Literatura científica selecionada sobre o tema "Poésie après 1945"

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Artigos de revistas sobre o assunto "Poésie après 1945"

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Lartillot, Françoise. "Les choix de Friederike Mayröcker et Ernst Jandl : tierce voix de la poétologie, quand le syndrome fait rage en Autriche ?" Austriaca 45, n.º 1 (1997): 93–118. http://dx.doi.org/10.3406/austr.1997.3194.

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Une réception des oeuvres poétiques d'après-guerre qui prend appui sur la notion de syndrome reproduit un mouvement interprétatif déjà pratiqué avant-guerre en Autriche, occultant les oeuvres plutôt qu'il ne les élucide. En réaction à cela, les poètes autrichiens qui ont d'abord puisé aux sources surréalistes et dadaïstes pour renouveler leur écriture après 1945, sont conduits en outre, à intégrer à leur écriture des stratégies défensives. Ernst Jandl et Friederike Mayröcker notamment défendent la qualité autonome de leur poésie (le poème comme un autre monde) en prêtant aussi à cette dernière la valeur performative d'une protestation contre une totalisation forcenée du sens confinant au totalitarisme (le poème comme un contre-monde). Ces stratégies de défense dont participe l'intégration de la poétologie à l'oeuvre poétique sont élaborées particulièrement durant les années soixante à soixante-dix. Leur mise en évidence permet de proposer une re-lecture historique de l'oeuvre des deux auteurs et d'esquisser les linéaments d'une histoire de la poésie autrichienne d’après-guerre qui intégrerait la question poétologique.
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Hinderer, Walter. "“Wer Gedanken hat, denkt auch zwischen den Widersprüchen” : zu Erich Frieds Sprachexerzitien". Austriaca 52, n.º 1 (2001): 123–39. http://dx.doi.org/10.3406/austr.2001.4346.

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Cette contribution a d’abord pour but de montrer à quel point Erich Fried, comme peu de poètes après 1945, a maîtrisé des manières d’écrire différentes et variées. On ne peut plus guère s’imaginer aujourd’hui quel sentiment de liberté s’est emparé, dans les années soixante, du lecteur de son recueil WARNGEDICHTE. Les énergies langagières ne visaient pas ici le vécu du monde ou l’expérience du langage mais la démonstration de l’état des choses. Le jeu de langage avec sa combinatoire alogique et son décalage sémantique fait appel à la réflexion du lecteur, l’engage à embrasser sa pensée sans le maintenir en tutelle. Dès le début, la poésie de Fried se caractérise par sa perspective autoréflexive, métalinguistique, comme l’atteste le poème KINDERGEDICHT qu’il avait écrit à l’âge de six ans et demi. Ce n’est pas seulement «la mise au jour de l’inconscient et du subconscient de l’acte langagier lui-même» (Helmut Heissenbüttel) qui caractérise les textes de Fried, mais plutôt le fait que dans l’exercice langagier l’acte de la parole se manifeste comme porteur de changement. Si, aujourd’hui, le terme de poème didactique n’était pas discrédité, on pourrait qualifier les poèmes de Fried de poèmes langagiers didactiques. Pour résumer sa production poétique multiforme, je dirais que c’est le concept de l’antinomie progressive qui la définit le mieux. Karl Kraus a exprimé cette idée de la façon suivante : «Celui qui pense réellement, pense entre les antinomies».
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Pardo, Céline. "Les enjeux communicationnels et esthétiques de la référence au « journal » dans les Chroniques du bel canto (1946) de Louis Aragon". Études littéraires 40, n.º 3 (15 de fevereiro de 2010): 127–39. http://dx.doi.org/10.7202/039249ar.

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Travaillant au renouveau de l’idée de poésie après la Seconde Guerre mondiale, Louis Aragon propose dans les Chroniques du bel canto, en 1946, de lire la poésie « comme le journal ». Envisagé surtout comme mode communicationnel et support engageant une lecture différente du livre, le « journal » sert au poète-chroniqueur de modèle pour repenser la communication poétique et conduire ses contemporains à une nouvelle sensibilité littéraire. C’est aussi une notion stratégique par laquelle Aragon prend position dans les débats de son temps et reconfigure l’histoire de la poésie de façon inédite, à partir d’une idée de la réception en poésie.
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Stratford, Madeleine, e Louis Jolicoeur. "La littérature québécoise traduite au Mexique : trois anthologies à la Foire internationale du livre de Guadalajara". Meta 59, n.º 1 (5 de setembro de 2014): 97–123. http://dx.doi.org/10.7202/1026472ar.

