Статті в журналах з теми "Régulation différenciée"

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Ducastel, Antoine, Nicolas Bédu, Aurélie Delage, Pauline Lectard, Lala Razafimahefa, Max Rousseau, and Alvaro Sanchez Robles. "Transition écologique et justice spatiale." Revue d’Économie Régionale & Urbaine Avril, no. 2 (May 29, 2024): 201–34. http://dx.doi.org/10.3917/reru.242.0201.

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Анотація:
Les politiques de la transition s’inscrivent-elles dans une approche d’égalité territoriale ? En analysant la distribution des fonds par quatre financeurs publics majeurs, nous souhaitons évaluer la transition écologique en termes de justice spatiale. Pour ce faire, nous mobilisons un cadre d’analyse pluridisciplinaire, déployant des méthodes quantitatives et qualitatives. L’analyse statistique et cartographique nous permet de mettre en évidence des territoires sous-dotés et sur-dotés. Nous cherchons ensuite à identifier les déterminants quantitatifs du captage de financement, avant d’observer les facteurs locaux, de nature qualitative, qui expliquent les inégales capacités des collectivités territoriales à capter les subventions. Au final, l’article montre que la régulation politique locale apparaît cruciale pour comprendre la capacité différenciée des territoires à capter des fonds. Dès lors, l’insuffisante prise en compte de la dimension territoriale par les bailleurs de la transition empêche cette dernière d’apparaître comme un levier de lutte contre les inégalités socio-spatiales.
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Mulonnière, Hugo. "Protéger les « Nord-Africains » en métropole : construction et usages d’une protection sociale d’exception (années 1920-années 1950)." Revue d'histoire de la protection sociale N° 16, no. 1 (February 12, 2024): 98–119. http://dx.doi.org/10.3917/rhps.016.0098.

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Анотація:
Cet article étudie l’évolution de la protection sociale des Algériens, Marocains et Tunisiens qui vivent et travaillent en France métropolitaine entre le lendemain de la Première Guerre mondiale et la fin de la période coloniale, en interrogeant la dimension discriminatoire des politiques mises en œuvre à leur endroit et les conséquences des changements de régimes politiques sur celles-ci. Il s’attache à expliquer les déterminants de la construction de ces dispositifs d’exception, qui varient selon les statuts des migrants, et la mesure selon laquelle leurs contours sont (re)définis par les principes gouvernant la régulation du marché du travail et l’encadrement policier des migrations. Centré sur les acteurs du monde politico-administratif, cet article propose enfin une analyse de la manière dont ces derniers usent de cette protection différenciée, en prenant à la fois en compte les enjeux qui traversent la métropole et ceux qui sont propres aux territoires colonisés d’Afrique du Nord.
3

Grangeat, Michel. "Les régulations métacognitives dans l’activité enseignante : rôle et modes de développement*." Revue des sciences de l'éducation 36, no. 1 (June 17, 2010): 233–53. http://dx.doi.org/10.7202/043994ar.

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Анотація:
Résumé Le rôle des régulations métacognitives et des conceptualisations dans l’activité enseignante est étudié dans la perspective de la didactique professionnelle. À partir de la notion de savoir-processus, l’étude vise à mettre en évidence la nature des conceptualisations et des facteurs déclenchant leur développement. Une étude par entretiens avec deux enseignants du primaire explicite l’organisation de leurs savoirs-processus. Elle montre une différence dans la régulation métacognitive de l’activité selon l’expérience et le rôle déclenchant des interactions entre acteurs. De futures recherches devraient approfondir les effets des dispositifs de formation favorables aux régulations métacognitives.
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Klein, Juan-Luis. "Territoire et régulation : l’effet instituant de l’initiative locale." Cahiers de recherche sociologique, no. 45 (May 4, 2011): 41–57. http://dx.doi.org/10.7202/1002498ar.

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Анотація:
Ce texte analyse la part du territoire dans la régulation des sociétés à partir d’une approche basée sur le local. Il examine la place du local dans le préfordisme, le fordisme et le postfordisme. Le texte montre que le local a un rôle instituant comme conséquence de la crise de l’État-nation en tant qu’échelle unifiée de régulation sous le fordisme. L’espace local génère des identités, crée des liens sociaux et a un effet systémique, ce qui explique l’existence de trajectoires de régulation différenciées à l’intérieur d’une société. Ces trajectoires peuvent aussi innover en fonction de l’initiative locale des acteurs. Un modèle pour interpréter le rôle de l’initiative locale est proposé. Selon ce modèle, l’identité locale amène les acteurs socioéconomiques à construire des codes institutionnels spécifiques. Ceci explique l’existence de modes localisés de régulation imbriqués dans un système de régulation et de gouvernance global et multiscalaire.
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Vermeulin, Stéphane, and Sultan Kahn. "Mobilités urbaines et durabilité dans les villes sud-africaines." Environnement Urbain 4 (November 8, 2010): c16—c30. http://dx.doi.org/10.7202/044885ar.

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Анотація:
Alors que se profile l'organisation de la coupe du monde de football en 2010, véritable catalyseur des actions publiques et privées, les villes sud-africaines tentent de réformer leur système de transport urbain au nom du développement durable et d'une meilleure régulation, en introduisant notamment le système bus rapid transit (BRT). Dans un secteur marqué par une profusion d'opérateurs privés, une régulation chancelante et des modes de transport différenciés, la quête d'un consensus s'avère particulièrement ardue. Quels sont les enjeux de cette réforme et quelles en seront les conséquences pour les citadins?
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Schecter, Stephen. "De l’autre : réflexions sur la différence contemporaine." I. Nationalité et citoyenneté à l’épreuve du pluriculturalisme, no. 21 (November 17, 2015): 49–55. http://dx.doi.org/10.7202/1034077ar.

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Анотація:
Sommes-nous en train de réaliser enfin les promesses libérales de la société moderne, de faire preuve d’une capacité de différenciation et d’inclusion que certains ont déjà désignée comme la trajectoire de la société occidentale depuis la Réforme ? Ou est-ce que le pluralisme contemporain et le racisme qui en est le résultat représentent plutôt une nouvelle étape dans ce qu’Auschwitz et Hiroshima ont déjà signalé comme constitutif de la société moderne ? Le discours actuel du pluralisme devient-il une nouvelle idéologie raciste, intégrée aux nouveaux procès de régulation sociale, technocratiques, post-modernes ? Telles sont les questions qui ont inspiré cet essai critique.
7

Boismenu, Gérard, and Lizette Jalbert. "Configurations institutionnelles et facteurs socio-politiques." Cahiers de recherche sociologique, no. 17 (April 19, 2011): 199–212. http://dx.doi.org/10.7202/1002151ar.

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Анотація:
Une série de remarques se rapportant à la saisie des configurations institutionnelles participant à la régulation dans la période actuelle est présentée. Des phénomènes inscrits dans une dynamique d’action-rétroaction à l’égard de l’État et de l’économie sont mis en évidence afin de les intégrer à l’analyse des configurations institutionnelles. Ces phénomènes doivent être compris non seulement dans leur dimension structurelle mais aussi à travers la pratique des acteurs. La question des acteurs permet de mettre en rapport les histoires socio-politiques et les configurations institutionnelles différenciées selon les pays. À titre d’outil de travail, la typologie pourrait servir à la compréhension de cette différenciation.
8

Leduc-Gaudet, Jean-Philippe, Céline Guirguis, and Marie-Claude Sincennes. "Des liens entre métabolisme et régulation épigénétique des cellules souches musculaires." médecine/sciences 39, no. 6-7 (June 2023): 530–36. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/2023084.

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La régénération musculaire dépend de la capacité des cellules souches musculaires, aussi appelées cellules satellites, à proliférer et à se différencier pour réparer les muscles endommagés. En l’absence de dommage, ces cellules sont quiescentes : elles ne prolifèrent pas et présentent un métabolisme réduit. Des études récentes ont révélé l’existence de liens entre la régulation épigénétique et le métabolisme des cellules souches musculaires. Dans cette synthèse, nous discutons les modifications épigénétiques des histones et les voies métaboliques qui ont été observées dans les cellules souches musculaires quiescentes et qui sont à l’origine de leur activation en réponse à une blessure.
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LEROUX, C., L. BERNARD, F. DESSAUGE, F. LE PROVOST, and P. MARTIN. "La fonction de lactation : régulation de la biosynthèse des constituants du lait." INRAE Productions Animales 26, no. 2 (May 17, 2013): 117–28. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2013.26.2.3141.

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La glande mammaire est l’organe dans lequel est synthétisé et sécrété le lait. Ces processus mettent en jeu des mécanismes moléculaires dont la régulation reste incomplètement élucidée. Aussi, de nombreuses recherches ont pour objectif d’identifier les leviers permettant de moduler la composition du lait, afin de répondre à la demande de la filière et des consommateurs, et de préciser leurs mécanismes d’action pour en permettre une régulation aussi fine que possible. L’objectif de cet article est de présenter les derniers travaux relatifs à la caractérisation de facteurs génétiques et nutritionnels puis d’exposer quelques données mettant en lumière les conséquences de leurs interactions sur la lactation. Deux exemples d’études des effets de polymorphismes génétiques sur le fonctionnement mammaire chez les caprins (locus CSN1S1, spécifiant la caséine αs1) et les bovins (locus DGAT1 spécifiant la diacylglycérol acyltransferase 1) mettent en exergue les différences d’expression de gènes impliqués dans le métabolisme des lipides, mais aussi identifient des gènes impliqués dans le trafic vésiculaire et la réponse « Unfolded Protein Responses » (UPR) des caprins. Des exemples de régulation nutritionnelle du métabolisme lipidique révèlent la différence de réponse à la supplémentation lipidique entre la vache et la chèvre. De plus, des approches globales ont permis la découverte de gènes du métabolisme lipidique (tels que ACSBG1 et AZGP1 qui spécifient respectivement la lipidosine et la zinc-α2-glycoprotéine) dont l’expression mammaire était jusqu’alors inconnue, ou encore de révéler des modifications de la dynamique cellulaire mammaire. Enfin, les interactions entre les facteurs génétique et nutritionnel sont illustrées par des mécanismes de régulation fine de l’expression génique mettant en jeu de petits ARN non-codants : les microARN. L’ensemble de ces nouvelles données laissent entrevoir de nombreuses perspectives de recherche ciblant une connaissance de plus en plus exhaustive et fine du fonctionnement de la glande mammaire, mais aussi la nécessité de replacer ce fonctionnement au niveau de l’animal.
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Greffier, Luc. "La descente de canyon, des territoires en concurrence." Sud-Ouest européen 13, no. 1 (2002): 77–84. http://dx.doi.org/10.3406/rgpso.2002.2788.

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La descente de canyon, en inscrivant de nouveaux acteurs sur des espaces déjà occupés, fait émerger de nouvelles contraintes et confrontations entre différentes familles d'usagers de ces espaces. L'analyse des enjeux et les modes de légitimation de ces familles d'usagers, étudiés à partir d'éléments idéologiques, économiques, géographiques et politiques, révèle l'existence d'une confrontation culturelle entre trois mondes qui se disputent un territoire, celui des usagers traditionnels, celui des industriels et celui des usagers ludiques. La présentation de trois cas typiques éclaire les processus de territorialisation différenciés mis en œuvre par ces acteurs qui défendent des positions souvent excluantes et ne parviennent que rarement à développer des synergies d'actions. L'importance des systèmes de régulation et les enjeux du partenariat local sont mis en avant.
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Lamanthe1, Annie. "L’emploi peu qualifié et à bas salaire : problématiques nord-européennes." Revue multidisciplinaire sur l'emploi, le syndicalisme et le travail 8, no. 2 (October 20, 2014): 9–34. http://dx.doi.org/10.7202/1027055ar.

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Les emplois peu qualifiés et à bas salaire ne tendent pas à disparaître dans les pays les plus développés. Au contraire, force est de constater que dans plusieurs de ces pays la croissance de l’emploi se fait dans les secteurs où les emplois peu qualifiés se concentrent. Et il faut voir là une des manifestations des dynamiques actuelles du capitalisme. Une recherche comparative entre cinq pays d’Europe du Nord (Allemagne, Danemark, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) montre cependant que, si ces pays sont tous concernés par cette tendance générale, la présence de travailleurs à bas salaire n’a pas le même poids partout. Les dimensions institutionnelles propres à chaque pays apparaissent comme un facteur déterminant tant de la proportion de travailleurs à bas salaire que des conditions offertes à ces derniers. Bien qu’elles aient partout connu des modifications à la baisse, la nature et la force des institutions de régulation du marché du travail créent la différence. L’existence ou non d’un salaire minimum légal, le régime des conventions collectives et le taux de couverture des salariés par des accords collectifs, la nature et le degré de la régulation de l’emploi temporaire jouent un rôle primordial.
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Mc Brearty, Claudia, Léonie Sohier, Alexis Whitom, and Josée Savard. "Relation entre les pensées et la régulation émotionnelle en contexte oncologique." Psycause : revue scientifique étudiante de l'École de psychologie de l'Université Laval 12, no. 2 (January 25, 2023): 23–25. http://dx.doi.org/10.51656/psycause.v12i2.51864.

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Cette étude vise à déterminer si les stratégies de régulation émotionnelle (RÉ; suppression émotionnelle, évitement expérientiel et réévaluation cognitive) diffèrent en fonction du type d’orientation de pensées privilégié (OP; positive, négative, réaliste et non orientée vers le futur) avant (T1) et après un traitement de radiothérapie (T2). Quatre-vingt-une femmes atteintes d’un cancer du sein ont complété le Questionnaire des pensées et anticipations au sujet du cancer (PAC), le Questionnaire d’acceptation et d’action-II (QAA-II) et le Questionnaire de régulation émotionnelle (ERQ). Les analyses montrent que les participantes ayant une OP réaliste ont significativement plus recours à la suppression émotionnelle que celles étant non orientées vers le futur. De plus, l’évitement expérientiel des patientes non orientées vers le futur est significativement plus faible que celles ayant une OP réaliste ou négative. Finalement, aucune différence significative n’a été observée entre les quatre OP pour la réévaluation cognitive. Aucun effet d’interaction significatif n’a été détecté entre le temps et les types d’OP, et ce, pour les trois stratégies de RÉ. Les conclusions de cette étude pourront contribuer à guider les recommandations données aux patientes et à leur famille en lien avec le style de pensées à privilégier pour promouvoir une meilleure adaptation au cancer.
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Caicedo, Alhena. "La communauté internationale de l’ayahuasca : mondialisation et différence." Drogue et santé revisitées : institution, appropriation et réinvention des usages 20, no. 1 (July 21, 2022): 117–39. http://dx.doi.org/10.7202/1090701ar.

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La communauté internationale de l’ayahuasca est une réalité mondiale qui rassemble aujourd’hui des acteurs disparates, des intérêts variés, des représentations et des pratiques diverses. Cet article a pour but d’explorer certaines caractéristiques de la production symbolique qui crée et recrée la communauté internationale de l’ayahuasca, le type de relations qu’elle génère, ses effets ainsi que les modes de représentation, de conception et de pensée entourant ce psychotrope d’origine amazonienne, ses utilisateurs, la diversité et la défense de ses utilisations. Deux aspects me paraissent particulièrement notoires. Le premier concerne les thématiques, les idées et les approches associées à la perception générale de ce que l’on considère comme constituant la communauté, soit les modèles internes de référence qui construisent l’identité et une certaine idée du « nous ». Le deuxième porte sur la relation de cette communauté internationale avec les Autochtones et l’Amazonie en tant que références ambiguës, c’est-à-dire considérées comme faisant partie de la communauté, tout en étant perçues comme des éléments externes renvoyant à une idée d’origine et d’authenticité. Explorer la façon dont cette production s’articule avec l’existence d’une hégémonie localisée — dans le sens d’une capacité concentrée d’orientation et de régulation de la circulation des personnes et des biens culturels par les pays développés ou du Nord — m’intéresse tout particulièrement. La mondialisation produit un effet « universalisant » qui recouvre et incorpore l’éventail de manifestations produites à l’échelle nationale ou locale, considérées comme étant hiérarchiquement inférieures ou moins prépondérantes. En ce sens, mon propos vise à redonner du poids et de la valeur à la production spatiale locale et nationale, coordonnées essentielles pour la compréhension de la (géo)politique de l’ayahuasca.
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Hajjar, Violette, Nicola Beelitz, and Alain Baubion-Broye. "Soutiens sociaux et stratégies de recherche d'emploi." L’Orientation scolaire et professionnelle 22, no. 4 (1993): 393–408. http://dx.doi.org/10.3406/binop.1993.1457.

