Статті в журналах з теми "Guerre – 19e siècle – Espagne"

Щоб переглянути інші типи публікацій з цієї теми, перейдіть за посиланням: Guerre – 19e siècle – Espagne.

Оформте джерело за APA, MLA, Chicago, Harvard та іншими стилями

Оберіть тип джерела:

Ознайомтеся з топ-15 статей у журналах для дослідження на тему "Guerre – 19e siècle – Espagne".

Біля кожної праці в переліку літератури доступна кнопка «Додати до бібліографії». Скористайтеся нею – і ми автоматично оформимо бібліографічне посилання на обрану працю в потрібному вам стилі цитування: APA, MLA, «Гарвард», «Чикаго», «Ванкувер» тощо.

Також ви можете завантажити повний текст наукової публікації у форматі «.pdf» та прочитати онлайн анотацію до роботи, якщо відповідні параметри наявні в метаданих.

Переглядайте статті в журналах для різних дисциплін та оформлюйте правильно вашу бібліографію.

1

Becker, Annette, and Pour George Mosse. "Guerre Totale et Troubles Mentaux." Annales. Histoire, Sciences Sociales 55, no. 1 (February 2000): 135–51. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2000.279836.

Повний текст джерела
Анотація:
Dès les premiers mois du conflit, au début de 1915, Sigmund Freud consigne, dansConsidérations actuelles sur la guerre et sur la mor.sa vision révoltée de la mise en place de la guerre totale. Freud appelle « désillusion » la découverte que les Européens se comportaient en « barbares », dans la haine de l'autre. « Même la science a perdu son impassible impartialité ; ses serviteurs profondément ulcérés tentent de lui ravir des armes pour apporter leur contribution au combat contre l'ennemi. L'anthropologiste se doit de déclarer l'adversaire inférieur et dégénéré, le psychiatre de diagnostiquer chez lui un trouble mental ou psychique»1. Freud était le premier d'une longue série d'intellectuels, à découvrir que la guerre « moderne » produisait des situations extraordinairement traumatisantes que ni les sociétés ni leurs analystes professionnels n'étaient préparés à affronter. Les sciences humaines et la médecine moderne n'étaient-elles pas nées au cours du 19e siècle pour accueillir et analyser les « avancées positives » de l'humanité ? Brutalité, violence, brutalisation, cette violence intériorisée que l'on reproduit si facilement parce qu'elle est devenue l'expression de son patriotisme, de son attachement viscéral à son sol, sont les symptômes de la nouveauté de la guerre. Certains combattants, soumis à cette extraordinaire pression en première ligne, certains prisonniers, certains civils envahis et occupés victimes d'une autre frontière de violence ont, à un certain moment arrêté de « tenir » : les illusions, les désillusions, les traumatismes que la guerre leur inflige se traduisent alors par des troubles psychiques.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
2

Pan-Montojo, Juan. "Démocratie et agriculture en Espagne, de la fin du XIXe siècle à la Guerre Civile." Histoire & Sociétés Rurales Vol. 57, no. 1 (June 9, 2022): 137–45. http://dx.doi.org/10.3917/hsr.057.0137.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
3

Canal, Jordi. "Une guerre civile longue et persistante. Libéralisme, anti- libéralisme et violence politique en Espagne au XIXe siècle." Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée 114, no. 2 (2002): 679–93. http://dx.doi.org/10.3406/mefr.2002.9878.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
4

Waddell, Éric, and Claire Doran. "Les Franco-Terre-Neuviens : survie et renaissance équivoques." Cahiers de géographie du Québec 23, no. 58 (April 12, 2005): 143–56. http://dx.doi.org/10.7202/021427ar.

Повний текст джерела
Анотація:
Des trois noyaux francophones de Terre-Neuve, seul celui de Port-au-Port est enraciné dans le milieu. Ses origines française et acadienne rappellent l'ancien statut juridique de cette Côte Française et les grandes migrations acadiennes du 19e siècle. En dépit d'un peuplement anarchique, de l'absence d'institutions autonomes et de relations intimes avec le monde francophone, le maintien de l'identité ethnique est assuré jusqu'à la Deuxième Guerre. Dès lors la mise en place d'une hiérarchie régionale et le passage d'une économie familiale à une économie prolétaire provoquent de profonds remous culturels. Le statut minoritaire est confirmé; il en découle une assimilation généralisée. Cependant, vers les années 1970, ce processus est remis en question avec l'apparition d'une petite élite locale consciente de son identité ethnique, et l'intervention d'un gouvernement fédéral cherchant à assurer la survie d'une francophonie pan-canadienne. Soutenue uniquement par le Fédéral et n'intéressant que l'élite locale, la renaissance qui en suit reste équivoque.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
5

Reyns-Chikuma, C(h)ris, and Catel Muller. "Entretien avec Catel Muller." ALTERNATIVE FRANCOPHONE 1, no. 7 (September 13, 2014): 71–85. http://dx.doi.org/10.29173/af23057.

Повний текст джерела
Анотація:
Catel Muller est l’auteure d’une quinzaine de bandes dessinées. La majorité d’entre elles traite de femmes extraordinaires. Ces bandes dessinées sont faites soit en collaboration avec José-Louis Bocquet, son compagnon, pour des best-sellers comme : Olympes de Gouges [Casterman, 2012], « héroïne » de la Révolution française, femme de théâtre et auteure des « droits de la femme » ; Kiki de Montparnasse [Casterman, 2007], modèle des grands artistes du début du siècle comme Man Ray, Modigliani, Foujita, … ; soit seule comme Ainsi soit Benoite Groult qui met en scène l’une des féministes les plus importantes du XXe siècle [Grasset, 2014]. Elle est aussi la coauteure avec Véronique Grisseaux de Lucie s’en soucie [1999], équivalent féminin de Monsieur Jean, c’est-à-dire de « monsieur tout le monde », de Dupuy et Berberian. Elle a aussi collaboré sur des projets de fiction avec des artistes de BD comme Christian De Metter pour Le Sang des Valentines [2014] qui raconte la guerre de 1914-1918 à travers une histoire d’amour à rebondissements qui passe par les « Valentines », ces lettres envoyées aux soldats dans les tranchées. Avec Philippe Paringaux, elle a signé Dolor en 2010, sorte de roman noir entre réalité et fiction sur la vie de Mireille Balin (actrice et femme fatale célèbre des années 40) L’entretien a été conduit le mardi 15 juillet 2014 à 10h du matin au domicile de l’auteure dans le 19e arrondissement à Paris.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
6

Serrano Mañes, Montserrat. "L’Espagne du XIX siècle vue par un hussard : John Rocca, un précurseur des voyageurs romantiques français." Epos : Revista de filología, no. 25 (January 1, 2009): 121. http://dx.doi.org/10.5944/epos.25.2009.10610.

Повний текст джерела
Анотація:
Si existe un momento histórico en el que España se convierte en un espacio privilegiado en la producción literaria francesa, ese período es el siglo XIX: es entonces cuando se asocian estrechamente tópicos y color local, elementos tan apreciados por los Románticos. Pero antes de la oleada de viajeros de los años 1820-1830, ha habido una primera oleada de hombres que ha conocido España arrastrada por las campañas napoleónicas. Será a través de los relatos de los militares como se transmitirá, al menos parcialmente, la imagen fundadora de la España romántica. Si la mayor parte de estos relatos son guerreros, los hay que revelan un empeño literario claro. Es el caso de las Mémoires sur la guerre des français en Espagne, de John Rocca, precursor de la moda de la literatura de viajes, y en especial del viaje a España. Obra en la que convergen el relato de viaje, el nacimiento y germen de una moda literaria, la comprensión del relato de guerra y de los lugares de memoria. Estas Memorias son no solo una simple descripción del relato de guerra, sino también una obra literaria.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
7

Maldavsky, Aliocha. "Financiar la cristiandad hispanoamericana. Inversiones laicas en las instituciones religiosas en los Andes (s. XVI y XVII)." Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no. 8 (June 20, 2019): 114. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.06.

