Добірка наукової літератури з теми "Politique économique – Chine – 19e siècle"

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Статті в журналах з теми "Politique économique – Chine – 19e siècle":

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Wampach, Jean-Pierre. "Deux siècles de croissance agricole au Québec, 1760-1985." Crises et développement 29, no. 2-3 (April 12, 2005): 181–99. http://dx.doi.org/10.7202/056366ar.

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Анотація:
On identifie et caractérise, du point de vue de l'économie du développement agricole, les grandes phases de la croissance agricole au Québec, de 1760 à 1985. Une première phase de croissance extensiveouverte se déroule de 1760 à 1890. De 1890 à 1940, on observe une phase de croissance mixte ouverte et de 1940 à nos jours, une phase de croissance intensive ouverte. Dans l'augmentation séculaire de la productivité du travail, on ne remarque qu'une seule rupture, vers 1890. L'hypothèse d'une phase prémalthusienne par laquelle serait passée l'agriculture au cours du 19e siècle n'est que partiellement soutenue par les faits. Les facteurs de l'environnement économique, social, politique et culturel ayant joué un rôle dans le développement de l'agriculture au 19e siècle sont brièvement analysés.
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Wade, Geoff. "Engaging the South: Ming China and Southeast Asia in the Fifteenth Century." Journal of the Economic and Social History of the Orient 51, no. 4 (2008): 578–638. http://dx.doi.org/10.1163/156852008x354643.

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Анотація:
AbstractThe fifteenth century witnessed Ming China expanding its interactions with areas to the south—areas which we today refer to as Southeast Asia. This involved overland political expansion, the gradual incorporation of Tai polities, as well as their economic exploitation. The twenty-year incorporation of the Dai Viêt policy was also part of this process. In the maritime realm, following the early fifteenth-century sending of massive armadas in an attempt to achieve a pax Ming in the region, the Ming court made efforts to ban maritime commerce by non-state players. This paper examines the effects that these various Ming policies had on Southeast Asia in the political, economic, technological, and cultural spheres. Le XVIème siècle vit la multiplication des interventions de la Chine des Ming dans la région aujourd'hui dénommée Asie du Sud-Est. Elles entraînèrent une expansion politique terrestre, l'annexion progressive des royaumes Thaïs et leur exploitation économique. L'incorporation du royaume de Dai Viêt à la Chine durant vingt années, s'inscrit dans le même développement. Dans le domaine maritime, le début du XVIème siècle est marqué par l'envoi d'armadas qui tentèrent d'imposer la pax Ming dans l'Asie du Sud-Est., la cour Ming s'efforçant d'exclure le négoce privé du commerce maritime. Cette contribution étudie les effets de l'ensemble des stratégies des Ming en Asie du Sud-Est dans la sphère politique, économique, technologique et culturelle.
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Zenner, Maria. "Region — Nation — Europa. Untersuchungen zur historisch-politischen Argumentation saarländischen Politiker : Johannes Hoffmann." Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 18, no. 1 (1986): 5–24. http://dx.doi.org/10.3406/reval.1986.2816.

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Анотація:
Région – Nation – Europe. La formation de la conscience de l’histoire et celle de la conscience de l’Europe dans les régions frontières franco-allemandes, c’est l’intérêt principal de notre recherche. Sous ce point-de-vue la recherche analyse les idées de Johannes Hoffmann, ministre-président de la Sarre de 1947 à 1955 et avocat engagé au rattachement économique de la Sarre à la France et à la formation d’un Saarland autonome et indépendant de l’Allemagne. Dans son livre “Das Ziel war Europa” (1963) Hoffmann donne une esquisse de sa vie et de sa politique. Il insiste surtout sur les principes qui l’ont orienté. En expliquant sa politique sous des aspects régionaux, nationaux et européens, il développe une argumentation historique et politique en faveur de la légitimation de sa politique. C’est surtout “l’autonomie” de la Sarre, inaugurée par la politique française demandant la scission de la Sarre à l’Allemagne, à laquelle il donne un sens positif et qu’il essaie de remplir d’une substance historique. La Sarre — selon Hoffmann — n’a pas non seulement accepté son autonomie et la scission à l’Allemagne en respectant l’intérêt de sécurité de la France et en s’orientant à ses intérêts économiques, mais la Sarre est encore motivée par des expériences historiques des ouvriers catholiques et du parti du centre catholique au 19e siècle. Hoffmann dessine une ligne de frustrations sarroises : les structures de dépendance au 19e siècle, le manque d’une fonction législative du Landesrat sous le régime de la Société des Nations, l’administration nazie avec ses fonctionnaires du Palatinat, tout ça, c’est pour lui une longue histoire de dépendance et de tutelle. C’est pourquoi la Sarre a éprouvé un besoin d’autonomie. Quant à la question nationale, Hoffmann part de l’impuissance de l’Allemagne en 1945 et de l’ébranlement du prestige allemand par le nationalsocialisme pour finir par la relativité de l’idée nationale et par une critique de l’histoire allemande au 19e siècle. En même temps il insiste sur le fait qu’en Sarre a été respecté la culture locale allemande, le langage des habitants et leur droit de disposer d’eux-mêmes. Mais le but principal de son livre est de démontrer que sa politique a contribué d’une manière significative à un rapprochement franco-allemand et à la formation d’une Europe fédérale et supranationale. On peut sentir à quel point son argumentation est limitée, lorsqu’il avance la continuité de sa biographie, ainsi quand on considère l’ensemble des traditions sarroises et, quand on compare les fondements de la conscience que Hoffmann a de l’Europe au développement en Alsace, des différences apparaissent en ce qui concerne la conscience de l’Europe dans les régions frontières.
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So, Billy K. L. "Logiques de marché dans la Chine maritime: Espace et institutions dans deux régions préindustrielles." Annales. Histoire, Sciences Sociales 61, no. 6 (December 2006): 1259–88. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900030031.

