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1

d’Adesky, Jacques. "Les études brésiliennes sur les relations raciales aux États‑Unis". Anthropologie et Sociétés 33, nr 2 (23.02.2010): 223–35. http://dx.doi.org/10.7202/039305ar.

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Au cours des quatre-vingt dernières années, la production des universitaires brésiliens sur la question raciale nord-américaine a été épisodique. Et ceux qui se sont penchés sur le modèle américain de relations raciales n’y cherchèrent pas une inspiration mais la démonstration que le Brésil aurait réussi son intégration raciale, dans la mesure où les Noirs n’y sont pas victimes des types de violences explicites pratiquées aux États-Unis. À partir de 1997, on observe au Brésil la multiplication des études, des travaux et des publications sur le thème de l’action affirmative, basée sur une comparaison avec l’expérience nord-américaine. Ces textes démontrent implicitement que le modèle racial brésilien n’est pas arrivé à élever le niveau de vie de la population afro-brésilienne à un point comparable à celui des Noirs américains en terme économique et d’influence politique. Elles montrent également que les politiques dites universalistes n’ont pas abouti au Brésil à l’égalité des chances pour tous. Compte tenu de l’actuel contexte racial nord-américain, le modèle américain ne peut plus être considéré comme l’antithèse du modèle brésilien et donc continuer à être ignoré par les intellectuels brésiliens dans les études comparatives entre les deux pays.
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2

Fontana-Lana, Barbara, i Geneviève Petitpierre. "« J’ai aussi mon opinion »". Revue suisse de pédagogie spécialisée 14, nr 03 (17.09.2024): 44–50. http://dx.doi.org/10.57161/r2024-03-07.

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Cet article présente les résultats les plus saillants découlant de deux études (« Notre Institution, Notre vie, Notre Voix » et « Vote4All. Soutenir les personnes présentant une déficience intellectuelle dans l’exercice de leurs droits politiques » réalisées en Suisse romande sur les habiletés d’autodétermination et la participation citoyenne des personnes présentant une déficience intellectuelle. Il donne aussi des pistes pour augmenter la capacité de ces personnes à prendre la parole et pour les accompagner dans l’exercice du vote. Les caractéristiques expliquant les retombées positives de ces études sont discutées.
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3

Arsenault, Marie, Georgette Goupil i Nathalie Poirier. "Perceptions de la transition vers la vie adulte d’adolescents et de jeunes adultes ayant un trouble du spectre de l’autisme". Revue de psychoéducation 45, nr 1 (17.03.2017): 25–40. http://dx.doi.org/10.7202/1039156ar.

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La transition vers la vie adulte se révèle une étape cruciale pour les jeunes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Douze jeunes hommes de 15 à 21 ans présentant un TSA sans déficience intellectuelle ont participé à une entrevue explorant leurs perceptions de divers domaines de vie associés à cette transition : l’emploi, les études postsecondaires, la gestion financière, le lieu de résidence, la vie de couple et la parentalité. Les résultats indiquent que les participants sont conscients des défis reliés à la vie adulte. Ils souhaitent poursuivre des études postsecondaires et obtenir un emploi. Les résultats soulèvent leurs craintes des effets du diagnostic sur les choix de vie, en particulier sur les relations de couple et la parentalité.
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4

Diprete, Thomas A. "Trajectoires de niveau de vie des ménages et trajectoires de mobilité professionnelle : les écarts entre pays vont-ils dans le même sens ?" Sociologie et sociétés 35, nr 1 (15.06.2004): 49–64. http://dx.doi.org/10.7202/008510ar.

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RésuméUn désaccord persiste chez les sociologues quant à savoir si la famille ou l’individu constitue l’« unité » théoriquement appropriée pour la recherche sur la stratification sociale, mais les deux parties sont généralement d’accord pour faire de la profession l’indicateur de la position sociale. Toutefois, à cause de différences entre les pays en ce qui concerne la présence des femmes sur le marché du travail, la stabilité des heures de travail, la stabilité des ménages ainsi que les politiques fiscales et sociales, les analyses comparatives de la mobilité professionnelle peuvent ne pas décrire adéquatement les écarts d’un pays à l’autre quant à la mobilité du niveau de vie des ménages au cours de leur trajectoire de vie. Des études sur la mobilité du niveau de vie aux États-Unis, en Allemagne et en Suède montrent qu’il y a entre ces pays une plus grande similitude que ne le laissent voir les études sur la mobilité professionnelle des hommes.
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5

Delgado, Miguel Ángel Fernández. "Trois nouvelles études pour la biographie intellectuelle de Vasco de Quiroga". Moreana 38 (Number 145), nr 1 (marzec 2001): 17–32. http://dx.doi.org/10.3366/more.2001.38.1.4.

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J. Benedict Warren a publié les premiers titres de la Colección Quiroguiana avec des nouvelles études sur la vie et l’oeuvre de Vasco de Quiroga. Le premier livre est un fac-similé et étude, avec documents inédits, sur le testament et l’inventaire de propriétés de Quiroga. Le deuxième est une compilation documentaire de son travail comme juge de seconde instance dans la ville d’Oran, en Afrique du Nord, où Quiroga fit état d’un critère juridique qui était en avance sur son temps. Le troisième livre est un fac-similé des Ordenanzas des pueblos-hospitales de Santa Fe et une comparaison exhaustive avec l’ Utopia de Thomas More.
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6

Wu, Yiwen. "Stratégies de gestion de la présence parentale à distance adoptées par les étudiants chinois en France". Dialogue 241, nr 3 (20.10.2023): 127–44. http://dx.doi.org/10.3917/dia.241.0127.

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Cet article s’intéresse aux familles chinoises vivant à distance dans le contexte de l’immigration intellectuelle des jeunes chinois. Les communications intrafamiliales s’appuient sur Wechat, qui permet non seulement de garantir les échanges quotidiens, mais aussi de gérer la présence parentale en ligne. Partant d’une approche sociologique, cet article traite des stratégies de mise en scène adoptées par les jeunes chinois étudiant en France. Un travail empirique a été mené afin d’analyser comment ils se comportent devant leurs parents restés en Chine en répondant aux attentes sur les études, sur le projet d’avenir, sur l’argent et sur la vie amoureuse. L’article vise à saisir la manière dont les jeunes chinois réinterprètent les relations familiales.
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7

Giraud, Christophe. "Les relations LAT ou living apart together : 40 ans de recherches sociodémographiques". Population Vol. 78, nr 1 (24.07.2023): 51–86. http://dx.doi.org/10.3917/popu.2301.0051.

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Cet article propose de retracer l’histoire de la mise en lumière des unions non cohabitantes, aujourd’hui communément appelées relations Living apart together (LAT relationship ) dans la littérature scientifique internationale. Cette notion est pour la première fois formulée en 1980 par le démographe néerlandais Cees J. Straver, puis redéfinie par Jan Trost et John Haskey au tournant des années 2000. Elle a été progressivement prise en compte et opérationnalisée dans les enquêtes statistiques nationales et internationales réalisées dans les années 1990 et 2000. Ces relations ont donné lieu à différentes analyses : comparaison des relations non cohabitantes avec les autres formes de vie privée (mariage, union libre), comparaison des différentes formes de relations non cohabitantes, et suivi dans la durée des relations non cohabitantes. Cette histoire intellectuelle est traversée par une question récurrente : ces relations sont-elles le fruit de contraintes structurelles (études prolongées, difficulté à trouver un emploi stable) ou le reflet de nouvelles valeurs et attentes en matière de vie privée ?
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Zimmermann, Francis. "Comparaison, dialogue, récit. Romanciers malayalam sur la parenté matrilinéaire". Annales. Histoire, Sciences Sociales 57, nr 1 (luty 2002): 31–48. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2002.280027.

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RésuméOn pourrait croire que tout a été dit sur les Nayar du Kerala qui présentent, dans les études comparatives sur les systèmes de parenté, l’exemple canonique d’une société dont la vie économique, sociale et politique était fondée sur la filiation matrilinéaire. Les règles de mariage et d’héritage qui les gouvernaient, à l’issue d’une longue période de décadence, furent abolies il y a trente ans. Mais les romanciers d’aujourd’hui cultivent la mémoire des Maisons nayar de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. Intrigues et dialogues développent les dimensions subjectives et passionnelles de cette institution sociale. Nous tirons parti de cette ubiquité du thème de la parenté matrilinéaire dans la fiction contemporaine en malayalam pour proposer dans cet article une comparaison décentrée par rapport à nous et calculée au plus proche sur la scène locale entre une nouvelle de Basheer (le musulman) et quelques pages d’un roman de Thakazhi (l’hindou).
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Delille, Emmanuel. "Reconstituer une sociabilité savante à partir du fonds d’archives du Centre Hospitalier Henri Ey de Bonneval : réseaux et leurres induits par le travail archivistique". Santé mentale au Québec 41, nr 2 (10.11.2016): 133–46. http://dx.doi.org/10.7202/1037960ar.

