Статті в журналах з теми "Contrôle sensorimoteur de la parole"

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Fougeront, Nicolas. "Contrôle sensorimoteur de la dimension verticale de la face." Revue d'Orthopédie Dento-Faciale 54, no. 3 (September 2020): 273–87. http://dx.doi.org/10.1051/odf/2020030.

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Анотація:
Les proportions verticales de la face sont acquises à six ans et sont conservées par la suite. Cependant, chez l’adulte où il persiste une croissance résiduelle, la dimension verticale d’occlusion (DVO) augmente légèrement. La posture de repos mandibulaire est le fait de facteurs physiques (viscoélasticité des tissus attenants à la mandibule, espace de Donders) et de contrôles moteurs. L’activité tonique de repos des muscles masticateurs d’origine centrale est modulée par des influx d’origine périphérique et centrale. La posture de repos varie avec le type facial, le type de respiration (buccale/nasale) et l’augmentation de la DVO. La DVO est finement contrôlée par le système trigéminal, cependant une certaine plasticité des circuits trigéminaux rend possible son augmentation. Cliniquement l’augmentation ou la diminution de la DVO n’est pas responsable de dysfonctionnements de l’appareil manducateur (DAM). Si l’occlusion n’est plus reconnue comme étant responsable de DAM, certains patients présenteraient néanmoins une certaine vulnérabilité provoquée par une modification de l’occlusion. Cette inadaptation serait due à des régulations sensorimotrices déficitaires et/ou à la plus forte prévalence du bruxisme de veille chez ces patients.
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Schiffrin, André, and Gérard Wormser. "Le contrôle de la parole." Cahiers Sens public 31, no. 2 (October 30, 2023): 23–29. http://dx.doi.org/10.3917/csp.031.0023.

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Marchal, Alain. "Contrôle de la respiration dans la parole." Folia Phoniatrica et Logopaedica 40, no. 1 (1988): 1–11. http://dx.doi.org/10.1159/000265878.

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4

Monney, Matthieu. "Le jeu du contrôle ou le contrôle du jeu : le discours direct et la participation dans l’interaction orale." SHS Web of Conferences 78 (2020): 01022. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20207801022.

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Анотація:
Si le discours rapporté direct (DD) est un dispositif commode pour (re)gagner le contrôle sur la parole ainsi que sur la présentation de soi et de l’autre, il apparaît en même temps comme un lieu privilégié de participation pour les auditeurs ou interlocuteurs. Le contrôle de la représentation se présente ainsi comme un enjeu capital de l’échange langagier, et l’on peut en distinguer deux modes de gestion opposés, que nous appelons la « chasse ouverte » et la « chasse gardée ». Ces configurations antagonistes de l’économie discursive et interactionnelle se jouent à la fois sur la circulation de la parole, sur la répartition des rôles communicationnels, sur la relation interpersonnelle ainsi que sur le mode de construction de la représentation.
5

Boussac, Mathilde, and Emeline Descamps. "Changement de connectivité fonctionnelle cérébrale après une session de réflexologie plantaire lors d’un essai contrôlé randomisé." Hegel N° 4, no. 4 (January 18, 2024): 295–305. http://dx.doi.org/10.3917/heg.134.0295.

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Анотація:
Dans l’objectif de comprendre les effets spécifiques et les mécanismes sous-jacents à la réflexologie plantaire, la connectivité fonctionnelle de repos de différents réseaux cérébraux ainsi que différentes mesures électro-physiologiques et de bien-être ont été étudiées. Pour cela une séance brève de réflexologie plantaire a été réalisée dans une population de volontaires sains, en comparaison d’une séance de massage fictif (contrôle). A la suite des deux interventions, cette étude a montré un changement de connectivité fonctionnelle au niveau des réseaux par défaut, sensorimoteur et d’un réseau lié à la douleur nouvellement proposé, indépendamment du groupe. Une amélioration de différents paramètres biologiques et du bien-être subjectif des sujets a aussi été mise en évidence après la réflexologie plantaire comme le massage, ce qui tend à mettre en avant un effet de prise en charge globale des interventions non-médicamenteuses. Ces résultats sont prometteurs en vue de prochaines études sur des populations de patients.
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Cartaud, Alice, and Yann Coello. "The Sensorimotor Foundations of Interpersonal Space Regulation." Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive 74, no. 1 (2021): 79–100. http://dx.doi.org/10.3406/intel.2021.1986.

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Анотація:
Les fondements sensorimoteurs de la régulation des distances interpersonnelles. Notre capacité à coder les objets visuels dans un format sensorimoteur contribue à l’élaboration d'une représentation fonctionnelle du monde environnant, impliquant un traitement neural distinct de l’espace péripersonnel et extrapersonnel. Un point de vue partagé est que l'espace péripersonnel est une représentation multimodale permettant l’organisation des actes moteurs volontaires et le développement conceptuel relatif aux objets. De par ses propriétés motrices, l’espace péripersonnel constitue également un espace de protection contre les menaces extérieures et participe ainsi à l’organisation des interactions sociales. Sur la base de données expérimentales, d''imagerie cérébrale et neuropsychologiques récentes, nous défendrons l’idée que la régulation des distances interpersonnelles repose sur deux processus distincts : la spécification sensori-motrice de l’espace péripersonnel qui détermine les contraintes physiques des interactions sociales et la spécification émotionnelle du niveau de menace dans l'environnement qui détermine les processus d’approche/évitement. L''intégration de ces dimensions motrices et affectives permet ainsi d’envisager un cadre unifié du contrôle des actions dirigées vers les objets et des interactions sociales, en accord avec les approches incarnées de la cognition.
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Nst, Siti Rahmadani, Zulherman Zulherman, and Nurilam Harianja. "INFLUENCE DE MÉDIA CARTES DE QUARTET DANS LA COMPÉTENCE DE PRODUCTION ORALE AUX ÉTUDIANTS DU PREMIER SEMESTRE À UNIVERSITAS NEGERI MEDAN." HEXAGONE Jurnal Pendidikan, Linguistik, Budaya dan Sastra Perancis 8, no. 2 (July 1, 2020): 688. http://dx.doi.org/10.24114/hxg.v8i2.18895.

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Анотація:
Cette recherche vise à déterminer les différences de capacité de production orale des étudiants entre deux classes d'étudiants de langue française un utilisant de média carte quartet, à savoir la classe expérimentale totalisant 23 étudiants et la classe de contrôle un utilisant de média du livre totalisant 22 étudiants. les résultats obtenus dans l'étude entre la classe de contrôle et la classe expérimentale qui se trouve dans la note moyenne au pré-test controle 56, et il y a 3 étudiants (13,6%) qui ont réussi et 19 étudiants (86,4%) ne sont pas réussi. et le score moyen au pré-test expérimental 59,et il y a 4 étudiants (17,3%) qui ont réussi et 19 étudiants (82,6%) ne sont pas réussi. ensuite, le score moyen dans la classe de contrôle post-test était de 71,00,et il y a 10 étudiants (45,4%) qui ont réussi et 12 étudiants (54,4%) ne sont pas réussi. et le score moyen de la classe expérimentale post-test 80,00 et il y a 20 étudiants (86,9%) qui ont réussi et 3 étudiants (13,4%) ne sont pas réussi. Basé sur de la moyenne dans le post-test, on peut constater qu'il existe une différence significative dans la capacité de parole des étudiants utilisant le quatuor de médias qui appartient à la classe de contrôle est de 71,00 et que la valeur de la classe expérimentale est de 80,00. On peut donc en conclure que la carte de curé peut améliorer les compétences de parole des étudiants du premier semestre à Universitas Negeri Medan.Mots Clés : Influence, média, carte de quartet, production orale
8

Gori, Roland, Laurent Morlhon, Blandine Ponet, and Serge Garcia. "La psychiatrie a-t-elle encore un avenir dans nos sociétés de contrôle ?" Empan 133, no. 1 (February 23, 2024): 31–39. http://dx.doi.org/10.3917/empa.133.0031.

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Анотація:
Roland Gori analyse l’évolution de notre société comme le passage d’une société disciplinaire à une société de contrôle. Il en montre précisément les effets, en particulier à travers l’exemple de la gestion de l’épidémie de Covid, la crise actuelle de la psychiatrie et l’atteinte à la parole, la disparition de la narration et du récit, si précieux dans nos métiers du soin. Retrouver le soin, comme un véritable acte de création, est son appel.
9

Pinto, Serge, and Alain Ghio. "Troubles du contrôle moteur de la parole : contribution de l'étude des dysarthries et dysphonies à la compréhension de la parole normale." Revue française de linguistique appliquée XIII, no. 2 (2008): 45. http://dx.doi.org/10.3917/rfla.132.0045.

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10

Verhaegen, Clémence, Véronique Delvaux, Kathy Huet, Myriam Piccaluga, Charlotte Vanderwaele, and Bernard Harmegnies. "Évolution du délai d’établissement du voisement (VOT) dans le vieillissement sain entre 40 et 80 ans." SHS Web of Conferences 78 (2020): 09001. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20207809001.