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Le Québec était l’invité d’honneur de la Foire internationale du livre de Guadalajara tenue au cours de l’année 2003. Trois anthologies de littérature québécoise paraissent alors au Fondo de Cultura Económica mexicain : Latinos del norte, qui propose un tour d’horizon des principales tendances de la poésie québécoise de 1930 à 1960 ; El hilo de la memoria, qui présente vingt-quatre essayistes, nés entre 1920 et 1958, représentatifs du genre au Québec ; ¿ Un continente a la deriva ?, qui réunit les textes de seize nouvellistes contemporains, nés pour la plupart dans les années 1940 ou 1950. D’emblée, les trois publications semblent ainsi établir un parallèle entre le passé littéraire québécois et la poésie, entre le présent littéraire et la prose. Nous nous pencherons sur la façon dont ces trois livres présentent la littérature et la culture québécoises au lectorat mexicain et montrerons que le paratexte des ouvrages invite à les considérer comme complémentaires. Après avoir cerné leurs contextes de publication, de diffusion et de réception, nous les envisagerons d’un point de vue global en nous attardant aux éléments paratextuels (péritexte et épitexte) qui les distinguent : jaquettes, titres, préfaces, sélection des auteurs et des textes et discours ayant circulé dans la presse écrite.
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Dudoignon, Stéphane A. "Fragments de gnose musulmane soviétique". Journal of Sufi Studies 10, n.º 1-2 (14 de dezembro de 2021): 197–214. http://dx.doi.org/10.1163/22105956-12341331.

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Résumé Décrit comme isolat de conservatisme, l’islam centrasiatique de l’ère soviétique témoigne, jusque dans ses traits d’archaïsme, de mutations profondes. Parmi elles : la valorisation, par une poésie gnostique persane ou türke de forme classique produite pendant le court XXe siècle, des Voies soufies comme lieu de résistance aux “idolâtries” du moment. Après la disparition des khānqāh (loges) dès la collectivisation, cette invocation est destinée à une audience réduite d’initiés. Elle rappelle l’utilité, en contexte répressif, du dhikr intérieur cher à la Naqshbandiyya. Réinterprétant le principe naqshbandī d’“ascèse en société”, elle insiste également, dans un esprit mujaddidī, sur l’importance de la figure du Guide pour l’approfondissement de l’engagement mystique. Son véhicule est une poésie de forme et de mètre classiques, conjuguant hermétisme et souci d’oralité. Demeurée manuscrite jusqu’au tournant du XXIe siècle, cette littérature est devenue vectrice de processus hagiographiques portés par des lignées sacrées et réseaux de disciples étroitement apparentés, présents sur de vastes territoires. Elle est illustrée ici par un choix de ghazals persans de Shaykh ʿAbd al-Raḥīm Dawlat Īlākī (1881-1947), maître mujaddidī formé à Boukhara sous les derniers émirs. Actif jusqu’à sa mort dans la haute vallée du Qarategin, son enseignement s’est diffusé sur le territoire de la RSS des Tadjiks à la faveur des déplacements de population d’après la Seconde Guerre mondiale vers les plaines cotonnières du centre et du sud de la république, posant les bases d’une célébration de Shaykh ʿAbd al-Raḥīm comme saint national.
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Sheridan, Guillermo. "Jorge Cuesta : poesia a la mano". América 40, n.º 1 (2010): 135–48. http://dx.doi.org/10.3406/ameri.2010.1908.

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« Jorge Cuesta, poésie au fil de la vie ». Plus de soixante ans après sa mort et lors du centenaire de sa naissance, Jorge Cuesta (1903- 1942) a fait l'objet de nouvelles études qui entraînent une profonde révision de sa place dans la littérature mexicaine. Outre sa poésie assez peu étudiée jusqu'alors parce qu'une certaine critique l'avait classée parmi les « oeuvres difficiles », le lecteur dispose depuis 1964 et 1981 d'une édition de ses textes complets incluant notamment ses essais (et des témoignages dans le tome V). La communication fait le point sur l'ensemble de cette œuvre « réunie » et dégage les apports des études biographiques, en mettant l'accent sur les vues de deux auteurs. Louis Panabière, Jorge Cuesta : itinerario de una disidencia, conçoit la biographie comme substance d'une existence et s'attache à définir la vie courte, intense et libre de Jorge Cuesta comme un tout. Au conventionnel l'homme, c'est l'œuvre, il superpose l'idée que pour Cuesta l'œuvre est sa vie, et renouvelle entièrement les perspectives herméneutiques développées jusque-là qui tendaient à opposer un Cuesta critique, rationnel, profondément savant et réfléchi, et un Cuesta lancé dans un aventure poétique solitaire, une avant-garde orgueilleuse qui l'aurait tenu séparé des autres membres du groupe des Contemporáneos. Nigel Grant Silvester, Vida y obra de Jorge Cuesta (1984) voit l'écriture de Cuesta comme un élan de liberté, une libération érigée en système (comme l'ont pensée les surréalistes et comme l'a théorisée Reverdy). Cette liberté s'applique aussi à ses essais critiques qui visent à en communiquer l'essence à ses lecteurs. Cet élargissement donne à la poésie de Cuesta ce caractère propre à une œuvre qui ne se lit qu'en rapport avec elle-même. La communication rassemble des données sur les travaux critiques autour de cet écrivain, au Mexique (Paz, Garcia Ponce, Monistes) et en France (A. Duny, B. Ménard) et conclut sur le rôle nouveau de la critique dans la mise en valeur d'un poète d'exception.
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Zenkin, Sergei. "La critique de Potebnja dans les travaux de Boris Engel’gardt". Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, n.º 46 (9 de maio de 2016): 203–14. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2016.501.

