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Bernier, Jacques. "Vers un nouvel ordre médical : les origines de la corporation des médecins et chirurgiens du Québec". Articles 22, n.º 3 (12 de abril de 2005): 307–30. http://dx.doi.org/10.7202/055947ar.

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Diverses hypothèses ont été avancées dans l'historiographie canadienne pour expliquer la constitution en corporation autonome, sous le nom de Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada, du corps médical de cette province en 1847. Après avoir discuté des difficultés rencontrées par le corps médical, l'auteur analyse comment s'est amorcée, puis développée, l'action qui aboutira à l'adoption des lois de 1847 et 1849. Il montre que ce projet n'est pas l'oeuvre de l'ensemble du corps médical, mais bien d'un groupe précis, homogène et stable dans sa composition. L'auteur étudie aussi comment ce groupe a pu bénéficier d'un contexte économique, social et politique favorable.
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Laubie, François. "Systèmes dynamiques et lois de groupe formel sur les corps finis". Journal of Number Theory 125, n.º 1 (julho de 2007): 133–48. http://dx.doi.org/10.1016/j.jnt.2006.11.003.

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Tortrat, A. "Le support des lois indefiniment divisibles dans un groupe Abelien localement compact". Mathematische Zeitschrift 197, n.º 2 (junho de 1988): 231–50. http://dx.doi.org/10.1007/bf01215192.

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4

Scala, Gavino. "La frontière entre l’homme et l’animal". Reinardus / Yearbook of the International Reynard Society 31 (31 de dezembro de 2019): 164–81. http://dx.doi.org/10.1075/rein.00030.sca.

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Résumé L’objectif de la présente contribution est d’approfondir les réflexions sur les différents types de lois dans la première traduction française (1282) du De regimine principum et de vérifier la manière dont est considéré l’animal dans ce discours politique. Le droit des animaux y est placé hiérarchiquement sous le droit naturel et il paraît intéressant d’examiner le passage de la source au volgarizzamento en fonction de ces arguments. On verra que la version française abrège fortement les argumentations philosophiques et perd souvent la densité du discours didactico-moral de la source latine. La différence entre homme et animal est l’argument du chapitre xxiii (III livre, ii partie), qui est aussi significatif d’un point de vue philologique: il représente un élément important pour mettre en lumière les rapports entre les manuscrits. Alors qu’un petit groupe de témoins omet complètement le chapitre, la majorité comporte la rubrique ainsi qu’un petit résumé avec des renvois au latin, et trois manuscrits présentent la même rubrique du groupe précédent, mais y ajoutent le texte latin du chapitre en question.
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Laurin, Hélène. "Les drogues dans le projet autobiographique de Mötley Crüe". Drogues, santé et société 11, n.º 2 (15 de janeiro de 2014): 58–71. http://dx.doi.org/10.7202/1021243ar.

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La présence des drogues dans la musique populaire – le rock, tout particulièrement – n’a pas souvent été étudiée. Nous savons que les medicine shows du XIXe siècle et du début du XXe siècle, soit des spectacles ambulants vantant les vertus de différents médicaments, composés d’opiacés, de cocaïne ou d’alcool, ont contribué à faire du musicien un personnage voyageur, sans attache et aucunement ennuyé par les conventions sociales. De plus, les différentes lois sur les drogues entrées en vigueur aux États-Unis à partir de 1915 ont façonné la « toxicomanisation » des musiciens en en faisant des figures « hors la loi » et rebelles. Dans cet article, nous analysons comment les musiciens, eux-mêmes, comprennent leur consommation de drogues à travers leurs récits autobiographiques en prenant comme exemple le groupe Mötley Crüe. Ce groupe glam metal, très populaire au courant des années 1980, au style de vie décadent, présente candidement sa consommation de drogues dans son projet autobiographique qui est composé de six autobiographies publiées depuis 2001. En somme, selon leurs récits de vie, les membres du groupe consomment abondamment et au nom de « la fête », même si leur santé et leur intégrité physique (tout comme celles des autres) sont mises en péril. Pour quelles raisons continuent-ils à consommer autant de drogues s’ils s’humilient et se blessent ? En fait, la rébellion est une composante essentielle de l’identité même de Mötley Crüe et elle se construit à travers la consommation ostentatoire de drogues des membres du groupe. Cependant, leur rébellion constitue un individualisme extrême, une « bourgeoisie radicale » en quelque sorte, ne changeant absolument rien au fonctionnement de ce qu’ils affirment vouloir bouleverser, contribuant ainsi à la dépolitisation du rock.
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6

Pelland, Marie-Andrée, e Dianne Casoni. "Vicissitudes de l'identité sociale et allégations d'entorses aux lois chez un groupe de mormons polygames canadiens". Déviance et Société 34, n.º 1 (2010): 49. http://dx.doi.org/10.3917/ds.341.0049.

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7

Macfarlane, Alan. "Law and custom in Japan: some comparative reflections". Continuity and Change 10, n.º 3 (dezembro de 1995): 369–90. http://dx.doi.org/10.1017/s026841600000285x.

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En comparaison avec d'autres nations industrielles, le Japon présente des taux de criminalité et de procédures civiles extraordinairement bas. Ce que Ton trouve à l'origine de cette situation peu commune, c'est le sens des responsabilités de groupe ou individuelle, la pesanteur du conformisme et le rôle que jouent conciliation et médiation. En examinant les cinq phases du développement juridique du Japon – les phases chinoise, féodale, ‘féodale centralisée’, celle du droit romain et celle du droit anglo-américain – on peut mieux comprendre certaines contradictions. II en ressort en effet, pour le règlement des conflits, une curieuse interaction entre d'une part un cadre juridique ‘moderne’ et d'autre part une attitude ‘traditionnelle’; aussi voit-on se dégager un intéressant parallèle entre les lois coutumières japonaises et anglaises de la période médiévale.
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Cattaneo, Grégory. "La dîme dans l’Islande médiévale. Sagas, lois et hiérarchies communautaires". Cahiers de civilisation médiévale 261, n.º 1 (4 de setembro de 2023): 7–34. http://dx.doi.org/10.3917/ccm.261.0007.

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Située en périphérie du monde catholique, l’Islande médiévale n’est pas si éloignée de l’Occident par son processus de collecte de la dîme, de sa redistribution et du rôle fondamental joué par les communautés d’habitants. La lecture attentive des sources normatives et narratives atteste du changement sociétal que connut l’Islande vers 1100 avec l’acclimatation de cette institution étrangère. Dans le maillage ecclésial imposé par les politiques épiscopales, les communautés deviennent des territoires soumis à la dîmée. De nouveaux centres de pouvoir apparaissent dans ce paysage, les fermes-églises, lieux de collection du prélèvement décimal ; tout comme de nouvelles élites locales comme les décimateurs qui se confondent parfois avec les anciennes élites du monde paysan. Étudier la dîme en Islande revient à se poser la question des hiérarchies communautaires, puisque les sources identifient au sein du groupe des bændr , des indigents et des élites, évoluant dans le cadre territorial offert par la communauté et autour du nouveau centre de pouvoir que représente la ferme-église.
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Vallières, Alain. "L'influence des traités internationaux des droits de la personne sur le droit fédéral australien". Les Cahiers de droit 42, n.º 2 (12 de abril de 2005): 281–314. http://dx.doi.org/10.7202/043637ar.

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Le Canada et l'Australie partagent plusieurs points communs rendant l'étude du droit australien intéressante pour le juriste canadien. Les deux pays sont d'anciennes colonies de la Couronne britannique dont le processus d'indépendance a évolué en parallèle et a même été lié à certaines occasions. Cette filiation a naturellement créé des points communs dans leurs systèmes juridiques et dans le contenu de leur droit. Il est aisé de comprendre dans ces conditions que leur système constitutionnel présente de nombreuses similitudes, notamment une approche dualiste du droit international. En conséquence, dans les deux pays, le droit international ne peut être intégré au droit national qu'après avoir été transformé par une loi. Lorsque les relations entre le droit national et le droit international sont ainsi exprimées, il serait logique de penser que les deux systèmes sont hermétiques et que la seule porte d'entrée est celle du Parlement. Dans le présent article, l'auteur étudie l'influence du droit international de la personne sur le droit interne australien. Il constate d'abord qu'il y a eu une influence sur le législateur qui a fait référence au droit international dans quelques articles de lois. Le législateur a ainsi donné des instructions à certains organes de l'Administration en vue de tenir compte des normes internationales des droits de la personne dans leurs activités. Ces instructions laissent parfois une grande latitude à ces corps dans la sélection des normes auxquelles ils peuvent se référer. Cette influence s'est aussi manifestée dans la rédaction des lois. Le législateur a transformé et incorporé plusieurs règles de droit international par l'entremise de trois types de lois. Le premier groupe se compose des lois adoptées expressément pour la transformation d'un traité, le deuxième est celui dont les textes ont pour objet d'incorporer une partie de texte avec ou sans référence explicite au droit international et le troisième regroupe les lois pour la rédaction desquelles le législateur a trouvé inspiration dans les textes internationaux sans toutefois l'indiquer. Bien que l'auteur ait mis en évidence plusieurs groupes, il faut toutefois constater que les effets du droit international sur les lois sont les mêmes. Cette étude permet aussi d'observer que les tribunaux ont également élaboré plusieurs règles sous l'influence du droit international. Ils ont établi un principe d'interprétation suivant lequel le législateur est réputé vouloir respecter ses obligations internationales. Ils ont de plus imposé aux tribunaux administratifs l'obligation de tenir compte des traités internationaux signés, même s'ils n'ont pas encore été ratifiés par l'État, lorsqu'ils doivent prendre une décision impliquant un justiciable. L'auteur conclut donc de toutes les utilisations du droit international dont il fait la démonstration dans son article qu'il est légitime de se questionner sur la réalité de l'hermétisme du dualisme dans le domaine des droits de la personne.
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Hamann, Aimé. "L’abandon corporel". Santé mentale au Québec 3, n.º 1 (2 de junho de 2006): 85–96. http://dx.doi.org/10.7202/030033ar.

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En collaboration avec un groupe de collègues, l'auteur est en train de perfectionner une nouvelle approche thérapeutique nommée L'expérience corporelle spontanée. L'auteur travaille avec le corps sans notion préconçue de l'homme. Plutôt, il crée des conditions rendant possible la révélation des secrets du corps, pour que la vie redevienne à nouveau un processus, pour qu'elle s'exprime selon ses propres lois. Il énonce alors les concepts de base de cette approche tel que le toucher qui est simplement vu comme la présence d'un autre ; l'expérience corporelle spontanée par laquelle il décrit sa méthode aussi bien que les manifestations physiques résultantes ; le processus organismique vu comme une série d'événements reliés les uns aux autres et impliquant progressivement l'organisme total sous la forme de mouvement ayant certaines caractéristiques comme les mouvements involontaires, leur spécificité d'un individu à l'autre, et leur globalisation progressive ; la mémoire du corps ou la structure corporelle qui est le mouvement exprimé. L'auteur conclut avec une description des effets bénéfiques de cette nouvelle approche thérapeutique.
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He, Xin Frank. "Legal Evasion: The Strategies ot Rural-Urban Migrants to Survive in Beijing". Canadian journal of law and society 18, n.º 2 (agosto de 2003): 69–90. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100007717.

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RésuméLa municipalité de Pékin de la République populaire de Chine a adopté une série de lois et règlements discriminatoires pour réguler de manière systématique et légale le nombre croissant de migrants ruraux vers la ville. Ces dispositions se concentrent sur la mise en œuvre de permis individuels d'affaires. À partir de données d'enquête sur le terrain, cet article montre comment des migrants, un groupe social lourdement défavorisé et marginalisé, ont renoncé à la légalité et créé des stratégies pour faire face à la législation discriminatoire. Ces stratégies vont de l'évitement du droit, notamment avec la complicité d'entreprises locales, jusqu'à la corruption. L'analyse du contexte de ces conséquences involontaires permet de dire que les dispositions discriminatoires elles-mêmes en constituent la source. L'auteur suggère que ce qu'on appelle l'avancement de l'État de droit en Chine s'accompagne et est miné par l'évasion légale, la collusion et la corruption, un processus lourd de conséquences non prévues, paradoxales et perverses.
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Martens, Francis. "Xénophobie et intrusion : l’effet Remus". Anthropologie et Sociétés 34, n.º 3 (14 de setembro de 2011): 187–207. http://dx.doi.org/10.7202/1006208ar.

