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1

Jabbour, Ch, i G. Pham. "Apprentissage des systèmes de communications sans fil à base de plateformes SDR". J3eA 21 (2022): 1013. http://dx.doi.org/10.1051/j3ea/20221013.

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Cet article présente des enseignements sous forme de travaux pratiques et de projets pour l’apprentissage des systèmes de communications sans fil. Ces enseignements sont basés sur des plateformes SDR faciles à utiliser par les étudiants. Deux applications principales ont été abordées : i) la prédistorsion numérique des amplificateurs de puissance ii) le brouillage des communications sans fil. Le public visé est divers allant d’étudiants en première année d’un cycle ingénieur généraliste en Télécommunications à des étudiants en Master 2 en microélectronique.
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2

Garutti, Gérald. "Au soleil noir de Richard III : lire, traduire et mettre en scène Shakespeare". Poligramas, nr 45 (24.03.2018): 255. http://dx.doi.org/10.25100/poligramas.v0i45.6317.

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La vengeance s’impose alors comme ressort sousjacent. Vengeance contre sa famille, dont Richard constitue le rejeton monstrueux, difforme et diffamé, maudit par sa mère dès sa naissance, écarté par ses frères, conspué par tous. Vengeance contre le monde qui l’a vomit sans lui laisser la moindre place, si bien qu’à défaut d’espace propre, c’est l’univers entier que le paria réclame désormais pour champ, dût-il, à cette fin, faire place nette de tout. La destruction : telle s’avère alors la fin poursuivie par Richard, dont le couronnement, loin d’endiguer la soif de crimes, en précipite au contraire l’ivresse. J’écris une nouvelle traduction de la pièce. Et donc nous dansons sur un fil dont la tension, cruciale pour l’élan de la langue au plateau, exige audace et acuité, inspiration et vigilance, fidélité et liberté, rigueur et initative, mémoire et imagination. Shakespeare bâtit un théâtre des paris impossibles et pourtant tenus. Tel est l’horizon asymptotique de cette traduction, sensible à la puissance de ces inconcevables visions.
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3

Cahuzac, C., T. H. Ta, A. Henaoui, F. X. Laborne, N. Briole, M. Porche, L. Lamhaut, D. Sapir i H. Andrianjafy. "Évaluation du délai DIDO (door in-door out) des syndromes coronariens aigus dans les hôpitaux sans cardiologie interventionnelle du réseau RESSIF". Annales françaises de médecine d’urgence 8, nr 2 (kwiecień 2018): 94–99. http://dx.doi.org/10.3166/afmu-2018-0017.

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Objectifs : Le délai door in-door out (DIDO) représente la durée de séjour au service d’urgence (SU) des patients pris en charge pour un syndrome coronarien aigu ST+ (SCAST+), avant transfert en centre de cardiologie interventionnelle (CCI). Le DIDO ne devrait pas dépasser 30 minutes. Notre objectif était d’évaluer le DIDO dans le réseau des urgences Sud Île-de-France (RESSIF). Matériel et méthodes : Étude épidémiologique, rétrospective, multicentrique comparant le DIDO entre 2014 et 2015 (période 1), puis en 2016 (période 2) dans deux hôpitaux sans CCI, l’hôpital de Longjumeau et l’hôpital d’Arpajon. En 2016 était appliqué dans notre protocole régional SCAST+ le « réflexe électro-oculotéléphonique » (REOT), avec l’objectif de diminuer le DIDO : dès l’électrocardiogramme qualifiant (ECGq), avant tout traitement ou obtention du CCI de transfert, le médecin urgentiste appelle le service d’aide médicale à l’urgence (SAMU) pour l’envoi immédiat d’un service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) secondaire. Résultats : Entre les deux périodes, le délai DIDO médian n’a pas été modifié significativement (–16 min [4–42] ; p = 0,06). Le délai entre ECGq et appel du SAMU n’était pas significativement différent avant et après application du REOT (15 [8–34] vs 9 min [6–26] ; p = 0,12). Le DIDO était supérieur ou égal à 30 min en période 1, contre 6 % en période 2 (p = 0,11). Conclusion : Le DIDO du RESSIF n’a pas été significativement modifié. Il n’y a pas eu d’impact significatif du REOT sur le DIDO, mais notre étude manque de puissance. Le REOT pourrait être évalué plus largement dans les SU. Un réseau de soins impliquant les SAMU, SMUR, SU et CCI avec protocoles partagés est essentiel pour le pronostic des SCAST+.
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4

Cartelier, Lysiane. "Propriété publique, rentabilité et efficacité". Recherches économiques de Louvain 52, nr 2 (czerwiec 1986): 99–115. http://dx.doi.org/10.1017/s0770451800082816.

