Articoli di riviste sul tema "Usage antérieur des terres"

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BOUCHARD, ISABELLE. "L’organisation des terres autochtones de la vallée du Saint-Laurent sous le Régime britannique". Journal of the Canadian Historical Association 27, n. 1 (18 luglio 2017): 31–59. http://dx.doi.org/10.7202/1040524ar.

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Abstract (sommario):
La concession de censives dans les terres du Sault-Saint-Louis et de Saint-François, octroyées pour l’usufruit des Iroquois de Kahnawake et des Abénaquis d’Odanak, intègre de facto ces terres dans le régime seigneurial, malgré l’ambiguïté de leur statut foncier. Son langage administratif et juridique est alors utilisé pour définir et administrer ces terres, qui sont divisées entre « domaine » et « mouvance » après la Conquête. Dans l’espace que les Autochtones se réservent pour leur propre usage (le « domaine »), des tensions se développent entre le caractère communal de ces terres et l’appropriation individuelle de parcelles de terre, dont les mutations sont enregistrées dans des greffes de notaires. Certains membres de la communauté remettent en effet en cause la légitimité des prérogatives des chefs concernant la gestion des terres et des ressources, reposant sur leur caractère communal de ces terres. Le développement d’une forme de « propriété privée » dans les terres concédées pour les Autochtones pose également la question des influences légales régissant le patrimoine foncier dans les terres « domaniales » des Iroquois et des Abénaquis.
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Hamon, Françoise. "Du bon usage de l’archéologie en terres alsacienne et mosellane". Bulletin Monumental 177, n. 3 (2019): 283. http://dx.doi.org/10.3406/bulmo.2019.13775.

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Castonguay, Stéphane. "Foresterie scientifique et reforestation : l’État et la production d’une « forêt à pâte » au Québec dans la première moitié du xxe siècle1". Revue d'histoire de l'Amérique française 60, n. 1-2 (21 febbraio 2007): 61–93. http://dx.doi.org/10.7202/014595ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Cet article examine l’essor de la foresterie au Québec pour décrire les modalités par lesquelles l’État utilise l’activité scientifique afin d’exercer un contrôle sur son territoire. En nous intéressant à une pratique – la reforestation – et à une institution – la pépinière provinciale de Berthierville –, nous proposons une lecture du développement de la foresterie scientifique au Québec où la reconfiguration du paysage forestier permet la mise en place d’un ordre naturel et social. Pour ce faire, nous situons la pépinière de Berthierville à la jonction de deux réseaux : un premier qui fournit le ministère des Terres et Forêts avec un personnel qualifié et une connaissance technique, et un second qui situe la reforestation au centre d’une stratégie pour récupérer le territoire abandonné au mouvement de colonisation et le ramener à un usage productif. L’examen des activités scientifiques du ministère des Terres et Forêts dans la première moitié du xxe nous indique comment la reforestation, une pratique centrale de la foresterie scientifique au Québec, appelle une représentation spécifique de la forêt en regard de l’essence qu’elle promeut – l’épinette blanche – et un façonnement tout aussi spécifique du paysage forestier. La dimension normative de cette pratique et de cette essence se révèle dans le procès de reconquête des terres abandonnées et dans un travail d’encadrement des activités de colonisation.
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Márton, András. "Mobilier en terre sigillée dans les sépultures pannoniennes." Communicationes Archaeologicae Hungariae 2008 (19 gennaio 2008): 135–90. http://dx.doi.org/10.54640/cah.2008.135.

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Le but de cette étude est l'analyse des terres sigillées dans les sépulturespannoniennes d ’après les données bibliographiques. Les sigillées trouvées dans les tombes peuvent être classées en trois catégories: mobilier primaire, secondaire et résiduel. Ces dernières peuvent être résiduelles dans le contexte funéraire, mais elles peuvent être tout de même liées aux rites pratiqués aux différentes étapes des funérailles ou cil 'activité de la nécropole. D'autres éléments résiduelspeuvent provenir de sépultures détruites par les tombes plus récentes. Cette étude des sigillées se présente en deux temps: / 'analyse de leur origine puis les différents types de mobiliers et leur usage dans le rite funéraire.
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Carotenuto, Silvana, e Tristan Rodriguez. "Passages d’innocence : la différence photographique dans l’oeuvre de Jacques Derrida". Études françaises 51, n. 2 (17 giugno 2015): 119–45. http://dx.doi.org/10.7202/1031232ar.

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Abstract (sommario):
Cet article présente une lecture d’ensemble des différents textes que le philosophe a consacrés à l’art et à la technique de la photographie, de l’oraison funèbre dédiée à Roland Barthes (1981) à ses derniers textes brefs accompagnant Diaspora. Terres natales de l’exil de Frédéric Brenner (2003). Le texte aborde quelques-uns des motifs liés aux questions de la métonymie, du dé/montage comme dé/limitation de la représentation, de la vérité, des temporalités et espaces du développement, de la célébration et du rituel de l’art photographique. Derrida fait rarement usage de l’ekphrasis aux dépens des photographies qu’il lit ; il écrit plutôt la « graphie de la lumière », avec sa référentialité complexe, ses retours spectraux, à travers des effets et des affects déconstruits, à l’intérieur des demeures fragiles et vulnérables qu’elle illumine : telle est la différence de l’interprétation derridienne des images et de la vision.
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Dréau, Victorine. "« Nous sommes la montagne qui ressent »". EcoRev' N° 55, n. 2 (28 dicembre 2023): 119–34. http://dx.doi.org/10.3917/ecorev.055.0119.

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Abstract (sommario):
En Colombie, des luttes pour la Terre sont menées en ville par des communautés paysannes déplacées qui résistent à l’expansion extractiviste et à la reconfiguration néolibérale des territoires. Ces luttes émergent, à Bello Oriente, de pratiques quotidiennes régénératrices des interrelations au sein du vivant – agriculture urbaine, écoconstruction, « médecine traditionnelle » – qui sont des stratégies d’occupation visant à redonner un usage collectif à la terre pour y affirmer les liens à la Terre. L’autrice – qui s’intéresse aux formes relationnelles d’habiter et à la portée politique des pratiques collectives de soin envers le vivant – mène ses recherches dans des quartiers autoconstruits de Medellin, en collaboration étroite avec les communautés en lutte qui les habitent. Elle met ici en lumière la lutte qui s’y déroule pour la soustraction des terres aux logiques de contrôle et de spéculation des bandes criminelles et des institutions de planification urbaine. Une lutte qui s’articule à de nouvelles manières de produire l’urbain, connectées au vivant et autonomes.
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Adekambi, Souleïmane A., Jean Eudes A. Codjovi e Jacob A. Yabi. "Facteurs déterminants l’adoption des mesures de gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) au nord du Bénin : une application du modèle probit multivarié au cas de producteurs de maïs". International Journal of Biological and Chemical Sciences 15, n. 2 (22 giugno 2021): 664–78. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v15i2.22.

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Abstract (sommario):
La baisse du niveau de fertilité des terres cultivables du fait des pratiques agricoles inadaptées, de la déforestation et du changement climatique reste l’une des contraintes majeures de l’agriculture béninoise. Les mesures de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS) en sont une des approches de gestion durales des terres à l’échelle des exploitations agricoles. Ainsi, l’étude a fait usage d’un modèle probit multivarié pour identifier les déterminants de l’adoption des mesures de GIFS au sein des exploitations agricoles productrices de maïs au Nord-Bénin. Elle a été conduite sur un échantillon de 100 producteurs de maïs sélectionnés suivant un sondage aléatoire stratifié. Les résultats ont révélé l’existence d’une interdépendance et de complémentarités dans l’adoption des différentes mesures de GIFS. Aussi, la majorité des producteurs de maïs enquêtés préfèrent adopter une combinaison de deux mesures de GIFS (32%) ou de trois mesures (26%). Par ailleurs, la distance du village au champ, l’appartenance à un groupement, le contact avec la vulgarisation, la superficie emblavée en maïs, la taille du cheptel et le nombre d’actifs agricoles restent les principaux facteurs déterminants l’adoption de ces mesures de GIFS par les producteurs.Mots clés : Bénin, changement climatique, gestion durable des terres, Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols, pratiques agricoles, probit multivarié. English title: Adoption of integrated soil fertility management measures in northern Benin: an application of the multivariate probit model to the case of maize producers The decline in the level of fertility of arable land due to unsuitable agricultural practices, deforestation and climate change remains one of the major constraints of agriculture in Benin. Integrated Soil Fertility Management measures (GIFS) are one of the sustainable land management approaches that have been promoted at the level of farmers’ communities. Thus, the study made use of a multivariate probit model to identify the determinants of the adoption of GIFS measures within maize-producing farms in North Benin. It was carried out on a sample of 100 maize farmers selected following a stratified random survey. The results revealed the existence of interdependence and complementarities in the adoption of different GIFS measures. The majority of maize producers surveyed prefer to adopt a combination of two (32%) or three GIFS measures (26%). In addition, the distance from the village to the field, the membership of a group, the contact with the extension service, the area sown with maize, the size of the herd and the number of agricultural workers were identified as the important factors determining the adoption of these GIFS methods by producers.Keywords: Benin, climate change, sustainable land management, Integrated Soil Fertility Management measures, agricultural practices, multivariate probit.
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Alary, Véronique, e Denis Gautier. "Évaluer la contribution de l’élevage au développement des régions sèches : indicateurs en vue de politiques publiques adaptées". Perspective, n. 60 (2023): 1–4. http://dx.doi.org/10.19182/perspective/37106.

