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Articoli di riviste sul tema "Violences sexuelles – Hommes"

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1

Dietzel, Christopher. "Les applications de rencontres et leurs affordances : comment la violence sexuelle facilitée par la technologie est atténuée et perpétuée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes". Canadian Journal of Communication 49, n. 3 (1 agosto 2024): 428–55. http://dx.doi.org/10.3138/cjc-2023-0037.

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Abstract (sommario):
Contexte : Les personnes peuvent subir des violences sexuelles, mais peu d’études ont exploré les expériences des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH). Cette étude porte sur la violence sexuelle parmi les HARSAH qui utilisent les applications de rencontres au Canada. Analyse : Une analyse thématique d’entretiens avec 25 HARSAH a révélé des types communs de violence sexuelle et a mis en lumière la façon dont les HARSAH utilisent les affordances pour gérer ou réduire les incidents de violence sexuelle facilitée par la technologie. Conclusion et implications : Les HARSAH subissent et perpétuent la violence sexuelle en ligne et en personne, et la technologie peut exacerber ou atténuer ce problème.
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2

Zaccour, Suzanne, e Michaël Lessard. "La culture du viol dans le discours juridique : soigner ses mots pour combattre les violences sexuelles". Canadian Journal of Women and the Law 33, n. 2 (1 novembre 2021): 175–205. http://dx.doi.org/10.3138/cjwl.33.2.03.

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Abstract (sommario):
Une agression sexuelle est-elle : (1) un abus sexuel ; (2) une aventure sexuelle ; (3) une erreur de jeunesse ; (4) une déviance ; (5) aucune de ces réponses? S’y retrouver n’est pas toujours facile quand on cherche à dénoncer les violences sexuelles. Dans une société marquée par la culture du viol, les préjugés inconscients peuvent nous inciter à euphémiser, romantiser, érotiser, excuser, et même encourager les violences à caractère sexuel. Le présent article offre une perspective langagière sur les violences sexuelles en examinant les biais, stéréotypes et mythes sur le viol qui s’infiltrent dans le discours juridique. Nous traitons de termes qui banalisent les violences sexuelles, comme « abus sexuel », « voler un baiser », « caresse » et « inconduite ». Nous analysons également les propos blâmant les victimes, les expressions sexistes qui trahissent une vision du viol comme une « perte de contrôle », l’invisibilisation des hommes violents, ainsi que l’altérisation et la pathologisation des agresseurs. En examinant la culture du viol spécifiquement sous l’angle du langage ou du discours, nous fournissons aux juristes de nouveaux outils pour avancer dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
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3

Ménabé, Catherine. "LA VIOLENCE DES FEMMES JUDICIARISÉES". Revue québécoise de psychologie 43, n. 2 (6 settembre 2022): 3–29. http://dx.doi.org/10.7202/1092105ar.

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Abstract (sommario):
La violence des femmes est doublement exceptionnelle, car la violence est majoritairement le fait des hommes et les femmes sont principalement judiciarisées pour des infractions non violentes. Si les femmes ne recourent pas à la violence dans les mêmes proportions que les hommes, leurs actes de violence sont toutefois variés, des homicides et violences volontaires aux violences sexuelles. Cette réalité de la violence des femmes contraste pourtant avec la perception sociale de la violence et amène à questionner les frontières de genre. L’objet de cet article est dès lors de dresser un état des lieux de la violence féminine, dans sa réalité judiciaire et dans sa perception sociale.
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4

Finch, Andrew. "Women and violence in the later Middle Ages: the evidence of the officiality of Cerisy". Continuity and Change 7, n. 1 (maggio 1992): 23–45. http://dx.doi.org/10.1017/s0268416000001442.

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Abstract (sommario):
La registre de l'officialité de Cerisy contient une immense quantité de données concernant les crimes violents. La principale utilité de ce matériel se situe dans l'aire des agressions. Dans ce domaine des descriptions détaillées permettent de reconstituer le ‘profil’ de la violence mâle ou femelle. Elles démontrent que les femmes étaient capables des mêmes actes de violence envers les hommes, mais que leur exposition à violence était plus limitée ou, en fait, différente. Les femmes étaient particulièrement exposées aux violences sexuelles et ménagères: les suspicions d'avortement et d'infanticide leurs sont invariablement imputées. Les témoignages ne fournissent néanmoins pas un lien évident (et prévu) entre la femme et la violence verbale.
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5

Gibeau, Ariane. "Lecture de la prédation sexuelle dans La coupe vide d’Adrienne Choquette". Quebec Studies 72, n. 1 (1 dicembre 2021): 77–95. http://dx.doi.org/10.3828/qs.2021.18.

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Abstract (sommario):
Cet article considère la parution de La coupe vide comme un jalon dans l’histoire des luttes contre les violences sexuelles en littérature québécoise. Dans ce roman structuré autour d’une agression sexuelle et d’une tentative de féminicide, Adrienne Choquette explore le système qui organise les relations sociales et sexuelles de manière mortifère. Il s’agit de comprendre quelles sont les stratégies narratives mises en place, dans le contexte littéraire des années 1940, pour dénoncer les mécanismes de pouvoir et de coercition menant à la mort symbolique des femmes. Deux stratégies particulières sont explorées: la prédation sérielle du corps des femmes et l’universalisation du désir de prédation. De manière oblique, Choquette parvient dans son roman à braquer l’objectif sur le caractère patriarcal des relations hommes/femmes et à préfigurer certaines revendications féministes.
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6

Vanderstukken, O., S. Lamy e H. Delavenne. "Les auteurs de violences sexuelles : agresseurs agressés. Résultats préliminaires de l’étude EPIPARA". European Psychiatry 29, S3 (novembre 2014): 623. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.112.

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Abstract (sommario):
JustificatifLa prise en charge thérapeutique des patients paraphiles auteurs de violence sexuelle est un enjeu médical et sociétal majeur car les conséquences à long terme pour les victimes de violence sexuelle sont importantes.MéthodologieL’étude EPIPARA (étude épidémiologique descriptive de sujets atteints de paraphilie ayant commis un délit sexuel) a été menée de décembre 2012 à septembre 2014 dans 17 centres : Bordeaux, Dieppe, Fort-de-France (deux centres), la Guyane, Lille, Mulhouse, Nancy, Marseille, Paris (3 centres : un CMP, l’hôpital Paul-Guiraud et l’hôpital Cochin), Perpignan, Montpellier, Rouen, Rennes, Strasbourg. Il s’agit d’une multicentrique rétrospective observationnelle (financement d’un programme hospitalier de recherche clinique national en 2010) et a été réalisée à partir des dossiers de sujets paraphiles ayant commis un délit sexuel. L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux descriptif de cette population (recherche de comorbidité, niveau socio-économique, histoire de vie notamment traumatique…). Ainsi, nous avons notamment recueilli les histoires traumatiques de ces sujets.RésultatsCent soixante-seize dossiers ont été analysés (89 % des sujets sont pédophiles). Trente-sept pour cent ont été agressés dans l’enfance dont un tiers par des hommes et 8 % par une femme (dont dans la moitié des cas par leur mère). Cinq pour cent des sujets pédophiles disent avoir été agressés par leur mère.ConclusionNous observons donc que plus d’un tiers de cette population a une histoire traumatique, le plus souvent non prise en charge. Une meilleure connaissance de cette population permettra de mieux prendre en charge les auteurs de violences sexuelles.
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7

Lemasson, Aurélien. "Les femmes et la justice internationale pénale". Revue de la recherche juridique, n. 2 (3 maggio 2022): 949–67. http://dx.doi.org/10.3917/rjj.194.0949.

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Abstract (sommario):
Le sort des femmes lors d’une guerre suscite bien des stéréotypes, sinon carrément des clichés. Ces idées reçues méritent d’être mises à l’épreuve des faits. Elles procèdent par généralisation et simplification mais résistent-elles en cas de confrontation à la réalité sur le champ de bataille ? Sept préjugés sexospécifiques seront présentés en introduction, étant précisé que c’est sur le dernier d’entre eux que l’on concentrera l’analyse : celui selon lequel les violences sexuelles subies par les femmes lors d’un conflit armé seraient négligées par la justice internationale pénale. Au risque de faire croire au besoin d’une hypervigilance. Les représentations collectives semblent en effet figées à l’après-guerre, alors même que le droit international pénal a considérablement évolué depuis 1993. Si les femmes sont – bien davantage que les hommes – victimes de violences sexuelles, les y ramener de façon catégorielle entretient les discriminations.
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8

Vacher-Boulogne, S., G. Abgrall-Barbry, P. Levy e L. Jehel. "Troubles post-traumatiques chez des sujets ayant été victimes de violences sexuelles avant l’âge de 15 ans : aspects cliniques, thérapeutiques et médico-économiques". European Psychiatry 28, S2 (novembre 2013): 87–88. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.235.

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Abstract (sommario):
Avant la majorité, jusqu’à 9,7 % des femmes [2] et 4,6 % des hommes [1] sont victimes de violences sexuelles. Le cadre juridique fournit les définitions consensuelles de ces actes. Les données épidémiologiques et de la littérature aident à caractériser les facteurs de risque, la psychopathologie et les comorbidités observés chez les victimes. Ainsi, majoritairement féminines, elles connaissent leur agresseur dans trois quart des cas ; eux, surtout masculin, ont pour la moitié moins de 20 ans. Les troubles rapportés, dont l’état de stress post-traumatique, la dépression, les troubles de personnalité et les manifestations somatiques, doivent bénéficier de prises en charge spécifiques suivant plusieurs axes : psychothérapeutique (en première ligne les thérapies cognitivocomportementales), médicamenteux, mais aussi social et juridique. Des études internationales se sont penchées sur les coûts au sens large de ces agressions. À notre échelle, nous cherchons à évaluer les dépenses directes de santé, chez des sujets ayant été victimes de violences sexuelles avant l’âge de 15 ans. Chez 15 sujets suivis en 2012 à l’hôpital Tenon de Paris, la consommation médicale totale annuelle calculée est dix fois supérieure à la moyenne nationale française, de manière significative et ce malgré notre petit échantillon. Les violences sexuelles sur mineurs, de part leur coût sociétal, financier, moral et psychique, devraient être une préoccupation de santé publique. En ces temps de réflexion budgétaire, des moyens pourraient être d’avantage donnés aux formations médicales, juridiques et sociales, améliorant le travail de prévention, de repérage et de prise en charge des victimes mais aussi de leur entourage.
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9

Lhomond, Brigitte, e Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles. "Agressions sexuelles contre les femmes et homosexualité, violences des hommes et contrôle social". Nouvelles Questions Féministes 32, n. 1 (2013): 46. http://dx.doi.org/10.3917/nqf.321.0046.

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Amétépé, L. "Association EMDR France – Indication de l’EMDR dans le traitement des révélations tardives de violences sexuelles". European Psychiatry 30, S2 (novembre 2015): S95. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2015.09.404.

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Abstract (sommario):
Vingt pour cent des femmes et 10 % des hommes ont subi des violences sexuelles dans leur enfance (Pereda & al., 2009) ; 10 % des enfants sont maltraités dans les pays à haut revenus (Gilbert, 2009). Les conséquences de ces violences sont importantes sur le plan psychopathologique, somatique, social et parfois judiciaire. Elles passent souvent inaperçues faute d’un dépistage systématique. De nombreuses pathologies écrans (dépressions, addictions…) sont par conséquent traitées de façon souvent inefficace. Une évaluation précise des conséquences personnelles, sociales et judiciaires est indispensable pour protéger le cadre thérapeutique des incessantes intrusions de la réalité (certificats médicaux, expertises, assistance judiciaire). C’est précisément le rôle du réseau d’accompagnement social et judiciaire, partenaire indispensable, sans lequel le traitement serait rendu très difficile. À l’issue de cette évaluation, l’EMDR est une thérapie utile, validée par la recherche et les consensus, si toutefois le traitement s’inscrit dans un cadre relationnel bien codifié. Elle requiert également un bon niveau de technicité pour aborder des vécus traumatiques parfois gelés, voire dissociés, tout en maintenant le patient dans sa fenêtre de tolérance.
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Reuther, Jessica. "Irresponsible Boys, Promiscuous Girls: Maturity, Gender, and Rape Myths in the Criminal Tribunals of Colonial Dahomey, 1924-1940". Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » N° 20, n. 1 (1 gennaio 2018): 67–84. http://dx.doi.org/10.3917/rhei.020.0067.

