Статті в журналах з теми "Classes sociales – Logement"

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Halbwachs, Maurice. "Classes sociales et logement." Constructif N° 59, no. 2 (June 8, 2021): 6–9. http://dx.doi.org/10.3917/const.059.0006.

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Bonvalet, Catherine, Arnaud Bringé, and Guiillaume Le Roux. "La conquête du confort - L’histoire des Parisiens nés entre 1920 et 1950." Quetelet Journal 10, no. 1 (November 22, 2023): 63–84. http://dx.doi.org/10.14428/rqj2022.10.01.04.

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Анотація:
The history of comfort in France has mainly been approached through censuses and remains relatively unknown. The INED’s biographical surveys of Parisians born between 1925 and 1950 make it possible to trace the spread of comfort over the course of the 20th century within generations and social classes. The generations born at the beginning of the century lived in narrow dwellings, most often without sanitary facilities, and benefited from improved comfort very late. The generations born between 1925 and 1940, who experienced these same very difficult conditions during their childhood and early marriage, were able to gain access to comfort thanks to home ownership and social housing starting in the 1960s. The baby-boom generations grew up mostly in small dwellings without bathrooms but saw their housing conditions improve as their parents gained access to comfort. In addition to this generational effect, there is also a social class effect that prioritizes access to the comfort elements of inhabited housing. However, the post-war housing crisis was not an obstacle to the arrival of the baby boom. Résumé L’histoire du confort en France a surtout été abordée à partir des recensements et reste relativement peu connue. Les enquêtes biographiques de l’INED menées auprès des Parisiens nés entre 1925 et 1950 permettent de retracer la diffusion du confort qui s’est produite au cours du XXe siècle au sein des générations et des classes sociales. Les générations nées au début du siècle ont vécu dans des logements étroits le plus souvent sans sanitaires et profiteront très tard de l’amélioration du confort. Les générations nées entre 1925 et 1940 qui ont connu, durant leur enfance et le début de leur mariage, ces mêmes conditions très difficiles, ont pu accéder au confort grâce à la propriété et aux logements HLM à partir des années 1960. Les générations du baby-boom ont grandi pour la plupart dans des petits logements ne disposant pas de salle de bain mais ont vu leurs conditions de logement s’améliorer au fur et à mesure que leurs parents accédaient au confort. A cet effet de génération s’ajoute un effet de classe sociale qui hiérarchise l’accès aux éléments de confort des logements habités. Pour autant la crise du logement d’après-guerre n’a pas été un obstacle à l’arrivée du baby-boom.
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Germain, Annick, Xavier Leloup, and Martha Radice. "La cohabitation interethnique dans quatre quartiers de classes moyennes à Montréal." Diversité urbaine 14, no. 1 (December 16, 2014): 5–24. http://dx.doi.org/10.7202/1027812ar.

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Анотація:
Les sciences sociales manifestent un certain regain d’intérêt pour les classes moyennes, notamment dans les contextes où l’on considère que leur rôle est central dans certaines dynamiques urbaines (la gentrification, les enjeux liés au marché du logement ou encore la croissance des partis politiques de droite). Or, au Québec, et plus largement au Canada, les chercheurs ont négligé les classes moyennes en s’intéressant plutôt aux deux extrémités de la hiérarchie sociale. Cet article montre tout l’intérêt qu’il y a pourtant à se pencher sur celles-ci. Nous présentons ici des résultats d’une étude sur la cohabitation interethnique dans quatre quartiers de classes moyennes dans la région montréalaise. Nous basant sur une enquête de terrain qui a laissé émerger de façon spontanée les avis sur la diversité ethnoculturelle croissante des quartiers, nous montrons que, si les personnes interrogées ne savent pas exactement comment nommer cette diversité, elles entretiennent la plupart du temps des attitudes positives à son égard, bien qu’elles soient parfois accompagnées d’un certain inconfort.
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Bugeja-Bloch, Fanny. "Classes sociales européennes à l’épreuve du logement comparaison Danemark, Espagne, France et Royaume-Uni." L'Année sociologique 69, no. 2 (2019): 393. http://dx.doi.org/10.3917/anso.192.0393.

