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Articoli di riviste sul tema "Systèmes à retard temporel"

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1

Paquot, Thierry. "Emploi du temps scolaire : carte ou menu ?" Diversité 183, n. 1 (2016): 47–51. http://dx.doi.org/10.3406/diver.2016.4170.

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Abstract (sommario):
L’emploi du temps scolaire, le calendrier des vacances, le programme, le conseil de classe, constituent le cadre temporel de l’école. L’absence d’un enseignant, par exemple, perturbe le système et il est impensable de ne pas «occuper» les élèves, sinon ils seront «en retard» et peut-être même en situation d’«échec scolaire»… La plupart des pédagogies dites «nouvelles» proposent d’autres régularités temporelles, qui individualisent le rapport au temps et le ritualisent différemment.
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2

-LE RUYET, Didier. "Systèmes MIMO et codage spatio-temporel". Revue de l'Electricité et de l'Electronique -, n. 04 (2005): 69. http://dx.doi.org/10.3845/ree.2005.037.

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3

Gökalp, Iskender. "Eléments pour l'analyse de l'impact spatial et temporel des nouveaux systèmes de communication". Social Science Information 27, n. 2 (giugno 1988): 203–35. http://dx.doi.org/10.1177/053901888027002002.

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Jard, Claude, Thomas Chatain e Pierre Bourhis. "Diagnostic temporel dans les systèmes répartis à l'aide de dépliages de réseaux de Petri temporels". Journal Européen des Systèmes Automatisés 39, n. 1-3 (30 aprile 2005): 351–65. http://dx.doi.org/10.3166/jesa.39.351-365.

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5

Dieulot, Jean-Yves, e Jean-Pierre Richard. "Planification de trajectoire de systèmes à recyclage et à retard dépendant de l'entrée". Journal Européen des Systèmes Automatisés 37, n. 7-8 (30 ottobre 2003): 1025–46. http://dx.doi.org/10.3166/jesa.37.1025-1046.

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6

Dupont, Anne-Laure. "AHMAD S. DALLAL, ISLAM WITHOUT EUROPE : TRADITIONS OF REFORM IN EIGHTEENTH-CENTURY ISLAMIC THOUGHT". Arabic Sciences and Philosophy 30, n. 2 (14 agosto 2020): 265–78. http://dx.doi.org/10.1017/s0957423920000041.

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Abstract (sommario):
L'idée de réforme en islam – ce qu'il est convenu d'appeler en français, depuis les années 1930, le « réformisme musulman » – reste couramment associée aux discours, systèmes de pensée et idéologies qui se développèrent dans les pays musulmans, en gros du milieu du xixe siècle au milieu du xxe siècle, à la fois en réaction à la domination économique, culturelle, militaire et coloniale européenne et grâce au développement des échanges et à la circulation plus rapide des personnes et de l'information. Ce réformisme était constitutif de ce qui était alors perçu comme une renaissance de la pensée et de la production écrite, en arabe nahḍa. Combiné au nationalisme, l'idéal de renaissance plongeait les siècles antérieurs à la rencontre avec l'Europe dans l'obscurité et faisait de l’époque ottomane un temps de déclin. Ceci se traduisit longtemps, sur le plan scientifique, par une grande méconnaissance des xve, xvie, xviie et xviiie siècles. Au prétendu retard pris par le monde musulman à l’époque moderne répondit ainsi un retard historiographique, fort heureusement en voie de comblement depuis près de cinquante ans.
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7

Mastin, Jean-Luc. "Control… Did you say control? (or supervision?)". Revue française d'histoire économique N° 20, n. 2 (24 aprile 2024): 12–28. http://dx.doi.org/10.3917/rfhe.020.0012.

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Abstract (sommario):
À partir du cas français, cet article qui résulte de plusieurs années de recherches dans les archives historiques françaises de la supervision bancaire et du contrôle interne, part du constat du retard historiographique français et est un appel à développer les recherches dans deux directions : le XIX e siècle, et le contrôle interne. Il est aussi difficile que nécessaire de définir et de circonscrire le « contrôle bancaire », qu’on doit distinguer de la « régulation » et qui ne désigne pas exactement la même réalité que « supervision » (prudentielle) – concept anglo-saxon qui progresse après 1974. Il faut en outre distinguer le contrôle externe (la surveillance des banques) et le contrôle interne (à l’intérieur des banques). On souhaite saisir les métamorphoses et les variétés historiques du contrôle bancaire. Les systèmes de contrôle articulent trois niveaux de coordination (contrôle interne et externe, contrôle sur pièces et contrôle sur place, et contrôle du contrôle), et combinent contrôles a priori et contrôles a posteriori . La variété de combinaisons reflète leur adaptation aux spécificités des réseaux, des systèmes bancaires, et des places, adaptation souvent en retard sur les innovations financières et technologiques. Enfin, on propose un cadre méthodologique pour analyser les métamorphoses du contrôle bancaire, à travers cinq questions : les facteurs (structurels et conjoncturels) et les finalités de son institution (stabilité et sécurité, ou crédibilité ?) ; les institutions du contrôle (quel degré de formalisation ? Unicité ou pluralité des autorités ? À qui est attribué l’autorité de contrôle ?) ; les pratiques concrètes du contrôle ; les acteurs et les parties prenantes du contrôle ; l’efficacité et l’efficience. Il s’agit de multiplier les comparaisons, d’étudier les circulations et transferts, de croiser les regards, d’articuler systématiquement contrôle interne, contrôle externe et politiques monétaires.
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Savi, Franco. "«Italie du Centre», «Troisième Italie», «NEC»". Revue internationale P.M.E. 2, n. 2-3 (16 febbraio 2012): 145–57. http://dx.doi.org/10.7202/1007932ar.

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Abstract (sommario):
Cet article vise à mettre en évidence la signification réelle des systèmes productifs territoriaux italiens à partir de l’analyse de leur fonctionnement et des conditions de leur reproduction. Dans ce type de structure, on est en présence d’un niveau d’organisation spaciale très spécifique qui s’est développée grâce à la capacité qu’ont certains territoires de valoriser leur potentiel local. Cette «territorialité» est la résultante complexe d’identifications collectives, économiques, sociales, politiques et culturelles. Il s’agit d’une forme d’industrialisation bien adaptée aux exigences récentes de la flexibilité qui s'implante au sein de populations à prépondérance rurale permettant le développement de certains pays en retard. On serait en présence d’un modèle d’accession des sociétés traditionnelles à la modernité. Cependant, une fois parvenue à maturité, cette structure voit sa reproduction devenir plus problématique. Ses fondements traditionnels de succès (le marché et la communauté locale) sont de moins en moins aptes à maîtriser les mutations économiques et technologiques actuelles et à régulariser les rapports entre économie et société à l’intérieur du système. Il apparaît que le développement continu des systèmes territoriaux ne peut plus dépendre uniquement du jeu des automatismes; il suppose de plus en plus une intervention publique locale et régionale. Enfin, avec l’internationalisation croissante de l’économie et une mobilisation en réseaux des ressources s’effectuant de plus en plus à l’échelle mondiale, il n’est pas certain que la reproduction des systèmes territoriaux sur base locale élargie soit l’évolution générale; dans certains cas, l’ancrage local ne constituerait alors que l’un des aspects de la réorganisation des systèmes territoriaux italiens.
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Belattaf, Matouk, e Sylia Belattaf. "La politique de cohésion territoriale de l'UE : Rétrospective, état des lieux et perspectives 2014-2020". La Revue Internationale des Économistes de Langue Française 1, n. 1 (30 giugno 2016): 206–26. http://dx.doi.org/10.18559/rielf.2016.1.12.

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Abstract (sommario):
La politique de cohésion économique, sociale et territoriale de l'UE pour l'harmonisation et la cohésion des régions européennes, est inscrite dès 1957, dans le Traité de Rome, où en 1958 furent créés 2 fonds sectoriels : FSE et FEOGA et en 1975, le FEDER pour redistribuer une partie du budget communautaire aux régions en retard de développement. Elle est concrétisée dans l'Acte Unique en 1986, à l'initiative de la Commission européenne (CE). L'UE a accueilli 13 nouveaux membres depuis 2004, nécessitant solidarité et moyens pour rattraper leur retard de développement. La politique régionale 2000-2006 vise 3 objectifs : convergence pour les régions en retard de développement, aide au rattrapage des zones aux diffi cultés structurelles et adaptation/modernisation des politiques et systèmes d'éducation, de formation et d'emploi. Durant 2007-2013, la CE redéfi nit les priorités de la politique de cohésion, 3 objectifs: convergence, compétitivité régionale et emploi, et coopération territoriale pour renforcer la politique de rattrapage socioéconomique en créant le Fonds régional et le Fonds de cohésion. La crise économique et fi nancière mondiale frappant l'Europe a poussé les dirigeants européens à adopter en 2010 la Stratégie Europe 2020 : croissance intelligente, durable et inclusive, et gouvernance économique. La politique de cohésion réformée de 2014-2020 se fi xe 5 objectifs : Emploi ; Recherche et Innovation ; Recherche climatique/ Energie ; Education et Pauvreté. Notre travail consiste à présenter, évaluer et analyser la politique de cohésion territoriale de l'UE menée jusque-là et de pronostiquer sur les perspectives fi xées dans la Stratégie Europe 2020.
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Omran, H., M. Madec, B. Bayle e V. Schuh. "Carte électronique générique à base de compensateurs avance-retard pour les travaux pratiques d’automatique continue". J3eA 18 (2019): 1012. http://dx.doi.org/10.1051/j3ea/20191012.

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Abstract (sommario):
Dans le cadre des travaux pratiques d’automatique en première année à Télécom Physique Strasbourg, nous avons conçu une carte électronique unique permettant la réalisation d’une large gamme de correcteurs pour l’asservissement continu sur des systèmes divers : moteur, système de chauffage, lévitation magnétique. La carte est constituée de trois circuits d’entrée permettant l’implémentation d’un filtre du premier ordre, de quatre modules correcteurs constitués chacun d’un compensateur à avance-retard de phase, d’un additionneur et d’un soustracteur, ainsi que de trois sorties. Cette maquette permet aux étudiants de réaliser facilement différents asservissements en interconnectant les blocs entre eux et en ajustant les valeurs de composants passifs (résistances et condensateurs) de sorte à obtenir les fonctions de transfert calculées en préparation. L’utilisation de la maquette est illustrée dans cet article sur l’un des exercices de TP : l’asservissement en position d’une bille magnétique.
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Kola, Étienne. "Faire de la philosophie avec les enfants africains à partir du fond culturel endogène". Articles spéciaux 72, n. 2 (6 aprile 2017): 261–71. http://dx.doi.org/10.7202/1039297ar.

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Abstract (sommario):
L’Afrique est riche de son patrimoine culturel. Cependant peut-elle se réjouir de l’apport de ses filles et de ses fils sur le double plan de la démocratie et de la rationalité moderne ? Le relatif retard de ce continent dans certains domaines semble s’enraciner dans des écueils d’ordre éducatif. La plupart des systèmes éducatifs africains sont en effet perçus comme des structures inadaptées aux réalités socioculturelles des peuples. Le paradigme de la philosophie pour enfants consacre la culture du débat sensé, de l’esprit critique, des valeurs éthiques et démocratiques à travers l’institution des communautés de recherche philosophique. Un usage judicieux du substrat culturel africain comme support heuristique dans les communautés de recherche peut s’avérer bénéfique pour l’éveil de la jeunesse. Cette expérience de la philosophie pour enfants vaut la peine d’être menée en Afrique.
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VERNY, Jérôme, Ouail OULMAKKI e Marc DURAND. "Chaîne logistique des PMEs de la sous-traitance électronique : comment améliorer les process logistiques grâce aux technologies digitales ?" Revue Française de Gestion Industrielle 37, n. 2 (27 giugno 2023): 39–53. http://dx.doi.org/10.53102/2023.37.02.952.

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Abstract (sommario):
L’industrie 4.0 ne cesse pas de se développer au sein de l’industrie mondiale alors que les petites et moyennes entreprise (PMEs) de sous-traitance électronique (EMS) françaises ont accumulé du retard sur la digitalisation de leurs processus supply chain. Souffrant d’une demande client très volatile et d’une importante valorisation de stock, elles n’avaient pas les ressources nécessaires pour mettre en place des outils facilitant la gestion de leur chaîne logistique. Quel sont les outils permettant de gérer au mieux la visibilité de la chaîne logistique des EMS ? L’arrivée des outils de pilotage intelligent, plus flexibles et moins coûteux est une opportunité pour ces PMEs de rattraper le retard accumulé. Disposant pour la plupart, de machines de production récentes, elles ont, grâce à l’internet des objets (IoT), la possibilité de lier leurs machines à de nouveaux systèmes d’informations pour pouvoir cartographier les flux et remonter de l’information dans le but d’optimiser la visibilité de leur chaîne logistique. De plus, les possibilités apportées par une récupération fiable de leurs données leur permettraient d’évoluer dans un environnement de collaboration horizontale et verticale dans le but de renforcer la place des PMEs dans cette industrie nouvelle. Dans cet article, nous tentons d’identifier l’apport des nouvelles technologies digitales à la chaine logistique des EMS, puis, de démontrer comment la collaboration-digitalisation-big-data constituent aujourd’hui les nouveaux paradigmes de la logistique et de l’industrie 4.0 à l’ère du digital.
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Le Garrec, Gilles, e Vincent Touzé. "Maintien des seniors dans l’emploi en Europe". Revue de l'OFCE N° 184, n. 1 (26 luglio 2024): 227–72. http://dx.doi.org/10.3917/reof.184.0227.

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Abstract (sommario):
Cet article dresse un bilan de la capacité que les principaux pays européens ont eue à faire face au vieillissement accéléré de leur population active depuis 2008. L’analyse se concentre précisément sur dix pays : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède. Les réformes des systèmes de retraite depuis les années 1990 ont entraîné un recul progressif de l’âge moyen de la retraite, ce qui a augmenté le taux d’activité des seniors. S’est alors posée la question de leur maintien dans l’emploi, en considérant les spécificités liées à leur âge, telles que l’expérience acquise, l’obsolescence du capital humain ou encore un état de santé potentiellement dégradé, et comment elles peuvent influencer leur intégration professionnelle (productivité, salaire et contrat de travail). Les stratégies européennes et nationales ont visé à adapter les marchés du travail afin de répondre aux caractéristiques des seniors. Elles se sont notamment appuyées sur les axes suivants : formation professionnelle tout au long de la vie, lutte contre la discrimination basée sur l’âge, adaptation des postes, management des âges, flexibilité du temps de travail. Malgré des performances différenciées, une convergence des taux d’emploi des seniors s’est observée, les pays ayant eu un retard important en 2008 connaissant les plus fortes hausses par la suite. Deux groupes se distinguent néanmoins : ceux historiquement en avance et qui ont maintenu une certaine dynamique (Allemagne, Pays-Bas, Suède, Danemark et Finlande) et ceux en retard qui s’inscrivent aussi dans un schéma de convergence mais qui sont à la traîne sur l’emploi des 60-64 ans (France, Espagne, Italie, Belgique et Autriche).
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Chabod, F., B. Gourieux, E. Lambert-Kuhn, P. A. Gayol, B. Michel e P. Bilbault. "Évaluation de la gravité potentielle des erreurs interceptées par la conciliation des traitements médicamenteux en unité d’hospitalisation de courte durée". Annales françaises de médecine d’urgence 9, n. 2 (26 settembre 2018): 73–80. http://dx.doi.org/10.3166/afmu-2018-0090.

