Articoli di riviste sul tema "Synthèse de parole à partir du texte"

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1

Guilhaumou, Jacques. "Décrire la Révolution Française les Porte-Parole et le Moment Républicain (1790-1793)". Annales. Histoire, Sciences Sociales 46, n. 4 (agosto 1991): 949–70. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1991.278987.

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Abstract (sommario):
Le bicentenaire de la Révolution française a été marqué par une nette diversification des problématiques, consécutive à l'internationalisation des débats autour de l'image de la Révolution française et de son rapport à la politique moderne. L'opposition déjà classique entre «penser la Révolution française» (F. Furet) et la « comprendre » (A. Soboul) s'est en grande partie estompée au profit d'une subtile gradation d'approches complexes. Parmi elles, figure l'analyse des pratiques discursives qui s'attachent à l'étude de thèmes, d'itinéraires et d'objets discursifs et s'autorisent d'un «tournant linguistique» où se côtoient la pragmatique historique de texte, l'histoire intellectuelle et l'analyse de discours. Pour l'historien classique, il ne s'agit là que de descriptions locales, aussi minutieuses soient-elles, qui laissent en suspens le problème de la synthèse historique. Cependant il nous est apparu que l'importance et la diversité des études sur le porte-parole, figure essentielle de la Révolution française quelque peu estompée par celle du législateur, peuvent justifier une présentation synthétique qui mette en évidence la portée interprétative de la description de l'événement discursif dans les seuls termes des configurations d'archives historiquement attestées
2

Couturier, Fernand. "La mort et le rien". Thème 4, n. 2 (16 marzo 2009): 11–39. http://dx.doi.org/10.7202/602438ar.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉ Ce texte se veut une explicitation simple d’une parole énigmatique de Heidegger : La mort est l’écrin du rien. Il invite à une lecture du texte original qui a besoin de prendre la parole avant le débit des discussions de second degré. Des « scientifiques » s’en trouveront frustrés. Mais tout esprit attentif pourra entrevoir à partir de l’oeuvre même comment la mort, assumée véritablement dans la vie, tout en affichant impitoyablement le rien des choses laisse se profiler l’être, et partant introduit la pensée dans le dépaysement de l’étrange, de l’originel, de ce qui ne renvoie plus à autre chose comme à son fondement. Cet abîme du rien entretient l’interrogation et dispense à la pensée l’ouverture d’une inquiétude salvatrice.
3

Sandoz, Claude. "Analyse et synthèse en grammaire comparée". Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, n. 19 (9 aprile 2022): 67–75. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2005.1557.

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Abstract (sommario):
Tout le problème revient donc à la découverte des articulations de l’énoncé. Or, les instruments de cette découverte sont l’analyse et la synthèse. On décompose le discours en une suite de phrases par la démarche analytique. Mais, dans la pratique, la compréhension d’un texte ancien suppose la connaissance du lexique et de l’expression des rapports syntaxiques. L’identification de la phrase procède donc non seulement d’une analyste textuelle, mais aussi d’une construction, c’est-à-dire d’une opération de synthèse à partir des signes et des règles de leur combinaison.
4

Cardinal, Jacques. "L’oreille enchantée. Le corps imaginaire de la parole chez Claude Gauvreau". Études 21, n. 3 (29 agosto 2006): 520–43. http://dx.doi.org/10.7202/201262ar.

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Abstract (sommario):
Résumé L'auteur analyse ici la poétique du texte gauvrien à partir d'une théorie psychanalytique du langage et du nom. Il cherche à montrer le lien entre une textualité de la destruction et de la réinvention de la langue et un imaginaire du corps chimérique.
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Combet-Galland, Corina. "Qui roulera la peur ? Finales d’évangile et figures de lecteur (à partir du chapitre 16 de l’évangile de Marc)". Études théologiques et religieuses 65, n. 2 (1990): 171–89. http://dx.doi.org/10.3406/ether.1990.3088.

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Abstract (sommario):
Un Evangile qui se termine sur la crainte, le silence et la fuite des femmes hors du tombeau ouvert, entraîne-t-il son lecteur dans le même sens que s'il poursuit le récit jusqu’au temps de la parole proclamée partout dans le monde ? Corina Combet-Galland montre que le jeu des finales de Mc est un lieu privilégié pour observer comment un texte implique, par son énonciation.
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Bergounioux, Gabriel. "La parole intérieure en littérature. Dujardin entre psychologie et symbolisme". SHS Web of Conferences 138 (2022): 05005. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/202213805005.

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Abstract (sommario):
La représentation de la parole mentale offre une difficulté pour les linguistes qui, faute de corpus, ont pu en chercher l’illustration dans la littérature. Bien que la reconnaissance de l’endophasie soit ancienne, sa concrétisation dans une oeuvre de fiction est attribuée au roman Les lauriers sont coupés (1888) d’Édouard Dujardin. On examinera la façon dont le monologue intérieur a été restitué dans ce texte, à partir d’un compromis entre les conventions de l’écriture symboliste et les représentations offertes par la psychologie (Ribot, Egger, Charcot), une dimension peu prise en compte jusqu’à présent pour l’analyse de la composition.
7

Armstrong, Philip, e Cosmin Popovici-Toma. "Gloss (à partir de quelques photos d’Ann Hamilton)". Études françaises 51, n. 2 (17 giugno 2015): 163–74. http://dx.doi.org/10.7202/1031234ar.

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Abstract (sommario):
À travers une lecture attentive de la série Face to Face d’Ann Hamilton – des photographies prises en exposant une pellicule photosensible posée dans la bouche de l’artiste – et suivant la réflexion de Jean-Luc Nancy sur la bouche dans Ego sum, ce texte traite de la relation entre « la matière photographique » et la question de l’ekphrasis. En prêtant attention aux manières dont la photographie vient au jour à travers les conditions de son énonciation, Face to Face déplace l’agencement temporel traditionnel de l’ekphrasis, où la représentation verbale tente de saisir la représentation visuelle. Ces photographies font plutôt passer au premier plan les conditions performatives de l’écriture ekphrastique, en déplaçant l’accent mis sur la description vers des questions d’exposition, de glossolalie et de parole.
8

Lamoureux, Jocelyne. "On est des entêté(e)s. Pensez pas nous épuiser". Lien social et Politiques, n. 51 (23 agosto 2004): 29–38. http://dx.doi.org/10.7202/008867ar.

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Abstract (sommario):
Résumé À partir de la conviction de la centralité, de l'importance heuristique de la parole, du vécu et de l'agir réfléchi de personnes directement touchées par diverses formes de marginalisation ou de désaffiliation, ce texte explore le va-et-vient entre les parcours biographiques et l'implication sociopolitique. Des groupes du mouvement communautaire autonome, au Québec, sont le site privilégié des engagements retenus en raison de l'ouverture aux processus de démocratisation de divers espaces sociaux souvent inédits et jusque-là peu atteints par le processus politique qu'on y retrouve.
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Balint, Adina. "Enjeux de la vulnérabilité et du care dans Halfbreed de Maria Campbell". ALTERNATIVE FRANCOPHONE 3, n. 3 (15 dicembre 2023): 87–99. http://dx.doi.org/10.29173/af29495.

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Abstract (sommario):
En 2021, paraît pour la première fois en traduction française Halfbreed (Sudbury, Prise de parole) de Maria Campbell, un texte autobiographique primordial dans les littératures autochtones du Canada, initialement publié en anglais en 1973. À partir de théories féministes non-autochtones de l’éthique du care, cet article analyse les enjeux de la vulnérabilité de manière subversive. Il fait l’hypothèse que prêter attention aux histoires personnelles des Métis permet de déconstruire les rapports hiérarchiques imposés par le colonialisme et de comprendre le rôle de l’art de raconter dans la restitution des savoirs autochtones.
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Arantes Fazenda, Ivani Catarina. "La formation des enseignants pour l’interdisciplinarité : une synthèse de recherches effectuées au Brésil". Articles 24, n. 1 (17 ottobre 2007): 95–114. http://dx.doi.org/10.7202/031963ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Conçu à la lumière d'une rétrospective historique et critique des enjeux de la formation interdisciplinaire des enseignants, ce texte témoigne d'une « relecture » de deux recherches effectuées au Brésil au cours des dix dernières années. La première, qui s'intéresse à la pratique quotidienne de cinq professeures de didactique au sein d'écoles de formation des enseignants, examine leur propre façon d'être et d'enseigner. La seconde permet d'explorer les difficultés rencontrées lorsqu'on tente d'intégrer les préoccupations interdisciplinaires dans le système d'enseignement public à partir de la formation des enseignants. Dans cet article, l'interdisciplinarité est étroitement associée à une attitude à l'égard de la recherche et de l'adoption de pratiques d'enseignement alternatives.
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Sauvé, Louise, Godelieve Debeurme, Johanne Fournier, Émilie Fontaine e Alan Wright. "Comprendre le phénomène de l’abandon et de la persévérance pour mieux intervenir". Revue des sciences de l'éducation 32, n. 3 (20 agosto 2007): 783–805. http://dx.doi.org/10.7202/016286ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Cet article expose, à partir d’une synthèse des écrits récents, l’ampleur du phénomène de l’abandon des études et ses impacts. Dans ce sens, quelques théories expliquant ce phénomène et celui de la persévérance sont discutées, tout comme certaines mesures de soutien à la persévérance et leurs conditions d’application. La méthode retenue pour la sélection des documents est exposée dans le texte. Cette démarche a été entreprise en vue de l’élaboration d’un cadre théorique pour la construction d’un système d’aide multimédia interactif par lequel des outils d’aide et de soutien à la persévérance seront rendus accessibles aux étudiants et au personnel des établissements d’études postsecondaires.
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Laville, Jean-Louis. "Éléments pour une sociologie de la participation dans l’entreprise en France (1982-1992)". Cahiers de recherche sociologique, n. 18-19 (19 aprile 2011): 239–64. http://dx.doi.org/10.7202/1002310ar.

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Abstract (sommario):
Ce texte propose d’abord une synthèse critique des recherches effectuées en France sur la participation des salariés. Ensuite, à partir d’observations approfondies dans une trentaine d’entreprises, il vient renouveler l’approche de ce sujet dans le cadre d’une socio-économie de l’entreprise où les relations sociales et professionnelles sont mises en rapport avec la nature des marchés et des produits, l’organisation de la production et les systèmes techniques. Cette démarche débouche sur la mise en évidence d’une liaison entre participation des salariés et nouvelles caractéristiques de travail productif, ce qui amène à formuler les hypothèses de constitution d’une appartenance productive ou d’émergence d’un nouveau modèle professionnel. Les hypothèses sont développées dans l’article.
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Lucas, Thierry. "Thucydide poliorcète. Siège, assaut et guerre urbaine au Ve siècle". Revue des Études Anciennes 123, n. 1 (2021): 115–38. http://dx.doi.org/10.3406/rea.2021.6980.

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Abstract (sommario):
Dans la lignée des travaux d’Y. Garlan, les études sur la guerre en Grèce à l’époque classique ont traité les opérations poliorcétiques comme des expériences marginales, témoignant d’une technique peu développée en la matière. Le but de cette contribution est de proposer une synthèse sur la poliorcétique grecque au Ve siècle, notamment à partir du texte de Thucydide. Elle conduit à remettre en cause les constats négatifs exprimés par Y. Garlan : la fréquence de ces opérations et les dispositions particulières qu’elles requièrent montrent au contraire que la poliorcétique grecque avait atteint un degré de sophistication important et qu’elle constituait un trait normal de l’art de la guerre au Ve siècle.
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Monzani, Stefano. "Dé-lire avec P. Bayard". Revue Belge de Psychanalyse N° 79, n. 2 (2 luglio 2021): 13–29. http://dx.doi.org/10.3917/rbp.079.0013.