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La nationalisation totale d'entreprises privées concurrentielles n'est pas un acte anodin de politique industrielle, ni sur le plan financier, ni sur le plan de la légitimité de la présence et de la gestion étatique. Dès l'instant, en effet, où la puissance publique décide de gérer d'autres domaines que ceux des traditionnelles missions de service public, la justification de sa présence n'est plus aussi automatique et la supériorité économique de sa gestion doit être démontrée, non seulement sur la situation antérieure (aides publiques sans transfert de propriété), mais aussi et surtout sur les autres formules envisageables d'économie mixte (contrôle public majoritaire, actionnariat salarial, autres modalités de socialisation de l'investissement privé).L'importance vague de nationalisation, opérée en France en 1982, a été ainsi justifiée par la nécessité d'instaurer un autre mode de valorisation du capital national, s'exprimant dans d'autres objectifs et d'autres critères de gestion que celui de la seule rentabilité financière. Parmi ces objectifs, mentionnons notamment la conduite de la modernisation selon une logique plus industrielle que financière, le souci d'une internationalisation mieux maîtrisée, accordant plus de poids au nombre d'emplois maintenus et d'investissements localisés dans la nation, le rétablissement des grands équilibres internes et externes.
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5

Lebrun, Marc. "Révolution, Empire et mauvais soldats". Revue Historique des Armées 244, nr 3 (1.08.2006): 112–23. http://dx.doi.org/10.3917/rha.244.0112.

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Durant tout le XIX e siècle, la France est sans doute la première puissance mondiale en termes d’unités de répression des militaires. Le nombre, la diversité, les règlements, la dureté des châtiments, etc. tendent à le démontrer. Si les galères en sont les ancêtres, tout commence vraiment avec la Révolution, ses guerres et la montée en puissance de la conscription. Certains délits militaires se développent alors : désertion, mutilation volontaire et insoumission entre autres. C’est par ces catégories que le mouvement de création de ces unités est initié. Ce processus, qu’on pourrait qualifier de rationalisant, n’est pas pour autant simplificateur. La situation est même d’une rare complexité, pour une période relativement courte : vingt-cinq ans, de 1789 à 1814. Mais quelques grands traits émergent : le principe de séparation des catégories, déserteurs, réfractaires, mutilés, indisciplinés, s’installe ; le régime disciplinaire est aggravé ; apparaît même la subdivision d’une catégorie d’unités (les bataillons coloniaux à partir de 1811) en deux degrés de gravité dans la punition ; l’éloignement dans des îles, des ports de guerre, des territoires étrangers, est une règle importante ; l’emploi des hommes à des fins militaires : travaux, gardes, exercices, puis retour dans les unités normales, est le fil conducteur de cette politique. Ce dispositif est soigneusement encadré. Mais cet encadrement légal est pondéré par les circonstances et les besoins. De plus, il subit des éléments de perturbation autorisés : l’envoi de civils – donc des non militaires – directement par les préfets de police, et le mélange des différentes catégories au sein des unités, par exemple. Les bataillons coloniaux, créés pour les déserteurs, les volontaires pour les colonies et les civils envoyés directement par les préfets de police, sont les seuls conservés par la Restauration.
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Pichette, Jean-Pierre. "Le Principe du limaçon ou la résistance des marges. Essai d’interprétation de la dynamique des traditions". Cahiers Charlevoix 8 (10.04.2017): 11–75. http://dx.doi.org/10.7202/1039317ar.

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Jean-Pierre Pichette reprend le fil de l’enquête qu’il a menée sur la sanction de l’aîné célibataire, une pratique qui a profondément marqué le rituel du mariage franco-ontarien. Considérant sa vitalité dans les régions périphériques, opposée à son déclin dans les zones centrales qui en suggère la continuité improbable, l’auteur confirme la résistance de la tradition dans les marges, phénomène qu’il avait auparavant observé en littérature orale. Dès lors, sur cette base élargie, il expose, en guise d’interprétation des dynamiques en présence, le « principe du limaçon », un modèle tout simple capable d’apporter un éclairage original et significatif sur les rapports entre centre et périphérie, sur les possibles croisements ou l’origine plurielle des traditions ; il tente ainsi de cerner les facteurs de leur maintien ou de leur érosion en cherchant pourquoi les marges retiennent mieux et plus longtemps certains des messages transmis qui s’érodent au centre, et comment ce dernier en assure néanmoins la sauvegarde. Sans être universelle, cette proposition, que l’auteur livre comme réflexion finale à son enquête, se vérifie dans plusieurs cas de transfert culturel et elle appelle d’autres investigations afin d’en démonter le mécanisme complexe, délicat et capricieux.
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Bobée, Emmanuelle. "La partition sonore et musicale de Dunkerque (C. Nolan, 2017). Une expérience sensorielle inédite". Revue musicale OICRM 5, nr 2 (30.11.2018): 125–48. http://dx.doi.org/10.7202/1054150ar.

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Supervisée conjointement par Richard King et Hans Zimmer, la partition sonore et musicale de Dunkerque sous-tend l’élaboration d’un récit complexe, articulé autour de trois unités spatiotemporelles distinctes : une semaine sur la jetée, une journée en mer, une heure dans les airs. Les événements qui se déroulent au sein de chaque espace narratif obéissent à leur propre chronologie ; cependant, au fil de la narration, des croisements s’opèrent entre les personnages et des correspondances de situations s’établissent. L’action se décline au présent – un présent ubiquitaire, sans cesse renouvelé –, dans une temporalité dilatée par la charge émotionnelle et sensorielle véhiculée par la bande-son. Nous montrerons que la conception sonore et musicale de Dunkerque répond à une volonté manifeste de conjuguer réalisme historique et spectacle immersif, dans une approche résolument novatrice et expérimentale. Outre le fait que la puissance sonore semble croître indéfiniment au gré des péripéties rencontrées par le jeune soldat anglais, la force et l’originalité de cette composition hybride résident dans la complémentarité et l’imbrication d’éléments constitutifs a priori disparates, tels que le chromatisme, la pulsation donnée par le tic-tac d’une montre, le sinistre gémissement des bateaux engloutis par la mer, ou encore les premières mesures de la variation « Nimrod » d’Edward Elgar.
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Titeux, Catherine. "Structure et ornement dans la théorie de Leon Battista Alberti". Les Pages du laa 2, nr 8 (24.08.2023): 1–22. http://dx.doi.org/10.14428/lpl.v2i8.75513.