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Анотація:
RésuméSelon la conception qui prévalait au siècle dernier, la Chine traditionnelle était considérée comme une société statique et monolithique, dominée par l’ordre politique impérial. Comme l’a défini John Hicks, sa structure socio-économique était agricole et fondamentalement traditionnelle. De plus, du point de vue de l’organisation du marché, les Chinois n’auraient pas eu une mentalité capitaliste visant la recherche du profit, et, dans cette perspective, faisait défaut tout un ensemble de structures commerciales facilitant la division du travail ou la spécialisation entre marchands et producteurs, ainsi qu’un système de crédit soutenant la croissance et le développement économique. C’était une économie foncière et autarcique qui n’avait pas su saisir l’occasion de développer une économie maritime, potentialité dont elle disposait avant l’arrivée des Européens. Cette image d’une civilisation monolithique, statique et agraire, sinon anti-commerciale, est encore présente dans l’interprétation de Ray Huang, l’un des historiens chinois les plus connus dans les années 1980. Il s’agissait là d’une conception courante, bien que réductrice et sommaire, qui aidait peu à comprendre le passé et l’avenir de la Chine.
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Pomeranz, Kenneth. "IS THERE AN EAST ASIAN DEVELOPMENT PATH? LONG-TERM COMPARISONS, CONSTRAINTS, AND CONTINUITIES." Journal of the Economic and Social History of the Orient 44, no. 3 (2001): 322–62. http://dx.doi.org/10.1163/156852001320123119.

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Анотація:
AbstractMuch literature normalizes a North Atlantic pattern of development, and sees a regionally specific "East Asian" path in the 20th century. However, development patterns in core regions of Europe and East Asia were surprisingly similar until almost 1800, and Europe's divergence thereafter was shaped by exceptional resource bonanzas. East Asian growth has been less-resource-intensive, and based on different social ideas. Recently, "East Asian" growth has spread to coastal China, but China's interior poses greater challenges; current interest in more resource-intensive, state-centered development strategies for those regions (which resemble those predicted by Gerschenkron) is thus unsurprising, but environmentally and socially risky. La plus grande partie de la littérature sur l'Asie de l'Est prend comme modèle le développement économique et social du Nord-Atlantique, insistant également sur un chemin spécifiquement "Est-Asiatique" qui a été suivi par la region dans le 20e siècle. Néanmoins, l'histoire du développement économique dans les regions centrales de l'Europe est semblable à celle de L'Asie de l'Est, jusqu'au début du 19e siècle. La divergence de l'Europe après 1800 se déterminait comme résultat d'un accès exceptionnel aux ressources naturelles permettant une sur-croissance économique ininterrompue. La croissance en Asie de l'Est était nettement moins dependante sur l'acces aux ressources, et fût basée sur un système d'idées sociales très différent. Plus récemment, le modèle "Est-Asiatique" de croissance économique est apparu en Chine littorale, mais non à l'interieur du pays. L'intérêt actuel des stratégies du développement (tres semblables, d'ailleurs, à celles prevues par Gerschenkron) basées sur l'accès aux ressources, et organisées autour de l'intervention centralisée de l'état dans ces régions n'a rien de surprenant, mais pose en même temps des risques très graves pour l'environnement et pour la société dans les régions de l'intérieur.
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Mbeng Dang, Hanse Gilbert. "La « diplomatie agricole » chinoise en Afrique : esquisse d’analyse d’une forme de « Land Grab » atypique." Journal of Sino-African Studies 2, no. 1 (April 7, 2023): 52–67. http://dx.doi.org/10.56377/jsas.v2n1.5267.

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Анотація:
Le lien millénaire qui relie la Chine-Afrique jouit d’une position privilégiée dans la diplomatie chinoise depuis la proclamation de la République populaire de Chine en 1949. Le continent africain est considéré à la fois comme un terrain d’expérimentation, mais également comme un lieu privilégié pour mettre en scène le « rêve chinois » d’exportation d’un modèle socialiste de développement. De fait, la Chine tisse des relations avec les peuples africains grâce à une intense diplomatie publique. Rachats de vignobles, d’usines agroalimentaires ou encore construction de centres de démonstration agricole en Afrique, les investissements agricoles chinois se manifestent sous des formes variées. La Chine accaparerait des millions d’ha de terres en Afrique pour garantir ses besoins alimentaires. Apparu en 2008, le terme « accaparement des terres » ou « Land Grabbing » en anglais, désigne une acquisition controversée de terres agricoles de grande superficie par des entreprises transnationales et gouvernementales. Cette technique a été utilisée avec succès par les États-Unis au XIXe siècle pour constituer leur nation, puis par les nations européennes pour construire leurs fragiles empires coloniaux, puis par des magnats américains sur des millions d’ha en Amazonie pour des projets, tous tombés en faillite. Le land grab chinois en Afrique est un « contresens » politique et un non-sens économique, une fausse nouvelle utilisée pour dénigrer un pays. Accueilli à bras ouverts par certains agriculteurs qui y voient la promesse de nouveaux débouchés commerciaux ou vécu par d’autres comme un accaparement des ressources, l’intérêt de la Chine pour les secteurs agricoles et agroalimentaires particulièrement vivace depuis 2009, prouve bien leur caractère hautement stratégique. On parle depuis quelques années des achats de terres agricoles en Afrique par des acteurs chinois. De tels investissements sont souvent désignés par l’expression Land Grab qui suggère d’emblée une agression. Il s’agirait, ni plus ni moins, de partir à l’assaut des terres africaines. Comment définir ce Land Grab ? Quelle est la place du Land Grab chinois en Afrique ? Devant un pareil objectif, il parait opportun de s’interroger sur la nature du modèle de « Land Grab » chinois en Afrique. La collecte des données combine à la fois méthode qualitative et quantitative.
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Crowell, William Gordon. "History and Tradition." T’oung Pao 98, no. 4-5 (2012): 349–84. http://dx.doi.org/10.1163/15685322-984500a2.