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Moret, Alice. "La banalisation du modèle résidentiel fermé et sécurisé. Le cas du logement social au Brésil." Espaces et sociétés 189, no. 2 (October 20, 2023): 177–94. http://dx.doi.org/10.3917/esp.189.0177.

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Анотація:
L’habitat fermé et sécurisé s’est diffusé dans toutes les classes sociales et a été parfois adopté par les responsables des politiques publiques chargés du logement social. Parmi les motivations avancées pour expliquer ce choix (fermeture résidentielle et équipements sécuritaires), plusieurs chercheurs et chercheuses évoquent la prise en compte d’une demande et les enjeux sécuritaires ; d’autres y voient plutôt une volonté de contrôle des classes populaires. Je me suis demandé ce qui explique ce choix en étudiant le cas du programme Ma maison, ma vie (Minha Casa Minha Vida), dans l’agglomération de Florianópolis, capitale de l’État de Santa Catarina, au sud du Brésil. D’autres ressorts sont apparus pour expliquer l’adoption du modèle résidentiel fermé et sécurisé. Entre autres, il s’est tellement banalisé qu’il semble s’être imposé comme modèle par défaut pour les acteurs du programme évoqué, au point d’être naturalisé et devenu une norme spatiale.
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Bugeja-Bloch, Fanny. "Fanny Bugeja-Bloch, « Annexe. Les classes sociales européennes à l’épreuve du logement. Comparaison Danemark, Espagne, France et Royaume-Uni », L’Année sociologique, vol. 69, no 2, 2019." L'Année sociologique 69, no. 2 (2019): e19. http://dx.doi.org/10.3917/anso.192.00e19.

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Langlois, Simon. "Consommation marchande, bien-être et différenciation sociale." Tocqueville Review 42, no. 1 (June 1, 2021): 53–72. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.42.1.53.

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Анотація:
Les ménages obtiennent les biens et services nécessaires au bien-être de leurs membres en bonne partie dans la sphère marchande. La marchandisation des biens et des services est désormais largement étendue, bien que le bien-être ne se réduise pas à la consommation marchande. Depuis 1969, les enquêtes budgétaires canadiennes permettent d’évaluer les comportements de consommation ainsi que la structure des besoins des ménages (régression du poids de l’alimentation et hausse du poids des postes transports, logement, loisirs et culture, protection et dépenses diverses). L’analyse de la différenciation transversale et temporelle des comportements de consommation entre classes socioéconomiques révèle que les ménages aisés accroissent leurs efforts budgétaires plus rapidement que les ménages pauvres et de classes moyennes inférieures pour les dépenses discrétionnaires et afin de satisfaire de nouveaux besoins. Quand un poste de consommation augmente rapidement lorsque le revenu des ménages s’accroît sur une longue période, il est plus différencié socialement, tel qu’illustré par l’évolution des dépenses pour le logement ou les transports.
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Morin, Paul, Dominique Robert, and Henri Dorvil. "Le logement comme facteur d’intégration sociale pour les personnes classées malades mentales et les personnes classées déficientes intellectuelles." Nouvelles pratiques sociales 14, no. 2 (September 15, 2004): 88–105. http://dx.doi.org/10.7202/009076ar.

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Анотація:
Résumé Nous avons voulu savoir, par cette recherche (Dorvil, Morin et Robert, 2001), en quoi et comment le logement est un facteur d’intégration sociale pour les personnes classées malades mentales et les personnes déficientes intellectuelles selon leurs perceptions. Nous avons structuré l’expérience d’habitation des personnes interviewées en trois composantes : le rapport à soi, le rapport au chez-soi et le rapport au monde « hors habitation », reflétant la complexité des liens entre l’intégration sociale et l’espace résidentiel. Cela nous a permis également de relever les similitudes et les différences entre les personnes psychiatrisées et les personnes déficientes intellectuelles.
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Dorvil, H., Pierre L. Morin, Alain Beaulieu, and Dominique Robert. "Le logement comme facteur d'intégration sociale pour les personnes classées malades mentales." Déviance et Société 26, no. 4 (2002): 497. http://dx.doi.org/10.3917/ds.264.0497.