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Abstract (sommario):
Introduction : La conciliation des traitements médicamenteux (CTM) à l’admission hospitalière permet en mode rétroactif d’intercepter puis de corriger des erreurs en comparant la prescription hospitalière initiale à la liste des médicaments pris à domicile par le patient ; cette liste ou ce bilan médicamenteux étant réalisé à partir du croisement de différentes sources. L’objectif de l’étude a été d’évaluer la gravité potentielle des erreurs interceptées par la CTM en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD). Matériel et méthode : La gravité potentielle des erreurs interceptées a été évaluée à l’aide d’un algorithme clinique selon deux modalités : en considérant uniquement la période d’hospitalisation et sans considération de durée ; c’està- dire comme si l’erreur avait perduré au-delà de la sortie hospitalière du patient. Ces erreurs ont été positionnées selon cinq niveaux de gravité clinique potentielle : mineur, significatif, majeur, critique et catastrophique. Résultats : La CTM réalisée auprès de 122 patients a permis d’identifier 461 erreurs. Les classes médicamenteuses majoritairement impliquées ont concerné les systèmes cardiovasculaire (n = 151, 32 %), nerveux (n = 103, 22 %) et digestif (n = 86, 18 %). Les principaux types d’erreurs ont été les omissions (n = 381, 83 %,) et les erreurs de dose (n = 57, 12 %). 1,1 % des erreurs auraient pu avoir des conséquences cliniques majeures pour les patients durant la période d’hospitalisation et 8,5 % d’entre elles des conséquences potentiellement majeures ou critiques en considérant un horizon temporel se prolongeant au-delà de l’hospitalisation. Discussion : L’appréciation de la gravité potentielle des erreurs médicamenteuses traduit l’intérêt clinique de la CTM. Cette évaluation a permis de révéler en UHCD une sinistralité évitée jusque-là méconnue par les équipes médicales.
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Zergainoh, Nacer-Eddine, Ludovic Tambour, Henri Michel e Ahmed Amine Jerraya. "Méthodes de correction de retard dans les modèles RTL des systèmes monopuces DSP obtenus par assemblage de composants IP : fondement théorique et implémentation". Techniques et sciences informatiques 24, n. 10 (1 dicembre 2005): 1227–57. http://dx.doi.org/10.3166/tsi.24.1227-1257.

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Pérez, Fredy, e Velásquez Hermilson. "Análisis de cambio de régimen en series de tiempo no lienales utilizando modelos TAR". Lecturas de Economía, n. 61 (3 novembre 2009): 101–19. http://dx.doi.org/10.17533/udea.le.n61a2731.

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Abstract (sommario):
En muchas situaciones, la teoría recomienda un determinado modelo predictivo para una serie de tiempo financiera. Sin embargo, algunos comportamientos de estas series hacen que el modelo no sea apropiado. Una de las razones para ello puede ser la no linealidad de esos comportamientos. Se propone tratar estas series con modelos TAR (modelo autorregresivo por tramos); dichos modelos se definen por una variable umbral, por lo que en general resulta ser un modelo temporal no lineal. Un modelo de este tipo se formula como una serie temporal con su rezago como variable umbral, donde d es un entero positivo denominado retardo umbral. La variable umbral se desconoce en la práctica, y es importante saber cómo determinarla; en este artículo se explica cómo. Los modelos TAR se ilustran haciendo una modelación del PIB de España. Palabras clave: Modelos TAR, variables umbrales, regímenes. Clasificación JEL: C23, C51 Abstract: In some situations, theoreticians recommend a given predictive model for a series of financial time. However, some inappropriate behaviors in given series make such a model unsuitable. One of the reasons for this can be the non-linearity of those behaviors. A proposed model to treat these series is the TAR model (threshold autoregressive). TAR models are determined by a variable called threshold for which it mainly results to be a temporal nonlinear model. A TAR model expresses itself as a temporal series, with a lagged as a threshold variable, where d is an entire positive called retard threshold. In practice, the threshold variable is unknown, due to which an important question is how to determine it; an answer to this question is given in this paper. TAR models are illustrated by modeling Spain's Gross Domestic Product. Key words: TAR model, threshold variable, regimes.. JEL: C23, C51 Résumé: Dans quelques situations, les théoriciens recommandent un modèle prédictif donné pour une série de temps financier. Cependant, quelques comportements inadéquats des séries données rendent un tel modèle peu convenable. Une raison de ceci est qu'il ne tient pas compte des comportements non linéaires. Un modèle proposé pour traiter ces séries est le modèle TAR (seuil auto-régressif). Des modèles TAR sont déterminés par un variable seuil pour lequel il résulte principalement un modèle non-linéaire temporel. Un modèle TAR s'exprime comme série temporelle , avec un traîné comme un variable de seuil, où d est un positif entier appelé seuil de retard. Dans la pratique, la variable de seuil est inconnu, alors qu'une question importante est comment le déterminer ; une réponse à cette question est donnée en cet article. Des modèles TAR sont illustrés en modelant le produit intérieur brut de l'Espagne. Mots Clés: modèle TAR , seuil variable, regimes.
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Hétu, Bernard, e James T. Gray. "Évolution postglaciaire des versants de la région de Mont-Louis, Gaspésie, Québec". Géographie physique et Quaternaire 34, n. 2 (28 gennaio 2011): 187–208. http://dx.doi.org/10.7202/1000397ar.

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Abstract (sommario):
La géomorphologie climatique classique a fait de l’écosystème forestier tempéré l’un des moins agressifs qui soit. La présence d’une couverture forestière fermée éliminerait toute possibilité d’érosion autre que chimique. Des découvertes récentes effectuées au Québec remettent en cause cette idée de stabilité morphogénétique en forêt tempérée. Dans la région de Mont-Louis (Gaspésie), des cônes de déjection et des éboulis amorphes ou stratifiés, formes et dépôts qui auraient pu être interprétés en terme de paléoclimat périglaciaire, se sont constitués, de façon métachrone, durant toute la période qui va de la déglaciation à nos jours, et ce, indépendamment de l’évolution post-glaciaire du climat et de la végétation régionale. Leur constitution a chevauché indifféremment deux systèmes morphogénétiques : d’abord une période à climat périglaciaire entre plus de 13 000 BP et 9 300 BP; ensuite une période forestière à climat tempéré qui dure depuis 9 300 ans. La genèse de ces formes et dépôts de versant s’explique : 1) par la forte énergie de relief et la faible résistance des roches qui commandent une morphogenèse très intense capable de retarder et même contrecarrer l’établissement d’un couvert végétal forestier sur les versants, 2) par l’important retard accusé par la forêt dans la recolonisation du territoire après la déglaciation; 3) par l’action des eaux de fonte glaciaire et de la mer de Goldthwait qui ont longtemps sapé le pied des versants, retardant d’autant le début du processus de phytostabilisation des versants.
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Chaimaa, Idaomar, e Chafik Khalid. "Analyse des Critères d’Evaluation des Systèmes eGouvernement au Maroc : Etude Comparative à l’Echelle Internationale". European Scientific Journal, ESJ 19, n. 29 (31 ottobre 2023): 37. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2023.v19n29p37.

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Abstract (sommario):
L’objectif de ce papier est de mener une étude analytique comparative des critères d’évaluation des systèmes e-gouvernement au Maroc en mettant le point sur son positionnement international par rapport au certains pays du continent (Egypte Afrique du Sud, Maurice, les Seychelles, Rwanda) et du Maghreb (Tunisie, Algérie, la Lybie et Mauritanie) dans le domaine. Sur la base d’une recherche bibliographique sélective de 39 articles et rapports sur 880 retenus au début de la recherche, une étude d’analyse bibliographique a été menée en mesure d’identifier les différentes variables influençant l’évaluation d’e-gouvernement et de la valeur publique de certains pays émergents (Inde par exemple) qui partagent un bon nombre de paramètres socioéconomiques avec le Maroc. Pour l’analyse de l’évaluation des pratiques e-gouvernement, cette étude repose sur l’Indice de Développement d’E-Gouvernement (IDEG), un outil adopté par l’ONU dans l’évaluation des pratiques numériques des pays membres dont le Maroc fait partie. L’étude montre que le Maroc a un potentiel qui nécessite à être mobilisé d’avantage pour améliorer ses indices d’IDEG et se classer parmi les meilleurs pays émergents en matière d’e-gouvernement et de valeur publique. Le Maroc est appelé ainsi, de consolider ces efforts autour de la qualité des services en ligne, un domaine où il présente un retard par rapport à d'autres pays émergents en général, et du Maghreb en particulier. Il est important de souligner que le Maroc a initié son premier Plan d'Action à court terme en mars 2003, comprenant 32 projets pilotes. Cette étude se concentre sur la période allant de 2003 à 2022 pour analyser l'évolution des pratiques d’e-gouvernement dans le pays en question au cours de cette période et pour apporter des éléments de réponse à notre question centrale : Quel est le niveau de développement de l'e-gouvernement au Maroc et comment se positionne-t-il à l’échelle internationale ? The aim of this paper is to conduct a comparative analytical study of the evaluation criteria for e-government systems in Morocco, focusing on the country's international positioning in relation to other countries on the continent (Egypt, South Africa, Mauritius, Seychelles, Rwanda) and in the Maghreb (Tunisia, Algeria, Libya, and Mauritania) in this field. On the basis of a selective bibliographical search of 39 articles and reports out of the 880 retained at the beginning of the research, a bibliographical analysis study was carried out in order to identify the different variables influencing the evaluation of e-government and public value in certain emerging countries (India, for example) which share a good number of socio-economic parameters with Morocco. To analyze the evaluation of e-government practices, this study uses the E-Government Development Index (EGDI), a tool adopted by the UN to evaluate the digital practices of member countries, including Morocco. Morocco is therefore called to consolidate these efforts around the quality of online services, an area in which it is lagging behind other emerging countries in general and the Maghreb in particular. It is important to note that Morocco initiated its first short-term Action Plan in March 2003, including 32 pilot projects. This study focuses on the period from 2003 to 2022, to analyze the evolution of e-government practices in the country over this period and to provide some answers to our central question: How developed is e-government in Morocco, and how is it positioned internationally?
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Heddam, Salim, Abdelmalek Bermad e Noureddine Dechemi. "Modélisation de la dose de coagulant par les systèmes à base d’inférence floue (ANFIS) application à la station de traitement des eaux de Boudouaou (Algérie)". Revue des sciences de l’eau 25, n. 1 (28 marzo 2012): 1–17. http://dx.doi.org/10.7202/1008532ar.

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Abstract (sommario):
La coagulation est l’une des étapes les plus importantes dans le traitement des eaux. La difficulté principale est de déterminer la dose optimale de coagulant à injecter en fonction des caractéristiques de l’eau brute. Un mauvais contrôle de ce procédé peut entraîner une augmentation importante des coûts de fonctionnement et le non-respect des objectifs de qualité en sortie de la station de traitement. Le sulfate d’aluminium (Al2SO4.18H2O) est le réactif coagulant le plus généralement utilisé. La détermination de la dose de coagulant se fait au moyen de l’essai dit de « Jar Test » conduit en laboratoire. Ce type d’approche a le désavantage d’avoir un temps de retard relativement long et ne permet donc pas un contrôle automatique du procédé de coagulation. Le présent article décrit un modèle neuro flou de type Takagi Sugeno (TK), développé pour la prédiction de la dose de coagulant utilisée lors de la phase de clarification dans la station de traitement des eaux de Boudouaou qui alimente la ville d’Alger en eau potable. Le modèle ANFIS (système d’inférence flou à base de réseaux de neurones adaptatifs), qui combine les techniques floues et neuronales en formant un réseau à apprentissage supervisé, a été appliqué durant la phase de calage et testé en période de validation. Les résultats obtenus par le modèle ANFIS ont été comparés avec ceux obtenus avec un réseau de neurones de type perceptron multicouche (MLP) et un troisième modèle à base de regression linéaire multiple (MLR). Un coefficient de détermination (R2) de l’ordre de 0,92 en période de validation a été obtenu avec le modèle ANFIS, alors que pour le MLP, il est de l’ordre de 0,75, et que pour le modèle MLR, il ne dépasse pas 0,35. Les résultats obtenus sont d’une grande importance pour la gestion de l’installation.
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Coulibaly, Yacouba Noël, Paulette Taita, Salfo Ouedraogo, Juliette Ouedraogo e Gérard Zombre. "Evaluation, identification et amélioration des contraintes liées à l’accès au microcrédit par les producteurs pour une meilleure productivité des systèmes agroforestiers à Anacardium occidentale L. au Burkina Faso". International Journal of Biological and Chemical Sciences 16, n. 4 (1 novembre 2022): 1676–90. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v16i4.25.

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Abstract (sommario):
L’application des bonnes pratiques de production qui améliorent la productivité des systèmes agroforestiers à anacardier est limitée par le faible accès des producteurs à des microcrédits. L’objectif de cette recherche était d’évaluer l’accès et d’identifier les contraintes pour l’accès des producteurs d’anacarde à une ligne de crédit pour les acteurs de la filière anacarde dans les régions cascades, hauts bassins et sud-ouest afin de formuler des recommandations pour améliorer l’accès des producteurs au microcrédit. Les données ont été collectées à travers une enquête et l’état des déboursés de la ligne de crédit. L’accès des producteurs au microcrédit est réduit du fait de la compétition avec les autres acteurs de la filière, de la garantie, du retard dans le décaissement des microcrédits accordés, du déficit d’information et de structuration des producteurs. La mise en place de ligne de crédit spécifique aux producteurs d’anacarde et spécifique aux différentes opérations de production pour les producteurs, l’implication de l’interprofession de l’anacarde dans l’information pour augmenter la confiance des producteurs à adhérer à l’approche crédit, la mise en place des assurances agricoles ou de fonds de garantie et la structuration des producteurs sont des recommandations qui amélioreraient l’accès des producteurs au microcrédit. The application of best production practices which improve the productivity of agroforestry systems with cashew tree is limited by the low access of farmers to microcredits. The objective of this research was to evaluate the access and to identify the constraints of cashew farmers access to a credit line for the actors of the cashew sector in cascades, hauts bassins and south-west regions in the aims to formulate recommendations for improving farmers access to microcredit. The data was collected through a survey and the disburshment state of the credit line. Farmers access to the credit line was reduced due to the competition with the others actors of the sector, to the guarantee, to the delay in disburshment of accepted credits, to the lack of information and farmers structuration. Putting in place credit line specific to the cashew farmers and specific to the different production operations for the farmers, involving the cashew interprofession in farmers information for increasing their trust to accept the credit approach, putting in place agricultural insurances or guarantee funds and farmers structuration are recommendations which could improve farmers access to microcredit.
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Jeffries, D. S., S. E. Doka, M. L. Mallory, F. Norouzian, A. Storey e I. Wong. "Effets des précipitations acides sur les écosystèmes aquatiques au Canada: Situation actuelle et future". Revue des sciences de l'eau 11 (12 aprile 2005): 129–43. http://dx.doi.org/10.7202/705335ar.