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Анотація:
Cette étude s’intéresse à l’évolution des capacités de production de la parole dans le vieillissement, dans une perspective lifespan. En effet, en plus de la diminution des capacités de production langagière, l’âge entraîne une réduction des capacités de contrôle moteur de la parole et une dégradation des structures oro-laryngées. Cependant, les effets de l’âge sur les capacités de production de la parole restent peu étudiés, particulièrement en langue française. Dans cette étude, nous nous centrons sur l’analyse du délai d’établissement du voisement (VOT), un paramètre important de la distinction entre les occlusives voisées et non voisées en français, et qui constitue un indice intéressant des capacités de coordination entre les gestes glottiques et supra-glottiques. Dans ce but, nous avons proposé une tâche de répétition de non-mots CVCV, comprenant les six consonnes occlusives du français /p,t,k,b,d,g/ à des participants de 40 à 80 ans, répartis en quatre groupes par tranches d’âges de 10 ans. Les résultats montrent la présence d’une diminution des valeurs de VOT ainsi que des pourcentages de voisement des premières consonnes voisées des non-mots après 60 ans. La présence d’effets délétères de l’âge sur les capacités d’initiation et de maintien du voisement des voisées du français est discutée.
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Lemay, Martin, Shanie de Villers, Naomie Jobin, Christopher Rizkallah, Laurent Ballaz, and Douglas M. Shiller. "Interaction entre le contrôle postural et la parole dans un contexte de double tâche." Neurophysiologie Clinique 49, no. 6 (December 2019): 455–56. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2019.10.133.

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Beroud, Gérard. "Télévision locale dans l’ouest lausannois, l’autopsie d’un échec." Médias communautaires ou médias libres, no. 6 (February 1, 2016): 101–10. http://dx.doi.org/10.7202/1034972ar.

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L’auteur analyse ici l’une des rares expériences de TV locale menée en Suisse et à laquelle il a lui-même participé. Huit ans de tentatives de constituer une télévision locale qui « donnerait la parole aux usagers » aboutissent à un échec dans le sens où les autorités locales s’efforcent d’exercer un contrôle croissant sur le projet, le soumettant à leurs intérêts. Mais ce projet a agi comme un révélateur : les enjeux politiques de la communication sont devenus plus présents, les partisans et adversaires ont dû se situer. « En cherchant le pouvoir de l’image on a fini par se retrouver face à l’image du pouvoir ».
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Lanusse-Cazalé, Hélène. "Le contrôle de la chaire par les institutions représentatives dans les Églises protestantes du Sud aquitain (vers 1840 – vers 1905)." Revue d'histoire du protestantisme 8, no. 2-3 (July 13, 2023): 375–92. http://dx.doi.org/10.47421/rhp_8.2-3_375-392.

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Au xixe siècle, sous l’effet du Réveil, le protestantisme sud-aquitain se morcelle. Coexistent, dès lors, des cultes aux principes et institutions variés, à savoir les cultes réformé, libriste, darbyste, anglican, presbytérien écossais. De cette pluralité naissent des tensions et des conflits autour du contrôle de la chaire. Dans un contexte de réaffirmation du protestantisme dans la sphère publique, la maîtrise de la parole revêt une importance particulière et donne lieu à une institutionnalisation des débats, mobilisant des acteurs internes et externes aux Églises. Négociations officielles, tractations officieuses, adaptations des discours et des institutions sont autant de moyens adoptés pour résoudre ces conflits.
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Harmegnies, Bernard, Kathy Huet, and Dolors Poch-Olive. "méthode statistique pour le contrôle des changements vocaliques sous l’effet du style de parole. Applications à l’espagnol." Travaux neuchâtelois de linguistique, no. 34-35 (October 1, 2001): 233–49. http://dx.doi.org/10.26034/tranel.2001.2559.

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It is well known that the speech signal conditions of emission can result in influences on the speaker, leading to dramatic changes on her or his speech productions. However, most of the studies performed on the speaking styles restrict their observations on very contrasted situations and compare the so-called spontaneous speech (collected during an ordinary conversation) to the laboratory speech (produced without any communication intention). In this paper, Spanish productions of a single speaker were analysed. Three situations with gradual involvement of the speaker in the communication process have been studied by means of a new methodology for the assessment of the system’s degree of organization in each speaking style, as initiated by previous analysis of Frenchspeaking subjects.
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Oger, Claire. "Communication et contrôle de la parole : de la clôture à la mise en scène de l'institution millitaire." Quaderni 52, no. 1 (2003): 77–92. http://dx.doi.org/10.3406/quad.2003.1582.

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Sainsaulieu, Ivan. "Syndicalisme critique et défi institutionnel." Articles 61, no. 4 (March 15, 2007): 684–707. http://dx.doi.org/10.7202/014766ar.

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Nous posons dans le cas d’une monographie française (les syndicats Sud) la question de la régénérescence démocratique du syndicalisme bureaucratique. Malgré des référents politiques communs, notamment le souci de rénovation « démocratique » via la recherche de proximité avec la base, le réveil de l’action revendicative met aux prises des logiques d’action et des porte-parole opposés au nom du réveil de sensibilités politiques divergentes, mais tous héritiers d’une même culture politique soixante-huitarde. Dimensions collectives et individuelles se mêlent donc à des problèmes de structure du syndicalisme, partagé entre deux conceptions contradictoires du contrôle (salarial ou social) ou de la démocratie (directe et indirecte). Le procès d’institutionnalisation contredit la réactivation des référentiels politiques du syndicalisme français, tandis que le procès d’individuation sociale accentue le rôle des individus dans un contexte de rareté de l’action collective.
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Mutemi, J., F. Mulenda, and C. Kalangi. "Manifestations De L’insécurité Linguistique Chez Les Apprenants Kenyans De Français." European Journal of Linguistics 2, no. 3 (December 21, 2023): 37–52. http://dx.doi.org/10.47941/ejl.1582.

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But : L’insécurité linguistique est un sujet recherché à plusieurs reprises dans le domaine de la sociolinguistique. C’est un sentiment d’un locuteur que la manière dont il s’exprime dans une langue en question n’est pas aussi bonne qu’une norme qu’il imagine existe. Cet article cherche à établir les diverses preuves de l’insécurité linguistique parmi les apprenants du Français Langue Étrangère (FLE) aux lycéens kenyans. L’étude est basée sur la théorie du Comportement Planifié par Ajzen (1985). Celle-ci est ancrée sur trois principes : attitude envers le comportement, norme subjective et contrôle comportementale perçue sur lesquels les objectifs sont basés. Méthodologie : En plus, l’étude est descriptive, donc les données ont été récoltées par questionnaire aux apprenants et interview aux enseignants. Résultats : L’étude visait une population de 99 apprenants et leurs enseignants. Étant donné que cette population était moins de 100 unités, elle a servi comme échantillon en même temps. Contributeur unique à la théorie, aux politiques et à la pratique : La recherche a établi que de temps en temps, la majorité d’apprenants souffrent du blocage en parlant français, donc ils font recours à l’anglais ; ou se taisent au cas du blocage total. Par ailleurs, ils évitent de prendre la parole en public ou s’expriment en hésitant. Nous recommandons la participation active des apprenants dans les activités françaises où la prise de parole est requise. Cela cultivera en eux la maitrise et la confiance de parler français sans peur.
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Benetti, Elisabetta. "Entre psychiatrie et anthropologie criminelle. Les Italiens au congrès de Psychiatrie infantile de Paris." Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » N° 18, no. 1 (January 1, 2016): 167–83. http://dx.doi.org/10.3917/rhei.018.0167.

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Les médecins italiens intervenants au premier congrès de Psychiatrie infantile n’étaient pas exclusivement psychiatres mais aussi psychologues, comme Agostino Gemelli, ou spécialistes d’anthropologie criminelle comme Benigno di Tullio. Leurs interventions étaient axées autour de deux thèmes principaux : les réflexes conditionnés et la délinquance juvénile. L’article explore les interventions des Italiens en les inscrivant dans la situation complexe d’une discipline en construction et aux contours encore mal définis et ce dans le contexte politique et culturel dominant du fascisme. En ce qui concerne la délinquance juvénile, la partie la plus importante fut assurée par un spécialiste d’anthropologie criminelle qui était non seulement capable de produire des données chiffrées et une analyse quantitative mais plus encore de se faire le porte-parole des priorités du fascisme en matière de sécurité et d’ordre. Di Tullio présenta une proposition de rééducation des mineurs – les délinquants aussi bien que les prédisposés – basée sur le concept de bonification de la personne qui consistait autant dans une volonté de contrôle que de rééducation.
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Casorla, Francis. "L’État de droit… ou l’état des droits? Essai de clarification." Revue française de criminologie et de droit pénal N° 17, no. 2 (October 1, 2021): 5–36. http://dx.doi.org/10.3917/rfcdp.017.0005.

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C’est au XIXe siècle de l’Allemagne bismarckienne que vient la notion de Rechtstaat, proche de la Rule of law anglaise, toutes deux reprises en français sous le nom d’État de droit, sans grande précaution s’agissant d’univers juridiques très différents, peu compatibles avec le système romaniste dominé par la loi, où, pour paraphraser une parole célèbre, pour qu’il y ait un véritable Etat de droit, encore faut-il qu’il y ait un Etat, encore faut-il qu’il y ait un droit. Malgré ses ambiguïtés, l’État de droit connaît un essor considérable dans le vocabulaire politique et juridique, notamment dans des organismes supranationaux, Nations Unies, Conseil de l’Europe ou Union européenne qui l’utilisent comme un véritable mantra, comme une récitation sacrée, comminatoire. La conception formelle de l’État de droit assimilé à la légalité, au gouvernement des lois, à la séparation des pouvoirs, au contrôle juridictionnel de l’administration et à la sécurité juridique est trop souvent supplantée par « l’état de droits », une obligation pour l’Etat d’assurer la protection des droits de l’homme. Le double sens de l’Etat de droit a induit un double langage, de sorte qu’une clarification s’impose pour partir à la recherche de l’Etat de droit perdu.
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Pagé, Geneviève, and Kévin Lavoie. "Entre soutien et contrôle : la parole des actrices et des acteurs sociaux sur les pratiques d’accompagnement des familles en situation de vulnérabilité." Service social 67, no. 2 (2021): 1. http://dx.doi.org/10.7202/1089097ar.

