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Articoli di riviste sul tema "Travail forcé – Aspect économique"

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Francq, Bernard, e Françoise Goffinet. "Au-delà de la prévention : une pratique politique de rectification permanente". II. La prévention mise en tension, n. 11 (18 gennaio 2016): 169–73. http://dx.doi.org/10.7202/1034636ar.

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Abstract (sommario):
L’Association de recherche et de promotion en éducation populaire, située à Lille-Sud, travaille depuis 1974 dans un quartier à forte composante de population immigrée. Ayant eu une histoire singulière qui, de la mise en place d’un club de prévention à l’organisation de stages de préformation, a été marquée par des processus de rectification permanente, l’Association a développé des modes d’intervention centrés sur le développement des formes de solidarité active et d’auto-organisation des jeunes maghrébins. Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, le travail de prévention basé sur la libre adhésion s’est trouvé dépassé par une politique de regroupement forcé, parfois concurrentiel, des partenaires. L’enjeu politique pour l’Association est constitué par la nécessité de réunir des partenaires en un réseau capable d’être porteur de projets globaux d’animation ou de production économique.
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Delépine, Jean-René, e Philippe Mühlstein. "Accident ferroviaire de Brétigny-s-Orge du 12 juillet 2013 : sur quelques causes liées au déni du réel du travail". Travailler 50, n. 2 (22 settembre 2023): 131–55. http://dx.doi.org/10.3917/trav.050.0131.

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Abstract (sommario):
Ce texte reprend l’intervention du représentant de la fédération syndicale S ud -Rail, partie civile lors du procès pénal de mai/juin 2022 consacré à l’accident ferroviaire survenu le 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge. Il enrichit la recherche des causes du drame en faisant intervenir, au-delà des aspects strictement techniques, ceux qui relèvent des modalités d’organisation du travail. Après des considérations sur les limites du droit pénal, il expose les caractéristiques technico-organisationnelles générales d’un système ferroviaire, les conséquences de l’idéologie de la mise en concurrence forcée de la S ncf issue des règles de l’Union européenne et des choix des gouvernements français depuis 40 ans, qui ont impacté la situation économique du rail en brisant son unité de stratégie et d’action par la désintégration organisationnelle. Cet article traite particulièrement des conséquences de cette idéologie néolibérale sur les organisations du travail en termes de déni du rôle central du travail vivant, ce qui a conduit à la fois à accroître la souffrance au travail du personnel et à dégrader la sécurité du transport ferroviaire, d’où l’accident de Brétigny.
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Hasdeu, Iulia. "Le temps des Gitans… et non celui des Gitanes1. Mondialisation, ethnicité et patriarcat chez les Kaldarari de Roumanie". Articles 17, n. 2 (7 aprile 2006): 13–42. http://dx.doi.org/10.7202/012399ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Le temps des Gitans … et non celui des Gitanes. Mondialisation, ethnicité et patriarcat chez les Roms/Tsiganes Kaldarari de Roumanie. Les Tsiganes/Roms Kaldarari de Roumanie pratiquent traditionnellement l’artisanat et le commerce, dans le contexte d’une vie itinérante et en dehors du marché du travail. Par le commerce de récupération de l’aluminium, la mondialisation économique transforme les hommes en « patrons ». L’ancienne complémentarité des tâches masculines et féminines est remplacée par le modèle de l’homme pourvoyeur et de la femme au foyer. Cependant, contrairement à ce que l’on observe dans nos sociétés, ce nouveau dispositif patriarcal n’a pas pour enjeu la reproduction de la force productive, mais la préservation de l’identité rome/tsigane par le maintien de la frontière avec les non-Tsiganes. À la lumière de ces aspects ethnographiques, l’article propose une contribution critique aux théories féministes de la division sexuelle du travail et du patriarcat.
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Kongolo Mwanza, Léon. "Impact du secteur d’assurance sur la vie socio-économique en République Démocratique du Congo". Revue Congolaise des Sciences & Technologies 3, n. 2 (30 giugno 2024): 185–92. http://dx.doi.org/10.59228/rcst.024.v3.i2.83.

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Abstract (sommario):
Le développement économique d’une nation est une affaire de tout le monde, cependant, tout le monde n’est pas tenu de jouer un rôle partout, raison pour laquelle il existe un régulateur du secteur économique qui est le pouvoir exécutif. Sous cet aspect, il y a aussi un organe ayant comme prérogative exclusive de contrôler et de légiférer en bon nombre des domaines relatifs à la vie socio-économique de la République Démocratique du Congo qui est le pouvoir législatif. Quels sont les points forts et faibles des assurances sur la vie socio-économique en République Démocratique du Congo? Notre objet d’étude est examiner et analyser le secteur d’assurance en République Démocratique du Congo, consacrée par la loi n° 15/006 du 17 mars 2015 portant code des Assurances, après la libéralisation de ce secteur par la loi n° 08/007 du 07 juillet 2008, portant disposition générale relative à la privatisation et à la transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales: la méthode exégétique et la technique légistique sont nos instruments du travail. Mots clés: Assurance, loi, libéralisation, vie socio-économique, bénéficiaire, entreprise et République Démocratique du Congo.
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Vion, Antoine. "Retour sur le terrain. La préparation des élections municipales de 1995 par l'équipe d'Edmond Hervé, maire de Rennes". Sociétés contemporaines 24, n. 4 (1 novembre 1995): 95–122. http://dx.doi.org/10.3917/soco.p1995.24n1.0095.

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Abstract (sommario):
Résumé Durant ses deux premiers mandats, l’équipe municipale d’Edmond Hervé a développé un mode de gouvernement local combinant progrès social et développement économique qui lui a garanti une forte popularité. Mais de 1989 à 1995, la montée de protestation contre le projet de métro VAL et la mise en cause d’Edmond Hervé dans l’affaire de la transfusion sanguine ont fragilisé l’entreprise politique du maire de Rennes. Alors que l’élection de 1995 s’annonçait périlleuse, la maîtrise de nombreux savoir-faire techniques de communication, travail militant a permis néanmoins à celui-ci de remobiliser ses soutiens traditionnels. Cet article suggère que les approches microstructurelles de l’action collective peuvent utilement éclairer l’analyse de cet aspect du métier politique.
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Fontaine, Laurence Léa. "La détermination de l’employeur véritable après la décision Ville de Pointe-Claire". Les Cahiers de droit 56, n. 1 (3 marzo 2015): 35–83. http://dx.doi.org/10.7202/1028955ar.