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Abstract (sommario):
Cet article représente une évaluation de l'état actuel et des tendances observées dans les écosystèmes lacustres, ainsi que de leur état futur probable lorsque les réductions d'émissions requises dans le cadre de l'Entente Canada-États-Unis sur la qualité de l'air auront été effectives. Outre une synthèse des faits saillants de ce dossier pour l'ensemble du Canada, le présent article s'appuie aussi sur l'ensemble des données physico-chimiques récentes (8874 échantillons) observées sur 2779 lacs de l'est canadien, ainsi que celles recueillies (1012 échantillons) sur 252 lacs de l'ouest canadien depuis 1985. Des données biologiques (poissons, benthos, zooplancton et oiseaux aquatiques) ont également été inventoriées pour identifier l'ampleur des dommages biologiques. Les nombreux lacs ayant subi une acidification anthropique récente sont situés pour la plupart dans l'est du Canada où les dépôts de SO- sont élevés. La sensibilité des sols influence également leur distribution spatiale. Durant la période s'échelonnant de 1981 à 1994, seulement 33% des 202 lacs faisant l'objet d'un suivi temporel dans l'est du Canada ont montré une amélioration significative de leur acidité (réduction) en réponse à la baisse des dépôts de SO- (11% des lacs ont subi une hausse d'acidité et 56% n'ont montré aucun changement). Plus de la moitié des lacs ayant récupéré se situent à proximité de Sudbury en Ontario. Plusieurs processus biogéochimiques sont responsables du retard dans la réversibilité de l'acidification. Pour cette raison, la récupération biologique a été très faible dans l'est canadien, exception faite de la région immédiate de Sudbury. Trois scénarios d'émissions ont été considérés: scénario 1: niveaux d'émission canadiens et américains de 1985; scénario 2: émissions canadiennes de 1994 et émissions américaines de 1990 ; scénario 3: réductions d'émissions américaines et canadiennes complétées. Ces scénarios de réductions d'émissions, qui ont été utilisés comme données d'entrée à des modèles stationnaires simulant la chimie des eaux de surface et qui ont été appliqués à cinq grandes zones lacustres du l'est canadien, suggèrent que la proportion de lacs "endommagés" (définis comme étant des lacs de pH<6) diminuera conséquemment aux réductions d'émissions américaines et canadiennes. De 11 à 49% des lacs acidifiés le resteront après l'ensemble des réductions prévues (scénario 3). Le Québec et l'Ontario, qui reçoivent actuellement les plus fortes retombées acides, bénéficieront le plus des réductions. Les gains environnementaux seront plus faibles dans l'est et dans l'ouest du Canada. De plus faibles dépôts acides et une contribution naturelle à l'acidité pourraient expliquer cette moins grande récupération. Il est maintenant reconnu que le pH est le principal facteur d'influence de la diversité spécifique du poisson, bien que d'autres facteurs comme la morphométrie du lac, l'altitude et les concentrations de COD soient aussi en partie responsables. Une réduction des dommages biologiques (i.e.baisse des disparitions de populations de poisson) serait donc possible, mais cette amélioration ne surviendra qu'après la hausse du pH des eaux de surface. L'importance relative des gains au plan biologique suivra une évolution similaire à celui des aspects chimiques. Des dommages significatifs aux écosystèmes lacustres subsisteront néanmoins après réalisation de l'ensemble des réductions d'émissions. Des pertes de populations de poissons devraient subsister dans 6% (Sudbury) à 15% (Kejimkujik) des lacs. Compte tenu du grand nombre de lacs situés dans le sud-est canadien, les pourcentages précédents impliquent que les ressources piscicoles perdues pourraient être très élevées. La restauration des communautés piscicoles devra passer dans bien des cas par un ré-enpoissonnement. De nouveaux programmes de contrôle visant des réductions supplémentaires d'émissions seront dès lors nécessaires pour protéger correctement les écosystèmes sensibles.
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El Azhary, Mohamed. "L'Approche Juridique, Épistémique et Finalistique du Marché Pertinent en Droits Marocain et Européen de la Concurrence : État des Lieux, Enjeux et Réflexion Prospective". European Scientific Journal, ESJ 20, n. 8 (31 marzo 2024): 49. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2024.v20n8p49.

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Abstract (sommario):
L’exercice de la prérogative individuelle de faire concurrence n’a jamais été un état naturel dépeignant les rapports entre protagonistes du marché, et la concurrence ne s’affiche pas non plus comme un simple mécanisme permettant d’établir la rencontre entre l’offre et la demande sur un marché donné. Elle se présente avant toute chose comme étant une confrontation et une contrainte économique pesant aux dépens d’opérateurs économiques. Laquelle confrontation se traduisant par la prévalence du «comportement desperado» de nuire à autrui étant donné qu’il est question tout de même d’accroître ses parts de marché à l’insu des concurrents présents sur un même marché pertinent. Cette confrontation faisant restrictions à une concurrence libre et loyale sur le marché se doit d’être appréhendée par l’entremise de la règle de droit, via la dynamisation des dispositions d’ordre public économique instituant pour les entreprises une contrainte d’ordre juridique rendant la contrainte économique effective. Le déploiement d’une appréhension juridique cohérente des restrictions à une concurrence libre et loyale sur le marché présuppose au prime abord l’adoption d’une démarche proactive et systémique laquelle verrait dans tout «comportement desperado» sur le marché intérieur un outrage à l’égalité des chances entre entreprises rivales. Une restriction à l'accès au marché étant considérée comme étant une menace déroutante pour le libre jeu de la concurrence et constitue à ce titre un obstacle considérable à la croissance socio-économique à abolir. Aussi, une approche proactive et systémique, de nature à contribuer à la préservation de l’égalité dans la concurrence voire à l’exhortation du dynamisme de compétition entre les protagonistes présents sur le marché, demeure-t-elle tributaire de l’intérêt porté à l’acte de «la définition du marché pertinent» lui-même. Dès lors, sur la base d’une méthodologie comparative et dialectique, la présente étude s'inscrit dans une perspective de recherche visant à tracer les rebords afférents au rôle joué par l’acte de «la définition du marché pertinent» dans le dessein de la mise en exergue du droit de la concurrence. Cette étude vise pareillement à démystifier les tournures épistémologiques qu’il faudrait mettre en évidence à l'échelle des autorités de la concurrence des systèmes juridiques marocain et européen pour concrétiser tous les objectifs du pacte légal de stabilité des entreprises sur le marché intérieur. Une étude qui mettera en exergue preuve à l’appui trois facteurs concluants à prendre en ligne de mire par les autorités de la concurrence des systèmes juridiques marocain et européen dans le contexte de l’appréhension pragmatique du «marché pertinent». Il s’agit, d'une part, de l’approche du «marché pertinent» orientée vers la démarcation de «l’environnement concurrentiel», notamment, à l’aune des comportements des acteurs du marché. Il est question, d'autre part, de l’approche du «marché pertinent» réalisée par référence au «contexte temporel» des «comportements prohibés» découlant de l’entreprise se trouvant au sein de l’enceinte concurrentielle, mais aussi eu égard à «la finalité intrinsèque et extrinsèque» des comportements reflétant la dimension stratégique des activités initiées par l'entreprise suspecte de fausser la concurrence sur le marché en cause. The work out of the individual prerogative to compete has never been a natural state of relations between market protagonists, nor is competition seen as a simple mechanism for bringing supply and demand together on a given market. It is first and foremost a confrontation and an economic constraint weighing on economic operators. This confrontation translates into the prevalence of «desperado behavior» to harm others, given that it is all about increasing market share without the knowledge of competitors present on the same relevant market. This confrontation, which restricts free and fair competition on the market, needs to be tackled through the rule of law, by revitalizing the provisions of economic public policy, which create a legal constraint for companies, making the economic constraint effective. Deploying a coherent legal approach to restrictions on free and fair competition in the market presupposes, at the outset, the adoption of a proactive and systemic approach, which would see any «desperado behavior» in the domestic market as an outrage against equality of opportunity between rival companies. Restrictions on market access are seen as a disturbing threat to the free play of competition, and as such constitute a considerable obstacle to socio-economic growth that needs to be abolished. A proactive, systemic approach that can help to preserve equality in competition, and even to encourage the dynamism of competition between protagonists on the market, therefore depends on a focus on the act of «defining the relevant market» itself. Based on a comparative and dialectical methodology, the present study is part of a research perspective aimed at outlining the role played by the act of «defining the relevant market» in highlighting competition law. Similarly, this study aims to demystify the epistemological twists and turns that need to be highlighted at the level of the competition authorities of the Moroccan and European legal systems in order to achieve all the objectives of the legal pact for the stability of companies in the internal market. This study will highlight three conclusive factors to be taken into account by the competition authorities of the Moroccan and European legal systems in the context of a pragmatic apprehension of «the relevant market». Firstly, the approach of the «relevant market» is geared towards demarcating the «competitive environment», particularly in terms of the behavior of market players. On the other hand, the «relevant market» approach is based on the «temporal context» of the «prohibited behaviour» of the company in the competitive arena, as well as on the «intrinsic and extrinsic purpose» of the behaviour, reflecting the strategic dimension of the activities initiated by the company suspected of distorting competition in the «relevant market».
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Bélanger, Paul R., e Louis Maheu. "Pratique politique étudiante au Québec". Articles 13, n. 3 (12 aprile 2005): 309–42. http://dx.doi.org/10.7202/055586ar.

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Abstract (sommario):
La mobilisation politique des populations étudiantes n'est pas en soi un phénomène vraiment contemporain. Certaines études ont déjà établi que des groupes étudiants ont participé à des mouvements politiques à diverses époques de l'histoire. Par contre, la pratique politique étudiante, ces dernières années, s'est amplifiée en même temps qu'elle se caractérisait par des traits plus spécifiques et particuliers à cette population. Aussi a-t-on vu croître, en sociologie, un intérêt nouveau pour l'analyse de ces phénomènes. Les études consacrées à ce sujet se multiplient de même que les schémas d'analyse se diversifient. Pour l'étude de la pratique politique étudiante québécoise contemporaine, nous avons, pour notre part, opté pour une grille d'analyse qui n'enferme pas l'étudiant, comme agent politique, dans le système d'enseignement supérieur. Sa mobilisation politique ne nous semble pas, au premier chef, être fonction de sous-cultures étudiantes plus ou moins contestataires et typiques des milieux universitaires ou des seules difficultés de fonctionnement des systèmes universitaires. Encore moins sommes-nous portés à penser que la marginalité sociale de la jeunesse étudiante est un facteur déterminant de politisation : « camper hors de la nation » ou de la société n'est pas de nature à susciter la mobilisation politique. Au contraire, notre analyse ne produit une définition de l'étudiant comme agent politique qu'au moyen de déterminations structurelles qui conditionnent, provoquent et organisent la pratique politique étudiante qui vise elle-même à modifier le cadre sociétal où elle émerge. Au nombre des principales caractéristiques de la période des années '60 dans l'histoire du Québec, il nous faut retenir la politisation des problèmes de fonctionnement de l'appareil scolaire québécois : les rapports entretenus par cet appareil avec d'autres structures de la société, le système de production économique par exemple, devenaient l'enjeu de luttes et de rapports politiques. L'État et les diverses couches sociales qui appuyaient ses politiques d'intervention auprès de l'appareil scolaire rencontraient l'hostilité et l'opposition plus ou moins soutenues d'autres couches sociales qui appréciaient différemment les politiques de l'État en ce domaine. Avec l'adoption du bill 60 qui créait, en 1963, le Ministère de l'éducation du Québec, le parti au pouvoir imposa une restructuration de l'appareil scolaire qui impliquait une responsabilité plus nette et ferme accordée à l'État et la mise en place d'organes officiels de consultation, comme le Conseil supérieur de l'éducation, où l'Église était loin de conserver une fonction prépondérante. Le législateur devait même consulter, au moment de la formation du premier Conseil supérieur de l'éducation, de multiples associations qui n'avaient pu auparavant s'imposer comme interlocuteurs dans un secteur contrôlé par l'Église. Parmi celles-ci, notons les associations d'enseignants; les associations d'administrateurs dans le domaine scolaire; les associations de parents et parents-maîtres; les associations syndicales; et diverses associations d'affaires. Puis finalement, le législateur dut consentir, après que des représentations eurent été faites dans ce sens, à prendre aussi l'avis d'associations étudiantes et d'associations de professeurs et d'administrateurs universitaires. On a pu également observer, dans le processus de régionalisation de commissions scolaires, que même au niveau local et régional, les agents qui contrôlaient traditionnellement l'appareil scolaire pouvaient voir leur position sociale remise en cause. Bref, la politisation des problèmes d'éducation a modifié les rapports de force entre les divers groupes sociaux qui se préoccupaient des politiques d'intervention de l'État auprès de l'appareil scolaire. L'État devait aussi se lancer, au cours des années '60, dans des transformations importantes des structures académiques et du contenu des programmes d'enseignement. Ces mutations de structures et de programmes académiques visaient essentiellement à reprendre le retard que connaissait le Québec, par rapport aux principales provinces canadiennes, et notamment l'Ontario et la Colombie-Britannique, dans le développement de son appareil scolaire. On attribuait à ce retard les problèmes de développement économique du Québec qui se manifestaient par un revenu moyen inférieur à celui des provinces canadiennes riches et par une productivité industrielle, en général, plus faible. La main-d’œuvre québécoise ne présentait pas des standards de qualification très élevés, ni des niveaux d'instruction jugés satisfaisants. Aussi, l'intervention de l'État auprès de l'appareil scolaire québécois avait-elle un sens bien précis : elle concernait la préparation et la modernisation d'une main-d’œuvre professionnelle au moyen de transformations apportées aux structures et au contenu de l'enseignement. Afin d'assurer une plus grande adaptation de l'appareil scolaire aux exigences de développement de la société, l'État misait essentiellement sur le « capital humain » et le perfectionnement des « ressources humaines » comme facteur de production. Ainsi cette intervention s'est accompagnée d'une augmentation considérable des investissements en éducation. Les dépenses totales d'enseignement au Québec qui étaient, à la fin des années '50, de l'ordre de $300,000,000, passaient en 1963 à $719,319,000 ; elles ont donc plus que doublé sur une période de cinq ans. Les dépenses du Ministère de l'éducation sont passées de près de $200,000,000 en 1960-61 à près de $710,000,000 en 1967-68, puis à $1,100,114,000 en 1970-71 ; sur une période de dix ans, ces dépenses ont été multipliées à peu près par dix. Ces hausses représentent des taux d'augmentation annuelle qui sont légèrement supérieurs à l'augmentation annuelle des dépenses du gouvernement du Québec; ainsi, la proportion du budget total consacrée à l'enseignement est passée de 23% en 1959 à 32% en 1964, puis à 34.7% en 1969. Il faut encore souligner que cette intervention de l'État auprès de l'appareil scolaire s'est accompagné d'un discours idéologique de circonstance. L'État, au moyen de slogans tels « Qui s'instruit s'enrichit », devait expliquer à la population combien l'éducation était le moyen par excellence de la promotion collective de la communauté canadienne-française. Le Québec était invité à joindre les sociétés industrielles avancées qui valorisaient, comme politique de croissance et de progrès, le développement et le perfectionnement continus des «ressources humaines».
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MORAND-FEHR, P. M., R. BAUMONT e D. SAUVANT. "Avant-propos : Un dossier sur l’élevage caprin : pourquoi ?" INRAE Productions Animales 25, n. 3 (25 agosto 2012): 227–32. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2012.25.3.3210.