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Abstract (sommario):
Les Dahoméens pensent que la maturité ou plus précisément l’immaturité est un facteur déterminant pour que des relations sexuelles soient qualifiées, ou non, de viols. Cette croyance, présente à l’époque précoloniale, persiste et évolue sous le régime colonial. Elle influence les conclusions des assesseurs indigènes dans leur perception des affaires de viols, et dans leurs définitions des victimes légitimes et des agresseurs potentiels. Ces liens entre maturité et viol créent deux mythes principaux dans les tribunaux coloniaux du Dahomey : d’une part, seules les jeunes filles pré-pubères sont considérées comme des violées probables et d’autre part, après 1931, les assesseurs indigènes et leurs homologues français décident que les jeunes garçons de moins de 20 ans ne peuvent pas être des violeurs. Avant la réorganisation des tribunaux (3 décembre 1931), les juridictions sont dominées par les Français qui condamnent les jeunes délinquants reconnus coupables de viols, à quelques mois de prison, voire à de légères amendes. Ensuite, les assesseurs indigènes obtiennent une voix délibérative : on assiste dans les tribunaux coloniaux à l’annulation des charges contre les jeunes violeurs. Alors que les hommes de tous âges admettent « s’amuser » avec les jeunes filles qui les accusent de violences sexuelles, ce type de défense semble encore plus convaincant lorsque les relations sexuelles se déroulent entre pairs, pendant l’adolescence. Le choix de ce terme « s’amuser » transforme un acte sexuel, non-consenti et forcé en un évènement bénin. Ensuite, les qualifications de viol dépendent des perceptions du tribunal concernant les adolescentes pubères et leurs connaissances sexuelles. Les juridictions considèrent que les adolescentes les plus âgées sont tout à la fois des participantes enthousiastes aux expériences sexuelles, et des témoins douteuses dans ces affaires. Il existe ici un double standard sexuel, puisque les tribunaux coloniaux croient que les garçons de 14 ou 15 ans agissent sans discernement quand ils s’amusent sexuellement avec leurs pairs. Ils ne peuvent être reconnus comme coupables au vu de leur méconnaissance sexuelle. Alors que de l’autre côté, ces mêmes tribunaux considèrent que les jeunes filles, du même âge, ont elles une connaissance qui empêche de les considérer comme des victimes. Cet article examine aussi les accusations de viol de fillettes ou d’adolescentes dont les agresseurs sont leurs aînés de plus de 5 ans. Ces cas sont minoritaires puisque l’âge médian des jeunes filles victimes est en moyenne de 10 ans alors que les jeunes prévenus ont autour de 28 ans. L’étude de ces quelques situations de relations sexuelles entre pairs révèle ainsi les normes - et leur transgression- en termes d’âge, de genre et de « race ».
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Pozzi, Pierre. "Se socialiser aux forces de l’ordre à l’adolescence". Cahiers du Genre 76, n. 1 (24 luglio 2024): 149–73. http://dx.doi.org/10.3917/cdge.076.0149.

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Abstract (sommario):
Très présente médiatiquement et politiquement en France, la question des rapports entre la police et la population constitue un champ de recherche fécond. Cet article propose d’étudier la manière dont les jeunes, de divers horizons, construisent des représentations sur les forces de l’ordre. Ainsi, il s’agit d’analyser, à partir d’une perspective intersectionnelle, comment les contacts influencent les perceptions juvéniles de ce service public et, à travers lui, de l’État. L’enquête confirme le rôle prépondérant des contrôles d’identité dans les processus de socialisation à l’institution policière et à ses agent∙e∙s, en particulier pour les jeunes hommes racisés qui y sont confrontés. Elle met, par ailleurs, en évidence l’effet des contacts sollicités mais aussi des expériences indirectes racontées par des proches, notamment des jeunes femmes, dans le cadre de la prise en charge des violences sexistes et sexuelles.
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Le Marec, Julien, Joëlle Beaudet, Alexandra Beurton, Florence Boissier, Justine Cibron, Mélanie Faure, Adeline Grateau et al. "Le groupe FEMMIR : du constat aux actions pour l’égalité femmes-hommes en réanimation". Médecine Intensive Réanimation 33, Hors-série 1 (11 giugno 2024): 69–74. http://dx.doi.org/10.37051/mir-00228.

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Abstract (sommario):
Le groupe FEMMIR s’est formé en 2019 pour se pencher sur les problématiques de genre en réanimation : égalité femmes-hommes, discrimination et violences ressenties par les femmes médecin. La première étape de son travail a été d’établir un état des lieux : le nombre de femmes et d’hommes est relativement semblable parmi les praticien-nes de médecine intensive et réanimation, mais la proportion de femmes diminue aux postes-clés (chef-fes de service, professeur-es, intervenant-es en congrès, expert-es intervenant dans les médias) ; de nombreuses femmes ont déjà vécu par ailleurs des discriminations ou des comportements sexistes voire du harcèlement ou des agressions sexuelles. La deuxième étape a été d’entreprendre des actions pour promouvoir l’égalité des genres et la sensibilisation aux discriminations : engagement pour la parité au sein des commissions, des congrès et des journaux, création d’une liste d’expertes, publication d’articles de recherche à propos du genre chez les patient-es ou les praticien-nes, mis en place d’un enseignement auprès des internes et de formations aux professionnel-les de santé, communication sur les réseaux sociaux et création de réseaux inter-spécialités et internationaux. Le groupe va poursuivre et consolider son action sur ces sujets dans les années à venir.
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Maggi, Clara. "Psychotraumatismes et addictions, ­­l’exemple des appartements thérapeutiques Pierre Nicole". Psychotropes Vol. 30, n. 1 (13 maggio 2024): 113–33. http://dx.doi.org/10.3917/psyt.301.0113.

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Abstract (sommario):
Depuis les années 1990, de nombreuses recherches ont montré le lien entre Trouble de Stress Post-Traumatiques (TSPT) et le développement de diverses conduites addictives. Le travail présenté ici apporte des données statistiques visant à éclairer le lien entre les psychotraumatismes (PT) et les conduites addictives. Il ­­s’appuie sur les entretiens réalisés sur une base hebdomadaire avec 64 personnes dépendantes à diverses substances psychoactives accueillies aux appartements thérapeutiques du CSAPA Pierre Nicole entre 2016 et 2022. Les résultats confirment la sur-représentation des personnes souffrant de PT parmi la population étudiée, particulièrement de PT complexes (+70 % des femmes et +45 % des hommes) qui correspondent dans la majorité des cas à des abus répétés pendant ­­l’enfance et dans le cadre intrafamilial. Parmi les événements traumatiques, les violences sexuelles atteignent des taux extrêmement élevés chez les femmes (+70 %). Plus nombreuses à souffrir de PT, les femmes sont aussi plus nombreuses à souffrir de comorbidités psychiatriques (F=28 % / H=20 %) et de TCA (F=25 % / H=4 %). En revanche, les hommes ont plus de comportements addictifs liés à la sexualité (H=18 % / F=5 %) et de problèmes de justice (H=12 % / F=4 %). Ce travail met aussi en lumière la fragilité des liens sociaux entretenus par une population dont beaucoup ont coupé les ponts avec leur entourage lorsqu’ils consommaient activement, puis avec leur groupe de pairs lorsqu’ils cherchent ­­l’abstinence à long terme. Près ­­d’un quart sont ainsi en situation ­­d’isolement social tandis que la moitié ont une sociabilité qui repose quasi exclusivement sur des fraternités en 12 étapes qui leur permettent justement de constituer un nouveau groupe de pairs autour de personnes partageant leur rapport aux produits. Tout cela plaide pour une meilleure prise en compte des PT dans les structures ­­d’aide et de soin aux consommateurs de produits à travers la formation des professionnels, y compris des travailleurs sociaux, mais aussi ­­d’un repérage systématique (logiciels professionnels…) qui pourrait en outre permettre un recueil de données à grande échelle sur ce thème.
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Tarasuk, Jill, Meghan Sullivan, Donna Bush, Christian Hui, Melissa Morris, Tami Starlight, François Cholette et al. "Résultats en ce qui concerne les participants autochtones sondés dans le cadre de l'enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables au Canada, phase 4, 2017 à 2019". Relevé des maladies transmissibles au Canada 47, n. 1 (29 gennaio 2021): 43–55. http://dx.doi.org/10.14745/ccdr.v47i01a07f.

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Abstract (sommario):
Contexte : L’enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables a permis de recueillir des données dans quatorze sites sentinelles au Canada (2017 à 2019). Ces résultats décrivent la prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), de l’hépatite C et des comportements à risque associés à ceux-ci chez les participants autochtones. Méthodes : Des informations sur les caractéristiques sociodémographiques, les déterminants sociaux de la santé, le recours aux services de prévention et au dépistage, la consommation de drogues, les comportements à risque, ainsi que le dépistage, les soins et le traitement du VIH et de l’hépatite C ont été recueillies par l’entremise de questionnaires administrés par un intervieweur. Les échantillons biologiques ont été analysés pour y détecter la présence d’anticorps anti-VIH et anti-hépatite C et l’acide ribonucléique (ARN) de l’hépatite C. Les statistiques descriptives ont été calculées et examinées par un groupe consultatif dirigé par des autochtones, selon l’approche à double perspective (Two-Eyed Seeing). Résultats : Parmi les 2 383 participants, 997 étaient des autochtones (82,9 % étaient des membres des Premières Nations, 14,9 % étaient des Métis et 2,2 % étaient des Inuits). Plus de la moitié (54,5 %) étaient des hommes cisgenres et l’âge moyen était de 38,9 ans. Une grande proportion (84,0 %) des participants ont déclaré que leur santé mentale était de « passable excellente ». Une forte proportion d’entre eux ont été victimes de stigmatisation et de discrimination (90,2 %) ainsi que de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques durant l’enfance (87,5 %) ou de la part d’un partenaire sexuel (78,6 %). Un pourcentage élevé d’entre eux ont déclaré utiliser un programme de distribution de seringues (90,5 %) et avoir été dépisté pour le VIH (87,9 %) et l’hépatite C (87,8 %). La prévalence du VIH était de 15,4 % (78,2 % d’entre eux avaient connaissance de leur statut infectieux) et 36,4 % d’entre eux étaient séropositifs pour l’ARN de l’hépatite C (49,4 % d’entre eux avaient connaissance de leur statut infectieux). Conclusion : L’enquête a révélé des taux élevés de VIH et d’hépatite C. Elle a également révélé des défis liés à l’accès et au maintien des soins et des traitements liés au VIH et à l’hépatite C. Ces renseignements éclairent les stratégies de réduction des méfaits, y compris la nécessité d’accroître la sensibilisation à la prophylaxie d’une manière culturellement pertinente.
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Blackburn, Manon, e Gilles Côté. "Mesure des symptômes dissociatifs chez des individus « borderlines » coupables de l’homicide de leur conjointe". Criminologie 34, n. 2 (31 luglio 2007): 123–43. http://dx.doi.org/10.7202/027508ar.

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Abstract (sommario):
Résumé La violence conjugale est un phénomène fréquent. Statistiques Canada (1994) a évalué que trois femmes sur dix au Canada ont été victimes au moins une fois d'un acte de violence physique ou sexuelle de la part d'un conjoint. Au Canada, les homicides conjugaux représentent près de 12 % de l'ensemble des homicides (Wilson et ai, 1995). L'homicide conjugal est généralement précédé par des incidents violents dans le couple. Les différentes formes de violence conjugale ne peuvent être graduées le long d'un con- tinuum de sévérité ; les typologies d'hommes violents le démontrent. L'objectif de cette recherche est d'identifier des facteurs associés à l'homicide dans un contexte de violence conjugale. L'hypothèse centrale porte sur la dissociation observée chez l'individu homi- cide suite à la perte de l'objet. L'étude comporte deux groupes de participants « borderlines » : 14 hommes coupables d'homicide conjugal, recrutés à l'intérieur de pénitenciers, et 14 hommes violents physiquement avec leur conjointe, recrutés dans des centres pour hommes violents. Les résultats au Hand Test (Wagner, 1983) et à l'échelle des expériences dissociatives (Bernstein et Putnam, 1986) sont comparés.
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Ouellet, Francine, Jocelyn Lindsay e Marie-Christine Saint-Jacques. "Une évaluation de programme à multiples facettes : l’intervention auprès des conjoints violents". Santé mentale au Québec 19, n. 1 (11 settembre 2007): 195–224. http://dx.doi.org/10.7202/032303ar.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉ Dans une étude sur l'efficacité d'un programme de traitement pour conjoints violents, trois dimensions ont été évaluées, soit l'effet du programme sur l'incidence des comportements de violence (physique, verbale, psychologique et sexuelle), sur l'attitude des participants à l'endroit des rôles des hommes et des femmes et sur l'estime de soi. Les données sur les comportements de violence des hommes ont été recueillies auprès d'eux et de leurs conjointes. Il ressort de cette étude que le programme tend à faire diminuer toutes les formes de violence et son efficacité maximale s'observe au temps « après » du traitement. Par ailleurs, l'efficacité du programme est jugée moins grande lorsque l'on s'appuie sur les déclarations des femmes plutôt que sur celles des hommes. Enfin, l'efficacité varie selon la forme de violence examinée.
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Mouret-Fourme, Emmanuelle, e Antoine Messiah. "Homosexualité, bisexualité : éléments de socio-biographie sexuelle". Population Vol. 48, n. 5 (1 maggio 1993): 1353–79. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1993.48n5.1379.

