Letteratura scientifica selezionata sul tema "Vie sexuelle – France – 17e siècle"

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Articoli di riviste sul tema "Vie sexuelle – France – 17e siècle":

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Barbieri, Beatrice. "Le contexte manuscrit du Lai du cor et la réception tardive des lais (avec une note sur Renart le Contrefait)". Études françaises 48, n. 3 (3 maggio 2013): 115–25. http://dx.doi.org/10.7202/1015392ar.

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Abstract (sommario):
Le Lai du cor, texte anglo-normand du XIIe siècle, est conservé par un seul témoin manuscrit : Oxford, Bodleian Library, Digby 86, daté entre 1272 et le début du XIVe siècle. Dans ce manuscrit, on trouve un certain nombre de textes, parmi lesquels on peut insérer le Lai du cor, qui développe le thème des femmes, des rapports de couple et de la vie sexuelle. Une pareille interprétation des lais comme exempla du comportement des femmes est attestée par la première version de Renart le Contrefait (1319-1322), où deux lais de Marie de France (Bisclavret et Laustic) servent le propos d’illustrer la mauvaiseté des femmes. Aussi bien le manuscrit Digby que Renart le Contrefait nous informent d’une réception tardive des lais.
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Dumortier, Sarah. "« Il est impossible de souffrir plu lontems les ordures qui se font au presbitaire. » La paroisse entre tolérance et condamnation de la sexualité des gens d’Église (XVIe-XVIIIe siècle)". Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe, n. 11 (20 ottobre 2022): 107–24. http://dx.doi.org/10.57086/sources.256.

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Abstract (sommario):
« Il est impossible de souffrir plu lontems les ordures qui se font au presbitaire. » La paroisse entre tolérance et condamnation de la sexualité des gens d’Église (XVIe-XVIIIe siècle) — Au regard des règles ecclésiastiques, depuis le Moyen Âge central, les prêtres sont censés ne pas avoir de vie sexuelle. Mais 451 procédures criminelles menées devant plusieurs officialités de France du Nord à l’époque moderne prouvent le contraire. Au travers de ces sources et en dépit de leur formatage, il est possible de saisir les représentations que les fidèles se faisaient de l’inconduite sexuelle des desservants. Les dépositions des témoins trahissent l’indifférence ou l’indulgence des fidèles à l’égard des prêtres concubinaires qui partagent leur quotidien. Le faible nombre d’actions collectives devant la justice traduit l’existence d’une régulation menée à l’intérieur même de la communauté paroissiale. Les rares cas de plaintes résultent d’une accumulation de griefs et d’un sentiment de mise en danger du groupe. Le discours des fidèles se conforme alors aux attendus de l’Église tridentine.
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Camiscioli, Elisa. "Coercion and Choice". French Historical Studies 42, n. 3 (1 agosto 2019): 483–507. http://dx.doi.org/10.1215/00161071-7558357.

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Abstract (sommario):
Abstract This article employs police investigations of the “traffic in women” between France and Argentina in the first three decades of the twentieth century to highlight the multiple narratives in play when contemporaries talked about trafficking and relayed their experiences of it. While the dominant narrative of “white slavery” in the late nineteenth and early twentieth centuries emphasized coercion, sexual exploitation, and victimization, many young working-class women described the journey to Argentina in terms of perceived opportunity, whether for money, travel, or freedom. This is not to downplay the social and economic vulnerability of these women and the precarious lives they led in French and Argentine cities. Instead, the article emphasizes the inadequacy of many existing frameworks for discussing sex trafficking, and prostitution more generally, as they rely too heavily on a stark division between coercion and choice. Cet article repose sur une analyse d'enquêtes de police portant sur la « traite des femmes » entre la France et l'Argentine durant le premier tiers du vingtième siècle. Il met l'accent sur la multiplicité des discours évoquant la traite, et l'expérience des femmes impliquées. Si, à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, le discours dominant à propos de la « traite des blanches » souligne la coercition, l'exploitation sexuelle et la victimisation, de nombreuses femmes appartenant à la classe ouvrière décrivent leur périple en Argentine comme une opportunité de gagner plus d'argent, de voyager, ou de saisir leur liberté. Cet article ne vise cependant à minimiser ni le rôle de la vulnérabilité économique et sociale de ces femmes, ni leur vie précaire dans les villes de France et d'Argentine. Il cherche plutôt à mettre en évidence le caractère inadapté des différents paradigmes existants pour aborder le sujet du trafic sexuel, et plus généralement de la prostitution, ainsi que la manière dont ces paradigmes reposent sur une division trop marquée entre le choix et la contrainte.
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Weis, Monique. "Le mariage protestant au 16e siècle: desacralisation du lien conjugal et nouvelle “sacralisation” de la famille". Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, n. 8 (20 giugno 2019): 134. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.07.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉLe principal objectif de cet article est d’encourager une approche plus large, supraconfessionnelle, du mariage et de la famille à l’époque moderne. La conjugalité a été “désacralisée” par les réformateurs protestants du 16e siècle. Martin Luther, parmi d’autres, a refusé le statut de sacrement au mariage, tout en valorisant celui-ci comme une arme contre le péché. En réaction, le concile de Trente a réaffirmé avec force que le mariage est bien un des sept sacrements chrétiens. Mais, promouvant la supériorité du célibat, l’Église catholique n’a jamais beaucoup insisté sur les vertus de la vie et de la piété familiales avant le 19e siècle. En parallèle, les historiens décèlent des signes de “sacralisation” de la famille protestante à partir du 16e siècle. Leurs conclusions doivent être relativisées à la lumière de recherches plus récentes et plus critiques, centrées sur les rapports et les représentations de genre. Elles peuvent néanmoins inspirer une étude élargie et comparative, inexistante dans l’historiographie traditionnelle, des réalités et des perceptions de la famille chrétienne au-delà des frontières confessionnelles.MOTS-CLÉ: Époque Moderne, mariage, famille, protestantisme, Concile de TrenteABSTRACTThe main purpose of this paper is to encourage a broader supra-confessional approach to the history of marriage and the family in the Early Modern era. Wedlock was “desacralized” by the Protestant reformers of the 16th century. Martin Luther, among others, denied the sacramental status of marriage but valued it as a weapon against sin. In reaction, the Council of Trent reinforced marriage as one of the seven sacraments. But the Catholic Church, which promoted the superiority of celibacy, did little to defend the virtues of family life and piety before the 19th century. In parallel, historians have identified signs of a “sacralization” of the Protestant family since the 16th century. These findings must be relativized in the light of newer and more critical studies on gender relations and representations. But they can still inspire a broader comparative study, non-existent in traditional confessional historiography, of the realities and perceptions of the Christian family beyond denominational borders.KEY WORDS: Early Modern Christianity, marriage, family, Protestantism, Council of Trent BIBLIOGRAPHIEAdair, R., Courtship, Illegitimacy and Marriage in Early Modern England, Manchester, Manchester University Press, 1996.Beaulande-Barraud, V., “Sexualité, mariage et procréation. Discours et pratiques dans l’Église médiévale (XIIIe-XVe siècles)”, dans Vanderpelen-Diagre, C., & Sägesser, C., (coords.), La Sainte Famille. Sexualité, filiation et parentalité dans l’Église catholique, Problèmes d’Histoire des Religions, 24, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2017, pp. 19-29.Bels, P., Le mariage des protestants français jusqu’en 1685. 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Pavón Benito, Julia. "¿Es necesario seguir investigando sobre la muerte? Una reflexión historiográfica y nuevas perspectivas". Vínculos de Historia Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, n. 12 (28 giugno 2023): 65–83. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2023.12.03.