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Abstract (sommario):
Un dossier d’INRA Productions Animales consacré à l’élevage caprin en 2012 peut surprendre. Représentant moins de 1% du produit brut de l’Agriculture Française, cet élevage largement ancré dans son environnement socioculturel local et dans la tradition de terroirs variés, évoque encore, mais de moins en moins, des images du passé comme celle de la «vache du pauvre» ou de la grandmère gardant trois chèvres au bord du chemin. Cet élevage s’est en effet marginalisé au XIXème siècle et dans la première moitié du XXème siècle dans les pays qui s’industrialisaient, notamment en Europe où l’effectif caprin ne représente plus actuellement que 2% du total mondial. De nombreux arguments ont milité pour éditer ce dossier, d’abord la rapide transformation de l’élevage caprin à la fin du XXème siècle et plus encore dans ces premières années du XXIème siècle, ensuite des travaux originaux conduits récemment sur l’espèce caprine, qui sont venus combler le retard important que cette espèce avait accumulé en matière de recherches agronomiques et vétérinaires. A l’échelle mondiale, l’élevage caprin est celui dont les effectifs ont le plus augmenté au cours de ces vingt dernières années (FAOSTAT 2010) : 4ème troupeau mondial avec plus de 900 millions de têtes (470 millions en 1975) derrière les bovins, les ovins et les porcins ; d’après les prévisions, il deviendrait le 3ème autour de 2015. Nombreuses sont les explications à cette situation un peu paradoxale, mais deux sont souvent avancées par les experts. Cette progression actuelle des effectifs caprins s’observe presque exclusivement dans les pays en développement et dans certains pays émergents. Elle serait surtout due aux difficultés que rencontre le maintien de l’élevage des autres espèces domestiques dans ces zones, dans certains cas du fait de l’appauvrissement des éleveurs et des acteurs des filières animales. Cette progression tient aussi au fait que le marché des caprins a une réalité essentiellement locale et que, dans ces conditions, il n’est pas exposé aux crises internationales que le marché des produits des autres espèces a pu subir au cours des quarante dernières années. En Europe, les effectifs caprins sont restés assez stables : 12,5 M de têtes au total, 1,3 M en France dont 1,1 M de femelles laitières âgées de plus d’un an. La France possède le troisième troupeau (10% des effectifs européens), assez loin derrière la Grèce (37%) et l’Espagne (22%). Il convient de noter la progression importante des effectifs caprins en Roumaine et aux Pays-Bas au cours de la dernière décennie. L’élevage caprin européen, et particulièrement l’élevage français, s’est fortement spécialisé en production laitière puisque 75 à 93% environ du produit brut des ateliers caprins en France provient du lait. En effet, la marge brute que dégage la production de chevreaux de boucherie est réduite en raison des coûts des aliments d’allaitement et des aléas liés à la mortalité périnatale. Des avancées dans les techniques d’élevage, notamment dans les domaines de l’alimentation et de la génétique, ont permis des améliorations assez rapides des performances des femelles laitières. La production laitière moyenne des 240 000 chèvres inscrites au contrôle laitier en 2010 était de 842 kg de lait sur une durée moyenne de lactation de 274 jours avec un taux protéique de 32,3 g/kg de lait et un taux butyreux de 37,0 g/kg de lait. Le plus intéressant à noter, c’est qu’en dix ans la production laitière annuelle au contrôle laitier a progressé de 90 kg, le taux protéique de 1,6 g/kg et le taux butyreux de 2,5 g/kg (Institut de l’Elevage 2012). La France est le premier producteur européen de lait de chèvre avec 30% du lait produit. Plus de 80% de ce lait est transformé en fromages. Même si la consommation présente quelques signes d’essoufflement actuellement, l’augmentation de la production de lait de chèvre depuis plus de trente ans et en conséquence celle des fromages a en général été bien absorbée par la demande, en progression malgré quelques périodes tendues. Ce résultat est dû notamment à de nouveaux produits de qualités rhéologique et organoleptique bien adaptées pour conquérir de nouveaux marchés, à l’utilisation de technologies avancées en matière fromagère et à la bonne image de ce fromage (produit festif et de qualité) auprès des consommateurs. Le secteur caprin en France a suivi l’évolution générale des productions animales : mécanisation du travail, simplification des techniques pour réduire le coût de production et pour améliorer l’efficacité du travail, augmentation rapide de la taille des unités de production. Plus de 35% de chèvres laitières appartiennent à des unités de plus de 350 têtes et la production est de plus en plus concentrée dans une région, le Poitou-Charentes, qui produit plus de 50% du lait de chèvre en France et en transforme encore plus. Bref, cette évolution et ces résultats, malgré un contexte qui tend à devenir de moins en moins favorable, s’expliquent par de multiples raisons, entre autres, la mise en place d’une filière bien organisée, des éleveurs motivés et le plus souvent passionnés par leur métier et une coopération étroite et efficace entre la recherche et le développement tant au niveau national que régional. Cette coopération exemplaire a débuté dès les années 1955-1965 avec des pionniers comme G. Ricordeau, à qui l’on doit la mise en évidence du gène sans corne expliquant le taux élevé d’infertilité en caprins, facteur qui a longtemps freiné le développement caprin (Ricordeau 2008) et J.-M. Corteel, qui a beaucoup travaillé sur la mise au point des techniques d’insémination artificielle (Leboeuf 2013). Ils ont su gagner la confiance des éleveurs, même parfois de petites unités. Ce lien s’est poursuivi et développé ensuite grâce à la création de la section caprine de l’Institut technique ovin et caprin (ITOVIC), mais aussi par des relations directes et personnelles entre chercheurs et responsables du développement ou par des réunions informelles autour de certains problèmes que rencontraient les éleveurs.Cette coopération a très bien résisté dans les années 1980, d’une part, aux nouvelles demandes des éleveurs qui donnaient la priorité aux questions socio-économiques suite à la première crise du prix du lait de chèvre en 1981 et, d’autre part, aux évolutions de la politique de l’INRA, qui face aux nouveaux enjeux scientifiques et technologiques, a été conduit à considérer comme moins prioritaire certaines recherches appliquées intéressant le développement. Ainsi, malgré l’évolution des problématiques scientifiques et des relations entre le monde de la recherche et du développement, mais aussi face au développement rapide de la recherche caprine dans les pays émergents, la recherche caprine en France est toujours très active. Un sondage bibliométrique montre que le nombre de publications avec «dairy goat» en mot-clé, de 250 à 300 par an dans les années 1980-1990, s’est accru nettement au début des années 2000 pour se situer actuellement vers les 700 publications par an. Au cours des dix dernières années, les pays qui ont le plus contribué à ces publications ont été la France, donc l’INRA, suivie par les USA, l’Italie et l’Espagne, eux-mêmes suivis par le Brésil, le Mexique et la Turquie. Ce dossier de la revue INRA Productions Animales a donc pour objectif d’illustrer le dynamisme des recherches menées en France sur les caprins, s’il était encore nécessaire de le faire. Le choix des six thèmes de recherche retenus pour constituer ce numéro n’a pas été aisé en raison du nombre de thèmes possibles. L’ambition de ce dossier n’étant pas d’être exhaustif, la rédaction de la revue et son comité se sont mis d’accord pour ne pas retenir de sujets dans les domaines où les publications ont déjà été nombreuses. C’est le cas, par exemple, de la traite des chèvres laitières (Le Du 1989, Marnet et al 2001), du polymorphisme de la caséine alpha chez les caprins (Grosclaude et al 1994, Manfredi et al 1995) ou encore de la reproduction caprine. INRA Production Animales a en effet déjà publié des articles exhaustifs sur la neuro-endocrinologie de la reproduction chez le caprin (Chemineau et Delgadillo 1994), sur le comportement sexuel de cette espèce (Fabre-Nys 2000), sur la production et la conservation de semence de bouc (Leboeuf et al 2003) et récemment sur la maîtrise de la reproduction de l’espèce caprine (Leboeuf et al 2008). Il a été proposé de sélectionner des thèmes novateurs ou riches en résultats récents, qui intéressent le développement de l’élevage caprin en France, mais aussi de portée internationale. Dans ces conditions, il a d’abord été retenu trois thèmes représentant des dimensions basiques de l’élevage : génétique, pathologie, alimentation avec des articles faisant le point sur les dernières avancées dans chaque secteur, et trois autres thèmes originaux et porteurs d’avenir, le pâturage des chèvres laitières hautes productrices, les apports de la modélisation pour comprendre le fonctionnement du troupeau de chèvres laitières et les techniques rationnelles d’élevage caprin en milieu tropical. Le premier article de Manfredi et Ådnøy (2012) sur la génétique des caprins laitiers, est un travail franco-norvégien illustrant la collaboration continue sur ce thème entre les deux pays depuis près de 50 ans. Il fait le point sur les études de génétique polygénique relatives à la production et à la composition du lait. Il traite de l’approche moléculaire qui démarre en caprins et surtout répond à la question d’actualité sur ce que nous pouvons attendre dans les années futures de la sélection génomique en caprins. Le deuxième article de Hoste et al (2012) sur la pathologie caprine, a réuni des spécialistes de l’INRA, des écoles vétérinaires, de l’Anses et de l’Institut de l’Elevage. Il fait le point sur les recherches en cours et leurs applications concernant diverses pathologies infectieuses d’actualité dans le secteur caprin. Ainsi il passe en revue les principales pathologies provoquées par les prions et les virus, par les agents bactériens et la question des parasites gastro-intestinaux. L’article évoque aussi le projet de la mise en place d’un observatoire des maladies caprines en France. Il se termine par une réflexion intéressante soulignant la proximité des agents pathogènes en ovins et caprins et les différences dans les processus morbides chez ces deux espèces. Il en conclut que des études originales sur caprins sont tout à fait fondamentales pour appréhender certains mécanismes pathogéniques. L’article suivant de Sauvant et al (2012) se propose d’actualiser les recommandations alimentaires des caprins publiées en 2007, pour répondre à une demande du développement. Les avancées dans ce domaine proviennent notamment d’une approche modélisée de la connaissance des nombreuxfacteurs de variation du poids vif, de la production laitière et de la composition de lait. Les lois de réponse plus précises aux apports d’aliments concentrés, les nouvelles lois de réponse concernant la sécrétion des acides gras du lait ainsi que les excrétions d’azote et de méthane, ainsi que les valeurs repères applicables sur le terrain concernant le comportement alimentaire, l’acidose et les besoins en eau sont les principales nouveautés. L’alimentation représente, rappelons-le, 70% en moyenne du prix de revient du litre de lait de chèvre. Parmi les trois articles plus spécifiques sur des sujets originaux, figure l’article de Lefrileux et al (2012) sur l’aptitude des chèvres hautes productrices de lait à valoriser les prairies temporaires au pâturage. Il répond à des demandes variées, notamment la demande sociétale pour une conduite d’élevage plus écologique. Or, peu d’information existe sur ce sujet, d’une part, en raison de la diminution de ce mode d’alimentation à cause des problèmes parasitaires rencontrés et, d’autre part, car la chèvre a la réputation d’être une mauvaise utilisatrice du pâturage et d’avoir un comportement très affirmé pour sélectionner son ingéré. Les auteurs montrent qu’il est possible d’obtenir des performances laitières de 1000 – 1100 kg de lait par an et par chèvre avec des régimes alimentaires où plus de 50% des besoins énergétiques sont couverts par le pâturage. L’étude du fonctionnement du troupeau caprin est un sujet qui a déjà été développé à l’INRA (Santucci et al 1994) mais, au cours de ces dernières années, elle a fait l’objet d’avancées importantes grâce à l’utilisation de la modélisation. L’article de Puillet et al (2012) présente un simulateur de fonctionnement du troupeau caprin laitier permettant de tenir compte de la variabilité individuelle des carrières animales et d’étudier comment les conduites de l’alimentation et de la reproduction mises en œuvre par l’éleveur, modulent les performances du troupeau. De tels outils sont appelés à l’avenir à avoir diverses applications au niveau du terrain pour les agents de développement, par exemple pour quantifier le risque biologique associé à certaines conduites d’élevage. Le Centre INRA des Antilles-Guyane travaille depuis plus de 50 ans sur l’amélioration des systèmes de production caprine en milieu tropical (Alexandre et al 1997). Alexandre et al (2012) présentent dans le dernier article de ce numéro une synthèse sur la situation de l’élevage caprin en zone tropicale. Rappelons que 95% des caprins vivent en milieu tropical. A travers leur grande expérience du sujet, ces auteurs proposent des voies d’amélioration très prometteuses grâce à l’apport d’intrants bien réfléchi techniquement et économiquement, à l’utilisation de l’effet mâle en reproduction et à une complémentation à base d’aliments non conventionnels. Les six articles de ce numéro ne doivent pas occulter les autres recherches sur les caprins effectuées par l’INRA ou d’autres organismes. Comme il n’est pas possible d’être exhaustif, citons simplement quelques exemples qui peuvent intéresser le développement : la maîtrise de la reproduction femelle sans utilisation d’hormones pour répondre aux cahiers des charges de certains produits caprins labellisés (Brice et al 2002) ; la monotraite, technique qui a priori séduit les éleveurs en permettant une réduction de charge de travail (Komara et Marnet 2009) ; les risques d’acidose en liaison avec le comportement alimentaire des chèvres laitières, trouble métabolique encore fréquent avec certainstypes de régimes et dont les conséquences économiques peuvent être importantes (Desnoyers et al 2009) ; l’évaluation des systèmes de production caprine (Bossis et al 2008, Toussaint et al 2009) sans oublier les travaux de technologie laitière réalisées par l’ITPLC sur le fromage de chèvre (Raynal-Ljutovac et al 2007a). Il faut noter aussi le début d’études sur le bien-être des caprins (Servière et Morand-Fehr 2012) et le besoin de travaux sur les lactations longues (14 - 20 mois),technique qui séduit de plus en plus d’éleveurs. Nous devons aussi signaler deux documents importants, l’un sur la qualité du lait de petits ruminants (Haenlein et al 2007) et l’autre sur la production et la qualité de la viande caprine (Mahgoub et al 2011) dans lesquels les travaux de recherches français sur l’influence des systèmes d’alimentation sur la qualité du lait de chèvre (Morand-Fehr et al 2007), sur la stabilité à la chaleur de ce lait (Raynal-Ljutovac et al 2007b) et sur la composition lipidique du chevreau (Morand-Fehr et al 2011) sont présentés. Il nous reste à souhaiter que la lecture de ce numéro apporte une somme d’informations originales à tous les lecteurs cherchant à prendre connaissance des dernières avancées de la recherche caprine et que la recherche caprine se maintienne et se développe à l’avenir en France pour répondre aux demandes de la filière, mais aussi en milieu tropical où les caprins jouent un rôle socio-économique essentiel pour certaines populations rurales.
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Drèze, Jacques H., e Edmond Malinvaud. "Croissance et emploi : l'ambition d'une initiative européenne". Revue de l'OFCE 49, n. 2 (1 giugno 1994): 247–88. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1994.49n1.0247.