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Zimmermann, Clemens. "Suburbanisierung und Stadt-Land-Unterschiede in Deutschland. Eine historische Perspektive." Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 41, no. 3 (2009): 339–57. http://dx.doi.org/10.3406/reval.2009.6071.

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Анотація:
Cette contribution interroge l’histoire des espaces péri-urbains allemands depuis le XIXe siècle, en focalisant sur la question des inégalités sociales et des préférences socio-culturelles de leurs habitants dans différents contextes spatiaux. On peut remonter au temps de l’Empire allemand pour repérer déjà des migrations entre la ville et les espaces avoisinants, et ces mouvements se sont accentués durant les décennies 1950-1960 avec la diffusion croissante de la circulation automobile. Avec les années 1970, ceci a conduit à un nivellement significatif des différences ville-campagne, même si certains indicateurs sociaux et culturels de distinction entre urbain et rural demeurent pertinents. Les processus d’urbanisation péri-urbains correspondent à la fois et d’emblée à une intentionnalité (la construction de «villes-jardins» et de lotissements) et aux conséquences de la croissance générale et non-planifiée des périphéries (les extensions des villes et des villages, le phénomène des edge cities). Corrélativement, se différencient des formes d’inégalités sociales entre les lotissements urbains et péri-urbains. Dans le cas d’extensions de lotissements spontanées et progressives, les structures sociales de la population résidente correspondent la plupart du temps avec celles des espaces-centres, pour ensuite se distinguer davantage. Par contre, dans le cas de lotissements péri-urbains planifiés, les différences avec la structure sociale de la ville dans son ensemble sont beaucoup plus nettes. Ceci vaut aussi bien pour les quartiers résidentiels et les villes-jardins autour de 1900 que pour les actuels lotissements pavillonnaires de classe moyenne. On remarque en particulier au sein des espaces péri-urbains une différenciation très forte entre les lotissements dans lesquels les résidents sont propriétaires de leurs biens et les grands lotissements aux logements destinés à la location. Les faubourgs typiques des classes moyennes et supérieures, dans un cas, les villes-satellites des années 1970, dans l’autre, l’illustrent bien. Enfin, le texte montre les différenciations sensibles qui s’opèrent dans les lotissements péri-urbains entre la population socialement enracinée de longue date et les nouveaux venus, en termes de pouvoir social et de capacité d’interprétation comme de conflits au quotidien.
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Leclercq, Benjamin. "La ­­non-­­participation dans les quartiers ­­d’habitat social : signe du désintérêt des classes populaires pour leurs espaces de vie ?" Participations N° 37, no. 3 (April 24, 2024): 31–60. http://dx.doi.org/10.3917/parti.037.0031.

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Cet article analyse les ressorts de ­­l’absence ­­d’engagement des locataires dans les dispositifs participatifs proposés par les bailleurs sociaux dans des quartiers ­­d’habitat social de la banlieue parisienne. Il soutient ­­l’hypothèse que les explications centrées sur les dispositions sociales individuelles sont loin ­­d’être suffisantes pour rendre compte de la ­­non-­­participation dans les grands ensembles de logements sociaux. Il propose de déplacer la focale sur les caractéristiques de ­­l’offre participative ­­elle-­­même, et révèle que la mise en marché de ­­l’intermédiation entre bailleurs et locataires, avec tout ce ­­qu’elle implique en termes de recherche ­­d’économies, de standardisation des procédures et ­­d’impersonnalisation des relations, affaiblit considérablement la mobilisation des personnes logées.
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Chauvin, Pierre-Antoine. "L’administration inégalitaire de l’attente." Actes de la recherche en sciences sociales N° 250, no. 5 (January 9, 2024): 80–97. http://dx.doi.org/10.3917/arss.250.0080.