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Petrault, Jade, Julien Longhi, Carine Duteil, and Arnaud Richard. "Triche et signalement sur Strava : analyse des stratégies discursives et des positionnements énonciatifs à l’œuvre dans le contrôle de la performance sportive." Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, no. 118 (2022): 69–77. http://dx.doi.org/10.1051/sm/2022033.

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Strava, application mobile et réseau social sportif, est dédiée à l’entraînement des coureurs à pied et des cyclistes. Mais Strava est aussi un réseau où l’on peut partager ses courses et entraînements, se comparer aux autres membres, réagir à leurs performances en délivrant des kudos (félicitations / coups de pouce), laisser des commentaires. La meilleure façon de comparer ses performances est de concourir sur des segments (portions de route ou de sentier créées par des membres et validées par l’application). En l’absence d’un regard tiers, des organisateurs de courses ou du public notamment, des phénomènes de triche apparaissent, ce qui peut provoquer un sentiment de méfiance. Ce sentiment conduit même des sportifs à suspecter, signaler ou dénoncer aux autres des cas de tricherie. Notre étude s’articule autour de deux approches complémentaires, l’une pragmatique et l’autre relevant de l’analyse sémantique du discours. Nous nous intéressons aux actes de langage repérables dans les énoncés dénonciateurs, de manière directe ou indirecte, et tout particulièrement à l’intentionnalité des énonciateurs. Cette analyse nous conduit également à étudier l’ethos, autrement dit l’image que l’énonciateur souhaite donner et renvoie de lui-même à travers sa prise de parole (figures de justicier, de dénonciateur, de moralisateur ou de nettoyeur).
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Doidy, Eric. "Reconstruction personnelle et critique sociale. Enjeux politiques de la réinsertion des anciens combattants par l’agriculture." Lien social et Politiques, no. 67 (November 15, 2012): 33–50. http://dx.doi.org/10.7202/1013015ar.

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Certains dispositifs actuels de prise en charge de personnes ayant des troubles mentaux promeuvent l’idée que le travail de la terre peut exercer un effet thérapeutique. L’expression de telles attentes envers l’agriculture n’est-elle qu’une simple réinvention contemporaine de formes de contrôle social, ou ouvre-t-elle au contraire une nouvelle perspective de libération ? Telle est la question que se propose d’éclaircir l’article, à partir du cas de la réinsertion, en Californie, d’anciens combattants ayant développé un syndrome de stress post-traumatique. L’article s’intéresse d’abord aux acteurs qui investissent ces dispositifs et promeuvent ces représentations, en montrant que certains y trouvent une niche pour développer une offre thérapeutique centrée sur le soi et désinvestissant le politique. Mais l’observation ethnographique d’une association de réinsertion de vétérans et une série d’entretiens semi-directifs avec ces vétérans nous montrent que, dans l’expérience de ces derniers, la recherche de mieux-être personnel a partie liée avec la reconquête d’un engagement citoyen. L’article tente alors de comprendre les conditions qui permettent à ce collectif d’articuler la recherche d’accomplissement personnel à une prise de parole politique. Il entend ainsi ouvrir des pistes pour comprendre la manière dont l’individu peut être replacé au coeur de la critique sociale.
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Cohen, Déborah. "Théorisations d’un populisme révolutionnaire : le peuple face à ses magistrats, entre sommeil et veille (1789-1793)." Revue d’histoire moderne & contemporaine 71, no. 2 (May 30, 2023): 9–25. http://dx.doi.org/10.3917/rhmc.702.0011.

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Dès le début de la Révolution française, le choix de la représentation plutôt que de l’exercice direct du pouvoir par le peuple a été largement partagé, que ce soit par les amis de Sieyès ou par les épigones de Rousseau. Mais cette représentation a été pensée comme compatible avec la souveraineté du peuple, dans le cadre de ce qu’on a alors pu appeler une démocratie représentative. Celle-ci, dont les modalités ont été largement oubliées aujourd’hui, exigeait une surveillance par le peuple, selon des mécanismes relevant d’une sorte de populisme institutionnalisé. L’exigence d’un contrôle des gouvernants par les gouvernés passait notamment par une attention au public des tribunes à l’Assemblée, et la publication des débats dans les journaux. Cette surveillance pouvait déboucher sur divers mécanismes de censure populaire. L’article examine trois moments qui ont tenté de définir les formes de ce populisme : autour de l’installation de l’Assemblée nationale (l’accent est mis sur le rôle de Bentham) ; dans les débats sur le veto royal, et autour du projet de nouvelle Constitution en 1793 (au travers des réflexions de Condorcet notamment). Il interroge également le risque d’un populisme dévoyé par la confiscation de la voix populaire par certains porte-parole, et notamment Marat.
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Guédon, Marie-Françoise. "La pratique du rêve chez les Dénés septentrionaux." Anthropologie et Sociétés 18, no. 2 (September 10, 2003): 75–89. http://dx.doi.org/10.7202/015314ar.

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Résumé La pratique du rêve chez les Dénés septentrionaux Le rêve constitue chez les Dénés de l'Alaska et du Nord-Ouest canadien un aspect essentiel et explicite du milieu culturel et social. Il informe les pratiques chamaniques en tant que technique d'accès aux pouvoirs et entités auxquels se réfèrent les guérisseurs et les chasseurs; s'il fait partie des sujets de conversation quotidiens dans les petites communautés dénées, c'est aussi parce que ces conversations expriment, disséminent, réorientent, intègrent et négocient, si besoin est, les contacts avec des êtres comme les morts, les esprits animaux, les êtres visibles et invisibles qui peuplent le monde, alors que ces contacts sont sources d'information, de connaissance et de pouvoir. On ne peut dissocier cette " politique " du rêve socialisé par la parole des pratiques oniriques elles-mêmes. Ces pratiques comprennent des techniques de contrôle du contenu et du processus du rêve et des modes d'interprétation spécifiques. Le symbolisme onirique passe autant, sinon plus, par les impressions corporelles qui se font l'écho d'une réalité à venir que par une transposition strictement cognitive. Ces pratiques sont fondées sur des conceptions qui font du rêve une expérience en soi (plutôt que l'image passive d'une réalité déjà vécue) et un acte de découverte et de participation au monde qui peut avoir des conséquences concrètes. Dans le contexte déné, le rêve, expérience individuelle puis communautaire, constitue l'un des lieux privilégiés où s'élabore la culture locale.
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Pringuey, D. "SPCDN – Une phénoménologie de la rencontre en psychiatrie." European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 584. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.293.

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Les progrès de la technique dans notre discipline redoublent l’exigence d’une attention soutenue dans l’usage de nos outils thérapeutiques, ce qui requiert une reprise attentive des aspects relationnels de la prise en charge. L’évidence clinique, les enquêtes formelles et la demande de formation des plus jeunes en attestent. Il est dès lors souhaitable de revoir sur le terrain le fonds du talent thérapeutique depuis la clinique psychiatrique et d’illustrer la nécessité d’une phénoménologie de la rencontre comme condition nécessaire à l’ajustement interpersonnel créatif de toute relation de soin. Bruno Giordana envisage de montrer comment toute rencontre se fonde sur la catégorie du sentir et en quoi son rapport au fond de la vie en vue d’une co-constitution d’un « nous » étaye les notions d’alliance et de partenariat. Si la rencontre dispose de ressorts biopsychosociaux souvent perfectionnés pour faire œuvre commune de compréhension et de projet, Frédéric Jover se propose d’explorer son urgence dans la crise de l’entre-deux qui marque parfois violemment les contours d’une fabrique de l’identité, en quoi l’impératif d’une décision existentielle marque un tournant biographique qu’il faut savoir accompagner. L’accueil institutionnel s’opère désormais sous l’aspect moderne du contrôle « Qualité » mais Dominique Pringuey veut reprendre utilement le principe originaire de « permissivité » thérapeutique faisant valoir que tout procédé thérapeutique tient dans ce qu’il permet du travail relationnel qui inscrit l’hospitalisation dans l’ordre de l’hospitalité. Nous conforterons la thèse selon laquelle la rencontre porte en elle la dynamique de la puissance vitale seule capable de s’opposer aux forces de destruction, de soutenir l’échange et la parole, d’accompagner le souci et de promouvoir le rétablissement.
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French, French. "Les Antilles françaises et la départementalisation : de la domination « silencieuse » post-coloniale à l’aseptisation identitaire chez Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau." Voix Plurielles 17, no. 2 (December 12, 2020): 139–50. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v17i2.2606.