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Abstract (sommario):
Dans les régions sèches, les résultats scientifiques montrent que l’élevage mobile permet de tirer le meilleur profit social, environnemental et économique de ces espaces. Cette activité offre à la fois une sécurité à court terme en cas de choc et, dans de bonnes conditions, une capacité d’investissement. Il est cependant délicat d’élaborer des indicateurs pour comprendre et évaluer sa contribution au développement territorial car elle se situe à l’intersection de plusieurs échelles de temps, d’espace et d’organisation sociale et institutionnelle. Le cadre opérationnel proposé ici vise à repenser le rôle de l’élevage pour la durabilité des ressources et des sociétés des régions sèches. Six types d’indicateurs de développement croisent ces trois dimensions : caractéristiques du troupeau et des biens et services issus des espèces élevées, taille du troupeau, conduite d’élevage, gestion des ressources communautaires, accès aux soutiens de l’État, dépendance aux marchés, usage des terres et des ressources. Ce cadre invite les décideurs politiques à intégrer ces différentes échelles pour comprendre les mécanismes d’adaptation et les risques en cas d’intervention.
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Malézieux, Eric, Damien Beillouin e David Makowski. "Mieux nourrir la planète : diversifier les cultures pour construire des systèmes alimentaires durables". Perspective, n. 58 (2022): 1–4. http://dx.doi.org/10.19182/perspective/36931.

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Abstract (sommario):
Aujourd’hui, d’importantes mutations de l’agriculture mondiale sont nécessaires pour produire suffisamment d’aliments sains pour tous, tout en préservant la qualité des terres, de l’air et de l’eau et en sauvegardant la biodiversité. Mais produire suffisamment et préserver en même temps l’environnement est une équation particulièrement complexe à résoudre. Les pratiques agroécologiques, dont un principe essentiel est l’usage de la biodiversité cultivée, constituent une voie prometteuse pour assurer ces mutations. De nombreuses preuves qualitatives et quantitatives montrent leur efficacité sur les plans agricole et environnemental et confirment leur capacité à répondre aux impératifs de production mondiale sur le long terme. Parmi les voies possibles de diversification, l’agroforesterie, les cultures associées et la rotation des cultures permettent d’augmenter significativement la production et favorisent la biodiversité et les services écosystémiques fournis — qualité du sol, contrôle des maladies et ravageurs, qualité et usage de l’eau. Ces preuves permettent de fonder de nouvelles politiques publiques à mettre en œuvre des échelles locales à l’échelle mondiale. La réalisation de telles politiques est cruciale dans les régions vulnérables au changement climatique et dont les besoins alimentaires sont en augmentation, comme l’Afrique subsaharienne.
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ΔΗΜΗΤΡΟΠΟΥΛΟΣ, ΔΗΜΗΤΡΗΣ. "ΔΟΜΗΣΗ ΚΑΙ ΚΟΙΝΟΤΙΚΗ ΠΑΡΕΜΒΑΣΗ ΣΤΑ ΝΗΣΙΑ ΤΟΥ ΑΙΓΑΙΟΥ, 17ος-αρχές 19ου αι." Μνήμων 23 (1 gennaio 2001): 37. http://dx.doi.org/10.12681/mnimon.705.

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Abstract (sommario):
<p>Dimitris Dimitropoulos, Construction et intervention communale dans lesîles de la Mer Egée, XVIle- début du XIXe siècle</p><p>Ce texte examine les différentes interventions des Communes par rapportaux règles de construction dans les localités de l'Egée, pendant la dominationottomane. Parallèlement, nous étudions les règles et les restrictionsen vigueur pour la construction des bâtiments de résidence etdes immeubles d'autre usage dans les limites des localités, ainsi que laréglementation relative à la gestion de l'espace agricole, des terres cultivableset des constructions des campagnes. De plus, certains sujets àexaminer sont aussi la construction et le maintien de la libre utilisationdes routes, les constructions en ce qui concerne l'écoulement des eaux,l'application de la «propriété horizontale», le droit des propriétairesd'avoir un libre accès à la vue et à la lumière du soleil, les actions desCommunes pour envisager les installations embarrassantes (dépôts, ateliers,moulins à vent), le voisinage et le processus de revendication desdroits des propriétaires. Nous tentons, en même temps, une approchesur les changements relatifs aux règles coutumières de construction, ainsique leur adaptation aux nouvelles circonstances qui se créent dansl'espace grec, au début du XIXe siècle.</p>
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Fiorito, Jack, Paul Jarley e John T. Delaney. "The Adoption of Information Technology by U.S. National Unions". Articles 55, n. 3 (12 aprile 2005): 451–76. http://dx.doi.org/10.7202/051328ar.

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Abstract (sommario):
Les syndicats aussi ont été enveloppés par la vague de la révolution de l'information. Ils ont utilisés la technologie de l'information et des communications (TIC) pour effectuer des campagnes d'organisation syndicale sur l'internet, pour tenir informés leurs membres des développements spécifiques reliés tant aux négociations qu'aux grèves et, plus généralement, pour améliorer les communications avec les membres, pour épauler certains efforts d'ordre politique ou d'ordre des négociations et pour des campagnes d'organisation. Un journal en ligne, publié pas des conseillers syndicaux provenant de plusieurs syndicats, fait état d'une foule d'exemples d'innovation et de créativité dans l'emploi des TIC et, plus particulièrement, dans l'internet (Ad Hoc Committee on Labor and the Web 1999). Un article récent en première page de l'AFL-CIO's America® Work intitulé : « Campagne d'organisation virtuelle » décrit comment les organisateurs syndicaux à travers le pays s'emparent du pouvoir de l'internet pour atteindre et mobiliser les membres (Lazarovici 1999 : 9). Pourquoi s'en préoccuper ? Au delà du fait que l'information est critique pour les syndicats, il existe des notions théoriques bien établies qui laissent croire à une influence des TIC sur les résultats que peut obtenir un syndicat. Le concept de Barney (1997) d'organisation comme source d'un avantage concurrentiel durable, notion sensiblement identique à celle de Leibenstein (1966) connue antérieurement sous l'idée d'une X-efficacité conserve toute sa pertinence ici. Quoique les syndicats ne sont pas habituellement en concurrence les uns avec les autres, l'emploi efficace des TIC leurs offre une possibilité d'améliorer les services aux membres, de bonifier leurs efforts au plan des relations politiques et publiques, d'améliorer leur performance au plan des négociations et leur habileté à organiser les nouveaux membres. Ainsi, les TIC offrent une source potentielle d'avantage concurrentiel, lorsque des syndicats se retrouvent effectivement en compétition. D'une manière plus importante, elles présentent un levier potentiel lorsque les syndicats sont en compétition avec les employeurs sur la forme de gouvernement d'un lieu de travail (i.e. l'unilatéralisme de l'employeur versus la détermination conjointe syndicat-employeur des conditions de travail). Un modèle dont le syndicat se sert. On doit généralement s'attendre à ce que des modèles d'innovation s'appliquent à un cas particulier de l'emploi des TIC. L'usage des TIC par un syndicat constitue un phénomène relativement nouveau et, partant, se qualifie comme une innovation (Daft 1982). De plus, la méta-analyse de Damanpour (1991) porte à croire que l'innovation est un phénomène organisationnel général, en ce sens que les organisations qui innovent dans un secteur ou sous une forme en particulier ont tendance à le faire dans d'autres secteurs et sous d'autres formes. Ainsi, les effets anticipés sous forme d'hypothèses par Delaney, Jarley et Fiorito (1996) devraient s'avérer les mêmes dans le cas de l'usage des TIC. Ceci nous amène à croire que certaines variables organisationnelles et environnementales affecteront l'usage des TIC au fur et à mesure que les rapports coûts-bénéfices seront connus. Dans les termes de la théorie des organisations, cette situation reflète essentiellement l'approche de la contingence structurelle. Les données. Notre source principale de données provient du Survey of Union Information Technology (Suit), une enquête par la poste effectuée au cours de l'été et de l'automne 1997. Une lettre d'introduction personnalisée expliquait la nature de l'étude, en garantissait le caractère confidentiel, offrait de fournir les résultats et demandait la participation. Un échantillon de 120 syndicats nationaux menant des activités aux États-Unis a été constitué à l'aide de l'annuaire de Gifford des organisations syndicales (1997). (Plusieurs incluent le membership de grands syndicats canadiens, tels les Machinistes, les Routiers et les Travailleurs de l'acier.) Soixante-quinze syndicats retournèrent des questionnaires utilisables. Les résultats. La rationalisation s'avère un effet positif et significatif sur une échelle multi-énoncés comprenant diverses formes et usages des TIC. La décentralisation ne montre aucun effet si l'on s'en tient au modèle de base ; cependant, la présence de covariances pour l'usage des TIC dans l'industrie, d'une part, et pour l'usage des TIC associé à une innovation antérieure, d'autre part, fait apparaître un effet positif, à la hauteur des attentes. Une mesure d'envergure stratégique échoue constamment à fournir une conclusion significative au plan statistique. La taille présente un impact positif consistant et fort, sauf dans la situation d'innovation antérieure. Au départ, la mesure de l'emploi des TIC en industrie présente un impact positif très impressionnant, sauf que, comme la taille, l'effet s'évanouit devant la présence d'une mesure d'innovation antérieure. On ne décèle pas non plus d'appui à la prévision d'un effet négatif sur le changement au plan de l'effectif syndical. Enfin, l'innovation antérieure est suivie d'un effet positif fort sur l'emploi des TIC par un syndicat. Conclusion. Le changement et l'innovation constituent sans aucun doute des enjeux vitaux pour les syndicats, au moment où ils doivent faire face au déclin de leur status. Un leadership nouveau à la FAT-COI et dans les syndicats nationaux considère sérieusement l'innovation et se demande comment cette dernière peut conduire à un renouvellement du syndicalisme. Les TIC, en particulier, deviendront probablement un facteur clef au moment où les syndicats tentent de formuler des stratégies de renouvellement dans la tourmente de la révolution de l'information. Il ne faudrait pas non plus considérer les TIC comme un élixir magique. Le déclin du syndicalisme est plutôt attribuable à une combinaison de facteurs et il faudrait être naïf pour penser qu'un changement quelconque pourrait contrer de tels effets. De toute manière, les TIC contiennent la promesse d'un outil puissant pour bonifier l'effort d'organisation, les services aux membres, l'efficacité au plan politique, à la table des négociations, au plan d'une plus grande solidarité entre les membres et d'une meilleure communication entre les membres et leurs leaders. Elles peuvent également prendre une valeur symbolique importante en aidant les syndicats à laisser croire qu'ils sont dans le coup (Shostak 1997) ou bien en les aidant à surmonter leur image de « dinosaure » (Hurd 1998). Si le fait d'utiliser les TIC en association avec d'autres innovations constitue une transformation, cela ne permettrait pas pour autant de conclure à une nouvelle forme de syndicalisme (e.g. un Cybersyndicat). Au minimum, il serait plus sûr d'affirmer que l'adoption des TIC aura probablement des effets remarquables sur la manière dont les syndicats assument leurs rôles conventionnels et il se peut que les TIC deviennent un catalyseur en les incitant à jouer de nouveaux rôles.
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Berry, Sara. "Hegemony on a shoestring: indirect rule and access to agricultural land". Africa 62, n. 3 (luglio 1992): 327–55. http://dx.doi.org/10.2307/1159747.