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Abstract (sommario):
Divers éléments, tels que l’exacerbation de la concurrence ou encore l’influence des nouvelles technologies, produisent des transformations liées au capitalisme néolibéral, celui-ci offrant une place de choix au marché économique. Concrètement, ces profondes transformations du travail entraînent flexibilité, précarisation et mobilité de la main-d’oeuvre, ce qui conduit à l’émergence du travail atypique sous diverses nouvelles catégories d’emploi, dont celles qui permettent d’externaliser la main-d’oeuvre. Le recours à l’intermédiation, et plus particulièrement au travail temporaire par l’entremise d’agences de location de personnel, s’inscrit dans une logique néolibérale qui ignore l’intensité du rapport de force opposant employeur et travailleuses et travailleurs. Le salarié embauché par une agence de location de personnel est mis au service d’une entreprise cliente : l’emploi temporaire participe alors à l’instauration d’une relation de nature tripartite, non prévue par le Code du travail. Cette dernière peut entraîner dans l’esprit du travailleur une certaine confusion sur la question de savoir qui est son véritable employeur. D’un point de vue juridique, connaître l’identité du véritable employeur est cruciale pour l’application de différentes lois ayant pour objet le bien-être de la main-d’oeuvre. Ensuite, de la loi applicable découle un ensemble de droits et d’obligations s’imposant aux parties. Le texte qui suit concerne précisément les relations collectives de travail et l’accès à la représentation collective par les travailleuses et travailleurs. Le coeur de l’analyse consiste à mettre en lumière les différents critères permettant la détermination de l’identité du véritable employeur du plaignant. Aux termes de l’approche souple et globale mise au point par la Cour suprême du Canada dans la décision Ville de Pointe-Claire, le véritable employeur est celui qui a le plus de contrôle sur tous les aspects du travail du salarié selon la situation factuelle particulière à chaque affaire. Le critère essentiel dans la détermination du véritable employeur réside en fait dans le contrôle fondamental des conditions de travail, ce qui implique l’analyse d’un ensemble de facteurs, aussi appelés « attributs ». La jurisprudence postérieure à la décision Ville de Pointe-Claire est variée et est classée selon différentes tendances : les critères utilisés pour déterminer le véritable employeur sont les mêmes que dans cette décision de la Cour suprême, ou ne le sont pas nécessairement ; des critères apparaissent, tandis que d’autres sont écartés.
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Basedow, Jürgen. "Freedom of Contract in the European Union". European Review of Private Law 16, Issue 6 (1 dicembre 2008): 901–23. http://dx.doi.org/10.54648/erpl2008069.

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Abstract (sommario):
Abstract: Freedom of contract is a fundamental principle of European private law. It is also implicitly recognized as a general principle of European Community Law. An open market economy with free competition, which the Treaty aims to implement (see Article 4 I), can only be achieved if contractual freedom in connection with a system ensuring effective competition within the internal market is guaranteed. However, the acknowledgement of contractual freedom as a general principle of Community Law stands in notable contrast to the European legislation on contract law. This legislation may be characterized by its fragmentation into numerous legal instruments which address issues of contract law by a great number of mandatory provisions in a rather selective and isolated manner. Even more problematic are the intrusions into the freedom of contract embodied in the various anti–discrimination directives, which go far beyond the traditional field of labour relations and directly impair the freedom of unhindered selection of a contractual partner in general business life. This conflict between the anti–discrimination provisions and the market economy principle may become even more apparent when the Charter of Fundamental Rights comes into force. Anchored within the Charter are not only several aspects of the freedom of contract, but also an extensive anti–discrimination provision. Directly applied in private law, it might endanger the market economy as the foundation of the European Union. Résumé: La liberté de contracter constitue le principe fondamental du droit privé européen. Il y a bien longtemps qu’elle est également reconnue comme un des principes généraux du droit de l’Union européenne. Une économie de marché ouverte gouvernée par la libre concurrence qui est envisagée par l’Art. 4 I CE ne peut être mise en place qu’en lien avec la liberté de contracter et la protection effective de la concurrence. Or, la reconnaissance de la liberté de contracter comme un principe général du droit de L’Union Europeenne fait clairement contraste à la législation européenne concernant le droit des contrats. Celle–ci est justement caractérisée par sa nature impérative et par sa fragmentation en plusieurs actes de législation successifs, qui ne s’adressent aux problèmes différents que de manière sélective et sans cohérence. Un véritable danger à la liberté de contracter émane des différentes directives anti–discrimination qui, désormais, vont bien au–delà du domaine initial du droit du travail. De cette façon celles– ci empiètent sur la liberté d’accepter ou de refuser un partenaire de contrat dans les relations civiles en général. Ceci rend manifeste un confl it avec les principes d’une économie de marché ouverte qui pourrait être considérablement accentué après que la Charte des droits fondamentaux sera mise en vigueur. Bien que celle–ci protège quelques aspects de la liberté de contracter, son Art. 21 pourrait se prêter à une interprétation dans le sens d’une stipulation anti–discriminatoire globale, qui, si appliquée directement aux rapports juridiques privés, menacerait le principe d’une économie ouverte fi gurant à la base de l’Union Européenne
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Adda, Jacques, e Philippe Sigogne. "Eléments pour une approche endogène des retournements conjoncturels". Revue de l'OFCE 45, n. 3 (1 giugno 1993): 95–158. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1993.45n1.0095.

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Abstract (sommario):
Résumé Aujourd'hui l'hypothèse fréquemment retenue est que les cycles sont le résultat de la propagation dans le système économique de chocs de nature exogène. L 'hypothèse alternative retenue ici est que les cycles sont avant tout le produit de l'instabilité naturelle des économies de marché. N'étant pas à l'origine des fluctuations cycliques, les chocs exogènes auraient plutôt tendance à altérer leur régularité. L 'objet de ce travail est de cerner les mécanismes à l'œuvre dans les phases de retournement conjoncturel : entrée en récession et reprise d'activité. L'étude est menée en deux temps. D'abord les principales variables non exogènes sont situées par rapport aux cycles de référence des deux économies analysées sur la période 1972-1991 : les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Ensuite on propose une interprétation de la dynamique endogène du cycle conjoncturel centrée sur l'articulation entre tensions physiques, conflit de répartition et tensions financières. Il ressort de la phase d'analyse que, si l'investissement productif est bien le principal vecteur de l'ampleur des fluctuations, il n 'est pas pour autant le déclencheur habituel des retournements conjoncturels. Les agents économiques se comportent sans connaître a priori le meilleur sentier de croissance, lequel est donc testé par tâtonnements successifs. Les projets d'accumulation revêtent un aspect auto- entretenu tant que les pénuries ne sont pas vivement ressenties. Le blocage intervient lorsque certains acteurs ne peuvent plus surenchérir pour s'approprier les rares facteurs de production physiques ou financiers, encore disponibles. De même la chute d'activité s'amortit en resolvabilisant les acheteurs les uns après les autres. Les retournements macro-économiques se construisent ainsi sur les disparités de situations micro-économiques. Le comportement d'épargne des ménages apparaît essentiel pour initier ces retournements. La montée de l'épargne en valeur dans la période de blocage prérécessionniste s'accompagne d'une baisse de volume de l'investissement logement, ce qui souligne le rôle joué par les distorsions de prix relatifs entre capital et travail aux extrémités du cycle. Plus généralement l'excès de valeur immobilisée dans les biens capitaux en haut du cycle précipite le retournement. Symétriquement la dévalorisation des actifs peu reproductibles est la condition de reprise de l'activité courante.
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Yamuremye, Jean Bosco, e Laurent-Charles Boyomo Assala. "Emplois des Femmes dans les Provinces de Bujumbura et Gitega au Burundi : Quels Impacts sur les Conditions de vie des Ménages ?" European Scientific Journal, ESJ 20, n. 11 (30 aprile 2024): 53. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2024.v20n11p53.

