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MOUROT, J., M. KOUBA e G. SALVATORI. "Facteurs de variation de la lipogenèse dans les adipocytes et les tissus adipeux chez le porc". INRAE Productions Animales 12, n.º 4 (1 de setembro de 1999): 311–18. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1999.12.4.3892.

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Le porc, longtemps considéré comme un fournisseur de corps gras, a fait l’objet, dans les années 50, de nombreuses critiques de la part des consommateurs vis-à-vis de son adiposité. Des programmes de sélection et une meilleure connaissance des besoins alimentaires ont permis de réduire fortement l’adiposité de la carcasse et d’en augmenter la teneur en viande. Dans le même temps, des recherches sur la lipogenèse ont été conduites sur la croissance et le développement des tissus adipeux. Ces travaux, qui ont essentiellement concerné les tissus adipeux externes ou internes, sont relativement anciens et doivent être réactualisés. En effet, les porcs actuels ont une adiposité de la carcasse inférieure à 20 % alors qu’en 1960, l’adiposité était supérieure à 40 %. Les études actuelles sont aussi davantage orientées vers la connaissance du tissu adipeux intramusculaire en relation avec les qualités organoleptiques de la viande. Ce tissu est formé d’adipocytes essentiellement groupés le long des faisceaux de fibres. La teneur en lipides de la viande étant jugée trop faible par les consommateurs, il faudrait envisager de doubler la quantité de tissu adipeux intramusculaire. Les travaux présentés dans cet article ont montré que les adipocytes intramusculaires ont une capacité de synthèse lipidique supérieure à celle des adipocytes des tissus adipeux externes. On peut espérer stimuler la lipogenèse intramusculaire par des facteurs d’élevage, mais il est vraisemblable que le facteur limitant restera le nombre d’adipocytes. Il faut donc envisager de stimuler la prolifération adipocytaire, ce qui nécessite de connaître les mécanismes qui contrôlent cette multiplication. Actuellement, les travaux s’orientent vers la recherche de marqueurs de la prolifération des adipocytes intramusculaires chez le porc, mais aussi chez les autres espèces animales pauvres en lipides intramusculaires comme les volailles ou le lapin.
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PÉPIN, D. "Bilan critique des opérations de repeuplement en petit gibier". INRAE Productions Animales 6, n.º 4 (28 de outubro de 1993): 269–75. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1993.6.4.4208.

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S’appuyant sur une synthèse bibliographique des travaux disponibles, cet article établit un bilan critique des opérations de repeuplement menées en France à propos du Lapin de garenne, du Lièvre, de la Perdrix grise et de la Perdrix rouge. L’enchaînement des circonstances ayant entraîné la raréfaction progressive de ce petit gibier est tout d’abord très brièvement rappelé, le point de départ pouvant être attribué à l’introduction du virus de la myxomatose. Le recours à des lâchers comparatifs conduits par le service technique de l’Office National de la Chasse et la réalisation de quelques études plus ponctuelles par l’INRA permettent d’évaluer les chances de succès de ces tentatives de reconstitution ou de renforcement de populations naturelles dans divers contextes. Pour les lagomorphes, à côté de nombreux résultats chiffrés qui démontrent la forte variabilité dans le taux de survie des sujets introduits en fonction de facteurs variés (qualité de l’habitat d’accueil, époque du lâcher, aménagement des lieux du lâcher, statut des animaux), l’accent est mis sur la prise en compte nécessaire de la dynamique de leur comportement individuel et social. Pour les perdrix, on recommande d’une part d’entreprendre les opérations de repeuplement nécessaires sur de vastes unités géographiques pour qu’un nombre minimum de couples puisse s’implanter et se reproduire, et d’autre part d’utiliser uniquement des oiseaux d’origine locale sous peine de risquer une contamination génétique du stock naturel. Au vu de ces résultats, on souligne que la meilleure action en faveur du petit gibier reste une gestion raisonnée des populations naturelles.
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RAINARD, Pascal, Gilles FOUCRAS, Didier BOICHARD e Rachel RUPP. "Faibles concentrations cellulaires du lait et sensibilité aux mammites des ruminants laitiers". INRA Productions Animales 31, n.º 4 (10 de fevereiro de 2019): 365–76. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2018.31.4.2393.

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La concentration en cellules du lait (CCS) est un indicateur indirect d’une infection mammaire très utilisé en épidémiologie, mais aussi un prédicteur de la sensibilité aux infections mammaires utile pour la sélection génétique d’animaux plus résistants aux mammites. En raison du rôle de protection immunitaire attribué aux cellules du lait, des réserves sont émises à l’encontre de la sélection d’animaux dont le lait serait pauvre en cellules, ce qui entrainerait une sensibilité accrue aux mammites. Des enquêtes épidémiologiques apparemment contradictoires n’ont pas permis de lever ces réticences. Cependant, une analyse critique des connaissances sur l’immunité mammaire et des études récentes réalisées sur des animaux issus d’une sélection divergente sur les valeurs génétiques du caractère « Cellules » permettent de répondre à la question « Faut-il éviter de sélectionner des animaux laitiers dont les CCS sont très faibles ? ». Il apparait clairement qu’en l’absence d’infection, les valeurs de CCS sont physiologiquement très faibles et ne sont pas modifiées par la sélection, qui ne réduit pas non plus la capacité de la mamelle à se défendre contre les infections.
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RINALDO, D., e J. LE DIVIDICH. "Influence de la température ambiante sur les performances de croissance du porc". INRAE Productions Animales 4, n.º 1 (2 de fevereiro de 1991): 57–65. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1991.4.1.4318.

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L’objectif de cet article est de préciser les effets de la température ambiante sur le métabolisme énergétique, les performances de croissance et les besoins nutritionnels du porc en croissance-finition en élevage intensif et d’estimer son optimum thermique. Au plan énergétique, la température critique est estimée à environ 20°C en croissance et 15°C en finition. Elle correspond à une utilisation maximale de l’énergie alimentaire et sa signification zootechnique est discutée. La température ambiante influence la nature des dépôts tissulaires, l’accrétion lipidique étant la plus affectée. Pour ce qui est des performances, en alimentation libérale, la consommation spontanée d’aliment d’un porc de 60 kg diminue de 22 g/j/°C entre 10 et 20°C, sans effet sur le gain de poids. Entre 20 et 30°C, cette diminution est plus marquée (73 g/j/°C) et s’accompagne d’une réduction du gain de poids (40 g/j/°C) et de l’adiposité corporelle. L’indice de consommation décroît de 0,044 unité/°C entre 10 et 20°C et est minimal vers 25°C. En tenant compte des objectifs de réduction du coût alimentaire et de l’état d’engraissement des carcasses, la température optimale pour le porc en croissance-finition élevé sur caillebotis béton est de 24-25°C. Les études d’interaction avec l’alimentation ont montré qu’au froid les animaux valorisent bien les aliments riches en fibres alors qu’au chaud les meilleures performances sont obtenues avec des rations concentrées en énergie. Ces études ont également permis d’estimer l’accroissement du besoin énergétique à 25 kJ EM/kg 0,75 /j/°C entre 20 et 12°C et de montrer que, pour un même gain de poids ou de muscle, le besoin journalier en acides aminés est indépendant de la température ambiante.
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MEUNIER-SALAUN, M. C., e M. PICARD. "Les facteurs des choix alimentaires chez le porc et les volailles". INRAE Productions Animales 9, n.º 5 (20 de outubro de 1996): 339–48. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1996.9.5.4073.

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Les porcs et les volailles subissent au cours de leur croissance des changements d’aliment qui nécessitent une adaptation rapide. L’emploi de substances stimulant l’ingestion des aliments vise à minimiser les difficultés et à accroître la capacité de l’animal à adopter le nouvel aliment. La propriété d’un aliment à être facilement consommé sous-tend la notion de palatabilité dont la plupart des définitions proposées considèrent les réactions de l’animal vis-à-vis de son environnement alimentaire. La majeure partie des études sur la palatabilité ont recours à des méthodologies dans lesquelles les animaux sont soumis à des situations de choix avec la possibilité d’une participation active dans le cas du conditionnement opérant. L’analyse critique des procédures de choix montre que les choix dépendent fortement du contexte dans lequel ils s’opèrent et résultent de la confrontation de paramètres intégrant l’animal, l’aliment et l’environnement dans une dimension spatio-temporelle dynamique. L’analyse fine des comportements met l’accent sur les caractéristiques éthologiques impliquées dans l’activité alimentaire, avec le rôle de l’expérience et des facteurs sociaux en particulier. Une meilleure appréciation de la motivation alimentaire de l’animal permet ainsi de mieux cerner la notion de choix.
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EGGEN, A. "Cartographie fine d’un gène et clonage positionnel". INRAE Productions Animales 13, HS (22 de dezembro de 2000): 133–36. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2000.13.hs.3824.

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Le clonage positionnel consiste à identifier un gène d’intérêt à partir de la seule connaissance de sa localisation chromosomique. Cette stratégie est utilisée lorsqu’il n’existe aucun gène candidat évident ou aucun défaut biochimique spécifique. Elle comprend une localisation primaire, faite généralement par une analyse de liaison classique, puis une cartographie fine de la région d’intérêt permettant de réduire progressivement l’intervalle critique contenant le gène, d’identifier un ensemble de clones chevauchant et couvrant la région, de mettre en évidence les séquences codantes contenues dans cette région et enfin d’identifier le gène responsable du caractère étudié. Etant donné qu’une approche de clonage positionnel pure est lourde et longue à mettre en oeuvre, elle est souvent associée à une approche de cartographie comparée et de gènes candidats.
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Oliveira, Patricia Aguiar de, Gil Dutra Furtado e Magnolia Ouriques de Oliveira. "RAPPORT DES ACTIVITES DE TERRAIN: COMPORTEMENT DES ANIMAUX". ENVIRONMENTAL SMOKE 2, n.º 1 (7 de maio de 2019): 1–20. http://dx.doi.org/10.32435/envsmoke.2019211-20.

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L’éthique est une branche de la biologie consacrée à l’étude du comportement animal. Historiquement, l'homme a toujours eu un intérêt pour le comportement des animaux pour plusieurs raisons, notamment la domestication, la défense ou simplement l'appréciation de la nature animale. Le Parc Zoobotanique Arruda Câmara est inclus dans la zone spéciale de conservation, dans le respect des conditions d'utilisation particulières, telles que la conservation, l'éducation et les loisirs. L'observation comportementale a été utilisée lors de leçons sur le terrain en tant qu'outil d'éducation aux loisirs.L’activité sur le terrain était très importante pour analyser l’influence des concepts de comportement animal sur les aspects pratiques de l’élevage d’animaux en captivité. La salle de classe a permis d'effectuer une analyse critique de ces concepts, en sensibilisant l'importance de ces études sur le plan théorique et pratique, ce qui a permis de mieux comprendre le bien-être des animaux.
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SAUVANT, D. "Avant-propos". INRAE Productions Animales 14, n.º 5 (17 de dezembro de 2001): 283. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2001.14.5.3752.