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L’injonction moderne nous agit encore qui sépare la structure et l’ornement : la vérité de la structure à construire, la vérité de la structure à habiter se doivent de soumettre et de réduire à bas bruit le mensonge inutile des ornements.Cette injonction est l’avatar de l’antique distinction entre l’être et les apparences dont elle reconduit les apories. Comment présenter le réel sans qu’il se double aussitôt d’une représentation, d’une ressaisie imaginaire ? Comment se tenir au fil du réel sinon pour le reprendre et le dénier sous une façon plus consolante et convocable à merci ?Alberti a préparé la venue de l’injonction moderne en posant l’ornement comme un auxiliaire facultatif du Beau. Il suffira d’un infime déplacement pour permettre à Loos de proférer : "l’ornement est un crime".Catherine Titeux, dans le texte qu’elle nous propose : "Structure et ornement dans la théorie de Leon Battista Alberti", nous fait découvrir comment cette dichotomie structure/ornement affecte un élément-clé qui gouverne l’œuvre d’Alberti (théorique et construite) et qui, partant, agira les œuvres ultérieures qui en déploieront la fécondité. Cet élément, c’est le mur : structure construite destinée à accueillir l’habiter, le mur reçoit sur lui les apparences sensibles qui le forment pour confirmer et affirmer sa puissance structurante ; cela même au prix d’un écart à sa réalité construite.Le dispositif des apparences (ordre des pilastres, entablements, arcatures, bossages, parements, etc.) déclare "l’être" du mur quitte à se déplier en "bavardages" savants qui déplacent sa réalité pour la re-constituer avec d’avantage de force.La vérité du mur éclate en traits métaphoriques et métonymiques que nous pourrions appeler son "appareillage architectonique".
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Rosoux, Valérie. "Mémoire(s) européenne(s) ? Forces et limites de l’intervention politique dans la mise en scène de l’histoire". Articles 22, nr 2 (1.04.2004): 17–34. http://dx.doi.org/10.7202/007872ar.

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Résumé D’aucuns considèrent que l’Europe n’est pas une invention récente née d’un caprice de politiciens, mais le produit d’une maturation multiséculaire. C’est dans cette perspective que maints représentants officiels se réfèrent à la mémoire de l’Europe. L’enjeu est de taille. En effet, l’une des composantes essentielles de toute identité collective réside dans l’interprétation qui est donnée à l’histoire de cette collectivité. Au fil des siècles, les peuples paraissent se forger des souvenirs qu’ils entretiennent, qu’ils assument ou qu’il perdent, voire qu’ils refoulent. L’organisation des souvenirs et des oublis devrait dès lors également conditionner l’existence d’une identité qualifiée d’européenne. Mais il convient de s’interroger à cet égard. Comment les représentants des États membres peuvent-ils parvenir à atténuer les interprétations divergentes, sinon contradictoires du passé ? Comment peuvent-ils dégager un langage commun qui permette de décloisonner les mémoires nationales ? La mise en évidence de souvenirs partagés signifie-t-elle pour autant une homogénéisation totale des représentations du passé ? L’objectif de cette réflexion est de mieux cerner la portée et les limites de toute intervention politique dans la mise en scène de l’histoire. Pour ce faire, elle s’articule autour de deux parties. La première se penche sur les ambitions d’un tel projet. Elle montre que l’insistance sur un passé commun poursuit une double finalité, dans une Europe en quête de légitimité et de puissance. La seconde partie examine les limites de la représentation officielle du passé. Elle établit que la notion de mémoire européenne constitue un projet politique et non une réalité sociologique. Pour ce faire, elle dépeint les trois principales limites du discours officiel sur le passé européen, ce discours risquant de se muer en une description politiquement correcte, sans le moindre impact auprès des populations, dès qu’il apparaît comme aseptisé, homogène et figé.
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Tabary, Luc. "L’eau et l’énergie dans le changement climatique". Annales des Mines - Responsabilité et environnement N° 112, nr 4 (25.10.2023): 71–82. http://dx.doi.org/10.3917/re1.112.0071.

