Literatura científica selecionada sobre o tema "Représentations sociales – Gaule – Moyen âge"

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Artigos de revistas sobre o assunto "Représentations sociales – Gaule – Moyen âge"

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Beck, Corinne, e Martine Clouzot. "Les oiseaux chanteurs. Sciences, pratiques sociales et représentations en Europe du Moyen Âge à nos jours". Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, n.º 15 (8 de julho de 2011): 00. http://dx.doi.org/10.4000/cem.12054.

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2

Bernard, J. C. "Épidémiologie et représentations du suicide en Afrique sub-saharienne". European Psychiatry 29, S3 (novembro de 2014): 641. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.173.

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Le suicide dans les sociétés traditionnelles africaines est depuis longtemps sujet d’interrogations multiples et de fantasmes divers. Existe-t-il ? Prend-il une forme particulière ? Les peuples traditionnels d’Afrique possèdent-ils des mécanismes de protection ? Si oui, quels sont-ils ?Sur le plan épidémiologique, la rareté des études nous force à rester dans des conjectures. Mais les six articles scientifiques que nous présenterons ([1,2]…) convergent vers des caractéristiques statistiques « classiques » du suicide – avec toutefois un très jeune âge moyen retrouvé, probablement plus reflet de la pyramide des âges africaine que d’une caractéristique en soi du « suicide à l’africaine ».Dans un second temps, nous nous pencherons sur les caractéristiques traditionnelles sociales et anthropologiques des sociétés traditionnelles africaines qui pourraient faire penser à une appréhension différente de cet acte autodestructeur. Nous aborderons le rôle des religions monothéistes et animistes, la place du suicide dans l’histoire traditionnelle et les légendes, et le récit d’un reporter occidental au long cours en Afrique [3], pour nous rendre compte que les sociétés traditionnelles ne possèdent probablement pas plus d’amulette de protection contre le suicide que les sociétés occidentales. Le tabou est, lui, certainement plus fort.In fine, l’évolution de la société africaine vers une société urbanisée au tissu social de plus en plus globalisé et individualiste rendra la question de la teinte culturelle du suicide en Afrique sub-saharienne de plus en plus obsolète…
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3

Gagnon, Éric. "Vieillissement". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.062.