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Différentes raisons nous ont amenés à consacrer ce numéro spécial de la revue Productions Animales aux matières grasses dans l’alimentation animale. L’équilibre lipides/protéines des produits animaux représente, depuis des décennies, un critère essentiel de leur qualité. L’objectif général des actions de sélection et des pratiques alimentaires a été de réduire le niveau d’engraissement des carcasses. Ces actions étaient confortées par le fait que des animaux plus maigres sont de meilleurs transformateurs des aliments. Dans le cas du lait, les objectifs étaient et sont différents dans la mesure où le mode de paiement à la qualité tend à favoriser la teneur en matières grasses du lait. Cependant, dans le cas des vaches laitières, compte tenu de l’excès relatif global des matières grasses par rapport aux protéines laitières, il a été nécessaire de mettre en place des quotas de production de matière grasse. L’intérêt des filières pour la qualité des lipides animaux n’est pas récent. Ainsi, des publications de près de 50 ans d’âge évoquent déjà l’usage de critères subjectifs d’évaluation de la "tenue" du gras des carcasses ainsi que de la "tartinabilité" du beurre. Les premières méthodes objectives d’évaluation de la qualité des lipides animaux (indices d’iode et d’estérification …) ont permis des approches plus rationnelles. Une accélération marquée du progrès est survenue dans les années 60 grâce à l’apparition des techniques de chromatographie en phase gazeuse qui ont permis de quantifier individuellement les proportions des différents acides gras au sein d’une même matière grasse. Les matières grasses animales sont ainsi apparues plus riches en acides gras saturés que les matières grasses végétales (graisses de coprah et de palmiste exclues) et plus pauvres en acides gras essentiels. Les études de nutrition et de physiopathologie humaine ont abouti à une critique de la teneur excessive des aliments en acides gras saturés. De ce fait, les lipides animaux ont eu mauvaise presse dans les milieux de la diététique. Les recherches ont permis de mieux connaître les causes de variation de la composition en acides gras des produits animaux. Il est ainsi apparu que les matières grasses des différentes espèces animales ne présentaient pas la même composition ni le même degré de saturation, celui-ci étant en particulier plus faible chez les monogastriques que chez les ruminants. Les investigations plus récentes ont permis de mieux connaître des acides gras restés longtemps moins connus car plus difficiles à mesurer dans les lipides animaux et qualifiés de mineurs. Il s’agit en particulier d’acides gras à molécules ramifiées ou bien de certains isomères désaturés de type trans alors que la plupart des aliments contiennent des acides gras désaturés de type cis. Certains de ces acides sont l’objet d’un intérêt récent et important en raison de leur probable impact favorable sur la physiologie humaine. C’est par exemple le cas des acides gras désaturés trans conjugués de l’acide linoléique, en particulier le CLA (conjugated linoleic acid) ou acide ruménique. Ce dernier nom vient du fait que cet acide est élaboré dans le rumen des ruminants et se retrouve essentiellement dans les lipides corporels ou laitiers de ces animaux. L’alimentation en matières grasses des animaux présente également un regain d’intérêt en raison des modifications des sources alimentaires disponibles. En effet, les événements récents, liés à l’ESB, qui ont perturbé les filières animales ont eu pour conséquence l’interdiction des farines et des matières grasses d’origine animale dans l’alimentation des animaux d’élevage terrestres. Celles-ci étaient utilisées depuis au moins un siècle dans certains régimes, des porcs et volailles en particulier, dans le but d’améliorer la valeur énergétique des rations et d’obtenir des matières grasses animales présentant une couleur plus appréciée (blanche), une meilleure tenue et surtout une moindre sensibilité à l’oxydation (charcuterie sèche …). La substitution des matières grasses animales par des matières grasses d’origine végétale soulève un certain nombre de problèmes, zootechniques et technologiques, qui sont évoqués dans ce document. Nous tenons à remercier très sincèrement tous nos collègues qui ont accepté de contribuer à la réalisation de ce document qui fait suite à une journée CAAA (Cycle Approfondi de l’Alimentation Animale) organisé le 4 mai 2000 sur le même thème à l’INAPG.
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DUMONT, B., P. DUPRAZ, J. RYSCHAWY e C. DONNARS. "Avant-propos". INRA Productions Animales 30, n.º 4 (25 de junho de 2018): 271–72. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2017.30.4.2256.

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Dix années après la publication du rapport de la FAO « Livestock’s long shadow », qui fait toujours référence dans les débats sur les impacts de l’élevage et la part des produits animaux dans notre alimentation, quels sont les nouveaux résultats de recherche qui affinent ce panorama mondial ? Pour répondre à cette question, les ministères français en charge de l’Environnement et de l’Agriculture ainsi que l’ADEME ont sollicité l’INRA pour synthétiser les connaissances scientifiques disponibles sur les rôles, impacts et services issus des élevages en Europe. L’exercice, qui a pris la forme d’une Expertise scientifique collective (ESCo), s’est donc intéressé aux différentes fonctions et conséquences de la production et de la consommation de produits animaux sur l’environnement et le climat, l’utilisation des ressources, les marchés, le travail et l’emploi, et les enjeux sociaux et culturels. L’expertise s’est centrée sur les services et impacts des principaux animaux d’élevage « terrestres », bovins laitiers ou allaitants, petits ruminants, porcs et volailles, et de leurs filières à l’échelle européenne. Le terme « services » renvoie à la fourniture d’un avantage marchand ou non marchand issu des activités d’élevage et/ou de l’usage de produits d’origine animale, soit une acceptation plus large que celle des services écosystémiques fournis par les agroécosystèmes. Nous utilisons l’expression « services et impacts » car les deux termes sont spontanément complémentaires, les services étant en général connotés de manière positive tandis que les impacts le sont négativement. Associer ces deux termes conduit à considérer les différents effets de l’élevage conjointement, et à souligner les complémentarités et antagonismes qui résultent des interactions entre les processus écologiques, biotechniques et économiques mis en jeu. La notion de « bouquets de services » constitue aujourd’hui un front de science dynamique dont nous avons cherché à extraire ce qui est spécifique à l’élevage. L’analyse a mis l’accent sur la variabilité des bouquets de services fournis par l’élevage selon les territoires. Une expertise scientifique consiste en un état des lieux critique des connaissances disponibles à partir d’une analyse exhaustive de la littérature scientifique. L’objectif est de dégager les acquis sur lesquels peut s’appuyer la décision publique, et de pointer les controverses, incertitudes ou lacunes du savoir scientifique. Placée sous la responsabilité scientifique de Bertrand Dumont, zootechnicien et écologue (INRA), et de Pierre Dupraz, économiste (INRA) celle-ci a réuni, pendant deux ans, vingt-six experts1 issus de différentes disciplines et institutions, et travaillant dans différents contextes afin que la diversité des résultats et des arguments scientifiques soit prise en compte. Le collectif d’experts a bénéficié de l’encadrement méthodologique de la Délégation à l’expertise, à la prospective et aux études (Depe) qui a assuré la coordination du projet, l’appui documentaire (avec la contribution des départements Phase et SAE2) et l’analyse cartographique. Le travail a abouti à la rédaction d’un rapport principal de plus de mille pages présenté publiquement en novembre 2016, d’une synthèse de 126 pages et d’un résumé en français et en anglais de huit pages. Le tout est disponible sur le site de l’INRA : http://institut.inra.fr/Missions/Eclairer-les-decisions/Expertises/Toutes-les-actualites/Roles-impacts-et-services-issus-des-elevages-europeens. Ce numéro spécial s’appuie principalement sur les éléments développés dans les chapitres 2, 6 et 7 du rapport. Le regard critique des relecteurs et le travail de réécriture des auteurs y apportent une réelle plus-value. Le premier article, coordonné par Michel Duru, présente le cadre conceptuel que nous avons proposé à partir de la littérature sur les systèmes socio-écologiques, afin de représenter de manière structurée la diversité des services et impacts rendus par les systèmes d’élevage (et de polyculture-élevage) dans les territoires. Le deuxième article coordonné par Jonathan Hercule et Vincent Chatellier établit une typologie des territoires d’élevage européens qui repose sur deux critères simples et disponibles dans les bases de données : la part des prairies permanentes dans la Surface Agricole Utile (SAU) et la densité animale par hectare de SAU. En croisant ces deux variables, nous distinguons six types de territoires que nous avons cartographiés à l’échelle européenne. Dans les cinq articles qui suivent, nous décrivons les bouquets de services rendus par l’élevage dans les territoires où il est bien représenté, le sixième type correspondant aux zones de grandes cultures. Nous analysons la variabilité qui existe autour du bouquet de services propre à chaque type, et la dynamique d’évolution de l’élevage selon les territoires. Nous traitons ainsi des territoires à haute densité animale qui concentrent 29% du cheptel européen sur seulement 10% du territoire (Dourmad et al), des territoires herbagers à haute (Delaby et al), moyenne (Vollet et al) ou faible densité animale (Lemauviel-Lavenant et Sabatier), et des territoires de polyculture-élevage (Ryschawy et al). Les deux articles qui suivent s’attachent à des configurations qui ne sont pas représentées sur la carte européenne, mais sont potentiellement présentes dans chaque catégorie de notre typologie. Nous analysons comment certaines filières s’adaptent à des attentes sociétales accrues en matière d’alimentation (produits de qualité, circuits courts) et de qualité de la vie. Marc Benoit et Bertrand Méda abordent cette question à partir d’une analyse croisée des systèmes ovins en Agriculture Biologique et poulets Label Rouge, Claire Delfosse et al en synthétisant la littérature encore fragmentaire sur l’élevage urbain et périurbain. L’article conclusif, coordonné par Bertrand Dumont, porte au débat les enseignements tirés des cartographies de services, et des modélisations et scénarios prospectifs globaux. Il propose différentes pistes pour mieux valoriser la diversité des services fournis par l’élevage. Les différents articles de ce numéro illustrent ainsi le large panorama des services et impacts de l’élevage européen. Nous espérons qu’ils donnent à voir non seulement le rôle de l’élevage vis-à-vis de la production de denrées alimentaires, de l’emploi, des dynamiques territoriales et de la construction des paysages, mais aussi comment l’élevage pourrait mieux répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens en matière de préservation de l’environnement, de bien-être animal et de traçabilité des circuits alimentaires. Notre ambition est d’aider à sortir d’un débat qui ne considère trop souvent qu’une partie de ces effets. L’intérêt pédagogique de la grange et de la typologie des territoires d’élevage européens a déjà été largement souligné. Gageons qu’il confère à ce numéro spécial un intérêt particulier pour l’enseignement agronomique et le développement agricole. Bertrand Dumont (Inra Phase), Pierre Dupraz (Inra SAE2), Julie Ryschawy (Inra SAD, INPT) et Catherine Donnars (Inra Depe) -------1 Composition du collectif d’experts : B Dumont et P Dupraz (coord.), J. Aubin (INRA), M. Benoit (INRA), Z. Bouamra-Mechemache (INRA), V. Chatellier (INRA), L. Delaby (INRA), C. Delfosse (Univ. Lyon II), J.-Y. Dourmad (INRA), M. Duru (INRA), M. Friant-Perrot (CNRS, Univ. Nantes), C. Gaigné (INRA), J.-L. Guichet (Univ. Beauvais), P. Havlik (IIASA, Autriche), N. Hostiou (INRA), O. Huguenin-Elie (Agroscope, Suisse), K. Klumpp (INRA), A. Langlais (CNRS, Univ. Rennes), S. Lemauviel-Lavenant (Univ. Caen), O. Lepiller (CNRS, Univ. Toulouse), B. Méda (INRA), J. Ryschawy (INRA, INPT), R. Sabatier (INRA), I. Veissier (INRA), E. Verrier (Agroparistech), D. Vollet (Irstea).
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Chasseray-Peraldi, Pauline. "Les atmosphères des goélands. Confrontations interspécifiques des images manquantes des drones policiers". Transbordeur 6 (2022): 78–87. http://dx.doi.org/10.4000/12gx8.