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Abstract (sommario):
RESUMENLa historiografía sobre la muerte, desarrollada entre finales de los años setenta y noventa de la pasada centuria, tuvo especial interés y proyección a partir de las investigaciones trazadas por la tercera generación de Annales. Los planteamientos de esta corriente, en sintonía con los modelos de dicha escuela y avalados por la renovación del objeto histórico tras el estructuralismo, giraron alrededor del estudio de las condiciones materiales, actitudes, imágenes y gestualidad del hombre medieval ante la muerte. El cuerpo de esta fructífera reflexión, como parcela de la “historia de las mentalidades”, albergó novedades metodológicas, facilitando una visión y proyección heurística, debido al impacto que tuvo dentro del diálogo de la historia con las ciencias sociales y otras disciplinas del quehacer humanístico. A finales del siglo xx y comienzo del presente, el giro producido en el quehacer histórico ha otorgado un mayor protagonismo a lo social y cultural, colocando en el lugar protagonista ocupado durante décadas por la “historia de la muerte” otros intereses. Compete, por tanto, plantearse qué horizontes cabría dibujar, dentro de las coordenadas historiográficas de la actualidad, para las investigaciones sobre la muerte, cuyas paradojas siguen vigentes como recurso para conocer los fenómenos y manifestaciones propias de la civilización medieval.Palabras clave: Muerte medieval, historiografía de la muerte ABSTRACTThe historiography of death developed between the late 1970s and the 1990s was of special interest and projection. It was based on research carried out by the third generation of the Annales. The approaches developed in line with the models of this school of thought and underpinned by the renewal of the historical object following structuralism, revolved around the study of material conditions, attitudes, images and gestures of the medieval man in the face of death. The core of this prolific reflection as part of the “history of mentalities” contained methodological novelties facilitating a heuristic vision and projection due to the impact it had on the dialogue between History and Social Sciences and other humanistic disciplines. At the end of the 20th century and the beginning of the current the shift in historical endeavour has given greater prominence to what is social and cultural, placing other interests in the key role for decades occupied by the “history of death”. For researching into death, it is necessary therefore to consider what perceptions can be drawn within the historiographical coordinates of the present day whose paradoxes are still valid as a resource to understand the phenomena and manifestations of medieval civilisation.Keywords: mediaeval death, historiography of death REFERENCIASActas de las I Jornadas de Metodología Aplicada de las Ciencias Históricas. V. Paleografía y archivística, Santiago de Compostela, Universidade de Santiago de Compostela, Servicio de Publicaciones, 1975.Alexandre-Bidon, D., La mort au Moyen Âge: xiiie-xvie, París, Editorial Hachette, 1998.Alexandre-Bidon, D. y Treffort, C. (dirs.), A reveiller les morts. La mort au quotidien dans l’Occident médieval, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1993.Ariès, P., Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen Âge á nous jours, París, Éditions du Seuil, 1975 (trad. Historia de la muerte en Occidente. 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Monika, Salzbrunn. "Migration". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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Abstract (sommario):
En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Kilani, Mondher. "Identité". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.122.