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Анотація:
The origins of the strategically and economically important Quebei reservoir have long been attributed to the sixth-century B.C. Chu statesman Sunshu Ao, making it China’s earliest major irrigation complex. Despite sparse evidence, this tradition became widely accepted, especially in the Huainan region. Challenges to the attribution did not rest on stronger bases and likewise assumed the reservoir to be of pre-Han origin. In reality, careful examination of the sources, of the development of hydraulic technology, and of the political context points to a Western Han origin for the Quebei irrigation complex. The result is a better appreciation of the transitional nature of the Western Han for Chinese agriculture and a cautionary example of the pitfalls of studying local history. L’origine du réservoir Quebei, dont l’importance économique et stratégique était grande, a longtemps été attribuée à Sunshu Ao, un homme d’État du Chu au vie siècle avant notre ère, ce qui en aurait fait le plus ancien système d’irrigation à grande échelle en Chine. Malgré la pauvreté des données venant l’appuyer, cette tradition a été largement acceptée, notamment dans la région du Huainan. Lorsqu’elle était contestée, c’était sur des bases tout aussi faibles, et en tout état de cause nul ne mettait en doute que le réservoir datait d’avant les Han. L’examen attentif des sources et la prise en compte de l’histoire des techniques hydrauliques et du contexte politique suggèrent qu’en réalité le système d’irrigation du Quebei a été créé sous les Han Occidentaux. Il en ressort une meilleure appréciation du caractère transitionnel des Han Occidentaux dans l’histoire de l’agriculture chinoise et une conscience accrue des pièges de l’histoire locale.
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Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Анотація:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Blais, Louise. "Biopolitique." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.105.

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On doit à Michel Foucault la notion de biopolitique, proposée dès 1974, et dont il en attribuera l’héritage à son maitre, Georges Canguilhem. Depuis, la notion de biopolitique occupe une place non négligeable dans des domaines et disciplines aussi variés que le « management » privé ou public, la santé et les services sociaux, le commerce ou les sciences humaines et sociales (littérature, philosophie, sociologie, anthropologie….). La biopolitique est au cœur des processus de normalisation et de contrôle social. Citons d’emblée Foucault : « Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience ou par l’idéologie, mais aussi dans le corps et avec le corps. Le corps est une réalité biopolitique ; la médecine est une stratégie biopolitique » (Foucault, 1994 : 210). La biopolitique, soutient Foucault, est une stratégie politique de la gouvernance qu’il faut situer dans le cadre qui l’a vu naitre : l’émergence du libéralisme (Foucault, 2004). La biopolitique désigne le nouvel objet de gouvernance des sociétés libérales depuis deux siècles: la population comme ensemble des gouvernés dans leur existence biologique (Gros et al, 2013). La biopolitique est tout à la fois stratégie politique, outil de savoir/pouvoir et pratique gouvernementale/institutionnelle. Sa tâche, sa responsabilité, son mandat est de s’occuper de la « santé » des populations: natalité, mortalité, morbidité, hygiène, alimentation, sexualité, pollution, pauvreté, comportements… l’air, l’eau, les constructions, les égouts …. Le champ de la santé s’étend alors à l’infini, à travers un panoptique, c’est à dire, ce dispositif qui rend possible l’idée d’un regard englobant portant sur chacun des individus (Foucault, 1994 : 261). C’est en ce sens que, pour Foucault, la médecine ne se réduit pas à la seule figure du médecin; elle est une « stratégie biopolitique » qui se déploie et s’incarne dans un dispositif institutionnel et professionnel indispensable à la gouvernance des sociétés (néo)libérales (Foucault, 1994 : 210). C’est aussi en ce sens que Guillaume le Blanc (2006 :154) soutiendra que : « La médicalisation de la vie humaine est l’évènement majeur de la biopolitique ». De ce point de vue, les études populationnelles et épidémiologiques, dont les premières remontent au 19e siècle (Blais, 2006) prennent toute leur importance comme outils de la gouvernance. D’une part, elles nourrissent les choix et décisions des gouvernants concernant les populations à gouverner, choix et décisions qui sont à la fois d’ordre politique, économique, social et culturel, et qui s’inscrivent dans des rapports de pouvoir. D’autre part, elles modélisent les représentations des populations (des gouvernés) dans leur existence biologique et sociale. La biopolitique est en ce sens un mode de connaissance, à la fois des populations en tant qu’agrégats d’individus, et de soi en tant qu’individu dans la collectivité. La biopolitique est, chez Foucault, un outil qui forge les normes, outil essentiel à la gouvernance et ses instances de pratiques : la justice, bien sûr, mais aussi, et notamment, les institutions de la santé, des services sociaux, de l’éducation, du travail… Elle établit des normes visuelles (les apparences, les comportements, les performances, les existences biologiques…) et discursives (les manières de nommer les choses, de les dire, le dicible, ce qui est recevable, la parole, l’expression, l’argumentation…). Elle modélise les représentations faites de la norme, des représentations autant de l’autre, du différent, de la non-norme, que de soi en tant qu’individu(s) par rapport et en rapport(s) à autrui et sa place dans la collectivité. Comme le souligne le Blanc (2006 :9), chez Foucault la vie est qualifiée par des normes qui sont tout à la fois des normes de savoir et des normes de pouvoir. Toutefois, le contrôle social n’est pas que processus unidirectionnel, hiérarchique ou « top-down », ce qui serait inadéquat pour rendre compte de la complexité de son mode opératoire. Judith Revel (2008 : 28) résume ainsi le fonctionnement de la biopolitique néolibérale et ce qui en fait l’efficacité dans la pensée de Foucault, efficacité dans le sens de « comment ça marche ». Le contrôle social, dit-elle, est « une économie du pouvoir qui gère la société en fonction de modèles normatifs » de l’appareil d’État et ses institutions. En même temps, pour qu’il ne soit pas que répression autoritaire, le contrôle social opère par l’intériorisation de la norme chez les individus, une « pénétration fine du pouvoir dans les mailles de la vie », que Foucault appelait le « pouvoir capillaire ». En tant que mode de connaissance, la biopolitique produit du savoir et donc, selon la formule consacrée, du pouvoir. D’une part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) les gouvernants dans l’exercice du pouvoir. Les classifications et catégories toujours plus différenciées de la biopolitique produisent des individus objectivés d’une population à gérer, l’individu-objet sur lequel agissent les institutions de la gouvernance (Blais 2006). Sur ce point, Foucault rejoint des auteurs comme Illich (1975), Goffman (1968) et Castel (1981, 1979, 1977) qui ont analysé et exposé les effets contreproductifs, stigmatisants, assujettissants ou normalisants de la pensée et des pratiques classificatrices dès lors qu’elles enferment les individus dans des catégories. D’autre part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) aussi les gouvernés dans leur rapport à la norme, dans les manières de l’intérioriser à travers les choix, décisions et pratiques qui tissent toute vie au quotidien. Un savoir qui produit ainsi un individu-sujet, un sujet pensant et agissant. En d’autres termes, le sujet émerge à travers les catégories qui le définissent. La biopolitique renvoie inévitablement à la question de la manière (ou l’art, dirait Foucault) de gouverner (Gros et al, 2013 : 6). À l’ère du numérique, du Big Data, des algorithmes, qui connaissent un essor global depuis la mort de Foucault en 1984, la notion de biopolitique est-t-elle encore un outil d’analyse efficace des modalités de contrôle et de gouvernement des populations? Pour certains, dont Pierre Dardot et Christian Laval (2016), ce passage du gouvernement des corps, c’est à dire à une forme de pouvoir qui s’exerce sur les corps par une surveillance individualisée, au gouvernement de soi-même implique un nouveau mode de gouvernance. Celui qui se met en place s’appuierait moins, argüent-ils, sur les normes et contrôles de la biopolitique, que sur l’idée de la liberté des sujets qu’il s’agit de gouverner par des incitations et mesures les laissant en apparence libres d’agir, en canalisant, voire en manipulant les intérêts des individus et des populations. C’est ce que Foucault appelait la « conduite des conduites ». Dardot et Laval donnent comme exemple de telles mesures celui du code de la route où la liberté est celle du « choix » du chemin et de la destination, mais selon les règles de la route (vitesse, permis, etc). D’autres diront que le pouvoir d’accumulation de masses de données par les Facebook, Google et autres grands joueurs de l’internet dessine un nouvel art de la gouvernance où la surveillance a cédé au profilage. D’un régime de normalisation on passe à un régime de neutralisation, soutient Antoinette Rouvroy (2018 : 63). Et pour Mondher Kilani, la biopolitique détient désormais un « … pouvoir démultiplié de surveillance et d’engloutissement des individus et des conscience,… » (Kilani, 2018 : 292). Il s’agit alors d’étudier les biopolitiques contemporaines là où elles se redéfinissent en permanence (Fassin, 2006 : 40). Si les catégories de la biopolitique ont tendance à objectiver les individus, elles contiennent aussi une source de re-subjectivation. Chez Foucault, le processus de re-subjectivation ne se réduit pas à l’individu : se défaire des marques objectivantes de la pensée et de la pratique classificatrice ne se fait pas seul. La création de nouvelles pratiques arrivent aussi par le bas, comme en témoigne l’impact des mouvements féministes, écologistes, homosexuels, transgenres, de personnes psychiatrisées….. C’est pourquoi Foucault s’intéressait aux micro-pratiques (dans les prisons, les milieux psychiatriques, etc) comme pratiques de liberté et lieux de dé-assujettissement. D’où l’importance pour les sciences humaines et sociales d’étudier et d’exposer les nouveaux modes opératoires de la biopolitique, mais aussi les micro-pratiques de résistance, de liberté, les contre-pouvoirs qui se créent dans les interstices de la société. Car la «vie politique» est constituée d’un débat permanent entre gouvernés et gouvernants (Gros et al, 2013 : 7).