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Abstract (sommario):
AbstractIn their efforts to govern African colonies through traditional rulers and customary law, British officials founded colonial administration on contested terrain. By committing themselves to uphold ‘native law and custom’ colonial officials linked the definition of Africans' legal rights with their social identities, which were, in turn, subject to conflicting interpretations. As agricultural growth and commercialisation intensified demand for land, competition for access to land and control over agricultural income gave rise to disputes over customary jurisdictions and structures of authority. Using evidence from colonial Nigeria, the Gold Coast, Kenya and Northern Rhodesia, this article argues that, under indirect rule, the commercialisation of transactions in rights to rural land was accompanied by, and served to promote, unresolved debate over their meaning.RésuméEn s'efforçcant de gouverner les colonies africaines à travers les dirigeants traditionnels et le droit en usage, les représentants ofnciels britanniques ont fondé l'administration coloniale sur un terrain contentieux. En choisissant de maintenir ‘le droit et la coutume indigènes’, les représentants coloniaux ont lié la définition des droits légaux des africains à leurs identités sociales, qui à leur tour, étaient sujettes à des interprétations contradictoires. Comme le développement de l'agriculture et de la commercialisation ont intensiné la demande d'acquisition de terres, la concurrence pour accéder a la propriété et contrôler le revenu agricole ont engendré des controverses sur les juridictions usuelles et les structures de l'autorité. En prenant les exemples des colonies du Nigéria, de la Côte-d'Or, du Kenya et de la Rhodésie du Nord, cet article soutient que sous une représentation indirecte, la commercialisation des opérations dans les droits fonciers ruraux a contribué à engendrer un débat non résolu sur leur sens.
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Torres-Mazuera, Gabriela, Yannick Deniau, Susana Isabel Velázquez-Quesada e Jorge Adrián Flores Rangel. "Extraer lo (in)productivo de las tierras comunales en el siglo XXI: Acaparamiento de tierras y expansión capitalista en la Península de Yucatán / Extracting the (un) productive trait from communal lands in the 21st century: Point of departure for Yucatan Peninsula capitalist expansión". Revista Trace, n. 80 (30 luglio 2021): 138. http://dx.doi.org/10.22134/trace.80.2021.794.

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Abstract (sommario):
Desde mediados de los años noventa, la península de Yucatán, una región imaginada desde el centro del país como de frontera, ha experimentado transformaciones sustanciales relacionadas con el desarrollo urbano, turístico y agroindustrial sobre los ejidos que, en promedio, abarcan el 60 % del territorio regional. El objetivo de este artículo es analizar dicha reconfiguración territorial en términos del acaparamiento de tierras, proceso que supone la producción y extracción de valor, derivadas de los cambios de regímenes de propiedad (de la social a la privada) y usos de suelo (del forestal al agrícola o urbano, o del agrícola al urbano), y su apropiación por un conjunto de actores con información y gran poder que promueve activamente la expansión capitalista en la región. La originalidad de este trabajo reside en conjugar un análisis cartográfico, que revela las múltiples modalidades de inserción de tres sectores de capital (turístico-inmobiliario, agroindustrial y energético) sobre las diferentes formas de tenencia ejidal (tierras de uso común, parceladas y de asentamiento humano), y un análisis cualitativo apoyado en información etnográfica y documental, que permite comprender a detalle los procesos de privatización de las tierras desde la perspectiva de los actores involucrados. Abstract: Since the mid-1990s, the Yucatán Peninsula, a region usually imagined as a borderland, has undergone substantial transformations triggered by urban, tourist and agro-industrial development. Namely, over ejidos communal lands that encompass, on average, 60 % of the regional territory. The aim of this article is to analyze the regional territorial reconfiguration drawing from the land grabbing debate. To do so, we consider the production and extraction of value derived from changes in property regimes (from social property to private property) and land uses (from forest to agricultural or urban, or from agricultural to urban land use), essential for capitalist expansion in the region. The novelty of this work resides in combining a cartographic analysis that reveals the multiple modalities of insertion of three sectors of capital on the different forms of ejido land tenure (common use lands, parcels and human settlement parcels) together with a qualitative analysis supported by ethnographic and documentary research that shed light on the privatization processes from the perspective of involved actors. Keywords: land grabbing; agroindustry; clean energies; urbanization; Yucatan Peninsula.Résumé : Depuis 1990, la péninsule du Yucatán imaginée à ce jour comme une région frontalière, a subi des transformations importantes liées au développement urbain, touristique et agro-industriel sur les ejidos qui englobent en moyenne 60 % du territoire régional. L’objectif de cet article est d’analyser ladite reconfiguration territoriale définie en termes d’accaparement des terres en considérant l’extraction de valeur issue des changements de régimes de propriété (de la propriété sociale à la propriété privée) et des usages du sol (de la forêt à l’agriculture ou à l’urbain, ou de l’agriculture à l’urbain), indispensable à l’expansion capitaliste de la région. L’originalité de ce travail réside dans la conjugaison d’une analyse cartographique qui révèle les différentes modalités d’insertion des trois secteurs du capital sur les formes de tenure ejidal (terres à usage commun, parcelles et établissements humains) couplée à une analyse qualitative appuyée sur des donnes ethnographique et documentaire qui permet de comprendre en détail les processus de privatisation du point de vue des acteurs impliqués.Mots-clés : extractivismo agraire ; agro-industrie ; énergies renouvelables ; urbanisation ; Yucatan Péninsule.
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Lebrun, Fabien. "L’extractivisme en RDC ou les empreintes du numérique". EcoRev' N° 54, n. 1 (26 giugno 2023): 107–20. http://dx.doi.org/10.3917/ecorev.054.0107.

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Abstract (sommario):
Auteur d&#8217;un ouvrage sur ce qu&#8217;il a appel&#233; &#171;&#160;la barbarie num&#233;rique&#160;&#187; 1 , Fabien Lebrun s&#8217;enquiert de l&#8217;emploi croissant de mati&#232;res, souvent des terres rares, qui composent les appareils informatiques. L&#8217;empreinte &#233;cologique du num&#233;rique est particuli&#232;rement pr&#233;gnante dans la R&#233;publique d&#233;mocratique du Congo (RDC) d&#8217;o&#249; proviennent en bonne part les m&#233;taux &#224; usage high-tech . L&#8217;extraction de minerais de toute sorte, associ&#233;e &#224; la pollution des eaux servant aux proc&#233;d&#233;s de production ou voisinant les mines, entra&#238;ne la d&#233;gradation dramatique des milieux naturels et de la sant&#233; des populations locales. Financ&#233;es par le commerce de minerais, les guerres qui d&#233;vastent la r&#233;gion du Kivu s&#8217;accompagnent de massacres et de viols. Quant &#224; la fin de vie des mat&#233;riaux utilis&#233;s, acc&#233;l&#233;r&#233;e par l&#8217;obsolescence marketing, elle aboutit tr&#232;s peu &#224; leur recyclage, mais &#224; leur entassement dans les pays pauvres du Sud avec les m&#234;mes cons&#233;quences environnementales et sanitaires. En ayant montr&#233; le rapport &#233;troit que le num&#233;rique entretient aussi bien avec l&#8217;extractivisme qu&#8217;avec la contamination et la p&#233;nurie de l&#8217;eau, l&#8217;auteur conclut par une envol&#233;e provocatrice drap&#233;e de d&#233;croissance.
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Charles, Réjane. "Dynamique du zonage". Articles 16, n. 2 (12 aprile 2005): 155–80. http://dx.doi.org/10.7202/055687ar.