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Critique littéraire, esthéticien et traducteur, Boris Mixajlovič Engel’gardt (1887-1942) a écrit dans les années 1920 deux longs articles contenant une révision méthodologique de la théorie d’Alexandre Potebnja ; ces textes n’ont été publiés que bien après la mort de l’auteur. Montrant un exemple de critique profonde, exigeante et intelligente, Engel’gardt effectue quatre gestes intellectuels à l’égard de Potebnja : 1) il le localise sur la carte méthodologique comme un représentant du «psychologisme gnoséologique», 2) il substitue à la notion psychologique d’«image» usitée par Potebnja, celle de «symbole», lequel a une expression externe et sert aux fins communicationnelles et cognitives, 3) en parlant de la théorie de l’art poétique, il distingue les notions de «pensée» et «connaissance», confondues chez Potebnja, et définit la poésie comme une forme de pensée autosuffisante et non-cognitive, 4) il révise la typologie historique de la culture verbale esquissée chez Potebnja, et il y décèle un progrès (et non un déclin) de la poéticité d’une langue à mesure que celle-ci acquiert un fonds de termes non poétiques.
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Michel, Robert H. "Fiction, Faction, Autobiography: Norman Levine at McGill University, 1946–1949". Fontanus 12 (1 de janeiro de 2010). http://dx.doi.org/10.26443/fo.v12i.191.

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This article examines Norman Levine’s start as a writer while he studied at McGill University from 1946 to 1949 and traces how Levine used his McGill memories afterwards in his writing. We look at Levine’s early poetry and prose; his use of his wartime RCAF flying experience in Britain (foreshadowing his autobiographical fiction); his editorship of the literary magazine Forge and McGill Daily Literary Supplement; his mentor Professor Harold Files; and his M.A. thesis on Ezra Pound. We follow him as he drafts his first novel, The Angled Road and sketches another one; searches for his own literary voice; happily leaves Canada for England; and abandons academe after a frustrating year (1949-50) at the University of London. The article also explores how he used McGill friends and professors as starting points for characters in his stories and thinly disguised them in his nonfictional Canada Made Me. Nostalgic and critical, he said he had enjoyed McGill but could not take it seriously, and blamed the University for giving his writing a false start and seducing him into forgeting his Jewish, working-class roots.ResuméL’écriture de Norman Levine remonte aux années 1946 à 1949, l’époque à laquelle il étudiait à l’Université McGill. Cet article examine le début de sa carrière d’auteur et trace l’influence que ses souvenirs de McGill ont eu plus tard sur ses œuvres. Nous étudions ses premiers travaux en prose et en poésie; son utilisation de son expérience à titre d’aviateur dans le Corps d’aviation royal canadien (qui anticipe sa fiction autobiographique); ses activités d’éditeur des magazines littéraires Forge et McGill Daily Literary Supplement; son guide, le professeur Harold Files; et sa thèse de maîtrise sur Ezra Pound. Nous le suivons alors qu’il rédige une ébauche de son premier roman, The Angled Road, et trace l’esquisse d’un second; qu’il recherche sa propre voix littéraire; qu’il quitte le Canada avec plaisir pour l’Angleterre; et qu’il abandonne le monde universitaire après une année frustrante (1949-1950) à l’Université de Londres. L’article explore aussi la façon dont il a utilisé ses amis et professeurs à McGill comme point de départ pour les personnages dans ses histoires, et les a légèrement déguisé dans son œuvre non romanesque Canada Made Me. Nostalgique et critique, il a déclaré qu’il a aimé McGill mais qu’il ne pouvait pas la prendre au sérieux, et que c’est à cause de l’Université que son écriture s’est dirigée sur une fausse piste et qu’il a oublié ses racines juives de classe ouvrière.
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Gandsman Ari, Vanthune Karine. "Génocide". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.098.

