Literatura científica selecionada sobre o tema "Réfugiés – Intégration économique"

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Artigos de revistas sobre o assunto "Réfugiés – Intégration économique"

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Guichard, Lucas, Joël Machado e Jean-François Maystadt. "Numéro 170 - avril2022". Regards économiques, 21 de abril de 2022. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco/2022.04.21.01.

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Resumo:
L’afflux de réfugiés ukrainiens est inédit dans l’histoire de l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Fin mars 2022, le Haut-Commissariat aux Réfugiés enregistre plus de 4 millions de réfugiés en provenance d’Ukraine. D’autres sources prédisent un total proche de 10 millions si la guerre perdure. Dans ce numéro de Regards économiques, nous discutons d’abord des potentielles conséquences économiques associées, avant de souligner l’importance d’une coordination renforcée entre pays de l’Union européenne. Le caractère historique de cet afflux de réfugiés ne doit pas faire oublier que la grande majorité des réfugiés continuera à résider dans des pays à faible ou moyen revenu, hors Union européenne. Une mise en perspective s’impose également quant à la capacité d’absorption des pays européens. Sans même évoquer les différences de richesse, le nombre de réfugiés ukrainiens représenterait à peine plus d’1% de la population européenne. Sans pour autant sous-estimer les défis liés à l’accueil des individus originaires d’Ukraine, la distribution des réfugiés au sein de l’Union européenne aura sans doute une incidence considérable sur les conséquences de cet épisode migratoire. La littérature économique nous montre qu’à terme la migration n’a pas d’effets néfastes sur les finances publiques ou sur le marché du travail. Au contraire, les réfugiés peuvent contribuer de manière positive à leur économie d’accueil en occupant, par exemple, des emplois en manque de main d’oeuvre, en créant eux-mêmes du travail pour la population du pays d’accueil, ou simplement en consommant ou en investissant dans le pays de destination. Toutefois, il faudra du temps pour voir se matérialiser de tels effets économiques et ceux-ci sont sans doute conditionnés à une réception et une intégration réussies des réfugiés ukrainiens à court terme. À cet égard, nous soutenons qu’une plus grande coordination entre pays de l’Union européenne est nécessaire. À l’aide de différentes clés de répartition, nous proposons certaines pistes pour déterminer une répartition plus équilibrée des réfugiés en fonction des capacités d’absorption de chaque pays. Un manque de coordination aboutirait certainement à une situation asymétrique où des pays comme l’Allemagne, la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie et la Roumanie, caractérisés par une forte diaspora ukrainienne et proche géographiquement de l’Ukraine, accueilleraient la majorité des réfugiés. En supposant un rôle de soutien identique des réseaux ukrainiens entre les destinations, la Belgique en accueillerait moins de 40.000. Une entente sur la distribution des réfugiés ukrainiens à moyen terme, en fonction de critères comme la population, le PIB ou une combinaison des deux favoriserait une responsabilité partagée entre pays européens en fonction de leurs capacités d’absorption. Selon un scénario pessimiste de 10 millions de réfugiés ukrainiens, la Belgique devrait accueillir entre 259.000 et 305.000 individus.
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Giordano, Christian. "Nation". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Resumo:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Teses / dissertações sobre o assunto "Réfugiés – Intégration économique"

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Baumgartner, Stefanie. "Social Norms and Trust Levels among Refugees and Swiss Natives : A Behavioral Economics Approach". Electronic Thesis or Diss., Lyon 2, 2024. http://www.theses.fr/2024LYO20015.