Повний текст джерела
Анотація:
RESUMENEl objetivo de este artículo es reflexionar sobre los mecanismos de financiación y de control de las instituciones religiosas por los laicos en las primeras décadas de la conquista y colonización de Hispanoamérica. Investigar sobre la inversión laica en lo sagrado supone en un primer lugar aclarar la historiografía sobre laicos, religión y dinero en las sociedades de Antiguo Régimen y su trasposición en América, planteando una mirada desde el punto de vista de las motivaciones múltiples de los actores seglares. A través del ejemplo de restituciones, donaciones y legados en losAndes, se explora el papel de los laicos españoles, y también de las poblaciones indígenas, en el establecimiento de la densa red de instituciones católicas que se construye entonces. La propuesta postula el protagonismo de actores laicos en la construcción de un espacio cristiano en los Andes peruanos en el siglo XVI y principios del XVII, donde la inversión económica permite contribuir a la transición de una sociedad de guerra y conquista a una sociedad corporativa pacificada.PALABRAS CLAVE: Hispanoamérica-Andes, religión, economía, encomienda, siglos XVI y XVII.ABSTRACTThis article aims to reflect on the mechanisms of financing and control of religious institutions by the laity in the first decades of the conquest and colonization of Spanish America. Investigating lay investment in the sacred sphere means first of all to clarifying historiography on laity, religion and money within Ancien Régime societies and their transposition to America, taking into account the multiple motivations of secular actors. The example of restitutions, donations and legacies inthe Andes enables us to explore the role of the Spanish laity and indigenous populations in the establishment of the dense network of Catholic institutions that was established during this period. The proposal postulates the role of lay actors in the construction of a Christian space in the Peruvian Andes in the sixteenth and early seventeenth centuries, when economic investment contributed to the transition from a society of war and conquest to a pacified, corporate society.KEY WORDS: Hispanic America-Andes, religion, economics, encomienda, 16th and 17th centuries. BIBLIOGRAFIAAbercrombie, T., “Tributes to Bad Conscience: Charity, Restitution, and Inheritance in Cacique and Encomendero Testaments of 16th-Century Charcas”, en Kellogg, S. y Restall, M. (eds.), Dead Giveaways, Indigenous Testaments of Colonial Mesoamerica end the Andes, Salt Lake city, University of Utah Press, 1998, pp. 249-289.Aladjidi, P., Le roi, père des pauvres: France XIIIe-XVe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008.Alberro, S., Les Espagnols dans le Mexique colonial: histoire d’une acculturation, Paris, A. Colin, 1992.Alden, D., The making of an enterprise: the Society of Jesus in Portugal, its empire, and beyond 1540-1750, Stanford California, Stanford University Press, 1996.Angulo, D., “El capitán Gómez de León, vecino fundador de la ciudad de Arequipa. Probança e información de los servicios que hizo a S. M. en estos Reynos del Piru el Cap. Gomez de León, vecino que fue de cibdad de Ariquipa, fecha el año MCXXXI a pedimento de sus hijos y herederos”, Revista del archivo nacional del Perú, Tomo VI, entrega II, Julio-diciembre 1928, pp. 95-148.Atienza López, Á., Tiempos de conventos: una historia social de las fundaciones en la España moderna, Madrid, Marcial Pons Historia, 2008.Azpilcueta Navarro, M. de, Manual de penitentes, Estella, Adrián de Anvers, 1566.Baschet, J., “Un Moyen Âge mondialisé? Remarques sur les ressorts précoces de la dynamique occidentale”, en Renaud, O., Schaub, J.-F., Thireau, I. (eds.), Faire des sciences sociales, comparer, Paris, éditions de l’EHESS, 2012, pp. 23-59.Boltanski, A. y Maldavsky, A., “Laity and Procurement of Funds», en Fabre, P.-A., Rurale, F. (eds.), Claudio Acquaviva SJ (1581-1615). A Jesuit Generalship at the time of the invention of the modern Catholicism, Leyden, Brill, 2017, pp. 191-216.Borges Morán, P., El envío de misioneros a América durante la época española, Salamanca, Universidad Pontifícia, 1977.Bourdieu, P., “L’économie des biens symboliques», Raisons pratiques: sur la théorie de l’action, Paris, Seuil, [1994] 1996, pp. 177-213.Brizuela Molina, S., “¿Cómo se funda un convento? Algunas consideraciones en torno al surgimiento de la vida monástica femenina en Santa Fe de Bogotá (1578-1645)”, Anuario de historia regional y de las Fronteras, vol. 22, n. 2, 2017, pp. 165-192.Brown, P., Le prix du salut. Les chrétiens, l’argent et l’au-delà en Occident (IIIe-VIIIe siècle), Paris, Belin, 2016.Burke, P., La Renaissance européenne, Paris, Seuil, 2000.Burns, K., Hábitos coloniales: los conventos y la economía espiritual del Cuzco, Lima, Quellca, IFEA, 2008.Cabanes, B y Piketty, G., “Sortir de la guerre: jalons pour une histoire en chantier”, Histoire@Politique. Politique, culture, société, n. 3, nov.-dic. 2007.Cantú, F., “Evoluzione et significato della dottrina della restituzione in Bartolomé de Las Casas. Con il contributo di un documento inedito”, Critica Storica XII-Nuova serie, n. 2-3-4, 1975, pp. 231-319.Castelnau-L’Estoile, C. de, “Les fils soumis de la Très sainte Église, esclavages et stratégies matrimoniales à Rio de Janeiro au début du XVIIIe siècle», en Cottias, M., Mattos, H. (eds.), Esclavage et Subjectivités dans l’Atlantique luso-brésilien et français (XVIIe-XXe), [OpenEdition Press, avril 2016. Internet : <http://books.openedition.org/ http://books.openedition.org/oep/1501>. ISBN : 9782821855861]Celestino, O. y Meyers, A., Las cofradías en el Perú, Francfort, Iberoamericana, 1981.Celestino, O., “Confréries religieuses, noblesse indienne et économie agraire”, L’Homme, 1992, vol. 32, n. 122-124, pp. 99-113.Châtellier Louis, L’Europe des dévots, Paris, Flammarion, 1987.Christian, W., Religiosidad local en la España de Felipe II, Madrid, Nerea, 1991.Christin, O., Confesser sa foi. Conflits confessionnels et identités religieuses dans l’Europe moderne (XVIe-XVIIe siècles), Seyssel, Champ Vallon, 2009.Christin, O., La paix de religion: l’autonomisation de la raison politique au XVIe siècle, Paris, Seuil, 1997.Clavero, B., Antidora: Antropología católica de la economía moderna, Milan, Giuffrè, 1991.Cobo Betancourt, “Los caciques muiscas y el patrocinio de lo sagrado en el Nuevo Reino de Granada”, en A. Maldavsky y R. Di Stefano (eds.), Invertir en lo sagrado: salvación y dominación territorial en América y Europa (siglos XVI-XX), Santa Rosa, EdUNLPam, 2018, cap. 1, mobi.Colmenares, G., Haciendas de los jesuitas en el Nuevo Reino de Granada, siglo XVIII, Bogotá, Universidad Nacional de Colombia, 1969.Comaroff, J. y Comaroff, J., Of Revelation and Revolution. Vol. 1, Christianity, Colonialism, and Consciousness in South Africa, Chicago, University of Chicago Press, 1991.Costeloe, M. P., Church wealth in Mexico: a study of the “Juzgado de Capellanias” in the archbishopric of Mexico 1800-1856, London, Cambridge University Press, 1967.Croq, L. y Garrioch, D., La religion vécue. Les laïcs dans l’Europe moderne, Rennes, PUR, 2013.Cushner, N. P., Farm and Factory: The Jesuits and the development of Agrarian Capitalism in Colonial Quito, 1600-1767, Albany, State University of New York Press, 1982.Cushner, N. P., Jesuit Ranches and the Agrarian Development of Colonial Argentina, 1650-1767, Albany, State University of New York Press, 1983.Cushner, N. P., Why have we come here? The Jesuits and the First Evangelization of Native America, Oxford, Oxford University Press, 2006.De Boer, W., La conquista dell’anima, Turin, Einaudi, 2004.De Certeau M., “La beauté du mort : le concept de ‘culture populaire’», Politique aujourd’hui, décembre 1970, pp. 3-23.De Certeau, M., L’invention du quotidien. T. 1. Arts de Faire, Paris, Gallimard, 1990.De la Puente Brunke, J., Encomienda y encomenderos en el Perú. Estudio social y político de una institución, Sevilla, Diputación provincial de Sevilla, 1992.Del Río M., “Riquezas y poder: las restituciones a los indios del repartimiento de Paria”, en T. Bouysse-Cassagne (ed.), Saberes y Memorias en los Andes. In memoriam Thierry Saignes, Paris, IHEAL-IFEA, 1997, pp. 261-278.Van Deusen, N. E., Between the sacred and the worldly: the institutional and cultural practice of recogimiento in Colonial Lima, Stanford, Stanford University Press, 2001.Dictionnaire de théologie catholique, 1937, s.v. “Restitution”.Durkheim, É., Les formes élémentaires de la vie religieuse, Paris, Presses universitaires de France, 1960 [1912].Duviols, P. La lutte contre les religions autochtones dans le Pérou colonial: l’extirpation de l’idolâtrie entre 1532 et 1660, Lima, IFEA, 1971.Espinoza, Augusto, “De Guerras y de Dagas: crédito y parentesco en una familia limeña del siglo XVII”, Histórica, XXXVII.1 (2013), pp. 7-56.Estenssoro Fuchs, J.-C., Del paganismo a la santidad: la incorporación de los Indios del Perú al catolicismo, 1532-1750, Lima, IFEA, 2003.Fontaine, L., L’économie morale: pauvreté, crédit et confiance dans l’Europe préindustrielle, Paris, Gallimard, 2008.Froeschlé-Chopard, M.-H., La Religion populaire en Provence orientale au XVIIIe siècle, Paris, Beauchesne, 1980.Glave, L. M., De rosa y espinas: economía, sociedad y mentalidades andinas, siglo XVII. Lima, IEP, BCRP, 1998.Godelier, M., L’énigme du don, Paris, Fayard, 1997.Goffman, E., Encounters: two studies in the sociology of interaction, MansfieldCentre, Martino publishing, 2013.Grosse, C., “La ‘religion populaire’. L’invention d’un nouvel horizon de l’altérité religieuse à l’époque moderne», en Prescendi, F. y Volokhine, Y (eds.), Dans le laboratoire de l’historien des religions. Mélanges offerts à Philippe Borgeaud, Genève, Labor et fides, 2011, pp. 104-122.Grosse, C., “Le ‘tournant culturel’ de l’histoire ‘religieuse’ et ‘ecclésiastique’», Histoire, monde et cultures religieuses, 26 (2013), pp. 75-94.Hall, S., “Cultural studies and its Theoretical Legacy”, en Grossberg, L., Nelson, C. y Treichler, P. (eds.), Cultural Studies, New York, Routledge, 1986, pp. 277-294.Horne, J., “Démobilisations culturelles après la Grande Guerre”, 14-18, Aujourd’hui, Today, Heute, Paris, Éditions Noésis, mai 2002, pp. 45-5.Iogna-Prat, D., “Sacré’ sacré ou l’histoire d’un substantif qui a d’abord été un qualificatif”, en Souza, M. de, Peters-Custot, A. y Romanacce, F.