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Si le but premier de l'anthropologie est de faire de notre monde un endroit sans danger pour les différences humaines, tel que l’affirma Ruth Benedict, le génocide, qui a pour but ultime l'élimination systématique de la différence, pose un problème urgent pour la discipline. Au cours des dernières décennies, le rôle et les responsabilités éthiques de l'anthropologue vis-à-vis des groupes auprès desquels il mène ses recherches ont fait l’objet de nombreux débats –dont entre autres ceux conduits par Scheper-Hughes (1995), qui plaide pour un engagement militant des chercheurs au nom d’une responsabilité morale, et d’Andrade (1995), qui argue pour leur neutralité afin de préserver leur objectivité. Toutefois, dans le contexte du génocide, de tels débats n’ont pas leur place, l'anthropologue ne pouvant en être un observateur détaché. L’anthropologie du génocide n’est apparue que vers la fin des années 1990, avec la publication d’Annihilating Difference (2002) de Laban Hinton. Plus généralement, les anthropologues ne s'intéressèrent pas à la violence étatique avant leur intérêt croissant pour le discours et la défense des droits humains, à partir des années 1980. Dès lors, ils s’éloignèrent de l'étude à petite échelle de communautés relativement stables, pour se concentrer sur des objets de plus grande échelle comme l’État, les institutions ou les mouvements transnationaux. Ce changement d’approche eut pour effet de dé-essentialiser le concept de culture, complexifiant du même coup l’analyse des différences humaines et de leur construction et leur réification pour fins d’annihilation. Les approches anthropologiques du génocide en historicisent et contextualisent le concept, en en faisant remonter les origines aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les atrocités commises par l'Allemagne nazie furent décrites par Winston Churchill comme « crime sans nom ». Raphael Lemkin, un juriste polonais-juif, inventa le néologisme en combinant genos, le préfixe grec pour « gens », avec cide, le suffixe latin pour « meurtre » (Power 2002). Il fut adopté par le droit international en 1948, via la Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du génocide, qui le définit comme une série d'actes « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». Bien que les anthropologues n’abordassent pas directement le génocide nazi, beaucoup furent impliqués dans ce dernier. L’anthropologue Germaine Tillion, qui fut internée dans le camp de concentration de Ravensbrück après avoir été capturée comme membre de la résistance française, en publia même une étude ([1945] 2015). Le mouvement d’autocritique de la discipline a amené nombre d’anthropologues à relire, au travers du prisme du génocide, la complicité de leurs prédécesseurs avec les projets coloniaux de l’époque. L'« ethnologie de sauvetage », par exemple, a été dénoncée comme ayant problématiquement eu pour prémisse la disparition inévitable et rapide des peuples autochtones. Nancy Scheper-Hughes (2001) a à ce titre analysé la relation ambivalente qu’eut Alfred L. Kroeber avec Ishi, alors présumé dernier survivant d’un peuple décimé. L'anthropologie biologique et physique a pour sa part été accusée d’avoir accordé une crédibilité scientifique à des idéologies racistes ayant légitimé des génocides, comme ce fut le cas en Allemagne nazie. Plus insidieux est le fait que des théories anthropologiques aient pu être appropriées par des promoteurs de discours de différenciation et d’haine raciale, comme par exemple les théories hamitiques, inspirées des études linguistiques et mythologiques de l’indo-européen, qui furent plus tard mobilisées pour justifier le génocide rwandais. La plupart des études anthropologiques contemporaines sur le génocide en examinent l’après. Les anthropologues se concentrent notamment sur la manière dont les génocides sont remémorés et commémorés, en particulier en termes de construction de « la vérité » dans le contexte de projets dits de « justice transitionnelle », ou en relation avec le legs à plus long terme de cette violence, qui peut toucher plusieurs générations. Ce type d’études se centre généralement sur l’expérience des victimes. Quelques travaux, néanmoins, étudient les origines des génocides, et portent alors leur regard sur leurs auteurs –comme ceux de Taylor (1999) sur le Rwanda, ou de Schirmer (1998) sur le Guatemala– et se penchent sur la question du passage à l’acte et de la responsabilité individuelle (Terestchenko 2005 ; Kilani 2014). Ce type d’études prend ce faisant très au sérieux le problème éthique de la représentation du génocide, tel que le décria Adorno, quand il qualifia de barbare l’écriture de poésie après Auschwitz. Si représenter le génocide se présente comme une injonction morale, demeure le danger de le mystifier ou de le normaliser. C’est pourquoi la plupart des anthropologues qui analysent ce phénomène essaient d’être fidèles à l’appel de Taussig (1984) d’« écrire contre le terrorisme ». Ils reconnaissent toutefois les limites de toute approche compréhensive de ce phénomène, le témoin idéal du génocide, comme l’ont souligné Levi (1989) et Agamben (1999), étant celui qui ne peut plus parler. La définition du génocide continue de faire l’objet de débats importants parmi ses spécialistes, dont les anthropologues. Si les cibles d’un génocide sont généralement perçues comme constituant un groupe ethnique ou religieux aux yeux de ses protagonistes, Lemkin avait initialement prévu d'y inclure les groupes politiques. Or ces derniers furent exclus de la définition de la Convention en raison d'objections soulevées notamment par l'Union soviétique, à l'époque engagée dans l’élimination des présumés opposants politiques au régime stalinien. De nombreux chercheurs continuent de plaider pour que la définition du génocide ne fasse référence qu’à la seule intention d'éliminer des personnes sur la base de leur présumée différence raciale. D'autres, cependant, s’opposent à cette restriction de la définition, suggérant au contraire de l’élargir afin d'y inclure les catastrophes écologiques, par exemple, ou la destruction systématique d'identités culturelles, telle que le projetât le système des pensionnats indiens au Canada (Woolford 2009). Si élargir le sens du génocide risque de diluer sa spécificité au point de le banaliser, reste qu’une définition trop stricte du phénomène peut faciliter la contestation d’allégations de génocide pour quantité de meurtres de masse –et dès lors entraver sa prévention ou punition. C’est pourquoi Scheper-Hughes (2002), par exemple, plaide plutôt pour la reconnaissance de « continuums génocidaires ». Selon elle, démontrer le potentiel génocidaire des formes de violence quotidienne et symbolique par le biais desquelles les vies de certains groupes en viennent à être dévaluées, peut contribuer à la prévention de ce type de violence de masse. Un autre sujet de controverse concerne le particularisme de l'Holocauste, tantôt conçu comme un événement historique singulier qui défie toute comparaison, ou comme un phénomène d’extermination de masse parmi d’autres ayant eu pour précurseurs des génocides antérieurs, comme le génocide arménien. Une autre question est de savoir si un génocide ne peut se produire que dans un contexte où ses victimes sont sans défense, ce qui rendrait dès lors l’utilisation de ce concept inadmissible dans des situations où les victimes ont eu recours à la violence pour se défendre. De nombreux travaux anthropologiques ont d’ailleurs remis en cause la nature exclusive des catégories de victime, d’auteur ou de spectateur dans des situations de violence extrême, et ce étant donnée la « zone grise » identifiée par Levi (1989) et discutée par Agamben (1999) –soit ce matériau réfractaire, dans des situations de violence de masse, à tout établissement d'une responsabilité morale ou légale, l’opprimé pouvant devenir l’oppresseur, et le bourreau, une victime. Ce faisant, la plupart rejettent une conceptualisation purement relativiste du génocide, et dénoncent la mobilisation de ce concept pour justifier des programmes politiques racistes ou anti-immigration – comme c’est aujourd’hui le cas en Amérique du Nord et en Europe, où certains groupes fascistes d’extrême droite revendiquent être les victimes d’un « génocide blanc » pour légitimer des politiques xénophobes. La question de qui a l’autorité de qualifier des actes de violence comme constituant un génocide, et au nom de qui, demeure –tel que le démontre Mamdani (2009) dans sa critique du mouvement « Sauver le Darfour ». Qualifier tout phénomène de violence de masse de « génocide » n'est pas qu’un acte de description. Il constitue d’abord et avant tout une action politique qui implique un jugement éthique.
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Teses / dissertações sobre o assunto "Poésie après 1945"