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Abstract (sommario):
Résumé Depuis bientôt vingt ans, le chômage européen est un problème social majeur et le signe d'une importante sous-utilisation des ressources à une époque où existent bien des besoins insatisfaits. Alors que l'emploi a crû de près de 6 % entre 1987 et 1990 dans la Communauté Européenne des douze, le taux de chômage dépasse à nouveau 10 % et s'élève. Même selon des prévisions raisonnablement optimistes (un taux de croissance de 2,5 à 3 %) le taux de chômage dépassera 10 % durant au moins quatre ou cinq ans. Cette note prend position sur les politiques de court, moyen et long terme que nous considérons comme les mieux aptes à promouvoir la croissance et l'emploi en Europe Occidentale. Nous prétendons qu'actuellement une politique budgétaire active ne paraît pas constituer un instrument adéquat pour la stabilisation économique à court terme. L'attention devrait plutôt se concentrer sur la consolidation structurelle à moyen terme des budgets, un objectif négligé durant l'expansion de la fin des années 80. Mais nous plaidons pour une stimulation monétaire, à obtenir par une forte réduction des taux d'intérêt nominaux à court terme ; nous proposons le niveau de référence zéro pour les taux d'intérêt réels à court terme, pour aussi longtemps que l'on n'observe pas clairement que la reprise est engagée. S' agissant des politiques de moyen terme, nous recommandons deux ensembles de mesures relatifs respectivement aux coûts du travail et à l'investissement. Nous notons que le chômage élevé se concentre fortement sur les travailleurs non qualifiés. De plus nous trouvons la preuve d'un désaccord croissant entre les structures par qualifications de l'offre et la demande de travail, la composition de celle-ci se modifiant vite au détriment des travailleurs non qualifiés. Cette observation justifie que l'on investisse dans l'enseignement et la formation. Nous considérons qu'elle justifie aussi des mesures visant à réduire le coût du travail non qualifié par rapport aux coûts du travail qualifié et du capital. Un élément important du coût du travail est constitué par des impôts et contributions sociales, qui entraînent un écart, particulièrement substantiel pour le travail non qualifié, entre le coût pour les employeurs et le coût d'opportunité pour la société — de 30 % à 50 % dans les pays de la Communauté. Nous prétendons que le moment est venu de réduire cet écart et nous proposons d'exempter le salaire minimum des contributions sociales à la charge des employeurs. Cela peut se faire soit en percevant de telles contributions, pour tout salaire, sur la part excédant le salaire minimum, soit en introduisant une exonération dégressive s'élevant à 100 % au niveau du salaire minimum et décroissant linéairement jusqu'à zéro au niveau double. La première modalité implique une réforme substantielle des systèmes fiscaux, car son coût direct s'élève à environ 3,2 % du PIB en moyenne dans la Communauté, avec des différences importantes suivant les pays. En revanche, le coût de la seconde modalité est plutôt de l'ordre de 1,2 % du PIB. Dans les deux cas, des ressources de remplacement doivent être trouvées pour la sécurité sociale. Une source naturelle serait l'impôt sur les émissions de CO2 qui est actuellement examiné par les pays de la Communauté (avec un rendement estimé de l'ordre de 1 à 1,3 % du PIB). Une autre source résiderait dans un relèvement des taux de la TVA. Pour la définition exacte, la mise en œuvre et le financement de cette mesure, il y a évidemment place à des mesures spécifiques aux divers pays. Les simulations économétriques faites en France et en Belgique concernant les exonérations de taxes sur le travail, doivent être considérées comme imprécises. En termes généraux elles confirment nos idées selon lesquelles il ne faut certes pas espérer un miracle, mais des gains appréciables en emploi peuvent être attendus à moyen terme, sans coût budgétaire, si notre proposition est appliquée sans timidité. A propos de l'investissement, nous reconnaissons que des capacités inutilisées limitent les perspectives immédiates d'équipe- ment des entreprises. Mais nous prétendons que des ressources inemployées peuvent être mobilisées pour des investissements riches en travail, qui auraient des rendements sociaux adéquats et contribueraient de plus à soutenir la demande globale. C'est aussi la logique de l'initiative d'Edimbourg, où les réseaux trans-euro- péens ont reçu la priorité, ainsi que les petites entreprises. Nous prétendons cependant que l'ensemble convenu à Edimbourg est insuffisant. Un programme d'investissement dont le montant correspondrait aux efforts à venir pour la consolidation structurelle des budgets ne créerait pas de tension sur les marchés du capital, tout en compensant le retard pris par les investissements publics dans la décennie passée. Nous avançons le chiffre de 250 milliards d'Ecus (soit grosso modo huit fois l'objectif d'Edimbourg) comme un but réaliste à moyen terme. Nous proposons de privilégier aussi des domaines tels que le logement pour les ménages à bas revenus, la rénovation urbaine et les transports urbains. Afin de stimuler les investissements ainsi visés, nous suggérons que l'on s'en remettre surtout aux subventions à l'emploi, en proportion du contenu en travail des projets retenus. Une telle disposition renforcerait, voire anticiperait, sur notre proposition précédente destinée à réduire les coûts du travail ; elle aurait surtout pour effet d'élargir l'ensemble des projets attractifs pour des investisseurs privés et des autorités locales. De plus un meilleur accès au marché du capital devrait être recherché grâce à la collaboration d'intermédiaires institutionnels, à l'accroissement des missions de la Banque Européenne d'Investissement, à l'extension ou à la duplication du Fonds Européen d'Investissement. Notre discussion des problèmes structurels se concentre sur les principes de base. Nous insistons d'abord sur les effets défavorables des incertitudes actuelles qui touchent non seulement certains taux d'inflation, d'intérêt et de change, mais aussi les évolutions institutionnelles dans le domaine monétaire, y compris la tentation récurrente de dévaluations compétitives. Nous ne choisissons pas un programme politique spécifique. Mais nous proclamons que réduire les incertitudes institutionnelles à propos des monnaies constitue un objectif important en lui-même. Il devrait être poursuivi activement, afin d'engager l'Europe monétaire sur une voie plus prometteuse pour l'emploi qu'un retour à des taux de change flottants libres entre les monnaies d'économies relativement petites et intégrées entre elles par d'étroits liens commerciaux. Nous examinons ensuite les finances publiques et l'Etat-provi- dence, en reconnaissant que plusieurs pays ont besoin d'une consolidation structurelle de leurs budgets et qu'il existe des éléments de déception quant aux effets des régimes sociaux. Etudiant la logique économique de l' Etat-providence, nous concluons que les réformes à réaliser devraient viser à le rendre plus svelte et plus efficace, non à le démanteler. Pour cela il faut revoir à fond l'efficacité opérationnelle et distributive des programmes existants, afin d'atteindre deux objectifs difficilement compatibles : réduire dans la plupart des pays la part des transferts sociaux dans le PIB, renforcer la protection des plus mal dotés. Les économistes devraient intensifier leur participation aux recherches destinées à relever cet important défi. Enfin, nous tirons les conséquences salariales d'une Initiative Européenne de Croissance visant à une période d'expansion soutenue, donnant la priorité à l'emploi par rapport aux salaires réels. Nous estimons qu'un schéma réaliste associe une croissance de la production de plus de 3 % l'an à une augmentation de l'emploi de plus de 1 % l'an. Cela laisse une marge d'au plus 2 % pour les salaires réels. Etant donné la présence du glissement salarial, le calcul semble conduire à des accords négociés avec des taux réels à peu près constants. Ce schéma est-il réaliste ? Nous soulevons alors la question controversée du rôle que peuvent jouer sur les salaires les poids comparés des impôts sur le capital et le travail. Nous reconnaissons que la baisse de la part des salaires au cours des années 80 a été accompagnée d'une augmentation de la part des revenus d'intérêt, qui dans de nombreux cas sont peu taxés, notamment en raison de la mobilité des capitaux et d'une concurrence fiscale entre pays. A défaut de déclarations systématiques, un prélèvement à la source uniforme au niveau européen, est le seul moyen de corriger ce déséquilibre en faveur des revenus d'intérêt. La question de savoir si un tel prélèvement est ou non désirable en lui-même de façon permanente est débattue entre spécialistes de la fiscalité. Le débat devrait être élargi pour tenir compte de ce que l'équité dans le traitement fiscal du capital et du travail pourrait contribuer de façon significative à la modération salariale, bien qu'il soit prématuré de considérer les preuves empiriques comme concluantes à cet égard. Nous espérons avoir identifié un ensemble de mesures formant un tout cohérent et avoir défini une initiative ayant la taille du problème qui nous confronte. Ces mesures ont des implications budgétaires conduisant à réallouer quelques pour cent du PIB, donc davantage qu'on l'envisage habituellement. Et elles relèvent de la responsabilité d'un vaste ensemble d'institutions qui ne sont pas engagées dans une coordination systématique de leurs politiques. De sérieux problèmes devraient ainsi être résolus pour une mise en œuvre. Nous en appelons aux responsables politiques pour qu'ils fassent preuve d'audace et de détermination en affrontant ces problèmes. Et nous en appelons aux économistes des milieux académiques pour qu'ils participent activement à la définition et à la promotion d'une initiative européenne ambitieuse.
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Nyobe, Samuel, Fabien Campillo, Serge Moto e Vivien Rossi. "The one step fixed-lag particle smoother as a strategy to improve the prediction step of particle filtering". Revue Africaine de Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 39 - 2023 (14 dicembre 2023). http://dx.doi.org/10.46298/arima.10784.

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Abstract (sommario):
Sequential Monte Carlo methods have been a major breakthrough in the field of numerical signal processing for stochastic dynamical state-space systems with partial and noisy observations. However, these methods still present certain weaknesses. One of the most fundamental is the degeneracy of the filter due to the impoverishment of the particles: the prediction step allows the particles to explore the state-space and can lead to the impoverishment of the particles if this exploration is poorly conducted or when it conflicts with the following observation that will be used in the evaluation of the likelihood of each particle. In this article, in order to improve this last step within the framework of the classic bootstrap particle filter, we propose a simple approximation of the one step fixed- lag smoother. At each time iteration, we propose to perform additional simulations during the prediction step in order to improve the likelihood of the selected particles. Les méthodes de Monte Carlo séquentielles ont constitué une percée majeure dans le domaine du traitement numérique du signal pour les systèmes dynamiques stochastiques à espace d'état avec observations partielles et bruitées. Cependant, ces méthodes présentent encore certaines faiblesses. L'une des plus fondamentales est la dégénérescence du filtre due à l'appauvrissement des particules : l'étape de prédiction permet aux particules d'explorer l'espace d'état et peut conduire à l'appauvrissement des particules si cette exploration est mal menée ou lorsqu'elle entre en conflit avec l'observation suivante qui sera utilisée dans l'évaluation de la vraisemblance de chaque particule. Dans cet article, afin d'améliorer cette dernière étape dans le cadre du filtre particulaire bootstrap classique, nous proposons une approximation simple du lisseur à retard fixe à un pas. A chaque itération temporelle, nous proposons d'effectuer des simulations supplémentaires pendant l'étape de prédiction afin d'améliorer la vraisemblance des particules sélectionnées.
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Fruchard, Augustin, e Reinhard Schäfke. "Sur le retard à la bifurcation". Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 9, 2007 Conference in... (22 novembre 2008). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1909.

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Abstract (sommario):
International audience We give a non-exhaustive overview of the problem of bifurcation delay from its appearance in France at the end of the 80ies to the most recent contributions. We present the bifurcation delay for differential equations as well as for discrete dynamical systems. Nous donnons un aperçu non exhaustif du problème du retard à la bifurcation, depuis son apparition en France à la fin des années 1980 jusqu’aux contributions les plus récentes. Le problème et les résultats sont présentés d’une part pour les équations différentielles et d’autre part pour les systèmes dynamiques discrets
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Ag Ayoya, M., A. Ag Iknane, S. Diarra, A. Diawara, DM Django, AT Niangaly e TA Thierro. "Situation sanitaire et nutritionnelle des ménages maliens en période de soudure". Mali Santé Publique, 31 dicembre 2011, 7–14. http://dx.doi.org/10.53318/msp.v1i02.1379.

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Abstract (sommario):
Introduction : Au Mali, la situation alimentaire est demeurée inquiétante pendant plusieurs décennies. En 2005, 30 sites sentinelles avaient été établis pour surveiller la situation alimentaire et nutritionnelle des populations maliennes. Matériel et méthodes : Pour étendre l'expérience des sites sentinelles à tout le pays, une étude par échantillonnage stratifié a été réalisée en juin 2007 par le système d'alerte précoce (SAP). L'étude a concerné 5510 femmes en âge de procréer, 7293 enfants de moins de 5 ans repartis entre 3180 ménages installés dans 212 villages au niveau national. Résultats : La prévalence de l'héméralopie parmi les femmes a été estimée à 6%. Celle de l'anémie clinique était 20%. 50% de femmes enceintes a bénéficié de la supplémentation de fer et 60% de femmes enceintes ont reçu un traitement prophylactique contre la malaria. 29% d'enfants âgés 0 à 59 mois sont tombé malades pendant les sept jours avant précédés l'étude (principalement diarrhée, IRA et paludisme présumé). L'allaitement exclusif est pratiqué dans 34% des cas. L'émaciation affecte près de 10% d'enfants de moins de 5 ans. GAO est la région la plus affectée (16%). Selon les systèmes de la vie, ce sont les systèmes de vie agro- migration (16%) qui ont enregistré les taux les plus élevés. Les taux les plus bas ont été observé dans le système de vie agro-coton - fruit avec 5%. Le retard de croissance affecte 25% d'enfants âgés 0 à 5 ans. La région de Sikasso est la plus affectée (33%). Selon les systèmes de la vie, elle a atteint 41% d'enfants dans les systèmes de vie agro-fruit contre 14% dans les systèmes de vie salariat-commerce. Il y a une corrélation forte entre le retard de croissance et l'insécurité alimentaire, la malnutrition et les maladies telles que la diarrhée, la rougeole, les IRA. Conclusion et recommandation : Les efforts du SAP doivent être soutenus par un meilleur suivi des interventions en matière de santé, alimentation et nutrition des populations.
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Pot, Olivier. "Osons être des littéraires". Versants. Revista suiza de literaturas románicas 1, n. 63 (19 ottobre 2017). http://dx.doi.org/10.22015/v.rslr/63.1.11.

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Abstract (sommario):
Car seule la littérature est en capacité d’entretenir au plus haut degré les ‘dissonances cognitives’ que l’incertitude ou des processus mentaux contradictoires sont censés produire en nous. Mieux que toute autre activité mentale elle nous apprend à différer le besoin de conclusion (need for closure) qui nous rend ‘intolérants à l’ambiguïté’, et surtout à bien gérer ce retard à la conclusion dans la mesure où – plutôt que de nous inviter à nous adonner à des reconfigurations subjectives (comme le veut la théorie de la Gestalt) qui sont somme toute une autre manière de se rassurer à peu de frais – elle ‘met en place au contraire des façons délibérées de règles de fonctionnement’ propres ‘à ralentir les conclusions indûment rapides et à étendre le cadre temporel pendant lequel l’ambiguïté est tolérée’.
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MAGNE, Marie-Angélina, Marie-Odile NOZIÈRES-PETIT, Sylvie COURNUT, Émilie OLLION, Laurence PUILLET, David RENAUDEAU e Laurence FORTUN-LAMOTHE. "Gérer la diversité animale dans les systèmes d’élevage : laquelle, comment et pour quels bénéfices ?" INRA Productions Animales, 22 maggio 2019, 263–80. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2496.

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Abstract (sommario):
La biodiversité, et en particulier la diversité animale que l’éleveur choisit d’élever, est présentée comme un levier prometteur pour la transition agroécologique et la résilience des systèmes d’élevage. Or, les travaux traitant de cette question sont peu nombreux, récents et épars. Cet article vise à développer un cadre conceptuel pour analyser de manière intégrée la diversité animale et ses modalités de gestion à l’échelle des systèmes d’élevage et à proposer des pistes de recherche pour y contribuer. Ce cadre est structuré en quatre composantes : i) les formes que recouvre la diversité animale, ii) les niveaux organisationnel et temporel auxquels elle se construit et s’exprime, iii) ses modes de gestion et iv) les bénéfices retirés par l’éleveur. Quatre études de recherche contrastées en termes de diversité animale analysée ont été revisitées au travers du cadre conceptuel proposé. Leur relecture et leur analyse transversale montrent l’intérêt d’articuler les quatre composantes du cadre pour raisonner de manière intégrée la gestion de la diversité animale en élevage afin d’en tirer parti sur le long terme. Elles permettent aussi d’identifier trois fronts de recherche à investiguer conjointement : affiner la caractérisation de la diversité animale en élevage, mieux caractériser ses modes de gestion y compris ses déterminants et approfondir l’évaluation des différents bénéfices retirés de sa gestion. Des pistes d’utilisation du cadre en recherche, en enseignement et dans conseil en élevage sont enfin proposées.
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Dalmora, André, Alexandre Imperiale, Sébastien Imperiale e Philippe Moireau. "Solveur numérique générique pour la modélisation de l'influence des contraintes mécaniques sur la propagation des ondes guidées pour les applications SHM". e-journal of nondestructive testing 28, n. 9 (settembre 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28536.

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Abstract (sommario):
L'évaluation de l'intégrité des structures est un aspect important des exigences de sécurité dans les applications industrielles de pointe, comme par exemple l’aéronautique et le nucléaire. Le Structural Health Monitoring (SHM) propose d'utiliser des capteurs et des unités de traitement du signal in situ pour surveiller l’état d’une structure. Les ondes ultrasonores guidées constituent l'un des moyens de mettre en oeuvre les systèmes SHM. Les performances d’une solution SHM sont affectées par les conditions opérationnelles et en particulier les contraintes mécaniques. Un exemple typique est celui des charges opérationnelles induisant de grandes déformations et par conséquent des contraintes internes qui entraînent des changements dans la propagation des ondes. Il est donc important que la modélisation de la propagation des ondes prenne en compte ces phénomènes pour l’interprétation des signaux, la démonstration de performance et la conception des systèmes. L'objectif de notre travail est de proposer un modèle, et les méthodes numériques correspondantes, pour la propagation d’ondes élastiques dans un milieu précontraint. Comme les structures considérées sont généralement minces, nous utilisons une formulation de coque pour la mécanique non linéaire pour résoudre le problème quasi-statique, représentant les effets du chargement de la structure. Le déplacement calculé est ensuite transmis à un solveur éléments finis spectraux (SFEM) pour résoudre le problème élastodynamique linéarisé dans le domaine temporel. Au-delà de la modélisation directe nous visons à utiliser ces outils dans les boucles d'inversion pour la reconstruction de la contrainte mécanique à partir de mesures ultrasonores. Le modèle s’applique de la même façon à des configurations SHM ou à des configurations d’END et il a pour vocation d’enrichir la plateforme CIVA.
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Giraudoux, Patrick. "La santé des écosystèmes : quelle définition ?" Bulletin de l'Académie vétérinaire de France 175 (2022). http://dx.doi.org/10.3406/bavf.2022.70980.

