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Bancel, Nicolas. "L’émergence et l’état des questions coloniales et postcoloniales en France". Hommes & migrations 1346-1347 (2024): 115–22. http://dx.doi.org/10.4000/12mah.

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La généalogie des études postcoloniales, qui ont connu une réception tardive en France, incite à distinguer les faux procès qui leurs sont faits dans le monde académique hexagonal de critiques légitimes. Si l’intérêt prononcé des études postcoloniales pour les textes littéraires tend à appauvrir la diversité des sources historiques, à l’inverse, l’accent mis sur la parole des subalternes leur permet de relever les formes de la domination coloniale dans le présent. En multipliant leurs champs d’études pluridisciplinaires et originaux, les théories postcoloniales contribuent à l’élargissement des corpus théoriques et des savoirs.
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Nercam, Nicolas. "« Construire des mondes »… sans notice, ni mode d’emploi (Essais sur les nouveaux rapports entre art et politique)". Figures de l'Art. Revue d'études esthétiques 20, n.º 1 (2011): 245–63. http://dx.doi.org/10.3406/fdart.2011.951.

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Avec le thème Construire des Mondes, la 53e biennale de Venise plaçait la présentation des productions artistiques dans la perspective d’un questionnement sur la mondialisation. Cette problématique sur les divers métissages et hybridations propres à un domaine artistique globalisé contribua à un retour au politique dans les considérations esthétiques et dans le discours sur l’art. Un glissement s’opère et l’on passe d’un projet artistique révolutionnaire à un projet relativiste. La fin proclamée des idéologies, par l’action conjuguée des théories postmodernes et postcoloniales, autorise la naissance d’un primitivisme original dans son articulation entre art et politique.
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Wihtol de Wenden, Catherine. "Colonisation et migrations". Après-demain N ° 67, NF, n.º 3 (5 de outubro de 2023): 32–34. http://dx.doi.org/10.3917/apdem.067.0032.

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Les études postcoloniales tendent à mettre l’accent sur l’importance du lien entre colonisation et flux migratoires. Il faut cependant relativiser ce lien, des diasporas puissantes ne provenant pas nécessairement d’anciennes colonies des pays d’accueil. De plus, si la pluralité des formes institutionnelles du passé colonial et de la gestion de ses populations conserve un impact sur le traitement des populations dites postcoloniales, d’autres phénomènes pèsent sur l’imaginaire et sur le regard porté sur les migrations.
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Collier, Anne-Claire. "Traduire les études postcoloniales en France". Convergences francophones 2, n.º 1 (22 de junho de 2015): 54–67. http://dx.doi.org/10.29173/cf250.

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Dans cet article, nous souhaiterions revenir sur la traduction des études postcoloniales en France au milieu des années 2005 afin d’explorer les frontières qui peuvent exister entre traducteur et monde académique. Il s’agira d’articuler un certain nombre de questions comme qui sont les traducteurs de ces théories ? Comment le traducteur doit-il répondre à des injonctions contradictoires avec d’un côté la rentabilité économique demandée par l’éditeur et d’un autre côté à une exigence intellectuelle forte ? Quelle est la place du traducteur dans le cadre de la production des savoirs et comment cette place est-elle perçue dans le monde académique ? En effet, dans le cadre de la théorie postcoloniale, les traducteurs ont dû retraduire des concepts philosophiques en français déclenchant souvent les critiques du monde académique. Nous avons identifié deux espaces principaux de la traduction de ces théories : Payot et Amsterdam, deux maisons d’éditions jouant un rôle différent dans l’espace français de l’édition. En s’appuyant sur des entretiens menés auprès des éditeurs et des traducteurs, ainsi que sur les recensions des ouvrages traduits, cet article souhaite donc, à partir de la position du traducteur, interroger la réception des études postcoloniales en France au milieu des années 2000.
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Boidin, Capucine. "Études décoloniales et postcoloniales dans les débats français". Cahiers des Amériques latines, n.º 62 (31 de dezembro de 2009): 129–40. http://dx.doi.org/10.4000/cal.1620.

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Dufour, Frédérick Guillaume, e Nancy Turgeon. "Dipesh Chakrabarty et John M. Hobson sur l’eurocentrisme et la critique des relations internationales". Études internationales 44, n.º 1 (15 de abril de 2013): 89–107. http://dx.doi.org/10.7202/1015124ar.

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Résumé Les auteurs présentent et analysent le projet théorique de Dipesh Chakrabarty – un important représentant des études postcoloniales – de « provincialiser » certains développements sociohistoriques de l’Europe. Ils se penchent également sur la critique de l’eurocentrisme de John M. Hobson, un important représentant de la sociologie historique néowébérienne des relations internationales. Après avoir présenté ces contributions aux théories postcoloniales et au virage anti-eurocentriste de certains sociologues néowébériens, les auteurs soulignent que ces théories ont tendance à s’élever contre une version dépassée du marxisme, ce qui les conduirait à négliger l’étude de l’articulation entre la modernité des relations internationales et l’émergence d’un ordre global capitaliste. Les auteurs concluent en défendant l’importance d’un détour par la théorie sociale classique pour l’examen des spécificités des arguments eurocentristes dans les relations internationales passées et contemporaines.
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Evans, Martin. "Lectures postcoloniales en Grande-Bretagne et aux États-Unis". Hommes & migrations 1346-1347 (2024): 139–47. http://dx.doi.org/10.4000/12mak.

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Les études postcoloniales, développées dans le champ anglo-saxon depuis la fin des années 1970, reposent sur des sources multiples. De Frantz Fanon à Salman Rushdie, en passant par Edward Said ou Ranajit Guha, la pensée postcoloniale croise l’histoire et la littérature pour saisir et critiquer les effets des relations, des discours et des imaginaires coloniaux dans le présent. Elle débouche aujourd’hui, sur l’exigence d’actions concrètes anticoloniales que relèvent des approches décoloniales, au croisement de l’activisme et de la recherche.
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Ajah, Richard Oko. "Postcolonial Utopianism of African Cities". Afrique(s) en mouvement N° 7, n.º 1 (7 de fevereiro de 2024): 47–54. http://dx.doi.org/10.3917/aem.007.0047.

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La ville postcoloniale africaine a suscité des attentions critiques alors que les chercheurs s’interrogent sur ses possibilités et potentialités discursives. Under Siege: Four African Cities d’Okwui Enwezor et al, African Cities de Garth Myers, The African City de Bill Freund et d’autres sont des études notables sur les villes postcoloniales africaines. Aussi engageantes et perspicaces que soient ces études, leurs perspectives choisies sont particulièrement historiques, sociologiques et architecturales. Cependant, ces études factuelles des villes donneront un aperçu des représentations littéraires par les écrivains de fiction et de l’utopisme postcolonial qu’elles dépeignent. J’utiliserai la théorie de l’utopisme postcolonial de Bill Ashcroft pour examiner Un nègre a violé une bonde à Dallas de Ramonu Sanusi, Commissaire Kouamé de Marguerite Abouet & Donatien Mary, et Partir de Tahar Ben Jelloun en vue de démontrer comment Lagos, Abidjan et Tanger en tant que villes africaines postcoloniales sont représentées comme des épicentres de subjectivités, de subversions et de survivances dans la fiction africaine francophone. Ces villes africaines textualisées ne sont pas seulement des représentations culturelles, mais aussi réalistes de la postcolonialité africaine. Dans ces textes, les personnages sont dépeints comme des sujets abandonnés qui deviennent des « prisonniers du désir » afin de changer leurs récits de vie. Alors que les fantasmes urbains et les complexités dystopiques de ces villes jettent les bases et expliquent la pensée utopique et son audace d’espoir dans ces corps socialement démunis, les crimes et les vices (violence, meurtre, viol, vol, prostitution) font partie de leurs pratiques subversives et de survie dans les paysages urbains socialement construits et économiquement fragmentés de Lagos, Abidjan et Tanger.
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Turki, Mohamed. "Frantz Fanon, penseur de l’humanisme radical et précurseur des études postcoloniales". Culture and Dialogue 8, n.º 1 (19 de maio de 2020): 59–83. http://dx.doi.org/10.1163/24683949-12340075.

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Résumé Frantz Fanon s’est concentré principalement sur la violence comme moyen de résistance et de libération anticoloniale, mais aussi sur l’humanisme et les possibilités de sa réalisation. Il s’agit pour lui de dépasser la conception manichéenne de l’Europe, mais aussi de la Négritude à propos de l’homme et d’inventer comme il dit « l’homme total ». Le silence a régné assez longtemps sur la réception des œuvres de Fanon après sa mort, à l’exception de sa réhabilitation vingt ans après aux Antilles lors d’une commémoration. Depuis sa disparition, on est passé de la simple critique du colonialisme à partir du champ économique et politique vers le champ culturel plus complexe et l’essai d’une compréhension plus approfondie de notions telles que celles de « nation », « identité », « imaginaire » ou « hybridité ». De plus, à cette évolution a participé aussi bien le discours foucaldien à propos des pouvoirs que les études abordées par Gilles Deleuze et Jacques Derrida sur la connaissance et le sujet. Ces thèmes ont influencé énormément les auteurs américains des Études postcoloniales dans leurs approches critiques du fait colonial et des phénomènes socioculturels qui en résultent. Ce fut surtout le cas pour Edward Said ainsi que pour d’autres penseurs tels Achille Mbembe, Gayatri Chakravorty Spivak, Homi K. Bhabha et bien d’autres. Mais ce sont avant tout Aimé Césaire, Frantz Fanon et Albert Memmi qui furent les théoriciens pionniers de ce mouvement. Ils ont en effet vécu la situation coloniale de manière directe et l’ont problématisée conceptuellement de sorte qu’ils ont dévoilé les différents aspects d’oppression et d’exclusion du colonialisme et donné ainsi une voix aux colonisés, subalternes et marginalisés. Cet article va tenter tout d’abord de rappeler la part critique de Frantz Fanon à l’égard de l’humanisme classique européen, mais aussi à celui de la Négritude. Par la suite il essaie de présenter sa conception d’un humanisme radical qui prend en considération l’homme, dire même l’humanité dans toute sa totalité, et à la fin il aborde les répercussions de la pensée fanonienne sur l’évolution politique actuelle ainsi que sur les Études postcoloniales.
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D'avila Neto, Maria Inácia, Claudio Cavas e Gabriel Sena Jardim. "La décolonisation des femmes et de la nature". Emulations - Revue de sciences sociales, n.º 14 (17 de julho de 2015): 49–65. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.014.005.

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Les questions portant sur l´écologie politique féministe sont stimulantes pour l’examen des vieilles dichotomies qui insistent sur l’association fallacieuse de la femme avec la nature et de l’homme avec la culture. Le présent article accomplit un parcours visant à discuter des constructions identitaires des femmes et de l´appropriation de la nature, sillonné par des questions de genre, race et niveau socio-économique des femmes au Brésil, au travers de quelques perspectives des études culturelles et postcoloniales.
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Roland, Elsa, e Serena Iacobino. "who’s tired of michel foucault? une étude sur les perspectives foucaldiennes pour penser l’articulation de la production de l’enfance et des rapports de colonialité". childhood & philosophy 20 (30 de junho de 2024): 01–34. http://dx.doi.org/10.12957/childphilo.2024.81123.