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Abstract (sommario):
Résumé Messiah (Antoine), Mouret-Fourme (Emmanuelle). - Homosexualité, bisexualité : éléments de socio-biographie sexuelle L'enquête ACSF a permis d'obtenir un échantillon aléatoire de 210 hommes ayant eu dans leur vie au moins un rapport homosexuel. Plusieurs données socio-biographiques ont été analysées : pôle d'activité sexuelle sur plusieurs périodes, attirance sexuelle, vie en couple, caractéristiques socio-démographiques des individus et des couples, caractéristiques des premiers rapports sexuels, violence sexuelle subie, multipartenariat homo- et hétérosexuel, dialogues avec les parents et la famille pendant l'enfance, influence de la religion, et tolérance envers l'homosexualité masculine. Leur analyse montre que l'échantillon obtenu avec ACSF est très différent de ceux d'enquêtes spécifiques auprès d'homo/bisexuels masculins sans procédure aléatoire. Ainsi la population de bisexuels est très importante, allant de 64 à 96 % des homo/bisexuels selon la période investiguée. Certaines des caractéristiques des bisexuels sont intermédiaires entre celles des homosexuels et celles des hétérosexuels, alors que d'autres sont voisines de celles des hétérosexuels. Ces données montrent que les logiques biographiques et leurs conséquences socio-démographiques diffèrent selon le pôle d'activité sexuelle, et doivent être prises en compte dans les stratégies de prévention contre l'infection à VIH chez les homo/bisexuels masculins.
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DUNNING, Eric, e Joseph MAGUIRE. "Rôle des processus sociaux dans le sport, les relations entre les sexes et le contrôle de la violence". Sociologie et sociétés 27, n. 1 (30 settembre 2002): 117–37. http://dx.doi.org/10.7202/001219ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Dans ce document de travail, nous appliquons la théorie des " processus de civilisation " d'Elias aux relations entre les sexes, à l'identité sexuelle et, moins systématiquement, aux habitus sexuels qui s'expriment à un niveau profond dans le sport moderne. Parce que cette théorie nous explique à la fois les peurs d'émasculation/féminisation des hommes et la progression limitée de l'égalité entre les sexes dans les États-nations urbains et industrialisés avancés, nous faisons l'hypothèse qu'elle peut nous éclairer sur les points suivants : (i) le besoin que perçoivent les hommes d'une enclave pour la validation de la masculinité afin de contrer l'émasculation-féminisation; (ii) l'opposition des hommes à la pratique du sport par les femmes ; et (iii) l'appropriation relative par les femmes de suffisamment de pouvoir pour entrer en nombre croissant dans le monde du sport. À l'appui de notre hypothèse, nous présentons des données empiriques préliminaires, et nous analysons également certaines contradictions et tensions dans les relations entre les sexes provoquées par les processus interreliés de la pratique sportive et de la civilisation des mœurs.
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COTTIN, J., M. BOUDET, M. GHALI, C. CAVELAN, G. TEXIER-LEGENDRE e C. TESSIER-CAZENEUVE. "ABORD DE LA SANTE AFFECTIVE ET SEXUELLE DES ADOLESCENTS PAR LES CONSEILLERES CONJUGALES ET FAMILIALES". EXERCER 32, n. 177 (1 novembre 2021): 395–401. http://dx.doi.org/10.56746/exercer.2021.177.395.

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Abstract (sommario):
Introduction. Concernant leur santé, les adolescents consultent en premier recours leur médecin généraliste (MG). Malgré de nombreux aspects positifs à cette relation, le dialogue concernant la santé affective et sexuelle (SAS) peut rester difficile. Exerçant essentiellement en centre de planification et d’éducation familiale (CPEF), les conseillères conjugales et familiales (CCF) sont peu connues des MG mais peuvent être des personnes ressources pour les ados. Objectifs. Explorer comment les CCF abordent la SAS avec les adolescents. Cerner leurs freins dans ces échanges et identifier leur place dans le système de soins. Méthode. Enquête qualitative selon une analyse inductive générale par entretiens individuels semi-dirigés auprès de treize CCF entre février et avril 2019, en Maine-et-Loire. Résultats. Les CCF travaillaient avec les adolescents rencontrés collectivement en milieu scolaire ou individuellement en consultation. Elles répondaient à leurs questionnements sur la SAS en insistant sur les notions de respect et de consentement et rappelaient le cadre légal dans lequel s’inscrit toute relation. Exerçant une profession médicosociale, elles prévenaient et dépistaient les risques s’inscrivant dans le champ de la SAS, englobant les troubles psychiques et les conduites sexuelles à risques, l’exposition à la violence notamment sexuelle et au cyberharcèlement. Elles accompagnaient les adolescentes exposées à des grossesses non désirées notamment dans le cadre des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Conclusion. Les CCF abordaient avec les adolescents la SAS sur le versant prévention et dépistage, mais également en valorisant cet aspect de leur vie. Un travail collaboratif entre les MG et les CCF permettrait d’élargir la prise en charge globale des adolescents notamment les jeunes hommes.
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HEKMA, Gert. "Les limites de la révolution sexuelle. Grammaire de la culture sexuelle occidentale contemporaine". Sociologie et sociétés 29, n. 1 (30 settembre 2002): 145–56. http://dx.doi.org/10.7202/001342ar.

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Abstract (sommario):
Résumé La révolution sexuelle a eu un succès restreint, qu'en est-il aujourd'hui ? La sexualité semble être surtout bloquée au niveau des fantasmes, et relativement peu pratiquée comme plaisir. Quelques explications sur cette faillite de la libéralisation des mœurs sont données : l'inégalité des femmes et des hommes, la naturalisation et la privatisation de la sexualité, la combinaison sexe/amour et l'ambiguïté face à la violence sexuelle. Enfin, une question est posée : comment débloquer les sexualités et envisager une société multisexuelle ?
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Perron, Dominique. "Julie de Carneilhan ou la Sévérité du pauvre". Études littéraires 26, n. 1 (12 aprile 2005): 21–32. http://dx.doi.org/10.7202/501028ar.

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Abstract (sommario):
L'application de certaines théories de Bourdieu, sur les multiples manifestations de passage d'un capital symbolique à un autre dans les luttes pour les dominations sexuelles ou sociales, permettent de mieux redéfinir la nature des conflits entre hommes et femmes tels qu'ils se dessinent dans Julie de Carneilhan.Ces transferts entre différents types de capitaux conduisent à dégager une nouvelle définition du luxe comme distance, instrument privilégié auquel on a recours pour échapper à certaines formes de violence symbolique représentées dans le récit.
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Lavoie, Kévin, e Sylvie Thibault. "Briser le silence entourant la violence entre partenaires gais". Le dossier : De l’intervention à l’action : nouvelles avenues d’inclusion des communautés LGBTQI 28, n. 1 (15 marzo 2017): 141–59. http://dx.doi.org/10.7202/1039178ar.

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Abstract (sommario):
Cet article présente les résultats d’une étude visant à documenter les représentations sociales de la violence entre partenaires homosexuels en Communauté française de Belgique auprès de deux groupes d’acteurs sociaux concernés par la problématique. Douze personnes ont été rencontrées, soit six hommes gais et six intervenants d’associations vouées à la diversité sexuelle. Le modèle théorique bidimensionnel de Moliner a été utilisé pour l’analyse des données, faisant ainsi émerger leurs réactions émotives, normatives et pragmatiques à l’égard du phénomène. Les résultats montrent que la violence entre partenaires masculins est une facette cachée des relations intimes et taboue au sein de la communauté gaie, ce qui amène les participants à réfléchir à leurs conceptions de la conjugalité et des rapports de pouvoir entre homosexuels. Certains facteurs qui favorisent ou inhibent la demande d’aide des hommes gais sont identifiés, de même que les prédispositions à l’intervention dans les organismes communautaires qui leur sont consacrés.
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Grigorovich, Alisa, e Pia Kontos. "Problematizing Sexual Harassment in Residential Long-Term Care: The Need for a More Ethical Prevention Strategy". Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 39, n. 1 (17 aprile 2019): 117–27. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980819000199.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉLa promotion des droits sexuels dans les établissements de soins de longue durée est complexe sur le plan éthique, étant donné que ce milieu est à la fois une résidence et un lieu de travail. Bien que les données empiriques démontrent que le bien-être des soignants professionnels et des résidents sont inextricablement liés, les politiques publiques au Canada ne reconnaissent généralement pas cette relation et continuent de se concentrer isolément sur le bien-être des résidents ou des travailleurs. Les conséquences problématiques de cette situation sont particulièrement mises en évidence lorsque l’on considère les défis associés à la prévention du harcèlement sexuel envers les travailleurs, dans un contexte où l’on ne veut pas restreindre indûment la liberté d’expression sexuelle des résidents atteints de démence. Nous avons utilisé l’approche « Quel est le problème représenté ? » (“What’s the Problem Represented to be?”) de Carol Bacchi pour analyser de façon critique un plan d’action canadien récent visant à prévenir la violence et le harcèlement sexuels. Notre analyse suggère que cette approche de prévention du harcèlement sexuel n’est pas une politique publique prometteuse et pourrait même contribuer à augmenter le phénomène qu’elle vise à corriger. Il est donc urgent de concentrer les efforts de prévention sur les facteurs structurels de ce phénomène afin de soutenir les droits sexuels des soignants et des résidents.
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Fino, Catherine. "L’articulation entre éthique sexuelle et discours social de l’Église". Revue d'éthique et de théologie morale 325, n. 4 (26 novembre 2024): 131–40. https://doi.org/10.3917/retm.325.0131.

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Abstract (sommario):
Cet article propose de considérer la Doctrine sociale de l’Église comme une ressource pertinente pour la morale sexuelle, pour réguler le pouvoir et combattre l’injustice ou la violence au sein du couple. Le respect de la dignité humaine fonde l’exigence du consentement et le respect de l’inviolabilité et l’intégrité du corps, au sein du couple et de la famille. La visée du bien commun inclut la sécurité des personnes contre toute forme d’abus et la promotion de relations sociales sans manipulation ni instrumentalisation, hommes et femmes étant traités à égalité. La recherche du « bien commun conjugal » évite les dérives sacrificielles du don de soi et régule l’exercice de l’autorité ou du pouvoir au sein du couple.
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Cader, Fathima. "MADE YOU LOOK: NIQABS, THE MUSLIM CANADIAN CONGRESS, AND R V NS". Windsor Yearbook of Access to Justice 31, n. 1 (1 febbraio 2013): 67. http://dx.doi.org/10.22329/wyaj.v31i1.4311.

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Abstract (sommario):
R v NS was the first Canadian case to involve a niqab-wearing sexual assault complainant. At the Supreme Court of Canada, the Muslim Canadian Congress [MCC] was especially vocal in arguing it would be un-Canadian to allow NS to testify while wearing a niqab. This paper sets out to investigate the MCC’s depictions of Muslim women, Muslim men, and the mainstream public, with specific attention paid to the details of the MCC’s “clash of civilisations” framing, its impact on the Court’s reasons, and its implications for women combatting sexual violence. R c NS a été la première cause canadienne où une plaignante, victime d’une agression sexuelle, portait le niqab. Dans ses interventions devant la Cour suprême du Canada, le Congrès musulman canadien [CMC] a souligné avec beaucoup d’insistance qu’il serait anti-canadien de permettre à NS de témoigner en portant son niqab. Le présent article vise à briser les stéréotypes que le CMC a véhiculé dans ses arguments concernant les femmes musulmanes, les hommes musulmans et le grand public, et porte une attention spéciale aux particularités de la conception par le CMC du « choc des civilisations », leur impact sur les motifs de la Cour et leurs conséquences pour les femmes qui luttent contre la violence sexuelle.
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Belleau, Marie-Claire. "Les raports d’inégalité de la pratique des promises par correspondance". Articles 14, n. 2 (12 aprile 2005): 27–52. http://dx.doi.org/10.7202/058142ar.

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Abstract (sommario):
L’article porte sur la pratique des promises par correspondance (PPC) et sur les rapports d'inégalité qui caractérisent les relations entre les hommes et les femmes qui y participent. Par les services d'agences de PPC, qui travaillent principalement à partir du cyberespace, des maris-consommateurs rencontrent des femmes, qui deviendront leur fiancée et éventuellement leur épouse. De ces rencontres naissent des relations conjugales souvent marquées par des liens de subordination qui maintiennent les promises sous le joug de leur mariconsommateur et qui conduisent parfois à de la violence conjugale. De plus, de multiples formes d'inégalités interagissent pour placer les promises dans la situation inférieure de dichotomies hiérarchiques économiques, sexuelles, ethniques et culturelles. Enfin, la très grande différence d'âge qui sépare typiquement les promises de leur mari-consommateur ne fait qu'exacerber le contrôle qu'ils exercent sur elles.
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Cirimwami, Ezéchiel Amani, e Pacifique Muhindo Magadju. "Prosecuting rape as war crime in the Democratic Republic of the Congo: lessons and challenges learned from military tribunals". Military Law and the Law of War Review 59, n. 1 (1 giugno 2021): 44–70. http://dx.doi.org/10.4337/mllwr.2021.01.03.