-X., Le sacré dans tous ses états: catégories du vocabulaire religieux et sociétés, de l’Antiquité à nos jours, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2012, pp. 359-367.Iogna-Prat, D., Cité de Dieu. Cité des hommes. L’Église et l’architecture de la société, Paris, Presses universitaires de France, 2016.Kalifa, D., “Les historiens français et ‘le populaire’», Hermès, 42, 2005, pp. 54-59.Knowlton, R. J., “Chaplaincies and the Mexican Reform”, The Hispanic American Historical Review, 48.3 (1968), pp. 421-443.Lamana, G., Domination without Dominance: Inca-Spanish Encounters in Early Colonial Peru, Durham, Duke University Press, 2008.Las Casas B. de, Aqui se contienen unos avisos y reglas para los que oyeren confessiones de los Españoles que son o han sido en cargo a los indios de las Indias del mas Océano (Sevilla : Sebastián Trujillo, 1552). Edición moderna en Las Casas B. de, Obras escogidas, t. V, Opusculos, cartas y memoriales, Madrid, Biblioteca de Autores Españoles, 1958, pp. 235-249.Lavenia, V., L’infamia e il perdono: tributi, pene e confessione nella teologia morale della prima età moderna, Bologne, Il Mulino, 2004.Lempérière, A., Entre Dieu et le Roi, la République: Mexico, XVIe-XIXe siècle, Paris, les Belles Lettres, 2004.Lenoble, C., L’exercice de la pauvreté: économie et religion chez les franciscains d’Avignon (XIIIe-XVe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.León Portilla, M., Visión de los vencidos: relaciones indígenas de la conquista, México, Universidad nacional autónoma, 1959.Levaggi, A., Las capellanías en la argentina: estudio histórico-jurídico, Buenos Aires, Facultad de derecho y ciencias sociales U. B. A., Instituto de investigaciones Jurídicas y sociales Ambrosio L. Gioja, 1992.Lohmann Villena, G., “La restitución por conquistadores y encomenderos: un aspecto de la incidencia lascasiana en el Perú”, Anuario de Estudios americanos 23 (1966) 21-89.Luna, P., El tránsito de la Buenamuerte por Lima. Auge y declive de una orden religiosa azucarera, siglos XVIII y XIX, Francfort, Universidad de navarra-Iberoamericana-Vervuert, 2017.Macera, P., Instrucciones para el manejo de las haciendas jesuitas del Perú (ss. XVII-XVIII), Lima, Universidad Nacional Mayor de San Marcos, 1966.Málaga Medina, A., “Los corregimientos de Arequipa. Siglo XVI”, Histórica, n. 1, 1975, pp. 47-85.Maldavsky, A., “Encomenderos, indios y religiosos en la región de Arequipa (siglo XVI): restitución y formación de un territorio cristiano y señoril”, en A. Maldavsky yR. Di Stefano (eds.), Invertir en lo sagrado: salvación y dominación territorial en América y Europa (siglos XVI-XX), Santa Rosa, EdUNLPam, 2018, cap. 3, mobi.Maldavsky, A., “Finances missionnaires et salut des laïcs. La donation de Juan Clemente de Fuentes, marchand des Andes, à la Compagnie de Jésus au milieu du XVIIe siècle”, ASSR, publicación prevista en 2020.Maldavsky, A., “Giving for the Mission: The Encomenderos and Christian Space in the Andes of the Late Sixteenth Century”, en Boer W., Maldavsky A., Marcocci G. y Pavan I. (eds.), Space and Conversion in Global Perspective, Leiden-Boston, Brill, 2014, pp. 260-284.Maldavsky, A., “Teología moral, restitución y sociedad colonial en los Andes en el siglo XVI”, Revista portuguesa de teología, en prensa, 2019.Margairaz, D., Minard, P., “Le marché dans son histoire”, Revue de synthèse, 2006/2, pp. 241-252.Martínez López-Cano, M. del P., Speckman Guerra, E., Wobeser, G. von (eds.) La Iglesia y sus bienes: de la amortización a la nacionalización, México, Universidad Nacional Autónoma de México, Instituto de Investigaciones Históricas, 2004.Mauss, M., “Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques (1923-1924)”, en Mauss, M., Sociologie et anthropologie, Paris, Presses universitaire de France, 1950, pp. 145-279.Mendoza, D. de, Chronica de la Provincia de San Antonio de los Charcas, Madrid, s.-e., 1665.Mills K., Idolatry and its Enemies. Colonial andean religion and extirpation, 1640-1750, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1997.Mörner, M., The Political and Economic Activities of the Jesuits in the La Plata Region: The Hapsburg Era, Stockholm, Library and Institute of Ibero-American Studies, 1953.Morales Padrón, F., Teoría y leyes de la conquista, Madrid, Ediciones Cultura Hispánica del Centro Iberoamericano de Cooperación, 1979.“Nuevos avances en el estudio de las reducciones toledanas”, Bulletin of the National Museum of Ethnology, 39(1), 2014, pp. 123-167.O’Gorman, E., Destierro de sombras: luz en el origen de la imagen y culto de Nuestra Señora de Guadalupe del Tepeyac, México, Universidad nacional autónoma de México, Instituto de Investigaciones Históricas, 1986.Pompa, C., Religião como tradução: Missionários, Tupi e Tapuia no Brasil colonial, São Paulo, ANPOCS, 2003.Prodi, P. Una historia de la justicia. De la pluralidad de fueros al dualismo moderno entre conciencia y derecho, Buenos Aires-Madrid, Katz, 2008.Ragon, P., “Entre religion métisse et christianisme baroque : les catholicités mexicaines, XVIe-XVIIIe siècles», Histoire, monde et cultures religieuses, 2008/1, n°5, pp. 15-36.Ragon, P., “Histoire et christianisation en Amérique espagnole», en Kouamé, Nathalie (éd.), Historiographies d’ailleurs: comment écrit-on l’histoire en dehors du monde occidental ?, Paris, Karthala, 2014, pp. 239-248.Ramos G., Muerte y conversión en los Andes, Lima, IFEA, IEP, 2010.Rodríguez, D., Por un lugar en el cielo. Juan Martínez Rengifo y su legado a los jesuitas, 1560-1592, Lima, Universidad Nacional Mayor de San Marcos, 2005.Romano, R., Les mécanismes de la conquête coloniale: les conquistadores, Paris, Flammarion, 1972.Saignes, T., “The Colonial Condition in the Quechua-Aymara Heartland (1570–1780)”, en Salomon, F. y Schwartz, S.(eds.), The Cambridge History of theNative Peoples of the Americas. Vol. 3, South America, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, pp. 58–137.Saignes, T., Caciques, tribute and migration in the Southern Andes: Indian society and the 17th century colonial order (Audiencia de Charcas), Londres, Inst. of Latin American Studies, 1985.Schmitt, J.-C., “‘Religion populaire’ et culture folklorique (note critique) [A propos de Etienne Delaruelle, La piété populaire au Moyen Age, avant- propos de Ph. Wolff, introduction par R. Manselli et André Vauchez] «, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 31/5, 1976, pp. 941953.Schwaller, J. F., Origins of Church Wealth in Mexico. Ecclesiastical Revenues and Church Finances, 1523-1600, Albuquerque, University of New Mexico press, 1985.Spalding, K., Huarochirí, an Andean society under Inca and Spanish rule, Stanford, Stanford University Press, 1984.Stern, S. J., Los pueblos indígenas del Perú y el desafío de la conquista española: Huamanga hasta 1640, Madrid, Alianza, 1986.Taylor, W. B., Magistrates of the Sacred: Priests and Parishioners in Eighteenth-Century Mexico. Stanford University Press, 1996.Thomas, Y., “La valeur des choses. Le droit romain hors la religion”, Annales, Histoire, Sciences Sociales, 2002/T, 57 année, pp. 1431-1462.Thornton, J. K., Africa and Africans in the Formation of the Atlantic World, 1400–1680), New York, Cambridge University Press, 1998.Tibesar, A., Franciscan beginnings in colonial Peru, Washington, Academy of American Franciscan History, 1953.Tibesar A., “Instructions for the Confessors of Conquistadores Issued by the Archbishop of Lima in 1560”, The Americas 3, n. 4 (Apr. 1947), pp. 514-534.Todeschini, G., Richesse franciscaine: de la pauvreté volontaire à la société de marché, Lagrasse, Verdier, 2008.Toneatto, V., “La richesse des Franciscains. Autour du débat sur les rapports entre économie et religion au Moyen Âge”, Médiévales. Langues, Textes, Histoire 60, n. 60 (30 juin 2011), pp. 187202.Toneatto, V., Les banquiers du Seigneur: évêques et moines face à la richesse, IVe-début IXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012.Toquica Clavijo, M. C., A falta de oro: linaje, crédito y salvación, Bogotá, Universidad Nacional de Colombia, Ministero de Cultura, Instituto Colombiano de Antropología e Historia, 2008.Torre, A., “‘Faire communauté’. Confréries et localité dans une vallée du Piémont (XVIIe -XVIIIe siècle)”, Annales. Histoire, Sciences Sociales 2007/1 (año 62), pp. 101-135.Torre, A., “Politics Cloaked in Worship: State, Church and Local Power in Piedmont 1570-1770”, Past and Present, 134, 1992, pp. 42-92.Vargas Ugarte, R., “Archivo de la beneficencia del Cuzco”, Revista del Archivo Histórico del Cuzco, no. 4 (1953), pp. 105-106.Vauchez A., Les laïcs au Moyen Age. Pratiques et expériences religieuses, Paris, Cerf, 1987.Vincent, C., “Laïcs (Moyen Âge)”, en Levillain, P. (ed.), Dictionnaire historique de la papauté, Paris, Fayard, 2003, pp. 993-995.Vincent, C., Les confréries médiévales dans le royaume de France: XIIIe-XVe siècle, Paris, A. Michel, 1994.Valle Pavón, G. del, Finanzas piadosas y redes de negocios. Los mercaderes de la ciudad de México ante la crisis de Nueva España, 1804-1808, México, Instituto Mora, Historia económica, 2012.Vovelle, M., Piété baroque et déchristianisation en Provence au XVIIIe siècle, Paris, Plon, 1972.Wachtel, N., La Vision des vaincus: les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole, Paris, Gallimard, 1971.Wilde, G., Religión y poder en las misiones de guaraníes, Buenos Aires, Ed. Sb, 2009.Wobeser, G. von, El crédito eclesiástico en la Nueva España, siglo XVIII, México, Universidad Nacional Autónoma de México, Instituto de Investigaciones Históricas, 1994.Wobeser, G. von, Vida eterna y preocupaciones terrenales. Las capellanías de misas en la Nueva España, 1600-1821, Mexico, Universidad Nacional Autónoma de México, 2005.Zavala, S., La encomienda indiana, Madrid, Junta para ampliación de estudios e investigaciones científicas-Centro de estudios históricos, 1935.Zemon Davis, N., Essai sur le don dans la France du XVIe siècle, Paris, Seuil, 2003.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
8