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« Qu’est-ce qui réussit là où l’image manque ? »La mise en ligne d’images de confrontations entre les drones policiers et les goélands dans le cadre de manifestations publiques survenues ces dernières années en France a suscité cette étude sur les images manquantes de ces scènes. L’analyse de la valeur de la perturbation animale dans l’analyse critique des images permet de déployer dans le cas présent une enquête sur les images manquantes du dessus à partir de l’analyse des images prises du bas. La scène aérienne tisse une verticalité qui fuit selon au moins deux modalités d’altérité : cet animal qui m’échappe, cette institution qui contrôle. La scène entre le drone, les goélands et les manifestants ouvre en tant qu’événement perturbateur l’axe horizontal des rencontres transformatrices.
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Guillemette, Lucie. "La vulgarisation des sciences naturelles et les écrits pour la jeunesse, de Maxine à Nicole M.-Boisvert : éloge romantique de la nature ou critique du progrès ?" Tangence, n.º 73 (28 de setembro de 2004): 59–92. http://dx.doi.org/10.7202/009119ar.

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Résumé Cet article s’attarde à la représentation du monde de la nature dans des fictions pour la jeunesse publiées au Québec. Dans le cadre d’une étude consacrée à la vulgarisation des sciences naturelles, l’oeuvre de Nicole M.-Boisvert demeure incontournable dans la mesure où la production romanesque de l’écrivaine s’alimente de ses multiples voyages à travers le monde. À l’encontre de l’homme, qui a tenté depuis des siècles d’affirmer la supériorité de la raison en exerçant un contrôle sur la nature, les jeunes filles représentées dans les récits de Boisvert cherchent à protéger l’environnement et les espèces animales qui y évoluent. Si une telle pratique discursive prend la forme d’une critique de la modernité et de la raison instrumentale, elle confère une portée éthique aux actions des protagonistes engagées dans un processus de création. À l’exemple des naturalistes qui, au fil de leurs découvertes, inventoriaient les espèces animales pour en livrer un classement systématique, les jeunes personnages féminins glanent des données issues de l’encyclopédie des sciences naturelles, afin de montrer que la nature non humaine possède une valeur propre, hors du champ utilitariste, et qu’à ce titre elle doit être respectée.
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Daré, William’s, Amandine Adamczewski-Hertzog e Alpha Ba. "Gouvernance foncière des grands périmètres irrigués au Sahel et justice sociale". Cahiers Agricultures 32 (2023): 15. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2023009.

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L’intérêt du développement de grands périmètres irrigués pour répondre aux enjeux de sécurité alimentaire des pays du Sahel demeure l’objet de nombreuses critiques quant aux effets négatifs de leur mise en place et de leur exploitation : accaparement des terres, dégradation environnementale, vulnérabilité accrue des ménages… Certaines de ces critiques sont portées par les sociétés civiles et les populations affectées par les projets d’aménagement qui trouvent injuste de se voir dépossédées de la gestion de leur foncier et des ressources qu’il porte. Dans cet article, à partir de trois études de cas – Sélingué au Mali, Bagré au Burkina Faso et la Compagnie agricole de Saint-Louis au Sénégal – nous montrons que les conflits autour du foncier irrigué sont révélateurs de revendications des populations pour une plus grande justice dans la gouvernance des périmètres irrigués. Pour réaliser notre analyse, le cadre théorique de la justice sociale de Fraser et ses trois dimensions (redistribution, reconnaissance, participation) sont exposés pour analyser les revendications exprimées par les acteurs pour la reconnaissance de leurs droits fonciers. Constatant les rapports de domination au sein de trois périmètres irrigués, nous discutons des différentes dimensions de la justice sociale dans la gouvernance du foncier à travers l’analyse des conditions d’installation des populations. Enfin, nous suggérons qu’une « approche par les communs » pourrait permettre de placer les enjeux de justice pour les populations au cœur d’une gouvernance plus équitable des aménagements.
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DONNARS, C., P. CELLIER e J. L. PEYRAUD. "Nouvelles de la recherche : expertise sur les flux d’azote liés aux élevages". INRAE Productions Animales 25, n.º 4 (2 de outubro de 2012): 389–92. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2012.25.4.3226.

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Une expertise scientifique collective conduite par l’Inra (INRA 2012) pointe l’importance des flux d’azote liés aux activités d’élevage et identifie des leviers pour limiter la pression sur l’environnement. Depuis une vingtaine d’années, les pollutions azotées font l’objet de diverses législations et plans d’action dans le cadre des politiques relatives à la qualité des eaux, de l’air et des écosystèmes. La transposition de la directive «Nitrates» (12 décembre 1991) fait actuellement l’objet d’un contentieux avec la commission européenne. C’est dans ce contexte que les ministères français en charge de l’Agriculture et de l’Ecologie ont sollicité l’Inra pour dresser un bilan de l’état des connaissances scientifiques sur les flux d’azote en élevage et leur devenir. L’objectif était de mettre à disposition des décideurs et des acteurs publics et privés les connaissances scientifiques actualisées et d’identifier des options permettant de réduire les pressions de l’azote sur l’environnement. 1/LA MÉTHODE D’EXPERTISE SCIENTIFIQUE COLLECTIVELe travail d’expertise a été porté par un collectif de 22 experts. Deux tiers d’entre eux appartiennent à l’Inra, un tiers à d’autres organismes de recherche (Irstea, CNRS, universités) dont deux experts des Pays-Bas (WUR) et un du Canada (Agriculture et Agroalimentaire Canada). Les sciences sociales ont fourni un quart de l’effectif d’experts, la zootechnie et l’approche systémique des systèmes d’élevage 40% et le complément regroupe des spécialistes des cycles biogéochimiques et de l’agronomie. La méthode a consisté à dresser un état des lieux critique des connaissances scientifiques publiées. Quelque 1360 références bibliographiques (2900 auteurs) ont été sélectionnées parmi les articles les plus récents (80% des sources sont postérieures à 1998) et relatifs ou transposables au cadre géographique français. L’analyse a privilégié l’échelle de l’exploitation agricole car c’est l’unité de référence des politiques agricoles et environnementales et des actions agronomiques. Cependant les informations scientifiques portent souvent sur un niveau infra : l’animal, l’atelier d’élevage, la parcelle, le bâtiment, la zone de stockage, etc., ou sur un niveau supra : le bassin versant, le paysage, les statistiques et modélisations nationales et internationales. Ces différents niveaux d’information ont permis d’approcher les variations entre productions et celles liées aux pratiques agricoles. 2 / L’EXPERTISE A MIS EN AVANT LE RÔLE MAJEUR DE L’ÉLEVAGE DANS LES FLUX D’AZOTE ET LES IMPACTS POTENTIELS 2.1 / Les flux d’azote en élevage et les fuites vers l’environnement sont élevésL’élevage utilise plus des trois quarts des quantités d’azote entrant dans les systèmes agricoles. Mais l’efficience, c’est-à-dire le rapport entre les sorties valorisées et les entrées d’azote, calculée au niveau de l’animal est globalement faible : souvent beaucoup moins de la moitié de l’azote ingéré se retrouve sous forme de protéines consommables, lait, œufs et viande. A l’échelle de l’exploitation d’élevage, une part de l’azote excrété dans les déjections est recyclée avec les effluents mais l’efficience reste néanmoins généralement inférieure à 50%. Le reste de l’azote se disperse dans l’environnement. L’élevage contribue ainsi pour environ la moitié aux pertes nationales de nitrates vers les eaux, et pour plus des trois quarts aux émissions nationales atmosphériques azotées, notamment sous forme d’ammoniac (et jusqu’à 90% si on tient compte du fait qu’une grande partie des engrais industriels est employée sur les cultures utilisées pour produire des aliments du bétail). L’azote se trouve de ce fait à la croisée de préoccupations croissantes en termes de compétitivité des filières animales et d’impacts sur l’environnement et sur la santé humaine. Ces impacts ont été récemment décrits dans une expertise européenne (European Nitrogen Assessment 2011). Ils interviennent au niveau de l’écosystème environnant (dépôts de NH3), de la région (NH3, NO3 -) et plus globalement dans le changement climatique (émissions de N2O). 2.2 / La question de l’azote ne se réduit pas à celles du nitrate, les émissions de NH3 constituent un enjeu fort Alors qu’en France, la question du nitrate a longtemps focalisé les débats, dans certains pays d’Europe du Nord, l’ammoniacest aussi de longue date au centre des préoccupations. D’abord étudié pour son rôle dans l’acidification et l’eutrophisation des milieux, l’ammoniac est aujourd’hui examiné dans le cadre de la pollution de l’air par les particules. Au niveau national, le premier contributeur d’émissions d’ammoniac est l’élevage bovin. 2.3 / Risques et impacts dépendent aussi de la sensibilité des territoires et de leur capacité d’épurationLes teneurs en nitrate des eaux ne dépendent pas seulement du niveau de surplus des bilans azotés mais aussi du climat, des types de sol, de la topographie et des modes d’occupation des sols : densité animale, part des terres agricoles dans les utilisations totales des surfaces, importance des prairies permanentes, etc. La présence majoritaire de prairies au sein des territoires réduit les risques de fuites de nitrate et d’émissions d’ammoniac. 3/LES FLUX D’AZOTE SONT AUSSI DÉTERMINÉS PAR DES CONSIDÉRATIONS ÉCONOMIQUES ET JURIDIQUES3.1 / La concentration spatiale des élevages a un rôle déterminant dans les impacts des pollutions azotéesLes plus fortes pressions azotées se situent dans les territoires de l’Ouest qui combinent productions de ruminants et de monogastriques. Les quantités d’azote contenues dans les effluents y dépassent parfois largement les capacités d’absorption des surfaces agricoles. Les territoires d’élevage plus extensifs connaissent des pressions azotées faibles. Cette hétérogénéité s’explique par la concentration géographique des filières animales, résultant principalement de facteurs économiques dont les moteurs relèvent des économies d’échelle et des économies d’agglomération qui sont liées à l’intensification et à la spécialisation des élevages ainsi qu’à leur concentration territoriale. La littérature scientifique pointe la difficulté de sortir d’une telle trajectoire, notamment parce que le fonctionnement technique et économique des acteurs des filières (producteurs d’intrants, éleveurs, transformateurs) est étroitement dépendant. 3.2 / L’encadrement juridique n’a pas permis d’atteindre les objectifs environnementaux La réglementation française a abouti à une multiplicité de zonages auxquels sont dédiés des normes, obligations ou programmes d’action volontaire. L’architecture d’ensemble est confuse et ses résultats critiqués de longue date. Parmi les difficultés rencontrées, la littérature pointe i) le caractère diffus des pollutions, qui, à la différence d’autres pays, n’a pas incité en France àune responsabilisation individuelle des éleveurs, ii) l’intégration de préoccupations économiques et sociales dans les politiques environnementales, iii) le suivi des objectifs environnementaux confié aux acteurs du développement agricole et les échelles administratives peu pertinentes vis-à-vis du réseau hydrographique. Enfin, la multiplicité des formes de pollution azotée pose la question de la cohérence d’ensemble des politiques, notamment entre les critères de la directive «Nitrates» et ceux la Convention de Genève sur la pollution atmosphérique (1979). 4/DE NOMBREUSES PISTES DE PROGRÈS EXISTENT QUI ENGAGENT PLUS OU MOINS EXPLOITANTS AGRICO- LES, TERRITOIRES ET FILIÈRES D’ÉLEVAGE4.1 / Améliorer les pratiques à l’échelle de l’exploitationLa littérature fournit de nombreuses pistes d’actions pour limiter les pertes d’azote dans l’exploitation (figure 1). Il est encore possible d’optimiser la nutrition azotée des animaux, cependant les gains escomptés sont modestes en regard des enjeux. La maîtrise de la chaîne de gestion des effluents ouvre plus de marges de manœuvre pour préserver l’azote organique et réduire les achats d’engrais minéraux. En effet, selon les modalités de gestion des effluents, les fuites vers l’environnement varient de 30 à 75% de l’azote rejeté par les animaux. Des innovations sont déjà disponibles pour le stockage et l’épandage, même si les incertitudes sur les facteurs de variation des émissions sont encore grandes. Il est enfin démontré que développer les prairies à base de légumineuses, les cultures intermédiaires pièges à nitrate (Cipan) et ajuster les rotations réduit les risques de lixiviation du nitrate. A l’échelle des systèmes, les modes de production à bas intrants (moins de fertilisants et d’aliments riches en protéines) améliorent l’efficience de l’azote et limitent donc les pertes vers l’environnement. Les indicateurs de type bilan d’azote à l’échelle de l’exploitation et de ses sous-systèmes (troupeau, gestion des effluents, sols et cultures) sont des outils adaptés pour identifier les sources d’inefficacité et rechercher les voies d’amélioration les mieux adaptées localement. De nombreux autres indicateurs approchent les niveaux d’émissions, de pollution ou les impacts, mais ne sont pas toujours d’usage facile. pour le document complet voir le pdf https://www6.inrae.fr/productions-animales/content/download/6365/88149/version/1/file/nouvelles+de+la+recherche.pdf
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Lehmann, Hélène. "La troisième édition de la Pharmacopoea Lillensis (1772)". Revue d'histoire de la pharmacie 108, n.º 409 (2021): 43–54. http://dx.doi.org/10.3406/pharm.2021.24201.