Дисертації з теми "Politique économique – Chine – 19e siècle":

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Wen, Wen. "Les ingénieurs français et le développement économique de la Chine (1840-1911)." Electronic Thesis or Diss., Sorbonne université, 2024. http://www.theses.fr/2024SORUL031.

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À la fin de la dynastie des Qing, un nombre important d'ingénieurs français se rendirent dans différentes régions de l'Empire chinois, jouant divers rôles dans les relations franco-chinoises. Provenant de milieux sociaux variés, ils étaient souvent jeunes et partageaient des profils professionnels. Fréquemment bien rétribués et parés de titres honorifiques au cours de leur carrière, nombre d'entre eux connurent une ascension sociale notable. L'effectif de ces ingénieurs augmenta de manière significative du milieu du XIXe siècle au début du XXe. Initialement, les ingénieurs militaires occupaient une position prédominante, mais ils cédèrent progressivement la place aux ingénieurs issus des corps civils d'État et aux ingénieurs civils qui assumèrent une multitude de fonctions dans les affaires commerciales et industrielles. Simultanément, un grand nombre d'ingénieurs militaires rejoignirent des activités commerciales privées, lesquelles se multipliaient et se diversifiaient. Les ingénieurs français qui s'installèrent en Chine pour une longue durée étaient principalement des ingénieurs civils. Le mariage, la religion et l'attrait culturel constituaient des éléments essentiels pouvant conduire à un séjour prolongé en Chine. Dans l'Empire chinois, la France bénéficiait de ses élites techniques pour rivaliser avec les autres puissances industrielles. Ces ingénieurs réalisèrent d'importants ouvrages dans l'Empire chinois, laissant derrière eux un patrimoine historique. Sans que ce fût toujours un succès économique, leurs réalisations témoignaient à la fois de leurs compétences techniques et de la puissance technologique de la France. Leurs écrits, rapports, plans, récits et correspondances familiales, ainsi que les photographies qu'ils prirent et les documents qu'ils rapportèrent, constituaient des éléments de recherche précieux pour les études historiques. S'ils transmirent un savoir-faire, leur rôle fut limité par les contraintes historiques
During the late Qing dynasty, a multitude of French engineers embarked on journeys to various regions of the Chinese Empire, assuming diverse and evolving roles in Franco-Chinese relations. Despite their diverse backgrounds, they were typically youthful and shared some common professional traits. They often enjoyed substantial compensation and prestigious honors throughout their careers, leading to remarkable upward social mobility. Their numbers witnessed significant growth from the mid-19th to the early 20th century. Initially, military engineers held dominance, but they gradually ceded ground to engineers from the state civil corps and civilian engineers who assumed multifaceted roles in commerce and industry. Concurrently, many military engineers entered private commercial ventures, which were expanding and diversifying. The enduring presence of French engineers in China was predominantly composed of civil engineers, drawn by factors such as marriage, religion and culture. Within the Chinese Empire, France leveraged its technical expertise to compete with other industrial powers. These engineers accomplished impressive infrastructural projects within the Chinese Empire, leaving behind them a rich historical legacy. Although not always synonymous with economic success, their achievements showcased both their technical expertise and the technological prowess of the French industrial landscape during the 19th and 20th centuries. Their written works, encompassing reports, blueprints, narratives, and familial correspondences, alongside photographic records and archives they amassed, serve as invaluable resources for historical research. Despite their role in technology transfer, historical constraints limited their impacts
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Hamman, Abdelhafid. "L'influence de la pénétrattion française sur la situation économique et politique du Maroc de 1830 à 1880." Toulouse 2, 1987. http://www.theses.fr/1987TOU20056.

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Le protectorat francais impose au maroc en 1912, semble etre prepare par une lente penetration au 19e siecle. En effet, depuis ce temps, l'influence francaise, sensible et multiforme, provoqua une transformation des domaines economiques et politiques du pays : c'est l'objet de notre etude. La premiere partie donne, premierement, un tableau du systeme marocain traditionnel entre 1830-1844, echappant encore a toute influence etrangere. Deuxiement, elle fait un rappel historique sur les evenements de 1844 qui avaient permis a la france de procurer la premiere place au maroc : c'est ainsi que ce dernier du subir l'influence francaise et se transformer. La deuxieme partie tient a demontrer comment la penetration francaise, omnipresente au maroc a partir de 1844, avait provoque des perturbations et des problemes auxquels les structures traditionnelles du pays ne pouvaient plus resister. Sur le plan economique: la creation des lignes de navigation et des services postaux modifia profondement la geographie commerciale du pays; l'artisanat de sa part, connut une desagregation due a la concurence de l'industrie europeenne; et enfin la monnaie marocaine subit une depreciation a cause de la filtration du franc francais. Quant au domaine politique, le regime de la protection consulaire paralysa totalement l'exercice de l'autorite makhzenienne tant sur le plan judiciaire qu'administratif. Enfin, l'appareil administratif et militaire du maroc furent aussi transformes. Le but de la troisieme partie est d'arriver a reveler les visees de la france d'apres ces transformations. Ainsi, le but lointain etait de modifier profondement le domaine social du maroc. En effet, d'importants bouleversements se produisirent dans la mentalite, dans les habitudes et dans les comportements de la population
The french protetorat imposed on morocco in 1912, seems to have been prepared by a very slow penetration in the 19th centry. Effectively, from that time, the french influence was varied and provoqued political and economical transformations of the country : this is particularly the subject of our study. The first part gives, on one hand, a panegeric on the morocan traditional system in the time between 1830-1844, still safe of any foreign influence. On the other hand, it makes a flach backe to the historical events of 1844 which have permitted to france to get its first place in morocco, which had to undergo this foreign influence to be transformed. The second part is supposed to demonstrate how the french penetration, omnipresent since 1844, provoked turbulence and upheaval to which the traditional structures of the country could no longer resist. On the economical level, the creation of navigatory means of transport and post services which changed the trad geography of the country. The artisan knew a kind of decline because of the concurence of the european industry and in the end the morocan currency which knew advaluation because of the penetration of the french franc. On the political level, the consulary protectorial regime paralyzed the exercise what is know as the makhzin authority, would it be judiciary or administrative. To this should be atted the fact. That, administration and military services were also transfomed. The 3rd part has as purpose the englobing of the french aims through these transformations. Therefore, the aim was in the last ressort to modify profondly the morocan social institutions. Effectively, important upheaval took place in the mentality, habitudes and social behaviour of the population
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Démier, Francis. "Nation, marché et développement dans la France de la Restauration." Paris 10, 1991. http://www.theses.fr/1991PA100117.

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L'Aoufir, Rachid. "Des discours économiques des journaux aux processus d'industrialisation en Prusse (1815-1848)." Paris, EHESS, 2002. http://www.theses.fr/2002EHES0042.

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POLETTI, MATHIEU. "Formation économique, sociale et politique d'une banlieue : Colombes, 1830-1930." Paris 10, 1999. http://www.theses.fr/1999PA100053.