Molero García, Jesús. "El castillo medieval en la Península Ibérica: ensayo de conceptualización y evolución tipológico-funcional." Vínculos de Historia Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no. 11 (June 22, 2022): 141–69. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2022.11.06.

Повний текст джерела
Анотація:
La historiografía sobre fortificaciones medievales en el ámbito medieval cristiano es tan amplia como dispersa. Abundan los estudios de carácter local abordados con metodologías y desde disciplinas diversas, empezando por los clásicos trabajos de Historia del Arte e Historia de la Arquitectura, y, por supuesto, los de contenido estrictamente histórico, planteados desde el estudio de las fuentes escritas y, más recientemente, desde la Arqueología. Faltan, no obstante, estudios de conjunto y aunque se ha abordado el tema de la conceptualización y clasificación tipológica de estas fortalezas, creemos que sigue siendo una asignatura pendiente en el ámbito de la castellología. El presente trabajo pretende pues abordar la problemática sobre la definición y límites del castillo medieval, para pasar después a plantear una clasificación tipológica y funcional de los castillos cristianos peninsulares, para lo cual tendremos en cuenta no sólo la producción historiográfica reciente, sino también nuestras propias investigaciones de base fundamentalmente arqueológica. Palabras clave: Castellología, castillo feudal, tipología castral, reinos cristianos peninsulares, poliorcéticaTopónimos: Península IbéricaPeríodo: siglos VIII-XV ABSTRACTHistoriography on the subject of medieval fortifications in the medieval Christian area is as wide as it is disperse. There is an abundance of local studies undertaken employing different methodologies, starting with the History of Art, the History of Architecture and, of course, those of strictly historical content, based on the study of written sources and, more recently, on Archaeology. However, there is a lack of comprehensive studies and, although the problem of the conceptualisation and typological classification of these fortresses has been addressed, I believe that this continues to be an unresolved issue in the field of castellology. This article aims to address the problem of the definition and limits of the medieval castle, and then propose a typological and functional classification of peninsular Christian castles, taking into account not only recent historiographical production but also my own archaeological research. Keywords: castellology, feudal castle, castral typology, peninsular Christian kingdoms, polyorceticPlace names: Iberian PeninsulaPeriod: 8th-15th centuries REFERENCIASAcién Almansa, M. (2002), “De nuevo sobre la fortificación del emirato” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 59-75.Almedia, C. A. F. de (1991), “Castelos e cercas medievais. Séculos X a XIII” en Portugal no Mundo. História das Fortificações Portuguesas no Mundo, Lisboa, pp. 38-54.Ayala Martínez, C. de (1995), “Fortalezas y creación de espacio político: la Orden de Santiago y el territorio conquense (siglos XII-XIII)” Meridies, 2, pp. 23-48.Ayala Martínez, C. de (2002), “Las fortalezas castellano-leonesas de las Órdenes Militares. Problemas de control político y financiación (siglos XII-XIV)” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 549-569.Barceló, M. y Toubert, P. (eds.) (1998), «L’incastellamento». Actas de las reuniones de Girona (26-27 noviembre, 1992) y de Roma (5-7 mayo 1994). Roma.Barroca, M. J. (2001), “A Ordem do Hospital e a Arquitectura Militar Portuguesa (Séc. XII a XIV” en Arqueologia da Idade Média da Península Ibérica, Actas do 3 Congresso de Arqueologia Peninsular (Utad, Vila Real de 21 a 27 de setembro de 1999), vol. 7, Porto, pp. 187-211.Barroca, M. J. (2002), “Os castelos das Ordens Militares em Portugal (Séc.s XII a XIV)” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 535-548.Bazzana, A. y Guichard, P. (1980), “Châteaux et peuplement en Espagne médiévale, l’exemple de la région valencienne” en Châteaux et peuplement en Europe occidentale du Xe au XVIIIe siècle. (Premières journèes internationales d’Histoire 20-22 septembre 1979), Auch, pp. 191-202.Bazzana, A. Guichard, P. y Sénac, Ph. (1992), “La frontière dans l’Espagne Médiévale” en J.-M- Poisson (ed.), Castrum 4. Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Myen Âge, (Actes du colloque d’Erice-Trapani (Italie) tenu du 18 au 25 septembre 1988), Roma-Madrid, pp. 35-59.Bolós i Masclans, J. (1997), “El territori i els seus limits. El poble, la parròquia i el castell a l’edat mitjana” en J. Bolòs y J. J. Busqueta (ed.), Territori i societat a l’Edat Mitjana I. Història, arqueologia, documentació, Lérida, pp. 41-82.Caballero Subiza, B. (1997), Los castillos catalanes del siglo X: circunstancias históricas y cuestiones arquitectónicas, Zaragoza.Castillo Armenteros, J. C. (2020), “Conjuntos fortificados calatravos y frontera en el Alto Guadalquivir: Las fortalezas comendatarias de Martos y Alcaudete”, en C. de Ayala Martínez y J. A. Aranda García (coords.), La Orden de Calatrava en la Edad Media: Actas del I Congreso Nacional sobre la Historia de la Orden de Calatrava, Alcaudete, 26 y 27 de octubre de 2018, pp. 417-461.Castillo Armenteros, J. C. y Castillo Armenteros, J. L. (1997), “El Castillo de Alcaudete” en Los Castillos a través de la historia. Jornadas de Patrimonio Histórico, Sevilla, pp. 142-145.Castillo Armenteros, J. C. y Castillo Armenteros, J. L. (2002), “Aportaciones arqueológicas al estudio de las fortificaciones señoriales del Alto Guadalquivir (Jaén) entre los siglos XV y XVI” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 719-732.Castillo Armenteros, J. C., Castillo Armenteros, J. L., Ruiz Calvente, M. y Pantoja Vallejo, J. L. (2013), “Sabiote y Lopera, dos fortificaciones calatravas en la frontera del Alto Guadalquivir: nuevas aportaciones desde la investigación arqueológica”, en I. C. F. Fernandes (coord.), Fortificações e território na Península Ibérica e no Magreb (séculos VI a XVI), Vol. 1, pp. 495-516.Catalán Ramos, R., Fuentes Melgar, P. y Sastre Blanco, J. C. (coord.) (2014), Fortificaciones en la tardoantigüedad, élites y articulación del territorio (siglos V-VIII d.C.). Madrid.Cobos, F. (2002), “Artillería y fortificación ibérica de transición en torno a 1500” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 677-696.Cobos, F. y Castro, J. J. de (1998), “La fortaleza de Salsas y la fortificación de transición española” Castillos de España, 110-111, pp. 19-30.Cobos, F. y Castro, J. J. de (1998), Castilla y León. Castillos y fortalezas, León.Cooper, E. (1991), Castillos señoriales en la Corona de Castilla, 4 vols. Salamanca, 1991.Cooper, E. (2002), “Desarrollo de la fortificación tardomedieval española” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 667-676.Cooper, E. (2012), “El dominio de la pólvora en la Arquitectura Militar a finales de la Edad Media”, Castillos de España, 167-170, pp. 39-44.Cooper, E. (2014), La fortificación de España en los siglos XIII y XIV, Ministerio de Defensa, Marcial Pons.Deschamps, P. (1973), Les châteaux des croisés en Terre Sainte, Paris, 1973.Durand, R. (1988), “Guerre et fortifications de l’habitat au Portugal aux XIIe et XIIIe siècles” en Castrum 3: Guerre, fortification et habitat dans le monde Méditerranéen au Moyen Âge. (Colloque organisé par la Casa de Velázquez et l’École Française de Rome, Madrid 24-27 novembre 1985), Madrid, pp. 179-186Estepa, C. (1978), “La vida urbana en el norte de la Península Ibérica en los siglos VIII y IX. El significado de los términos “civitates” y “castra”, Hispania, 139, pp. 260-267.Estepa, C. (1991), “Poder y propiedad feudales en el período astur: las mandaciones de los Flaínez en la montaña leonesa” en Miscellània en homenatge al P. Agustí Altisent, Tarragona, pp. 285-327.Fondevilla Aparicio, J. J. (2019), “La Banda Gallega y el castillo de Las Cumbres. Control estratégico del territorio histórico: espacio y frontera en el limes septentrional del alfoz sevillano en la Baja Edad Media”, E-Strategica, 3, pp. 145-192.Fournier, G. (1980), “Châteaux et peuplements au Moyen Âge. Essai de synthèse” en Châteaux et peuplements en Europe occidentale du Xe au XVIIIe siècle. (Premières journès internationales d’Histoire, 20-22 septembre 1979), Auch, 131-144.Gallego Valle, D. (2016), La fortificación medieval en el Campo de Montiel (ss. VIII-XVI). Análisis de su secuencia histórica y constructiva, Espacio, tiempo y forma. Serie III, Historia medieval, 29, pp. 337-376.Gallego Valle, D. (2020), Las fortificaciones del Campo de Montiel (ss. VIII al XVI), historia, arqueología y análisis constructivo. Tesis Doctoral, Universidad de Castilla-La Mancha. https://ruidera.uclm.es/xmlui/handle/10578/26922Gallego Valle, D. (2021), “Los procesos constructivos de los castillos-casa de la encomienda de las órdenes militares en Castilla (fines del siglo XIII e inicios del siglo XIV)”, Ordens militares. Identidade e mudança, Isabel Cristina F. Fernandes, vol. 2, Palmela, pp. 773-798.García Fitz, F. (1998), “Para acreçentamiento de nuestros regnos. Las funciones ofensivas de los castillos de frontera” en La fortaleza medieval. Realidad y símbolo. Actas de la XV Asamblea General de la Sociedad Española de Estudios Medievales (Alicante, 1997), Madrid, pp. 75-89.García Fitz, F. (2001), “Una frontera caliente. La guerra en las fronteras hispano-musulmanas (siglos XI-XIII)” en Identidad y representación de la frontera en la España medieval (siglos XI-XIV), (Seminario celebrado en la Casa de Velázquez y la Universidad Autónoma de Madrid, 14-15 de diciembre de 1998), Madrid, pp. 159-180.García Fitz, F. (2002), “Guerra y fortificaciones en contextos de frontera. Algunos casos ibéricos de la Plena Edad Media” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 519-532.García González, J. J. (1995), “Del castro al castillo. El cerro de Burgos de la