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La xénophobie, comme son étymologie l’indique, participe non pas tant de la haine que de la peur de l’étranger. Sur l’autre, à l’extérieur de nous, vient se projeter ce qu’il y a d’« autre », d’énigmatique, d’angoissant, au-dedans de nous (ce que la psychanalyse nomme : « inconscient sexuel refoulé »). Les passages à l’acte consécutifs sont vécus comme des réactions d’autodéfense. Ils sont d’autant moins inhibés que l’autre est moins protégé par les lois du groupe, et/ou que son degré de proximité est vécu comme une intrusion : tant du côté du territoire propre (empiètement excessif), que du côté du sentiment de l’identité (ressemblance insupportable). L’antisémitisme européen fait figure de cas d’école. La peur des « arabes » s’inscrit dans son sillage. Deux axes, rapportés à la première théorie des pulsions chez Freud (interaction du comportement autoconservatif et de la pulsion sexuelle), ainsi qu’aux registres sémiotiques de la contiguïté et de la similarité, permettent d’illustrer l’« effet Remus » (Romulus anéantit Remus pour ne pas être « anéanti ») en faisant apparaître la cohérence d’agissements épars, induits par la diabolisation de l’autre.
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Pinelli, Paola. "“Illegal” Pawns for “Immoral” Loans: Testing the Limits of the Monti di Pietà in Late Fifteenth-Century Tuscany". Renaissance and Reformation 35, n.º 3 (11 de março de 2013): 11–22. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v35i3.19520.

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Les archives toscanes contiennent une importante documentation illustrant divers aspects des premières années des prêteurs sur gages des Monti di Pietà. On y trouve de riches informations sur le sexe et le statut des emprunteurs, sur les montants empruntés, sur les intérêts, ainsi que sur les conditions de rachat des effets mis en gage. Certaines archives — celles du monte de Prato par exemple — contiennent des registres dans lesquels les comptables du monte inscrivaient les opérations « interdites », dont l’existence ne devait pas apparaître dans les registres officiels. Ces registres privés contiennent des entrées qui font état de mises en gage de biens atypiques, telles que des biens précieux, qui, selon les lois, ne pouvaient être reçus en gage en retour de prêts, étant donné que ces emprunteurs n’appartenaient pas au groupe social désigné comme « nécessiteux et pauvre ». Par ailleurs, des gages étaient également donnés en échange d’argent, qui n’était pas utilisé pour les premières nécessitées, mais bien plutôt dépensé pour des activités « immorales » telles que les jeux de hasard et les aventures galantes.
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Cumyn, Michelle, e Julien Tricart. "Les associations contractuelles en droit québécois et comparé. Analyse critique et perspectives de réforme". Revue générale de droit 40, n.º 2 (17 de outubro de 2014): 337–411. http://dx.doi.org/10.7202/1026956ar.

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La présente étude fait suite aux travaux du groupe de travail conjoint formé par la Conférence pour l’harmonisation des lois au Canada, la Uniform Law Conference des États-Unis et le Mexican Center for Uniform Law, qui a proposé en 2008 un nouveau cadre légal pour les associations contractuelles. Elle s’intéresse également à la réforme en cours du droit des associations incorporées au Québec. Dans la première partie du texte, les auteurs explorent les fondements du droit des associations à travers la consécration progressive de la liberté d’association. L’association étant trop souvent définie par la négative (l’absence de but lucratif), les auteurs proposent ensuite une classification des objets poursuivis par les associations, à savoir : 1) la production sociale et solidaire de biens ou de services, 2) la coordination du don et du bénévolat, 3) la représentation collective et la défense des droits et 4) l’autoréglementation. Dans la deuxième partie, les auteurs abordent la question controversée de la personnalité juridique de l’association contractuelle. En droit actuel, l’association contractuelle est un sujet de droit au même titre que les personnes physiques ou morales, les fiducies et les sociétés. Il serait toutefois souhaitable de définir l’association contractuelle comme une personne morale, puisqu’elle en possède la structure organique, à la différence de la société et de la fiducie. Dans la troisième partie, les auteurs abordent le régime juridique des associations contractuelles et présentent les modifications au Code civil recommandées par le groupe de travail conjoint. Ils recommandent en particulier que la disposition de l’article 2274 du Code civil, qui tient les administrateurs responsables des dettes de l’association en cas d’insuffisance des biens de cette dernière, soit abrogée.
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Sioui, Raymond. "Oppression amérindienne dans le contexte canadien". Service social 40, n.º 3 (12 de abril de 2005): 42–52. http://dx.doi.org/10.7202/706543ar.

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L'histoire des contacts entre Amérindiens et non autochtones conduit aune oppression marquée du premier groupe. Cette oppression de toute évidence prend racine dans l'exercice d'un pouvoir davantage intéressé par l'accaparement et la domination que par le respect des différences. Ce désir d'accaparement et de domination obnubilera le fait que l'Amérindien dispose d'une culture qui répond fort adéquatement à ses besoins et à son équilibre. Une justification officielle établissant a priori la supériorité d'une culture sur l'autre servira à soutenir un exercice visant à la domination, et même à donner à celle-ci un caractère de nécessité. Dans ce contexte, les contacts débuteront par des alliances de nécessité commerciale et militaire pour ensuite donner cours au légendaire processus des promesses rompues visant à faciliter l'occupation du territoire. Suivront des traités ou des lois dont l'esprit ne sera pas davantage respecté et une longue période d'infériorisation et de tentative d'assimilation. Peut-on s'étonner qu'un tel contexte donne lieu à une liste de symptômes typiques d'une oppression ? Peut-on aussi s'étonner d'une prise de conscience actuelle qui veut réhabiliter la culture amérindienne et permettre un meilleur contrôle sur son devenir ?
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Faith, Karlene. "La résistance à la pénalité : un impératif féministe". Criminologie 35, n.º 2 (19 de julho de 2004): 115–34. http://dx.doi.org/10.7202/008293ar.

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Résumé À l’ère de la croissance galopante des prisons sous forme de complexe industriel en Amérique du Nord, les tensions idéologiques vacillent entre châtiment et mouvements en faveur d’une justice réparatrice ou transformatrice. Entre les désinstitutionnalistes, qui cherchent à réduire le nombre de personnes en prison, et les abolitionnistes pénaux, qui visent une transformation sociale, on retrouve nombre de féministes canadiennes. Les femmes au Canada sont désillusionnées suite à l’échec du gouvernement fédéral à mettre en pratique la vision de La création de choix, un rapport d’un groupe de travail sur l’emprisonnement des femmes, datant de 1990. Le gouvernement n’a pas non plus tenu compte des importantes recommandations de la juge Louise Arbour, dont l’enquête de 1996 sur les inconduites du personnel correctionnel met en lumière le non-respect des lois dans les prisons. En 2002, encore plus de femmes se retrouvent dans les prisons à sécurité moyenne ou maximale au Canada pour des crimes relativement mineurs. Les années 1990 nous ont fourni une bonne leçon sur la futilité de la réforme des prisons, tout spécialement au nom du féminisme. Dans l’avenir, les féministes devront impérativement contester les fondements de la pénalité imposée par l’État plutôt que de tenter de réformer une institution désuète.
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Cleveland, Janet, Véronique Dionne-Boivin e Cécile Rousseau. "L’expérience des demandeurs d’asile détenus au Canada". Criminologie 46, n.º 1 (30 de abril de 2013): 107–29. http://dx.doi.org/10.7202/1015295ar.

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Au Canada, les demandeurs d’asile détenus en vertu des lois sur l’immigration sont enfermés dans des établissements de type carcéral, même si moins de 6 % d’entre eux sont soupçonnés de criminalité ou de dangerosité. Nous présentons un survol de la situation canadienne, incluant des données tirées de notre récente étude sur l’impact de la détention sur la santé mentale des demandeurs d’asile. Cette étude fut menée auprès de 122 demandeurs d’asile adultes détenus dans des centres de surveillance de l’immigration, à Montréal et à Toronto, et d’un groupe témoin de 66 demandeurs d’asile non détenus. Les demandeurs d’asile détenus vivent un sentiment de disempowerment et de perte d’agentivité en raison du régime de surveillance et de règles strictes dans lequel ils sont placés et de la durée indéterminée de leur détention. Après une incarcération moyenne de 31 jours, le niveau de symptômes psychiatriques était nettement plus élevé chez les demandeurs d’asile détenus que chez les non-détenus ayant eu une exposition traumatique prémigratoire équivalente. La Loi visant à protéger le système d’immigration du Canada (projet de loi C-31) prévoit que des demandeurs d’asile désignés par le ministre, incluant des jeunes de 16 ans et plus, seront automatiquement détenus avec une possibilité très limitée de demander la libération. Il faudrait, au contraire, envisager des solutions de rechange moins contraignantes.
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Bargaoui, Z. K., V. Fortin, B. Bobée e L. Duckstein. "Une approche floue pour la détermination de la région d'influence d'une station hydrométrique". Revue des sciences de l'eau 11, n.º 2 (12 de abril de 2005): 255–82. http://dx.doi.org/10.7202/705307ar.

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La notion d'appartenance partielle d'une station hydrométrique à une région hydrologique est modélisée par une fonction d'appartenance obtenue en appliquant les concepts de l'analyse floue. Les stations hydrométriques sont représentées dans des plans dont les axes sont des attributs hydrologiques et/ou physiographiques. Les régions hydrologiques sont considérées comme des sous-ensembles flous. Une méthode d'agrégation par cohérence (Iphigénie) permet d'établir des classes d'équivalence pour la relation floue "il n'y a pas d'incohérence entre les éléments d'une même classe": ce sont des classes d'équivalence qui représentent les régions floues. La fonction d'appartenance dans ce cas est stricte. Par opposition, la seconde méthode de type centres mobiles flous (ISODATA) permet d'attribuer un degré d'appartenance d'une station à une région floue dans l'intervalle [0,1]. Celle-ci reflète le degré d'appartenance de la station à un groupe donné (le nombre de groupes étant préalablement choisi de façon heuristique). Pour le cas traité (réseau hydrométrique tunisien, débits maximums annuels de crue), il s'avère cependant que le caractère flou des stations n'est pas très prononcé. Sur la base des agrégats obtenus par la méthode Iphigénie et des régions floues obtenues par ISODATA, est effectuée une estimation régionale des débits maximums de crue de période de retour 100 ans. Celle-ci est ensuite comparée à l'estimation régionale obtenue par la méthode de la région d'influence ainsi qu'à l'estimation utilisant les seules données du site, sous l'hypothèse que les populations parentes sont des lois Gamma à deux paramètres et Pareto à trois paramètres.
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Panero, Francesco. "Le nouveau servage et l’attache à la glèbe aux XIIe et XIIIe siècles : l’interprétation de Marc Bloch et la documentation italienne". Mélanges de l École française de Rome Moyen Âge 112, n.º 2 (2000): 551–61. http://dx.doi.org/10.3406/mefr.2000.9057.

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À la fin du XIe siècle, le problème de l’attache des paysans subordonnés à la glèbe ne se pose pas vraiment, car d’un côté, les servi et ancillae proprement dits représentent un groupe minoritaire, et de l’autre, les libellarii, qui au travers d’un accord écrit, s’engagent à habiter sur les terres obtenues en fermage pour toute la durée du contrat, peuvent en réalité partir quand ils le désirent. Selon Marc Bloch, vers la fin du XIe siècle, à Bologne, un professeur de droit, Irnerius, mêlant divers passages du Code Justinien, écrit dans une glose glebe servus ; il désigne ainsi le colon, l’ascriptice des textes romains. Pendant que Marc Bloch combattait l’idée que la dépendance des non-libres du Moyen Âge était caractérisée par l’attache à la glèbe, un historien du droit italien, Pietro Vaccari, développait une théorie tout à fait contraire. La documentation italienne témoigne que le chemin tracé par Marc Bloch est aujourd’hui encore praticable sur une grande partie. Dans quelques régions d’Italie centrale et méridionale, la «servitude de la glèbe » n’est cependant pas restée une théorie, retracée dans le Code Justinien. Très tôt en effet, elle trouva une application pratique dans les contrats agraires. Mais ni la jurisprudence de l’époque, ni surtout les communes urbaines de l’Italie du Centre et du Nord (décidées à imposer leur juridiction sur tous les habitants des campagnes) et pas même la monarchie normande, tolérèrent que d’anciennes lois ayant inspiré des accords consensuels, puissent devenir une coutume générale.
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FAUCONNEAU, B. "Diversification, domestication et qualité des produits aquacoles". INRAE Productions Animales 17, n.º 3 (29 de julho de 2004): 227–36. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2004.17.3.3596.

