Letteratura scientifica selezionata sul tema "Photographie d’architecture"

L’objectif de cet article est de proposer un déplacement des problématiques issues de la traductologie dans un domaine très éloigné qui est celui de l’histoire de l’art, et de la photographie d’architecture en particulier. La plupart des photographes spécialisés dans ce domaine comparent leur pratique à une forme de traduction. Pour autant, la confrontation entre ces deux disciplines ne semble pas aller de soi, et requiert pour être opérante un travail de définition préalable et une réflexion autour de ses enjeux. Il ne s’agira pas d’assimiler ou de confondre ces deux domaines spécifiques en niant leurs différences, mais plutôt d’ouvrir un espace de questionnement transversal en les interrogeant de manière dialectique. Nous mesurerons ainsi en quoi certains concepts, certaines notions, voire certaines méthodes traductologiques peuvent s’appliquer à cette discipline et permettent de la comprendre sous un angle inédit. Nous montrerons comment le couple conceptuel « sourciers / ciblistes » permet de nuancer la dichotomie traditionnelle entre « photographie créative » et « photographie documentaire », puis dans quelle mesure la notion de « défectivité traductive » confrontée à celle de « perte d’aura » photographique conduit à interroger le statut du photographe-interprète.

Comment parler d’un événement qui a déjà été maintes fois raconté et commenté ? La création des Congrès internationaux d’architecture moderne (Ciam) à La Sarraz en juin 1928 est de ceux-là. Passé les récits épiques des premiers héros de l’aventure « moderne », les historiens se sont montrés plus critiques, circonspects, voire méfiants ou réprobateurs. Serions-nous en face d’un mythe construit de toutes pièces ? Certes, l’unité du « mouvement », autoproclamée et sans doute nocive, mérite d’être observée avec prudence ; mais près d’un siècle après les faits, il est sans doute temps de les regarder d’un œil nouveau. A partir d’une photographie et de la correspondance inédite entre deux protagonistes de l’affaire, je propose d’entrer ici dans le cœur de l’affaire.

Résumé Cet essai a été écrit pour accompagner une exposition photographique consacrée à l’un des plus beaux monuments d’architecture de Syrie, construit par la princesse ayyubide Dayfat Khatun à Alep au début du xiiie siècle. Afin de rendre l’édifice compréhensible, la description physique des lieux est doublée d’une interprétation de la disposition spatiale des volumes architecturaux et des éléments décoratifs. Les trois inscriptions monumentales de l’édifice sont exploitées pour en tirer les éléments sémantiques nécessaires à la compréhension des oppositions fondamentales articulant les lieux : clôture/ouverture, obscurité/lumière, bas/haut, devoir/vouloir, pouvoir/savoir… Au passage, l’analyse d’un rébus figuratif permet d’accéder à un message relatif à l’illumination mystique par la lumière divine. L’analyse sémiotique résout ainsi l’une des énigmes de l’histoire de l’architecture orientale.

The architectural heritage of the 20th century is peculiarly vulnerable; partly because modern architecture broke with tradition, it is less easily recognised as being historic and worthy of preservation. Furthermore, efforts to secure public appreciation of contemporary architecture have concentrated too narrowly on the ‘International Modern’ style at the expense of the actual diversity of this century, on certain architects at the expense of others, and on the individual building, seen by itself, at the expense of the larger environment of which it is part. To see twentieth century architecture whole, it is necessary to depend on not only buildings themselves (insofar as they survive in something like their original condition), and not only on publications (which have tended to reflect the promotion of Modernism), but also on archival sources and above all, on the private archives of architects. The value of such archives derives not only from handsome architectural drawings, which institutions are always eager to acquire, but also from account books, publicity material, models, photographs, and notebooks, and from the integrity and coherence of all this material which belongs together; it is probably the challenge represented by such a range of material which accounts for the paucity of architectural archives in the public sphere. Fortunately, a new climate of interest in architecture, which has seen the establishment of several museums of architecture and the emergence of ‘l’archivisme’ – a re-interpreting of architectural styles of the past, drawing on archival sources and influencing contemporary architectural practice via exhibition design in particular – augurs well for the future of architectural archives. In France, the Institut Français d’Architecture has been responsible for archives of 20th century architecture since 1980, and since 1988 has operated an information centre for private architectural archives in Paris and the surrounding area. Other regional architectural archives are being set up; it is to be hoped that the resulting network will help to foment a spirit which will lead to the establishment of a museum of architecture in Paris, while at the same time providing a safety-net to ensure the well-being of private architectural archives.