Antigüedad a la Edad Media”, Cuadernos Burgaleses de Historia Medieval, 2, pp. 71-166.García-Carpintero López de Mota, J. (2021), La Orden de Santiago a través de la cultura material: los señoríos de La Mancha y Uclés a finales de la Edad Media (siglos XV y principios del XVI). Tesis Doctoral. Universidad de Castilla-La Mancha. https://ruidera.uclm.es/xmlui/handle/10578/28684Gil Crespo, I. J. (2013), Fundamentos constructivos de las fortificaciones fronterizas entre las coronas de Castilla y Aragón de los siglos XII al XV en la actual provincia de Soria. Tesis Doctoral. Universidad Politécnica de Madrid. https://oa.upm.es/22399/Gil Crespo, I. J. (2015), “Sistemas de fortificación fronteriza en la Soria medieval: historia y construcción”, Celtiberia, año 65, 109, pp. 263-287.Guichard, P. (1976), Al-Andalus. Estructura antropológica de una sociedad islámica en Occidente, Barcelona.Guichard, P. (1987), “Los árabes sí que invadieron España. Las estructuras sociales de la España musulmana”, en P. Guichard, Estudios sobre historia medieval, Valencia, 1987, pp. 27-71.Guitart Aparicio, C. (1986), Castillos de Aragón, Zaragoza.Gutiérrez González, J. A. (1992), “Sistemas defensivos y de repoblación en el Reino de León” en III Congreso de Arqueología Medieval Española, (Oviedo, 27 de marzo a 1 de abril de 1989), Oviedo, pp. 171-191.Gutiérrez González, J. A. (1995), Fortificaciones y feudalismo en el origen y formación del reino leonés (siglos IX-XIII), Valladolid.Gutiérrez González, J. A. (1997), “Expansión y consolidación feudal del reino de Asturias: las fortificaciones de Alfonso III en la montaña leonesa” en Homenaje a Juan Uría Riu, Tomo I, Oviedo, pp. 275-300.Gutiérrez González, J. A. (2002), “La fortificación pre-feudal en el norte peninsular: castros y recintos campesinos en la Alta Edad Media” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 19-28.Gutiérrez González, J. A. (2005), “Sobre la transición del sistema antiguo al feudal: una revisión arqueológica del Altomedievo hispano”, Territorio, sociedad y poder: revista de estudios medievales, 1, pp. 53-78.Gutiérrez González, J. A. y M. Valor Piechotta (2014), “Castles and Fortifications”, en J. A. Gutiérez González y M. Valor Pechotta (coords.), The Archaeology of Medieval Spain, 1100-1500, Sheffield, pp. 148-175.Malpica Cuello, A. (2003), Los castillos en Al-Andalus y la organización del territorio, Cáceres.Martín Viso, I. (1996), “Una comarca periférica en la Edad Media: Sayago, de la autonomía a la dependencia feudal”, Studia Historica. Historia Medieval, 14, pp. 97-155.Martín Viso, I. (2014), “Castra y elites en el suroeste de la Meseta del Duero post-romana”, en R. Catalán Ramos, P. Fuentes Melgar y J. C. Sastre Blanco (coords.), Fortificaciones en la tardoantigüedad: élites y articulación del territorio (siglos V-VIII d. C.), 2014, pp. 247-274.Martín Viso, I. (2016), Asentamientos y paisajes rurales en el Occidente medieval, Madrid.Mattoso, J. (1982), Ricos-Homens, Infanções e Cavaleiros. A nobreza medieval portuguesa nos séculos XI e XII, Lisboa.Menéndez Fueyo, J. L. (2002), “La red de torres para la defensa del litoral costero en la provincia de Alicante durante el siglo XVI: una propuesta de evolución cronotipológica”, en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 733-757.Molero García, J. M. (2005), “Del hisn al castillo: fortificaciones medievales en La Mancha toledana”, en Espacios fortificados de la provincia de Toledo (Congreso celebrado en Toledo, 2003), Toledo, pp. 331-376.— (2011), Fortificaciones medievales y organización del espacio en el campo de Calatrava (siglos IX-XVI). Tesis Doctoral. Universidad de Castilla-La Mancha.— (2014), “Retener castillos, controlar la frontera. La estrategia de Castilla frente al reino nazarí de Granada al final de la Edad Media”, en P. Sanz Camañes y D. Rex Galindo (coords.), La frontera en el mundo hispánico, pp. 123-150.— (2016), “Los primeros castillos de Ordenes Militares. Actividad edilicia y funcionalidad en la frontera castellana (1150-1195)”, en R. Torres Jiménez y F. Ruiz Gómez (coords.), Ordenes militares y construcción de la sociedad occidental: (siglos XII-XV), Madrid, pp. 103-134.— (2021), “Del castillo al palacio: transformaciones de las casas de la encomienda de la orden de Calatrava en el tránsito a la modernidad”, en Ordens militares. Identidade e mudança, Isabel Cristina F. Fernandes, vol. 2, Palmela, pp. 1021-1044.Molero García, J. M. y Gallego Valle, D. (2013), “El primer encastillamiento cristiano en el Campo de Montiel (1213-c.1250)”, en A. Pretel Marín (coord.), Alcaraz: del Islam al concejo castellano, Alcaraz, pp. 111-142.— (2020), “La arquitectura militar de las órdenes militares en la Edad Media: evolución tipológica, funcional y constructiva”, en J. Molero García, D. Gallego Valle e I. J. Gil Crespo (coords.), La construcción fortificada medieval: historia, conservación y gestión, pp. 91-112.Mora Figueroa, L. (1993), “Fortificaciones de transición: del castillo al fuerte abaluartado” en Actas de las II Jornadas Nacionales de Historia Militar, La Organización Militar en lo siglos XV y XVI, Málaga, pp. 399-411.Mora Figueroa, L. (1996), Glosario de arquitectura defensiva medieval, Cádiz.Mora Figueroa, L. (2002), “Transformaciones artilleras en la fortificación tardomedieval española”, en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 651-657.Navareño Mateos, A. (1988), “El castillo bajomedieval, arquitectura y táctica militar”, en Las armas en la historia (siglos X al XIV). Actas del I Simposio Nacional sobre Las armas en la historia (Cáceres, marzo 1983), Cáceres, pp. 113-152.Navareño Mateos, A. (1999), Arquitectura residencial en las dehesas de la Tierra de Cáceres. Castillos, palacios y casas de campo, Cáceres.Palacios Ontalva, S. (2006a), Fortalezas santiaguistas: la orden en la ribera del Tajo (siglos XII-XVI), Cuenca.— (2006b), “Castillos contra castillos: padrastros y fortalezas de asedio en la España medieval”, Arqueología y Territorio mededieval, 13, 2, pp. 33-55.— (2008), Fortalezas y poder político: Castillos del Reino de Toledo, Guadalajara.— (2019a), “Cómo defender la frontera. Reflexiones sobre estrategias territoriales y poliorcética en el mundo hispano medieval”, Intus-legere: historia, Año 13, 1, pp. 3-36.— (2019b), “La reconquista en su perspectiva material y arqueológica”, en C. de Ayala, I. C. F. Fernandes y J. Santiago Palacios (coords.), La Reconquista: ideología y justificación de la guerra santa peninsular, pp. 421-460.Pastor Díaz de Garayo, E. (1996), Castilla en el tránsito de la Antigüedad al feudalismo: poblamiento, poder político y estructura social, del Arlanza al Duero (siglos VII-XI), Valladolid.Peña Bocos, E. (1995), La atribución social del espacio en la Castilla altomedieval. Una nueva aproximación al feudalismo peninsular, Santander.Pérez de Tudela y Velasco, M. I. (1998), “El castillo señorial en su contexto histórico”, en La fortaleza medieval. Realidad y símbolo. Actas de la XV Asamblea General de la Sociedad Española de Estudios Medievales (Alicante, 1997), Madrid, pp. 163-176.Pérez de Tudela, M. I. et alii (1991), Arquitectura militar castellano-leonesa: significado histórico y glosario (s. XI-XIII), Madrid.Riu Riu, M. (1998), “El castillo altomedieval” en La fortaleza medieval. Realidad y símbolo. Actas de la XV Asamblea General de la Sociedad Española de Estudios Medievales, (Alicante, 1997), Madrid, pp. 157-162.Segura, J. M. y Torró, J. (1985), Torres i castells de l’Alcoià-Comtat, Alcoi.Smail, R. C. (1951), “Crusaders castles of the twelfth century”, en The Cambridge Historical Journal, vol. X, pp. 133-149.Teixeira, R. (2002), “Castelos e organização dos territórios nas duas margenes do curso médio do Douro (Séculos IX-XIV)”, en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 463-476.Torremocha, A. et. alii (2002), “Estructuras defensivas de época meriní en Algeciras” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 697-717.Torró, J. (1988-1989), “El problema del hábitat fortificado en el sur del reino de Valencia después de la segunda revuelta mudéjar (1276-1304)”, Anales de la Universidad de Alicante, Historia Medieval, n.º 7, pp. 53-81.Torró, J. (2002), “Dominar las aljamas. Fortificaciones feudales en las montañas del reino de Valencia (siglos XIII-XVI)”, en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 451-462.Valor Piechotta, M. (2004), “Las fortificaciones de la Baja Edad Media en la provincia de Sevilla”, Historia. Instituciones. Documentos, 31, pp. 687-700.Vázquez Álvarez, R. (1998), “Castrum, castellum, turris en la organización social del espacio en Castilla entre los siglos IX a XI”, en La fortaleza medieval. Realidad y símbolo. Actas de la XV Asamblea General de la Sociedad Española de Estudios Medievales (Alicante, 1997), Madrid, pp. 357-365.Vigón, J. (1947), Historia de la artillería Española, Madrid, 1947.Villamariz, N. (2002), “A influência do Oriente em Portugal através da arquitectuta militar templária o paralelo entre Chastel Blanc e Castelo Branco” en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 909-913.Villegas Díaz, L. R. (1991), “Las estructuras de poder de la Orden de Calatrava. Una propuesta de análisis”, en Historia, Instituciones, Documentos, 18, pp. 467-504.Villegas Díaz, L. R. (1999), “Sobre el cortijo medieval: para una propuesta de definición”, en Aragón en la Edad Media XIV-XV. Homenaje a la Profesora Carmen Orcástegui Gros. Zaragoza, Vol. 2, pp. 1609-1626.Villegas Diaz, L. R. (2004), “En torno a la red castral fronteriza calatrava (Segunda mitad del siglo XII-Primer cuarto del s. XIII)”, en V Estudios de Frontera: Funciones de la red castral fronteriza, Jaén, pp. 809-824.Zozaya, J. (2002), “Fortificaciones tempranas en al-Andalus siglos VIII-X”, en Mil anos de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do simpósio internacional sobre castelos, Lisboa, pp. 45-58.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
9