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Abstract (sommario):
La santé d’un écosystème est souvent présentée comme une propriété émergente relative à son « bon fonctionnement ». Suite à la déclaration de l’Académie vétérinaire de France du 17 juillet 2021 sur la santé publique vétérinaire, et à son invitation, le présent article commente la notion à la lumière des connaissances écologiques et propose une définition de la santé des écosystèmes : « État de diversité et de fonctionnement d’un écosystème qui, en tant qu’unité écologique située dans un cadre spatio-temporel délimité, se caractérise par ses propriétés physicochimiques et biologiques, dont sa robustesse et sa résilience, notamment au regard de stress extérieurs. Un écosystème est donc en « bonne santé » s’il préserve le maximum de ses fonctions, de ses dynamiques et de ses capacités évolutives potentielles, ainsi que celles des systèmes qu’il inclut et qui l’incluent. Les différents états de déficit éventuel, ou états de santé, peuvent être qualifiés sur la base d’une démarche (éco)épidémiologique, qui permet de poser un diagnostic, un pronostic, et de proposer des chemins « thérapeutiques », à l’instar des disciplines médicales et vétérinaires. » La place de la santé des écosystèmes au sein du concept « Une seule santé » est ensuite discutée. Mots-clés : Une seule santé, écologie de la santé, santé globale, santé planétaire
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Sogbohossou, M., e D. Delfieu. "Dépliage des réseaux de Petri temporels à modèle sous-jacent non sauf". Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 14 - 2011 - Special... (16 ottobre 2011). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1950.

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Abstract (sommario):
International audience For the formal verification of the concurrent or communicating dynamic systems modeled with Petri nets, the method of the unfolding is used to cope with the well-known problem of the state explosion. An extension of the method to the non safe time Petri nets is presented. The obtained unfolding is simply a prefix of that from the underlying ordinary Petri net to the time Petri net. For a certain class of time Petri nets, a finite prefix capturing the state space and the timed language ensues from the calculation of a finite set of finite processes with valid timings. The quantitative temporal constraints associated with these processes can serve to validate more effectively the temporal specifications of a hard real-time system. Pour la vérification formelle des systèmes dynamiques concurrents ou coopérants modélisés à l’aide des réseaux de Petri, la méthode du dépliage est utilisée pour endiguer le phénomène bien connu de l’explosion combinatoire. Une extension de la méthode aux réseaux de Petri temporels à modèle sous-jacent non sauf est présentée. Le dépliage obtenu est simplement un préfixe de celui du réseau de Petri ordinaire sous-jacent au réseau temporel. Pour une certaine classe de réseaux temporels, un préfixe fini capturant l’espace d’état et le langage temporisé découle du calcul d’un ensemble fini de processus finis réalisables. Les contraintes temporelles quantitatives associées à ces processus peuvent servir à valider plus efficacement les spécifications temporelles d’un système temps réel dur.
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Crozet, Yves, e Iragaël Joly. "Travel Time Budgets: Facing the paradoxical management of the "scarcest good"". Les Cahiers Scientifiques du Transport - Scientific Papers in Transportation 45 | 2004 (31 marzo 2004). http://dx.doi.org/10.46298/cst.12019.

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Abstract (sommario):
The underlying increase of income changes our daily time use. According to the fact that the daily time budget is strictly stable, time becomes, in relative terms, the scarcest resource. Facing this growing feeling of time scarcity, faster transport modes are developed to help us to save time. Nevertheless, everything happens as if, despite the speed increase, the scarcity of time is growing. To enlighten this paradox, travel time budgets of industrialised cities are analysed. First the Zahavi's conjecture of the travel time budget (TTB) stability is reviewed. With the reinvestment, in new trips, of travel time savings due to higher speed, we obtain a space and time urban sprawl. Such a mechanism is observed in North American and Oceanic towns. An "extensive urban model" can be characterised by increasing travel distances and TTB. In opposition, Asian and European cities form the "intensive urban model", with stable TTB. What is the signification of this European specificity? Is Europe simply lagging behind the North-American "model". Or is it a different way of managing the scarcity of time? La croissance tendancielle des revenus transforme notre gestion du temps. Comme le budget temps quotidien est rigoureusement stable, le temps devient, en termes relatifs, " le bien le plus rare ". Face à cette situation de rareté radicale, les moyens de transport rapides, cherchent à nous faire " gagner du temps ". Pourtant, tout se passe comme si, avec l'accroissement de la vitesse, l'impression de rareté du temps augmentait. Pour éclairer ce paradoxe, nous nous intéressons au budget temps de transport (BTT) dans les agglomérations des pays industrialisés en reprenant la conjecture de Zahavi ou hypothèse de constance des BTT. Dans cette hypothèse, l'amélioration des vitesses se traduit par un réinvestissement du temps gagné dans d'autres déplacements. Il en résulte une dilatation des espaces-temps de la ville, une sorte de fuite en avant qui aiguise le sentiment d'une rareté croissante du temps. Un tel mécanisme est visible dans les agglomérations d'Amérique du Nord et d'Océanie. Un " modèle extensif de ville " peut ainsi être distingué, où se conjuguent accroissement des distances parcourues et des BTT. Face à ce " modèle extensif ", les villes européennes et les métropoles asiatiques présentent un " modèle intensif ", caractérisé par une stabilité des BTT. Comment interpréter cette spécificité européenne ? S'agit-il d'un décalage temporel, d'un simple retard en regard du " modèle " nord américain ? Ou sommes nous au contraire en présence d'un autre " modèle " de gestion de la rareté du temps ?
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Hindriks, Jean, e Marijn Verschelde. "Numéro 77 - février 2010". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15403.

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Abstract (sommario):
L’enseignement en Belgique est un des plus inégalitaire au monde. La réussite scolaire est fortement dépendante de l’origine sociale des élèves. Le «décret inscriptions» en Communauté française et le GOK en Communauté flamande agitent l’opinion publique, mais passent sous silence le fait que les élèves de famille modeste sont avant tout victimes des réorientations en cascade. Dans ce numéro de Regards économiques, nous cherchons notamment à comprendre pourquoi, dans les deux Communautés linguistiques, les résultats scolaires sont aussi dépendants de l’origine sociale des élèves. En fait presque 60 % des écarts de résultats sont liés à l’origine sociale des élèves. D’où le titre de ce communiqué de presse, «la réussite en héritage». Notre recherche s’appuie sur les données de l’enquête PISA 2006 avec un échantillon de 4.125 élèves dans 269 écoles flamandes et 2.211 élèves dans 176 écoles francophones. Cette recherche a révélé que c’est la sélection entre écoles et filières qui contribue à faire de notre enseignement un des plus inégalitaire au monde. Au moment où les discussions sur l’égalité des chances se concentrent presque exclusivement sur les modes d’organisation des inscriptions et le financement différencié, il nous a semblé utile de revenir sur ces résultats. La fracture sociale par les filières Notre analyse révèle que les systèmes scolaires flamands et francophones sont très mauvais en matière d’égalité des chances. Des deux côtés de la frontière linguistique, les niveaux de ségrégation sociale sont les plus élevés d’Europe et la mobilité sociale (ou ascenseur social) est en panne. La ségrégation se fait à la fois entre filières et entre établissements scolaires. La Communauté française a le taux de ségrégation sociale le plus élevé au monde derrière la Hongrie et le Mexique. En fait il faudrait déplacer plus de 40 % des élèves de familles modestes pour obtenir une véritable mixité sociale. La moitié des élèves se trouve reléguée dans des filières techniques ou professionnelles dont les performances sont nettement inférieures à la filière générale. Un enfant de famille modeste a presque quatre fois plus de risque de se trouver dans l’enseignement professionnel qu’un enfant socialement favorisé. Ce risque est le même dans les deux Communautés linguistiques. En Communauté française, plus de la moitié des enfants de famille modeste sont en retard scolaire contre moins d’un quart en Flandre. Mais si on double moins souvent dans l’école flamande c’est parce que les enfants de famille modeste sont réorientés plus tôt (dès l’âge de 12 ans) dans les filières techniques et professionnelles (contre 14 ans dans les écoles francophones). Face à cette séparation entre filières, fortement déterminée par l’origine sociale des élèves, les inscriptions et les choix entre réseau libre et officiel semblent avoir une importance secondaire. Ségrégation sociale ou scolaire ? Comment expliquer que les élèves dans la filière professionnelle ou technique ont des compétences et connaissances aussi médiocres en lecture, mathématique et science ? Faut-il y voir un glissement des curriculums qui ferait que ces élèves sont moins confrontés à ces matières de base ? Plus grave, c’est que l’on retrouve trois à quatre fois plus d’enfants de familles modestes dans ces filières de relégation. Sont-ils à ce point si mal préparés par leur famille à assimiler un langage pédagogique ? Comment expliquer cela dans la mesure où la réussite scolaire ne peut bien sûr pas s’expliquer par simple héritage génétique ? Comment ne pas y voir une certaine forme de relégation, où les enfants socialement défavorisés sont relégués en seconde division et les enfants socialement favorisés jouent en première division. Qui est responsable ? Il faut bien reconnaître une certaine hypocrisie dans l’art 21 du décret mission selon lequel «A l'issue des huit premières années de la scolarité obligatoire, les élèves sont orientés vers la forme d'enseignement la mieux adaptée à leurs aspirations et à leurs capacités». On sait le caractère largement irréversible de l'orientation en cascade du général au technique et enfin au professionnel. Dans l'enseignement secondaire, la fin de la 2e commune est certainement un des moments-charnières les plus importants : là se joue de manière déterminant le destin scolaire (et par conséquent professionnel et social) de l'élève. Certains diront que «Nous devons permettre aux jeunes qui le souhaitent de s’orienter vers les filières professionnelles plus courtes. Ces filières sont indispensables au développement des compétences techniques et professionnelles». Fait du hasard ou non ? Ce sont toujours des enfants de familles défavorisées dont les "goûts" sont tournés vers les filières très courtes. Plus le tri est effectué tôt, plus les jeunes issus de ces familles ont tendance à choisir des orientations courtes ou moins valorisées, en intériorisant probablement leur échec annoncé dans les filières plus réputées. Un processus inégalitaire, d’ailleurs souvent validé (quand il n’est pas renforcé) par les décisions d’orientation prises par les conseils de classe. Faut-il supprimer les filières ? Dans les pays nordiques (Danemark, Finlande, Suède, Norvège et Islande) il n’y a pas d’orientation précoce et en fait les filières n’existent tout simplement pas. Le redoublement est rare et il n’y a pas de sélection sur base des compétences, ce qui n’empêche évidemment pas une pédagogie par groupes différenciés au sein des classes. La Finlande a supprimé les filières entre 1972-1977 avec un effet jugé très favorable sur la mobilité sociale selon des recherches récentes. Réduire les inégalités sociales dans notre enseignement, et en même temps redresser significativement les performances n’est pas quelque chose de facile. Ce que les pays nordiques nous enseignent, c’est qu’il est possible de mieux intégrer les filières entre elles, et en même temps améliorer la performance de chacun de nos élèves.
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Hindriks, Jean, e Marijn Verschelde. "Numéro 77 - février 2010". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2010.02.01.

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Abstract (sommario):
L’enseignement en Belgique est un des plus inégalitaire au monde. La réussite scolaire est fortement dépendante de l’origine sociale des élèves. Le «décret inscriptions» en Communauté française et le GOK en Communauté flamande agitent l’opinion publique, mais passent sous silence le fait que les élèves de famille modeste sont avant tout victimes des réorientations en cascade. Dans ce numéro de Regards économiques, nous cherchons notamment à comprendre pourquoi, dans les deux Communautés linguistiques, les résultats scolaires sont aussi dépendants de l’origine sociale des élèves. En fait presque 60 % des écarts de résultats sont liés à l’origine sociale des élèves. D’où le titre de ce communiqué de presse, «la réussite en héritage». Notre recherche s’appuie sur les données de l’enquête PISA 2006 avec un échantillon de 4.125 élèves dans 269 écoles flamandes et 2.211 élèves dans 176 écoles francophones. Cette recherche a révélé que c’est la sélection entre écoles et filières qui contribue à faire de notre enseignement un des plus inégalitaire au monde. Au moment où les discussions sur l’égalité des chances se concentrent presque exclusivement sur les modes d’organisation des inscriptions et le financement différencié, il nous a semblé utile de revenir sur ces résultats. La fracture sociale par les filières Notre analyse révèle que les systèmes scolaires flamands et francophones sont très mauvais en matière d’égalité des chances. Des deux côtés de la frontière linguistique, les niveaux de ségrégation sociale sont les plus élevés d’Europe et la mobilité sociale (ou ascenseur social) est en panne. La ségrégation se fait à la fois entre filières et entre établissements scolaires. La Communauté française a le taux de ségrégation sociale le plus élevé au monde derrière la Hongrie et le Mexique. En fait il faudrait déplacer plus de 40 % des élèves de familles modestes pour obtenir une véritable mixité sociale. La moitié des élèves se trouve reléguée dans des filières techniques ou professionnelles dont les performances sont nettement inférieures à la filière générale. Un enfant de famille modeste a presque quatre fois plus de risque de se trouver dans l’enseignement professionnel qu’un enfant socialement favorisé. Ce risque est le même dans les deux Communautés linguistiques. En Communauté française, plus de la moitié des enfants de famille modeste sont en retard scolaire contre moins d’un quart en Flandre. Mais si on double moins souvent dans l’école flamande c’est parce que les enfants de famille modeste sont réorientés plus tôt (dès l’âge de 12 ans) dans les filières techniques et professionnelles (contre 14 ans dans les écoles francophones). Face à cette séparation entre filières, fortement déterminée par l’origine sociale des élèves, les inscriptions et les choix entre réseau libre et officiel semblent avoir une importance secondaire. Ségrégation sociale ou scolaire ? Comment expliquer que les élèves dans la filière professionnelle ou technique ont des compétences et connaissances aussi médiocres en lecture, mathématique et science ? Faut-il y voir un glissement des curriculums qui ferait que ces élèves sont moins confrontés à ces matières de base ? Plus grave, c’est que l’on retrouve trois à quatre fois plus d’enfants de familles modestes dans ces filières de relégation. Sont-ils à ce point si mal préparés par leur famille à assimiler un langage pédagogique ? Comment expliquer cela dans la mesure où la réussite scolaire ne peut bien sûr pas s’expliquer par simple héritage génétique ? Comment ne pas y voir une certaine forme de relégation, où les enfants socialement défavorisés sont relégués en seconde division et les enfants socialement favorisés jouent en première division. Qui est responsable ? Il faut bien reconnaître une certaine hypocrisie dans l’art 21 du décret mission selon lequel «A l'issue des huit premières années de la scolarité obligatoire, les élèves sont orientés vers la forme d'enseignement la mieux adaptée à leurs aspirations et à leurs capacités». On sait le caractère largement irréversible de l'orientation en cascade du général au technique et enfin au professionnel. Dans l'enseignement secondaire, la fin de la 2e commune est certainement un des moments-charnières les plus importants : là se joue de manière déterminant le destin scolaire (et par conséquent professionnel et social) de l'élève. Certains diront que «Nous devons permettre aux jeunes qui le souhaitent de s’orienter vers les filières professionnelles plus courtes. Ces filières sont indispensables au développement des compétences techniques et professionnelles». Fait du hasard ou non ? Ce sont toujours des enfants de familles défavorisées dont les "goûts" sont tournés vers les filières très courtes. Plus le tri est effectué tôt, plus les jeunes issus de ces familles ont tendance à choisir des orientations courtes ou moins valorisées, en intériorisant probablement leur échec annoncé dans les filières plus réputées. Un processus inégalitaire, d’ailleurs souvent validé (quand il n’est pas renforcé) par les décisions d’orientation prises par les conseils de classe. Faut-il supprimer les filières ? Dans les pays nordiques (Danemark, Finlande, Suède, Norvège et Islande) il n’y a pas d’orientation précoce et en fait les filières n’existent tout simplement pas. Le redoublement est rare et il n’y a pas de sélection sur base des compétences, ce qui n’empêche évidemment pas une pédagogie par groupes différenciés au sein des classes. La Finlande a supprimé les filières entre 1972-1977 avec un effet jugé très favorable sur la mobilité sociale selon des recherches récentes. Réduire les inégalités sociales dans notre enseignement, et en même temps redresser significativement les performances n’est pas quelque chose de facile. Ce que les pays nordiques nous enseignent, c’est qu’il est possible de mieux intégrer les filières entre elles, et en même temps améliorer la performance de chacun de nos élèves.
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Roy, Bernard. "Santé". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.079.