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Le Centre Hospitalier Henri Ey de Bonneval (Eure-et-Loir, région Centre de la France) est connu dans l’histoire de la psychiatrie pour une série de colloques qui a réuni des figures centrales du champ de la santé mentale à partir des années 1940. Leurs contributions ont donné lieu à deux volumes, Le Problème de la psychogenèse des névroses et des psychoses (1950) et L’Inconscient (1966), où l’on retrouve à la fois des exposés systématiques et une partie des débats qui animaient dans le passé les médecins psychiatres, neurologues, psychologues, psychanalystes et philosophes français. À partir des archives de la revue L’Évolution psychiatrique, nous examinerons ce réseau en nous demandant s’il peut aider à reconstituer la vie intellectuelle des psychiatres français dans la société d’après-guerre, au fil des réformes des études médicales (Réformes Debré et Faure, 1958-1968).
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AGRAZ, Antoine. "Accessibilité à la compréhension des gestes barrières chez des personnes avec déficience intellectuelle". Revue Education, Santé, Sociétés, Vol. 8, No. 1, Volume 8, Numéro 1 (1.12.2021): 143–60. http://dx.doi.org/10.17184/eac.5353.

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Cet article présente un projet de recherche qui s’inscrit dans l’actualité sanitaire et sociale de l’épidémie du Coronavirus. Ce projet s’intéresse à l’accessibilité à la compréhension des gestes barrières chez des personnes avec déficience intellectuelle (DI). Les études convergent pour montrer que les personnes avec DI sont particulièrement vulnérables du point de vue de l’accès aux soins et à la santé. Les outils pédagogiques élaborés au début et pendant le confinement (ministère des Solidarités et de la Santé, associations) en faveur de l’accessibilité aux gestes barrières des plus fragiles, sont axés sur la réussite perceptivo-motrice de ces gestes. Toutefois, l’ambition inclusive réclame que l’on s’attache, en même temps, à la concrétisation du droit à la compréhension des gestes préventifs. Dans ce sens, notre intention est d’examiner la manière dont des éducateurs exerçant en établissements spécialisés (Institut Médico-Educatif, foyer de vie) rendent accessible la compréhension des gestes barrières aux personnes avec DI, et ce dans le cadre de leur accompagnement éducatif au quotidien. Le concept de temporalité emprunté au philosophe Gaston Bachelard constitue notre fil rouge en ce qu’il nous permet de repérer des facilitateurs et des obstacles relatifs à l’accès à la compréhension des gestes barrières chez des personnes avec DI.
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Lapierre, Sylvie, Lyson Marcoux, Sophie Desjardins, Micheline Dubé, Michael Cantinotti, Paule Miquelon, Richard Boyer, Michel Alain i Marjorie Duchesne-Beauchamp. "Un programme innovateur de promotion du bien-être psychologique POUR des personnes Âgées dépressives". Revue québécoise de psychologie 38, nr 1 (8.06.2017): 185–206. http://dx.doi.org/10.7202/1040075ar.

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La recherche dans le domaine de la motivation a démontré que la présence de buts personnels est associée au bien-être psychologique (BEP). Un programme de 14 semaines conçu pour aider les participants à réaliser leurs projets a été offert à des personnes âgées (≥ 65 ans) dépressives (BDI-II ≥ 9; M = 22,05) afin d’améliorer leur BEP. Les niveaux de BEP, de dépression et d’anxiété des personnes qui ont participé au programme (n = 24) ont été comparés à ceux d’un groupe contrôle (n = 18). Les analyses ont montré que les participants au programme se sont améliorés significativement sur la plupart des indicateurs de BEP, incluant la dépression, ce qui semble indiquer qu’un programme de gestion des buts pourrait être une manière innovatrice de promouvoir la santé mentale des aînés dépressifs. Toutefois, l’amélioration est observée uniquement pour la sérénité et le sens à la vie dans les analyses comparatives avec le groupe contrôle. Les études ultérieures devraient tenter de développer des programmes de promotion de la santé mentale qui offrent aux individus des moyens d’atteindre un état de fonctionnement optimal.
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Tripier, Pierre. "Homme, travail, femme et famille : quatre mouvements pour un quatuor ? Sociologie du travail et sociologie de la famille". Sociétés contemporaines 25, nr 1 (1.01.1997): 11–24. http://dx.doi.org/10.3917/soco.p1997.25n1.0011.

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Résumé Les sciences comme d’autres activités humaines s’autonomisent pour pouvoir exister, c’est à dire être reconnues. Puis, une fois assurées de leur légitimité, elles s’ouvrent aux concurrents. Il en est ainsi des relations entre la sociologie du travail et celle de la famille. La première fut marquée par l’influence intellectuelle et organisationnelle de Georges Friedmann pendant que l’autre subissait les effets de la dispute de compétences entre l’INED et les laboratoires du CNRS et de l’Université. La sociologie du travail partit la première mais put vite bénéficier des énoncés de la seconde, aidée par l’intérêt que suscitaient, dans les années 70, les histoires de vie et les analyses longitudinales, ainsi que par l’étude de métiers où la séparation entre vie privée et publique n’existe pas. Les études féministes de leur côté amenèrent une critique forte des sociologies où l’universalisme cache mal le préjugé du chercheur en faveur de la population masculine, jeune, blanche, qualifiée. Enfin les sociologies de la famille fabriquèrent des instruments méthodologiques qui permirent de sortir du «tout questionnaire» puis du «tout entretien». Ceci, à son tour, transforma la façon dont les sociologues appréhendent le travail. L’article présente cette chronologie, réduite et reconstituée, en évoquant quatre temps, quatre mouvements pour un quatuor.
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Bernet, Myriam, Geneviève Pagé, Selbé Diouf, Christophe Lévesque, Julie Godin, Pascale Dubois, Élianne Carrier, Simon Turcotte, Joanie Côté i Catherine Flynn. "Expérience des communautés étudiantes québécoises durant la première vague de COVID-19 : rendre visibles les difficultés rencontrées par les étudiant·es issu·es de différents groupes sociaux". Section 1 – Syndémie et vulnérabilités des individus et des professionnel·les, nr 88 (27.07.2022): 43–65. http://dx.doi.org/10.7202/1090980ar.

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Les études menées depuis les débuts de la pandémie montrent ses conséquences sur la santé psychologique des étudiant·es, mais un angle mort demeure : l’impact des mesures sanitaires sur leurs conditions de vie. Un questionnaire Web incluant des questions sur les changements et les nouveaux défis observés depuis les débuts de la pandémie concernant 1) leur vie quotidienne et leurs relations avec leurs proches, 2) leurs conditions de vie, 3) leur état de santé et leur bien-être a été diffusé dans six établissements du réseau de l’Université du Québec entre le 27 avril et le 8 mai 2020. Chacune des sections comportait des questions à choix multiples et des questions à développement. 413 questionnaires ont fait l’objet d’analyses comparatives entre les différents groupes sociaux, lesquelles se sont avérées non significatives. De ce nombre, 394 étudiant·es avaient aussi offert des réponses à l’ensemble des questions à développement, lesquelles ont permis de constater que les étudiant·es en situation de handicap, les étudiant·es responsables d’au moins un enfant et les étudiant·es en provenance d’un autre pays se considéraient comme plus affecté·es que leurs collègues. Les 176 étudiant·es s’identifiant à au moins l’un de ces trois groupes ont ensuite constitué un sous-échantillon ayant été comparé aux autres participant·es. Les étudiant·es des trois groupes concernés 1) ont senti que les communications de leur établissement les laissaient de côté; 2) ont été particulièrement fragilisé·es sur le plan du logement; 3) faisaient face à des enjeux spécifiques liés à leur gestion du risque quant à une contamination potentielle à la COVID-19; 4) utilisaient davantage le transport en commun, ce qui a complexifié leur accès à des biens de première nécessité; 5) ont vu leur état de santé se détériorer dans le contexte d’un quotidien complexifié et d’un accès aux services réduit; et 6) ont été submergé·es par la lourdeur des tâches quotidiennes. Les résultats permettent d’avancer que les étudiant·es des groupes concernés se sont retrouvé·es dans une spirale où précarité des conditions de vie, complexification du quotidien et étiolement des liens sociaux, se renforçant mutuellement, ont conduit à une détérioration de leur état de santé (mentale surtout).
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Calafat, Guillaume. "Enfermement et graffiti". Annales. Histoire, Sciences Sociales 78, nr 4 (grudzień 2023): 735–59. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2024.4.