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La diversification en aquaculture, qu’elle soit liée au système, à l’espèce ou au produit, nécessite une gestion parallèle de la qualité des produits. Cet article fait le point sur les démarches qui ont été ou sont mises en œuvre pour accompagner la domestication de nouvelles espèces de poisson (carpe, saumon, poisson-chat, bar, poissons plats). Il passe également en revue les informations disponibles sur les principales caractéristiques des produits susceptibles d’être exploitées dans une démarche générique sur la qualité des produits en accompagnement de la diversification. La première démarche vise à acquérir une connaissance générale du produit, à identifier ses caractéristiques spécifiques, à élaborer une mesure simplifiée de la qualité globale du produit et/ou des caractéristiques spécifiques et, enfin, à rechercher les conditions optimales pour l’expression de ces caractéristiques spécifiques. Cette dernière étape pourrait être optimisée en mettant en œuvre des approches multifactorielles permettant de hiérarchiser les effets des différents facteurs testés sur la qualité. Une seconde démarche est mise en œuvre si la domestication induit des modifications des caractéristiques du produit préjudiciables à sa valorisation. Ces défauts sont semblables à ceux observés dans d’autres filières animales (état d’engraissement, défaut de texture ou de jutosité), d’autres sont spécifiques (pigmentation, off-flavor). Le défaut observé est caractérisé de manière objective et sa prévalence est mesurée, ce qui permet de poser des hypothèses sur son déterminisme, le plus souvent complexe. Des approches épidémiologiques (enquête), multifactorielles et statistiques permettent d’évaluer les principaux facteurs impliqués et d’envisager une démarche globale de contrôle du défaut de qualité. Une démarche complémentaire peut être élaborée à partir des données de la littérature. Elle s’appuierait, d’une part, sur une carte d’identité de l’espèce candidate (biologie, écologie, position phylogénique) permettant de positionner d’une manière globale l’espèce dans un groupe d’espèces déjà caractérisées et, d’autre part, sur des typologies pour chacune des caractéristiques de qualité permettant de prédire les principales qualités organoleptiques du produit considéré. Les typologies, classification ou lois générales existantes doivent toutefois être améliorées pour répondre à cet objectif.
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Durán Ruiz, Francisco Javier. "Los derechos de los menores no acompañados inmigrantes y solicitantes de asilo en la Unión Europea de las fronteras fortificadas y sus Estados miembros". Revista Trace, n.º 60 (15 de julho de 2018): 9. http://dx.doi.org/10.22134/trace.60.2011.447.

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El fenómeno de los migrantes menores de edad –niños, niñas y adolescentes– que emigran a otro estado solos, sin referentes adultos, habitualmente indocumentados y sin tener en cuenta las leyes de extranjería de dichos países, ha ganado intensidad y visibilidad en las últimas décadas tanto en Europa como en los Estados Unidos. La meta de este artículo es arrojar luz sobre las cuestiones que afectan a este colectivo, partiendo de las dificultades para adoptar soluciones adecuadas, teniendo en cuenta su situación irregular y que no existen estadísticas que permitan una cuantificación fiable del problema. Para ello, se comenzará determinando los rasgos comunes a este heterogéneo grupo. Se tratará de adentrarse en su tratamiento normativo a nivel internacional y especialmente por parte del derecho comunitario que aún no ha logrado aprobar una normativa específica y obligatoria para todos los estados miembros (EEMM) de la Unión Europea (UE) que permita abordar de forma global este fenómeno, coherente y satisfactoria para los derechos del menor. Cómo podrá verse en el caso concreto de España, con frecuencia tales normas no satisfacen los principios básicos universales de protección del menor y responden estrictamente a lógicas de gestión de los flujos migratorios.Abstract: The phenomenon of minors, children and adolescents who migrate to another State territory alone, without adults who can take care of them, often undocumented, and regardless of the immigration laws of these countries, has been gaining strength and visibility in recent decades both in Europe and USA. This paper tries to shed some light on the problems affecting this unaccompanied alien children group, based on the difficulties in adopting appropriate solutions for them, given their illegal status, and no statistics existence to enable reliable quantification of this phenomenon. This work aim is to identify the common features of this heterogeneous group, and analyze their regulatory worldwide treatment, especially by the community law which has yet to adopt a specific and compulsory rule for all member states to tackle a global, coherent and satisfying policy for children’s rights in the entire European Union on this issue. As it is shown in the case of Spain, often those rules do not satisfy or meet the basic universal principles of child protection, and are based only on control logic of immigration flows.Résumé : Le phénomène des migrants mineurs –enfants et adolescents– qui émigrent seuls sur le territoire d’un autre état, sans référent adulte, généralement sans papier et sans tenir compte des lois migratoires de ces pays, a gagné en intensité et en visibilité ces dernières décennies, tant en Europe qu’aux États-Unis. Cet article prétend faire la lumière sur les problèmes qui affectent ce groupe, constatant l’adoption difficile de solutions adaptées, les situations migratoires irrégulières et le fait que l’absence de statistiques empêche une quantification fiable du phénomène. Pour cela, nous commencerons par déterminer les caractéristiques communes à ce groupe hétérogène et tenterons d’analyser les règlementations normatives au niveau international et, plus spécialement, au niveau du droit communautaire qui n’a pas encore réussi à approuver une règle spécifique et obligatoire pour tous les états membres de l’Union européenne qui permettrait d’aborder ce phénomène de façon globale, cohérente et satisfaisante, du point de vue du droit des mineurs. Dans le cas concret de l’Espagne, trop souvent, ces règles ne répondent pas aux principes de base et universels de protection des mineurs mais seu- lement et strictement aux logiques de gestion des flux migratoires.
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Langevin, Louise. "Réflexions sur la nécessité d'une loi imposant l'analyse comparative entre les sexes au Canada". Canadian Journal of Political Science 42, n.º 1 (março de 2009): 139–60. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423909090106.

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Résumé. La Charte canadienne des droits et libertés enchâsse le droit à l'égalité pour les femmes. De plus, le Canada est signataire de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes depuis 1981. Les Canadiennes sont donc en mesure de s'attendre à ce que le gouvernement fédéral respecte ses engagements à l'égard de l'égalité des femmes dans ses programmes, ses mesures, ses politiques ou ses lois. Pourtant, tel n'est pas toujours le cas. Comme le démontrent les statistiques récentes, les Canadiennes n'ont pas atteint l'égalité réelle. Une analyse des effets des mesures gouvernementales fédérales sur les femmes est rarement menée, malgré l'existence officielle de programmes d'analyse comparative entre les sexes (ACS) depuis 1995. Les mesures volontaires en matière d'ACS ne mènent pas loin. Comment forcer le gouvernement fédéral à respecter ses propres engagements internationaux et constitutionnels envers l'égalité pour les femmes? Après un rappel du sens à donner aux concepts d'égalité et d'analyse comparative entre les sexes (ACS), nous abordons une des conclusions du Rapport du Groupe d'expertes sur les mécanismes de responsabilisation pour l'égalité entre les sexes, L'égalité pour les femmes : au-delà de l'illusion, soit l'adoption d'une loi portant sur l'égalité pour les femmes et imposant de façon systématique l'ACS dans l'appareil gouvernemental fédéral canadien.Abstract. The Canadian Charter of Rights and Freedoms protects women's rights to equality. Canada has also signed the Convention on the Elimination of all Forms of Discrimination against Women in 1981. As such, Canadian women have good reason to expect that the federal government will honour its commitments towards women's rights to equality in all its programs, measures, policies and laws. Unfortunately, this is not always the case. As shown by recent statistics, Canadian women have not achieved substantive equality. Gender-based analyses are rarely conducted, in spite of the official existence of the gender-based analysis (GBA) program since 1995. Voluntary measures in GBA do not go far enough. How can the federal government be forced to honour its constitutional and international obligations towards women's equality? After defining the concepts of equality and GBA, this article analyzes one of the recommendations of the Report of the Expert Panel on Accountability Mechanisms for Gender Equality, Equality for Women : Beyond the Illusion, namely the enactment of a law on equality for women, making GBA compulsory in all Canadian federal endeavours.
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Morales, Sarah. "STL’UL NUP: LEGAL LANDSCAPES OF THE HUL’QUMI’NUM MUSTIMUHW". Windsor Yearbook of Access to Justice 33, n.º 1 (29 de janeiro de 2017): 103. http://dx.doi.org/10.22329/wyaj.v33i1.4813.

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Landscape is a part of every individual’s sense of being. However, one cannot deny the special relationships that Indigenous peoples maintain with places they have inhabited since the beginning of creation. These places are deeply imbued with meaning, and are sites of personal and community identity. In addition, these places are legal in nature. They teach Indigenous people about their legal obligations – to each other, their ancestors and the natural world. This paper examines the connection between land and law for the Hul’qumi’num Mustimuhw, a group of Island Hul’qumi’num speaking First Nations, located on southeastern Vancouver Island. It discusses how lands within Indigenous territories can be transformed into legal landscapes, when considered in relation to place, time and experience. It also examines specific legal landscapes within the Hul’qumi’num territory and explores the laws and regulations that reside within and flow from them. Through this paper, one can gain insight into how these places inform the Hul’qumi’num lgal tradition and impart important teachings to the Hul’qumi’num Mustimuhw about the nature of their relationship and their obligations to particular places and inhabitants of those places. Le paysage fait intrinsèquement partie de l’identité de chacun. Cependant, nul ne saurait nier les liens spéciaux que les peuples autochtones ont noués avec les endroits qu’ils habitent depuis le début de la création. Ces endroits revêtent un sens tout particulier pour eux et sont des lieux auxquels ils s’identifient, tant sur le plan personnel que sur le plan communautaire. De plus, ces endroits ont acquis une grande signification juridique. Ils enseignent aux Autochtones en quoi consistent leurs obligations juridiques envers eux-mêmes, envers leurs ancêtres et envers la nature. Dans ce texte, l’auteur se penche sur la relation qui existe entre le territoire et la loi pour les Hul’qumi’num Mustimuhw, groupe de Premières nations de langue « mustimuhw Hul’qumi’num » qui vit dans le sud-est de l’île de Vancouver. Il explique comment les terres des territoires autochtones peuvent devenir des paysages juridiques lorsqu’elles sont examinées sous l’angle de l’emplacement, du temps et de l’expérience. Il analyse également certains paysages juridiques du territoire hul’qumi’num ainsi que les lois et règlements qui en découlent et qui en font partie. En lisant ce texte, le lecteur pourra mieux comprendre l’influence de ces endroits sur la tradition juridique hul’qumi’num et les leçons importantes qu’ils enseignent aux Hul’qumi’num Mustimuhw au sujet de la nature de leur relation avec certains lieux et leurs habitants et des obligations qu’ils ont envers eux.
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Biayi, Gabin Mbikayi, Daniel Sifa Kwa Mungu e Papy Claude Bolaluembe. "Conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles dans le Domaine de Chasse et Reserve de Bombo-Lumene en République Démocratique du Congo". International Journal of Biological and Chemical Sciences 16, n.º 6 (11 de março de 2023): 2829–40. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v16i6.28.

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La gestion des ressources naturelles dans les aires protégées des pays du Bassin du Congo suscite des nombreux conflits. L’objectif de cette étude est d’analyser les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles dans le Domaine de chasse et Réserve de Bombo Lumene (DCRBL) en République Démocratique du Congo. La collecte des données a été réalisée à travers les entretiens individuels semi-dirigés et par focus groupe, l’observation participante et l’observation non participante au niveau local. Les résultats ont montré l’existence de nombreux conflits dans le DCRBL notamment les conflits horizontaux et les conflits verticaux. Les conflits horizontaux sont les conflits intra communauté (conflits entre agriculteurs au sein d'une même communauté) et les conflits inter communauté (agriculteurs et éleveurs au sein des communautés différentes). Les conflits verticaux sont ceux opposants les communautés locales et les gestionnaires du DCRBL. Au regard de ces résultats, plusieurs solutions ont été proposées par les répondants parmi lesquelles, la nouvelle délimitation des villages et du DCRBL, le respect des lois régissant le DCRBL et la création d’un comité de conservation communautaire. Les résultats de cette étude pourront servir d’outil de décisions pour les autorités étatiques, les gestionnaires des ressources naturelles et les communautés locales. Cependant, une étude socioéconomique est souhaitable en vue de détecter d’autres sources latentes de conflits. The management of natural resources in the protected areas of the Congo Basin countries gives rise to numerous conflicts. The aim of this study was to analyze the conflicts related to the exploitation of natural resources in the Bombo Lumene Hunting Domain and Reserve (DCRBL) in the Democratic Republic of Congo. Data collection was carried out through semi-directed individual interviews and focus groups, participant observation and non-participant observation at the local level. The results showed the existence of many conflicts in the DCRBL including horizontal conflicts and vertical conflicts. Horizontal conflicts are intra-community conflicts (conflicts between farmers within the same community) and inter-community conflicts (farmers and herders within different communities). Vertical conflicts are those between local communities and DCRBL managers. In view of these results, several solutions were proposed by the respondents, including the new boundaries of the villages and the DCRBL, compliance with the laws governing the DCRBL and the creation of the community conservation committee. The results of this study can be used as a decision-making tool for state authorities, natural resource managers and local communities. However, a socio-economic study is desirable in order to detect other latent sources of conflict.
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Stęplowska, Agnieszka. "Dziedziczenie beztestamentowe krewnych kognacyjnych w świetle nowel 118 i 127 Justyniana". Czasopismo Prawno-Historyczne 54, n.º 1 (30 de junho de 2002): 57–81. http://dx.doi.org/10.14746/cph.2002.1.3.