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La recherche a été effectuée auprès de deux populations de chômeurs, respectivement : 124 français et 120 allemands. Elle met en évidence des similitudes et des différences d’évolution au cours du chômage des comportements et des stratégies de recherche d’emploi au sein de ces deux populations. Elle montre également que les relations entre stratégies de recherche d’emploi et soutiens sociaux (caractérisés par leur source et par leur nature) ne sont ni stables avec la durée du chômage, ni homogènes dans les deux échantillons considérés. La variabilité et la diversité observées de ces relations témoignent de l’élaboration par les sujets de modes différenciés de régulation et de traitement des effets de la perturbation. Ces résultats confortent la légitimité heuristique d’une «approche active» des conséquences psychologiques du chômage. Dans leur prolongement, ces résultats permettent aussi de développer des propositions théoriques et pratiques susceptibles de préciser certaines conditions de l’aide à l’insertion des demandeurs d’emploi.
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Boustany, Katia. "La normativité nucléaire: Quelques réflexions." Canadian journal of law and society 7, no. 1 (1992): 121–41. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100002167.

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RésuméLa technologie nucléaire a très tôt fait l'objet d'un encadrement juridique international et national, dont l'objet, pour l'essentiel, est de répondre aux spécificités d'un ensemble d'activités à forte composante de risque. Toutefois, le caractère souvent dérogatoire au droit commun que revêt la normativité nucléaire soulève de nombreuses interrogations relatives aux rapports entre l'ordre juridique et l'ordre technologique, notamment en matière d'adéquation du processus normatif aux valeurs sociales contemporaines (environnement et droits fondamentaux). En outre, la place majeure occupée par les experts scientifiques au niveau de l'éaboration et de la formulation des normales applicables au secteur nucléaire peut, à certains égards, affecter l'équilibre des pouvoirs et des organes étatiques quant à l'exercice de la démocratie. L'analyse et la comparaison de diverses situations nationales, à travers des pratiques différenciées du droit, montre que de nouveaux modèles de régulation des rapports entre la techno-industrie, la société et les instances politiques devraient être pensés pour répondre aux préoccupations exprimées à l'égard des activités civiles nucléaires.
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Cicciarello, Delia, and Isabella Scionti. "Le rôle inattendu des gouttelettes lipidiques dans la régulation du destin des cellules souches musculaires." médecine/sciences 39 (November 2023): 28–31. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/2023144.

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Les cellules souches musculaires (CSM) sont des cellules souches résidentes du muscle squelettique responsables de la régénération de ce dernier. Il est de plus en plus évident que la capacité des CSM à s’auto-renouveler ou à se différencier est influencée par le métabolisme cellulaire. Une nouvelle étude a récemment établi que les gouttelettes lipidiques (GL) sont de nouveaux régulateurs du devenir des CSM. En effet, les GL se répartissent différemment selon l’état des CSM au cours du processus de régénération, les CSM avec peu de GL étant plus enclines à s’auto-renouveler tandis que les CSM contenant beaucoup de GL s’engagent dans la différenciation. Ces résultats soulignent que le renouvellement correct des GL est nécessaire pour décider du destin des CSM. Ceci pose la question du mécanisme moléculaire sous-jacent de la régulation du métabolisme des lipides dans la détermination du destin des CSM.
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Legault, Marie-Josée, and Martine D’Amours. "Représentation collective et citoyenneté au travail en contexte de projet." Articles 66, no. 4 (January 17, 2012): 655–77. http://dx.doi.org/10.7202/1007638ar.

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Cet article contribue au renouvellement de la réflexion sur la citoyenneté au travail en s’appuyant sur la théorie de la citoyenneté sociale de Linda Bosniak pour étudier deux groupes de travailleurs (concepteurs de jeux vidéo et artistes interprètes) incombant à une même figure emblématique du travail contemporain, soit le travail du savoir très qualifié, mobile et organisé sous la forme de projets. À l’heure où le travail du savoir prend de plus en plus d’importance dans les économies développées, il importe de prendre acte de ce qu’il occupe une position très différente de la dépendance économique du citoyen industriel dont la compétence est substituable. À la différence de la division industrielle entre la conception et l’exécution, le travail y mobilise la personne entière du travailleur plutôt que sa seule force de travail, dans un processus créatif d’innovation sur un marché très compétitif où l’apport créateur du travailleur est un atout déterminant. Les auteures y étudient l’état contemporain de la représentation des intérêts chez des travailleurs du savoir et de leur participation à la régulation de leur travail, à la fois localement et à l’échelle sociale, à l’aide de deux études de cas où des travailleurs très qualifiés transitent constamment entre des projets à courte durée déterminée plutôt que de jouir d’une relation d’emploi stable à long terme. Confrontés à des problèmes et à des enjeux collectifs, ces travailleurs déploient des moyens originaux de participer à la régulation de leur travail, hors du syndicalisme. La discussion met finalement en évidence l’émergence non seulement de nouveaux modes de représentation mais d’un nouveau citoyen au travail, à la recherche de droits et d’avantages différents du citoyen industriel de l’ère fordiste et ceci, dans un espace plus large que celui de l’entreprise.
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Piggott, Simon, Roland Perry, and Denis Wright. "Hypo-osmotic regulation in entomopathogenic nematodes: Steinernema spp. and Heterorhabditis spp." Nematology 2, no. 5 (2000): 561–66. http://dx.doi.org/10.1163/156854100509349.

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Abstract Entomopathogenic nematodes were incubated in a balanced salt solution based on soil water analysis, supplemented with different concentrations of sodium chloride. Two nematode isolates from Malaysia, Steinernema sp. SSL85 (isolate 25) and Heterorhabditis indicus (isolate 11), showed an initial loss of water during the first 6 h of incubation in hyper-osmotic media (200 and 1000 mOsmKg-1) followed by a complete recovery of their water content during the next 18-48 h. A third Malaysian isolate, Steinernema sp. (M1), showed a more limited ability to regulate its water content. Studies on a wild type H. megidis (UK 211) and one desiccation tolerant mutant indicate that the ability for hypo-osmotic regulation does not necessarily involve permeability differences in the cuticle. Régulation hypo-osmotique chez les nématodes entomopathogènes: Steinernema spp. et Heterorhabditis spp. - Des nématodes entomopathogènes ont été mis en incubation dans une solution saline, équilibrée en fonction d'une analyse de l'eau contenue dans le sol, et additionnée de chlorure de sodium en concentration variable. Deux isolats de nématodes provenant de Malaisie, Steinernema sp. SSL 85 (isolat 25) et Heterorhabditis indicus (isolat 11), ont montré une perte initiale d'eau au cours des 6 premières heures d'incubation dans un milieu hyperosmotique (200 et 1000 mOsmKg-1), perte suivie par un rétablissement complet du contenu hydrique au cours des 18 à 48 h suivantes. Un troisième isolat malaisien, Steinernema sp. (M1) a montré une capacité plus limitée à réguler son contenu hydrique. Des études ayant concerné un type sauvage d' H. megidis (UK 211) et un mutant tolérant vis-à-vis de la dessication ont montré que la capacité d'une régulation hypo-osmotique n'infère pas une différence dans la perméabilité de la cuticule.
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Cauquil, L., P. Barrière, and T. Hüe. "Prévalence de Stephanurus dentatus chez le cochon féral (Sus scrofa) en Nouvelle-Calédonie." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 66, no. 4 (January 1, 2014): 131. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.10152.

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La stéphanurose du porc est une infestation des reins et de la région périrénale par un ver parasite, Stephanurus dentatus. Une enquête sur des cochons féraux (Sus scrofa) abattus au cours d’opérations de régulation ou de chasse entre mars 2012 et décembre 2013 en Nouvelle-Calédonie a permis d’estimer la prévalence de cette parasitose. En considérant l’ensemble des animaux chez lesquels ce parasite a été observé soit dans le foie, soit dans le rein, soit dans la graisse périrénale, sur les 70 cochons sauvages abattus, 45 (soit 64,3 p. 100) étaient infestés par S. dentatus. Aucune différence significative n’a été observée entre le portage des mâles et des femelles, ni entre les animaux de moins d’un an et ceux de plus d’un an. En revanche, chez les plus jeunes, les parasites se trouvaient préférentiellement dans le foie alors que chez les animaux plus âgés, ils étaient surtout présents dans la sphère rénale. Aucune variation saisonnière de la prévalence d’infestation n’a été observée et cette parasitose a été présente sur la majeure partie du territoire étudié.
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Illical, Mary, and Kathryn Harrison. "Protecting Endangered Species in the US and Canada: The Role of Negative Lesson Drawing." Canadian Journal of Political Science 40, no. 2 (June 2007): 367–94. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423907070175.

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Abstract. Although the US and Canada share ecosystems, with many species ranging freely across the border, the two countries have taken very different approaches to protecting endangered species. The US Endangered Species Act, adopted in 1973, relies primarily on regulation, thus imposing the costs of protecting biodiversity on the private sector. In contrast, Canada's Species at Risk Act, adopted in 2002, relies primarily on public expenditures to support stewardship programs. We argue that this difference is best explained by negative lesson drawing from the US experience. In particular, awareness of the costs of species protection in the US led Canadian business to present stronger opposition to regulation than had their American counterparts decades earlier. We use the case of the Canadian Species at Risk Act to theorize about conditions under which negative lesson drawing is likely to be most influential.Résumé. Bien que les États-Unis et le Canada partagent les mêmes écosystèmes, les deux pays ont adopté des approches très différentes en matière de protection des espèces en péril. La Loi américaine sur les espèces en péril (US Endangered Species Act), adoptée en 1973, porte essentiellement sur la régulation, et de ce fait impose les coûts de la protection de la biodiversité au secteur privé. En revanche, la Loi canadienne sur les espèces en péril, adoptée en 2002, fait principalement retomber les coûts des programmes de gestion au secteur public. Nous démontrons que cette différence s'explique principalement par le rôle des leçons négatives apprises de l'expérience des États-Unis. La prise de conscience des coûts liés à la protection des espèces en péril aux États-Unis a notamment amené les milieux d'affaires canadiens à présenter une plus forte opposition à la régulation que leurs homologues américains l'avaient fait des années plus tôt. En s'appuyant sur le cas de la Loi canadienne sur les espèces en péril, nous visons à théoriser les conditions selon lesquelles l'acquisition de connaissance par leçons négatives (“ negative lesson drawing ”) est susceptible d'être le plus concluant.
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Mockle, Daniel. "L’évincement du droit par l’invention de son double : les mécanismes néo-réglementaires en droit public." Les Cahiers de droit 44, no. 3 (April 12, 2005): 297–360. http://dx.doi.org/10.7202/043756ar.

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Cette étude est la suite d’un texte publié en 2002 : « Gouverner sans le droit ? Mutation des normes et nouveaux modes de régulation » (43 Cahiers de Droit 143). Il avait pour objet d’analyse la diversité des nouveaux mécanismes de régulation dans le champ des actes non réglementaires. Cette nouvelle étude reprend le thème de l’évincement du droit pour mesurer l’originalité de ces mécanismes par rapport aux lois et règlements. Si la réinsertion de ces mécanismes néo-réglementaires dans la théorie des normes n’apporte guère de réponse concluante, elle montre en revanche une nette différence entre les modèles de référence et les modèles finalisés par objectifs. Cependant, comme la législation et la réglementation offrent également des procédés de ce type, ce mimétisme montre l’importance des enjeux formels liés à l’élimination des contraintes de forme et de procédure dans l’élaboration de ces mécanismes dits « alternatifs ». La primauté accordée aux résultats par le nouveau management public et la gouvernance accentue ainsi la désuétude apparente des critères de forme et de procédure associés à la légalité et à la validité. Il en résulte des dispositifs normatifs inclassables dans les catégories officielles du droit. La prééminence trop exclusive du modèle classique et centralisé de la loi explique également la recherche de solutions mieux adaptées à la transformation des politiques publiques et des modes de gouvernance. Si cette évolution traduit la prépondérance de l’effectivité et de la performance dans le choix de procédés réduits à des « outils de gouvernance », elle n’annonce pas pour autant l’apparition d’une contre-catégorie homogène dans le vaste champ des actes non réglementaires. En dépit de cette diversité, le dédoublement du champ normatif en droit public constitue une hypothèse plausible à laquelle les juristes ne peuvent plus répondre par le mode habituel de l’inclusion/exclusion (droit versus non-droit). Ces mécanismes néo-réglementaires sont largement le produit du droit officiel qui les institue et les exclut du domaine réglementaire en vue de répondre aux objectifs induits par le management et la gouvernance. Le droit produit ainsi un double fonctionnel pour instaurer une gouverne néo-juridique dans la formulation des politiques publiques. Les rapports de l’État avec son propre droit deviennent plus complexes, ce qui oblige à revoir la théorie normative de l’État sur une base évolutive et plus contemporaine.
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Iyembo Nginda, Rodrigue. "Problématique de la crise sociale issue de la robotisation de l’environnement : Cas de la RDC." Acta Europeana Systemica 7 (July 11, 2020): 109–24. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v7i1.56673.

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L’évolution temporelle de la technologie de l’information a influencé la mutation de l’environnement. En plus, elle va de pair avec l’informatisation qui à son tour a engendré des crises sociales (IVINZA, 2016, p.16). Cette révolution technologique basée sur un savant mélange de robotique, de numérique, de big data, et d’intelligence artificielle, commence à changer progressivement l’environnement industriel, et transforme les façons de produire et modifie les rôles et le travail de l’homme.L’automatisation fulgurante de plusieurs activités que nous connaissons aujourd’hui se généralise par la combinaison de l’intelligence et de la machine, remettant en cause de façon globale non seulement le rôle, mais aussi la valeur ajoutée et la fiabilité de l’homme dans la prise de décision.Quant à la robotisation, on considère qu’à «la différence de la mécanisation et de l’électronisation, cette révolution numérique comporte une dimension cognitive et promeut une autre forme d’intelligence qui aboutit à une sorte d’automatisation pensante, capable de porter un coup fatal aux emplois qualifiés» (JARRIGE, 2014, p.30). La robotisation a-t-elle engendrée une crise sociale en RD Congo ? Le phénomène de la robotisation n’engendre pas toujours une crise sociale. Le robot de roulage congolais a plutôt apporté quelque chose de nouveau dans la gestion de la circulation routière. Les congolais dans leur imaginaire collectif considèrent ce robot de régulation routière comme un être puissant et intelligent du genre Robocop. La population le considère plus capable de réguler la circulation en lieu et place des feux de signalisation qui ne sont pas respectés parce que insignifiant dans la culture congolais.
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SUARD, E., Y. FAYOLLE, R. CLÉMENT, V. ROCHER, M. ALLIET, C. ALBASI, and S. GILLOT. "Limitation du colmatage dans un bioréacteur à membranes à l’échelle semi-industrielle : modélisation et caractérisation de l’hydrodynamique." Techniques Sciences Méthodes, no. 5 (May 20, 2020): 47–57. http://dx.doi.org/10.36904/tsm/202005047.

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Les bioréacteurs à membranes se sont largement développés ces dernières années en assainissement des eaux résiduaires urbaines. Malgré les avantages du procédé, le colmatage des membranes engendre des contraintes économiques liées aux coûts énergétiques et au remplacement prématuré des membranes. Différentes stratégies de limitation du colmatage sont mises en place, dont l’aération séquencée des membranes à l’aide de grosses bulles. Cependant, les mécanismes d’action de cette aération et l’hydrodynamique des réacteurs restent relativement méconnus, en particulier à l’échelle industrielle et en présence de boues. Un pilote semi-industriel de filtration membranaire a été conçu et installé sur l’unité de traitement des jus de Seine Aval. Ce pilote a permis d’étudier l’impact de l’aération sur les performances de filtration en couplant une analyse statistique (systèmes d’inférence floue) et une caractérisation de l’hydrodynamique du réacteur (tomographie de résistivité électrique). Des chemins préférentiels de passage des bulles ont été observés à faible débit d’air et forte concentration en matières en suspension à l’aide de la tomographie de résistivité électrique. Ces observations fournissent des éléments d’explication aux résultats de l’arbre de décision flou focalisé sur l’analyse de l’impact du débit d’air sur la dérive journalière de perméabilité. La concentration en matières en suspension des boues et la différence de demande chimique en oxygène entre le surnageant des boues et le perméat s’avèrent être les facteurs les plus impactants pour les conditions opératoires testées. Ils traduisent l’efficacité de l’aération, que ce soit en matière de répartition du champ de bulles et/ou de relargage d’éléments colmatants. Ces résultats invitent à considérer la régulation de l’aération en fonction des propriétés des boues dans les procédés industriels.
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Gauze-Gnagne, Chantal, Absalome Monde, Massara Camara-Cisse, Youzan Ferdinand Djohan, Gervais Koffi, Audrey Pellicer, Fabrice Raynaud, et al. "Etude de l’effet d’un régime riche en huile de palme sur l’expression génétique des facteurs myogéniques." International Journal of Biological and Chemical Sciences 15, no. 2 (June 22, 2021): 461–76. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v15i2.8.