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Résumé Entrepris au début des années 2000, les travaux de restauration du bâtiment qui abritait les prisons de l’Inquisition de Palerme à l’époque moderne ont permis la redécouverte et l’étude historienne d’une impressionnante série de graffiti. Avec son livre, Del Santo Uffizio in Sicilia e delle sue carceri , Giovanna Fiume propose une riche synthèse de travaux individuels et collectifs qu’elle a consacrés à ces archives murales du tribunal palermitain. En faisant dialoguer l’histoire des procédures et l’histoire matérielle de la réclusion, elle parvient à identifier les auteurs possibles des inscriptions et des dessins exposés sur les parois des cellules. Elle met ainsi en lumière des trajectoires de prisonniers et des expériences de l’enfermement que les actes judiciaires taisent souvent. Ces graffiti offrent en effet une nouvelle strate documentaire pour mieux comprendre le système judiciaire, pénal et carcéral de l’Inquisition. Plus largement, cet ouvrage s’inscrit dans le sillage d’une efflorescence de recherches récentes, à la confluence des études littéraires, de l’anthropologie et de l’histoire de l’art, dédiées aux prisons et aux graffiti, qui s’intéressent tout à la fois à la dimension patrimoniale et scientifique, esthétique et ethnographique de ces empreintes graphiques. Cette note critique en propose une lecture et un état des lieux, comme autant de pistes méthodologiques et historiographiques pour documenter la vie sociale et intellectuelle à l’intérieur des prisons.
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Ploux, François. "Le clergé paroissial et la coutume paysanne". Contexte sociohistorique et religieux, nr 24-25-26 (31.10.2013): 70–81. http://dx.doi.org/10.7202/1019125ar.

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Cet article porte sur une catégorie particulière, et très nombreuse, d’érudits : les curés de village, qui consacraient leurs loisirs à étudier l’histoire, la vie religieuse, les traditions, et le folklore des paroisses où ils exerçaient leur ministère. C’est dans les années 1830-1840 qu’émerge en France la figure du prêtre monographe. À la Belle Époque, qui constitue l’âge d’or de l’érudition paroissiale, les auteurs de monographies paroissiales se comptaient par milliers. Si l’histoire locale se taillait, dans leurs travaux, la part du lion, certains prêtres – à l’image d’un Jean-Marie Guilloux, vicaire à Languidic (Morbihan) – proposaient des études fort détaillées du folklore paroissial. L’exposé s’organise autour d’un triple questionnement. Un premier axe concerne la mise au jour des fondements d’une disposition très générale, au sein du bas clergé rural, à s’investir dans les études locales. On mentionne les préoccupations d’ordre pastoral, les profits symboliques que pouvait engendrer l’activité scientifique. Surtout, la sensibilité ethnographique des curés de campagne prenait sa source dans un rapport particulier au groupe local et à la culture populaire, qu’on peut désigner comme un rapport de proximité distante : la relation des prêtres à la communauté paroissiale se caractérisait tout à la fois par une grande proximité physique et généalogique et une non moins considérable distance sociale et culturelle. Cette disposition des prêtres à établir une distance intellectuelle avec leur environnement immédiat était le produit de la position paradoxale qu’ils occupaient au sein du groupe local. L’intérêt du clergé pour les moeurs et traditions rustiques procédait également de la volonté de faire l’apologie d’une France rurale, enracinée, communautaire que menaçait le développement des agglomérations industrielles. On s’efforce enfin de montrer en quoi l’ensemble des dispositions intellectuelles qui étaient au principe d’une curiosité pour le folklore paysan a pu orienter le regard porté sur la société paysanne. À tout prendre, les paragraphes des monographies paroissiales consacrés aux coutumes locales nous en disent plus sur les observateurs que sur les objets étudiés.
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Cameron, Euan. "Écoles el vie intellectuelle à Lausanne au Moyen Age. Edited by Agostino Paravicini Bagliani. (Études et Documents pour servir à l'histoire de l'Université de Lausanne, xii.) Pp. 216. Lausanne: Universite de Lausanne, 1987. Sw. Fr. 40". Journal of Ecclesiastical History 40, nr 3 (lipiec 1989): 454–55. http://dx.doi.org/10.1017/s0022046900046935.

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Tremblay, Marc-Adélard. "L'anthropologie de la santé en tant que représentation". Articles - Le quotidien 23, nr 3 (12.04.2005): 253–73. http://dx.doi.org/10.7202/055985ar.

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Trois traditions scientifiques particulières sont à l'origine de l'anthropologie de la santé en tant que champ distinctif de l'ethnologie: l'intérêt de l'ethnographie traditionnelle pour les médecines dites primitives (les études ethnomédicinales) ; les travaux sur la personnalité et la culture dans les années trente et quarante qui ont favorisé une étroite collaboration entre anthropologues et psychiatres et l'extraordinaire expansion des programmes internationaux de santé publique durant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Ces trois traditions scientifiques ont contribué à la constitution d'un corpus de connaissances se rapportant à la santé et à la maladie dans des contextes transculturels qui élargissent les conceptions bio-médicales de la maladie ainsi que les représentations professionnelles et les modèles thérapeutiques des intervenants du monde occidental. Les anthropologues médicaux américains ainsi que les spécialistes européens de l'ethnomédecine ont mis en relief des modèles opératoires qui incarnent ces conceptions élargies de la santé : ils proposent aux praticiens de la médecine occidentale une définition plus compréhensive de la santé, des démarches thérapeutiques qui tiennent compte du contexte socio-culturel de la dispensation des soins, des principes de réinsertion sociale qui respectent l'univers phénoménologique des patients ainsi que les systèmes d'attente de l'univers social plus large. Ces conceptions scientifiques nouvelles découlent, dans une large mesure, des acquis récents des sciences de l'homme, et, pour autant, elles ne constituent pas pour les agents traditionnels un paradigme évident d'explication de la réalité pathologique ni ne justifient de transformations profondes dans les démarches thérapeutiques centrées sur le patient en tant qu'unité clinique exclusive. D'autres disciplines, telles que la sociologie, la psychiatrie sociale, la psychologie, par des cheminements parallèles ou analogues proposent elles aussi des définitions nouvelles de la maladie et des procès thérapeutiques rajeunis en vue de restaurer la santé. Pourtant la médecine, en tant que science et en tant que pratique, évolue lentement dans sa démarche de renouvellement. L'anthropologie de la santé, une des sciences humaines dont les traditions de recherche portent à la fois sur le biologique, le psychologique et le culturel dans des voies comparatives peut apporter une contribution d'importance dans le rajeunissement des perspectives conceptuelles sur la santé et la maladie et dans la conception de pratiques professionnelles. Une conception systémique de la santé, par exemple, nécessite l'examen d'expériences pathologiques en tant que phénomènes totaux. Ainsi les analyses que poursuit l'anthropologie de la santé établissent les relations qui existent entre la maladie, les systèmes de dispensation des soins et les patrons culturels sans oublier l'univers phénoménologique du patient et les conceptions prophylactiques du professionnel de la santé. Toutes les civilisations du monde ont élaboré des conceptions de la maladie, ont développé des systèmes de dispensation des soins et ont mandaté des spécialistes pour traiter les malades et les aider à restaurer les équilibres physiologiques, psychosomatiques et socioculturels rompus. Conceptions de la maladie, élaboration des méthodes prophylactiques, apprentissage des spécialistes, application des thérapeutiques, constituent autant d'éléments du système médical qui sont influencés par les visions du monde, les systèmes de pensée et les modes de vie. Une des contributions les plus substantielles de l'anthropologie culturelle dans l'étude des diverses civilisations du monde fut d'énoncer des généralisations qui possèdent un caractère d'universalité puisqu'elles se fondent sur des observations récoltées dans des contextes transculturels. Significatifs furent aussi les apports ethnologiques à la connaissance de la maladie et de la pratique médicale dans « la petite communauté » en mettant en relief les représentations sociales de la maladie tant chez les praticiens que chez les clientèles. Les connaissances récemment acquises en ethnomédecine témoignent d'un intérêt renouvelé pour la compréhension des médecines traditionnelles et primitives ainsi que pour la connaissance de leurs fondements philosophiques et théologiques. Finalement, les histoires de vie des medicine men et des guérisseurs représentent des contributions de première main qui donnent directement accès à la culture vécue des malades et des thérapeutes, révélant ainsi non seulement la dynamique d'un segment culturel mais aussi l'ensemble des éléments significatifs de l'organisation sociale et des patrons culturels d'une civilisation particulière. L'anthropologie de la santé est une discipline scientifique, nul ne saurait le contester. Le modèle d'explication de la santé qu'elle propose (basé principalement sur les notions d'adaptation, d'équilibre et de croissance) découle d'études empiriques transculturelles. Toutefois, en tant que représentation scientifique, elle ne peut être dissociée des contextes socio-historiques de sa naissance et de son évolution ni des univers idéologiques de ses premiers promoteurs. Dans cette perspective, il nous apparaît intéressant et instructif à la fois de mieux connaître comment cette sous-discipline est née ici, le processus de son implantation, le genre d'études auxquelles elle a donné lieu, les principaux résultats auxquels elle arrive et les enseignements qu'ils traduisent, les pistes de recherche qu'elle suggère. La pénétration de cette nouvelle représentation dans notre milieu a-t-elle suscité des transformations du monde de la santé ?
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Trépanier, Eric F., i Guy W. Amsden. "Current Issues in Onychomycosis". Annals of Pharmacotherapy 32, nr 2 (luty 1998): 204–14. http://dx.doi.org/10.1345/aph.17006.