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La succession ab intestat des collateraux à la lumière des novelles 118 Et 127de l’empereur Justinien Décréts par l’empereur Justinien, la Novelle 118 de la 543 et aussi la Novelle 127 de l’an 548 qui a complété la loi précédente, réglaient dans la manière complexe la question de la succession ab intestat, qui auparavant resta très complique et incohérente. La succession de ce genre-ci a été basé sur la parentèle avec le défunt et par les deux lois on a égalisé la position des hommes et des femmes en droit de succession. Justinien a divisé les héritiers en quatre classes. La classe plus proche exclua celle plus éloignée. A la première classe appartenaient tous les descendents du défunt sans regarder au grade de leur parentèle. Ils succédaient l’héritage in stirpes. Dans cette classe ont été appelés à la succession surtout les enfants venants du iustum matrimonium. A condition d’être les descendents uniques du defunt, les enfants de celui nées en concubinat ont reçu le droit à la succession spéciale en vertu des réglements séparés (Novelle 89). Selon la Novelle 118, la deuxième classe d’héritiers comprend les ascendents ainsi que les frères germains et les soeurs germaines du défunt. Pourtant les ascendents plus éloignés que propres parents du defunt ne pouvaient hériter de lui qu’à defaut de ses frères et de ses soeurs germaines. La troisième classe a été divisé en deux sous-classes. Dans la première de celles-ci appartenaient les frères et les soeurs du défunt avec leurs enfants. Ce groupe fait éliminer de la succession la seconde sous-classe composée des démi-frères et des démi-soeurs avec leurs enfants. De la succession ont été pourtant exclus les descendants des ceux derniers. Dans la classe IV héritaient d’autres parents latéraux. La reconnaissance conséquente du principe de la parentèle fondée sur les liens de sang s’est manifestée dans la convocation les enfants naturels à l’héritage et dans l’introduction de la succession des ascendents déjà en deuxième classe paralelement avec l’annulation du droit du père à succéder son fils comme un parens manumissor. Grâce à la reconnaissance du principe de cognation ainsi que à l’admission de la possibilité de succéder de biens de son enfant, on a reconnu la pleine capacité juridique de l’enfant de famille. La mise en égalité des droits de deux sexes avait pour la conséquence cela que les soeurs ont acquis les mêmes droits ainsi qu’on a admis la succession les descendents feminins dans les classes I et III. Pareillement s’est ameliorée la position de la mère de famille, laquelle en principe jouissait des mêmes droits de succession que le père.
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Müller, Andreas TH. "Vers un droit européen du contrat d’assurance. Le «Project Group Restatement of European Insurance Contract Law»". European Review of Private Law 15, Issue 1 (1 de fevereiro de 2007): 59–100. http://dx.doi.org/10.54648/erpl2007003.

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Abstract:As early as 1979, the EEC made an attempt to harmonize insurance contract law. After the failure of its proposal of directive, the Commission opted for a mere harmonization of supervisory law and private international law in the insurance sector. However, in view of the particular nature of the insurance contract, it became clear that the desired gradual harmonization of national insurance contract laws could not be realized even 25 years later. Thus, the chosen approach is considered to have failed by many today. The European legislator’s failure to act stimulated the creation of a Project Group “Restatement of European Insurance Contract Law,” which was founded by the late Fritz Reichert-Facilides in Innsbruck (Austria). This purely academic initiative gathers some twenty professors of insurance contract law from 15 European countries, who, since 1998, work on a model law harmonizing the mandatory provisions of insurance contract law. The project group’s efforts link up with recent initiatives of the Commission and the E.S.E.C., aiming at harmonizing contract law in general and insurance contract law in particular. Hence, the project group is entrusted with the elaboration of a proposal for a Common Frame of Reference in the field of insurance contract law within the broader framework of the Joint Network on European Private Law, which was established by the Commission in 2005. Thus, the project group’s work can contribute to promoting the approximation and unification of national insurance contract laws in Europe. Résumé:Dès 1979, la C.E.E. a entrepris d’harmoniser le droit du contrat d’assurance. Après l’échec de son projet de directive, la Commission a alors opté pour la seule harmonisation du droit de surveillance et du droit international privé en la matière. Cependant, il est apparu que – notamment en raison de la spécificité du contrat d’assurance – le rapprochement progressif des lois nationales régissant le contrat d’assurance, comme visé par la Commission, ne s’est pas réalisé même un quart de siècle plus tard. Ainsi, beaucoup sont d’avis qu’entre-temps cette approche s’est révélée être un échec. La carence du législateur européen a stimulé la création d’un Project Group Restatement of European Insurance Contract Law fondé par Fritz Reichert-Facilides à Innsbruck (Autriche). Actuellement, cette initiative à caractère purement universitaire réunit une vingtaine de professeurs de droit du contrat d’assurance, venant de 15 États européens. Depuis 1998, ils travaillent sur une loi modèle harmonisant les normes impératives régissant le contrat d’assurance à l’échelle européenne. Cet engagement correspond aux initiatives récentes de la part de la Commission et du C.E.S.E. qui visent à l’harmonisation du droit des contrats en géneral, et celle du droit du contrat d’assurance en particulier. Par conséquent, le groupe de projet a été chargé d’élaborer une proposition d’un cadre commun de référence relatif au droit du contrat d’assurance. Ces efforts ont lieu dans le cadre du Joint Network on European Private Law établi par la Commission en 2005. De cette mani&egr
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Hissel, J., e P. Salengros. "Nouveau mode de représentation graphique de l'équilibre calco-carbonique Application au traitement des eaux". Revue des sciences de l'eau 15, n.º 2 (12 de abril de 2005): 435–58. http://dx.doi.org/10.7202/705464ar.

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Cet article traite des problèmes liés à l'étude des équilibres calco-carboniques en limitant leur présentation à l'aspect purement graphique. Dans cette optique, on a développé un nouvel abaque original en choisissant comme coordonnées pH et [CO3 total]. La construction d'un tel abaque ne fait appel qu'à 2 lois fondamentales, à savoir : a) la relation du produit de solubilité du carbonate calcique : Ks=Y22[Ca2+[CO2-3] Cette dernière peut, moyenant l'introduction d'une variable auxiliaire : ∆=[Ca2+]-[CO3 total] se transformer en une relation équivalente plus commode pour le calcul des courbes constitutives de l'abaque. b) une deuxième relation, prenant en compte les ions H+ soit libres, soit engagés dans des combinaisons avec le groupe carbonate ou avec le solvant H2 O. Dans ce but, on introduit une concentration totale appelée acidité potentielle totale (en abrégé APT) définie de la sorte : APT=2[H2CO3]+[HCO-3]+[H2O]+[H+] En outre, on utilise une variable dérivée de APT à laquelle on a donné le nom d'acidité potentielle carbonatée et le symbole. Sa définition est la suivante : δ=2[H2CO3]+[HCO-3] Les 2 variables et APT jouissent en commun de la propriété intéressante de rester invariantes lors de la mise en équilibre de l'eau selon l'équation : CaCO3+H+⇌Ca2++HCO-3 La variable peut également être considérée comme pratiquement invariante dans le domaine des eaux naturelles. Cette propriété est mise à profit pour construire 2 réseaux de courbes constitutives de l'abaque, à savoir : a) celles satisfaisant à la condition : APT=constante. Ces dernières seront appelées "courbes d'iso-acidité b) celles répondant à la condition : ∆=constante. On les désignera sous le nom de "courbes d'iso-équilibre" L'article s'attache à décrire le mode d'utilisation de cet abaque tout en mettant en valeur sa facilité d'emploi pour l'évaluation, tant qualitative que quantitative du comportement d'une eau à l'égard du carbonate calcique. En particulier, la technique permet de visualiser les caractéristiques essentielles de l'eau telles que pH équilibrant, pH stabilisant et indice de stabilisation, caractéristiques dont la signification est précisée dans l'article. L'abaque en question, en parallèle avec un logiciel qui peut lui être associé, constitue ainsi un outil précieux tant pour caractériser une eau que pour procéder ensuite aux traitements chimiques les plus connus. Le cas du mélange d'eaux peut également être avantageusement traité par le biais de cet abaque. De nombreux exemples d'application aux traitements de l'eau sont également largement développés dans la publication. Ceux-ci devraient aider grandement ceux qui sont confrontés aux divers problèmes de l'industrie de l'eau. L'analyse graphique constitue par ailleurs une excellente introduction à la gestion informatisée plus complète de ces problèmes et dont le traitement ne pouvait trouver place dans le cadre limité de cette publication. Le lecteur désireux de poursuivre ces développements ou d'avoir accès au programme informatique complémentaire à cette étude, trouvera les indications nécessaires dans les références bibliographiques figurant en fin de l'article.
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Guay, Louis. "La technologie à plusieurs visages". Notes Critiques 24, n.º 2 (12 de abril de 2005): 245–61. http://dx.doi.org/10.7202/056036ar.

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Lorsque, en 1827, Francis Bacon écrivit une utopie moderniste, il était bien loin, lui comme ses contemporains, de penser que ce qu'il annonçait, ou plutôt anticipait, était pour se réaliser un jour.1 Dans cette île de Bensalem, sortie tout armée de l'imagination du philosophe, les scientifiques occupaient une place telle qu'ils pouvaient se permettre, en plus d'être à l'origine de l'essor de l'économie et de constamment, par leurs œuvres, améliorer les choses, de taire aux citoyens et aux élus certaines de leurs inventions. Il était loisible, à ces membres de la maison de Salomon, par on ne sait quelle légitimité, de déterminer «lesquelles de nos inventions et de nos expériences que nous avons faites seront divulguées et lesquelles pas ». Bacon dessinait dans ces quelques pages deux pièces d'un paradigme propre au monde occidental : l'enchaînement de la science à l'économie ; le rôle prépondérant des scientifiques. Il ne fait pas de doute que, depuis Bacon, les choses ont bien changé. L'enchaînement de la science à la production ne relève plus de l'utopie, mais il est inscrit dans les organigrammes des grandes sociétés industrielles, dans les bureaux de recherche et développement, et, de plus en plus, ce sont les États qui s'en préoccupent. La politique scientifique et technique connaît un grand essor dans les pays industrialisés : diriger, orienter, canaliser les efforts scientifiques et techniques vers la production sont devenus choses courantes. Le «virage technologique » que compte prendre le Québec n'innove pas : il se situe dans la foulée des nouveaux rapports entre politique et économie. Il n'y a rien d'étrange à ce que, quelque deux décennies après la modernisation des années 1960, après la mise sur pied d'un État moderne, offrant une gamme de services publics équivalente à celle des autres pays industriels avancés, au moment où partout se développe la politique de développement scientifique et technique, le gouvernement du Québec emboîte le pas. Comme piétiner, c'est reculer, mieux vaut alors suivre... Le virage technologique forme la deuxième partie d'un énoncé de politique, dans lequel le gouvernement du Québec se propose, ni plus ni moins, que de « bâtir le Québec ». Ce qui n'est pas une mince affaire : qu'entend-on par bâtir un pays ? Raffermir des secteurs économiques forts ou prometteurs ; éliminer les plus faibles ; favoriser l'adoption de technologies de pointe ; encourager, voire susciter, les innovations locales ; miser sur les compétences et les habiletés humaines ; tabler sur les avantages et les atouts naturels du Québec? Ou bien, maintenir, instaurer ou renouveler des institutions démocratiques ; respecter, par des lois, la pluralité des valeurs et des institutions; permettre l'expression libre des valeurs et des choix individuels et collectifs? On ne se tromperait pas en affirmant que, aux yeux du groupe de dirigeants actuel, les années 1960 ont emprunté la seconde voie. Aujourd'hui, celle-ci étant assurée, il faut, face à la crise, choisir la voie de la construction économique et technologique. Après le social, se plaît-on à dire, l'économique. Et l'économie tourne de plus en plus au rythme du développement technique. Toutefois, le rapport Le virage technologique ne porte pas uniquement sur l'économie et la technologie; il n'est pas de page où le social, par la voie de la concertation, de la consultation, de la coordination, et du consensus, ne soit appelé. En fait, bâtir le Québec est autant techno-économique que social, du moins dans la perspective du rapport. Il nous faut donc regarder de plus près en quoi le virage, ou la construction, est technologique; et quelle idée se fait le rapport de la concertation entre les agents économiques amenés à prendre ce « virage technologique ».
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Bertrand, Marie-Andrée. "Self-Image and Delinquency". Acta Criminologica 2, n.º 1 (19 de janeiro de 2006): 71–144. http://dx.doi.org/10.7202/017007ar.