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Gherghescu, Mihaela-Smaranda. "Les mythopoétiques du texte total : une étude critique sur les langages inventés par les artistes dans l'espace français après 1945". Paris, EHESS, 2012. http://www.theses.fr/2012EHES0167.

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Conçues dans le champ de l'art pour mieux lui en dérégler les frontières, les formes d'invention linguistique artistique sont un cas particulier dans la longue médiation des genres entre texte, sons et images, mais en relèvent tout aussi bien de formes expérimentales de littérature artistique. Productions hybrides, problématiques, les langages inventés par les artistes et leurs écritures plastiques correspondantes sont des cas - limite d'une production imaginaire, à l'heure des grands tournants linguistique et sémiotique des années 1950-1960. À l'heure aussi des théories de la communication et de la diffusion technique, qui vont marquer durablement le texte, l'image et leur rhétorique. L'imagination linguistique se cristallise dans des productions « mythopoétiques », complexes, polyphoniques. Attachées à une conception universalisante de la langue capable d'infuser tous les domaines du monde, par sa communicabilité supposée totale, ces productions deviennent les outils d'une pensée créatrice prévisionnelle. Par manie catégorielle, elles s'ajoutent aux grands projets d'utopies langagières qui ont enflammé les esprits « imaginatifs » de toutes les époques. Par la présence d'un démiurge logothète, elles véhiculent une sorte de messianisme de l'inventeur. Par engagement, elles visent l'idéologie et réfléchissent à une politique de la libération identitaire par la parole. Par génétique, elles se réclament de la poésie, de la musique et de l'image pour se recomposer dans des objets sémiotques hybrides. Par la mise en scène, elle reviennent à une oralité et une performativité du langage inspiré
Borderline creations, the forms of linguistic art productions are a specific case that illustrates the long and convoluted generic mediation between texts, images and sounds ; but they are also an experimental form of artistic literature. Highly problematic hybrid structures, artists' invented languages exemplify forms of fictional creation symptomatic of the linguistic and semiotic turn of the 1950s and 1960s. They mark at the same time the passion for information theory and technical devices that will influence both text and image, as well as their rhetorics. Linguistic imagination agglutinates itself in "mythopoietic" productions, complex and polyphonous. Through a presupposed total communication rêverie and linked to a universalizing conception, they are the tools of a forward-oriented creative thinking. By classificatory mania, they are the descendent inflexions of utopian projects for a perfect language that have inflamed great imaginative spirits. Through their language legislator, they are the vehicles of messianic inventivness. They are seldom ideological constructs with think the identity liberation through word. Genetically, they claim their origins in poetry, music and image only to recompose in hybrid objects. Through theatrical enactment, they return to the fundamental orality and performativity of inspired language
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Arneodo, Karine. "La poésie après la guerre : généalogie de l'école Arechi dans la poésie japonaise de l'après-guerre". Thesis, Paris, INALCO, 2013. http://www.theses.fr/2013INAL0032/document.

