Articoli di riviste sul tema "Pêches – Environnement"

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Plante, Catherine, Matthew Hatvany e Najat Bhiry. "Le haut marais de l’Isle-aux-Grues : un exemple d’exploitation et de développement durables". Revue d'histoire de l'Amérique française 60, n. 1-2 (21 febbraio 2007): 37–60. http://dx.doi.org/10.7202/014594ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Synonymes de richesses animales et végétales, les marais de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent ont été exploités depuis longtemps, d’abord par les Amérindiens puis par les colons européens. Toutefois, l’industrialisation a entraîné leur destruction : plus de la moitié des milieux humides de l’estuaire du Saint-Laurent a disparu. Dans l’optique du développement durable, cet article a pour but d’explorer la relation géohistorique entre société et environnement sur le haut marais de l’Isle-aux-Grues1, une relation qui a pris appui sur les limites et les processus naturels de l’écosystème, à la différence de ce qu’on observe dans plusieurs autres environnements humides de l’estuaire. Depuis quatre siècles, les humains ont développé un rapport durable avec la nature, en faisant du haut marais de l’Isle-aux-Grues un lieu de chasse, de pêche, de récolte du foin de mer et de loisir.
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David, Gilbert. "La pêche côtière océanienne et son environnement". Journal de la société des océanistes, n. 126-127 (15 dicembre 2008): 247–70. http://dx.doi.org/10.4000/jso.4352.

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South, Nigel, Rob White2 e Florence Dubois. "L’émergence et l’avenir de la criminologie environnementale1". Criminologie 49, n. 2 (19 dicembre 2016): 15–44. http://dx.doi.org/10.7202/1038415ar.

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Abstract (sommario):
Cet article propose une introduction générale à la criminologie environnementale et à l’étude du crime environnemental. Il examine l’émergence de cette approche, les concepts clés, les questions empiriques et les enjeux susceptibles d’être abordés dans les futurs travaux dans ce domaine. L’article s’intéresse entre autres à l’écojustice (relative à des types spécifiques de victimisation environnementale) et à l’écocide (liée à la criminalisation du dommage environnemental). Les transgressions touchant les humains, les écosystèmes et les espèces non humaines offrent un cadre général de discussion des types spécifiques de crimes et de dommages, de la pêche illégale à la pollution contribuant au réchauffement climatique. Une analyse rétrospective et un tour d’horizon permettent de tracer les grandes lignes conceptuelles, passées et présentes, de la criminologie environnementale.
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Toledo, André De Paiva. "LA PROTECTION JURIDIQUE INTERNATIONALE DE LA BIODIVERSITE MARINE". Veredas do Direito: Direito Ambiental e Desenvolvimento Sustentável 13, n. 27 (20 dicembre 2016): 31–62. http://dx.doi.org/10.18623/rvd.v13i27.924.

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Abstract (sommario):
Il s’agit d’un article sur le droit international de l’environnement relatif à la protection des ressources biologiques des océans. Il a été conçu pour traiter de l’importance des impacts environnementaux lors de l’utilisation de la biodiversité marine comme matière première de la production industrielle, en analysant les instruments juridiques internationaux créés pour la gestion durable des ressources biologiques. Cet ordre juridique est ainsi composé de divers instruments normatifs, notamment la Convention sur le droit de la mer qui, avec la Convention sur la diversité biologique, fournit les dispositions fondamentales de la protection environnementale des océans. Une étude systématique de cet ordre juridique international environnemental a été donc réalisée pour démontrer la nécessité du développement continu des mécanismes d’efficacité des mesures prises et de l’adoption de nouvelles mesures plus adaptées aux enjeux environnementaux fondés sur la pêche illicite, la pêche non réglementée des stocks chevauchants et grands migrateurs, la surpêche dans les espaces de juridiction nationale, la pêche prédatrice en haute mer et la prospection non contrôlée du patrimoine génétique marine.
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ROUSSEL, Jean-Marc, Gaétan POTTIER, Didier AZAM, Régis VIGOUROUX, Frédéric MARCHAND, Nicolas BARGIER, Marie NEVOUX et al. "Inventaire de biodiversité des poissons et crustacés d’eau douce par pêche à l’électricité en petits cours d’eau tropicaux : réglages, efficacité et recommandations". Sciences Eaux & Territoires, n. 42 (29 gennaio 2023): 55–60. http://dx.doi.org/10.20870/revue-set.2023.42.7268.

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Abstract (sommario):
La pêche à l’électricité est une méthode classiquement utilisée pour les inventaires de biodiversité des poissons et crustacés dans le cadre de la surveillance réglementaire de l’état écologique des cours d’eau. Elle pose un certain nombre de difficultés en territoires ultramarins tropicaux, de par certaines spécificités physiques (conductivité de l’eau basse à très basse) et écologiques (communautés mixtes de poissons et de crustacés, biodiversité forte à très forte) qui les caractérisent. Issues du partenariat OFB-INRAE, les recherches menées en collaboration avec l’entreprise HYDRECO-Guyane ont permis de définir des conditions spécifiques d’application de la pêche à l’électricité pour les petits cours d’eau (< 6 mètres de large) tropicaux. Grâce à des essais au laboratoire et in situ, en Guyane, aux Antilles et à La Réunion, nous avons identifié les réglages électriques les plus efficaces pour la capture, l’estimation de la richesse spécifique et de l’abondance des espèces et le respect de la santé animale. Ces recherches se placent dans l’objectif plus large d’améliorer la qualité des données bancarisées pour le suivi environnemental des masses d’eau. Elles donnent lieu à des recommandations pour la maitrise d’œuvre et la maitrise d’ouvrage de la pêche à l’électricité en petits cours d’eau tropicaux.
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Charles, Erwann, e Thierry Sauvin. "Quand un label révèle un autre modèle de développement". Tourisme cynégétique et halieutique 32, n. 1 (9 giugno 2016): 38–46. http://dx.doi.org/10.7202/1036652ar.