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RésuméIMAGE DE SOI ET CRIMINALITECet article represente la seconde partie d'une etude en deux tranches du phenomene de la delinquance et de la criminalite feminines au Canada, aux Etats-Unis, en France et en Belgique, intitulee: Self-Image and Social Representations of Female Offenders, du meme auteur.La premiere partie s'attache a la valeur de « representation sociale » de la criminalite. On y etudie le volume relatif de la criminalite des femmes, la nature specifique des delits et crimes qu'elles commettent et pour lesquels elles sont arretees et inculpees, le traitement qu'on leur fait subir, compare aux dispositions prises a l'endroit des criminels de sexe masculin trouves coupablesdes memes mefaits, les dispositions particulieres des codes criminels qui, en plusieurs cas, prevoient des delits limites aux femmes mais aussi les excluent comme auteurs possibles de plusieurs crimes. Ce sont la des indices des roles assignes aux femmes dans une societe donnee.Les representations sociales ainsi analysees nous ont suggere que non seulement les lois et les sanctions prevues, mais aussi le choix des penalites imposees au moment du prononce de la sentence offrent la meilleure explication de ce taux comparativement tres bas et relativement constant de la criminalite feminine a travers le monde. Ces representations sociales sont des renforcements de roles precedemment prescrits a la femme. Ainsi, la theorie du role (role theory) nous semble la meilleure base d'explication de cet ecart entre la criminalite masculine et la criminalite feminine.La seconde partie, dont le present article est tire, resume une recherche empirique qui a dure pres d'une annee (aout 1966, juin 1967).InstrumentPour mesurer la perception de soi, nous avons utilise un questionnaire bref et direct compose essentiellement de quatre parties. La premiere partie fait appel, chez le repondant, a des donnees conscientes, en l'amenant a decrire la decision la plus importante qu'il juge avoir prise au cours des quelques dernieres annees et les motifs qui ont inspire cette decision. La deuxieme et la troisieme parties referent a du materiel psychologique (intra-psychique) preconscient ou inconscient, par mode de projection, c'est-a-dire que le repondant choisit de nommer les « grandes figures » de bienfaiteur (personnel ou non personnel) et de malfaiteur, resume les «grands gestes» qu'il leur attribue et donne sa perception de leur motivation. La derniere partie est constituee par une fiche bio-socio-psycho-educationnelle ou petite histoire de cas en resume.Rationnel de l'instrument: cet instrument d'analyse est base sur une polarite bien decrite dans l'oeuvre du psychologue et psychanalyste Erikson (1964). Il s'agit d'un continuum allant de la notion d'agent a celle de patient: « agens vs patiens ». Cette polarite est reprise dans les travaux de R.R. Korn (1966) dans les termes suivants: «agent-acteur vs object-spectateur ».Quelle est la signification precise des categories ainsi nommees ? XJagent est, pour Erikson et pour Korn, celui qui se percoit comme capable d influencer le monde, les evenements, les personnes. Il a une prise sur sa vie. Il ne se sent pas « brise » dans ses elans (« unbroken in initiative »). L'objet est celui a qui les choses arrivent («to whom things happen»), celui qui se sent pousse par des forces, internes ou externes, a poser des gestes qui lui paraissent inevitables.Hypotheses: nous avons choisi cet instrument a cause de nos deux grandes hypotheses de depart, l'une etant la condition sociale faite a la femme dans les societes dominees par l'homme (condition d'instrument, d'objet), l'autre etant la position sociale de la femme criminelle et de la jeune fille delinquante dans les societes structurees, position determinee par les codes penaux et par l'organisation repressive, mais aussi par la culture qui privilegie certaines valeurs et fait de la femme leur gardienne (position d'instrument mais aussi de victime). La condition sociale de la femme normale et la position sociale de la femme criminelle sont des « miroirs » (« looking-glass self »), selon la theorie de G.H. Mead, « miroirs » dans lesquels la femme normale et la delinquante trouvent une image d'elles-memes.ResultatsNos resultats peuvent se resumer comme suit: Premiere hypothese: « Les femmes adultes normales d'une societe donnee se percoivent moins que les hommes de la meme couche socio-economique et du meme groupe d'age, comme des agents. » Cette hypothese ne s'est pas verifiee en ce qui touche les Canadiennes francaises. La difference entre hommes et femmes n'est pas significative dans ce groupe. Notre hypothese s'est verifiee chez les Canadiens anglais mais a un niveau de signification peu eleve (x2:0.20). Seconde hypothese: «Les femmes adultes criminelles se percoivent plus comme desobjets et des victimes que les non criminelles d'une part et que les hommes criminels d'autre part. » Cette hypothese s'est verifiee statistiquement et la difference est tres significative dans le premier cas (0.01) et un peu moins dans le second (0.10).Il ressort que si la femme non delinquante, suivant le test « agent-objet », ne se percoit pas de facon sensiblement differente de l'homme non delinquant, par contre la femme criminelle, elle, se percoit nettement comme un objet-spectateur, comme une victime, plus que l'homme criminel et beaucoup plus que la femme non delinquante.
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JAEGGI-RICHOZ, Sandra, e Thomas R. BLANTON IV. "Imago Genitalium. Introduction au numéro spécial « Le phallus dans l’Antiquité »". Le phallus dans l'Antiquité. Imaginaires, pratiques et discours, représentationss HS n° 2 (28 de junho de 2022): 1–15. http://dx.doi.org/10.47245/archimede.hs02.ds1.01.

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Résumé Le présent numéro spécial de la revue Archimède. Archéologie et histoire ancienne, organisé sous les auspices du projet Imago Genitalium : Sex and Gender in Ancient Mediterranean Art, porte sur les représentations du phallus dans l'Antiquité. Le projet a pour objectif de combler les lacunes de la recherche sur les parties sexuelles du corps, les organes qui leur sont associés (les seins) et leurs fluides. En effet, en partie à cause de l'héritage des lois de l'époque victorienne interdisant le matériel jugé « indécent » ou « obscène » parce qu'il était considéré comme évoquant la sexualité (même si celle-ci est vaguement définie), une grande quantité du matériel représentant des images d'organes génitaux humains dans l'Antiquité a régulièrement été isolée de ses contextes matériels d'origine, séquestrée dans des « cabinets secrets » spécialement désignés dans les musées et cachée à la vue du public. Malgré certains progrès, de nombreux comptes rendus scientifiques de l'Antiquité ne sont pas parvenus à intégrer ce matériel dans les contextes culturels et matériels desquels il a été systématiquement mis à l’écart, ce qui conduit à en avoir une vision déformée. La présente édition, première publication du groupe Imago Genitalium (https://genitaliaandco.hypotheses.org/equipe) attire l'attention sur les représentations du phallus en Égypte, au Levant et en Asie Mineure, en Grèce et dans l'Empire romain afin de mieux comprendre les significations culturelles et les fonctions rituelles associées à ces représentations. Bien qu'il y ait quelques exceptions, en général, les images discutées ne connotent pas l’« obscénité », mais représentent plutôt les termes positifs d'une série de dualités qui se chevauchent : vie/mort, création/destruction, santé/maladie, protection/malheur et prospérité/malheur. Les articles de ce numéro spécial traitent de l'apparence et de l'usage multiple du phallus dans les pratiques funéraires et mortuaires, des rituels d'attribution de la parenté, de la divination, de la procréation et de la fertilité, de la guérison et de la médecine, ainsi que des conventions artistiques déployées pour distinguer les tout-petits des adultes ou pour susciter le rire et alors détourner le mauvais œil. Abstract Title: Imago Genitalium: Introduction to the special issue “The phallus in Antiquity” The present special issue of the journal Archimède. Archéologie et histoire ancienne, organized under the auspices of the Imago Genitalium: Sex and Gender in Ancient Mediterranean Art project, focuses on depictions of the phallus in Antiquity. It aims to fill the gap in research on the sexual parts of the body, their associated organs (the breasts) and their fluids. Due in part to the legacy of Victorian-period laws banning material deemed to be “indecent” or “obscene” because it was held to connote sexuality (however vaguely defined), a large amount of material depicting images of human genitalia in Antiquity has regularly been isolated from its original material contexts, sequestered in specially designated “secret cabinets” of museums, and hidden from public view. Despite some progress, many scholarly accounts of Antiquity fail to integrate this material into the cultural and material contexts from which it was systematically stripped, resulting in distorted views. The present special edition, the first publication of the Imago Genitalium group (https://genitaliaandco.hypotheses.org/equipe), draws attention to representations of the phallus in Egypt, the Levant and Asia Minor, Greece, and the Roman Empire to better understand the cultural significations and ritual functions associated with those representations. Although there are some exceptions, in general the images discussed did not connote “obscenity,” but instead represented the positive terms in a series of overlapping dualities: life/death, creation/destruction, health/illness, protection/harm, and prosperity/misfortune. The essays in this special issue deal with the multifarious appearances and usages of phalli within the contexts of funerary and mortuary practices, rituals of kinship attribution, divination, procreation and fertility, healing and medicine, and artistic conventions deployed to distinguish toddlers from adults or to elicit laughter and thus to avert the evil eye.
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Leppänen, Anneli. "Improving the Mastery of Work and the Development of the Work Process in Paper Production". Relations industrielles 56, n.º 3 (22 de outubro de 2002): 579–609. http://dx.doi.org/10.7202/000083ar.