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Abstract (sommario):
Dans ce texte, je traite des relations entre la littérature et la psychanalyse à partir de la théorie de la lecture de P. Bayard, critique littéraire et psychanalyste. Axée sur un dispositif de fiction théorique, dispositif délirant et paranoïaque, l’œuvre de cet auteur se caractérise par son rejet de toute pensée dogmatique au profit de la subjectivité, de l’originalité, de la multiplicité et du virtuel. Il en est ainsi pour son ouvrage sur la littérature appliquée à la psychanalyse qui inverse carrément l’approche herméneutique pratiquée depuis Freud et, en amont, dans sa façon de concevoir toute lecture d’un texte comme infinie, car à chaque fois singulière et incommensurable. Cette approche de la lecture des textes littéraires peut se transférer à la lecture de notre propre psychisme, à celui d’autrui et du monde en général. L’œuvre de Bayard invite, littéralement parlant, à la fois à délirer et à dé-lire , c’est-à-dire à s’écarter du sillon de tout enfermement dogmatique, à se débarrasser du poids de la parole de l’Autre symbolique et enfin à trouver en soi la force d’écrire le texte singulier de sa propre vie.
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Taranger, Marie-Claude. "Scénarios du vécu : cinéma, histoire et récit de vie". Cinémas 9, n. 2-3 (26 ottobre 2007): 123–45. http://dx.doi.org/10.7202/024790ar.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉ Ce texte explore les relations entre récits de vie et scénarios, à partir d'un corpus d'entretiens portant sur les années 1914-1945. Il part d'un constat a priori surprenant : ces récits de vie ont beaucoup à voir avec des scénarios de films, ou plus largement des scénarios médiatiques, auxquels ils empruntent toutes sortes d'éléments. On montre d'abord comment les récits de vie se réapproprient ces matériaux rapportés, qu'ils intègrent très précisément dans leurs cohérences spécifiques. On explore ensuite les fonctions de ce recours à des modèles consacrés. L'étude aboutit à mettre en question la distinction entre vécu et fiction, parole et cinéma, et à préciser les relations entre récit personnel et imaginaire collectif.
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Gignac, Alain. "La Bonne Nouvelle d'Ésaïe au service de l'Évangile de Paul. Rm 10,14-17 comme relecture de Es 52,6-53,1". Studies in Religion/Sciences Religieuses 28, n. 3 (settembre 1999): 345–61. http://dx.doi.org/10.1177/000842989902800305.

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Abstract (sommario):
L'article fait l'analyse structurelle et intertextuelle de Rm 10,14-17, après l'avoir situé dans l'ensemble de Rm 9-11. Rm 10, 14-17 décrit le dynamisme de la parole évangélique et son corollaire paradoxal: le refus de l'Évangile par certains. La structure, qui s'appuie sur des mots-crochets, trois récurrences thématiques et un chiasme, révèle l'autonomie et la densité théologique du texte. L'hypothèse intertextuelle consiste à voir dans les deux citations d'Ésaïe (Es 52,7 et 53,1) les deux bornes d'un passage prophétique à partir duquel Paul réfléchit sa situation. La Bonne Nouvelle d'Ésaïe se transforme en Évangile paulinien. Le lecteur se trouve désorienté par la tension entre le sens originel qu'il connaît (les païens seront témoins du salut d'Israël) et le sens que Paul lui donne (Israël est témoin du salut des païens). Au-delà des analyses techniques, Rm 10,14-17 devient donc l'occasion d'un dialogue critique entre Juifs et chrétiens, en tant que commentaire d'un texte prophétique et effort d'auto-compréhension de l'expérience chrétienne à la lumière de l'Écriture (juive).
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Ben Romdhane, Samar. "La parole en action selon la méthodologie de la théorisation enracinée". Approches inductives 4, n. 1 (12 aprile 2017): 20–50. http://dx.doi.org/10.7202/1039509ar.

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Abstract (sommario):
Il semble difficile d’avoir accès à un document qui donne des repères clairs et précis quant au déroulement d’une méthodologie par théorisation enracinée à partir d’un corpus de discours conversationnels. Un tel manque risque de décourager toute recherche aspirant à faire de la théorisation enracinée à partir de données qui ne correspondent pas aux points de vue des acteurs, mais plutôt à leurs échanges et interactions. D’où l’originalité de la démarche décrite dans ce texte qui propose une illustration concrète de l’utilisation de la méthodologie de la théorisation enracinée dans le but de mieux comprendre le processus des acteurs sociaux (individuels et collectifs) qui rendent publiques leurs prises de position à propos d’une question éthico-politique. Nous explicitons dans la première partie de cet article l’exercice de réflexion qui nous a permis d’interroger les enjeux posés par la méthodologie adoptée. Dans la deuxième partie, nous abordons deux aspects qui nous ont permis d’explorer l’expérience discursive de la confrontation de points de vue antagonistes : la sélection d’un site (les auditions publiques en commission parlementaire) et l’échantillonnage à l’intérieur de ce site (les cas analysés). Enfin, nous exposons les opérations de codage et de catégorisation conduites à l’aide du logiciel d’aide à l’analyse de données qualitatives QSR NVivo pour montrer ce que l’exploitation de ce logiciel a apporté à notre démarche en permettant d’établir des liens entre des données de l’ordre de la parole publique où sont confrontés des points de vue opposés et en les organisant pour progressivement en arriver à une théorisation.
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Manning, Gerald F. "Lorna Berman and Irina Sobkowska-Ashcroft. Images and Impressions of Old Age in the Great Works of Western Literature (700 B.C.-1900 A.D.). Lewiston, New York 14092: The Edwin Mellen Press, 1987, pp. 399, U.S. $69.95." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 9, n. 1 (1990): 68–71. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800016111.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉCe condensé analytique résume les traits de caractère et les attitudes associés au vieillissement et tels que dépeints dans les plus illustres ouvrages de la littérature occidentale, à partir du tout début des temps jusqu'au terme du 19e siècle. Les titres sont catalogués alphabétiquement suivant les noms d'auteurs et chaque entrée contient quelques notes biographiques sur celui-ci et une synthèse de ses travaux. De plus, chaque texte contient un résumé décrivant le rôle des personnes âgées tel qu'interprété dans l'ouvrage. Des index placès au début du condensé permettent au lecteur de vérifier la fréquence avec laquelle certains traits de caractère reviennent, les différentes attitudes des auteurs, et le nombre et le genre de travaux qui touchent le troisième âge, de siècle en siècle et d'un bout à l'autre du monde.
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Gosselin, Éric. "Contribution à une synthèse des connaissances sur la satisfaction dans la vie : regard psychologique sur une réalité plurielle". Articles hors thème 36, n. 2 (1 febbraio 2007): 131–69. http://dx.doi.org/10.7202/014502ar.

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Abstract (sommario):
Résumé La satisfaction dans la vie et les notions apparentées (exemple : bien-être, qualité de vie, bonheur) connaissent à l’heure actuelle un engouement scientifique sans précédent. S’appuyant particulièrement sur la consolidation du courant associé à la psychologie positive, cet intérêt « renouvelé » appelle une exploration des tenants et des aboutissants de la satisfaction dans la vie afin de mieux en cerner les aspects conceptuels et relationnels. Le présent texte vise à mettre en lumière les connaissances émanant de la psychologie sur le sujet par une reconstruction historique des moments importants ayant structuré son évolution. À partir d’une analyse séquentielle, explorant le contexte général, théorique et empirique, cet article esquisse une synthèse des réflexions entourant la notion de satisfaction dans la vie permettant de dresser un portait global des chemins visités et de ceux à parcourir.
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Fortin, Andrée. "De l’art et de l’identité collective au Québec". Recherche - Le devenir du Québec 52, n. 1 (18 aprile 2011): 49–70. http://dx.doi.org/10.7202/045833ar.

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L’art exprime, mais aussi façonne les identités. Ce texte montrera comment cela se produit au Québec dans la seconde moitié du 20e siècle et ce qui se profile pour les années à venir. À partir des genres, disciplines ou procédés privilégiés à différents moments, sont dégagées les utopies sociales et artistiques portées par l’art et les inflexions du récit identitaire québécois qu’elles révèlent. Les années 1960 portent une utopie, sociale, de la parole et les années 1980 en portent une, artistique, du geste. Ces utopies contribuent à construire une identité collective, une citoyenneté, sur des bases différentes : sur l’histoire et la mémoire, donc sur une base temporelle dans le premier moment et sur la base d’un espace, dans un second moment. Dans les années 2000, c’est une utopie politique, de la diversité, qui se profile.
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Fontan, Jean-Marc, Juan Luis Klein, Jacques Caillouette, Mélanie Doyon, Benoit Lévesque, Diane-Gabrielle Tremblay, Pierre-André Tremblay e Catherine Trudelle. "Vers de nouveaux modèles d’action en développement territorial : l’expérimentation à l’échelle locale de la transition vers le « buen vivir »". Économie et Solidarités 44, n. 1-2 (20 ottobre 2017): 84–102. http://dx.doi.org/10.7202/1041606ar.

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Ce texte porte sur le renouvellement des modèles d’action en développement des territoires en réponse à l’incapacité des politiques publiques de donner une réponse satisfaisante aux besoins et aux aspirations des citoyens et des communautés. Il explore les pistes d’un modèle alternatif au modèle néolibéral à partir de l’analyse de deux expérimentations, celles de Parole d’excluEs à Montréal et de Saint-Camille, en Estrie. Ces deux expérimentations mettent en oeuvre un leadership partagé, une gouvernance inclusive et le développement de capacités réflexives basées sur le croisement de savoirs et sur la collaboration entre la recherche et l’action. À travers les expériences menées, nous voyons émerger un modèle qui met en exergue le milieu de vie et non pas la croissance, dans une perspective convergente avec celle de l’approche du bien-vivre (buen vivir).
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Gémar, Jean-Claude. "Les fondements du langage du droit comme langue de spécialité. Du sens et de la forme du texte juridique". Chronique d’expression juridique 21, n. 4 (21 marzo 2019): 717–38. http://dx.doi.org/10.7202/1058214ar.

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L’utilisateur ou l’auteur de textes juridiques passe par le langage du droit pour lire, écrire ou traduire cette langue de spécialité (LS). Or, pour traiter un texte, juridique ou autre, il faut non seulement connaître (et comprendre) les mots de la langue commune, les termes du domaine visé et les notions dont ils sont porteurs, c’est-à-dire la langue (le lexique), mais encore le discours qui lui est propre, soit la manière de dire les choses, son langage. Le langage du droit, comme toute LS, est constitué de quatre éléments premiers : une sémantique, une syntaxe, un lexique et une stylistique. Les possibilités combinatoires illimitées qu’elle offre en font un champ d’observation et d’expérimentation exemplaire. Si le fond (le sens ou contenu) d’un texte occupe une place prépondérante dans l’interprétation — quel qu’en soit le but — qui peut en être faite, la forme (le contenant ou l’expression : sa stylistique) n’est pas moins importante et, en droit comme ailleurs, la « façon de dire » est porteuse de sens, donc de significations, et il doit en être tenu compte dans les interprétations diverses auxquelles elle donne lieu. Un texte n’est, somme toute, que le produit de la synthèse des quatre éléments premiers énoncés, et sa signification dépendra de la combinatoire plus ou moins réussie des éléments nécessaires à la constitution de l’ensemble. Le sens du texte juridique procède de l’équation aléatoire que son auteur aura su (pu ?) réaliser à partir de ces éléments. Sa signification dépendra de l’interprétation, toujours fragile, qui en sera faite. Lorsque la signification rencontre le sens, on atteint à l’essence du langage, et du particulier (LS quelconque) on tend vers l’universel, soit le langage tout court.
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Thibeault, Jimmy. "La prise de parole poétique de la longue décennie 1970 : une trace de la franco-américanité". Francophonies d'Amérique, n. 38-39 (4 maggio 2017): 25–47. http://dx.doi.org/10.7202/1039709ar.