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L’anthropologie de la vieillesse a contribué à remettre en question des idées reçues et plusieurs préjugés tenaces, dont celle voulant que les sociétés modernes déconsidèrent la vieillesse et abandonnent leurs vieux, alors que les sociétés dites traditionnelles valorisent leur ainés et leur font une place honorable. Elle a écarté certaines images d’Épinal, comme l’Ancêtre trônant au milieu de sa famille, ou des clichés, comme le vieillard abandonné à l’hospice. Elle a appelé à se méfier de la mémoire toujours sélective et parfois enjoliveuse («Le bon vieux temps»). Elle a rappelé qu’il faut distinguer les représentations des comportements, que le prestige accordé à la vieillesse ne se traduit pas toujours en un véritable respect ou une réelle affection, et cache parfois des conditions de vie matérielle difficiles. Elle a surtout montré que le vieillissement n’est pas un phénomène purement biologique, partout identique, et qu’il est extrêmement variable d’une société, d’un groupe, d’une classe ou d’un genre à l’autre. Cette fonction critique, l’anthropologie a pu l’exercer au moyen de ce qui demeure son principal outil théorique et méthodologique : la comparaison. En comparant deux communautés au sein d’une même société, un même groupe avant et après des bouleversements historiques, deux culture très éloignées l’une de l’autre, la condition des ainés dans un pays avec celle des ainés originaires du même pays mais ayant migré dans un autre pays, ou encore différentes communautés au sein d’une même diaspora, elle a montré la diversité des conditions et des expériences, le poids des facteurs culturels, politiques ou économiques sur le vieillissement (Solokovski 1990). L’étude de cette diversité a non seulement permis de mieux comprendre le vieillissement, mais également de nourrir la réflexion touchant quatre grandes questions de l’anthropologie, que sont l’articulation du biologique et du social, les échanges familiaux, ce qui fait une communauté et le rôle des sciences et des techniques. Sur la première question, l’anthropologie du vieillissement a montré comment les transformations du corps sont étroitement déterminées par les conditions de vie, comment les changements biologiques, leur compréhension et leur perception, la manière dont les individus en font l’expérience et les réponses que les collectivité y apportent, sont façonnés par la culture, les normes sociales, l’organisation économique et les politiques publiques. L’étude de Margaret Lock (1993) sur la ménopause au Japon et en Amérique du Nord est à cet égard exemplaire. La sénescence, c’est-à-dire la dégradation des capacités générales de l’organisme biologique avec l’avancée en âge, connaît d’importantes variations. Non seulement la définition et les critères du vieillissement varient selon les milieux, les époques, les secteurs d’activité ou le genre (nombre d’années vécues, altérations physiques, incapacités, apparence physique, naissance de petits-enfants…), mais également ce qui est tenu pour un vieillissement normal ou souhaitable, le statut des personnes âgées, leurs obligations et leurs rôles. Si les conditions sociales d’existence ralentissent ou accélèrent le vieillissement biologique, elles donnent aussi à ce dernier une importance et une signification, qui font varier jusqu’aux formes d’expression de la douleur, de son histoire et de son identité (Keith 1985; Fry 2010). L’étude du vieillissement met en lumière la «biologie locale», le façonnement du corps propre à une culture ou un groupe. Sur la seconde question, l’étude anthropologique de la vieillesse s’est beaucoup intéressée aux échanges intergénérationnels, ainsi que le statut et la protection dont les personnes âgées bénéficient. Goody (1976) s’est efforcé de montrer comment les systèmes de parenté et de résidence, les modes transmission et le type d’économie favorisent ou non la dépendance des ainés envers les plus jeunes pour leur subsistance, le contrôle sur les biens, la possibilité de continuer d’habiter la demeure familiale et l’autorité qu’ils continuent d’exercer. La perspective permet non seulement la comparaison entre des sociétés d’aires culturelles très éloignées, mais l’articulation des questions anthropologiques touchant le vieillissement à celles liées à la famille et à l’économie, ainsi qu’à des enjeux politiques contemporains touchant les soins et la «prise en charge» des personnes vieillissantes (Buch 2015). Dans une perspective plus historique, on s’est intéressé aux impacts de l’allongement de la durée de vie, des transformation de l’économie (salariat, travail des femmes), des mutations de la famille, de l’essor des politiques de protection sociale (retraite, pension, allocation) et des migrations, sur les solidarités familiales, la sécurité et l’autonomie des ainés (Fry 2010). Les recherches sur les grands-parents et les transformations de leur rôle et statut (Attias-Donfut et Segalen 2007) ont alimenté l’étude des échanges et de la circulation des biens et des services au sein des familles, mais également de la transmission de la mémoire et du patrimoine familial, matériel et symbolique. Sur la troisième question, les anthropologues se sont intéressés à diverses communautés résidentielles d’ainés, que ce soit les grandes habitations et les foyers, les établissement de soins de longue durée (Hendersen et Vesperi 1995), ou encore les quartiers et villages sécurisés (gated communities), qui regroupent exclusivement ou en forte majorité des ainés. Ils se sont interrogés sur l’homogénéité de ces populations, le fonctionnement et les rites de passage propres à ces regroupements, les hiérarchies, les clivages et l’exclusion par delà le discours égalitariste, les relations avec le monde «extérieur» (les familles des résidents et la société dans son ensemble), en somme: la continuité et la discontinuité de ces communautés. Ces travaux ont nourri la réflexion sur ce qui fait une communauté en général (territoire, sentiment d’appartenance et organisation sociale), et sur la formation de communautés spécifiques de personnes âgées et le contexte dans lequel elles émergent (Keith 1985). Enfin, sur la question la place des savoirs scientifiques et techniques dans les sociétés contemporaines, les anthropologues ont porté une grande attention aux phénomènes de médicalisation et de professionnalisation du vieillissement. Celui-ci est en effet l’objet de savoirs et d’expertises qui en changent la signification et la réalité. Les transitions et transformations liées à l’âge sont devenues des problèmes, qu’il appartient à la médecine et à d’autres disciplines (la gérontologie au premier chef) de guérir, de soigner ou de «gérer» (Corin 1982). Ces interventions visent la préventions des maladies et des incapacités (gestion des risques), l’évaluation des «déficits» (physiques ou cognitifs) au moyen d’instruments diagnostics et de protocoles standardisés, pour déterminer les services ou l’aide dont la personne âgée a besoin, l’aménagement des espaces, la distribution des services spécialisés, les critères d’admission en institutions, etc. (Kaufmann 1994; Lock 1993). Ces interventions et les politiques qui les fondent, changent non seulement la façon dont le vieillissement est conçu et perçu dans une société, mais la manière dont les personnes le vivent (identité, image de soi, conduites, attentes). La vieillesse est redéfinie autour des catégories d’autonomie, de fragilité, d’activité et de dépendance – en Occident du moins – qui changent le statut de la personne âgée, sa place, ses relations aux autres, les critères culturels du vieillissement «normal» ou «réussi». Les personnes âgées sont largement considérées comme des patients et des usagers de services, mais aussi comme un marché pour les biotechnologies qui promettent un ralentissement du vieillissement. L’étude des savoirs et pratiques touchant plus spécifiquement les démences (ex : Alzheimer), du point de vue des savoirs et des pratiques professionnelles (Leibing et Cohen 2006) ou sous un angle plus expérientiel (Taylor 2008), est révélatrice de la manière dont une société conçoit la «personne», ce qui fait son «humanité» ou son identité, et comment, selon le contexte culturel et institutionnel, cette personne et cette humanité se défont ou se maintiennent. Ces travaux rejoignent une riche tradition de recherche sur la construction sociale de la «personne» et du «soi», particulièrement de la personne âgée (Lamb 1997 pour un exemple). Ces quatre grandes questions sont liées entre elles. La médicalisation et la professionnalisation renvoient à l’articulation du biologique et du social, ainsi qu’au soutien et à la prise en charge des personnes âgées; la question des communautés est indissociable des solidarités familiales. Le vieillissement est un phénomène aux multiples facettes, touchant toutes les dimensions de l’existence. Il n’est d’ailleurs compréhensible que mis en relation avec à un ensemble de réalités qui le débordent, et auxquelles, en retour, il apporte un éclairage : la famille, l’économie, la démographie, les soins de santé, les politiques, l’imaginaire social et les valeurs, la personne comme construit culturel. Si, comme le soutient Simone de Beauvoir (1970), on se découvre vieux dans le regard des autres, il reste à comprendre ce regard : les représentations, les normes, les savoirs et les pratiques qui le cadrent et l’orientent, ceux qui posent ce regard et les contextes dans lesquels il est posé, ainsi que les comportements et les expériences que ce regard induit.
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Marie-Pier, Girard. "Enfance". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.109.