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Après avoir étudié les deux premières éditions de la Pharmacopoea Lillensis dans un précédent article, nous nous sommes intéressée à la troisième édition de ce recueil qui fut rédigée par une commission codirigée par Jean-Baptiste Lestiboudin et Pierre-Joseph Riquet. Parue en 1772, cette édition servit de référentiel aux apothicaires de Flandre, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au tout début du XIXe siècle. De fait, elle fit l’objet d’une relecture critique de la part de Bernard de Jussieu pour la partie botanique, et de la part de Pierre-Joseph Macquer pour les aspects galéniques et chimiques, ce qui témoigne d’une volonté de contrôle centralisé de cette pharmacopée de portée locale et régionale. L’ouvrage entièrement rédigé en latin répertorie aussi bien des médicaments simples (d’origine naturelle : végétale, animale ou minérale) que des préparations pharmaceutiques complexes (classées par formes galéniques et / ou par méthodes chimiques d’obtention).
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Medjo, Protais Pamphile Patrice. "L’explication de la culture à partir des “Pygmées” Bakola-Bagyéli du Sud-Cameroun". Revista de Antropologia da UFSCar 13, n.º 2 (25 de novembro de 2022): 80–99. http://dx.doi.org/10.52426/rau.v13i2.388.

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L’anthropologie rationaliste a soutenu et réussi à prouver, depuis le XIXe siècle, la thèse des origines animales de l’homme. Cependant, la rupture entre les deux intervient aussitôt que l’organisation anatomique cesse d’être le lieu de comparaison. L’apparition d’un équipement extérieur à l’anatomie marque le début de la culture et, par le fait la démarcation ou la libération de l’homme de la loi de la nécessité de laquelle le reste des organismes vivants continuent de dépendre. Dès lors, une approche conceptuelle faisant toujours de l’adaptation au milieu naturel la fonction première de la culture révèle une confusion de la nature véritable. On semble ainsi, par anachronisme, réduire son explication à une simple recherche de solutions matériellement productives. Une fonction déjà pleinement remplie par les organismes aux stades primaires de la vie. La présente contribution consiste donc à critiquer cette conception organiciste. Celle-ci vide la culture de son essence: démarcation et libération, pour n’y laisser voir qu’une simple mécanique. Une étude qualitative et quantitative de ses données ethnographiques et archéologiques collectées chez les “Pygmées” Bakola-Bagyéli du Sud-Cameroun aidera à étayer la thèse contraire. La capacité de résister à des solutions pourtant matériellement efficaces peut paradoxalement se révéler comme le réel critère du niveau de perfectionnement de l’humain et pas l’inverse. D’où la proposition du concept d’adaptation matériellement contre-efficace expérimenté chez les Bakola-Bagyéli.
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Strivay, Lucienne. "Taxidermies". Anthropologie et Sociétés 39, n.º 1-2 (25 de maio de 2015): 251–68. http://dx.doi.org/10.7202/1030848ar.

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La taxidermie est une pratique d’entre-mondes. Au service d’une perspective « simple » d’identification et de monstration des espèces en collections dans les muséums ou les cabinets, témoignage de la preuve dans le monde des chasseurs à travers l’alignement des trophées, à l’oeuvre pour la mémoire toujours déçue des compagnons disparus chez les particuliers ou les soigneurs, elle s’élabore toujours à l’interface de plusieurs attentes que le vivant seul pourrait concilier : la vérité du type, la justesse individuée, la grâce d’une rencontre. Qu’elle serve à la reconstitution d’espèces disparues ou à la construction de spécimens chimériques, à la conservation, à la publicité ou au marché kitsch, elle négocie sans cesse entre visible et invisible, elle saisit ce qui s’échappe et le perd dès qu’elle croit se l’être approprié. Elle trouble le regard et autorise un toucher inespéré mais pour le trahir aussitôt. Alors même qu’on s’attendrait à voir cette pratique s’effacer au profit du film, elle rencontre un nouvel engouement. On la trouve de plus en plus souvent intégrée aux dispositifs de l’art contemporain pour servir un discours critique sur la relation au vivant ou l’incarnation revendiquée d’une sensibilité proprement animale. La conscience des extinctions des espèces lui rend des vertus exceptionnelles. Elle est le plus souvent abordée selon sa réception. Mais cette étude s’attache prioritairement à la perspective du taxidermiste lui-même, dans son atelier, aux prises avec les corps, les techniques et les attentes. En Belgique (contrairement à ce qui se passe en France), il n’existe pas de formation au métier : la taxidermie fait l’objet d’une transmission intergénérationnelle dans certaines familles ou d’un compagnonnage où chacun affine ses observations anatomiques, éthologiques et ses compétences pragmatiques au « rendu ». Partant toujours de l’extériorité même du vivant, de l’indice, elle a vu se transformer ses savoir-faire et la demande qui lui était adressée. Elle témoigne des modifications de perception du monde animal comme des régimes d’identification ontologiques des hommes. Qu’est-ce que la pratique de la taxidermie fait au naturalisme dont elle est issue ? Quels liens, quels désirs, quelles connaissances et quelles passions met-elle en jeu ?
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Ma'aruf, B. S., A. I. Maigado, A. Shuaibu e H. A. Umar. "Repeatability and reproducibility of body condition score in Yankasa sheep". Nigerian Journal of Animal Production 48, n.º 3 (6 de março de 2021): 8–13. http://dx.doi.org/10.51791/njap.v48i3.2966.

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Body condition score is very critical during breeding, lambing and lactation, the current study was conducted to assess the repeatability and reproducibility of body condition score inYankasa sheep in some selected Local Government Areas of Kano State, Nigeria; Bebeji (BBJ), Dawakin Kudu (DKD), Wudil (WDL), Shanono (SNN), and Dambatta (DBT). Multistage sampling was adopted to select a total of 300 sheep comrison of 99 rams and 201 ewes. Body condition score was determined twice a day by two assessors using the standard procedure. The experiment was conducted using a cross factor design. Model III analysis of variance was carried out to determine the between sheep and inter and intra-assessor variations in the trait. The results shows a significant (P<0.01) effects of rams and ewes on the body condition score.It is concluded that repeatability and reproducibility of BCS were very high (0.828-0.982 and 0.791-0.939 for repeatability and reproducibility, respectively). It is recommended that sheep farmers consider condition scores in the selection and routinely assess their animals' nutritional status. Le score de l'état corporel est très critique pendant la reproduction, l'agnelage et la lactation, la présente étude a été menée pour évaluer la répétabilité et la reproductibilité du score de l'état corporel chez les moutons de Yankasa dans certaines zones de gouvernement local sélectionnées de l'État de Kano, au Nigeria; Bebeji (BBJ), Dawakin Kudu (DKD), Wudil (WDL), Shanono (SNN) et Dambatta (DBT). Un échantillonnage à plusieurs degrés a été adopté pour sélectionner un total de 300 moutons de 99 béliers et 201 brebis. Le score de l'état corporel a été déterminé deux fois par jour par deux évaluateurs en utilisant la procédure standard. L'expérience a été menée en utilisant une conception à facteurs croisés. Une analyse de la variance du modèle III a été effectuée pour déterminer les variations entre les moutons et les variations inter et intra-évaluateur du caractère. Les résultats montrent un effet significatif (P <0.01) des béliers et des brebis sur le score de l'état corporel. Il est conclu que la répétabilité et la reproductibilité du BCS étaient très élevées (0.828-0.982 et 0.791- 0.939 pour la répétabilité et la reproductibilité, respectivement). Il est recommandé aux éleveurs de moutons de prendre en compte les scores de condition dans la sélection et d'évaluer régulièrement l'état nutritionnel de leurs animaux.
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Kiambi, Sospeter M., Kenneth Murithi, Grace Waiguchu, Kenneth Ochieng, Cedric Khayale, Linus Kariuki e Patrick Omondi. "Night census and infrared technology monitoring of a black rhinoceros' population and species competition monitoring to inform management action in Tsavo, Kenya". Pachyderm 61 (8 de outubro de 2020): 131–39. http://dx.doi.org/10.69649/pachyderm.v61i.17.

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We present the results of the 2019 night census of the black rhino (Diceros bicornis) population in Tsavo West National Park, Kenya. A dedicated rhino sanctuary was established in 1986 as part of efforts by the Kenyan government to safeguard the remaining populations of the critically endangered black rhino, and now contains more than 13% of the national population. In response to the challenges involved in observing black rhinos in their natural habitat, population numbers in the sanctuary are monitored using night censuses based on observation of rhino visits to artificial water holes. The 2019 night census recorded 96.2% of the known rhinos in the sanctuary, confirming that this is reliable method for monitoring rhino populations, with potential for use in other areas. It also provides information on health and population structure that are not obtainable by other methods. The results indicate that numbers of black rhino in the sanctuary continue to increase, albeit at a slower rate than in previous years. This slowdown likely reflects intraspecific competition for food resources as population density now stands at more than double the recommended ecological carrying capacity (EEC). The survey also found evidence of interspecific competition with other browsers, as well as a threat from predation of young animals by hyenas. We recommend further study of all these aspects, as well as continued translocation of surplus rhinos from the sanctuary to repopulate surrounding areas. Résumé Nous présentons les résultats du recensement nocturne de la population de rhinocéros noirs (Diceros bicornis) de 2019 dans le Sanctuaire de rhinocéros dans le parc national de Tsavo West, au Kenya. Le SRN a été créé en 1986 dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement kényan pour protéger les populations survivantes de rhinocéros noirs en danger critique d'extinction, et contient maintenant plus de 13% de la population nationale. En réponse aux défis liés à l'observation des rhinocéros noirs dans leur habitat naturel, les populations du sanctuaire sont surveillées à l'aide de recensements nocturnes basés sur l'observation des visites de rhinocéros aux points d'eau artificiels. Le recensement nocturne de 2019 a enregistré 96,2% des rhinocéros répertoriés dans le sanctuaire, confirmant qu'il s'agit d'une méthode fiable pour surveiller les populations de rhinocéros, avec un potentiel d'utilisation dans d'autres zones. Il fournit également des informations sur la santé et la structure de la population qui ne peuvent être obtenues par d'autres méthodes. Les résultats indiquent que le nombre de rhinocéros noirs dans le sanctuaire continue d'augmenter, bien qu'à un rythme plus lent que les années précédentes. Ce ralentissement reflète probablement une concurrence intraspécifique pour les ressources alimentaires, la densité de la population représentant maintenant plus du double de la capacité de charge écologique (CCE) recommandée. L'enquête a également révélé des évidences de compétition interspécifique avec d'autres brouteurs d’arbustes, ainsi qu'une menace de prédation des jeunes animaux par les hyènes. Nous recommandons une étude plus approfondie de tous ces aspects, ainsi que la poursuite du transfert des rhinocéros excédentaires pour repeupler les zones environnantes.
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Badenhorst, Shaw, Rialivhuwa Ratshinanga, Francesca Parrini, Karen L. Van Niekerk e Christopher S. Henshilwood. "Rhinoceros from the Middle Stone Age in the Eastern and Western Cape of South Africa". Pachyderm 62 (30 de outubro de 2021): 53–62. http://dx.doi.org/10.69649/pachyderm.v62i.288.