Corderot, Didier. ""Biblioteca Rocío" (1937-1939) o las virtudes de la novela rosa durante la Guerra Civil española." Tropelías: Revista de Teoría de la Literatura y Literatura Comparada, no. 23 (January 26, 2015): 26. http://dx.doi.org/10.26754/ojs_tropelias/tropelias.201523993.

Повний текст джерела
Анотація:
Las colecciones literarias populares no dejaron de desarrollarse en España en la primera mitad del siglo XX. Contrariamente a ciertas ideas erróneas, estas no desaparecieron durante la Guerra Civil sino que se adaptaron a las circunstancias, tanto más cuanto que su naturaleza híbrida y su extensión calibrada, corresponden a la disponibilidad reducida de su público lector. Sin embargo, su dispersión y la fragilidad de su soporte no permiten a esas colecciones seriadas ocupar su verdadero sitio en las historias literarias del periodo. Aún víctimas de prejuicios estéticos que las relegan a la categoría de infraliteratura, necesitan estudios monográficos para que se las reconozca en tanto que género de pleno derecho de la edición española. Este artículo se dedica a una de ellas : Biblioteca Rocío, que sale a la luz a partir de 1937, en Sevilla, es decir en el campo de los rebeldes nacionales y que se interrumpe a priori en 1945. La mayor parte de las novelas rosas que la componen son en apariencia de una total inocuidad ideológica en la medida en que son la repetición de títulos publicados en Francia en los años 1920, escritos por autores franceses. Su función consiste en volver a entronizar un modelo conservador, verdadero baluarte contra cualquier cambio que amenazaría el equilibrio de la sociedad. Se encuentra también en esta serie un conjunto de textos de escritores españoles –muchos de ellos son panegiristas del carlismo– que abogan de la misma manera por la superioridad de valores tradicionales, antídoto supuesto contra la subversión del proletariado. Biblioteca Rocío participa según sus responsables en la empresa de reconstruction moral de España. Les collections littéraires populaires n’ont cessé de se développer en Espagne dans toute la première moitié du XXe siècle. Contrairement à certaines idées reçues, celles-ci ne disparaissent pas durant la Guerre d’Espagne mais s’adaptent aux circonstances, d’autant que leur nature hybride ainsi que leur extension calibrée, correspondent à la disponibilité réduite de leur lectorat. Cependant, leur dispersion et la fragilité de leur support ne permettent pas à ces collections d’occuper la place qui leur revient dans les histoires littéraires de la période. Encore victimes de préjugés esthétiques qui les relèguent à la catégorie d’infralittérature, elles nécessitent des études monographiques pour qu’on les reconnaisse comme genre à part entière de l’édition espagnole. Cet article est consacré à l’une d’entre elles : Biblioteca Rocío, qui paraît à partir de 1937 à Séville, c’est-à-dire dans le camp des rebelles nationalistes et qui s’interrompt a priori en 1945. La pluplart des romans à l’eau de rose qui la composent sont en apparence d’une totale inocuité idéologique dans la mesure où ils sont la reprise de titres parus en France au cours des années 20, écrits par des auteurs français. Leur fonction consiste à réintroniser un modèle conservateur, véritable rempart contre tout changement qui menacerait l’équilibre de la société. On trouve également dans cette collection un ensemble de textes d’écrivains espagnols – bon nombre sont des chantres du carlisme – qui prônent de la même façon la supériorité des valeurs traditionnelles, antidote supposé contre la subversion du prolétariat. Biblioteca Rocío participe selon ses responsables à l’entreprise de reconstruction morale de l’Espagne.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
10

Cressier, Patrice. "Castillos y fortalezas de Al-Andalus: observaciones historiográficas y preguntas pendientes." Vínculos de Historia Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no. 11 (June 22, 2022): 116–40. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2022.11.05.