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OBJECTIVE: To review the epidemiology, mycology, clinical features and diagnosis, current pharmacotherapy, and pharmacoeconomics of onychomycosis. DATA SOURCES: We conducted a MEDLINE search from 1966 to May 1997. References from these articles, manufacturers of the discussed antimycotics, and relevant abstracts from recent dermatology conferences were used to collect pertinent data. DATA EXTRACTION: Data were obtained from published controlled studies and case reports. In the pharmacotherapy section, the most weight was placed on fully reported, randomized, controlled comparative trials, but abstracts and case series were included when well-controlled studies were unavailable. DATA SYNTHESIS: Onychomycosis is a common nail disorder that has a substantial impact on patients' quality of life. It is most commonly caused by dermatophytes, but yeasts and molds can also be involved. Diagnosis is made through clinical presentation, potassium hydroxide preparations, and culture of tissue/nail samples. Griseofulvin was the drug of choice for many years, but its low cure rates and the development of newer, more effective drugs made it fall out of favor. Current therapeutic alternatives include fluconazole, itraconazole, and terbinafine. Data on the use of fluconazole are limited to case series and reports. Continuous dosing of itraconazole and terbinafine are well-proven therapies. New data are becoming available on the use of pulse itraconazole dosing, which has recently been approved by the Food and Drug Administration for fingernail infections. These drugs are well tolerated, but attention to drug interactions is necessary with the azoles. CONCLUSIONS: Currently, continuous terbinafine appears to be the most cost-effective drug for dermatophyte onychomycosis. OBJETIVO: Repasar la epidemiología, micología, características clínicas y diagnóstico, farmacoterapia actual, y farmacoeconomía de onicomicosis. FUENTES DE INFORMACIÓN: Se realizó una búsqueda en MEDLINE del 1966 al 1997. Referencias de estos artículos, compañías manufactureras de los antimicóticos discutidos y extractos relevantes de conferencias dermatológicas recientes fueron usados para recoger datos pertinentes. MÉTODOS DE EXTRACCIÓN DE INFORMACIÓN: Los datos fueron obtenidos de estudio controlados y casos reportados publicados. En la sección de farmacoterapia, se dió más importancia a estudios comparativos, controlados, aleatorios, reportados completamente, pero extractos y series de casos fueron descritos cuando estudios bien controlados no estuvieron disponibles. SÍNTESIS: Onicomicosis es un desorden de las uñas común que tiene un impacto sustancial en la calidad de vida de pacientes. Es ocasionada más comúnmente por dermatófitos, pero hongos y mohos también pueden estar envueltos. El diagnóstico se hace a través de la presentación clínica, preparaciones de hidróxido de potasio y cultivo de muestras de tejido/uñas. Griseofulvina fue el fármaco de selección por muchos años, pero su baja proporción de curación y el desarrollo de fármacos nuevos más efectivos ha ocasionado su falta de uso. Alternativas terapéuticas incluyen fluconazol, itraconazol, y terbinafina. La información sobre el uso de fluconazol está limitada a series de casos y reportes. La dosificación continua de itraconazol y terbinafina son tratamientos bien comprobados. Recientemente la Administración de Drogas y Alimentes aprobó el uso de la dosificación de itraconazol en pulso para infecciones de las uñas, y nueva información sobre este uso está siendo disponible. Estos fármacos son bien tolerados pero es necesario prestar atención a las interacciones de fármacos con los azoles. CONCLUSIONES: Al presente, terbinafina en administración continua parece ser el fármaco más costo-efectivo de selección para onicomicosis por dermatófitos. OBJECTIF: Revoir les caractéristiques épidémiologiques, mycologiques, cliniques, et diagnostiques, ainsi que le traitement courant, et les particularités pharmacoéconomiques des mycoses des ongles. SOURCE DINFORMATION: Une recherche informatisée sur MEDLINE a été complétée afin d'identifier la littérature pertinente entre les années 1966 et 1997. On a aussi sondé les références des articles identifiés, les compagnies pharmaceutiques qui produisent les agents antifongiques discutés, ainsi que les abstraits récemment présentes aux conférences dermatologiques. SELECTION D'ETUDES ET DES DONNEES: On a obtenu les données à partir de publications d'études contrôlées et d'observations écrites. Dans la section de la pharmacothérapie, on a mis plus d'emphase sur les études comparatives randomisées et contrôlées. Mais les abstraits et les observations écrites ont été utilisés lorsqu'il n'y avait pas d'études contrôlées. RÉSUMÉ: L'onychomycose est une maladie commune qui a un effet significatif sur la qualité de vie des patients. Le plus fréquemment, elle est causée par des dermatophytes mais les levures peuvent être impliqués. La diagnose est faite à partir de la présentation clinique, avec des préparations d'hydroxide de potassium et des cultures de tissu et des ongles. Malgré que la griséofulvine a été utilisée pour plusieurs années, son efficacité limitée et le développement d'agents nouveaux plus efficaces, ont diminué son utilisation. Le fluconazole, l'itraconazole, et la terbinafine sont des alternatives thérapeutiques. Il n'existe que des observations écrites qui décrivent l'efficacité du fluconazole. L'administration continue de l'itraconazole et de la terbinafine est d'ailleurs bien documentee. Il y a de nouvelles données sur la thérapie intermittente par l'itraconazole, cette méthode d'administration de l'itraconazole a été récemment approuvée par le FDA pour les infections fongiques des ongles. Ces médicaments sont bien tolérés, mais, avec les azoles, l'on doit faire attention aux interactions avec d'autres médicaments. CONCLUSIONS: Présentement, il semble que la terbinafine est le médicament le plus cost-effective pour le traitement des onychomycoses à dermatophytes.
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Pujante González, Domingo. "Ouverture: Connais-toi toi-même". HYBRIDA, nr 3 (31.12.2021): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.3.22917.