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Un niveau élevé d'acides gras saturés (AGS) dans le sang a un effet délétère sur les muscles squelettiques en inhibant à la fois la régénération des fibres musculaires et la synthèse des protéines musculaires. Du fait de sa richesse en AGS, l’huile de palme est controversée. Cette étude avait pour objectif d’étudier l’effet d’un régime riche en huile de palme (brute et raffinée) sur l’expression des facteurs myogéniques dans le muscle de rats sédentaires et le comparer avec un régime riche en huile d’olive et en Lard. Quarante rats mâles Wistar ont été répartis en 5 groupes de 8 rats chacun : 1 groupe témoin et 4 groupes nourris par des régimes riches en graisse (HFD) contenant respectivement de l’huile de palme brute, de l’huile de palme raffinée, de l’huile d’olive et du lard. Après 12 semaines de régime, les rats ont été sacrifiés et les tissus prélevés L'expression de Pax7, Myf5, MyoD et MyoG a été évaluée par RT-qPCR dans les muscles gastrocnémiens. Aucune différence significative n’a été observée entre régime témoin et HFD concernant les expressions de Pax7, Myf5 et MyoG. L’expression de MyoD s’est avérée significativement plus élevée dans les animaux HFD (p=0,0004) par rapport au témoin ; en particulier dans le régime riche en huile d’olive par rapport aux autres régimes HFD (p=0,05). Aucune altération significative de l’expression des gènes des facteurs de régulation myogénique n’a été observée avec l’huile de palme sous ses 2 formes, brute et raffinée. En conclusion, l’huile de palme, malgré sa richesse en AGS, n’a pas d’effet délétère sur la régénération du muscle squelettique.Mots clés : Régime riche graisses, muscle squelettique, Pax7, Myf5, MyoD, MyoG.
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Papinot, Christian. "Jeunes intérimaires et ouvriers permanents en France : quelle solidarité au travail ?" Articles 64, no. 3 (November 10, 2009): 489–506. http://dx.doi.org/10.7202/038553ar.

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Résumé Jeunes intérimaires et ouvriers permanents en France : quelle solidarité au travail ? Si le chômage et la précarisation de l’emploi produisent des inégalités sociales, ces clivages ne s’arrêtent pas aux frontières des entreprises et contribuent aussi à la reconfiguration des collectifs de travail et des logiques productives. Si dans les espaces de travail, des solidarités naissent d’une commune condition et d’une subordination partagée, la coexistence dans un même espace de travail sur des postes identiques de statuts d’emploi distincts, dans des modalités d’accès elles-mêmes différenciées, pose la question des conditions d’émergence de solidarités possibles au travail. Sous la menace du chômage, les salariés sont conduits à jouer le jeu d’une « concurrence entre égaux », contribuant à fragiliser les homogénéités intra-catégorielles. On montrera ici, à partir de l’exemple de l’emploi intérimaire, saisi comme forme archétypique de l’emploi précaire, les logiques endogènes de ce processus de fragilisation des solidarités intra-catégorielles qui posent de nouveaux défis au syndicalisme. Le développement de l’intérim repose sur une logique tacite de mise en concurrence de travailleurs à statuts différents. Permanents et intérimaires sont pris dans une spirale de défiance réciproque qui freine leurs capacités d’action collective. À la crainte des permanents pour leur emploi répond l’amertume des intérimaires déclassés. Le souhait de ces derniers de n’être que de passage dans l’usine renforce les postures d’évitement et de mise à distance et constitue un obstacle à la reconnaissance d’une condition de subordination partagée. Investi comme « boulot de jeune » le souci d’en sortir prime sur celui d’en améliorer les conditions... Sans doute faut-il que le travail fasse enjeu pour que puisse naître le sentiment d’appartenance à une communauté de destin. La segmentation des collectifs de travail par le statut d’emploi engendre des transformations importantes et rapides des rapports sociaux de travail en affectant en profondeur la dynamique intergénérationnelle des systèmes de régulation autonome et les ressorts des résistances salariales.
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Daniel, Jean-Marc. "La dette de l'État est-elle insoutenable ?" Revue de l'OFCE 49, no. 2 (June 1, 1994): 149–76. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1994.49n1.0149.

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Résumé Depuis la mise en place de systèmes cohérents de finances publiques, la dette publique a fait l'objet d'études, d'analyses et de controverses entre dirigeants politiques, experts économiques et spécialistes de la fiscalité. Le Traité de Maastricht a remis à l'ordre du jour ces problèmes en fixant un niveau supérieur au ratio dette/ PIB acceptable pour participer à l'union monétaire européenne. L'existence de cette norme combinée avec une évolution très rapide de ce ratio sur les deux dernières années a conduit certains observateurs à dénoncer la situation financière de l'Etat et à prédire une catastrophe dans les années qui viennent. Le but du présent article est d'examiner la situation de la dette de l'Etat qui est l'élément constitutif déterminant de la dette publique et au travers d'un examen sur longue période, c'est-à-dire à partir de 1815, de mieux situer l'endettement actuel de l'Etat et sa dérive. En particulier, cet article montre que le XIXe siècle, qui a théorisé le libéralisme économique et cherché dans l'équilibre des finances publiques une réduction de l'interventionnisme étatique, a, du fait des guerres et d'un évolution très lente des valeurs nominales, supporté des dettes publiques importantes en poids de PIB, alors que le XXe siècle a, jusqu'aux années quatre-vingt, défendu le principe du déficit budgétaire comme régulateur conjoncturel tout en effaçant ses conséquences par l'inflation. Le retour depuis 1983 à des politiques très rigoureuses en matière monétaire réintroduit un environnement de stabilité des prix qui devrait limiter les marges de manœuvre budgétaire et l'utilisation à des fins conjoncturelles du budget de l'Etat, surtout que l'on peut espérer qu'à la différence du XIXe siècle, la guerre a cessé d'être un élément normal et un mode acceptable de régulation de l'activité économique et politique.
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Gelinet, K., J. P. Croue, C. Galey, A. Laplanche, and B. Legube. "Étude de la production des ions bromate lors de l'ozonation des eaux de la Banlieue de Paris : choix du mode d'ozonation et variation des param tres physico-chimiques." Revue des sciences de l'eau 11, no. 4 (April 12, 2005): 599–16. http://dx.doi.org/10.7202/705323ar.

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Cette étude a permis d'évaluer l'importance de la concentration en ions bromure, de la température et de la nature de la Matière Organique Naturelle (MON) sur la production des ions bromate en s'appuyant sur des expériences conduites en laboratoire et sur pilote semi-industriel (Centre d'Essais de Méry-sur-Oise). Trois campagnes d'ozonation effectuées en parallèle à Méry-sur-Oise et au LCEE (Laboratoire de Chimie de l'Eau et de l'Environnement) sur des eaux filtrées sable, ont montré que les expériences conduites en laboratoire et sur pilote semi-industriel mènent à des résultats similaires, soit une relation linéaire [BrO3-]=f (C∙τ) vérifiant une pente identique pour des conditions expérimentales données (teneur en ions bromure, température, origine de l'eau). Ces travaux ont montré de façon nouvelle qu'une faible variation de la concentration en ions bromure (± 15 à 20 µg.L-1) suffisait à modifier significativement la formation des ions bromate. A C∙τ=10 et T=21°C, la production des ions bromate est passée de 16 à 27 µg.L-1 pour une augmentation de la concentration en ions bromure de 80 à 95 µg.L-1. Les résultats obtenus ont montré de plus que la température est un facteur important puisqu'une différence de 8°C (13 à 21°C) a entraîné, pour la même eau (80 µg.L-1 d'ions bromure, C∙τ=10), une augmentation de la concentration en ions bromate de 10 à 16 µg.L-1. Pour d'autres eaux (Seine, Marne et Oise), trois autres campagnes conduites avec des eaux clarifiées ont été effectuées après ajustement de la teneur en ions bromure et régulation de la température, ces trois eaux présentant par ailleurs des caractéristiques similaires en ce qui concerne le pH et l'alcalinité. A C∙τ équivalent, la production d'ions bromate s'est avérée significativement plus faible pour l'eau de l'Oise que pour les deux autres eaux. La nature de la MON pourrait donc avoir une influence notable sur la formation des ions bromate.
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Arnaudo, Cécile. "Pilotage et formation pour l'enseignement du fait religieux en Histoire." Journal of Quality in Education 4, no. 4 (May 5, 2013): 8. http://dx.doi.org/10.37870/joqie.v4i4.68.

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Cet article présente une partie des résultats de ma recherche doctorale sur l'enseignement du fait religieux en France "“ à savoir celle qui concerne l'étude de dix rapports d'inspection pédagogique (rédigés dans l'académie d'Aix-Marseille de 2004 à 2006). Elle consistera à soutenir que les inspecteurs de l'Education nationale peuvent participer à leur maniêre au processus de scolarisation de l'étude du fait religieux. Pour introduire mon propos, je dirais qu'en France, depuis la fin du XIXe siêcle, des changements sont en jeu dans le processus de scolarisation du fait religieux car ceux qui ont l'autorité éducative « réinterprêtent » la religion en mêlant à son histoire les enjeux et objectifs d'apprentissage de la République et son projet d'intégration. L'étude de dix rapports d'inspection pédagogique qui traitent spécifiquement de la question du devenir religieux dans les récits de la modernité fait observer cette visée « transmissive » dans la mesure o๠dʼune part, la pratique de l'écrit enclenche la circulation des ré-interprétations historiques pour une théorie de l'apprentissage et dans la mesure o๠dʼautre part, tous leurs rédacteurs formulent des significations assurément intentionnelles qui participent aux luttes pour les instructions et régulations des modalités de penser et d'être des enseignants et des élêves. En effet, on peut voir que l'ensemble de ces textes propose des cadrages différents qui sont autant de solutions à l'injonction politique « d'enseigner les faits religieux ». Ces textes résultent de pratiques de récits recontextualisés scolairement en même temps qu'ils projettent des thêses historiques dans et pour une théorie de l'apprentissage en milieu scolaire, depuis des espaces différenciés de production ; les programmes d'Histoire prescrivent officiellement « pourquoi », « comment » et « pour qui » enseigner le fait religieux dans leur discipline ; et des rapports d'inspection pédagogique répondent à cette demande. En fait, les auteurs des programmes répondent de maniêre idéologique à la question de la réinterprétation de faits religieux et même ils ne sont pas les seuls. Si bien que nous allons voir que les rapports d'inspection pédagogique effectués dans lʼacadémie d'Aix-Marseille lors des années 2004, 2005 et 2006 sont des « textes » qui ne renvoient pas directement au fait religieux, mais lorsque ceux-ci évaluent un cours qui porte sur ce thême, nous pouvons également voir que leurs auteurs prescrivent une définition cadrée du fait religieux quand ils témoignent de pratiques enseignantes et de leurs évaluations.
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Bastian, Jean-Pierre. "Conversiones religiosas y redefinición de la etnicidad en el estado de Chiapas." Revista Trace, no. 54 (July 5, 2018): 19. http://dx.doi.org/10.22134/trace.54.2008.308.

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Las diferenciaciones religiosas aceleradas que experimentan las comunidades indígenas del estado de Chiapas (México) son el fruto de la violencia intraétnica. En este movimiento de cambio de las afiliaciones religiosas, se definen nuevos lenguajes religiosos y modos de comunicación de las identidades individuales y colectivas que pasan por la elaboración de nuevas formas de secuencias rituales estructuradas en gran parte por el pentecostalismo. Debido a la adopción de estas nuevas creencias y prácticas religiosas flexibles se está redefiniendo el lazo con las tradiciones religiosas ancestrales y se construye una modernidad indígena fundada en el derecho al pluralismo ideológico. Esto se produce sin destruir la diferencia étnica y recomponiendo sus elementos de aquella en el sentido de una modernidad endógena relativamente autónoma. El pluralismo religioso otorga la oportunidad de construir una definición religiosa de lo político en continuidad con el imaginario maya de la realeza sagrada y lo hace escapar a las regulaciones exógenas de lo político oficial impuesto por el estado nacional, sin prescindir del derecho constitucional a la libertad religiosa. La adopción de nuevas expresiones religiosas no católicas sigue reforzando la diferencia étnica y permite encontrar mediaciones para combatir las desigualdades sociales en el seno mismo de las sociedades étnicas e intentar modificar las relaciones de subordinación de la etnia a la nación.Abstract: Intra-ethnic violence is bringing a rapid religious differentiation in the state of Chiapas (Mexico). Conversions and changes in religious affiliation produce new religious codes and modes of communicating individual and collective identities heavily influenced by ritual sequences borrowed from the Pentecostal tradition. At stake in the implementation of these new beliefs and practices is the reaffirmation of ancestral religious traditions and the possibility of shaping a Mayan modernity that recognizes ideological pluralism. Rather than denying the ethnic specificity of Mayan society, this process adapts elements of ethnic identity to meet the needs of a relatively autonomous and endogenous modernity. Religious pluralism provides the Maya people with the possibility of defining politics in a religious way, allowing them to assert their independence from the central government and its exogenous political regulation while appealing to the legal principles of religious freedom. Not only does the adoption of new, non-Catholic expressions of religiosity underline the distinctiveness of the Mayan civilization within Mexican society, it opens up new perspectives in the struggle against endogenous social inequalities and in the fight against the nation-state domination.Résumé : La différenciation religieuse accélérée que vivent les communautés indiennes dans l’état du Chiapas, au Mexique, est le fruit de la violence intra-ethnique. Dans ce mouvement de changement des appartenances religieuses, se définissent de nouveaux langages religieux et de nouveaux modes de communication des identités individuelles et collectives qui passent par la mise en forme de séquences rituelles structurées en grande partie par le pentecôtisme. Au travers de l’adoption de ces nouvelles croyances et pratiques religieuses flexibles se joue à la fois l’ancrage dans les traditions religieuses ancestrales et la construction d’une modernité indienne fondée sur le droit et la reconnaissance du pluralisme idéologique. Ceci s’opère sans détruire la différence ethnique mais plutôt en recomposant ses éléments dans le sens d’une modernité endogène relativement autonome. La pluralisation religieuse donne l’opportunité de construire une définition religieuse du politique en continuité avec l’imaginaire maya de la « royauté sacrée ». Il échappe ainsi aux régulations exogènes du politique légitime imposées par l’État tout en s’appuyant sur les principes juridiques de la liberté de culte. L’adoption de nouvelles expressions religieuses non-catholiques continue de souligner la différence avec le reste de la société mexicaine et permet de chercher les moyens de combattre les inégalités sociales au sein des sociétés ethniques tout autant que le rapport de subordination de l’ethnie à la nation.
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Côté, Denyse. "GUARDA COMPARTILHADA E SIMETRIA NOS PAPÉIS DE GÊNERO: novos desafios para a igualdade de gênero." Revista Observatório 2, no. 3 (August 31, 2016): 182. http://dx.doi.org/10.20873/uft.2447-4266.2016v2n3p182.