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In southern Africa, the Middle Stone Age (MSA), spanning more than 200,000 years, is a critical time period, in which Homo sapiens first appears. MSA sites located in the Eastern and Western Cape provinces of South Africa have yielded extensive faunal assemblages accumulated by anatomically modern humans. Many of these faunal assemblages include evidence of rhinoceros. To investigate how rhinoceros were potentially hunted/scavenged, we compare the representation of rhinoceros with that of large bovids and zebras in these faunal assemblages across seven sites in the region. All sites contain individual specimens of rhinoceros; however most faunal assemblages yielded only a few isolated specimens (201 specimens in total, representing 5% of the total sample). Similarly low representation was found for elephant and hippopotamus. In total, 60% of all the remains of rhinoceros accumulated during the MSA were found at a single site, Die Kelders. This indicates that people rarely brought back portions of rhinoceros carcasses containing bones to cave and shelter sites. The low frequency of rhinoceros findings suggests that people either did not regularly hunt or scavenge carcasses of these large ungulates, which are known for their aggressive behaviour; or, due to their large size inhibiting portability, they camped and feasted on rhino carcasses at sites where the animals were killed. In the latter scenario, meat containing a few bones could have been dried and brought to caves. Résumé En Afrique australe, l'âge de pierre moyen (MSA), qui s'étend sur plus de 200 000 ans, est une période critique, au cours de laquelle l'Homo sapiens apparaît pour la première fois. Les sites MSA situés dans les provinces du Cap oriental et occidental en Afrique du Sud ont produit de vastes assemblages fauniques accumulés par des humains anatomiquement modernes. Beaucoup de ces assemblages fauniques contiennent des preuves de rhinocéros. Pour étudier comment les rhinocéros ont été potentiellement chassés / récupérés, nous comparons la représentation des rhinocéros avec celle des grands bovidés et zèbres dans ces assemblages fauniques sur sept sites de la région. Tous les sites contiennent des spécimens individuels de rhinocéros; cependant, la plupart des assemblages fauniques n'ont donné que quelques spécimens isolés (201 spécimens au total, représentant 5% de l'échantillon total). Une représentation également faible a été trouvée pour les éléphants et les hippopotames. Au total, 60% de tous les restes de rhinocéros accumulés pendant la MSA ont été retrouvés sur un seul site, Die Kelders. Cela indique que les gens rapportaient rarement des parties de carcasses de rhinocéros contenant des os dans des grottes et des abris. La faible fréquence des découvertes de rhinocéros suggère que les gens ne chassaient pas régulièrement ou ne récupéraient pas les carcasses de ces grands ongulés, qui sont connus pour leur comportement agressif; ou, en raison de leur grande taille empêchant la portabilité, ils campaient et se régalaient de carcasses de rhinocéros sur les sitesoù les animaux étaient tués. Dans ce dernier scénario, la viande contenant quelques os aurait pu être séchée et amenée dans des grottes.
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Asipa, W. A., P. L. Komolafe, R. B. Fagbenro, M. O. Ajayi, I. Adebowale, M. Feyisayo, P. I. Owoseni et al. "Effect of inovo feeding of honey solution on hatchability and growth performance of turkey eggs and poults (A review)". Nigerian Journal of Animal Production 49, n.º 3 (9 de junho de 2022): 168–74. http://dx.doi.org/10.51791/njap.v49i3.3547.

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Glucose is the major energy source of living organisms and its homeostatic maintenance during the days preceding hatching and post-hatch is a great challenge in chick's life. Establishment of a stable and sufficient glucose status is critical for the late-term embryonic developmental hatching process and post-hatch development of poultry until feed consumption is initiated. In ovo feeding has been used to enhance post-hatch development in broilers. However, there is paucity of information on the effect of in ovo feeding on performance of turkey poults. Therefore, effect of in ovo feeding on performance of turkey poults were investigated from different research works. The hatching quality in turkey has been of great concern and interest to researchers over the years. Turkey hatchlings usually do not survive critical post-hatch adjustment period and most of the survivor exhibit stunted growth, and inefficient feed utilization. This has led to loss of a lot of money yearly to the poultry industry. Several researches have been done but were seen to have no lasting effect on the post-hatch quality of the poults. Although, early feeding was recorded to be of benefit to the animals but had little orno effect on struggles experienced by embryos during pipping and hatching. Improvement on poults' quality aside the body weight and growth becomes difficult at this level. This work reviewed the technology of using in ovo feeding which is the administration of food into the amnion of late embryo in the efficiency of turkey hatchlings. Le glucose est la principale source d'énergie des organismes vivants et son maintien homéostatique pendant les jours précédant l'éclosion et après l'éclosion est un grand défi dans la vie du poussin. L'établissement d'un état de glucose stable et suffisant est essentiel pour le processus d'éclosion du développement embryonnaire tardif et le développement post-éclosion de la volaille jusqu'au début de la consommation d'aliments. L'alimentation Inovo a été utilisée pour améliorer le développement post-éclosion des poulets à griller. Cependant, il y a peu d'informations sur l'effet de l'alimentation in ovo sur les performances des dindonneaux. Par conséquent, l'effet de l'alimentation in ovo sur les performances des dindonneaux a été étudié à partir de différents travaux de recherche. Les nouveau-nés de dinde ne survivent généralement pas à la période critique d'ajustement post-éclosion et la plupart des survivants présentent un retard de croissance et une utilisation inefficace des aliments. Cela a conduit à la perte de beaucoup d'argent chaque année pour l'industrie de la volaille. Plusieurs recherches ont été effectuées, mais elles n'ont eu aucun effet durable sur la qualité post-éclosion des dindonneaux. Bien que l'alimentation précoce ait été enregistrée comme étant bénéfique pour les animaux, mais n'a eu que peu ou pas d'effet sur les difficultés rencontrées par les embryons lors de la naissance et de l'éclosion. L'amélioration de la qualité des dindonneaux en dehors du poids vif et de la croissance devient difficile à ce niveau. Ce travail a passé en revue la technologie d'utilisation de l'alimentation in ovo qui est l'administration de nourriture dans l'amnios de l'embryon tardif dans l'efficacité des nouveau-nés de dinde.
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PRACHE, Sophie, Camille ADAMIEC, Thierry ASTRUC, Elisabeth BAÉZA, Pierre-Etienne BOUILLOT, Antoine CLINQUART, Cyril FEIDT† et al. "La qualité des aliments d’origine animale : enseignements d’une expertise scientifique collective". INRAE Productions Animales 36, n.º 1 (5 de maio de 2023). http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2023.36.1.7480.

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Cette synthèse dresse un bilan critique de l'état des connaissances sur la qualité des aliments d'origine animale selon les conditions de production de l’animal et de transformation des produits, y compris les attentes et comportements des consommateurs et les effets de la consommation des aliments sur la santé humaine. La qualité a été déclinée selon sept dimensions : sanitaire, commerciale, organoleptique, nutritionnelle, technologique, d’usage et d’image. Cette dernière recouvre les dimensions éthiques, culturelles et environnementales associées à l'origine de l'aliment et à la manière dont il a été élaboré. Ce cadre permet de mettre en évidence les priorités accordées à ces différentes dimensions et d'identifier les antagonismes et synergies potentiels entre elles. Nous faisons un constat de priorité accordée aux dimensions commerciales de la qualité, notamment pour les produits standards. Cette priorité a fortement orienté la sélection génétique des animaux et les pratiques d’élevage dans toutes les filières. Elle a permis des gains quantitatifs considérables, mais souvent au détriment d'autres dimensions de la qualité. Des exemples emblématiques sont le poulet de chair standard, pour lequel la sélection sur la vitesse de croissance et le rendement en filet ont eu des conséquences délétères sur les propriétés organoleptiques, nutritionnelles et d'image, et le devenir des mâles dans la filière poules pondeuses ; et certaines filières laitières, qui ont fortement spécialisé leurs animaux. La qualité peut se construire mais aussi s’altérer tout au long de la chaîne alimentaire. Nous soulignons les facteurs et les périodes critiques, comme les pratiques d’élevage, notamment l'alimentation des animaux, les phases de pré-abattage et d'abattage, les pratiques de transformation et de formulation des aliments. Nous pointons certains facteurs qui créent des antagonismes entre différentes dimensions de la qualité, comme la castration des porcs mâles, la substitution des aliments d'origine marine par des aliments d'origine végétale chez les poissons, et l'utilisation des nitrites dans la transformation de la viande. Les recherches s’orientent vers les possibles compromis entre ces effets positifs et négatifs et/ou vers des solutions pour dépasser ces antagonismes. Il y a aussi des aliments qui valorisent des synergies entre différentes dimensions de la qualité et entre les phases de production et de transformation, notamment les indications géographiques. Les études d’épidémiologie nutritionnelle montrent des associations entre la consommation d'aliments d'origine animale et l'augmentation ou la diminution du risque de maladies chroniques ; elles ont permis de formuler des recommandations en matière de santé publique. Cependant, elles ne prennent pas encore en compte les conditions de production et de transformation, et nous pointons le besoin d’une meilleure connexion entre les communautés scientifiques à l’échelle de l’élevage, de la transformation, de la nutrition humaine et de l'épidémiologie pour combler cette lacune. Les besoins de recherche et les pistes d'action publique sont discutés.
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Milhaud, Claude, e Daniel Le Bars. "Etude critique de la proposition de loi 3661 visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale". Bulletin de l'Académie vétérinaire de France, 2021. http://dx.doi.org/10.3406/bavf.2020.70921.

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Michalon, Jérôme. "Dossier : Recherches sur la question animale : entre mobilisations sociétales et innovations technologiques – La résistible ascension de l’éthique ? Sciences sociales et question animale". Natures Sciences Sociétés, 2023. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2023030.

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L’objectif de cet article est d’analyser les rapports entre les sciences sociales et la montée en puissance de la cause animale. Retraçant la manière dont l’objet « relations humains-animaux » s’est constitué dans les contextes anglo-américain et français, je défends l’idée que l’évolution générale de ces recherches participe de la montée du zoocentrisme. Plus spécifiquement, j’analyse la manière dont les théories antispécistes et l’éthique animale, très influentes dans le monde anglo-américain, ont été reçues en France. Les critiques formulées à leur encontre par les universitaires en sciences sociales sont particulièrement étudiées. Je montre comment ces critiques contribuent – paradoxalement – à constituer l’éthique animale en point de passage obligé pour toute réflexion académique sur les rapports aux animaux, en lui offrant un nouvel espace éditorial, celui des sciences sociales.
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Dardenne, Émilie. "Le monde académique d’après ? Études animales, discours et politiques scientifiques au temps de la Covid-19". La recherche et le discours scientifique, n.º 2 (15 de dezembro de 2022). http://dx.doi.org/10.58335/eclats.281.