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Abstract (sommario):
Le tourisme peut être un puissant levier de développement économique, mais également un vecteur destructeur de territoire. Alors qu’en Bretagne le littoral attire toujours plus de touristes et de villégiateurs, certains commencent à craindre que désormais les externalités négatives de cette activité l’emportent sur les effets positifs. Plus à l’intérieur des terres, le bilan est tout autre. Tirant les leçons des excès de la côte mais ne voulant pas pour autant se priver du levier touristique, les acteurs locaux ont résolument opté pour un autre modèle de développement. Le tourisme est censé être « choisi » et non subi. Il est bâti autour de valeurs communes partagées, traduites tant par la « gouvernance » mise en place que par les « atouts » mis en avant : le cadre de vie, la qualité du patrimoine naturel et les activités de découvertes et de sport « nature » proposées. Cette stratégie visant à construire un véritable territoire de projet autour d’un tourisme environnemental ou écologique peut être avantageusement illustrée au travers de l’analyse de la mise en place du label « Accueil Pêche en Finistère » qui est à la fois un vecteur et le révélateur de cette démarche. L’objectif de cet article est de mieux saisir les enjeux du développement d’un tourisme de pleine nature aujourd’hui. Notre étude s’appuie notamment sur un important travail de terrain, en particulier sur plusieurs enquêtes qualitatives et quantitatives auprès des différents acteurs du tourisme, de la pêche et de la gestion de l’environnement.
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PEREZ, J. M. "Nouvelles de la recherche - 2èmes Journées de la Recherche Filière Piscicole". INRAE Productions Animales 22, n. 5 (9 dicembre 2009): 415–20. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2009.22.5.3366.

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Abstract (sommario):
Suite à la première édition de 2007, les organismes de recherche INRA, IFREMER et CIRAD avec le CIPA (Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture), l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture), le SYSAAF (SYndicat des Sélectionneurs Avicoles et Aquacoles Français) et au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche (MAP) ont organisé, en partenariat, les 1 et 2 juillet 2009 les 2èmes Journées Recherche Filière Piscicole (JRFP). Comme pour les autres filières françaises d'élevage, l'objectif de ces journées est d'améliorer les échanges d'informations entre tous les acteurs de la filière. Elles permettent de mieux faire connaître les programmes de recherche, d'en diffuser les résultats et d'en montrer les perspectives d'application ; et de s'informer sur l'évolution des pratiques dans les entreprises. Durant ces deux journées, plusieurs sessions ont abordé les thèmes d'actualité importants pour la filière piscicole : Nutrition, Environnement, Génétique, Qualité, Durabilité… avec notamment lors de la première journée les réponses et éclairages de la recherche aux grands reproches formulées à la filière : l’Aquaculture pille-t-elle les mers ? l’Aquaculture pollue-t-elle ? Le poisson d’élevage est-il moins bon ? voir la suite sur le pdf ci-joint https://www6.inrae.fr/productions-animales/content/download/3285/33228/version/1/file/Nouvelle_de_la_recherche-22-5.pdf
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Rouffignat, Joël. "Samson, Roch (1984) Pêcheurs et marchands de la baie de Gaspé au XIXe siècle. Ottawa, Environnement Canada, 148 p." Cahiers de géographie du Québec 29, n. 78 (1985): 449. http://dx.doi.org/10.7202/021756ar.

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Flipo, Fabrice. "Dénaturaliser l’écologie, changer les modes de vie". L'Homme & la Société N° 218, n. 1 (29 novembre 2023): 45–68. http://dx.doi.org/10.3917/lhs.218.0045.

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Abstract (sommario):
L’objet de cet article est de « dénaturaliser l’écologie », que l’on comprendra ici comme une tentative de saisir l’écologisme avec les moyens de la raison. Nous procédons en deux parties. La première cherche à clarifier ce concept de nature qui est mobilisé par ce mouvement que les institutions considèrent notamment comme des « usagers de la nature » (Conseil économique, social et environnemental), avec les chasseurs et les pêcheurs. Nous distinguons cinq sens possibles. La seconde partie focalise sur le changement de modes de vie auquel l’écologisme s’emploie depuis ses origines officielles, dans les années 1960 et 1970. En suivant les distinctions proposées par des sociologues s'appuyant sur cette ontologie sartrienne dans laquelle André Gorz allait puiser son inspiration, nous distinguons les modes de vie, styles de vie, genres de vie et système, les séries, les groupes et nous soulignons l’importance du quasi-souverain.
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Boutry, Maxime, Fabienne Galangau-Quérat e Jacques Ivanoff. "Dossier: « Patrimoines, savoirs, pouvoirs » – De la fabrique à la valorisation de la mémoire collective des Moken, nomades marins de l’archipel Mergui. Réflexions croisées entre anthropologie et muséologie". Natures Sciences Sociétés 30, n. 2 (aprile 2022): 157–70. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2022035.