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L’origine des études contemporaines de l’enfance remonte à l’ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960) dans lequel l’auteur, Philippe Ariès, expliqua qu’à l’époque médiévale le sentiment de l’enfance, soit la conscience de la particularité enfantine, n’existait pas (Ariès 1960 : 134; Stephens 1995 : 5). En exposant qu’au Moyen-âge les plus jeunes ne jouissaient pas d’un statut spécial, distinctif, c’est-à-dire qu’ils étaient traités comme de petits adultes, cet ouvrage montra le caractère socialement construit de l’enfance. Si la thèse constructiviste de Philippe Ariès a permis de révéler que la conception de l’enfance qui prévaut aujourd’hui est historiquement spécifique, les travaux d’anthropologues tels que Margaret Mead avaient déjà mis en évidence le rôle déterminant de la culture dans la configuration des enfances à travers le monde (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). En fait, ces contributions ont montré que la façon d’envisager et d’encadrer l’enfance varie considérablement selon les époques et les contextes socioculturels et qu’incidemment, celle-ci ne peut se voir abordée comme un descripteur non problématique d’une phase biologique et naturelle (James et James 2001 : 27). Ainsi, la définition naturalisée et normative de l’enfance qui se voit actuellement globalisée ne constitue qu’une représentation particulière des premières années de l’existence humaine, une représentation qui fut construite à partir d’expériences spécifiques pouvant être situées localement. La définition dominante de l’enfance qui admet l’âge comme critère primordial de division a émergé au début du XIXe siècle alors que s’est mise en branle dans les sociétés occidentales une exploration systématique de l’enfance, notamment menée par la psychologie, la biologie, les sciences de l’éducation et la sociologie (Ariès 1960; Archard 1993 : 30). Ces savoirs ont décrit une enfance ontologiquement distincte et séparée de l’âge adulte, un stade crucial et formatif dans ce qui fut appelé le développement de l’être humain. La constitution de cette vision de l’enfance qui insiste sur les besoins de protection des plus jeunes, sur leur vulnérabilité et sur leur innocence, est aussi rattachée aux bouleversements complexes et contradictoires survenus en Occident durant le XXe siècle au moment où des attentes élevées quant au bien-être des enfants ont côtoyé la réalité dévastatrice de la guerre (Fass 2011 : 17). En effet, les progrès scientifiques de l’époque (par exemple l’antisepsie, la vaccination, des méthodes contraceptives plus efficaces), la préoccupation des gouvernements au sujet de la santé publique et leur instrumentalisation de l’enfance à des fins nationalistes ont donné lieu aux premiers programmes et législations visant spécifiquement les enfants. La scolarisation, rendue obligatoire dans presque tout le monde occidental, devint alors le moyen de prédilection pour étendre les bénéfices des progrès scientifiques aux enfants défavorisés et pour établir de nouveaux standards d’alphabétisation, de bien-être infantile, d’hygiène et de nutrition. Ainsi, l’école s’institua comme le lieu privilégié de l’enfance, mais aussi comme l’alternative salutaire au travail et aux rues. L’attention sur les jeunes esprits éduqués et les petits corps sains n’occupait pas uniquement l’espace public, elle pénétra aussi la sphère privée où les parents s’intéressaient de plus en plus au potentiel individuel de leur enfant et à son épanouissement (Fass 2011 : 21). Alors que l’enfance était devenue moins risquée, davantage protégée, mieux nourrie et qu’un nouvel attachement sentimental à celle-ci s’était développé, des images terribles d’enfants fusillés puis affamés lors de la Première Guerre Mondiale bouleversèrent l’Occident. Cette confluence d’une émotivité naissante envers les plus jeunes, de leur visibilité croissante et de leur victimisation durant la guerre, a constitué le cadre initial d’un engagement envers un idéal international de protection de l’enfance (Fass 2011 : 22). Quand plus tard, la Seconde Guerre Mondiale exposa un paysage d’une destruction et d’une horreur encore plus grandes dans lequel les enfants, désormais emblèmes de la vulnérabilité, périrent par millions, la nécessité de proclamer une charte consacrant juridiquement la notion de droits de l’enfant devint évidente. Adoptée par les Nations unies en 1959, la Déclaration des droits de l’enfant servit de fondement à la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CRDE) (de Dinechin 2006 : 19). Transformant les droits déjà proclamés en 1959 en un instrument légalement contraignant sur le plan international, la CRDE est devenue la traduction dans le monde de l’enfance de la promotion de la philosophie des droits de la personne, et sa cible, l’enfant, un sujet de droits défini par son âge (de Dinechin 2006 : 19-20). La CRDE, aujourd’hui le document historique global le plus acclamé, établit que certains principes fondamentaux doivent universellement et indistinctement s’appliquer à tous les enfants au-delà des différences ethniques, de religion, de culture, de statut économique et de genre. Même si elle accepte certaines particularités locales, la CRDE transmet une vision de ce que devrait être l’enfance à travers le monde en faisant appel à un idéal défini en Occident à partir de ses catégories culturelles et construit à partir de ses propres savoirs. Alors, les paramètres structurants de la conception occidentale des premières années de l’existence humaine, soit l’âge, l’innocence, l’asexualité, la vulnérabilité, l’incompétence, la sacralité de l’enfance, l’école et le jeu, ont été essentialisés et institués comme les propriétés paradigmatiques de toute enfance (Meyer 2007 : 100). Par conséquent, les enfances « autres », qui s’écartent de cette définition, doivent être transformées par des interventions menées par des adultes. C’est dans ce contexte d’universalisation d’un idéal occidental, de développement de l’enfance en domaine de pensée et d’intervention, mais aussi de prolifération d’images et de témoignages d’enfants dont les vies sont plus que jamais marquées