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Ce travail de thèse a pour objet de rendre compte des dynamiques qui présidèrent à la naissance de la poésie japonaise de l'après-guerre dans laquelle le groupe de l'école Arechi occupe une place majeure. Née de l'épreuve de la défaite, la poésie d'Arechi entretient des liens étroits avec l'« expérience de la guerre » qui se situe dans la période historique des quinze années de conflit de 1931 à 1945. Une démarche de type archéologique a été choisie pour expliquer la genèse de la poésie d'Arechi. Dans un premier temps est présentée dans ses grandes lignes la poétique du groupe, à travers la question du modernisme japonais et des excès de formalisme contre lesquels les poètes d'Arechi ont réagi pour ramener la poésie du côté de l'existence et redonner au langage poétique une chair et un sang. Dans un second temps sont analysées les évolutions qui affectèrent non seulement le modernisme mais aussi la plus grande partie de la poésie moderne à la fin des années trente, lorsqu’ont lieu les conversions plus ou moins contraintes des poètes à l'idéologie de la guerre nationaliste. Analyser les modalités de ces conversions a permis de mettre en lumière les raisons qui conduisirent les poètes d'Arechi à affronter la question de la responsabilité de la guerre dès les premières heures de la défaite. Ce travail tente ainsi de dégager les caractéristiques de la poésie d'Arechi au sein de l'histoire de la poésie moderne japonaise, mais aussi de situer cette forme de poésie au sein des inquiétudes qui travaillent toutes les formes de poésie contemporaine après la Seconde Guerre Mondiale, l'expérience du désastre et la défiguration du langage poétique
This dissertation focuses on the dynamics that preside the emergence of Japanese Post-War poetry in which Arechi group school exercised a major role. Propelled by the event of the defeat, the Arechi poetry is closely related to the "experience of the war," over the historical period of the conflict that lasted fifteen years (1931 - 1945). An archaeological approach has been adopted in order to account the genesis of Arechi poetry. Firstly, the group’s poetic lines are outlined by presenting the issues of Japanese Modernism and its excessive formalism against which the Arechi poets reacted in order to bring poetry back to life and to instil flesh and blood into the poetic language. Secondly, the developments that affected not only Modernism, but also most part of Modern poetry in the late Thirties are explored, period in which poets were more or less voluntarily compelled to convert to the ideology of the nationalist war. The analysis of the modalities of these conversions has permitted to shed new light to the reasons that led the Arechi poets to confront the concern of the responsibility of the war at the aftermath of the defeat. Therefore, this study attempts not only to identify and depict Arechi poetry’s characteristics in the history of Modern Japanese poetry but also, to situate this form of poetry within the turmoil which inhabit all forms of Contemporary poetry after World War II, the experience of disaster and de-figuration of the poetic language
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Arsich, Milena. "L'examen du langage : les questionnements métalinguistiques dans la poésie française, russe et nord-américaine (1970-2000)". Electronic Thesis or Diss., Strasbourg, 2024. http://www.theses.fr/2024STRAC010.

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Cette thèse est consacrée aux problématisations du langage dans la poésie française, nord-américaine et russe de la fin du XXe siècle (1970-2000). En menant un dialogue critique avec la notion de langage poétique, la thèse envisage la relation entre la poésie et son médium dans la perspective de questionnements ou conceptions problématisées du langage qui circulent dans l'histoire de ce genre sous la forme de topoï et s'élaborent dans les dialogues avec les autres arts (telle la peinture) et champs du savoir (philosophie, linguistique, sémiotique). La conférence internationale « Langage – Conscience – Société », qui se tient à Léningrad en 1989, oriente le choix du corpus puisqu'elle réunit des participants particulièrement attentifs à leur médium : les auteurs nord-américains Language (Michael Davidson, Lyn Hejinian, Ron Silliman, Barrett Watten), les poètes non-officiels russes Dmitri Prigov et Arkadi Dragomochtchenko, ainsi que le poète français Emmanuel Hocquard. La thèse explore la réception des théories du langage wittgensteinienne(s) et post-saussuriennes chez certains auteurs mentionnés et leurs collaborateurs. Elle identifie les écarts, mais également les effets de continuité qui caractérisent leurs questionnements vis-à-vis des problématisations du médium propres à leurs prédécesseurs littéraires (trans-)nationaux. Cette approche comparatiste se prolonge par une étude typologique des corrélations tissées entre les écrits métalinguistiques des poètes des années 1970 et les aspects formels et génériques de leurs oeuvres. Enfin, la thèse révèle les conditions qui favorisent l'écriture poétique et métapoétique sur le thème du langage et identifie les ancrages éditoriaux et les sociabilités littéraires permettant aux auteurs de mener les quêtes réflexives vis-à-vis de leur médium de travail
This dissertation examines the questionings of language in French, Russian, and North American poetry of the late 20th century (1970-2000). Engaging in a critical dialogue with the notion of “poetic language”, the thesis considers the relationship between poetry and its medium in terms of questionings or problematized conceptions of language, which circulate in the history of this genre as topoi and emerge in dialogues with other arts (such as painting) and fields of knowledge (philosophy, linguistics, semiotics). The international conference “Language — Consciousness — Society”, hosted in Leningrad in 1989, shapes the corpus as it brought together participants who were especially attentive to their medium: the US Language poets (Michael Davidson, Lyn Hejinian, Ron Silliman, Barrett Watten), the Russian unofficial writers Dmitri Prigov and Arkady Dragomoshchenko, and the French poet Emmanuel Hocquard. The thesis explores the reception of Wittgensteinian and post-Saussurean language theories by these authors and their collaborators. It identifies the legacies and deviations that characterize their questioning of the medium in relation to those affirmed by their (trans-)national literary predecessors. The comparative analysis is extended by a typological study correlating the metalinguistic writings of these poets with the formal and generic features of their works. Finally, the thesis reveals the conditions that favor poetic and metapoetic writing on the theme of language, scrutinizing the editorial foundations and literary sociability that enable authors to undertake reflective explorations of their medium
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Mourey, Laurent. "Tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change : présence et réception de Mallarmé dans la poésie française après 1945 : autour de Bonnefoy, Deguy, Maulpoix et Meschonnic". Thesis, Strasbourg, 2019. http://www.theses.fr/2019STRAC007/document.