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Abstract (sommario):
Si la ville est faite pour tous ceux qui l'habitent elle est par contre le produit de quelques individus ou organismes spécifiques. Les nouveaux axes de développement, les nouvelles activités qui s'inscrivent sur le sol sont en effet le choix d'acteurs privilégiés qui non seulement participent aux décisions concernant l'organisation territoriale mais font prévaloir leurs vues. L'aménagement urbain est certes influencé par des facteurs nombreux et divers mais il offre un champ d'élection pour des conflits d'intérêt particulièrement aigus. Étudier les jeux en matière d'utilisation du sol n'est pas chose aisée car beaucoup d'actes en ce domaine, soit échappent à l'investigation, soit ne se sont pas révélés dans toute la complexité de leurs relations. Les résultats de ces jeux sont concrétisés dans le zonage, pouvoir réglementaire reconnu aux municipalités, qui fixe les choix en matière d'utilisation du sol. Mais préalablement au stade réglementaire, les préférences spatiales se sont exprimées, soit au niveau de la demande, soit au niveau de la consultation, soit au niveau de la décision, soit encore au niveau de la contestation. Or comme le souligne R. Babcock « of ail the areas of the law, zoning is the least susceptible to académie scrutin ». Évidemment le règlement de zonage ne fait qu'ouvrir des potentialités d'utilisation du sol. Celles-ci peuvent être conformes à la situation existante, proches de l'utilisation actuelle du sol, sensiblement ou totalement différentes. De plus, elles ne sont pas nécessairement suivies d'effets. Bref le potentiel ouvert par le zonage peut être très différent de l'utilisation actuelle et peut très bien ne pas être exploité. Mais dans ce dernier cas, on peut être assuré qu'à plus ou moins long terme, un amendement au zonage viendra modifier ce potentiel stérilisé pour le rendre effectivement réalisable à brève échéance. L'utilisation effective du sol doit normalement se conformer aux usages permis par le règlement de zonage ou ses amendements. Le potentiel ouvert par le zonage est donc une chose très importante pour les utilisateurs du sol qui ont donc intérêt à intervenir. Quels sont donc les différents acteurs qui participent aux choix concernant le potentiel d'utilisation du sol? On sait que ces choix sont laissés à la discrétion des conseillers municipaux, décideurs formels tenus seulement d'observer les principes généraux et règles juridiques applicables aux règlements. En effet les pouvoirs de zonage sont précisés dans divers textes juridiques qui souvent mêlent indistinctement zonage et construction3. Mais aucun critère ni objectif ne viennent limiter ces choix, qu'il s'agisse du découpage du territoire municipal en zones, de l'affectation des différentes zones ou des modalités plus précises d'occupation du sol. Cette absence de référence laisse donc le champ entièrement libre aux différents groupes d'intérêt qui s'affrontent et essaieront de faire prévaloir leurs objectifs divers. Bref les règles du jeu sont généralement informelles. Il faut les découvrir à travers les acteurs et leurs comportements. Ces acteurs peuvent intervenir, soit lors des règlements de base initiaux, soit lors de la refonte de règlements de base, soit enfin lors des amendements4. Mais ce sont surtout les amendements qui révèlent les acteurs : nous les avons donc privilégiés pour plusieurs raisons. En effet les travaux récents de D. Pilette ont abouti aux deux conclusions suivantes. D'abord un règlement de base intervient en moyenne tous les neuf ans. Ensuite les amendements transforment le règlement de base de façon substantielle. De plus le règlement de base initial n'est souvent que la consécration juridique d'un état de fait en matière d'utilisation du sol. Les autorités municipales attendent les projets pour modifier par amendements les usages permis et se conformer aux options souhaitées par les utilisateurs du sol. De plus les règlements de base subséquents ne constituent généralement qu'une simple refonte des règlements de base antérieurs modifiés moult fois par ces amendements. Nous avons par ailleurs signalé dans une autre étude l'importance quantitative des amendements ainsi que l'importance qualitative des transformations qu'ils entraînent dans le potentiel d'utilisation du sol. Or si une partie de ces amendements peut être inspirée par le Conseil municipal ou les services de la ville, une autre partie provient des requérants particuliers ou des promoteurs et constructeurs. De plus, alors que pour le règlement initial le Conseil a une autorité exclusive en matière d'adoption du règlement, pour les règlements et amendements subséquents il partage son autorité avec les électeurs propriétaires. Aux termes de l'article 426 (le) de la Loi des Cités et Villes, les électeurs propriétaires de la zone visée par le règlement et éventuellement des zones adjacentes peuvent exercer un pouvoir de contestation au cours d'une assemblée convoquée par le greffier. Si six d'entre eux ou la moitié des participants, au cas où leur nombre est inférieur à douze, demandent la tenue d'un référendum, le règlement est alors soumis à leur approbation lors d'un vote subséquent. Par contre tout règlement de base subséquent au règlement initial, s'il est également « passible » de contestation et d'approbation, est souvent l'œuvre d'un ou de quelques spécialistes. Comme pour le règlement de base initial, il s'agit d'un document global préparé par un urbaniste conseil, ou par le service spécialisé de la ville. Des consultations peuvent avoir lieu auprès de services techniques ou juridiques. Mais l'initiative de la refonte ou d'un nouveau règlement relève généralement de la municipalité. Enfin, il faut souligner que l'évaluation d'un document aussi global concernant tout le territoire et les usages appellerait une étude attentive et approfondie. Or, aussi bien les conseillers qui adoptent les règlements que les électeurs propriétaires qui peuvent les contester, n'ont la possibilité d'investir autant de temps que les technocrates pour évaluer toutes les implications d'un tel règlement. Les interventions sont donc plus rares. Par contre les amendements à incidence spatiale plus précise suscitent davantage d'intérêt et d'interventions diversifiées en fonction des zones concernées et des types d'usages. Ces différentes raisons, plus particulièrement la transformation substantielle des règlements de base, nous ont incités à reconnaître aux amendements une valeur stratégique dans la dynamique du zonage. Cette dynamique se manifeste par l'ampleur quantitative et qualitative des amendements dans le temps. Ceux-ci révèlent les différents acteurs impliqués dans les modifications apportées à la vocation du sol. En étudiant deux villes de la région montréalaise, nous avons tenté de reconstituer le processus de décision en matière de zonage, d'identifier les acteurs participants et d'étudier les différents types d'interventions sur le potentiel foncier.
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Goddard, Ives. "Explaining the double reflexes of word-initial high short vowels in Fox". Diachronica 19, n. 1 (22 ottobre 2002): 43–80. http://dx.doi.org/10.1075/dia.19.1.03god.

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Abstract (sommario):
Summary Word-initial high short vowels have two apparently unconditioned reflexes in Fox. Pre-Fox *o- (< Proto-Algonquian *we-) and *i- (< Proto-Algonquian *e-) are continued as o- and i- in some cases, but more frequently both become a-. Words that retained the high-vowel quality of o- and i- (which was sometimes subsequently lost) fall mostly into four sets: enclitics, highly topical nouns, words containing the third-person prefix, and words that bear a valence for an oblique complement. While this distributuion is clearly not random, it does not provide an explanation for the retention as long as the unaffected words are considered only as isolated lexical items. When, however, the patterns of the use of these classes of words in sentences are examined, they are all seen to have a greater tendency than others to occur after other words in closely linked phrases. This suggests that the retention of o- and i- can be explained as resulting from the blocking of the regular shift of these vowels to a- at the beginning of words that were closely linked to the preceding word in a phrase. Words with a greater tendency to appear in this sandhi environment generalized o- and i-, while other words tended to generalize a-. This case illustrates how sound change may operate at the sentence level (as Brugmann argued) and how it may thus correlate indirectly with patterns and categories of syntactic and discourse organization. Résumé En début de mot en Fox il y a deux traitements différents des voyelles brèves fermées. Dans certains cas le *o- et le *i- d’un stade antérieur (< protoalgonquien *we- et *e-), qui subsistent tels quels dans plusieurs langues algonquiennes, se maintiennent aussi en Fox, mais le plus souvent ces voyelles on abouti à a en Fox. Les mots qui conservent les timbres d’origine se rangent pour la plupart dans quatre catégories, à savoir: les enclitiques, les noms de grande topicalité inhérente, les mots qui contiennent le préfixe de la troisième personne, et les mots qui portent une valence grammaticale pour un complément oblique. Il est évident que cette répartition ne s’est pas faite par hasard, mais on ne s’explique pas pourquoi ce sont précisément ces mots qui conservent le timbre primitif de la voyelle initiale, du moins s’ils sont considérées comme des mots isolés. Mais quand par contre on examine l’usage des mots de ces quatre catégories dans la phrase, on constate qu’ils ont fortement tendance à être liés étroitement au mot précédent par la syntaxe et la phonétique de la phrase. Ce fait montre que le maintien de o- et de i- pourrait s’expliquer de la manière suivante: ces voyelles deviennent a- sauf dans le cas d’un mot qui est étroitement lié, phonétiquement, au mot précédent. Les mots tendant le plus à se trouver dans ces conditions de sandhi généralisent le o- et le i-, tandis que les autres mots dans la plupart des cas généralisent le a-. Cet exemple montre que le changement phonétique peut se réaliser dans le contexte de la phrase (comme l’avait affirmé Brugmann), et que par conséquent ses effets peuvent indirectement correspondre à des structures et des catégories de l’organisation de la phrase syntaxique et du discours. Zusammenfassung Im Anlaut zeigen kurze geschlossene Vokale zwei Entsprechungen im Fox, anscheinend ohne bestimmte Ursache für die Spaltung. In einigen Fällen werden das *o- und *i- einer früheren Stufe (< Proto-Algonkin *we- bzw. *e-), die in vielen Algonkinsprachen unverändert bleiben, auch im Fox behalten, aber häufiger treten die beiden als a- auf. Die Wörter, die die Urqualitäten der zwei Vokale behalten haben, ordnen sich meistens in vier Klassen ein, nämlich, Enklitika, Nomina von hoher innerer Topikalität, Wörter die das Präfix der dritten Person enthalten, und Wörter die eine grammatische Valenz für eine oblique Ergänzung tragen. Obgleich diese Verteilung offenbar nicht zufällig ist, so liefert sie doch keine Aufklärung für die Erhaltung von o- und i-, vorausgesetzt, dass die unveränderten Wörter nur als isolierte lexikalische Einheiten betrachtet werden. Wenn man hingegen die Gebrauchsmuster dieser Wortklassen in Sätzen untersucht, sieht man, dass sie mit höherer Wahrscheinlichkeit als zweiter Teil einer eng verbundenen Phrase zu finden sind. Diese Tatsache deutet an, dass sich die Erhaltung von o- und i- als Resultat der Blockierung des regelrechten Lautwechsels zu a- unter besonderen Sandhi-Umständen erklären lässt, nämlich wenn ein Wort mit dem betreffenden Vokal in einer eng verbundenen Phrase mit dem vorhergehenden Wort stand. Wörter mit der starken Neigung zu solcher Wortfügung haben o- und i- verallgemeinert, während andere dazu tendieren a- zu verallgemeinern. Dieses Beispiel zeigt, dass der Lautwandel als Satzphonetik wirken kann (wie Brugmann behauptet hat), und folglich in Wechselbeziehung mit Mustern und Kategorien der Syntax und des Diskurses stehen mag.
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LE MOUËL, Chantal, e Olivier MORA. "Productions animales, usage des terres et sécurité alimentaire en 2050 : L’éclairage de la prospective Agrimonde-Terra". INRA Productions Animales, 27 giugno 2019, 95–110. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2508.