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Abstract (sommario):
Several armed conflicts have marked the past two decades in the Democratic Republic of the Congo (DRC). As a result, the DRC is facing an unprecedented humanitarian disaster with the death of hundreds of thousands of people, the large-scale displacement of civilians and the rape of thousands of women, girls and men. These armed conflicts have led to the metamorphosis of the concept of ‘crime’ with the emergence of new forms of sexual violence, particularly the widespread sexual violence used by armed groups as a tactic of war. In response to this avalanche of sexual violence, the DRC has taken a series of legislative measures. It began with the ratification of the Statute of the International Criminal Court (Rome Statute) on 11 April 2002. This was followed by the promulgation of the Military Judicial Code and the Military Criminal Code on 18 November 2002 (MJC and MCC, respectively) criminalizing, inter alia, war crimes, crimes against humanity and genocide. In 2006, the Congolese legislator criminalized various forms of sexual crimes as defined by international law in the Military Penal Code. On 31 December 2015, the Congolese authorities promulgated Law No. 15/022, amending and supplementing the Military Penal Code, for the implementation of the Rome Statute. Through this Law, the legislator has included in the Congolese Ordinary Criminal Code rape and other sexual assaults constituting war crimes, and in some circumstances, crimes against humanity. In terms of prosecutions, around 40 cases of rape classified as war crimes and crimes against humanity have been tried by Congolese military courts, and a few other cases are being investigated. This article seeks to assess the progress made by the DRC in prosecuting rape as a war crime and the challenges to such prosecutions. La République démocratique du Congo (RDC) a été marquée par plusieurs conflits armés au cours des deux dernières décennies. Il en résulte que ce pays est confronté à une catastrophe humanitaire sans précédent avec la mort de centaines de milliers de personnes, le déplacement à grande échelle de civils et le viol de milliers de femmes, de filles et d'hommes. Ces conflits armés ont entraîné une métamorphose du concept de ‘crime’ avec l'émergence de nouvelles formes de violence sexuelle, notamment la violence sexuelle généralisée utilisée par les groupes armés comme tactique de guerre. En réponse à cette avalanche de violences sexuelles, la RDC a adopté une série de mesures législatives. La première fut la ratification du Statut de la Cour pénale internationale (Statut de Rome) le 11 avril 2002. Cette ratification fut suivie par la promulgation du Code judiciaire militaire et du Code pénal militaire le 18 novembre 2002 (respectivement le CMJ et le CCM) qui criminalisent, entre autres, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide. En 2006, le législateur congolais a incriminé dans le Code pénal militaire diverses formes de crimes sexuels tels que définis par le droit international. Le 31 décembre 2015, les autorités congolaises ont promulgué la loi no 15/022, modifiant et complétant le Code pénal militaire, pour la mise en œuvre du Statut de Rome. A travers cette loi, le législateur a inclus dans le Code pénal ordinaire congolais les viols et autres agressions sexuelles constitutifs de crimes de guerre, et dans certaines circonstances, de crimes contre l'humanité. En termes de poursuites, une quarantaine de cas de viols qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité ont été jugés par les tribunaux militaires congolais, et quelques autres cas sont en cours d'instruction. Cet article vise à évaluer les progrès réalisés par la RDC en matière de poursuites pénales pour viol en tant que crime de guerre et les défis auxquels ces poursuites sont confrontées. Verschillende gewapende conflicten hebben de afgelopen twee decennia hun stempel gedrukt op de Democratische Republiek Congo (DRC). Als gevolg daarvan wordt de DRC geconfronteerd met een ongekende humanitaire ramp die gepaard gaat met de dood van honderdduizenden mensen, de grootschalige ontheemding van burgers en de verkrachting van duizenden vrouwen, meisjes en mannen. Die gewapende conflicten hebben geleid tot een metamorfose van het begrip ‘misdaad’ met de opkomst van nieuwe vormen van seksueel geweld, in het bijzonder het wijdverspreide seksuele geweld dat door gewapende groepen als oorlogstactiek wordt gebruikt. Als reactie op die lawine van seksueel geweld heeft de DRC een reeks wetgevende maatregelen genomen. Het begon met de ratificatie van het Statuut van het Internationaal Strafhof (Statuut van Rome) op 11 april 2002, gevolgd door de afkondiging van het militair gerechtelijk wetboek en het militair strafwetboek op 18 november 2002. Daarin worden onder meer oorlogsmisdaden, misdaden tegen de mensheid en genocide strafbaar gesteld. In 2006 heeft de Congolese wetgever verschillende vormen van seksuele misdrijven, zoals omschreven in het internationaal recht, strafbaar gesteld in het militair strafwetboek. Op 31 december 2015 hebben de Congolese autoriteiten wet nr. 15/022 tot wijziging en aanvulling van het militair strafwetboek uitgevaardigd, met het oog op de uitvoering van het Statuut van Rome. Met die wet heeft de wetgever verkrachting en andere vormen van seksueel geweld die te beschouwen zijn als oorlogsmisdaden, en in sommige omstandigheden misdaden tegen de mensheid, in het gewone Congolese Wetboek van Strafrecht opgenomen. Wat vervolging betreft, zijn ongeveer 40 gevallen van verkrachting die als oorlogsmisdaden en misdaden tegen de mensheid werden aangemerkt, door de Congolese militaire rechtbanken berecht, en enkele andere gevallen worden momenteel onderzocht. Deze studie heeft tot doel na te gaan welke vooruitgang de DRC heeft geboekt bij de vervolging van verkrachting als oorlogsmisdaad en voor welke uitdagingen dergelijke vervolgingen staan. Varios conflictos armados han dejado huella en las dos décadas pasadas en la República Democrática del Congo (RDC). A resultas de ello, la RDC se está enfrentando a un desastre humanitario sin precedentes con la muerte de cientos de miles de personas, desplazamiento de civiles a gran escala y la violación de miles de mujeres, niñas y hombres. Estos conflictos armados han llevado a la metamorfosis del concepto de ‘crimen’ con la aparición de nuevas formas de violencia sexual, en particular el uso generalizado de la violencia sexual por grupos armados como táctica de guerra. En respuesta a esta avalancha de violencia sexual, la RDC ha adoptado una serie de medidas legislativas. Todo comenzó con la ratificación del Estatuto de la Corte Penal Internacional (Estatuto de Roma) el 11 de abril de 2002. A esto siguió la promulgación del Código Judicial Militar y del Código Penal Militar el 18 de noviembre de 2002 (Código Judicial Militar y Código Penal Militar, respectivamente), penalizando, entre otros, los crímenes contra la humanidad y el genocidio. En 2006, el legislador congoleño introdujo en el Código Penal Militar varias modalidades de crimen sexual tal y como se definen en el Derecho Internacional. El 31 de diciembre de 2015, la autoridades congoleñas promulgaron la Ley Núm. 15/022, reformando y complementando el Código Penal Militar, con objeto de implementar el Estatuto de Roma. A través de esta ley, el legislador ha tipificado en el Código Penal Común la violación y otros ataques sexuales que constituyen crímenes de guerra y, en algunas circunstancias, crímenes contra la humanidad. En términos de procedimientos instruidos, cerca de 40 casos de violación tipificada como crímenes de guerra y crímenes contra la humanidad han sido tramitados por los tribunales militares congoleños, y varios casos más continúan siendo objeto de investigación. Este estudio busca valorar el progreso de la RDC en la persecución de la violación como crimen de guerra y los retos a los que se ha tenido que hacer frente en dicha tarea. Gli ultimi due decenni della Repubblica Democratica del Congo (RDC) sono stati segnati da diversi conflitti armati. Di conseguenza, la RDC sta affrontando un disastro umanitario senza precedenti con la morte di centinaia di migliaia di persone, lo sfollamento di civili su larga scala e lo stupro di migliaia di donne, ragazze e uomini. Questi conflitti armati hanno portato alla metamorfosi del concetto di ‘crimine’ con l'emergere di nuove forme di violenza sessuale, in particolare la diffusa violenza sessuale usata dai gruppi armati come tattica di guerra. In risposta a questa valanga di violenza sessuale, la RDC ha adottato una serie di misure legislative. È iniziato tutto con la ratifica dello Statuto della Corte penale internazionale (Statuto di Roma) l'11 aprile 2002. A ciò è seguita la promulgazione del Military Judicial Code and the Military Criminal Code il 18 novembre 2002 (rispet­tivamente Codice giudiziario militare e Codice penale militare), che hanno criminalizzato, tra l'altro, crimini di guerra, crimini contro l'umanità e genocidio. Nel 2006, il legislatore congolese ha definito come crimini varie forme di reati sessuali così come definito dal diritto internazionale nel Codice Penale Militare. Il 31 dicembre 2015 le autorità congolesi hanno promulgato la Legge n. 15/022, che modifica e integra il Codice Penale Militare, per l'attuazione dello Statuto di Roma. Attraverso questa legge, il legislatore ha incluso nel Codice penale Ordinario congolese lo stupro e altre aggressioni sessuali definiti crimini di guerra e, in alcune circostanze, crimini contro l'umanità. In termini di procedimenti penali, circa 40 casi di stupro classificati come crimini di guerra e crimini contro l'umanità sono stati processati dai tribunali militari congolesi e alcuni altri casi sono oggetto di indagine. Questo studio cerca di valutare i progressi compiuti dalla RDC nel perseguire lo stupro come crimine di guerra e l’impegno in tali procedimenti penali. Mehrere bewaffnete Konflikte haben die vergangenen zwei Jahrzehnte in der Demokratischen Republik Kongo (DRK) geprägt. Als Folge dessen steht die DRK vor einer beispiellosen humanitären Katastrophe mit dem Tod von Hunderttausenden von Menschen, der massiven Vertreibung von Zivilisten und der Vergewaltigung von Tausenden von Frauen, Mädchen und Männern. Diese bewaffneten Konflikte haben zu einer Metamorphose des Begriffs ‘Verbrechen’ mit dem Aufkommen neuer Formen sexueller Gewalt geführt, insbesondere der weit verbreiteten sexuellen Gewalt, die von bewaffneten Gruppen als Kriegstaktik eingesetzt wird. Als Reaktion auf diese Lawine sexueller Gewalt hat die DRK eine Reihe von gesetzlichen Maßnahmen ergriffen. Es begann mit der Ratifizierung des Statuts des Internationalen Strafgerichtshofs (Römisches Statut) am 11 April 2002. Es folgte die Verkündung des Militärgerichtsgesetzbuchs und des Militärstrafgesetzbuchs am 18. November 2002, die unter anderem Kriegsverbrechen, Verbrechen gegen die Menschlichkeit und Völkermord unter Strafe stellen. Im Jahr 2006 hat der kongolesische Gesetzgeber im Militärstrafgesetzbuch verschiedene Formen von Sexualverbrechen im Sinne des Völkerrechts unter Strafe gestellt. Am 31. Dezember 2015 haben die kongolesischen Behörden das Gesetz Nr. 15/022 zur Änderung und Ergänzung des Militärstrafgesetzbuchs im Hinblick auf die Umsetzung des Römischen Statuts verkündet. Mit diesem Gesetz hat der Gesetzgeber Vergewaltigung und andere sexuelle Übergriffe, die Kriegsverbrechen und unter gewissen Umständen auch Verbrechen gegen die Menschlichkeit darstellen, in das kongolesische ordentliche Strafgesetzbuch aufgenommen. Was die Strafverfolgung anbelangt, so wurden etwa 40 Fälle von Vergewaltigung, die als Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit eingestuft werden, von kongolesischen Militär­gerichten abgeurteilt, und einige weitere Fälle werden derzeit untersucht. Diese Studie versucht, die Fortschritte der DRK bei der strafrechtlichen Verfolgung von Vergewaltigung als Kriegsverbrechen und die Herausforderungen für solche Verfolgungen zu bewerten.
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Lallemand, Marie-Gabrielle. "Le viol dans L’Astrée d’Honoré d’Urfé : représentation et enjeux". Tangence, n. 114 (26 settembre 2017): 31–43. http://dx.doi.org/10.7202/1041071ar.

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Abstract (sommario):
Cerner la figure du violeur dans la pastorale en général permet de préciser par comparaison comment ce personnage est traité dans le roman d’Honoré d’Urfé. Dans la pastorale dramatique, le violeur est un personnage-type : le Satyre. Mi-homme mi-animal, lubrique par nature, il est craint des bergères, mais il est ridicule parce qu’il est un amoureux éconduit et qu’il échoue toujours dans ses tentatives violentes. Il est un personnage comique : le rire exorcise la peur. Il n’en va pas de même quand le violeur est un berger : rien ne laisse deviner ce qu’il est et on ne peut pas être certain que sa tentative va échouer. Dans L’Astrée, le berger, s’il peut user de toutes les ruses, ne recourt jamais aux violences sexuelles : l’avatar du Satyre est Hylas qui ne ravit ni ne force les bergères mais les séduit. Le viol est, d’une part, le fait du monstre étranger et, par contraste, valorise la régulation des relations humaines qu’est l’« honnête amitié », dont la pastorale urféenne, dans le courant de la Réforme catholique, donne une représentation à des fins d’éducation morale. D’autre part, il est le fait des tyrans, romains ou barbares : le viol dans les relations interpersonnelles est l’équivalent de la tyrannie en politique. Il est donc étranger au Forez, province qui a gardé ses anciennes « franchises ».
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Andrade de Barros, Vanessa, Dominique Lhuilier e Thaisa Vilela Fonseca Amaral. "L’ordre des sexes et l’éthique féministe du soin". Nouvelle revue de psychosociologie 38, n. 2 (3 ottobre 2024): 47–61. http://dx.doi.org/10.3917/nrp.038.0047.

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Abstract (sommario):
Dans son texte « L’ordre des sexes » (1983), Eugène Enríquez explore les fondements de la primauté de la domination masculine. Le statut inférieur et dominé de la femme, observation universelle, transhistorique et transculturelle, impose d’interroger l’origine de cette attribution. Pour ce faire, l’article aborde tout d’abord les variations actuelles de la domination des hommes fondées sur la violence contre le corps des femmes, puis, en suivant la voie traçée par Eugène Enriquez, il explore les ressources théoriques, essentiellement psychanalytiques, pouvant éclairer les fondements de cette domination. Enfin, en appui sur l’analyse de la division sexuelle du travail, à la fois productif et reproductif, l’article présente l’éthique féministe du soin comme puissance politique transformative des dominations.
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Élias, Nicolas. "Le différend de la sexualité en Turquie". Annales. Histoire, Sciences Sociales 76, n. 1 (marzo 2021): 117–43. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2021.47.