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Cet article prend pour point de départ les généalogies de l’enfance de Michel Foucault disséminées dans son œuvre et complexifiées par les études foucaldiennes contemporaines, en particulier les recherches féministes de Silvia Federici (et ses généalogies des femmes) et les études postcoloniales d’Ann Laura Stoler (et ses généalogies des colonisés). Foucault passant sous silences l’histoire des femmes et des colonies, ce détour par des généalogies féministes et postcoloniales nous permettra de nous inscrire dans les débats sur l’intersectionnalité. En effet, depuis les années 1990, cette perspective méthodologique a été pensée de multiples manières (comme articulation, matrice, assemblage etc.), il s’agira donc de voir comment penser l’intersectionnalité en référence aux cadres d’analyse foucaldiens et à leurs critiques. Plus précisément, en réunissant ces auteurs et leurs généalogies, cet article tentera de se situer dans les débats contemporains sur l’intersection du Childism et du mouvement décolonial. Alors que certains auteurs considèrent que la production de l’enfance/de l’âge précède la production de la colonialité/de la race, d’autres voient le contraire. Pour entrer dans ces débats, nous reprendrons à Bacchetta (2015) l’idée de co-formations et de co-productions des rapports coloniaux et âgistes dans l’histoire longue des métropoles et des colonies. Ce faisant, nous tenterons de décrire et d’analyser les relations d’assujettissement (de genre, de classe, de race ou d’âge) d’une part, comme un effet de multiplicité selon des conjonctures spécifiques, et d’autre part, comme la cristallisation de relations de pouvoir qui s’étendent sur de larges espace-temps.
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Timite, Fatoumata, Christiane Nockels Fabbri e Kallie Messaoudine. "The ‟Here-Situated” Analyst and the ‟Shall-be” Subject". Recherches en psychanalyse N° 30, n.º 2 (4 de janeiro de 2021): 155a—164a. http://dx.doi.org/10.3917/rep2.030.0155a.

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Dans un jeu dialectique, cet article met en perspective l’advient de la « postcolonie » et l’analyste ci-situé , en soulignant la position épistémique coloniale et universaliste de celui-ci à l’égard de l’Africain altérisé. Ensuite, dans une visée d’hybridation épistémologique, se référant aux études postcoloniales, à la phénoménologie et à la French theory , l’article déconstruit les théorisations évolutionnistes qui ont rétrogradé l’Africain et sa culture, afin de conceptualiser un savoir adveniste qui viendrait à la fois questionner l’universel et poser une psychanalyse postcoloniale de l’advient.
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Mabrouk, Hassna. "Mise en récit d’une conquête de l’Ailleurs, du XVIe siècle : mémoire et représentations du personnage historique Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico". HYBRIDA, n.º 5(12/2022) (27 de dezembro de 2022): 111. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).24045.

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Cet article a pour objet de parcourir une mémoire inscrite dans l’histoire de la conquête et des grandes découvertes, au XVIe siècle, menée par une puissance impériale de l’époque, l’Espagne. Longtemps présentée de la seule perspective de la relation de voyage de Cabeza de Vaca, la mémoire de l’explorateur marocain Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico incarne une vision eurocentrée qui a mis le voile sur la contribution de cet explorateur à l’événement historique de la Rencontre. L’apport considérable des études subalternes et des études postcoloniales, associé à la réflexion sur l’histoire connectée, ont animé un chantier qui projette un regard sur la mémoire des identités niées et occultées du moment historique. Ces études mettent en valeur une production littéraire et artistique contemporaine qui porte un intérêt à la reconfiguration des mémoires du passé. Celle du personnage historique, Al-Azemmouri, trouve sa manifestation dans le roman de Kébir Ammi, Les Vertus immorales, et dans les représentations artistiques qui fonctionnent dans l’espace natal de cet explorateur, la ville d’Azemmour.
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Veldwachter, Nadège. "L’Étoile noire de Michelle Maillet : traces mémorielles de l’esclavage dans les camps nazis1". Études littéraires 46, n.º 1 (3 de fevereiro de 2016): 51–64. http://dx.doi.org/10.7202/1035083ar.

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Dans cet article, l’analyse du roman de Michelle MailletL’Étoile noire, cahier de notes d’une jeune femme noire martiniquaise emportée dans les affres des camps allemands, invite à une réflexion sur l’intentionnalité d’un genre littéraire fusionnant la forme des récits sur l’Holocauste à celle des récits sur l’esclavage. Ce schéma permet l’élaboration d’un cadre de références géographique et rhétorique novateur pour la pensée sur le fascisme et la remise en question de la place de la mémoire coloniale dans l’histoire nationale française. L’intention ici est de décloisonner études juives et postcoloniales, afin de pourvoir une histoire caribéenne « multidirectionnelle ».
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Gomes, Anthony, e Anuradha Wagle. "Alternance codique comme Marqueur de mediation identitaire". Biblos, n.º 10 (12 de dezembro de 2024): 285–306. https://doi.org/10.14195/0870-4112_3-10_12.

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Cet article examine les dynamiques complexes du langage, de l’identité et du pouvoir dans les contextes postcoloniaux, en se concentrant particulièrement sur le phénomène de l’alternance codique chez les individus ayant des identités culturelles hybrides. S’appuyant sur des cadres théoriques des études postcoloniales et de la sociolinguistique, cette étude explore comment les individus négocient leurs identités à travers l’usage du langage dans des espaces liminaux, remettant en question les notions conventionnelles de pureté culturelle et d’autorité. À travers une analyse d'une œuvre littéraire et de perspectives théoriques, cette étude élucide les façons dont l’alternance codique sert d’outil de résistance, de subversion et de négociation de l’autorité.
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Bornet, Philippe, e Svetlana Gorshenina. "Zones marginales des études postcoloniales : nouvelles approches et comparaisons entre les mondes indien et russo-soviétique". Études de lettres, n.º 2-3 (15 de setembro de 2014): 17–78. http://dx.doi.org/10.4000/edl.645.

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Cusset, François. "Lecture et lecteurs : l’impensé politique de la littérature française". Tangence, n.º 107 (6 de novembro de 2015): 109–28. http://dx.doi.org/10.7202/1033953ar.

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Cet article met en lumière l’écart institutionnel et culturel qui sépare les politiques de la littérature aux États-Unis et en France. Dans le monde universitaire américain, et particulièrement dans les départements de littérature, prévaut une politique de relativisme textuel qui mène à une pratique de suspicion généralisée à l’égard du texte dans les études féministes, culturelles et postcoloniales ; à l’inverse, dans le monde universitaire français, persiste une éthique protectionniste, fondée sur un canon littéraire incontesté et sur un fort isolationnisme disciplinaire. Cet article suggère que le malentendu transatlantique autour des théories critiques de la littérature qui dure depuis plusieurs décennies s’explique par le fait que les théoriciens américains s’intéressent à la lecture et à ses effets politiques, alors que les Français se préoccupent presque exclusivement de l’écriture et de l’écrivain.
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Mopoho, Raymond. "Vernacularisation et traduction des textes pragmatiques en Afrique". TTR : traduction, terminologie, rédaction 10, n.º 1 (27 de fevereiro de 2007): 245–61. http://dx.doi.org/10.7202/037286ar.

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Résumé Vernacularisation et traduction des textes pragmatiques en Afrique — La traduction des textes comportant des lacunes d'ordre grammatical, lexical, stylistique ou idiomatique présente habituellement des difficultés particulières, lesquelles sont amplifiées lorsqu'elles sont attribuables à la vernacularisation d'une langue étrangère. Dans les sociétés postcoloniales, l'absence ou la non-disponibilité des études linguistiques sur la plupart des langues locales rend ardue l'analyse des interférences entre ces dernières et les langues officielles étrangères. Cette situation, ajoutée à la grande diversité ethnolinguistique ambiante, ne facilite pas l'interprétation des textes produits par les personnes semi-lettrées. Le traducteur de ces textes se présente davantage comme un rédacteur qui, à partir de l'idée globale qui se dégage de l'original, conçoit et produit un texte répondant aux normes de la langue cible. L'évaluation d'un tel travail ne peut se faire qu'en comparant la finalité des deux textes.
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Sékiné, Anaïs. "Le politique du minoritaire". Sociologie et sociétés 42, n.º 1 (15 de junho de 2010): 271–95. http://dx.doi.org/10.7202/043966ar.

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Résumé Cet article propose de mener une réflexion sur la tension dialectique minoritaire/majoritaire dans une analyse théorique, littéraire et microsociale de l’« apparaître » du minoritaire — l’apparaître étant le « qui » dans le « qui suis-je » qui se déclare ou se signifie dans l’espace social et public. Il s’agira d’appréhender les figures du Juif et du Noir comme des idéaltypes du minoritaire afin d’élaborer une dimension politique spécifique du minoritaire, qui se compose au sein d’une citoyenneté républicaine, individuelle, égalitaire et anonyme. Tout d’abord, nous nous efforcerons d’inscrire cette étude dans une perspective de sociologie politique et morale. Puis, afin de percevoir et d’analyser comment se discute et s’élabore le fait politique et ce qu’implique l’apparition du minoritaire dans le champ social, nous étudierons des textes choisis parmi certains dialogues, correspondances et essais dans le champ des études postcoloniales (Fanon, Hall) et de la « question juive » (Arendt, Sartre).
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Lénel, Pierre, e Virginie Martin. "La contribution des études postcoloniales et des féminismes du « Sud » à la constitution d'un féminisme renouvelé". Revue Tiers Monde 209, n.º 1 (2012): 125. http://dx.doi.org/10.3917/rtm.209.0125.

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David, Emmanuelle. "« Bon » sujet féministe pour l’Occident, « mauvais » sujet au Maroc, et vice versa". Raisons politiques 95, n.º 3 (6 de novembro de 2024): 121–39. http://dx.doi.org/10.3917/rai.095.0121.

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La remise en question du sujet unitaire du féminisme doit beaucoup au concept d’intersectionnalité et aux travaux sur les rapports sociaux de race. La question des rapports de domination entre pays dits du Nord et du Sud a quant à elle a été largement abordée par les études postcoloniales. En revanche, nous avons encore peu de connaissances sur l’interaction entre ces deux logiques dans la définition des sujets légitimes du féminisme. À partir d’un terrain au Maroc auprès d’acteurs·trices se réclamant d’un féminisme intersectionnel et/ou décolonial (collectifs militants, monde de l’art), cet article apporte des éléments de réponse à la manière dont les logiques sociales des rapports raciaux se mêlent aux configurations Nord-Sud pour créer de la friction dans l’idéal égalitaire. Il montre comment le recours à des figures simplificatrices, même positives, fait obstacle à une coalition féministe internationale libérée des rapports de domination.
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Couillard, Marie-Andrée. "Explorer la conduite des conduites". Hors-thème 29, n.º 3 (2 de junho de 2006): 151–65. http://dx.doi.org/10.7202/012612ar.