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Abstract (sommario):
Les scénarios d’usage des terres et de sécurité alimentaire en 2050, issus de la prospective Agrimonde-Terra, offrent l’opportunité de réexaminer les termes du débat sur la place des productions animales dans l’usage des terres et la sécurité alimentaire, et par suite sur leur rôle au regard de l’avenir des systèmes alimentaires globaux. Les résultats d’Agrimonde-Terra confirment le rôle majeur des productions animales pour l’usage des terres et la sécurité alimentaire en 2050. Agrimonde-Terra conclue qu’une transition vers des systèmes alimentaires plus durables nécessitera d’agir simultanément du côté de la demande de produits animaux et du côté de l’offre de produits végétaux et animaux, mais en apportant quelques nuances, notamment en insistant sur le rôle de la production animale pour la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Ainsi, les hypothèses d’Agrimonde-Terra conduisent, quel que soit le scénario, à une expansion significative de la surface agricole dans certaines régions en développement, en particulier en Afrique sub-saharienne.
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ROELENS, Nathalie. "Incorporations filmiques". Visible, n. 3 (5 maggio 2023). http://dx.doi.org/10.25965/visible.205.

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Abstract (sommario):
Ces réflexions portent sur les effets métasémiotiques de l’incorporation d’un autre médium au sein du cinéma. Le film intègre l’autre médium soit pour étendre ses ressources (usage prothétique : voir mieux) ou son potentiel imaginaire (usage mythique : voir autrement), soit pour se mesurer à un médium antérieur à lui. L’intérmédialité filmique rappellerait alors que le film n’est qu’un chaînon dans une généalogie allant de l’icône byzantine aux actuelles manipulations digitales.
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Gueringer, Alain. "L’articulation entre propriété et usage des terres agricoles : application au cas de Pise (Toscane)". Développement durable et territoires, Vol. 10, n°3 (20 dicembre 2019). http://dx.doi.org/10.4000/developpementdurable.15060.

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Compagnone, Claude, e Annie Sigwalt. "L’espace social du souci des sols : récit et contre-récit d’agriculteurs vendéens en agriculture de conservation". Natures Sciences Sociétés, 2022. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2022006.

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Abstract (sommario):
L’article vise à montrer l’espace social qui se dessine dans le récit d’agriculteurs vendéens en agriculture de conservation s’exprimant sur les bonnes pratiques agricoles à mettre en œuvre dans le cadre de leur « souci du sol ». À partir d’entretiens collectifs avec des agriculteurs et s’appuyant sur la sémiotique narrative de Greimas, il rend compte de l’émergence dans le discours de ces agriculteurs, d’une part, d’un récit sur la sauvegarde et le développement de « la vie du sol » et, d’autre part, d’un contre-récit qui marque leur opposition à un usage non agricole de terres agricoles. Mettant plus particulièrement l’accent sur les acteurs qui aident les démarches des agriculteurs ou s’y opposent, le cadre d’analyse utilisé révèle la pluralité, la dynamique et l’ambivalence des rôles des acteurs de ce récit et de ce contre-récit.
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Hervé, Caroline. "Communs". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.086.