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Abstract (sommario):
La perspective d’un développement touristique imminent pour l’archipel Mergui (Birmanie) a engendré divers processus de valorisation culturelle et de patrimonialisation de l’environnement et de la culture moken, passant de l’implication de ces nomades marins dans les aires marines protégées à la production d’artisanat pour l’industrie touristique. Les premiers essais de marchandisation de leur culture font écho aux enjeux et attentes des différents acteurs impliqués dans l’arène du développement de l’archipel (pêcheurs birmans, entrepreneurs touristiques, ONG, gouvernement). Dans ce contexte, et à la demande des Moken, les auteurs ont développé un projet participatif de Cartographie de leur espace social (CartES) permettant d’explorer les savoirs collectifs (construits et transmis via la littérature orale) relatifs à l’anthropisation du territoire. Cette CartES a pour objectif de construire une représentation identitaire avec et pour les Moken dont la transposition muséale reflétera la complexité des interrelations matérielles et idéelles entre la société et son environnement naturel. À la croisée de l’anthropologie et de la muséologie, le présent article explore la portée et les limites de cette démarche en s’attardant sur l’analyse des dynamiques d’expression, d’adhésion et de conflits à l’égard de la production d’un patrimoine moken et les dynamiques identitaires qu’elle soulève.
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Caron, François, Martin Laporte e Louis Bernatchez. "Inventaire ichtyologique du bassin versant de la zone du Chêne et de la forêt de la Seigneurie de Lotbinière au moyen de l’ADN environnemental". Le Naturaliste canadien 146, n. 2 (1 settembre 2022): 3–18. http://dx.doi.org/10.7202/1091884ar.

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Abstract (sommario):
L’inventaire ichtyologique sur le territoire de l’Organisme de bassins versants (OBV) de la zone du Chêne et de la forêt de la Seigneurie de Lotbinière (FSL) a été réalisé par l’analyse de l’ADN environnemental (ADNe). Le but principal consiste à documenter la diversité et l’abondance relative des poissons dans plusieurs sites de la FSL ainsi qu’en territoire agroforestier, et de comparer la richesse spécifique détectée par l’ADNe à celle obtenue lors d’inventaires antérieurs. Quarante et une espèces de poissons sont présentes sur le territoire, dont l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) et l’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu) recherchés par les pêcheurs, ainsi que deux espèces d’un intérêt particulier pour la conservation, le fouille-roche gris (Percina copelandi) et le méné bec-de-lièvre (Exoglossum maxillingua). Quatre espèces y sont répertoriées pour la première fois. Lorsque la capture de poissons n’est pas nécessaire, l’ADNe est une technique très efficace qui permet de brosser un portrait plus complet des espèces en présence avec un effort d’échantillonnage moindre que les techniques d’inventaires traditionnels, et ce, de manière beaucoup moins invasive.
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Bonneuil, Noël. "Jeux, équilibres et régulation des populations sous contrainte de viabilité. Une lecture de l'œuvre de l'anthropologue Fredrik Barth". Population Vol. 52, n. 4 (1 aprile 1997): 947–76. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1997.52n4.0976.

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Résumé BONNEUIL (Noël). - Jeux, équilibres, et régulation des populations sous contraintes de viabilité : une lecture de l'œuvre de l'anthropologue Fredrik Barth L'anthropologue Fredrik Barth a montré comment les formes sociales émergent des interactions individuelles. Pour cela, il a utilisé les notions mathématiques d'équilibre en théorie des systèmes dynamiques et en théorie des jeux. Cependant, on montre ici qu'il est moins question d'équilibres que de viabilité. Pour les nomades Basseri il s'agit de se maintenir sur les terres, pour les pêcheurs norvégiens, il s'agit de trouver du poisson. Les individus bénéficient d'une certaine liberté de manœuvre qu'ils utilisent dans un environnement incertain et contraint. Faute de prévoir le devenir exact des systèmes, on peut déterminer le plus grand ensemble d'états à partir des points duquel il est possible de trouver au moins une possibilité de rester à l'intérieur des contraintes, c'est-à-dire de survivre. Pour cela, les acteurs peuvent prendre des mesures et choisir les bonnes décisions. La loi de régulation fournit justement l'ensemble de telles commandes viables en chaque état. D'autres utilisations de cet outil à la démographie sont présentées en annexe. Elles concernent les fluctuations de la fécondité, la dynamique Malthus/Boserup entre populations et ressources, les relations entre populations de proies et de prédateurs, ou encore la recherche des sentiers de population capables de produire l'hétérogénéité génétique actuelle.
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Bonneuil, Noël. "Games, equilibria and population regulation under viability constraints: An interpretation of the work of the anthropologist Fredrik Barth". Population Vol. 53, HS1 (1 dicembre 1998): 151–79. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1998.10n1.0179.

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Résumé Bonneuil (Noël). - Jeux, équilibres et régulation des populations sous contraintes de viabilité. Une lecture de l'œuvre de l'anthropologue Fredrik Barth L'anthropologue Fredrik Barth a montré comment les formes sociales émergent des interactions individuelles. Pour cela, il a utilisé les notions mathématiques d'équilibre en théorie des systèmes dynamiques et en théorie des jeux. Cependant, on montre ici qu'il est moins question d'équilibres que de viabilité. Pour les nomades Basseri il s'agit de se maintenir sur les terres, pour les pêcheurs norvégiens, il s'agit de trouver du poisson. Les individus bénéficient d'une certaine liberté de manœuvre qu'ils utilisent dans un environnement incertain et contraint. Faute de prévoir le devenir exact des systèmes, on peut déterminer le plus grand ensemble d'états à partir des points duquel il est possible de trouver au moins une possibilité de rester à l'intérieur des contraintes, c'est-à-dire de survivre. Pour cela, les acteurs peuvent prendre des mesures et choisir les bonnes décisions. La loi de régulation fournit justement l'ensemble de telles commandes viables en chaque état. D'autres utilisations de cet outil à la démographie sont présentées en annexe. Elles concernent les fluctuations de la fécondité, la dynamique Malthus/Boserup entre populations et ressources, les relations entre populations de proies et de prédateurs, ou encore la recherche des sentiers de population capables de produire l'hétérogénéité génétique actuelle.
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Raheriniaina, Christian E., Z. Randriamahatody, E. Fanjara, E. Fitahia, D. Andrianasolo, H. I. Hantanirina e L. Razanamparany. "Valorisation des sous-produits de la pêche pour l’alimentation des poulets". Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 67, n. 3 (30 giugno 2015): 139. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.10177.