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"Comme Barthes qui pensait que la littérature devait céder la place à l’auto-écriture de tous, je pense que tout le monde devrait faire la même chose : raconter sa vie. Connais-toi toi-même. Mets-toi en forme. Mets-toi en ordre". Dustan, Guillaume (1999). Nicolas Pages (p. 400). Balland. Guillaume Dustan et sa particulière vision de la littérature (« en littérature, soit c’est soi, soit c’est du bidon », Dustan, 1999, p. 384) me permettent de commencer cette Ouverture du troisième numéro de la revue HYBRIDA. Revue scientifique sur les hybridations culturelles et les identités migrantes dont le Dossier central est intitulé SIDA/S – 40 ans. Pour suivre les conseils de Dustan, je vais raconter (un peu) ma vie : en 1994, étant ce que l’on appelle « jeune chercheur », j’ai présenté un projet sur « sida et littérature » qui m’aurait permis d’obtenir une bourse aboutissant à une thèse doctorale. Je n’ai pas eu la bourse et j’ai dû changer de sujet pour candidater à nouveau l’année suivante. J’ai finalement obtenu cette bourse, ce qui m’a permis de commencer ma « carrière » universitaire en 1996. Le fait est que, même si je me suis centré sur le corps dans le discours artistico-littéraire d’avant-garde, notamment dans le théâtre (« panique »), je n’ai jamais quitté ce premier projet et me suis toujours intéressé aux écritures liées à l’expérience de la maladie, et plus concrètement aux « récits de sida », surtout d’écrivains homosexuels ayant pour la plupart disparu à cause de l’épidémie. Le souvenir du congrès Sida y cultura (Sida et culture) à l’Université de Valence en 1997, organisé, il y a 25 ans, par Ana Monleón et Ahmed Haderbache, restera donc toujours comme un moment important dans ma mémoire affective et académique. Je leur serai toujours reconnaissant de m’avoir permis de publier mon premier article de recherche intitulé « Escribir en el apremio » (« Écrire dans l’urgence »). Malheureusement, ce « modeste » volume, qui a même été exposé au Musée d’Art Moderne de Valence (IVAM), n’a pas eu une large diffusion. C’est donc un privilège de pouvoir le rééditer comme Annexe à ce numéro d’HYBRIDA. Nous avons respecté l’édition originale de 1997, même si elle ne répond pas aux normes éditoriales de la revue ni aux critères actuels de « qualité » concernant les publications scientifiques. Le volume est composé d’un bel ensemble de dix-neuf contributions de personnes venues de générations, de formations et d’horizons différents, ce qui a permis une réelle circulation des savoirs et un échange intéressant entre l’activisme et l’Université. Certains d’entre eux nous ont quittés, prématurément. La mort nous surprend toujours. Voici donc toute ma reconnaissance (nunc et semper) à la Professeure de littérature française Elena Real, ma directrice de thèse, qui s’était spécialisée, entre autres, dans l’autobiographie contemporaine, concrètement dans l’écriture des femmes et les thématiques du corps et de la séduction ; et au journaliste et historien de la déportation homosexuelle Jean Le Bitoux, figure emblématique du militantisme en France et fondateur historique, avec d’autres intellectuels et activistes comme Frank Arnal (décédé à 42 ans en 1993) et Jean Stern, du magazine Le Gai Pied dont le premier numéro de 1979 contenait un article de Michel Foucault qui aurait suggéré le nom. Le magazine a été une grande fenêtre ouverte à la liberté d’expression et à l’activisme homosexuel jusqu’à sa disparition en 1992. Il comptait sur la collaboration habituelle d’intellectuel·le·s et d’auteur·e·s comme Jean-Paul Aron, Renaud Camus, Copi, Guy Hocquenghem, Nathalie Magnan, Hugo Marsan ou Yves Navarre, pour n’en citer que quelques-un·e·s. Même Jean-Paul Sartre lui a accordé une interview en 1980. Mais revenons à Sida y Cultura pour ajouter que les approches ont été riches et variées, aussi bien sociologiques que culturelles, sous une perspective historique (en comparant le sida avec d’autres maladies antérieures), du point de vue de l’analyse du discours sur le sida ou de l’analyse concrète d’œuvres et d’auteurs touchés par le sida comme Cyril Collard (mort en 1993 à 35 ans), Copi (mort en 1987 à 48 ans), Pascal de Duve (mort en 1993 à 29 ans), et bien évidemment Hervé Guibert (mort en 1991 à 36 ans). Nous avons eu la chance également de compter sur la collaboration de Juan Vicente Aliaga, critique d’art espagnol réputé, spécialiste en études de genre et LGBT, qui avait publié quelques années auparavant (1993), aux côtés de José Miguel G. Cortés, le premier essai fait en Espagne sur l’art et le sida intitulé De amor y rabia (D’amour et de rage) qui reste un référent important dans ce domaine. Concernant la coordination du Dossier central SIDA/S – 40 ANS, je tiens à remercier sincèrement Didier Lestrade, journaliste, écrivain et militant reconnu, fondateur d’Act Up-Paris, ainsi que du magazine Têtu, possédant une longue trajectoire et une importante production intellectuelle sur l’activisme LGBT. Ses trois derniers essais portent les titres suggestifs de : Minorités. L’essentiel (2014), Le Journal du Sida. Chroniques 1994-2013 (2015), « mon dernier livre sur le sida », affirme-t-il ; et I love Porn (2021), excellent essai qui reprend la forme du témoignage pour retracer une histoire particulière de la sexualité à partir des années 1970 par l’intermédiaire de la pornographie comme instrument politique de contestation. Je remercie également de tout cœur Ahmed Haderbache, traducteur de Guillaume Dustan en espagnol et grand spécialiste de son œuvre, d’avoir accepté de coordonner ce Dossier qui nous a paru nécessaire pour réactiver la mémoire d’une maladie et d’une production artistico-littéraire qui semble lointaine, voire révolue, surtout pour les jeunes générations, mais qui prend toute sa signification dans le contexte pandémique actuel. Ce Dossier, qui débute par un bel Avant-propos de Didier Lestrade intitulé « Sida : une épidémie presque oubliée » et par une Introduction d’Ahmed Haderbache, est composé de sept articles. Il part du fait sociologique et politique pour aborder la production littéraire, en passant par l’analyse filmique et théâtrale. Thierry Schaffauser s’intéresse aux personnes invisibles, voire oubliées, pour nous proposer une pertinente étude sur l’histoire des mobilisations des travailleuses du sexe contre le VIH en France et au Royaume-Uni ; Romain Chareyron fait une riche analyse des images du sida dans le film 120 battements par minute (2017) ; Henry F. Vásquez Sáenz aborde avec précision la pièce Une visite inopportune (1988), ce qui lui permet de restituer et de resituer la figure du dramaturge franco-argentin Copi en tant qu’auteur subversif et engagé, pionnier du théâtre autobiographique lié au sida. Les deux articles suivants, de Daniel Fliege et de l’écrivaine Ariane Bessette respectivement, proposent d’intéressantes analyses littéraires d’œuvres « autobiographiques » d’auteurs « controversés » car défenseurs des rapports sexuels non protégés ou barebacking : Guillaume Dustan (mort en 2005 à 39 ans) et Érik Rémès. Puisque HYBRIDA s’intéresse particulièrement aux contextes francophones ou comparés, nous avons créé une petite section à la fin du Dossier intitulée Autres regards afin de publier deux articles spécialement attirants. Le premier, écrit par Thibault Boulvain dont la thèse doctorale a été publiée en 2021 sous le titre L’art en sida 1981-1997, aborde les dernières années d’Andy Warhol (décédé en 1987) sous la perspective du sida ; le dernier, proposé par Caroline Benedetto, se penche sur les journaux intimes de l’artiste pluridisciplinaire américain David Wojnarowicz (mort en 1992 à 37 ans), en soulignant les influences françaises. Dans la section Mosaïque, où nous publions des études sur les hybridations culturelles et les identités migrantes qui ne correspondent pas à la thématique centrale du Dossier, nous publions trois articles. José Manuel Sánchez Diosdado analyse profondément les récits coloniaux des voyageuses françaises de la première moitié du XXe siècle qui se sont inspirées du Maroc. Feyrouz Soltani aborde le roman Verre Cassé de l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou pour y déceler les traces du métissage linguistique et culturel et, enfin, Rolph Roderick Koumba et Ama Brigitte Kouakou nous présentent la langue française comme instrument positif dans la construction de l’altérité à travers l’analyse des œuvres de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome et de l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano. La section Traces de la revue HYBRIDA est consacrée à la création littéraire et s’éloigne volontairement de l’esprit d’évaluation en double aveugle, bien que les soumissions soient strictement analysées et révisées par le comité éditorial. Dans ce numéro 3, nous publions quatre textes aussi différents qu’intéressants. Leurs auteur·e·s se sont inspiré·e·s de la thématique du Dossier central autour du sida. Nous avons l’honneur de publier un court récit de l’écrivaine québécoise Catherine Mavrikakis intitulé « Évitons de respirer l’air du temps » qui nous met en alerte par rapport aux préjugés qui perdurent de nos jours concernant le sida. Nous voudrions rappeler au passage que, partant de la pensée de Michel Foucault sur la santé et l’organisation sociale, ses recherches sur les écrits du sida, ainsi que sur les notions de contamination, d’aveu et de souffrance, sont d’une grande importance pour la thématique qui nous occupe. Nous ne pouvons que rester admiratifs face à sa double facette de professeure universitaire et d’écrivaine ; et souligner la force de ses romans « autofictionnels » dont Ce qui restera (2017), L’annexe (2019) et L’absente de tous bouquets (2020), pour n’en citer que les derniers. Ensuite, nous avons deux « témoignages » sincères et touchants. Le premier, intitulé Les spectres d’ACT UP, nous propose un parcours émotionnel et académique autour de l’expérience du sida. Son auteur, David Caron, Professeur à l’Université du Michigan, a fait une importante recherche dans le domaine des études LGBT et concrètement sur le VIH. Il s’est intéressé également aux études sur l’holocauste. Parmi ses dernières publications, nous trouvons The Nearness of Others. Searching for Tact and Contact in the Age of HIV (2014) et Marais gay, Marais juif. Pour une théorie queer de la communauté (2015). Le court et intense « témoignage » de Lydia Vázquez Jimémez (écrit en espagnol) intitulé « Filou, te fuiste demasiado pronto » (« Filou, tu es parti trop tôt ») nous montre la difficulté de l’aveu et de s’exprimer par rapport au sida, en nous dévoilant son expérience intime et douloureuse face au deuil dû à la perte de l’être aimé. Au-delà de sa brillante carrière universitaire en tant que spécialiste dans l’étude de l’érotisme et de la sexualité (notamment au XVIIIe siècle), avec une focalisation particulière sur les femmes et le collectif LGBT, je ne voudrais pas négliger sa facette de traductrice en espagnol de l’œuvre d’auteur·e·s admiré·e·s comme Abdellah Taïa, Annie Ernaux, Jean-Baptiste del Amo, Gabrielle Wittkop ou Fatima Daas, entre autres. En tant qu’auteure, j’aimerais signaler son livre illustré Journal intime (2019). Pour clore cette section de création littéraire et dans le but d’encourager l’écriture des jeunes écrivain·e·s, nous publions en espagnol la pièce inédite de Javier Sanz intitulée Reset. Volver a empezar (Reset. Repartir à zéro). Avec une fraîcheur et une franchise touchantes, la pièce aborde, en 2021, la problématique de l’incommunicabilité et de la difficulté à établir des relations amoureuses sincères, ainsi que la découverte de la séropositivité. Je suis persuadé que ce numéro d’HYBRIDA, 25 ans après Sida et Culture, marquera notre trajectoire en tant que revue universitaire. Il ne me reste qu’à remercier très sincèrement notre excellente équipe d’évaluation qui se nourrit et se diversifie à une grande vitesse grâce aux apports de spécialistes du monde entier. Et un sincère merci à José Luis Iniesta, Directeur Artistique de la revue, pour son investissement et son savoir-faire ; sans lui rien ne serait possible… Je vous propose un prochain rendez-vous pour fin juin 2022 pour le numéro 4 d’HYBRIDA. Salus in periculis
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Kosta-Théfaine, Jean François. "Nathalie GOROCHOV, Le Collège de Navarre de sa fondation (1305) au début du XVe siècle (1418). Histoire de l'institution, de sa vie intellectuelle et de son recrutement, Études d'histoire médiévale", n°". Cahiers d’histoire, nr 43-1 (1.01.1998). http://dx.doi.org/10.4000/ch.41.