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Abstract (sommario):
Les communs (commons en anglais) peuvent être définis comme un ensemble de ressources physiques, matérielles ou immatérielles que les êtres humains cherchent à exploiter, à gérer ou à protéger pour assurer leur survie biologique, économique, sociale ou encore culturelle. Très à la mode depuis une quarantaine d’années en anthropologie, sociologie, histoire, économie ou encore en philosophie, ce concept a vu son champ d’application s’élargir, ses propositions théoriques s’étoffer et ses analyses se complexifier, tout en perdant progressivement son sens historique. Sortis du champ académique et instrumentalisés par les mouvements de résistance au néolibéralisme, les communs sont désormais au cœur de débats de société. La façon dont cette notion interroge les interactions entre les êtres humains et leur environnement, son intérêt pour éclairer la fabrication du social et sa réutilisation dans le débat public en fait un objet de recherche riche pour l’anthropologie. La définition du concept de communs est une entreprise difficile tant il renvoie à des usages divers. Si certains chercheurs tendent à privilégier, en français, l’usage du pluriel afin de marquer la grande variété des ressources regroupées sous la terminologie de communs, que l’on parle de ressources naturelles, mais également sociales ou intellectuelles, d’autres auteurs insistent sur l’importance d’utiliser le terme au singulier afin de souligner son potentiel théorique et pratique (Hardt et Negri 2012 ; Dardot et Laval 2014). L’origine étymologique du terme commun, construit sur les locutions latines cum et munus, renvoie à une idée centrale, celle de la mise commun ou de la gestion commune de biens, mettant l’accent sur le fait que le commun « implique donc toujours une certaine obligation de réciprocité liée à l’exercice de responsabilités publiques » (Dardot et Laval 2014 : 23). Ces deux aspects, celui de réciprocité et de responsabilité publique, sont au cœur de la définition historique des communs. Les origines du concept renvoient à une pratique de gestion des terres qui était courante dans différentes régions d’Europe avant la fin du Moyen-Âge et qui consistait en la gestion commune de certaines terres par un groupe de personnes ou d’unités familiales pendant une période de temps limitée. Dans certaines circonstances, tout le monde pouvait avoir accès à ces terres, selon des règles d’usage particulières ; dans d’autres cas, leur usage était restreint et contrôlé. Ce fonctionnement communal a progressivement été mis en cause par les autorités publiques et les cercles politiques à partir du milieu du XVIIIe siècle. En l’espace d’un siècle, la plupart des communs en Europe de l’ouest devinrent ainsi des propriétés privées ou publiques (De Moor 2011 : 425). Ceci correspond au phénomène connu des enclosures qui s’est particulièrement développé en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à travers lequel de larges étendues de champs ouverts, connus sous le nom de terrains communaux ou commons, ont progressivement été parcellisés et enclos (Hemmungs Wirtén 2013 : 2), dans un contexte marqué par l’augmentation démographique et l’industrialisation. Ce retour dans l’histoire est important pour comprendre les confusions qui sont apparues lorsque les chercheurs des différentes disciplines ont commencé à s’intéresser plus largement à la question des communs à partir du milieu du XXe siècle. L’une des confusions les plus importantes a été introduite par le biais du travail de Garrett Hardin dans son célèbre article « The Tragedy of the Commons », publié en 1968, dans lequel il explique que les communs sont susceptibles de surexploitation et donc de disparition. Sa thèse principale repose sur l’idée biaisée que les communs historiques étaient accessibles à tous et en tout temps. À la suite de la parution de cet article, les chercheurs ont ainsi commencé à utiliser le terme de communs pour faire référence à toutes formes de ressources utilisées par tous et sans contrôle, ce qui ne correspond pourtant pas à sa définition historique (De Moor 2011 : 425). L’article de Hardin a ouvert de nombreuses recherches portant sur les solutions à mettre en œuvre pour contrer la dégradation des communs. Mais ces travaux sont souvent restés coincés entre deux options : la prise en charge des communs par l’État ou par le marché. C’est dans ce contexte que le travail de la politologue Elinor Ostrom (1990), en proposant une troisième voie, a eu un retentissement important dans le monde académique, et même au-delà. La publication de son livre Governing the Commons constitue une étape essentielle dans les recherches sur la gestion des communs. Non seulement, elle montre que l’exploitation des communs ne mène pas inéluctablement vers leur fin, mais elle explore la diversité des arrangements institutionnels permettant la gestion de ceux-ci, sans pour autant avoir recours à l’État ou à la privatisation. Sa contribution est consacrée en 2009 lorsqu’elle reçoit, en même temps qu’Oliver Williamson, le prix Nobel d’économie pour son analyse de la gouvernance économique et celle des communs. La création de l’International Association for the Study of the Commons en 1989 ou encore la création de l’International Journal of the Commons en 2007, révélateurs d’un engouement scientifique pour la question des communs, permettent la diffusion des théories et des méthodes dans les différentes disciplines et dans la société civile, à tel point que l’étude même des communs comporte aujourd’hui des enjeux politiques, sociaux et même éthiques (Peugeot et Piron 2015). Les travaux d’Elinor Ostrom s’inscrivent dans une démarche résolument interdisciplinaire puisqu’elle utilise des études de cas, des concepts, des modèles et des méthodes issus de différentes sciences sociales, et tout particulièrement de l’anthropologie. Loin de développer une perspective purement institutionnelle, Ostrom s’intéresse en effet avant tout aux stratégies développées par les acteurs sociaux pour gérer des ressources en commun. Elle s’appuie pour cela sur de nombreuses études de cas développées par des anthropologues pour comprendre par exemple les systèmes d’irrigation au Népal, dans les Philippines ou à Los Angeles, la gestion des forêts en Inde, en Asie, en Afrique et en Amérique latine ou encore la pêche côtière en Inde ou au Canada (Acheson 2011 : 320). Même si son usage de l’anthropologie est qualifié de fragmentaire, puisque sortant ces études de cas de leurs contextes politiques ou culturels, ses travaux sont néanmoins reconnus comme une contribution majeure à la discipline anthropologique (Rabinowitz 2010). Outre celle des interactions entre les hommes et leur environnement, les travaux d’Ostrom rejoignent bien d’autres questions intéressant les anthropologues. Ils interrogent directement la gestion des ressources collectives, la nature des liens de coopération et la fabrique des communautés (Rabinowitz 2010 : 104), la production des normes et des règles sociales, ainsi que de la propriété, privée ou publique (Acheson 2011 : 320). Enfin, en montrant le rôle important de la réciprocité dans la plupart des cas de gestion alternative des ressources, les anthropologues ont mis en évidence, à partir de leurs différents terrains, le fait que l’homme n’était pas uniquement animé par une logique économique, mais que le symbolisme était central dans les pratiques d’échange, renvoyant ainsi aux théories sur le don, concept dont les anthropologues ont étudié les multiples formes dans les sociétés humaines. Dans la foulée des propositions théoriques de Hardin et de Ostrom, un véritable engouement s’est manifesté autour de la question de ces communs naturels, en anthropologie et dans les autres disciplines des sciences sociales. Ces travaux ont fourni des modèles inspirant pour d’autres types d’objets de recherche et plus récemment les chercheurs ont commencé à identifier de nouveaux communs (new commons), comme des biens communs sociaux (social commons) qui constituent des ressources sociales ou des services destinés à des groupes sociaux spécifiques, des communs de nature intellectuelle ou encore culturelle incluant des ressources aussi variées que la musique, l’artisanat, les technologies numériques, etc. (Nonini 2006 : 166-167). Certains anthropologues ont même avancé l’idée que les communs peuvent englober des dimensions plus invisibles de la vie sociale relevant du domaine cognitif, corporel ou affectif, comme par exemple chez les Urarina, peuple indigène du Pérou, pour lesquels la notion même de tranquillité doit être l’objet d’un partage ou d’une réciprocité (Walker 2015). L’extension du concept de communs à des domaines aussi divers de la vie sociale explique aujourd’hui la difficulté à en donner une définition uniforme et certaines ambivalences quant à ses usages et ses analyses. De façon plus générale, la naturalisation du discours sur les biens communs a nécessité de s’engager dans une réflexion critique sur cet objet, ce que l’anthropologie a pu prendre en charge à travers sa capacité à mettre en perspective la production du social. Le succès du terme ne s’est en effet pas limité au milieu académique. Dans le contexte des dernières décennies, alors que des corporations, des gouvernements et d’autres types d’institutions politiques, privées ou non-gouvernementales, ont dépossédé certains groupes humains de leurs ressources dans la mouvance de la globalisation néolibérale, des stratégies de résistance et de lutte pour conserver ou retrouver le contrôle sur ces biens se sont développées (Nonini 2006 : 165). Dans le même temps, les propositions théoriques sur les communs ont mis en valeur des alternatives séduisantes face à la mainmise du marché ou de l’État sur ces ressources. Les anthropologues ont ainsi montré que ces luttes ne concernent pas seulement le contrôle des ressources matérielles mais également le contrôle des significations culturelles associées aux communs et aux processus qui les préservent ou les détruisent (Nonini 2006 : 165). Les stratégies et les perspectives antagonistes des différents groupes se disputant les communs sont ainsi devenues des objets de recherche riches pour l’anthropologie. Dans le contexte sud-américain où la surexploitation des ressources naturelles s’impose comme un nouveau paradigme économique, le constat que chacune des deux parties réutilise le concept de biens communs et de communs pour légitimer, d’un côté l’exploitation des ressources naturelles, et de l’autre la lutte contre cette exploitation, rappelle la nécessité de repenser les fondements ontologiques de chacune de ces deux façons de concevoir la relation entre les humains et le monde naturel. Dans ce cadre, les peuples autochtones nous invitent plutôt à penser ces confrontations ontologiques à travers le concept d’« incommuns » ; celui-ci révèlerait plutôt l’existence et la persistance d’une certaine incompatibilité entre différentes façons d’être au monde. En effet, alors que les entreprises extractrices font reposer leurs justifications sur la distinction entre nature et culture, et plus précisément sur le contrôle de la nature par les êtres humains, les peuples autochtones de leur côté se perçoivent en continuité avec le monde naturel, engagé dans une relation réciproque avec lui et dans l’obligation de le protéger (Blaser et De La Cadena 2017 : 186-187).
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Jewsiewicki, Bogumil. "Pardon". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.112.