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Abstract (sommario):
Le différend de la sexualité en TurquieLe travail présenté ici porte sur la sexualité comme différend entre sunnites et alévis dans la Turquie contemporaine. Le fort antagonisme entre les tenants de l’islam tel qu’il est sanctionné par l’État et ceux qui y dérogent se structure autour de la discipline et de l’indiscipline sexuelles. Son expression publique la plus violente réside dans une calomnie d’inceste rituel, qui porte sur la liturgie des alévis. Par les mots mum söndü, « la bougie s’est éteinte », les sunnites accusent les alévis de s’adonner, lors de cérémonies nocturnes et secrètes, à des orgies où « père, mère, frère et sœur s’unissent l’un à l’autre ». En retour, ces derniers prônent une plus grande maîtrise des « reins », de même qu’une promiscuité sans trouble des hommes et des femmes. L’analyse de l’institution alévie des musahip, « couples conjoints », et du rituel associé, permet de comprendre comment, en Turquie, la libido et sa maîtrise sont amenées à énoncer la mesure des hommes et des communautés. Partant d’une accusation d’inceste rituel, ce texte explore ainsi la manière dont la sexualité est sollicitée, ou aliénée, pour reproduire une différence confessionnelle.
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Ruffio, Claire. "Combattre le mâle. Légitimer le journalisme féministe sous #MeToo". Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo 13, n. 1 (9 luglio 2024): 62–77. http://dx.doi.org/10.25200/slj.v13.n1.2024.611.

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Abstract (sommario):
FR. Comment l’intense médiatisation des violences sexistes et sexuelles ayant fait suite au mouvement numérique et transnational #MeToo a participé de la redéfinition du modèle traditionnel de l’excellence journalistique ? En quoi l’attention nouvellement accordée à ces enjeux a-t-elle favorisé l’importation de schèmes d’analyse féministe au sein des rédactions de presse écrite ? Nous suggérons que l’influence de #MeToo sur les mutations de la couverture du sujet s’explique en partie par la conversion symbolique de l’engagement militant de femmes journalistes en compétence professionnelle distinctive. La légitimation conjoncturelle de visions féministes du monde social aurait en outre contribué à la remise en cause d’un certain nombre de pratiques de sélection et d’écriture journalistiques. Un premier temps de cet article sera consacré à l’analyse des motivations et des conséquences du processus de stigmatisation des savoirs et savoir-faire féministes observé au sein des rédactions de presse écrite. Nous chercherons par la suite à comprendre les causes et effets du retournement partiel du stigmate féministe en contexte #MeToo. Seront ici discutés la centralité du rôle joué par quelques femmes journalistes ouvertement militantes, récemment nommées à des postes de responsabilité au sein de leur média respectif, ainsi que les efforts déployés par certains titres investis dans la dénonciation du sexisme pour mettre en scène la fiabilité de leurs publications. Nous interrogerons enfin les ressorts et conséquences de l’intérêt nouvellement porté par des hommes journalistes à des questions jusque-là assignées au genre féminin, sur la (re)définition de la division sexuée du travail journalistique. Cet article s’appuie sur l’analyse de près de 6 000 Unes et articles publiés entre 1980 et 2020 par quatorze journaux distincts. Cinquante entretiens semi-directifs ont par ailleurs été conduits auprès de journalistes et de leurs sources, afin de confronter l’analyse de contenus médiatiques aux représentations du sujet défendues par les principaux intéressés. *** EN. How has the intense media coverage of sexist and sexual violence following the digital and transnational #MeToo movement contributed to the redefinition of the traditional model of journalistic excellence? In what ways has the new attention paid to these issues encouraged the import of feminist frames of analysis into print newsrooms? We suggest that the influence of #MeToo on changes in the coverage of the topic can be explained in part by the symbolic conversion of women journalists' activist commitment into a distinctive professional expertise. The conjunctural legitimization of feminist visions of the social world may also have contributed to the questioning of a number of practices in journalistic selection and writing. The first part of this article analyzes the motivations and consequences of the process of stigmatizing feminist knowledge and practices in print media. We then seek to understand the causes and effects of the partial reversal of feminist stigma in the #MeToo context. Here, we discuss the centrality of the role played by some outspoken activist women journalists, recently appointed to positions of responsibility within their respective media, as well as the efforts made by certain titles committed to denouncing sexism to showcase the reliability of their publications. Finally, we examine the motivations and consequences of the new interest shown by male journalists in issues that had previously been assigned to the female gender, on the (re)definition of the gendered division of journalistic labor. This article is based on an analysis of nearly 6,000 covers and articles published between 1980 and 2020 by fourteen different newspapers. Fifty semi-directive interviews were also conducted with journalists and their sources, in order to compare the analysis of media content with the representations of the topic championed by the principal parties concerned. *** PT. Como a intensa midiatização da violência sexista e sexual, na esteira do movimento digital e transnacional #MeToo, tem contribuído para redefinir o modelo tradicional de excelência jornalística? De que forma a nova atenção dada a essas questões incentivou a importação de padrões de análise feministas nas redações da mídia impressa? Neste artigo, sugere-se que uma das razões para o impacto do movimento #MeToo sobre as mudanças na cobertura do tema seja a conversão simbólica do compromisso ativista das mulheres jornalistas em uma habilidade profissional diferenciada. A legitimação conjuntural de visões feministas do mundo social também pode ter contribuído para que fossem questionadas diversas práticas de seleção e redação jornalísticas. Em um primeiro momento, o artigo foca na análise das motivações e consequências do processo de estigmatização dos saberes e do know-how feministas observados nas redações da mídia impressa. Em seguida, busca-se compreender as causas e os efeitos da reversão parcial do estigma feminista no contexto do #MeToo. Neste artigo, discute-se a centralidade do papel desempenhado por algumas mulheres jornalistas abertamente militantes, que foram recentemente nomeadas para cargos de liderança em suas respectivas mídias, e os esforços de manchetes comprometidas em denunciar o sexismo no intuito de mostrar a confiabilidade das matérias publicadas. Por fim, analisa-se a origem do novo interesse demonstrado por jornalistas homens em questões até então atribuídas ao gênero feminino, e suas consequências na (re)definição da divisão de gênero no trabalho jornalístico. Este artigo baseia-se em uma análise de cerca de 6.000 manchetes e artigos publicados entre 1980 e 2020 em quatorze jornais diferentes. Também foram realizadas 50 entrevistas semiestruturadas com jornalistas e suas fontes, de forma a confrontar a análise dos conteúdos midiáticos com as representações do tema defendidas pelas partes interessadas. *** ES. ¿Cómo ha contribuido la intensa cobertura mediática de las violencias sexistas y sexuales a raíz del movimiento digital y transnacional #MeToo a la redefinición del modelo tradicional de excelencia periodística? ¿Cómo esta atención, prestada por primera vez a estos temas, ha favorecido la importación de patrones de análisis feministas a la prensa escrita? Sugerimos que la influencia de #MeToo en los cambios en la cobertura del tema puede explicarse en parte por la conversión simbólica del compromiso militante de las mujeres periodistas en una habilidad profesional distintiva. La legitimación coyuntural de visiones feministas del mundo social también puede haber contribuido al cuestionamiento de una serie de prácticas periodísticas de selección y redacción. La primera parte de este artículo se dedicará a analizar las motivaciones y consecuencias del proceso de estigmatización de los saberes y conocimientos feministas observado en la prensa escrita. A continuación, trataremos de entender las causas y los efectos de la reversión parcial del estigma feminista en el contexto #MeToo. Se debatirá el papel central desempeñado por varias mujeres periodistas abiertamente militantes, recientemente designadas para ocupar puestos de liderazgo en sus respectivos medios de comunicación, así como los esfuerzos realizados a través de algunos titulares dedicados a la denuncia del sexismo con el objetivo de demostrar la fiabilidad de sus publicaciones. Por último, examinaremos las razones y las consecuencias del nuevo interés mostrado por los hombres periodistas hacia temas hasta ahora asignados al género femenino, en relación a la (re)definición de la división sexual del trabajo periodístico. Este artículo se basa en un análisis de aproximadamente 6000 portadas y artículos publicados entre 1980 y 2020 por catorce periódicos diferentes. También se realizaron cincuenta entrevistas semiestructuradas con periodistas y sus fuentes, con el fin de comparar el análisis de contenidos mediáticos con las representaciones del tema defendidas por las personas principalmente interesadas. ***
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Leborgne, Érik. "L’honnête homme et le libertin. Le topos de l’innocente séduite dans les derniers romans de l’abbé Prévost." Analyse 28, n. 3 (12 aprile 2005): 111–31. http://dx.doi.org/10.7202/501138ar.

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Abstract (sommario):
Le thème de l'innocente menacée, récurrent dans l'oeuvre de Prévost, fait l'objet d'une même anecdote rapportée dans les Mémoires d'un honnête homme (1745) et dans le Monde moral (l 760), anecdote racontée respectivement par la victime et par le libertin séducteur. Ces deux versions, apparemment complémentaires, correspondent pour Prévost à deux manières d'appréhender le phénomène libertin, à des moments différents de sa production. Leur comparaison permet d'interroger le discours oblique qui est tenu sur le libertinage dans ces textes, en particulier les non-dits et les résistances des narrateurs vertueux (qui s'érigent en juges du « désordre ») et la fantasmagorie de ces épisodes (la figure du père libertin, séducteur incestueux, ressort de l'histoire des Mémoires d'un honnête homme , tandis que le récit du Monde moral exhibe la faillite de tout libertinage conquérant). Prévost propose en termes de séduction et de censure une vision critique d'un libertinage contaminé, en quelque sorte, par le moralisme des deux narrateurs qui ne savent que gémir sur la dépravation des moeurs. N'est-ce pas un moyen pour Prévost de traduire certaines angoisses liées au comportement libertin - exhibition phallique, si l'on considère le modèle de Don juan ? Cette hypothèse permettrait de reconsidérer le libertinage immature de des Grieux ou le libertinage velléitaire de l'ambassadeur de l'Histoire d'une Grecque moderne. Après 1740, les tentations libertines apparaissent chez Prévost sous forme d'obsessions et de désirs de violences sexuelles plus ou moins refoulés.
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Riani, Hanane, e Christiane Joubert. "André Ciavaldini, Processus de réhabilitation des auteurs de violences sexuelles, un modèle psychanalytique , Paris, Elsevier Masson, 2022." Le Divan familial N° 51, n. 2 (25 ottobre 2023): 198–201. http://dx.doi.org/10.3917/difa.051.0198.

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Daly, Tamara, Albert Banerjee, Pat Armstrong, Hugh Armstrong e Marta Szebehely. "Lifting the ‘Violence Veil’: Examining Working Conditions in Long-term Care Facilities Using Iterative Mixed Methods". Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 30, n. 2 (giugno 2011): 271–84. http://dx.doi.org/10.1017/s071498081100016x.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉLe présent document se concentre sur les méthodes mixtes nous avons utilisé pour comprendre conditions de travail de leur travailleurs dans les établissements de soins de longue durée. Nous avons mené une enquête auprès des syndiqués travailleurs de santé en Ontario (n= 917), et une autre enquête dans trois provinces (n= 948) et quatre pays Scandinaves (n= 1625). Neuf groupes de discussion avec les Canadiens ont eu lieu; les répondants ont été présentés avec des questions du sondage et aussi descriptive des résultats statistiques et ont été demandé: “Est-ce le reflet de votre expérience?” Les contraintes de temps pour les travailleurs et la fréquence des expériences des travailleurs de la violence physique et attentions sexuelles non désirées sont signalés. Nous discutons comment de le façon dont nous utilisé des méthodes qualitatives et quantitatives étè itératif. Nous avons trouvé pas seulement la cohérence des données mais aussi la divergence des données qui montrent comment une culture de la violence dans les établissements de soins de longue durée est acceptée par les travailleurs comme d’habitude. Comment le constat de la violence structurelle vu le jour et la signification profonde, le contexte et les idées qui proviennent de la combinaison de nos méthodes itératives sont discutées.
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English, Jeri, e Pascal Riendeau. "De la scène à l’écran". Transcr(é)ation 1, n. 1 (15 settembre 2022): 1–26. http://dx.doi.org/10.5206/tc.v1i1.15092.

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Abstract (sommario):
Les personnages de François Ozon sont souvent aux prises avec des questions d’identité de genre et d’orientation sexuelle; leurs désirs refoulés se révèlent au sein de relations de pouvoir difficiles et parfois violentes. Cette étude s’intéresse à la transformation des relations de pouvoir dans deux de ses adaptations cinématographiques de pièces de théâtre : Gouttes d’eau sur pierres brûlantes (2000), adapté de Tropfen auf heisse Steine de Rainer Werner Fassbinder, écrite autour de 1965; et Dans la maison (2012), adapté de El chico de la ùltima fila de Juan Mayorga, écrite en 2006. Très distincts sur les plans de la langue, du style, du ton et de l’intrigue, les deux textes dramatiques ont en commun de mettre en scène des relations tordues entre un homme d’âge mûr et un très jeune homme, où le premier domine – physiquement ou mentalement – le second. Dans Tropfen auf heisse Steine, Léopold séduit Franz, l’installe chez lui et le tourmente jusqu’à ce que ce dernier se suicide. Dans El chico de la ùltima fila, le lycéen Claude Garcia s’immisce dans la famille d’un camarade de classe et se sert de la vie de cette famille comme matière pour la rédaction d’un récit épisodique qui enchante son professeur, Germain ; à la fin de la pièce, Germain frappe Claude au visage et le chasse de sa vie. Or lorsqu’Ozon adapte ces deux œuvres dramatiques au cinéma, il y effectue des modifications importantes qui accentuent les rapports complexes de domination. En examinant les moments clés de ces deux adaptations, cet article montrera de quelles façons Dans la maison fonctionne comme contrepoids à Gouttes d’eau, où le jeune homme se fait anéantir par son amant plus âgé.
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Witkowski, P. "Antécédents psychotraumatiques et psychopathologie de 767 patients obèses candidats à la chirurgie bariatrique réalisée au CHU de Nancy". European Psychiatry 28, S2 (novembre 2013): 98. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.262.