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Résumé Ce texte annonce un programme de recherche qui, en revisitant le discours sur la tempérance visant les Canadiens français du XIXe siècle, se propose d’explorer les premiers moments de l’avènement d’une subjectivité politique constituée dans les marges de l’Empire britannique. Les premières décennies qui ont suivi la conquête de l’Amérique du Nord ont été déterminantes pour l’instauration d’un mode de gouvernement qui a donné au clergé catholique une position de force. L’usage qu’il a fait du discours sur la tempérance en est clairement révélateur. Mais, au même moment, la lutte contre l’intempérance était aussi menée ailleurs, surtout par les Églises réformées. En suivant les ancrages et les modes d’interpellation propres à chaque contexte, on devrait pouvoir mieux comprendre comment des personnes sont objectivées, catégorisées, assignées à une individualité, en vue d’être gouvernées. Il s’agit donc de suivre un propos et des manières de faire, dans l’esprit des études coloniales et postcoloniales, en retenant que des rapports de pouvoir peuvent être « productifs ».
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Werner, Michael. "Décentrer l’histoire européenne par les marges : visions plurielles d’une modernité fragmentée". Annales. Histoire, Sciences Sociales 76, n.º 4 (dezembro de 2021): 669–83. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2021.159.

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Décentrer l’histoire européenne par les marges : visions plurielles d’une modernité fragmentéeL’article aborde la question d’une historiographie globale de l’Europe à partir de deux angles. Dans un premier temps, il s’attache aux difficultés, tant historiques qu’épistémologiques, à saisir l’objet Europe, notamment après les transformations historiographiques induites par 1989, l’affirmation des études postcoloniales, l’émergence progressive de la critique de l’eurocentrisme et, enfin, aujourd’hui, l’invitation à prendre le « tournant global ». Les conceptions de l’Europe qui se dégagent de ces propositions ont l’inconvénient de se fonder sur une vision de l’Europe plutôt homogénéisée, centrée sur les grands États-nations de l’Europe occidentale et leurs politiques impériales. Elles véhiculent également, tout en la critiquant, l’idée d’une modernité dont l’Europe aurait été à la fois le foyer historique et l’agent d’expansion à l’échelle mondiale. Dans un second temps, afin de circonscrire les taches aveugles inhérentes à ce genre de visions, l’article propose un déplacement du regard, en fixant le poste d’observation dans les confins orientaux et balkaniques de l’Europe, à l’intersection des trois empires austro-hongrois, ottoman et russe, pour une période équivalant au « long » xixe siècle. Ce changement de perspective fait apparaître non seulement une grande diversité de vues des acteurs locaux, mais aussi le déplacement qui s’opère dans la conception du lien entre Europe et modernité, l’importance des sociétés locales multiculturelles et pluriethniques ainsi que le rôle particulier de populations transnationales qui, comme les juifs, tout en négociant leur rapport propre à une modernité européenne, échappent à l’emprise des mouvements nationaux.
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Moura, Jean-Marc. "BARDOLPH Jacqueline, Études postcoloniales et littérature. Paris, Ed. Honoré Champion, coll. Unichamp-essentiel n°10, 72 p. ISBN 2-7453-0341-4". Études littéraires africaines, n.º 14 (2002): 56. http://dx.doi.org/10.7202/1041749ar.

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DIARRA, Modibo. "Regard Sud-Nord dans un contexte postcolonial chez Alain Mabanckou". ALTRALANG Journal 4, n.º 01 (30 de junho de 2022): 37–52. http://dx.doi.org/10.52919/altralang.v4i01.178.

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Relationship South-North in a postcolonial context with Alain Mabanckou ABSTRACT: Starting from the problematic which tries to raise the question of the relationship between Black and White people, and also the reason that underlies such a relationship, this article attempts to bring elements of answer to a broad questioning from two novels by Alain Mabanckou: Black Bazar (Black Bazaar) and Tais-toi et meurs (Shut up and die). The article analyzes the relationship between Black and White people in a postcolonial context, which manifests itself in a relationship of tension, rejection of the other, but also with intimacy and greed. The Africa/Europe encounter, having been made under dramatic conditions that lowered the Black to the rank of animal, devoid of any faculty of reasoning, some White men continue to see the Black men with the same gaze of inferior human beings. For the analysis, and to clearly define the field of the study, we rely on work in the field of postcolonial studies in order to achieve more effective results. RÉSUMÉ: A partir de la problématique qui tente de soulever la question du rapport entre le Noir et le Blanc, et aussi le pourquoi d’un tel rapport, cet article tente d’apporter des éléments de réponse à un large questionnement à partir de deux romans d’Alain Mabanckou : Black bazar et Tais-toi et meurs. L’article analyse les rapports entre Noir et Blanc dans un contexte postcolonial, qui se déclinent en rapport de tension, de rejet de l’autre, mais aussi d’intimité et de convoitise. La rencontre Afrique/Europe ayant été faite dans les conditions dramatiques qui rabaissaient le Noir au rang de l’animal, dépourvu de toute faculté de raisonnement, certains Blancs continuent de voir le Noir avec ce même regard d’être inférieur. Pour l’analyse, et pour bien cerner le champ de l’étude, on s’appuie sur les travaux dans le domaine des études postcoloniales afin d’aboutir à des résultats plus efficaces
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Turki, Mohamed. "De la critique de l’Orientalisme au nouvel Humanisme". Culture and Dialogue 10, n.º 1 (18 de julho de 2022): 22–46. http://dx.doi.org/10.1163/24683949-12340112.

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Résumé Juste avant sa mort précoce il y a près de vingt ans, Edward Saïd nous a légué en signe de testament l’un de ses derniers ouvrages Humanisme et démocratie dans lequel il a étalé sa vision du monde futur et montré l’impact que doit avoir l’humanisme sur la conception démocratique de la praxis politique. Son projet consiste en effet à réhabiliter l’humanisme pris déjà pour cible par le courant structuraliste antihumaniste au milieu du vingtième siècle et à le réintégrer dans le processus démocratique de l’action politique et sociale. Il s’agit en effet, comme il l’exprime, « d’une méditation approfondie sur les possibilités concrètes de l’humanisme comme pratique durable et non comme propriété, sur ce qu’une activité humaniste implique, plutôt qu’une énumération des qualités souhaitables chez un humaniste ». Tout en se référant aux événements politiques des dernières décennies et à ses expériences propres dans ce domaine, particulièrement son engagement pour la cause palestinienne, Edward Saïd considère que l’humanisme présente une base solide pour bâtir une société et une culture séculaires ouvertes au monde dominé actuellement par l’impérialisme et la mondialisation. Ce qui lui importe au fond le plus, « c’est l’humanisme en tant que praxis utile aux intellectuels qui veulent comprendre ce qu’ils font, à quoi rime leur engagement en tant que chercheurs, et qui veulent également relier ces principes au monde dans lequel ils vivent comme citoyens ». Ce n’est pas en vérité une recette toute prête à résoudre les crises ou les problèmes politiques actuels mais, à la lueur de la synthèse théorique et pratique qu’il opère dans cette œuvre, Saïd nous permet aujourd’hui de relire et comprendre les événements des révolutions arabes et d’en tirer les conséquences critiques, car son projet offre la possibilité de se pencher de manière critique sur le rôle public que doit jouer l’intellectuel dans la consolidation du processus démocratique. Il indique également comment on peut participer à l’élaboration d’une culture humaniste de coexistence et de partage à la place d’une culture d’exclusion, de terreur et de guerre telle qu’on est en train de vivre actuellement dans plusieurs pays du monde. Notre feuille de travail tend à rappeler le trajet qu’a suivi Edward Saïd dans son cursus théorique et pratique depuis la parution de son écrit l’Orientalisme tout en passant par Culture et impérialisme jusqu’à Humanisme et Démocratie, et de mettre en exergue les idées fortes de cette œuvre et leurs répercussions sur les études post-orientalistes et postcoloniales.
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Pujante González, Domingo. "Ouverture : Quelque chose se passait…". HYBRIDA, n.º 4 (29 de junho de 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.4.24738.

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"Quelque chose se passait. Je le savais. Cet homme était là. Devant moi. Je ne le connaissais pas. Je ne l’avais jamais vu. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Pourquoi il me regardait ? Pourquoi je le regardais ? Mon cœur battait. Il battait fort. Je le voyais presque. Je le sentais. Dans ce petit corps d’adolescent, affaibli par ce soleil, et par le charme de cet inconnu d’en face". Tahir, Hicham (2015). Les Ruelles des pieds nus (p. 181). Casa-Express éditions. Deuxième solstice d’été pour la revue HYBRIDA… Rituel solitaire du feu, de la mer et de la lune… Nouveaux vœux pour tous et toutes… pour ceux et celles qui souffrent… pour les mères dévouées… pour mon père qui fait 80 ans. Fierté renouvelée en ce juin 2022, plus libre mais plus accéléré… plus individualiste… Espoir pour l’Ukraine et positionnement contre toute forme de totalitarisme et d’oppression… Notre revue se consolide et reçoit la considération des spécialistes qui permettent d’afficher le label de qualité et de soutenir, nunc et semper, une recherche engagée. Ce numéro 4 contient un Dossier central intitulé IDENTITÉ/S coordonné, magistralement il faut le préciser, par le professeur Walter Romero de l’Université de Buenos Aires en Argentine. Il regroupe dix articles venus d’espaces culturels différents qui se font écho : Côte d’Ivoire, Espagne, France, Maroc, Tunisie… Ils abordent et étudient des auteur·e·s aussi différent·e·s, et finalement aussi proches dans la thématique proposée, que Tahar Ben Jelloun, Fatima Daas, Alexandra David-Neel, Ariane Dreyfus, Carlos Fuentes, Édouard Glissant, Patrick Grainville, Laura Kasischke, Milan Kundera et Achille Mbembe, ainsi que d’autres productions audio-visuelles. En partant d’une orientation méthodologique spécialisée en études postcoloniales et migratoires et/ou en études culturelles, de genre et queer, tout en privilégiant les approches intersectionnelles où convergent plusieurs facteurs d’oppression et d’exclusion (classe, race, genre…), ce Dossier porte sur la polyvalente notion d’identité, concept fuyant et pluriel qui s’appuie sur l’idée d’hybridation culturelle. Les articles du Dossier prennent donc comme objet d’étude l’itinérance, l’errance et le déplacement, incluant l’idée de retour (récits de voyage, opposition entre les pays colonisés et les pays colonisateurs, entre le centre et la périphérie ou la banlieue, etc.). Ils insistent également sur les questions identitaires liées aussi bien à la mémoire qu’aux processus d’interculturalité, voire de transculturalité. Un autre aspect qui a été exploré est celui de l’identité individuelle et communautaire en relation avec les questions concernant la diversité sexuelle, ethnique, religieuse… mettant en valeur les récits et les sujets diasporiques, voire transgresseurs, tout en questionnant la normativité et les systèmes de domination. Dans notre section Mosaïque, nous publions deux articles spécialement intéressants : Ihab Abumallouh part d’une réflexion générale sur la présence de la sexualité dans la littérature maghrébine d’expression française pour centrer son analyse sur la sexualité dans son rapport avec la religion et la « raison/folie » chez Ben Jelloun. Stéphanie Parmentier, quant à elle, aborde les univers du livre numérique qui prennent un élan inespéré et gratifiant de nous jours, grâce aux nouvelles plateformes d’auto-édition et de lecture en étroit lien avec les réseaux sociaux. Dans la section Traces, nous avons l’honneur et l’énorme plaisir de publier en avant-première le texte inédit de Tassadit Imache, écrivaine que nous aimons et admirons, intitulé « Disparaitre dans un beau paysage » qui fera partie de son nouveau roman à paraitre en 2023. Sous le titre de « Sombras negras », nous publions également le témoignage poignant de l’artiste et activiste trans d’origine soudanaise Alex Medina, réfugiée politique en Espagne qui vient d’obtenir sa nationalité, ce dont nous nous réjouissons. Il ne nous reste qu’à remercier toutes les personnes qui nous aident, nous soutiennent et nous encouragent dans ce beau projet. Merci aux lecteurs et lectrices et merci aux chercheur·e·s du monde entier de nous envoyer vos propositions, vos créations et vos témoignages. Varius Multiplex Multiformis… (dixit Marguerite Y.). N’hésitez pas à succomber sous le charme de « cet inconnu d’en face ».
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Dufoix, Stéphane. "À propos de Jean-François Bayart, Les études postcoloniales. Un carnaval académique , Paris, Karthala, 2010 (Disputatio), 132 p., bibliographie ; et de Yves Lacoste, La question postcoloniale. Une analyse géopolitique , Paris, Fayard, 2010 (Essais), 340 p." Revue française de science politique Vol. 61, n.º 4 (22 de agosto de 2011): I. http://dx.doi.org/10.3917/rfsp.614.0727a.