par les inégalités sociales, l’abus et les violences, que se situe le regard anthropologique contemporain posé sur les enfants. Ainsi, une des questions essentielles qui habite cette anthropologie est : comment réconcilier un regard fondamentalement critique du discours et des pratiques liés aux droits de l’enfant avec une approche engagée face à ce même régime des droits, qui reconnaît, rend visible et dénonce les violations bien réelles que subissent les enfants au quotidien (Goodale 2006 : 1) ? Un retour sur les travaux anthropologiques révèle que des références à l’enfance et aux enfants y sont souvent présentes, mais pas toujours de manière explicite et généralement, celles-ci visaient à éclairer la recherche sur d’autres thèmes ou à mieux appréhender l’univers des adultes. D’ailleurs, dès les premiers écrits en anthropologie, l’enfant est apparu aux côtés du « primitif » pour expliquer le développement socioculturel et moral, le passage à l’âge adulte représentant l’équivalent de la transition de l’état sauvage à la civilisation (Montgomery 2008b : 18). Néanmoins, certains anthropologues dont Franz Boas (1858-1942), considéré comme le précurseur de la recherche ethnographique sur l’enfance aux États-Unis, puis Margaret Mead (1901-1978), ont contesté le déterminisme biologique en plus de placer réellement les enfants à l’agenda anthropologique (Levine 2007 : 249). Dans le cas de Margaret Mead, elle demeure une des premières anthropologues à avoir pris les enfants au sérieux et à avoir confronté les postulats universels des savoirs sur le développement humain, et à ce titre, elle a largement inspiré l’anthropologie contemporaine de l’enfance (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). L’idée d’une véritable anthropologie de l’enfance a été soulevée dès 1973 par Charlotte Hardman qui critiquait le regard jusque là porté sur les enfants, un regard qui les envisageait le plus souvent comme les simples spectateurs d’un monde adulte qu’ils assimilaient passivement (Hardman 1973 citée dans Montgomery 2008b : 38). Charlotte Hardman a fait valoir que les univers des enfants constituaient des objets d’étude valables qui permettaient de révéler des aspects de la vie sociale ignorés par les ethnographies conventionnelles, mais surtout, elle souligna l’importance de considérer leurs points de vue : « children [are] people to be studied in their own right » (Hardman 2001 : 516). Devenue axiomatique et reprise par nombre d’anthropologues depuis les années 1970, cette citation posait les jalons d’une nouvelle anthropologie de l’enfance dans laquelle les enfants devenaient les meilleurs informateurs de leur propre vie. Une telle anthropologie centrée sur l’enfant a impliqué un changement de paradigme, soit un déplacement d’une compréhension des vies des enfants exclusivement basée sur les critères des adultes vers une prise en compte des interprétations, des négociations, des réappropriations et des réinventions des enfants eux-mêmes. Au cours des dernières années, de nombreuses recherches anthropologiques se sont inscrites dans cette perspective et ont fait valoir l’importance de reconnaître les enfants en tant que véritables acteurs sociaux activement impliqués dans le façonnement de l’enfance et du monde qui les entoure (voir Hecht 1998 ; Scheper-Hughes et Sargent 1998 ; Bluebond-Langner et Korbin 2007 ; Levine 2007 ; Montgomery 2008a). À l’heure actuelle, l’enfance en tant que champ d’étude en anthropologie se définit dans un premier temps comme un espace générationnel dans lequel les garçons et les filles construisent leurs trajectoires et négocient leurs pratiques face aux processus historiques, économiques, politiques et culturels. Si l’enfance renvoie à l’expérience de celle-ci par les sujets anthropologiques, une expérience entre autres différenciée par le genre, elle constitue aussi un champ de pensée et d’action qui englobe l’ensemble des représentations, pratiques, savoirs, doctrines, institutions, politiques et interventions qui lui sont rattachés dans un contexte donné. D’ailleurs, dans un même pays, plusieurs visions concurrentes des premières années de l’existence humaine peuvent coexister, par exemple en fonction des différentes classes sociales ou de l’appartenance ethnique, donnant lieu à des discours et à des pratiques divergentes; produisant des mondes enfantins différenciés. L’anthropologie contemporaine de l’enfance porte donc sur cette hétérogénéité des expériences et des conceptions socioculturelles de l’enfance et sur la variabilité de ses usages politiques, idéologiques et sociaux (Scheper-Hughes et Sargent 1998). Si elle se consacre à dépeindre cette diversité, l’anthropologie actuelle témoigne aussi de plus en plus des similarités dans les manières par lesquelles les structures économiques et politiques affectent les vies des jeunes personnes dans un monde de plus en plus instable et polarisé. La CRDE constitue à ce titre l’effort le plus notoire de définition des similarités de l’enfance; ce faisant, elle a constitué les enfants en un groupe ciblé par un même agenda global, à qui l’on assigne certaines caractéristiques identitaires communes et pour lesquels on prescrit des interventions analogues. D’ailleurs, la pénétration de constructions culturelles et formations discursives hégémoniques dans différents contextes donne bien souvent lieu à une redéfinition des enfances et des rôles et responsabilités des garçons et des filles. En somme, dans le cadre d’une anthropologie contemporaine, il s’agit d’analyser la complexité des réalités mondialisées des plus jeunes et les reconfigurations constantes du champ de l’enfance qui s’opèrent, de continuer de problématiser les savoirs, postulats et définitions globalisés qui ont acquis le statut de vérités, et ce, tout en confrontant les relativismes culturels qui sont mobilisés pour justifier les abus et les violences qui s’exercent contre les enfants.
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Dunoyer, Christiane. "Alpes". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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Teses / dissertações sobre o assunto "Représentations sociales – Gaule – Moyen âge"

