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Fayolle, Jacky, i Paul-Emmanuel Micolet. "Réalité et déboires de l'espace conjoncturel européen : une régulation sans croissance ?" Revue de l'OFCE 62, nr 3 (1.09.1997): 5–28. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1997.62n1.0005.

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Résumé L'histoire du capitalisme industriel met en évidence la formation et la dissolution d'espaces conjoncturels rassemblant un ensemble de pays aux cycles fortement corrélés. A cet égard, le renforcement, depuis une quinzaine d'années, d'un espace conjoncturel européen est relevé par une série d'études récentes. L'étude précise de la corrélation des cycles français et allemand et de ses modalités, sur les trois dernières décennies, montre cependant qu'il ne s'agit pas d'un phénomène entièrement neuf. Les cycles de la France et de l'Allemagne sont fortement synchronisés, depuis déjà assez longtemps, parce qu'ils répondent à des impulsions communes de demande interne et externe. C'est cependant la corrélation des demandes internes privées, et non celle des demandes publiques, qui a contribué, jusqu'au début des années quatre-vingt-dix, à cette synchronisation. En ce sens, la convergence budgétaire européenne en cours constitue un changement sensible, si elle doit engendrer une mise en phase durable des impulsions publiques. La relation entre le cycle européen et le cycle américain est de nature duale. Elle fait jouer les effets d'entraînement exercés par l'économie américaine mais aussi des effets d'éviction. Ceux-ci passent par la compétition entre les exportations américaines et européennes et par l'impact des asymétries financières sur les demandes privées de chacune des deux zones. Ces effets d'éviction sont à la source des déphasages cycliques fréquents entre les Etats-Unis et l'Europe. Cette caractérisation comparée des cycles américain et européen sur longue période amène à relever l'ambivalence de la désynchronisation persistante et croissante des mouvements conjoncturels de ces deux zones depuis une quinzaine d'années. L'espace européen gagne en consistance et, en son sein, les facteurs d'homogénéisation des conjonctures, qu'il s'agisse de la densité des interdépendances commerciales ou de la convergence des politiques économiques, l'emporte rapidement sur les forces de différenciation, qui sont notamment passées par les mouvements de change durant ces dernières années. En même temps, cette régionalisation de la conjoncture européenne ne signifie pas une indépendance accrue vis-à- vis des influences monétaires et financières en provenance des Etats-Unis. L'Europe subit l'impact persistant et négatif des modalités, notamment des mouvements de change et d'intérêt, grâce auxquelles les Etats-Unis assurent la régulation conjoncturelle de leur croissance. Ce double aspect incite à s'interroger sur les conditions ď émergence d'une véritable régulation conjoncturelle à l'échelle européenne, qui facilite l'accès collectif des pays européens à leur sentier de croissance potentielle.
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Phaneuf, Louis. "Approche d’équilibre général stochastique du cycle économique : problèmes et réalisations". L'Actualité économique 62, nr 1 (27.01.2009): 110–46. http://dx.doi.org/10.7202/601362ar.

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Résumé Ce texte présente et évalue les principaux développements théoriques et empiriques associés à l’approche d’équilibre général stochastique du cycle économique. On discute des fondements de l’approche partant de l’hypothèse du taux naturel de Friedman-Phelps, de la substitution intertemporelle et de la dispersion spatiale des marchés. Les questions de la formation des anticipations et du rôle de la politique monétaire sont également abordées. Un aspect intéressant de l’exposé repose sur la spécification d’un modèle de référence comprenant la plupart des éléments essentiels pour l’obtention d’un modèle d’équilibre du cycle qui soit plausible. Des modèles connus sont ensuite dérivés en imposant des restrictions sur certains paramètres du modèle de référence. L’analyse de ces modèles permet l’identification de propositions qui ont été l’objet d’intensifs efforts d’évaluation. Les difficultés empiriques de l’approche sont analysées.
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Poilly, Céline, i Fabien Tripier. "Incertitude sur la politique commerciale et cycle économique". Revue française d'économie Vol. XXXVIII, nr 1 (27.07.2023): 183–218. http://dx.doi.org/10.3917/rfe.225.0183.

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Cet article propose une revue de la littérature concernant les liens entre l’incertitude sur la politique commerciale et le cycle économique. Cette littérature se situe à l’intersection de deux domaines de recherche qui se sont initialement développés de manière indépendante. Le premier domaine est consacré aux fluctuations de l’incertitude comme sources des cycles économiques et le second à l’incertitude sur la politique commerciale dans le cadre des accords commerciaux. Nous montrons comment le contexte de la guerre commerciale des États-Unis initiée en 2018 a favorisé le rapprochement entre ces deux domaines, tant sur le plan des mesures empiriques de l’incertitude que de ses mécanismes de transmission à l’économie. Nous soulignons également la nécessité d’approfondir l’analyse des politiques conjoncturelles adéquates pour faire face à l’incertitude sur la politique commerciale dans le contexte actuel de tensions commerciales persistantes entre les États-Unis, la Chine et l’Europe.
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Faret, Laurent. "Chemins et négoce entre le Mexique et les États-Unis: Les routes de la migration internationale". REVISTA TRACE, nr 31 (12.03.2019): 51–63. https://doi.org/10.22134/trace.31.1997.695.

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La migration mexicaine aux États Unis a été l'objet de nombreuscs analyses dans lo champ des sciences sociales. Un aspect peu étudié est celui des parcours entre les régions de départ au Me.xique et les lieux de destination. Influences économiques et sociales au Mexique, insertion urbaine aux États-Unis et dimension politique des flux ont logiquement occupé le centre des débats. Pour autant, le mouvement de personnes entre les deux à pays, sans doute bien supérieur à deux millions d’individus par an, doit inciter à voir â l’esprit l’impact de ces flux permanents de personnes, qui fait de la frontière entre les deux pays l’une des plus actives au monde.
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Reis Mourao, Paulo. "David Playing for Saul – How Long did Ministers Last During the Portuguese Dictatorship?" Revue d'économie politique Vol. 134, nr 3 (21.06.2024): 391–416. http://dx.doi.org/10.3917/redp.343.0391.