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Abstract (sommario):
Au Burundi comme ailleurs, la femme est vouée à plusieurs occupations dont la participation à l’activité économique. Cette activité est exercée tantôt chez elle au foyer, ce qui est généralement le cas lorsque les enfants sont en bas âge, tantôt en dehors du foyer. L’importance de l’activité économique de la femme peut être analysée à travers la contribution qu’elle apporte au ménage avec pour objectif l’amélioration des conditions de vie du ménage. Cependant, rares sont les travaux qui ont abordé la problématique de l’activité de la femme sous cet aspect au Burundi, d’où la nécessité d’analyser l’influence des facteurs associés à l’emploi de la femme sur les conditions de vie de son ménage. L’objectif de cet article est d’étudier la façon dont les conditions de vie du ménage sont influencées par les caractéristiques liées à l’emploi de la femme dans les provinces de Bujumbura et Gitega au Burundi. A partir des données de l’Enquête intégrée sur les conditions de vie de ménage, (EICVMB -2019/2020), le modèle logit a été utilisé pour mesurer l’effet des facteurs associés à l’emploi de la femme sur les conditions de vie de son ménage. Le secteur d’activité, le temps consacré à l’emploi, le revenu mensuel et le niveau d’instruction de la femme influencent significativement les conditions de vie de son ménage en province Bujumbura et Gitega au Burundi. Les résultats de l’estimation ont révélé que le fait pour une femme d’avoir un revenu élevé ou très élevé accroît la probabilité de son ménage d’être dans des conditions de vie favorables. En outre, le niveau d’instruction de la femme, qui constitue une porte d’entrée sur le marché du travail et d’accès à un emploi de qualité, demeure un facteur important qui influence les conditions de vie de son ménage. In Burundi as in other countries, women are dedicated to several occupations including participation in economic activity. This activity is sometimes carried out at home, which is generally when the children are young, and sometimes outside the home. The importance of women's economic activity can be analyzed through the contribution they make to the household with the aim of improving the living conditions of the household. However, few works have addressed the problem of women's activity from this aspect in Burundi, hence the need to analyze the influence of factors associated with women's employment on the living conditions of his household. The objective of this article is to study how household living conditions are influenced by characteristics linked to women's employment in Bujumbura and Gitega provinces in Burundi. Using data from the Integrated Survey on Household Living Conditions (EICVMB -2019/2020), the logit model was used to measure the effect of factors associated with women's employment on living conditions. The sector of activity, the time spent on employment, the monthly income and the level of education of the woman significantly influence the living conditions of her household in Bujumbura and Gitega provinces in Burundi. The estimation results showed that woman who has a high or very high income increases the probability of her household being in favorable living conditions. In addition, a woman's level of education, which constitutes a gateway to the labor market and access to quality employment, remains an important factor influencing the living conditions of her household.
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Zini, Sylvain. "Le chapitre sur le travail dans l’ACÉUM : un progrès par rapport à l’ANACT, des attentes à concrétiser". Revue québécoise de droit international, 27 luglio 2022, 157–78. http://dx.doi.org/10.7202/1090922ar.

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Abstract (sommario):
Depuis la signature de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine du travail (ANACT) en 1993, le Canada et les États-Unis ont pris l’habitude d’inclure des dispositions en matière de travail dans la plupart des accords commerciaux qu’ils ont signé depuis lors. Alors que l’ANACT a été un échec dans la mesure où le mécanisme de résolution des différends n’a jamais pu être utilisé, les États-Unis ont fait évoluer leur modèle vers des chapitres sur le travail dès l’accord avec la Jordanie (2000). Malgré des reculs dès les accords commerciaux de l’ère Bush (2002-2006), une « Nouvelle politique commerciale » pour l’Amérique a permis de renforcer les obligations en matière de travail dans les accords signés entre 2007 et 2011 par les États-Unis. Du côté canadien, l’approche minimaliste conforme à l’ANACT a été maintenue jusqu’en 2008, date à laquelle de nouvelles dispositions sur le travail plus exigeantes ont été incluses dans les accords commerciaux signés entre 2008 et 2014. Par ailleurs, dans le cadre du Partenariat transpacifique global et progressiste, le Canada a maintenu son modèle, alors que dans l’Accord économique et commercial global, il a dû céder face aux exigences européennes, notamment en excluant toute possibilité de sanction en cas de non-respect des engagements pris en matière de travail. L’Accord Canada-États-Unis-Mexique s’est quant à lui matérialisé par une amélioration des dispositions incluses dans le chapitre sur le travail. Des engagements plus fermes (interdiction du travail forcé, égalité des genres, protection des travailleurs migrants), ainsi de que l’inclusion d’une annexe appelant à établir des mesures concrètes pour la protection effective du droit d’association au Mexique semble marquer la volonté de rendre les engagements en matière de travail plus rigoureux. Enfin, la mise en oeuvre d’un nouveau mécanisme de résolution rapide des litiges semble prometteuse, et fait porter pour la première fois la responsabilité d’un manquement sur l’entreprise fautive.
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract (sommario):
Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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Binde, Per. "Gambling-Related Employee Embezzlement: A Study of Swedish Newspaper Reports". Journal of Gambling Issues, n. 34 (1 agosto 2017). http://dx.doi.org/10.4309/jgi.2016.34.2.

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Abstract (sommario):
It is well-known that severe problem gambling may lead to economic crime. This study explored a particular type of such criminality: embezzlement committed by problem gamblers in the workplace. The aim was to gain knowledge about the extent of such criminality in Sweden and the sums of money involved. The method used was a media study of newspaper reports, complemented with information about help-seeking problem gamblers obtained in interviews with therapists specializing in problem gambling and with peer counsellors in mutual support societies of problem gamblers. The results showed that gambling-related embezzlement occurs in all branches of the economy where employees have access to money. The sums embezzled can be huge and the crimes sustained over several years. However, this varies across professional categories, with bank managers embezzling larger sums of money than others, and for longer, before being detected. Although Swedish newspapers report on average about one case a month of gambling-related employee embezzlement, the true prevalence is likely to be at least 10 times higher. More efforts should be made to prevent embezzlement and other gambling-related harms in the workplace.On sait que le jeu problématique grave peut mener à la criminalité économique. Cette étude porte sur un aspect particulier de ce type de criminalité, soit le détournement commis par des joueurs problématiques dans leur milieu de travail. Elle vise à établir l’étendue de cette criminalité en Suède et les sommes d’argent en cause. À cette fin, on a effectué une analyse média des articles de journaux ainsi que des renseignements sur les joueurs problématiques ayant demandé de l’aide recueillis dans des entrevues avec des thérapeutes spécialisés en jeu problématique et avec des pairs-conseillers de groupes de soutien pour les joueurs problématiques. Il a été constaté que le détournement lié au jeu problématique se produit dans tous les secteurs de l’économie où les employés ont accès à l’argent. Les sommes détournées peuvent être considérables et les crimes, se perpétrer sur plusieurs années. La situation varie toutefois selon la catégorie des professions, les directeurs de banque détournant des sommes plus élevées que les autres, et pendant de plus longues périodes, avant d’être découverts. Bien que les journaux suédois ne rapportent en moyenne qu’un cas de détournement par un employé joueur pathologique par mois, cette étude laisse entendre que la prévalence réelle est probablement dix fois plus élevée. Il est conclu que plus d’efforts doivent être faits pour prévenir le détournement et les autres dommages liés au jeu dans le milieu de travail.
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Binde, Per. "Gambling-Related Employee Embezzlement: A Study of Swedish Newspaper Reports". Journal of Gambling Issues, n. 34 (1 agosto 2017). http://dx.doi.org/10.4309/jgi.v0i34.3955.