Повний текст джерела
Анотація:
Aunque la arqueología de Al-Andalus no se constituyó como disciplina propia hasta hace unos cuarenta años, el interés hacia las fortalezas llamadas por entonces “hispano-musulmanas” se manifestó mucho antes, centrado esencialmente en los aspectos arquitectónicos y de poliorcética. Más recientemente, la aproximación al proceso de la fortificación medieval se ha ido diversificando. No son pocos los trabajos que buscan en él unas respuestas a preguntas más ambiciosas, relativas a la organización de la sociedad campesina, a las estructuras de poblamiento y a la ordenación del territorio, o a las formas adoptadas por el control estatal.Después de unas breves observaciones introductorias sobre el cambio metodológico experimentado a finales de los años 1970, el artículo hace hincapié en la polisemia de los términos árabes referidos a la arquitectura defensiva. A continuación, se centra en las polémicas surgidas a propósito de uno de estos términos, el ḥiṣn (en el ámbito rural) y en las hipótesis avanzadas al respecto. Finalmente, plantea la cuestión de la existencia en al-Andalus de graneros colectivos fortificados y de ribāṭ-s, estructuras mejor documentadas en África del Norte. Palabras claves: fortificación, estructura social islámica, ordenación del espacioTopónimos: al-AndalusPeriodo: siglos VIII-XV ABSTRACTUntil about forty years ago, the archeology of al-Andalus was not regarded as a discipline in itself. However, interest in the so-called “Moorish” fortresses had been expressed much earlier, focused primarily on architectural and polyorcetic aspects. More recently, the approach to the process of medieval fortification has become more diverse: today many scholars seek within it answers to more ambitious questions, related to the organization of peasant society, settlement structures, land-use planning, or formulae of state control.After some preliminary remarks on the methodological change that occurred in the late 1970s, this paper emphasizes the polysemy of Arabic terms referring to defensive architecture. It then focuses on the debates that arose with regard to one of these terms, the ḥiṣn (in rural areas), and on the hypotheses proposed in this respect. Finally, the paper raises the question of the existence in al-Andalus of ribāṭ-s and fortified collective granaries, structures long considered to be specific to North Africa. Keywords: fortification, Islamic social structure, spatial planningPlace names: al-AndalusPeriod: 8th-15th centuries REFERENCIASAcién Almansa, M. (1992a), “Poblamiento y fortificación en el sur de al-Andalus. La formación de un país de ḥuṣūn”, en III Congreso de Arqueología Medieval Española. Oviedo. 27 de marzo - 1 abril 1989, I, Oviedo, Universidad de Oviedo, pp. 135-150.— (1992b), “Sobre la función de los ḥuṣūn en el sur de al-Andalus. La fortificación en el califato”, en Coloquio hispano-italiano de arqueología medieval, Granada, Patronato de la Alhambra y el Generalife, pp. 263-274.— (1995), “Los ṯugūr del reino de Granada. Ensayo de identificación”, en A. Bazzana (ed.), Castrum 5. Archéologie des espaces agraires méditerranéens au Moyen Âge, Madrid-Roma, Casa de Velázquez-École française de Rome, pp. 427-438.— (2006), “Las torres/burūŷ en el poblamiento andalusí”, Al-Ándalus, espaço de mudança. Balanço de 25 anos de história e arqueología medievais, Mértola, Campo Arqueológico de Mértola, pp. 21-28.— (2008), “Un posible origen de la torre residencial en al-Andalus”, en R. Martí Castelló (ed.), Fars de l’Islam. Antigues alimares d’al-Andalus, Barcelona, EDAR, pp. 57-88.Albarrán, J. y Daza, E. (eds.) (2019), Fortificación, espiritualidad y frontera en el islam medieval: ribāṭs de al-Andalus, el Magreb y más allá, Cuadernos de Arquitectura y fortificación, 6, (número monográfico), Madrid, La Ergástula ediciones.Almagro Gorbea, A. (1991), “La torre de Romilla. Una torre nazarí en la Vega de Granada”, Al-Qanṭara, XII (1), pp. 225-250.Amigues, F. y De Meulemeester, J. (1995), “Archéologie d’un grenier collectif fortifié hispano-musulman : le Cabezo de la Cobertera (vallée du río Segura, Murcie)”, en A. Bazzana (ed.), Archéologie des espaces agraires méditerranéens au Moyen Âge, Madrid-Roma-Murcia, Casa de Velázquez-École Français de Rome-Ayuntamiento de Murcia, pp. 347-359.Amri, N. (2011), “Ribāṭ et idéal de sainteté à Kairouan et sur le littoral Ifrīqiyen du IIe/VIIIe au IVe/Xe siècle d’après le Riyāḍ al-Nufūs d’al-Mālikī”, en D. Valérian (ed.), Islamisation et arabisation de l’Occident musulman médiéval (VIIe-XIIe siècle), París, Éditions de la Sorbonne, pp. 336-368.Azuar Ruiz, R. (1982), “Una interpretación del ḥiṣn musulmán en el ámbito rural”, Revista del Instituto de Estudios Alicantinos, 37, pp. 33-41.— (1989), La Rábita Califal de las dunas de Guardamar (Alicante). Cerámica. Epigrafía. Fauna. Malacofauna, Memorias de excavaciones, Alicante : Museo arqueológico de Alicante.— (dir.) (1994), El Castillo del Río (Aspe, Alicante). Arqueología de un asentamiento andalusí y la transición al feudalismo (siglos XII-XIII), Alicante, Diputación Provincial, Colección “ExcavacionesArqueológicas-Memorias” 2.Barceló, M. (1998), “Los ḥuṣūn, los castra y los fantasmas que aún los habitan”, en A. Malpica Cuello (ed.), Castillos y territorio en al-Andalus, Granada, Athos-Pérgamos, pp. 10-42.Barroso Cabrera, R., Malalana Ureña, A., Carrobles Santos, J. y Morín de Pablo, J. (2021), “Ribāṭ-s y ḥuṣūn en la marca media toledana: del ṯagr al-awsaṭ a la transierra de Castilla”, Boletín de arqueología medieval, 19, pp. 89-138.Bazzana, A. (1992), “Le ḥiṣn et le ma’aqil dans l’organisation du peuplement musulman d’al-Andalus”, Château Gaillard, 15, pp. 19-31.— (1998), “Ḥiṣn et territoire dans l’organisation du peuplement islamique dans al-Andalus”, en M. Barceló y P. Toubert (eds.), «L’incastellamento». Actas de las reuniones de Girona (26-27 noviembre 1992) y de Roma (5-7 de mayo 1994), Roma, Escuela Española de Historia y Arqueología en Roma pp. 179-205.— (2009), “Castillos y sociedad en al-Andalus: cuestiones metodológicas y líneas actuales de investigación”, en Á. L. Molina Molina y J. Eiroa Rodríguez (eds.), El castillo medieval en tiempos de Alfonso X el Sabio, Murcia, Universidad de Murcia, pp. 9-40.Bazzana, A. y Guichard, P. (1978), “Les tours de défense de la Huerta de Valence au XIII s.”, Mélanges de la Casa de Velázquez, 14, pp. 73-105.Bazzana, A., Cressier, P. y Guichard, P. (1988), Les châteaux ruraux d’al-Andalus. Histoire et archéologie des ḥuṣūn du sud-est de l’Espagne, Madrid, Casa de Velázquez.Belatik, M. (2019), “Lkāy, une ville-forteresse médiévale dans le Pré-Rif marocain”, Bulletin d’Archéologie Marocaine, 24, pp. 93-109.Beltrán Martinez, A. (coord.) (2008), La Aljafería, Zaragoza, Cortes de Aragón.Benhima, Y. (2000), “L’habitat fortifié au Maroc médiéval. Éléments d’un bilan et perspectives de recherche”, Archéologie islamique, 10, pp. 79-102.Bertrand, M. (1987), “Los covarrones-refugio de Guadix. Primeros datos cronológicos”, en II Congreso de Arqueología Medieval Española, Madrid, Comunidad de Madrid, II, pp. 451-465.Bokbot, Y, Cressier, P., Delaigue, M.-Ch., Izquierdo Benito, R., Mabrouk, S. y Onrubia Pintado, J., (2002), “Enceintes refuges, greniers fortifiés et qasaba-s: fonctions, périodisation et interprétation de la fortification en milieu rural pré-saharien”, en I. C. Ferreira Fernandes (ed.), Mil anos de fortificações na Península ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do Simposio Internacional sobre Castelos, Lisbonne-Palmela, Colibri, pp. 213-227.Caballero Zoreda, L. y Mateo Sagasta, A. (1990), “El grupo de atalayas de la sierra de Madrid”, Madrid del siglo IX al XI, Madrid, Comunidad de Madrid, Consejería de Cultura, Dirección General de Patrimonio Cultural, pp. 65-77.Castaño Aguilar, J. M. (2016), “El final de la villa y la continuidad del poblamiento, un debate entre turres y ḥuṣūn: el caso de la Serranía de Ronda”, Mainake, 36, pp. 111-136.— (2019), “¿Torres sin alquerías? De nuevo sobre el origen de la torre residencial en Al-Ándalus”, Arqueología y Territorio Medieval, 26, pp. 7-30.Castrum 1 (1983), “Habitats fortifiés et organisation de l’espace en Méditerranée médiévale”, en A. Bazzana, J.-M. Poisson y P. Guichard (eds.), Travaux de la Maison de l’Orient 4, Lyon, 1983.Castrum 2 (1988), Structures de l’habitat et occupation du sol dans les pays méditerranéens. Les méthodes et l’apport de l’archéologie extensive, en G. Noyé (ed.), Collection de l’École française de Rome 105 - Publications de la Casa de Velázquez/Série archéologie IX, Roma - Madrid.Castrum 3 (1988), Guerre, fortification et habitat dans le monde méditerranéen au Moyen Âge (1988), en A. Bazzana (ed.), Collection de la Casa de Velázquez/Série archéologie XII - Collection de l’École française de Rome 105, Madrid - Roma.Castrum 4 (1992), Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, en J.-M. Poisson (ed.), Collection de l’École française de Rome 105 - Collection de la Casa de Velázquez 38, Madrid - Roma.Castrum 5 (1999), Archéologie des espaces agraires méditerranéens au Moyen Âge, en A. Bazzana (ed.), Collection de la Casa de Velázquez 55 - Collection de l’École française de Rome 105, Madrid - Murcia - Roma.Castrum 6 (2000), Maisons et espace domestique dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, en A. Bazzana y É. Hubert (dirs.), Collection de l’École française de Rome 105/6 - Collection de la Casa de Velázquez 72, Roma - Madrid.Castrum 7 (2001), Zones côtières littorales dans le monde méditerranéen au Moyen Âge : défense, peuplement, mise en valeur, en J.-M. Martin (ed.), Collection de l’École française de Rome 105/7 - Collection de la Casa de Velázquez 76, Roma - Madrid.Castrum 8 (2008), El castillo y la ciudad. Espacios y redes (siglos VI-XI), en P. Cressier (ed.), Collection de la Casa de Velázquez 108, Madrid.Clément, F. (2007), “La terminologie castrale dans les sources du Moyen Âge : l’approche philologique”, en Ph. Sénac (ed.), Le Maghreb, al-Andalus et la Méditerranée occidentale (VIIIe-XIIIe siècle), Toulouse, Méridiennes, pp. 237-251.Cressier, P. (1984), “Le château et la division territoriale dan l’Alpujarra médievale: du ḥiṣn à la tā‘a”, Mélanges de la Casa de Velázquez, 20, pp. 115-144.— (1986), “Dalías et son territoire : un groupe d’alquerías musulmanes de la basse Alpujarra (province d’Almería)”, Actas del XII congreso de la U.E.A.I. , Málaga, 1984, Madrid, pp. 205-228.— (1991) “Agua, fortificaciones y poblamiento. El aporte de la arqueología a los estudios sobre el Sureste peninsular”, Aragón en la Edad Media, 9, pp. 403-428.— (1995), “Châteaux et terroirs irrigués dans la province d’Alméria (Xe-XVe siècles)”, en A. Bazzana (ed.), Castrum 5. Archéologie des espaces agraires méditerranéens au Moyen Âge, Madrid-Roma-Murcia, Casa de Velázquez-École française de Rome-Ayuntamiento de Murcia, pp. 439-453.— (1998a), “Remarques sur la fonction du château islamique dans l’actuelle province d’Alméria à partir des textes et de l’archéologie”, en M. Barceló y P. Toubert (eds.), «L’incastellamento». Actas de las reuniones de Girona (26-27 noviembre 1992) y de Roma (5-7 de mayo 1994), Roma, Escuela Española de Historia y Arqueología en Roma pp. 233-245.— (1998b), “Apuntes sobre fortificación islámica en Marruecos”, en Actas. I Congreso internacional. Fortificaciones en al-Andalus (Algeciras, Noviembre–Diciembre, 1996). Actas, Algeciras, pp. 129-145.— (2004), “Capítulo X. De un ribāṭ a otro. Una hipótesis sobre los ribāṭ-s del Maġrib al-Aqṣà (siglo IX-inicios siglo XI)”, en R. Azuar Ruiz (ed.), Fouilles de la Rábita de Guardamar I. El ribāṭ califal. Excavación e investigaciones (1984-1992), Collection de la Casa de Velázquez 85, Madrid, pp. 203-221.— (2019), “Lecturas arqueológicas del ribāṭ en Ifrīqiya y el Magreb occidental”, en Fortificación, espiritualidad y frontera en el islam medieval: ribāṭs de al-Andalus, el Magreb y más allá, Cuadernos de Arquitectura y fortificación, 6 (número monográfico), Madrid, La Ergástula ediciones pp. 107-126.Cressier, P., El Boudjay, A. El Figuigui, H y Vignet-Zunz, J. (1998), “Haǧar al-Nasr, capitale idrisside du Maroc septentrional : archéologie et histoire (IVe H,/Xe ap. J.-C.)”, en P. Cressier y M. García-Arenal (eds.), M. Meouak (colab.), Genèse de la ville islamique en al-Andalus et au Maghreb occidental, Madrid, Casa de Velázquez-CSIC, pp. 305-334.Dallière-Benelhadj, V. (1983), “Le château en al-Andalus: un problème de terminologie”, en A. Bazzana, J.