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Cet article analyse la survie politique des ministres qui ont servi pendant les 48 années de la dictature portugaise (1926-1974). Comme ces hommes politiques ne sont pas confrontés aux défis posés par les cycles électoraux et à la pression des conditions économiques qui affectent le prestige et la longévité des politiciens des démocraties parlementaires, nous avons testé plusieurs autres hypothèses suggérées par la littérature quant à la survie politique dans les régimes autoritaires. Sur la base de l’analyse empirique des fonctions de survie et des régressions à risques proportionnels avec fragilités, nous avons montré que les individus étudiés tendaient à être remplacés plus souvent dans les premières périodes de la dictature quand ils appartenaient à des minorités politiques et que leur opposition au régime était perceptible. En revanche, des facteurs comme de mauvaises perspectives d’emploi, et le fait que des ministres soient jeunes et/ou qu’ils aient servi dans l’armée sont des caractéristiques qui augmentent les chances de survie politique. L’influence d’autres variables sont également examinées, telles que les différences entre les ministères ou les mécanismes et les normes associés à la nomination et à la révocation des ministres.
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Tortajada, Ramón. "La Revue d’économie politique et la guerre de 1914 – 1918". Revue d'économie politique Vol. 133, nr 6 (4.01.2024): 925–95. http://dx.doi.org/10.3917/redp.336.0925.

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Les articles publiés par la Revue d’économie politique pendant ces quatre ans de guerre marquent son engagement immédiat et sans faille dans le cadre de « l’Union sacrée ». Année après année, l’enjeu de la Revue fut de rendre compte de la dimension économique du conflit. Les articles les plus notables portèrent sur comparaison entre la capacité financière des Empires centraux et celle de la France, car, en dernière instance, la capacité financière détermine la capacité militaire Si l’étalon-or fut le critère dominant pour apprécier cette capacité, néanmoins l’idée que la monnaie, en elle-même, n’était que l’expression d’un consensus social n’en fut pas moins affirmée ouvrant ainsi la voie à d’autres conceptions de la monnaie. Un autre aspect se manifesta, avant même que le conflit soit achevé et les traités signés, c’est qu’après la guerre (victorieuse pour les Alliés et Associés – cela va de soi), il ne convenait pas d’exclure les Empires centraux des relations économiques et commerciales. Comme le déclara Charles Gide dans un article de 1917, pour une paix durable il fallait écarter « toute préoccupation de guerre économique ».
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Candelon, Bertrand. "Inflation and the Business Cycle: Further Investigations after the last Cycle". Économie appliquée 53, nr 1 (2000): 175–202. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.2000.1721.

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Cette étude propose d’analyser les relations entre l’inflation et les fluctuations économiques après vingt ans de politique anti-inflationniste. L’analyse empirique, qui repose sur un calcul de corrélations, s’intéresse aux effets stabilisateurs de l’inflation et des prix ainsi qu’à l’évolution jointe entre l’inflation et l’activité économique. Il apparaît qu’un faible niveau d’inflation a un effet stabilisateur mitigé sur l’activité : positif aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon et négatif en France, en Allemagne et au Canada. Par contre, la stabilisation de l’inflation a un effet nettement plus stabilisateur. Il ressort aussi très clairement de l’étude que les prix ont un comportement contracyclique alors que l’inflation est procyclique. Tous ces résultats sont vérifiés au cours des différents cycles (après 1965) et ne présentent pas de ruptures récentes.
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Adda, Jacques, i Philippe Sigogne. "Eléments pour une approche endogène des retournements conjoncturels". Revue de l'OFCE 45, nr 3 (1.06.1993): 95–158. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1993.45n1.0095.

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Résumé Aujourd'hui l'hypothèse fréquemment retenue est que les cycles sont le résultat de la propagation dans le système économique de chocs de nature exogène. L 'hypothèse alternative retenue ici est que les cycles sont avant tout le produit de l'instabilité naturelle des économies de marché. N'étant pas à l'origine des fluctuations cycliques, les chocs exogènes auraient plutôt tendance à altérer leur régularité. L 'objet de ce travail est de cerner les mécanismes à l'œuvre dans les phases de retournement conjoncturel : entrée en récession et reprise d'activité. L'étude est menée en deux temps. D'abord les principales variables non exogènes sont situées par rapport aux cycles de référence des deux économies analysées sur la période 1972-1991 : les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Ensuite on propose une interprétation de la dynamique endogène du cycle conjoncturel centrée sur l'articulation entre tensions physiques, conflit de répartition et tensions financières. Il ressort de la phase d'analyse que, si l'investissement productif est bien le principal vecteur de l'ampleur des fluctuations, il n 'est pas pour autant le déclencheur habituel des retournements conjoncturels. Les agents économiques se comportent sans connaître a priori le meilleur sentier de croissance, lequel est donc testé par tâtonnements successifs. Les projets d'accumulation revêtent un aspect auto- entretenu tant que les pénuries ne sont pas vivement ressenties. Le blocage intervient lorsque certains acteurs ne peuvent plus surenchérir pour s'approprier les rares facteurs de production physiques ou financiers, encore disponibles. De même la chute d'activité s'amortit en resolvabilisant les acheteurs les uns après les autres. Les retournements macro-économiques se construisent ainsi sur les disparités de situations micro-économiques. Le comportement d'épargne des ménages apparaît essentiel pour initier ces retournements. La montée de l'épargne en valeur dans la période de blocage prérécessionniste s'accompagne d'une baisse de volume de l'investissement logement, ce qui souligne le rôle joué par les distorsions de prix relatifs entre capital et travail aux extrémités du cycle. Plus généralement l'excès de valeur immobilisée dans les biens capitaux en haut du cycle précipite le retournement. Symétriquement la dévalorisation des actifs peu reproductibles est la condition de reprise de l'activité courante.
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Cherkaoui, Mohamed. "L’État et la Révolution : logique du pouvoir monopoliste et mécanismes sociaux dans l’Ancien Régime de Tocqueville". Tocqueville Review 26, nr 1 (styczeń 2005): 465–98. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.26.1.465.