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RESUMOA família faz a mediação entre a sociedade e o indivíduo. Ela possui lógica própria, limitações de tempo e espaço e uma mitologia que se adaptam a condições socioeconômicas variáveis. Por outro lado, as sociedades ocidentais contemporâneas são famosas pela capacidade de integrar novas práticas culturais, inclusive aquelas originalmente opostas às normas dominantes. A família também é, obviamente, um locus de relações de gênero. O aparecimento da guarda compartilhada como prática contracultural ressaltou a normalização da separação conjugal e do divórcio, assim como o desejo de criar os filhos de acordo com papéis de gênero antes simétricos do que diferenciados. No Quebec, a guarda compartilhada de alguma forma se transformou em modelo para a igualdade de gênero, influenciando os papéis parentais e as relações entre homens e mulheres mesmo em famílias intactas. Mas será que o surgimento da guarda compartilhada como modelo cultural significa uma redução das desigualdades de gênero no interior da família? O presente artigo analisará as novas transformações dos papéis parentais heterossexuais com base nos dados empíricos de uma pesquisa no Quebec (Côté, 2000; 2004; 2006; 2010; 2012). O novo modelo da família baseado numa idealização da guarda compartilhada integra os conceitos contemporâneos da família como um grupo de indivíduos unidos por escolha e negociação, e não por casamento e dever. Ele também acomoda recentes evoluções de gênero: fluidez de identidades e papéis, pluralidade de experiências e maior mobilidade para as mulheres. No entanto, ao contrário de mitos comuns, essa modernização do espaço doméstico baseada na simetria dos papéis parentais e de gênero também cria novos tipos de regulamentações e constrangimentos que perpetuam e “modernizam” desigualdades. É o que será aqui apresentado e discutido. PALAVRAS-CHAVE: Guarda compartilhada; igualdade; separação e divórcio; cuidado; papéis simétricos. ABSTRACT Family mediates between society and the individual. It has its own logic, its time constraints, space and mythology that adapt to variable socioeconomic conditions. On the other hand contemporary Occidental societies are notorious for their capacity to integrate new cultural practices, even those that originally opposed mainstream norms. Family is also of course a locus of gender relations. The emergence of joint custody as a counter-cultural practice underlined the normalization of conjugal separation and divorce but also the desire to parent in symmetrical rather than differentiated gender roles. In Québec joint custody has in sorts become a model for gender equality, influencing parenting roles and gender relations even in intact families. But does the emergence of joint custody as a cultural model signify a reduction of gender inequalities in the family? This paper will analyze recent transformations of heterosexual parental roles basing itself on empirical data of recent research in Québec (Côté, 2000; 2004; 2006 ; 2010; 2012). The new family model based on an idealization of joint custody integrates contemporary conceptions of the family as a group of individuals united by choice and negotiation rather than marriage and duty. It also accommodates recent evolutions of gender : fluidity of identities and roles, plurality of experiences, and increased mobility for women. But contrary to common myths, this modernization of domestic space based on symmetrical parental and gender roles also creates new types of regulations and gender constraints that perpetuate and “modernize” inequalities. These will be presented and analyzed. KEYWORDS: Joint custody; equality; separation and divorce; care; symmetrical roles. RESUMENLa familia media entre la sociedad y el individuo. Tiene su propia lógica, las limitaciones de tiempo y espacio y una mitología que se adaptan a las variables socioeconómicas. Por otro lado, las sociedades occidentales contemporáneas son famosos por su capacidad de integrar nuevas prácticas culturales, incluyendo los que se oponían inicialmente a las normas dominantes. La familia también es, obviamente, un lugar geométrico de las relaciones de género. La aparición de la custodia compartida como la práctica contracultural hizo hincapié en la normalización de la separación matrimonial y el divorcio, así como el deseo de criar a los niños de acuerdo a los roles de género antes simétrica que diferentes. En Quebec, la custodia compartida de alguna manera se convirtió en el modelo para la igualdad de género, que influyen en las funciones parentales y las relaciones entre hombres y mujeres, incluso en familias intactas. Sin embargo, es la aparición de la custodia compartida como modelo cultural significa una reducción de las desigualdades de género dentro de la familia? En este artículo examinaremos las nuevas transformaciones de funciones de los padres heterosexuales en base a datos empíricos de una encuesta realizada en Quebec (Côté, 2000; 2004; 2006; 2010; 2012). El nuevo modelo de familia basado en la idealización de la custodia compartida integra los conceptos contemporáneos de la familia como un grupo de individuos unidos por elección y la negociación, no por el matrimonio y el deber. También da cabida a la evolución reciente de género: la fluidez de las identidades y roles, la pluralidad de experiencias y una mayor movilidad para las mujeres. Sin embargo, a diferencia de los mitos más comunes, esta modernización del espacio doméstico basado en la simetría de los roles de género de los padres y también crea nuevos tipos de regulaciones y restricciones que perpetúan y "modernizar" las desigualdades. Es lo que aquí se presenta y discute. PALABRAS CLAVE: Custodia compartida; la igualdad; la separación y el divorcio; la atención, las funciones simétricas. RÉSUMÉ Dotée de sa propre logique, de sa propre temporalité, de ses espaces et même de ses propres mythes adaptés à des contextes socio-économiques variables, la famille sert de médiation entre l’individu et la société. Les sociétés occidentales sont notoirement habilitées à intégrer de nouvelles pratiques culturelles, dont celles qui questionnent les normes du temps. La famille est aussi un lieu de rapports sexués. L’émergence de la garde partagée suite à la généralisation des divorces et des séparations marque le rejet de rôles parentaux sexuellement différenciés. Au Québec, la garde partagée a été érigée en modèle d’égalité femmes-hommes et influence même maintenant les rôles parentaux au sein des familles intactes. Ce nouveau modèle que représente la garde partagée annonce-t-il une réduction des inégalités femmes-hommes sein des familles? Cet article analysera ces récentes transformations des rôles parentaux hétérosexuels à partir de données empiriques recueillies au Québec (Côté, 2000; 2004; 2006; 2010; 2012). L’idéalisation de la garde partagée intègre la conception contemporaine de la famille comme un groupe d’individus unis par choix et par les liens de la négociation plutôt que par le lien du mariage et des obligations familiales. Il intègre certaines évolutions occidentales récentes des rapports sociaux de sexes : fluidité des identités et des rôles, pluralité des expériences, mobilité accrue pour les femmes. Mais, contrairement au mythe, cette modernisation des espaces domestiques basée sur des rôles parentaux et sexuels symétriques crée aussi de nouvelles régulations et contraintes de genre qui pérennisent des inégalités femmes-hommes. MOTS-CLEFS: Garde partagée; égalité; séparation et divorce; garde des enfants; rôles symétriques.
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"Fin de la clause du besoin: une possibilité de régulation différenciée reste nécessaire." Bulletin des Médecins Suisses 89, no. 35 (August 27, 2008): 1479. http://dx.doi.org/10.4414/bms.2008.13748.

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Patrice, Bouvet. "The economics of team sport in Europe: production, monetization, deficit and regulation." Management et Organisations du Sport 2, Reviews (June 8, 2021). http://dx.doi.org/10.46298/mos-2021-7060.

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International audience This article deals with the economics of professional sport in Europe. Its objective is twofold: firstly, to propose a "vertical" vision, from production to the necessary regulation, including the study of the conditions for monetising sports shows produced by professional sports clubs in Europe; secondly, to put forward a general explanation for the persistence of deficits (DNCG data and similar organisations) of many of these clubs. This article deliberately places itself, unlike many other contributions, in a global (macroeconomic) perspective. It underlines: the universality and singularity of the production of sports shows, the specific conditions of their monetisation; presents, the origin of the deficits and the means nowadays chosen by professional clubs to try to cope with them and finally leads to an original proposal for regulation. Cet article traite de l'économie du sport professionnel en Europe. Son objectif est double : en premier lieu, proposer une vision « verticale », allant de la production à la nécessaire régulation, en passant par l'étude des conditions de monétisation des spectacles sportifs réalisés par les clubs sportifs professionnels en Europe ; en second lieu, mettre en avant une explication générale de la persistance des déficits (données DNCG et organismes similaires) de nombreux de ces clubs. Cet article se place délibérément, à la différence de nombreuses autres contributions, dans une perspective globale (macroéconomique). Il souligne : l'universalité et la singularité de la production des spectacles sportifs, les conditions spécifiques de leur monétisation ; présente, l'origine des déficits et les moyens aujourd'hui choisis par les clubs professionnels pour essayer d'y faire face et débouche finalement sur une proposition originale de régulation.
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Moor, Pierre. "Le droit et ses limites: le juridique et le non-juridique." International Journal for the Semiotics of Law - Revue internationale de Sémiotique juridique, October 12, 2020. http://dx.doi.org/10.1007/s11196-020-09776-9.

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Sommaire 1. Tout système juridique est production d’une histoire et d’une culture politiques déterminée, qui lui ont donné une organisation spécifique. Parler des limites de telles organisations peut s’entendre en deux sens, qui interagissent: premièrement, elles peuvent servir à différencier ces systèmes par rapport à d’autres ordres normatifs. Secondement, elles désignent ce que, par sa texture, le droit est hors d’état de réussir. 2. On comprend le concept de système comme une organisation aux structures différenciées de textes, de normes, d’acteurs. Ce qui caractérise un système est son autoréférentialité et ses modes de clôture (qui lui permettent de rester identique à lui-même) et ses modes d’ouverture (qui permettent les échanges avec son environnement). 3. Concernant la limite dans le second sens, on observera que la normativité comme mode d’action propre au droit le met souvent dans l’incapacité d’assumer pleinement les tâches de régulation qui lui sont confiées. Il s’agit d’une part d’une limite factuelle: celle de la technicité et du volume de ces tâches. D’autre part, la nécessité de plus en plus fréquente de prendre en compte les circonstances individuelles concrètes de l’application entraîne une légistique de diminution de la densité normative et, par conséquent, de déplacer une épistémologie fondée sur la répétition en direction de l’innovation. 4. Ces deux facteurs notamment font du droit un univers qui ne peut plus prétendre à une complétude cohérente: c’est un univers en constante évolution, qui exige pour sa mise en œuvre, de manière continue, l’apport d’informations provenant de son environnement. Ces apports circulent dans les modes d’ouverture du droit—la diminution de la densité normative et le recours à des expertises, des savoirs, des déontologies extérieures. Cependant, en vertu de l’autoréférentialité du droit, ces apports doivent être sélectionnés et juridicisés pour être intégrés dans le système juridique et préserver ainsi sa clôture. Il y a là une double programmation à respecter: la sélection doit d’une part respecter le cadre normatif du droit et de l’autre porter sur un choix correspondant aux attentes sociales qu’il s’agit de convaincre de son bien-fondé. Les limites du droit par rapport à d’autres ordres normatifs est ainsi définie par l’ordre juridique lui-même, dans le respect de cette double programmation. 5. Ce système a des présupposés politiques, culturels et historiques qui empêchent d’élaborer sans autre une essence du droit, valable urbi et orbi: notamment séparation des pouvoirs et liberté d’expression. Il n’est même pas certain qu’il puisse perdurer. En particulier, l’internalisation croissante du droit n’est guère conciliable avec son organisation telle que l’Occident l’a conçue. En outre, de plus en plus le droit devient l’objet d’une normativité supérieure, au nom de laquelle il est lui-même jugé: c’est le phénomène de l’économisation du droit.
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Pharo, Julien. "Julien Pharo, Démocratie d’entreprise et fiscalité. Enjeux théoriques et pratiques de la mise en place d’une fiscalité incitative procédurale." Varia 36 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11w7o.

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Cette thèse, qui se situe avant tout dans le champ de la théorie économique, se propose d’envisager, dans une optique pragmatiste et institutionnaliste, la possibilité que la fiscalité incitative à l’égard des entreprises se fixe comme objectif de démocratiser leur organisation. Elle a ainsi pour objet de fonder une conception de la fiscalité incitative procédurale (FIP), afin d’une part de sortir du particularisme des dispositifs fiscaux actuels et, d’autre part, de contribuer, de manière complémentaire à d’autres outils de régulation, à démocratiser l’entreprise. La FIP repose donc sur le projet de transformer la structure organisationnelle de l’entreprise dans un sens éthico-politique en y favorisant le déploiement de la raison pratique, par opposition à la FII (fiscalité incitative instrumentale) qui ne vise que les résultats des comportements, et notamment les prix de marché, avec pour effet indirect de renforcer la prédominance de la rationalité instrumentale au sein de l’entreprise. Cette thèse nous a permis non seulement de réexaminer la possibilité d’une action publique pour démocratiser l’entreprise, mais aussi de questionner le sens de l’incitation fiscale du point de vue des pouvoirs publics. Dans l’optique de différencier fiscalement les entreprises et de conditionner sur cette base les aides publiques, elle nous a amené à formuler des critères multidimensionnels pour évaluer les entreprises en fonction de leur engagement (ou non) dans des processus de démocratisation de leur organisation.
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Rym Abderrahmane, Lotfi Louhibi, Amina Boubekeur, Fatima Zohra Moghtit, Abdellah Boudjema, Meriem Abdi, Naima Meroufel, Fodil Mostefa, and Nadhira Saidi-Mehtar. "Etude de l’implication du polymorphisme fonctionnel Arg72Pro du gène TP53 dans la survenue du cancer colorectal et du carcinome Basocellulaire dans la population de l’Ouest Algérien." Journal de la faculté de médecine d'Oran 1, no. 2 (June 30, 2017). http://dx.doi.org/10.51782/jfmo.v1i1.18.

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Introduction - Le gène TP53 a fait l’objet de très nombreux travaux. Sa nature polymorphe et son rôle central dans la régulation du cycle cellulaire ont mis en évidence son potentiel de gène candidat dans la susceptibilité et la survenue de différents cancers. Bien que plusieurs polymorphismes du gène TP53 aient été étudiés comme facteurs de risque pour différents cancers, le plus largement étudié est le polymorphisme Arg72Pro (rs1042522), à l’origine d’une substitution d’une Arginie (Arg) en Proline (Pro) ou inversement, connu pour ses différentes fonctions biologiques.Notre objectif est d’explorer la participation du polymorphisme (SNP) Arg72Pro du gène TP53, dans l’expressivité du cancer colorectal (CCR) et du carcinome basocellulaire (CBC) dans une population de l’Ouest Algérien.Matériels et Méthodes - Le déséquilibre de transmission allélique de ce SNP a été réalisé sur une population constituée de 116 individus atteints de CCR, 50 sujets atteints de CBC et enfin une population contrôle constituée de 121 individus sains,par la technique de Biologie Moléculaire PCR/RFLP (Polymerase Chain Reaction/Restriction Fragment LengthPolymorphism).Résultats - L’association du marqueur Arg72Pro avec le CBC a montré une augmentation significative de l’allèle Pro chez les cas par rapport aux contrôles (54% vs 46%, OR=8,85 [4,98-16,03], p<10-7). Cet allèle semble conférer un risque important dedévelopper le CBC. Par ailleurs, les résultats n’ont montré aucune différence significative entre les sujets atteints de CCR et les contrôles, ce qui pourrait exclure son implication dans la survenue du CCR dans notre population (p>0.05).Conclusion - Le polymorphisme Arg72Pro du gène TP53 peut être considéré comme marqueur de risque pour le CBC mais pas pour le CCR.
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Henry, Arnaud, Jacques Defourny, Stéphane Nassaut, and Marthe Nyssens. "Numéro 69 - avril 2009." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15533.