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Abstract (sommario):
Nous présentons une étude rétrospective sur l’évaluation psychiatrique pré-chirurgicale de 767 patients obèses (610 femmes et 157 hommes) conduite entre 1997 et 2012 et effectuée par le même psychiatre. Notre étude confirme les données de la littérature en ce qui concerne les variables sociodémographiques, la prévalence des troubles psychiatriques et celles des troubles de la personnalité. D’autres résultats sont néanmoins divergents, notamment les prévalences des addictions et des différents troubles alimentaires, qui sont plus élevées dans notre étude. les liens entre les psychotraumatismes et les troubles psychiatriques comorbides, ainsi qu’entre les psychotraumatismes et l’hyperphagie boulimique sont confirmés dans notre travail. L’intérêt de cette étude tient à son effectif qui autorise une bonne puissance statistique et permet d’étudier les deux sexes séparément. les résultats les plus significatifs sont les suivants :– le sexe masculin est associé aux antécédents personnels d’addictions au tabac et à l’alcool alors que le sexe féminin est corrélé aux troubles de l’humeur et aux tentatives de suicide ;– les antécédents de psychotraumatismes sont associés dans les deux sexes aux addictions, aux troubles de l’humeur et aux tentatives de suicide, auxquels s’ajoutent les troubles anxieux chez les femmes ;– le début de l’obésité est plus précoce chez les femmes (avant l’âge adulte) ;– le sexe féminin est associé à l’hyperphagie boulimique et le sexe masculin à l’hyperphagie prandiale ;– chez les femmes, l’hyperphagie boulimique est associée aux antécédents d’addictions, de troubles de l’humeur, de troubles anxieux, de tentatives de suicide, aux différents types de traumatisme (carences affectives, violences directes et indirectes, abus sexuels) et au cumul des traumatismes ;– chez les hommes, l’hyperphagie boulimique est uniquement associée aux antécédents d’addiction et aux carences affectives ;Nous envisageons ensuite l’impact des évènements de vie stressants sur le comportement alimentaire de ces sujets et comment l’analyse bénéfice-risque conditionne la décision chirurgicale.
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Heathcote, Owen. "Balzac et la critique féministe". L'Année balzacienne 24, n. 1 (22 gennaio 2024): 127–45. http://dx.doi.org/10.3917/balz.024.0127.

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Abstract (sommario):
Balzac était-il féministe ? Afin d’esquisser une réponse à cette question épineuse, cet article se demande dans quelle mesure les questions soulevées par les différentes « vagues » du féminisme trouvent un précurseur dans les textes de Balzac. Tandis que Balzac semble anticiper l’importance de la différence sexuée ou sexuelle mise en avant par les féministes de la première vague afin d’accorder toute son importance au « deuxième sexe » dûment revalorisé, il souligne, comme les féministes de la deuxième vague, la centralité du corps de la femme – corps auquel la femme est trop souvent assigné et circonscrit. Comme les féministes de la deuxième vague encore une fois, Balzac expose la violence faite aux femmes par les hommes, surtout à l’intérieur du mariage, devenu, pour certaines de ses héroïnes, une « prostitution légale ». En même temps, Balzac souligne, à la manière des féministes de la troisième et de la quatrième vague, la fluidité de la catégorie « femme » (comme celle de « l’homme ») : le corps de la femme n’est pas seulement monument mais mouvement, ce qui lui permet de se libérer, voire de s’émanciper. Et les soi-disant deux sexes se complexifient eux aussi, à tel point que le sexe cède le pas devant le « genre » et que les sexualités fusionnent et se multiplient. Il s’avère également que la représentation de la prostitution chez Balzac n’est nullement monolithique, la courtisane étant soit stigmatisée soit valorisée ou même les deux à la fois. Le fait que Balzac arrive à conjuguer l’importance de la catégorie « femme » et la mise en valeur de la femme (même « déchue ») tout en démontrant la fluidité et l’ambiguïté des catégories du sexe et de la sexualité fait de lui un pionnier dans la cause des femmes et des féministes.
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Łysiak-Łątkowska, Anna. "Konteksty zjawiska libertynizmu: kilka uwag badawczych". Acta Universitatis Lodziensis. Folia Philosophica. Ethica-Aesthetica-Practica, n. 21 (1 gennaio 2008): 115–29. http://dx.doi.org/10.18778/0208-6107.21.10.

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Abstract (sommario):
Le libertinage est un phénomène hétérogène qui se caractérise par plusieurs attitudes de pensée et de mœurs. La contestation des valeurs chrétiennes est un élément commun liant toutes les formes du libertinage. Le libertinage érudit qui se caractérise par le naturalisme et le scepticisme au regard de toutes vérités universelles est une des variétés caractéristiques du libertinage au XVIe et au XVIIe siècles. Il associait les hommes de lettres, les hommes de sciences, les fonctionnaires publics cependant il ne constituait pas un système homogène. Aussi des personnages associés au libertinage érudit ne créèrent aucun groupe formel et aucune association. Le libertinage de mœurs se développait simultanément au courant du libertinage érudit. L'œuvre de P. Gassendi avait une influence sur le développement de ce courant. Le libertinage de mœurs est très connu et répandu grâce aux histoires amoureuses, aux flirts et aux scandales amoureux. Cependant il serait faux de définir et de déterminer le phénomène de tout le libertinage uniquement en catégories de la liberté de mœurs et du relâchement des mæurs. Sans aucun doute le libertinage de mœurs contribua au changement du statut social, de l'identité sexuelle et culturelle des femmes. Celles qui se trouvaient dans les chaînes du mariage, ne possédant pas de liberté de l'activité publique ni politique commencèrent à apercevoir la possibilité de s'activer et de se libérer de l'espace privé. La matérialité et la sensualité ne se développèrent pas uniquement sous l'influence de la relativisation des mœurs mais aussi, comme le prouva M. Foucault, grâce aux «livres de bonne confession». Le catalogue des fautes et des péchés concernant la sphère sexuelle qui y furent inscrits était de plus en plus détaillé. Cela résultait de nouvelles doutes des croyants en question de la nature du péché. Ainsi ces livres devinrent un type de guide de la sphère sensuelle. Les œuvres du marquis de œade sont les plus controversées en matière du libertinage de mœurs. L'évaluation de ses œuvres comprend en soi la condamnation des œuvres ainsi que du style de vie du marquis de œade, les accusations, l'immoralisme et le blasphème, la cruauté et la violence. Les champs de recherche et d'interprétation essaient d'analyser ses œuvres aussi en référence au problème des limites de la liberté de l’homme, sa solitude; elles sont aussi interprétées en tant que «philosophie du crime». Parmi plusieurs théories qui traitent le problématique du libertinage, il est apparu celle qui cherche des relations entre son développement et la croissance de la résistance par rapport à l'absolutisme depuis le XVIIe siècle. Cela devrait être lié à l'inquiétude du pouvoir public due à la liberté excessive de mœurs. Du point de vue du pouvoir public, le danger était constitué par le caractère privé et l'intimité - les situations où dans un groupe des personnes fidèles, sans présence des tierces personnes, s'effectuerait le changement de pensée, d'idées probablement dangereuses pour l'ordre public; par conséquent des contrôles officiels plus fréquents eurent lieu. Le libertinage de l'époque de la Renaissance modifia sa forme et son caractère. Au XVIIIe siècle toute la mosaїque et la diversification des formes du libertinage de mœurs sous l'influence de la monotonie ennuyeuse croissante, de l'atmosphère de l'inquiétude et du pressentiment de l'aube de l'époque, souvent s'exprima en lassitude décadente, fatigue, poursuite des divertissements. Le désespoir et les doutes emparèrent des intellectuels et des philosophes de la Renaissance; la libérer l’homme de toutes les contraintes égalment celles qui sont proclamées par le christianisme. Dans ce contexte le phénomène du libertinage cessa de remplir la fonction de la proposition du style de vie innovant même si souvent controversé qui en matière de mœurs fut même scandaleux, ainsi que de la manière à participer à l'ordre culturelle et de civilisation. Ce fut l'un des symptômes de la crise des valeurs de la Renaissance et la prémisse de l'atmosphère pessimiste.
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Spadone, C. "La question du genre : quand les paradigmes changent". European Psychiatry 29, S3 (novembre 2014): 636. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.151.

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Abstract (sommario):
Les questions autour du genre sont des questions piégées. Les données scientifiques, les controverses sociologiques, les positions psychiatriques ne peuvent être exprimées de façon sereine ni dans le grand public ou les média, ni dans la communauté scientifique, ni parmi les “élites” intellectuelles. Le champ est miné, la polémique surgit inévitablement. Des institutions, des individus convoquent leurs convictions, leurs préjugés idéologiques, leur vécu personnel à l’appui de leurs théories explicatives ou de leur propositions d’action. Le contexte contemporain se prête d’ailleurs peu à une réflexion apaisée. Retour de l’ordre moral, crispations contre les avancées sociétales : la surprenante violence des réactions aux récentes propositions législatives témoigne de ces difficultés. Si dénigrer le discours féministe reste politiquement incorrect – quoique d’innombrables forces tentent de le vider autant que possible de sa substance –, l’homosexualité est à nouveau l’objet des attaques et des peurs les plus irrationnelles, et le transgendérisme est en train de reperdre un peu de l’audience et de la légitimité qu’il avait acquis. Peut-on expliquer que l’homosexualité soit encore vécue par certains, contre toute évidence, comme potentiellement destructrice de tout le corps social ? Peut-on ne pas désespérer du combat féministe, 65 ans après « Le Deuxième Sexe », quand, sous couvert de latinité, nous excusons encore les préjugés sexistes, les entorses à la parité ? Et comment s’étonner que la remise en cause radicale de l’identité de genre que constituent toutes les formes revendiquées de « transgenres » se heurte à tant de réticence, lorsque des alternatives aussi bénignes à la « norme » genrée que l’existence de traits présumés féminins chez un homme, ou de traits présumés virils chez une femme, font irrémédiablement conclure à une homosexualité ? Nous tenterons de présenter l’état des lieux de la société française du milieu des années 2010, et la place de la psychologie ou de la psychiatrie, concernant ces trois problématiques liées au genre : orientation sexuelle, identité de genre, et stéréotypes de genre, montrant leurs influences sur les comportements des deux sexes de l’enfance à l’âge adulte, en explicitant cette tension entre avancées sociétales et peurs régressives de la société.
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Thomas, Philippe, e Cyril Hazif-Thomas. "Violences sexuelles et abus de faiblesse à l’encontre des personnes âgées". Trayectorias Humanas Trascontinentales, n. 10 (8 ottobre 2021). http://dx.doi.org/10.25965/trahs.3678.

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Abstract (sommario):
Le grand âge, l’isolement, les troubles cognitifs facilitent les abus de faiblesse et les violences sexuelles chez les personnes âgées vulnérables. Rapporter les faits ne leur est pas toujours aisé. La honte ressentie, mais aussi les troubles cognitifs peuvent être des entraves pour rapporter les agressions subies. Plus souvent que chez les adultes jeunes, le délit est passé sous silence auprès des autorités. L’âge canonique n’est pas chez elle une protection face à des pervers qui se vengent sur elles de leur frustration ancienne. Les personnes âgées à domicile comme en établissement peuvent être victimes de sévices sexuels. Les femmes âgées sont plus souvent victimes que les hommes. La violence sexuelle s’accompagne souvent de violence physique et de vol de biens. Les conséquences de l’agression sont graves, en particulier lorsqu’il existe des troubles cognitifs chez la victime.
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Wicky, Lucie. "Rapports d’âge et vulnérabilités aux violences. Le cas des hommes ayant subi des violences sexuelles dans l’enfance". Populations vulnérables, n. 9 (12 luglio 2023). http://dx.doi.org/10.4000/popvuln.4281.

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Boussahba, Myriam. "La citoyenneté des Anglaises, 1850-1914. À la conquête de l’opinion publique". Revue française de civilisation britannique XXX-1 (2025). https://doi.org/10.4000/133dj.

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Abstract (sommario):
Après la publication de Mary Wollstonecraft, Vindication of the Rights of Woman (1792), l’égalité des sexes construit la campagne suffragiste dans le slogan « on the same terms as men ». Le suffrage alors exclusivement masculin inclut progressivement certains ouvriers (1867), les travailleurs agricoles chefs de famille (1885) et enfin tous les hommes en 1918 (suffrage universel masculin). En 1884, les épouses devenues propriétaires de leur corps rejoignent les célibataires pour demander le droit de représentation et de vote local et national. Arguant de leur évidente citoyenneté, les Britanniques dénoncent l’injustice fondée sur un argumentaire biologique qu’elles réfutent ; elles manifestent leur qualité de sujets politiques et donc leur inscription dans l’histoire en exigeant des réformes sociales et politiques fondées sur l’égalité des sexes. Ce faisant, elles interpellent l’Etat qui, insistent-elles, doit soutenir financièrement les femmes modestes enceintes, aider à protester contre les inégalités salariales, et à refuser l’idéologie des sphères séparées. L’histoire des femmes dans les années 1970, puis du genre dans la décennie 1980, ont introduit de nouvelles thématiques de recherches dans la plupart des disciplines universitaires ; les inégalités de genre sont constitutives de l’histoire via des thématiques comme les masculinités, le consentement ou les violences sexuelles.
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Felden, Ludivine. "Microcosme et société, quand la fête nous construit une identité". Radar, n. 3 (1 gennaio 2018). http://dx.doi.org/10.57086/radar.338.