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Il n’est guère de sociologue des révolutions qui n’ait rencontré dans ses lectures ou à l’une des étapes de sa pensée l’oeuvre d’Alexis de Tocqueville. Les lecteurs de L’Ancien Régime ont, chacun selon sa sensibilité et ses intérêts théoriques, insisté sur tel ou tel aspect : on l’a tour à tour regardé comme un modèle d’analyse comparée des sociétés comme de phénomènes micrologiques, l’exemple topique de l’étude de vastes processus de modernisation politique avec leurs cycles longs, des mécanismes sociaux aux conséquences paradoxales, une théorie des élites et de l’émergence d’une idéologie, une étude rare du pouvoir absolu et de ses conséquences, enfin une interprétation originale de la Révolution qui rompt avec l’historiographie de son temps.
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Semedo, Gervasio, Laurent Gautier i Kamel Malik Bensafta. "Pôles de convergence, gains dynamiques de l’intégration économique et monétaire en Afrique de l’Ouest : une approche en termes de clusters". Articles 88, nr 1 (11.02.2013): 37–85. http://dx.doi.org/10.7202/1014026ar.

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L’expérience européenne avec la création du marché unique et jusqu’à l’avènement du traité de Maastricht a montré que le pragmatisme politique et l’adoption de règles transparentes, constituent des moyens de réduire les fractures structurelles entre pays. Toutefois, l’élargissement à de nouveaux pays membres, le relâchement de la discipline budgétaire, l’asymétrie des pays aux chocs, la pression des marchés, les politiques budgétaires différenciées des pays membres en Europe, ont montré avec la crise de la dette du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce et de l’Espagne, que sans direction claire dans la coordination des politiques économiques, l’adoption d’une monnaie unique peut aboutir à des limites de tout processus d’intégration économique et monétaire. Les zones monétaires connaissent ainsi des cycles de réussite, de contrainte et d’exposition à des risques d’éclatement, si des mesures politiques adaptées ne sont pas prises pour anticiper les conséquences des politiques dites de cavalier seul; le fédéralisme est une issue souhaitable pour éviter cette mauvaise issue. Sur la base des règles proches du traité de Maastricht et de la théorie des zones monétaires optimales combinées dans une approche en termes de clusters, nous construisons une grille de lecture pour analyser l’hétérogénéité structurelle des pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. En utilisant la méthode de la classification ascendante hiérarchique (CAH), nous identifions des sous-groupes homogènes entre pays ou clusters désirant former une union monétaire ou des pôles de convergences. Dans la perspective de l’intégration monétaire, ces pôles peuvent tout d’abord s’entendre sur des accords de paiement et de compensation puis étendre l’expérience à une monnaie commune jusqu’à l’unification monétaire. Ce travail examine tout d’abord le bien-fondé du regroupement économique et monétaire et identifie deux groupes : l’un relativement homogène – Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Cap-Vert, Ghana – et l’autre en voie de consolidation à plus long terme. Dans l’optique d’établir une monnaie unique, des recommandations de politiques économiques pour chacun des clusters identifiés sont proposées.
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Zhou, Lihong. "Un aperçu de la controverse Furet-Soboul dans le monde universitaire chinois". Annales historiques de la Révolution française 387, nr 1 (6.04.2017): 123–42. https://doi.org/10.3917/ahrf.387.0123.

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Le débat marquant de l’historiographie opposant essentiellement Furet et Soboul, exerce dès son introduction en Chine à la fin des années soixant-dix une grande influence sur l’étude de la Révolution française dans le monde universitaire. Pendant quarante ans, on assiste à un changement de positions chez les chercheurs chinois dont la plupart sont d’abord très favorables à Soboul, représentant de l’historiographie classique et qui polémique contre tous ceux qui dénaturent la Révolution française, notamment Furet. Néanmoins, à partir des années quatre-vingt-dix, s’impose une situation tout à fait contraire : conscients des effets négatifs de la Révolution française, certains auteurs commencent à se pencher sur la pensée furetienne dans laquelle domine l’idée de rompre avec les déterminations économiques et sociales et donc de considérer la Révolution française avant tout comme une rupture culturelle ; en découle une image complète et positive de l’historiographie « révisionniste » et de sa figure de proue. Si les travaux de deux générations témoignent du rejet puis de la vogue de Furet, on peut observer désormais une tendance à rééquilibrer les thèses soboulienne et furetienne. Un tel renouvellement générationnel, étape par étape, lié à l’évolution du contexte politique et social ainsi que du système de formation en 2 e et 3 e cycles, nous permet d’affirmer que la version chinoise de la controverse entre Furet et Soboul constitue un moment non négligeable de l’historiographie de la Révolution française.
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Cherkaoui, Mohamed. "L’État et la Révolution". Tocqueville Review 24, nr 1 (styczeń 2003): 163–87. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.24.1.163.

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Streszczenie:
Il n’est guère de sociologue des révolutions qui n’ait rencontré dans ses lectures ou à l’une des étapes de sa pensée l’oeuvre d’Alexis de Tocqueville. Les lecteurs de L’Ancien Régime ont, chacun selon sa sensibilité et ses intérêts théoriques, insisté sur tel ou tel aspect : on Ta tour à tour regardé comme un modèle d’analyse comparée des sociétés comme de phénomènes micrologiques, l’exemple topique de l’étude de vastes processus de modernisation politique avec leurs cycles longs, des mécanismes sociaux aux conséquences paradoxales, une théorie des élites et de l’émergence d’une idéologie, une étude rare du pouvoir absolu et de ses conséquences, enfin une interprétation originale de la Révolution qui rompt avec l’historiographie de son temps. Recenser les interprétations qui ont été faites de L’Ancien Régime dépasserait le cadre d’une communication de cette nature. Tel n’est, du reste, pas mon objectif.
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Radjas, Racha, i Seniha Irem Akin. "Strengthening the Efficacy of the CSDDD through Private International Law". European Review of Private Law 32, Issue 5 (1.11.2024): 875–96. http://dx.doi.org/10.54648/erpl2024044.