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Quand les Africains demandaient leurs indépendances, les Antillais privilégiaient la départementalisation présentée comme une promesse de lendemains meilleurs. En effet, si l’éveil des consciences après la deuxième guerre mondiale a conduit les intellectuels africains à revendiquer leur liberté vis-à-vis de la France, il a poussé les Antillais à faire le choix de l’assimilation politique qui s’est traduite par l’adoption puis par la promulgation d’une loi qui fait de leurs îles des Départements d’Outre-Mer (DOM) et/ou des Territoires d’Outre-Mer (TOM) dès 1946. Ainsi, les Antilles sont restées françaises, car c’était la seule issue favorable qui pourrait contribuer à la naissance d’une vraie démocratie et au relèvement du niveau de vie de leurs peuples. Sur le plan culturel également, la politique assimilationniste apparaissait comme l’unique voie capable de réunir, sous le contrôle de la France, les différentes composantes de ces sociétés dépossédées de leurs valeurs ancestrales. Pour les défenseurs de cette politique assimilationniste, devenir français pallierait la crise identitaire et rendrait la parole à ceux qui ne l’ont jamais eue. Mais selon Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant, cette politique assimilationniste demeure une forme de colonisation « silencieuse » conduisant à l’anéantissement de l’être antillais par un procédé d’aliénation culturelle insidieuse qui détruit leur(s) identité(s). Cependant, qu’est-ce qui explique la position de ces deux écrivains par rapport à la départementalisation ? Quels sont les arguments soulevés contre cette politique d’assimilation et de domination ? Nous présenterons dans un premier temps la politique de la départementalisation telle que vécue par les Antillais dans leur majorité et dans un second temps la construction d’un contre-discours par Glissant et Chamoiseau en analysant quelques-uns de leurs essais. Mots-clés : Antilles, départementalisation, assimilation, identité, Antillanité, Créolité
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Beauchesne, Line. "Légaliser le cannabis au Canada : les défis à venir." Drogues, santé et société 16, no. 1 (April 4, 2018): 31–69. http://dx.doi.org/10.7202/1044307ar.

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Le gouvernement libéral du Canada élu majoritaire le 19 octobre 2015 avait dans ses promesses électorales la légalisation du cannabis. Il tiendra parole. Un document de discussion fut publié en juin 2016 donnant les assises au Groupe de travail sur la légalisation et la réglementation du cannabis qui a rendu son rapport le 30 novembre 2016. Ce rapport, a expliqué le gouvernement, sera un des outils pour élaborer son cadre législatif et servira de base aux discussions avec les provinces et territoires, de même qu’avec les experts qui auront à gérer ce cadre réglementaire. Dans cet article, nous verrons les principaux défis politiques, sociaux et économiques qui attendent le gouvernement dans ces discussions avec les provinces et territoires, de même qu’avec les experts en ce qui a trait aux recommandations du rapport. Il s’organise autour des questions posées sur les cinq aspects de la réglementation dans le document de discussion. Pour identifier ces défis, en plus des apprentissages retenus par les études sur la situation au Colorado et à Washington, se grefferont les apprentissages des études quant à la gestion actuelle des drogues légales. En premier lieu sont exposés les défis liés à l’arrivée même de cette loi, puis ceux qui touchent à l’objectif de santé publique, au système de production, de transformation et de distribution, au contrôle du cadre réglementaire, et enfin, à la question plus spécifique du cannabis à des fins thérapeutiques. Nous verrons pourquoi l’application de cette loi sera complexe, coûteuse et pourra aisément dévier des objectifs de départ. Une surveillance à court et à long terme sera nécessaire pour s’assurer que les différents niveaux de gouvernement conservent la primauté de la santé publique et considèrent l’usage du pénal en dernier recours.
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Dusaillant-Fernandes, Valérie. "Comment résister à l’imposture ? Des voix engagées au cœur de la tourmente." ALTERNATIVE FRANCOPHONE 2, no. 1 (November 6, 2017): 56–74. http://dx.doi.org/10.29173/af29338.

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C’est sous la forme romanesque qu’Ousmane Diarra, écrivain contemporain et bibliothécaire à l’Institut français du Mali, dénonce l’invasion d’islamistes radicaux dans son pays natal, de même que leurs méthodes d’asservissement et de contrôle (endoctrinement, violence verbale et physique, humiliation, destruction des corps). Écrit en réaction aux événements de 2013 au Mali, La Route des clameurs (2014) met en scène un jeune garçon, Bassy, dont la vie quotidienne bascule, lorsque le « Calife Mabu Maba dit Fieffé Ranson Kattar Ibn Ahmad Almorbidonne et sa horde de Morbidonnes ramassés dans les caniveaux » imposent leur nouvel ordre religieux (La Route des clameurs 19). Ainsi, dans les onze chapitres qui composent ce conte romanesque, l’enfant-narrateur, enrôlé de force dans le djihad, raconte ce qu’il a vécu, vu ou entendu, rapportant aussi les paroles d’autres personnages, notamment celles de son père. En nous basant sur les théories bakhtiniennes sur la polyphonie et la voix de l’auteur dans le roman, nous allons nous intéresser non seulement à la parole libérée de cet enfant-narrateur au patronyme inconnu, mais aussi à la voix de son père, un artiste-peintre fier et bravant l’ennemi fanatique par la création artistique. Si ces voix narratives se font entendre à l’intérieur du roman, une autre voix – celle de l’auteur implicite –, dissimulée dans les voix du jeune garçon et du père, a toute sa place. En effet, l’écrivain malien s’efface devant le langage de l’enfant pour se libérer de son trop-plein de douleur face à l’instrumentalisation des enfants et à la dislocation des familles, s’engageant ensuite, tout en tenant ses distances, dans une résistance à l’intolérance et à l’obscurantisme par l’entremise du personnage du père. Ce collage de voix et de perspectives suscite tantôt du dégoût, tantôt de la compassion. Finalement, par ces procédés narratifs et énonciatifs, Ousmane Diarra pousse-t-il le lecteur à prendre part à sa démarche scripturale en le conviant à « dire non à l’imposture » ?
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Heap, Ruby. "Urbanisation et éducation : La centralisation scolaire à Montréal au début du XXe siècle." Historical Papers 20, no. 1 (April 26, 2006): 132–55. http://dx.doi.org/10.7202/030936ar.

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Résumé Au tournant du siècle, Montréal est traversée, comme la plupart des grandes villes nord-américaines, par un mouvement réformiste dirigé par la bourgeoisie, dont l'un des principaux objectifs est d'introduire dans l'administration municipale un mode de gestion de type bureaucratique, tel qu'appliqué dans les grandes entreprises. ¡l s'agit, essentiellement, de soumettre le gouvernement municipal aux règles de l'économie, de l'efficacité et de la rationalité grâce à la centralisation des pouvoirs administratifs au sein d'un "bureau de contrôle", organisme non-partisan fonctionnant indépendam- ment du Conseil de Ville qui abrite la "machine politique" génératrice de corruption. Or les réformistes désirent aussi introduire ce mode de gestion dans le système éducatif. À Montréal, les promoteurs de la centralisation scolaire se confondent ainsi, dans une large mesure, avec les partisans de la réforme municipale, regroupés au sein du Comité des citoyens. En 1909, devant la Commission royale d'enquête sur les écoles catholiques de Montréal, ils revendiqueront la fusion de toutes les commissions sco- laires catholiques de la métropole, faisant valoir les nombreux avantages de cette réforme: uniformisation de la taxe scolaire, administration plus efficace et moins coûteuse, meilleure classification des écoles, établissement d'écoles supérieures accueillant les élèves ayant complété le cours primaire actuel. Les porte-parole du mouvement ouvrier réclament aussi la centralisation, mesure qui permettra, selon eux, d'établir l'uniformité des livres sur l'ensemble du territoire montréalais et de réduire, par le fait même, le coût des manuels scolaires. Les partisans de la centrali- sation se heurtent toutefois à Vopposition de l'ensemble du clergé, qui tient à conserver le cadre paroissial de la commission scolaire, au sein duquel il exerce une influence considérable. En 1916, le gouvernement libéral de Lomer Gouin vient trancher le débat en adoptant une loi qui donne largement satisfaction aux promoteurs de la centralisation tout en offrant des garanties au clergé montréalais. Celle-ci fusionne la Commission des Écoles catholiques de Montréal avec vingt-trois municipalités scolaires indépen- dantes. Elle confie Vadministration financière de la nouvelle commission scolaire à un bureau central de sept membres, alors que quatre commissions de district adminis- treront les écoles au point de vue pédagogique. Cette réforme aboutit à un nouveau partage des pouvoirs entre clercs et laïcs. La présidence des commissions de district est confiée aux premiers, tandis que les seconds se retrouvent majoritaires au bureau central. De plus, la présidence de la CECM reviendra, en 1919, à un partisan de la centralisation, le juge Eugène Lafontaine, ce qui témoigne de la montée du pouvoir laïc au sein du système scolaire public montréalais au début du XXe siècle.
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Béland, François. "L'Anti-Congrès." Articles 13, no. 3 (April 12, 2005): 381–97. http://dx.doi.org/10.7202/055589ar.