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"Jacqueline Hamesse, ed., La vie culturelle,intellectuelle et scientifique à la cour des papes d'Avignon. (Textes et Études du Moyen Âge, 28.) Turnhout: Brepols, 2006. Paper. Pp. xi, 413; black-and-white figures and tables. €39." Speculum 82, nr 02 (kwiecień 2007): 505. http://dx.doi.org/10.1017/s0038713400010083.

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Meudec, Marie. "Résistance". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.063.

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La notion de résistance est utilisée dans des domaines comme la physique ou la mécanique, mais l’emploi qui nous intéresse ici est la résistance comme pratique sociale et comme concept, utilisé en sciences sociales pour décrire des mouvements sociaux et des pratiques individuelles de rébellion. D’abord souvent restreinte au monde politique (entendons par là les partis et les institutions politiques), la compréhension de la notion de résistance s’est élargie à toutes les sphères de la société. Résister, c’est ainsi mettre en pratique une forme d’opposition au pouvoir en place, au pouvoir dominant ou hégémonique. C’est ainsi par exemple que la sociologie politique (Neumann 2012) ou la philosophie politique (Rancière 1995) peuvent concevoir les révoltes, les rébellions ou les mouvements d’opposition au pouvoir d’État. Pensons aussi aux travaux de Wa Thiong’o (1987 : 2) qui étudie « les réalités africaines en tant qu’elles sont affectées par la grande lutte entre les deux forces mutuellement opposées en Afrique aujourd'hui: une tradition impérialiste d'une part et une tradition de résistance de l'autre ». Parler de résistance passe donc nécessairement par une analyse des formes d’oppression et d’impérialisme existantes, là où la résistance est conçue une forme de ‘réaction à’ une forme de contre-pouvoir. Comment les personnes qui ne sont pas du côté du pouvoir en place résistent-elles aux puissants ? L’analyse des pratiques de résistance vise dès lors à rendre compte de la participation sociale ou des actions des personnes dominées par le système politique et économique. Toutefois, la binarité domination / résistance doit être questionnée et réfléchie, entre autres pour mieux saisir les manifestations de pouvoir et de domination à l’œuvre (Ortner 1995 ; Foucault 1978). Dans sa célèbre ethnographie menée en Malaisie, le politologue James C. Scott (1985) étudie les relations de pouvoir au sein de mouvements de résistance paysanne. Scott montre notamment que les mouvements de résistance sont le fruit d’une réflexion éthique qui se base entre autres sur des notions d’injustice, et non – comme les intellectuels avaient plutôt tendance à penser les formes de résistance populaire – comme le résultat d’un attrait inné pour la violence ou d’une forme spontanée de rébellion. Cette perspective admet ainsi la possibilité généralisée d’actions contestatrices auparavant cantonnées aux sphères politiques formelles. Il évoque notamment les ‘formes quotidiennes de résistance’ pour rendre compte de ces pratiques de résistance qui paraissent moins organisées. Le concept de ‘résistance infrapolitique’ (Scott 1990) permet de penser le caractère privé de pratiques de résistance, autrement recherchées uniquement sur la scène publique. Le changement social et la lutte politique sont pensés comme des phénomènes ‘discrets’ et non plus seulement visibles dans la sphère publique. Il s’agit donc de comprendre les dimensions ordinaires ou quotidiennes de la résistance, et d’élargir les perspectives qui conçoivent la résistance comme des moments de crises, des pratiques transgressives au caractère exceptionnel, des émeutes et des soulèvements (Bertho 2010, 2013) ou des normes qui s’érodent (Neumann, 2012). Ainsi, concevoir les formes de résistance du point de vue de la vie quotidienne ou de la sphère culturelle constitue en partie une traduction ou une conséquence des perspectives critiques, féministes et postcoloniales en sciences sociales. En effet, alors que la résistance n’était conçue comme un phénomène possible qu'essentiellement du point de vue des institutions et du pouvoir officiel, valorisant ou rendant visibles certaines formes de résistance au détriment d’autres, ce sont les formes invisibilisées de la résistance qui sont aussi à ce jour étudiées. Prenons pour exemple le développement d’une historiographie féministe dans le champ des études caribéennes. Mimi Sheller (2012) y a par exemple montré comment, auparavant, les recherches sur la révolution haïtienne avaient essentiellement mis de l’avant des guerriers héroïques comme Dessalines ou Louverture alors que cette révolution a aussi été rendue possible par les efforts quotidiens des femmes, notamment pour éduquer, nourrir, soigner et ainsi contribuer à faire en sorte que ces guerriers puissent combattre, en plus d’avoir été totalement impliquées dans des combats armés et des mouvements publics de protestation. Cette historiographie de l’émancipation a aussi le mérite d’aller au-delà d’une simple dialectique oppression / résistance, subordination / résistance ou esclavage / liberté pour concevoir les continuités possibles entre ces deux pôles (Sheller 2012). La résistance devient un phénomène à la mode pour les études en sciences sociales et il faut se garder de voir de la résistance partout, en même temps qu’il faut continuer à remettre en question les façons de la penser, notamment en cherchant des formes de résistance dans des comportements apparemment passifs, des silences ou des inactions. Retenons ainsi que la façon dont les chercheur.e.s conçoivent la résistance a des conséquences sur leurs capacités à reconnaître (ou non) certaines pratiques et à les associer (ou non) à de la résistance. À l’instar de Patricia Hill Collins (citée par Wane, 2013), il faut aussi se demander si on serait capable de reconnaitre la résistance en la voyant. En effet, en quoi notre façon de définir la résistance ne réduit-elle pas nos capacités à l’observer, à la concevoir et à en rendre compte ? On pourrait par exemple penser à des formes de projection qui consistent à (vouloir) voir de la résistance là où les personnes concernées n’en voient pas. Dans le cas des études féministes intéressées aux formes de résistance, évoquons les riches travaux de Mahmood (2001) sur la capacité d’agir des femmes. Comment les femmes contribuent à leur propre domination et comment elles y résistent ou elles la subvertissent ? Elle y définit l’agencéité comme ‘une capacité pour l’action que des relations spécifiques et historiquement constituées de subordination permettent et créent’ (Mahmood 2001 : 203). Dans cette perspective, la résistance et le pouvoir sont intimement liés aux conditions de leur possibilité, ce qui signifie que dans différents systèmes de pouvoir, il y aura différentes possibilités de ‘résister’ ou de vivre dans ce système (Mahmood 2005). Cela signifie également que l’agencéité ne doit pas être réduite à de la résistance, dans le sens où elle ne constitue qu’une des formes que l’agencéité peut prendre (Bilge 2010). Les approches orientées vers la résistance sont biaisées par du romantisme et leurs analyses des modes de fonctionnement du pouvoir en sont de ce fait appauvries (Abu-Lughod 1990). Ces approches témoignent de critiques du féminisme mainstream / occidental / blanc, et notamment d’une forme d’exoticisation des femmes du Tiers-Monde en définissant leurs cultures et leurs modes de vie en termes de ‘résistance’, révélant du même coup leurs propres façons de concevoir ce qu’est la résistance et la tendance « chic et en vogue de formuler les actions des gens comme des formes de résistance puissantes » (Villenas 2000 : 80). Dans une analyse des formes de résistance – comme plus largement des pratiques sociales – la décolonisation du féminisme passe par une remise en question du fait de parler ‘au nom de’ (Mohanty 2003 ; Martin Alcoff 1991-1992). Les études postcoloniales et décoloniales se sont construites en parallèle aux mouvements de décolonisation politique des années 1950-1960. Résistance politique et résistance intellectuelle allant donc de pair, des auteurs comme Fanon, Césaire ou Sédar Senghor ont fourni des outils intellectuels pour penser les ‘cultures de résistance’ (Fanon 1952), pour réfléchir aux soulèvements et aux prises de parole des damnés de la terre (Fanon 1961) ou des subalternes (Spivak 1988). Dans son célèbre Discours sur le colonialisme, Césaire (1973) explique comment le concept de Négritude est apparu comme forme de résistance aux politiques françaises d’assimilation. Le champ des études décoloniales et autochtones (en anglais indigenous) se développe grandement ces dernières années, induisant un changement de perspective pour penser les relations de pouvoir et les mouvements de contre-pouvoir. Comme l’écrivent si justement Tuck et Wayne Yang (2012 : 23) à propos du mouvement Occupy de 2011, « pour de nombreuses personnes économiquement marginalisées (le mouvement Occupy) a été une expression bienvenue de la résistance aux disparités massives dans la répartition des richesses; pour de nombreux peuples autochtones, Occupy est une autre réinstallation de colons sur des terres volées ». Le champ des études décoloniales a aussi initié des concepts très importants autour de la décolonisation des savoirs (Smith 1999-2002 ; Harrison 1991, Luste Boulbina 2012 ; Todd 2016 ; Uddin 2011) et de l’esprit (Wa Thiong'o 1987). Il s’agit alors de questionner l’eurocentrisme des sciences sociales et de les retravailler pour une profonde transformation de ses théories et méthodologies (Meudec 2017). La résistance épistémique met alors de l’avant les savoirs indigènes comme forme de résistance au sein de l’université occidentale (Wane 2013) ou est plus largement constituée par toutes les formes de « résistance intellectuelle à la domination épistémique Occidentale », leurs buts étant de « donner de l’agencéité aux Africains à qui une histoire a été déniée en fournissant une historiographie alternative pour combattre l’hégémonie et l’impérialisme Occidentaux » (Ogot 2013 : 18). Mignolo (2013) suggère quant à lui une désobéissance épistémique comme « déprise » par rapport aux modèles politiques et économiques dominants. Encore là, la résistance à des formes d’impérialisme de la pensée, lesquelles ont longtemps mis sous silence les revendications – et tout simplement les voix – des personnes colonisées ou dominées, se fait par la prise de parole et la re-connection des personnes avec leurs propres histoires, paysages, langages et organisations sociales (Smith 1999/2002). Au sein des milieux académiques, plusieurs autres mouvements de résistance sont initiés depuis quelques années, en faveur du slow scholarship notamment (Shahjahan 2014 ; Hartman and Darab 2012 ; Mountz 2015) ou des autoethnographies pour réfléchir et survivre à la précarisation et à la privatisation du travail au sein des universités néolibérales (Reyes Cruz 2012).</description>
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D'adesky, Jacques. "Subalternité". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.056.