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Abstract (sommario):
Le traitement, le conditionnement et la transformation des produits de la pêche génèrent une quantité importante de sous-produits de la pêche (SPP). Ces derniers sont constitués notamment par des têtes, des viscères, de la peau, des écailles, des arêtes, des queues, etc. A défaut d’une stratégie de valo­risation, ils sont jetés et deviennent alors source de pollution, ce qui pose un problème environnemental et sanitaire. Face à cette contrainte, l’équipe du laboratoire Valoremar de l’Ins­titut halieutique et des sciences marines a mis en oeuvre un programme de recherche étudiant la possibilité de valoriser les SPP en alimentation avicole. L’étude a été initiée en raison de la présence probable de molécules valorisables dans les SPP, notamment des protéines. Nous avons ainsi constitué la base protéique de l’alimentation des poulets avec de la farine de SPP (1), mélangée à d’autres ingrédients disponibles, sources de matières énergétiques, minéraux, vitamines…Au laboratoire, la farine a été préparée avec des sous-produits de poulpe et de calmar fournis par une société de pêche basée à Toliara, suivant le procédé de transformation rapporté par le département de la pêche de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (2). Il s’agit d’un traitement thermique visant à séparer les fractions solides, huileuses et aqueuses. La farine de SPP a été produite à partir des frac­tions solides et a permis d’élaborer les rations expérimentales (1) (tableau I). L’introduction des farines de poulpe et de cala­mar s’est faite en remplaçant 50 p. 100 (lots C50 et P50) ou 100 p. 100 (lots C100 et P100) du tourteau d’arachide dans un aliment à base de son de maïs et de son de riz.Les poulets étaient des mâles de race locale d’un poids moyen de 250 g à l’entrée et de 485 g en moyenne après la quarantaine. Le test a été réalisé en station sur cinq lots de 25 poulets dont un lot témoin. Les poulets ont été élevés dans les mêmes conditions d’habitat et ont reçu leur nourriture respective de 120 g par tête par jour, en deux distributions (matin et après-midi). La crois­sance des animaux a été suivie jusqu’à 12 semaines. Un autre essai, utilisant des régimes comparables, a porté sur le transfert des techniques aux bénéficiaires. Il a été réalisé dans une ferme pilote et conduit par l’association Ezaka de Saint Augustin, dis­trict de Toliara II, région Atsimo Andrefana.Le rendement de la production de farines de SPP a été de 15 p. 100. Les farines produites étaient très riches en protéines, avec des teneurs de 60,8 p. 100 pour les sous-produits de poulpe et de 52,1 p. 100 pour ceux de calmar. Introduites dans les ali­ments composés (tableau I), les farines des sous-produits de poulpe et de calmar ont permis un gain moyen de poids quotidien allant jusqu’à 17,4 g pour le lot P100. La figure 1 montre que le poids vif des poulets des cinq lots a varié, après 12 semaines d’expérience, en fonction de la nature et de la quantité des SPP utilisés, avec des valeurs atteignant 1 943 g pour le lot P100 et 1 614 g pour le lot C100, contre 1 199 g pour le lot témoin.Dans la ferme pilote de Saint Augustin, les bénéficiaires ont uti­lisé les sous-produits des poissons (figure 2). Le poids vif final de 1 683 g pour les poulets nourris avec des aliments à base de la farine de sous-produits de poisson a été supérieur à celui du lot témoin.Cette étude montre que les SPP, existant en quantité importante sur le littoral sud-ouest de Madagascar, peuvent être valorisés. Si Toliara abonde en SPP, essentiellement des sous-produits de poulpe et de calmar générés par les sociétés de pêche, Saint Augustin génère plutôt des SPP issus des ménages ou des restau­rants. On estime par exemple que 200 tonnes par an de SPP sont générées par une société d’exportation des produits halieutiques basée à Toliara.Le transfert des techniques de valorisation des SPP aux bénéfi­ciaires a été réalisé à travers la mise en place d’une ferme pilote. Ceci permet de confirmer l’impact de l’étude dans le monde rural. Le développement de la filière avicole serait ainsi accueilli favora­blement dans cette localité en tant qu’activité générant des revenus après la pêche. Au laboratoire, l’étude d’une voie de valorisation en alimentation piscicole a attiré l’attention de l’équipe en utilisant non seulement les farines des SPP mais aussi les hydrolysats des protéines des SPP.Les auteurs remercient le Service de coopération et d´actions culturelles de l’ambassade de France à Madagascar pour l’appui financier du projet SPP.
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Ferland, Yaïves. "ORTOLLAND, Didier et PIRAT, Jean-Pierre (2008) Atlas géopolitique des espaces maritimes. Frontières, énergie, pêche et environnement. Paris, Éditions Technip, 277 p. (ISBN 978-2-7108-0897-8)". Cahiers de géographie du Québec 52, n. 147 (2008): 548. http://dx.doi.org/10.7202/029878ar.

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Bermejo García, Romualdo. "CASADO RAIGON, Rafael (dir.): L’Europe et la mer (pêche, navigation et environnement marin)/Europe and the sea (fisheries, navigation and marine environment), Éditions Bruylant, Bruselas, 2005, 521 pp." Anuario Español de Derecho Internacional 21 (16 agosto 2018): 794. http://dx.doi.org/10.15581/010.21.28893.

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Beauchesne, David, Cindy Grant, Dominique Gravel e Philippe Archambault. "L’évaluation des impacts cumulés dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent : vers une planification systémique de l’exploitation des ressources". Le Naturaliste canadien 140, n. 2 (2 giugno 2016): 45–55. http://dx.doi.org/10.7202/1036503ar.