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Pujante González, Domingo. "Apertura: No hay palabras..." HYBRIDA, n.º 5(12/2022) (27 de dezembro de 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25813.

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Il me regarde. Parfois il murmure des mots que je ne comprends pas. Et puis il s’assoit sur le lit, et il rabat les couvertures. Il dit mon nom tout bas, tu dormais, mon amour ? Là il n’y a plus d’espoir, je sais que ça commence. J’ouvre les yeux sur le noir de la chambre qui peu à peu s’éclaire et dévoile le visage de papa. Il n’y a pas de mots pour ce qu’il me fait dans la chambre. Voix coupée, je ne pourrai jamais le dire. À moi seule je le dis pour ne pas me perdre de vue. Lori Saint-Martin (1999). Mon père, la nuit (p. 7). L’instant même. Nous voilà au troisième solstice d’hiver pour la revue HYBRIDA. J’ai eu la chance de passer mon anniversaire à Montréal, de recevoir l’automne aux couleurs changeantes, de savourer l’énergie du jaune, ma couleur préférée, décliné à l’infini : citron, cadmium, moutarde, ocre, auréolin, indien, de Naples, de Sienne, de Cambodge… L’Association Internationale des Études Québécoises, incarnée dans la précieuse figure de Suzie Beaulieu, a contribué à la réussite de ce séjour d’un mois à l’Université de Montréal, accueilli par une personne magnifique et généreuse, écrivaine prestigieuse à juste titre, Catherine Mavrikakis, qui venait de publier son dernier roman Niagara (2022), ainsi que par son entourage académique et familial, son frère Nicolas Mavrikakis, perspicace critique d’art ; son conjoint, l’insigne professeur de littérature Terry Cochran, et leur fille Loulou, toujours le sourire aux lèvres et aux yeux… Le mois d’octobre est spécialement animé du point de vue culturel à Montréal ce qui m’a permis de participer à une intense vie culturelle : nouvelles publications, activités théâtrales, expositions artistiques, cycles organisés par la cinémathèque québécoise (dont la superbe rétrospective sur l’œuvre du canadien Bruce LaBruce)… Je me suis plu à visiter les intéressantes librairies montréalaises toujours en ébullition. J’ai eu la chance d’entrer en contact direct avec le monde éditorial québécois qui connaît certainement un nouvel âge d’or, des maisons d’édition d’une longue tradition comme Gallimard, dont l’ancien directeur Rolf Puls m’a parlé de tant d’anecdotes littéraires en nous régalant avec des huîtres et des oursins des mers du Nord, et dont l’actuelle directrice générale, Florence Noyer, m’a ouvert également les portes. Tout comme les éditions du Boréal où je suis passé plusieurs fois, reçu magnifiquement par Jean Bernier, avec qui j’ai passé des moments d’intense complicité où j’ai pu partager la passion pour Marie-Claire Blais, qu’il connaît dans le moindre détail, et le deuil à cause de la disparition douloureuse, cet intense mois d’octobre, du jeune écrivain Simon Roy, qui était venu à Valence présenter son premier roman Ma vie rouge Kubrick (2014) ; ainsi que celle de Lori Saint-Martin quelques jours plus tard. Il me reste à mentionner la maison d’édition Héliotrope. Un vrai bijou. J’ai eu le privilège de partager quelques conversations littéraires et humaines de haut niveau et une belle promenade du côté du Mont Royal, avec une halte dans la petite pâtisserie du quartier portugais pour prendre un vrai café, avec sa directrice, écrivaine elle-aussi, Olga Duhamel-Noyer, une âme sœur, qui dirige cette maison respirant sans aucun doute un air nouveau, fortement stimulant. Ma valise était donc bien pleine au retour à Valence et j’aurai de quoi lire dans les prochains mois. Tout cela m’a permis de rencontrer, parfois intensément, dans divers contextes, plusieurs écrivain·e·s, tous les âges confondus, dont je signalerai, par ordre alphabétique, Martine Audet, Arianne Bessette (écrivaine discrète et sensible avec qui j’ai connecté immédiatement), Lula Carballo (« ma Lula », mon double), David Clerson, Pierre-­André Doucet (charmant auteur et musicien acadien spécialement remarquable), Clara Dupuis-Morency, Benjamin Gagnon Chainey, Julien Guy-Béland (personne exceptionnelle, engagée, et écrivain percutant), Monique Proulx, que j’ai reçue à Valence et que j’apprécie énormément comme écrivaine et comme personne, avec qui j’ai partagé des croissants et de la confiture faite maison sur son balcon en regardant les arbres perdre leurs feuilles lorsqu’elle me dédicaçait son dernier roman Enlève la nuit (2022) ; et, bien entendu, Lori Saint-Martin. Je ne voudrais pas oublier le professeur de l’Université de Montréal Alex Noël, qui s’intéresse à la littérature québécoise récente et à la mémoire queer, et qui m’a fait découvrir le travail de l’artiste multidisciplinaire canadienne, originaire de l’île Maurice, Kama La Mackerel et le professeur espagnol de l’Université du Québec à Montréal Antonio Domínguez Leiva, écrivain lui-aussi, dont j’avais perdu la trace et avec qui je partage bien des intérêts littéraires autour du corps, de la monstruosité et du « panique ». Une dernière mention spéciale pour deux danseurs : Francis Paradis, personne instruite et empathique qui est restée tout le temps à mon écoute et m’a fait découvrir des lieux remarquables ; et, enfin, le danseur tunisien Achraf El Abed, en asile politique à Montréal à cause des persécutions LGBT dans son pays, n’ayant pas pu venir à Valence pour ces raisons lors du Colloque Queer Maghreb que nous avons organisé en juin 2022. Il a dansé pour nous en privé chez moi dans le quartier du Red Light de Montréal, pas loin de l’emblématique Café Cléopâtre, le jour de mon anniversaire, en compagnie de ma collègue et amie Adela Cortijo, qui était venue pour l’occasion. Je n’oublierai jamais ce moment magique. Merci à tous et à toutes pour avoir contribué à rendre ce séjour montréalais si spécial et si riche dans tous les sens. Comme je l’annonçais, nous avons perdu Lori Saint-Martin, excellente professeure, traductrice et écrivaine canadienne, ayant choisi le français comme langue d’asile et de refuge, d’identité réinventée, et surtout personne proche et généreuse, disparue dans la Seine, subitement. Des ombres spectrales ont envahi mon cœur et mes pensées à cause de ce destin trop funeste, trop tragique, trop romanesque, tellement j’ai envie de ne pas y croire… et, pourtant, Lori n’est plus là. Juste un dernier message sur WhatsApp quelques jours avant l’hécatombe : « Aquí todo bien » (« tout va vient ici »). Elle adorait l’espagnol, sa nouvelle demeure, sa nouvelle passion. Lori, mon amie, tu as troublé mon âme et laissé un grand vide difficile à combler. Je n’ai que des mots de gratitude envers toi. Et, pourtant, la vie continue à couler, elle coule et coule… comme les larmes des mères qui perdent leurs enfants dans toutes les guerres de la planète. Cette planète Terre qui pleure de plus en plus fort pour que l’on prenne soin d’elle, pour que l’on développe une conscience écologique efficace et durable… Temps catastrophiques, oui… excessifs, oui… scandaleux, oui… Et, pourtant, temps de Saturnales et de Noël, de fêtes, de chants et de vœux, de décorer les maisons, d’allumer les bougies et d’offrir des cadeaux, de rêves de santé, de paix et d’amour… tellement on a besoin de diluer les tensions que l’on ressent ; temps d’apaiser nos esprits… de se ressourcer, de reprendre haleine… de se projeter dans un meilleur avenir… malgré… Revenons à nos moutons… Le Dossier central de ce cinquième numéro de la revue HYBRIDA, coordonné par Fabio Libasci, vise à s’interroger sur les multiples enjeux de la notion d’extrême, que ce soit du point de vue chronologique que du point de vue conceptuel. En effet, l’expression « extrême contemporain », étant en perpétuel déplacement, reste spécialement attirante mais problématique, depuis sa création attribuée à Michel Chaillou, à la toute fin des années 80 du siècle dernier. On assisterait, de nos jours, à une « deuxième génération » de l’extrême contemporain. On pourrait donc l’actualiser pour faire référence aux productions littéraires et culturelles récentes au sens large. Du point de vue thématique, l’extrême est vite associé à la notion de limite, de démesure, voire de violence. En ce sens, force est de constater une tendance et une présence des esthétiques de rupture et des formes de l’excès chez des auteur·e·s contemporain·e·s, plus ou moins jeunes, ce qui nous a menés à nous pencher sur les usages et, peut-être les abus, de cette notion poreuse et changeante. Ce Dossier est composé de quatre articles venus de Côte d’Ivoire, de Finlande et de France. Ils abordent l’œuvre des écrivain·e·s Azo Vauguy, Koffi Kwahulé et Hélène Cixous et des cinéastes tels qu’Anne Fontaine, Christopher Doyle ou Julien Abraham. Dans la section Mosaïque, nous publions quatre articles très intéressants également. Hassna Mabrouk, de l’Université Chouaïb Doukkali (Maroc), en s’appuyant sur le révisionnisme historique proposé par les études postcoloniales et subalternes, s’empare de la figure historique de l’explorateur et interprète du début du XVIe siècle Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico, connue essentiellement en Europe sous l’angle de la relation de voyage de Cabeza de Vaca, trop eurocentrée, pour y opposer d’autres représentations de l’explorateur comme celle du personnage Al-Azemmouri qui apparaît dans le roman de Kebir M. Ammi, Les Vertus immorales (2009) où les représentations artistiques qui perdurent dans la ville marocaine d’Azzemmour où il est né. Ahmed Aziz Houdzi, de l’Université Chouaïb Doukkali également, analyse les transformations identitaires du sujet diasporique par rapport aux événements historiques dans le contexte français marqué par les attentats terroristes qui ont eu lieu à Paris en 2015. Il fait une fine lecture de Ce vain combat que tu livres au Monde (2016) de Fouad Laroui où le personnage principal se débat entre le désir d’intégration dans la société laïque et la tentation intégriste incarnée par l’État islamique. Lourdes Rubiales Bonilla de l’Université de Cadix (Espagne) se penche sur « l’affaire Batouala ». Dans son article, elle analyse avec précision les clés de la réception et de la diffusion dans la presse du moment du Prix Goncourt de 1921 octroyé au roman Batouala. Véritable roman nègre de René Maran. Ainsi, elle s’efforce de démontrer les mécanismes de la censure pour essayer de neutraliser le discours politique de l’auteur. Enfin, Diana Requena Romero de l’Université de Valence (Espagne) revient sur la problématique liée à l’étude des personnages féminins dans l’œuvre de Boris Vian. Pour ce faire, elle prend un corpus peu étudié qui est celui des nouvelles de l’auteur afin d’y déceler les processus de métamorphose du corps et les images de l’hybridation de la femme-animal située dans des espaces intermédiaires. Dans la section Traces, plus créative, nous publions trois contributions. Nous avons l’honneur de publier un texte fragmentaire bilingue (en français et en espagnol) de l’écrivaine québécoise, originaire de l’Uruguay, Lula Carballo intitulé restos de barrios (« des restes de quartiers ») où les bribes du passé se mélangent à la rupture du discours à la recherche de nouvelles voies d’expression littéraire. Son premier roman Créatures du hasard (2018) a été spécialement apprécié par la critique. Elle a aussi publié l’album illustré Ensemble nous voyageons (2021), co-écrit avec Catherine-Anne Laranjo et illustré par l’artiste Kesso. Carballo explore avec délicatesse et subtilité la mémoire liée aux souvenirs d’enfance et d’adolescence dans un contexte social spécialement marqué par la pauvreté et la migration, ainsi que les hybridations culturelles et la quête identitaire guidée par l’émotion et par un clair positionnement féministe aux côtés des minorités. Alexandre Melay nous offre [Timescapes], un document photographique présenté par l’auteur où il met en valeur ses préoccupations environnementales et nous fait partager son regard engagé face à « l’impossibilité du paysage » et « l’implacable déconstruction structuraliste du sujet ». Ces photographies en noir en blanc, sorte de cartographie de villes grises, polluées, envahies par les déchets et les éléments inhospitaliers, à l’ère du « Capitalocène », constituent un bel exemple de l’« extrême urbain contemporain ». Enfin, Natalia L. Ferreri de l’Université Nationale de Cordoba et Francisco Aiello de l’Université Nationale de Mar del Plata (toutes deux en Argentine) ont eu la générosité de choisir notre revue pour publier un long entretien en espagnol avec l’écrivaine française (née en Argentine en 1968) Laura Alcoba intitulé « ¿Para qué sirven las historias ? » (« À quoi servent les histoires ? »). Après l’évocation de son sixième et dernier roman intitulé Par la forêt (2022) où la narratrice évoque des expériences traumatiques telles que l’infanticide, le suicide et l’exil, Ferreri et Aiello passent en revue, d’une manière savante et subtile en même temps, les questions essentielles qui traversent l’écriture d’Alcoba où le geste de la traduction, la langue maternelle et la matière des histoires occupent une place prépondérante. Nous inaugurons la section Éventail, où nous voudrions, par le biais des recensions ou des comptes rendus, aérer et diffuser des publications de recherche ou de création proches des intérêts et des perspectives qui animent notre revue. En ce sens, nous publions l’intéressante et complète recension de Martine Renouprez de l’Université de Cadix (Espagne) sur le livre de Laurence Hansen-Love (2022), Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité. Notre revue commence à décoller, à être indexée, répertoriée, présente un peu partout dans le monde grâce au grand intérêt démontré particulièrement par les chercheur·e·s africain·e·s. Un grand merci à vous. Bonne lecture et rendez-vous en juin 2023 pour questionner les « frontières » dans un Dossier intitulé LIMES. Sol invictus.
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Murphy, David. "La littérature noire et les études postcoloniales". Les actes de colloques du musée du quai Branly, n.º 3 (16 de julho de 2010). http://dx.doi.org/10.4000/actesbranly.495.