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Concernant plus de 100.000 travailleurs, près de 800.000 familles et plus de 2.000 entreprises, le dispositif titre-service est au cœur de l’agenda politique compte tenu de l’importance du budget public mobilisé qui s’élève à plus d’un milliard d’euros pour 2009. Ce dispositif témoigne d’une évolution profonde des modes de régulation publique dans le champ des services aux personnes désormais ouvert à une mise en concurrence de prestataires très diversifiés. Ainsi des organisations aussi diverses que des ASBL, des entreprises d’insertion, des agences d’intérim, des PME ou des CPAS opèrent aujourd’hui au sein de ce dispositif. Ce numéro présente les résultats d’une recherche financée par Service public fédéral de la politique scientifique et réalisée par l’équipe économie sociale du CERISIS/CIRTES (UCL) et du centre d’économie sociale (ULg). Cette recherche porte sur la qualité de l’emploi et de l’organisation du service dans ce champ d’activité et ce de manière comparative entre les différents types d’opérateurs. Une des spécificités centrales du système titre-service est d’imposer une triangulation de la relation de service, en plaçant cette dernière sous l’égide d’une entreprise agréée. L’étude montre que la qualité d’emploi et de l’organisation du service est surtout garantie par une «triangulation» de la relation de service, c’est-à-dire un réel investissement de l’entreprise dans l’accompagnement du travailleur et de l’usager. Si certains prestataires, tels que les organisations d’aide au domicile (ASBL ou organisations publiques agréées par les régions) et les organisations d’économie sociale ou publiques, poursuivant une mission d’insertion, encadrent davantage leurs travailleurs et leurs utilisateurs, d’autres développent dans les faits, un mode de prestation «mandataire», dans lequel l’entreprise est avant tout chargée des formalités administratives mais où elle n’assure que peu d’encadrement de la relation de service tissée entre l’utilisateur et le travailleur. L’enjeu ici est de savoir dans quelles circonstances et dans quelle mesure une telle évolution est acceptable (voire souhaitable ?) pour les différentes parties prenantes, y compris bien sûr pour les travailleurs. Au sein des entreprises à but lucratif, il convient de différencier assez nettement les sociétés de travail intérimaire des autres sociétés commerciales, généralement des PME. Les sociétés d’intérim semblent privilégier leur capacité d’adaptation aux desiderata de leurs utilisateurs et la minimisation des coûts, au détriment de la qualité des emplois qu’elles rendent aussi flexibles que possible. Cette volonté de maximiser productivité et rentabilité semble être moins prégnante dans le chef des autres opérateurs privés à but lucratif hors intérim. Du point de vue financier, il faut souligner que si les prestataires bénéficient tous de la subvention titre-service, une diversité apparaît quant aux sources complémentaires de financement public (aides à l’emploi, subsides régionaux). Une analyse de la viabilité financière des différents types d’opérateurs titre-service s’avère particulièrement complexe compte tenu de cette diversité, des commissions paritaires compétentes et des performances différenciées en matière de qualité d’emploi et d’organisation de service. Il ressort des simulations qu’un travailleur équivalent temps plein (ETP) d’ancienneté nulle et sans aide à l’emploi dégage une marge positive (parfois faiblement) chez la plupart des prestataires. Avec aide à l’emploi (toujours sans ancienneté), un ETP est (très) rentable chez l’ensemble des prestataires, en particulier chez ceux qui cumulent diverses sources de financement. Par contre, après quatre ans d’ancienneté, la marge dégagée par un ETP est négative chez la quasi-totalité des prestataires compte tenu des effets liés à l’accroissement de l’ancienneté des travailleurs et à la dégressivité tant des aides à l’emploi que de certaines subventions régionales. Par conséquent, seuls les prestataires dont le taux d’activité (le rapport entre les heures de ménage prestées au domicile des utilisateurs – et donc subsidiées – et le total des heures payées au travailleur) est (très) élevé parviennent à maintenir une marge positive. Il va de soi que la rentabilité «globale» d’une organisation dépendra du nombre de travailleurs avec et sans aide à l’emploi ainsi que de l’ancienneté de l’ensemble du personnel. Différents enjeux doivent être pointés d’un point de vue de politique économique Même si la régulation du quasi-marché lié au titre-service a considérablement évolué, il est primordial que les pouvoirs publics s’assurent de la conformité des prestataires aux exigences de l’agrément qui leur est octroyé et qu’ils consolident la régulation du système par exemple par l’imposition de formation et d’un contrat à durée indéterminée après 6 mois. En effet, l’importance très considérable du financement public dans ce quasi-marché justifie qu’il soit nettement subordonné à la réalisation des objectifs définis par le dispositif, en particulier la création d’emplois de qualité et durables. Des risques de confusion entre des métiers pourtant distincts : l’étude montre que certaines organisations titre-service permettent la prestation de services qui relèvent des missions propres aux aides familiales. Les pouvoirs publics doivent donc être vigilants quant aux risques de confusion des métiers, d’autant plus que l’information est loin d’être claire pour les usagers. La plupart des aides à l’emploi sont dégressives sur deux à quatre ans alors que les coûts salariaux des entreprises augmentent du simple fait de l’ancienneté croissante du personnel et des sauts d’index. On peut ainsi douter de l’efficacité économique d’aides qui rendent confortable le lancement d’une entreprise titre-service tout en créant des incitants à la rotation des travailleurs; L’augmentation du prix et l’accessibilité du service : il serait utile de procéder à une étude de marché pour voir dans quelle mesure une marge de manœuvre existe encore. Si les augmentations antérieures de prix ne semblent pas avoir affecté le volume total des titres-services échangés, certains utilisateurs plus fragilisés ont sans doute été évincés. Pour maintenir leur accès au service, il faut peut-être réfléchir à des mécanismes complémentaires. En effet, il n’est pas nécessairement efficace d’associer deux objectifs (créer de l’emploi et rendre accessible le service à tous) à un même instrument. D’autres instruments complémentaires pourraient être envisagés telles qu’une intervention des employeurs à l’instar de ce qui se pratique en France pour le «chèque emploi service universel» (Cesu). Comme pour les chèques-repas, il s’agirait alors d’un élément de politique salariale. Des CPAS, par exemple, pourraient acheter des titres-services pour des usagers plus vulnérables.
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Henry, Arnaud, Jacques Defourny, Stéphane Nassaut, and Marthe Nyssens. "Numéro 69 - avril 2009." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2009.04.02.

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Concernant plus de 100.000 travailleurs, près de 800.000 familles et plus de 2.000 entreprises, le dispositif titre-service est au cœur de l’agenda politique compte tenu de l’importance du budget public mobilisé qui s’élève à plus d’un milliard d’euros pour 2009. Ce dispositif témoigne d’une évolution profonde des modes de régulation publique dans le champ des services aux personnes désormais ouvert à une mise en concurrence de prestataires très diversifiés. Ainsi des organisations aussi diverses que des ASBL, des entreprises d’insertion, des agences d’intérim, des PME ou des CPAS opèrent aujourd’hui au sein de ce dispositif. Ce numéro présente les résultats d’une recherche financée par Service public fédéral de la politique scientifique et réalisée par l’équipe économie sociale du CERISIS/CIRTES (UCL) et du centre d’économie sociale (ULg). Cette recherche porte sur la qualité de l’emploi et de l’organisation du service dans ce champ d’activité et ce de manière comparative entre les différents types d’opérateurs. Une des spécificités centrales du système titre-service est d’imposer une triangulation de la relation de service, en plaçant cette dernière sous l’égide d’une entreprise agréée. L’étude montre que la qualité d’emploi et de l’organisation du service est surtout garantie par une «triangulation» de la relation de service, c’est-à-dire un réel investissement de l’entreprise dans l’accompagnement du travailleur et de l’usager. Si certains prestataires, tels que les organisations d’aide au domicile (ASBL ou organisations publiques agréées par les régions) et les organisations d’économie sociale ou publiques, poursuivant une mission d’insertion, encadrent davantage leurs travailleurs et leurs utilisateurs, d’autres développent dans les faits, un mode de prestation «mandataire», dans lequel l’entreprise est avant tout chargée des formalités administratives mais où elle n’assure que peu d’encadrement de la relation de service tissée entre l’utilisateur et le travailleur. L’enjeu ici est de savoir dans quelles circonstances et dans quelle mesure une telle évolution est acceptable (voire souhaitable ?) pour les différentes parties prenantes, y compris bien sûr pour les travailleurs. Au sein des entreprises à but lucratif, il convient de différencier assez nettement les sociétés de travail intérimaire des autres sociétés commerciales, généralement des PME. Les sociétés d’intérim semblent privilégier leur capacité d’adaptation aux desiderata de leurs utilisateurs et la minimisation des coûts, au détriment de la qualité des emplois qu’elles rendent aussi flexibles que possible. Cette volonté de maximiser productivité et rentabilité semble être moins prégnante dans le chef des autres opérateurs privés à but lucratif hors intérim. Du point de vue financier, il faut souligner que si les prestataires bénéficient tous de la subvention titre-service, une diversité apparaît quant aux sources complémentaires de financement public (aides à l’emploi, subsides régionaux). Une analyse de la viabilité financière des différents types d’opérateurs titre-service s’avère particulièrement complexe compte tenu de cette diversité, des commissions paritaires compétentes et des performances différenciées en matière de qualité d’emploi et d’organisation de service. Il ressort des simulations qu’un travailleur équivalent temps plein (ETP) d’ancienneté nulle et sans aide à l’emploi dégage une marge positive (parfois faiblement) chez la plupart des prestataires. Avec aide à l’emploi (toujours sans ancienneté), un ETP est (très) rentable chez l’ensemble des prestataires, en particulier chez ceux qui cumulent diverses sources de financement. Par contre, après quatre ans d’ancienneté, la marge dégagée par un ETP est négative chez la quasi-totalité des prestataires compte tenu des effets liés à l’accroissement de l’ancienneté des travailleurs et à la dégressivité tant des aides à l’emploi que de certaines subventions régionales. Par conséquent, seuls les prestataires dont le taux d’activité (le rapport entre les heures de ménage prestées au domicile des utilisateurs – et donc subsidiées – et le total des heures payées au travailleur) est (très) élevé parviennent à maintenir une marge positive. Il va de soi que la rentabilité «globale» d’une organisation dépendra du nombre de travailleurs avec et sans aide à l’emploi ainsi que de l’ancienneté de l’ensemble du personnel. Différents enjeux doivent être pointés d’un point de vue de politique économique Même si la régulation du quasi-marché lié au titre-service a considérablement évolué, il est primordial que les pouvoirs publics s’assurent de la conformité des prestataires aux exigences de l’agrément qui leur est octroyé et qu’ils consolident la régulation du système par exemple par l’imposition de formation et d’un contrat à durée indéterminée après 6 mois. En effet, l’importance très considérable du financement public dans ce quasi-marché justifie qu’il soit nettement subordonné à la réalisation des objectifs définis par le dispositif, en particulier la création d’emplois de qualité et durables. Des risques de confusion entre des métiers pourtant distincts : l’étude montre que certaines organisations titre-service permettent la prestation de services qui relèvent des missions propres aux aides familiales. Les pouvoirs publics doivent donc être vigilants quant aux risques de confusion des métiers, d’autant plus que l’information est loin d’être claire pour les usagers. La plupart des aides à l’emploi sont dégressives sur deux à quatre ans alors que les coûts salariaux des entreprises augmentent du simple fait de l’ancienneté croissante du personnel et des sauts d’index. On peut ainsi douter de l’efficacité économique d’aides qui rendent confortable le lancement d’une entreprise titre-service tout en créant des incitants à la rotation des travailleurs; L’augmentation du prix et l’accessibilité du service : il serait utile de procéder à une étude de marché pour voir dans quelle mesure une marge de manœuvre existe encore. Si les augmentations antérieures de prix ne semblent pas avoir affecté le volume total des titres-services échangés, certains utilisateurs plus fragilisés ont sans doute été évincés. Pour maintenir leur accès au service, il faut peut-être réfléchir à des mécanismes complémentaires. En effet, il n’est pas nécessairement efficace d’associer deux objectifs (créer de l’emploi et rendre accessible le service à tous) à un même instrument. D’autres instruments complémentaires pourraient être envisagés telles qu’une intervention des employeurs à l’instar de ce qui se pratique en France pour le «chèque emploi service universel» (Cesu). Comme pour les chèques-repas, il s’agirait alors d’un élément de politique salariale. Des CPAS, par exemple, pourraient acheter des titres-services pour des usagers plus vulnérables.
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Vrins, Frédéric. "Focus 30 - mars 2023." Regards économiques, March 30, 2023. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2023.03.30.01.

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Le 17 mars 2023, Silicon Valley Bank (SVB), 16ème banque aux Etats-Unis par sa taille, déposait le bilan. Le jour même, l’action de Crédit Suisse, 17ème plus grande banque d’Europe, chutait de plus de 60% et sera rachetée deux jours plus tard par son principal concurrent, UBS, sous la pression du gouvernement helvète. Autour du 15 mars, les principales valeurs bancaires européennes perdaient plus de 10%, lâchant près de 20% en un mois. On peut donc légitimement se demander si nous ne sommes pas sur le point de revivre le scénario d’une crise bancaire mondiale avec les effets que l’on connait. La question se pose : faut-il avoir peur de nos banques ? La régulation est-elle assez stricte ? Les institutions qui dépendent du régulateur bancaire européen n’ont jamais été aussi solides, mais les réactions des investisseurs, y compris des épargnants, peuvent créer de grosses turbulences. En 2008, la crise financière trouvait son origine dans les subprimes. Via la titrisation, ces crédits hypothécaires toxiques se sont retrouvés sur le bilan d’un grand nombre de banques (voir le numéro 64 de Regards économiques). Ne connaissant pas précisément l’exposition des autres institutions financières à ces produits, la méfiance contamina l’ensemble du secteur et le robinet des liquidités interbancaires fut coupé. La crise de 2008 révéla au grand jour le risque de liquidité des banques (à savoir le risque de ne pas pouvoir se refinancer), y compris de celles présentant un risque systémique. Elle mena à des réformes importantes dans la régulation bancaire, notamment via l’introduction des ratios de liquidités de Bâle III (Leverage Coverage Ratio, LCR et Net Stable Funding Ratio, NSFR) destinés à mesurer les risques associés (voir le numéro 96 de Regards économiques). Les problèmes de SVB et de Crédit Suisse ont des origines différentes, mais engendrent le même climat de méfiance et de panique dans le secteur. Le cas de SVB La faillite de SVB est malheureusement un exemple tout à fait classique d’une gestion catastrophique : un bilan de 212 milliards de dollars composé notamment, côté passif, d’environ 173 milliards de dépôts (essentiellement d’entreprises) et, du côté actif, de 112 milliards de titres à revenu fixe, principalement des créances garanties par des institutions bénéficiant du support du gouvernement américain (MBS) ainsi que des bons du Trésor de maturité supérieure à 10 ans. Malgré l’excellente qualité de ces titres, le bilan de la banque californienne était fort déséquilibré, car très exposé au risque de taux d’intérêt : l’augmentation des taux à 10 ans de 1,5% à 4% au cours de l’année 2022 [1] aura entrainé une perte de valeur sur ces titres de près de 15 milliards de dollars, ce qui correspond à la quasi-totalité des 16 milliards de dollars que comptaient les fonds propres de haute qualité (Core Equity Tier 1, CET1) de la banque [2]. Le plus surprenant dans cette histoire est que SVB était tout à fait consciente de sa large exposition au risque de taux, comme l’attestent des rapports de risque datant de 2021. Il est probable qu’elle n’y ait pas suffisamment porté attention, ayant l’intention de détenir ces actifs jusqu’à leur maturité (l’autre explication proviendrait d’une absence de gestion de risque, le poste de directeur financier (CRO) étant resté vacant pendant la quasi-totalité de 2022 [3]). Le faible rendement des titres détenus (qu’on estime à environ 2%) ne permettait pas à SVB de répercuter sur ses dépôts l’augmentation brutale des taux décidée par la FED. Le doute quant à la solidité de la banque s’était immiscé, et la chute fut précipitée par le retrait massif des dépôts issus d’entreprises (très réactives aux taux offerts), et dont la plupart excédaient le seuil de protection garantie de 250.000 dollars. On estime qu’environ 97% des 173 milliards dépôts de SVB provenaient d’entreprises, une situation très inhabituelle dans la mesure où les dépôts dans les banques de détail proviennent en général majoritairement des particuliers (moins réactifs à une variation de taux et avec des montants se situant souvent sous la garantie de l’Etat). Le cas de Crédit Suisse S’agissant de la 45ème banque la plus importante du monde en 2022 et d’une des plus grandes d’Europe, Crédit Suisse est un mastodonte. Néanmoins, cette institution accumule les problèmes depuis de nombreuses années. Il y a quelques mois à peine, en octobre 2022, elle accepta de verser une compensation de plus d’un demi-milliard de dollars lors d’une transaction financière avec les autorités judiciaires américaines dans le cadre de la résolution d’un conflit lié à la crise de 2008. A cette époque, son cours était d’environ 80 francs suisses (CHF). Dix ans plus tard, en mars 2018, il n’était plus que de 15 CHF pour terminer à environ 2 CHF avant son rachat par UBS (au prix de 76 centimes par action). De manière assez paradoxale, c’est l’un des plus gros actionnaires de l’institution suisse, la Banque nationale saoudienne, qui a allumé la mèche en indiquant ne pas être en mesure d’injecter de nouveaux capitaux dans la banque helvète en raison d’une part actuelle de 9,9%, un niveau proche de la limite maximale autorisée dans leur mandat (10%) [4]. Apporter la précision qu’une augmentation de capital de Crédit Suisse n’était, selon elle, pas nécessaire n’y changera rien : à la mi-mars, les retraits s’enchainèrent à concurrence d’environ 10 milliards CHF par jour. Au suivant ? Comme souvent dans le secteur bancaire, les séismes se propagent très rapidement, la plupart des actions financières ayant lâché près de 20% depuis leur niveau enregistré au début du mois de mars. Dès lors, faut-il redouter une contagion à l’ensemble du secteur ? D’un côté, nous l’avons vu, les situations de ces deux institutions sont très particulières : SVB est une banque ayant un bilan très atypique, déséquilibré et essentiellement financé par des dépôts volatils d’entreprises très spécifiques (sociétés technologiques et investisseurs de capital à risque). De plus, son bilan étant inférieur à 250 milliards de dollars, elle n’était pas considérée comme une banque systémique par le régulateur américain, ce qui implique qu’elle n’était pas tenue de respecter des ratios de liquidités évoqués plus haut. Crédit Suisse, quant à elle, accumulait les problèmes depuis des années, et n’a pas pu bénéficier du soutien de son plus gros actionnaire pour des raisons de limite d’exposition atteinte. Il est donc très hasardeux de vouloir généraliser ces problèmes à l’ensemble du secteur. La situation des banques européennes reste très bonne. La régulation y est une des plus strictes au monde. La Belgique, en particulier, se situe parmi les meilleurs élèves de la classe en termes de capitalisation. Avec 19,7% de CET1 et beaucoup de cash, les banques belges sont très bien capitalisées (top 6 en Europe) [5,6]. Initialement fixé à 60% en 2015, le seuil minimum requis pour le ratio LCR a été poussé à 100% sous les normes de Bâle III, en 2018. L’autorité bancaire européenne (EBA) rapporte que la moyenne de ces ratios sur plus de 300 banques se situe actuellement bien au-delà, autour de 170% [7]1. Un point cependant nécessite une attention particulière : les ratios réglementaires de SVB et de Crédit Suisse étaient au vert. Ces banques étaient bien capitalisées (ratios CET1 et Tier One Leverage de 12,05% et de 8,11% pour SVB, et de 14,1% et 7,7% pour Crédit Suisse), plus du double des minimas requis. Bien que SVB n’était pas tenue de rapporter ses ratios de liquidité, plusieurs analystes s’accordent pour dire qu’ils auraient probablement été satisfaisants. C’était d’ailleurs le cas pour Crédit Suisse, dont les ratios de liquidité étaient de 144% (LCR) et 117% (NSFR), nettement supérieurs au seuil de 100% requis [8]. Du côté du régulateur, donc, ces banques étaient jugées suffisamment solides. Faut-il en conclure que la régulation doit être renforcée ? Indéniablement, la règlementation est déjà très stricte, et pèse lourdement sur la rentabilité des banques, particulièrement en Europe. De plus, il faut prendre conscience que la régulation est un jeu d’équilibriste avec des effets potentiellement pervers. En effet, des contraintes excessives limiteront les profits des institutions financières, et pousseront donc les banques dans des situations plus précaires encore. D’un autre côté, force est de constater qu’une banque, même saine (dans le sens où elle remplit toutes les conditions requises par le régulateur) reste très vulnérable à un bank run, c’est-à-dire un retrait massif des dépôts. De manière intéressante, la modélisation de la panique bancaire et les crises économiques qui en résultent sont au centre des recherches de D. Diamond et Ph. Dybvig, lauréats du prix de la Banque de Suède en sciences économiques (connu sous l’appellation de prix Nobel en économie) 2022 avec l’ancien président de la FED, Ben Bernanke [9]. La période actuelle démontre qu’au-delà des risques financiers réels mesurés par une pléthore d’indicateurs sophistiqués, le talon d’Achille du secteur bancaire réside essentiellement dans les réactions émotionnelles des investisseurs et épargnants [10]. Elles sont le symptôme d’une perte de confiance dans le secteur mais aussi, ce qui est plus inquiétant, dans la capacité des autorités régulatoires à pouvoir évaluer correctement la solidité des banques, et à garantir la stabilité de l’écosystème financier. Les banques restent fortement exposées au retrait massif de dépôts, source principale de leur financement. La résistance au bank run est difficile à évaluer, mais la régulation bancaire gagnerait probablement à renforcer ses analyses sur ce type de scénarios. 1 Lorsque l’on analyse la solvabilité ou la prise de risque d’une institution financière, les montants absolus (tel que, par exemple, le montant des fonds propres) ne donnent pas une image complète concernant sa solidité; il faut analyser ces chiffres au regard des risques encourus. C’est la raison pour laquelle la régulation bancaire s’appuie sur des ratios où, en général, le numérateur correspond à des «rentrées» et le dénominateur à un «risque». Ainsi, par exemple, le taux de capitalisation CET1 correspond au rapport entre le montant de fonds propres de haute qualité et l’ensemble des actifs pondérés par les risques associés (risk-weighted assets, RWA, qui augmentent avec la prise de risque). Les banques belges ont, en moyenne, 19,7% de leurs RWA sous la forme de fonds propres de haute qualité. Le seuil minimum pour ce ratio, tel que déterminé dans les normes de Bâle III, est de 4,5%. D’autres ratios s’appliquent. Par exemple, les ratios LCR et NSFR mesurent la capacité qu’a l’institution financière de pouvoir faire face à des flux financiers sortants, pour lesquels les minimas requis sont actuellement de 100%. En Europe, ces ratios s’appliquent à toutes les banques (qu’elles soient systémiques ou non) et sont destinés à compenser le risque associé à la tendance naturelle qu’ont les banques à «jouer sur la courbe de taux», c’est-à-dire, à financer des besoins long-terme via des financements à court-terme. Cette approche permet à la banque de capter le différentiel de taux résultant de la différence de maturités entre actif et passif mais, comme l’illustre parfaitement le cas de SVB, elle entraine un risque de taux sur le bilan.
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Vibert, Stephane. "Individualisme." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.083.