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Résumé Les machines de fabrication du papier sont les plus grandes installations de production en continu au monde et la fabrication de la pâte, en tant que processus de travail, est particulièrement complexe. Le processus de fabrication du papier étant rapide, les conséquences des modifications apportées dans le premier temps de fabrication (partie humide de la machine), notamment au niveau de la concentration de la masse ou du réglage de la tête de la machine, n’apparaissent souvent que dans les paramètres de qualité du papier parvenus dans la « partie sèche » de la machine. Par conséquent, la fabrication du papier ne repose pas sur un ouvrier isolé, mais bien sur un groupe d’ouvriers. Tous ceux qui travaillent sur une machine et qui surveillent le processus au moyen des dispositifs informatiques du système de fonctionnement automatisé doivent émettre des hypothèses quant à l’état du processus et des actions à entreprendre. Ils doivent également communiquer aux autres membres du groupe leurs observations, leurs actions ou leurs décisions. Les retards sont fréquents et à l’occasion, il peut s’écouler plusieurs heures avant que les effets d’une modification dans les paramètres se manifestent. Les équipes doivent donc pouvoir compter sur des moyens efficaces pour se transmettre l’information et, conséquemment, avoir une même compréhension des concepts de la fabrication du papier. Les pratiques visant à créer et à améliorer les compétences professionnelles dans les moulins à papier ont beaucoup changé et plusieurs problèmes associés à des pratiques de formation inadéquates ont été constatés. Des programmes ont été élaborés dans le but de supporter l’amélioration de la maîtrise du processus de travail des ouvriers et de permettre le développement du processus de travail lui-même. Jusqu’à maintenant, la méthodologie a été appliquée sur environ 15 des 100 machines de fabrication du papier en Finlande. Les programmes de développement sont basés sur l’analyse des processus de production et du travail. L’analyse de ces processus nécessite la prise en compte des éléments de l’activité humaine au travail, des outils et de la division du travail. De plus, les modes d’action de l’équipe de travail dans différentes situations, la coopération des sujets à l’intérieur du processus de travail et des tâches y étant associées comme la maintenance ou le contrôle de la qualité sont également analysés. Pour y arriver, les chercheurs définissent des catégories ou identifient des questions clés en construisant des modèles. Ces catégories sont basées sur des analyses préliminaires du processus de travail de même que sur des entrevues et des observations avec le travailleur en activité. Lors de l’élaboration du programme, les participants doivent procéder à une analyse approfondie des processus de production et du travail. Les équipes doivent verbaliser et élaborer les différents modèles pouvant rendre compte de chacune des parties constituant le procédé de travail. Au cours de ce processus, les équipes apprennent à utiliser les connaissances disponibles dans le groupe. Les compétences et l’expertise du directeur de la production, de l’ingénieur des procédés de travail, des experts des procédés chimiques, des experts des systèmes de fonctionnement automatisé des opérations et des agents de marketing peuvent également être sollicitées. Quatre sessions de deux jours sont nécessaires pour élaborer le programme. Chaque session doit être tenue deux fois afin de permettre la participation des représentants de tous les quarts de travail de l’organisation. Les résultats des programmes de développement ont été évalués à plusieurs niveaux. La principale cible de ces programmes est d’améliorer la maîtrise conceptuelle du travail. Le premier niveau d’évaluation concerne l’apprentissage par la mesure de la maîtrise conceptuelle du travail et des perturbations possibles de même que le potentiel d’apprentissage que représentent les propositions de développement. Dans chaque programme de développement, plusieurs propositions de développement sont soulevées. Elles sont analysées en fonction des buts visés et du contenu du développement proposé. Les connexions entre la maîtrise objective et subjective du travail, à savoir l’évaluation que les ouvriers font de leur travail et le bien-être exprimé, et leur développement durant le programme ont aussi été étudiés. Ces connexions sont utilisées pour évaluer les conséquences du programme de développement sur les métacognitions traitant avec les facteurs des réactions subjectives, comme la satisfaction ou le stress au travail. Dans cet article, les résultats de deux études complémentaires concernant les programmes de développement sont abordés. Ils révèlent que la maîtrise conceptuelle du processus de fabrication du papier peut être considérablement améliorée à l’aide d’un programme de développement basé sur une analyse systématique et un modelage du processus de travail. Les résultats indiquent également que l’analyse du processus actuel de travail est un moyen adéquat pour favoriser son développement. En effet, dans chacune des études considérées, plus de cent propositions ont été formulées pour améliorer le processus de travail. Les propositions de développement portent autant sur le développement technique que sur la coopération entre les différents groupes de professionnels. Elles touchent donc le processus de travail en entier. De plus, elles représentent les besoins actuels de développement dans le processus de travail, en plus d’être des sources d’information importantes pour débuter des actions de développement. Les propositions de développement ont également été analysées du point de vue du potentiel d’apprentissage qu’elles représentent. La majorité des propositions visent essentiellement le développement du processus de production technique, c’est-à-dire une simple adaptation au contexte. De telles propositions représentent uniquement le niveau inférieur d’ap-prentissage. Cependant, les propositions visant à améliorer les modes d’action de l’équipe ou à augmenter la maîtrise cognitive du processus indiquent que les participants considèrent leur propre activité comme un objet de développement. Le besoin de comprendre le processus de travail et ses lois a clairement augmenté, démontrant ainsi une certaine augmentation de la motivation à travailler dans le nouveau contexte. Cette étude a également voulu vérifier si le bien-être au travail nécessite des caractéristiques de travail positives ainsi qu’une bonne maîtrise conceptuelle du processus de travail. Les rapports présumés ont émergé seulement à la suite du programme de développement. En effet, après le programme, un haut niveau de maîtrise des perturbations pouvant survenir en cours de production a été associé à la satisfaction. Dans l’analyse de régression, 72 % de la variance de la satisfaction au travail était expliquée par la maîtrise de ces perturbations de la production ainsi que par une évaluation positive du défi au travail et une attitude active face au développement du travail. Le programme de développement a semblé réorganiser les bases d’évaluation des sujets, spécialement en regard avec leurs qualifications actuelles et leurs évaluations subjectives. Les participants ont appris à évaluer les relations entre leurs propres compétences et les besoins découlant du processus de travail, indiquant ainsi que leur métacognitions du processus de travail se sont améliorées. L’émergence des connexions entre la maîtrise du processus de travail et la satisfaction suite au programme suggère que les qualifications professionnelles peuvent être une source de bien-être dans une organisation qui accorde de l’importance aux compétences et qui le démontre notamment par l’adoption continue du développement du processus de travail et de la maîtrise de ce processus en tant que caractéristique organisationnelle. Les résultats concernant les programmes de développement ou la formation au niveau organisationnel sont rares. La seconde étude considérée dans cet article se concentre sur les expériences de plusieurs fabricants de papier expérimentés devant maintenant travailler sur une nouvelle ligne de production compte tenu d’un déclin important de la productivité de la vieille ligne de production. Suite au programme, les ouvriers étant toujours affectés à la vieille ligne de production possédaient une maîtrise conceptuelle similaire à ceux qui ont été affectés à la nouvelle ligne de production et qui ont participé à une formation. De plus, la quantité et la qualité de la production sur la vieille ligne se sont grandement améliorée. De nos jours, la maîtrise du travail ou encore les connaissances reliées au travail sont considérées comme des préalables nécessaires au succès organisationnel. Les principes didactiques appliqués dans les programmes de développement sont devenus de plus en plus fréquents dans les pratiques de formation dans les écoles et dans les universités, mais elles sont encore rares dans les ateliers. L’application de ces principes devrait cependant supporter les organisations dans leur apprentissage par leurs propres activités.
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Pelland, Marie-Andrée, e Dianne Casoni. "Entre le retrait et la contestation. Réactions des mormons fondamentalistes à des allégations d’entorses aux lois". 41, n.º 2 (26 de novembro de 2008): 213–45. http://dx.doi.org/10.7202/019438ar.

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Résumé L’objectif de cet article est de comprendre les effets sur un groupe de mormons polygames fondamentalistes établis à Bountiful, en Colombie-Britannique, d’allégations d’entorses aux lois. Ces allégations vont du trafic de jeunes femmes entre le Canada et les États-Unis afin de les marier à des hommes polygames plus âgés qu’elles aux sévices physiques et sexuels sur des enfants, des adolescents et des femmes. Des entretiens avec des membres de ce groupe ainsi que l’analyse documentaire du journal de la communauté, des échanges sur le forum de discussion Web du groupe et des principaux journaux et périodiques canadiens et étatsuniens de 1990 à 2006 ont permis de documenter les allégations et de cerner les réactions du groupe. Celles-ci sont distinguées en deux périodes, un premier temps où le groupe a réagi par un retrait silencieux, puis un second où la contestation a dominé. Ces réactions sont décrites, analysées et illustrées à l’aide d’extraits d’entretiens et d’échanges Web.
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Maunaye, Emmanuelle, e Elsa Ramos. "Le chez-soi et les limites de l’individualisation : territoires personnels, statutaires et d’appartenances en déséquilibre". Enfances, Familles, Générations, n.º 39 (28 de julho de 2022). http://dx.doi.org/10.7202/1090929ar.

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Cadre de la recherche : Dans une perspective qui met au centre l’individu - bien qu’inscrit dans des groupes notamment familiaux - cet article propose d’analyser le chez-soi comme un espace qui intervient dans la construction d’un « individu individualisé » et envisage en même temps les limites qui peuvent être observées à cette fonction du chez-soi. Objectifs : Cette introduction vise à définir la notion de chez-soi pour en dégager toutes les dimensions. Si les dimensions spatiales, temporelles et relationnelles du chez-soi peuvent être distinguées pour les besoins de l’analyse, l’article s’attache à montrer comment elles sont intimement articulées d’une part, dans l’expérience des individus pour soutenir la construction de leur identité personnelle, de leur autonomie, de leur pouvoir sur eux-mêmes et leur rapport au territoire (Simard and Savoie, 2009) ; d’autre part, dans la construction des groupes et des relations familiales. Méthodologie : Cet article s’appuie sur une revue de littérature et sur les différentes contributions du numéro pour présenter la notion du chez-soi et la perspective théorique empruntée. Résultats : Dans la cohabitation familiale, conjugale et intergénérationnelle, la construction du chez-soi se joue dans des rapports d’interaction avec les autres membres de la famille qui ont également leur propre construction et conception du chez-soi. Ces constructions et conceptions produisent par là même des rapports différenciés et parfois dissymétriques ainsi que trois expériences différentes de chez-soi. Le premier chez-soi renvoie aux territoires personnels, le « chez-moi » ; le deuxième aux règles et aux lois qui régissent une cohabitation et l’espace dans lequel est inséré le chez-soi. Dans ce cas, il est défini par un aspect statutaire et hiérarchique, l’individu a une place assignée par son statut. C’est un chez-nous-assignation. Enfin, le troisième s’incarne par une appartenance et une place dans un groupe ou une communauté où l’individu est considéré comme égal. C’est un chez-nous appartenances. Si le premier « chez » est principal dans le processus d’individualisation, tout autant le sont les deux autres qui amènent, d’une part, à la mise au jour des limites du « chez-moi », d’autre part, à la question de l’inscription de l’individu dans le groupe, notamment familial. Conclusions : La question du chez-soi amène à considérer deux aspects : le rapport de l’habitant seul au chez-soi et le rapport de l’habitant avec au chez-soi. Dans ce deuxième aspect, il se construit dans une tension entre une logique d’autonomie et une logique d’appartenance comme membre du groupe. Dans cette deuxième logique, être membre du groupe que nous traduisons par chez-nous relève de deux dimensions : le chez-nous-assignation et le chez-nous-appartenances. En ce sens, le chez-nous contraint le chez-soi et la famille apparaît comme une instance paradoxale de validation de l’individu. Elle a donc une double fonction, celle de permettre d’être soi (favoriser les espaces personnels et valider les dimensions individuelles de l’identité) et aussi de reconnaitre à chacun de ses membres un être à sa place dans le groupe et un y avoir sa place. Les limites à l’individualisation du chez-soi s’observent quand un déséquilibre existe entre ces trois « chez », territoires personnels, chez-nous-assignation et chez-nous-appartenances. Contribution : Le chez-soi est un observatoire précieux de cette construction qui se décline au passé, présent et futur en interaction : avoir été, être et devenir. Le mouvement itératif entre le chez-soi et l’identité est substantiel à la construction de l’individu et du groupe familial.
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Mèliot, Pierre-Loïc. "Fluctuations of central measures on partitions". Discrete Mathematics & Theoretical Computer Science DMTCS Proceedings vol. AR,..., Proceedings (1 de janeiro de 2012). http://dx.doi.org/10.46298/dmtcs.3048.

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International audience We study the fluctuations of models of random partitions $(\mathbb{P}_n,ω )_n ∈\mathbb{N}$ stemming from the representation theory of the infinite symmetric group. Using the theory of polynomial functions on Young diagrams, we establish a central limit theorem for the values of the irreducible characters $χ ^λ$ of the symmetric groups, with $λ$ taken randomly according to the laws $\mathbb{P}_n,ω$ . This implies a central limit theorem for the rows and columns of the random partitions, and these ``geometric'' fluctuations of our models can be recovered by relating central measures on partitions, generalized riffle shuffles, and Brownian motions conditioned to stay in a Weyl chamber. Nous étudions les fluctuations de modèles de partitions aléatoires $(\mathbb{P}_n,ω )_n ∈\mathbb{N}$ issus de la théorie des représentations du groupe symétrique infini. En utilisant la théorie des fonctions polynomiales sur les diagrammes de Young, nous établissons un théorème central limite pour les valeurs des caractères irréductibles $χ ^λ$ des groupes symétriques, avec $λ$ pris aléatoirement suivant les lois $\mathbb{P}_n,ω$ . Ceci implique un théorème central limite pour les lignes et les colonnes des partitions aléatoires, et ces fluctuations ``géométriques'' de nos modèles peuvent être retrouvées en reliant les mesures centrales sur les partitions, les battages généralisés de cartes, et les mouvements browniens conditionnés à rester dans une chambre de Weyl.
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Innis, Liam Robert John, e Gordon R. Osinski. "Igneous Rock Associations 24. Near-Earth Asteroid Resources: A Review". Geoscience Canada, 9 de julho de 2019, 85–100. http://dx.doi.org/10.12789/geocanj.2019.46.147.