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Abstract (sommario):
Dans le lexique des anthropologues, le mot identité est apparu bien plus tard que le mot culture. Mais depuis quelques décennies, alors que divers anthropologues se sont presque vantés de soumettre à une forte critique et même de rejeter leur ancien concept de culture, l'identité a acquis un usage de plus en plus étendu et prépondérant, parallèlement à ce qui s'est passé dans d'autres sciences humaines et sociales, ainsi que dans le langage de la politique et des médias. Nombreux sont ceux dans les sciences sociales qui s'accordent pour dire que le concept d'identité a commencé à s'affirmer à partir des années soixante du siècle dernier. Il est habituel de placer le point de départ dans les travaux du psychologue Erik Erikson (1950 ; 1968), qui considérait l'adolescence comme la période de la vie la plus caractérisée par des problèmes d'identité personnelle. Cette reconstruction est devenue un lieu commun des sciences humaines et sociales du XXe siècle, et pour cette raison, elle nécessite quelques ajustements. Par exemple, le sociologue américain Robert E. Park (1939) utilisait déjà, à la fin des années 1930, le terme identité, en rapport avec ceux d'unité, d'intégrité, de continuité, pour décrire la manière dont les communautés et les familles se maintiennent dans le temps et l'espace. En ce qui concerne l'anthropologie, un examen rapide permet de constater que l'identité a déjà été utilisée dans les années 1920 par Bronislaw Malinowski d'une manière qui n'était pas du tout sporadique. Dans ses textes sur les Trobriandais – comme par exemple La vie sexuelle des Sauvages du Nord-Ouest de la Mélanésie (1930) – il parle de l'identité du dala, ou matrilignage, en référence à la « substance » biologique dont il est fait, une substance qui se transmet de génération en génération dans la lignée maternelle. Ce n’est peut-être pas par hasard que le terme identité fut ensuite appliqué par Raymond Firth, dans We, the Tikopia (1936), pour affirmer la continuité dans le temps du clan, et que Siegfried Nadel dans The Foundations of Social Anthropology (1949) parle explicitement de l’identité des groupes sociaux grâce auxquels une société s’articule. La monographie The Nuer (1940) d'Edward E. Evans-Pritchard confirme que l’on a fait de l’identité un usage continu et, en apparence, sans problèmes dans l'anthropologie sociale britannique sous l’influence de Malinowski. Dans ce texte fondamental, l’identité est attribuée aux clans, à chacune des classes d'âge et même à l'ensemble de la culture nuer, que les Nuer considèrent eux-mêmes comme unique, homogène et exclusive, même si le sentiment de la communauté locale était « plus profond que la reconnaissance de l'identité culturelle » (Evans-Pritchard 1975: 176). Par contre, l’autre grand anthropologue britannique, Alfred R. Radcliffe-Brown, qui était particulièrement rigoureux et attentif aux concepts que l'anthropologie devait utiliser (selon M.N. Srinivas, il « prenait grand soin de l'écriture, considérant les mots comme des pierres précieuses » 1973 : 12), il est resté, probablement pour cette raison, étranger au recours au terme d'identité. S’il fait son apparition dans son célèbre essai consacré à la structure sociale de 1940, c’est uniquement lorsqu'il fait référence à l'utilisation approximative de ce concept par Evans-Pritchard. Il soutient que certains anthropologues (y compris Evans-Pritchard) utilisent l’expression « structure sociale » uniquement pour désigner la persistance des groupes sociaux (nations, tribus, clans), qui gardent leur continuité (continuity) et leur identité (identity), malgré la succession de leurs membres (Radcliffe-Brown 1952 : 191). Son utilisation du terme identité ne se justifie ainsi que parce qu’il cite la pensée d'Evans-Pritchard presque textuellement. On a également l’impression que Radcliffe-Brown évite d’adopter le concept d’identité, utilisé par ses collègues et compatriotes, parce que les termes de continuité (continuity), de stabilité (stability), de définition (definiteness), de cohérence (consistency) sont déjà suffisamment précis pour définir une « loi sociologique » inhérente à toute structure sociale (Radcliffe-Brown 1952 : 45). Qu’est-ce que le concept d'identité ajouterait, sinon un attrait presque mystique et surtout une référence plus ou moins subtile à l'idée de substance, avec la signification métaphysique qu’elle implique? Radcliffe-Brown admet que la persistance des groupes dans le temps est une dimension importante et inaliénable de la structure sociale. Mais se focaliser uniquement sur la stabilité donne lieu à une vision trop étroite et unilatérale : la structure sociale comprend quelque chose de plus, qui doit être pris en compte. Si l’on ajoute le principe d’identité à la stabilité, à la cohérence et à la définition, ne risque-t-on pas de détourner l’attention de l’anthropologue de ce qui entre en conflit avec la continuité et la stabilité? Radcliffe-Brown a distingué entre la structure sociale (social structure), sujette à des changements continus, tels que ceux qui se produisent dans tous les organismes, et la forme structurale (structural form), qui « peut rester relativement constante pendant plus ou moins une longue période » (Radcliffe-Brown 1952 : 192). Même la forme structurale – a-t-il ajouté – « peut changer » (may change); et le changement est parfois graduel, presque imperceptible, alors que d’autres fois, il est soudain et violent, comme dans le cas des révolutions ou des conquêtes militaires. Considérant ces deux niveaux, la forme structurale est sans aucun doute le concept qui se prêterait le mieux à être associé à l'identité. Mais l’identité appliquée à la forme structurale ne nous aiderait certainement pas à appréhender avec précision les passages graduels, les glissements imprévus ou, au contraire, certaines « continuités de structure » qui se produisent même dans les changements les plus révolutionnaires (Radcliffe-Brown 1952 : 193). Bref, il est nécessaire de disposer d’une instrumentation beaucoup plus raffinée et calibrée que la notion d’identité, vague et encombrante, pour saisir l’interaction incessante et subtile entre continuité et discontinuité. On sait que Radcliffe-Brown avait l'intention de construire une anthropologie sociale rigoureuse basée sur le modèle des sciences naturelles. Dans cette perspective, l'identité aurait été un facteur de confusion, ainsi qu'un élément qui aurait poussé l'anthropologie naissante vers la philosophie et l'ontologie plutôt que vers la science. Alors que Radcliffe-Brown (décédé en 1955) avait réussi à éviter le problème de l'identité en anthropologie, Lévi-Strauss sera contraint de l'affronter ouvertement dans un séminaire proposé, conçu et organisé par son assistant philosophe Jean-Marie Benoist au Collège de France au milieu des années soixante-dix (1974-1975). Quelle stratégie Lévi-Strauss adopte-t-il pour s'attaquer à ce problème, sans se laisser aller à la « mode » qui, entre-temps, avait repris ce concept (Lévi-Strauss 1977 : 11)? La première étape est une concession : il admet que l’identité est un sujet d’ordre universel, c’est-à-dire qu’elle intéresse toutes les disciplines scientifiques, ainsi que « toutes les sociétés » étudiées par les ethnologues, et donc aussi l’anthropologie « de façon très spéciale » (Lévi-Strauss 1977 : 9). Pour Lévi-Strauss, les résultats suivants sont significatifs: i) aucune des sociétés examinées – même si elles constituent un petit échantillon – ne tient « pour acquise une identité substantielle » (Lévi-Strauss 1977 : 11), c’est-à-dire qu’il ne fait pas partie de leur pensée de concevoir l'identité en tant que substance ou la substance en tant que source et principe d'identité; ii) toutes les branches scientifiques interrogées émettent des doutes sur la notion d'identité et en font le plus souvent l'objet d'une « critique très sévère » (Lévi-Strauss 1977 : 11); iii) il est possible de constater une analogie entre le traitement réservé à l’identité de la part des « sociétés exotiques » examinées et les conceptions apparues dans les disciplines