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Etude du developpement d'une commune de la moyenne banlieue nord-ouest de paris entre 1830 et 1930 ; un village de 1. 600 habitants depuis deux cents ans est devenu en un siecle une agglomeration de trois villes totalisant 106. 000 habitants. L'extension du reseau des ponts et routes puis, surtout, la creation des voies ferrees (ligne paris-saint germain) sont a l'origine de cet essor demographique. Vinrent alors s'installer colombes essentiellement des bourgeois parisiens desirant posseder maison avec jardin et des employes que le train pouvait mener chaque jour a leur travail dans la capitale. Ensuite, peu avant et pendant la guerre de 1914-18, l'implantation de quelques grandes usines amena l'arri-vee d'une population ouvriere qui, pour l'essentiel, s'installa dans de modestes maisons individuelles sur les lotissements d'anciens terrains de culture. Les ediles de cette population paysanne devenant egalement bourgeoise menerent longtemps une double action d'opposition, contre le clerge et contre le pouvoir de la capitale afin de pouvoir exercer toutes leurs prerogatives. Les nouveaux-venus, installes sur deux "ecarts obtinrent leur erection en communes independantes : bois-colombes et la garenne-colombes. En meme temps, toujours sous l'influence parisienne, s'opera la substitution d'une majorite de radicaux a celle des "republi-cains moderes" au conseil municipal. Apres la guerre, les progres du parti communiste dans la partie ouvriere de la population ainsi que les divisions internes des radicaux amenerent, en 1935, l'election-de justess. D'une majorite de gauche dirigee par les communistes et l'entree de colombes dans la "banlieue rouge". Le developpement tres rapide. La nett differenciation sociale des quartiers de son territoire ont rendu diffi-cile l'edification d'une identite communale.
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Cachat, Gérard. "La genèse du septième plan quinquennal, 1986-1990 : en République populaire de Chine, 1976-1986." Bordeaux 3, 1988. http://www.theses.fr/1988BOR30021.

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Benbijja, Khalid. "La vie économique et politique des Juifs au Maroc de la fin du 18e siècle à l'instauration du protectorat français 1912." Paris 8, 2002. http://www.theses.fr/2002PA083664.

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La vie économique des Juifs au Maroc se distingue selon deux secteurs différents. D’une part, le monde rural, vivant d’agriculture et d’élevages. D’autres part, le monde urbain relativement développé vivant d’artisanat (ex : bijoutier, cordonnier. . . ) et de commerce. La communauté juive minoritaire : des "tujjars as sultan", diplomates ou négociants est dépendante de l’état. Les sultans et le makhzen avaient trouvé dans ces commerçants leurs intérêts, en leur offrant tous les avantages. Les Juifs avaient un rôle primordial dans l’économie du pays au 18ème et 19ème siècle. La communauté juive a su y résister au statut dhimmis et à l’instabilité politique, en respectant les relations inter-communautaires, tout en préservant ses propres traditions et sa culture. L’extension de la protection des occidentaux à un grand nombres de juifs, de toutes les catégories sociales a eu des conséquences sur la stabilité politique du pays et sur le recul de l’économie à la fin du 19ème siècle
The economical life of the Jews in Morocco is distinguished according to two different sectors. On the one hand, the rural world living from agriculture and breeding on the other hand, the urban world, relatively developed, living from craft industry (for example jewellery and shoemaking…) and from commerce. The manor Jewish community: The "Tujjars as sultan", diplomats or negotiators is depended on the state. The sultans and makhzen had found their interests thanks to those sales men, offering them many advantages. The Jews had an essential role in the economy of the country during the eighteen and the nineteenth centuries. The Jewish community knew how to resist the status of dhimmis and the political instability by respecting the inter-communities relations, while preserving its own traditions and culture. The extension of the occidental protection on a great number of Jews with different social back ground has many consequences on the political stability of the country and on the economical decay at the end of the 19th century
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Garner, Guillaume. "La représentation de l'espace dans le discours économique allemand : 1740-1820." Paris 7, 2001. http://www.theses.fr/2001PA070054.

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Анотація:
Ce travail propose d'étudier en quoi la transition entre le caméralisme (version allemande du mercantilisme) et le libéralisme économique correspond en Allemagne au passage d'une réflexion analysant les phénomènes économiques par rapport à la notion politique de territoire à une économie politique libérale fondée sur l'espace de marché et une relative abstention de l'état. L'étude des sources retenues (manuels de science camérale, ouvrages de statistique et de géographie) révèle une évolution qui est loin d'être linéaire. Le caméralisme fait du territoire une catégorie clé de son discours à la fois pour la réflexion sur les processus économiques et pour l'élaboration des propositions de politique économique. A l'inverse, le libéralisme économique des années 1790-1820 se réfère à un espace de marché distingué de l'Etat. Cet espace est analysable à l'aide des principes définis par Smith qui sont universels et qui transcendent donc les frontières politiques. Le discours libéral est cependant ambigu car il opère un retour au territoire politique, en partie dû à la situation politique et économique de l'Allemagne et de l'Europe pendant les années 1810-1820
The purpose of this work is to study how the transition between cameralism (the german form of mercantilism) and economic liberalism corresponds in Germany to the transition between a discourse which analyses the economic phenomenons from the political notion of territory and the liberal political economy which is founded on the "market space" concept and a reduction of the state's intervention. The analysis of the sources (i. E. Treatises of cameral sciences, of political economy, textbooks of statistics and geography) reveals a non-linear evolution. The cameralism emphasizes the notion of territory in its discourse, in order to analyse the economic processes and to set forth program aiming at the economic development of territories. In opposition to cameralism, the economic liberalism period of the 1790-1820's years sets the priority on the more abstract notion of "market space", which is the space formed by the action of market mechanisms. This market space can be analysed with the principles of Adam Smith which are universal and which abstract in consequence the political boundaries. However the liberal discourse is ambiguous because it shows between 1810 and 1820 a growing interest for the notion of territory, because of the political and economic situation of Europe during this period
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Kaya, Alp Yücel. "Politique de l'enregistrement de la richesse économique : les enquêtes fiscales et agricoles de l'empire ottoman et de la France au milieu du XIXe siècle." Paris, EHESS, 2005. http://www.theses.fr/2005EHES0119.