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Les relations anthropozoologiques ont atteint le paroxysme d’une crise qui implique la planète dans son ensemble, jusqu’à favoriser l’émergence d’une pandémie d’origine zoonotique, aux multiples effets destructeurs. Dans ce contexte, quel est et quel devrait-être le rôle du monde académique ? En s’appuyant sur les études animales, notamment leur versant critique, cet article explorera et discutera les valeurs normatives et la responsabilité des chercheuses et des chercheurs. À un moment où le monde humain est ébranlé par les effets directs et indirects de la propagation de la Covid-19 (une maladie zoonotique), la menace que représente l'interaction inappropriée entre les humains et les autres animaux change-t-elle quelque chose au rôle des universitaires qui travaillent sur ces sujets ? Quel est le rapport entre recherche, épistémologie, politiques scientifiques et crise sanitaire ?
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CHOUTEAU, Alizée, Catherine DISENHAUS e Gilles BRUNSCHWIG. "Le lycée permet-il aux jeunes de comprendre l’élevage ? état des lieux et propositions". INRAE Productions Animales, 2 de dezembro de 2020, xx. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2020.33.3.4509.

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Aujourd’hui les liens entre agriculture et société s’étiolent, avec un niveau de connaissances du public qui diminue du fait de son éloignement familial progressif vis-à-vis du monde agricole. Dans cet article, nous avons étudié le public des jeunes adultes, pour faire un état des lieux de la place de l’élevage dans l’enseignement secondaire. L’objectif était de mieux connaître les thèmes abordés, les informations utilisées et leurs sources, afin de répondre à des observations régulières de professionnels des différentes filières d’élevage qui estiment que ce qui est enseigné aux élèves est en décalage avec la réalité. L’étude montre que les lycéens français ont une perception de l’élevage similaire à celle du reste de la population, avec cependant une préoccupation importante pour la préservation du bien-être animal et de l’environnement. Ils ont également plus tendance à se tourner vers des régimes végétariens ou végétaliens. Leur niveau de connaissances est faible, comme pour le reste de la population, et ils indiquent que l’enseignement est leur troisième source d’information sur l’élevage. Les programmes du lycée en vigueur jusqu’à la rentrée 2019 prévoyaient que le sujet agricole soit abordé en Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) et en Géographie dans les filières générales, mais force est de constater avec la réforme que ce sujet devient particulièrement anecdotique (le chapitre « nourrir l’humanité » a notamment disparu des programmes de géographie en 2020). La difficulté d’enseigner l’élevage a été confirmée par les enseignants enquêtés, qui ont en plus précisé que ce sujet était parfois compliqué pour eux à traiter, et donc souvent mis de côté. L’une des difficultés mentionnées est de trouver des ressources pédagogiques qu’ils jugent adaptées : les manuels sont considérés comme une solution facile, mais de notre point de vue, leur contenu en lien avec l’agriculture est souvent discutable, notamment en l’absence de sources pour les informations présentées. Ce point nous est apparu comme nécessaire à corriger, indépendamment des points de vue que l’on peut avoir sur l’agriculture et en particulier sur l’élevage. Nous avons donc proposé des ressources adaptées à l’enseignement au lycée et mentionnant les sources utilisées, car il s’agit d’un enjeu important d’objectivité et de construction de l’esprit critique des citoyens et des décideurs de demain.
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CHOUTEAU, Alizée, Catherine DISENHAUS e Gilles BRUNSCHWIG. "Le lycée permet-il aux jeunes de comprendre l’élevage ? État des lieux et propositions". INRAE Productions Animales, 7 de janeiro de 2021. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2020.33.3.4583.

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Aujourd’hui les liens entre agriculture et société s’étiolent, avec un niveau de connaissances du public qui diminue du fait de son éloignement familial progressif vis-à-vis du monde agricole. Dans cet article, nous avons étudié le public des jeunes adultes, pour faire un état des lieux de la place de l’élevage dans l’enseignement secondaire. L’objectif était de mieux connaître les thèmes abordés, les informations utilisées et leurs sources, afin de répondre à des observations régulières de professionnels des différentes filières d’élevage qui estiment que ce qui est enseigné aux élèves est en décalage avec la réalité. L’étude montre que les lycéens français ont une perception de l’élevage similaire à celle du reste de la population, avec cependant une préoccupation importante pour la préservation du bien-être animal et de l’environnement. Ils ont également plus tendance à se tourner vers des régimes végétariens ou végétaliens. Leur niveau de connaissances est faible, comme pour le reste de la population, et ils indiquent que l’enseignement est leur troisième source d’information sur l’élevage. Les programmes du lycée en vigueur jusqu’à la rentrée 2019 prévoyaient que le sujet agricole soit abordé en Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) et en Géographie dans les filières générales, mais force est de constater avec la réforme que ce sujet devient particulièrement anecdotique (le chapitre « nourrir l’humanité » a notamment disparu des programmes de géographie en 2020). La difficulté d’enseigner l’élevage a été confirmée par les enseignants enquêtés, qui ont en plus précisé que ce sujet était parfois compliqué pour eux à traiter, et donc souvent mis de côté. L’une des difficultés mentionnées est de trouver des ressources pédagogiques qu’ils jugent adaptées : les manuels sont considérés comme une solution facile, mais de notre point de vue, leur contenu en lien avec l’agriculture est souvent discutable, notamment en l’absence de sources pour les informations présentées. Ce point nous est apparu comme nécessaire à corriger, indépendamment des points de vue que l’on peut avoir sur l’agriculture et en particulier sur l’élevage. Nous avons donc proposé des ressources adaptées à l’enseignement au lycée et mentionnant les sources utilisées, car il s’agit d’un enjeu important d’objectivité et de construction de l’esprit critique des citoyens et des décideurs de demain.
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Orand, Jean-Pierre. "Les ruptures de médicaments vétérinaires". Bulletin de l'Académie vétérinaire de France 176 (2023). http://dx.doi.org/10.3406/bavf.2023.71017.

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Les ruptures de médicaments peuvent avoir des conséquences graves et accroissent les problèmes de disponibilité de médicament vétérinaire. Ces ruptures touchent toutes les catégories de médicaments et ce dans toutes les espèces, même si les médicaments stériles (et notamment les vaccins) restent la forme pharmaceutique la plus touchée. Ainsi, environ 80 déclarations de rupture sont effectuées par an et une quinzaine sont jugées critiques, c’est-à-dire pouvant avoir un impact sur la santé animale. Les principales origines de ces ruptures sont des problèmes de production, d’approvisionnement en matière première ou de qualité, problèmes qui sont difficiles à prévoir et à éliminer totalement. Afin de gérer au mieux les conséquences de ruptures, l’ANMV et les professionnels du médicament ont mis en place une guide de bonnes pratiques pour la gestion des ruptures basé sur une bonne circulation de l’information dans un objectif d’anticipation. L’ANMV peut ainsi étudier les solutions alternatives et les mettre en oeuvre lorsqu’elles existent. Le développement au niveau européen d’un groupe dédié à cette problématique facilite la recherche de solutions et une approche européenne harmonisée. Mots-Clés : médicament vétérinaire, rupture
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Nadler, Leticia. "L’œuf mystérieux par H. Flamand". Deakin Review of Children's Literature 5, n.º 4 (4 de maio de 2016). http://dx.doi.org/10.20361/g2960h.

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Flamand, Hélène. L’œuf mystérieux. La nouvelle plume. Collection : P’tits copains. Regina (Saskatchewan), 2015. Imprimé chez Houghton Boston.Hélène Flamand est une auteure d’Edmonton qui a écrit plusieurs albums jeunesses parus aux Éditions de la nouvelle plume et dans lesquels on y retrouve toujours des personnages animaliers. Hélène Flamand a plus d’une corde à son arc puisqu’en plus de l’écriture, elle partage son temps entre l’université de l’Alberta où elle donne des cours de psychologie et sa profession de psychologue scolaire. Dans son dernier ouvrage jeunesse, Hélène Flamand emmène ses lecteurs à la ferme où on y retrouve des lapins, des poules, des canes et un œuf abandonné surgi de nul part.L’œuf mystérieux c’est l’histoire de Duvet, une jolie cane qui décide d’aller se promener vers un étang où par hasard elle trouve un œuf. Face à ce petit orphelin, Duvet ne reste pas insensible, il lui faut retrouver sa maman au plus vite. Après une recherche sans succès dans la basse-cour de la ferme, l’instinct maternel s’empare de Duvet et elle pense à adopter ce petit être solitaire. C’est alors que surgit une maman cane dont ses œufs avaient été éparpillés. Grâce à Brigitte, ils ont tous été retrouvés sauf un. Et par amour maternel, Duvet se sépare de cette petite boule beige qu’elle venait d’adopter. La maman cane comprend la douleur de ce geste et s’empresse de dire à Duvet que d’une certaine façon elle est aussi sa maman. Cette belle histoire est illustrée avec soin par Andrew S. Davis dont le coup de crayon se veut précis. Il a pensé au moindre détails de la vie animale à la campagne allant jusqu’à représenter au milieu de la flore une belle petite abeille et de nombreux papillons. L’auteure et l’illustrateur semblent avoir travaillé main dans la main pour réaliser cet album afin de permettre aux jeunes lecteurs de mieux suivre les aventures de Duvet.Derrière cette histoire d’œuf abandonné se cache une belle leçon de vie sur l’amour maternel du parent adoptif comme du parent biologique et du lien possible entre ces deux parents dans l’intérêt de l’enfant. Et même si cette histoire est riche en symbolique que seul les adultes peuvent percevoir, il ne fait aucun doute que ce livre plaira aux jeunes lecteurs de plus de 3 ans. Il leur montrera qu’un petit œuf n’est jamais seul et qu’il y aura toujours une maman pour l’aimer et s’occuper de lui.Note : 4 étoilesAuteure de la critique : Leticia NadlerLeticia étudie au Campus Saint-Jean depuis trois ans où elle effectue un baccalauréat en éducation secondaire avec une majeure en littérature. Elle écrit également des critiques littéraires pour le Franco, un journal francophone local
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Monika, Salzbrunn. "Migration". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Simon, Lionel, Lucienne Strivay, Bernard Charlier e Séverine Lagneaux. "Animaux". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.054.