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Resumo:
La participation au marché du travail est considérée comme l’un des aspects les plus fondamentaux du processus d’intégration des réfugiés dans la société d’accueil. Cependant, la recherche sur les facteurs de chômage des réfugiés dans les pays occidentaux à haute revenu par tête est encore relativement limitée et jusqu’à présent, elle a négligé les rôles des normes sociales et de la confiance généralisée. Le 1ier chapitre de cette thèse s'appuie sur des expériences pour traiter des différences et des incompréhensions potentielles de normes socio-culturelles au milieu du travail entre réfugiés turcs et afghans et les natifs suisses. Nos résultats suggèrent que des différences de normes entre les réfugiés et les autochtones existent, mais qu'elles ne sont pas très nombreuses et qu'elles sont souvent de faible ampleur. En générale, les réfugiés ne comprennent pas moins bien les normes sociales du pays d’accueil que les Suisses et intériorisent les normes du pays d'accueil d’autant mieux qu’ils sont depuis longtemps en Suisse. On observe également que la conformité normative est motivée par le souhait des réfugiés d'être acceptés par la société d’accueil car leurs normes personnelles déclarées ont été influencées par leur intention de donner une réponse qu’ils pensent être socialement souhaitable. Cela permet de conclure que les réfugiés se soucient de se conformer aux normes du pays d'accueil et d'appartenir à la société d'accueil, ce qui contraste avec les récits populistes. Le 2ième chapitre étudie par un essai randomisé si la différence de normes sociales entre le groupe ayant la même origine que les réfugiés et les Suisses influence les normes personnelles des réfugiés. Nous émettons l'hypothèse que les réfugiés peuvent se sentir déchirés entre deux forces opposées : 1) le désir d'être cohérent avec les normes sociales de leur pays d'origine étroitement liées à leur identité sociale, et 2) l'inclination à se conformer aux normes sociales locales prédominantes au sein de la société majoritaire du pays hôte. Conformément à la littérature sur l'identité de groupe, le fait d’être mis au courant de l'existence de normes sociales contradictoires dans le pays d'origine et le pays d'accueil et d'être conscients que leur norme serait observée par un groupe de compatriotes (sans que leur identité soient révélée) a conduit les participants turcs à rapporter une norme personnelle plus proche de la norme sociale de leur groupe national que de celle des Suisses. Étonnamment, les réfugiés afghans informés des normes sociales du pays d'origine et du pays d'accueil ont déclaré une norme personnelle plus proche de la norme sociale suisse, une fois qu’ils ont été informés que leur opinion serait révélée à leurs compatriotes. Nous déduisons de ces résultats que le contexte social joue un rôle essentiel pour l’expression des normes personnelles. Le 3ième chapitre étudie la confiance généralisée, qui s’avère être importante pour expliquer le degré de coopération. En utilisant un jeu de confiance, nous cherchons à étudier si les informations fournies sur le niveau de confiance de leurs compatriotes et le fait de savoir que leur comportement de confiance est observé par leurs compatriotes influencent l'inclination des réfugiés à faire confiance à autrui. De fournir des informations sur le comportement de confiance des participants du pays d'origine et du pays d'accueil a amené les réfugiés turcs à ajuster leur niveau de confiance pour qu'il soit plus proche de celui des Suisses. D’être observés par leurs compatriotes a affaibli cet effet d'ajustement sur leur comportement de confiance. D’être informés des niveaux de confiance de leurs compatriotes et du pays d'accueil n'a pas affecté les choix de confiance des participants afghans
Participation in the labor market is considered as one of the most fundamental aspects in refugees’ integration process into the host society. Yet, research on the drivers of (un)employment of refugees in Western high-income countries is yet relatively limited. However, the roles of social norms and generalized trust have yet received little attention in this debate.The 1st chapter of this thesis experimentally elaborates on potential misalignments and misunderstandings of socio-cultural norms of workplace conduct between Turkish and Afghan refugees and Swiss natives. Our findings suggest that apart from a few misalignments, there is a lot of common ground in personal and social norms in the workplace between refugees and Swiss locals. Most of the differences we found are of small magnitude. To the largest part, refugees were mostly not any less able to predict the Swiss social norms than the Swiss themselves and internalized the host country’s norms over time. We also observe that normative conformity is driven by refugees' desire to be accepted by the host society, as their stated personal norms have been influenced by their intention to give socially desirable responses. This leads to the conclusion that refugees care about conforming to the norms of the host country and belonging to the host society, which contrasts with populist narratives.By a randomized trial, chapter 2 examines whether and how conflicting social norms held among home and host country peers influence refugees’ personal norms. We hypothesize that refugees may feel torn between two opposing forces: (1) the desire to be consistent with their home country's social norms closely linked to their social identity, and (2) the inclination to conform to local social norms prevailing among the majority society of the host country. For none of the refugee groups, we found significant effects on personal norms after they had learned about home and host country members’ different social norms. Yet, knowing these norms and (anonymously) being observed by co-national peers led Turkish participants to adjust their personal norms towards the social norm of co-nationals. Surprisingly, Afghan refugees who were informed of home and host country social norms were more likely to report a personal norm conforming with the Swiss social norm, once they were aware that their reported opinion would be revealed to co-nationals. Yet, without being observed by their co-nationals, no significant effect was observed on reported personal norms by Afghan participants. We derive from these results that the social context plays an essential role when stating personal norms. Chapter 3 studies generalized trust which was found to be an important driver for cooperation. Using an investment game, we aimed to investigate whether the information provided about their compatriots' level of trust, and the knowledge that their trusting behavior is observed by their compatriots, influences refugees' inclination to trust others. Providing information on the trust behavior of participants from both home and host countries led Turkish refugees to adjust their trust level to be more in line with that by the Swiss. Being observed by their compatriots weakened this adjustment effect on their trust behavior. Being informed about the trust levels of their compatriots and the host country did not affect the trusting choices of Afghan participants. Surprisingly, providing this information together with the announcement that their own trusting choices would be (anonymously) revealed to all other Afghan participants made Afghan participants’ trusting behavior to be more in line with behavior among the Swiss
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Ouellet, Myriam. "Migration et classe sociale : trajectoires d'exil de réfugiés syriens réinstallés au Canada". Master's thesis, Université Laval, 2018. http://hdl.handle.net/20.500.11794/31846.