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Анотація:
Le développement des pratiques administratives qui permettent de recenser la richesse économique est universel pour les états du 19e siècle. Pour saisir la politique de l'enregistrement de la richesse économique au 19e siècle, une étude comparative entre les enquêtes de l'Empire ottoman et celles de la France est donc poursuivie. Elle est basée sur les enquêtes fiscales de 1840 et 1845 du côté ottoman et sur les enquêtes agricoles de 1836 et 1852 du côté français. La comparaison des deux permet de concevoir la convergence des pratiques administratives comme les tensions administratives et sociales universelles qui émergent au 19e siècle. Cependant, la pratique de l'enregistrement de la richesse diffère aussi d'un Etat à l'autre. Comment divers groupes l'accueillent et comment les administrations centrales interviennent pour concilier les intérêts divergents déterminent les caractères originaux de l'organisation administrative de l'enregistrement de la richesse de chaque pays
Development of administrative practices that permit to register economic wealth is universal in the 19th century states. In order to grasp politics of registering economic weamth in the 19th century, a comparative study between the surveyxs of the Ottoman Empire and those of France is followed. It is based on fiscal surveys of 1840 and 1845 in the Ottoman case and on the agricultural surveys of 1836 and 1852 in the French case. The comparison of them permits to conceive convergences of administrative pratices, universal administrative and social tensions that emerge in the 19th century. Nonetheless, practices of registering economic wealth differ form one state to another. How different groups welcome it and how central administrations intervene to conciliate divergent interests determine original characteristics of the administrative organization of the registering the wealth of each country
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Araujo, Ubiratan Castro de. "Le politique et l'économique dans une société esclavagiste : Bahia, 1820 à 1889." Paris 4, 1992. http://www.theses.fr/1992PA040194.

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Анотація:
N'avaient pas été approfondies les conjonctures strictement politiques qui expliquent deux réalités de l'économie sucrière de la province brésilienne de Bahia : le sursaut du sucre des années 1820-1855, malgré l'entêtement des maitres de moulin à maintenir les structures anciennes d'exploitation avec main d'œuvre servile et peu de progrès dans les méthodes de culture de la canne ou la fabrication des sucres d'une part, et, d'autre part, la déconfiture économique de la région à partir de la fin des années cinquante. Or, après l'expulsion des commerçants portugais en 1823, les alliances politiques des maitres des moulins à sucre du Reconvaco avec les commerçants de Salvador issus du même groupe social qu' eux, mais qui les dominent économiquement et politiquement, ont su vaincre rebellions esclaves et apathie des forces de progrès du petit peuple bahianais. La période de l'indépendance brésilienne et celle de l'abolition de l'esclavage offrent un intérêt tout particulier pour cette étude du politique et de l'économique de la Bahia du vingtième siècle
Two strictly political circumstances that explain two realities of the sugar economy in the Brazilian province of Bahia have not yet been deeply analyzed : on the one hand, the sudden burst of the sugar during the years 1820-1855, despite the stubbornness of the sugar planters in maintaining old exploitation structures using servile manpower and little progress in cultivation methods of the sugar cane or in the production of sugar and, on the other, the region’s economics collapse from the end of the 50's on. Thus, after the expulsion of the Portuguese tradesmen in 1823 the political alliances between the sugar planters of the Reconcavo and the tradesmen of Salvador, descendants from the same social group although politically and economically controlled them, succeeded in overcoming the slave rebellions and the apathy of the progressive forces of the lower classes of the bahianese population. The period of the Brazilian independence and that of the slavery abolition are interesting to study the politics and the economy of Bahia in the nineteenth-century

Книги з теми "Politique économique – Chine – 19e siècle":

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Asselain, Jean Charles. Précis d'histoire européenne: 19e-20e siècle. Paris: Armand Colin, 2000.

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Lorot, Pascal. Le siècle de la Chine: Essai sur la nouvelle puissance chinoise. Paris: Choiseul, 2007.

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Звіти організацій з теми "Politique économique – Chine – 19e siècle":

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Rousseau, Henri-Paul. Gutenberg, L’université et le défi numérique. CIRANO, December 2022. http://dx.doi.org/10.54932/wodt6646.