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Abstract (sommario):
La pression sociale sur les individus est forte et pour y pallier, des lieux spécifiques ont été conçus. Ces lieux encadrent la soupape de décompression qu’est la fête, dans un espace-temps précis. La discothèque permet une expression de la violence inhérente aux Hommes dans un cadre safe, défini et immersif. De cet espace-temps défini découle la création de tribus, de groupes d’individus rassemblés autour de préoccupations communes (musicales, sexuelles, etc.), ressentant les mêmes émotions fédératrices, à la manière d’une nouvelle religion. Les conséquences de l’expérience immersive sur l’utilisateur seront abordées à travers les questions de l’expression du genre, de comportements exceptionnels et/ou à risque. Cet article s’appuie principalement sur deux œuvres ; la performance Too night de l’artiste Carole Douillard et la pièce chorégraphique Crowd de Gisèle Vienne.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence extrême". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.134.

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Abstract (sommario):
Même si la guerre, comme destruction de masse, a été très tôt au centre des intérêts de la discipline, l’anthropologie ne l’a jamais caractérisée comme une « violence extrême ». Ce qui pose d’emblée la question en termes autres que quantitatifs. L’extrême dans la violence n’est pas forcément dans l’importance du nombre de ses victimes. Il faut y ajouter d’autres dimensions comme l’inanité de l’acte, sa gratuité, son degré de cruauté et le non-respect des règles et normes partagées. Celles de la guerre, par exemple, imposent de ne s’attaquer qu’à l’ennemi armé et d’épargner les civils, de soigner le blessé etc. La violence extrême passe outre toutes ces normes et règles ; et s’exerce avec une cruauté démesurée. La première guerre mondiale constitue aux yeux des défenseurs de cette thèse, le moment inaugural dans le franchissement d’un tel seuil. Car, c’est dans cette guerre que fut utilisé pour la première fois le bombardement aérien, lié à l’ère industrielle, exterminant de nombreuses populations civiles non armées. Associée aux affrontements et insurrections débordant les cadres étatiques, l’expression peut désormais inclure également des faits commis dans le cadre des guerres conduites par des États. La violence extrême est une agression physique et une transgression outrancière d’une éthique partagée. Qu’elle s’exerce lors d’une guerre ou dans le cadre d’une institution (violence institutionnelle) elle est une violence extrême dès lors qu’elle use de moyens estimés inappropriés selon les codes communs et les sensibilités partagées. Les manières et les moyens d’agir doivent être proportionnels à l’objectif visé ; et toute outrance délégitime l’acte de violence, quand bien même celui-ci relèverait de « la violence légitime » monopole de l’Etat. Le qualificatif extrême vient donc spécifier un type de violence qui atteint ce point invisible ou imprévisible, en bafouant l’ordre éthique et conventionnel. Aller à l’extrême c’est aller au-delà du connu et de l’imaginable. La violence extrême est celle donc qui dépasse une limite se situant elle même au-delà des limites connues ou considérées comme impossibles à franchir. Elle renvoie à ce qui dépasse l’entendement par son ampleur ou par sa « gratuité » ; car, ce sont ses finalités qui rationalisent la guerre et toute autre forme de violence. Dépourvue de toute fonctionnalité, la violence extrême n’a d’autres buts qu’elle-même (Wolfgang Sofsky (1993). En d’autres termes, la violence extrême est ce qui oblitère le sens en rendant vaines (ou du moins imperceptibles) les logiques d’un acte jusque-là appréhendé en termes d’utilité, de fonctionnalité et d’efficacité. La violence est extrême quand elle parait démesurée par le nombre de ses victimes (génocide, nettoyage ethnique, meurtres et assassinat de masse) ; mais elle l’est d’autant plus, et le plus souvent, quand elle est accompagnée d’un traitement cruel, froid et gratuit : dépeçage, brûlure, énucléation, viols et mutilations sexuelles. Outrepassant l’habituel et l’admissible, par la démesure du nombre de ses victimes et le degré de cruauté dans l’exécution de l’acte, la violence extrême se situe dans un « au-delà », dont le seuil est une ligne mouvante et difficilement repérable. Son « objectivation » dépend à la fois du bourreau, de la victime et du témoin ; tous façonnés par des constructions culturelles informées par les contextes historiques et produisant des sensibilités et des « esthétiques de réception » subjectives et changeantes. La violence extrême est, nécessairement, d’abord une question de sensibilité. Or, celle-ci est non seulement une subjectivation mais aussi une construction historiquement déterminée. Pendant longtemps et jusqu’au siècle des lumières, le châtiment corporel fut, pour la justice, la norme dans toute l’Europe. Les organes fautifs des coupables sont maltraités publiquement. On exhibait les femmes adultères nues et on leur coupait les seins ; on coupait les langues des blasphémateurs et les mains des voleurs. Le bûcher était réservé aux sodomites, aux hérétiques et aux sorcières. On crevait les yeux (avec un tisonnier incandescent) du traître. Les voleurs de grands chemins subissaient le châtiment d’être rompus vifs. On écartelait et on démembrait le régicide. La foule se dépêchait pour assister à ces spectacles et à ceux des supplices de la roue, des pendaisons, de la décollation par le sabre etc. Placidement et consciencieusement, les bourreaux ont appliqué la « terreur du supplice » jusqu’au milieu du XVIIIe siècle (Meyran, 2006). Il a fallu attendre les lumières pour remplacer le corps violenté par le corps incarcéré. Aujourd’hui insupportables, aux yeux du citoyen occidental, certains de ces châtiments corporels administrés avec une violence extrême sont encore en usage dans d’autres sociétés. Après les massacres collectifs qui ont marqué la fin du XXe siècle, les travaux de Véronique Nahoum-Grappe portant sur le conflit de l’ex-Yougoslavie vont contribuer à relancer le débat sur la notion de « violence extrême » comme elle le rappellera plus tard : « Nous avions utilisé la notion de « violence extrême » à propos de la guerre en ex-Yougoslavie pour désigner « toutes les pratiques de cruauté « exagérée » exercées à l’encontre de civils et non de l’armée « ennemie », qui semblaient dépasser le simple but de vouloir s’emparer d’un territoire et d’un pouvoir. » (Nahoum-Grappe. 2002). Elle expliquera plus loin qu’après dix années de ces premières observations, ce qu’elle tentait de désigner, relève, en fait, d’une catégorie de crimes, graves, usant de cruauté dans l’application d’un programme de « purification ethnique ». Pourtant, quel que soit le critère invoqué, le phénomène n’est pas nouveau et loin d’être historiquement inédit. Si l’on reprend l’argument du nombre et de la gratuité de l’acte, le massacre n’est pas une invention du XXe s ; et ne dépend pas de la technologie contemporaine. On peut remonter assez loin et constater que dans ce domaine, l’homme a fait feu de tout bois, comme le montre El Kenz David dans ses travaux sur les guerres de religion (El Kenz 2010 & 2011). Parce que les sensibilités de l’époque admettaient ou toléraient certaines exactions, aux yeux des contemporains celles-ci ne relevaient pas de la violence extrême. Quant aux cruautés et autres exactions perpétrés à l’encontre des populations civiles, bien avant Auschwitz et l’ex-Yougoslavie, l’humanité en a souffert d’autres. Grâce aux travaux des historiens, certaines sont désormais relativement bien connues comme les atrocités commises lors des colonnes infernales dans la guerre de Vendée ou le massacre de May Lai dans la guerre du Vietnam. D’autres demeurent encore méconnues et insuffisamment étudiées. Les exactions menées lors des guerres coloniales et de conquêtes sont loin d’être toutes recensées. La mise à mort, en juin 1845, par « enfumade » de la tribu des Ouled Riah, dans le massif du Dahra en Algérie par le futur général Pélissier sont un exemple qui commence à peine à être porté à la connaissance en France comme en Algérie (Le Cour Grandmaison, 2005.). Qu’elle soit ethnique ou sociale, qu’elle soit qualifiée de purification ethnique ou d’entreprise génocidaire, cette extermination qui passe par des massacres de masse ne peut être qualifiée autrement que par violence extrême. Qu’elle s’exerce sur un individu ou contre un groupe, la violence extrême se caractérise presque toujours par un traitement cruel, le plus souvent pensé et administré avec une égale froideur ; une sorte d’« esthétisation de la cruauté ». Pour le dire avec les mots de Pierre Mannoni, la violence extrême use d’un certain « maniérisme de l'horreur », ou de ce qu’il appelle « une tératologie symbolique » (Mannoni ,2004, p. 82-83), c‘est à dire l’art de mettre en scène les monstruosités. Motivée par un danger ou une menace extrême justifiant, aux yeux du bourreau, une réponse extrême, cette violence extrême a pu s’exécuter par la machette (Rwanda) ou dans des chambres à gaz, comme par d’autres moyens et armes de destruction massive. C'est l'intégrité du corps social et sa pureté que le bourreau « croit » défendre en recourant à une exérèse… salvatrice. La cruauté fait partie de l’arsenal du combattant qui s’ingénie à inventer le scénario le plus cruel en profanant l’intime et le tabou. Françoise Sironi le montre à propos d’une des expressions de la violence extrême. L’efficacité destructrice de la torture est obtenue entre autres par la transgression de tabous culturels ; et par l’inversion qui rend perméable toutes les limites entre les dedans et les dehors. Réinjecter dans le corps ce qui est censé être expulsé (excréments, urine, vomissures) ; féminiser et exposer les parties intimes ou les pénétrer en dehors de la sphère intime, associer des parties démembrées d’un corps humain à celles d’un animal, sont autant de manières de faire violence extrême. Cette inversion transgressive use du corps de la victime pour terroriser le témoin et le survivant. Outrepassant l’habituel et l’attendu par la manière (égorgement, démembrement, énucléation, émasculation etc.,), les moyens (usage d’armes de destruction massive, d’armes nucléaires bactériologiques ou chimiques) et une certaine rationalité, la « violence extrême » est un dépassement d’horizon. L’acte par sa singularité suggère une sortie de l’humanité de son auteur désensibilisé, déshumanisé ; qui, par son forfait et dans le même mouvement, exclue sa victime de l’humanité. Pour Jacques Semelin, la violence extrême « est l’expression prototypique de la négation de toute humanité ; dans la mesure où ses victimes sont le plus souvent d’abord « animalisées » ou « chosifiées » avant d’être anéanties (Sémelin, 2002). Ajoutons qu’elle n’est pas qu’anéantissement, elle est aussi une affirmation démonstrative d’une surpuissance. Que ce soit par le nombre, la manière ou l’arbitraire, la violence extrême a ponctué l’histoire de l’humanité et continue à la hanter Parmi ses formes contemporaines, le terrorisme est une de ses manifestations les plus spectaculaires ; permettant de comprendre qu’elle est d’abord une théâtralisation. L’image de chaos que renvoient les attentats et autres exactions spectaculaires, est le résultat dument recherché à l’aide d’une organisation minutieuse et de stratégies affinées que cette image chaotique occulte souvent. Il s’agit d’une démarche rationnelle tendant à produire un acte apparemment irrationnel. Les massacres collectifs qui font partie de ce que Stéphane Leman-Langlois qualifie de « mégacrimes » (Leman-Langlois, 2006) constituent une autre forme contemporaine de cette violence extrême ; dont la Bosnie-Herzégovine et le Rwanda demeurent les exemples les plus dramatiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En raison de leur ampleur et l’organisation méthodique de leur exécution, ces massacres ont été, à juste titre, souvent qualifié de génocide. C’est le professeur de droit américain d’origine polonaise, Raphael Lemkin qui donnera le nom de génocide à ce que, Winston Churchill, parlant du nazisme, qualifiait de « crime sans nom ». Au terme génocide devenu polémique et idéologique, sera préféré la notion de massacre que Semelin définit comme « forme d’action le plus souvent collective de destruction des non combattants » (Sémelin 2012, p. 21). Dans les faits, il s’agit de la même réalité ; sans être des entreprises génocidaires, ces massacres de masse ont visé l’« extermination » de groupes humains en vue de s’emparer de leur territoire au sens le plus large. La violence extrême agit à la fois sur l'émotionnel et sur l'imaginaire ; en franchissant le seuil du tolérable et de la sensibilité ordinairement admise dans le cadre de représentations sociales. Le caractère extrême de la violence se définit en fonction d’un imaginaire partagé ; qu’elle heurte en allant au-delà de ce qu'il peut concevoir ; et des limites de ce qu'il peut « souffrir ». Il s’agit d’une violence qui franchit le seuil du concevable et ouvre vers un horizon encore difficilement imaginable et donc insupportable parce que non maîtrisable. Qu’est-ce qui motive ce recours à l’extrême ? Nombre d’historiens se sont demandé si les logiques politiques suffisaient à les expliquer. Ne faudrait-il pas les inférer aux dimensions psychologiques ? Plusieurs approches mettent, quelquefois, en rapport violence extrême et ressorts émotionnels (peur, colère et haine et jouissance..). D’autres fois, ce sont les pulsions psychiques qui sont invoquées. Incapables d’expliquer de telles conduites par les logiques sociales ou politiques, ce sont les dimensions psychologiques qui finissent par être mises en avant. L’acte, par son caractère extrême serait à la recherche du plaisir et de la jouissance dans l’excès, devenant ainsi une fin en soi. Il peut également être une manière de tenter de compenser des manques en recherchant du sens dans le non-sens. Cela a pu être expliqué aussi comme une manière de demeurer du côté des hommes en animalisant ou en chosifiant la victime, en la faisant autre. L’auteur de la violence extrême procède à une négation de sa victime pour se (re) construire lui-même. Pure jouissance (Wolfgang Sofsky) délire (Yvon Le Bot, J Semelin) ou conduite fonctionnelle de reconstruction de soi (Primo Levi), sont les trois approches avancées pour expliquer la cruauté comme acte inadmissible et inconcevable (Wierworka, 2004 : p 268). Or, la violence extrême prend la forme d’une cruauté quand ses protagonistes redoublent d’ingéniosité pour inventer le scénario inédit le plus cruel. Car la violence extrême est d’abord un indéchiffrable insupportable qui se trouve par commodité rangé du côté de l’exceptionnalité. Parce qu’inintelligible, elle est inacceptable, elle est extra… ordinaire. Ses auteurs sont des barbares, des bêtes, des monstres ; autrement dit ; des inhumains parce qu’ils accomplissent ce que l’humain est incapable de concevoir. Dans quelle mesure, de telles approches ne sont-elles pas une manière de rassurer la société des humains qui exclue ces « monstres » exceptionnels seuls capables d’actes … inhumains ? Parce qu’inexplicables, ces violences sont quelquefois rangées dans le registre de la folie ; et qualifiées de « barbares » ou de « monstrueuses » ; des qualificatifs qui déshumanisent leurs auteurs et signalent l’impuissance du témoin à comprendre et à agir. En d’autres termes, tant que la violence relève de l’explicable (réciprocité, échange, mimétisme etc.), elle demeure humaine ; et devient extrême quand elle échappe à l‘entendement. Indicible parce qu’injustifiable, la violence extrême est inhumaine. Cependant, aussi inhumaine soit-elle d’un point de vue éthique, la violence extrême demeure du point de vue anthropologique, un acte terriblement humain ; et que l’homme accomplit toujours à partir de déterminants et selon un raisonnement humains. Comme le dit Semelin : « Les deux faces de la violence extrême, sa rationalité et sa démence, ne peuvent se penser l’une sans l’autre. Et rien ne sert de dénoncer la sauvagerie des tueurs en omettant de s’interroger sur leurs buts » (Semelin, 2000). L’auteur de l’acte de violence extrême s’érige en homme-dieu pour dénier toute humanité à la victime qu’il décide d’exclure de la vie, de la déshumaniser en l’expulsant vers l’infra humain.
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Auclair, Isabelle. "Féminismes". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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Abstract (sommario):
« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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Mazouz, Sarah. "Intersectionnalité". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.111.