Le Faussaire de Valls Marín peut être considéré comme l’un des imitateurs de la peinture des anciens Pays-Bas ayant connu le plus grand succès, une sorte de Joseph Van der Veken ibérique. Il semble avoir travaillé durant la première moitié du XXe siècle, principalement pour le marché d’art espagnol. Il réussit à vendre des peintures de sa main comme des œuvres flamandes authentiques à des collectionneurs renommés, tels l’éditeur José Lázaro Galdiano, le médecin Carmelo Valls Marín et l’historien d’art José Camón Aznar. Ses sources principales furent probablement des photographies de tableaux de Jan van Eyck, Rogier van der Weyden et Hans Memling. À l’occasion, il prit aussi pour modèles des œuvres allemandes. Comme de nombreux faussaires de son époque, il eut une activité de restaurateur. Parfois, il alla bien au-delà de la simple restauration d’une peinture ancienne et chercha à augmenter sa valeur marchande en y ajoutant des visages et des détails d’architecture dans le style des Primitifs flamands. L’une de ses ‘hyperrestaurations’ les plus spectaculaires concerne une Présentation au Temple due à un artiste aragonais: le Maître de Sijena. De ce tableau du début du XVIe siècle, il a tenté de faire une œuvre de Memling.

This article discusses how CIAM (Congrès Internationaux d’Architecture Moderne) influenced Dutch housing and urban planning. It starts by looking at programs and policies of the 1920s and 1930s Dutch housing design, and the way in which the new ideas of CIAM were there incorporated. In this history, the design of the AUP (Algemeen Uitbreidingsplan Amsterdam, or the General Extension Plan) is crucial, marking the transition into a new spatial model for large scale housing areas. CIAM thinking and its successor, TEAM X, strongly influenced the idea of the social-cultural city before and directly after WWII. This becomes evident in the urban extensions of Amsterdam and Rotterdam. This practice influenced urban planning and housing design and culminated during the 1970s in the design of the Bijlmermeer. Though legendary and still detectable in the urban developments of Amsterdam and Rotterdam, CIAM thinking came forward as both visionary and problematic. This article will trace the CIAM history in these two cities to depict concepts of innovation, but also continuities in modern housing design and planning practices by focusing on spatial models, typo-morphological transformations, and ideals vis- à-vis the urban public realm. In addition to relevant writings, typo-morphological maps, drawings and street photography also serve as tools of analysis and interpretation. The article will conclude with some future perspectives regarding the relationship between the CIAM legacy and contemporary urban issues.

This article examines the work of Antonin Raguenet (1839–1920), who directed from his studio in Paris between 1872 and 1914 a vast project of architectural taxonomy, the Matériaux et documents d’architecture et de sculpture. Though unique in its vast geographic scope and empiricist approach, Raguenet’s project remains relatively obscure in the current scholarship of art and architectural history. Published monthly in eight-page pamphlets totaling over five hundred serialised issues, the Matériaux et documents ultimately contained over fourteen thousand illustrations of ornaments collected from buildings, plazas, monuments, and cemeteries across the European continent. Raguenet’s ornamental gaze moves seamlessly from Haussmann-era apartment buildings, to universal expositions in Paris and abroad, to the façades of Lavirotte, Schoellkopf, and Guimard, reflecting the production and reproduction of ornament literature during the period of the Belle Époque. The collecting and cataloguing of architecture elements into categories – windows, cartouche, doors, capitals, balconies, etc. – is aided by the maturation of print media, the passenger railroad industry, and the rise of photographic reproduction in the late nineteenth century. This reading of the Matériaux et documents will introduce its context, contents, and methodology, as well as the role of ornament in imagining and observing the emergence of a new ‘modern style’ at the end of the nineteenth century.