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Resumo:
Depuis sa violente éruption en mars 2011, le conflit syrien a généré près de 12 millions de sinistrés, ces derniers ayant quitté leur foyer dans l’espoir de trouver refuge ailleurs. Parmi eux, 6,3 millions de déplacés internes et 5,3 millions enregistrés hors de la Syrie ; la majorité étant toujours présente dans les pays frontaliers incluant la Turquie, la Jordanie et le Liban. Ce mémoire porte sur les trajectoires migratoires de ces réfugiés syriens exilés au Moyen - Orient et ayant pu accéder à une réinstallation au Canada. Bien que certains travaux s’étant intéressés aux trajectoires d’exil de réfugiés aient mobilisé la notion de classe sociale, très peu se sont directement intéressés à l’influence de cette dernière sur le processus migratoire en lui-même. Or, des travaux récents ont réitéré l’importance de la prise en compte de la classe sociale dans l’analyse des trajectoires migratoires en démontrant comment celles-ci s’avéraient largement dépendantes des ressources mobilisables par les migrants – notamment économiques et sociales. Ainsi, ce projet s’intéresse à l’influence de la classe sociale sur les trajectoires d’exil de réfugiés syriens réinstallés au Canada et propose d’analyser dans quelle mesure l’appartenance à une certaine classe sociale, en termes d’accès différencié aux divers types de capital – économique, social, culturel et symbolique — influence ces trajectoires. Les résultats de notre étude démontrent, dans un premier temps que, lors de la migration vers le premier pays d’accueil, l’accès aux ressources influence positivement les trajectoires d’exil de manière à favoriser la classe privilégiée. Cependant, lors du processus de réinstallation vers le Canada, les résultats supposent une logique divergente, alors que contrairement à ce qui fut observé au préalable, uneplus grande vulnérabilité, caractérisée par un accès limité aux ressources, influence inversement les trajectoires d’exil de manière à favoriser la classe précarisée.
Since its outbreak in March 2011, the Syrian conflict has displaced more than 12 million individuals, who found themselves leaving their homes to seek refuge elsewhere. Among these people, 6.3 million are internally displaced and 5.3 million have left Syria, mostly for Turkey, Jordan and Lebanon. This paper explores the migration trajectories of Syria n refugees exiled in the Middle East and granted access to a resettlement program in Canada. Although some studies on refugee trajectories have mobilized the notion of social class, very few have taken a direct interest in its influence on the migratory process itself. Recent research reiterated the importance of considering social class as a variable in the analysis of migration trajectories by showing how the choice of itinerary seems to be dependent on the migrants’ resources, notably their economic and social resources. Thus, this project is looking at the impact of social class on the exile trajectories of Syrian refugees that resettled in Canada and proposes to introduce the analysis of social class in terms of access to different forms of capital — economic, social, cultural and spatial — and how belonging to a certain social class influences these trajectories. The results of our study show that, initially, during the migration to the first host country, access to resources influences positively the trajectory and experience of Syrians in exile in such a way that it favors individuals belonging to more privileged social classes. However, with regard to the process of resettlement in Canada, the results suggest the opposite. In fact, it is a greater vulnerability, characterized by limited access to resources, that inversely influences the trajectories of exile so as to favor the individual belonging to a more precarious class.
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Révillon, Jérémy. "L'intégration régionale dans les Grands Lacs : analyse comparée Rwanda/Burundi". Thesis, Pau, 2016. http://www.theses.fr/2016PAUU1021/document.