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« Qu'est-ce que l'animal ? Voilà une de ces questions dont on est d'autant plus embarrassé, qu'on a plus de philosophie et plus de connoissance de l'histoire naturelle. (…) Une définition de l’animal sera trop générale, ou ne sera pas assez étendue, embrassera des êtres qu'il faudroit peut-être exclure, et en exclura d'autres qu'elle devroit embrasser. Plus on examine la nature, plus on se convainc que pour s'exprimer exactement, il faudroit presqu'autant de dénominations différentes qu'il y a d'individus, et que c'est le besoin seul qui a inventé les noms généraux » (Diderot 1751). La diversité des formes physiologiques, des comportements individuels ou collectifs et des modalités des relations hommes-animaux montre qu’il n’y a pas d’animal type mais plutôt une tension entre un pullulement de signifiés et un signifiant trop générique. Le pluriel s’impose dès lors que l’on maintient la catégorie. Non seulement elle ne dispose pas partout d’une traduction mais surtout, quand elle existe, les référents auxquels elle renvoie selon les contextes ethnographiques sont susceptibles de variations considérables et significatives. Dans la plupart des dictionnaires ethnologiques et anthropologiques, on trouve rarement une entrée « animal/animaux ». Les informations relatives aux animaux sont dispersées dans des articles traitant des catégories matérielles et/ou idéelles. Il est pourtant indéniable que la nature comme les animaux ont toujours fait partie du champ de l’anthropologie. L. H. Morgan, par exemple, a écrit son livre sur la parenté et les structures politiques parmi les Iroquois en même temps que son étude The American Beaver and his Works (1868). Aucune communauté humaine ne s’est développée indépendamment des échanges avec les animaux. C’est pourquoi, depuis la fin du XXe siècle, l’exploration des relations entre les hommes et les animaux s’est instituée en disciplines et en domaines de recherche spécialisés. Les animaux forment un point de bouillonnement actuel de l’anthropologie : avec ses frontières poreuses, le concept constitue un révélateur, un lieu de croisement des savoirs et de déplacement intéressant des perspectives. L’étude des relations hommes-animaux soulève des questions à la fois éthiques, épistémologiques et politiques ainsi qu’en témoignent les travaux de Haraway (2006, 2007, 2010). Elles étaient ainsi clairement perceptibles dans l’anthropologie physique. Dès son origine au XVIIIe siècle, l’étude de la parenté entre les vivants s’est conjuguée à une hiérarchisation des espèces et des races. Tout l’enjeu, aujourd’hui encore, vise à interroger l’exception humaine pour envisager plutôt les hommes parmi les vivants et ce sans amalgame. Ce qui importe serait davantage le respect de la prolifération des singularités respectives et des formes complexes d’hybridation sociale et de coévolution. Les animaux investissent de nombreuses sphères de la vie publique et privée. Ces contacts sont historiques, formulés contextuellement dans le temps et dans l’espace. Ainsi, que l’a souligné Ingold (2000), les hommes et les animaux partagent un passé phylogénétique et des modalités de mémoire qui émanent de ces histoires communes. Le développement contigu des recherches éthologiques sur les communications animales et les usages d’outils, les formes de transmission, les stratégies sociales bousculent la construction des frontières du langage et de la culture au point d’engager la réflexion vers une ethno-éthologie. Ce tournant qualifié d’animaliste ne peut être séparé ni des questions traitées par les sciences studies ni du déploiement de l’anthropologie de la nature (voir, par exemple, Descola, 2005). Par ailleurs, ce déplacement s’opère tout autant dans les formes du vivre ensemble pratiquées au cœur des sociétés dites « modernes ». En témoignent, notamment, les controverses suscitées par l’entrée de certains non humains dans des domaines de compétence – juridiques, éthiques, politiques… – réservés, jusqu’à récemment, à la seule sphère d’activité des humains (par exemple, les débats autour du bien-être des animaux ou des politiques de réintégration d’espèces sauvages dans des lieux d’où elles avaient disparus). Les binômes fondateurs sujet/objet et nature/culture, dont sont dénoncés respectivement la force de réification et l’ethnocentrisme font place à l’examen des modalités fluctuantes de leurs enchevêtrements et se voient, souvent, substituer l’analyse des interactions entre humains et non-humains. Les animaux (mais aussi les plantes, les pierres, les météores, les esprits, les artefacts …) se trouvent donc au départ d’un décentrement fondamental du champ ethno-anthropologique. Classiquement, l’ethnologie a étudié les usages humains des animaux à travers la chasse, la pêche, la domestication, le pastoralisme, les rituels, le symbolisme, etc. Tout fait ressource. Rien ne se perd, tout se transforme depuis les excréments jusqu’aux ongles, la chair, la graisse, le sang, les tendons, les os, les dents, le cuir, la fourrure, la laine, les plumes, les élytres, les écailles, la force, la présence, l’agilité, les sens, les humeurs, les sons, etc. Mais les formes du traitement technique, ainsi que le suggèrent A-G. Haudricourt (1962) pour les plantes et les animaux et P. Lemonnier (2012) pour les Mundane Objects permettent d’interroger, par homologie, les formes du traitement d’autrui. Aujourd’hui, les approches interspécifiques et interactionnistes se déploient, rendant visibles des relations multiformes co-construites éminemment plastiques telles qu’elles se manifestent, par exemple, au travers des attachements entre les éleveurs et leur bétail (Despret, Porcher, 2007; Stepanoff, 2012). Tandis que, à titre d’exemple parmi tant d’autres possibles, les modes utilitaristes de réification, de marchandisation, de spécialisation des fabrications du vivant (sélection des races, création d’OGM, etc.) s’intensifient dans les sociétés hyper techniciennes, les controverses éthiques et juridiques peinent à établir un consensus autour du statut de « l’animal ». Or c’est précisément la considération simultanée des différences et des ressemblances, celle des interstices, des distances et proximités critiques, des tensions et tiraillements qui rendent les questions animales si riches aux yeux des ethnologues (Brunois, 2007; Mougenot, Strivay, 2011). Car en effet, en dépit de et avec ces écarts, les hommes et les animaux continuent d’interagir dans des mondes partagés.
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Desveaux, Emmanuel. "Parenté". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.102.

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Au milieu du XIXe siècle, Henry L. Morgan, un avocat américain puritain, fait une découverte considérable : dans toutes les langues humaines, il existe un ensemble de termes servant à désigner les différents types de parents. Si ces mots appartiennent à la langue, la façon dont se répartit leur usage répond à des principes logiques qui la dépassent dans la mesure où ils se retrouvent dans des langues voisines — ou éloignées — qui n’ont rien de commun. La somme des termes de parenté d’une langue forme ainsi une nomenclature, et celle-ci est, de façon universelle, égocentrée. Le fait qui illustre le mieux le caractère métalinguistique du fait nomenclatural réside dans la dichotomie qui prévaut dans de très nombreuses langues — en Amérique, en Australie ou encore en Océanie — entre cousins-parallèles(ceux qui sont issus du frère du père ou de la sœur de la mère), assimilés à des frères et sœurs, et les cousins-croisés(issus de la sœur du père ou du frère de la mère) parmi lesquels il est très souvent possible, voire parfois même obligatoire, de choisir un partenaire matrimonial. Ainsi une règle abstraite engendre les cousins-croisés, à savoir l’inversion de sexe au sein des fratries respectives de mes parents. D’autres règles d’ordre logique prévalent, bien qu’elles soient moins à même de retenir l’attention de la pensée occidentale car elles lui sont coutumières, telles que la différence entre les générations (grands-parents, parents, enfants, petits-enfants) ou la collatéralité (oncles, tantes, neveux et nièces). Surgissent enfin çà et là, notamment en Amérique, mais également en Afrique, d’autres règles qui paraissent encore plus déroutantes que la catégorie de cousins-croisés, telle que l’inclinaison générationnelle. Les Indiens des Plaines nord-américaines en offrent des beaux exemples, d’où l’appellation de systèmes Crow-Omaha, noms de deux tribus de cette région. Dans ce cas, l’individu a des parents appartenant à la même génération biologique que lui, mais qu’il désigne par des termes tels « grand-père », « grand-mère » ou « petit-fils, petite-fille ». Que signifie ce dispositif langagier et son universalité ? Notons alors qu’il s’oppose à un autre dispositif, tout aussi universel, de désignation des individus : celui des noms propres. Ces derniers sont conférés à l’individu, par exemple en vertu du baptême ou d’un autre rite de passage. Ils relèvent toujours d’une métaphore, puisque les noms propres possèdent toujours une signification commune préalable. Le dispositif de la nomenclature de parenté procède, quant à lui, par métonymie; il permet à l’individu, lors de son apprentissage de la langue, de s’approprier cognitivement la relation qu’il entretient avec les personnes qui l’entourent, puis de proche en proche de désigner par lui-mêmeceux qui sont liés à lui. Les deux dispositifs de désignation, l’un passif, l’autre actif, se révèlent universels, bien qu’ils connaissent respectivement de grandes variations, notamment d’étiquette, selon les cultures (Désveaux 2013 : 254). Le fait que les termes de parenté doivent être compris comme les compléments inverses des noms propres nous permet d’affirmer que la parenté en tant que telle renvoie en priorité à l’inscription de l’individu dans l’ordre social par le biais du langage. Ce point a été largement occulté par les parentalistes, car ils sont restés dans leur grande majorité fidèles au moule théorique hérité de Morgan, qui fait de la nomenclature tantôt le marqueur d’une évolution cognitive en quête d’une vérité biologique, tantôt l’expression de principes d’organisation sociale extérieurs à elle. L’inventeur de la parenté avait en effet tiré deux grandes conclusions de ses recherches comparées sur les nomenclatures. Primo, les longs progrès de l’humanité la conduisent à identifier et à isoler la famille nucléaire, dont la famille occidentale offre le modèle accompli. Nos langues ne distinguent-elles l’oncle du père, la tante de la mère, les frères des cousins, etc. ? Selon Morgan (1871), ces nomenclatures seraient descriptivescar elles attesteraient de la réalité des relations biologiques qui relient les individus. Il oppose la lucidité inhérente à nos nomenclatures au caractère aveugle des nomenclatures de la majorité des peuples exotiques primitifs qui, dites classificatoires, rangent dans une même catégorie, ou même classe, des frères et des cousins. Secundo, les termes de parenté reflètent des manières de cohabiter. Ainsi, là où des cousins s’appellent « frère », c’est parce que la société vit encore dans un état de promiscuité qui fait que des enfants issus de couples de géniteurs différents partagent la même maison, autrement dit vivent dans une « famille élargie ». Un premier courant des études de parenté, très présent aux États-Unis, va s’attacher à montrer que les systèmes de parenté, dans toutes les sociétés, même les plus « primitives », visent à certifier le lien « biologique » entre un homme et ses enfants (Sheffler 1973, pour une critique de ce courant, voir Schneider 1968). L’accent est alors mis sur l’étude des comportements plutôt que sur celle des termes et le dialogue avec l’éthologie animale très étroit. La capacité de déceler des ressemblances entre individus serait également tenue pour universelle. Un deuxième courant est plus proprement sociologique. Il cherche à montrer que l’architecture logique d’une nomenclature reflète des règles de filiation et surtout de mariage. L'initiateur de ce courant est Rivers (1913). Délaissant l’heuristique morganienne de la cohabitation, ce dernier montre que le phénomène des cousins-croisés résulte ou reflète une règle particulière d’alliance. Si de génération en génération se reproduit le même type de mariage avec sa cousine issue de l’oncle maternel ou de la tante paternelle, l’ensemble du champ de la parenté se déploie autour de deux lignées qui s’échangent leurs enfants. La démonstration était facilitée par la présence d’une idéologie de l’échange matrimonial chez les Dravidiens, population de l’Inde méridionale, où Rivers enquêtait. Or, Lévi-Strauss amplifie sa démonstration (1949). Le père du structuralisme y montre qu’une altération simple de la règle du mariage avec la cousine-croisée transforme profondément le système. L’interdiction du mariage avec la cousine patrilatérale a en effet pour conséquence de créer une structure d’échange non à deux termes, mais à trois unités échangistes en brisant une réciprocité immédiate au bénéfice d’une réciprocité plus englobante, à trois unités échangistes, voire plus : si les femmes circulent toujours dans le même sens, des donneurs aux preneurs, le système finit par se boucler sur lui-même. Cette nouvelle structure d’échange est dite généralisée et non plus restreinte puisque, à la différence de la première, elle se définit par sa faculté d’intégration d’un assez grand nombre d’unités échangistes, sans que soit altéré son fonctionnement. Toutefois, l’échange matrimonial se métamorphose : il n’est plus une pratique consciente pour les protagonistes, mais s’enfouit dans l’inconscient collectif. Lévi-Strauss va plus loin encore, inspiré à la fois par Le contrat socialde Rousseau et L’essai sur le donde Mauss, en disant que ce principe d’échange matrimonial est commun à toutes les sociétés humaines et se situe à l’origine de l’ordre social. La prohibition de l’inceste, universelle, en serait en quelque sorte la contrepartie négative, puisque afin de marier ma sœur à l’extérieur, je dois renoncer à elle. De ce renoncement, je peux m’attendre à recevoir à mon tour une épouse de celui qui sera mon beau-frère. L’échange des femmes sert la procréation comme il renforce la solidarité sociale. La puissance de ce modèle théorique, ainsi que sa compatibilité avec le freudisme, lui a longtemps garanti une audience considérable. Cette hégémonie s’est surtout exercée en France et en Grande-Bretagne, avant de subir, plus récemment, une certaine désaffection sous l’effet d’un double mouvement critique. D’un point de vue externe à la discipline, l’engouement féministe contemporain rend de plus en plus incongrue l’idée que les femmes soient à la fois des personnes, en tant qu’elles sont sujettes au langage, et des valeurs, en tant qu’objets d’échange. D’un point de vue interne à la discipline, la critique s’avère plus technique. Elle revient à dire que les nomenclatures à cousins-croisés peuvent autant s’expliquer par un impératif dualiste d’ordre cognitif que par des préceptes échangistes et que si leur prévalence n’est pas confirmée par l’ethnographie — comme c’est le cas en Amérique —, elle relève peut-être finalement d’une illusion de la théorie. Il existe une troisième voie dans les études de parenté, ouverte par Kroeber (1909) lorsqu’il disait que les opérateurs sémantiques inhérents à toute nomenclature ne se limitaient pas à la fascinante question des cousins-croisés. Les anthropologues culturalistes américains, peu sensibles au philosophisme lévi-straussien, ont développé ainsi l’approche componentielle, proposant de décomposer les termes de parenté en éléments (en composants) logiques (Goodenough 1956). Si ces recherches n’ont pas débouché sur des résultats spectaculaires, ils ont permis de comprendre que, dans l’ordre de la parenté, la parole abolit la différence des sexes, pourtant très saillante, dans la procréation elle-même, où la femme et l’homme ont des fonctions physiologiques et donc des rôles sociaux très différenciés. Car l'homme et la femme sont à égalité par rapport au langage, qu’ils maîtrisent pareillement. Leurs positions sont interchangeables dès lors qu’il s’agit de socialiser l’enfant en lui apprenant les relations de parenté qui lient tous ceux qui l’entourent. Nous sommes alors loin de l’obsession biologique d’un Morgan, qui pensait devoir fonder la parenté sur l’opposition, traditionnelle en Occident, de la consanguinitéet de l’affinité (Désveaux 2002).
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Bishop, P. J., A. Falisse, F. De Groote e J. R. Hutchinson. "Predictive Simulations of Musculoskeletal Function and Jumping Performance in a Generalized Bird". Integrative Organismal Biology 3, n.º 1 (1 de janeiro de 2021). http://dx.doi.org/10.1093/iob/obab006.