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The extraction of natural resources located beyond Earth to create products can be described as space resource utilization (SRU). SRU is under active investigation in both the public and private sectors. Near-Earth asteroids (NEAs) are particularly promising early SRU targets due to their relative proximity and enrichments in two key resources: water and platinum group elements (PGEs). Water can be used to create rocket propellant, making it the only resource with significant demand given the current nascent state of the space market. Platinum group elements are valuable enough that their import to the Earth market is potentially economical, making them the other prospective resource in the current embryonic state of SRU. While it is possible to retrieve material from a NEA, doing so on an economical scale will require significant developments in areas such as autonomous robotics and propulsion technology. A parameterization accounting for asteroid size, resource concentration, and accessibility yields just seven and three potentially viable NEA targets in the known population for water and PGEs, respectively. A greater emphasis on spectral observation of asteroids is required to better inform target selection for early prospecting spacecraft. A further complication is the lack of a legal precedent for the sale of extraterrestrial resources. The Outer Space Treaty prohibits the appropriation of celestial bodies but makes no explicit reference to their resources while the U.S.A. and Luxembourg have passed legislation entitling their citizens to own and sell space resources. Whether these laws are a matter of clarification or contradiction is the matter of some debate. RÉSUMÉL'extraction de ressources naturelles situées au-delà de la Terre pour créer des produits peut être décrite comme une utilisation des ressources spatiales (URS). L’URS est actuellement examinée à la fois dans les secteurs public et privé. Les astéroïdes proches de la Terre (NEA) sont des cibles URS particulièrement prometteuses en raison de leur proximité relative et de leur enrichissement en deux ressources clés : l’eau et les éléments du groupe du platine (EGP). L'eau peut être utilisée pour créer des agents de propulsion pour vaisseaux spatiaux, ce qui en fait la seule ressource pour laquelle la demande est importante compte tenu de l’émergence du marché spatial actuel. Les EGP sont suffisamment précieux pour que leur importation sur le marché terrestre soit potentiellement économique, ce qui en fait l’autre ressource potentielle étant donné l’état embryonnaire actuel de l’URS. Bien qu'il soit possible de récupérer des matériaux sur un NEA, le faire à une échelle économique nécessitera des développements importants dans des domaines tels que la robotique autonome et la technologie de propulsion. Un paramétrage tenant compte de la taille des astéroïdes, de la concentration des ressources et de l'accessibilité conduit à seulement sept et trois cibles NEA parmi la population connue, potentiellement exploitables pour l'eau et les EGP, respectivement. Il est nécessaire de mettre davantage l'accent sur l'observation spectrale des astéroïdes afin de mieux documenter la sélection des cibles pour les premiers vaisseaux prospecteurs. L'absence de précédent juridique pour la vente de ressources extraterrestres est une complication supplémentaire. Le Traité sur l’espace interdit l’appropriation des corps célestes mais ne fait aucune référence explicite à leurs ressources, tandis que les États-Unis et le Luxembourg ont adopté une législation autorisant leurs citoyens à posséder et à vendre des ressources spatiales. Que ces lois fassent l’objet de clarification ou de contradiction est sujet à débat.
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Piccoli, Emmanuelle. "Justice paysanne". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.016.

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En anthropologie juridique, le terme « justice paysanne » renvoie à l’une des expressions du pluralisme juridique, entendu comme l’existence d’une pluralité d’ordres normatifs, de conceptions du/des « Droit/s » et de pratiques de résolution des problèmes au sein d’un collectif, dans ce cas-ci un État (Eberhard, Motard, Piccoli 2016 ; Garcia, Truffin 2009). Plus spécifiquement, la justice paysanne constitue une branche de la justice indigène, qui, à côté de la justice ordinaire, est légalement reconnue, dans la plupart des pays d’Amérique latine. Cette reconnaissance dérive de l’application de la Convention n°169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les peuples indigènes et tribaux (art.9, I). Dans l’expression « justice paysanne », le terme « paysan » réfère à une identification qui n’est pas strictement socioprofessionnelle, mais renvoie également à une origine culturelle précolombienne. L’utilisation de ce terme dans un sens qui recoupe partiellement celui d’indigène est spécifique à la Bolivie et au Pérou. En Équateur et en Colombie, par exemple, il est question de justice « indigène », mais sans renvoi à la notion de paysannerie (Huber 2009). La justice paysanne réfère donc à une forme de justice « indigène » uniquement dans les pays où le terme « paysan », a, pour des raisons historiques, recouvert une partie de la signification des mots « indien », « autochtone » ou « indigène ». Les problématiques soulevées par la justice paysanne sont donc largement semblables à celles des autres formes justices indigènes. Au Pérou, l’identification des populations andines comme populations paysannes est imposée par la Réforme agraire dans les années 1960 pour remplacer le terme injurieux d’« indio ». La justice paysanne se rapporte alors à la justice administrée par les Rondes paysannes et les Communautés paysannes et reconnue par la Constitution politique de 1993 (art. 149). Les Rondes paysannes sont des institutions endogènes récentes, apparues dans les années 1970 dans les campagnes andines, pour faire face aux vols de bétails par des pratiques de vigilance et de justice (Piccoli 2011 ; Starn 1999). Les Communautés paysannes (Andes) et natives (Amazonie) constituent, pour leur part, des régimes fonciers semi-collectifs. Au sein des Rondes et des Communautés paysannes, l’administration de la justice se base sur des décisions prises en assemblée et mêlant des pratiques issues des traditions andines et de l’État. En Bolivie, la justice paysanne est incluse dans les pratiques « indigènes originaires paysannes » reconnues par la Constitution politique de l’État plurinational de 2009 comme de rang égal aux pratiques de justice ordinaire, même si la loi (Ley de deslinde jurisdiccional) pose des limites assez strictes à leur mise en œuvre (Oliden Zuñiga 2013). L’expression « indigène originaire paysanne » tente de tenir compte de la pluralité des appartenances indigènes de Bolivie. La Constitution spécifie qu’« Est une nation ou un peuple indigène originaire paysan toute collectivité humaine qui partage une identité culturelle, une langue, une tradition historique, des institutions, un territoire et une cosmovision, dont l’existence est antérieure à l’invasion coloniale espagnole » (art. 30, I). Tout comme aux autres populations, l’État leur reconnaît le droit « à l’exercice de leurs systèmes politiques, juridiques et économiques en accord avec leur cosmovision » (art 30, II, 14). En dépit de la reconnaissance légale, en Bolivie, comme au Pérou, la question de la limite entre une pratique de justice et l’exercice de lynchages est sujet à de nombreux débats tant en raison d’amalgames langagiers que de stratégies juridiques (Robin Azevedo 2012). Ce qui est en jeu est à la fois la question de la pluralité de l’État mais aussi des limites de celles-ci : populations métisses, urbanisées etc. questionnent les limites posées par les lois de reconnaissance. L’anthropologie juridique – et l’étude de la justice paysanne – se confronte d’emblée à la question normative, tant son objet est lié à la question de l’État, de l’utilisation de forces coercitives et de constructions de législations. L’anthropologie permet, par le décentrement et sa non normativité, d’approcher des réalités complexes, dans un angle différent de celui du juriste. Elle donne donc une lecture distancée des pratiques de justice paysanne, en ne se souciant pas prioritairement de leur légalité, mais en les décrivant pour ce qu’elles sont et en les reliant à l’ensemble des pratiques sociales d’un groupe et des représentations culturelles, conceptuelles, symboliques dans lesquelles elle sont ancrées. De là émerge un apport professionnel spécifique de l’anthropologie juridique, dans les pays d’Amérique du Sud, à savoir l’utilisation de l’expertise anthropologique pour trancher les débats quant à la valeur « culturelles » des pratiques paysannes mises en question lors de jugements. Dans ces cas, la question de l’authenticité indigène des pratiques paysannes est souvent cruciale, mettant en lumière les liens entre ces deux concepts et replaçant inévitablement l’anthropologie au cœur de processus normatifs et politiques (Sanchez Botero 2010)
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Gagnon, Éric. "Interprétation". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.066.

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Clifford Geertz a résumé l’idée à la base de l’anthropologie interprétative dans une formule devenue célèbre : « Convaincu, comme Max Weber, que l'homme est un animal suspendu dans des réseaux de significations qu'il a lui-même tissés, je considère la culture comme étant ces réseaux; dès lors l'étude de la culture ne peut être menée par une science expérimentale à la recherche de lois, mais par une science interprétative à la recherche de significations » (1973 : 5; traduction personnelle). Comme nombre d’énoncés théoriques qui ont marqué la pensée anthropologique, la formule est imagée, suggestive et séduisante. Elle est cependant loin d’être claire et évidente. Ce que sont les significations et l’interprétation demande des éclaircissements et soulève de nombreuses questions. L’anthropologie interprétative part du principe que les faits étudiés ne peuvent être détachés de ce que les acteurs en pensent, de la signification qu’ils leur donnent. Mais les significations des conduites et des discours que l’anthropologie cherche à comprendre ne sont pas les motivations subjectives et personnelles des acteurs : ce sont les connaissances, les représentations, les règles et les attentes que la culture met à la disposition des individus pour leur permettre de donner sens à leurs actions, pour décrire et expliquer le monde (dimension sémantique) mais aussi pour agir, produire quelque chose, résoudre un problème (dimension pragmatique). Ces significations n’appartiennent pas en propre aux individus, même si elles sont largement intégrées et incorporées par ces derniers. Ce sont les références communes ou les présupposés fondamentaux d’un groupe sur le monde, la société, les personnes et la place qu’elles occupent, ce qu’il convient de faire dans une situation, etc., qui sont transmises par les institutions et dans les pratiques, et qui agissent comme médiateurs symboliques dans la communication, les échanges et les interactions. Interpréter une conduite ou un discours consiste à rendre clair ce qu’il sous-entend ou présuppose (Taylor 1985a), à rendre explicite les significations (connaissances, représentations, règles et attentes) implicites dans la conduites et le discours, que l’acteur prend pour acquis, mais que l’interprète a besoin d’apprendre pour comprendre ce qui se passe ou se dit. Interpréter, c’est dégager cet arrière-plan – les réseaux dont parle Geertz – en le traduisant dans une autre langue ou dans un autre langage (ceux de l’anthropologue). Pour reprendre les mots de Clastres, il s’agit de « déplier » le geste, le texte ou la parole, de le laisser parler « en libérant par l’analyse le riche faisceau de significations » (1972 : 41). C’est le premier cercle herméneutique : la partie (une conduite, une parole) s’éclaire par le tout (les significations partagées dans un groupe), et réciproquement. Cette posture soulève toute une série de questions et de difficultés. La première question tient au fait que l’acteur est lui-même un interprète. La conduite ou le discours que l’anthropologue doit interpréter est déjà une interprétation, un effort des individus et des collectivités pour comprendre une situation et y répondre, au moyen des significations mises à leur disposition par la culture ou la tradition. C’est déjà une forme de « commentaire » sur le monde, une manière d’en rendre compte et d’y réagir. La signification que lui donne l’anthropologue est une interprétation de second degré. Elle vise à élargir la signification, à rendre explicite un arrière-plan plus vaste, dont les acteurs n’ont pas conscience ou que masquent leurs idéologies (ex : des inégalités entre les sexes tenues pour naturelles et renforcées par des pratiques). Se pose alors la question de la possibilité d’atteindre les significations sous-jacentes à une pratique ou à un discours, étranges et obscures au premier abord, et possiblement mieux que les acteurs eux-mêmes. Pour l’anthropologie interprétative, la réponse réside dans le second cercle herméneutique, mis en lumière par Gadamer (1996) dans le prolongement des travaux de Heidegger, et qui relie cette fois l’interprète à son objet. L’interprète part de ses préjugés et de ses préconceptions (son sens commun), qu’il projette sur son objet pour s’en approcher, en anticiper le sens, y reconnaître quelque chose, pour ensuite les rectifier et s’ouvrir à l’objet. Il ne peut faire entièrement abstraction de lui-même ou s’affranchir de sa situation et de sa culture, mais il peut élargir sa vision et faire un retour critique sur son point de vue. La compréhension se fait par différenciation et contraste entre soi et l’autre, ses propres présupposées et les siens (Taylor 1985b), avec le risque, de faire violence à l’autre, de le ramener à soi, en projetant sur lui ses propres significations, ou à l’inverse, en exacerbant la différence et en le maintenant entièrement dans l’altérité. La seconde question est celle de l’unité de la culture. La compréhension présuppose dans un groupe ou une collectivité l’existence de significations partagées, qui permettent aux individus de s’entendre et de s’accorder, et que l’interprète peut saisir (Céfaï, 2008). Pour faire sens, la conduite ou le discours doit se rapporter à un horizon de sens commun, ne fut-ce que pour s’en démarquer. Mais cette unité n’est pas absolue, aucune collectivité n’est monolithique et ne parle d’une seule voix. Le sens commun n’est jamais bien délimité, univoque, net et immuable; il est traversé de contradictions et en constante création. L’idée d’un ordre n’exclut pas le désordre et la confusion. L’interprétation doit pouvoir rendre compte des incompréhensions, des conflits et des transformations. Elle doit être attentive à la pluralité des langages, des références et des significations au sein d’une collectivité, que les migrations et l’histoire ne manquent pas d’engendrer (Descombes 1998). Le problème se pose avec plus d’acuité dans les sociétés et cités cosmopolites contemporaines. La question n’est pas uniquement méthodologique, elle est également politique, car elle engage l’interprète dans les débats sur le pluralisme et multiculturalisme, l’identité culturelle et la tradition, l’immigration et le monde commun. La troisième question est celle de la validité des interprétations. Elle est étroitement liée à la précédente. Chez les tenants d’une approche interprétative ou herméneutique, on s’accorde généralement pour dire qu’une interprétation ne peut être démontrée ou falsifiée. Bien qu’elle puisse être plus ou moins bien argumentée et appuyée par des faits, une interprétation ne peut être rejetée qu’en en proposant une meilleure, qui rend mieux compte de la réalité ou d’un plus grand nombre d’aspects. Une conduite ou un discours est toujours passible de multiples interprétations en raison de la richesse des signes au moyen desquels il s’exprime, lesquels appellent toujours un commentaire ou une clarification, qui suscite de nouveaux signes à déchiffrer. Non seulement une interprétation est toujours incomplète et provisoire, mais toujours contestable et contestée (Rabinow et Sullivan 1979; Bibeau et Corin 1995). Il n’y a pas d’interprétation sans conflit d’interprétations. C’est ce que nous pourrions appeler le troisième cercle herméneutique, celui des échanges et de la confrontation entre les divers interprètes et interprétations, qui se répondent et développent leur point de vue en se démarquant des autres. À ce cercle participent les anthropologues, mais également des interprètes d’autres disciplines et de plus en plus les acteurs et les groupes « objet » du débat, entre lesquels les références et les intérêts divergent, mais diffèrent également les moyens et l’autorité pour faire valoir et imposer leur interprétation. Toute nouvelle interprétation d’un objet est inséparable de l’histoire des interprétations qui en ont été faites, parfois nombreuses, et qui transforment l’objet lui-même (Ricoeur, 1986). La quatrième question touche à la nature même de la compréhension. La réflexion sur l’interprétation s’est longuement interrogée sur le caractère ontologique de la compréhension, pour en faire un trait distinctif de la condition humaine (Grondin 1993). La vie humaine a une structure herméneutique, soutient Gadamer (1996), elle ne cesse de s’interpréter. Loin d’être une activité séparée ou un problème méthodologique, la compréhension est la manière pour les êtres humains d’interroger ce qui leur arrive et d’en faire l’expérience. Une telle proposition soulève toute une série de problèmes. D’abord celle de la diversité historique et culturelle des modes de compréhension, tant sur le plan des schèmes intellectuels d’interprétation que des institutions qui en régulent l’activité. Ensuite, la compréhension de l’autre conduit à une transformation de la compréhension de soi; elle oblige l’interprète – tout comme ses informateurs ou interlocuteurs – à se décrire et se penser autrement (Rabinow 1977). Conduit-elle obligatoirement à une remise en question, à une critique de ses propres savoirs, présupposés et épistémologies (Lock et Scheper-Hughes 1990)? Sinon à quelles conditions peut-elle y parvenir? Enfin, si la compréhension est une expérience humaine fondamentale, elle bute toujours sur l’incompréhension, les silences et les secrets des personnes et des groupes étudiés, plus fondamentalement encore sur une distance irréductible, comme celle à laquelle bute l’étude de la souffrance ou de la folie. Cette distance ou altérité est au cœur de la réflexion anthropologique.
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Giordano, Christian. "Nation". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Resumo:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Gagnon, Éric. "Âgisme". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.089.