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Abstract: With the rise of expectations regarding corporate sustainability, the regulatory landscape for companies has expanded to encompass both international and national dimensions. This expansion is a response to the far-reaching ecological and social consequences of corporate activities that transcend national boundaries. Notably, the European Union (EU) has also realized this aspect while addressing these global concerns, as evidenced by the formulation of the Corporate Sustainability and Due Diligence Directive (‘CSDDD’ or ‘Directive’). The CSDDD mandates a corporate due diligence obligation applicable to companies both within and outside the EU, with the objective of integrating environmental and human rights considerations throughout the whole corporate supply chain.However, despite its ambitious objectives, the CSDDD’s approach to private international law may undermine the overall efficacy of the CSDDD. Specifically, the Directive lacks provisions related to choice-of-law rules on applicable law and jurisdiction which are critical instruments that facilitate access to justice and complement the EU’s due diligence policy. In the absence of strong private enforcement, the reliance on public enforcement through the national supervisory authorities emerges as a pragmatic recourse. In keeping with this discourse, this paper demonstrates the deficiencies of the CSDDD concerning private international law instruments and subsequently explores the viability of public enforcement as a more effective avenue for facilitating access to remedy for claimants.Résumé: La responsabilité sociétale des entreprises est une problématique qui ne cesse de croître. Elle est aujourd’hui l’objet de régulations de plus en plus nombreuses, et ce, à la fois au niveau international et national. En effet, la dimension fortement internationale des activités économiques tend à doter les impacts sociétaux et environnementaux des entreprises du même attribut, appellant ainsi à l’adoption d’un cadre règlementaire transnational. En ce sens, a été adoptée, au sein de l’Union européenne, la directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité. Au travers de l’institution d’obligations de due diligence, elle impose à certaines entreprises européennes et non- européennes de prendre en compte les impératifs environnementaux et les droits humains dans leur chaîne d’activité.Pour autant, alors que l’Union européenne affichait des objectifs ambitieux, force est de constater que les lacunes que la directive contient en matière de droit international privé peuvent constituer un frein à son efficacité. En effet, alors même que la responsabilité des entreprises est imprégnée d’internationalité, ce texte est lacunaire relativement aux conflits de lois et aux conflits de juridictions. Cela est d’autant plus regrettable que les mécanismes de droit international privé sont susceptibles de renforcer l’accès à la justice des victimes et d’être ainsi un vecteur précieux dans la mise en oeuvre de la politique européenne. Face à cette faiblesse du « private enforcement », le « public enforcement », qui émerge avec l’institution par la directive des autorités nationales, est une voie à explorer. A ce titre, d’une part, cet article démontre les lacunes de la directive en ce qu’elle délaisse le droit international privé, tout en s’interrogeant, d’autre part, sur l’effectivité du « public enforcement » en ce qui concerne les recours ouverts aux victimes.Zusammenfassung: Mit dem Anstieg der Erwartungen hinsichtlich der unternehmerischen Nachhaltigkeit hat sich die Regulierungslandschaft für Unternehmen auf internationale als auch nationale Dimensionen ausgeweitet. Diese Ausweitung ist eine Reaktion auf die weitreichenden ökologischen und sozialen Folgen unternehmerischer Aktivitäten, die über nationale Grenzen hinausgehen. Insbesondere die Europäische Union (EU) hat diesen Aspekt erkannt und sich mit diesen globalen Anliegen auseinandergesetzt, wie sich an der Formulierung der Richtlinie über die Sorgfaltspflichten von Unternehmen im Hinblick auf Nachhaltigkeit („CSDDD“ oder „Richtlinie“) zeigt. Die CSDDD schreibt eine Sorgfaltspflicht für Unternehmen sowohl innerhalb als auch außerhalb der EU vor, mit dem Ziel, Umwelt- und Menschenrechtsaspekte in die gesamte unternehmerische Lieferkette zu integrieren.Trotz ihrer ehrgeizigen Ziele könnte der Ansatz der CSDDD im Bezug auf internationals Privatrecht die Gesamtwirksamkeit der Initiative untergraben. Insbesondere fehlen in der Richtlinie Bestimmungen zur Rechtswahl über das anwendbare Recht und die Gerichtsbarkeit, die entscheidende Instrumente darstellen, um den Zugang zur Justiz zu erleichtern und die Strategie der EU zur Sorgfaltspflicht zu ergänzen. In Anbetracht des Fehlens einer starken privatrechtlichen Durchsetzung erscheint der Rückgriff auf öffentliche Durchsetzung durch die nationalen Aufsichtsbehörden als pragmatische Lösung. Im Einklang mit diesem Diskurs zeigt dieser Artikel die Mängel des CSDDD in Bezug auf internationale private Rechtsinstrumente auf und untersucht anschließend die Durchführbarkeit der öffentlichen Durchsetzung als effektiveren Weg, um den Zugang zu Rechtsmitteln für Kläger zu erleichtern.Resumen: Con el aumento de las expectativas en materia de sostenibilidad corporativa, el panorama regulatorio para las empresas se ha expandido para abarcar dimensiones tanto internacionales como nacionales. Esta expansión es una respuesta a las consecuencias ecológicas y sociales de largo alcance de las actividades corporativas que trascienden las fronteras nacionales. Cabe destacar que la Unión Europea (UE) también se ha dado cuenta de este aspecto al abordar estas preocupaciones globales, como lo demuestra la formulación de la Directiva sobre diligencia debida de las empresas en materia de sostenibilidad (‘CSDDD’ o ‘Directiva’). La CSDDD establece una obligación de diligencia debida corporativa aplicable a las empresas tanto dentro como fuera de la UE, con el objetivo de incorporar consideraciones ambientales y de derechos humanos en toda la cadena de suministro corporativa.Sin embargo, a pesar de sus ambiciosos objetivos, el enfoque de la CSDDD hacia el derecho internacional privado puede socavar la eficacia general de la CSDDD. En particular, la Directiva carece de disposiciones relacionadas con las normas de elección de la ley aplicable y de la jurisdicción competente, que son instrumentos fundamentales que facilitan el acceso a la justicia y complementan la política de diligencia debida de la UE. En ausencia de una fuerte aplicación privada, la confianza en la aplicación pública a través de las autoridades supervisoras nacionales surge como un recurso pragmático. En consonancia con este discurso, este artículo demuestra las deficiencias de la Directiva sobre diligencia debida de las empresas en materia de sostenibilidad en relación con los instrumentos de derecho internacional privado y, posteriormente, explora la viabilidad de la aplicación pública como una vía más eficaz para facilitar el acceso a medidas que den solución a las peticiones de los demandantes.
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Deboosere, Patrick, i Hadewijch Vandenheede. "Reversing the Malthusian paradigm on retirement age". Revue Quetelet/Quetelet Journal 3, nr 1 (12.03.2017). http://dx.doi.org/10.14428/rqj2015.03.01.03.