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Abstract (sommario):
L’intensification de l’empreinte humaine dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent impose une planification systémique de l’exploitation des ressources marines. Une évaluation régionale des impacts cumulés dans le Saint-Laurent demeure pourtant encore attendue. Un nombre important d’activités (p. ex. transport maritime, pêche, aquaculture) caractérise l’exploitation humaine du Saint-Laurent. Ces activités imposent plusieurs stresseurs environnementaux (p. ex. destruction de l’habitat) affichant un chevauchement spatial croissant. Individuellement, ils peuvent affecter la structure et le fonctionnement des écosystèmes. Imposés simultanément, les stresseurs peuvent agir en synergie et entraîner des effets non linéaires imprévisibles. Ces effets demeurent largement incompris et conséquemment ignorés lors d’évaluations d’impacts environnementaux, qui demeurent orientées sur des espèces ou secteurs uniques et l’approbation de projets. Plusieurs défis relatifs aux impacts cumulés dans le Saint-Laurent doivent être relevés : 1) améliorer l’état des connaissances des impacts de multiples stresseurs sur les écosystèmes, 2) améliorer l’applicabilité des méthodes d’évaluation d’impacts cumulés, 3) identifier des indicateurs d’impacts cumulés, 4) créer un protocole de suivi environnemental et d’impacts humains, et de partage de données et 5) développer une capacité de gestion adaptative pour le Saint-Laurent. La planification systémique de l’utilisation des ressources naturelles au sein du Saint-Laurent nécessitera une vision intégrative de la structure et du fonctionnement des écosystèmes ainsi que des vecteurs de stress qui leur sont imposés. Une telle approche ne sera réalisable que lorsque nous aurons développé les infrastructures et les outils nécessaires à une gestion écosystémique du Saint-Laurent.
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Sall, Aliou. "Loss of bio-diversity: representation and valuation processes of fishing communities". Social Science Information 46, n. 1 (marzo 2007): 153–87. http://dx.doi.org/10.1177/0539018407073663.

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Abstract (sommario):
English Based mainly on Serge Collet's work — in particular for the theoretical approach — and on his own field research, the author tries to contribute to a better understanding of the human–sea nexus within small-scale fishing communities still characterized by a specific social halieutical morphology. This article, produced in the framework of ECOST, challenges scientists — in particular those biologists and economists for whom the linkage between fishing communities and the sea is narrowly reduced to market relations. This error is maintained by the huge capacity of small-scale fishermen to profit from international markets in a context of globalization. The author tries to highlight the deep cultural endowment of a “marine culture” in the context of globalization, on the one hand, and the fact that marine resources are part of a broader marine entity whose wealth depends on the will of subnatural powers, on the other. Finally, the author explains how the combination of “cultural beliefs” with the lack of trust in scientific research has led to eco-fatalism, questioning at the same time the validity of certain marine resources conservation tools such as Marine Protected Areas. French S'appuyant sur les travaux de Serge Collet — plus particulièrement pour l'approche théorique — et ses propres travaux de terrain, l'auteur essaie de contribuer à une meilleure compréhension de la connexion entre l'humain et la mer au sein de certaines communautés de pêcheurs traditionnels, encore partie intégrante d'une morphologie halieutique sociale spécifique. Cet article, produit dans le cadre du projet ECOST, lance un défi aux scientifiques — en particulier aux biologistes et économistes qui réduisent cette connexion à des rapports marchands. Cette vision, qui ne résiste pas à l'analyse des faits, est entretenue par la grande capacité des pêcheurs artisanaux à intégrer les marchés internationaux dans un contexte de globalisation. Après avoir mis en relief la profondeur de l'enracinement d'une culture spécifique qu'on peut qualifier de "culture marine", en dépit de cette ouverture au marché international, l'auteur remet en cause l'attitude consistant à isoler les ressources marines d'une "entité marine" plus globale. Pour ces dernières, l'état de santé de cet environnement spécifique et celui des ressources qu'il recèle, dépendent du "bon vouloir" de forces sous-naturelles. Cette représentation propre de l'entité marine, associée au manque de confiance à l'égard de la recherche scientifique, mène au "fatalisme écologique", remettant en même temps en cause le bien-fondé de certaines mesures et outils de conservation tels que les Aires marines protégées.
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Moussette, Marcel. "Roch SAMSON : Pêcheurs et marchands de la baie de Gaspé au XIXe siècle. Parcs Canada, Environnement Canada, Ottawa, 1984, 148 pages, 13 tableaux, 25 illustrations, 10 appendices." Anthropologie et Sociétés 9, n. 2 (1985): 210. http://dx.doi.org/10.7202/006278ar.

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Bouchard, Christian. "CHÉRUBINI, Bernard (dir.) (2004) Le territoire littoral. Tourisme, pêche et environnement dans l’océan Indien. Paris et Saint-Denis, L’Harmattan et Université de la Réunion, 292 p. (ISBN 2-7475-7678-7)". Cahiers de géographie du Québec 50, n. 139 (2006): 124. http://dx.doi.org/10.7202/012943ar.

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Kwiatkowska, Barbara. "Ortolland D.; Pirat J.-P., Atlas géopolitique des espaces maritimes: Frontières, énergie, transports, piraterie, pêche et environnement, 2 nd edn., Editions Technip, Paris 2010, xi + 333 pp. ISBN 978-2-7108-0947-0." Netherlands International Law Review 60, n. 03 (28 novembre 2013): 499–502. http://dx.doi.org/10.1017/s0165070x12001374.

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Trudel, François. "Roch SAMSON, Pêcheurs et marchands de la baie de Gaspé au XIXe siècle. Les rapports de production entre la compagnie William Hyman and Sons et ses pêcheurs clients. Québec, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, Collection « Études en archéologie, architecture et histoire », 1984. 148 pages, tableaux, figures et appendices". Culture 5, n. 2 (22 giugno 2021): 109–10. http://dx.doi.org/10.7202/1078308ar.