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Abstract (sommario):
It is well-known that severe problem gambling may lead to economic crime. This study explored a particular type of such criminality: embezzlement committed by problem gamblers in the workplace. The aim was to gain knowledge about the extent of such criminality in Sweden and the sums of money involved. The method used was a media study of newspaper reports, complemented with information about help-seeking problem gamblers obtained in interviews with therapists specializing in problem gambling and with peer counsellors in mutual support societies of problem gamblers. The results showed that gambling-related embezzlement occurs in all branches of the economy where employees have access to money. The sums embezzled can be huge and the crimes sustained over several years. However, this varies across professional categories, with bank managers embezzling larger sums of money than others, and for longer, before being detected. Although Swedish newspapers report on average about one case a month of gambling-related employee embezzlement, the true prevalence is likely to be at least 10 times higher. More efforts should be made to prevent embezzlement and other gambling-related harms in the workplace.On sait que le jeu problématique grave peut mener à la criminalité économique. Cette étude porte sur un aspect particulier de ce type de criminalité, soit le détournement commis par des joueurs problématiques dans leur milieu de travail. Elle vise à établir l’étendue de cette criminalité en Suède et les sommes d’argent en cause. À cette fin, on a effectué une analyse média des articles de journaux ainsi que des renseignements sur les joueurs problématiques ayant demandé de l’aide recueillis dans des entrevues avec des thérapeutes spécialisés en jeu problématique et avec des pairs-conseillers de groupes de soutien pour les joueurs problématiques. Il a été constaté que le détournement lié au jeu problématique se produit dans tous les secteurs de l’économie où les employés ont accès à l’argent. Les sommes détournées peuvent être considérables et les crimes, se perpétrer sur plusieurs années. La situation varie toutefois selon la catégorie des professions, les directeurs de banque détournant des sommes plus élevées que les autres, et pendant de plus longues périodes, avant d’être découverts. Bien que les journaux suédois ne rapportent en moyenne qu’un cas de détournement par un employé joueur pathologique par mois, cette étude laisse entendre que la prévalence réelle est probablement dix fois plus élevée. Il est conclu que plus d’efforts doivent être faits pour prévenir le détournement et les autres dommages liés au jeu dans le milieu de travail.
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Bodart, Vincent, e Raouf Boucekkine. "Numéro 3 - juin 2002". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16263.

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Abstract (sommario):
Afin d'expliquer les performances exceptionnelles (croissance soutenue, faible niveau de chômage et de l’inflation, forte accélération de la productivité) de l’économie américaine durant la décennie passée, plusieurs économistes ont évoqué l'émergence d'une "Nouvelle Economie", faisant référence au développement fulgurant des nouvelles technologies de l'information et des communications (TIC). Les partisans de la "Nouvelle Economie" estiment en effet que ces nouvelles technologies ont modifié de façon profonde le fonctionnement de l'économie et que, à l’instar d'autres innovations technologiques importantes au début du siècle passé, elles sont le vecteur d’une nouvelle ère de croissance et de prospérité. Mais est-ce vraiment le cas ? Malgré de fort nombreux aménagements de la comptabilité nationale américaine visant à mieux tenir compte des effets de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité, les dernières études statistiques publiées à la fin du premier trimestre 2002, dressent un tableau mitigé de la situation. En particulier, l’impact de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité dans les services ayant le plus investi en TIC est parfois même négatif ! De quoi susciter de réelles interrogations sur les mesures effectuées mais aussi et surtout sur les vertus de l’informatisation. Sur la base de certains enseignements récents de la théorie économique, l'article de Regards Economiques revient sur cette dernière question pour tirer quelques conclusions utiles sur le cas d’un "petit" pays comme la Belgique ! A l’évidence, les nouvelles technologies ont créé de réelles opportunités, mais transformer ces opportunités en croissance économique soutenable et créatrice d’emplois nouveaux et stables n’est pas sans coût. La nécessité de réorganiser le travail pour accompagner l’informatisation n’est qu’un défi parmi d’autres pour en assurer le succès et la pérennité. De fait, une informatisation réussie repose au moins sur deux piliers fondamentaux : réorganisation du travail (vers plus d’autonomie notamment) et modernisation soutenue par un effort constant en R&D et/ou d’adoption maîtrisée des avances technologiques. Pour un "petit" pays comme la Belgique et vu le niveau actuel des ressources dévolues à la recherche comme en atteste le dernier rapport sur la R&D en Belgique, l’effort de modernisation ne consiste évidemment pas à lancer des plans de R&D à même de concurrencer Intel ou Microsoft mais à assurer une diffusion rapide des TIC et à développer les qualifications à même de faciliter cette diffusion. Les niveaux actuels de diffusion en Belgique sont de toute évidence trop faibles pour espérer un gain significatif et durable en terme de productivité ou de croissance de PIB et de l’emploi. Mais même si le niveau de diffusion est élevé, l’expérience américaine nous apprend que cela ne garantit pas à coup sûr une augmentation généralisée du taux de croissance de la productivité. Il semble de plus en plus avéré que l’investissement en TIC n’est décisif en termes de gains de productivité que s’il est accompagné d’un changement organisationnel vers plus d’autonomie et de polyvalence notamment. Un troisième pilier sur lequel doit reposer tout processus d’informatisation concerne le volet institutionnel. L’effondrement de très nombreuses start-ups américaines et européennes entre 2000 et 2002 (la dernière à déposer son bilan n’est pas des moindres : Napster) et le procès Microsoft sont autant d’indicateurs des problèmes institutionnels inhérents à la "Nouvelle Economie" et notamment à son volet commerce électronique. Le problème est bien connu : les start-ups vendent un bien particulier, l’information, qui s’avère très facile à copier alors même que sa production est en général coûteuse. Par ailleurs, l’utilisation d’Internet permet aux consommateurs de comparer les prix, ce qui tend à rogner considérablement les profits des entreprises. Mais en même temps, la valeur de nombreux biens d’information, comme par exemple les softwares, augmente avec le nombre d’utilisateurs (c’est la notion d’externalités de réseau), donnant lieu à des monopoles naturels. Dans cette configuration, le démantèlement des monopoles peut avoir des effets négatifs sur le bien-être des consommateurs, sans compter les effets désastreux que cela peut engendrer sur le financement de la R&D, aspect si essentiel dans la viabilité d’un régime de croissance tiré par les TIC.
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Bodart, Vincent, e Raouf Boucekkine. "Numéro 3 - juin 2002". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2002.06.01.