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Анотація:
Introduction u cours des deux derniers millénaires, il y a eu plusieurs façons de conserver, transmettre et même créer la connaissance ; la tradition orale, l’écrit manuscrit, l’écrit imprimé et l’écrit numérisé. La tradition orale et le manuscrit ont dominé pendant plus de 1400 ans, et ce, jusqu’à l’apparition du livre imprimé en 1451, résultant de l’invention mécanique de Gutenberg. Il faudra attendre un peu plus de 550 ans, avant que l’invention du support électronique déloge à son tour le livre imprimé, prenant une ampleur sans précédent grâce à la révolution numérique contemporaine, résultat du maillage des technologies de l’informatique, de la robotique et de la science des données. Les premières universités qui sont nées en Occident, au Moyen Âge, ont développé cette tradition orale de la connaissance tout en multipliant l’usage du manuscrit créant ainsi de véritables communautés de maîtres et d’étudiants ; la venue de l’imprimerie permettra la multiplication des universités où l’oral et l’écrit continueront de jouer un rôle déterminant dans la création et la transmission des connaissances même si le « support » a évolué du manuscrit à l’imprimé puis vers le numérique. Au cours de toutes ces années, le modèle de l’université s’est raffiné et perfectionné sur une trajectoire somme toute assez linéaire en élargissant son rôle dans l’éducation à celui-ci de la recherche et de l’innovation, en multipliant les disciplines offertes et les clientèles desservies. L’université de chaque ville universitaire est devenue une institution florissante et indispensable à son rayonnement international, à un point tel que l’on mesure souvent sa contribution par la taille de sa clientèle étudiante, l’empreinte de ses campus, la grandeur de ses bibliothèques spécialisées ; c’est toutefois la renommée de ses chercheurs qui consacre la réputation de chaque université au cours de cette longue trajectoire pendant laquelle a pu s’établir la liberté universitaire. « Les libertés universitaires empruntèrent beaucoup aux libertés ecclésiastiques » : Étudiants et maîtres, qu'ils furent, ou non, hommes d'Église, furent assimilés à des clercs relevant de la seule justice ecclésiastique, réputée plus équitable. Mais ils échappèrent aussi largement à la justice ecclésiastique locale, n'étant justiciables que devant leur propre institution les professeurs et le recteur, chef élu de l’université - ou devant le pape ou ses délégués. Les libertés académiques marquèrent donc l’émergence d'un droit propre, qui ménageait aux maîtres et aux étudiants une place à part dans la société. Ce droit était le même, à travers l'Occident, pour tous ceux qui appartenaient à ces institutions supranationales que furent, par essence, les premières universités. À la fin du Moyen Âge, l'affirmation des États nationaux obligea les libertés académiques à s'inscrire dans ce nouveau cadre politique, comme de simples pratiques dérogatoires au droit commun et toujours sujettes à révision. Vestige vénérable de l’antique indépendance et privilège octroyé par le prince, elles eurent donc désormais un statut ambigu » . La révolution numérique viendra fragiliser ce statut. En effet, la révolution numérique vient bouleverser cette longue trajectoire linéaire de l’université en lui enlevant son quasi monopole dans la conservation et le partage du savoir parce qu’elle rend plus facile et somme toute, moins coûteux l’accès à l’information, au savoir et aux données. Le numérique est révolutionnaire comme l’était l’imprimé et son influence sur l’université, sera tout aussi considérable, car cette révolution impacte radicalement tous les secteurs de l’économie en accélérant la robotisation et la numérisation des processus de création, de fabrication et de distribution des biens et des services. Ces innovations utilisent la radio-identification (RFID) qui permet de mémoriser et de récupérer à distance des données sur les objets et l’Internet des objets qui permet aux objets d’être reliés automatiquement à des réseaux de communications .Ces innovations s’entrecroisent aux technologies de la réalité virtuelle, à celles des algorithmiques intelligentes et de l’intelligence artificielle et viennent littéralement inonder de données les institutions et les organisations qui doivent alors les analyser, les gérer et les protéger. Le monde numérique est né et avec lui, a surgi toute une série de compétences radicalement nouvelles que les étudiants, les enseignants et les chercheurs de nos universités doivent rapidement maîtriser pour évoluer dans ce Nouveau Monde, y travailler et contribuer à la rendre plus humain et plus équitable. En effet, tous les secteurs de l’activité commerciale, économique, culturelle ou sociale exigent déjà clairement des connaissances et des compétences numériques et technologiques de tous les participants au marché du travail. Dans cette nouvelle logique industrielle du monde numérique, les gagnants sont déjà bien identifiés. Ce sont les fameux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) suivis de près par les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber) et par les géants chinois du numérique, les BATX (Baidu, Alibaba, Tenant et Xiaomi). Ces géants sont alimentés par les recherches, les innovations et les applications mobiles (APPs) créées par les partenaires de leurs écosystèmes regroupant, sur différents campus d’entreprises, plusieurs des cerveaux qui sont au cœur de cette révolution numérique. L’université voit donc remise en question sa capacité traditionnelle d’attirer, de retenir et de promouvoir les artisans du monde de demain. Son aptitude à former des esprits critiques et à contribuer à la transmission des valeurs universelles est également ébranlée par ce tsunami de changements. Il faut cependant reconnaître que les facultés de médecine, d’ingénierie et de sciences naturelles aux États-Unis qui ont développé des contacts étroits, abondants et suivis avec les hôpitaux, les grandes entreprises et l’administration publique et cela dès la fin du 19e siècle ont été plus en mesure que bien d’autres, de recruter et retenir les gens de talent. Elle ont énormément contribué à faire avancer les connaissances scientifiques et la scolarisation en sciences appliquées ..La concentration inouïe des Prix Nobel scientifiques aux États-Unis est à cet égard très convaincante . La révolution numérique contemporaine survient également au moment même où de grands bouleversements frappent la planète : l’urgence climatique, le vieillissement des populations, la « déglobalisation », les déplacements des populations, les guerres, les pandémies, la crise des inégalités, de l’éthique et des démocraties. Ces bouleversements interpellent les universitaires et c’est pourquoi leur communauté doit adopter une raison d’être et ainsi renouveler leur mission afin des mieux répondre à ces enjeux de la civilisation. Cette communauté doit non seulement se doter d’une vision et des modes de fonctionnement adaptés aux nouvelles réalités liées aux technologies numériques, mais elle doit aussi tenir compte de ces grands bouleversements. Tout ceci l’oblige à s’intégrer à des écosystèmes où les connaissances sont partagées et où de nouvelles compétences doivent être rapidement acquises. Le but de ce texte est de mieux cerner l’ampleur du défi que pose le monde numérique au milieu universitaire et de proposer quelques idées pouvant alimenter la réflexion des universitaires dans cette démarche d’adaptation au monde numérique. Or, ma conviction la plus profonde c’est que la révolution numérique aura des impacts sur nos sociétés et notre civilisation aussi grands que ceux provoqués par la découverte de l’imprimerie et son industrialisation au 15e siècle. C’est pourquoi la première section de ce document est consacrée à un rappel historique de la révolution de l’imprimerie par Gutenberg alors que la deuxième section illustrera comment les caractéristiques de la révolution numérique viennent soutenir cette conviction si profonde. Une troisième section fournira plus de détails sur le défi d’adaptation que le monde numérique pose aux universités alors que la quatrième section évoquera les contours du changement de paradigme que cette adaptation va imposer. La cinquième section servira à illustrer un scénario de rêves qui permettra de mieux illustrer l’ampleur de la gestion du changement qui guette les universitaires. La conclusion permettra de revenir sur quelques concepts et principes clefs pour guider la démarche vers l’action. L’université ne peut plus « être en haut et seule », elle doit être « au centre et avec » des écosystèmes de partenariats multiples, dans un modèle hybride physique/virtuel. C’est ainsi qu’elle pourra conserver son leadership historique de vigie du savoir et des connaissances d’un monde complexe, continuer d’établir l’authenticité des faits et imposer la nécessaire rigueur de la science et de l’objectivité.

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