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L’eau et l’énergie sont deux biens essentiels étroitement liés : la production fortement décarbonée d’EDF dépend à plus de 90 % de la ressource en eau, qu’elle contribue en retour à préserver en participant à la lutte contre le changement climatique. Les objectifs ambitieux de décarbonation de nos sociétés ne peuvent s’envisager sans développer la production décarbonée d’électricité. EDF s’est de longue date investie dans tous les champs de l’eau : sur la connaissance du grand cycle au travers de sa R&D et de son ingénierie, sur la métrologie (avec un parc de plus de 1 000 stations de mesures), dans la gouvernance en étant présente dans les instances locales de concertation là où elle est implantée, mais aussi dans les « parlements locaux de l’eau » que sont les comités de bassin (au titre de l’Union Française de l’Électricité). L’évolution de la ressource sous l’effet du changement climatique et ses conséquences sur l’outil de production est étudiée de longue date au sein d’EDF mais reste un sujet très complexe de par la nature extrêmement variable de l’hydro-météorologie. Depuis 2000, les pertes de production nucléaire pour raison environnementale (limites réglementaires de température d’eau ou de débit) représentent en moyenne moins de 0,3 % de la production annuelle du parc nucléaire. Son évolution est évaluée à 1,5 % d’ici 2050. Pour le parc hydroélectrique, la perte liée à l’augmentation de la température de l’air (évapotranspiration supplémentaire et baisse des débits) à venir est estimée à environ 0,5 TWh par décennie, hors évolution des précipitations et pression anthropique (multi-usages, réglementation, etc.). Le parc d’EDF Hydro a un rôle particulier dans la mesure où les deux tiers de ses concessions hydroélectriques contribuent au multi-usages de l’eau (soutien d’étiage, eau potable, irrigation, tourisme…) et par là à l’adaptation au changement climatique en aidant à sécuriser la ressource en particulier pendant les étiages. Un des enjeux clefs est de réussir à préserver l’équilibre entre les enjeux potentiellement antagonistes de la production hydroélectrique flexible décarbonée indispensable à la transition écologique et le multi-usages. Le plan eau national dévoilé en 2023 marque la volonté forte de préserver la ressource ainsi que les milieux qui en dépendent en promouvant en particulier la sobriété : EDF est inscrite de longue date dans cette dynamique et a l’ambition de poursuivre l’amélioration des performances des centrales existantes en termes de prélèvements et de consommation d’eau et de rechercher la meilleure efficacité possible en matière d’utilisation de l’eau à l’échelle des territoires et des bassins hydrographiques. En matière d’hydroélectricité, EDF estime qu’il est encore possible de développer la performance de son parc (augmentation de puissance, stations de transfert d’énergie par pompage…) en le couplant en certains cas avec des enjeux multi-usages.
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FERRIEUX, Jean-Paul, Gérard MEUNIER, Benoît SARRAZIN i Alexis DERBEY. "Transfert d’énergie sans contact par induction en moyenne puissance". Conversion de l'énergie électrique, maj 2018. http://dx.doi.org/10.51257/a-v1-d3237.

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MINABURO, Ana, i Laurent TOUTAIN. "6LoWPAN - IPv6 dans les réseaux personnels sans fil à faible puissance". Réseaux Télécommunications, maj 2015. http://dx.doi.org/10.51257/a-v1-te8002.

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SAHUGUÈDE, Stéphanie, Alassane KABA, Anne JULIEN-VERGONJANNE i Sébastien REYNAUD. "Suivi de paramètres physiologiques en activité sans ondes radio". Trayectorias Humanas Trascontinentales, nr 11 (4.11.2021). http://dx.doi.org/10.25965/trahs.3905.

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Le vieillissement de la population mondiale conduit à une augmentation des maladies liées à la vieillesse, aggravant la fragilité et donc réduisant l’autonomie des personnes âgées. Les réseaux de capteurs corporels sans fil font partie des solutions étudiées depuis plusieurs années pour surveiller et ainsi prévenir la santé des personnes âgées. La plupart des dispositifs existants proposent des communications sans fil basées sur des technologies radio fréquences (RF). Cependant les interférences électromagnétiques et les risques pour la santé des ondes radio constituent un frein au déploiement. Ainsi, une alternative originale dans ce contexte est l'utilisation des technologies de communication optique sans fil.L’équipe Sycomor du laboratoire XLIM travaille depuis plusieurs années sur cette technologie, en particulier la modélisation du canal et l’évaluation des performances pour les réseaux de capteurs corporels et collabore sur le sujet avec le laboratoire HAVAE de l’Université de Limoges, le CHU de Limoges, La Fondation partenariale de l’université et le centre de transfert de technologie CISTEME sur différents volets applicatifs. Parmi les applications, on retrouve les environnements où les ondes radios sont à limiter, principalement pour des raisons de santé ou de sécurité des informations transmises. Les ondes radios sont déconseillées pour les nourrissons et peuvent poser des problèmes de compatibilité et d’interférence pour des personnes portant des dispositifs électroniques implantés. Ainsi, les travaux menés par l’équipe portent aussi bien sur la surveillance du jeune enfant que sur celle de la personne âgée ou fragile.
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Yang, Jingjing, Mengling Li, Shumin Ran i Jason Gu. "Parity-Time-Symmetric Wireless Power Transfer System Based on Self-Excited Converter Système de transfert d’énergie sans fil symétrique en temps et en parité basé sur un convertisseur auto-excité". IEEE Canadian Journal of Electrical and Computer Engineering, 2024, 1–9. http://dx.doi.org/10.1109/icjece.2024.3374951.

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Muller, Aurelia Marine, Claudia Thurnherr i Daniel Algernon. "Intégration d’un système CND Impact Echo sur un drone". e-journal of nondestructive testing 28, nr 9 (wrzesień 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28518.