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Cet article s’intéresse au rôle des administrations dans la mise en œuvre du droit au logement et dans la distribution inégale des chances et des délais d’attente pour l’accès au logement social. À l’image de ce que l’on observe depuis plusieurs années à l’entrée de l’enseignement supérieur, le placement des candidat·es au logement social s’opère aujourd’hui dans un champ toujours plus segmenté : diversification des filières, foisonnement de labels et de critères de priorisation, développement d’« itinéraires bis » pensés comme temporaires, multiplication des dispositifs d’accompagnement, etc. À l’appui d’un suivi statistique de 696 familles sans domicile hébergées à l’hôtel à Paris, cette enquête montre que l’inflation des labellisations « prioritaires » a engendré une spécialisation et une hiérarchisation entre les files d’attente dites « prioritaires » à l’entrée du parc social. Elle révèle de surcroît que toute sortie de la file d’attente se paye au prix d’une relégation durable dans la compétition. L’auto-élimination des candidat·es enregistre en premier lieu le poids exorbitant du capital économique dans le tri des prétendant·es. Elle affecte singulièrement les familles sans domicile les plus éloignées de l’emploi, mais aussi celles qui détiennent un petit capital social leur permettant de trouver d’autres portes de sortie chez des tiers ou dans le parc privé. L’article met, par ailleurs, en évidence le poids des stratégies de placement élaborées par les agent·es du guichet qui appartiennent, dans leur grand majorité, aux classes moyennes salariées du public. Les délais d’attente sont prescrits aux candidat·es en fonction d’attendus moraux mais aussi de stéréotypes sociaux. Pris dans leur ensemble, ces mécanismes de tri contribuent à la stratification interne aux classes populaires et à la redistribution inégalitaire dans l’espace résidentiel d’individus partageant pourtant, initialement, un certain degré de proximité sociale.
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Blanchet, Luc. "La santé mentale à Pointe St-Charles : vers une prise en charge collective." Santé mentale au Québec 3, no. 1 (June 2, 2006): 36–43. http://dx.doi.org/10.7202/030029ar.

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Pointe St-Charles est un quartier du sud-ouest de la ville de Montréal qui comporte plus d'une caractéristique des milieux à forte morbidité : un niveau de vie économique faible, des taux élevés de chômage et d'assistance sociale, des mauvaises conditions de logement, une pollution marquée, une carence d'espaces verts et de loisirs organisés, et une dépopulation rapide (27 000 résidents en 1951 : 16 000 en 1976). C'est en raison de ces caractéristiques qu'un groupe d'étudiants en médecine de l'Université McGill choisissait ce quartier, dès 1968, pour y mettre sur pied une clinique de santé au service de la classe ouvrière.
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Mésini, Béatrice. "Les Sans dans les forums sociaux. Luttes aux confins et lignes de confront." Note de recherche 28, no. 1 (May 21, 2009): 193–228. http://dx.doi.org/10.7202/001730ar.

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Résumé Au tournant du siècle, le processus de « dissémination » des forums sociaux et des contre-sommets s’est accéléré, gagnant progressivement l’ensemble des nations, des continents et des régions. Les mouvements de Sans, quasi absents du premier Forum social mondial (FSM) et sous-représentés au second, ont progressivement réalisé leur inclusion dans ces espaces, arguant de la centralité de leur lutte au coeur de la question sociale. En tant que groupes constamment mobilisés dans les luttes sociales contre l’ordre libéral, les Sans (chômeurs, RMistes, handicapés, malades, sans-papiers, sans-logement, sans-terre), dotés de statut repoussoir, hors statut et souvent sans représentation institutionnelle, syndicale et politique, viennent grossir le cortège des identités culturelles et territoriales laminées par la mondialisation libérale. Inscrite dans une sociologie de l’action, cette analyse décentrée sur les acteurs et multipolarisée sur des segments de luttes, tente de rendre lisible la diversité des revendications portées par les acteurs dans les forums sociaux, en contrechamp des représentations partielles et partiales, retraduites par les politiques et les médias traditionnels. Nous montrerons comment ce groupe social des Sans, virtuel et latent dans les années 1990, s’est agrégé dans les forums par affiliation successive de mouvements en France, en Europe et sur divers continents, jusqu’à devenir un « groupe en soi », réactualisant l’urgence de la question sociale, notamment autour des rapports de domination de classe, de caste, de race, de genre… Puis nous envisagerons comment cet acteur-sujet des Sans sert de réceptacle à la mémoire collective des luttes dans le temps et l’espace, en offrant un double cadre à la fois interprétatif des méfaits de la mondialisation libérale, mais aussi prospectif, comme espace producteur de solidarités face aux politiques sécuritaires et répressives, menées à l’encontre des pauvres, des exclus et des militants de leur cause.
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Laborderie, Pascal. "Âmes d’enfants, un « film-parabole » représentatif de la propagande solidariste en France dans l’entre-deux-guerres." Hors dossier 22, no. 1 (September 15, 2011): 151–73. http://dx.doi.org/10.7202/1005808ar.