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Abstract (sommario):
Ce texte aborde le discours poétique d’affirmation identitaire qui se met en place en Acadie et en Ontario français au cours des années 1970 et 1980, à travers le prisme de la franco-américanité. Au lendemain de la Révolution tranquille québécoise et de l’éclatement du Canada français tel qu’on le connaissait jusque-là, on constate une volonté des artistes acadiens et franco-ontariens d’affirmer leur identité. Cette volonté est particulièrement présente en poésie, un genre qui contribuera largement à donner une nouvelle profondeur sémiotique à la région à laquelle se rattachent les auteurs. Si chacun a son identité propre, un regard sur l’ensemble de leurs textes permet de relever certaines similitudes dans le processus d’affirmation tel qu’il se produit en Acadie et en Ontario français. C’est à partir de ces ressemblances que Jimmy Thibeault s’interroge sur la possible réactualisation d’un Canada français, non plus envisagé dans un esprit national, mais comme une pluralité de voix porteuses d’une certaine franco-américanité.
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Tang, Alice-Delphine. "L’esthétique du « chant-roman » chez Were Were Liking". Revue de l'Université de Moncton 37, n. 1 (7 novembre 2007): 131–45. http://dx.doi.org/10.7202/016716ar.

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Abstract (sommario):
Résumé La Camerounaise Were Were Liking a produit trois romans d’une esthétique particulière qu’elle désigne sous l’expression « chant-romans ». Ces romans alternent, et d’une manière très accentuée, le chant et la narration. Le chant, dont il est question ici, est polyphonique et protéiforme. Il est tiré dans l’oralité africaine dont la particularité est de niveler dans le même registre le chant, l’épopée, et le conte. La structure externe de ces chants donne au roman l’aspect d’un texte poétique. Quant à la structure interne, elle construit sa signification à travers la structure des chants dont le but est de transmettre des savoirs historique ou culturels. La vision du monde de l’auteur se lit à partir de l’organisation qu’il fait à partir de cet héritage culturel et historique. La narration elle-même se démarque du récit classique. Le narrateur est un conteur. La prise de parole reflète des rituels. Le narrateur se substitue très souvent à la communauté dont il rapporte le "dire". Ces textes laissent voir une originalité quant à la réforme, aux nouveautés scripturaires du genre romanesque.
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Vacheret, Claudine. "La diffraction du transfert et la chaîne associative groupale dans un groupe Photolangage". Bulletin de psychologie 57, n. 472 (2004): 385–90. http://dx.doi.org/10.3406/bupsy.2004.15359.

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Abstract (sommario):
À partir de la méthode Photolangage, qui utilise la photographie comme objet médiateur, facilitant la prise de parole et les échanges en groupe, ce texte propose une réflexion sur la manière dont l’objet médiateur favorise l’articulation entre la chaîne associative groupale et la diffraction du transfert. En effet, l’objet médiateur, support de perceptions et de projections diverses est aussi déclencheur et transformateur d’imaginaire, de l’imaginaire individuel et groupal. À partir du cas clinique d’un groupe d’adultes en thérapie, la chaîne associative groupale oscille du sujet au groupe, proposant au sujet une représentation lui permettant de figurer sa propre histoire (la souffrance liée à la mort de son père) et au groupe de s’auto-représenter lui-même, préconsciemment, à travers les photos. Ainsi, le transfert par sa diffraction inconsciente sur chacun des autres membres du groupe permet au sujet de se réapproprier la part, le maillon qui lui revient, grâce aux associations proposées par la chaîne associative groupale, faite d’imaginaires échangés dans le préconscient. L’objet médiateur facilite le développement de la chaîne associative car il la déplace sur l’objet, sans en gêner le développement.
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Guéron, Jacqueline. "Types syntaxiques et types sémantiques : la phrase copulative comme palimpseste". Revue québécoise de linguistique 22, n. 1 (1 maggio 2009): 77–114. http://dx.doi.org/10.7202/602754ar.

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Abstract (sommario):
Nous étudions les phrases copules comme (1) et (2).Nous essayons de faire la synthèse entre l’analyse syntaxique de Moro (1990) selon laquelle le sujet de (1b) et de (2b) en structure-s correspond à un prédicat en structure-d et l’hypothèse sémantique de Partee (1987) selon laquelle le type syntaxtique NP correspond à trois types sémantiques distincts : le Nom, le Prédicat et le Quantificateur généralisé.Nous proposons qu’un NP qui monte à la position sujet en structure-s à partir de la position prédicat en structure-d est interprété commeprédicaten syntaxe et commequantificateuren FL. La double interprétation d’un seul constituant syntaxique nous amène à comparer des phrases copulatives comme (1b) et (2b) à unpalimpseste, où un texte s’écrit par-dessus un autre.Nous proposons que les règles qui interprètent un prédicatif NP dans sa position en structure-d sont du niveau durécittandis que celles qui l’interprètent dans sa position en structure-s sont d’un niveau linguistique distinct, que nous appelons lecommentaire.
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Prado, Anna Lia Amaral de Almeida. "O lógos de Tucídides sobre a guerra". Classica - Revista Brasileira de Estudos Clássicos 2, n. 1 (3 febbraio 2018): 9–19. http://dx.doi.org/10.24277/classica.v2i1.620.

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Abstract (sommario):
Le lógos de Thucydide, historien de la grande guerre au cours de laquelle Sparte et Athènes se sont affrontées, transparaît, en général, dans la sélection et dans la trame des différentes chaînes d’événements belliqueux et dans la structuration de son oeuvre, puisque très raremente l'historien renonce à la distance que les moyens d’expression choisis lui assurent: le récit des faits et la parole déléguée aux personnages de l’Histoire. Un passage privilégé pour entendre le lógos de l’historien est celui de la Pathologie de la Guerre (III 82-3). En abandonnant le niveau des faits singuliers, Thucydide y parle, non pas de la guerre des Péloponnésiens et des Athéniens, mais de la Guerre en soi. Dans l’optique de ce texte, on peut dire que le sujet essentiel de Thucydide est la réflexion au sujet de la guerre et de la nature humaine, à partir des données procurées par l’étude d’une guerre prise comme paradigme.
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Ducroux, Amélie. "Écritures poétiques modernes et dépaysements dans la langue". Textures, n. 24-25 (1 gennaio 2018): 65–86. http://dx.doi.org/10.35562/textures.246.

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Abstract (sommario):
Cet article tente d’aborder la question du dépaysement dans la langue opéré par l’écriture. La tension possible entre volonté de dire et nécessité d’inventer un nouvel idiome, entre volonté illusoire de se désassujettir de la langue et impossibilité de se départir de la langue, est analysée à la lumière de certaines pratiques d’écriture à même de révéler cette tension. À partir d’une lecture de La Poésie comme expérience, de Philippe Lacoue-Labarthe, et de son commentaire sur Paul Celan, l’article se propose d’interroger ce que la poésie peut faire subir au langage, lorsqu’émerge une parole poétique singulière qui vient creuser son « abîme ». Les possibilités d’émergence d’une parole poétique singulière sont alors interrogées, plus spécifiquement, à la lumière de certaines écritures modernistes anglo-américaines capables de déplacer le sujet de l’écriture dans sa propre langue et de dépayser le lecteur en le confrontant à cette altérité ou en créant un espace où la discontinuité et la dissonance du « discours » mettent en péril toute forme d’ancrage. Une brève analyse d’un texte de Gertrude Stein extrait de Tender Buttons, tente de mettre en évidence une tension entre attention portée à la grammaire et désir d’un rapport au signifiant en tant que pur matériau. Les modalités, différentes, de l’expérience du dépaysement que peut faire le lecteur de The Waste Land, de T.S. Eliot, sont ensuite abordées en termes d’arrachement à tout « pays », de rupture et d’écart. Cet article n’entend nullement rassembler ces poétiques aussi diverses, ni même les comparer, mais simplement esquisser des pistes de réflexion, à partir de la question du dépaysement dans la langue, en s’intéressant notamment à la référentialité, aux possibilités de réinvention et de subversion de la langue et à leurs effets sur le lecteur, ou à l’hermétisme, problématiques liées à la modernité poétique au sens large.
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Maulu, Marco. "Parler et se taire". Reinardus / Yearbook of the International Reynard Society 26 (31 dicembre 2014): 125–36. http://dx.doi.org/10.1075/rein.26.08mau.

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Abstract (sommario):
Cette contribution porte sur le Libre de les bèsties de Ramon Llull: il s’agit d’une fable en catalan qui raconte l’élection du roi des animaux et les trames de Na Renart afin de pouvoir obtenir la couronne assignée au Lyon. Cette œuvre s’inscrit dans le cadre d’un long traité didactique, intitulé Llibre de meravelles (entre 1287–1289). Ce texte a eu une ample diffusion en langue catalane et a été traduit en suite en italien, castillan et français à partir de la fin du XIVe siècle. Le Llibre de les bèsties a été composé avant le Llibre de meravelles et, d’après son explicit, représente un speculum principis dédié fort probablement à Philippe IV le Bel, roi de France à partir du 1285 et fils d’Isabelle d’Aragon. Les protagonistes absolus du conte sont bien évidemment les animaux, mais les hommes aussi jouent un rôle fondamental. Pour illustrer l’interaction entre ces deux pôles, nous avons analysé l’épisode crucial de l’ambassade des animaux chez le roi des hommes. Malgré leur capacité de dialoguer avec eux, le roi refuse presque systématiquement d’adresser la parole aux bêtes : c’est donc à travers cette problématique spécifique, et surtout à travers les implications morales qui en dérivent, que nous avons essayé de effectuer une relecture de cette complexe fable lullienne.
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Brissette, Pascal, e Michel Lacroix. "Un « couple » sous tension : le romancier et le livre dans les romans de la vie littéraire". Mémoires du livre 2, n. 2 (5 aprile 2011): 0. http://dx.doi.org/10.7202/1001761ar.

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Abstract (sommario):
Si le sens commun n’imagine guère d’écrivain sans livre, rien n’est moins évident dans la fiction. Ce constat, effectué à partir des recherches menées sur les romans de la vie littéraire publiés en France entre 1800 et 1940, nous a amenés à nous interroger sur cet étrange statut du livre dans les fictions. Quand et pourquoi le livre est-il montré? Quand et pourquoi ne l’est-il pas, dans un corpus où l’on s’attend pourtant à l’y trouver? Pour esquisser des réponses à ces questions, nous avons étudié les textes de Madame de Genlis, de Madame de Staël, de Balzac, de Gide et de Duhamel. Nous avons ainsi pu voir que la littérature est souvent fictionnalisée comme pure parole, sans matérialité, comme « texte » tout entier spiritualisé, manifestant ainsi une idéalisation de la présence et une hantise de la médiation ; la présence du livre comme objet matériel, comme imprimé, fait au contraire surgir quantité de médiateurs, souvent chargés de négativité, parce qu’ils manifestent la dimension économique de la création littéraire.
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Vlaškalić, Nebojša. "DIONYSOS À NEW YORK : LES FRAGMENTS DU MYTHE DIONYSIAQUE DANS ONYSOS LE FURIEUX DE LAURENT GAUDÉ". Годишњак Филозофског факултета у Новом Саду 46, n. 3 (11 gennaio 2022): 339–54. http://dx.doi.org/10.19090/gff.2021.3.339-354.