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Jaouen, Yann. "Richesses foncières et espaces au Haut Moyen-Âge : jeux d'échelles et de représentations en Gaule de l'Empire romain tardif à l'Empire carolingien". Electronic Thesis or Diss., Sorbonne université, 2024. http://www.theses.fr/2024SORUL056.

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Cette étude porte sur les interactions et les évolutions entre ressources, espaces contrôlés, positionnement social et mémoire en Gaule du IVe au IXe siècle. Elle insiste sur la force des représentations et sur l'importance des échelles et des focales d'observations pour les questions relatives à la richesse et à l'espace. Elle propose des hypothèses sur les géostratégies individuelles et collectives mises en œuvre au regard d'environnements changeants et de territoires en évolution. Elle souligne une rationalité économique relative des acteurs médiévaux, qui n'exclue pas des comportements irrationnels et des rapports de forces violents dans la domination de la terre. Elle étudie la manière dont les acteurs du haut Moyen-Âge se créent ou utilisent des souvenirs de circulations foncières comme outils de mémoire, d'influence et de pouvoir. Elle met en relief le changement permanent de terres permettant aux personnes de se réinvestir sans cesse dans une stratigraphie sociale et des structures politiques en constante évolution. Elle insiste sur la réduction de l'importance de la propriété, du foncier et de l'espace dans le positionnement social des individus au profit d'accès à des réseaux. Elle propose des hypothèses sur les modalités par lesquelles les populations altomédiévales se représentent l'espace
This study focuses on the interactions and developments between resources, controlled spaces, social positioning and collective memory in Gaul from the fourth to the ninth century. It emphasises the strength of representations and the importance of scales and focal points for questions relating to wealth and space. It proposes hypotheses on individual and collective geostrategies implemented with regard to changing environments and evolving territories. It underlines a relative economic rationality of medieval actors, which does not exclude irrational compartmentalisations and violent balances of power in the domination of the land. It studies the way in which actors from the early Middle Ages created or used memories of land circulation as tools of collective memory, influence and power. It highlights the permanent change of land allowing people to continually reinvest in a constantly evolving social stratigraphy and political structures. It insists on reducing the importance of property, land and space in the social positioning of individuals in favor of access to networks. It proposes hypotheses on the modalities by which alto-medieval populations represented space
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Baroin, Agathe. "La reine mérovingienne : institution et représentations". Paris 10, 2007. http://www.theses.fr/2007PA100177.

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Depuis quelques années, les études sur le haut Moyen Age connaissent un regain d’intérêt grâce, notamment, aux travaux portant sur les femmes ; cependant, ces derniers ne rendent pas compte de la situation particulière de la reine. Devant l’absence de sources écrites définissant et encadrant le statut et le rôle de la reine à l’époque mérovingienne, la question s’est posée de savoir si l’on pouvait parler d’institution réginale en cette époque que d’aucuns qualifient d’intermédiaire. L’absence de théorisation politique qui touchait aussi bien les fonctions royales que les fonctions réginales ne témoignait pas pour autant de l’absence d’institution royale ou réginale. Les sources normatives ne pouvant suffire à l’étude de la reine mérovingienne, il était également nécessaire de faire appel aux très nombreuses sources narratives, diplomatiques, épistolaires, patristiques et archéologiques disponibles pour la période étudiée. De l’extrême diversité des sources, deux axes de recherche se sont imposés. Le premier visait à démontrer l’originalité des relations de la reine avec sa parenté, tout d’abord au sein du couple qu’elle formait avec le roi, puis par les liens qu’elle entretenait avec les autres membres de la parentèle. C’est dans cette dimension que les traces d’un passé germanique ont le plus marqué les mœurs et les mentalités. En outre, les contours de la fonction réginale sont apparus en situant la place et le rôle de la reine mérovingienne au sein de la société séculière, puis en montrant les apports de la reine dans la mise en place d’un ordre ecclésiastique qui devait entraîner la royauté vers la construction d’un royaume chrétien
Over the past few years, interest in studies concerning the High Middles Ages has increased thanks, in particular, to work relating to women; however, this work does not take into account the particular situation of the queen. Owing to the absence of written sources defining and surrounding the status and role of the queen in the Merovingian period, the question is whether we can speak of a reginal institution during a period that is often qualified as intermediary. The lack of political theorization concerning both royal functions and reginal functions, does not however indicate the absence of kingship or queenship. Since the normative sources are not sufficient for the study of the Merovingian queen, it was also necessary to resort to the numerous narrative, diplomatic, epistolary, patristic and archaeological sources available for the period studied. From the extreme diversity of sources, two areas of research clearly stood out. The first one aims to demonstrate the originality of the relations of the queen with her relatives, firstly within the couple she formed with the king and secondly, through the ties she maintained with the other family members. It is certainly within this scope that the traces of a Germanic past had the most significant effect on manners and attitudes. Furthermore, the parameters of the queen’s function became apparent by situating the place and role of the Merovingian queen within secular society, and then by showing the queen’s contribution in setting up an ecclesiastical order that led the monarchy towards the construction of a Christian kingdom
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Hong, Yong-Jin. "Le roi et la société politique : la monarchie française et le système de communication 1315-1360". Paris 1, 2010. http://www.theses.fr/2010PA010644.