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della Faille, Dimitri. "LES ÉTUDES POSTCOLONIALES ET LE « SOUS-DÉVELOPPEMENT »". Revue québécoise de droit international, 2012, 11. http://dx.doi.org/10.7202/1068225ar.

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Forsdick, Charles. "Concepts voyageurs : approches postcoloniales de l’exotisme". Fabula-Lht : Situer la théorie : pensées de la littérature et savoirs situés (féminismes, postcolonialismes), n.º 26 (11 de outubro de 2021). http://dx.doi.org/10.58282/lht.2774.

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Resume :Cet article s’appuie sur l’essai d’Edward Saïd « Théorie voyageuse » (1982) pour retracer l’évolution de l’exotisme comme concept voyageant à travers les histoires et les cultures. Il s’agit d’examiner le manque de théorisation de l’élément exotique dans les études postcoloniales et de souligner le besoin de le soumettre au même niveau d’attention critique que d’autres concepts dans la discipline. D’une part, l’article propose une historicisation de l’exotisme, notamment à travers l’œuvre de Victor Segalen, en suggérant, compte tenu de l’évolution du sens du terme, qu’un tel processus est tout aussi nécessaire dans la pensée des écrivains de la décolonisation tels que Frantz Fanon et Aimé Césaire. D’autre part, l’article étudie l’(in)traduisibilité du terme à travers les traditions linguistiques en montrant qu’une lecture interculturelle de l’exotisme permet d’examiner les représentations coloniales et néocoloniales de l’altérité tout en mobilisant simultanément le concept comme un outil d’analyse des reconfigurations postcoloniales de la culture mondiale. Ainsi, l’objectif de l’article est non seulement d’élargir la compréhension de l’exotisme dans un cadre postcolonial mais aussi de suggérer que l’intérêt actuel que suscite le concept, surtout dans la littérature et la pensée d’expression française, pourrait être considéré en lui-même comme un exemple de renouvellement et de réhabilitation sémantiques.
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Amine Brahimi, Mohamed, e Mouloud Idir. "Études postcoloniales et sciences sociales : pistes d’analyse pour un croisement théorique et épistémologique". Interventions économiques, n.º 64 (15 de abril de 2020). http://dx.doi.org/10.4000/interventionseconomiques.11042.

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Alcandre, Jean-Jacques. "L’espace-temps caribéen". Cahiers du plurilinguisme européen, n.º 3 (29 de julho de 2022). http://dx.doi.org/10.57086/cpe.349.

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Le point de départ est une redéfinition de l’espace géographique désormais également perçu comme représentation mentale du monde en fonction des rapports de puissance entre dominants et dominés (et notamment entre colonisateurs et colonisés). Sur ce fondement, l’article met l’accent sur les changements de perspective ainsi induits – en appui sur la théorie poststructuraliste française – par les études postcoloniales, mais aussi par les analyses des penseurs de la France d’Outre-mer. L’accent portera ici surtout sur la pensée du Tout-Monde et du Tremblement d’Edouard Glissant.
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Mencé-Caster, Corinne, e Cécile Bertin-Elisabeth. "Approches de la pensée décoloniale". Archipélies 5 (2018). https://doi.org/10.4000/12wfg.

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Cet article vise à interroger les relations complexes et ambivalentes entre postcolonialisme et décolonialité, dans les démarches critiques contre l’impérialisme de l’Occident, à la lumière des notions de « colonialité » du pouvoir et du savoir. Le triomphe des études postcoloniales est ainsi analysé comme la marque de la suprématie de la langue et de la culture nord-américaines qui continuent de coloniser le savoir, au détriment des analyses et courants portés par des langues jugées moins prestigieuses, comme l’espagnol. Une attention particulière est aussi portée au rôle que peut jouer dans un tel débat, une université comme l’Université des Antilles, implantée au cœur de la Caraïbe, avec un statut d’institution française et européenne. Dans la mesure où les études menées au sein de cette université sont validées par les structures universitaires françaises, est-il réellement possible d’y développer un savoir décolonial dont la légitimité est pourtant incontestable ?
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Paveau, Marie-Anne. "L'ANALYSE DU DISCOURS FRANÇAISE, UNE THÉORIE DÉFECTUEUSE." Organon 38, n.º 75 (27 de julho de 2023). https://doi.org/10.22456/2238-8915.130922.

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Dans le contexte actuel de remise en cause des dominations épistémiques du Nord global, l’examen de la situation de l’analyse du discours française s’impose, vu sa situation hégémonique dans de nombreux pays du Sud global. L’objectif de cet article est de montrer que l’ADF souffre de défauts et d’angles morts dus à sa propre hégémonie, la domination épistémique se construisant sur l’inexistence dûment organisée de savoirs autres. Après une présentation des cadres de réflexion proposés par les études de genre, postcoloniales et décoloniales, l’article propose d’adopter une perspective occidentale afrocentrée pour mener une relecture critique de la notion de sujet à travers les travaux de plusieurs philosophes africains francophones contemporains.
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"Pour une Canonisation Littéraire Continue". Jordan Journal of Modern Languages and Literatures 14, n.º 4 (dezembro de 2022): 1091–102. http://dx.doi.org/10.47012/jjmll.14.4.20.