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Abstract (sommario):
Onysos le furieux est le premier texte théâtral de l’écrivain contemporain français Laurent Gaudé. Écrit en 1997 et publié en 2000, ce monologue au souffle épique propose une nouvelle lecture du mythe dionysiaque. Assis sur le quai d’un métro new-yorkais, Onysos prend la parole et nous emmène dans un voyage à travers le temps et à travers son histoire, qui est, en réalité, celle de Dionysos – un peu moins dieu, un peu plus homme. Le dessein de l’écrivain n’est pas de réécrire ou d’adapter une des nombreuses variantes classiques du mythe de Dionysos, mais de tisser un nouvel espace mythologique, sa propre antiquité imaginaire, à partir de particules mythiques hétérogènes et amalgamées. En nous appuyant sur la mythocritique de Philippe Walter, nous analyserons dans ce travail les mythèmes, les plus petites unités de discours significatives sur le plan mythique, qui constituent le puzzle du mythe dans Onysos le furieux. Nous tâcherons de retracer les mythèmes empruntés aux différentes variantes classiques du mythe de Dionysos (la naissance tragique, le démembrement, la descente aux Enfers, l’épisode avec Proscumnos, Dionysos travesti, etc), ainsi que les mythèmes construits, auctoriaux.
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Bourgeault, Anthony. "Perdre de vue l’homophobie. Une ouverture sur un temps autre". Filigrane 21, n. 1 (25 ottobre 2012): 39–61. http://dx.doi.org/10.7202/1012881ar.

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Abstract (sommario):
Ce texte a été remanié à partir d’une conférence prononcée au Colloque international : éducation et homophobie, une discrimination dans le système éducatif, présenté à l’Université de Franche-Comté, en juin 2010. Ainsi, il était d’abord adressé à un auditoire de scientifiques, d’intervenants et de militants, engagés dans un projet de lutte contre la violence homophobe, et pour la plupart étrangers à une pratique clinique et à la psychanalyse. Mettant à profit sa jeune expérience clinique et la psychanalyse telle qu’elle est pour lui vivante, l’auteur s’attèle au défi d’ouvrir ce projet de lutte contre l’homophobie à la nécessité d’un travail psychique, dans le courant duquel c’est un lien à l’autre qui se transforme et qui gagne en hospitalité. La nécessité de ce travail psychique prend son sens avec le postulat psychanalytique de l’inconscient, qui incite à considérer une intensité inconnue qui insisterait en creux dans ce qui se manifeste comme homosexualité et comme homophobie. Une écoute qui perde de vue cette homosexualité et cette homophobie manifestes oeuvre à engager la réceptivité de la parole de l’être humain à une intensité qui n’a pas fini d’y frayer sa voie. Peut alors lentement s’opérer le passage d’un agir-violence et d’un subir-violence vers une pensée accueillant la chose infantile qui fait violence.
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Burg, A. "Het kruis en de gekruisigde". Het Christelijk Oosten 40, n. 4 (12 novembre 1988): 248–67. http://dx.doi.org/10.1163/29497663-04004004.

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Abstract (sommario):
La Croix et le Crucifié Cet article traite de la Croix et du Crucifié dans lʼiconographie et veut en donner aussi lʼarrière-plan historique. Du Christ ressuscité nous ne possédons pas une seule vraie relique. Aussi très tôt est né lʼintérêt pour les instruments de la passion et spécialement pour la Croix, dont la forme originale nʼest pas connue. Après la paix constantinienne la Croix devient un signe de triomphe et de gloire et sera vénérée surtout à Jérusalem (invention et exaltation de la Croix, témoignage de la vénération par Egéry dans son Itinéraire, reposition de la Croix à Jérusalem par Héraclius). Ces événements ont eu leur répercussion sur lʼiconographie et la liturgie, ce que lʼauteur montre à lʼaide de quelques icônes et de textes liturgiques. La seconde partie est consacrée au Crucifié sur la croix. Lʼauteur décrit amplement la crucifixion de lʼEvangéliaire de Rabula, où tous les éléments qui joueront un rôle dans lʼiconographie future sont présents. Ensuite il parle du Christ aux yeux ouverts (accentuation de la divinité du Christ: monophysisme) et du Christ aux yeux fermés (mise en valeur de la nature humaine tout en désignant la divinité par dʼautres moyens). Après lʼiconoclasme ce type “humain” du Christ se développera dans lʼiconographie, et la mort du Crucifié sera exprimée dʼune facon bien plus visible. Pour les chrétiens la Croix reste un signe caractéristique de leur foi dans la mort et la résurrection du Christ: synthèse de lʼéconomie du salut.
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Ben Smaïl, Nedra. "Constructions du féminin dans une Tunisie en mutation". psychologie clinique, n. 47 (2019): 17–24. http://dx.doi.org/10.1051/psyc/201947017.

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Abstract (sommario):
À partir de la clinique des adolescentes, ce texte rend compte de la manière avec laquelle dans la Tunisie actuelle, le désir au féminin se déploie, et comment les jeunes filles se saisissent des nouveaux appuis réels et symboliques pour opérer le franchissement générationnel, rejoindre leur singularité et construire leur identité sexuée, leur rapport au corps et au sexe. Lorsque le politique se transforme, il entraine avec lui, au-delà d’une parole libérée, l’émergence pour chacun, de la question du féminin qui refuse l’univocité de ce qu’est la femme et que la tradition tend à imposer. L’article repose sur deux méthodes. D’une part, il prend appui sur trois temps d’une cure analytique au long cours d’une jeune femme; d’autre part il analyse le parcours d’Amina, personnage public et Femen, dont les propos éclairent cette construction du féminin. Il conclut sur l’hypothèse que les demandes d’analyse de femmes sont traversées par un véritable questionnement sur le contenu de la rencontre sexuelle, un désir de savoir sur le féminin, et sur le rapport des sexes. Les femmes tunisiennes, « génération révolution », sont de plus en plus nombreuses à s’opposer au monolithisme structurel des sociétés dites arabo-musulmanes, mais aussi au monolithisme de la pensée occidentale, qui toutes deux proposent une vision préconçue de ce qu’est le féminin dans le monde arabe.
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Panaïoti, Antoine. "L’élimination des objections de Nāgārjuna". Revue philosophique de la France et de l'étranger Tome 149, n. 2 (30 aprile 2024): 163–215. http://dx.doi.org/10.3917/rphi.242.0163.

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Abstract (sommario):
L’Élimination des objections ( Vigraha-vyāvartanī ) de Nāgārjuna ( ii e - iii e siècles de notre ère) est un texte fondamental de la philosophie indienne classique. La première partie de ce traité donne la parole à un adepte du Nyāya, école brahmanique adhérant à un réalisme métaphysique fondé sur des considérations d’ordre logique et épistémologique et dont les positions philosophiques sont parfaitement antithétiques aux idées d’abord avancées dans les premiers sūtras mahāyānistes, puis défendues par Nāgārjuna dans son œuvre maîtresse, Les Stances du milieu par excellence ( Mūla-madhyamaka-kārikā ). L’adversaire naiyāyika s’efforce de démontrer, à travers neuf objections, que la « vacuité de toute chose » ( sarvabhāvānāṃ śūnyatā ) représente une position philosophique contradictoire. Dans la deuxième partie, Nāgārjuna s’emploie à « éliminer » les objections de son opposant. En cours de route, il cherche aussi à démontrer que les principes épistémologiques sur lesquels s’appuient les naiyāyikas pour défendre leur position métaphysique sont infondés : la validité des moyens de connaissance censés nous donner un accès épistémique à un monde d’existants réels est, selon Nāgārjuna, impossible à établir. À la fin du traité, Nāgārjuna insiste sur le fait que tout bouddhiste conséquent doit reconnaître la vacuité de toute chose, puisque « rien n’est [logiquement] possible pour celui qui nie la vacuité » (stance 70). Cette traduction française précisément annotée de L’Élimination des objections est la première à être établie à partir de l’original sanskrit.
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Prot, Frédérique Marie. "Freinet – Ferenczi". Cliopsy N° 31, n. 1 (8 aprile 2024): 145–63. http://dx.doi.org/10.3917/cliop.031.0145.

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Abstract (sommario):
Je propose dans cet article de partir du fameux texte de Ferenczi de 1908 dans lequel il appelle de ses vœux une réflexion et une évolution des pratiques scolaires car celles-ci, dit-il, « constituent un véritable bouillon de culture des névroses actuelles » (Ferenczi, 1908/1968, p. 51). Ce texte porte en germe des éléments sur lesquels Célestin Freinet s’est exprimé vingt ans plus tard, lors d’une conférence à Leipzig intitulée « La discipline parmi les écoliers », conférence dans laquelle il fait la critique de ce qu’il nomme la « discipline oppressive ». Il semble que la question cruciale que pose Ferenczi se retrouve dans des pratiques imaginées et mises en œuvre par Freinet : si l’éducation reçue des adultes joue un rôle non négligeable dans la pathologie ultérieure de chacun, quels moyens thérapeutique et prophylactique envisager contre de telles pratiques ? L’éducation dans le monde allemand du XIXe et début du XXe siècle à laquelle Ferenczi fait vraisemblablement allusion est un modèle éducatif problématique car brutal. Il annulait chez les plus jeunes toutes formes de désir et de volonté. C’est d’une certaine façon tout le dilemme de l’éducation que questionnent psychanalystes et pédagogues : l’apport structurant de l’adulte à l’enfant d’une nécessaire frustration qui permette d’en faire un adulte civilisé – mais comment ? La proposition de Freinet est claire, elle s’entend suivant deux grandes idées qu’il a développées par la suite : une nouvelle organisation de l’école et de la classe permettant de sortir du modèle d’une discipline « oppressive » pour s’acheminer vers un nouveau modèle de discipline qu’il qualifia de « discipline libératrice », entendue en tant que libération de l’enfant de certains troubles psychiques. Cette capacité à agir avec sollicitude pour l’éducateur peut s’entendre comme possibilité de faire preuve de tact dans la relation avec les enfants. Introduit par Ferenczi, le tact revêt toute son importance pour le pédagogue. En effet, dans la notion de tact chez Ferenczi, il y a l’idée de toucher par une parole juste et efficiente, permettant de dire sans blesser au moment opportun. Dans les deux courts épisodes issus d’une réunion de coopérative que je présente, je tente de montrer que les professeures peuvent faire preuve de tact.
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Heuguet, Guillaume, e Pierre-Carl Langlais. "Un manuel de journalisme au service des « invisibles » ? Le cas du Data Journalism Handbook". Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo 3, n. 1 (15 aprile 2014): 100–113. http://dx.doi.org/10.25200/slj.v3.n1.2014.133.