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Cette thèse vise à montrer les stratégies royales pour la communication politique en France en 1315-1360, marquée par les crises politiques. Avec la transformation du système de communication et la formation des champs du politique et de l 'histoire, apparaissent les conditions de la communication royale pour légitimer le système de l'Etat. Les activités royales sont analysées dans deux domaines, les productions textuelle et iconographique, avec l'étude du message politique et des caractéristiques formelles. Les textes et les images produits à la cour royale se caractérisent par l'invention de la culture de la cour royale en assurant sa concentration et son accumulation du capital culturel, en particulier par les grands travaux de traduction, osmose entre les cultures cléricale et laïque. La conquête par la royauté d 'une hégémonie culturelle est son engagement dans la construction du nouveau système de communication favorisent ainsi l'affermissement du système de l’ Etat.
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Péneau, Corinne. "Le roi élu : Les pouvoirs politiques et leurs représentations en Suède du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle". Paris 4, 2002. http://www.theses.fr/2002PA040152.

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Le roi suédois est, à la fin du Moyen Âge, un roi élu. L'enjeu de cette thèse est d'étudier les représentations du pouvoir politique dans un royaume électif à travers les lois et les principales sources narratives. La première partie présente l'évolution du principe électif dans les lois suédoises. À partir du XIVe siècle, trois étapes sont nécessaires pour faire un nouveau roi, l'élection, qui se présente comme un rite performatif, l'eriksgata, qui est un tour du royaume, et le couronnement. Les trois parties suivantes montrent comment les textes didactiques et les œuvres historiographiques suédoises, en particulier l'Erikskrönika dont la traduction est donnée en annexes, ont décrit le roi suédois. La cinquième partie s'attache aux conséquences de l'élection sur le pouvoir royal. Entre le milieu du XIIIe siècle et la fin du XVe siècle, ce pouvoir a souvent été défaillant et deux représentations ont dominé le discours politique, celle du roi-enfant, qui exalte le pouvoir de l'aristocratie, dans le cadre d'un régence réelle ou symbolique, et celle du roi absent : l'idéal politique dominant en Suède a été, à cette époque, celui d'une monarchie sans roi
The Swedish king was an elected king. The aim of this thesis is to study the representations of the ruling powers in such an elective kingdom by analysing some texts of law as well as the main narrative sources of the country. In the first part of my work, I seek to show how the rule by which the king was elected developed in the Swedish law acts. From the XIVe century, three stages were necessary to create a new king, the election, conducted as a performative ceremonial act, the eriksgata, which was a tour of the kingdom, and the coronation. In the other three parts of my thesis, I intend to show how the king was portrayed in didactic texts and historiographical works, in particular the Erikskronika, a full translation of which is appended
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Ruchaud, Elisabeth. "Les représentations du Saint-Sépulcre : dans les images, les architectures, les rites et les textes (fin du IXe - début du XIIe siècle)". Paris, EHESS, 2011. http://www.theses.fr/2011EHES0019.

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Le but de la recherche est d'analyser le phénomène des copies ou représentations du Saint-Sépulcre en Occident à l'époque romane et ce qu'elles nous apprennent sur la pensée exégétique du 12e-siècle. Après avoir déterminé l'importance du monument hiérosolymitain dans la pensée chrétienne depuis les récits évangéliques, l'image du Saint-Sépulcre connaît diverses traductions aussi bien visuelles qu'intellectuelles. Relique de la Résurrection témoignant de la réalisation des promesses messianiques, il s'agit ici d'analyser les diverses manifestations du monument hiérosolymitain dans l'ensemble de ces composantes et d'en étudier le rôle et la place au sein d'un discours théologique en évolution. Tout d'abord la liturgie, ré-actualisation permanente de la vie du Christ, place l'Anastasis au centre de la liturgie pascale, dans un premier temps à Jérusalem puis en Occident. Sont aussi pris en considération les arts graphiques (enluminure, sculpture sur ivoire. . . ) où l'emploi de formes architecturées issues du Saint-Sépulcre pour figurer la Résurrection tend aussi à exprimer le contenu symbolique du monument. Enfin une attention particulière est portée sur les variations architecturales du Saint-Sépulcre, constructions sanctionnant un retour de pèlerinage ou à connotation funéraire, elles manifestent une dévotion directe ou indirecte à la relique de la Résurrection et témoignent d'une croyance dans le Salut. L'ensemble de ces représentations traduit une relation spécifique non seulement à Jérusalem mais aussi à la réflexion théologique entourant la question de la Résurrection
The purpose of this research is to analyze the phenomenon of copies or representations of the Holy Sepulchre in the West between the end of the Carolingian era and during the Romanesque period, and to determine the evolution of the exegetical thought of the Christian faith till the twelfth century. In a first part it seems important to replace the importance of the model of the Anastasis Rotunda in Jerusalem not only in the gospels and the medieval thought, but also in its different translations, visual as well as intellectual. Sole relic of the resurrection and sole witness of the messianic promises, the Anastasis Rotunda is one and perhaps even the most important church for the Christians. This research proposes to analyze the different way the church of Jerusalem was used in the West and its place in the theological discussion of the middle Ages. First ail the liturgy, understood as the permanent updating of the life of Christ for the faithful, places the Anastasis at the centre of the Easter liturgy, firstly in Jerusalem and then in the Western kingdoms. The graphic arts (illumination, ivory sculpture. . . ) are also considered because of the use of some architectural form to express the symbolic contents and meanings of the monument. Finally, a particular attention is given to the architectural variations of the Holy Sepulchre, the construction witnessing a return of pilgrimage or having a funerary connotation …The show a direct or indirect worship to the relic of the Resurrection and testify of a faith in the heavenly Jerusalem. All these representations translates a specific relation not only with Jerusalem but also with the theological background surrounding the questions concerning the Resurrection, the second coming of Christ and the heavenly Jerusalem
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Leleu, Laurence. "Semper patrui in fratrum filios seviunt". Paris 1, 2010. http://www.theses.fr/2010PA010595.