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Par leur identité linguistique, les littératures dites francophones appartiennent au grand corps des auteurs de la langue française. Avec l’héritage des études postcoloniales, leur place dans les études académiques devient de plus en plus importante, surtout dans la pensée théorique anglophone. Les départements de la littérature française de l’Europe orientale, pendant des siècles tournés vers Paris, acceptent les connaissances et les lacunes de la pensée académique française. Nous allons faire une analyse comparative des histoires littéraires françaises issues du positivisme et des histoires récemment publiées. Nous porterons plus particulièrement notre attention sur la problématique de la visibilité des auteurs francophones, de même que sur le concept de la transnationalité de la francophonie; évaluant la place qui leur est allouée dans les histoires littéraires. Cette recherche va faire état du degré de participation des auteurs francophones dans la production des valeurs littéraires émises par la pensée académique. Mots-clés: Histoire de la Littérature, Littératures Francophones, Canonisation, Valeur Littéraire, Visibilité.
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Akandji, Waidi. "Emergence de l’écocritique dans la littérature africaine : Invisibilité mythique de L’enfant noir de Camara Laye". Mouvances Francophones 5, n.º 1 (27 de janeiro de 2020). http://dx.doi.org/10.5206/mf.v5i1.9468.

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Nous assistons à une émergence de la littérature et de la critique littéraire africaine dans la discussion de l’écocritique. En effet, l’écocritique essaie de trouver des solutions possibles qui consisteront à corriger la situation écologique contemporaine en analysant les manières dont la nature et l’environnement sont représentés dans la littérature. La combinaison de l’écocritique et des études postcoloniales a donné lieu à de nouvelles pensées critiques où les idées d’identité, de terre, de culture, des rapports de force, d’environnement etc. peuvent être abordés par de nouveaux aperçus. Les recherches littéraires montrent que L’enfant noir (1953) de Camara Laye n’a pas été analysé d’une perspective écocritique. En tant que l’un des premiers textes de la littérature francophone d’Afrique de l’ouest, ce roman peut ouvrir à de nouvelles perspectives pour la discussion de cette discipline en se focalisant la mythologie africaine. Notre étude est une tentative de relecture de ce classique africain.
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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Holtz, Grégoire, e Vincent Masse. "Étudier les récits de voyage". Arborescences, n.º 2 (31 de maio de 2012). http://dx.doi.org/10.7202/1009267ar.

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Cet article s’intéresse en premier lieu au contexte de renouvellement de la recherche consacrée à la littérature de voyage, à partir de la deuxième moitié des années soixante-dix, qui permet d’en mieux saisir les objectifs intellectuels et les paramètres critiques. Ainsi, les processus de décolonisation créent certains parallèles entre la critique du colonialisme et la « critique » consacrée à la littérature de voyage et expliquent notamment l’intérêt pour les bilans, principalement liés aux travaux sur l’Ancien Régime. L’importance prêtée à ces origines et à ces « premiers contacts » est à son tour l’un des points d’attache réunissant les études sur la littérature de voyage et l’anthropologie. En deuxième lieu est considérée la relation ambivalente qu’entretient la recherche sur la « littérature de voyage » envers la nécessité d’une définition de son objet d’étude, et tout particulièrement envers la notion de « genre ». La définition de l’objet, multiforme, apparaît ainsi secondaire en comparaison à sa réhabilitation ou à son historicisation. En troisième lieu, et en guise de présentation des articles du présent numéro, sont présentés une sélection de discours critiques, de questionnements et d’enjeux ayant investi la littérature des voyages : (1) la poétique du genre, (2) les approches historiques, dunew historicismà l’histoire du livre, (3) l’altérité et son étude phénoménologique ou anthropologique, (4) le rapport entre le texte et l’image, (5) la réception des récits de voyage, et notamment la récupération des voyages par la philosophie (6) le discours colonial et les théories postcoloniales, (7) les « histoires connectées ».
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Meudec, Marie. "Résistance". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.063.

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La notion de résistance est utilisée dans des domaines comme la physique ou la mécanique, mais l’emploi qui nous intéresse ici est la résistance comme pratique sociale et comme concept, utilisé en sciences sociales pour décrire des mouvements sociaux et des pratiques individuelles de rébellion. D’abord souvent restreinte au monde politique (entendons par là les partis et les institutions politiques), la compréhension de la notion de résistance s’est élargie à toutes les sphères de la société. Résister, c’est ainsi mettre en pratique une forme d’opposition au pouvoir en place, au pouvoir dominant ou hégémonique. C’est ainsi par exemple que la sociologie politique (Neumann 2012) ou la philosophie politique (Rancière 1995) peuvent concevoir les révoltes, les rébellions ou les mouvements d’opposition au pouvoir d’État. Pensons aussi aux travaux de Wa Thiong’o (1987 : 2) qui étudie « les réalités africaines en tant qu’elles sont affectées par la grande lutte entre les deux forces mutuellement opposées en Afrique aujourd'hui: une tradition impérialiste d'une part et une tradition de résistance de l'autre ». Parler de résistance passe donc nécessairement par une analyse des formes d’oppression et d’impérialisme existantes, là où la résistance est conçue une forme de ‘réaction à’ une forme de contre-pouvoir. Comment les personnes qui ne sont pas du côté du pouvoir en place résistent-elles aux puissants ? L’analyse des pratiques de résistance vise dès lors à rendre compte de la participation sociale ou des actions des personnes dominées par le système politique et économique. Toutefois, la binarité domination / résistance doit être questionnée et réfléchie, entre autres pour mieux saisir les manifestations de pouvoir et de domination à l’œuvre (Ortner 1995 ; Foucault 1978). Dans sa célèbre ethnographie menée en Malaisie, le politologue James C. Scott (1985) étudie les relations de pouvoir au sein de mouvements de résistance paysanne. Scott montre notamment que les mouvements de résistance sont le fruit d’une réflexion éthique qui se base entre autres sur des notions d’injustice, et non – comme les intellectuels avaient plutôt tendance à penser les formes de résistance populaire – comme le résultat d’un attrait inné pour la violence ou d’une forme spontanée de rébellion. Cette perspective admet ainsi la possibilité généralisée d’actions contestatrices auparavant cantonnées aux sphères politiques formelles. Il évoque notamment les ‘formes quotidiennes de résistance’ pour rendre compte de ces pratiques de résistance qui paraissent moins organisées. Le concept de ‘résistance infrapolitique’ (Scott 1990) permet de penser le caractère privé de pratiques de résistance, autrement recherchées uniquement sur la scène publique. Le changement social et la lutte politique sont pensés comme des phénomènes ‘discrets’ et non plus seulement visibles dans la sphère publique. Il s’agit donc de comprendre les dimensions ordinaires ou quotidiennes de la résistance, et d’élargir les perspectives qui conçoivent la résistance comme des moments de crises, des pratiques transgressives au caractère exceptionnel, des émeutes et des soulèvements (Bertho 2010, 2013) ou des normes qui s’érodent (Neumann, 2012). Ainsi, concevoir les formes de résistance du point de vue de la vie quotidienne ou de la sphère culturelle constitue en partie une traduction ou une conséquence des perspectives critiques, féministes et postcoloniales en sciences sociales. En effet, alors que la résistance n’était conçue comme un phénomène possible qu'essentiellement du point de vue des institutions et du pouvoir officiel, valorisant ou rendant visibles certaines formes de résistance au détriment d’autres, ce sont les formes invisibilisées de la résistance qui sont aussi à ce jour étudiées. Prenons pour exemple le développement d’une historiographie féministe dans le champ des études caribéennes. Mimi Sheller (2012) y a par exemple montré comment, auparavant, les recherches sur la révolution haïtienne avaient essentiellement mis de l’avant des guerriers héroïques comme Dessalines ou Louverture alors que cette révolution a aussi été rendue possible par les efforts quotidiens des femmes, notamment pour éduquer, nourrir, soigner et ainsi contribuer à faire en sorte que ces guerriers puissent combattre, en plus d’avoir été totalement impliquées dans des combats armés et des mouvements publics de protestation. Cette historiographie de l’émancipation a aussi le mérite d’aller au-delà d’une simple dialectique oppression / résistance, subordination / résistance ou esclavage / liberté pour concevoir les continuités possibles entre ces deux pôles (Sheller 2012). La résistance devient un phénomène à la mode pour les études en sciences sociales et il faut se garder de voir de la résistance partout, en même temps qu’il faut continuer à remettre en question les façons de la penser, notamment en cherchant des formes de résistance dans des comportements apparemment passifs, des silences ou des inactions. Retenons ainsi que la façon dont les chercheur.e.s conçoivent la résistance a des conséquences sur leurs capacités à reconnaître (ou non) certaines pratiques et à les associer (ou non) à de la résistance. À l’instar de Patricia Hill Collins (citée par Wane, 2013), il faut aussi se demander si on serait capable de reconnaitre la résistance en la voyant. En effet, en quoi notre façon de définir la résistance ne réduit-elle pas nos capacités à l’observer, à la concevoir et à en rendre compte ? On pourrait par exemple penser à des formes de projection qui consistent à (vouloir) voir de la résistance là où les personnes concernées n’en voient pas. Dans le cas des études féministes intéressées aux formes de résistance, évoquons les riches travaux de Mahmood (2001) sur la capacité d’agir des femmes. Comment les femmes contribuent à leur propre domination et comment elles y résistent ou elles la subvertissent ? Elle y définit l’agencéité comme ‘une capacité pour l’action que des relations spécifiques et historiquement constituées de subordination permettent et créent’ (Mahmood 2001 : 203). Dans cette perspective, la résistance et le pouvoir sont intimement liés aux conditions de leur possibilité, ce qui signifie que dans différents systèmes de pouvoir, il y aura différentes possibilités de ‘résister’ ou de vivre dans ce système (Mahmood 2005). Cela signifie également que l’agencéité ne doit pas être réduite à de la résistance, dans le sens où elle ne constitue qu’une des formes que l’agencéité peut prendre (Bilge 2010). Les approches orientées vers la résistance sont biaisées par du romantisme et leurs analyses des modes de fonctionnement du pouvoir en sont de ce fait appauvries (Abu-Lughod 1990). Ces approches témoignent de critiques du féminisme mainstream / occidental / blanc, et notamment d’une forme d’exoticisation des femmes du Tiers-Monde en définissant leurs cultures et leurs modes de vie en termes de ‘résistance’, révélant du même coup leurs propres façons de concevoir ce qu’est la résistance et la tendance « chic et en vogue de formuler les actions des gens comme des formes de résistance puissantes » (Villenas 2000 : 80). Dans une analyse des formes de résistance – comme plus largement des pratiques sociales – la décolonisation du féminisme passe par une remise en question du fait de parler ‘au nom de’ (Mohanty 2003 ; Martin Alcoff 1991-1992). Les études postcoloniales et décoloniales se sont construites en parallèle aux mouvements de décolonisation politique des années 1950-1960. Résistance politique et résistance intellectuelle allant donc de pair, des auteurs comme Fanon, Césaire ou Sédar Senghor ont fourni des outils intellectuels pour penser les ‘cultures de résistance’ (Fanon 1952), pour réfléchir aux soulèvements et aux prises de parole des damnés de la terre (Fanon 1961) ou des subalternes (Spivak 1988). Dans son célèbre Discours sur le colonialisme, Césaire (1973) explique comment le concept de Négritude est apparu comme forme de résistance aux politiques françaises d’assimilation. Le champ des études décoloniales et autochtones (en anglais indigenous) se développe grandement ces dernières années, induisant un changement de perspective pour penser les relations de pouvoir et les mouvements de contre-pouvoir. Comme l’écrivent si justement Tuck et Wayne Yang (2012 : 23) à propos du mouvement Occupy de 2011, « pour de nombreuses personnes économiquement marginalisées (le mouvement Occupy) a été une expression bienvenue de la résistance aux disparités massives dans la répartition des richesses; pour de nombreux peuples autochtones, Occupy est une autre réinstallation de colons sur des terres volées ». Le champ des études décoloniales a aussi initié des concepts très importants autour de la décolonisation des savoirs (Smith 1999-2002 ; Harrison 1991, Luste Boulbina 2012 ; Todd 2016 ; Uddin 2011) et de l’esprit (Wa Thiong'o 1987). Il s’agit alors de questionner l’eurocentrisme des sciences sociales et de les retravailler pour une profonde transformation de ses théories et méthodologies (Meudec 2017). La résistance épistémique met alors de l’avant les savoirs indigènes comme forme de résistance au sein de l’université occidentale (Wane 2013) ou est plus largement constituée par toutes les formes de « résistance intellectuelle à la domination épistémique Occidentale », leurs buts étant de « donner de l’agencéité aux Africains à qui une histoire a été déniée en fournissant une historiographie alternative pour combattre l’hégémonie et l’impérialisme Occidentaux » (Ogot 2013 : 18). Mignolo (2013) suggère quant à lui une désobéissance épistémique comme « déprise » par rapport aux modèles politiques et économiques dominants. Encore là, la résistance à des formes d’impérialisme de la pensée, lesquelles ont longtemps mis sous silence les revendications – et tout simplement les voix – des personnes colonisées ou dominées, se fait par la prise de parole et la re-connection des personnes avec leurs propres histoires, paysages, langages et organisations sociales (Smith 1999/2002). Au sein des milieux académiques, plusieurs autres mouvements de résistance sont initiés depuis quelques années, en faveur du slow scholarship notamment (Shahjahan 2014 ; Hartman and Darab 2012 ; Mountz 2015) ou des autoethnographies pour réfléchir et survivre à la précarisation et à la privatisation du travail au sein des universités néolibérales (Reyes Cruz 2012).</description>
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Vrinat-Nikolov, Marie. "Как да преосмислим литературните часовници на света? Да дадем пространство на времето (българският случай)". Slovo How to think of literary... (25 de fevereiro de 2020). http://dx.doi.org/10.46298/slovo.2020.6146.