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Abstract (sommario):
Manuel international décliné en plusieurs langues, le Data Journalism Handbook s’est imposé comme l’une des principales références sur le datajournalisme. Il propose une vulgate ouverte, révélant les usages émergents fédérés ce nouvel idéal professionnel. L’invocation de la tradition du manuel de journalisme semble entrer en contradiction avec cet objectif. Les manuels privilégient usuellement ce qui est déjà visible dans la profession. Un manuel de journalisme qui encouragerait l’affirmation de pratiques « invisibles » est-il envisageable ? Dans cette étude, nous avons procédé à une analyse croisée des supports, des acteurs et des discours. L’étude du dispositif révèle un décalage significatif entre le discours que l’ouvrage tient sur lui-même et ses conditions de production : l’apport communautaire a été canalisé par les éditeurs de l’ouvrage. Un recensement des auteurs suggère une grande diversité de profils : tout en confortant les acteurs existants, le manuel a encouragé une prise de parole inédite. Enfin les conceptions du datajournalisme sont empreintes d’une certaine ambiguïté. S’ils appellent à une redécouverte d’usages dissimulés, les auteurs retiennent une vision épistémologique classique du journalisme. Les bases de données sont ainsi posées en amont, sans que le travail nécessaire à leur constitution ne soit rendu visible. La révélation des invisibles apparaît ainsi surtout dans le processus d’écriture du manuel : des intervenants marginaux ont effectivement pris la parole. La contrainte formelle du genre manuel aurait, pour le reste, limité la promesse initiale. Bien que s’inspirant ouvertement des communautés en ligne, l’ouvrage a été élaboré d’une manière toute classique : quelques éditeurs font appel à des contributeurs, dont le travail s’intègre dans un cadre déjà formalisé. Sur le plan des discours, il prône davantage l’intégration du datajournalisme dans des idéologies préexistantes, plutôt que l’affirmation d’un contre-journalisme. Plus qu’une synthèse définitive du datajournalisme, le Data Journalism Handbook symboliserait sa solubilité dans les structures et les représentations dominantes de la profession. As an international handbook available in several languages, the Data Journalism Handbook has established itself as one of the main references on data journalism. It proposes an open vulgate, revealing the emerging uses uniting this new professional ideal. Invoking the tradition of the journalistic handbook seems to contradict this goal. Handbooks usually advance what is already visible in the profession. Is it feasible for a journalistic handbook to encourage the acknowledgement of the “invisible”? In this study, we conducted a comparative analysis of the media, players and discourses. A study of the instrument reveals a significant gap between how the book presents itself, and its production conditions: contributions from the community were channelled by the editors of the book. A survey of authors suggests a diversity of profiles: all the while accommodating existing actors, the manual encouraged an unprecedented contribution from others. And finally, the designs of data journalism are imbued with a certain ambiguity. Even though they call for a rediscovery of hidden uses, the authors retain a classical epistemological vision of journalism. Databases are therefore placed upstream without making visible the work necessary in their creation. Rendering “invisibles” visible, therefore, takes place especially in the process of writing the manual: marginal contributors indeed spoke. The formal constraints of the instrument, the “handbook,” limited the initial promise for the rest. Although openly inspired by online communities, the book was developed in a classical way; a few editors relying on contributors whose work was integrated into a preexisting framework. In terms of discourse, it advocates including data journalism in preexisting ideologies, rather than assert an “anti-journalism.” More than a synthesis of data journalism, the Data Journalism Handbook symbolizes its solubility within the dominant structures and representations of the profession. Manual internacional vertido para várias línguas, o Data Journalism Handbook se impôs como uma das principais referências sobre o jornalismo de dados. Ele propõe uma vulgata aberta que revela os usos emergentes e unificados desse novo ideal da profissão. A invocação da tradição do manual de redação parece entrar em contradição com esse objetivo. Os manuais privilegiam usualmente o que já está visível na profissão. Afinal, um manual de redação jornalística capaz de incentivar a emergência de práticas “invisíveis” é algo desejável? Neste estudo, confrontamos, na análise, os suportes, os atores e os discursos. O estudo do dispositivo revela uma defasagem significativa entre o discurso que o manual faz sobre si mesmo e suas condições de produção: durante esse processo, as contribuições da comunidades foram canalizadas pelos editores do livro. Informações sobre os autores sugerem uma grande diversidade de perfis. Assim, ao mesmo tempo em que abriu espaço a atores sociais já estabelecidos, o manual passou a encorajar uma contribuição coletiva sem precedentes. Enfim, as concepções do jornalismo de dados são marcadas por certa ambiguidade: seus autores destacam sua capacidade de redescobrir práticas em desuso, mas acabam reforçando uma visão epistemológica tradicional do jornalismo. Dessa forma, as bases de dados são colocadas em evidência, sem que o trabalho necessário para constituí-las seja visível. A revelação dos invisíveis aparece, nesse caso, sobretudo no processo de redação do manual: ele dá abertura à colaboração de participantes que estão à margem. Os limites formais implícitos ao gênero manual acabariam, nesse caso, por restringir a promessa inicial do livro. Apesar de se inspirar abertamente nas comunidades online, o manual foi elaborado a partir de um formato tradicional: os editores convidaram colaboradores, cujo trabalho já se encontra integrado a um contexto formal. Do ponto de vista do discurso, existe, de certa forma, uma proclamação de integração do jornalismo de dados às ideologias pré-existentes, mais do que a afirmação de um contra-jornalismo. Para além de uma síntese definitiva do jornalismo de dados, o Data Journalism Handbook simbolizaria sua dissolução nas estruturas e representações dominantes da profissão.
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D'ALESSANDRO, Christophe, e Gaël RICHARD. "Synthèse de la parole à partir du texte". Documents numériques Gestion de contenu, novembre 2013. http://dx.doi.org/10.51257/a-v2-h7288.

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RICHARD, Gaël, e Olivier CAPPÉ. "Synthèse de la parole à partir du texte". Documents numériques Gestion de contenu, novembre 2003. http://dx.doi.org/10.51257/a-v1-h7288.

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MOULINES, Eric, e Olivier CAPPÉ. "Synthèse de la parole à partir du texte". Traçabilité, marzo 1996. http://dx.doi.org/10.51257/a-v2-h1960.

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Rocha, Vanessa Massoni da. "Paroles d’antan et devoir de mémoire dans Le Quatrième siècle, d’Édouard Glissant". Matraga - Revista do Programa de Pós-Graduação em Letras da UERJ 26, n. 48 (25 novembre 2019). http://dx.doi.org/10.12957/matraga.2019.42883.

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Abstract (sommario):
Cet article souhaite analyser le « devoir de mémoire » dans le roman Le Quatrième siècle, publié en 1964 par l’écrivain martiniquais Édouard Glissant. Il s’agit de mettre en évidence le texte romanesque pour étudier la domination coloniale et la résistance en Martinique à partir de l’observation des drames et aventures de quatre générations des familles Longoué et Béluse, esclaves arrivés en Martinique en 1788 pendant l’entreprise coloniale française et la traite esclavagiste. Le roman-saga se penche sur l’histoire orale pour raconter l’histoire locale à partir du point de vue des esclaves et de leurs héritiers, en refusant le soliloque du colonisateur et le danger d’une histoire unique. Il est question de nuancer l’historiographie officielle, de témoigner des chemins entre la dépossession et l’appropriation de l’histoire et de célébrer la réhabilitation de la voix ancestrale africaine par le biais d’un griot et d’un quimboiseur pour faire émerger la parole d’antan et l’âme noire des Caraïbes.
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Nédelec, Claudine. "Se rire de l’actualité en temps de crise : quelques libelles de 1614-1615". Pratiques et formes littéraires, n. 19 (24 gennaio 2023). http://dx.doi.org/10.35562/pfl.455.

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Abstract (sommario):
Il s’agit d’analyser, à partir d’un corpus de pamphlets repérés par l’historiographie comme « comiques » et ayant pour sujet la réunion des États généraux (oct. 1614-fév. 1615) et les événements qui y sont liés, quels sont les procédés et procédures par lesquels peut se définir et matérialiser ce « comique ». On peut repérer trois tactiques : la distanciation facétieuse, qui consiste à feindre de ne pas prendre au sérieux l’actualité, et à la traiter prosaïquement ; la seconde, la plus manifeste, est l’exhibition d’un énonciateur bouffon (ou plusieurs), quitte à ce que le sérieux du texte soit en discordance avec cette énonciation ; on trouve aussi un mélange de sérieux et de grotesque/burlesque. Souvent, cela aboutit à introduire de l’ambiguïté dans la cible du rire ; il arrive même que le rire se retourne contre la curiosité des lecteurs, et le phénomène de la prise de parole pamphlétaire, tournée en dérision.
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Frouillou, Leïla. "Parcoursup et la reconfiguration des inégalités dans l’enseignement supérieur français". Diversité, n. 202 (14 maggio 2023). http://dx.doi.org/10.35562/diversite.3818.

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Abstract (sommario):
À partir d’une synthèse de travaux récents sur Parcoursup, cet article invite à considérer plus largement la reconfiguration des inégalités dans l’enseignement supérieur français. Parcoursup étend en effet la sélection sur dossier scolaire à l’ensemble des formations du supérieur, y compris les licences jusqu’ici accessibles avec le baccalauréat. Dans un contexte de croissance démographique étudiante et de saturation de certaines capacités d’accueil, le classement de tou·te·s les candidat·e·s par toutes les formations peut se lire comme une accentuation de la mise en concurrence. Cela peut se traduire, dans les contextes denses comme la région parisienne et pour les formations saturées comme le droit, par de fortes évolutions dans les caractéristiques scolaires des publics. Ainsi, en essayant d’articuler une histoire des dispositifs d’orientation et d’affectation à celle des moments de massification du système scolaire, ce texte propose une réflexion sur une récente reconfiguration des inégalités scolaires en France, liée à un « nouvel âge de la sélection » marquant notamment l’entrée dans le supérieur.
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Profizi, Alexandra. "Les médiamorphoses de Chloé Delaume". Nouvelle Revue Synergies Canada, n. 12 (5 marzo 2020). http://dx.doi.org/10.21083/nrsc.vi12.4842.

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Abstract (sommario):
Chloé Delaume se pose en « personnage de fiction pire que les autres » car elle refuse de s’incarner dans un livre, prenant, au gré de ses médiamorphoses, différentes enveloppes corporelles et textuelles, présentées comme autant d’hôtes successifs. Entre expérimentations sur le texte et sur elle-même, et distorsion des réalités tangibles et virtuelles, tous les moyens, et surtout tous les médias, sont nécessaires pour atteindre la mission qu’elle attribue à son écriture : modifier le réel. Comment la parole se développe-t-elle à travers cette démultiplication de supports médiatiques et diégétiques autour du récit de soi? À partir de plusieurs de ses œuvres autofictionnelles ainsi que de son utilisation des ressources numériques, il s'agit de voir si l’écriture de Chloé Delaume, qui joue à parcourir les possibilités médiatiques de son époque, peut nous éclairer sur son projet de réappropriation de l'identité. Mots clés: Chloé Delaume, autofiction, médiamorphose, transmédia, Corpus Simsi Références Cornelio, Dawn M. « De Nathalie Dalain à Chloé Delaume : qui est qui? » S’écrire Chloé Delaume. Komodo 21, 6, 2017. http://komodo21.fr/de-nathalie-dalain-a-chloe-delaume/ —. « Fragmentation des corps et des identités chez Chloé Delaume. » @nalyses. Revue de critique et de théorie littéraire, 11.1 (hiver 2016) : 135-159. Delaume, Chloé. Corpus Simsi. Léo Scheer, 2003. —. J’habite dans la télévision. Gallimard, 2006. —. La Nuit je suis Buffy Summers. Éditions è®e, 2007. —. Transhumances. Éditions è®e, 2007. —. « S’écrire mode d’emploi ». Colloque de Cerisy sur l’autofiction, publie.net, 2008. —. Dans ma maison sous terre. Seuil, 2009. —. Au commencement était l’adverbe. Joca Seria, 2010. —. Une femme avec personne dedans. Seuil, 2012. —. Alienare. Seuil, 2015. —. Les sorcières de la République. Seuil, 2016. —. La Contribution. Court métrage réalisé dans le cadre de la Collection « ÉCRIRE POUR » de Canal+, 2014. —. Site web, http://chloedelaume.net/. Findler, Roger F. Mediamorphosis: Understanding New Media. Pine Forge Press, 1997. Gervais, Bertrand, et Alexandra Saemmer (dir.). « Esthétiques numériques, textes, structures, figures. » Protée, vol. 39, n°1, printemps 2011, p. 9-22. Heudin, Jean-Claude. Robots et Avatars. Odile Jacob, 2009. Jouve, Vincent. L'effet-personnage dans le roman. PUF, 1998. Piva, Marika. « Formes kaléidoscopiques : l’hybridité chez Chloé Delaume », Babel, 33, 2016, pp. 139-159. Smudits, Alfred. Mediamorphosen des Kulturschaffens (Musik und Gesellschaft). Braumüller, 2002. Todorov, Tzvetan. Mikhaïl Bakhtine. Le principe dialogique. Seuil, 1981.
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Meucci, Simone. "A EXPERIÊNCIA DOCENTE DE GILBERTO FREYRE NA ESCOLA NORMAL DE PERNAMBUCO (1929-1930)". Caderno CRH 18, n. 44 (30 agosto 2006). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v18i44.18520.