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Huber, Claire, Fengshan Li, Xijun Lai, Sadri Haouet, Arnaud Durand, Suzanne Butler, James Burnham et al. "Using Pléiades HR data to understand and monitor a dynamic socio-ecological system: China's Poyang lake". Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, n. 209 (29 gennaio 2015): 125–31. http://dx.doi.org/10.52638/rfpt.2015.206.

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Abstract (sommario):
Le lac Poyang, première réserve d'eau douce de Chine, est un lac de moussons présentant de fortes variations de surfaces en eau entre la saison sèche, novembre-mars, et la saison humide juin-septembre. Les surfaces en eau passent ainsi de plus de 3000 km2 en été, à moins de 1000 km2 en hiver, cela correspondant à une variation inter annuelle de la hauteur de l'eau de 8 à 12 mètres. En saison sèche, la dépression du Poyang comprend une cuvette centrale en eau de taille réduite, et des lacs déconnectés entourés de vastes zones enherbées plus ou moins hautes. Lorsque le niveau d'eau augmente, la grande dépression centrale se remplit, puis au fur et à mesure du remplissage, comme une marée montante, l'eau arrive au niveau des lacs, les submerge et l'ensemble forme alors une petite mer intérieure d'eau douce. Cette dynamique et cette amplitude de variations ont de nombreuses implications en termes de ressources en eau, de santé publique (bilharziose), et mais aussi de richesse de la biodiversité.Le lac Poyang est un des milieux les plus riches et les plus importants en termes de biodiversité en Asie du Sud Est. Il s'agit d'une zone d'hivernage essentielle pour toute l'avifaune de l'Asie et de Sibérie. Plus de trois cents espèces d'oiseaux dépendent de cet habitat unique dont plus d'une douzaine d'espèces considérées en danger. Les plus emblématiques sont les grues de Sibérie et les cigognes blanches orientales dont la quasi-totalité, 98% de la population mondiale (moins de 3000 individus) viennent hiverner au Poyang. Cette de grande diversité d'oiseaux d'eau migrateurs est une conséquence directe de l'hydrologie complexe du lac Poyang.La forte variabilité intra et interannuelle du remplissage du Poyang, est un phénomène difficile à qualifier, c'est pourquoi un suivi temporel à relative haute fréquence est nécessaire. Dans le cadre de la RTU Pléiades HR, des acquisitions sur une base mensuelle ont été programmées au cours de l'année 2013 couvrant la partie la plus riche et sensible de la Reserve Naturelle du lac Poyang (PLNR). L'exploitation des données a porté sur plusieurs axes. Tout d'abord la caractérisation, à une échelle fine, des trajets de l'eau et de la dynamique de remplissage et de vidange des lacs, mettant en évidence un remplissage plutôt tardif et peu important au regard des observations réalisées les 12 dernières années, et surtout une vidange très précoce (fin juillet, entrainant par exemple la vidange totale du Bang Hu, principal site d'accueil des grues sibériennes). Les travaux ont également portés sur l'autre principale composant du milieu naturel, la végétation et sa dynamique inverse de l'eau. A partir des relevés terrain, le long de quatorze de transects, des indices de végétation ont été exploités afin de réaliser la cartographie de la végétation de ce secteur clé du lac Poyang. Les travaux ont également portes portés sur l'impact des activités anthropiques sur le milieu avec deux atteintes fortes, la mise en place de zones de cultures au sein du Parc national, et l'exploitation du lac Poyang comme carrière de sable se traduisant par un fort retrait des berges et un creusement des lits mineurs. Enfin, l'exploitation des données Pléiades HR, associées à des données CSK a permis de lever la première carte des filets de pêche au sein de la Reserve naturelle. De plus, deux triplets stéréo ont été acquis lors de périodes de basses hautes en en mars et septembre 2013, permettant la génération de modèles numériques de surfaces très précis et très détaillés.Les résultats obtenus suite à l'exploitation des images Pléiades HR, transmis à l'administration en charge de la gestion du Parc et à une ONG, l'International Crane Fondation, montrent l'apport des données Pléiades HR pour le suivi environnemental et aussi tout l'intérêt de séries temporelles très haute résolution pour la connaissance, et par la même, la protection des milieux.
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Doyon, Sabrina. "Environnement". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.007.