scientifiques (Lévi-Strauss 1977 : 11); iv) cela signifie alors que la « foi » que « nous mettons encore » sur l’identité doit être considérée comme « le reflet d'un état de civilisation », c'est-à-dire comme un produit historique et culturel transitoire, dont la « durée » peut être calculée en « quelques siècles » (Lévi-Strauss 1977 : 11) ; v) que nous assistons à une crise contemporaine de l'identité individuelle, en vertu de laquelle aucun individu ne peut se concevoir comme une « réalité substantielle », réduit qu’il est à une « fonction instable », à un « lieu » et à un « moment » éphémères d’« échanges et de conflits » auxquelles concourent des forces d’ordre naturel et historique (1977 : 11). Ceci fait dire à Lévi-Strauss que « quand on croit atteindre l'identité, on la trouve pulvérisée, en miettes » (in Benoist 1977 : 209), tout en constatant dans le même mouvement que, tant dans les sociétés examinées que dans les sciences interrogées, nous assistons à la négation d'une « identité substantielle » et même à une attitude destructrice qui fait « éclater » l’identité « en une multiplicité d’éléments ». Dans un cas comme dans l'autre, on arrive à « une critique de l’identité », plutôt qu’« à son affirmation pure et simple » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 331). Pourtant, nous ne pouvons pas oublier que Lévi-Strauss était parti d'une concession, c’est-à-dire de l'idée que nous ne pouvions pas nous passer du thème de l'identité : c'est quelque chose qui concerne d'une manière ou d'une autre toutes les sociétés, les sociétés exotiques étudiées par les anthropologues et les communautés scientifiques qui se forment dans la civilisation contemporaine. Lévi-Strauss aurait pu développer plus profondément et de manière plus radicale l’argument présenté au point iv), à savoir que l’identité est une croyance (voire une foi), produit d’une période historique de notre civilisation. Mieux encore, étant donné que les autres sociétés d’une part et nos sciences de l’autre « la soumettent à l’action d’une sorte de marteau-pilon », c’est-à-dire qu’elles la font « éclater » (in Benoist 1977 : 309), nous aussi nous pourrions finalement nous en débarrasser. Lévi-Strauss sent bien, cependant, la différence entre sa propre position et celle du public qui a participé au séminaire, beaucoup plus enclin à donner du poids et un sens à l'identité. Pour cette raison, il offre un compromis (un compromis kantien, pourrait-on dire), qui consiste à détacher la notion d’identité de celle de substance et à penser l’identité comme « une sorte de foyer virtuel auquel il nous est indispensable de nous référer pour expliquer un certain nombre de choses, mais sans qu’il ait jamais d’existence réelle » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Si nous l’interprétons bien, c'est comme si Lévi-Strauss avait voulu dire à ses collègues anthropologues : « Voulez-vous vraiment utiliser le concept d'identité? » Au moins, sachez que cela ne fait jamais référence à une expérience réelle : c’est peut-être une aspiration, une affirmation, une manière de représenter des choses, auxquelles rien de réel ne correspond. Avec ce compromis, Lévi-Strauss semble finalement attribuer à l'identité une sorte de citoyenneté dans le langage des anthropologues. Cependant, même comme un feu virtuel, où se trouve l'idée d'identité : dans la tête des anthropologues, qui utilisent ce concept pour représenter des sociétés dans leur unité et leur particularité, ou dans la tête des groupes sociaux lorsqu'ils se représentent leur culture? Revenons à l'exemple de Malinowski et des Trobriandais. C'est Malinowski qui interprète le veyola, la substance biologique du matrilignage (dala), en termes d'identité, et établit un lien entre identité et substance. Parler de l'identité du dala, surtout si elle est soutenue par le concept de substance (c'est-à-dire quelque chose qui se perpétue avec le temps et qui est complet en soi, de sorte qu'il ne dépend de rien de ce qui lui est extérieur, selon la définition classique d'Aristote), finit par obscurcir la pensée plus profonde des Trobriandais, c’est-à-dire l’incomplétude structurelle du dala. Il ne suffit pas de naître dans le dala et de recevoir le veyola de la mère. Le veyola n'est pas une substance identitaire, mais une matière sans forme qui doit être modelée par l’intervention du tama ou tomakava, c'est-à-dire « l'étranger », avec lequel la mère est mariée et qui est proprement le modeleur, celui qui aide les enfants de son partenaire à grandir, à prendre un visage, une personnalité, non pas en assumant une identité, mais par une participation progressive à des relations sociales (Weiner 1976). Malgré l’utilisation extensive du terme identité dans leurs descriptions ethnographiques et leurs réflexions théoriques, les anthropologues feraient bien de se demander s’il est vraiment approprié de conserver ce concept dans leur boîte à outils ou s’il ne convient pas de considérer l’identité comme une modalité de représentation historiquement et culturellement connotée. L'auteur de cette entrée a tenté de démontrer que l'identité en tant que telle n'existe pas, sauf en tant que mode de représentation que les anthropologues peuvent rencontrer dans telle ou telle société (Remotti 2010). Toutes les sociétés, dans leur ensemble ou dans leurs éléments constitutifs, ressentent les besoins suivants : stabilité, continuité, permanence, cohérence d’un côté, spécificité, certitude et définissabilité de l’autre. Mais, comme l’a suggéré Radcliffe-Brown, les réponses à ces besoins sont toujours relatives et graduelles, jamais complètes, totales et définitives. Nous pourrions également ajouter que ces besoins sont toujours combinés avec des besoins opposés, ceux du changement et donc de l'ouverture aux autres et au futur (Remotti 1996 : 59-67). Autrement dit, les sociétés ne se limitent pas à être soumises au changement, mais le recherchent et l’organisent en quelque manière. Il peut y avoir des sociétés qui donnent des réponses unilatérales et qui favorisent les besoins de fermeture plutôt que d’ouverture, et d’autres le contraire. Si ce schéma est acceptable, alors on pourrait dire que l'identité – loin d'être un outil d'investigation – apparaît au contraire comme un thème et un terrain important de la recherche anthropologique. En retirant l'identité de leur boîte à outils, prenant ainsi leurs distances par rapport à l'idéologie de l'identité (un véritable mythe de notre temps), les anthropologues ont pour tâche de rechercher quelles sociétés produisent cette idéologie, comment elles construisent leurs représentations identitaires, pour quelles raisons, causes ou buts elles développent leurs croyances (même leur « foi » aveugle et aveuglante) en l’identité. Nous découvrirons alors que nous-mêmes, Occidentaux et modernes, nous avons construit, répandu, exporté et inculqué au monde entier des mythes et des concepts identitaires. Nous l’avons fait à partir de l’État-nation aux frontières rigides et insurpassables, de l’idéologie clairement identitaire qu’est le racisme, et pour terminer de la racialisation de la culture qui exalte les traditions locales ou nationales comme substances intouchables, dont la pureté est invoquée et qu’on entend défendre de toutes les manières contre les menaces extérieures. Passée au niveau du discours social et politique, l'identité révèle tôt toute la violence impliquée dans la coupure des liens et des connexions entre « nous » et les « autres ». Comme le disait Lévi-Strauss (et aussi Hegel avant Lévi-Strauss), à l'identité « ne correspond en réalité aucune expérience » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Mais les effets pratiques de cette représentation n'appartiennent pas au monde des idées : ils sont réels, souvent insupportablement réels.
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Auclair, Isabelle. "Féminismes". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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Abstract (sommario):
« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract (sommario):
Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.