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L’automatisation, même partielle, des procédures de contrôle non-destructif des structures dans le domaine du génie civil présente de nombreux avantages. Parmi ses avantages, on peut citer une plus grande répétabilité des mesures, une diminution des erreurs liée au facteur humain ainsi que la réduction du risque de compromettre la sécurité des personnes. Cette étude explore le concept et le développement du projet UACIS (Uncrewed Aerial Concrete Inspection System), en particulier l’intégration d’un système de mesure Impact Echo. Le projet UACIS consiste à embarquer différentes méthodes de CND par ultrasons via des charges utile interchangeable sur un drone à hélice dans le but de faciliter l’inspection de structure en béton. En particulier, UACIS a pour but de faciliter l’inspection de zones en hauteur dont l’accès s’avère dangereux et difficile. Le drone utilisé dans cette étude est un robot commercial développé par ©Voliro Airbone Robotics qui a été conçu spécifiquement pour permettre un contact physique, en cours de vol, entre le système de mesure embarqué et la structure inspectée. Un système d’inspection Impact Echo, comprenant une sonde piézoélectrique et un élément de frappe solénoïde, a été intègre au drone. Cette méthode est communément utilisée pour l’inspection de structure en béton. L’élément de frappe permet de générer des ondes acoustiques dans le matériau, les ondes sont ensuite captées par la sonde piézoélectrique puis converties en signal A-scan et spectre de fréquence. L’analyse du spectre de fréquence et la connaissance de la vitesse des ondes dans le matériau permettent de caractériser la structure. Les différentes contraintes liées à l’intégration du CND impact écho au drone ainsi que les premiers résultats et mesures effectués seront présenter. Parmi les sujets abordés seront notamment les restrictions en matière de poids et de dimensions, la communication entre les différentes interfaces, la mise en place d’un transfert de données sans fil en temps réel entre le système CND/drone et l'interface utilisateur au sol, l’actionnement à distance de l’élément de frappe et de la sonde, les stratégies d'atténuation du bruit et de traitement du signal.
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Tremon, Anne-christine. "Tribut". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.129.