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L'analyse du discours sur la famille et la parenté aristocratiques permet d'étudier les rapports entre autoreprésentation aristocratique, représentation cléricale et réalité sociale. La famille est un phénomène historiquement construit par la pratique et le discours. Elle apparaît comme un groupe cognatique structuré par la consanguinité, polarisé par la cellule conjugale. Les aristocrates s'autoreprésentent et mettent en pratique leur parenté vécue selon leurs besoins ; les c1ercs composent des récits interprétatifs et souvent moralisateurs appuyés sur des modèles bibliques et une vision providentielle du monde. La Chronique de Thietmar de Mersebourg donne accès à la conscience de soi d'un individu, évêque membre d'un groupe parental aristocratique et montre comment s'articulent et sont vécues ces différentes identités. La mémoire, l' oubli et les affects des auteurs et des acteurs interviennent dans la composition de chaque texte, qui défend une interprétation orientée de la réalité.
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Destemberg, Antoine. "L'honneur des universitaires au Moyen âge : étude d'imaginaire social : autour de l'exemple parisien (XIIe-XVe siècle)". Paris 1, 2010. http://www.theses.fr/2010PA010727.

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Cette étude entend poser la question d'une présence active de la notion d'honneur dans l'imaginaire social des universitaires médiévaux - entendus comme les maîtres, écoliers et officiers liés juridiquement à une institution universitaire d'enseignement -, entre le XIIe et le XVe siècle, et plus particulièrement à Paris. Il s'agit d'observer la formation d'une identité professionnelle, ainsi que les stratégies mobilisées par cette communauté intellectuelle pour s'affirmer dans le paysage social et politique de la fin du Moyen Age. En s'appuyant sur les apports épistémologiques de l'anthropologie et la sociologie, cette étude aspire à mettre en évidence les nombreuses manifestations sémantiques et sémiologiques de l'idée médiévale d'honneur. L'analyse de sources historiques variées, allant des documents normatifs et administratifs, à la littérature narrative et à l'iconographie, révèle un ensemble de pratiques et de discours constitutifs de la conscience de soi universitaire.
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Lestremau, Arnaud. "Pratiques anthroponymiques et identités sociales en Angleterre". Thesis, Paris 1, 2013. http://www.theses.fr/2013PA010646.

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Au nombre des éléments de la vie sociale, le nom est un des plus universels. En effet, il est à la base de toute communication, dans la mesure où il permet de désigner un tiers. Cependant, le nom n'est pas neutre: il porte du sens et il permet souvent d'identifier les groupes auxquels un individu se rattache. L'étude des noms permet de comprendre une des multiples manières qu'ont les acteurs de s'inscrire dans le champ social. Le nom est une marque d'appartenance, consciente ou non, assumée ou non par son porteur. Sa dation, sa circulation, sa mémoire sont autant d'éléments qui peuvent nous renseigner sur le fonctionnement de la société. Comme outil linguistique et objet de la parole collective, mais aussi grâce à son contenu sémantique et à des phénomènes d'écho entre homonymes, le nom contribue à définir l'individu, mais aussi à l'ancrer dans le champ social. Grâce à la plupart des sources anglo-saxonnes des Xe-XIe siècles, nous menons à bien une étude complète de l'usage et des représentations du nom. Le nom peut en effet avoir des significations variables; il peut même recouvrir des identités contradictoires. Notre but, à ce titre, est de saisir tous ces niveaux de signification et d'articuler ces différentes identités. En constituant des corpus de noms et en les replaçant dans des groupes de parenté, dans des familles culturelles et dans d'autres types de communautés, nous montrons l'importance du nom pour signifier l'identité des hommes, tantôt en les distinguant les uns des autres (identité individuelle), tantôt en les inscrivant dans un ensemble d'identités collectives (notamment la parenté)
Among the elements of social life, the name is one of the most universal. Indeed, it is at the root of all communication, insofar as it allows you to designate a third party. However, the name is not neutral : it carries meanings and it often makes possible to identify the groups to which an individual belongs. The study of names thus allows you to understand how the actors are part of the social field. The name is a sign of affiliation, conscious or not, assumed or not, by the holder. Its giving, its circulation and its memory are all elements that can inform us about how societies do work. As a linguistic tool and as an object of the collective speech, but also through its semantic content and through the echoes it creates between homonyms, the name contributes to defining the individual, but also rooted him in the social field. Thanks to most of the late Anglo-Saxon sources, we carry out a comprehensive study about the naming practices and the representations of naming. The name may indeed have varying meanings and may even cover conflicting identities. Our aim, as such, is to capture ail of these levels of meanings and articulate these different identities. By setting up corpora of names and by replacing them in kinship groups, in cultural families and in other types of communities, we show the importance of the name to signify the identity of men, sometimes by distinguishing them from one another (individual identity), sometimes by placing them in a set of collective identities (mostly relatives)
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Gallon, Florian. "Moines aux extrémités de la terre : fonctions et représentations du monachisme dans la péninsule ibérique du haut moyen âge ( VIIIe - XIe siècle)". Thesis, Bordeaux 3, 2014. http://www.theses.fr/2014BOR30047.