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RésuméLa démographie a toujours influencé la pensée politique. La décision récente d’aug­menter l’âge à la pension dans beaucoup de pays développés est inspirée par l’évo­lution importante de la composition par âge de la population. Mais il y a en réalité peu d’arguments pour augmenter l’âge à la retraite si l’on tient compte de l’ensem­ble des données démographiques et économiques. Une interprétation souvent trop simpliste et même parfois erronée d’indicateurs démographiques contribue à cette démarche. L’utilisation systématique d’indicateurs démographiques dans la discussion sur la viabilité du système des pensions et de la sécurité sociale est selon nous souvent inspirée par la théorie de l’économie de l’offre. Un aspect crucial est le fait que la croissance de la productivité est ignorée ou minimisée. À cet égard, la discussion actuelle présente une profonde similitude avec l’approche Malthusienne de la population.AbstractDemography always influenced political thinking. The recent decision to increase the age of retirement in many high-income countries is driven by a dramatic chan­ge in the age composition of the population. We argue that there is in fact no need to increase the age of retirement and that many aspects of the current evolution both in demography and in economy are overlooked. Moreover, some demographic indicators such as life expectancy or the dependency ratio are often interpreted in a simplistic and erroneous way. The systematic use of demographic indicators to discuss the sustainability of the pension system and of the social security system is in our view often inspired by the supply-side way of economic thinking. A crucial aspect is that productivity increase is ignored or minimalized in the discussion. In this regard the discussion has many similarities with the Malthusian approach of the population question.
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Ghosh, Ratna, i Jaswant Guzder. "Re-bordering Immigrant and Refugee Identities in Quebec’s Multicultural Society: The Case of South Asian (SA) Youth". Comparative and International Education 40, nr 2 (1.09.2011). http://dx.doi.org/10.5206/cie-eci.v40i2.9177.

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Re-bordering is an aspect of globalization. Borders have become impervious to national, political and even cultural boundaries. All regions of the world are permeable to political, economic, cultural, social, environmental and epidemic factors. People’s identities and identifications are no longer seen as being stable and fixed, but rather- they are constantly in a state of flux. Canada is a country of immigrants and the last census (2006) put the number of visible minority people at 16.20% of a population of nearly 34 million people (Statistics Canada, 2007). Canada is known as a country with a broad immigration policy and one of the top destinations for immigrants. Canada is also seen as a leader in refugee protection and ranks first among the G8 major industrialized countries in the number of refugee status claimants per capita of its population. In 2001, the Immigration Act of 1976 was replaced by the Immigration and Refugee Protection Act (IRPA) (Bill-11), at which point Canada began to accept approximately 25,000 refugees a year. OECD figures indicate that in 2008, 34,800 people sought asylum in Canada. Since 9/11 there has been a significant change in how cultural and religious minorities, especially those from certain parts of the world, are viewed. People from South Asia 1 more if they are identifiable as Muslims – are viewed with suspicion. Globalization and international migration, as well as refugees from the wars in Afghanistan and Sri Lanka2 have been bringing people from the sub-continent of India to Western countries in larger numbers than ever before. South Asians (SAs) are the largest source of immigration in Canada, and in fact, one of the fastest growing immigrant groups in North America. This trend is not likely to change given the need for immigrants for a graying population and a below sustainable birthrate. Many SAs come to Quebec which has around 80,000 people with origins in the sub-continent, and they are mainly concentrated in Montreal. “Retracer les frontières ” est un aspect de la globalisation. A travers les frontières, les bornes nationales, politiques et même culturelles sont devenues imperméables. Toutes les régions du monde sont perméables aux facteurs politiques, économiques, culturels, sociaux, environnementaux et épidémiques. Les notions d’identités et d’identifications du genre humain ne sont, désormais, plus considérées comme étant stables et fixes, mais plutôt sont-elles constamment en état de fluctuation. Le Canada est un pays d’immigrants, et le dernier recensement (2006) a avancé le nombre des minorités visibles à 16,20% d’une population de près de 34 millions d’habitants (Statistics Canada, 2007). Le Canada est reconnu comme un pays ayant une vaste politique migratoire et est l’une des destinations préférées des immigrants. Le Canada est également perçu comme un leader dans la protection des réfugiés et occupe la première place parmi les grands pays industrialisés du G8, dans le nombre des revendicateurs du statut de réfugié et par habitant dans sa population. En 2001, la Loi sur l’Immigration de 1976 a été remplacée par la Loi sur l’Immigration et la Protection des Réfugiés (LIPR) (Projet de loi-11), à un tel point que le Canada a commencé à accepter environs 25 000 réfugiés par an. Les données de l’OECD indiquent qu’en 2008, 34 800 personnes ont cherché asile au Canada. Depuis le 11 Septembre, un changement significatif a été constaté dans la manière dont les minorités culturelles et religieuses, particulièrement celles qui proviennent de certaines parties du monde, sont perçues. Les habitants d’Asie du Sud, davantage s’ils sont Musulmans, sont regardés avec suspicion. La globalisation et la migration internationale, ainsi que les réfugiés des guerres en Afghanistan et au Sri Lanka, ont entraîné des gens en plus grand nombre que jamais, du souscontinent de l’Inde vers les pays occidentaux. Les Sud-Asiatiques (SA) représentent la source la plus importante de l’immigration canadienne, et en fait, l’un des groupes d’immigrants à la croissance rapide, en Amérique du Nord. Cette tendance n’est pas susceptible de changer, compte tenu de la nécessité des immigrants pour compenser à une population vieillissante et à un taux de naissance en dessous de la moyenne. Beaucoup de SA vont au Québec qui compte environ 80 000 habitants originaires du sous-continent, et ils sont principalement concentrés à Montréal.
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Leclerc, Véronique, Alexandre Tremblay i Chani Bonventre. "Anthropologie médicale". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.125.