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Souvenons-nous des étudiants de 1968. Dès janvier, ils ébranlent les fondements des organisations syndicales qui les représentent et des administrations scolaires ou universitaires qui gèrent leurs artivités académiques. Les nouvelles revendications s'expriment hors des cadres traditionnels : l'A.G.E.U.M. est exclue de la grève des étudiants de la Faculté des sciences sociales de l'Université de Montréal. Les revendications des « nouveaux » étudiants sont inconnues des « anciens » militants syndicaux : méthodes pédagogiques libertaires, refus de toute hiérarchie universitaire ou scolaire et responsabilité de l'étudiant envers le savoir qu'on lui enseigne. Pendant l'été, les associations étudiantes collégiales et universitaires engagent des animateurs syndicaux étudiants. L'U.G.E.Q. abandonne le rôle d'encadrement idéologique et organisationnel que lui avaient légué ses fondateurs. Elle refuse toute mission représentative, elle s'en remet au « milieu » étudiant, lieu de spontanéité et de créativité culturelle et politique, tandis que les plus militants de ses membres font un « tour du Québec », rencontrent les permanents syndicaux étudiants et les leaders locaux des institutions d'enseignement. Un cahier de revendications et un nouveau mode d'action revendicative émergent lors d'une session d'étude organisée par l'U.G.E.Q. : la semaine syndicale d'août. Militants, animateurs, leaders locaux sont présents à cette véritable préfiguration d'octobre, réunion d'un combat nouveau, comme le congrès de février 1969 allait en marquer la fin apocalyptique. Éclatent les événements d'octobre (1968). Logique, l'U.G.E.Q. informe, prête assistance technique, mais ne dirige pas. Les centres d'action sont les unités locales, plus ou moins militantes, qui se transforment en communautés libertaires révolutionnaires. L'unité du mouvement est donnée par quelques revendications, par l'intention libertaire commune et par les expressions idéologiques raffinées de leaders locaux dont l'audience s'élargit grâce aux média d'information. Après les événements d'octobre, les directions des cégeps prennent les mesures disciplinaires que l'on sait : exclusion de leaders, interdiction d'assemblées, renvoi d'étudiants, suspension de professeurs, saisies de journaux étudiants, contrôle des présences étrangères sur les campus, etc. L'U.G.E.Q. se révèle impuissante à organiser la résistance des étudiants et à empêcher l'application de ces mesures. En fait, ce n'est déjà plus son rôle : coordonner, informer n'est pas organiser. Donc, contestée de l'intérieur, incapable de réagir aux actions les plus vexatoires des administrations scolaires, asphyxiée par une grave crise financière, l'U.G.E.Q. disparaît en juin 1969 de l'horizon politique et syndical du Québec à la suite d'un congrès en parfaite continuité historique avec les événements qui l'avaient précédé depuis presque un an et demi. Il nous semble en effet que le congrès de février 1969 doit se comprendre comme la dernière manifestation d'un cycle commencé en janvier 1968. Le syndicalisme étudiant que le Québec avait connu pendant la révolution tranquille, disparaît avec la conjoncture politique qui avait favorisé ce mode d'organisation. Des revendications nouvelles, des actions nouvelles, le fractionnement des organisations syndicales en groupuscules politiques ne sont pas des événements indépendants les uns des autres, ils se présenteront en une même et courte période historique, contemporaine d'événements similaires en d'autres pays. Ce sera une période d'interrogation radicale de la pensée occidentale, du capitalisme qui la soutient, de la techno-structure qui en profite, du contenu de l'enseignement, de la hiérarchie des savoirs, des titres universitaires qui la cristallisent ; cette interrogation est pourtant inconditionnellement liée à chacune des formations sociales dont elle manifeste les contradictions. Le congrès de février reprend l'ensemble des débats, questions et affrontements caractéristiques de cette période troublée. Les groupuscules, survivants de la dislocation des organisations syndicales, le domineront. Tellement que ce qui demeure de syndicats étudiants verront leurs représentants s'organiser spontanément en groupuscules à l'intérieur du congrès même. Le congrès est le lieu de leur rencontre ultime. C'est d'eux qu'il sera question ici,) des thèmes de leur discours, homonymiques de par leur condition commune d'étudiant ; à la fois opposition à la « rigidité de l'intelligence contemporaine », exorcisme de la parole et copie fidèle de l'académisme.
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Wiklund, Mari, and Anne Riippa. "L’intonation des énoncés interrogatifs dans la parole des apprenants finnophones du français." Journal of French Language Studies, December 9, 2021, 1–29. http://dx.doi.org/10.1017/s0959269521000211.

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Résumé Cette étude porte sur l’intonation des énoncés interrogatifs dans la parole des apprenants finnophones du français. Le corpus consiste en des enregistrements où 15 apprenants finnophones du français et un groupe de contrôle de 5 locuteurs natifs du français lisent un extrait d’un dialogue tiré de la pièce de théâtre En attendant Godot (Beckett, 1952). Les résultats montrent qu’aussi bien les apprenants finnophones que les locuteurs natifs du français produisent une montée intonative à la fin des questions totales d’information. En ce qui concerne les questions partielles, les résultats sont plus divergents : le plus souvent, les apprenants finnophones produisent aussi une montée intonative à la fin d’une question partielle, tandis que dans la parole des locuteurs natifs, l’intonation descendante et plate sont nettement plus fréquentes. Comme l’intonation montante n’a pas de fonction interrogative établie en finnois, cette étude apporte des preuves supplémentaires du fait que tous les traits prosodiques de la parole des locuteurs L2 ne peuvent pas être expliqués par la transmission directe de la L1. La fréquence des contours montants dans la parole des apprenants finnophones est probablement liée au fait que l’importance de monter l’intonation à la fin des énoncés interrogatifs est soulignée dans l’enseignement du FLE.
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Schiffrin, André, and Amudha Lingeswaran. "Controlling Words." Sens public, May 24, 2014. http://dx.doi.org/10.7202/1052407ar.

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In June 2005, André Schiffrin gave a lecture at the Paris Sorbonne University, during the Seminary of Sens Public run by Gérard Wormser and Paul Zawadski. Author and publisher, André Schiffrin describes the present tendency to concentration in the press, and to creation of monopolies, as well in the United States as in Europe. On the same topic, he published two books : {L’édition sans éditeur} (La Fabrique, 2001) and {Le contrôle de la parole} (La Fabrique, 2005).
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Polo de Beaulieu, Marie Anne. "Circulation et contrôle de la parole dans les couvents dominicains (XIIIe-XIVe siècle)." L'Atelier du CRH, no. 25 (October 28, 2022). http://dx.doi.org/10.4000/acrh.26228.

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"Contrôle sensorimoteur et instabilité chronique de la cheville : une évaluation de l’activation musculaire de la hanche par échographie durant le Star Excursion Balance Test." Kinésithérapie, la Revue 21, no. 232 (April 2021): 13–14. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2021.01.030.

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Anquetin, Virginie, and Cécile Cuny. "La « parole des habitants » sous contrôle ? Compétition politique et participation citoyenne à Besançon et à Strasbourg." Métropoles, no. 19 (December 1, 2016). http://dx.doi.org/10.4000/metropoles.5358.

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Wiklund, Mari, and Anne Riippa. "L’interprétation prosodique des points d’exclamation dans la parole des apprenants finnophones du français." Langues et littératures en contextes d’enseignement et de formation 23 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11uaz.

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Chaque langue a un système intonatif qui lui est propre (Hirst et Di Cristo, 1998). Le français se caractérise par des mouvements intonatifs larges (e.g. Di Cristo, 1998 ; Mertens, 2008 ; Morel et Danon-Boileau, 1998 ; Rossi, 1999), tandis que l’intonation du finnois se caractérise par une certaine monotonie créée par une échelle de variations restreinte de la fréquence fondamentale (Iivonen, 1998). Dans cet article, nous comparons l’interprétation prosodique des points d’exclamation par des locuteurs finnophones du français et par un groupe de contrôle consistant en des locuteurs natifs du français. Nos résultats indiquent que dans 64 % des cas, les locuteurs natifs du français marquent la présence d’un point d’exclamation avec un mouvement intonatif du type ’montée-chute’. Cela n’est pas étonnant, puisque selon les études antérieures (Delais-Roussarie et al. 2015 ; Di Cristo, 2016), ce type de schéma intonatif est typique des exclamations du français. Dans la parole des apprenants finnophones, ce type de mouvement est nettement plus rare : il apparaît seulement dans 30,7 % des cas. De plus, la partie descendante du mouvement intonatif est moins importante dans la parole des apprenants finnophones que dans celle des locuteurs natifs. Les points d’exclamation sont le plus souvent interprétés par les apprenants finnophones par la présence d’une une chute intonative (37,3 %). Ce type apparaît aussi dans la parole des locuteurs natifs, mais plus rarement (20 %). Aussi bien dans la parole des locuteurs natifs (16 %) que dans celle des apprenants finnophones (22,7 %), la présence d’un point d’exclamation peut également être marquée par une montée mélodique, mais cela n’est pas très fréquent. Notre corpus consiste en des enregistrements où 15 apprenants finnophones du français et cinq locuteurs natifs du français lisent un extrait d’un dialogue tiré de la pièce de théâtre En attendant Godot (Beckett, 1952). Les locuteurs finnophones sont des étudiants qui ont suivi un cours de français au Centre de langues de l’Université de Helsinki (Finlande). Leur niveau de français oral est A1-A2 (CEFR, 2022). Les locuteurs natifs sont des étudiants Erasmus à l’Université de Helsinki.
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Sainton, J., and M. Derzelle. "La confiance dans le dispositif : une obstination déraisonnable." Psycho-Oncologie, 2022. http://dx.doi.org/10.3166/pson-2022-0195.

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L’évolution législative récente relative à la fin de vie, qui tend à substituer la procédure à la relation, interroge. Aujourd’hui, chaque question semble devoir être obstinément transformée en problème à résoudre, et donc à résoudre techniquement. Nous évoluons dans un contexte marqué par la primauté de la technique et du droit sur le sens et sur le rapport humain. Ce paradigme, confronté à nos limites, accentue la double angoisse de la fin de vie : la peur de souffrir et la peur de mourir. Il favorise également une compréhension nominaliste de la liberté : l’autonomie n’est plus comprise comme un accomplissement, mais comme un refus, une émancipation du réel. La loi du 2 février 2016 rend compte de ce déplacement, elle qui nous invite à placer notre confiance non plus dans la personne mais « dans le dispositif ». Ainsi des directives anticipées, dont la finalité est de faire droit à l’autonomie, réduite à la maîtrise, au contrôle des conditions du mourir. Le dispositif, qui fera dépendre l’autonomie d’une exigence de conformité à la technique, devient le symptôme d’une profonde désubjectivation. La médicalisation de la mort obère la question de la mort. Et cette désymbolisation de la mort va de pair avec son individualisation, le sujet étant laissé de plus en plus seul. Il conviendrait de rendre à la parole et au sens leur souveraineté. Car les enjeux de la fin de vie sont des enjeux de sens — non de moyens.
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Blais, Louise. "Biopolitique." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.105.