Tesi sul tema "Vie sexuelle – France – 17e siècle":

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Philip, Marion. "La sexualité légitime comme privilège. Masculinités parisiennes à l’époque moderne (1600-1750)". Electronic Thesis or Diss., Sorbonne université, 2022. http://www.theses.fr/2022SORUL065.

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Abstract (sommario):
La Réforme catholique a marqué le XVIIe siècle par sa promotion du sacrement du mariage. L’État mène une politique parallèle d’encadrement de la sexualité et du mariage garantissant l’autorité paternelle sur le destin matrimonial de ses dépendants. À l’austérité de ce siècle s’oppose la « libération sexuelle » du XVIIIe siècle, dont profitent majoritairement les hommes. La sexualité s’échappe progressivement des contraintes morales qui faisaient du mariage le seul lieu légitime de la sexualité. Ces évolutions ont façonné le rapport des hommes à la sexualité entre 1600-1750. Cette enquête permet de préciser cette chronologie. Elle prend appui principalement sur les archives de l’officialité diocésaine de Paris, qui documentent la sexualité de Parisiens issus de catégories sociales diverses : de clercs et de laïcs, de célibataires et d’hommes mariés. Ce corpus a été confronté à un ensemble de textes médicaux, moraux et juridiques, d’œuvres pornographiques, de chansons, de proverbes et d’iconographie. Trois axes guident cette étude. Elle montre d’abord que le mariage est un modèle attractif au XVIIe siècle, notamment parce qu’il permet d’accéder à une sexualité légitime qui n’entame pas les chances de salut, mais dont l’accès est de plus en plus contrôlé par des figures patriarcales (père, maître et capitaine). Elle analyse ensuite la fragilité des masculinités maritales, dont la puissance domestique est indexée à l’exercice d’une conduite sexuelle exemplaire. Elle décrit enfin le rapport qu’entretiennent les hommes célibataires, laïcs et ecclésiastiques, à la sexualité illégitime, ce qu’elle dit de leur relation aux femmes, mais aussi aux autres hommes
The Catholic Reformation in the 17th century is well known for its promotion of the sacrament of marriage. The State also conducted a policy of regulating sexuality and marriage, thereby protecting and asserting paternal authority over the matrimonial destiny of its dependents. This austerity sharply contrasts with the “sexual liberation” of the 18th century, which mainly benefited men. Sexuality would then gradually escape the moral constraints and legitimacy of marriage. These developments shaped men's relationship with sexuality between 1600-1750. This study establishes a clearer chronology for this shift. It mainly relies on Parisian’s Church Court’s archives, which documented the sexuality of Parisians from various social backgrounds: from clerics and lay people, to single and married men. These archives are looked at in correlation to a set of medical, moral and legal texts, pornographic writings, songs, proverbs and iconography. Three lines of inquiry are considered. Firstly, whilst marriage was an attractive ideal in the 17th century, because it gave people access to a legitimate sexuality which did not affect the chances of salvation, we argue that the patriarchal figures (such as father, master and captain) gradually increased their control of it. Secondly, by scrutinising the fragility of conjugal masculinities, we demonstrate how domestic power is indexed to the exercise of exemplary sexual conduct. Finally, the study delves deep into lay and ecclesiastical single men’s relation to illegitimate sexuality, and what it reveals about their relationship to women, but also to other men
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Gonzalez-Quijano, Lola. "Filles publiques et femmes galantes : des sexualités légitimes et illégitimes à l'intérieur des espaces sociaux et géographiques parisiens (1851-1914)". Paris, EHESS, 2012. http://www.theses.fr/2012EHES0163.

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Abstract (sommario):
En prenant appui sur un important corpus de littérature prostitutionnelle, sur des ouvrages romanesques, des Mémoires et les archives de la Préfecture de police de Paris, cette thèse en histoire interroge les tensions et les articulations entre sexualité légitime et illégitime au sein des espaces sociaux et géographiques parisiens. La diversité des pratiques et des discours produits dans la seconde moitié du XIXe siècle témoigne de la pluralité des représentations de la prostitution qui circulaient dans l'imaginaire social. Mais alors que la société parisienne connaît de profondes restructurations, cette diversité révèle aussi les oppositions et les affrontements entre différents groupes sociaux cherchant à asseoir leur conception de la prostitution et plus largement leur vision de la sexualité, du mariage et de la conjugalité. La première partie aborde les trajectoires des prostituées et des femmes galantes, le demi-monde, la sexualité estudiantine et la montée de l'abolitionnisme. Et démontre qu'avant d'influer sur les stratégies matrimoniales et familiales, la contestation du mariage d'argent et les progrès du mariage d'amour ont transformé les formes de sexualités illégitimes et expliqueraient notamment la multiplication des femmes entretenues et des « ménages parallèles ». La seconde partie se focalise sur l'évolution de l'activité prostitutionnelle avec l'émergence du Paris moderne : le déclin des maisons closes et les métamorphoses de la prostitution seraient davantages liés au développement des espaces de loisir et au mouvement d'extraversion de la vie bourgeoise qui suivent les transformations de l'espace public urbain qu'à une évolution des désirs masculins
Based on a important corpus of prostitutional literature, novels, memories, and police archives, this thesis in history questions tensions and draws links between legitimate and illegitimates sexualities. During the second half of the 19th, the diversity of the practices and discourses about sexuality shows the plurality of prostitution's representations in the social imagination. Along a deep process of transformation of the Parisian society, this diversity also sheds light on the oppositions and confrontations between various social groups wich were trying to establish their conception of prostitution, sexuality, marriage and conjugality. The first part tackles the various paths of the prostitutes and the "femmes galantes", the "demi-monde", the student's sexuality and the rise of abolitionism. It demonstrates that the contestation of arranged marriages and the process of love marriages had transformes illegitimate sexualities before influencing marital and familial strategies. A phenomenon wich explains the multiplication of the "femmes entretenues" (kept women) and "parallel couples". The second part focusses on the evolution of the prostitutional activities with the emergence of Modern Paris. Thus, brothel's decline and prostitution's metamorphosis appear to be less linked to an evolution of the male sexual desire than to the rise of leisure and entertainment spaces to the extroversion of the Bourgeois lifestyle, as a consequence of the changes in the public space
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Aris, Daniel. "La vie intellectuelle dans le Maine au XVIIe siècle". Paris 4, 1999. http://www.theses.fr/1998PA040328.