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International audience След постколониалните проучвания и възникването на нови въпроси около световната литература, литературната история вече не може да се ограничи до националната рамка. Проучването на литературното пространство с транснационален и трансдисциплинарен подход отваря плодородни перспективи. В моите изследвания за историята на българското литературно пространство един от въпросите, които ми се струват особено важни, тъй като не са достатъчно изучени, е въпросът за литературната темпоралност. Как можем да избегнем „западноевропейския центризъм“, без да пренебрегваме факта, че Париж, Лондон, Берлин, Ню Йорк са „Литературният Гринуич“(Казанова)? Как можем да съпоставим в глобалното пространство, без да ги сравняваме според тяхното „напредване“ или „изостаналост“, времевите измерения на всяко литературно пространство? Точно това се опитвам да начертая, вливайки география (или дори геология) в литературната история. Since postcolonial studies and the renewal of questions about World literature, literary history can no longer be confined to a national perspective. Addressing the literary fact in a transnational and transdisciplinary approach opens up fertile perspectives. In my research on the history of the Bulgarian literary space, one of the points that seems crucial to me because it has not been sufficiently studied is the question of literary temporality. How can we escape from “Western European centrism” without neglecting the fact that Paris, London, Berlin, New York are the “Literary Greenwich” (Casanova)? How can we put into perspective without compaing them in terms of “advance” or “backwardness” the temporalities of each literary space within the global space? This is what I am trying to sketch by injecting geography (or even geology) into literary history. Depuis les études postcoloniales et le renouvellement des interrogations sur la littérature‑monde, l’histoire littéraire ne peut plus s’en tenir à une perspective nationale. Aborder le fait littéraire dans une approche transnationale et transdisciplinaire ouvre des perspectives fécondes. Dans mes recherches sur l’histoire de l’espace littéraire bulgare, l’un des points qui me semblent cruciaux parce qu’insuffisamment étudiés est la question de la temporalité littéraire. Comment échapper au « centrisme ouest‑européen » sans négliger le fait que Paris, Londres, Berlin, New York soient les « Greenwich littéraires » (Casanova) ? Comment mettre en perspective sans les comparer en termes d’« avance » ou de « retard » les temporalités de chaque espace littéraire au sein de l’espace mondial ? C’est ce que je tente d’esquisser en insufflant de la géographie (voire de la géologie) dans l’histoire littéraire.
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D'adesky, Jacques. "Subalternité". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.056.

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Forgée au départ par Antonio Gramsci (Liguori 2016) la notion de « subalterne », définie comme relation de subordination, renvoie au départ de l’année 1988, aux subaltern studies qui proposent sous l’instigation de l’historien Ranajit Guha (1997) d’analyser la place et les groupes subalternes dans l’histoire moderne de l’Inde. Ces études accorderont une place importante à l’analyse des discours pour y appréhender les voix bâillonnées des individus appartenant aux groupes se situant à la base de la pyramide sociale, considérés comme les agents du changement social et politique. Elles développeront une critique de l’historiographie nationaliste et anti-coloniale dans le même temps qu’elles essaieront de restituer la capacité des « sans-voix » marginalisés comme les paysans pauvres, les femmes, les intouchables, et d'autres voix. De nos jours, les subaltern studies sont englobées par les théories postcoloniales qui émergent dans les années 1990 en Asie du Sud. Celles-ci questionnent la perspective du colonisateur sur les colonisés et accusent la pensée occidentale d’imposer, aux élites intellectuelles et aux classes populaires des pays du Sud, une conception éloignée des réalités locales. Cette hégémonie intellectuelle tend donc à limiter l’expression des subalternes et à en réduire la diversité issue d’un grand nombre de communautés locales, ce qui a des conséquences désastreuses sur la communication Nord-Sud. Les subaltern studies, portées à l’origine par des intellectuels d’Asie du Sud (Guha et Spivak 1988), se déploient notamment vers le Nord, nommément dans l’espace anglo-saxon, mais également dans les pays de l’Amérique latine. Dans ce dernier champ, elles ont contribué, entre autres, à mettre en exergue, les effets négatifs de la mondialisation. Les travaux critiques d’Edgardo Lander et d’Aníbal Quijano (2005) se concentrent sur l’analyse de la colonialité du pouvoir et du savoir, ainsi que sur la critique de l’eurocentrisme, compris comme une perspective binaire et dualiste de la connaissance qui est venue à s’imposer mondialement de manière hégémonique au fur et à mesure de l’expansion européenne sur la planète. Au Brésil, à travers le prisme de la critique postcoloniale, Claudia Miranda (2006), se penche, sur les discours des intellectuels afrodescendants, jugés en situation de subalternité, qui se mettront en évidence à l’occasion de la lutte pour la démocratisation et de la mise en œuvre des politiques publiques d’action positive en faveur de l’accès des Noirs à l’enseignement supérieur. La production d’études subalternes dans le monde francophone est, quant à elle, récente et moins abondante. Néanmoins, il faut mentionner l’existence dans ce champ de courants de pensée antérieurs qui participent bien avant les années 1980 à la critique de la situation des colonisés en Afrique et dans les départements d’outre-mer. Citons à ce titre, les critiques effectuées par les chantres de la négritude que sont Léopold Sédar Senghor (1964, 1977), Aimé Césaire (2004[2004]) ou encore Frantz Fanon (2001[1952]) même si celles-ci ne viennent pas à s’appuyer expressément sur la notion de « subalternité ». C’est dans cette large perspective que la « subalternité » découle de deux phénomènes historiques : la décolonisation et la mondialisation. Même s’ils ne sont pas concomitants, leurs effets politiques, économiques et sociaux impliquent différents groupes subalternes au Nord comme au Sud, notamment les réfugiés, les émigrés, les minorités ethniques ou sexuelles opprimées, voire les femmes soumises aux diktats de cultures machistes. Après avoir été adopté et enrichi par des penseurs du Sud, le terme est aujourd’hui devenu un concept adapté aux deux hémisphères. Outre la restriction au droit à la parole — donc au pouvoir d’énonciation —, ce qui rapproche les subalternes du Nord et du Sud, c’est leur bas niveau de revenu, qui les prive d’aisance matérielle; leur qualité de vie, leur bien-être et leurs libertés qui sont donc moindres que ceux des autres groupes nationaux. Ces restrictions les enferment dans la spirale décrite par Amartya Sen (2010) : la limitation de la liberté économique réduit les libertés sociales, ce qui entraîne une nouvelle perte de liberté économique. Ce cercle vicieux affaiblit les subalternes, les opprime et les maintient dans un silence qui réduit leur capacité d’action. La liberté de parole libère une énergie et une puissance singulières pour dénoncer et abolir les servitudes. Participer aux débats et aux décisions collectives suppose l’existence d’une reconnaissance mutuelle fondée sur la liberté d’expression et la perception d’une égale dignité. L’égalité de parole découle précisément de l’expérience de l’égale dignité, comme, par exemple, dans la reconnaissance d’une même qualité d’honneur chez les anciens Spartiates ou d’une même valeur chez les citoyens athéniens, et dans l’usage de la palabre chez les sages et chefs de villages africains. Pour les groups subalternes, la liberté de parole est donc une arme de libération contre les discours qui les ignorent et contre les pratiques et les dispositifs qui les réduisent au silence. Face à l’immédiatisme du journalisme et de l’économie, l’anthropologie a, sur ce thème, l’avantage du temps de la réflexion, de l’enquête approfondie et de la comparaison. L’étude ethnographique, la reconstruction des récits de vie et l’analyse de discours permettent une nouvelle approche des relations politiques, sociales et culturelles Nord-Sud. Habitués à la prise de distance face à leur propre culture, les anthropologues sont particulièrement bien outillés pour porter un regard neuf sur les pratiques de discrimination et d’exclusion et le sentiment d’abandon vécu par les groupes subalternes (difficultés de se faire entendre et voir leurs problèmes pris en charge par les pouvoirs publics) dans les pays du Nord comme du Sud. Rien d’extraordinaire donc à ce que les anthropologues, d’où qu’ils soient, viennent à s’emprunter concepts et arguments et à communiquer davantage.
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Monika, Salzbrunn. "Migration". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Dunoyer, Christiane. "Monde alpin". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.101.