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Abstract (sommario):
Afin d'expliquer les performances exceptionnelles (croissance soutenue, faible niveau de chômage et de l’inflation, forte accélération de la productivité) de l’économie américaine durant la décennie passée, plusieurs économistes ont évoqué l'émergence d'une "Nouvelle Economie", faisant référence au développement fulgurant des nouvelles technologies de l'information et des communications (TIC). Les partisans de la "Nouvelle Economie" estiment en effet que ces nouvelles technologies ont modifié de façon profonde le fonctionnement de l'économie et que, à l’instar d'autres innovations technologiques importantes au début du siècle passé, elles sont le vecteur d’une nouvelle ère de croissance et de prospérité. Mais est-ce vraiment le cas ? Malgré de fort nombreux aménagements de la comptabilité nationale américaine visant à mieux tenir compte des effets de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité, les dernières études statistiques publiées à la fin du premier trimestre 2002, dressent un tableau mitigé de la situation. En particulier, l’impact de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité dans les services ayant le plus investi en TIC est parfois même négatif ! De quoi susciter de réelles interrogations sur les mesures effectuées mais aussi et surtout sur les vertus de l’informatisation. Sur la base de certains enseignements récents de la théorie économique, l'article de Regards Economiques revient sur cette dernière question pour tirer quelques conclusions utiles sur le cas d’un "petit" pays comme la Belgique ! A l’évidence, les nouvelles technologies ont créé de réelles opportunités, mais transformer ces opportunités en croissance économique soutenable et créatrice d’emplois nouveaux et stables n’est pas sans coût. La nécessité de réorganiser le travail pour accompagner l’informatisation n’est qu’un défi parmi d’autres pour en assurer le succès et la pérennité. De fait, une informatisation réussie repose au moins sur deux piliers fondamentaux : réorganisation du travail (vers plus d’autonomie notamment) et modernisation soutenue par un effort constant en R&D et/ou d’adoption maîtrisée des avances technologiques. Pour un "petit" pays comme la Belgique et vu le niveau actuel des ressources dévolues à la recherche comme en atteste le dernier rapport sur la R&D en Belgique, l’effort de modernisation ne consiste évidemment pas à lancer des plans de R&D à même de concurrencer Intel ou Microsoft mais à assurer une diffusion rapide des TIC et à développer les qualifications à même de faciliter cette diffusion. Les niveaux actuels de diffusion en Belgique sont de toute évidence trop faibles pour espérer un gain significatif et durable en terme de productivité ou de croissance de PIB et de l’emploi. Mais même si le niveau de diffusion est élevé, l’expérience américaine nous apprend que cela ne garantit pas à coup sûr une augmentation généralisée du taux de croissance de la productivité. Il semble de plus en plus avéré que l’investissement en TIC n’est décisif en termes de gains de productivité que s’il est accompagné d’un changement organisationnel vers plus d’autonomie et de polyvalence notamment. Un troisième pilier sur lequel doit reposer tout processus d’informatisation concerne le volet institutionnel. L’effondrement de très nombreuses start-ups américaines et européennes entre 2000 et 2002 (la dernière à déposer son bilan n’est pas des moindres : Napster) et le procès Microsoft sont autant d’indicateurs des problèmes institutionnels inhérents à la "Nouvelle Economie" et notamment à son volet commerce électronique. Le problème est bien connu : les start-ups vendent un bien particulier, l’information, qui s’avère très facile à copier alors même que sa production est en général coûteuse. Par ailleurs, l’utilisation d’Internet permet aux consommateurs de comparer les prix, ce qui tend à rogner considérablement les profits des entreprises. Mais en même temps, la valeur de nombreux biens d’information, comme par exemple les softwares, augmente avec le nombre d’utilisateurs (c’est la notion d’externalités de réseau), donnant lieu à des monopoles naturels. Dans cette configuration, le démantèlement des monopoles peut avoir des effets négatifs sur le bien-être des consommateurs, sans compter les effets désastreux que cela peut engendrer sur le financement de la R&D, aspect si essentiel dans la viabilité d’un régime de croissance tiré par les TIC.
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Goodale, Mark. "Droits humains". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.093.