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On doit à Michel Foucault la notion de biopolitique, proposée dès 1974, et dont il en attribuera l’héritage à son maitre, Georges Canguilhem. Depuis, la notion de biopolitique occupe une place non négligeable dans des domaines et disciplines aussi variés que le « management » privé ou public, la santé et les services sociaux, le commerce ou les sciences humaines et sociales (littérature, philosophie, sociologie, anthropologie….). La biopolitique est au cœur des processus de normalisation et de contrôle social. Citons d’emblée Foucault : « Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience ou par l’idéologie, mais aussi dans le corps et avec le corps. Le corps est une réalité biopolitique ; la médecine est une stratégie biopolitique » (Foucault, 1994 : 210). La biopolitique, soutient Foucault, est une stratégie politique de la gouvernance qu’il faut situer dans le cadre qui l’a vu naitre : l’émergence du libéralisme (Foucault, 2004). La biopolitique désigne le nouvel objet de gouvernance des sociétés libérales depuis deux siècles: la population comme ensemble des gouvernés dans leur existence biologique (Gros et al, 2013). La biopolitique est tout à la fois stratégie politique, outil de savoir/pouvoir et pratique gouvernementale/institutionnelle. Sa tâche, sa responsabilité, son mandat est de s’occuper de la « santé » des populations: natalité, mortalité, morbidité, hygiène, alimentation, sexualité, pollution, pauvreté, comportements… l’air, l’eau, les constructions, les égouts …. Le champ de la santé s’étend alors à l’infini, à travers un panoptique, c’est à dire, ce dispositif qui rend possible l’idée d’un regard englobant portant sur chacun des individus (Foucault, 1994 : 261). C’est en ce sens que, pour Foucault, la médecine ne se réduit pas à la seule figure du médecin; elle est une « stratégie biopolitique » qui se déploie et s’incarne dans un dispositif institutionnel et professionnel indispensable à la gouvernance des sociétés (néo)libérales (Foucault, 1994 : 210). C’est aussi en ce sens que Guillaume le Blanc (2006 :154) soutiendra que : « La médicalisation de la vie humaine est l’évènement majeur de la biopolitique ». De ce point de vue, les études populationnelles et épidémiologiques, dont les premières remontent au 19e siècle (Blais, 2006) prennent toute leur importance comme outils de la gouvernance. D’une part, elles nourrissent les choix et décisions des gouvernants concernant les populations à gouverner, choix et décisions qui sont à la fois d’ordre politique, économique, social et culturel, et qui s’inscrivent dans des rapports de pouvoir. D’autre part, elles modélisent les représentations des populations (des gouvernés) dans leur existence biologique et sociale. La biopolitique est en ce sens un mode de connaissance, à la fois des populations en tant qu’agrégats d’individus, et de soi en tant qu’individu dans la collectivité. La biopolitique est, chez Foucault, un outil qui forge les normes, outil essentiel à la gouvernance et ses instances de pratiques : la justice, bien sûr, mais aussi, et notamment, les institutions de la santé, des services sociaux, de l’éducation, du travail… Elle établit des normes visuelles (les apparences, les comportements, les performances, les existences biologiques…) et discursives (les manières de nommer les choses, de les dire, le dicible, ce qui est recevable, la parole, l’expression, l’argumentation…). Elle modélise les représentations faites de la norme, des représentations autant de l’autre, du différent, de la non-norme, que de soi en tant qu’individu(s) par rapport et en rapport(s) à autrui et sa place dans la collectivité. Comme le souligne le Blanc (2006 :9), chez Foucault la vie est qualifiée par des normes qui sont tout à la fois des normes de savoir et des normes de pouvoir. Toutefois, le contrôle social n’est pas que processus unidirectionnel, hiérarchique ou « top-down », ce qui serait inadéquat pour rendre compte de la complexité de son mode opératoire. Judith Revel (2008 : 28) résume ainsi le fonctionnement de la biopolitique néolibérale et ce qui en fait l’efficacité dans la pensée de Foucault, efficacité dans le sens de « comment ça marche ». Le contrôle social, dit-elle, est « une économie du pouvoir qui gère la société en fonction de modèles normatifs » de l’appareil d’État et ses institutions. En même temps, pour qu’il ne soit pas que répression autoritaire, le contrôle social opère par l’intériorisation de la norme chez les individus, une « pénétration fine du pouvoir dans les mailles de la vie », que Foucault appelait le « pouvoir capillaire ». En tant que mode de connaissance, la biopolitique produit du savoir et donc, selon la formule consacrée, du pouvoir. D’une part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) les gouvernants dans l’exercice du pouvoir. Les classifications et catégories toujours plus différenciées de la biopolitique produisent des individus objectivés d’une population à gérer, l’individu-objet sur lequel agissent les institutions de la gouvernance (Blais 2006). Sur ce point, Foucault rejoint des auteurs comme Illich (1975), Goffman (1968) et Castel (1981, 1979, 1977) qui ont analysé et exposé les effets contreproductifs, stigmatisants, assujettissants ou normalisants de la pensée et des pratiques classificatrices dès lors qu’elles enferment les individus dans des catégories. D’autre part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) aussi les gouvernés dans leur rapport à la norme, dans les manières de l’intérioriser à travers les choix, décisions et pratiques qui tissent toute vie au quotidien. Un savoir qui produit ainsi un individu-sujet, un sujet pensant et agissant. En d’autres termes, le sujet émerge à travers les catégories qui le définissent. La biopolitique renvoie inévitablement à la question de la manière (ou l’art, dirait Foucault) de gouverner (Gros et al, 2013 : 6). À l’ère du numérique, du Big Data, des algorithmes, qui connaissent un essor global depuis la mort de Foucault en 1984, la notion de biopolitique est-t-elle encore un outil d’analyse efficace des modalités de contrôle et de gouvernement des populations? Pour certains, dont Pierre Dardot et Christian Laval (2016), ce passage du gouvernement des corps, c’est à dire à une forme de pouvoir qui s’exerce sur les corps par une surveillance individualisée, au gouvernement de soi-même implique un nouveau mode de gouvernance. Celui qui se met en place s’appuierait moins, argüent-ils, sur les normes et contrôles de la biopolitique, que sur l’idée de la liberté des sujets qu’il s’agit de gouverner par des incitations et mesures les laissant en apparence libres d’agir, en canalisant, voire en manipulant les intérêts des individus et des populations. C’est ce que Foucault appelait la « conduite des conduites ». Dardot et Laval donnent comme exemple de telles mesures celui du code de la route où la liberté est celle du « choix » du chemin et de la destination, mais selon les règles de la route (vitesse, permis, etc). D’autres diront que le pouvoir d’accumulation de masses de données par les Facebook, Google et autres grands joueurs de l’internet dessine un nouvel art de la gouvernance où la surveillance a cédé au profilage. D’un régime de normalisation on passe à un régime de neutralisation, soutient Antoinette Rouvroy (2018 : 63). Et pour Mondher Kilani, la biopolitique détient désormais un « … pouvoir démultiplié de surveillance et d’engloutissement des individus et des conscience,… » (Kilani, 2018 : 292). Il s’agit alors d’étudier les biopolitiques contemporaines là où elles se redéfinissent en permanence (Fassin, 2006 : 40). Si les catégories de la biopolitique ont tendance à objectiver les individus, elles contiennent aussi une source de re-subjectivation. Chez Foucault, le processus de re-subjectivation ne se réduit pas à l’individu : se défaire des marques objectivantes de la pensée et de la pratique classificatrice ne se fait pas seul. La création de nouvelles pratiques arrivent aussi par le bas, comme en témoigne l’impact des mouvements féministes, écologistes, homosexuels, transgenres, de personnes psychiatrisées….. C’est pourquoi Foucault s’intéressait aux micro-pratiques (dans les prisons, les milieux psychiatriques, etc) comme pratiques de liberté et lieux de dé-assujettissement. D’où l’importance pour les sciences humaines et sociales d’étudier et d’exposer les nouveaux modes opératoires de la biopolitique, mais aussi les micro-pratiques de résistance, de liberté, les contre-pouvoirs qui se créent dans les interstices de la société. Car la «vie politique» est constituée d’un débat permanent entre gouvernés et gouvernants (Gros et al, 2013 : 7).
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Mekki-berrada, Abdelwahed. "Ethnopsychiatrie." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.045.