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Abstract (sommario):
Este artigo trata da reconstrução da experiência docente de Gilberto Freyre na Escola Normal de Pernambuco entre os anos de 1928 e 1929. Num primeiro nível de análise, discutimos rapidamente o contexto no qual se deu a implementação da reforma educacional que resultou na introdução da nova cadeira de Sociologia no currículo das normalistas pernambucanas. Identificamos algumas das expectativas, ambigüidades e impasses do ambiente no qual a Sociologia passara a ser valorizada para a formação de educadores. Num segundo nível de análise, examinamos o programa de curso e o texto da aula inaugural de Gilberto Freyre. A partir dessas fontes, procuramos não apenas identificar alguns dos fundamentos sociológicos do autor, mas também as expectativas acerca do conhecimento sociológico que mobilizavam esforços por sua síntese e rotinização nos anos 20. Veremos que a Sociologia foi vista, pois, como uma espécie de fundamento para a ação educacional e dedicada a conter alguns dos efeitos inexoráveis da modernização. Palavras-Chave: Sociologia, Gilberto Freyre, Escola Normal de Pernambuco, reformas educacionais, Carneiro Leão.Gilberto Freyre’S TEACHING EXPERIENCE AT the normal school in Pernambuco (1929-1930) This paper deals with the recons-truction of Gilberto Freyre’s teaching experience at the Normal School in the state of Pernambuco, from 1928 to 1929. The first stage of the analysis encompasses a brief discussion on the context in which the implementation of the educational reform took place. Its result was the introduction of a new chair of Sociology in the syllabus of the prospective elementary teachers of the State of Pernambuco. Some expectan-cies, ambiguities and deadlocks were identified in the environment where Sociology was being appraised in terms of the educator’s qualification. In a second level of analysis, the program of the course is analyzed as well as the text of Gilberto Freyre’s opening class. Based on these sources, the aim was not only to identify some of the author’s sociological fundamentals, but also the expectancies about the sociological knowledge that mobilized efforts for its summary and routine in the 20s. It can be seen that sociology was then considered a kind of basis for the educational action and oriented to withhold some of the inexorable effects of modernization. Key words: Sociology, Gilberto Freyre, Normal School of Pernambuco, Educational Reforms, Carneiro Leão.l’experience de gilberto freyre en Tant que professeur DE l’ecole normale de pernambuco (1929 -1930) Cet article aborde la reconstruction de l’expérience de Gilberto Freyre comme professeur à l’Ecole Normale de Pernambuco dans les années 1929 et 1930. Un premier niveau d’analyse permet de parler rapidement du contexte dans lequel a eu lieu la réforme éducationnelle qui a abouti à l’introduc-tion d’une nouvelle chaire de Sociologie dans le curriculum des normaliens de Pernambuco. Certaines attentes, ambi-guités et impasses du milieu dans lequel la Sociologie sera mise en valeur pour la formation des éducateurs ont pu être identifiées. Un deuxième niveau d’analyse permet d’examiner le programme des cours et le texte d’ouverture officielle de l’année, faite par Gilberto Freyre. C’est à partir de ces documents que nous avons essayé non seulement d’identifier quelques fondements sociologiques de l’auteur mais aussi les attentes concernant la connaissance sociologique, qui mobilisaient des efforts pour sa synthèse et pour qu’elle entre dans la routine, dans les années 20. Nous remarquerons que la Sociologie a donc été perçue comme une espèce de fondement pour l’action éducationnelle ainsi que destinée à contenir certains effets inexorables de la modernisation. Mots-clés: Sociologie, Gilberto Freyre, École Normale de Pernambuco, réformes éducationelles, Carneiro Leão. Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Gosselin, Laura, Maxime Thibault, Denis Lebel e Jean-François Bussières. "Utilisation de l’intelligence artificielle en pharmacie : une revue narrative". Canadian Journal of Hospital Pharmacy 74, n. 2 (19 aprile 2021). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v74i2.3100.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉ Contexte : L’intelligence artificielle (IA) est une avancée technologique qui consiste à amener une machine à imiter une forme d’intelligence. Objectifs : L’objectif principal est d’effectuer une revue narrative des études évaluant la faisabilité et l’impact de l’IA en pharmacie. L’objectif secondaire est de développer une carte heuristique entourant l’IA en santé. Sources des données : Nous avons consulté quatre bases de données, soit PubMed, Medline, Embase et CINAHL. Sélection des études et extraction des données : Quatre stratégies de recherche ont été élaborées. Sélection des articles sur la base du titre, de l’abrégé puis du texte par une assistante de recherche, suivie d’une révision par un pharmacien de l’équipe. Les articles pris en compte doivent décrire ou évaluer la faisabilité ou l’impact de l’IA en pharmacie. Synthèse des données : À partir de la revue documentaire, 362 articles ont été sélectionnés au départ, 18 d’entre eux ont été retenus selon les critères d’inclusion. De façon générale, on note que les études ont été surtout menées aux États-Unis (72 %, 13/18). Les études portent, par ordre d’importance décroissant, sur la prédiction de la réponse aux traitements et la prédiction d’effets indésirables (33 %, 6/18), la priorisation des patients (28 %, 5/18), l’adhésion thérapeutique (22 %, 4/18), la validation d’ordonnances et la prescription électronique (17 %, 3/18) et d’autres thèmes (p. ex. diagnostic, coûts, assurance, vérification de volumes de seringue). Conclusions : Cette revue narrative met en évidence 18 études évaluant la faisabilité et l’impact de l’IA en pharmacie. Ces études ont utilisé différentes approches méthodologiques dans divers domaines d’application, en officine comme en établissement de santé. Il est encore trop tôt pour prédire les retombées de l’IA en pharmacie, mais ces études soulignent l’importance de s’y intéresser. ABSTRACT Background: Artificial intelligence (AI) can be described as an advanced technology in which machines display a certain form of intelligence. Objectives: The primary objective was to perform a narrative review of studies evaluating the feasibility and impact of AI in pharmacy. The secondary objective was to create a mind map of AI in health care. Data Sources: Four databases were consulted: PubMed, Medline, Embase, and CINAHL. Study Selection and Data Extraction: Four search strategies were developed. Initial selection of articles was based on their titles and abstracts; the full texts were then evaluated by a research assistant, with review by a pharmacist. Articles were included if they described or evaluated the feasibility or impact of AI in pharmacy. Data Synthesis: A total of 362 articles were identified by the literature review, of which 18 met the inclusion criteria. The studies were mainly conducted in the United States (72%, 13/18). The article topics were, in decreasing order, prediction of response to treatments and adverse effects (33%, 6/18), patient prioritization (28%, 5/18), treatment adherence (22%, 4/18), validation of prescriptions and electronic prescription (17%, 3/18), and other themes (e.g., diagnosis, costs, insurance, and verification of syringe volume). Conclusions: This narrative review highlighted 18 studies evaluating the feasibility and impact of AI in pharmacy. The studies used various methodologies in different settings, both retail pharmacies and hospital pharmacies. It is still too soon to predict the implications of AI for pharmacy, but these studies emphasize the importance of attention in this area.
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Guedj, Pauline. "Afrocentrisme". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.046.

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Abstract (sommario):
Bien que souvent non revendiqué par les auteurs que l’on considère comme ses tenants (Molefi Asante 1987, Maulana Karenga 2002, John Henrik Clarke 1994, Marimba Ani 1994, Frances Cress Welsing 1991, Théophile Obenga 2001, qui lui préfèrent les termes afrocentricité, africologie ou kawaida), le terme afrocentrisme est utilisé pour désigner un courant d’idées présent dans les cercles académiques nord-américains, africains et européens, depuis la deuxième moitié du vingtième siècle. Académique, l’afrocentrisme est actuellement l’objet d’un important processus de transnationalisation et entretient des relations précises et continues avec des pratiques sociales, artistiques, religieuses et/ou politiques. Il semble que le mot « afrocentrique » soit apparu pour la première fois en 1962 sous la plume du sociologue afro-américain W.E.B. Du Bois. Invité par Kwame Nkrumah à Accra au Ghana dans le but d’y rédiger une encyclopédie sur les populations noires, Du Bois insistait, dans un document non publié, sur son intention d’éditer un volume « volontairement Afro-Centrique, mais prenant en compte l’impact du monde extérieur sur l’Afrique et l’impact de l’Afrique sur le monde extérieur » (in Moses, 1998 : 2). Du Bois, grand penseur du panafricanisme, voyait donc dans son projet un moyen de donner la parole aux peuples d’Afrique, d’en faire des acteurs de leur propre histoire au moment même où ceux-ci entamaient la construction nationale de leurs États depuis peu indépendants. Lié chez Du Bois à un projet scientifique et politique, la tendance afrocentrique connaîtra ses heures de gloire à partir de la fin des années 1960 lorsqu’elle devint la marque de fabrique d’une école de pensée comptant quelques représentants au sein des cercles académiques américains. En réalité, l’histoire de la pensée afrocentrique aux États-Unis est indissociable de la création de départements d’études dites ethniques dans les universités américaines, départements nés en pleine ère du Black Power, lorsqu’une jeunesse noire radicalisée se battait pour l’intégration de son expérience au sein des cursus universitaires. Ces départements d’études African-American, Black ou Africana se donnaient pour but de relayer la voix des opprimés et d’inclure l’histoire afro-américaine dans le récit scientifique de l’histoire états-unienne. Parmi les manifestes afrocentriques de l’époque, notons la création de l’African Heritage Studies Association en 1969 née d’une réaction aux postures idéologiques de l’African Studies Association. Orchestrée par John Henrik Clarke (1994), l’organisation rassemblait des intellectuels et des militants africains, entendus ici comme originaires du continent et de ses diasporas, se battant pour la mise en place d’une étude politique de l’Afrique, arme de libération, cherchant à intervenir dans la fondation d’un panafricanisme scientifique et afrocentré. A partir des années 1980, l’afrocentrisme académique entra dans une nouvelle phase de son développement avec les publications de Molefi Asante. Dans la lignée de Du Bois, celui-ci tendait à définir l’afrocentrisme, ou plutôt l’afrocentricité, comme une théorie cherchant à remettre l’Afrique au cœur de l’histoire de l’humanité. Toutefois, ses principaux écrits, The Afrocentric Idea (1987), Afrocentricity (1988), Kemet, Afrocentricity and Knowledge (1990), associèrent à l’afrocentrique duboisien tout un appareil conceptuel et idéologique, grandement hérité des écrits de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop (1959). et de militants du nationalisme noir classique tels Edward Blyden et Alexander Crummel. Dès 1990, la pensée d’Asante se déploya autour d’une série de points précis, déjà mis en avant par le politiste Stephen Howe (1998) : 1. L’humanité s’est d’abord développée en Afrique avant de se répandre sur la planète. Les Africains entretiendraient avec les autres humains un rapport de primordialité chronologique et ce particulièrement avec les Européens, jeunes dans l’histoire de l’humanité. 2. La première civilisation mondiale est celle de l’Égypte ou Kemet. L’étude des phénotypes égyptiens tels qu’ils sont visibles sur les vestiges archéologiques apporterait la preuve de la négritude de cette population. 3. Le rayonnement de la civilisation égyptienne s’est étendu sur la totalité du Continent noir. Toutes les populations africaines sont culturellement liées à la civilisation et aux mœurs de l’Égypte antique et la linguistique en constituerait une preuve évidente. 4. La culture égyptienne se serait également diffusée au Nord, jusqu’à constituer la source d’inspiration première des civilisations qui apparurent plus tardivement en Grèce puis partout en Europe. 5. L’ensemble des traditions africaines constitue autant de manifestations d’une culture unique. Depuis son foyer égyptien, la culture africaine, au singulier, s’est diffusée pour s’immerger dans la totalité du continent et dans la diaspora des Amériques. Au début des années 2000, l’afrocentrisme académique s’est trouvé au cœur de vifs débats dans les espaces anglophones et francophones. Aux États-Unis, c’est la publication de l’ouvrage de Mary Lefkowitz Not Out of Africa (1993) qui rendit publiques les nombreuses tensions entre afrocentristes et anti-afrocentristes. En France, la discussion s’est également concentrée autour de la parution d’un ouvrage dirigé par François-Xavier Fauvelle-Aymar, Jean-Pierre Chrétien et Claude-Hélène Perrot (2000). Le texte, provocateur, se donnait pour but de déconstruire des théories afrocentriques qualifiées de naïves, « fausses » et dont « le succès parmi les Américains noirs peut être attribué au fait que, à l’heure actuelle, la pensée critique n’est pas en grande estime dans la communauté noire aux États-Unis » (2000 : 70-71). Le livre fut accueilli très froidement dans les milieux qu’il visait. En 2001, l’intellectuel congolais Théophile Obenga, rétorqua avec la publication d’un nouvel ouvrage Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Manifeste d’un combat « contre l’africanisme raciste, ancien ou moderne, colonial ou post-colonial, qui ne voit pas autre chose que la domination des peuples ‘exotiques’, ‘primitifs’, et ‘sous-développés’. » (2001 : 7), le texte d’Obenga multipliait, de son côté, les attaques personnelles et violentes. Aujourd’hui, il semble que l’appréhension des phénomènes afrocentriques ne puisse gagner en profondeur que si elle évite les écueils polémiques. Une telle approche supposerait alors de considérer l’afrocentrisme comme un objet de recherche construit historiquement, sociologiquement et anthropologiquement. Il s’agirait alors à la fois de le replacer dans le contexte historique de sa création et de s’intéresser à ses effets concrets dans les discours et les pratiques sociales populaires en Afrique, dans les Amériques et en Europe. En effet, depuis une vingtaine d’années, le terme et l’idéologie afrocentriques n’apparaissent plus seulement dans des débats des universitaires mais aussi dans une série d’usages sociaux, culturels et artistiques de populations qui les conçoivent comme un outil d'affirmation identitaire. Ces communautés et ces individus s’en saisissent, leur donnent une définition propre qui émane de leur environnement social, culturel et géographique particuliers, les utilisent comme fondement de nouvelles pratiques, de nouvelles élaborations du politique et de revendications identitaires. Ainsi, l’afrocentrisme se retrouve dans les pratiques religieuses d’Afro-Américains des États-Unis à la recherche de leurs racines ancestrales (Capone, 2005 ; Guedj, 2009), dans les textes des rappeurs de Trinidad ou du Gabon (Aterianus-Owanga, 2013) ainsi que dans les œuvres et les propos d’artistes aussi variés que la plasticienne Kara Walker et le saxophoniste Steve Coleman. Afrocentrismes populaires, a priori dissociés des milieux académiques, ces pratiques ne sont pourtant pas étrangères aux théories qui animent les spécialistes. En effet, nombreux sont les religieux qui citent les livres de Cheikh Anta Diop (1959) ou Molefi Asante (1987), les artistes qui revendiquent comme sources d'inspiration les vidéos postées sur youtube des discours de Leonard Jeffries, John Henrik Clarke ou Maulana Karenga. Il semble alors que c’est précisément dans cette analyse des pratiques et discours afrocentriques entre champs académique, politique, religieux et artistique que l’anthropologie peut jouer un rôle décisif. Il s’agirait alors pour les chercheurs de mettre en place des méthodologies permettant non seulement d’analyser les logiques de circulation des représentations de l’Afrique entre différentes catégories sociales mais aussi d’étudier la perméabilité des savoirs académiques et leurs influences en dehors des universités.
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Debaene, Vincent. "Anthropologie et littérature". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.090.