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Resumo:
En une formule d’une belle densité, Simone de Beauvoir a résumé cette attitude négative à l’égard du vieillissement qu’est l’âgisme : « Si les vieillards manifestent les mêmes désirs, les mêmes sentiments, les mêmes revendications que les jeunes, ils scandalisent; chez eux, l’amour, la jalousie semblent odieux, la sexualité répugnante, la violence dérisoire. Ils doivent donner l’exemple de toutes les vertus. Avant tout on réclame d’eux la sérénité » (1970, p. 9-10). L’âgisme repose sur une vision stéréotypée et dépréciative des personnes âgées, perçues comme déclinantes et dépendantes, malades et peu attirantes, conservatrices et incapables de s’adapter aux changements (sociaux ou technologiques). Inutiles, ces personnes représentent un fardeau pour les plus jeunes; déclinantes, elles n’ont plus aucune passion ou projet; dépassées et incompétentes, elles doivent se tenir en retrait. Cette vision se traduit par des comportements condescendants ou d’évitement, de la discrimination et de l’exclusion de certains espaces ou sphères d’activités, comme le travail, les discussions politiques ou la sexualité. Elle a des effets délétères sur les personnes âgées (image de soi négative, retrait et isolement), ainsi que des coûts économiques et sociaux (Puijalon et Trincaz, 2000; Nelson, 2002; Billette, Marier et Séguin, 2018). L’âgisme repose sur une homogénéisation (les personnes âgées sont toutes semblables), une dépréciation (le vieillissement est toujours négatif, il est décrépitude et dépendance) et une essentialisation (cette décrépitude et cette dépendance sont naturelles et inévitables). On ne peut expliquer l’âgisme uniquement par la valorisation de la jeunesse, de la nouveauté et de l’indépendance, même si ces valeurs jouent un rôle, non plus que par l’ignorance ou l’anxiété que provoquent le déclin, la confusion et la mort, quoique cela fasse aussi partie de l’expérience du vieillissement (Ballanger, 2006). L’âgisme – du moins les formes les plus étudiées et pour lesquelles le terme a été forgé – émerge en Occident dans un contexte social et politique particulier. Quatre grands phénomènes doivent être pris en considération. Le premier est démographique. Le vieillissement de la population dans les sociétés occidentales et industrialisées a fait des personnes âgées un groupe toujours plus important de consommateurs, d’électeurs et de bénéficiaires de services. Très tôt, cette importance numérique a soulevé un ensemble d’inquiétudes et de controverses touchant la croissance des coûts de santé, le financement des caisses de retraite et l’équité fiscale entre les générations, le soutien des personnes dépendantes. Ces débats contribuent à faire de la vieillesse un problème social, ainsi qu’une menace et un poids pour les plus jeunes générations en l’associant au déclin, à la dépendance et à des coûts (Katz, 1996). Le second phénomène est l’invention de la retraite dans les sociétés salariales. En fixant une limite d'âge pour le travail (65 ans, par exemple), on a créé une nouvelle catégorie sociale, les retraités, et déterminé à quel âge on devient vieux. Le vieillissement s’est trouvé du même coup associé à l’inactivité et à la non-productivité, au retrait du travail et de l’espace public. Le troisième phénomène est la production de savoirs sur le vieillissement. Après la Seconde Guerre mondiale, «une constellation d’experts se déploie avec force et autorité autour des personnes âgées», comme le dit si bien Aline Charles (2004 : 267) : médecins, travailleurs sociaux, ergothérapeutes. Deux nouveaux champs d’expertise se développent, la gériatrie et la gérontologie, qui vont faire du vieillissement un domaine spécifique de savoirs et d’interventions. Ces expertises participent étroitement à la manière dont le vieillissement est pensé, les enjeux et les problèmes formulés (Katz, 1996). Elles contribuent à renforcer l’association faite entre le déclin, la dépendance et l’avancée en âge. Elles le font par le biais des politiques, des programmes et d'interventions visant à évaluer la condition des personnes, à mesurer leur autonomie, leur vulnérabilité et les risques auxquels elles sont exposées (Kaufman, 1994), et par une médicalisation du vieillissement, qui en fait un problème de santé appelant des mesures préventives et curatives. Enfin, le quatrième phénomène est politique. La reconnaissance et la dénonciation de l’âgisme apparaissent dans la foulée du mouvement des droits civiques et des luttes contre les discriminations raciales aux États-Unis (Butler, 1969). Elles s’inscrivent dans le mouvement de défense des droits de la personne. Plus largement, elles prennent naissance dans un contexte où l'égalité des droits devient centrale dans la représentation des rapports sociaux : l'âgisme contrevient à un idéal d'accès aux biens et aux services, il engendre des inégalités dans la participation à la parole et aux décisions ainsi que l'exclusion. (Dumont, 1994). Reprise par différents groupes d’intérêts, ainsi que par des institutions nationales et internationales, la critique et la dénonciation de l'âgisme conduisent à l’énonciation de droits pour les personnes âgées et à la mise sur pied de mécanismes pour garantir le respect de ces droits, à des campagnes d’éducation et de sensibilisation, à l’adoption de plans d’action, de lois et de règlements pour prévenir les discriminations. Elles rendent le phénomène visible, en font un problème social, lui attribuent des causes et des effets, proposent des mesures correctives ou des visions alternatives du vieillissement. Les représentations et les attitudes négatives à l’égard du vieillissement ne sont pas propres à l’Occident, tant s’en faut. Mais l’âgisme ne doit pas non plus être confondu avec toute forme de classification, de segmentation ou de division selon l’âge. Il émerge dans des sociétés individualistes, qui tendent à disqualifier ceux qui répondent moins bien aux valeurs d’indépendance, de productivité et d’épanouissement personnel. Des sociétés où il n’y pas à proprement parler de classes ou de groupes d’âge, avec leurs rites, leurs obligations et leurs occupations spécifiques (Peatrik, 2003), où les catégories d’âge sont relativement ouvertes et ne comportent pas de frontières nettes et de statuts précis, hormis la retraite pour la catégorie des «aînés», favorisent un redéfinition du vieillissement en regard des normes du travail et de la consommation; des sociétés où les rapports et les obligations entre les générations ne sont pas clairement définis, et donnent lieu à des débats politiques et scientifiques. Les anthropologues peuvent s'engager dans ces débats en poursuivant la critique de l’âgisme. Cette critique consiste à relever et à déconstruire les discours et les pratiques qui reposent sur une vision stéréotypée et péjorative du vieillissement et des personnes âgées, mais également à montrer comment les politiques, le marché de l’emploi et l’organisation du travail, la publicité, les savoirs professionnels et scientifiques, la médicalisation et les transformations du corps, comme la chirurgie plastique ou les usages des médicaments, reposent sur de telles visions. Elle porte égalerment sur les pratiques discriminatoires, en examinant leurs répercussions sur la vie et le destin des individus, comme la réduction des possibilités d’emploi ou la perte de dignité, ou encore sur la manière dont l’âgisme se conjugue à des stéréotypes sexistes et racistes, pour déprécier et marginaliser davantage des catégories spécifiques de personnes âgées. Elle permet de mieux comprendre quels intérêts matériels et symboliques servent ces représentations et ces pratiques, et dans quel contexte l'âgisme apparait. Mais la critique peut être élargie à l’ensemble des discours du vieillissement. Très vite, des représentations concurrentes de la vieillesse ont émergé dans les pays occidentaux. La critique de l’âgisme a conduit à l’apparition de nouveaux modèles, comme la vieillesse «verte», le vieillissement «actif» ou le vieillissement «réussi» (successful aging), donnant une image positive de la vieillesse et proposant aux personnes âgées de nouveaux idéaux (demeurer indépendant et actif), de nouvelles aspirations (authenticité, expression de soi et développement personnel) et de nouveaux modes de vie (actifs et socialement utiles). Ces nouveaux modèles font la promotion de conduites qui favorisent la santé et retardent le déclin, comme la participation sociale ou les activités intellectuelles et sportives (Biggs, 2001; Charles, 2004; Raymond et Grenier, 2013; Lamb, 2017). Ces nouveaux modèles ne sont toutefois pas exempt de clichés et de stéréotypes, ils sont tout autant normatifs et réducteurs que les représentations âgistes, et servent aussi des intérêts politiques (réduction du soutien aux ainés dépendants) et économiques (développement d’un marché de biens et services pour les aînés). Surtout, ils reposent sur les mêmes normes que l’âgisme, dont ils inversent simplement la valeur : l’activité plutôt que le retrait, l’autonomie plutôt que la dépendance, la beauté plutôt que la décrépitude. On demeure dans le même univers culturel de référence. Ces modèles traduisent en fin de compte un refus du vieillissement, entretenant ainsi une aversion envers celui-ci. On peut pousser la critique encore plus loin, en comparant ces représentations et ces modèles avec ceux qui prévalent ailleurs qu’en Occident. Cela permet notamment une analyse des formes de subjectivation, c’est-à-dire de la manière dont les individus font l’expérience de l’avancée en âge. L’anthropologie peut ainsi contribuer à mieux comprendre les représentations culturelles et les modèles du vieillissement et les pratiques qui leurs sont associées, les politiques et les formes d’organisation des relations entre les individus, d’aménagement de l’espace et du temps qu’elles favorisent. Elle peut contribuer à mieux comprendre comment ces représentations et ces modèles façonnent l’expérience des individus : leurs rapports à soi, aux autres, au monde, la manière dont ils reconnaissent et réagissent aux signes de la vieillesse (rides, douleurs, lenteur), de la sénescence ou de la démence, la manière dont ils anticipent leur vieillissement et s’y préparent, les responsabilités et obligations qu’ils se reconnaissent, leurs attentes à l’égard des plus jeunes, les activités qu’ils s’interdisent ou s’obligent à faire, le type d’indépendance qu’ils recherchent (Leibing, 2004; Lamb, 1997, 2017). La comparaison permet de dégager la variété des expériences et des formes alternatives de vieillissement. Elle permet de mettre en lumière le caractère très relatif des signes du vieillissement, mais aussi des qualités par lesquelles un individu est reconnu comme une personne, un sujet ou être humain.
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