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Анотація:
Le terme « ethnopsychiatrie » a été proposé pour la première fois, autour des années 1940, par le psychiatre et diplomate haïtien Louis Mars (1945). « Ethno-psych-iatrie » vient de ethnos qui en grec ancien, et à la suite d’une série de glissements sémantiques signifie tour à tour famille, tribu, peuple, nation, race. Le terme psuche indique les idées d'âme et d'esprit et, enfin, celui de iatros réfère au médecin, au guérisseur, au soin et au médicament. La notion d’ethnopsychiatrie consiste donc en cette alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros. Dans la présente rubrique, l’ethnopsychiatrie est sommairement abordée selon trois dimensions essentielles, à savoir : 1. l’ethnopsychiatrie comme ensemble de théories et de pratiques culturelles; 2. l’ethnopsychiatrie comme discipline anthropologique; et 3. l’ethnopsychiatrie comme pratique clinique. 1. En tant que théorie et pratique culturelle, l’ethnopsychiatrie se veut universelle. Pour Georges Devereux (1908-1985), considéré comme le fondateur de l’ethnopsychanalyse (variante fondatrice de l’ethnopsychiatrie) (Laplantine 2007), « il n’est pas de peuple sans ‘’ethnopsychiatrie’’, c’est-à-dire sans son propre repérage, sans ses modalités de prise en charge des désordres, de ce type de négativité que la science appelle ‘’psychopatologie’’ » (cité par Nathan 2011). L’alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros (ethno-psych-iatrie), se décline cependant de multiples façons et par différents peuples pour construire des espaces d’expression du désordre, du mal, du malheur, du mal-être, de la maladie, de la souffrance sociale et de leur dimension cosmogonique. Ces espaces sont des ethnopsychiatries plurielles que chaque société humaine abrite comme dans les traditions ayurvédique, humorale, homéopathique, exorcistique, chamanistique qui s’ajoutent à une liste interminable de théories et d’actions au sujet de la maladie et de l’univers. L’ethnopsychiatrie inclut aussi des rituels tels que, parmi tant d’autres, Mpombo, Mizuka et Zebola qui déploient un répertoire de gestes, de signes et d’êtres mythiques, et qui permettent aux femmes congolaises de (re)négocier leur rôle social et de (re)prendre une parole singulière pour exprimer leur mal-être dans une société où la parole dominante est généralement collective. Loin du Congo, nous retrouvons en Afrique de l’Est et dans la Péninsule arabique, le Zar, un rite impliquant essentiellement des femmes et favorisant lui aussi la résolution de conflits par l’expression collective de ceux-ci. Dans l’ensemble, l’ethnopsychiatrie contribue à la saisie des désordres intrapsychiques, interpersonnels ou sociaux, et cosmogoniques menaçants (Mekki-Berrada 2013). L’ethnopsychiatrie peut être considérée comme un « fait culturel total » qui se décline dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés à travers les cinq continents. Au-delà de tous les particularismes, l’ethnopsychiatrie demeure à chaque fois culturellement située et consiste idéalement à transformer un monde chaotique en un monde qui fait sens pour la personne souffrante et son entourage. La psychiatrie contemporaine, elle-même, peut être considérée comme étant une ethnopsychiatrie parce qu'elle est comme les autres culturellement ancrée et dotée d’un ensemble de théories et de pratiques qui lui sont propres (Mekki-Berrada, 2013). Le « fou » dans l’Europe du XVIIIe siècle était un être de « déraison », dans le sens foucaldien du terme, au même titre que tous les autres exclus de la « raison » dominante de l’époque mêlant valeurs religieuses chrétiennes et valeurs sociales aristocratiques et monarchiques; le « fou », « l’insensé » se retrouvait alors avec les mendiants, les homosexuels, les libertins, les prostituées, tous entassés dans les hôpitaux généraux à des fin de contrôle social (Foucault 1972). La psychiatrie moderne est née dans l’Europe de l’Ouest du XIXe siècle quand le fou cessa d’être délinquant, pour être considéré comme malade. Même si, partiellement libéré du regard inquisiteur de l’Église et de la Monarchie, le « déraisonnable » devient aujourd’hui tantôt proie, tantôt sujet, au regard de la psychiatrie contemporaine. 2. En tant que discipline, l’ethnopsychiatrie se propose d’étudier les ethnopsychiatries comme espaces culturels où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques au sujet du « désordre » mental, social et cosmogonique. L’ethnopsychiatrie-discipline ne constitue pas un bloc théorique monolithique. Sans nous arrêter sur les particularismes régionaux ou nationaux de l’anthropologie (« américaine », « britannique », « française »), la tendance historique générale de l’ethnopsychiatrie veut que cette discipline étudie, à ses débuts, la geste thérapeutique « exotique », non-occidentale, non-biomédicale. Avec le tournant interprétatif inauguré en anthropologie dans les années 1970 par Clifford Geertz et ce que l’on nommera dans les années 1980, avec Arthur Kleinman et Byron Good, l’anthropologie médicale interprétative, l’ethnopsychiatrie va cesser de se limiter aux espaces ethnomédicaux non-occidentaux pour se pencher aussi sur les «traditions ethnomédicales occidentales» incluant la biomédecine et la psychiatrie (Mekki-Berrada 2013), tout en plongeant dans le foisonnement des symboles et des interprétations de la maladie, du mal et du malheur. L’anthropologie médicale interprétative utilisera la culture comme moteur explicatif et principal cheval de bataille théorique. Elle sera cependant vite soumise aux vives critiques de Soheir Morsy (1979) et d'Allan Young (1982). Pour ces auteurs, l'approche interprétative « surculturaliserait » la maladie car elle en privilégierait les significations culturelles et en évacuerait les dimensions sociales et politiques. Cette critique sera poursuivie par Baer et Singer (2003) au sein d’un nouveau paradigme qu’ils nommeront « anthropologie médicale critique », paradigme dans lequel l’économie politique de la santé mentale est le moteur explicatif de la maladie et de la souffrance. De ce point de vue la culture serait un outil idéologique au service de la classe dominante, un « réseau de significations autant que de mystifications » (Keesing 1987 cité par Good 1994) qui camouflerait les inégalités sociales. Généralement considérée comme radicale sur le plan théorique, l’anthropologie médicale critique finira par trouver un équilibre des plus constructifs avec un autre courant nommé « anthropologie médicale interprétative-critique » (Lock et Scheper-Hughes 1996) qui offre l’avantage conceptuel et méthodologique de n’évacuer ni le culturel ni le politique, mais articule ces éléments pour mieux cerner l’enchevêtrement complexe des dimensions tant culturelles et microsociales de la maladie mentale et de la souffrance sociale que leurs enjeux macrosociaux. 3. En tant que pratique clinique, l’ethnopsychiatrie est relativement récente. Si Devereux apparaît comme le fondateur incontesté de l’ethnopsychiatrie-discipline, ce sont ses étudiants, Tobie Nathan et Marie-Rose Moro, qui fonderont l’ethnopsychiatrie-clinique à partir des années 1980, tous trois Français « venus d’ailleurs », porteurs et bricoleurs d’identités métissées. L’ethnopsychiatrie-clinique est une pratique psychiatrique, mais aussi psychologique, dépendamment de l’orientation centrale du « thérapeute principal » qui est soit psychiatre (ex. : Moro), soit psychologue (ex. : Nathan). En Amérique du Nord, ce sont essentiellement des psychiatres qui pratiquent l’ethnopsychiatrie-clinique, ou plutôt l’une de ses variantes, la « psychiatrie transculturelle » (Kirmayer, Guzder, Rousseau 2013) dont les principaux chefs de file sont basés à Harvard Medical School (ex. : Arthur Kleinman) ou à McGill University (ex. : Laurence Kirmayer, Cécile Rousseau). Il est à noter que l’ethnopsychiatrie clinique est très peu en vogue en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Il existe un certain nombre de variantes du dispositif clinique, mais une consultation ethnopsychiatrique nécessite au minimum : 1. un groupe de thérapeutes issus de cultures et de disciplines diverses, dont un-e seul est responsable et en charge de la circulation de la parole ; 2. la langue maternelle des patients et la présence d’interprètes culturels, ainsi que le passage d’une langue à l’autre, sont des éléments centraux du dispositif clinique afin d’aider à l’identification de nuances, subtilités, connotations et catégories culturelles; 3. le patient est fortement invité à se présenter en consultation avec des personnes qui lui sont significatives dans son propre réseau social ; 4. le dispositif groupal et le passage d’une langue à l’autre posent un cadre multi-théorique et l’ethnopsychiatre peut ainsi établir « un cadre métissé dans lequel chaque élément du matériel [biographique] peut-être interprété selon l’une ou l’autre logique » (Nathan 1986:126). Un tel dispositif facilite la mise en place d’un « espace intermédiaire » qui fait intervenir la culture comme « levier thérapeutique » et permet de révéler des conflits interpersonnels et intrapsychiques (Laplantine 2007 ; Streit, Leblanc, Mekki-Berrada 1998). Les ethnopsychiatres cliniciens procèdent souvent eux-mêmes à des « mini ethnographies » (« mini ethnography » ; Kleinman et Benson 2006) en se mettant « à l’école des gens qui consultent, pas l’inverse » (Nathan 2007). Ces mini ethnographies ont pour outil les « modèles explicatifs de la maladie » (« Illness Explanatory Models » ; Kleinman 1988) qui ont pour but d’être à l’écoute des perspectives des patients pour mieux explorer leur culture ainsi que les dimensions sociales et culturelles de la maladie mentale. En plus d’explorer la dimension culturelle du désordre, l’ethnopsychiatrie cherche à mieux comprendre la dimension psychiatrique des cultures tout en évitant de sur-psychiatriser la culture et de sur-culturaliser la psychiatrie (Laplantine 2007). Dans tous les cas, dès le début de la discipline qu’il a fondée, Devereux (1977) proposait une perspective « complémentariste » encore très utilisée aujourd’hui. Celle-ci exige le recours à la psychanalyse et à l’anthropologie de façon non simultanée, en ce sens que l’ethnopsychiatre est appelée à d’abord épuiser son recours à l’une des deux disciplines avant de se référer à l’autre, et ce, de façon constante. La méthode complémentariste s’accompagne nécessairement de la « décentration » qui est une attitude ou un mécanisme incontournable, qui force le thérapeute à identifier et à minimiser, dans la rencontre clinique, l’impact de sa subjectivité "égocentrée" ou "sociocentrée". En somme l’ethnopsychiatrie, telle que sommairement abordée ici, est un espace culturel où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques, tous culturellement situés, et qui prend pour objet le « désordre » mental, social et cosmogonique; elle est aussi une discipline anthropologique qui se propose d’étudier ces espaces culturels ; elle est enfin une pratique clinique. Il s’agit de trois pans indissociables et constitutifs d’un même trièdre.
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Candau, Joel. "Altricialité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.087.