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Abstract (sommario):
Vingt ans après la deuxième guerre mondiale, en pleine guerre froide, les évêques polonais écrivent, au grand dam de l’État, à leurs homologues allemands « nous pardonnons et demandons pardon ». Depuis, l’usage du pardon dans la politique nationale et internationale est devenu monnaie courante. Presque toujours le pardon est demandé pour les actes commis par des générations précédentes, une démarche entrée dans la culture politique depuis peu. Rappelons à titre d’exemple qu’alors que son père refusait de demander pardon à titre de premier ministre du Canada pour des actes posés par des générations antérieures, Justin Trudeau, l’actuel premier ministre, ne s’en prive pas. Mobilisée dans la résolution des conflits, la démarche de réconciliation incorpore le pardon. Ainsi, cet objet d’étude de la théologie, de la morale, de la religion et de la philosophie est désormais principalement étudié par la science politique. Par l’homologie, le pardon passé de la relation entre Dieu et l’individu aux rapports interpersonnels puis aux rapports entre les communautés et les États, est devenu un objet politique. Le long vingtième siècle occidental, entre les hécatombes des guerres mondiales, l’Holocauste et les génocides, a mis sociétés et individus devant le défi de la reconstruction du social et du politique après l’impardonnable. Hannah Arendt (1958), Jacques Derrida (2001) et Wole Soyinka (2000), mais avant tout femmes et hommes « ordinaires » ont fait face au défi de reconstruire l’humain à la sortie de l’expérience de l’inhumain. “Si cela veut dire que cet homme qui a tué fils, si cela veut dire qu’il redevienne humain afin que nous tous puissions ravoir votre humanité … alors j’accepte » (Krog : emplacement 3486, toutes les traduction sont les miennes, BJ) a déclaré Cynthia Ngewu témoignant lors des audiences de la Commission Vérité et Réconciliation sud-africaine sur l’amnistie. Paul Ricoeur (2000), le plus influent des chercheurs universitaires ayant analysé le pardon dans la perspective d’un vivre-ensemble aux confluents de la philosophie, de l’éthique et de la théologie chrétienne, soutient que le véritable pardon délie « l’agent de son acte ». La culture chrétienne, aujourd’hui largement laïcisée, est un sous-bassement des usages du pardon pour la reconstruction d’un vivre-ensemble. En reconnaissant ce fait, il ne faut pas perdre de vue que le pardon est une préoccupation ancrée non seulement dans les trois grands monothéismes mais aussi dans le bouddhisme, l‘hindouisme et autres systèmes philosophiques ou de croyance en Asie, Océanie, Afrique, etc. Cependant, on ne comprend pas toujours le pardon à l’identique. Son utilisation pour la résolution des conflits ne va pas sans malentendus. Lorsque, pour désengorger son système de justice, l’État rwandais recourt à l’institution locale de gacaca, on est loin de l’apaisement d’un conflit au sein de la communauté d’une colline, l’octroi du pardon ou plus précisément l’acceptation du génocidaire étant conditionnés à la reconnaissance par celui-ci de son crime. Lorsque, dans une société occidentale, on s’inspire de la pratique hawaïenne de ho’opononpono pour la thérapie familiale, les acteurs n’ont ni mêmes attentes, ni même compréhension du pardon. Lorsqu’en 2012, dans la lettre ouverte commune aux nations de Pologne et de Russie, le patriarche Cyrille et l’archevêque Michalik offrent un pardon réciproque, en ont-ils la même compréhension ? La théologie du premier est de tradition grecque, celle de l’autre de tradition latine ? Retrouver l’humain, après l’expérience du génocide, de la colonisation, de l’esclavage peut aussi bien conduire à obéir à l’injonction d’inspiration chrétienne de Desmond Tutu « Pas d’avenir sans pardon » qu’à la réserve de Mahatma Gandhi . « Le faible ne peut pardonner. Le pardon est attribut du fort ». Cependant, pardonner pourrait permettre d’investir, au moins symboliquement, la position de ce dernier ? Est-ce pourquoi la position de Gandhi à l’égard du pardon a évolué ? De toute évidence, la réflexion anthropologique sur le sujet s’impose. Pourtant, les courants dominants de la discipline accordent peu d’intérêt au pardon, à l’exception des publications issues de l’anthropologie juridique, de l’anthropologie de la morale, de l’anthropologie psychologique ou de l’anthropologie des religions. Il se pose donc la question de savoir si la méthodologie de ces dernières leur viendrait de l’éthique ou de la théologie, ce dont manquerait l’anthropologie ? Or, Barbara Cassin trouve dans l’hyperbole de l’offre de pardon « absolu » dans l’Évangile (« le pardon n’est vraiment pardon – perfection du don - que lorsqu’il pardonne l’impardonnable, remet l’imprescriptible… » (2004 : 894), une structure ressemblant à celle du potlatch. Le contre-don perpétue le processus de « dépense » selon Georges Bataille (1967) de même que le don et contre-don de Marcel Mauss (2012). On retrouve cette même structure de relance dans l’offre de pardon « absolue », toujours en avance sur la demande. Dans la tradition nord-américaine de la discipline, Ruth Benedict (1946) offre une autre entrée « anthropologique » au pardon. La honte et la culpabilité seraient deux principes distincts de contrôle social de l’individu, elle s’en sert pour différencier la société japonaise de la société étasunienne. La première valoriserait l’honneur et la fierté alors que la seconde mettrait de l’avant la conscience individuelle. La mondialisation de la culture nord-américaine, aurait porté à l’échelle de la planète la prépondérance de la conscience individuelle et donc l’importance du pardon autant dans les relations interpersonnelles que dans celles entre les corps sociaux. Que ce soit l’entrée par le don ou par la conscience individuelle comme principe de contrôle social, la théologie des religions monothéistes, plus précisément la théologie chrétienne et plus encore la théologie protestante sont mobilisées. Il est donc impossible de conclure sans poser la question de l’universalité du pardon, de son usage qui ne serait pas affecté par le soupçon du prosélytisme chrétien. L’issue de cette réflexion finale devrait permettre de décider si le pardon demeure pour l’essentiel un objet de la théologie ou bien serait également celui de l’anthropologie. Revenons à l’exemple sud-africain, Antije Krog commente ainsi le témoignage de Cynthia Ngewu : « Le pardon chrétien dit : Je vous pardonne puisque Jésus m’a pardonné. (…) Le pardon africain dit : Je vous pardonne afin que vous puissiez et que puisse commencer à guérir ; que nous tous puissions redevenir nous-mêmes comme nous devrions l’être » (…) tous les Sud-Africains noirs formulent le pardon en termes de cette interrelation » (2009 : emplacement 3498 et 3489). Changeons de continent tout en conservant la comparabilité des expériences historiques. Roy L. Brooks (2004) écrit à la même époque que les excuses et les reparation constituent l’expiation laquelle impose États-Unis une réciproque obligation civique de pardonner. Ce pardon permet d’abandonner le ressentiment. Krog et Brooks suggèrent que ce que ce pardon dépasse le cadre de la chrétienté occidentale permettant aux gens de « réinterpréter les concepts occidentaux usés et mis à mal dont le pardon ». (Krog 2009 : emplacement 3494) Barbara Cassin souligne que la conception théologico-politique actuelle établit une hiérarchie entre celui qui pardonne et celui à qui on pardonne. En latin classique, il y a condescendance dans la relation duelle entre le sujet dont relève la décision souveraine d’oublier, d’ignorer, d’amnistier et son bénéficiaire. Les langues européennes en tirent la conception du pardon. Par contre, en Grèce ancienne on pardonnait en comprenant ensemble, en entrant dans la raison de l’autre. Cette horizontalité du pardon a été remplacée par la verticalité du pardon qui relève du politique. À partir des traditions grecques et judéo-chrétiennes, puis en passant par la pensée et les actions de Gandhi, Mandela et Martin Luther King, Martha Nussbaum (2016) se penche sur l’actuelle éthique du pardon. Elle reconnait la légitime colère des victimes laquelle afin de briser la condescendance et ouvrir la voie à l’acceptation du pardon libérée du sentiment de rétribution. Son approche semble répondre à l’expérience des victimes des individus en position d’autorité, crimes longtemps tus au nom de maintien de l’ordre social. Dans les récits d’expériences de la mort et de la vie sous le régime soviétique, dont Svetlana Alexievitch (2016) s’est faite historienne/romancière, le pardon de tradition chrétienne occidentale est absent. Le mot n’est prononcé qu’une seule fois et c’est par une femme soldat soviétique racontant comment en Allemagne conquise un soldat soviétique a tiré sur des civiles. En référence au temps de leur rencontre, les années 1990, elle dit à Alexievitch : « De nouveaux mots ont fait leur apparition : « pitié », « pardon » …Mais comment pardonner ? » (2016 : 394). Dans les récits des Soviétiques rassemblés par Alexievitch, le lecteur de sensibilité latine s’étonne de trouver le « comprendre ensemble » de tradition grecque plutôt que le « pardonner ». Tamara Oumniaguina, brancardière à Stalingrad raconte : « Je traîne notre blessé et je pense : « Est-ce que je retourne chercher l’Allemand, ou non ? » […] J’ai continué à les trainer sous les deux. » […] L’homme n’a qu’un seul cœur, et j’ai toujours pensé à préserver le mien. » (2016 : 412). Au plus profond de l’enfer de la déshumanisation, préserver son humanité c’est aussi permettre à l’agresseur de reconstituer la sienne. L’une étant la condition de l’autre, délier l’agresseur de son inhumanité c’est reconstruire l’humanité entière.
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Pensieroso, Luca, e Michel De Vroey. "Focus 25 - juin 2020". Regards économiques, 16 luglio 2020. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2020.06.04.01.