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Abstract (sommario):
De nombreux anthropologues appréhendent la santé comme une « construction sociale » qui varie considérablement d’une société à une autre, d’une époque à une autre. Dans toutes les sociétés, les anthropologues constatent que le concept santé s’exprime en des termes et des mots variés généralement associés à la notion de « bien-être ». Chez les Tzeltal et Tzotzil Maya des hautes terres du Chiapas, le concept de santé s’exprime par les mots « vital warmth » (chaleur vitale) (Groark 2005). Chez les vieux Innus (Montagnais), la santé réfère à la qualité de vie tandis que chez les Inuits, la santé serait conçue comme un ordre harmonieux dans lequel la personne est intégrée dans un environnement social, temporel, spirituel et non empirique (Therrien et Laugrand 2001). Et si cette notion de qualité de vie/santé varie d’un peuple à l’autre, elle fluctue également d’une classe ou d’un groupe social à un autre. Les anthropologues du début du XXe siècle ne parlaient pas d’ethnomédecine et encore moins d’anthropologie médicale, d’anthropologie de la santé ou d’anthropologie de la maladie, mais plutôt, de médecine primitive, archaïque ou traditionnelle. Presque toutes les monographies ethnologiques anciennes proposent des sections portant sur la maladie, les médecines indigènes ou les pratiques et croyances médicales. Dès le XVIIIe siècle, le missionnaire jésuite, Joseph-François Lafitau, qualifié par William N. Fenton et Elizabeth L. Moore de « premier éclat de lumière sur la route de l'anthropologie scientifique » (Fenton et Moore 1969) documenta, dans son œuvre Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps (Lafitau 1983), les pratiques médicales, les maladies ainsi que la santé des Iroquois. Au début du XXe siècle, les anthropologues décrivirent et analysèrent les us et coutumes de peuples vivants à l’écart de la modernité (Massé 1995). Les nombreuses monographies publiées à la suite de longs terrains contribuèrent aux développements de connaissances concernant les représentations sociales de la santé et de la maladie chez les praticiens et les peuples éloignés et isolés d’une modernité qui s’imposait tout autour de la planète. Constatant l’accroissement du nombre d’anthropologues travaillant au sein des structures médicales et sur des questions de santé et de maladie, Normand Scotch crée, au début des années 1960, le terme Medical anthropology (Scotch 1963 cité par Walter 1981). Peu à peu, cette nouvelle discipline se distingue à la fois aux niveaux théoriques et de l’application. Cherchant à comprendre les phénomènes de la santé/maladie dans différents contextes culturels, l’anthropologie médicale prend comme objet d’analyse les façons dont les acteurs sociaux reconnaissent et définissent leur santé, nomment les maladies, traitent leurs malades (Massé 1995). Les premiers travaux des anthropologues médicaux répondent surtout aux demandes d’une médecine qui cherche à comprendre comment la culture intervient dans l’avènement des maladies et comment contrer les résistances des populations aux entreprises déployées pour améliorer la santé depuis une perspective biomédicale. « Quand on fait appel à l’anthropologue dans une étude épidémiologique, c’est souvent afin qu’il trouve les bonnes formulations pour cerner les “facteurs culturels” qui influencent les pratiques sanitaires... » (Fassin 2001 :183). Rapidement, ce nouveau champ de l’anthropologie fait l’objet de critiques. Qualifiée de discipline bioculturelle, l’anthropologie médicale est critiquée en raison de ses thèmes de recherche dictés par la santé publique et de la domination des professionnels de la santé dans le dialogue avec les anthropologues impliqués dans les milieux de la santé. Byron Good (1994) estimait pour sa part que les travaux des anthropologues médicaux, dans les années 1950-1960, contribuèrent au développement d’une critique de la naïveté culturelle soutenant le regard porté par les instances de santé publique internationales sur le complexe santé/maladie. Toutefois, quelques chercheurs s’intéressent spécifiquement à la notion de santé en dehors de l’axe santé/maladie et proposent celui de santé/vie. Au début des années 1970, Alexander Alland formule une théorie anthropologique médico-écologique qui se base sur le principe de l’adaptation culturelle à l’environnement. Cette théorie postule que la santé résulte de l’adaptation biologique et culturelle d’un groupe d’individus dans un environnement donné. Un peu moins de dix années plus tard, McElroy et Towsend (1979) élaborent un cadre écologique qui affine cette première proposition. Pour McElroy et Towsend, la santé des individus et des collectivités résulte de l’équilibre établi entre les éléments biotiques, abiotiques et culturels d’un écosystème. Cette conception de la santé proposée par le courant écologique fera l’objet de nombreuses critiques du fait, entre autres, du nivèlement de la culture sur la nature qu’elle soutenait. Parallèlement aux courants écologique et bioculturaliste se développe une tendance phénoménologique (Laplante 2004). Délaissant les catégories objectives de la médecine, Kleinman (1980) et Good (1994) proposent d’appréhender la santé et la maladie sur les bases de l’expérience humaine. Tandis que Kleinman s’intéresse à la manière dont les gens expriment leur notion de la maladie à partir de leur expérience (Illness) qu’il articule autour de modèles explicatifs indissociables des systèmes culturels, Good s’intéresse aux réseaux sémantiques qui permettent à la personne de réorganiser en permanence son expérience en fonction du contexte et des circonstances. La maladie, et par extension la santé, ne correspondent plus à une chose en soi ou à sa représentation. L’une et l’autre résulteraient, plutôt, d’interactions qui permettent de synthétiser des significations multiples. D’autres anthropologues estimeront que la santé et la maladie sont des résultantes de l’histoire propre aux communautés humaines. Ces anthropologues proposent un recadrage radical de toute démarche visant à identifier les problèmes de santé et leurs dynamiques d’émergence dans une communauté humaine. Cette anthropologie considère d’emblée la communauté comme unité centrale d’analyse et s’intéresse « à la manière dont un contexte social et culturel informe les perceptions, valeurs et comportements des personnes » dans les dynamiques productrices de santé et de maladies. (Corin, Bibeau, Martin,et Laplante 1990 : 43). Dans ces contextes il reviendra aux anthropologues de participer à l’élaboration de politiques de santé adaptées aux diversités culturelles. Dès les années 1960, des anthropologues développent une critique de la médecine et de la santé internationale. Ils proposent de porter davantage attention aux conditions macrosociétales de production de la santé et de la maladie. En 1983, lors de la réunion annuelle de l’American Anthroplogical Association des anthropologues soulèvent l’importance pour l’anthropologie médicale de porter son attention sur les conditions sociales, économiques et politiques de production de la santé et de la maladie (Baer, Singer et Johnsen 1986). Pour ces anthropologues, la santé constitue un produit social et politique qui révèle l’incorporation de l’ordre social et des inégalités dans les corps (Fainzang 2005). Leurs recherches s’orienteront, du coup, autour de l’idée selon laquelle les inégalités sociales, les rouages du pouvoir et de l’exploitation, constituent les tout premiers facteurs de détermination de la santé et, par conséquent, de la maladie. La santé n’est plus ici considérée comme une réalité dérivée de définitions biologiques, médicales. Elle apparait comme une notion et un espace définis par les rapports entre le corps physique et le corps social. La santé ne correspond plus à la reconnaissance d’une norme physiologique, moyenne ou idéale. Elle est une construction culturelle qui ne peut être appréhendée que de manière relationnelle, comme un produit du monde social (Fassin 1996). Si les travaux des anthropologues ont davantage porté sur les phénomènes entourant la maladie et non sur ceux concernant la santé, ils ont toutefois largement contribué à la distinction analytique de la maladie dans ses dimensions médicales (disease), personnelles/expérientielles (illness), sociale(sickness) et, plus tard, en évoquant le concept de la souffrance sociale. Mais un constat s’impose. Les réflexions et recherches menées à l’endroit du concept de la santé par les sciences de la santé et les sciences sociales sont généralement moins développées que celles portant sur la notion de maladie. La perspective anthropologique impose d’appréhender le concept de santé comme un objet socialement et culturellement construit dans un espace-temps indissociable du global. Loin de se référer à une simple absence de pathologie, la santé se développe, se révèle dans le rapport entretenu par le sujet à lui-même et aux autres. Pour l’anthropologie, il y a d’abord l’intérêt à situer la santé dans l’expérience vécue d’un sujet en lien avec les autres. Acteur et créateur, il est également assujetti aux forces du contexte socioéconomique, politique et historique (Fainzang 2005). La santé se révèle ainsi comme une notion polysémique et un objet complexe qui se situe dans une trame d’interactions collectivement partagée du vivant avec son milieu s’incarnant dans les expériences singulières de l’être-au-monde (Massé 2010). Toutefois les propos de l’anthropologue Gilles Bibeau demeurent pertinents. « La santé continue d’être sous-conceptualisée et appréhendée de manière encore trop souvent inadéquate. […] Se pourrait-il que le surplus d’interventions de santé nous expédie hors du champ de la santé? » (Bibeau 2006 : 82, 84).
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Tremon, Anne-christine. "Tribut". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.129.

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Abstract (sommario):
Le tribut peut être défini comme le prélèvement d’un surplus par une entité, le plus souvent étatique, détentrice du pouvoir. Il en est le socle, puisque son prélèvement finance les infrastructures (routes, canaux, ou encore systèmes d’irrigation), mais aussi l’appareil administratif et militaire. La forme la plus générale du tribut est celle de la taxation, mais le prélèvement peut aussi en prendre d’autres : corvées, monopoles étatiques sur certains biens, nationalisations, et même cadeau offert par un citoyen à un fonctionnaire d’État (Yan 1996), ou encore par un État tributaire à une puissance hégémonique. Par ces prélèvements, des richesses privées sont généralement transformées (ou sont censées l’être) en biens et services procurés par la puissance extractrice. L’attention réduite versée par l’anthropologie économique au tribut tient probablement à ce qu’il échappe aux grandes dichotomies que celle-ci a échafaudées, et qui continuent à la préoccuper, même si c’est dans le but de les dépasser. Sa singularité le place hors du radar du sous-champ de l’anthropologie en raison de la focalisation de celle-ci sur deux statuts des choses et des transactions, présentés comme étant plus ou moins étanches : le don et la marchandise. Il ne relève pas du domaine des marchandises, puisque les mécanismes d’extraction du tribut ne s’inscrivent pas dans les rapports de production capitalistes. Il n’appartient pas non plus à la sphère du don contre-don maussien, caractérisée par la réciprocité. Parce qu’il échappe aux logiques du marché et qu’il permet l’existence d’une économie redistributive (l’État-providence), le tribut s’apparente pourtant à l’économie du don plutôt qu’à l’économie marchande. La distinction proposée par Alain Testart (2007) entre don et échange (marchand et non marchand) permet d’affiner la définition du tribut. Selon Testart, le don est un transfert non exigible impliquant la renonciation à tout droit sur le bien transféré et sans attente de contrepartie autre que morale, alors que l’échange est un transfert dont la contrepartie est juridiquement exigible. Or les corvées, amendes et taxes de toutes sortes sont dépourvues de la contrainte de contrepartie, mais elles sont exigibles. Alain Testart nomme ce type de prestation « transfert du troisième type, t3t »; il se distingue du don en ce qu’il est exigible, et de l’échange en ce qu’il est dépourvu de contrepartie juridiquement exigible. Le tribut en est un, et probablement le principal (la plupart des t3t correspondent au tribut, à l’exception de certains transferts spécifiques tels que le versement d’une pension alimentaire). On pourrait donc, en amendant l’appellation de Testart, avancer que le tribut est un « t3t » c’est-à-dire un transfert du troisième type en direction ascendante dans la hiérarchie. La clarification conceptuelle opérée par Testart et son prolongement par François Athané (2011) sont importantes et nécessaires. Il paraît toutefois judicieux d’intégrer le brouillage habituel des catégories à l’analyse de la notion, puisqu’il est en lui-même significatif. En effet, si le tribut n’est pas un don selon la définition de Testart, il peut en prendre l’apparence, être présenté comme un abandon librement consenti. Et s’il ne donne pas lieu à une contrepartie exigible, il est néanmoins souvent justifié au nom d’une contrepartie rendue sous forme de services. Les manipulations et justifications morales et idéologiques dont il fait l’objet doivent donc être intégrées à sa définition. On y reviendra après avoir examiné la place qu’a tenu le tribut dans les écrits des anthropologues. Outre son statut particulier au regard des autres formes de prestation qui ont davantage été au cœur de leurs préoccupations, le don ainsi que les échanges non marchands, la centralité de la notion de réciprocité a relégué à l’arrière-plan les « dons » hiérarchiques ainsi que toutes les formes de transferts unilatéraux obligatoires. C’est sans doute de la part des anthropologues travaillant avec le concept marxiste de mode de production que le tribut a reçu le plus de considération. Samir Amin a résumé dans une formule efficace ce qui distingue le mode tributaire du mode capitaliste : dans le second, le pouvoir est mis au service de l’accumulation de richesses, tandis que dans le premier, ce sont les richesses qui sont mises au service de l’accumulation de pouvoir (Amin 2011). Eric Wolf (1982) a déployé ce distinguo pour examiner comment le mode de production capitaliste s’est étendu sur la surface du globe avec l’expansion impériale européenne, entrant en contact avec des modes de production « basés sur la parenté » ou « tributaires » qui prévalaient chez les populations non européennes. Les anthropologues ont abandonné les approches en termes de mode de production pour deux ensembles de raisons. La première est l’économicisme sous-jacent à la caractérisation typologique de sociétés selon leur mode de production dominant, qui réduit ainsi « des sociétés entières à de simples réserves de main d’œuvre » et ignorant leurs « formes de vie » (Friedman 1987, 84). Wolf entendait pourtant précisément éviter une telle dérive typologisante, entendant en faire un outil pour « révéler les relations politico-économiques qui sous-tendent, orientent et contraignent l’interaction » (1982, 76). L’emploi qu’en fait Emmanuel Terray (1995) dans son étude de la genèse du royaume abron met d’ailleurs en relief l’articulation entre modes de production tributaire, esclavagiste, capitalistique et domestique d’une manière qui n’a rien d’évolutionniste. La seconde raison est l’eurocentrisme qui conduit à faire du mode de production capitaliste un facteur déterminant de la trajectoire singulière de l’Europe et explicatif de sa domination sur le reste du monde. Ce dernier n’aurait su résister à l’agression européenne parce que son mode d’organisation économique, qu’il soit basé sur la parenté ou sur le tribut, aurait provoqué un retard et une faiblesse qui l’auraient rendu vulnérable aux incursions de l’impérialisme capitaliste européen. Cette thèse s’applique tout particulièrement à la Chine. C’est dans un sens à la fois non évolutionniste et non eurocentrique que Hill Gates (1996) a proposé une lecture de l’histoire de la Chine sur une durée d’un millénaire basée sur l’idée d’une articulation entre modes de production tributaire (MPT) et « capitalistique ». Le MPT est le mode de production de l’État impérial chinois, dont la classe des fonctionnaires lettrés prélève un surplus sur les classes productives (paysans, petits capitalistes, travailleurs) à travers des taxes et des corvées. Contrairement à ce qu’avait pu écrire Marx à propos du « mode de production asiatique », l’État chinois n’était pas inerte ni immobile mais animé par la tension entre des tendances, plus ou moins affirmées selon les époques, à l’accumulation capitalistique, ainsi que les réponses en provenance de la classe dirigeante qui cherchait à les contenir à l’intérieur du cadre de la puissance tributaire (Gates1996 : 273). Les lignages des propriétaires terriens qui produisaient en partie pour le marché, ou les marchands, tout particulièrement ceux qui participaient au commerce étranger, agissaient en tant que capitalistes; « toutefois, leur influence n’a jamais été suffisante pour désarçonner le pouvoir tributaire et permettre à une véritable classe capitaliste d’émerger (Gates1996 : 112). Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Gates suggère que la Chine contemporaine demeure caractérisée par un mode tributaire, maintenu par les révolutionnaires communistes et qui continue à modeler les relations entre citoyens ordinaires et officiels chinois (1996 : 269). Ellen Hertz (1998) s’appuie sur les propositions de Gates pour interpréter la fièvre qui s’est emparée de la première bourse ouverte à Shanghai au début des années 1990, signe de la transition chinoise vers le capitalisme initiée dix ans plus tôt, et qui a vu s’opposer le pouvoir « des masses » au pouvoir étatique. Cette opposition peut être expliquée par la tension entre un mode de production capitalistique (les petits porteurs) et le mode de production tributaire (l’État). Ce dernier, agissant à la manière d’un seigneur tributaire, a cherché à canaliser l’épargne de ses citoyens de façon à soutenir son économie en transition. Gates concilie le sens élargi de la notion de tribut tel que présenté en introduction et le sens restreint que lui confèrent les historiens mais aussi ceux d’entre les anthropologues qui se sont intéressés à sa dimension cosmologique et civilisationnelle. En effet, le système tributaire a été constitutif de l’empire chinois, qui était conçu sur le plan cosmologique comme un « royaume territorial bordé de suzerains tributaires » (Feuchtwang 1992 :26, cf. également Sahlins 1994). Les origines des fengshan, désignation officielle des cérémonies au cours desquelles le tribut était versé, sont incertaines. Ils seraient apparus sous les Zhou orientaux (771-256 av. J-C.), c’est-à-dire durant la période des Printemps et Automnes, suivie par celle des Royaumes combattants. C’est à partir de la dynastie Tang (618-907) que le système tributaire s’est renforcé, et il s’est maintenu jusqu’au Qing. En échange du tribut (gong), les tributaires recevaient les faveurs (enci) de l’empereur au même titre que les vassaux internes. Wang Mingming souligne que la relation à l’État engagée dans le « mode de production » selon Gates est la même que celle qui relie la cour impériale au monde extérieur (2012 : 345). Réciproquement, Gates indique que le mode tributaire est inséparable de la totalité de la cosmologie civilisationnelle chinoise (1996 : 21). Ce sont précisément ces dimensions idéologiques et cosmologiques du tribut qui rendent compte de l’ambiguïté relative à son caractère volontaire ou contraint. De fait, c’est précisément l’existence d’un ordre hiérarchique dicté par les impératifs catégoriques de la cosmologie impériale, qui permet de comprendre non seulement le consentement au paiement du tribut mais même son caractère désirable, et qu’il fait qu’il peut prendre l’apparence d’un don, ou être présenté comme tel par le contributeur (cf Trémon 2019 pour un cas contemporain chinois). C’est aussi cette dimension cosmologique qui explique sa grande proximité avec le sacrifice. Tribut et sacrifice se distinguent par le fait que l’un constitue un transfert direct et le second un transfert indirect (Werbner 1990 : 272) à une entité supérieure. Robertson Smith, dont les écrits ont inspiré ceux de Durkheim et Mauss sur le sacrifice, avait suggéré que le sacrifice aux divinités ou aux ancêtres serait apparu chez les tribus nomadiques du désert du Sinaï sous la forme de la consommation sacrificielle de l’animal totémique, mais que ce sacrifice primitif aurait ensuite, avec la sédentarisation et sous l’action de l’État, suivi le modèle du tribut versé au chef ou au roi dans les sociétés hiérarchisées (Robertson Smith 1889 : 266-267 cité in Scubla 2005 : 147). Si cette proposition relève de la pure spéculation, normative qui plus est puisqu’elle est avancée par Robertson Smith dans un souci de démonstration de la supériorité du sacrifice chrétien, la distinction ainsi esquissée offre matière à penser : le sacrifice originel n’aurait rien d’un don, n’ayant pris cette forme que dans les sociétés à pouvoir centralisé, et le tribut le serait bien davantage, mais il serait dépourvu de l’idée de violence expiatoire associée au sacrifice. C’est pourquoi l’on ne saurait entièrement suivre la définition par David Graeber du tribut, placé dans la troisième catégorie d’une tripartition entre « communisme », « échange » et « hiérarchie » (dans une discussion précédente des modes de production (2006), il avait ignoré le mode tributaire). Celle-ci correspond d’assez près à celle proposée par Alain Testart (don, échange et t3t). Cependant, la façon dont il caractérise le tribut comme relevant de la pure contrainte violente exercée par l’État (2014 : 74) paraît insatisfaisante. Ceci tient en partie à ce que, à la différence de Testart, il établit les distinctions sur les bases de « modes de moralité », qu’il entend substituer aux « modes de production ». S’en tenant uniquement à une acception historiquement lointaine du « tribut » (il n’aborde pas l’impôt moderne), la définition morale qu’il en donne ne rend paradoxalement pas compte du consentement à l’impôt (elle n’explique que la résistance). Le tribut obéit selon lui à la logique du précédent, puisqu’un don offert à une puissance pour la première fois devient ensuite exigible d’année en année. Le tribut est donc un échange devenu transfert en raison des (fausses) promesses de contrepartie qui ont conduit à l’institutionnalisation du système. Cependant, ce qui fait toute la complexité du tribut est qu’il s’agit en effet d’un transfert exigible sans contrepartie exigible, mais qu’une contrepartie n’en est pas moins attendue. Nous pensons à la contrepartie de ce que nous versons à l’État. François Athané déconsidère cette façon de penser, qu’il juge inévitable et légitime, mais qui n’est qu’une « façon de penser et de parler » (2011 : 190) dont il conviendrait de ne pas tenir compte parce qu’elle viendrait polluer l’analyse. La contrepartie n’est jamais exigible dans le double sens où elle ne saurait pas toujours être appuyée par le droit, et où elle ne serait de toute manière pas mesurable (comment calculer la part de ce que je reçois en retour pour mes impôts?). Il n’en demeure pas moins que sans cette attente de réciprocité, les révoltes fiscales seraient bien plus nombreuses. C’est pourtant une façon de penser et de parler qui est chargée de sens et lourde de conséquences. C’est bien parce que des services et biens publics sont produits au moyen des prélèvements que la relation tributaire est rarement remise en cause, et réciproquement, que des révoltes fiscales apparaissent lorsque les services et biens publics ne paraissent pas remplir l’attente de contrepartie. Ces services et biens étant généralement essentiels à la reproduction sociale (au sens des anthropologues, cf. entre autres Weiner 1980), on pourrait réactualiser la notion en substituant à « modes de production » la notion de « modes de reproduction » (marchande, tributaire, etc.) (Trémon 2019 : chap. V). De même, la notion de « relation tributaire » à l’État inclut à la fois le tribut en tant que type de transfert (par contraste avec le don et l’échange) et la relation morale et idéologique qu’elle engage avec le destinataire du tribut. La notion de tribut est ainsi élargie au-delà des contextes historiques spécifiques des systèmes tributaires interétatiques centrés sur un hégémon, et dépouillée de ses relents eurocentriques et évolutionnistes – comme l’a souligné Jack Goody (2006 : 121), qui invitait dans son dernier livre à réactualiser le programme de recherche lancé par Eric Wolf, les États tributaires se trouvant « à l’ouest comme à l’est », et peut-on ajouter, au nord comme au sud
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Hébert, Martin. "Utopie". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.080.