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Si de nombreuses études ont envisagé l’importance décisive de l’œuvre de Mallarmé dans la modernité littéraire, poétique et artistique, plus rares sont celles qui se sont attachées aux lectures que les poètes ont pu donner d’elle. Or, il apparaît que, pour beaucoup de poètes après 1945, écrire n’a pas lieu sans que Mallarmé n’y soit présent, à titre d’objet de réflexion sur la poésie et le langage et, plus largement, comme un interlocuteur avec lequel l’écriture chemine et s’invente. L’étude s’articule principalement autour de quatre œuvres qui posent, avec acuité et parfois même gravité, la question de la poésie : Yves Bonnefoy, Michel Deguy, Jean-Michel Maulpoix, Henri Meschonnic. Il s’agira de faire dialoguer les points de vue et de parcourir les discours poétiques sur et avec Mallarmé. Et notre but est de montrer que l’œuvre de l’auteur d’un « Tombeau d’Edgar Poe » parle aussi bien pour elle-même que pour notre temps. Nous serons pour cela attentif à l’idée selon laquelle une œuvre est elle-même parce qu’elle est vécue à travers l’expérience de ses lecteurs
While many studies have considered the decisive importance of Mallarme's work in literary, poetic and artistic modernity, those who have attached themselves to the readings that poets have given of it are rarer. But it appears that, for many poets after 1945, writing is not done without Mallarme being present, as an object of reflection on poetry and language and, more broadly, as an interlocutor with which the act of writing makes its own way and invents itself. The study focuses mainly on four works that pose, with acuity and sometimes even gravity and deepness, the question of poetry: Yves Bonnefoy, Michel Deguy, Jean-Michel Maulpoix, Henri Meschonnic. It is about making dialogue the points of view and going through the poetic discourses on and with Mallarme’s work. And our goal is to show that the work of the author of "Tomb of Edgar Poe" speaks as well for itself as for our present. For that, we will be attentive to the idea that a work is itself because it is lived through the experience of its readers
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Pavan, Emma. "Après le paysage ? : Le paysage dans la poésie de la seconde moitié du XXe siècle". Electronic Thesis or Diss., Université Grenoble Alpes, 2024. http://www.theses.fr/2024GRALL010.

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Le projet vise à étudier les formes et les fonctions du paysage dans la poésie italienne de la seconde moitié du XXe siècle et du tout début des années 2000. L'objectif de la recherche est également de proposer une hypothèse de méthodologie pour l'étude d'un objet par définition transdisciplinaire dans l'horizon littéraire italien. Avec ces intentions, le projet vise à placer le paysage, compris comme une unité particulière activement construite par un sujet-observateur, au centre d'une investigation visant à montrer comment le regard contribue à la construction du texte poétique. Compte tenu de la nature historique, subjective et artificielle du paysage, l'étude vise à identifier ses caractéristiques particulières dans un horizon culturellement circonscrit d'un point de vue formel, temporel et spatial, en examinant un corpus d'œuvres significatives appartenant à la production poétique italienne de la seconde moitié du XXe siècle. En particulier, le corpus comprend les textes de Giorgio Orelli et Andrea Zanzotto - poètes nés dans les années 1920 - et ceux d'Antonella Anedda et Fabio Pusterla, nés dans les années 1950 du XXe siècle
This work aims to study the forms and functions of landscape in Italian poetry of the second half of the twentieth century and the early 2000s. The aim of the research is also to propose a methodological hypothesis for the study of a transdisciplinary object in the Italian literary horizon. With these intentions, the project seeks to place the landscape, understood as a particular unit actively constructed by a subject-observer, at the centre of an investigation designed to show how the gaze contributes to the construction of the poetic text. Given the historical, subjective and artificial nature of landscape, the study aims to identify its particular characteristics within a culturally circumscribed horizon from a formal, temporal and spatial point of view, by examining a corpus of significant works belonging to the Italian poetic production of the second half of the twentieth century. In particular, the corpus includes texts by Giorgio Orelli and Andrea Zanzotto - poets born in the 1920s - and those by Antonella Anedda and Fabio Pusterla, born in the 1950s
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Mareuge, Agathe. "L'œuvre poétique tardive de Jean Hans Arp (1886-1966)". Thesis, Paris 4, 2014. http://www.theses.fr/2014PA040229.