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Forgée au départ par Antonio Gramsci (Liguori 2016) la notion de « subalterne », définie comme relation de subordination, renvoie au départ de l’année 1988, aux subaltern studies qui proposent sous l’instigation de l’historien Ranajit Guha (1997) d’analyser la place et les groupes subalternes dans l’histoire moderne de l’Inde. Ces études accorderont une place importante à l’analyse des discours pour y appréhender les voix bâillonnées des individus appartenant aux groupes se situant à la base de la pyramide sociale, considérés comme les agents du changement social et politique. Elles développeront une critique de l’historiographie nationaliste et anti-coloniale dans le même temps qu’elles essaieront de restituer la capacité des « sans-voix » marginalisés comme les paysans pauvres, les femmes, les intouchables, et d'autres voix. De nos jours, les subaltern studies sont englobées par les théories postcoloniales qui émergent dans les années 1990 en Asie du Sud. Celles-ci questionnent la perspective du colonisateur sur les colonisés et accusent la pensée occidentale d’imposer, aux élites intellectuelles et aux classes populaires des pays du Sud, une conception éloignée des réalités locales. Cette hégémonie intellectuelle tend donc à limiter l’expression des subalternes et à en réduire la diversité issue d’un grand nombre de communautés locales, ce qui a des conséquences désastreuses sur la communication Nord-Sud. Les subaltern studies, portées à l’origine par des intellectuels d’Asie du Sud (Guha et Spivak 1988), se déploient notamment vers le Nord, nommément dans l’espace anglo-saxon, mais également dans les pays de l’Amérique latine. Dans ce dernier champ, elles ont contribué, entre autres, à mettre en exergue, les effets négatifs de la mondialisation. Les travaux critiques d’Edgardo Lander et d’Aníbal Quijano (2005) se concentrent sur l’analyse de la colonialité du pouvoir et du savoir, ainsi que sur la critique de l’eurocentrisme, compris comme une perspective binaire et dualiste de la connaissance qui est venue à s’imposer mondialement de manière hégémonique au fur et à mesure de l’expansion européenne sur la planète. Au Brésil, à travers le prisme de la critique postcoloniale, Claudia Miranda (2006), se penche, sur les discours des intellectuels afrodescendants, jugés en situation de subalternité, qui se mettront en évidence à l’occasion de la lutte pour la démocratisation et de la mise en œuvre des politiques publiques d’action positive en faveur de l’accès des Noirs à l’enseignement supérieur. La production d’études subalternes dans le monde francophone est, quant à elle, récente et moins abondante. Néanmoins, il faut mentionner l’existence dans ce champ de courants de pensée antérieurs qui participent bien avant les années 1980 à la critique de la situation des colonisés en Afrique et dans les départements d’outre-mer. Citons à ce titre, les critiques effectuées par les chantres de la négritude que sont Léopold Sédar Senghor (1964, 1977), Aimé Césaire (2004[2004]) ou encore Frantz Fanon (2001[1952]) même si celles-ci ne viennent pas à s’appuyer expressément sur la notion de « subalternité ». C’est dans cette large perspective que la « subalternité » découle de deux phénomènes historiques : la décolonisation et la mondialisation. Même s’ils ne sont pas concomitants, leurs effets politiques, économiques et sociaux impliquent différents groupes subalternes au Nord comme au Sud, notamment les réfugiés, les émigrés, les minorités ethniques ou sexuelles opprimées, voire les femmes soumises aux diktats de cultures machistes. Après avoir été adopté et enrichi par des penseurs du Sud, le terme est aujourd’hui devenu un concept adapté aux deux hémisphères. Outre la restriction au droit à la parole — donc au pouvoir d’énonciation —, ce qui rapproche les subalternes du Nord et du Sud, c’est leur bas niveau de revenu, qui les prive d’aisance matérielle; leur qualité de vie, leur bien-être et leurs libertés qui sont donc moindres que ceux des autres groupes nationaux. Ces restrictions les enferment dans la spirale décrite par Amartya Sen (2010) : la limitation de la liberté économique réduit les libertés sociales, ce qui entraîne une nouvelle perte de liberté économique. Ce cercle vicieux affaiblit les subalternes, les opprime et les maintient dans un silence qui réduit leur capacité d’action. La liberté de parole libère une énergie et une puissance singulières pour dénoncer et abolir les servitudes. Participer aux débats et aux décisions collectives suppose l’existence d’une reconnaissance mutuelle fondée sur la liberté d’expression et la perception d’une égale dignité. L’égalité de parole découle précisément de l’expérience de l’égale dignité, comme, par exemple, dans la reconnaissance d’une même qualité d’honneur chez les anciens Spartiates ou d’une même valeur chez les citoyens athéniens, et dans l’usage de la palabre chez les sages et chefs de villages africains. Pour les groups subalternes, la liberté de parole est donc une arme de libération contre les discours qui les ignorent et contre les pratiques et les dispositifs qui les réduisent au silence. Face à l’immédiatisme du journalisme et de l’économie, l’anthropologie a, sur ce thème, l’avantage du temps de la réflexion, de l’enquête approfondie et de la comparaison. L’étude ethnographique, la reconstruction des récits de vie et l’analyse de discours permettent une nouvelle approche des relations politiques, sociales et culturelles Nord-Sud. Habitués à la prise de distance face à leur propre culture, les anthropologues sont particulièrement bien outillés pour porter un regard neuf sur les pratiques de discrimination et d’exclusion et le sentiment d’abandon vécu par les groupes subalternes (difficultés de se faire entendre et voir leurs problèmes pris en charge par les pouvoirs publics) dans les pays du Nord comme du Sud. Rien d’extraordinaire donc à ce que les anthropologues, d’où qu’ils soient, viennent à s’emprunter concepts et arguments et à communiquer davantage.
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Hervé, Caroline. "Communs". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.086.