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Abstract (sommario):
Cette enquête étudie la vie intellectuelle dans la province du Maine au XVIIe siècle, c'est-à-dire une zone géographique qui coïncide approximativement avec les départements actuels de la Sarthe (le haut-Maine) et de la Mayenne (le bas-Maine). Le recours aux divisions administratives du grand siècle aurait conduit à ne considérer que les quatre élections qui composaient la province du Maine : c'eut été négliger le lien essentiel qui unissait les français dans un siècle chrétien par excellence : la spiritualité. L'étendue des recherches s'est donc imposée à tout le diocèse du Mans - alors un des plus vastes en France -, car la communauté chrétienne se réunissait autour de son évêque. Le cadre chronologique retenu va de la paix de Vervins, en 1598, à la mort de Louis XIV, en 1715. La première partie de cette thèse examine les conditions générales de la vie intellectuelle dans le Maine : conditions historiques et économiques, formation intellectuelle et la culture populaire des manceaux au commencement du XVIIe siècle. La deuxième partie présente les fêtes religieuses, les cérémonies publiques, l'importance du rôle de l'enseignement dispensé dans les petites écoles de garçons et de filles, et, surtout, dans les collèges - en accordant une place de choix au collège-séminaire de l'oratoire du Mans. Les dernières pages consacrées à la culture savante présentent les imprimeurs manceaux et les principales bibliothèques des érudits de la province. Enfin, la troisième partie étudie la vie littéraire : elle comprend l'étude du mécénat des milieux aristocratiques, des milieux littéraires et des grands genres littéraires, sans négliger les oraisons, les sermons, les noëls, les récits de voyage, car les manceaux ont entrepris au grand siècle des périples divers, jusqu'aux Indes orientales. L'ambition de ces recherches est de montrer qu'au XVIIe siècle le Maine n'était pas un lieu d'exil intérieur, un désert pour la vie intellectuelle, mais qu'au contraire il avait sa spécificité, bien qu'il fût une « province parisienne » - peut-être la plus parisienne de toutes les provinces françaises.
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Fricheau, Catherine. "La géométrie de la vie : l'art du jardin en france : 1580-1730". Paris 4, 2003. http://www.theses.fr/2003PA040183.

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Abstract (sommario):
La thèse cherche à dépasser l'appréciation simplement esthétique du jardin classique et à en rattacher la création à la tradition philosophique. Interrogeant l'expression courante de " jardin à la française ", elle retrace l'histoire des jardins crées en France au XVIIème siècle et celle du vocabulaire usuel de la critique et de l'histoire de l'art à propos de cette forme de jardin. Rattachant l'art du jardin à la tradition philosophique du bien vivre, elle étudie la façon dont les traités modernes de l'art (Olivier de Serres, Claude Mollet, Jacques Boyceau de la Barauderie, André Mollet, La Quintinie, Dezallier d'Argenville) se sont inspirés et démarqués des auteurs anciens, principalement des agronomes latins. Elle examine ensuite les relations que l'art du jardin entretient avec les beaux-arts dont il paraît dépendre : peinture ou architecture, à travers les écrits d'André Félibien et de Claude Perrault, ainsi que la fonction qu'y prennent les connaissances scientifiques de l'époque, physiques et surtout géométriques, principalement la perspective telle que Desargues la remanie. Une histoire de la construction de l'espace du jardin d'Olivier de Serres à Le Nôtre est esquissée, corrélativement à la compréhension et l'usage fait de la perspective au cours du XVIIème siècle. Enfin la signification du corps entier du jardin est demandée à l'œuvre littéraire : au roman dont il est l'emblème : le Songe de Poliphile de Francesco Colonna dont La Fontaine proposa une réminiscence poétique et surtout aux descriptions offertes par l'œuvre de mademoiselle de Scudéry (Clélie - la promenade de Versailles) où se manifeste un nouveau régime de l'imagination. Le parallèle peut alors être fait entre théâtre et jardin, celui -là représentant l'action historique (Corneille), celui -ci l'action de la nature, telle qu'elle se produit à travers le corps vivant, en particulier en l'Homme lui-même : c'est à l'anthropologie cartésienne qu'est demandée la signification ultime de l'œuvre - jardin et à sa façon de concevoir analogiquement à travers des images distinctes la vie des corps, dont témoigne pour le domaine propre des plantes l'œuvre d'un La Quintinie
This thesis aims to go beyond the mere aesthetic appraisal of the classical garden and to establish the link between its creation and philosophical tradition. It examines what is meant by the common phrase "a French style garden" and relates the history of the gardens created in France in the 17th century and that of the terms commonly used by art criticism and history to depict this type of garden. Connecting the art of gardens with the philosophical tradition of the "art of living", it studies how modern art treatises by Olivierde Serres, Cklaude Mollet, Jacques Boyceau de la Barauderie, André Mollet, La Quintinie, Dezallier d'Argenville) were inspired by the works of ancient writers, mainly Latin agronomists, but also differed from them. Then it examines the relations between the art of gardens and the fine arts that it seems to depend on : painting or architecture, through the works of André Félibien and Claude Perrault, as well as the part played in garden creation by the times' scientific knowledge of physics and geometry, in particular perspective modified by Desargues. The thesis outlines a history of the construction of the garden space from Olivier de Serres to Le Nôtre, and its correlation with the interpretation and the use of perspective in the 17th century. Finally the meaning of the garden's whole body is sought in literature, in the novel whose emblem it is : "Le songe de Poliphile" (Poliphile's dream) by Francisco Colonna, of which there is an evocation in La Fontaine's poems, and above all in the descriptions made in mademoiselle de Scudery's work "Clélie- la promenade de Versailles" ( Clelie- the walk in the gardens of Versailles) where imagination has a new role to play. Then a parallel can be drawn between the theatre and the garden, the former as a representation of historical action (Corneille), the latter as a representation of nature's action as it manifests itself in the living body, in particular in Man himself. Cartesian anthropology with its analogical conception of the life of bodies through distinct images provides the ultimate meaning of the garden as a work exemplified by the writings of someone like La Quintinie in the specific domain of plants
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Warolin, Christian. "Le cadre de vie professionnel et familial des apothicaires de Paris au XVIIe siècle". Paris 4, 1994. http://www.theses.fr/1993PA040235.