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Resumo:
L’histoire de l’intégration régionale dans les Grands Lacs est récente. Il faut attendre la colonisation pour voir le Burundi et le Rwanda entrer véritablement dans ce processus. Le mandat belge oriente les deux territoires vers le cœur de l’Afrique. Cette période va influencer la première intégration institutionnelle avec la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs. Il convient toutefois de rester mesuré, puisque celle-ci est avant tout une intégration de papier. Elle est similaire aux autres adhésions des deux pays à cette période, qui se révèlent être en inadéquation avec leurs circuits commerciaux. Les organisations régionales sont également inefficaces pour régler la problématique des réfugiés. Les années 1993 et 1994 sont des ruptures internes pour le Burundi et le Rwanda. Elles provoquent également un renversement régional, avec la désintégration de l’Afrique des Grands Lacs : ce sont les guerres congolaises. Dans le même temps, les deux pays se réorientent vers l’Afrique de l’Est, où l’EAC leur permet enfin un réel désenclavement. L’intégration du Rwanda semble toutefois plus efficace que celle du Burundi
The history of regional integration in the Great Lakes is recent. To see Burundi and Rwanda truly enter into this process you have to wait the colonization. The Belgian mandate turns the two territories to the heart of Africa. This period will influence the first institutional integration with the Economic Community of Great Lakes Countries. However, we should remain cautius, since it is primarily paper integration. It is similar to other memberships of the two countries in this period, which is proving to be inadequate with their commercial channels. Regional organizations are also ineffective to resolve the refugee issue. The years 1993 and 1994 are internal ruptures for Burundi and Rwanda. They also cause a regional reversal, with the disintegration of the African Great Lakes : these are the Congolese wars. At the same time, both countries are shifting towards East Africa, where the EAC finally allows them a real opening up. The integration of Rwanda, however, seems more effective than that of Burundi
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Glujovsky, Guillermo Pablo. "La inmigración argentina a la provincia de Quebec luego de la crisis del año 2001". Mémoire, 2011. http://www.archipel.uqam.ca/4090/1/M12127.pdf.

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Resumo:
Durant les trente dernières années, l'Argentine a connu différentes crises politiques et économiques. À partir de 2001, ce pays a souffert d'une des pires crises économiques de son histoire : non seulement une dévaluation du peso argentin mais des effets irréparables sur la structure productive, les revenus des classes moyennes et basses, l'approfondissement de la pauvreté structurelle et l'augmentation du niveau de dénuement ainsi que de la dette externe. Pendant la période de 1970-2000, il y a eu des mouvements migratoires de manière régulière de l'Argentine vers la province de Québec. Néanmoins, à partir de l'éclatement de la dernière crise de 2001, la quantité d'immigrants argentins au Québec a quintuplé. Dans ce mémoire de maîtrise, nous allons analyser le rapport entre la crise économique et la dernière vague migratoire, les causes de l'augmentation de la quantité de ce mouvement migratoire, les raisons du choix du Québec comme destination, le rôle de la représentation du gouvernement de la province de Québec dans ce phénomène, les caractéristiques qui distinguent cette dernière migration des migrations antérieures, les moyens et les types d'insertion des argentins dans la société d'accueil et la tendance du groupe migratoire argentin. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : crise économique, immigration de l'Amérique latine vers la province de Québec, réfugiés politiques, immigrants pour raisons économiques, réseaux sociaux, sociologie économique de l'immigration.
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Livros sobre o assunto "Réfugiés – Intégration économique"

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Urban Refugees: Challenges in Protection, Services and Policy. Taylor & Francis Group, 2015.

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Hoffstaedter, Gerhard, e Koichi Koizumi. Urban Refugees: Challenges in Protection, Services and Policy. Taylor & Francis Group, 2015.

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Hoffstaedter, Gerhard, e Koichi Koizumi. Urban Refugees: Challenges in Protection, Services and Policy. Taylor & Francis Group, 2015.

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