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Cette étude vise à analyser la place occupée par les moines et les monastères, d’un double point de vue pratique et idéologique, dans la société hispanique du haut Moyen Âge, à l’exclusion de la Catalogne et d’al-Andalus. Les fonctions remplies par les monastères sont, pour une part, traditionnelles et conformes à celles qu’ils exercent à la même époque dans d’autres régions de l’Occident chrétien. Le développement du monachisme – c’est-à-dire la fondation de monastères, leur enrichissement par donation et leur capacité à se nourrir de nouvelles recrues – s’explique par la croyance en la doctrine du salut, qui incite chacun à œuvrer pour sa rédemption et celle de ses proches. Mais la profusion de monastères dans la chrétienté péninsulaire tient aussi à d’autres facteurs : stratégies économiques, politiques et mémorielles des élites ; capacité de communautés rurales solidaires à faire émaner d’elles-mêmes de modestes établissements monastiques ; progression des royaumes septentrionaux aux dépens d’al-Andalus. La prolifération des monastères est favorisée par la souplesse des cadres normatifs dans lesquels ils s’intègrent ; il en résulte une grande adaptabilité de forme et de contenu, si bien que les monasteria les plus modestes se distinguent mal de simples églises rurales, l’une de leurs fonctions essentielles étant de servir aux nécessités du culte. Les grands monastères contribuent également à l’encadrement socio-pastoral par l’emprise qu’ils exercent sur les fonctions épiscopales, par la célébration de cérémonies liturgiques ouvertes aux laïcs, par le contrôle d’églises rurales, par la réception d’immunités qui les placent à la tête de véritables seigneuries. La situation frontalière qui caractérise la péninsule Ibérique du haut Moyen Âge confère aux monastères une couleur spécifique. Victimes des assauts musulmans, ils s’engagent en retour dans la défense des territoires chrétiens. Une partie de leurs fonctions habituelles se trouve réorientée, dans un tel contexte, en des applications particulières dont témoignent l’attention au sort des captifs ou le développement, à la fin du XIe siècle, d’une liturgie belliqueuse. Les fonctions sociales remplies par les monastères et le prestige attaché au genre de vie monastique justifient que les moines occupent, en pratique, une position centrale dans le fonctionnement de la société. Celle-ci n’apparaît pourtant pas telle qu’elle laisse émerger, dans les discours, l’idée promue à la même époque par les grands monastères du nord des Pyrénées selon laquelle les moines formeraient l’élite d’une société chrétienne hiérarchisée en fonction d’un critère de pureté, et pourraient prétendre, à ce titre, occuper le sommet de l’ordre du monde. Ancré dans une tradition wisigothique qui participe à expliquer une durable imperméabilité aux courants monastiques ultra-pyrénéens, le monachisme hispanique connaît à la fin du XIe siècle un processus de normalisation qui le fait entrer dans une nouvelle phase de son histoire
This study aims to analyse, from a double practical and ideological point of view, the place of monks and monasteries in the early medieval hispanic society, apart from Catalonia and al-Andalus. The functions of monasteries were in part traditional and in keeping with the ones they fulfilled elsewhere in the christian West. The rise of monasticism – that is, the foundation of monasteries, their increase in wealth trough donations, their ability to feed themselves with new recruits – may be explained by the belief in the doctrine of salvation, which incited every one to strive for his own redemption and that of his relatives. However, the abundance of monasteries in the peninsular christendom also depended on other factors : economic, political and memorial strategies of the elite ; ability of rural communities to make appear from themselves small monasteries ; expansion of the northern realms at the expense of al-Andalus. The proliferation of monasteries was boosted by the fluidness of the normative framework in which they took place and which favoured a wide range of formal adaptation, in such a way that many modest monasteria were not easy to distinguish from simple rural churches – one of their essential functions being to serve as places of worship. The big monasteries also took part in the social control and pastoral care, thanks to the hold on the episcopal functions, celebration of liturgical ceremonies opened to lay people, ownership of rural churches and privileges of immunity that put them at the head of authentic seigniories. The border situation of the early medieval Iberian Peninsula gave to monasteries a peculiar tone. As well as they suffered from the muslim assaults, they took part in the defence of the christian territories. In such a context, part of their usual functions were redirected to specific applications, of which the attention to the lot of prisoners or the development of a bellicist liturgy at the end of the 11th century are good examples. The social functions assumed by monasteries and the prestige of the monastic way of life explain that the monks, in practical terms, held a central position in the running of society. However, this role was not enough to make emerge, in discursive terms, the idea – promoted at the same time by some big monasteries north of the Pyrenees – that the monks were the elite of a christian society hierarchically organized by a criterion of purity and claimed, for that very reason, to be at the top of the social order. The visigothic tradition in which hispanic monasticism was rooted may partly explain that it remained for long impervious to the ultra-pyrenean monastic trends. At the end of the 11th century, a process of normalization drove the iberian monasteries into a new phasis of their history
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Brun, Jenny. "Représentations du prince dans la fable animale (milieu du XIIIe siècle-fin du XVe siècle) : de l'éloge à la satire". Thesis, Université Laval, 2008. http://www.theses.ulaval.ca/2008/25811/25811_1.pdf.

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Capítulos de livros sobre o assunto "Représentations sociales – Gaule – Moyen âge"

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Devroey, Jean-Pierre. "Conclusion. La richesse, entre réalités matérielles, pratiques sociales et représentations". In Haut Moyen Âge, 511–20. Turnhout: Brepols Publishers, 2010. http://dx.doi.org/10.1484/m.hama-eb.3.4681.

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