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Le tribut peut être défini comme le prélèvement d’un surplus par une entité, le plus souvent étatique, détentrice du pouvoir. Il en est le socle, puisque son prélèvement finance les infrastructures (routes, canaux, ou encore systèmes d’irrigation), mais aussi l’appareil administratif et militaire. La forme la plus générale du tribut est celle de la taxation, mais le prélèvement peut aussi en prendre d’autres : corvées, monopoles étatiques sur certains biens, nationalisations, et même cadeau offert par un citoyen à un fonctionnaire d’État (Yan 1996), ou encore par un État tributaire à une puissance hégémonique. Par ces prélèvements, des richesses privées sont généralement transformées (ou sont censées l’être) en biens et services procurés par la puissance extractrice. L’attention réduite versée par l’anthropologie économique au tribut tient probablement à ce qu’il échappe aux grandes dichotomies que celle-ci a échafaudées, et qui continuent à la préoccuper, même si c’est dans le but de les dépasser. Sa singularité le place hors du radar du sous-champ de l’anthropologie en raison de la focalisation de celle-ci sur deux statuts des choses et des transactions, présentés comme étant plus ou moins étanches : le don et la marchandise. Il ne relève pas du domaine des marchandises, puisque les mécanismes d’extraction du tribut ne s’inscrivent pas dans les rapports de production capitalistes. Il n’appartient pas non plus à la sphère du don contre-don maussien, caractérisée par la réciprocité. Parce qu’il échappe aux logiques du marché et qu’il permet l’existence d’une économie redistributive (l’État-providence), le tribut s’apparente pourtant à l’économie du don plutôt qu’à l’économie marchande. La distinction proposée par Alain Testart (2007) entre don et échange (marchand et non marchand) permet d’affiner la définition du tribut. Selon Testart, le don est un transfert non exigible impliquant la renonciation à tout droit sur le bien transféré et sans attente de contrepartie autre que morale, alors que l’échange est un transfert dont la contrepartie est juridiquement exigible. Or les corvées, amendes et taxes de toutes sortes sont dépourvues de la contrainte de contrepartie, mais elles sont exigibles. Alain Testart nomme ce type de prestation « transfert du troisième type, t3t »; il se distingue du don en ce qu’il est exigible, et de l’échange en ce qu’il est dépourvu de contrepartie juridiquement exigible. Le tribut en est un, et probablement le principal (la plupart des t3t correspondent au tribut, à l’exception de certains transferts spécifiques tels que le versement d’une pension alimentaire). On pourrait donc, en amendant l’appellation de Testart, avancer que le tribut est un « t3t » c’est-à-dire un transfert du troisième type en direction ascendante dans la hiérarchie. La clarification conceptuelle opérée par Testart et son prolongement par François Athané (2011) sont importantes et nécessaires. Il paraît toutefois judicieux d’intégrer le brouillage habituel des catégories à l’analyse de la notion, puisqu’il est en lui-même significatif. En effet, si le tribut n’est pas un don selon la définition de Testart, il peut en prendre l’apparence, être présenté comme un abandon librement consenti. Et s’il ne donne pas lieu à une contrepartie exigible, il est néanmoins souvent justifié au nom d’une contrepartie rendue sous forme de services. Les manipulations et justifications morales et idéologiques dont il fait l’objet doivent donc être intégrées à sa définition. On y reviendra après avoir examiné la place qu’a tenu le tribut dans les écrits des anthropologues. Outre son statut particulier au regard des autres formes de prestation qui ont davantage été au cœur de leurs préoccupations, le don ainsi que les échanges non marchands, la centralité de la notion de réciprocité a relégué à l’arrière-plan les « dons » hiérarchiques ainsi que toutes les formes de transferts unilatéraux obligatoires. C’est sans doute de la part des anthropologues travaillant avec le concept marxiste de mode de production que le tribut a reçu le plus de considération. Samir Amin a résumé dans une formule efficace ce qui distingue le mode tributaire du mode capitaliste : dans le second, le pouvoir est mis au service de l’accumulation de richesses, tandis que dans le premier, ce sont les richesses qui sont mises au service de l’accumulation de pouvoir (Amin 2011). Eric Wolf (1982) a déployé ce distinguo pour examiner comment le mode de production capitaliste s’est étendu sur la surface du globe avec l’expansion impériale européenne, entrant en contact avec des modes de production « basés sur la parenté » ou « tributaires » qui prévalaient chez les populations non européennes. Les anthropologues ont abandonné les approches en termes de mode de production pour deux ensembles de raisons. La première est l’économicisme sous-jacent à la caractérisation typologique de sociétés selon leur mode de production dominant, qui réduit ainsi « des sociétés entières à de simples réserves de main d’œuvre » et ignorant leurs « formes de vie » (Friedman 1987, 84). Wolf entendait pourtant précisément éviter une telle dérive typologisante, entendant en faire un outil pour « révéler les relations politico-économiques qui sous-tendent, orientent et contraignent l’interaction » (1982, 76). L’emploi qu’en fait Emmanuel Terray (1995) dans son étude de la genèse du royaume abron met d’ailleurs en relief l’articulation entre modes de production tributaire, esclavagiste, capitalistique et domestique d’une manière qui n’a rien d’évolutionniste. La seconde raison est l’eurocentrisme qui conduit à faire du mode de production capitaliste un facteur déterminant de la trajectoire singulière de l’Europe et explicatif de sa domination sur le reste du monde. Ce dernier n’aurait su résister à l’agression européenne parce que son mode d’organisation économique, qu’il soit basé sur la parenté ou sur le tribut, aurait provoqué un retard et une faiblesse qui l’auraient rendu vulnérable aux incursions de l’impérialisme capitaliste européen. Cette thèse s’applique tout particulièrement à la Chine. C’est dans un sens à la fois non évolutionniste et non eurocentrique que Hill Gates (1996) a proposé une lecture de l’histoire de la Chine sur une durée d’un millénaire basée sur l’idée d’une articulation entre modes de production tributaire (MPT) et « capitalistique ». Le MPT est le mode de production de l’État impérial chinois, dont la classe des fonctionnaires lettrés prélève un surplus sur les classes productives (paysans, petits capitalistes, travailleurs) à travers des taxes et des corvées. Contrairement à ce qu’avait pu écrire Marx à propos du « mode de production asiatique », l’État chinois n’était pas inerte ni immobile mais animé par la tension entre des tendances, plus ou moins affirmées selon les époques, à l’accumulation capitalistique, ainsi que les réponses en provenance de la classe dirigeante qui cherchait à les contenir à l’intérieur du cadre de la puissance tributaire (Gates1996 : 273). Les lignages des propriétaires terriens qui produisaient en partie pour le marché, ou les marchands, tout particulièrement ceux qui participaient au commerce étranger, agissaient en tant que capitalistes; « toutefois, leur influence n’a jamais été suffisante pour désarçonner le pouvoir tributaire et permettre à une véritable classe capitaliste d’émerger (Gates1996 : 112). Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Gates suggère que la Chine contemporaine demeure caractérisée par un mode tributaire, maintenu par les révolutionnaires communistes et qui continue à modeler les relations entre citoyens ordinaires et officiels chinois (1996 : 269). Ellen Hertz (1998) s’appuie sur les propositions de Gates pour interpréter la fièvre qui s’est emparée de la première bourse ouverte à Shanghai au début des années 1990, signe de la transition chinoise vers le capitalisme initiée dix ans plus tôt, et qui a vu s’opposer le pouvoir « des masses » au pouvoir étatique. Cette opposition peut être expliquée par la tension entre un mode de production capitalistique (les petits porteurs) et le mode de production tributaire (l’État). Ce dernier, agissant à la manière d’un seigneur tributaire, a cherché à canaliser l’épargne de ses citoyens de façon à soutenir son économie en transition. Gates concilie le sens élargi de la notion de tribut tel que présenté en introduction et le sens restreint que lui confèrent les historiens mais aussi ceux d’entre les anthropologues qui se sont intéressés à sa dimension cosmologique et civilisationnelle. En effet, le système tributaire a été constitutif de l’empire chinois, qui était conçu sur le plan cosmologique comme un « royaume territorial bordé de suzerains tributaires » (Feuchtwang 1992 :26, cf. également Sahlins 1994). Les origines des fengshan, désignation officielle des cérémonies au cours desquelles le tribut était versé, sont incertaines. Ils seraient apparus sous les Zhou orientaux (771-256 av. J-C.), c’est-à-dire durant la période des Printemps et Automnes, suivie par celle des Royaumes combattants. C’est à partir de la dynastie Tang (618-907) que le système tributaire s’est renforcé, et il s’est maintenu jusqu’au Qing. En échange du tribut (gong), les tributaires recevaient les faveurs (enci) de l’empereur au même titre que les vassaux internes. Wang Mingming souligne que la relation à l’État engagée dans le « mode de production » selon Gates est la même que celle qui relie la cour impériale au monde extérieur (2012 : 345). Réciproquement, Gates indique que le mode tributaire est inséparable de la totalité de la cosmologie civilisationnelle chinoise (1996 : 21). Ce sont précisément ces dimensions idéologiques et cosmologiques du tribut qui rendent compte de l’ambiguïté relative à son caractère volontaire ou contraint. De fait, c’est précisément l’existence d’un ordre hiérarchique dicté par les impératifs catégoriques de la cosmologie impériale, qui permet de comprendre non seulement le consentement au paiement du tribut mais même son caractère désirable, et qu’il fait qu’il peut prendre l’apparence d’un don, ou être présenté comme tel par le contributeur (cf Trémon 2019 pour un cas contemporain chinois). C’est aussi cette dimension cosmologique qui explique sa grande proximité avec le sacrifice. Tribut et sacrifice se distinguent par le fait que l’un constitue un transfert direct et le second un transfert indirect (Werbner 1990 : 272) à une entité supérieure. Robertson Smith, dont les écrits ont inspiré ceux de Durkheim et Mauss sur le sacrifice, avait suggéré que le sacrifice aux divinités ou aux ancêtres serait apparu chez les tribus nomadiques du désert du Sinaï sous la forme de la consommation sacrificielle de l’animal totémique, mais que ce sacrifice primitif aurait ensuite, avec la sédentarisation et sous l’action de l’État, suivi le modèle du tribut versé au chef ou au roi dans les sociétés hiérarchisées (Robertson Smith 1889 : 266-267 cité in Scubla 2005 : 147). Si cette proposition relève de la pure spéculation, normative qui plus est puisqu’elle est avancée par Robertson Smith dans un souci de démonstration de la supériorité du sacrifice chrétien, la distinction ainsi esquissée offre matière à penser : le sacrifice originel n’aurait rien d’un don, n’ayant pris cette forme que dans les sociétés à pouvoir centralisé, et le tribut le serait bien davantage, mais il serait dépourvu de l’idée de violence expiatoire associée au sacrifice. C’est pourquoi l’on ne saurait entièrement suivre la définition par David Graeber du tribut, placé dans la troisième catégorie d’une tripartition entre « communisme », « échange » et « hiérarchie » (dans une discussion précédente des modes de production (2006), il avait ignoré le mode tributaire). Celle-ci correspond d’assez près à celle proposée par Alain Testart (don, échange et t3t). Cependant, la façon dont il caractérise le tribut comme relevant de la pure contrainte violente exercée par l’État (2014 : 74) paraît insatisfaisante. Ceci tient en partie à ce que, à la différence de Testart, il établit les distinctions sur les bases de « modes de moralité », qu’il entend substituer aux « modes de production ». S’en tenant uniquement à une acception historiquement lointaine du « tribut » (il n’aborde pas l’impôt moderne), la définition morale qu’il en donne ne rend paradoxalement pas compte du consentement à l’impôt (elle n’explique que la résistance). Le tribut obéit selon lui à la logique du précédent, puisqu’un don offert à une puissance pour la première fois devient ensuite exigible d’année en année. Le tribut est donc un échange devenu transfert en raison des (fausses) promesses de contrepartie qui ont conduit à l’institutionnalisation du système. Cependant, ce qui fait toute la complexité du tribut est qu’il s’agit en effet d’un transfert exigible sans contrepartie exigible, mais qu’une contrepartie n’en est pas moins attendue. Nous pensons à la contrepartie de ce que nous versons à l’État. François Athané déconsidère cette façon de penser, qu’il juge inévitable et légitime, mais qui n’est qu’une « façon de penser et de parler » (2011 : 190) dont il conviendrait de ne pas tenir compte parce qu’elle viendrait polluer l’analyse. La contrepartie n’est jamais exigible dans le double sens où elle ne saurait pas toujours être appuyée par le droit, et où elle ne serait de toute manière pas mesurable (comment calculer la part de ce que je reçois en retour pour mes impôts?). Il n’en demeure pas moins que sans cette attente de réciprocité, les révoltes fiscales seraient bien plus nombreuses. C’est pourtant une façon de penser et de parler qui est chargée de sens et lourde de conséquences. C’est bien parce que des services et biens publics sont produits au moyen des prélèvements que la relation tributaire est rarement remise en cause, et réciproquement, que des révoltes fiscales apparaissent lorsque les services et biens publics ne paraissent pas remplir l’attente de contrepartie. Ces services et biens étant généralement essentiels à la reproduction sociale (au sens des anthropologues, cf. entre autres Weiner 1980), on pourrait réactualiser la notion en substituant à « modes de production » la notion de « modes de reproduction » (marchande, tributaire, etc.) (Trémon 2019 : chap. V). De même, la notion de « relation tributaire » à l’État inclut à la fois le tribut en tant que type de transfert (par contraste avec le don et l’échange) et la relation morale et idéologique qu’elle engage avec le destinataire du tribut. La notion de tribut est ainsi élargie au-delà des contextes historiques spécifiques des systèmes tributaires interétatiques centrés sur un hégémon, et dépouillée de ses relents eurocentriques et évolutionnistes – comme l’a souligné Jack Goody (2006 : 121), qui invitait dans son dernier livre à réactualiser le programme de recherche lancé par Eric Wolf, les États tributaires se trouvant « à l’ouest comme à l’est », et peut-on ajouter, au nord comme au sud
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Fedoul, Sénia, i Olivier Jacquet. "Une histoire de la qualité sanitaire des vins. Les règlementations à l'épreuve de l'expertise médicale et des pratiques œnologiques (Fin du XIXe siècle au XXIe siècle)". Territoires du vin, nr 10 (16.10.2019). http://dx.doi.org/10.58335/territoiresduvin.1754.