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Deux faits signent la nature profonde de l’être humain : (i) un cerveau d’une grande plasticité et (ii) la puissance impérieuse de la culture qui se manifeste non seulement par la diversité et l’intensité de son expression, mais aussi par la forte influence qu’elle exerce rétroactivement sur le développement de notre architecture cérébrale – qui l’a rendue possible. Cette plasticité développementale, résumée dans l’idée que « nous héritons notre cerveau ; nous acquérons notre esprit » (we inherit our brains ; we acquire our minds)(Goldschmidt 2000), relève d’un processus plus général appelé « altricialité » par les éthologues. Le terme est dérivé de l’anglais altricial, mot qui vient lui-même du latin altrix : « celle qui nourrit », « nourrice » (Gaffiot 1934). Dans son acception première, l’altricialité signifie qu’une espèce n’est pas immédiatement compétente à la naissance, contrairement aux espèces dites précoces. C’est le cas, par exemple, de la plupart des passereaux qui naissent les yeux fermés et dont la survie dépend entièrement de l’aide apportée par leur entourage. Il en va de même pour notre espèce. Dans le cas des nouveau-nés humains, toutefois, s’ajoute à l’altricialité primaire une altricialité secondaire. On désigne ainsi le fait que notre cerveau n’est pleinement compétent (sur les plans cognitif, émotionnel, sensoriel et moteur) que tardivement. La force et la durée de la croissance cérébrale post-natale caractérisent cette altricialité secondaire. Du point de vue de la force, le chimpanzé Pan troglodytes, espèce animale qui nous est phylogénétiquement la plus proche, a un coefficient de croissance cérébrale de 2,5 entre la naissance et l’âge adulte, contre 3,3 chez les humains (DeSilva et Lesnik 2008). Du point de vue de la durée, on a longtemps cru que la maturité du cerveau humain coïncidait avec la puberté, mais on sait aujourd’hui que la période de surproduction et d’élimination des épines dendritiques sur les neurones pyramidaux du cortex préfrontal court jusqu’à la trentaine (Petanjeket al. 2011). Outre des contraintes obstétriques, cette maturation prolongée est probablement due aux coûts métaboliques élevés du développement cérébral (Goyal et al. 2014), un processus de co-évolution ayant favorisé l’étalement dans le temps de la dépense énergétique (Kuzawa et al. 2014). Cette forte altricialité cérébrale est propre aux êtres humains, le contrôle génétique qui s’exerce sur l’organisation somatopique de notre cortex, sur la connectique cérébrale et sur les aires d’association étant plus faible que chez le chimpanzé commun. Par exemple, deux frères chimpanzés auront des sillons cérébraux davantage similaires que deux frères humains, parce que le cerveau des premiers est moins réceptif aux influences environnementales que celui des membres de notre espèce (Gómez-Robles et al. 2015). Cette spécificité du cerveau humain est tout aussi importante que son quotient d’encéphalisation (6,9 fois plus élevé que celui d’un autre mammifère du même poids, et 2,6 fois supérieur à celui d’un chimpanzé), le nombre élevé de ses neurones (86 milliards contre 28 milliards chez le chimpanzé), la complexité de sa connectique (environ 1014 synapses), les changements néoténiques lors de l’expression des gènes (Somel et al. 2009) et son architecture complexe. Chez le nouveau-né humain, la neurogenèse est achevée, excepté dans la zone sous-ventriculaire – connectée aux bulbes olfactifs – et la zone sous-granulaire, qui part du gyrus denté de l’hippocampe (Eriksson et al. 1998). Toutefois, si tous les neurones sont déjà présents, le cerveau néonatal représente moins de 30% de sa taille adulte. Immédiatement après la naissance, sa croissance se poursuit au même taux qu’au stade fœtal pour atteindre 50% de la taille adulte vers 1 an et 95% vers 10 ans. Cette croissance concerne essentiellement les connexions des neurones entre eux (synaptogenèse, mais aussi élagage de cette interconnectivité ou synaptose) et la myélinisation néocorticale. À chaque minute de la vie du bébé, rappelle Jean-Pierre Changeux (2002), « plus de deux millions de synapses se mettent en place ! » Au total, 50% de ces connexions se font après la naissance (Changeux 2003). Cette spécificité d’Homo sapiens a une portée anthropologique capitale. Elle expose si fortement les êtres humains aux influences de leur environnement qu’ils deviennent naturellement des êtres hyper-sociaux et hyper-culturels, ce qu’avait pressenti Malinowski (1922 : 79-80) quand il soutenait que nos « états mentaux sont façonnés d’une certaine manière » par les « institutions au sein desquelles ils se développent ». Le développement du cerveau dans la longue durée permet une « imprégnation » progressive du tissu cérébral par l’environnement physique et social (Changeux 1983), en particulier lors des phases de socialisation primaire et secondaire. L’être humain a ainsi des «dispositions épigénétiques à l’empreinte culturelle » (Changeux 2002). Les effets sociaux et les incidences évolutionnaires (Kuzawa et Bragg 2012) d’une telle aptitude sont immenses. L’entourage doit non seulement aider les nouveau-nés, mais aussi accompagner les enfants jusqu’à leur développement complet, l’immaturité du cerveau des adolescents étant à l’origine de leur caractère souvent impulsif. Cet accompagnement de l’enfant se traduit par des changements dans la structure sociale, au sein de la famille et de la société tout entière, notamment sous la forme d’institutions d’apprentissage social et culturel. Les êtres humains sont ainsi contraints de coopérer, d’abord à l’intérieur de leur groupe familial et d’appartenance, puis sous des formes plus ouvertes (voir Coopération). Née de processus évolutifs anciens d’au moins 200 000 ans (Neubaueret al. 2018), l’altricialité secondaire nous donne un avantage adaptatif : contrairement à d’autres espèces, nos comportements ne sont pas « mis sur des rails » à la naissance, ce qui les rend flexibles face à des environnements changeants, favorisant ainsi la diversité phénotypique et culturelle. Cette plasticité cérébrale peut produire le meilleur. Par exemple, 15 mois seulement d’éducation musicale avant l’âge de 7 ans peuvent renforcer les connexions entre les deux hémisphères cérébraux (Schlaug et al. 1995) et induire d’autres changements structuraux dans les régions assurant des fonctions motrices, auditives et visuo-spatiales (Hyde et al. 2009). Une formation musicale précoce prévient aussi la perte d’audition (White-Schwoch et al. 2013) et améliore la perception de la parole (Du et Zatorre 2017). Cependant, comme cela est souvent le cas en évolution, il y a un prix à payer pour cet avantage considérable qu’est l’altricialité secondaire. Il a pour contrepartie un appétit vorace en énergie de notre cerveau (Pontzer et al. 2016). Il nous rend plus vulnérables, non seulement jusqu’à l’adolescence mais tout au long de la vie où, suppose-t-on, des anomalies des reconfigurations neuronales contribuent au développement de certaines pathologies neurologiques (Greenhill et al. 2015). Enfin, un risque associé au « recyclage culturel des cartes corticales » (Dehaene et Cohen 2007) est rarement noté : si ce recyclage peut produire le meilleur, il peut aussi produire le pire, selon la nature de la matrice culturelle dans laquelle les individus sont pris (Candau 2017). Par exemple, le choix social et culturel consistant à développer des industries polluantes peut provoquer des maladies neurodégénératives et divers désordres mentaux (Underwood 2017), notamment chez les enfants (Bennett et al. 2016), phénomène qui est accentué quand il est associé à l’adversité sociale précoce (Stein et al. 2016). Toujours dans le registre économique, la mise en œuvre de politiques qui appauvrissent des populations peut affecter le développement intellectuel des enfants (Luby et al. 2013), un message clé du World Development Report 2015 étant que la pauvreté est une « taxe cognitive ». Un dernier exemple : Voigtländer et Voth (2015) ont montré que les Allemands nés dans les années 1920 et 1930 manifestent un degré d’antisémitisme deux à trois fois plus élevé que leurs compatriotes nés avant ou après cette période. Bien plus souvent que d’autres Allemands, ils se représentent les Juifs comme « une population qui a trop d’influence dans le monde » ou « qui est responsable de sa propre persécution ». Ceci est la conséquence de l’endoctrinement nazi qu’ils ont subi durant toute leur enfance, notamment à l’école, en pleine période d’altricialité secondaire. En résumé, l’altricialité secondaire est au fondement (i) de l’aptitude naturelle de notre cerveau à devenir une représentation du monde et (ii) d’une focalisation culturelle de cette représentation, sous l’influence de la diversité des matrices culturelles, cela pour le meilleur comme pour le pire. Cette hyperplasticité du cerveau pendant la période altricielle laisse la place à une plasticité plus modérée à l’âge adulte puis décroît à l’approche du grand âge, mais elle ne disparaît jamais complètement. Par conséquent, loin de voir dans les données neurobiologiques des contraintes qui auraient pour seule caractéristique de déterminer les limites de la variabilité culturelle – limitation qui est incontestable – il faut les considérer également comme la possibilité de cette variabilité.

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