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Abstract (sommario):
Evoquer les rapports entre anthropologie et littérature, c'est un peu ouvrir la boîte de Pandore, en raison de la plasticité des deux termes en présence, particulièrement du second, en raison également de la charge affective dont ils sont investis. Le simple rapprochement des deux notions est invariablement porteur d'une réflexion sur la nature même de l'anthropologie et a souvent valeur polémique, ce qui explique en retour les réactions virulentes qu'il peut susciter. Qu'on prétende montrer la porosité de l'ethnologie et de la littérature ou qu'on veuille au contraire prémunir l'anthropologie de toute corruption littéraire, il s'agit toujours pour l'ethnologue de s'interroger sur sa propre pratique et de la définir. Il faut pourtant essayer d'y voir clair, et pour cela partir des études qui traitent effectivement de cette question en essayant d'abord d'y mettre de l'ordre. On peut distinguer trois cas ou trois façons d'articuler littérature et anthropologie: les études anthropologiques qui prennent la littérature orale ou écrite pour objet; les réflexions épistémologiques ou historiques qui envisagent la littérature et l'anthropologie comme des discours et s'interrogent sur les rapports que ces discours peuvent entretenir; les travaux, menés ou non par des anthropologues, qui cherchent un savoir anthropologique dans des œuvres considérées comme littéraires. La première de ces trois formes de mise en rapport n'est pas en tant que telle problématique; elle consiste à examiner dans une perspective anthropologique la littérature en tant qu'activité symbolique et culturelle valorisée par une société donnée. C'est à ce titre que la littérature orale est objet d'ethnologie depuis longtemps. On pourra seulement noter que les travaux qui, selon les mêmes principes, prendraient pour objet la littérature écrite des sociétés modernes sont plus rares. A cela il y a deux raisons évidentes: la production comme la consommation de littérature écrite sont très majoritairement solitaires et privées et se prêtent mal à une observation ethnographique classique. Cela n'a pas empêché certains anthropologues de refuser cette exclusion, par exemple en rétablissant la continuité entre tradition orale et poésie moderne (Casajus 2012) ou en proposant une ethnographie de la création littéraire, qui s'attache à la matérialité des pratiques des écrivains, aux formes de subjectivation par l'écriture ou à la sacralité propre à l'œuvre littéraire dans les sociétés modernes (Fabre 1999, 2014). La troisième ensemble de travaux décèle dans des corpus reconnus comme littéraires une ressource anthropologique. Là encore, il faut distinguer entre, d'une part, les études qui identifient dans les textes les jeux et les conflits entre formes culturelles hétérogènes (orale vs écrite, sacrée vs profane...) (c'est l'objet d'un courant des études littéraires, l'ethnocritique (Privat et Scarpa 2010)) et, d'autre part, les tentatives qui lisent les œuvres de la littérature comme porteuses d'un savoir anthropologique, voire de « leçons » à destination des ethnologues (Bensa et Pouillon 2012). Dans ces deux cas, la littérature est d'abord envisagée comme un corpus, dont la constitution n'est pas questionnée (en cela, ces analyses se distinguent de la sociologie de la littérature) et dont on montre la richesse et la densité telle qu'elles sont révélées par une approche ethnologiquement informée. Dans cette perspective, on a pu en particulier souligner les vertus d'une création fictionnelle qui permet, par variation imaginaire, de mettre en pleine lumière certaines déterminations anthropologiques (Jamin 2011, 2018). Mais la façon la plus fréquente d'articuler anthropologie et littérature, celle qui a donné lieu aux travaux les plus nombreux, consiste à considérer l'une et l'autre comme des discours, analogues ou rivaux, mais comparables dans leur rapport au lecteur et dans leur visée. Le gros de ces études s'est développé à partir des années 1980 et du tournant postmoderne de l'anthropologie. Il s'agissait alors d'attirer l'attention sur tout ce que l'anthropologie et la littérature ont en commun, dans un but plus général de dénonciation de l'objectivisme de la discipline. Contre l'idée que l'ethnographe est un observateur neutre d'une réalité sociale qu'il décrit et analyse, on a commencé par rappeler que son activité première n'est ni l'observation, ni la participation, ni l'interprétation, mais l'écriture (Geertz 1973). Dès lors, on a pu montrer que l'anthropologie relevait d'une poétique au même titre que la littérature des temps anciens (du temps où la poétique était prescriptive, la fabrication des œuvres reposant sur un certain nombre de règles à suivre) ou que la littérature des temps modernes (lorsque la poétique est devenu singulière et implicite, mais pouvait être reconstruite a posteriori par le critique à l'analyse des œuvres). Alors que l'anthropologie sociale s'était établie au 19e siècle par l'ambition de constituer en science le discours sur l'homme en société, tous les éléments considérés habituellement comme des marqueurs de scientificité se sont retrouvés mis en question par ces interrogations poétiques. Le dogme fondateur du refus de la fiction s'est trouvé d'abord fragilisé lorsque Clifford Geertz, réactivant l'étymologie du terme (du latin fingere, fabriquer, construire), a insisté sur la part d'imagination inhérente à l'écriture ethnographique, comparant la reconstruction des interactions sociales dans un univers donné au travail d'imagination de Gustave Flaubert dans Madame Bovary (Geertz 1973, 15-16). Puis ce dogme a été franchement remis en cause lorsque James Clifford, insistant davantage sur l'invention qu'exige un tel travail, a proposé d'envisager les travaux ethnographiques comme des constructions textuelles – true fictions et partial truths – à la fois, donc, partielles et partiales (Clifford 1986). Dans son sillage, on s'est plu à montrer que les anthropologues, comme les écrivains, avaient des « styles » (Geertz 1988) et, plus généralement, rétablir des continuités entre discours littéraire et discours anthropologique, retrouvant chez les anthropologues classiques des tropes, des modes de narration, des conceptions de soi et de l'autre, hérités de la poésie romantique, de la tradition du récit de voyage ou de celle du roman d'aventures. Ainsi a-t-on mis en évidence, par exemple, toute l'influence que l'œuvre de Joseph Conrad avait pu exercer sur celle de Bronislaw Malinowski (Clifford 1988b) ou l'articulation profonde entre projet anthropologique et ambition poétique chez Edward Sapir et Ruth Benedict (Handler 1986). Dès lors, la rupture entre anthropologie et littérature – moins affirmée par les fondateurs de la discipline que simplement postulée, puisqu'il était évident qu'en la consacrant comme science, on sortait l'anthropologie du monde des œuvres et de la belle parole – a pu apparaître non comme une coupure mais comme une dénégation. En niant qu'elle relevait d'une poétique, l'anthropologie niait surtout qu'elle relevait d'une politique (comme le souligne le sous-titre du célèbre recueil Writing Culture (Clifford et Marcus 1986)). Le questionnement poétique – qui interroge la fabrication des textes ethnographiques – s'est ainsi doublé d'un questionnement rhétorique, qui s'attache à la circulation de ces textes, aux déterminations pesant sur leur conception comme sur leur réception. On a souligné, dans les textes classiques de la discipline, le silence entourant les conditions d'obtention de l'information ou les rapports avec l'administration coloniale, l'éclipse des informateurs et des sources, le privilège accordé de facto au point de vue masculin, les déformations introduites par les exigences de l'univers académique de réception, etc. En écho avec d'autres réflexions épistémologiques soucieuses d'élucider les rapports entre projet anthropologique et projet colonial, la question de l'autorité ethnographique est devenue centrale, le discours et le texte anthropologiques apparaissant comme un des lieux majeurs où s'articulent savoir et pouvoir (Clifford 1988a). Dans cette perspective, la littérature « indigène » a pu être parfois promue non plus seulement comme une source mais bien comme la seule ethnographie véritable puisqu'elle échappe (censément) à toute appropriation autoritaire de la parole par une instance extérieure. Ces réflexions ont eu pour conséquence une certaine libération de l'écriture ethnographique, une plus grande réflexivité touchant les procédures de composition des textes, voire la promotion de modes de restitution et d'exposé inventifs et polyphoniques, prenant parfois pour modèle des formes anciennes de textualité ethnographique, antérieures à la stabilisation disciplinaire. Elles ont aussi suscité des critiques pour leur complaisance et parce qu'elles déplaçaient excessivement l'attention vers les pratiques des ethnographes au détriment de leurs objets, conduisant à une sorte de narcissisme de l'écriture (Bourdieu 1992). Dans tous les cas pourtant, malgré la prétention à reconnaître la part « littéraire » de l'ethnologie, il était en fait moins question de littérature que d'écriture de l'ethnographie. C'est en partie une conséquence du cadre anglo-américain dans lequel ces réflexions ont émergé. D'abord parce que, en anglais, les termes literature et literary ont un sens plus technique et instrumental qu'en français où le terme littérature désigne d'abord, dans l’usage courant tout au moins, sinon un canon, en tout cas une logique de consécration : seules les œuvres appartiennent de plein droit à la littérature. Que l'anthropologie exige un travail de l’écriture est une chose, que ce dispositif formel fasse une œuvre en est une autre (Debaene 2005). Ensuite, parce que ce prétendu « réveil littéraire de l'anthropologie » s'inscrit bon gré mal gré dans une conception herméneutique de la discipline et repose sur la conviction que « la philologie est, somme toute, l'ancêtre du 19e siècle commun à l'anthropologie et aux études littéraires » (Daniel et Peck 1996: 8, 11). Or si une telle construction généalogique est pertinente aux Etats-Unis, elle ne l'est pas partout, et les relations des ethnologues à la littérature (envisagée soit comme un corpus, soit comme une technique d'écriture) et aux études littéraires (envisagée soit comme un type d'approche, soit comme une discipline) varient beaucoup selon les lieux et les histoires disciplinaires nationales (Debaene 2010). S'il est vrai que l'anthropologie comme la littérature sont avant tout des réalités locales, alors il importe de comprendre que l'étude de leurs rapports ne relève pas premièrement d'un questionnement épistémologique mais d'abord d'une histoire de la culture.
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Mazouz, Sarah. "Intersectionnalité". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.111.