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Le concept d’individualisme ne se présente pas comme une notion traditionnelle en anthropologie, ainsi que le montre son absence de la plupart des dictionnaires de la discipline. Popularisée dans l’œuvre de Louis Dumont (1966) par son opposition au holisme caractéristique des sociétés « traditionnelles » (dont l’Inde des castes constitue l’exemple paradigmatique), la notion s’avère souvent mal comprise, puisqu’elle semble suggérer une dichotomie binaire là où il est avant tout question de contraste comparatif et d’accentuation entre des variantes socioculturelles de l’humanité. Parfois accusée de reconduire les grands dualismes ethnocentriques propres à la socio-anthropologie classique (tradition/ modernité, communauté/ société, solidarité mécanique/ solidarité organique) qui ne verraient hors de l’Occident que des univers de conformisme, de tribalisme ou de despotisme (Lozerand 2014), l’étude de l’individualisme se présente pourtant, avant tout, comme « une archéologie de la conception occidentale de l’individu » (Flahault dans Lozerand 2014 : 547). En effet, selon Dumont, la conception moderne du monde se caractérise par une « idéologie individualiste », c’est-à-dire un ensemble de représentations et d’idées-valeurs qui s’articule autour de la figure prééminente de l’individu commeprincipe, à distinguer radicalement du « sujet empirique », échantillon indivisible de l’espèce humaine, parlant, pensant et agissant, tel qu’on le rencontre danstoutesles sociétés sous diverses formes. Figure centrale de l’idéal politique et éthique de l’Occident depuis les Lumières, l’individu (considéré comme antérieur à son existence sociale par les doctrines du droit naturel moderne) n’en reste pas moins pour la discipline anthropologique une « institution » (Mauss 1967 : 150), au sens où il doit nécessairement s’ancrer dans un monde social et culturel qui lui donne signification et consistance. En définissant la modernité comme individualiste là où « l’individu est érigé envaleursuprême », Dumont n’utilise pas le terme dans un sens péjoratif (égoïsme) ou laudatif (autonomie) mais, dans le sillage de Tocqueville, comme l’affirmationsocialed’une valeur. Ce sont les sociétés qui sont individualistes, et non d’abord les individus eux-mêmes. Dans sa prétention à fonder la société à partir d’une juxtaposition d’individus rationnels et originellement déliés, la configuration individualiste propre à la modernité néglige, ou tout du moins subordonne, le trait consubstantiel à toute existence sociale, trait défini comme « holisme » ou « aperception sociologique » : la « présence du social dans l’esprit de chaque homme », qui emporte comme corollaire que « la perception de nous-même comme individu n’est pas innée mais apprise, […]elle nous est prescrite, imposée par la société où nous vivons », laquelle « nous fait une obligation d’être libres » (Dumont 1966 : 21). Ainsi la prééminence de l’individu dans la société moderne appelle-t-elle un certain de nombre de valeurs corrélatives (dont l’égalité de droit, mais aussi la liberté morale ou encore la nation comme « société des individus »), tout en se combinant au sein de chaque culture particulière avec des éléments holistes locaux, ce qui donne une appréciation différenciée de la modernité (sous la figure notamment de variantes nationales). Ainsi que le rappelle Dumont, « l’individualisme est incapable de remplacer complètement le holisme et de régner sur toute la société... de plus, il n’a jamais été capable de fonctionner sans que le holisme contribue à sa vie de façon inaperçue et en quelque sorte clandestine » (Dumont 1991 : 21). C’est que la valeur individualiste, si elle est bien devenue essentielle dans nos sociétés par l’élévation des droits de l’Homme au statut de principe universel, ne peut effectivement s’incarner qu’au sein d’une société particulière, qui en traduit politiquement les attendus de façon toujours contingente et déterminée. L’analyse ne suppose donc pas unretourà des principes holistes, comme s’ils avaient disparu en même temps que les communautés traditionnelles et cohésives, mais plutôt une conscience plus lucide du rôle que jouent les principes holistes dans toute vie humaine pour autant qu’elle est toujours vie en société. L’idéologie de l’individu indépendant se heurte implicitement d’une part à la conservation nécessaire de « totalités partielles » comme lieux verticaux de transmission de la langue, de la culture et du sens (famille, école, associations, communautés), et d’autre part à la réintroduction de principes dits « collectifs » contre « l’utopie libérale », à doses variables selon les pays, comme l’État-providence, l’appartenance nationale, les systèmes d’assurance sociale, les diverses régulations du marché, les principes de solidarité et de redistribution, etc. Il convient également de ne pas confondre l’individualisme compris comme représentation sociale avec deux processus distincts portant sur la confection concrète de la personne et son potentiel de singularité, à savoir l’individuation et l’individualisation. Au XXesiècle, l’anthropologie s’est surtout intéressée auxformes d’individuationpropres aux diverses sociétés, ces pratiques de « constitution de la personne » par inclusion dans un ordre symbolique qui suppose des représentations partagées et des dispositifs rituels. Elle a pu ainsi constater l’extrême hétérogénéité des systèmes de pensée et d’agir visant à conférer une « identité » à l’être humain, preuve d’une large palette culturelle quant aux manières d’appréhender les relations de soi à soi, aux autres et au monde. Marcel Mauss a ainsi montré comment l’être humain ne pouvait apparaître qu’à la suite de multiples processus de subjectivation, ainsi que l’expriment les diverses « techniques du corps », l’expression des émotions ou l’intériorisation de l’idée de mort (Mauss 1950). Car toutes ces caractéristiquesa prioriéminemment « personnelles » varient en fait largement selon les contextes sociaux et culturels où elles prennent signification. La tradition anthropologique a énormément insisté sur la naturerelationnellede l’individuation, ouvrant sur la perception d’un Soi tissé de rapports avec l’environnement social et mythique (Leenhardt, 1947), jusque dans ses composantes mêmes, qu’elles soient matérielles (os, sang, chair, sperme, etc.) ou non (esprit ancestral, souffle, ombre, etc.) (Héritier 1977), parfois même au-delà des « humains » strictement définis (Descola 2005). De même, bon nombre d’auteurs ont souligné l’existence de divers processus historiques et culturels d’individualisationnon réductibles à la prééminence de l’individualisme comme valeur englobante. Le Bart (dans Lozerand 2014 : 89), après Foucault (1984) et Vernant (1989) distingue trois formes d’individualisation qui ne se recoupent jamais parfaitement : l’autonomie sociopolitique, l’existence d’une « vie privée » et le rapport réflexif à soi constituent autant de critères marquant un dépassement de la logique « holiste » d’individuation (définissant un nom, une place, un rôle, un statut) vers une « quête de soi » différenciée, invoquant comme idéal de vie une singularité, un salut ou un « épanouissement » posés théoriquement comme échappant aux injonctions normatives et symboliques de la société. S’articulant plus ou moins à l’individualisme comme valeur, cette visée d’authenticité désormais généralisée dans les sociétés occidentales en illustre également les limites, dès lors qu’en sont précisées les difficultés et les défaillances dans l’existence concrète des acteurs sociaux (déshumanisation du travail, conformisme consommatoire, maladies exprimant la « fatigue d’être soi » comme la dépression, influence des médias de masse et des réseaux sociaux, sentimentalisme et moralisme excessifs, solitude et vide affectif, etc.). Depuis une trentaine d’années et la mise en évidence d’une globalisation aux contours multiples se pose enfin la question de l’extension descriptive et normative de l’individualisme aux diverses cultures et civilisations du monde, que cela soit par le biais de catégories politiques (le citoyen rationnel), économiques (le marchand, le salarié et le consommateur propres au monde capitaliste), juridiques (le sujet de droit), morales (l’agent responsable) ou esthétiques (le dessein d’expressivité originale), etc. Si, selon Dumont, le christianisme et sa valorisation d’un « individu en relation directe avec Dieu » jouent un rôle primordial dans l’émergence de l’individualisme, ce sont bien les catégories humanistes et séculières qui, depuis la colonisation, légitiment les dynamiques d’extension actuelles, notamment du fait de la promotion par les instances internationales des droits humains comme fondement universel de justice sociale. L’anthropologie elle-même, dans un contexte de mise en relation généralisée des sociétés, s’évertue à saisir la place que des cultures différentes accordent à la valeur de « l’individu » (Morris 1994 ; Carrithers, Collins et Lukes 1985), que ce soit dans les grandes religions ou philosophies historiques (islam, judaïsme, bouddhisme, hindouisme, confucianisme, etc.) ou dans les communautés contemporaines, irréversiblement marquées par l’hégémonie occidentale et l’extension d’une économie mondialisée, mais également par des mouvements fondamentalistes ou « revivalistes » de repli identitaire. La valorisation du métissage et de l’hybridité impliquerait en ce sens de réinsérer « l’individu » dans les « paysages » culturels multiples et enchevêtrés qui établissent le lien entre global et local, entre contraintes systémiques et réappropriation communautaire (Appadurai 1996). Dans la dynamique contemporaine de globalisation, l’extension de l’individualisme comme valeur se retrouve dans une position paradoxale, d’une part liée à l’hégémonie d’un système-monde capitaliste et donc accusée de favoriser une « occidentalisation » fatale pour la diversité culturelle, d’autre part identifiée comme porteuse d’émancipation à l’égard de structures et normes contraignantes pour des acteurs (femmes, minorités ethniques, religieuses ou sexuelles, personnes handicapées) privés des droits élémentaires aux plans politique, juridique et socioéconomique.
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Hébert, Martin. "Paix." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.088.