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Abstract (sommario):
Les statuts de la communauté mixte des apothicaires et des épiciers et la formation professionnelle des apothicaires sont étudiés ainsi que les conditions d'exercice du métier : contrats d'association, marchés de matériel, précisées d'ustensiles de boutiques, de balances et poids, de drogues et compositions, de livres. L'étude des livres-poids médicinales est développée. Bien que les concepts médicaux et les doctrines orientant la prescription médicale demeurent un héritage du passé, une évolution s'amorce : engouement du corps médical pour les préparations opiacées, développement des remèdes chimiques annonçant l'ère de la pharmacie chimique. La localisation cartographique et le dénombrement des apothicaires ont été déterminés. Les contrats de mariage révèlent la fréquence des dynasties. Les testaments témoignent de la ferveur religieuse des apothicaires. Les baux de location, les actes de vente des maisons, les procès-verbaux d'expertises des greffiers des bâtiments de Paris, ou encore les inventaires après décès, précisent les conditions de l'habitat. L'évaluation de la fortune professionnelle (contenu de la boutique : ustensiles, drogues et compositions) et de certains éléments de la fortune domestique (objets de valeur, argent comptant), situe les apothicaires parmi la bourgeoisie aisée. La fortune immobilière pouvait être considérable. Si les apothicaires eurent à souffrir de la concurrence commerciale des épiciers, ils partirent surtout de la tutelle exercée par la Faculté de médecine, opposée, en particulier, à l'organisation par les maîtres apothicaires d'un enseignement pharmaceutique autonome
The status of the joint community of apothecaries and grocers and the professional training of aopthecaries have been examined, as have the conditions under which the profession was exercised : associate contracts, equipment trade, valuation of shop instruments, of scales and weights, of drugs and compositions, and of books. Medicinal pound-weights have been studied. Even though medical concepts and doctrines which oriented medical prescriptions remained influenced by the past, evolution was beginning to take place ; the medical body's keen interest in preparations containing opium and in the development of chemical remedies announced the era of chemical medication. The number of apothecaries and their locations on the map have been determined. Marriage contracts reveal that dynasties were frequent. Testaments bear witness to the religious fervour of apothecaries. House-letting leases, agreements for sales of houses, official reports of appraisals by Paris building trade clerks of court, and even inventories after death, provide indications of the conditions of accommodations. An evaluation of professional resources (shop contents : instruments, drugs and compositions) and of certain domestic resources (objects of value, liquid assets), situated apothecaries among the well-to-do bourgeoisie. In some cases, property resources were considerable. Although apothecaries suffered on account of commercial competition from grocers, they especially suffered from the guardianship exerted by the Faculty of medicine which, in particular, opposed that master apothecaries organise independent pharmaceutical training
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Plénet, Michel. "Catholiques et protestants en Vivarais aux XVIIe et XVIIIe siècles : modes de vie, modes de croire". Lyon 2, 2007. http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2007/plenet_m.

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Abstract (sommario):
L'objectif de ce travail est de comparer à travers les modes de vie et les modes de croire deux communautés présentes en Vivarais : les catholiques et les protestants. Le cadre d'étude est le Vivarais pris dans sa définition de diocèse civil de l'Ancien Régime. Toutefois trois sites sont privilégiés : Annonay, Villeneuve-de-Berg et Privas. La période couverte comprend les XVIIe et XVIIIe siècles, plus exactement de 1629, date de la paix d'Alès, à l'édit de 1787. La comparaison a permis de montrer que de nombreux points communs apparaissaient entre les deux confessions tant dans les modes de croire que dans les modes de vie. Plusieurs modes de coexistence ont également pu être mis en lumière à travers les trois sites étudiés : soit avec une frontière confessionnelle étanche ou soit, au contraire, perméable
The aim of this work is to compare two communities living in Vivarais, the Catholics and the Protestants, through their ways of life and their ways of believing. The frame of the study is Vivarais defined as a civilian diocese of the Ancien Regime. However three sites are particularly taken into account : Annonay, Villeneuve-de-Berg and Privas. The period studied includes the 17th and 18th century, more precisely from 1629, the year of the Peace treaty of Alès, to the edict of 1787. The comparison has enabled us to show that the two denominations have many things in common in both ways of believing and ways of life. Several ways of coexistence have been highlighted through the three sites studied : either with a watertight or an open denominational boundary
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Quillet, Chantal. "Expression et transmission de l'expérience mystique dans le milieu dévot normand de 1640 à 1660". Paris 4, 1993. http://www.theses.fr/1993PA040092.

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Uomini, Steve. "Histoire cachée : polygraphie historique et comportements intellectuels dans la France du XVIIème siècle". Paris 4, 1997. http://www.theses.fr/1997PA040052.

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Abstract (sommario):
L'objet de cette étude est l'analyse approfondie d'un important corpus de documents historiographiques français rédigés entre 1612 et 1696. Articulé en trois étapes fondamentales, l'examen des propriétés thématiques et structurelles de la polygraphique historique au XVIIe siècle se focalise successivement sur les traditions tragiques, romanesques et anecdotiques. Une première approche vise à inscrire les stratégies professionnelles des auteurs dans une perspective prosopographique. Parallèlement, l'enquête critique consacrée aux procédures diplomatiques, aux options référentielles, aux présupposés épistémologiques et aux considérations historiologiques est envisagée dans l'optique d'une contribution à la connaissance des protocoles méthodologiques appropriés à l'historiographie narrative du grand siècle. A ces deux pôles d'investigation s'ajoute l'exploration des a priori discursifs sous-tendant l'agencement des configurations thétiques et formelles, révélatrice de paradigmes intellectuels opératoires. Conjointement, l'inventaire exhaustif des procédés topiques et le recensement complet des caractéristiques argumentaires ont pour objectif commun la reconstitution des indices comportementaux, tant récurrents qu'implicites, exclusivement perceptibles au travers du prisme des représentations collectives. Enfin, l'inspection des principales phases de la réception littéraire, allant de l'acquiescement des instances tutélaires et censoriales à l'éventuel assentiment savant en passant par l'approbation éditoriale et lectorale, autorise une réévaluation de la culture historique de l'époque à la lumière de matériaux documentaires peu exploites
The aim of this study is a thorough analysis of a large body of French historiographical works written between 1612 and 1696. Divided into three main stages, the examination of thematic and structural characteristics of seventeenth-century narrative historiography focuses on tragic, romantic and anecdotal traditions. A series of preliminary biographical surveys is intended to collate ascertainable data pertaining to the specific professional strategies involved in historiographical-related careers. Concurrently, critical inquiry devoted to documentary procedures, referential options, epistemological presuppositions and historiological considerations is conducted as a contribution to the understanding of inherent methodological conventions substructing early modern historical narrative genre. In addition to prosopographical and diplomatological areas of investigation, an exploration of emblematic discursive presumptions underlying the deployment of formal and thetic configurations is designed to reveal operative intellectual paradigms. The exhaustive inventory of topological processes and the complete enumeration of salient locutionary features conjointly fulfill the purpose of reconstructing both implicit and recurrent behavioral indications exclusively discernible through collective representational perspectives. Finally, close inspection of the principal phases of contemporaneous literary criticism ranging from tutelary and censorial intervention to scholarly opinion, including publisher's and reader's scrutiny, accredits a reevaluation of prevalent assumptions regarding antecedent historical culture in light of hitherto unutilized source materials
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Crepin, Elisabeth. ""la vie paroissiale dans le royans aux 17e et 18e siecles pour une contribution a l'etude des sensibilites religieuses. "". Grenoble 2, 1988. http://www.theses.fr/1988GRE29024.