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Abstract (sommario):
Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes du point de vue de l’anthropologie, car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels. Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. Tout en interrogeant les concepts de nature et de culture, plusieurs approches au sein de l’anthropologie questionnent l’environnement par l’étude des différents types de rapports qu’entretiennent les êtres humains avec ce qui les entoure, ce qui les supporte et les constitue. L’écologie culturelle de Steward (Steward 1955), l’approche écosystémique de Rappaport (1967), l’ethnoscience et l’ethnoécologie (Haudricourt 1956), l’œuvre d’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, les travaux relatifs aux rapports à la nature, des vivants et des non-vivants (Ellen et Katsuyochi 1996; Descola 2005; Viveiros de Castro 2009), et ceux propres à la perception et à « l’habiter » (Ingold 2000) sont parmi les approches anthropologiques ayant fait de l’environnement et de la nature le centre de leur réflexion. Elles s’inscrivent à la fois dans les courants matérialistes et symboliques de l’anthropologie et dans les écoles anglo-saxonnes et françaises de l’étude des relations socio-environnementales. Ces catégorisations ne sont toutefois pas absolues : des chevauchements et des emprunts enrichissent aujourd’hui les réflexions de chacun. Depuis les années 1990, les recherches anthropologiques concernant les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées. L’écologie politique (political ecology : approche critique des changements environnementaux qui analyse les liens entre des enjeux écologiques et d’économie politique) est un exemple de courant théorique phare qui intègre ces disciplines et qui rallie de nombreux chercheurs en anthropologie (Bryant et Bailey 1997; Escobar 1996; Gauthier et Benjaminsen 2012; Biersack et Greensberg 2006; Peet, Robbins et Watts 2011). Les efforts de compréhension de la pluralité des modes d’interprétation, de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. Les concepts de natures humanisées (issues d’aménagements ou de perturbations anthropiques) y sont mis en rapport avec ceux de natures « sauvages et primaires »; des remises en question des idéaux de la wilderness, évoqués dans la tradition anglo-saxonne (Cronon 1995; Balée 2006), en émergent, démontrant qu’une supposée nature originelle n’aurait jamais existé et que l’environnement est, au contraire, travaillé, médié, construit par des actions humaines depuis la présence des premières communautés humaines. Ces clarifications amenées par l’anthropologie s’ancrent dans des compréhensions de la nature organisées par des savoirs environnementaux locaux et autochtones (Menzies 2006) qui sont souvent discrédités par la science positiviste occidentale (Fairhead et Leach 2003). Ces recherches sont également alimentées par des réflexions récentes en sciences de l’environnement où le modèle homéostatique de la nature (dans lequel les écosystèmes, en tant que systèmes, tendraient vers un équilibre via des mécanismes de rétroaction régulateurs) est contesté, préférant des approches qui intègrent le chaos et l’incertitude (Scoones 1999). Dans tous les cas, ces recherches s’attachent à montrer que les divisions conceptuelles entre la nature et la culture, la société et l’environnement ne sont pas universelles et s’ancrent plutôt dans des constructions modernes (Latour 1991). Ces réflexions foisonnantes ne sont pas étrangères aux analyses anthropologiques des discours environnementaux qui s’intéressent notamment à la cristallisation de certaines formules, telles que : les forêts cathédrales, le développement durable, la désertification et les changements climatiques (Crate et Nuttall 2009; Redclift 1987; Sachs 1993) et à leurs portées sociale et culturelle. Plusieurs auteurs exposent ainsi les conséquences sociales et politico-économiques variées, tant locales qu’internationales, des discours globalisés sur l’environnement dont les enjeux, connotés de conceptions « occidentales » anthropocentristes du rapport à la nature, sont énoncés et répétés par un petit groupe d’experts lors de récurrentes « grandes messes » internationales que sont les Conventions cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les Conventions sur la diversité biologique et les Sommets de la Terre. Ces nouveaux processus politiques par lesquels l’environnement est gouverné et contrôlé, nommé environnementalité (Agrawal 2005), constituent des phénomènes où la nature est conçue comme un espace propre à l’intervention du gouvernement. Les anthropologues s’intéressent à ces processus, ainsi qu’aux enjeux qui y sont discutés, comme la justice environnementale, les réfugiés climatiques et le racisme environnemental, des termes qui témoignent de l’intrication sociale, politique, économique et culturelle inhérente à la situation écologique mondiale actuelle. Des recherches examinent également les mécanismes de négociation des enjeux élaborés lors de ces évènements et les structures qui codifient les échanges permettant à certaines voix d’être entendues tandis que d’autres sont tues. Les discours environnementaux globalisés sont au cœur des mouvements de protection de la nature, engendrés tant par des organismes privés qu’étatiques, qui s’incarnent notamment dans la création, exponentielle depuis les années 1980, de parcs naturels, de réserves ou d’aires protégées (Adams et Hutton 2007; West, Igoe et Brockington 2006). La constitution de ces territoires n’est pas nouvelle : elle a ses racines dans la colonisation de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Inde. Elles furent d’abord créées à l’initiative des colonisateurs qui voulurent protéger une nature « sauvage » idéalisée comme étant vierge et qu’ils « découvraient »; une nature dont le caractère inaltéré avait, selon eux, disparu en Europe. L’instauration de ces parcs se fit cependant au prix de l’expulsion des populations autochtones qui les occupaient (Igoe et Brockington 2007). Les études des rapports qu’entretiennent spécifiquement les populations autochtones avec l’environnement sont d’ailleurs très riches et nombreuses et constituent tout un champ de recherche (Colchester 2003[1994]). Les anthropologues étudient comment la création de ces aires protégées, en transformant des paysages en lieux de contemplation et de protection de la nature, contribue à transformer l’espace et les rapports sociaux. L’espace est d’ailleurs un concept de plus en plus utilisé en anthropologie dans l’examen des relations socio-environnementales. Ces espaces protégés sont aussi le lieu d’initiatives de patrimonialisation de la nature (Roigé et Frigolé 2010) qui ne sont pas sans soulever des questionnements critiques. Le développement du tourisme et de l’écotourisme dans ces espaces protégés (Duffy 2008, Stronza 2001) amènent, entre autres conséquences, une valorisation de certaines espèces « charismatiques » au détriment d’autres entités constituant les écosystèmes. L’exploitation de la nature par le truchement de systèmes de production mécanisés et industriels en agriculture, dans les pêches, la foresterie, l’exploitation minière et l’extraction des carburants fossiles est au cœur des préoccupations de l’anthropologie de l’environnement. Cette dernière questionne les modes d’appropriation de ces « ressources naturelles » en s’intéressant notamment aux préoccupations de l’éthique environnementale, des mouvements écologistes et environnementalistes (Peluso 1992; Latour 2004) ainsi que des autres mouvements sociaux, notamment anarchistes et féministes, qui s’insurgent contre des modèles de développement de l’environnement délétères, sexistes et iniques (Rocheleau, Thomas-Slayter et Wangari 1996). Ces préoccupations s’arriment à celles exprimées à l’égard des effets de la privatisation, de la marchandisation et de la re-régulation des dimensions fonctionnelles, symboliques, esthétiques et contemplatives de la nature et du vivant, ce que se propose d’étudier un nouveau courant anthropologique se penchant sur les processus de la « néolibéralisation » de l’environnement (Castree 2008; Igoe et Brockington 2007).
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Egues da Rosa, Rafaella, e William Héctor Gómez Soto. "CONFLITO SOCIOAMBIENTAL E CONTRADIÇÕES DO ESPAÇO SOCIAL: o caso do polo naval de Rio Grande/RS". Caderno CRH 28, n. 75 (19 luglio 2016). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v28i75.19591.