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L’anthropologie médicale est un sous-champ de l’anthropologie socioculturelle qui s’intéresse à la pluralité des systèmes médicaux ainsi qu’à l’étude des facteurs économiques, politiques et socioculturels ayant un impact sur la santé des individus et des populations. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux relations sociales, aux expériences vécues, aux pratiques impliquées dans la gestion et le traitement des maladies par rapport aux normes culturelles et aux institutions sociales. Plusieurs généalogies de l’anthropologie médicale peuvent être retracées. Toutefois, les monographies de W.H.R. Rivers et d’Edward Evans-Pritchard (1937), dans lesquelles les représentations, les connaissances et les pratiques en lien avec la santé et la maladie étaient considérées comme faisant intégralement partie des systèmes socioculturels, sont généralement considérées comme des travaux fondateurs de l’anthropologie médicale. Les années 1950 ont marqué la professionnalisation de l’anthropologie médicale. Des financements publics ont été alloués à la discipline pour contribuer aux objectifs de santé publique et d’amélioration de la santé dans les communautés économiquement pauvres (Good 1994). Dans les décennies qui suivent, les bases de l’anthropologie médicale sont posées avec l’apparition de nombreuses revues professionnelles (Social Science & Medicine, Medical Anthropology, Medical Anthropology Quarterly), de manuels spécialisés (e.g. MacElroy et Townsend 1979) et la formation du sous-groupe de la Society for Medical Anthropology au sein de l’American Anthropological Association (AAA) en 1971, qui sont encore des points de références centraux pour le champ. À cette époque, sous l’influence des théories des normes et du pouvoir proposées par Michel Foucault et Pierre Bourdieu, la biomédecine est vue comme un système structurel de rapports de pouvoir et devient ainsi un objet d’étude devant être traité symétriquement aux autres systèmes médicaux (Gaines 1992). L’attention portée aux théories du biopouvoir et de la gouvernementalité a permis à l’anthropologie médicale de formuler une critique de l’hégémonie du regard médical qui réduit la santé à ses dimensions biologiques et physiologiques (Saillant et Genest 2007 : xxii). Ces considérations ont permis d’enrichir, de redonner une visibilité et de l’influence aux études des rationalités des systèmes médicaux entrepris par Evans-Pritchard, et ainsi permettre la prise en compte des possibilités qu’ont les individus de naviguer entre différents systèmes médicaux (Leslie 1980; Lock et Nguyen 2010 : 62). L’aspect réducteur du discours biomédical avait déjà été soulevé dans les modèles explicatifs de la maladie développés par Arthur Kleinman, Leon Eisenberg et Byron Good (1978) qui ont introduit une distinction importante entre « disease » (éléments médicalement observables de la maladie), « illness » (expériences vécues de la maladie) et « sickness » (aspects sociaux holistes entourant la maladie). Cette distinction entre disease, illness et sickness a joué un rôle clé dans le développement rapide des perspectives analytiques de l’anthropologie médicale de l’époque, mais certaines critiques ont également été formulées à son égard. En premier lieu, Allan Young (1981) formule une critique des modèles explicatifs de la maladie en réfutant l'idée que la rationalité soit un model auquel les individus adhèrent spontanément. Selon Young, ce modèle suggère qu’il y aurait un équivalant de structures cognitives qui guiderait le développement des modèles de causalité et des systèmes de classification adoptées par les personnes. Au contraire, il propose que les connaissances soient basées sur des actions, des relations sociales, des ressources matérielles, avec plusieurs sources influençant le raisonnement des individus qui peuvent, de plusieurs manières, diverger de ce qui est généralement entendu comme « rationnel ». Ces critiques, ainsi que les études centrées sur l’expérience des patients et des pluralismes médicaux, ont permis de constater que les stratégies adoptées pour obtenir des soins sont multiples, font appel à plusieurs types de pratiques, et que les raisons de ces choix doivent être compris à la lumière des contextes historiques, locaux et matériaux (Lock et Nguyen 2010 : 63). Deuxièmement, les approches de Kleinman, Eisenberger et Good ont été critiquées pour leur séparation artificielle du corps et de l’esprit qui représentait un postulat fondamental dans les études de la rationalité. Les anthropologues Nancy Scheper-Hughes et Margeret Lock (1987) ont proposé que le corps doit plutôt être abordé selon trois niveaux analytiques distincts, soit le corps politique, social et individuel. Le corps politique est présenté comme étant un lieu où s’exerce la régulation, la surveillance et le contrôle de la différence humaine (Scheper-Hughes et Lock 1987 : 78). Cela a permis aux approches féministes d’aborder le corps comme étant un espace de pouvoir, en examinant comment les discours sur le genre rendent possible l’exercice d’un contrôle sur le corps des femmes (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Les premiers travaux dans cette perspective ont proposé des analyses socioculturelles de différents contextes entourant la reproduction pour contrecarrer le modèle dominant de prise en charge médicale de la santé reproductive des femmes (Martin 1987). Pour sa part, le corps social renvoie à l’idée selon laquelle le corps ne peut pas être abordé simplement comme une entité naturelle, mais qu’il doit être compris en le contextualisant historiquement et socialement (Lupton 2000 : 50). Finalement, considérer le corps individuel a permis de privilégier l’étude de l’expérience subjective de la maladie à travers ses variations autant au niveau individuel que culturel. Les études de l’expérience de la santé et la maladie axées sur l’étude des « phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience des individus et des groupes d’individus » (Desjarlais et Throop 2011 : 88) se sont avérées