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Resumo:
Synopsis Jumping is a common, but demanding, behavior that many animals employ during everyday activity. In contrast to jump-specialists such as anurans and some primates, jumping biomechanics and the factors that influence performance remains little studied for generalized species that lack marked adaptations for jumping. Computational biomechanical modeling approaches offer a way of addressing this in a rigorous, mechanistic fashion. Here, optimal control theory and musculoskeletal modeling are integrated to generate predictive simulations of maximal height jumping in a small ground-dwelling bird, a tinamou. A three-dimensional musculoskeletal model with 36 actuators per leg is used, and direct collocation is employed to formulate a rapidly solvable optimal control problem involving both liftoff and landing phases. The resulting simulation raises the whole-body center of mass to over double its standing height, and key aspects of the simulated behavior qualitatively replicate empirical observations for other jumping birds. However, quantitative performance is lower, with reduced ground forces, jump heights, and muscle–tendon power. A pronounced countermovement maneuver is used during launch. The use of a countermovement is demonstrated to be critical to the achievement of greater jump heights, and this phenomenon may only need to exploit physical principles alone to be successful; amplification of muscle performance may not necessarily be a proximate reason for the use of this maneuver. Increasing muscle strength or contractile velocity above nominal values greatly improves jump performance, and interestingly has the greatest effect on more distal limb extensor muscles (i.e., those of the ankle), suggesting that the distal limb may be a critical link for jumping behavior. These results warrant a re-evaluation of previous inferences of jumping ability in some extinct species with foreshortened distal limb segments, such as dromaeosaurid dinosaurs. Simulations prédictives de la fonction musculo-squelettique et des performances de saut chez un oiseau généralisé Sauter est un comportement commun, mais exigeant, que de nombreux animaux utilisent au cours de leurs activités quotidiennes. Contrairement aux spécialistes du saut tels que les anoures et certains primates, la biomécanique du saut et les facteurs qui influencent la performance restent peu étudiés pour les espèces généralisées qui n’ont pas d’adaptations marquées pour le saut. Les approches de modélisation biomécanique computationnelle offrent un moyen d’aborder cette question de manière rigoureuse et mécaniste. Ici, la théorie du contrôle optimal et la modélisation musculo-squelettique sont intégrées pour générer des simulations prédictives du saut en hauteur maximal chez un petit oiseau terrestre, le tinamou. Un modèle musculo-squelettique tridimensionnel avec 36 actionneurs par patte est utilisé, et une méthode numérique nommée “direct collocation” est employée pour formuler un problème de contrôle optimal rapidement résoluble impliquant les phases de décollage et d’atterrissage. La simulation qui en résulte élève le centre de masse du corps entier à plus du double de sa hauteur debout, et les aspects clés du comportement simulé reproduisent qualitativement les observations empiriques d’autres oiseaux sauteurs. Cependant, les performances quantitatives sont moindres, avec une réduction des forces au sol, des hauteurs de saut et de la puissance musculo-tendineuse. Une manœuvre de contre-mouvement prononcée est utilisée pendant le lancement. Il a été démontré que l’utilisation d’un contre-mouvement est essentielle à l’obtention de hauteurs de saut plus importantes, et il se peut que ce phénomène doive exploiter uniquement des principes physiques pour réussir; l’amplification de la performance musculaire n’est pas nécessairement une raison immédiate de l’utilisation de cette manœuvre. L’augmentation de la force musculaire ou de la vitesse de contraction au-dessus des valeurs nominales améliore grandement la performance de saut et, fait intéressant, a le plus grand effet sur les muscles extenseurs des membres plus distaux (c'est-à-dire ceux de la cheville), ce qui suggère que le membre distal peut être un lien critique pour le comportement de saut. Ces résultats justifient une réévaluation des déductions précédentes de la capacité de sauter chez certaines espèces éteintes avec des segments de membres distaux raccourcis, comme les dinosaures droméosauridés. Voorspellende simulaties van musculoskeletale functie en springprestaties bij een gegeneraliseerde vogel Springen is een veel voorkomend, maar veeleisend, gedrag dat veel dieren toepassen tijdens hun dagelijkse bezigheden. In tegenstelling tot de springspecialisten zoals de anura en sommige primaten, is de biomechanica van het springen en de factoren die de prestaties beïnvloeden nog weinig bestudeerd voor algemene soorten die geen uitgesproken adaptaties voor het springen hebben. Computationele biomechanische modelbenaderingen bieden een manier om dit op een rigoureuze, mechanistische manier aan te pakken. Hier worden optimale controle theorie en musculoskeletale modellering geïntegreerd om voorspellende simulaties te genereren van maximale hoogtesprong bij een kleine grondbewonende vogel, een tinamou. Een driedimensionaal musculoskeletaal model met 36 actuatoren per poot wordt gebruikt, en directe collocatie wordt toegepast om een snel oplosbaar optimaal controleprobleem te formuleren dat zowel de opstijg-als de landingsfase omvat. De resulterende simulatie verhoogt het lichaamszwaartepunt tot meer dan het dubbele van de stahoogte, en belangrijke aspecten van het gesimuleerde gedrag komen kwalitatief overeen met empirische waarnemingen voor andere springende vogels. De kwantitatieve prestaties zijn echter minder, met verminderde grondkrachten, spronghoogtes en spierpeeskracht. Tijdens de lancering wordt een uitgesproken tegenbewegingsmanoeuvre gebruikt. Aangetoond is dat het gebruik van een tegenbeweging van cruciaal belang is voor het bereiken van grotere spronghoogten, en dit fenomeen hoeft alleen op fysische principes te berusten om succesvol te zijn; versterking van de spierprestaties hoeft niet noodzakelijk een proximate reden te zijn voor het gebruik van deze manoeuvre. Het verhogen van de spierkracht of van de contractiesnelheid boven de nominale waarden verbetert de sprongprestatie aanzienlijk, en heeft interessant genoeg het grootste effect op de meer distale extensoren van de ledematen (d.w.z. die van de enkel), wat suggereert dat de distale ledematen een kritieke schakel kunnen zijn voor het springgedrag. Deze resultaten rechtvaardigen een herevaluatie van eerdere conclusies over springvermogen bij sommige uitgestorven soorten met voorgekorte distale ledematen, zoals dromaeosauride dinosauriërs. Prädiktive Simulationen der muskuloskelettalen Funktion und Sprungleistung bei einem generalisierten Vogel Springen ist ein übliches jedoch anstrengendes Verhalten, das viele Tiere bei ihren täglichen Aktivitäten einsetzen. Im Gegensatz zu Springspezialisten, wie Fröschen und einigen Primaten, sind bei allgemeinen Arten, welche keine ausgeprägten Anpassung für Sprungverhalten aufweisen, die Biomechanik beim Springen und die Faktoren, welche die Leistungsfähigkeit beeinflussen, noch wenig untersucht. Computergestützte biomechanische Modellierungsverfahren bieten hier eine Möglichkeit, dies in einer gründlichen, mechanistischen Weise anzugehen. In dieser Arbeit werden die optimale Steuerungstheorie und Muskel-Skelett-Modellierung zusammen eingesetzt, um die maximale Sprunghöhe eines kleinen bodenlebenden Vogels, eines Perlsteisshuhns, zu simulieren und zu prognostizieren. Es wird ein dreidimensionales Muskel-Skelett-Modell mit 36 Aktuatoren pro Bein verwendet, und durch direkte Kollokation wird ein schnell lösbares optimales Steuerungsproblem formuliert, das sowohl die Abstoss- als auch die Landephase umfasst. Die daraus folgende Simulation bringt den Ganzkörperschwerpunkt auf mehr als das Doppelte seiner Standhöhe und entscheidende Aspekte des simulierten Verhaltens entsprechen qualitativ empirischen Beobachtungen für andere springende Vögel. Allerdings ist die quantitative Leistungsfähigkeit geringer, mit reduzierten Bodenkräften, Sprunghöhen und Muskel-Sehnen-Kräften. Beim Abstossen wird ein ausgeprägtes Gegenbewegungsmanöver durchgeführt. Die Durchführung einer Gegenbewegung ist nachweislich entscheidend für das Erreichen grösserer Sprunghöhen, wobei dieses Phänomen möglicherweise nur physikalische Prinzipien auszuschöpfen braucht, um erfolgreich zu sein. Die Verstärkung der Muskelleistung ist daher möglicherweise nicht zwingend ein unmittelbarer Grund für die Verwendung dieses Manövers. Eine Erhöhung der Muskelkraft oder der Kontraktionsgeschwindigkeit über die Nominalwerte hinaus führt zu einer erheblichen Zunahme der Sprungleistung und hat interessanterweise den grössten Effekt bei den weiter distal gelegenen Streckmuskeln der Beine (d.h. bei denjenigen des Sprunggelenks), was darauf hindeutet, dass die distale Gliedmasse ein entscheidendes Element für das Sprungverhalten sein könnte. Diese Ergebnisse geben Anlass zur Überprüfung früherer Schlussfolgerungen hinsichtlich der Sprungfähigkeit einiger ausgestorbener Arten mit verkürzten distalen Gliedmassen, wie beispielsweise bei dromaeosauriden Dinosauriern.
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