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Abstract (sommario):
En tant que sous-domaine émergeant de l'anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie des droits humains a contribué à la théorie et à la méthodologie de diverses manières. Il a également apporté des contributions en dehors de la discipline puisque les juristes internationaux, les responsables politiques et les représentants du gouvernement se réfèrent à l'anthropologie des droits humains comme source d'informations et d'idées au sujet des droits humains dans les documents politiques, les rapports aux agences gouvernementales et dans les principaux discours publics (voir par ex. Higgins 2012, 2013). Culture En tant que catégorie d'organisation de la différence, la culture était dès le départ problématique pour les droits humains. Dans sa Déclaration sur les droits de l'homme de 1947, Melville Herskovits craignait que la diversité et la richesse culturelles ne soient incompatibles avec les droits humains, en affirmant des modèles transculturels de croyances et de pratiques normatives contredisant les preuves anthropologiques et en menaçant d'ignorer la culture au sein de l'économie politique de l'ordre de l’après-guerre. En dépit de ces préoccupations, la diversité culturelle n'a pas été affectée par la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ceci, en grande partie, est dû à l'influence plus large des droits humains, sans parler de la transformation globale imaginée par Herskovits, qui a immédiatement été bloquée par la Guerre froide. Même Eleanor Roosevelt a reconnu que le projet des droits humains prendrait des années, voire des décennies, et que les modèles culturels ne commenceraient à changer que lorsque ce qu'elle appelait une «vigne curieuse» prendra racine puis se répandra dans des lieux où « les gouvernements ne l’attendent pas » (cité dans Korey 1998). Au moment où ce genre de changement à grande échelle a commencé, les anthropologues des droits humains ont observé que l'impact sur la culture défiait la dichotomie entre particularisme et universalisme et que la culture elle-même facilitait la transnationalisation des normes des droits humains. Dans le volume novateur Culture and Rights (« Culture et Droits ») (2001), les anthropologues qui se sont penchés sur une décennie de recherche ethnographique après la fin de la Guerre froide ont remarqué deux phénomènes clés à l'œuvre. Dans la première, les pratiques culturelles et les modes de compréhension normatifs existants ont servi de mécanismes à ce que Sally Engle Merry (2006a) décrira plus tard comme la «vernacularisation», à savoir l’application de normes internationales des droits humains de plus en plus hégémoniques dans des formes de pratique éthique et politique ancrées dans le particulier. Et dans la seconde, les spécialistes de Culture et Droits ont décrit et théorisé l'émergence d'une culture transnationale des droits humains. Ici, un compte rendu anthropologique de la culture s'est avéré utile pour comprendre la formation de nouvelles catégories d'action collective au sein des agences internationales, des ONG transnationales et des mouvements politiques et sociaux façonnés par les logiques des droits humains. Dans les deux cas, l'utilisation par les anthropologues du concept de culture pour comprendre la pratique des droits humains a évolué à contre-courant de la théorie anthropologique et sociale, sceptique sur l'utilité analytique de la culture face à l'hybridation supposée de la mondialisation. Pouvoir Les droits humains, comme Burke aurait pu le dire, agissant à travers les gens, c'est du pouvoir; et «les gens prévenants, avant qu'ils ne se déclarent, observeront l'usage qui est fait du pouvoir; et surtout d'éprouver quelque chose comme l’exercice d’un nouveau pouvoir sur des personnes nouvelles, dont les principes, les colères et les dispositions ont peu ou pas d'expérience »(Burke 1919 [1790]: 7, souligné par l’auteur). Les anthropologues des droits humains ont été très attentifs à un autre problème initialement identifié par Herskovits: la manière dont un projet global de droits humains crée des tensions accrues au sein des conflits d’intérêts existants en éliminant toutes formes alternatives de changement social et de résolution des conflits. Bien sûr, du point de vue des défenseurs des droits humains, c'est un pouvoir exercé pour le bien; en effet, comme l'expriment avec force les traités internationaux comme la CEDAW, le projet des droits humains d'après-guerre exige le changement, le remplacement, voire la suppression des modes de pratique culturelle qui restent inexplicables et donc illégitimes. Comme le stipule l'article 5 souvent cité par le CEDAW, les États parties à la charte internationale des droits des femmes doivent «modifier les comportements sociaux et culturels des hommes et des femmes en vue d'éliminer les préjugés et autres pratiques coutumières» qui sont basées sur les théories locales de l'inégalité de genre. Mais, comme l'ont montré les anthropologues, les droits humains tendent souvent à mettre entre guillemets et à marginaliser les autres logiques culturelles de justice sociale, de développement, de transformation des conflits et d'éthique publique. Et cette extension du pouvoir peut avoir des conséquences inattendues. L'un des exemples les plus complets de la façon dont les anthropologues ont exploré les implications du pouvoir imprévisible des droits humains est l'ethnographie du développement de Harri Englund (2006) au Malawi. Comme il l'explique, le concept des droits humains a été officiellement traduit dans la langue locale avec une phrase qui signifiait «la liberté avec laquelle on est né» (2006: 51). Au fil du temps, les gens ont mis l'accent sur la liberté de contester les normes culturelles existantes en matière de mode, d'obéissance dans les écoles publiques et de comportement sexuel, plutôt que sur les conditions structurelles économiques et politiques qui renforçaient un héritage d'inégalité et de corruption publique. Le résultat, selon Englund, fut que les Malawiens finissaient par être «privés de la traduction». Le discours sur les droits humains a saturé tous les aspects de la vie publique au Malawi, comme le voulaient les fonctionnaires et les travailleurs humanitaires transnationaux. Mais puisque les droits humains étaient mal traduits dans une langue vernaculaire locale, ils ont été transformés au point d'être méconnaissables, ce qui a empêché leur utilisation comme langage d'un changement social pourtant nécessaire. Épistémologie Quand Herskovits affirmait que l'anthropologie n'était pas capable de faire des affirmations définitives sur les droits humains universels parce qu'elle était une «science de l'humanité» et ne s'intéressait donc qu'aux questions empiriques du comportement humain exprimées par des «modèles de culture», il ne pouvait prévoir les innovations épistémologiques dans la discipline qui élargiraient ses objets de connaissance et transformeraient ses domaines d'investigation. Cela ne veut toutefois pas dire que, dans les décennies qui ont suivi, les anthropologues ont écarté les premiers arguments de Herskovits pour confronter les problèmes ontologiques et philosophiques fondamentaux qui restaient essentiels aux droits humains. Une grande partie du travail intellectuel consacré aux droits humains restait dans des sphères telles que les études juridiques critiques, la théorie politique et la philosophie morale. Au contraire, les anthropologues ont utilisé la recherche ethnographique pour étayer de manière subversive l'élargissement des bases sur lesquelles les questions fondamentales morales et théoriques des droits humains pouvaient être posées et résolues. Ceci, à son tour, a eu des implications importantes pour l'épistémologie des droits humains, en particulier dans l'après-Guerre froide, lorsque le discours sur les droits humains s'est de plus en plus intégré dans les pratiques juridiques, politiques et sociales. Les anthropologues ont très tôt observé que les idées sur les droits humains étaient fondamentales dans leur mise en pratique. Les acteurs sociaux, souvent pris dans des moments de crise ou de dislocation, n'ont jamais été capables d'exploiter simplement les droits humains ou de corrompre leurs imaginaires de justice comme s'il s'agissait d'une boîte à outils normative attendant d'être ouverte. Au lieu de cela, les logiques de défense des droits humains exigeaient autant de considération de soi que de changement social; les gens étaient invités, encouragés, obligés de se repenser en tant que citoyens d'un univers moral différent. La théorisation éthique en termes de cet univers moral souvent radicalement différent est devenue une