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Âmes d’enfants (Jean Benoit-Lévy et Marie Epstein, France, 1928) est un film engagé traitant des conditions de vie des ouvriers et prônant une plus grande intervention de l’État en matière de logement social, notamment par la construction de cités-jardins. D’un point de vue générique, le film s’inscrit dans la lignée des fables moralisatrices empreintes de réalisme social du cinéma des premiers temps. Il s’en écarte néanmoins par son discours social complexe, qui s’appuie sur un mode de lecture comparable à celui d’une parabole. Conciliant les ambitions du monde de l’éducation populaire et les goûts récréatifs du public, il aménage un espace d’échange entre les classes intermédiaires et le monde ouvrier. Cette tentative d’harmonisation des modes d’appréhension culturelle de divers publics trouve son pendant thématique dans l’engagement pour un modèle de société fondé sur la concorde sociale, qui s’inspire de la philosophie solidariste de Léon Bourgeois et qui fut promu par les gauches radicale et socialiste durant le Cartel des gauches.
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Tousignant, Michel. "La pauvreté : cause ou espace des problèmes de santé mentale." Santé mentale au Québec 14, no. 2 (October 19, 2006): 91–103. http://dx.doi.org/10.7202/031518ar.

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Résumé L'association fréquente observée dans la littérature entre la pauvreté et les problèmes de santé mentale majeurs et mineurs ne prouve d'aucune façon que le manque de revenus soit la principale cause de cette détresse. La pauvreté est d'abord un lieu, un espace de la société, où se regroupent pour des raisons diverses des populations vulnérables, particulièrement les mères de familles monoparentales, les immigrants et les réfugiés, les chômeurs ainsi que les ex-patients psychiatriques. Les problèmes sont aussi davantage concentrés dans les quartiers pauvres qui comprennent des résidences à logements multiples construites en hauteur. Par ailleurs, il semble que les personnes avec de meilleures ressources personnelles et sociales accèdent aux quartiers de classe moyenne. La pauvreté n'est en définitive source de problèmes psychologiques que si elle se conjugue avec d'autres facteurs tels l'isolement social, l'immigration, le chômage ou l'absence d'organisation du quartier.
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"Chronique des tendances de la société française." Revue de l'OFCE 65, no. 2 (June 1, 1998): 345–63. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1998.65n1.0345.

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Résumé Cette chronique traite de deux sujets très différents, le logement et l'opinion des Français sur l'Europe. Le surpeuplement des logements décru très fortement de 1960 à 1980 et continue à décroître, mais plus lentement. Les agriculteurs disposent des logements les plus vastes et les employés et ouvriers les plus exigus, mais cette différence entre catégories sociales est moins forte que celle entre classes d'âges : alors que les jeunes connaissent une stagnation, les plus de 65 ans disposent de plus en plus d'espace. Le contraste le plus fort est entre les jeunes d'origine populaire et les cadres et professions intermédiaires âgés. De même les différences concernant des dépenses de logement se sont accrues entre 1984 et 1994. Un sondage d'opinion montre que les Français, naguère très favorables à l'égard de l'Europe, sont devenus moins nombreux : les opinions se partagent par moitiés. Les différences habituelles en fonction du revenu et du diplôme apparaissent, mais l'âge et la profession ne sont pas nettement discriminants. Par comparaison avec les autres pays européens, les Français sont plus homogènes dans leurs opinions. Les différences régionales sont beaucoup moins fortes que dans les autres pays.
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Germain, Annick, Xavier Leloup, and Martha Radice. "La cohabitation interethnique dans quatre quartiers de classes moyennes à Montréal." Diversité urbaine 16 (August 15, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1050950ar.