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Une préoccupation pour la réalisation empirique de la paix traverse le discours disciplinaire anthropologique. Ses racines sont profondes et multiples, mais convergent en un ensemble de questions situées à l’intersection entre la recherche de terrain, la philosophie politique et l’engagement pratique. A-t-il déjà existé des sociétés humaines vivant en paix? Quelles sont les conditions permettant, ou ayant permis, l’existence de cette paix? Est-il possible d’entrevoir un chemin vers la paix pour les sociétés contemporaines? On comprendra rapidement que ces questions sont indissociables de la définition même donnée au concept de paix. Intuitivement, nous pouvons comprendre la paix comme un « souhaitable » individuel et collectif. Bien entendu, une telle formulation est insatisfaisante pour l’analyse ou pour guider l’action. Mais avant de la préciser davantage il faut prendre la mesure de la puissance de la notion de paix en tant que référent vide, en tant que réceptacle dans lequel ont été versées les aspirations les plus diverses. La quête de la « paix » a été invoquée pour justifier tant les actions nobles que les actions exécrables de l’histoire. Ce constat pourrait facilement mener à penser que le terme est peu utile dans le cadre d’une discussion sérieuse portant sur les finalités humaines. Cependant, c’est justement le caractère polysémique du mot « paix », doublé du fort investissement normatif dont il fait l’objet, qui lui donnent sa prégnance politique. Comme n’importe quelle autre notion, celle de paix est l’enjeu de luttes de sens. Mais définir la « paix », c’est définir le domaine du souhaitable, du possible, du raisonnable; c’est intervenir directement sur l’horizon des aspirations humaines. Il n’est donc guère surprenant que les tentatives visant à fixer le sens de ce mot soient abondantes, souvent contradictoires entre elles et généralement convaincues de leur légitimité. L’ethnographie participe de diverses manières au travail de définition de la paix. Par exemple, l’ethnographie a joué – et semble parfois tentée de continuer de jouer – un rôle important dans la reproduction du paradigme édénique. Dans cette conception, la paix est comprise à la fois comme une absence de violence interpersonnelle et une régulation harmonieuse des conflits dans la société. Les représentations idylliques de telles sociétés dites « en paix » (Howell et Willis 1989) témoignent d’une tentation dans certains écrits ethnographiques d’idéaliser des sociétés traditionnelles, précoloniales, ou en résistance. Elles participent d’un travail de critique très ancien qui s’opère par contraste, procédé par lequel l’ « Autre » ethnographique est posé comme l’antithèse d’un monde (moderne, capitaliste, colonial, écocide, patriarcal, etc.) dénoncé comme aliéné et violent. L’anthropologie a souvent été prise à partie pour avoir employé une telle stratégie discursive opposant les « sociétés en paix » aux sociétés mortifères. Il faut noter, cependant, que ces remontrances participent elles aussi à la lutte de sens dont l’enjeu est la définition de la notion de paix. Les apologues du colonialisme, par exemple, utilisaient leur propre stratégie de critique par contraste : les lumineux principes (euro-centriques, libéraux, entrepreneuriaux) supposément aux fondements de la prospérité universelle viendraient supplanter les « ténèbres » locales dans ce que Victor Hugo (1885) a décrit comme la « grande marche tranquille vers l’harmonie, la fraternité et la paix » que serait pour lui l’entreprise coloniale en Afrique. Nous glissons ici dans une autre définition de la « paix » ayant joué un rôle important dans l’histoire de l’anthropologie, soit la pacification. Ici, la paix n’est pas un état observable dans les sociétés ethnographiées, mais plutôt un résultat à produire par une intervention politique, incluant militaire. La naïveté de la « grande marche tranquille » d’une Histoire par laquelle l’humanité cheminerait inéluctablement vers une convergence dans des valeurs euro-centriques communes se dissipe ici. Elle fait place à des positions qui établissent leur autorité énonciative en se présentant comme « réalistes », c’est-à-dire qu’elles rejettent l’image édénique de la paix et se rangent à l’idée que la violence est le fondement du politique. Dans cette perspective, la définition de la paix serait la prérogative de ceux qui peuvent l’imposer. La « paix » se confond alors avec l’ordre, avec la répression des conflits sociaux et, surtout, avec un acte de prestidigitation sémantique par lequel les violences faisant avancer les ambitions hégémoniques cessent d’être vues comme violences. Elles deviennent des opérations, des interventions, des mesures, voire des politiques entreprises au nom de la « paix sociale ». On le sait, l’anthropologie a fait plus que sa part pour faciliter les pacifications coloniales. Par son rôle dans des politiques nationales telles l’indigénisme assimilationniste, elle a également contribué à des « projets de société » visant l’unification de populations hétérogènes sous l’égide du nationalisme, du capitalisme et de la docilité aux institutions dominantes. Après la seconde guerre mondiale, il n’a pas non plus manqué d’anthropologues prêtes et prêts à s’associer aux entreprises de pacification/stabilisation par le développement et par l’intégration de populations marginales à l’économie de marché. Dans la plupart des cas, l’anthropologie a été instrumentalisée pour réduire le recours à la violence physique directe dans les entreprises de pacification, proposant des approches moins onéreuses et plus « culturellement adaptées » pour atteindre les mêmes objectifs d’imposition d’un ordre exogène à des sociétés subalternes. Un point tournant dans la critique de la pacification a été le dévoilement de l’existence du projet Camelot dans la seconde moitié des années 1960 (Horowitz 1967). Cette vaste opération mise sur pied par le gouvernement américain visait à engager des spécialistes des sciences sociales pour trouver des moyens d’influencer les comportements électoraux en Amérique latine. Cette initiative visait à faire passer à l’ère de la technocratie les stratégies « civiles » de pacification coloniales développées en Afrique dans les années 20-30 et en Indochine dans les années 50. Outre la dénonciation par les anthropologues nord-américains et européens de cette collusion entre les sciences sociales et impérialisme qui s’est encore illustrée dans le sud-est asiatique pendant la guerre du Vietnam (Current Anthropology 1968), la réponse critique face au dévoilement du projet Camelot fut, notamment, de déclencher une réflexion profonde en anthropologie sur la frontière entre la paix et la guerre. Même si le recours à la manipulation psychologique, économique, politique, et diplomatique n’impliquait pas nécessairement, en lui-même, de violence physique directe il devenait impératif de théoriser les effets de violence produits par cette stratégie (Les Temps Modernes 1970-1971). Si l’idée que certaines « paix » imposées peuvent être éminemment violentes fut recodifiée et diffusée par des chercheurs du Nord à la fin des années 1960, elle était déjà bien en circulation au Sud. Frantz Fanon (1952) mobilisait le concept d’aliénation pour désigner les effets des violences symboliques, épistémologiques et culturelles des systèmes coloniaux. Gustavo Guttiérez (1971), impliqué dans le développement de la théologie de la libération en Amérique latine, parlait pour sa part de « violence institutionnalisée » dans les systèmes sociaux inéquitables. Sous leur forme la plus pernicieuse ces violences ne dépendaient plus d’une application constante de force physique directe, mais s’appuyaient sur une « naturalisation » de la domination. Dans ce contexte, il devenait clair que la notion de paix demandait une profonde révision et exigeait des outils permettant de faire la distinction entre la pacification aliénante et une paix fondée sur la justice sociale. Travaillant à cette fin, Johan Galtung (1969) proposa de faire la différence entre la paix « négative » et la paix dite « positive ». La première renvoie à l’absence de violence physique directe. Elle est une condition considérée comme nécessaire mais de toute évidence non suffisante à une paix significative. Déjà, des enjeux définitionnels importants peuvent être soulevés ici. Une société en paix doit-elle éliminer les sports violents? Les rituels violents? Les représentations artistiques de la violence? Qu’en est-il de la violence physique directe envers les non-humains? (Hébert 2006) La paix positive est une notion plus large, pouvant être rapprochée de celle de justice sociale. Les anthropologues ont tenté de la définir de manière inductive en proposant des études empiriques de deux types. Dans un premier temps, il s’est agi de définir diverses formes de violences autres que physique et directe (telles les violences structurelles, symboliques, épistémiques, ontologiques, etc.) et poser la paix positive comme le résultat de leur élimination. Par contre, les limites de cette « sombre anthropologie » (Ortner 2016) ont appelé des recherches complémentaires, plutôt centrées sur la capacité humaine à imaginer et instituer de nouvelles formes sociales dépassant les violences perçues dans les formes passées. L’idée d’une paix stable, définitive et hors de l’histoire – en d’autres mots édénique – disparaît ici. Elle est remplacée par des processus instituants, constamment examinés à l’aune de définitions de la violence qui, elles-mêmes, sont en transformation constante. La définition de la paix demeure l’enjeu de luttes de sens. Ces dernières se résolvent nécessairement dans des rapports politiques concrets, situés historiquement et sujets à changement. Les travaux anthropologiques ne font pas exception et sont pleinement engagés dans la production politique de ces définitions. Mais l’anthropologie de la paix participe également de la réflexivité que nous pouvons avoir tant face aux définitions cristallisées dans nos institutions que face à celles qui se proposent des les remplacer.
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Chamberland, Line. "Hétérosexisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.107.

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L’hétérosexisme réfère à l’ensemble des croyances qui valorisent et promeuvent l’hétérosexualité tout en infériorisant les sexualités non hétérosexuelles. Ainsi, l’hétérosexualité apparaît comme la sexualité universelle, allant de soi, naturelle, normale, morale, bref elle est dotée d’une valeur supérieure en référence à des systèmes normatifs religieux, scientifiques, juridiques ou autres, alors que l’homosexualité (ou toute sexualité s’écartant de la norme hétérosexuelle) se voit dépréciée en tant que crime, péché, acte sexuel non naturel, pathologie, déviance sexuelle, etc. Le concept d’hétérosexisme apparaît aux États-Unis au début des années 1970, en même temps que celui d’homophobie (Herek, 2004). Tout en contestant les savoirs institutionnels de l’époque, ces deux termes proposent néanmoins des voies distinctes de conceptualisation de l’oppression des personnes homosexuelles. L’homophobie inverse le paradigme psychomédical dominant en pathologisant non plus l’homosexualité, mais la peur irrationnelle qu’en ont certains individus. L’hétérosexisme enracine cette oppression dans le social, par analogie avec d’autres systèmes de croyances qui différencient et hiérarchisent des catégories de personnes, comme le racisme et le sexisme (Herek, 2000). Le premier terme emprunte à la psychanalyse alors que le second provient d’une pensée d’inspiration féministe, antiraciste et anticapitaliste. Les deux concepts se diffuseront largement au sein des mouvements de libération des gays et des lesbiennes, puis dans l’univers académique, d’abord dans le monde anglo-saxon et plus tardivement en France (Tin, 2003). À l’origine, le concept d’hétérosexisme s’inscrivait dans des perspectives lesbiennes-féministes. Il s’articulait avec diverses analyses critiques de la place de l’hétérosexualité institutionnalisée dans les processus de subordination des femmes par les hommes (Dugan, 2000). Dans un tel paradigme, l’hétérosexisme fait partie du système patriarcal qui assujettit les femmes, notamment en justifiant leur infériorisation au nom de la différence soi-disant naturelle entre les sexes/genres et de la complémentarité qui en découlerait nécessairement. Sur le plan politique, la notion appelle à une remise en question des constructions socioculturelles de la masculinité et de la féminité et des institutions qui maintiennent des rôles rigides de genre (Herek, 2004). En somme, la régulation des sexualités y est indissociable du maintien des rapports de domination des hommes sur les femmes. Dans cette optique, l’hétérosexisme est envisagé comme un système d’oppression étroitement relié à d’autres inégalités systémiques, comme le sexisme, le racisme ou le classisme (Wilton, 1995). Cependant, dans les usages récents du concept, les références aux théories issues du lesbianisme-féministe ou à l’intersectionnalité des luttes sociales sont le plus souvent absentes. Au fil des décennies, les définitions de l’hétérosexisme se sont multipliées tout en reprenant l’idée essentielle d’un processus systémique de différenciation et de hiérarchisation des sexualités hétérosexuelle et homosexuelle. Selon une recension de Smith, Oades et McCarthy (2012), certaines mettent l’insistance sur la normalisation de l’hétérosexualité et la promotion d’un style de vie hétérosexuel, d’autres sur la disqualification et l’occultation des autres sexualités. Dans cette dernière lignée, l’une des plus courantes est celle du psychologue Gregory Herek (2004) : « une idéologie culturelle qui perpétue la stigmatisation sexuelle en déniant et en dénigrant toute forme non hétérosexuelle de comportement, d’identité, de relation et de communauté non hétérosexuelle » (p. 16, traduction libre). Dans son opérationnalisation, le concept d’hétérosexisme se déploie tantôt vers le social, tantôt vers l’individuel, ce qui n’est pas sans générer des tensions théoriques. Dans le premier cas, la description des manifestations de l’hétérosexisme illustre son ancrage social et culturel, qu’il s’agisse de la présomption d’une hétérosexualité universelle dans les politiques et les pratiques des diverses institutions (écoles, services publics, entreprises, etc.), de l’idéalisation de l’amour hétérosexuel dans les représentations (films, romans, etc.), de l’injonction au silence ou à la discrétion adressée aux gays et aux lesbiennes sous prétexte que la sexualité relève de la vie privée, ou encore de l’assimilation de leurs expériences diverses au modèle dominant de conjugalité hétérosexuelle (Fish, 2006). Sans qu’il n’y ait de consensus sur une perspective théorique commune, les explications de l’hétérosexisme attirent l’attention sur les mécanismes structurels qui en assurent la reproduction, comme le langage et le droit. Dans cette veine, Neisen (1990) définit l’hétérosexisme en associant les notions de préjugés et de pouvoir, ce dernier s’exerçant notamment dans les sphères étatique (criminalisation des relations homosexuelles) et scientifique (discours pathologisants). Dans le second cas, l’accent sera mis sur les effets individuels de l’hétérosexisme en matière de statut et d’inégalités sociales. Ainsi l’hétérosexisme est souvent vu comme la source ou le fondement des attitudes et des comportements homophobes envers les personnes non hétérosexuelles ou perçues comme telles. Par exemple, Pharr (1997) voit dans l’hétérosexisme le pendant institutionnel de l’homophobie : le déploiement systématique de l’idéologie hétérosexiste sur le plan culturel et les gestes homophobes dans les interactions sociales se renforcent mutuellement pour maintenir le pouvoir et les privilèges associés à l’hétérosexualité. Sous cet angle, et malgré leurs racines distinctes sur les plans épistémologique et politique, les concepts d’hétérosexisme et d’homophobie ont souvent été jumelés et présentés comme des notions complémentaires l’une à l’autre, l’un agissant au niveau social, comme une idéologie inégalitaire des sexualités, et l’autre au niveau individuel ou psychologique. Pour sa part, Borrillo (2000) relève l’impossibilité de déconnecter les deux termes puisque l’homophobie ne peut se comprendre indépendamment de la reproduction de l’ordre social des sexes (sexisme) et des sexualités (hétérosexisme). Phénomène à la fois cognitif et normatif, l’hétérosexisme renvoie à « l’ensemble des discours, des pratiques, des procédures et des institutions qui en problématisant ainsi la “spécificité homosexuelle”, ne cessent de renforcer un dispositif destiné à organiser les individus en tant qu’être sexués. » (p. 24). Cependant, les deux notions sont parfois vues comme plus ou moins interchangeables et positionnées comme des concurrentes parmi lesquelles il faut choisir. Une première dissension surgit alors à propos des manifestations d’ostracisme que les deux termes permettent de capter. Au concept d’homophobie, il est reproché d’être androcentrique (centré sur les agressions subies par les hommes gays) et de se focaliser sur les gestes extrêmes d’un continuum de rejet de l’homosexualité, ce qui ne permet pas de rendre compte de leur vaste éventail, ni de leurs formes institutionnelles (Herek, 2004). L’hétérosexisme est considéré comme une notion plus adéquate pour couvrir l’ensemble des manifestations qui reconduisent les inégalités entre les sexualités, y compris les plus subtiles et celles qui s’insinuent dans la banalité du quotidien et que l’on pourrait assimiler au sexisme ordinaire. De même, comparativement aux mesures d’attitudes homophobes, axées sur le rejet, les mesures d’attitudes hétérosexistes, comme l’échelle d’hétérosexisme moderne (Walls, 2008), seraient plus aptes à saisir la persistance des stéréotypes (négatifs mais aussi positifs) envers les personnes gays, lesbiennes ou bisexuelles, même chez les individus exprimant des dispositions favorables à leur égard. Autrement dit, la référence à l’hétérosexisme permet d’enregistrer les changements sociétaux positifs tout en révélant la persistance de la hiérarchie des orientations sexuelles. Toutefois, ce concept sera critiqué en retour comme opérant une dilution ou une euphémisation de l’hostilité généralisée envers les personnes et les sexualités non hétérosexuelles qui en occulterait les démonstrations les plus brutales. Le second axe de tension renvoie aux explications, tantôt psychologiques, tantôt sociologiques, de la stigmatisation des personnes non hétérosexuelles. Le concept d’homophobie a maintes fois été critiqué pour son réductionnisme psychologique (Chamberland et Lebreton, 2012 ; Herek 2004). De même, lorsque le seul usage de l’hétérosexisme est l’application à une mesure d’attitude individuelle, il lui sera reproché d’escamoter toute analyse structurelle et de réduire ainsi la portée analytique du concept. Les implications du choix de l’un ou l’autre concept sont à la fois théoriques et politiques. Plusieurs auteur·e·s optent pour le concept d’hétérosexisme, car il engage à se pencher sur les rapports sociaux et les structures qui reproduisent les inégalités sexuelles. Il s’agit de s’éloigner des schèmes d’explication psychologique ayant la cote dans les sociétés libérales et des solutions uniquement centrées sur l’intervention auprès des individus (sensibilisation, formation, etc.) pour envisager des transformations sociales globales ou à tout le moins des mesures s’attaquant à la hiérarchie des sexualités dans l’organisation des diverses sphères de vie (famille, école, travail, etc.) (Herek, 2004 ; Wilton, 1995). Dans un récent effort de synthèse, Rumens (2016) propose de distinguer l’hétérosexisme culturel, qui réfère à la dimension institutionnelle, et l’hétérosexisme individuel. Avec la montée du post-structuralisme, le concept d’hétérosexisme connaît un certain désaveu, au même titre que d’autres notions faisant référence à toute structure sociale. Son emploi décline au profit du concept d’hétéronormativité créé par Michael Warner (1993), qui met en lumière la normativité langagière et discursive opérant à travers la construction des catégories binaires (des corps, des sexes, des genres, des désirs, etc.) qui composent la matrice de l’hétérosexualité (Herek, 2004). Dans le champ interdisciplinaire des études sur la sexualité, l’hétérosexisme demeure un concept central pour analyser la stratification sexuelle et les inégalités sociales qui en découlent. Bien que le concept se prête à plusieurs définitions, son potentiel heuristique est maximisé lorsqu’il se conjugue à des cadres théoriques et analytiques susceptibles de rendre compte de l’inscription d’une idéologie qui privilégie systématiquement l’hétérosexualité dans les institutions, dans les pratiques sociales et culturelles et dans les interactions quotidiennes, exerçant ainsi une contrainte à l’hétérosexualité (Fish, 2006).
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Leclerc, Véronique, Alexandre Tremblay, and Chani Bonventre. "Anthropologie médicale." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.125.