forme distincte de pratique sociale et l'anthropologue est devenu à la fois témoin et participant de cette transformation dans le cadre de la rencontre ethnographique (voir Goodale 2006). Ce qui en résulta fut un enregistrement ethnographique de modèles de droits humains innovants et potentiellement transformateurs, profondément ancrés dans les circonstances de leur création. Le meilleur exemple que nous ayons d'un compte rendu local des droits humains parfaitement articulé est l'ethnographie de Shannon Speed ??sur les conséquences de la rébellion zapatiste au Chiapas (2007). Pendant et après la violence, des organisations internationales et transnationales de défense des droits humains ont envahi la région du Chiapas. Ceux qui défendent les droits des peuples autochtones en tant que droits humains ont été particulièrement influents dans la façon dont la résistance zapatiste s’est exprimée. Les leaders politiques indigènes ont formé des «conseils de bonne gouvernance» dans lesquels les idées sur les droits humains ont été longuement débattues, remaniées et ensuite utilisées pour représenter les valeurs morales zapatistes en tant qu'action politique zapatiste enracinée. Plaidoyer transnational Les réseaux transnationaux des droits humains qui ont émergé après la fin de la Guerre froide ont fait ce qu'Eleanor Roosevelt attendait d'eux: ils ont défié la souveraineté de l'Etat et ont permis de créer de nouvelles sphères publiques à la fois translocales et ancrées dans les sites de contestation intime. Des chercheurs comme Annelise Riles (2000) ont étudié ces réseaux de l'intérieur et ont contribué à la compréhension plus large des assemblages mondiaux qui modifiaient l'ontologie des relations sociales à une époque de transformation économique géopolitique et mondiale. Mais les anthropologues ont également montré à quel point les réseaux de défense des droits humains sont façonnés par les économies politiques des conflits locaux de manière à changer leur valence normative et à les rendre incapables de remplir leur mandat plus large de changement social et de transformation morale. Par exemple, l'ethnographie de longue durée de Winifred Tate (2007) du conflit historique entre l'État colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) montre comment les défenseurs des droits humains luttent pour traduire la langue et les logiques morales des droits humains universels en une catégorie instrumentale de l'action pouvant répondre aux défis du traumatisme historique, des récits multiples et ambigus de la culpabilité pour les atrocités commises, de l'héritage de la violence structurelle, et des modèles durables d'inégalité économique ayant des racines dans la période coloniale. Et l'étude de Sally Engle Merry (2006b) sur les institutions qui surveillent la conformité nationale à la CEDAW illustre en détail la façon dont les défenseurs des droits humains doivent eux-mêmes naviguer entre des cultures multiples de défense et de résistance. Les représentants des ministères nationaux des droits humains se trouvent souvent obligés de défendre à la fois le respect d'un traité international des droits humains et l'intégrité et la légitimité des pratiques culturelles qui semblent violer ce même traité. Néanmoins, ces dichotomies n'annulent pas la portée du droit international des droits humains dans les conflits nationaux et locaux. Au contraire, comme le souligne Merry, elles reflètent la façon dont la pratique des droits humains crée ses propres catégories d'identités et de pouvoirs contestés avec des implications incertaines pour la défense transnationale des droits humains et la promotion du patrimoine national(-iste). Critique et engagement Enfin, l'anthropologie des droits humains, peut-être plus que d'autres orientations académiques s’intéressant aux droits humains, se heurte avec difficultés au dilemme de développer un compte rendu rigoureux et ethnographique des droits humains qui soit à la fois critique et éthiquement conforme aux conditions de vulnérabilité qui mènent aux abus et à l’exploitation. Cette tension s'est exprimée de différentes manières pour chaque anthropologue. Certains (comme Winifred Tate et Shannon Speed, par exemple) ont commencé leur carrière en tant qu'activistes des droits humains avant de faire de la recherche et de mener une réflexion ethnographique sur les processus sociaux et politiques pour lesquels ils s’étaient engagés. Mais la tension entre la critique et l'engagement, le scepticisme et le plaidoyer, et la résistance et l'engagement, n'est pas seulement un défi pour les anthropologues des droits humains. Comme l'a démontré la recherche ethnographique, c'est un fait social et moral fondamental pour la pratique des droits humains elle-même. Ceci en partie parce que la théorie de la pratique sociale et du changement politique que propose les droits humains exige une forme d'autoréflexion et d'auto-constitution destinée à semer le doute sur les pratiques culturelles existantes, sur les théories populaires de l’individu, et sur les hiérarchies du pouvoir. Pourtant, la transition de l'ancien à l’actuel devenu tout à coup illégitime au nouveau et maintenant soudainement authentique est lourde de dérapage moral et de conséquences imprévues. Un exemple récent d'ethnographie de la pratique des droits humains est l'étude de Lori Allen (2013), portant sur le rôle du discours sur les droits humains dans la politique de résistance palestinienne à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. Bien que le langage des droits humains ait été utilisé dès la fin des années 1970 en Palestine comme stratégie rhétorique populaire pour défendre les victimes de l'occupation auprès d'une audience internationale, un cercle professionnel d'activistes et d'ONG finit par restreindre l'utilisation des droits humains dans des espaces sociaux et politiques étroitement contrôlés. Dans le même temps, l'ensemble des griefs palestiniens sont restés sans réponse pendant des décennies, comme la violation des droits humains continuelle, l'incapacité à obtenir l'indépendance politique et à influencer favorablement l'opinion politique en Israël. Le résultat fut que les Palestiniens en vinrent à considérer les droits humains avec cynisme et même suspicion. Mais plutôt que de rejeter entièrement les droits humains, ils ont formulé une critique organique des droits humains dans un discours critique et émancipateur plus large promouvant l'autonomie palestinienne, l'anti-impérialisme et l’activisme associatif (par opposition à l'interventionnisme). Après des décennies d'engagement pour les droits humains dans l'histoire de la lutte palestinienne contre l'occupation, les militants ont pu s'approprier ou rejeter les logiques et les attentes des droits humains avec un haut degré de conscience contextuelle et de réalisme politique. Orientations futures L'anthropologie des droits humains est maintenant bien établie en tant que domaine de recherche distinct et source de théorie anthropologique. Sur le plan institutionnel, les universitaires et les étudiants diplômés qui travaillent dans le domaine de l'anthropologie des droits humains viennent généralement, mais pas exclusivement, des rangs de l'anthropologie juridique et politique. Parce que les droits humains sont devenus un mode de plus en plus omniprésent du monde contemporain, les anthropologues rencontrent des traces de cette influence à travers un large éventail de pratiques culturelles, de mouvements politiques et de projets moraux. Cela ne veut cependant pas dire que le statut des droits humains n'est pas contesté, bien au contraire. Alors que la période liminaire de l'après-Guerre froide cède la place à la redifférenciation culturelle, à l'établissement de nouvelles hiérarchies et au rétrécissement des espaces d'expérimentation politique et sociale, les droits humains continueront à bousculer les formes alternatives de pratiques morales et de constitution personnelle et collective. Alors que le projet des droits humains d'après-guerre mûrit en se transformant en processus presque banal de réforme constitutionnelle, de bonne gouvernance et de restructuration économique néo-libérale, son potentiel de catalyseur de transformation radicale et de bouleversement moral diminuera probablement. L'anthropologie des droits humains deviendra moins l'étude d'un discours politique et moral à une époque de transition souvent vertigineuse et de possibilités apparemment illimitées, que celle d'un universalisme séculaire contemporain établi parmi une foule de perspectives concurrentes.
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Dominguez, Virginia. "Anthropologie israélienne". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.130.