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Les sciences sociales manifestent un certain regain d’intérêt pour les classes moyennes, notamment dans les contextes où l’on considère que leur rôle est central dans certaines dynamiques urbaines (la gentrification, les enjeux liés au marché du logement ou encore la croissance des partis politiques de droite). Or, au Québec, et plus largement au Canada, les chercheurs ont négligé les classes moyennes en s’intéressant plutôt aux deux extrémités de la hiérarchie sociale. Cet article montre tout l’intérêt qu’il y a pourtant à se pencher sur celles-ci. Nous présentons ici des résultats d’une étude sur la cohabitation interethnique dans quatre quartiers de classes moyennes dans la région montréalaise. Nous basant sur une enquête de terrain qui a laissé émerger de façon spontanée les avis sur la diversité ethnoculturelle croissante des quartiers, nous montrons que, si les personnes interrogées ne savent pas exactement comment nommer cette diversité, elles entretiennent la plupart du temps des attitudes positives à son égard, bien qu’elles soient parfois accompagnées d’un certain inconfort.
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Périlleux, Hugo. "À Bruxelles, une propriété locative morcelée essentiellement au sein des classes intermédiaires et supérieures." Belgeo 2 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11nyt.

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Cet article analyse à partir de données cadastrales le profil des propriétaires qui mettent un ou plusieurs logements en location à Bruxelles. À rebours de certaines préconceptions à propos de la financiarisation du logement, il apparaît que la plupart des logements loués sont possédés par des individus, plutôt aisés, possédant un patrimoine de petite ou moyenne envergure constituant néanmoins une minorité des ménages bruxellois. Par ailleurs, une part importante des logements sont possédés par des ménages qui habitent en dehors de la Région. Enfin, on observe une relation entre la division sociale de l’espace et la structure de la propriété : davantage de propriétaires à proximité dans les quartiers populaires centraux, une surreprésentation des grands propriétaires et des entreprises dans le centre et à proximité des axes de prestige et plus de propriétaires habitant en dehors de la Région dans les quartiers aisés de seconde couronne.
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Vandermotten, Christian, and Dominique Istaz. "Cités-jardins et logement social à Bruxelles. L’exemple du Logis-Floréal à Watermael-Boitsfort." Belgeo 2 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11nmu.

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Le logement social a connu une période d’essor exceptionnel entre 1921 et 1923 en Belgique et à Bruxelles en particulier, sous l’influence de la première participation socialiste à un gouvernement. L’implication d’architectes-urbanistes modernistes à ce développement a conduit au développement d’une ceinture de cités-jardins de grande valeur architecturale autour de Bruxelles, au-delà des limites de l’espace urbanisé de l’époque. Certaines de ces cités-jardins ont été réalisées par des coopératives de locataires, ce qui a conduit à la formation d’ensembles sociaux très homogènes, rassemblant des personnes appartenant plutôt aux classes moyennes inférieures qu’aux couches les plus défavorisées. Depuis la régionalisation de la compétence du logement en 1989, la Région de Bruxelles-Capitale a uniformisé les règles d’accès au logement social, ce qui modifie peu à peu la composition sociale de ces cités-jardins issues du mouvement coopératif. Ces évolutions se déroulent dans un contexte général caractérisé par une forte dualisation et paupérisation de la population bruxelloise et un manque criant de logements sociaux.
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Sonier, Catherine, and Roger G. Leblanc. "Les Homeless Games : contrer l’itinérance des personnes aînées par un programme d’activités physiques et sportives." Trayectorias Humanas Trascontinentales, no. 11 (November 4, 2021). http://dx.doi.org/10.25965/trahs.3894.