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Abstract (sommario):
Notion aujourd’hui incontournable tant se sont multipliés les travaux scientifiques qui s’y réfèrent et les politiques publiques ou les recommandations internationales qui s’en réclament, l’intersectionnalité est d’abord l’héritière des débats portés dans un contexte militant par les féministes nord-américaines – plus particulièrement les féministes africaines-américaines et le courant black feminist. Dans sa prise de position de 1977, le Combahee River Collective critique en effet le « biais blanc de classe moyenne » du féminisme. Il introduit alors la question de la représentation politique de celles pour lesquelles la domination subie articule plusieurs rapports de pouvoir. Il pointe par conséquent le fait que les femmes blanches qui sont alors leaders dans les groupes féministes occupent en fait une position de domination. De même, la critique black feminist va mettre en lumière comment les hommes noirs sont également en position de dominants dans les mouvements antiracistes. En d’autres termes, être femme et noire induit une domination subie autre que celle éprouvée par les femmes blanches ou par les hommes noirs. C’est dans cette perspective de complexification de l’analyse des rapports de pouvoir que Kimberlé W. Crenshaw (1989) forge, en juriste, la notion d’intersectionnalité. L’enjeu est alors de rompre avec une lecture strictement arithmétique de la domination qui la conçoit comme l’addition systématique des facteurs d’oppression. Crenshaw suit en cela également ce que les New Slavery Studies ont pu montrer pour les sociétés plantocratiques : l’articulation de la race, du genre et de la classe ou du statut produisent une reconfiguration de la domination qui ne s’appréhende pas seulement comme une addition de handicaps pour les femmes ou comme un renforcement du patriarcat en faveur des hommes (Davis 1981, Carby 1982, Fox-Genovese 1988). La démarche de Crenshaw va donc consister à interroger la non-représentation de celles qui sont soumises à des formes plurielles et croisées de domination dans les catégories de l’action publique. Par exemple, en utilisant la catégorie générique de « femme », les politiques de lutte contre les violences domestiques occultent la situation spécifique des femmes racialisées. Elle montre ainsi comment ces catégories participent à la reproduction des rapports de pouvoir en favorisant les membres des groupes dominants mais aussi, et peut-être surtout, en contribuant à l’occultation des expériences d’oppression situées à l’intersection de plusieurs principes de hiérarchisation. D’ailleurs, ce que Crenshaw met en lumière à partir d’une analyse des catégories de l’action publique relève de phénomènes similaires à ce que la tradition francophone matérialiste a thématisé sous les concepts de consubstantialité ou d’imbrication – c’est-à-dire que le genre, la race, la classe ou encore l’âge et la catégorie de sexualité se déploient de manière liée en se renforçant ou en s’euphémisant (Kergoat 1978, 2001 et 2012 ; Galerand et Kergoat 2014). Deux textes sont ici fondateurs pour saisir la notion d’intersectionnalité. Le premier paraît en 1989 et s’intitule « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex. A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics ». Inscrit explicitement dans l’héritage des théoriciennes du Black feminism comme Gloria T. Hull, Barbara Smith ou Bell Hooks, il en revendique la démarche radicalement contre-hégémonique en l’appliquant au raisonnement juridique. Son argument est le suivant : « les femmes noires sont parfois exclues de la théorie féministe et du discours antiraciste parce que l’une comme l’autre sont élaborés sur un ensemble d’expériences séparées qui ne reflète pas de manière précise les interactions qui existent entre la race et le genre » (1989 : 140 ; nous traduisons). Les discours et les pratiques militantes ou politiques qui ont pour but l’émancipation sont donc aussi en bonne partie aveugles aux rapports de pouvoir qu’ils (re)produisent en ne prenant pas en compte celles qui font une expérience de la domination à l’intersection de ces deux catégories. Le second, « Mapping the Margins : Intersectionality, Identity Politics, and Violence Against Women of Color » paraît deux ans plus tard, en 1991. Crenshaw y développe son analyse des mouvements sociaux et de la manière dont ils affirment des identités univoques et dominantes. Mais elle fonde ici sa critique en pointant l’essentialisme des catégories de l’action publique sur lesquelles s’appuient les politiques de l’identité promues par ces mouvements. En prenant le cas des violences conjugales que subissent les Africaines-Américaine, elle montre qu’elles se trouvent au croisement du racisme et du sexisme et que, dans la majorité des cas, elles ne sont pas prises en compte par les politiques de l’identité – c’est-à-dire les discours et les programmes qui visent à lutter soit contre le racisme soit contre le sexisme. Ce n’est donc pas tant l’incapacité de ces « Identity politics » à dépasser la différence qui pose problème, comme on aime habituellement à le souligner, mais c’est au contraire précisément parce qu’elles éludent les différences qui traversent le groupe des femmes qu’elles sont problématiques et critiquables. L’auteure pointe ainsi la principale conséquence de cette réification des identités car elle rend impossible la prise en compte de l’intérêt des personnes qui font partie de catégories nullement pensées comme sécantes. Ce texte a joué un rôle crucial dans la réappropriation universitaire de la notion d’intersectionnalité. En reprenant les formes de conceptualisation de l’intersectionnalité propres au Black feminism et plus largement aux mouvements sociaux, il a rendu possible leur traduction théorique et épistémologique suivant trois lignes de réflexion. D’abord, il affirme que l’étude des situations intersectionnelles relève d’une épistémologie du point de vue qui reconnaît le rôle des expériences individuelles – en l’occurrence celles des femmes noires mais plus largement celles d’autres groupes minorisés – comme instrument de production du savoir. On retrouve cette idée dans plusieurs travaux revendiquant une démarche intersectionnelle, comme ceux par exemple de Patricia Hill Collins (2000). Dans The Social construction of Black Feminist Thought, Hill Collins cite la parole de femmes conscientes de ce que leur condition permet de faire et de voir. Elle insiste sur le fait que cette situation est définie par la classe, le genre et la race et qu’elle complexifie par exemple le rapport patronne/aide-ménagère en l’articulant à la division des femmes entre blanches et noires. L’exigence d’un savoir situé en appelle également à une responsabilité de la chercheuse ou du chercheur dont Crenshaw donne une traduction pratique dans les initiatives d’« intersectionnalité en actes » (Intersectionnality in Action) mises en œuvre par les campagnes de l’African American Policy Forum comme #BlackGirlsMatter, #HerDreamDeferred, #SayHerName, #WhyWeCantWait ou #BreakingTheSilence. Ensuite, dès « Mapping the Margins », Crenshaw (1991) insiste sur l’importance de contextualiser l’intersectionnalité et d’en user comme un outil d’analyse dynamique – et non comme « une grande théorie ». Contrairement à certaines critiques qui lui ont été faites sur le caractère abstrait et statique du concept d’intersectionnalité, elle rappelle la nécessité de rapporter l’analyse intersectionnelle au contexte socio-politique et au cadre juridique et légal. Cet effort de contextualisation appelle d’ailleurs à faire preuve de réflexivité sur les usages qui sont faits de la notion d’intersectionnalité tout en prévenant l’effacement possible de l’une de ses dimensions par l’effet de son importation dans un autre contexte national que celui des États-Unis ou plus largement de l’Amérique du Nord (Crenshaw 2016). Ainsi, l’acclimatation de l’intersectionnalité au contexte européen et plus précisément la traduction de cette notion dans des travaux français et francophones ne doivent pas donner lieu à un oubli de la dimension raciale au motif que ce point serait spécifique au contexte états-unien. Il s’agit plutôt de réfléchir à la manière dont race, genre, classe et autres principes de hiérarchisation s’articulent dans des contextes qui ont connu des formes de structuration raciale des rapports sociaux autres que l’esclavage et la ségrégation (Rocca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016). Enfin, sans se départir d’une approche juridique, Crenshaw revendique dès son texte de 1991 la plasticité disciplinaire de l’approche intersectionnelle qui s’inscrit d’ailleurs dans la lignée des Women Studies. Parmi les nombreux travaux qui enrichissent l’analyse intersectionnelle sur le plan méthodologique et conceptuel, on peut citer ceux de Candace West et Sarah Fenstermaeker (1995). Ceux-ci s’appuient en effet sur une démarche ethnométhodologique pour saisir à un niveau microsociologique et de manière dynamique l’actualisation des assignations de race, de genre et de classe. Dans cette veine, Julie Bettie (2000) montre pour sa part comment, dans le contexte états-unien, la renégociation de l’identité de classe passe pour des jeunes filles mexicaines par un jeu qui renforce les codes genrés et racialisés. En articulant arguments théoriques et enquêtes empiriques, l’anthropologue colombienne Mara Viveros Vigoya (2017) s’appuie sur le Black Feminism et les épistémologies décoloniales pour interroger la construction des masculinités au croisement de formes plurielles de domination (sociale, raciale et sexuelle). D’autres travaux proposent une complexification de l’approche intersectionnelle opérant un déplacement dans la manière même d’appréhender la notion d’intersectionnalité, qui devient un objet de recherche davantage qu’une méthode (Mazouz 2015). D’autres encore proposent une démarche plus théorique, comme l’atteste par exemple l’ouvrage de Floya Anthias et Nira Yuval-Davis (1992), ou encore celui de Chela Sandoval (2000). Enfin, certaines recherches adoptent une approche réflexive sur les usages de l’approche intersectionnelle, contribuant ainsi à enrichir son épistémologie. C’est le cas par exemple de Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait (2015). Les deux auteurs se demandent tout d’abord si l’intersectionnalité est vouée à faire partie du problème qu’elle décrit. Ils interrogent ensuite le sens épistémologique et politique d’un programme normatif intersectionnel constitué en impératif universel de prise en compte constante de toutes les formes de domination. En ce sens, l’intersectionnalité ne constitue pas tant une théorie unifiée qu’un champ de recherche transnational (Cho, Crenshaw et McCall 2013 ; Roca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016 : 11). En témoignent d’ailleurs les débats et les désaccords qui persistent au sein des études féministes sur la manière de rendre opératoire le potentiel heuristique de cette notion. Si son succès lui fait courir le risque de ne servir qu’une fonction d’affichage, le principal défi lancé aux chercheur.e.s est « d’élaborer des méthodes à la fois rebelles et susceptibles d’être reconnues au sein des différentes disciplines » (Crenshaw 2016 : 47) seules à même de conserver la dimension « insurgée » du concept (Cho, Crenshaw et McCall 2013).
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract (sommario):
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)

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