pertinentes pour mieux saisir la multitude des expériences vécues des états altérés du corps (Hofmann et Svenaeus 2018). En somme, les propositions de ces auteurs s’inscrivent dans une anthropologie médicale critique qui s’efforce d’étudier les inégalités socio-économiques (Scheper-Hughes 1992), l’accès aux institutions et aux savoirs qu’elles produisent, ainsi qu’à la répartition des ressources matérielles à une échelle mondiale (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Depuis ses débuts, l’anthropologie médicale a abordé la santé globale et épidémiologique dans le but de faciliter les interventions sur les populations désignées comme « à risque ». Certains anthropologues ont développé une perspective appliquée en épidémiologie sociale pour contribuer à l’identification de déterminants sociaux de la santé (Kawachi et Subramanian 2018). Plusieurs de ces travaux ont été critiqués pour la culturalisation des pathologies touchant certaines populations désignées comme étant à risque à partir de critères basés sur la stigmatisation et la marginalisation de ces populations (Trostle et Sommerfeld 1996 : 261). Au-delà des débats dans ce champ de recherche, ces études ont contribué à la compréhension des dynamiques de santé et de maladie autant à l’échelle globale, dans la gestion des pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qu’aux échelles locales avec la mise en place de campagnes de santé publique pour faciliter l’implantation de mesures sanitaires, telles que la vaccination (Dubé, Vivion et Macdonald 2015). L’anthropologie a contribué à ces discussions en se penchant sur les contextes locaux des zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux vertébrés aux humains (Porter 2013), sur la résistance aux antibiotiques (Landecker 2016), comme dans le cas de la rage et de l’influenza (Wolf 2012), sur les dispositifs de prévention mis en place à une échelle mondiale pour éviter l’apparition et la prolifération d’épidémies (Lakoff 2010), mais aussi sur les styles de raisonnement qui sous-tendent la gestion des pandémies (Caduff 2014). Par ailleurs, certains auteur.e.s ont utilisé le concept de violence structurelle pour analyser les inégalités socio-économiques dans le contexte des pandémies de maladies infectieuses comme le sida, la tuberculose ou, plus récemment, l’Ébola (Fassin 2015). Au-delà de cet aspect socio-économique, Aditya Bharadwaj (2013) parle d’une inégalité épistémique pour caractériser des rapports inégaux dans la production et la circulation globale des savoirs et des individus dans le domaine de la santé. Il décrit certaines situations comme des « biologies subalternes », c’est à dire des états de santé qui ne sont pas reconnus par le système biomédical hégémonique et qui sont donc invisibles et vulnérables. Ces « biologies subalternes » sont le revers de citoyennetés biologiques, ces dernières étant des citoyennetés qui donnes accès à une forme de sécurité sociale basée sur des critères médicaux, scientifiques et légaux qui reconnaissent les dommages biologiques et cherche à les indemniser (Petryna 2002 : 6). La citoyenneté biologique étant une forme d’organisation qui gravite autour de conditions de santé et d’enjeux liés à des maladies génétiques rares ou orphelines (Heath, Rapp et Taussig 2008), ces revendications mobilisent des acteurs incluant les institutions médicales, l’État, les experts ou encore les pharmaceutiques. Ces études partagent une attention à la circulation globale des savoirs, des pratiques et des soins dans la translation — ou la résistance à la translation — d’un contexte à un autre, dans lesquels les patients sont souvent positionnés entre des facteurs sociaux, économiques et politiques complexes et parfois conflictuels. L’industrie pharmaceutique et le développement des technologies biomédicales se sont présentés comme terrain important et propice pour l’analyse anthropologique des dynamiques sociales et économiques entourant la production des appareils, des méthodes thérapeutiques et des produits biologiques de la biomédecine depuis les années 1980 (Greenhalgh 1987). La perspective biographique des pharmaceutiques (Whyte, Geest et Hardon 2002) a consolidé les intérêts et les approches dans les premières études sur les produits pharmaceutiques. Ces recherches ont proposé de suivre la trajectoire sociale des médicaments pour étudier les contextes d’échanges et les déplacements dans la nature symbolique qu’ont les médicaments pour les consommateurs : « En tant que choses, les médicaments peuvent être échangés entre les acteurs sociaux, ils objectivent les significations, ils se déplacent d’un cadre de signification à un autre. Ce sont des marchandises dotées d’une importance économique et de ressources recelant une valeur politique » (traduit de Whyte, Geest et Hardon 2002). D’autres ont davantage tourné leur regard vers les rapports institutionnels, les impacts et le fonctionnement de « Big Pharma ». Ils se sont intéressés aux processus de recherche et de distribution employés par les grandes pharmaceutiques à travers les études de marché et les pratiques de vente (Oldani 2014), l’accès aux médicaments (Ecks 2008), la consommation des produits pharmaceutiques (Dumit 2012) et la production de sujets d’essais cliniques globalisés (Petryna, Lakoff et Kleinman 2006), ainsi qu’aux enjeux entourant les réglementations des brevets et du respect des droits politiques et sociaux (Ecks 2008). L’accent est mis ici sur le pouvoir des produits pharmaceutiques de modifier et de changer les subjectivités contemporaines, les relations familiales (Collin 2016), de même que la compréhensions du genre et de la notion de bien-être (Sanabria 2014). Les nouvelles technologies biomédicales — entre autres génétiques — ont permis de repenser la notion de normes du corps en santé, d'en redéfinir les frontières et d’intervenir sur le corps de manière « incorporée » (embodied) (Haraway 1991). Les avancées technologiques en génomique qui se sont développées au cours des trois dernières décennies ont soulevé des enjeux tels que la généticisation, la