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L’itinérance est une problématique grandissante au Canada. Elle est engendrée par les inégalités et les injustices sociales envers les populations vulnérables telles que les personnes aînées. Les bénéfices du sport et de l’activité physique pour contrer l’itinérance sont mal compris autant par les intervenants en santé que de la classe élue. Les politiques en place actuellement ne comportent pas de solutions claires et permanentes à ce phénomène. C’est pourquoi nous proposons une solution innovatrice qui permet de toucher le cœur du problème de l’itinérance. L’activité physique et le sport (APS) a des répercussions considérables sur toutes les sphères du bien-être en plus d’être un véhicule de valeurs et d’habiletés essentielles. Ces apprentissages favorisent le développement personnel, limitent l’utilisation de substances illicites et permettent de construire un réseau de soutien de qualité, ce qui contribue à la réintégration efficace à la société et l’accès à un logement abordable. Ce sont les Homeless Games, un évènement sportif annuel qui permet aux personnes vivant dans l’itinérance (PVI) de pratiquer un sport compétitif, qui a inspiré cette proposition. De plus, bien que les ressources soient limitées, l’intérêt des PVI et des organismes de bienfaisance est énorme. Les résultats sont positifs, l’implantation d’un programme d’activités physiques et sportives communautaires est possible et augmente le capital social. Il est possible de mettre un terme à l’itinérance en utilisant l’activité physique et le sport comme un outil d’intervention au sein des équipes interdisciplinaires qui s’attardent à réduire ou du moins ralentir l’itinérance.
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Yakubovich, Alexa R., Bridget Steele, Catherine Moses, Elizabeth Tremblay, Monique Arcenal, Patricia O’Campo, Robin Mason, et al. "Recommandations pour le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le genre : points de vue de dirigeants, de fournisseurs de services et de survivantes dans la plus grande ville du Canada pendant la pandémie de COVID-19." Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada 43, no. 4 (January 2023). http://dx.doi.org/10.24095/hpcdp.43.4.01f.

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Introduction Le gouvernement canadien s’est engagé à mettre en œuvre un Plan d’action national pour mettre fin à la violence envers les femmes. Toutefois, aucun plan officiel de mise en œuvre n’a été publié. En nous appuyant sur les recommandations déjà formulées et les consultations réalisées, nous avons effectué la première analyse qualitative officielle révisée par des pairs des points de vue de dirigeants, de fournisseurs de services et de survivantes quant aux éléments qui devraient être pris en compte dans le PAN visant à lutter contre la violence envers les femmes. Méthodologie Nous avons réalisé une analyse thématique des données qualitatives de 18 employés des services de lutte contre la violence envers les femmes (11 offrant un soutien direct, 7 occupant un poste de direction) et 10 survivantes à la violence envers les femmes ayant participé à une étude communautaire sur les programmes de lutte contre la violence envers les femmes pendant la pandémie de COVID-19 dans la région du Grand Toronto (Ontario, Canada). Résultats Nous avons formulé 12 recommandations relatives au Plan d’action national pour mettre fin à la violence envers les femmes, recommandations que nous avons organisées selon quatre domaines thématiques : 1) investir dans les services de lutte contre la violence envers les femmes et de soutien en cas de crise (par exemple renforcer les mécanismes de référencement vers les programmes de lutte contre la violence envers les femmes); 2) améliorer les services de soutien structuraux (par exemple investir dans l’ensemble du secteur du logement pour les survivantes à la violence envers les femmes); 3) élaborer des systèmes coordonnés (par exemple renforcer la collaboration entre le système de santé et le système de lutte contre la violence envers les femmes) et 4) mettre en œuvre et évaluer les stratégies de prévention primaire (par exemple mener une analyse intersectionnelle et tenant compte du genre à propos des politiques sociales et publiques mises en place). Conclusion Dans le cadre de cette étude, nous avons formulé des recommandations, les avons classées par ordre de priorité et avons nuancé les recommandations déjà émises pour le Plan d’action national pour lutter contre la violence envers les femmes en nous fondant sur une analyse rigoureuse des points de vue de survivantes à la violence envers les femmes et d’employés luttant contre la violence envers les femmes dans la plus grande ville au Canada pendant la pandémie de COVID-19. Un plan efficace nécessite des investissements dans les organismes offrant un soutien direct; un accès au logement équitable ainsi que d’autres services de soutien structurel; une coordination stratégique des systèmes de santé, de justice et sociaux et enfin des stratégies de prévention primaires, en particulier une réforme pour des politiques transformatrices de genre.
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Sacriste, Valérie. "L’individu à l’épreuve du chez-soi." Enfances, Familles, Générations, no. 39 (July 28, 2022). http://dx.doi.org/10.7202/1090930ar.