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L’anthropologie médicale est un sous-champ de l’anthropologie socioculturelle qui s’intéresse à la pluralité des systèmes médicaux ainsi qu’à l’étude des facteurs économiques, politiques et socioculturels ayant un impact sur la santé des individus et des populations. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux relations sociales, aux expériences vécues, aux pratiques impliquées dans la gestion et le traitement des maladies par rapport aux normes culturelles et aux institutions sociales. Plusieurs généalogies de l’anthropologie médicale peuvent être retracées. Toutefois, les monographies de W.H.R. Rivers et d’Edward Evans-Pritchard (1937), dans lesquelles les représentations, les connaissances et les pratiques en lien avec la santé et la maladie étaient considérées comme faisant intégralement partie des systèmes socioculturels, sont généralement considérées comme des travaux fondateurs de l’anthropologie médicale. Les années 1950 ont marqué la professionnalisation de l’anthropologie médicale. Des financements publics ont été alloués à la discipline pour contribuer aux objectifs de santé publique et d’amélioration de la santé dans les communautés économiquement pauvres (Good 1994). Dans les décennies qui suivent, les bases de l’anthropologie médicale sont posées avec l’apparition de nombreuses revues professionnelles (Social Science & Medicine, Medical Anthropology, Medical Anthropology Quarterly), de manuels spécialisés (e.g. MacElroy et Townsend 1979) et la formation du sous-groupe de la Society for Medical Anthropology au sein de l’American Anthropological Association (AAA) en 1971, qui sont encore des points de références centraux pour le champ. À cette époque, sous l’influence des théories des normes et du pouvoir proposées par Michel Foucault et Pierre Bourdieu, la biomédecine est vue comme un système structurel de rapports de pouvoir et devient ainsi un objet d’étude devant être traité symétriquement aux autres systèmes médicaux (Gaines 1992). L’attention portée aux théories du biopouvoir et de la gouvernementalité a permis à l’anthropologie médicale de formuler une critique de l’hégémonie du regard médical qui réduit la santé à ses dimensions biologiques et physiologiques (Saillant et Genest 2007 : xxii). Ces considérations ont permis d’enrichir, de redonner une visibilité et de l’influence aux études des rationalités des systèmes médicaux entrepris par Evans-Pritchard, et ainsi permettre la prise en compte des possibilités qu’ont les individus de naviguer entre différents systèmes médicaux (Leslie 1980; Lock et Nguyen 2010 : 62). L’aspect réducteur du discours biomédical avait déjà été soulevé dans les modèles explicatifs de la maladie développés par Arthur Kleinman, Leon Eisenberg et Byron Good (1978) qui ont introduit une distinction importante entre « disease » (éléments médicalement observables de la maladie), « illness » (expériences vécues de la maladie) et « sickness » (aspects sociaux holistes entourant la maladie). Cette distinction entre disease, illness et sickness a joué un rôle clé dans le développement rapide des perspectives analytiques de l’anthropologie médicale de l’époque, mais certaines critiques ont également été formulées à son égard. En premier lieu, Allan Young (1981) formule une critique des modèles explicatifs de la maladie en réfutant l'idée que la rationalité soit un model auquel les individus adhèrent spontanément. Selon Young, ce modèle suggère qu’il y aurait un équivalant de structures cognitives qui guiderait le développement des modèles de causalité et des systèmes de classification adoptées par les personnes. Au contraire, il propose que les connaissances soient basées sur des actions, des relations sociales, des ressources matérielles, avec plusieurs sources influençant le raisonnement des individus qui peuvent, de plusieurs manières, diverger de ce qui est généralement entendu comme « rationnel ». Ces critiques, ainsi que les études centrées sur l’expérience des patients et des pluralismes médicaux, ont permis de constater que les stratégies adoptées pour obtenir des soins sont multiples, font appel à plusieurs types de pratiques, et que les raisons de ces choix doivent être compris à la lumière des contextes historiques, locaux et matériaux (Lock et Nguyen 2010 : 63). Deuxièmement, les approches de Kleinman, Eisenberger et Good ont été critiquées pour leur séparation artificielle du corps et de l’esprit qui représentait un postulat fondamental dans les études de la rationalité. Les anthropologues Nancy Scheper-Hughes et Margeret Lock (1987) ont proposé que le corps doit plutôt être abordé selon trois niveaux analytiques distincts, soit le corps politique, social et individuel. Le corps politique est présenté comme étant un lieu où s’exerce la régulation, la surveillance et le contrôle de la différence humaine (Scheper-Hughes et Lock 1987 : 78). Cela a permis aux approches féministes d’aborder le corps comme étant un espace de pouvoir, en examinant comment les discours sur le genre rendent possible l’exercice d’un contrôle sur le corps des femmes (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Les premiers travaux dans cette perspective ont proposé des analyses socioculturelles de différents contextes entourant la reproduction pour contrecarrer le modèle dominant de prise en charge médicale de la santé reproductive des femmes (Martin 1987). Pour sa part, le corps social renvoie à l’idée selon laquelle le corps ne peut pas être abordé simplement comme une entité naturelle, mais qu’il doit être compris en le contextualisant historiquement et socialement (Lupton 2000 : 50). Finalement, considérer le corps individuel a permis de privilégier l’étude de l’expérience subjective de la maladie à travers ses variations autant au niveau individuel que culturel. Les études de l’expérience de la santé et la maladie axées sur l’étude des « phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience des individus et des groupes d’individus » (Desjarlais et Throop 2011 : 88) se sont avérées pertinentes pour mieux saisir la multitude des expériences vécues des états altérés du corps (Hofmann et Svenaeus 2018). En somme, les propositions de ces auteurs s’inscrivent dans une anthropologie médicale critique qui s’efforce d’étudier les inégalités socio-économiques (Scheper-Hughes 1992), l’accès aux institutions et aux savoirs qu’elles produisent, ainsi qu’à la répartition des ressources matérielles à une échelle mondiale (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Depuis ses débuts, l’anthropologie médicale a abordé la santé globale et épidémiologique dans le but de faciliter les interventions sur les populations désignées comme « à risque ». Certains anthropologues ont développé une perspective appliquée en épidémiologie sociale pour contribuer à l’identification de déterminants sociaux de la santé (Kawachi et Subramanian 2018). Plusieurs de ces travaux ont été critiqués pour la culturalisation des pathologies touchant certaines populations désignées comme étant à risque à partir de critères basés sur la stigmatisation et la marginalisation de ces populations (Trostle et Sommerfeld 1996 : 261). Au-delà des débats dans ce champ de recherche, ces études ont contribué à la compréhension des dynamiques de santé et de maladie autant à l’échelle globale, dans la gestion des pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qu’aux échelles locales avec la mise en place de campagnes de santé publique pour faciliter l’implantation de mesures sanitaires, telles que la vaccination (Dubé, Vivion et Macdonald 2015). L’anthropologie a contribué à ces discussions en se penchant sur les contextes locaux des zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux vertébrés aux humains (Porter 2013), sur la résistance aux antibiotiques (Landecker 2016), comme dans le cas de la rage et de l’influenza (Wolf 2012), sur les dispositifs de prévention mis en place à une échelle mondiale pour éviter l’apparition et la prolifération d’épidémies (Lakoff 2010), mais aussi sur les styles de raisonnement qui sous-tendent la gestion des pandémies (Caduff 2014). Par ailleurs, certains auteur.e.s ont utilisé le concept de violence structurelle pour analyser les inégalités socio-économiques dans le contexte des pandémies de maladies infectieuses comme le sida, la tuberculose ou, plus récemment, l’Ébola (Fassin 2015). Au-delà de cet aspect socio-économique, Aditya Bharadwaj (2013) parle d’une inégalité épistémique pour caractériser des rapports inégaux dans la production et la circulation globale des savoirs et des individus dans le domaine de la santé. Il décrit certaines situations comme des « biologies subalternes », c’est à dire des états de santé qui ne sont pas reconnus par le système biomédical hégémonique et qui sont donc invisibles et vulnérables. Ces « biologies subalternes » sont le revers de citoyennetés biologiques, ces dernières étant des citoyennetés qui donnes accès à une forme de sécurité sociale basée sur des critères médicaux, scientifiques et légaux qui reconnaissent les dommages biologiques et cherche à les indemniser (Petryna 2002 : 6). La citoyenneté biologique étant une forme d’organisation qui gravite autour de conditions de santé et d’enjeux liés à des maladies génétiques rares ou orphelines (Heath, Rapp et Taussig 2008), ces revendications mobilisent des acteurs incluant les institutions médicales, l’État, les experts ou encore les pharmaceutiques. Ces études partagent une attention à la circulation globale des savoirs, des pratiques et des soins dans la translation — ou la résistance à la translation — d’un contexte à un autre, dans lesquels les patients sont souvent positionnés entre des facteurs sociaux, économiques et politiques complexes et parfois conflictuels. L’industrie pharmaceutique et le développement des technologies biomédicales se sont présentés comme terrain important et propice pour l’analyse anthropologique des dynamiques sociales et économiques entourant la production des appareils, des méthodes thérapeutiques et des produits biologiques de la biomédecine depuis les années 1980 (Greenhalgh 1987). La perspective biographique des pharmaceutiques (Whyte, Geest et Hardon 2002) a consolidé les intérêts et les approches dans les premières études sur les produits pharmaceutiques. Ces recherches ont proposé de suivre la trajectoire sociale des médicaments pour étudier les contextes d’échanges et les déplacements dans la nature symbolique qu’ont les médicaments pour les consommateurs : « En tant que choses, les médicaments peuvent être échangés entre les acteurs sociaux, ils objectivent les significations, ils se déplacent d’un cadre de signification à un autre. Ce sont des marchandises dotées d’une importance économique et de ressources recelant une valeur politique » (traduit de Whyte, Geest et Hardon 2002). D’autres ont davantage tourné leur regard vers les rapports institutionnels, les impacts et le fonctionnement de « Big Pharma ». Ils se sont intéressés aux processus de recherche et de distribution employés par les grandes pharmaceutiques à travers les études de marché et les pratiques de vente (Oldani 2014), l’accès aux médicaments (Ecks 2008), la consommation des produits pharmaceutiques (Dumit 2012) et la production de sujets d’essais cliniques globalisés (Petryna, Lakoff et Kleinman 2006), ainsi qu’aux enjeux entourant les réglementations des brevets et du respect des droits politiques et sociaux (Ecks 2008). L’accent est mis ici sur le pouvoir des produits pharmaceutiques de modifier et de changer les subjectivités contemporaines, les relations familiales (Collin 2016), de même que la compréhensions du genre et de la notion de bien-être (Sanabria 2014). Les nouvelles technologies biomédicales — entre autres génétiques — ont permis de repenser la notion de normes du corps en santé, d'en redéfinir les frontières et d’intervenir sur le corps de manière « incorporée » (embodied) (Haraway 1991). Les avancées technologiques en génomique qui se sont développées au cours des trois dernières décennies ont soulevé des enjeux tels que la généticisation, la désignation de populations/personnes « à risque », l’identification de biomarqueurs actionnables et de l’identité génétique (TallBear 2013 ; Lloyd et Raikhel 2018). Au départ, le modèle dominant en génétique cherchait à identifier les gènes spécifiques déterminant chacun des traits biologiques des organismes (Lock et Nguyen 2010 : 332). Cependant, face au constat que la plupart des gènes ne codaient par les protéines responsables de l’expression phénotypique, les modèles génétiques se sont depuis complexifiés. L’attention s’est tournée vers l’analyse de la régulation des gènes et de l’interaction entre gènes et maladies en termes de probabilités (Saukko 2017). Cela a permis l’émergence de la médecine personnalisée, dont les interventions se basent sur l’identification de biomarqueurs personnels (génétiques, sanguins, etc.) avec l’objectif de prévenir l’avènement de pathologies ou ralentir la progression de maladies chroniques (Billaud et Guchet 2015). Les anthropologues de la médecine ont investi ces enjeux en soulevant les conséquences de cette forme de médecine, comme la responsabilisation croissante des individus face à leur santé (Saukko 2017), l’utilisation de ces données dans l’accès aux assurances (Hoyweghen 2006), le déterminisme génétique (Landecker 2011) ou encore l’affaiblissement entre les frontières de la bonne santé et de la maladie (Timmermans et Buchbinder 2010). Ces enjeux ont été étudiés sous un angle féministe avec un intérêt particulier pour les effets du dépistage prénatal sur la responsabilité parentale (Rapp 1999), l’expérience de la grossesse (Rezende 2011) et les gestions de l’infertilité (Inhorn et Van Balen 2002). Les changements dans la compréhension du modèle génomique invitent à prendre en considération plusieurs variables en interaction, impliquant l’environnement proche ou lointain, qui interagissent avec l’expression du génome (Keller 2014). Dans ce contexte, l’anthropologie médicale a développé un intérêt envers de nouveaux champs d’études tels que l’épigénétique (Landecker 2011), la neuroscience (Choudhury et Slaby 2016), le microbiome (Benezra, DeStefano et Gordon 2012) et les données massives (Leonelli 2016). Dans le cas du champ de l’épigénétique, qui consiste à comprendre le rôle de l’environnement social, économique et politique comme un facteur pouvant modifier l’expression des gènes et mener au développement de certaines maladies, les anthropologues se sont intéressés aux manières dont les violences structurelles ancrées historiquement se matérialisent dans les corps et ont des impacts sur les disparités de santé entre les populations (Pickersgill, Niewöhner, Müller, Martin et Cunningham-Burley 2013). Ainsi, la notion du traumatisme historique (Kirmayer, Gone et Moses 2014) a permis d’examiner comment des événements historiques, tels que l’expérience des pensionnats autochtones, ont eu des effets psychosociaux collectifs, cumulatifs et intergénérationnels qui se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. L’étude de ces articulations entre conditions biologiques et sociales dans l’ère « post-génomique » prolonge les travaux sur le concept de biosocialité, qui est défini comme « [...] un réseau en circulation de termes d'identié et de points de restriction autour et à travers desquels un véritable nouveau type d'autoproduction va émerger » (Traduit de Rabinow 1996:186). La catégorie du « biologique » se voit alors problématisée à travers l’historicisation de la « nature », une nature non plus conçue comme une entité immuable, mais comme une entité en état de transformation perpétuelle imbriquée dans des processus humains et/ou non-humains (Ingold et Pálsson 2013). Ce raisonnement a également été appliqué à l’examen des catégories médicales, conçues comme étant abstraites, fixes et standardisées. Néanmoins, ces catégories permettent d'identifier différents états de la santé et de la maladie, qui doivent être compris à la lumière des contextes historiques et individuels (Lock et Nguyen 2010). Ainsi, la prise en compte simultanée du biologique et du social mène à une synthèse qui, selon Peter Guarnaccia, implique une « compréhension du corps comme étant à la fois un système biologique et le produit de processus sociaux et culturels, c’est-à-dire, en acceptant que le corps soit en même temps totalement biologique et totalement culturel » (traduit de Guarnaccia 2001 : 424). Le concept de « biologies locales » a d’abord été proposé par Margaret Lock, dans son analyse des variations de la ménopause au Japon (Lock 1993), pour rendre compte de ces articulations entre le matériel et le social dans des contextes particuliers. Plus récemment, Niewöhner et Lock (2018) ont proposé le concept de biologies situées pour davantage contextualiser les conditions d’interaction entre les biologies locales et la production de savoirs et de discours sur celles-ci. Tout au long de l’histoire de la discipline, les anthropologues s’intéressant à la médecine et aux approches de la santé ont profité des avantages de s’inscrire dans l’interdisciplinarité : « En anthropologie médical, nous trouvons qu'écrire pour des audiences interdisciplinaires sert un objectif important : élaborer une analyse minutieuse de la culture et de la santé (Dressler 2012; Singer, Dressler, George et Panel 2016), s'engager sérieusement avec la diversité globale (Manderson, Catwright et Hardon 2016), et mener les combats nécessaires contre le raccourcies des explications culturelles qui sont souvent déployées dans la littérature sur la santé (Viruell-Fuentes, Miranda et Abdulrahim 2012) » (traduit de Panter-Brick et Eggerman 2018 : 236). L’anthropologie médicale s’est constituée à la fois comme un sous champ de l’anthropologie socioculturelle et comme un champ interdisciplinaire dont les thèmes de recherche sont grandement variés, et excèdent les exemples qui ont été exposés dans cette courte présentation.

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