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L’étude de l’oeuvre poétique tardive de l’artiste Jean Hans Arp (1886-1966) révèle que l’opposition entre non-sens et sens, au moyen de laquelle est souvent analysé le passage de sa production dada à sa poésie des années cinquante et soixante, n’a pas lieu d’être. L’introduction d’une cohérence aux plans formel et structurel permet au plan sémantique le maintien de la plurivocité et de la contradiction. L’analyse des formes poétiques arpiennes montre l’existence d’une invention et d’une variété formelles intactes dans la production tardives, entre actualisation de formes anciennes et innovation. Cette tension anime également son activité anthologique et éditoriale, comprise comme élément constituant de sa poétique tardive : le poète déploie des stratégies visant à constituer, entre soixante et quatre-vingts ans, une oeuvre réflexive, intégrant les cinquante années de production antérieure, mais en déjouant constamment les écueils de l’(auto-)monumentalité. Le rapport entretenu avec la réalité extérieure au langage connaît un bouleversement référentiel après 1943-1945. La critique accrue de la rationalité occidentale et l’exigence d’expression subjective conduisent à la mise en place d’un discours poétique sur le monde et sur les capacités du langage, une « cosmogonie de poche » à la fois humble et démiurgique. Elle consiste en une confiance inaltérée dans le pouvoir créateur du langage poétique, capable de créer d’autres mondes. Cette modernité radicale d’Arp, exacerbée car revendiquée, le situe de façon originale dans le contexte du devenir des avant-gardes européennes après 1945 et met en lumière la spécificité de son appartenance à une génération de transition
A close study of Jean Hans Arp’s late poetry exposes the inadequacy of the traditional opposition between non-sense and sense, which is frequently used to analyse the transition from his Dada production to the poetic works of the 1950s and the 1960s. By introducing a formal and structural coherence, the poet manages to preserve plurivocity and contradiction on a semantic level. Considering the specificities of Arp’s late poetic forms, the study shows that invention and variety are as vivid then as they were during Dada Zurich, based on both innovation and actualisation of former techniques. This tension is inherent to his anthological and editorial activity as well, which is considered here as a key element of his late poetics. In his sixties and up until his eighties, the poet develops strategies aimed at constituting a reflexive work which integrates the earlier production while always avoiding the trap of (self-) monumentalisation. After 1943-1945, the relationship between Arp's poetry and reality outside the language undergoes a profound referential change. His increasing criticism of western rationalism and need for subjective expression, without returning to neo-romanticism, form the basis for a poetic discourse on the world and the possibilities of language, a “pocket cosmogony” that is both humble and demiurgic”. The latter hinges on an unwavering faith in the creative power of the poetic word and its ability to generate other worlds. This radical modernity, consciously asserted, locates Arp’s late work as an original experiment in the context of the avant-gardes post-1945, highlighting his specific itinerary within a transitional generation
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Livros sobre o assunto "Poésie après 1945"

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Poésie française de Belgique: Une lecture de poètes nés aprés 1945. Marseille: Sud, 1996.

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Capítulos de livros sobre o assunto "Poésie après 1945"

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Mukařovský, Jan. "Poésie française de Karel Čapek". In Jan Mukarovsky. Ecrits 1928-1946, 131–35. Editions des archives contemporaines, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.1421.

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Seize ans après sa parution, l’anthologie de poésies traduites par Čapek est rééditée. Tandis que la première édition était introduite par une préface de l’auteur, exposant son objectif et sa méthode, la seconde s’ouvre avec une préface de Nezval, qui évalue non seulement les traductions elles-mêmes, mais aussi leur influence sur l’évolution ultérieure de la poésie tchèque. Il est aujourd’hui tout à fait clair que l’importance du livre de Čapek ne se limite pas à son rôle de médiation entre la littérature française et le public tchèque, mais qu’il est devenu une étape importante dans l’évolution de la poésie tchèque, accomplissant ainsi une tâche qu’il est très rarement donné d’accomplir même aux ouvrages de poésie en langue originale…
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Chepiga, Valentina. "La réception de l’œuvre de Marina Tsvetaeva par la communauté des slavisants occidentaux". In Marina Tsvetaeva et l'Europe, 273–78. Editions des archives contemporaines, 2021. http://dx.doi.org/10.17184/eac.3377.

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Les études tsvetaeviennes anglo-saxonnes peuvent être divisées en plusieurs grandes étapes chronologiques : les années 1940-1970 ; les années 1980 ; fin des années 1980 avec le tournant en 1992, du centenaire de Tsvetaeva ; l’étape moderne, après 1992. Chaque étape est particulière. Les représentants des études biographiques, psychologiques et psychanalytiques mettent l’accent sur l’importance de jouer ou de transformer dans la poésie les événements et les tourments de la vie, il s’agit pour eux de souligner le côté « diary » de l’œuvre Tsvetaeva. Les chercheurs qui travaillent sur l’intertextualité, accentuent les tendances chez Tsvetaeva à réutiliser les thèmes d’autres auteurs et à se citer elle-même. Les chercheurs en mytho-poétique utilisent les inspirations de la poète, héritées des romantiques allemands. Enfin, on notera les similitudes dans le développement des études tsvetaeviennes anglo-saxonnes et russes.
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