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Abstract (sommario):
Notion aujourd’hui incontournable tant se sont multipliés les travaux scientifiques qui s’y réfèrent et les politiques publiques ou les recommandations internationales qui s’en réclament, l’intersectionnalité est d’abord l’héritière des débats portés dans un contexte militant par les féministes nord-américaines – plus particulièrement les féministes africaines-américaines et le courant black feminist. Dans sa prise de position de 1977, le Combahee River Collective critique en effet le « biais blanc de classe moyenne » du féminisme. Il introduit alors la question de la représentation politique de celles pour lesquelles la domination subie articule plusieurs rapports de pouvoir. Il pointe par conséquent le fait que les femmes blanches qui sont alors leaders dans les groupes féministes occupent en fait une position de domination. De même, la critique black feminist va mettre en lumière comment les hommes noirs sont également en position de dominants dans les mouvements antiracistes. En d’autres termes, être femme et noire induit une domination subie autre que celle éprouvée par les femmes blanches ou par les hommes noirs. C’est dans cette perspective de complexification de l’analyse des rapports de pouvoir que Kimberlé W. Crenshaw (1989) forge, en juriste, la notion d’intersectionnalité. L’enjeu est alors de rompre avec une lecture strictement arithmétique de la domination qui la conçoit comme l’addition systématique des facteurs d’oppression. Crenshaw suit en cela également ce que les New Slavery Studies ont pu montrer pour les sociétés plantocratiques : l’articulation de la race, du genre et de la classe ou du statut produisent une reconfiguration de la domination qui ne s’appréhende pas seulement comme une addition de handicaps pour les femmes ou comme un renforcement du patriarcat en faveur des hommes (Davis 1981, Carby 1982, Fox-Genovese 1988). La démarche de Crenshaw va donc consister à interroger la non-représentation de celles qui sont soumises à des formes plurielles et croisées de domination dans les catégories de l’action publique. Par exemple, en utilisant la catégorie générique de « femme », les politiques de lutte contre les violences domestiques occultent la situation spécifique des femmes racialisées. Elle montre ainsi comment ces catégories participent à la reproduction des rapports de pouvoir en favorisant les membres des groupes dominants mais aussi, et peut-être surtout, en contribuant à l’occultation des expériences d’oppression situées à l’intersection de plusieurs principes de hiérarchisation. D’ailleurs, ce que Crenshaw met en lumière à partir d’une analyse des catégories de l’action publique relève de phénomènes similaires à ce que la tradition francophone matérialiste a thématisé sous les concepts de consubstantialité ou d’imbrication – c’est-à-dire que le genre, la race, la classe ou encore l’âge et la catégorie de sexualité se déploient de manière liée en se renforçant ou en s’euphémisant (Kergoat 1978, 2001 et 2012 ; Galerand et Kergoat 2014). Deux textes sont ici fondateurs pour saisir la notion d’intersectionnalité. Le premier paraît en 1989 et s’intitule « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex. A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics ». Inscrit explicitement dans l’héritage des théoriciennes du Black feminism comme Gloria T. Hull, Barbara Smith ou Bell Hooks, il en revendique la démarche radicalement contre-hégémonique en l’appliquant au raisonnement juridique. Son argument est le suivant : « les femmes noires sont parfois exclues de la théorie féministe et du discours antiraciste parce que l’une comme l’autre sont élaborés sur un ensemble d’expériences séparées qui ne reflète pas de manière précise les interactions qui existent entre la race et le genre » (1989 : 140 ; nous traduisons). Les discours et les pratiques militantes ou politiques qui ont pour but l’émancipation sont donc aussi en bonne partie aveugles aux rapports de pouvoir qu’ils (re)produisent en ne prenant pas en compte celles qui font une expérience de la domination à l’intersection de ces deux catégories. Le second, « Mapping the Margins : Intersectionality, Identity Politics, and Violence Against Women of Color » paraît deux ans plus tard, en 1991. Crenshaw y développe son analyse des mouvements sociaux et de la manière dont ils affirment des identités univoques et dominantes. Mais elle fonde ici sa critique en pointant l’essentialisme des catégories de l’action publique sur lesquelles s’appuient les politiques de l’identité promues par ces mouvements. En prenant le cas des violences conjugales que subissent les Africaines-Américaine, elle montre qu’elles se trouvent au croisement du racisme et du sexisme et que, dans la majorité des cas, elles ne sont pas prises en compte par les politiques de l’identité – c’est-à-dire les discours et les programmes qui visent à lutter soit contre le racisme soit contre le sexisme. Ce n’est donc pas tant l’incapacité de ces « Identity politics » à dépasser la différence qui pose problème, comme on aime habituellement à le souligner, mais c’est au contraire précisément parce qu’elles éludent les différences qui traversent le groupe des femmes qu’elles sont problématiques et critiquables. L’auteure pointe ainsi la principale conséquence de cette réification des identités car elle rend impossible la prise en compte de l’intérêt des personnes qui font partie de catégories nullement pensées comme sécantes. Ce texte a joué un rôle crucial dans la réappropriation universitaire de la notion d’intersectionnalité. En reprenant les formes de conceptualisation de l’intersectionnalité propres au Black feminism et plus largement aux mouvements sociaux, il a rendu possible leur traduction théorique et épistémologique suivant trois lignes de réflexion. D’abord, il affirme que l’étude des situations intersectionnelles relève d’une épistémologie du point de vue qui reconnaît le rôle des expériences individuelles – en l’occurrence celles des femmes noires mais plus largement celles d’autres groupes minorisés – comme instrument de production du savoir. On retrouve cette idée dans plusieurs travaux revendiquant une démarche intersectionnelle, comme ceux par exemple de Patricia Hill Collins (2000). Dans The Social construction of Black Feminist Thought, Hill Collins cite la parole de femmes conscientes de ce que leur condition permet de faire et de voir. Elle insiste sur le fait que cette situation est définie par la classe, le genre et la race et qu’elle complexifie par exemple le rapport patronne/aide-ménagère en l’articulant à la division des femmes entre blanches et noires. L’exigence d’un savoir situé en appelle également à une responsabilité de la chercheuse ou du chercheur dont Crenshaw donne une traduction pratique dans les initiatives d’« intersectionnalité en actes » (Intersectionnality in Action) mises en œuvre par les campagnes de l’African American Policy Forum comme #BlackGirlsMatter, #HerDreamDeferred, #SayHerName, #WhyWeCantWait ou #BreakingTheSilence. Ensuite, dès « Mapping the Margins », Crenshaw (1991) insiste sur l’importance de contextualiser l’intersectionnalité et d’en user comme un outil d’analyse dynamique – et non comme « une grande théorie ». Contrairement à certaines critiques qui lui ont été faites sur le caractère abstrait et statique du concept d’intersectionnalité, elle rappelle la nécessité de rapporter l’analyse intersectionnelle au contexte socio-politique et au cadre juridique et légal. Cet effort de contextualisation appelle d’ailleurs à faire preuve de réflexivité sur les usages qui sont faits de la notion d’intersectionnalité tout en prévenant l’effacement possible de l’une de ses dimensions par l’effet de son importation dans un autre contexte national que celui des États-Unis ou plus largement de l’Amérique du Nord (Crenshaw 2016). Ainsi, l’acclimatation de l’intersectionnalité au contexte européen et plus précisément la traduction de cette notion dans des travaux français et francophones ne doivent pas donner lieu à un oubli de la dimension raciale au motif que ce point serait spécifique au contexte états-unien. Il s’agit plutôt de réfléchir à la manière dont race, genre, classe et autres principes de hiérarchisation s’articulent dans des contextes qui ont connu des formes de structuration raciale des rapports sociaux autres que l’esclavage et la ségrégation (Rocca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016). Enfin, sans se départir d’une approche juridique, Crenshaw revendique dès son texte de 1991 la plasticité disciplinaire de l’approche intersectionnelle qui s’inscrit d’ailleurs dans la lignée des Women Studies. Parmi les nombreux travaux qui enrichissent l’analyse intersectionnelle sur le plan méthodologique et conceptuel, on peut citer ceux de Candace West et Sarah Fenstermaeker (1995). Ceux-ci s’appuient en effet sur une démarche ethnométhodologique pour saisir à un niveau microsociologique et de manière dynamique l’actualisation des assignations de race, de genre et de classe. Dans cette veine, Julie Bettie (2000) montre pour sa part comment, dans le contexte états-unien, la renégociation de l’identité de classe passe pour des jeunes filles mexicaines par un jeu qui renforce les codes genrés et racialisés. En articulant arguments théoriques et enquêtes empiriques, l’anthropologue colombienne Mara Viveros Vigoya (2017) s’appuie sur le Black Feminism et les épistémologies décoloniales pour interroger la construction des masculinités au croisement de formes plurielles de domination (sociale, raciale et sexuelle). D’autres travaux proposent une complexification de l’approche intersectionnelle opérant un déplacement dans la manière même d’appréhender la notion d’intersectionnalité, qui devient un objet de recherche davantage qu’une méthode (Mazouz 2015). D’autres encore proposent une démarche plus théorique, comme l’atteste par exemple l’ouvrage de Floya Anthias et Nira Yuval-Davis (1992), ou encore celui de Chela Sandoval (2000). Enfin, certaines recherches adoptent une approche réflexive sur les usages de l’approche intersectionnelle, contribuant ainsi à enrichir son épistémologie. C’est le cas par exemple de Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait (2015). Les deux auteurs se demandent tout d’abord si l’intersectionnalité est vouée à faire partie du problème qu’elle décrit. Ils interrogent ensuite le sens épistémologique et politique d’un programme normatif intersectionnel constitué en impératif universel de prise en compte constante de toutes les formes de domination. En ce sens, l’intersectionnalité ne constitue pas tant une théorie unifiée qu’un champ de recherche transnational (Cho, Crenshaw et McCall 2013 ; Roca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016 : 11). En témoignent d’ailleurs les débats et les désaccords qui persistent au sein des études féministes sur la manière de rendre opératoire le potentiel heuristique de cette notion. Si son succès lui fait courir le risque de ne servir qu’une fonction d’affichage, le principal défi lancé aux chercheur.e.s est « d’élaborer des méthodes à la fois rebelles et susceptibles d’être reconnues au sein des différentes disciplines » (Crenshaw 2016 : 47) seules à même de conserver la dimension « insurgée » du concept (Cho, Crenshaw et McCall 2013).
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Bromberger, Christian. "Méditerranée". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Abstract (sommario):
Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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