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Abstract (sommario):
En décembre 2019, les membres de Rethinking Economics Belgium (dorénavant REB) ont diffusé un rapport intitulé “Dix ans après la crise, faut-il changer la formation des futurs économistes ?”. Ce rapport présente les résultats d’une enquête statistique réalisée auprès d’un échantillon d’étudiants bacheliers en sciences économiques en Fédération Wallonie-Bruxelles entre 2016 et 2017. Ses auteurs y déplorent que l’enseignement des sciences économiques est presque exclusivement centré sur l'approche néoclassique alors que celle-ci, selon eux, souffre d'un biais en faveur de l'idéologie néolibérale. Stigmatisant cette situation comme un manque de pluralisme, le rapport avance un certain nombre de propositions de réforme de l’enseignement et de la recherche en économie. Nous accueillons ce rapport comme une belle opportunité de disputatio et c'est dans cet esprit que notre note a été écrite. Bien que selon nous le rapport comporte plusieurs défauts méthodologiques, notre intention dans cette note est de nous limiter à l’essentiel en proposant une interprétation différente du phénomène que les auteurs du rapport appellent la «domination de la théorie néoclassique» et en défendant l’idée que la question du pluralisme en économie gagne à être abordée d’une manière différente. Une domination néoclassique ? L’approche néoclassique est un courant de la pensée économique qui vit le jour dans le dernier quart du 19ème siècle. Ses piliers sont la notion d'équilibre et la théorie subjective de la valeur, enracinée dans une perspective d'individualisme méthodologique et fondée sur les concepts d’utilité marginale et de productivité marginale*. Les auteurs du document de REB rattachent sa “domination” dans l’enseignement au fait qu’elle existe “quasiment sans partage” dans la recherche. En d’autres termes, elle y occupe le statut de “mainstream”. La notion de mainstream se rencontre fréquemment dans la littérature économique – ainsi que dans le rapport de REB – mais elle est souvent définie d’une manière vague. Dans un article récent (De Vroey et Pensieroso 2020), nous avançons la thèse que cette notion n’est intéressante que si on lui donne un fondement méthodologique au lieu de se contenter de la rattacher à une simple prépondérance statistique. Dans cette vue, une situation de mainstream n’existe que si un consensus s’établit sur des critères méthodologiques considérés comme des sine qua non pour une bonne pratique scientifique. Dans notre article, nous montrons que trois types de situations se sont succédés au cours du 20ème siècle. La première est un état d’absence de mainstream. Elle a perduré jusque dans les années 1980. Ces dernières ont vu l’émergence d’un mainstream en économie théorique, qu’il s’agisse de travaux de pure théorie ou de travaux combinant théorie et mesure empirique. C’est la seconde situation. Elle a émergé à la croisée de deux évolutions distinctes. La première est l’extension à différents champs de l’économie de trois principes méthodologiques déjà en vigueur en théorie des jeux et en microéconomie: (i) le rôle-pivot donné au concept d’équilibre, (ii) la modélisation mathématique et (iii) le caractère micro-fondé de l’analyse, à savoir l’exigence que les fonctions de demande et offre agrégées soient explicitement dérivées des règles de comportement optimisateur suivies par les agents économiques. Une telle extension s’est produite plus ou moins simultanément et d’une manière non-coordonnée dans différentes disciplines comme par exemple la macroéconomie et l’économe industrielle. A son origine, on trouve une insatisfaction quant aux principes méthodologiques en vigueur antérieurement. La seconde évolution est le phénomène général de certification qui a graduellement imprégné nos sociétés pour prendre son plein essor avec l’émergence de l’internet – l’attribution de brevets de qualité et la construction d’échelles appréciatives permettant de classer des objets ou des expériences diverses en fonction de leur excellence. Dans ce contexte, les revues scientifiques, en plus de leur rôle d’instrument de diffusion de la recherche, ont commencé à fonctionner comme organes de certification, séparant les articles respectant les standards méthodologiques de ceux qui ne les respectent pas et sont dès lors écartés. L’effet de cette double transformation se résume en quelques chiffres ayant trait au contenu des articles publiés dans les quatre principales revues économiques (American Economic Review, Econometrica, Journal of Political Economy et Quarterly Journal of Economics) dans les périodes 1970-1990 et 1990-2010. Alors que les articles respectant les trois choix méthodologiques précités représentaient 38 % du total des articles publiés en 1970, en 1990 ils en représentaient 67 % et en 2010 69 %. Nous interprétons ces chiffres comme offrant une indication claire de l’émergence d’un mainstream dans le champ théorique entre 1970 et 1990. Par contre durant cette période, aucun consensus méthodologique n’existait en ce qui concernait les travaux faisant une contribution exclusivement empirique, l’économie appliquée. Mais ce qui n’était pas vrai en 1990 l’est devenu au cours de la première décennie de ce siècle. La situation actuelle se caractérise par la montée en puissance de l’‘économie expérimentale’, ce terme étant entendu dans un sens large comme le commun dénominateur (i) des expériences comportementales de laboratoire, (ii) des randomized controlled trial et (iii) des ‘expériences naturelles’.** Le premier de ces courants résulte de l’adoption par un groupe d’économistes de protocoles expérimentaux propres aux psychologues cognitifs dans le but de justifier le remplacement de l’hypothèse de comportement optimisateur par des hypothèses plus réalistes. Le succès venant, cette démarche est maintenant connue sous le nom d’‘économie comportementale’. Le second découle de l’adoption par des économistes du développement de techniques expérimentales en usage en épidémiologie et centrées sur une confrontation entre groupe de traitement et de groupe de contrôle (cfr. Parienté 2016). Quant aux études d’expériences naturelles, elles consistent à exploiter «des situations où les forces de la nature ou des politiques étatiques semblent avoir conspiré pour produire un environnement proche de celui sur lequel les randomized trials se penchent» (Angrist and Krueger 2001 : 73). Les méthodes adoptées en économie expérimentale au sens large ont eu un impact majeur sur l’économie appliquée. Une nouvelle manière de la concevoir, marquant une triple rupture par rapport à l’économie appliquée traditionnelle, s’est dégagée. On y observe :i) Une émancipation à l’égard des impératifs méthodologiques imposés par les économètres théoriques. Le recours à des outils économétriques plus simples en est la conséquence (cfr. Angrist et Peschke 2017).ii) Une adhésion à la ‘révolution causale’ avec, comme corolaire, un résultat de rétrécissement de l’objet d’étude. L’explanandum est une question concrète et spécifique ayant souvent une incidence politique immédiate; l’explanans est une cause unique. A titre d’exemple, citons l’étude de Dal et Krueger (2002) visant à répondre la question, le fait d’être diplômé d’une université prestigieuse au minerval élevé plutôt que d’une université moins prestigieuse et moins chère génère-t-il une différence de revenu significative une vingtaine d’année après l’obtention du diplôme ?iii) Le recours à des instruments statistiques - telles que les variables instrumentales, la stratégie de double différence ou les discontinuités de régression - visant à éliminer les biais de sélection ou d’omissions et dont les règles de bon usage font l’objet d’un consensus à l’intérieur de la communauté des économistes appliqués. Le mainstream théorique se voit ainsi complété par un mainstream empirique fondé sur des règles méthodologiques régissant chacune de trois composantes de l’économie expérimentale. De nos jours, il y a donc deux manières d’appartenir au mainstream. La première résulte d’une définition méthodologique de ce qui est considéré être une bonne pratique théorique, la seconde d’une définition méthodologique de ce qui est considéré être une bonne pratique empirique. Notre analyse sur le débat ouvert par le rapport REB a deux retombées. En premier lieu, on peut se demander si mainstream et approche néoclassique coïncident. A strictement parler, cela n’est pas le cas. D’abord, la théorie des jeux est une composante du mainstream qui ne peut être identifiée à l’approche néoclassique. Ensuite, il y a des travaux néoclassiques qui se trouvent être exclus du mainstream - la théorie autrichienne, parce qu’elle n’adopte pas le langage mathématique, et les études néoclassiques qui n’adoptent pas la démarche de micro-fondements. Enfin, en 2010, la part du mainstream empirique dans le total des deux mainstreams représentait 22 %. Or, par définition, aucun des articles qui en font partie n’appartient à l’approche néoclassique. Le tableau contemporain est donc bien plus riche et varié que ce qui est dépeint dans le rapport REB. La seconde question qui se pose du fait de l’existence d’un mainstream en économie porte sur l’interprétation de cette réalité. Il est clair que les tenants des approches écartées se sentent frustrés d’être exclus du mainstream avec toutes les conséquences professionnelles qui en découlent. Ils auront donc tendance à voir cette situation comme une régression par rapport à une situation antérieure plus satisfaisante car marquée du sceau du pluralisme. Par contre, les économistes dont les travaux s’inscrivent à l’intérieur des critères définissant le mainstream peuvent avancer l’idée que l’unification de la discipline autour de critères méthodologiques clairs et nets est un signe de progrès. En conséquence, la question de savoir si l’existence d’un mainstream est une régression ou la marque d’un progrès ne peut recevoir de réponse univoque. Une absence de pluralisme ? Trois stratégies s’offrent aux tenants de choix méthodologiques exclus du mainstream. La première (et la plus intéressante à nos yeux) est de centrer leur énergie sur le développement de leur paradigme préféré, comme si de rien n’était, dans le but d’en démontrer la fécondité explicative. La seconde vise à convaincre les tenants du mainstream que les choix de base sur lesquels ils reposent sont inadéquats. A notre avis, les chances de succès de cette seconde stratégie sont minimes si, comme nous le pensons, les révolutions théoriques trouvent en général leurs origines dans des faiblesses mises en avant par une critique interne. La troisième consiste à affirmer que l’existence même d’un mainstream est condamnable parce qu’il s’agit d’un manque de pluralisme. Comme ce point de vue occupe une place centrale dans le document REB, il mérite d’être passé au crible. A nos yeux, la justification qui en est donnée n’est pas convaincante. Le fait que l’exigence de pluralisme est d’une importance primordiale dans le domaine de la démocratie politique et de l’information n’implique pas que ceci soit aussi le cas pour la connaissance scientifique. Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, une unification paradigmatique peut être interprétée comme une marque de progrès. Il reste qu’en économie, peut-être plus que dans d’autres sciences, la question du pluralisme doit être posée. Mais, à nos yeux, elle doit l’être dans d’autres termes. Depuis Adam Smith jusqu’à nos jours, les économistes ont débattu de la meilleure manière d’organiser la société dans sa dimension économique. L’objet d’étude de la science économique est donc éminemment politique. D’ailleurs, les travaux économiques débouchent souvent, sinon toujours, sur des conclusions de politique économique. L’enjeu sous-jacent porte sur le rôle respectif de l’Etat et des forces de marchés dans le fonctionnement de l’économie. Schématiquement, trois visions du capitalisme sont en présence : une vision pleinement libérale (le laissez faire d’Hayek ou de Friedman), une vision marxiste et une vision que l’on peut qualifier de «libéralisme mitigé» ou de «libéralisme raisonné». Cette dernière, associée notamment au nom de Keynes, consiste en une défense de l’économie de marché allant de pair avec la réalisation qu’elle peut rencontrer des échecs de fonctionnement auxquels seules des interventions étatiques sont à même de remédier. L’accusation de manque de pluralisme serait pertinente s’il s’avérait que le mainstream théorique, tel que nous l’avons cerné dans la section précédente, est intrinsèquement partisan d’une seule vision, le plein libéralisme par exemple. Dans un article, publié dans les Regards Économiques en 2018, nous avons démontré que cela n’est pas le cas en nous centrant sur trois épisodes de l’histoire des théories économiques - une comparaison du cadre conceptuel de Marx et des économistes classiques, l’utilisation de la théorie walrasienne pour justifier le socialisme et les controverses entre keynésiens et monétaristes. Dans cette perspective, tant la théorie classique que la théorie néoclassique sont un langage qui peut être mis au service de visions du capitalisme différentes. L’existence d’un mainstream en économie n’est donc pas synonyme d’un manque de pluralisme en économie. * Cfr. De Vroey et Pensieroso (2018) pour plus de détails.** En témoignent les prix Nobel en économie décernés à D. Kahneman et V. Smith en 2002, à A. Roth en 2012, à R. Shiller en 2013, à R. Thaler en 2017 et à A. Banerjee, E. Duflo and M. Kremer en 2019. Références: Angrist, J. and A. Krueger (2001), “Instrumental Variables and the Search for Identification: From Supply and Demand to Natural Experiments.” Journal of Economic Perspectives. 15, No. 4 : 69-85. Angrist, J. and J-S. Pischke. 2009. Mostly Harmless Econometrics. An Empiricist's Companion. Princeton (N. J.) and Oxford, Princeton University Press. Dale, S. and Al Krueger. 2002. “Estimating the Payoff to Attending a More Selective College: An Application of Selection on Observables and Unobservables.” Quarterly Journal of Economics 117: 1491–1527. De Vroey M. et L. Pensieroso (2020), “Mainstream Economics. Its Rise and Evolution”, mimeo. De Vroey M. et L. Pensieroso (2018), “La question du pluralisme en économie. Une mise en perspective”, Regards Économiques, numéro 137. Parienté W. (2016), “Mesurer l'effet des politiques publiques : l'essor des évaluations aléatoires”, Regards Économiques, numéro 124. Rethinking Economics Belgium (2019), 10 ans après la crise : faut-il changer la formation des futur·e·s économistes ?

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