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Abstract (sommario):
L'histoire paroissiale du royans menee a travers la longue duree et profitant des lecons de la sociologie religieuse et de l'analyse serielle est celle de l'action ecclesiastique comme celle du "chretien quelconque" et des mutations des sensibilites religieuses entre le 17e et le 18e siecle. Au paysage de ruines tant materielles que morales, decrit jusqu'aux annees 1670-1680 succede une periode de reconstruction et de reconquete des esprits destinee a imposer l'unanimite, l'adhesion et la conversion des fideles. Si ce programme parait acheve entre 1730 et 1750 et si la maturite des esprits parait porter ses premiers fruits, l'analyse des comportements manifestes a l'approche du sacre permet de mesurer au dela d'un conformisme apparent, la tiedeur avant l'hostilite et l'anticlericalisme tres net vers 1760. Nul doute que l'essor et la mise en place d'une production pre-industrielle n'aient participe a cette evolution touchant l'ensemble de la societe alors que la ferveur religieuse subsiste meme apres la revolution. On en deduit un changement d'etat d'esprit. Aux etapes du programme pastoral, d'un siecle a l'autre, semblent repondre celles de l'interiorisation de la religion et du sentiment religieux. Telle situation semble cree par l'action du clerge et la dechristianisation ne parait en etre qu'un des aspects : une etude des sensibilites au 19e siecle saurait montrer que les effets de la reforme tridentine sont differes alors que engagement politique et militantisme religieux commencent a s'opposer
This thesis is the study of parochial history of the "royans" throughout two centuries. Benefitting from lessons drawn from religious sociology and serial analysis, i describe the history of the ecclesiastical action as well as that of the "chretien quelconque" taking into account the evolution of the faithful's attachment to religion between the 17th and the 18th centuries. The material and moral destruction which could be witnessed up to 1670-1680, which i depict, gave way to an era of reconstruction. Moreover the religious authorities made it a point to recapture the minds of the faithful aiming at imposing unanimity, conversion and adhesion. The aforementioned programme of action seemed to come to fulfilment between 1730 and 1750; the faithful seemed ripe enough. Nevertheless the analysis of their behaviour at the approach of thesacred, enables us to evaluate beyond an apparent conformism the lukewarmness which precedes hostility and anticlericalism, obvious about 1760. The setting of a pre-industrial production undoubtedly contributed to this evolution of the society while the religious fervour remains even after the revolution. We notice the internalization of religion and of religious feelings reveals a change in people's frame of minds. A study of people's religious consciousness in the 19th century should show that the effects of the catholic reform are postponed while religious militantism and political commitment come into conflict
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Chappée, Florence. "Annibal Gantez : contribution à la vie musicale en France, au XVIIème siècle". Paris 4, 1994. http://www.theses.fr/1994PA040172.

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Abstract (sommario):
Annibal Gantez, né en 1607, est prêtre et maitre de musique. Plus qu'à ses compositions il doit sa notoriété à « L'entretien des musiciens », publié à Auxerre, en 1643. Ce recueil de 57 lettres est un témoignage sans équivalent sur la vie au sein des maitrises, comme sur la personnalité et la culture d'un musicien contemporain de louis XIII. L'éducation des enfants de chœur, les répétitions avec les chanteurs et les contacts avec les supérieurs, chanoines ou curés, sont abordés. Digne représentant des maitres de musique voyageant pour accroitre leur expérience ou pour satisfaire leur ambition, a. Gantez a dirigé des maitrises situées à Toulon, Grenoble, Le Havre, la Chatre, Aurillac, Avignon, Montauban, Aigues-Mortes, Marseille, Aix-en-Provence, Arles et Paris, avant de parvenir à Auxerre. Apres 1643, sa trace est plus difficile à suivre. Les archives le mentionnent à Carcassonne, Grenoble, Nevers, Arles, Auxerre, puis à Nancy, en 1665. Deux messes polyphoniques, de style vertical, permettent de rattacher Annibal Gantez aux compositeurs de la fin du seizième et du début du dix-septième siècle
Annibal Gantez was born in 1607. He was a priest and a choir master. He owes his fame more to his work “l'entretien des musiciens” (published in Auxerre in 1643) than to his compositions proper. This collection of fifty-seven letters gives an invaluable account about life in choir schools as well as about the personality and culture of a musician living at the time of Louis XIII. The education of choir boys, the rehearsals with the singers and the dealings with superiors are dealt with. A true representative of choir masters travelling to gain experience or to fulfil their ambition, Annibal Gantez was in charge of choir schools in Toulon, Grenoble, le Havre, la Chatre, Aurillac, Avignon, Montauban, Aigues-Mortes, Marseille, Aix-en-Provence, Arles and Paris, before reaching Auxerre. After 1643, it becomes more difficult to trace his where-abouts. Records state he was successively in Carcassonne. Grenoble, Nevers, Arles, Auxerre and that he came to Nancy in 1665. Two polyphonic masses in the homophonic style enable us to link Annibal Gantez to the composers of the end of the sixteenth century and beginning of the seventeenth century

Libri sul tema "Vie sexuelle – France – 17e siècle":

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Baldwin, John W. Les Langages de l'amour dans la France de Philippe Auguste: La sexualité dans la France du Nord au tournant du XIIe siècle. Paris: Fayard, 1997.

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