-M. Poisson y P. Guichard (eds.), Castrum 1. Habitats fortifiés et organisation de l’espace en Méditerranée médiévale, Travaux de la Maison de l’Orient 4, Lyon, 1983, pp. 63-67.Delaigue, M.-C, Onrubia Pintado, J., Bokbot, Y. y Amarir, A. (2011), “Une technique d’engrangement, un symbole perché”, Techniques Culture, 57 | 2011, mis en ligne le 30 juin 2012, consulté le 19 avril 2019. URL: http://journals.openedition.org/tc/5875; DOI: 10.4000/tc.5875Delaigue, M.-C., Onrubia Pintado, J. y Bokbot, Y. (2013), “El agadir de Id Aysa (Amtudi, Marruecos). Materialidad y espacio social”, en S. Gutiérrez Lloret e I. Grau Mira (eds.), De la estructura domestica al espacio social. Lecturas arqueológicas del uso social del Espacio, Alicante, Universidad de Alicante, pp. 299-312.De Meulemeester, J. y Matthys, A. (1995), “Un grenier collectif fortifié hispano-musulman? Le Cabezo de la Cobertera (Vallée du Río Segura / Murcie). Bilan provisoire d’une approche ethnoarchéologique”, en A. Bazzana y M.-Ch. Delaigue (eds.), Ethnoarchéologie mediterranéenne, Madrid, Casa de Velázquez, pp. 181-196.— (1998), “The conservation of grain and the fortified granaries from the Maghreb to Central Europe”, Ruralia II, Památky archeologické – Supplementum 11, Praga, pp. 161-171.Dozy, R. (1927), Supplément au dictionnaires arabes, Leiden-París, Brill-Maisonneuve Frères, 2 vols.Eiroa Rodríguez, J. (2011), “Fortified granaries in southeastern al-Andalus”, en J. Klápště y P. Sommer (eds.), Processing, Storage, Distribution of Food. Food in the Medieval Rural Environment. Ruralia VIII, pp. 1-9, Turnhout, Brepols.El Bahi, A. (2018), “Les ribats aghlabides: un essai d’identification”, en G. D. Anderson, C. Fenwick y M. Rosser-Owen (eds.), The Aghlabids and their Neighbors: Art and Material Culture in Ninth-Century North Africa, Boston-Leiden, Brill, pp. 321-337.Epalza, M. de (1984), “Funciones ganaderas de los albacares, en las fortalezas musulmanas”, Sharq Al-Andalus, 1, pp. 47-54.Escudé-Lacroix, H. (2016-2017), “Alcalá la Real/Qal‛at Banī Sa‛īd, una fortificación andalusí clave en las Subbéticas centrales (siglos XI-XIV)”, Alcazaba, 16-17, pp. 21-54Ettahiri, A. S., Fili, A. y Van Staëvel, J.-P. (2013), “Contribution à l’étude de l’habitat des élites en milieu rural dans le Maroc médiéval : quelques réflexions à partir de la Qasba d’Îgîlîz, berceau du mouvement almohade”, en S. Gutiérrez Lloret, S. e I. Grau (eds.), De la estructura doméstica al espacio social. Lecturas arqueológicas del uso social del espacio, Alicante, Universidad de Alicante, pp. 265-278Fábregas García, A. y González Arévalo, R. (2015), “Los espacios del poder en el medio rural: torres de alquería en el mundo nazarí”, Arqueología y Territorio Medieval, 22, pp. 63-78.Fernandes, I. C. Ferreira (ed.) (2002), Mil Años de Fortificações na Península Ibérica e no Magreb (500-1500). Actas do Simpósio Internacional sobre Castelos, Palmela, Ediçoes Colibrí.— (ed.) (2013), Fortificações e território na Península Ibérica e no Magreb (séculos VI a XVI), Palmela-Mértola, Ediçoes Colibri-Campo Arqueológico de Mértola.Franco Sánchez, F. (ed.) (2004), La rábita en el islam. Estudios interdisciplinares. Congresos Internacionals de Sant Carles de la Ràpita 1989-1997, Alicante, Ajuntament de Sant Carles de la Ràpita-Universitat d’Alacant.— (2017), “Toponimia árabe de los espacios viales y los espacios defensivos en la península ibérica”, en C. Carvalho, M. Planelles Ivánez, E. Sandakova y M. Aragón Cobo (coords.), De la langue à l’expression. Le parcours de l’expérience discursive. Hommage à Marina Aragón Cobo, Estudios románicos, 20, pp. 167-190.García Porras, A. (2015), “Nasrid Frontier Fortresses and Manifestations of Power: The Alcazaba of Moclín Castle as Revealed by Recent Archaeological Research”, en A. Fábregas García y F. Sabaté (eds.), Power and rural communities in al-Andalus, Turnhout. Brepols, pp. 113- 133.— (2016), “La implantación del poder en el medio rural nazarí. Sus manifestaciones materiales en las fortalezas fronterizas granadinas”, en A. Echevarría Arsuaga y A. Fábregas García (eds.), De la alquería a la aljama, Madrid, UNED, pp. 223-259.— (2020), “El Castillo de Moclín. De ḥiṣn a villa fronteriza”, en J. Navarro Palazón y L. García Pulido (eds.), Defensive Architecture of the Mediterranean, Valencia-Granada, Universidad Politécnica de Valencia-Universidad de Granada-Patronato de la Alhambra y Generalife, pp. 45- 52.Guichard, P. (1976), Al-Andalus. Estructura antropológica de una sociedad islámica en Occidente, Barcelona, Barral Editores.— (1977), Structures sociales «orientales» et «occidentales» dans l’Espagne musulmane, París-La Haya, Mouton.— (1998a), “Château et pouvoir politique”, en Actas I Congreso Internacional. Fortificaciones en al-Andalus, Algeciras. Noviembre-Diciembre 1996, Algeciras, Fundación municipal de Cultura “José Luis Cano”, pp. 25-31.— (1998b), “Château tribal, château féodal: la Méditerranée occidentale entre deux mondes”, en M. Barceló y P. Toubert (eds.), «L’incastellamento». Actas de las reuniones de Girona (26-27 noviembre 1992) y de Roma (5-7 de mayo 1994), Roma, Escuela Española de Historia y Arqueología de Roma, pp. 307- 316.Gutiérrez Lloret, Sonia (1996), La Cora de Tudmir de la Antigüedad tardía al mundo islámico: poblamiento y cultura material, Madrid-Alicante, Casa de Velázquez-Instituto Juan Gil Albert.Hernández Giménez, F. (1994), Estudios de geografía histórica española. I, Madrid, Ediciones Polifemo (Biblioteca de Arqueología Medieval Hispánica, 3.— (1997), Estudios de geografía histórica española. II, Madrid, Ediciones Polifemo.Juan Ares, J. de (2016), Análisis arqueológico de un centro de poder: La alcazaba de Ciudad de Vascos, Tesis de doctorado, Madrid, Universidad Complutense.Les Illes Orientals d’al-Andalus (1987), V Jornades d’Estudis històrics locals, Palma de Mallorca, Institut d’Estudis Baleàrics.Kirchner, H. (1998), “Redes de alquerías sin ḥuṣūn. Una reconsideración a partir de los asentamientos campesinos andalusíes de las islas orientales”, en A. Malpica Cuello (ed.), Castillos y poblamiento en al-Andalus, Granada, Athos-Pergamos, pp. 450-469.Lévi-Provençal, É. (1932), L’Espagne musulmane au Xe siècle, París, Larose.— (1953), Histoire de l’Espagne musulmane, III. Le Siècle du califat de Cordoue, París, Éditions G. P. Maisonneuve.Malpica Cuello, A. (ed.) (1998), Castillos y territorio en al-Andalus, Granada, Athos-Pérgamos.— (2003), Los castillos en al-Andalus y la organización del territorio, Badajoz, Universidad de Extremadura.Marín, M. (1995), “Documentos jurídicos y fortificaciones”, en Actas I Congreso Internacional. Fortificaciones en al-Andalus, Algeciras. Noviembre-Diciembre 1996, Algeciras, Fundación municipal de Cultura “José Luis Cano”, pp. 79-87.Martí, R. (2008), “Los faros en al-Andalus: un sistema original de transmisión de señales”, en R. Martí Castelló, Fars de l’Islam. Antigues alimares d’al-Andalus, Barcelona, EDAR, pp. 189-218.Martí, R. y Viladrich, M. M. (2018), “Les torres de planta circular de la frontera extrema d’al-Andalus a Catalunya (segles VIII-X)”, Treballs d’Arqueologia, 22, pp. 51-81.Martín Civantos, J. M. (2013), “Del distrito castral a la alquería: las fortificaciones andalusíes en el Sureste de la Península Ibérica (Granada-Almería)”, en I. C. Ferreira Fernandes (ed.), Fortificações e territorio na Península Ibérica e no Magreb (séculos VI a XVI), Lisboa-Palmela, Ediçoes Colibrí, t. 1, pp. 133-140.Mazzoli-Guintard, Ch. (1998), “Ḥiṣn, qal‘a, qaṣaba... chez al-Idrīsī”, Qurṭuba, 3, pp. 95-111.Navarro Palazón, J. y Jiménez Castillo, P. (1995), “El Castillejo de Monteagudo: Qaṣr ibn Sa‘d”, en Casas y palacios de al-Andalus (siglos XII y XIII), Barcelona-Granada, Lunwerg-El Legajo andalusí, pp. 63-104.Negre, J., Pérez-Polo, M., Falomir, F., Aguilella, G., Medina, P. y Blasco, M. (2020), “Una lectura contextual del recinto emiral del Tossal de la Vila (Castelló). Algunas reflexiones sobre el origen, morfología y funciones de los asentamientos en altura en el extremo septentrional del Šarq al-Andalus”, en C. Doménech Belda y S. Gutiérrez Lloret (eds.), El sitio de las cosas. La Alta Edad Media en contexto, Alicante, Universidad de Alicante, pp. 195-217.Negre Pérez, J., Falomir Granell, F., Pérez-Polo, M. y Aguilella Arzo, G. (2022), “La mezquita del fortín emiral del Tossal de la Vila (Castellón). Secuencia estratigráfica y diseño arquitectónico de un edificio religioso rural en los albores del islam andalusí”, Lucentum, Online First, 1-19. https://doi.org/10.14198/LVCENTVM.20030Pavón Maldonado, B. (1999), Tratado de arquitectura hispano-musulmana. Tomo II. Ciudades y fortalezas, Madrid, CSIC.Retuerce Velasco, M. y Hervás Herrera, M. Á. (2020), “Calatrava la Vieja (Ciudad Real). Resultados de las últimas campañas de excavación arqueológica (2015-2019)”, en Actualidad de la investigación arqueológica en España I (2018-2019). Conferencias impartidas en el Museo Arqueológico Nacional, Madrid, Ministerio de Cultura pp. 551-569.Ribera Gómez, A. (2016), Covetes dels Moros: Cuevas-ventanas del Xarq al-Andalus. Arqueología de las cuevas colgadas artificiales valencianas, tesis de doctorado, Alicante, Universidad de Alicante.Rouco Collazo, J. y Martín Civantos, J. M. (2020), “Análisis espacial del sistema defensivo de la costa granadina en época nazarí y su transformación tras la conquista castellana”, en J. Navarro Palazón y L. J. García-Pulido (eds.), Defensive Architectur of the Mediterranean 10, Valencia-Granada, Universidad Politécnica de Valencia-Universidad de Granada, pp. 189-196.Sénac, P. (2000), La frontière et les hommes. Le peuplement musulman au nord de l’Èbre et les débuts de la reconquête aragonaise (VIIIe-XIIe siècle), París, Maisonneuve et Larose.— (2012), “De la madîna à l’almunia. Quelques réflexions autour du peuplement musulman au nord de l’Èbre”, Annales du Midi, 124 (278), pp. 183-201.Souto Lasala, J. A. (2005), Conjunto fortificado islámico de Calatayud, Zaragoza, Instituto de Estudios Islámicos y del Próximo OrienteTerrasse, H. (1954), “Les forteresses de l’Espagne musulmane”, Boletin de la Real Academia de la Historia, CXXXIV, pp. 455-483.Torres Balbás, L. (1953), “La torre de Gabia”, Al-Andalus, XVIII (1), pp. 187-198,— (1954), “La arquitectura militar hispanomusulmana. Cercos de ciudades y de castillos”, África, 151, pp. 327-329.— (1981-1983), Obra dispersa. I. Al-Andalus. Crónica de la España musulmana, Madrid, Instituto de España (8 vols.).Torró, J. (1998), “Fortificaciones en Ŷibal Balansiya. Una propuesta de secuencia”, en A. Malpica Cuello (ed.), Castillos y territorio en al-Andalus, Granada, Athos-Pérgamos, pp. 385-418.Torró, J. y Segura, J. M. (2000), “El Castell d’Almizra y la cuestión de los graneros fortificados”, Recerques del Museu d’Alcoi, 9, pp. 145-164.Varela Gomes, R. y Varela Gomes, M. (2004), O Rîbat da Arrifana (Aljezur, Algarve), Aljezur, Município de Aljezur (separata de la Revista Portuguesa de Arqueologia, VII).— (2007), Ribât da Arrifana. Culura material e espiritualidade, Aljezur, Município de Aljezur-Associação da Defesa do Património Histórico e Arqueológico de Aljezur.Vidal Castro, F. (2004), “Terminología castral árabe en la frontera de Jaén y Granada”, en F. Toro Ceballos y J. Rodríguez Molina (eds.), V Estudios de frontera. Funciones de la red castral de frontera: homenaje a don Juan Torres Fontes. Congreso celebrado en noviembre de 2003, Jaén, pp. 785-794.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
11

Rabinovich, Alejandro M. "Les formes de la guerre et la situation stratégique de l’Indien. Les armées des guerres de l’Indépendance dans les régions de la Plata au début du 19e siècle." Nuevo mundo mundos nuevos, July 6, 2009. http://dx.doi.org/10.4000/nuevomundo.56423.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
12

Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

Повний текст джерела
Анотація:
Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
13

Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

Повний текст джерела
Анотація:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
14

Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

Повний текст джерела
Анотація:
En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
15

Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

Повний текст джерела
Анотація:
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Ми пропонуємо знижки на всі преміум-плани для авторів, чиї праці увійшли до тематичних добірок літератури. Зв'яжіться з нами, щоб отримати унікальний промокод!

До бібліографії