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Depuis quelques années, avec une prise en compte notoire chez tous les acteurs de la filière au sens large – des producteurs aux consommateurs, en passant par la puissance publique –, les questions environnementales et sanitaires sont devenues des enjeux dans le monde de la vigne et du vin. La limitation continue des intrants, les règlementations favorisant l'agriculture bio, le développement de recherches pour des pratiques "durables" ou encore l'explosion du phénomène des vins « nature » sont autant de transformations contemporaines illustrant l'emprise d'un contexte règlementaire, politique, commercial et culturel propre à générer des mutations dans les pratiques en cave et aux champs. Or, si les notions de protection environnementale ou de durabilité évoquées dans notre XXIe siècle restent des problématiques toutes récentes, les questions de santé publiques liés à la production vitivinicole s'inscrivent dans des processus historiques plus longs et que nous évoquerons pour l'ensemble du grand XXe siècle. Le XXe siècle est en effet une période qui a connu de nombreuses innovations techniques et scientifiques, tel est le cas en œnologie, notamment dans les méthodes d’analyses en laboratoire et l’évolution du matériel, dans la compréhension des phénomènes chimiques et biologiques, dans les process ou encore la dégustation et les pratiques culturales. C'est tout ainsi particulièrement à partir du dernier quart du XIXe siècle que nous assistons à l'émergence d'un mouvement d'ampleur associant ces mutations techniques à la naissance de règlementations sanitaires sur la vigne et le vin. Avec à la crise phylloxérique, face aux problèmes d'approvisionnement en raisins, nous assistons en effet au développement sans précédent des vins dits "artificiels" ou "sophistiqués". Ces vins, obtenus par l'ajout de nombreuses substances chimiques ou par des procédés visant à remplacer les moûts frais de raisin, posent rapidement des questions de santé publique. Or, comme le montre bien l'historien Alessandro Stanziani, c'est dans ce contexte, qu'une nouvelle expertise scientifique visant à mesurer l'impact de ces substances chimique sur la santé, tend à pénétrer les pratiques administratives et politiques. Ainsi, découlent diverses règlementations visant à protéger le consommateur en interdisant l’utilisation de certains produits (mercure, acide sulfurique ou encore vinages abusifs et plâtre sont ainsi bannis des caves) mais également de plusieurs pratiques techniques. Pour autant, si dès 1889, la loi Griffe défini officiellement le vin comme le produit issu exclusivement de la fermentation du raisin frais, ce produit fabriqué, parfois industriellement, continue durant tout le XXe siècle à poser question au sujet de son impact sanitaire sur le consommateur puis, tardivement, sur les producteurs. Ainsi, dans cette communication, nous proposons de montrer comment le corps médical, les pouvoirs publics, les consommateurs ou, parfois même les producteurs, ont interrogés les risques sanitaires liés aux pratique culturales et œnologiques au cours du XXe siècle ? En effet, si de nombreux travaux ont déjà évoqués l'existence d'une propagande acharnée associant consommation de vin et effets bénéfiques sur la santé du buveur, l'inverse reste à explorer. Dans quelles mesures les mondes médicaux et scientifiques parviennent-t-ils à provoquer des changements dans les pratiques vitivinicoles ? Quels impacts scientifiques et techniques possèdent les règlementations vitivinicoles françaises puis, dès les années 1970, européennes dans le domaine sanitaire ? Ou plus simplement, quels vins doit-on considérer comme « bon » ou surtout, comme « néfastes » pour le corps humain selon les périodes ? Afin de répondre à ces questionnements et d'en mettre en valeur les phases chronologiques marquantes, nous nous appuierons sur des entretiens semi-directif avec le monde scientifique ; sur des études de la littérature vitivinicole technique du XXe siècle, en particulier les productions scientifiques issues des différentes revues agricoles et œnologiques de cette période ; mais également sur la documentation produite par le monde médical intéressé par la question pendant la période étudiée. Le croisement de ces sources permettra ainsi de comprendre la mise en place des différentes règlementations vitivinicoles d’abord en France puis à l’échelle de l’Europe. A l'aide de ces sources, nous montrerons dans un premier temps comment, dès le début du XXe siècle, certaines recommandations et études médicales cherchent - en distinguant les vins selon leurs origines et/ou leurs modes de fabrication - à en déterminer les effets « bénéfiques » ou « nuisibles » sur la santé. Dans un second temps, nous reviendrons sur la place et l'évolution de la recherche vitivinicole et les questionnements posés tout au long du siècle au sujet des intrants en vignes et en cave, dans ce contexte de préoccupations sanitaires grandissantes. Enfin, au regard de ces mutations techniques et de ces prescriptions médicales, nous appréhenderons les différentes initiatives sanitaires/environnementales prises par les pouvoir publics en France puis à l’échelle de l’Europe institutionnelle, dans un contexte d'affirmation des sociétés vitivinicoles, de stabilisation des marchés, de mise aux normes et de suivi des productions. Durant cet exposé, afin de mieux marquer les ruptures chronologiques à l'œuvre, nous garderons comme fil rouge la problématique transversale du soufre comme additif au vin. Cette question est d'une actualité brulante, traversant en effet tout le siècle. Cette communication se propose, au final d’éclairer la dynamique de modernisation des mondes du vin et de l'évolution de ce produit au XXe siècle, sous l'angle particulier et inédit à l'échelle nationale, d'une histoire technique, scientifique, médicale et sanitaire de la vitiviniculture.
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