitaire et migratoire sont étudiées. En conclusion, une organisation régionale est identifiée. Nos enquêtes menées entre 1987 et 1990 constituent la source principale des données
The subject of our research constitutes a study of the space organization in northern Beqaa, a district of Baalbek. This study is composed of an urban analysis which concern Baalbek, the capital of our geographical zone, and a regional analysis related to the space between the city and its countryside. In the urban analysis, the various space components of the city such as town center, residential quarters, touristic zones and suburban space are studied prior to the examination of the urban functions in detail: structure and evolution. The regional analysis deals with the different types of influence in the district of Baalbek; the administrative, commercial, land, academic, sanitary and migratory problems are studied. In summary, a regional organization is identified. Our investigation carried out between 1987 and 1990 constitutes the principal source of data

Le but de cette thèse est d'étudier l'évolution du noyau historique de la ville de Tripoli (Liban) et les principaux facteurs qui affectent ses structures socio-économiques. Pour mettre en évidence ces structures, il était nécessaire de rappeler en une première partie les caractéristiques géographiques et historiques de la ville de Tripoli et, en une deuxième partie, parler de l'état de ces structures, notamment des monuments-équipements, des souks et des quartiers. Après enquêtes et analyses le constat fut celui d'une mutation sociale et économique transformant la vieille ville en un centre commercial aux dépens d'un patrimoine sept fois centenaires et de métiers anciens s'éclipsant devant des "métiers de substitution" (prêt-à-porter, chaussures, épiceries. . . ). Nonobstant cette mutation, l'organisation spatiale de l'espace historique résiste tant bien que mal au "modernisme" contemporain, à la politique économique tertiaire centralisée d'un régime libéral et à une guerre (1975-1990) dont l'une des conséquences néfastes fut la chute de la livre libanaise et, partant, le souci des commerçants de rechercher le gain rapide. Cette troisième partie a appelé une quatrième dans laquelle il s'avéra utile de considérer la relation de la vieille ville avec les autres quartiers "modernes" de Tripoli et l'importance de cette relation dans le développement de l'espace urbain de la ville. Chemin faisant, il fallait mettre en évidence les structures et les infrastructures économiques dont la plupart sont paralysées, non par les effets de la guerre, mais par un système politique régi par des structures hiérarchiques favorisant un secteur tertiaire centralisé au dépens d'une planification à l'échelle nationale. Cependant la responsabilité des tripolitains et des spécialistes est tout aussi importante dans le développement de leur ville, d'où la présentation d'une grille de travail pour amorcer des actions en vue de préserver le noyau historique et de réactiver les structures économiques de la ville.

La politique d'aménagement et de développement au Liban privilégie toujours Beyrouth sa capitale ainsi que la région centrale du pays aux dépens des autres villes et régions. La guerre civile qui éclata en 1975 a pu renverser cette tendance. L'agglomération beyrouthine connut une véritable dispersion de ses fonctions. La destruction du centre-ville de la capitale, les évènements succédant et leurs impacts, vont favoriser, le développement des autres centres urbains du pays. La ville de Saïda, capitale du Liban-sud, dont la situation lui a permis d’être un carrefour, est l'une des villes qui a subi à la fois les conséquences de la politique étatique centralisée, ainsi que celle produite par la guerre. Dans notre étude, nous nous sommes penchés sur les influences des données géographiques, historiques, politiques et socio-économiques sur la production de l'espace urbain de Saïda. Nous avons analysé les différentes étapes du développement de la capitale du Liban-sud, ainsi que des différents projets d'aménagement entames et leurs conséquences. L'évaluation du dynamisme de l'espace de la ville de Saïda, nous a permis d'établir un inventaire de ses problèmes actuels, afin de concevoir son rôle au niveau régional et national à la lumière du processus de reconstruction du Liban après la guerre
In Lebanon, the ongoing policy of reconstruction and development is always devoid to Beirut and the central part of the country, compared to the other areas. The civil war which burned in 1975 has changed dramatically this point of view. The greater Beirut area faced a dispersion of its former functions. The destruction of Beirut’s down town together with the various events during war time have opened the way to the raise of other urban centers country wide. The city of Saïda, capital of the south Lebanon displays today both historical centralized government controlled policy together with post was consequences. Our study aims elucidate the consequences of geographical, historical, political and economic data on the urban development of the city of Saïda. We have analyzed the step to step development of the south Lebanon capital together with the developing projects already in progress and their own consequences. The evaluation of the evolution of Saïda's urban space, allowed as the establishment of an concise inventory of the remaining problems, to early finalize its action both on the regional and national levels taking into account the giant reconstructing efforts of post war Lebanon