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Abstract (sommario):
Les rapports perçus entre l’utopisme et l’anthropologie sont complexes, contestés et souvent davantage révélateurs du regard qui est posé sur ces deux formes de discours que d’une parenté évidente entre elles. Le sens même à donner à ces termes est ambigu. Nous commencerons ici par examiner des conceptions plutôt restrictives et formalistes de ces types de discours. Elles tracent une frontière relativement claire et rigide, que les anthropologues ont longtemps tenté de renforcer pour assoir l’autorité de leurs propres productions. Dans un deuxième temps, nous aborderons la manière dont cette frontière est devenue de plus en plus poreuse au XXe siècle, reflétant diverses appropriations anthropologiques de l’utopisme. Selon ses définitions les plus restrictives, le genre utopique serait constitué d’un corpus littéraire dont les codes ont été fixés dans l’Utopie de Thomas More (1516). Ses matériaux seraient le voyage imaginaire et il aurait pour finalité de produire le « plan » d’une société dans laquelle les contradictions que perçoit l’auteur-e dans sa propre société sont résolues. Cette même approche définitionnelle appliquée à l’ethnographie en fait un discours qui tire son autorité de l’expérience directe du terrain, dont le ton est ostensiblement descriptif avant d’être normatif et dont l’objectif ultime réside dans l’appréciation et la théorisation de la diversité des sociétés humaines. Même quand l’ethnographie est critique des rapports de pouvoir qu’elle met en récits, sa prétention typique est généralement de « découvrir » les réponses des personnes rencontrées sur le terrain face à ces systèmes de domination, plutôt que d’inventer des solutions pour contrer ces derniers. La distinction entre « découvrir » et « inventer » renvoie au vocabulaire utilisé à l’un des moments charnières dans la différentiation générique entre l’utopie et le discours des sciences sociales naissantes à la fin du XIXe siècle. Dans une brochure intitulée Socialisme utopique et socialisme scientifique (1880), Engels parlait de la recherche des moyens qui pourraient permettre d’ « éliminer les anomalies » mises au jour par l’analyse des sociétés. Il écrit : « Il faut donc non pas inventer ces moyens dans son cerveau, mais les découvrir à l’aide de son cerveau dans les faits matériels […]. » (Engels 1971 [1880] : 92) Les cibles explicites de cette critique sont, ici, les piliers de l’utopisme socialiste que sont Saint-Simon, Fourier et Owens. Pour Engels, l’engagement politique de ces auteurs est louable, mais ils souffrent d’une « immaturité théorique » qui les contraint à recourir aux codes de l’utopisme pour communiquer leur lecture du social et de l’émancipation. Pour Engels, bien entendu, ces jeux littéraires avaient été rendus caduques par l’échafaudage du « véritable » outil scientifique qu’était le matérialisme historique. Cette ligne de fracture générique entre l’utopisme et les sciences sociales n’est certainement pas un fait unique à la tradition marxienne. Dans son étude consacrée à la période d’émergence et de consolidation de l’anthropologie institutionnalisée, Esteban Krotz (2014 [1994]) a montré que la quête de respectabilité scientifique de la discipline anthropologique a souvent impliqué un rejet brutal, catégorique, de toute association possible avec l’utopisme. Cet acte sacrificiel, si l’on peut dire, par lequel le discours anthropologique désavouait sa parenté avec d’autres formes de discours sur l’ « Autre », tels le conte philosophique, le récit de voyage et l’utopie semble avoir été l’acte rhétorique exigé, selon Krotz, pour gagner une place à la table des sciences sociales. Mais sous ce désaveu se cachaient des filiations, peut-être profondes, qui ont continué de lier l’anthropologie et l’utopisme même durant cette période de définition des formes canoniques de la discipline anthropologique. Traitant du contexte français, Philipe Chanial parle de « deux voies » intervenant dans la genèse des sciences sociales : celle des Lumières et celle des Mystères. La seconde, évoquant l’importance « de l’utopie, du romantisme social et de l’Illuminisme » (Chanial 2000 : 80) est généralement peu assumée dans la narration de l’histoire de l’anthropologie. Pourtant, cette branche de l’arbre généalogique disciplinaire a nourri ce que George Marcus a nommé le « projet caché » au sein de l’écriture anthropologique, son engagement politique donnant une portée critique, si ce n’est justement utopique, aux comparaisons faites entre sociétés humaines. À tout le moins, ces ethnographies peuvent être considérées comme disponibles pour une appropriation utopiste. Les premières décennies du XXe siècle sont celles où la distinction générique entre l’utopie et l’ethnographie est affirmée avec le plus de sévérité. L’historiographie de l’anthropologie montre toutefois une certaine porosité dans la frontière entre ces discours. On relève en outre le fait que l’« exonostalgie » est restée un motif utopique récurrent dans le discours anthropologique jusqu’à nos jours (Makens et Blanes 2016). Mais quoi qu’il en soit, une forte connotation négative est attachée au terme d’ « utopie » à l’époque. Dans les années 1870, même l’utopie littéraire est en voie d’être supplantée par les romans dystopiques. L’optimisme (souvent techno-utopique), lui, se déplace alors vers la science-fiction. Ce n’est qu’avec la renaissance de l’utopie en tant que concept sociologique à la fin des années 1920 que cette dernière commencera à devenir fréquentable pour le vocabulaire anthropologique, particulièrement lorsqu’il sera question des résistances face au colonialisme. La réhabilitation de l’utopie en anthropologie peut être découpée en trois moments importants. Dans un premier temps, il sera question d’ethnographier de manière assez classique des communautés intentionnelles qui tentent de refonder la vie sociale par des pratiques expérimentales assumées comme telles. Paraitront des ethnographies de Kibbutz par exemple (Spiro 1956). Mais ces contributions tirent généralement peu parti de la conceptualisation de l’utopie comme force politique. Les références à des textes clés comme le Idéologie et utopie de Karl Mannheim ou le Thomas Münzerde Ernst Bloch, qui ont définitivement rompu avec les définitions littéraires de l’utopie à partir des années 1920, arriveront avec près de quarante années de retard en anthropologie. S’éloignant de la vision « insulaire » de l’utopie comme une sorte de microcosme à ethnographier, les anthropologues commencent alors à adopter des visions plus dialectiques où l’utopie interagit socialement avec des forces, en particulier l’idéologie, qui participent à la reproduction des formations sociales. Cette approche aura une résonnance particulière dans l’étude des contextes coloniaux où les mouvements religieux millénaristes ou prophétiques, par exemple, seront réinterprétés comme des expressions de la ferveur utopique/révolutionnaire des subalternes. Des travaux de Vittorio Lanternari (1962) et de Mühlmann (1968) sur les messianismes et les millénarismes, à ceux de Jean et John Comaroff sur les églises d’Afrique du sud (1991) et de Mondher Kilani sur les cultes du cargo mélanésiens (1983) dans les années 1980, l’étude de mouvements mus par l’« esprit de l’utopie », mais non nécessairement par ses prétentions totalisantes, dirigistes et insulaires classiques, devint une approche importante pour aborder des mobilisations et des résistances souvent difficilement lisibles comme politiques pour les sciences sociales occidentales. Si, dans les ethnographies d’expériences communautaires ou de mouvements sociopolitiques la différence générique entre l’utopisme et l’écriture anthropologique demeurait relativement stable, un troisième moment de cette réappropriation de l’utopie viendra questionner cette frontière. Des appels faits dans les années 1960 à pratiquer une ethnographie engagée jusqu’aux réflexions sur l’autorité narrative dans les années 1980, nous constatons une remise en question croissante de la possibilité pour les anthropologues d’agir simplement comme les observatrices et observateurs des utopies des « autres ». Réciproquement, des spécialistes de l’utopisme commençaient à proposer que le texte utopique soit compris comme une pratique politique située dans et agissant sur la société (Suvin 1979). Ainsi, la distinction rigide qu’avait postulé Engels entre l’action de « découvrir » des réponses aux contradictions de la société et celle de les « inventer » devenait de moins en moins claire. L’apparent délitement des frontières génériques entre l’ethnographie contemporaine et l’utopisme met en évidence l’importance de recentrer notre appréciation de ces genres sur les usages qui sont faits des textes eux-mêmes. Une ethnographie peut facilement être réappropriée dans des projets délibérés de revitalisation, voire de réinvention, de la vie sociale. Les tentatives de faire du buen vivir un un principe de refondation macro-sociale de certains États d’Amérique latine, par exemple, mettent en évidence de telles réappropriations. L’inscription du principe du buen vivirdans la constitution de l’Équateur en 2008, par exemple, peut être vue comme une telle appropriation. Inversement l’utopie ou des genres apparentés, dont la science-fiction en particulier, sont de plus en plus mobilisés explicitement comme puissants outils auto-ethnographiques par une diversité de groupes historiquement marginalisés (Dillon 2012). Un certain nombre d’auteurs du Sud ont d’ailleurs noté la pertinence de s’inscrire dans la tradition utopique et d’y revendiquer une participation en soutenant qu’elle a débordé l’Occident depuis bien longtemps déjà (Bagchi 2016). Elle peut même constituer une réponse épistémologique critique face aux idéaux eurocentriques des Lumières dans la mesure où l’utopie elle-même s’est souvent définie par son rapport agonique face à ces derniers (Kannepalli Kanth 1997 ; Sarr 2016). Activer et déstabiliser les codes de littératures et pratiques si étroitement liées à la modernité occidentale devient alors une stratégie à la fois pour découvrir et pour inventer des manières de la confronter sur son propre terrain.
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