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Cadre de la recherche : Le chez-soi a été l’objet de nombreuses analyses montrant son importance dans le processus d’individualisation, mais il a peu été étudié dans ses difficultés et ses tensions. Cet article se centre sur ces aspects. Objectifs : Il vise à montrer comment le chez-soi peut être une source d’épreuves pour les individus et donc conduire à de nombreuses contraintes ou vicissitudes dans l’expérimentation de soi et l’appropriation de sa vie. Méthodologie : L’analyse repose sur une enquête qualitative de type compréhensive, basée sur 40 entretiens semi-directifs menés en coprésence ou à distance auprès d’individus issus de la classe moyenne, plutôt jeunes, actifs, habitant pour l’essentiel à Paris et en Île-de-France, dans des appartements dont ils sont en général les locataires. Résultats : À partir des données de cette enquête, l’article dégage quatre types d’épreuves, relevant des processus d’installation, d’appropriation, de sa gestion ou de sa perte. Il montre ainsi comment les difficultés dans son accès, ses changements, sa personnalisation, son invasion, la pénibilité de ses tâches et son rapport aux objets, aussi bien que sa perdition (réelle ou symbolique) sont des épreuves qui peuvent conduire au sentiment de déstabilisation, de désappropriation, de fatigue et de la ruine de soi. Conclusions : Les épreuves du chez-soi conduisent donc à questionner la notion du refuge de soi que le chez-soi incarne dans l’imaginaire moderne, notamment dans ses dimensions de repaire et de repères. Contribution : Cet article veut attirer l’attention sur le fait que le chez-soi est devenu une source d’épreuves quotidiennes. Quelque peu sous-estimés en raison de la crise du logement, ses problèmes constituent une réalité dont les enjeux sont cruciaux au regard du processus de l’individualisation dans la construction et la propriété de soi.
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Jacques, Béatrice. "Des familles « sous surveillance »." Enfances, Familles, Générations, no. 28 (December 22, 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1045027ar.

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Cadre de la recherche :L’article présenté est issu d’une enquête réalisée en 2010-2013 (financement IRESP-INSERM), dont le questionnement central a porté sur l’accès aux soins en santé génésique et reproductive de femmes dites « précaires » ou migrantes d’un territoire français.Objectifs :Nous souhaitons montrer comment des mères intègrent des dispositifs institutionnels et analyser comment les professionnels produisent des familles types.Méthodologie :Pour la partie sociologique de l’enquête, nous avons réalisé cinquante-sept entretiens semi-directifs auprès de professionnels médicaux, d’intervenants sociaux et de femmes en situation de précarité, et effectué des observations au domicile des patientes et auprès des professionnels de structures socio-sanitaires.Résultats :Nous décrirons d’abord comment les femmes suivies par les services de la protection maternelle et infantile1sont identifiées selon des indicateurs de « qualité » de la parentalité. Puis, nous nous interrogerons sur les « techniques d’entrée » des professionnels dans les familles et ferons le constat que les bénéficiaires observé(e)s ont souvent compris qu’elles ne correspondaient pas parfaitement au modèle attendu par l’institution.Conclusions :Ce travail permet de saisir la manière dont les parentalités « à risque » sont accompagnées par la mise en place d’une relation de confiance qui peut venir brouiller la réalité du suivi social. Par ailleurs, l’accompagnement des femmes dévoile des rapports sociaux de genre et de classe. Nous notons aussi que les pratiques professionnelles dépassent largement le cadre de la santé et s’imposent plus largement aux champs de la famille, du travail et du logement, intervenant même parfois dans la sphère privée et sur l’estime de soi.Contribution :En nous intéressant à des professionnels de la santé, nous souhaitons interroger la similarité des pratiques de ce milieu avec les pratiques de soutien à la parentalité, déjà décrites par d’autres auteurs, chez des professionnels du social.
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Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Cortado, Thomas Jacques. "Maison." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.

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