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Les communs (commons en anglais) peuvent être définis comme un ensemble de ressources physiques, matérielles ou immatérielles que les êtres humains cherchent à exploiter, à gérer ou à protéger pour assurer leur survie biologique, économique, sociale ou encore culturelle. Très à la mode depuis une quarantaine d’années en anthropologie, sociologie, histoire, économie ou encore en philosophie, ce concept a vu son champ d’application s’élargir, ses propositions théoriques s’étoffer et ses analyses se complexifier, tout en perdant progressivement son sens historique. Sortis du champ académique et instrumentalisés par les mouvements de résistance au néolibéralisme, les communs sont désormais au cœur de débats de société. La façon dont cette notion interroge les interactions entre les êtres humains et leur environnement, son intérêt pour éclairer la fabrication du social et sa réutilisation dans le débat public en fait un objet de recherche riche pour l’anthropologie. La définition du concept de communs est une entreprise difficile tant il renvoie à des usages divers. Si certains chercheurs tendent à privilégier, en français, l’usage du pluriel afin de marquer la grande variété des ressources regroupées sous la terminologie de communs, que l’on parle de ressources naturelles, mais également sociales ou intellectuelles, d’autres auteurs insistent sur l’importance d’utiliser le terme au singulier afin de souligner son potentiel théorique et pratique (Hardt et Negri 2012 ; Dardot et Laval 2014). L’origine étymologique du terme commun, construit sur les locutions latines cum et munus, renvoie à une idée centrale, celle de la mise commun ou de la gestion commune de biens, mettant l’accent sur le fait que le commun « implique donc toujours une certaine obligation de réciprocité liée à l’exercice de responsabilités publiques » (Dardot et Laval 2014 : 23). Ces deux aspects, celui de réciprocité et de responsabilité publique, sont au cœur de la définition historique des communs. Les origines du concept renvoient à une pratique de gestion des terres qui était courante dans différentes régions d’Europe avant la fin du Moyen-Âge et qui consistait en la gestion commune de certaines terres par un groupe de personnes ou d’unités familiales pendant une période de temps limitée. Dans certaines circonstances, tout le monde pouvait avoir accès à ces terres, selon des règles d’usage particulières ; dans d’autres cas, leur usage était restreint et contrôlé. Ce fonctionnement communal a progressivement été mis en cause par les autorités publiques et les cercles politiques à partir du milieu du XVIIIe siècle. En l’espace d’un siècle, la plupart des communs en Europe de l’ouest devinrent ainsi des propriétés privées ou publiques (De Moor 2011 : 425). Ceci correspond au phénomène connu des enclosures qui s’est particulièrement développé en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à travers lequel de larges étendues de champs ouverts, connus sous le nom de terrains communaux ou commons, ont progressivement été parcellisés et enclos (Hemmungs Wirtén 2013 : 2), dans un contexte marqué par l’augmentation démographique et l’industrialisation. Ce retour dans l’histoire est important pour comprendre les confusions qui sont apparues lorsque les chercheurs des différentes disciplines ont commencé à s’intéresser plus largement à la question des communs à partir du milieu du XXe siècle. L’une des confusions les plus importantes a été introduite par le biais du travail de Garrett Hardin dans son célèbre article « The Tragedy of the Commons », publié en 1968, dans lequel il explique que les communs sont susceptibles de surexploitation et donc de disparition. Sa thèse principale repose sur l’idée biaisée que les communs historiques étaient accessibles à tous et en tout temps. À la suite de la parution de cet article, les chercheurs ont ainsi commencé à utiliser le terme de communs pour faire référence à toutes formes de ressources utilisées par tous et sans contrôle, ce qui ne correspond pourtant pas à sa définition historique (De Moor 2011 : 425). L’article de Hardin a ouvert de nombreuses recherches portant sur les solutions à mettre en œuvre pour contrer la dégradation des communs. Mais ces travaux sont souvent restés coincés entre deux options : la prise en charge des communs par l’État ou par le marché. C’est dans ce contexte que le travail de la politologue Elinor Ostrom (1990), en proposant une troisième voie, a eu un retentissement important dans le monde académique, et même au-delà. La publication de son livre Governing the Commons constitue une étape essentielle dans les recherches sur la gestion des communs. Non seulement, elle montre que l’exploitation des communs ne mène pas inéluctablement vers leur fin, mais elle explore la diversité des arrangements institutionnels permettant la gestion de ceux-ci, sans pour autant avoir recours à l’État ou à la privatisation. Sa contribution est consacrée en 2009 lorsqu’elle reçoit, en même temps qu’Oliver Williamson, le prix Nobel d’économie pour son analyse de la gouvernance économique et celle des communs. La création de l’International Association for the Study of the Commons en 1989 ou encore la création de l’International Journal of the Commons en 2007, révélateurs d’un engouement scientifique pour la question des communs, permettent la diffusion des théories et des méthodes dans les différentes disciplines et dans la société civile, à tel point que l’étude même des communs comporte aujourd’hui des enjeux politiques, sociaux et même éthiques (Peugeot et Piron 2015). Les travaux d’Elinor Ostrom s’inscrivent dans une démarche résolument interdisciplinaire puisqu’elle utilise des études de cas, des concepts, des modèles et des méthodes issus de différentes sciences sociales, et tout particulièrement de l’anthropologie. Loin de développer une perspective purement institutionnelle, Ostrom s’intéresse en effet avant tout aux stratégies développées par les acteurs sociaux pour gérer des ressources en commun. Elle s’appuie pour cela sur de nombreuses études de cas développées par des anthropologues pour comprendre par exemple les systèmes d’irrigation au Népal, dans les Philippines ou à Los Angeles, la gestion des forêts en Inde, en Asie, en Afrique et en Amérique latine ou encore la pêche côtière en Inde ou au Canada (Acheson 2011 : 320). Même si son usage de l’anthropologie est qualifié de fragmentaire, puisque sortant ces études de cas de leurs contextes politiques ou culturels, ses travaux sont néanmoins reconnus comme une contribution majeure à la discipline anthropologique (Rabinowitz 2010). Outre celle des interactions entre les hommes et leur environnement, les travaux d’Ostrom rejoignent bien d’autres questions intéressant les anthropologues. Ils interrogent directement la gestion des ressources collectives, la nature des liens de coopération et la fabrique des communautés (Rabinowitz 2010 : 104), la production des normes et des règles sociales, ainsi que de la propriété, privée ou publique (Acheson 2011 : 320). Enfin, en montrant le rôle important de la réciprocité dans la plupart des cas de gestion alternative des ressources, les anthropologues ont mis en évidence, à partir de leurs différents terrains, le fait que l’homme n’était pas uniquement animé par une logique économique, mais que le symbolisme était central dans les pratiques d’échange, renvoyant ainsi aux théories sur le don, concept dont les anthropologues ont étudié les multiples formes dans les sociétés humaines. Dans la foulée des propositions théoriques de Hardin et de Ostrom, un véritable engouement s’est manifesté autour de la question de ces communs naturels, en anthropologie et dans les autres disciplines des sciences sociales. Ces travaux ont fourni des modèles inspirant pour d’autres types d’objets de recherche et plus récemment les chercheurs ont commencé à identifier de nouveaux communs (new commons), comme des biens communs sociaux (social commons) qui constituent des ressources sociales ou des services destinés à des groupes sociaux spécifiques, des communs de nature intellectuelle ou encore culturelle incluant des ressources aussi variées que la musique, l’artisanat, les technologies numériques, etc. (Nonini 2006 : 166-167). Certains anthropologues ont même avancé l’idée que les communs peuvent englober des dimensions plus invisibles de la vie sociale relevant du domaine cognitif, corporel ou affectif, comme par exemple chez les Urarina, peuple indigène du Pérou, pour lesquels la notion même de tranquillité doit être l’objet d’un partage ou d’une réciprocité (Walker 2015). L’extension du concept de communs à des domaines aussi divers de la vie sociale explique aujourd’hui la difficulté à en donner une définition uniforme et certaines ambivalences quant à ses usages et ses analyses. De façon plus générale, la naturalisation du discours sur les biens communs a nécessité de s’engager dans une réflexion critique sur cet objet, ce que l’anthropologie a pu prendre en charge à travers sa capacité à mettre en perspective la production du social. Le succès du terme ne s’est en effet pas limité au milieu académique. Dans le contexte des dernières décennies, alors que des corporations, des gouvernements et d’autres types d’institutions politiques, privées ou non-gouvernementales, ont dépossédé certains groupes humains de leurs ressources dans la mouvance de la globalisation néolibérale, des stratégies de résistance et de lutte pour conserver ou retrouver le contrôle sur ces biens se sont développées (Nonini 2006 : 165). Dans le même temps, les propositions théoriques sur les communs ont mis en valeur des alternatives séduisantes face à la mainmise du marché ou de l’État sur ces ressources. Les anthropologues ont ainsi montré que ces luttes ne concernent pas seulement le contrôle des ressources matérielles mais également le contrôle des significations culturelles associées aux communs et aux processus qui les préservent ou les détruisent (Nonini 2006 : 165). Les stratégies et les perspectives antagonistes des différents groupes se disputant les communs sont ainsi devenues des objets de recherche riches pour l’anthropologie. Dans le contexte sud-américain où la surexploitation des ressources naturelles s’impose comme un nouveau paradigme économique, le constat que chacune des deux parties réutilise le concept de biens communs et de communs pour légitimer, d’un côté l’exploitation des ressources naturelles, et de l’autre la lutte contre cette exploitation, rappelle la nécessité de repenser les fondements ontologiques de chacune de ces deux façons de concevoir la relation entre les humains et le monde naturel. Dans ce cadre, les peuples autochtones nous invitent plutôt à penser ces confrontations ontologiques à travers le concept d’« incommuns » ; celui-ci révèlerait plutôt l’existence et la persistance d’une certaine incompatibilité entre différentes façons d’être au monde. En effet, alors que les entreprises extractrices font reposer leurs justifications sur la distinction entre nature et culture, et plus précisément sur le contrôle de la nature par les êtres humains, les peuples autochtones de leur côté se perçoivent en continuité avec le monde naturel, engagé dans une relation réciproque avec lui et dans l’obligation de le protéger (Blaser et De La Cadena 2017 : 186-187).
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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