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Après avoir été peint et décrit avec des traits plus pittoresques qu’objectifs par les premiers voyageurs et chercheurs qui traversaient les Alpes, mus tantôt par l’idée d’un primitivisme dont la difformité et la misère étaient l’expression la plus évidente, tantôt par la nostalgie du paradis perdu, le monde alpin a attiré le regard curieux des folkloristes à la recherche des survivances du passé, des anciennes coutumes, des proverbes et des objets disparus dans nombre de régions d’Europe. Au début du XXe siècle, Karl Felix Wolff (1913) s’inspire de la tradition des frères Grimm et collecte un nombre consistant de légendes ladines, avec l’objectif de redonner une nouvelle vie à un patrimoine voué à l’oubli. Tout comme les botanistes et les zoologues, les folkloristes voient le monde alpin comme un « merveilleux conservatoire » (Hertz 1913 : 177). Un des élèves les plus brillants de Durkheim, Robert Hertz, analyse finement ces « formes élémentaires de la vie religieuse » en étudiant le pèlerinage de Saint Besse, qui rassemble chaque année les populations de Cogne (Vallée d’Aoste) et du Val Soana (Piémont) dans un sanctuaire à la montagne situé à plus de 2000 mètres d’altitude. Après avoir observé et questionné la population locale s’adonnant à ce culte populaire, dont il complète l’analyse par des recherches bibliographiques, il rédige un article exemplaire (Hertz 1913) qui ouvre la voie à l’anthropologie alpine. Entre 1910 et 1920, Eugénie Goldstern mène ses enquêtes dans différentes régions de l’arc alpin à cheval entre la France, la Suisse et l’Italie : ses riches données de terrain lui permettent de réaliser le travail comparatif le plus complet qui ait été réalisé dans la région (Goldstern 2007). Une partie de sa recherche a été effectuée avec la supervision de l’un des fondateurs de l’anthropologie française et l’un des plus grands experts de folklore en Europe, Arnold Van Gennep. Pour ce dernier, le monde alpin constitue un espace de prédilection, mais aussi un terrain d’expérimentation et de validation de certaines hypothèses scientifiques. « Dans tous les pays de montagne, qui ont été bien étudiés du point de vue folklorique […] on constate que les hautes altitudes ne constituent pas un obstacle à la diffusion des coutumes. En Savoie, le report sur cartes des plus typiques d’entre elles montre une répartition nord-sud passant par-dessus les montagnes et les rivières et non pas conditionnée par elles » (Van Gennep 1990 : 30-31). L’objectif de Van Gennep est de comprendre de l’intérieur la « psychologie populaire », à savoir la complexité des faits sociaux et leur variation. Sa méthode consiste à « parler en égal avec un berger » (Van Gennep 1938 : 158), c’est-à-dire non pas tellement parler sa langue au sens propre, mais s’inscrire dans une logique d’échange actif pour accéder aux représentations de son interlocuteur. Quant aux nombreuses langues non officielles présentes sur le territoire, quand elles n’auraient pas une fonction de langue véhiculaire dans le cadre de l’enquête, elles ont été étudiées par les dialectologues, qui complétaient parfois leurs analyses des structures linguistiques avec des informations d’ordre ethnologique : les enseignements de Karl Jaberg et de Jakob Jud (1928) visaient à associer la langue à la civilisation (Wörter und Sachen). Dans le domaine des études sur les walsers, Paul Zinsli nous a légué une synthèse monumentale depuis la Suisse au Voralberg en passant par l’Italie du nord et le Liechtenstein (Zinsli 1976). Comme Van Gennep, Charles Joisten (1955, 1978, 1980) travaille sur les traditions populaires en réalisant la plus grande collecte de récits de croyance pour le monde alpin, entre les Hautes-Alpes et la Savoie. En 1973, il fonde la revue Le monde alpin et rhodanien (qui paraîtra de 1973 à 2006 en tant que revue, avant de devenir la collection thématique du Musée Dauphinois de Grenoble). Si dans l’après-guerre le monde alpin est encore toujours perçu d’une manière valorisante comme le reliquaire d’anciens us et coutumes, il est aussi soumis à la pensée évolutionniste qui le définit comme un monde arriéré parce que marginalisé. C’est dans cette contradiction que se situe l’intérêt que les anthropologues découvrent au sein du monde alpin : il est un observatoire privilégié à la fois du passé de l’humanité dont il ne reste aucune trace ailleurs en Europe et de la transition de la société traditionnelle à la société modernisée. En effet, au début des années 1960, pour de nombreux anthropologues britanniques partant à la découverte des vallées alpines le constat est flagrant : les mœurs ont changé rapidement, suite à la deuxième guerre mondiale. Cette mutation catalyse l’attention des chercheurs, notamment l’analyse des relations entre milieu physique et organisation sociale. Même les pionniers, s’ils s’intéressent aux survivances culturelles, ils se situent dans un axe dynamique : Honigmann (1964, 1970) entend démentir la théorie de la marginalité géographique et du conservatisme des populations alpines. Burns (1961, 1963) se propose d’illustrer la relation existant entre l’évolution socioculturelle d’une communauté et l’environnement. Le monde alpin est alors étudié à travers le prisme de l’écologie culturelle qui a pour but de déterminer dans quelle mesure les caractéristiques du milieu peuvent modeler les modes de subsistance et plus généralement les formes d’organisation sociale. Un changement important a lieu avec l’introduction du concept d’écosystème qui s’impose à partir des années 1960 auprès des anthropologues penchés sur les questions écologiques. C’est ainsi que le village alpin est analysé comme un écosystème, à savoir l’ensemble complexe et organisé, compréhensif d’une communauté biotique et du milieu dans lequel celle-ci évolue. Tel était l’objectif de départ de l’étude de John Friedl sur Kippel (1974), un village situé dans l’une des vallées des Alpes suisses que la communauté scientifique considérait parmi les plus traditionnelles. Mais à son arrivée, il découvre une réalité en pleine transformation qui l’oblige à recentrer son étude sur la mutation sociale et économique. Si le cas de Kippel est représentatif des changements des dernières décennies, les différences peuvent varier considérablement selon les régions ou selon les localités. Les recherches d’Arnold Niederer (1980) vont dans ce sens : il analyse les Alpes sous l’angle des mutations culturelles, par le biais d’une approche interculturelle et comparative de la Suisse à la France, à l’Italie, à l’Autriche et à la Slovénie. John Cole et Eric Wolf (1974) mettent l’accent sur la notion de communauté travaillée par des forces externes, en analysant, les deux communautés voisines de St. Felix et Tret, l’une de culture germanique, l’autre de culture romane, séparées par une frontière ethnique qui fait des deux villages deux modèles culturels distincts. Forts de leur bagage d’expériences accumulées dans les enquêtes de terrain auprès des sociétés primitives, les anthropologues de cette période savent analyser le fonctionnement social de ces petites communautés, mais leurs conclusions trop tributaires de leur terrain d’enquête exotique ne sont pas toujours à l’abri des généralisations. En outre, en abordant les communautés alpines, une réflexion sur l’anthropologie native ou de proximité se développe : le recours à la méthode ethnographique et au comparatisme permettent le rétablissement de la distance nécessaire entre l’observateur et l’observé, ainsi qu’une mise en perspective des phénomènes étudiés. Avec d’autres anthropologues comme Daniela Weinberg (1975) et Adriana Destro (1984), qui tout en étudiant des sociétés en pleine transformation en soulignent les éléments de continuité, nous nous dirigeons vers une remise en cause de la relation entre mutation démographique et mutation structurale de la communauté. Robert Netting (1976) crée le paradigme du village alpin, en menant une étude exemplaire sur le village de Törbel, qui correspondait à l’image canonique de la communauté de montagne qu’avait construite l’anthropologie alpine. Pier Paolo Viazzo (1989) critique ce modèle de la communauté alpine en insistant sur l’existence de cas emblématiques pouvant démontrer que d’autres villages étaient beaucoup moins isolés et marginaux que Törbel. Néanmoins, l’étude de Netting joue un rôle important dans le panorama de l’anthropologie alpine, car elle propose un nouvel éclairage sur les stratégies démographiques locales, considérées jusque-là primitives. En outre, sur le plan méthodologique, Netting désenclave l’anthropologie alpine en associant l’ethnographie aux recherches d’archives et à la démographie historique (Netting 1981) pour compléter les données de terrain. La description des interactions écologiques est devenue plus sophistiquée et la variable démographique devient cruciale, notamment la relation entre la capacité de réguler la consistance numérique d’une communauté et la stabilité des ressources locales. Berthoud (1967, 1972) identifie l’unité de l’aire alpine dans la spécificité du processus historique et des différentes trajectoires du développement culturel, tout en reconnaissant l’importance de l’environnement. C’est-à-dire qu’il démontre que le mode de production « traditionnel » observé dans les Alpes n’est pas déterminé par les contraintes du milieu, mais il dérive de la combinaison d’éléments institutionnels compatibles avec les conditions naturelles (1972 : 119-120). Berthoud et Kilani (1984) analysent l’équilibre entre tradition et modernité dans l’agriculture de montagne dans un contexte fortement influencé par le tourisme d’hiver. Dans une reconstruction et analyse des représentations de la montagne alpine depuis la moitié du XVIIIe siècle à nos jours, Kilani (1984) illustre comment la vision du monde alpin se dégrade entre 1850 et 1950, au fur et à mesure de son insertion dans la société globale dans la dégradation des conditions de vie : il explique ainsi la naissance dans l’imaginaire collectif d’une population primitive arriérée au cœur de l’Europe. Cependant, à une analyse comparative de l’habitat (Weiss 1959 : 274-296 ; Wolf 1962 ; Cole & Wolf 1974), de la dévolution patrimoniale (Bailey 1971 ; Lichtenberger 1975) ou de l’organisation des alpages (Arbos 1922 ; Parain 1969), le monde alpin se caractérise par une surprenante variation, difficilement modélisable. Les situations de contact sont multiples, ce qui est très évident sur le plan linguistique avec des frontières très fragmentées, mais de nombreuses autres frontières culturelles européennes traversent les Alpes, en faisant du monde alpin une entité plurielle, un réseau plus ou moins interconnecté de « upland communities » (Viazzo 1989), où les éléments culturels priment sur les contraintes liées à l’environnement. Aux alentours de 1990, la réflexion des anthropologues autour des traditions alpines, sous l’impulsion de la notion d’invention de la tradition, commence à s’orienter vers l’étude des phénomènes de revitalisation (Boissevain 1992), voire de relance de pratiques ayant subi une transformation ou une rupture dans la transmission. Cette thèse qui a alimenté un riche filon de recherches a pourtant été contestée par Jeremy MacClancy (1997) qui met en avant les éléments de continuité dans le culte de Saint Besse, presqu’un siècle après l’enquête de Robert Hertz. La question de la revitalisation et de la continuité reste donc ouverte et le débat se poursuit dans le cadre des discussions qui accompagnent l’inscription des traditions vivantes dans les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
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