désignation de populations/personnes « à risque », l’identification de biomarqueurs actionnables et de l’identité génétique (TallBear 2013 ; Lloyd et Raikhel 2018). Au départ, le modèle dominant en génétique cherchait à identifier les gènes spécifiques déterminant chacun des traits biologiques des organismes (Lock et Nguyen 2010 : 332). Cependant, face au constat que la plupart des gènes ne codaient par les protéines responsables de l’expression phénotypique, les modèles génétiques se sont depuis complexifiés. L’attention s’est tournée vers l’analyse de la régulation des gènes et de l’interaction entre gènes et maladies en termes de probabilités (Saukko 2017). Cela a permis l’émergence de la médecine personnalisée, dont les interventions se basent sur l’identification de biomarqueurs personnels (génétiques, sanguins, etc.) avec l’objectif de prévenir l’avènement de pathologies ou ralentir la progression de maladies chroniques (Billaud et Guchet 2015). Les anthropologues de la médecine ont investi ces enjeux en soulevant les conséquences de cette forme de médecine, comme la responsabilisation croissante des individus face à leur santé (Saukko 2017), l’utilisation de ces données dans l’accès aux assurances (Hoyweghen 2006), le déterminisme génétique (Landecker 2011) ou encore l’affaiblissement entre les frontières de la bonne santé et de la maladie (Timmermans et Buchbinder 2010). Ces enjeux ont été étudiés sous un angle féministe avec un intérêt particulier pour les effets du dépistage prénatal sur la responsabilité parentale (Rapp 1999), l’expérience de la grossesse (Rezende 2011) et les gestions de l’infertilité (Inhorn et Van Balen 2002). Les changements dans la compréhension du modèle génomique invitent à prendre en considération plusieurs variables en interaction, impliquant l’environnement proche ou lointain, qui interagissent avec l’expression du génome (Keller 2014). Dans ce contexte, l’anthropologie médicale a développé un intérêt envers de nouveaux champs d’études tels que l’épigénétique (Landecker 2011), la neuroscience (Choudhury et Slaby 2016), le microbiome (Benezra, DeStefano et Gordon 2012) et les données massives (Leonelli 2016). Dans le cas du champ de l’épigénétique, qui consiste à comprendre le rôle de l’environnement social, économique et politique comme un facteur pouvant modifier l’expression des gènes et mener au développement de certaines maladies, les anthropologues se sont intéressés aux manières dont les violences structurelles ancrées historiquement se matérialisent dans les corps et ont des impacts sur les disparités de santé entre les populations (Pickersgill, Niewöhner, Müller, Martin et Cunningham-Burley 2013). Ainsi, la notion du traumatisme historique (Kirmayer, Gone et Moses 2014) a permis d’examiner comment des événements historiques, tels que l’expérience des pensionnats autochtones, ont eu des effets psychosociaux collectifs, cumulatifs et intergénérationnels qui se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. L’étude de ces articulations entre conditions biologiques et sociales dans l’ère « post-génomique » prolonge les travaux sur le concept de biosocialité, qui est défini comme « [...] un réseau en circulation de termes d'identié et de points de restriction autour et à travers desquels un véritable nouveau type d'autoproduction va émerger » (Traduit de Rabinow 1996:186). La catégorie du « biologique » se voit alors problématisée à travers l’historicisation de la « nature », une nature non plus conçue comme une entité immuable, mais comme une entité en état de transformation perpétuelle imbriquée dans des processus humains et/ou non-humains (Ingold et Pálsson 2013). Ce raisonnement a également été appliqué à l’examen des catégories médicales, conçues comme étant abstraites, fixes et standardisées. Néanmoins, ces catégories permettent d'identifier différents états de la santé et de la maladie, qui doivent être compris à la lumière des contextes historiques et individuels (Lock et Nguyen 2010). Ainsi, la prise en compte simultanée du biologique et du social mène à une synthèse qui, selon Peter Guarnaccia, implique une « compréhension du corps comme étant à la fois un système biologique et le produit de processus sociaux et culturels, c’est-à-dire, en acceptant que le corps soit en même temps totalement biologique et totalement culturel » (traduit de Guarnaccia 2001 : 424). Le concept de « biologies locales » a d’abord été proposé par Margaret Lock, dans son analyse des variations de la ménopause au Japon (Lock 1993), pour rendre compte de ces articulations entre le matériel et le social dans des contextes particuliers. Plus récemment, Niewöhner et Lock (2018) ont proposé le concept de biologies situées pour davantage contextualiser les conditions d’interaction entre les biologies locales et la production de savoirs et de discours sur celles-ci. Tout au long de l’histoire de la discipline, les anthropologues s’intéressant à la médecine et aux approches de la santé ont profité des avantages de s’inscrire dans l’interdisciplinarité : « En anthropologie médical, nous trouvons qu'écrire pour des audiences interdisciplinaires sert un objectif important : élaborer une analyse minutieuse de la culture et de la santé (Dressler 2012; Singer, Dressler, George et Panel 2016), s'engager sérieusement avec la diversité globale (Manderson, Catwright et Hardon 2016), et mener les combats nécessaires contre le raccourcies des explications culturelles qui sont souvent déployées dans la littérature sur la santé (Viruell-Fuentes, Miranda et Abdulrahim 2012) » (traduit de Panter-Brick et Eggerman 2018 : 236). L’anthropologie médicale s’est constituée à la fois comme un sous champ de l’anthropologie socioculturelle et comme un champ interdisciplinaire dont les thèmes de recherche sont grandement variés, et excèdent les exemples qui ont été exposés dans cette courte présentation.
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Cortado, Thomas Jacques. "Maison". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.
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