D’après la carte des climats de Köppen, le climat méditerranéen semi-aride est présent dans plusieurs pays du Moyen-Orient, dont le Liban et l’Iran. Dans la perspective d’une régionalisation de la compréhension du défi de l'eau, deux plaines agricoles aux caractéristiques climatiques similaires ont été retenues comme zones d’étude : la plaine de la Békaa au Liban et la plaine de Marvdahst en Iran. La plaine de Marvdasht est légèrement plus aride. Avec le changement climatique, la Békaa ressemblera avant 2100 à la plaine de Marvdasht d’aujourd’hui. Il s’agit donc de connaitre les pratiques agricoles dans la plaine de Marvdasht pour imaginer ce à quoi ressemblera l’agriculture de la Békaa à l’avenir. Les agriculteurs doivent adapter leurs stratégies autant à la variabilité interannuelle des précipitations et aux sècheresses qu’aux incertitudes économiques (variabilité des prix de vente). Malgré des différences (géo)politiques certaines, les agriculteurs de la Békaa et de Marvdasht choisissent des plantes qui ont des besoins en eau trop importants par rapport à la ressource en eau renouvelable, mais qu’ils peuvent vendre au prix fort sur le marché. En définitive, les bilans hydriques des années étudiées sont négatifs : à Marvdasht les agriculteurs ont pompé 0,25 km3 d’eau souterraine pour satisfaire les besoins totaux en irrigation mais la recharge des nappes n’a été que de 0,09 km3 cette année-là. Dans la Békaa, cet équilibre est aussi négatif, mais dans des proportions moins importantes : 0,15 km3 ont été pompés pour une recharge de 0,1 km3. Les besoins en irrigation sont donc supérieurs à l’eau renouvelable. Les agriculteurs ont pris le parti de privilégier l’adaptation au marché plutôt qu’à la gestion durable des ressources. Les raisons des choix de cultures ont été analysées de près à travers des enquêtes sur le terrain mais aussi certaines méthodes de télédétection pour établir des cartes de cultures. Les besoins en irrigation des plantes sont aussi estimés par télédétection car ils permettent de déterminer si les agriculteurs favorisent ou non des stratégies d’adaptation au changement climatique avec des choix de cultures pertinents. Ce déséquilibre provient du productivisme adopté dans les années 50 mais aussi d’un objectif politique beaucoup plus ambitieux, l’autosuffisance alimentaire, surtout en Iran. Cela provoque une surexploitation des eaux souterraines pour l’irrigation et ainsi un rabattement des nappes de plusieurs dizaines de mètres depuis les années 80. Des alternatives consistent à cultiver des plantes à forte valeur ajoutée et aux besoins en eau modestes : le safran, le colza, le quinoa et le cannabis (au Liban). Nous avons mis en valeur ces cultures alternatives car elles permettraient de réaliser l’économie de millions de m3 chaque année. Encore peu cultivées, ces plantes ont besoin de marchés incitatifs pour susciter l’intérêt des acteurs de l’agriculture. Cette partie opérationnelle analyse les raisons de ce succès mitigé en vue de trouver des marchés locaux incitatifs qui seraient au service d’une politique agricole durable plus efficace que les mesures restrictives sur la gestion de l’eau (souvent contournées par les agriculteurs)
According to Köppen’s climate map, the semi-arid Mediterranean climate covers several countries in this region, including Lebanon and Iran. In order to regionalize the understanding of the water challenge of this region, two agricultural plains with similar characteristics were selected as study areas: the Bekaa plain in Lebanon and the Marvdahst plain in Iran. The Marvdasht plain is slightly drier and through climate change, the Bekaa plain will look like the present climate conditions of Marvdasht before 2100. It is therefore necessary to grasp the agricultural practices in the Marvdasht plain in order to imagine how Bekaa agriculture will look like in the future. Farmers must adapt their strategies to the local climate that is characterized by strong uncertainties (interannual variability of rainfall or frequent droughts) but also to economic uncertainties (prices’ variability). Despite (geo)political differences, some farmers in the Bekaa and Marvdasht have chosen strong water demanding crops, compared to the local renewable water resources. However, these crops are profitable on the market. In total, the water balances for the years under consideration are negative: in Marvdasht, farmers pumped 0,25 km3 of groundwater to meet the total irrigation needs, but the groundwater recharge was only 0,09 km3 in that year. In the Bekaa, this balance is also negative, but to a lesser extent: 0,15 km3 were pumped for a recharge of 0,1 km3. In both cases, irrigation needs are therefore higher than renewable water. They have therefore promoted market adaptation rather than sustainable resource management. Thus, the reasons for crop choices were closely analysed through field surveys and certain remote sensing methods to generate crop maps. The net irrigation requirements of crops are also estimated through remote sensing. Indeed, water needs determine whether or not farmers promote climate change adaptation strategies with relevant crop choices. This regional imbalance at the expense of resources stems from the productivism in the early 1950s. This paradigm is rooted on farm’s profitability and a more ambitious political objective, food self-sufficiency, especially in Iran. This causes an overexploitation of groundwater for irrigation and thus a lowering of groundwater by several tens of meters since the 1980s. Some alternatives consist of growing plants with high added value and modest water requirements: saffron, canola, quinoa and cannabis (in Lebanon). We have highlighted these alternative crops since their cultivation on large areas could save millions of water cubic meters each year. Still not widely cultivated, these plants need incentive markets to attract the interest of agricultural stakeholders. This operational part thus analyses the reasons for this lukewarm success in order to find incentive markets. Such local markets would strengthen a more sustainable agricultural policy than restrictive measures on water management that farmers always manage to circumvent