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Abstract (sommario):
Israël est un pays complexe et les anthropologues qui en font l’étude le savent bien (Dominguez 1989; Marx 1980; Motzafi-Haller 2018). La plus grande partie de l’anthropologie en Israël a jusqu’à présent été réalisée par des anthropologues juifs, hommes et femmes, ashkénazes (principalement d’ascendance européenne du nord et de l’est d’Europe) et mizrachi (principalement d’origine nord-africaine, ibérique et du Moyen-Orient). Les juifs ashkénazes ont largement prédominé dans les domaines politique, universitaire, économique et artistique au cours des premières décennies qui ont suivi la création de l'État d'Israël, ce pays qui vient de fêter ses 70 ans. Il n'est donc pas surprenant qu’on y retrouve beaucoup plus d'anthropologues juifs ashkénazes que d’anthropologues juifs Mizrachim ou d’anthropologues palestiniens. La plupart des anthropologues en Israël sont des anthropologues sociaux ou socioculturels (Abuhav 2015). Certains d’entre eux sont des anthropologues praticiens / appliqués qui travaillent dans les ministères de l’éducation, de la santé et de l’absorption des immigrants juifs et qui ont font partie d’une association d’anthropologie appliquée. Mais beaucoup n’adhèrent à aucune association. L'archéologie, partie des quatre champs de l’anthropologie selon la conception américaine de cette dernière, n'est pas considérée comme une carrière anthropologique en Israël, même si elle y est considérée comme une discipline visible et importante. On trouve la présence d’anthropologues médicaux et biologiques en Israël, mais ils ne sont certainement pas la majorité et ils sont rarement embauchés par les départements de l'université ou du collège dans lesquels travaillent la plupart des anthropologues universitaires. Jusqu'à récemment, tous ces départements étaient dans les faits des départements de sociologie et d'anthropologie, composés d’une majorité de sociologues. Ce n'est que depuis 5 ans qu'un département entièrement composé d’anthropologues a vu le jour, soit le département de l'Université de Haïfa qui se consacre au niveaux supérieurs de formation. L’association d’anthropologie d’Israël ((HaAguda HaAntropologit HaYisraelit)) remonte au début des années 1970 et n’a compté jusqu’à présent que des anthropologues juifs comme chefs ou présidents. Des efforts ont été faits pour changer cette situation au fil des ans, car tous les membres de l’Association ne sont pas juifs et certains d’entre eux croient fermement qu’ils ne doivent pas tous être juifs. Cette question demeure délicate pour certains des membres les plus en vue de la communauté anthropologique en Israël, citoyens d’Israël mais également Palestiniens (Kanaaneh 2002; Sa’ar 2016). Alors que l’association d’anthropologie d’Israël s'oppose largement à l'occupation de la Cisjordanie et à toute forme de discrimination à l'encontre des Palestiniens, en particulier de ses concitoyens, cette organisation est toujours israélienne et a toujours été une association fortement juive. En fait, ce n’est que récemment que la plupart des départements universitaires israéliens ont engagé des Arabes, des Palestiniens, voire des musulmans, en tant que membres du corps enseignant. Pour les quelques Palestiniens qui occupent actuellement ces postes dans des universités ou des collèges israéliens, les postes de direction de l'association anthropologique israélienne les laisseraient ouverts à la critique selon lesquelles ils seraient simplement des collaborateurs ou des complices des sionistes israéliens qui considèrent Israël comme un pays réservé aux juifs et un pays réalisé par les juifs dont les valeurs morales l'obligent à être tolérant envers les non-Juifs parmi eux. Ainsi, une nouvelle association appelée Insaniyyat a simplement été créée ces dernières années pour et par des anthropologues palestiniens Pendant des années et avant la date de la fondation de l’association (1973) l’anthropologie a été enseignée aux niveaux universitaire dans toutes les grandes universités israéliennes et les étudiants ont obtenu un baccalauréat en sociologie et en anthropologie, une maîtrise en anthropologie et un doctorat en anthropologie en Israël. Le corps professoral et les étudiants israéliens font des recherches, présentent leurs travaux lors de conférences et pratiquent périodiquement des activités d'anthropologie engagée ou de plaidoyer. La qualité de leurs recherches et de leurs publications est généralement élevée, et les universités s'attendent à de nombreuses publications dans des revues savantes internationales de haute qualité destinées à toute personne considérée pour une promotion et une permanence. Pendant des années aussi, l'anglais a été fortement enseigné et fortement favorisé à la fois dans la communauté universitaire en général en Israël et dans la communauté anthropologique israélienne en particulier. En fait, la publication en hébreu dans des revues israéliennes n'a pas autant de valeur que celle dans des revues de langue anglaise au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie ou au Canada. Une partie de cette tendance est valable pour les universités israéliennes en général, mais une autre est spécifique à l'anthropologie en Israël. Au fil des ans, plusieurs influences ont marqué l'anthropologie en Israël. Le regretté professeur Shmuel Eisenstadt (1967), qui a marqué la sociologie et l'anthropologie en Israël, en particulier dans son département d'origine à l'Université hébraïque de Jérusalem, compte parmi celles-la. Pendant bon nombre d'années, ce professeur a été nommé à Harvard (pendant six mois) alors qu'il était également à l'Université hébraïque de Jérusalem. Ce professeur se croyait autant anthropologue que sociologue et considérait l'anthropologie comme une branche de la sociologie, cela bien que ce n’était généralement pas l’opinion des anthropologues qu’il était disposé à engager comme professeurs dans ce même département. Sa connexion à Harvard était importante. C’est vers les États-Unis qu’il s’est tourné en ses qualités de sociologue et d’anthropologue, mais aussi que sur l’organisation de l’enseignement supérieur en Israël. Ce n’était pas l’Allemagne, la Pologne, la France, l’Italie ou tout autre pays imaginable. Ce n’est donc pas un hasard si ce chercheur a privilégié les publications en anglais et plus particulièrement aux États-Unis. La deuxième influence importante qui a marqué l’anthropologie israélienne a été celle de la Manchester School dirigée par Max Gluckman, un juif sud-africain émigré en Angleterre à l’origine de ce puissant département d'anthropologie à l'Université de Manchester en Angleterre. Gluckman a formé des anthropologues à Manchester pour effectuer des travaux d'anthropologie sociale en Israël, et certains de ses plus importants étudiants sont restés en Israël et y sont devenus professeurs d'anthropologie sociale. Une troisième influence sur le développement de l'anthropologie en Israël fut le sionisme travailliste lui-même. Des juifs d'autres pays sont venus s'installer en Israël pour participer au développement d'un Israël à tendance socialiste dans les années 1950 et 1960. Certains d'entre eux étaient des anthropologues titulaires d'un doctorat de pays anglophones (ou dominants anglophones), comme les États-Unis, le Royaume-Uni, Canada, l’Australie, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. Pendant de nombreuses années, peu de postes de professeur d’anthropologie dans des universités israéliennes ont été occupés par des Israéliens nés dans le pays, et certainement pas par des anthropologues n’ayant jamais étudié dans un pays anglophone, suivi une formation postuniversitaire dans un pays anglophone ou encore terminé au moins un postdoc dans un pays anglophone. Quand des collègues qui sont des rédacteurs de revues anglophones en anthropologie aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada font une remarque sur le nombre de manuscrits qu’ils reçoivent d’anthropologues israéliens et sur leur qualité, je souris. Les anthropologues israéliens publient en dehors d’Israël parce que leur université accorde plus d’importance, en particulier dans les articles de revues, et que leurs textes sont bons (c’est-à-dire que leurs problèmes sont familiers et qu’ils respectent les normes des articles de journaux aux États-Unis), car ils ont en grande partie été formés et par des anthropologues anglophones. Une génération plus jeune est maintenant moins à l'aise de publier ou de présenter ses recherches en anglais, parce que l'anglais n'est pas la langue maternelle des anthropologues israéliens, mais le fait demeure qu'ils lisent des livres et des articles en anglais tout au long de leurs études universitaires. Il faut mentionner que peu de livres ou d'articles académiques sont traduits de l’anglais vers l’hébreu. Quoi que les conférences et conversations universitaires soient en hébreu, de nombreux livres et articles qu'ils sont censés lire sont en anglais. Quels sont les champs et thèmes de recherche privilégiés par ces anthropologues ? Sans surprise, ils travaillent sur une variétés de sujets, mais aussi, sans surprise, on note quelques changements au fil des ans (Feldman 2008; Levy et Weingrod 2004; Markowitz 2013). Les premières vagues d'anthropologues en Israël avaient tendance à travailler sur des groupes d'immigrants juifs non ashkénazes en Israël ou sur des communautés non juives vivant en Israël. Pour la plupart, ils ont étudié les kibboutzim et les moshavim ou villes de développement en Israël. Cette tendance s’est partiellement modifiée dans les années 1980 et 1990, mais la plupart des anthropologues israéliens travaillent encore largement sur le terrain en Israël et non en dehors d’Israël. L'adaptation et l'intégration des nouveaux arrivants ne sont plus des thèmes dominants. D’autres thèmes de recherche apparaissent tels que les LGBTQ, les New Agers en Israël, certains se penchent sur la science et la technologie en Israël, d’autres sur la reproduction et sa politique en Israël, sur le néolibéralisme en Israël ou encore les tribunaux de conversion en Israël. Les autres sujets prédominants sont l'anthropologie médicale et psychologique, la jeunesse, le féminisme et le genre, et ainsi que les études environnementales. L'anthropologie israélienne interroge de nombreux aspects de la vie en Israël. Elle se considérait de gauche dans les premières décennies d’Israël (quand Israël avait un gouvernement à tendance socialiste) comme c’est toujours le cas aujourd’hui (malgré le mouvement connu d’Israël vers la droite) (voir Lomsky-Feder et Ben-Ari 2000). L'anthropologie israélienne a longtemps été influencée par l'anthropologie dans le monde anglophone et aucun signe n’indique que cela soit en train de changer. L’anthropologie israélienne a longtemps été centrée sur la vie en Israël (juive et arabe) ; bien que les thèmes de recherche aient tendance à se diversifier, et encore là tout indique que cette tendance se poursuit, même si davantage d’anthropologues israéliens travaillent dorénavant sur terrains en dehors d’Israël. Les anthropologues israéliens ont reçu une formation rigoureuse à tous les niveaux de leurs études universitaires, et je vois que cela continue. Reste à savoir si les juifs et les palestiniens trouveront davantage de collaborations que ce que l’on constate aujourd’hui. Lorsque la communauté anthropologique américaine a sérieusement envisagé le mouvement BDS (mouvement britannique de boycott, désinvestissement et sanction face à Israël) (voir Redden 2016) les anthropologues israéliens se sont préparés au boycott qu'ils attendaient des départements, revues et maisons d'édition anthropologiques américains. Ils ont également subi un peu de pression (de leurs universités et de leurs collègues) pour combattre le BDS. Beaucoup s'inquiètent de l'impact du BDS sur la communauté anthropologique israélienne. Rétrospectivement, c’est un signe vraiment visible de la manière dont la communauté anthropologique israélienne a été liée - et continue de l’être - à la communauté anthropologique américaine. Certains[DVR1] [DVR2] [DVR3] [DVR4] anthropologues israéliens de la première génération craignent que la jeune génération ne fasse plus de travail sur le terrain en immersion totale et, partant, que l'anthropologie disparaisse bientôt de la vie et du monde universitaire israéliens, mais je vois des continuités tout autant que des changements dans l'anthropologie israélienne, et je ne pense pas que l'anthropologie est susceptible de disparaître en Israël.
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