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Abstract (sommario):
Os autores analisam o conflito socioambiental protagonizado pela empresa de construção de plataformas offshore Quip S/A e os pescadores do bairro Santa Tereza na cidade de Rio Grande, RS. Além da consulta de fontes secundárias, realizaram-se entrevistas com os pescadores da comunidade. A partir da teoria lefebvriana do espaço social, foi possível mostrar que os denominados conflitos socioambientais são expressão das contradições do espaço social e que, muitas vezes, esse caráter fica oculto no discurso ambiental.Palavras-chave: Conflito socioambiental. Espaço social. Polo Naval. Pescadores. Rio Grande. SOCIAL-ENVIRONMENTAL CONFLICTS AND SOCIAL SPACE CONTRADICTIONS: the case of the naval hub in Rio Grande/RS, Brazil Rafaella Egues da Rosa William Héctor Gómez Soto The authors analyze the social-environmental conflicts played by the offshore platforms construction company Quip S/A and the fishermen of Santa Tereza neighborhood in the city of Rio Grande, RS, Brazil. Besides consulting secondary sources, the fishermen were interviewed. Além da consulta de fontes secundárias, se realizaram entrevistas com os pescadores da comunidade. From the Lefebvrian view on social space, it was possible to demonstrate that the so-called social-environmental conflicts express contradictions of the social space; many times, this character is hidden in the environmental discourse. Keywords: Social-environmental conflicts. Social space. Naval hub. Fishermen. Rio Grande. CONFLIT SOCIO-ENVIRONNEMENTAL ET CONTRADICTIONS DE L’ESPACE SOCIAL: le cas du pôle naval de Rio Grande/RS Rafaella Egues da Rosa William Héctor Gómez Soto Les auteurs analysent le conflit socioenvironnemental entre la société de construction de plateformes offshore Quip S/A et les pêcheurs du quartier de Santa Teresa dans la ville de Rio Grande , RS . Au-delà des informations secondaires consultées, des interviews ont été réalisées avec les pêcheurs de la communauté. Partant de la théorie de Lefebvre sur l’espace social , il a été possible de montrer que les dits conflits socio-environnementaux sont l’expression des contradictions de l’espace social et que très souvent cet élément est omis dans le discours environnemental. Mots-clés: Conflit socio-environnemental. Espace social. Pôle Naval. Pécheurs. Rio Grande. Publicação Online do Caderno CRH no Scielo: http://www.scielo.br/ccrh Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Gastineau, Pascal, Pascal Mossay e Emmanuelle Taugourdeau. "Numéro 177 - février 2023". Regards économiques, 9 febbraio 2023. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco/2023.02.09.01.

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Abstract (sommario):
En avril 2020, la rupture d’une digue d’un bassin de rétention d’eau de lagunage exploité par l’usine Tereos à Escaudoeuvres près de Cambrai (Nord de la France) a entraîné le déversement de près de 100.000 m3 de matières organiques dans le canal de l’Escaut. Il s’agit de l’une des plus grandes catastrophes industrielles entraînant de graves conséquences pour la nature que le nord de la France et la Belgique aient connu. La catastrophe de Tereos a entraîné un certain nombre de dommages écologiques significatifs qui ont été recensés en France mais également en Belgique et aux Pays-Bas où une mortalité inhabituelle des poissons y a été observée. L’arrêté préfectoral de 2021 prescrivant à l’entreprise Tereos la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures de réparation écologique de l’Escaut (dont la restauration de 10ha de zones favorables à la reproduction piscicole) constitue un des premiers cas d’application d’une loi sur la responsabilité environnementale qui impose de compenser en nature les dommages causés à l’environnement en France. A contrario, la condamnation de cette même entreprise par le tribunal de Lille à verser notamment près de 9 millions d’euros à la Région wallonne au titre du préjudice écologique pour le même incident constitue une compensation purement financière. Cet exemple récent illustre que le principe de réparation des dommages environnementaux (qu’ils soient accidentels ou non) est rentré dans les mœurs, même si de nombreux enjeux se posent quant au type de réparation. Dans ce numéro de Regards Economiques, nous discutons des modalités des mesures de compensation écologique en réponse à des dommages environnementaux lorsque des critères à la fois écologiques, économiques et sociétaux sont pris en compte (nature endommagée, qualité de vie des habitants dégradée, coûts de restauration, etc.). Nous montrons qu’il est nécessaire d’atteindre un compromis entre des critères écologiques et des critères tenant compte de la préservation de la qualité de vie des habitants, ce que nous appelons le critère de «bien-être social». Si les mesures de compensation qui ont été décidées dans le cas Tereos constituent à bien des égards une avancée majeure dans la prise en compte des dommages environnementaux, elles se sont basées sur des études évaluant les capacités de régénération de la biodiversité. Il s’agit donc d’une évaluation principalement écologique. De ce fait, la notion de bénéfice du bien environnemental en tant que tel pour la population n’a pas été prise en compte dans ce cas précis. Or, la qualité de l’eau, la possibilité de pouvoir venir pêcher dans l’Escaut, les opportunités de profiter de la nature et d’espèces animales et végétales variées sont autant d’éléments participant de la qualité de vie des habitants. La pollution des berges et l’empoisonnement des poissons qui ont empêché la population avoisinante de pouvoir accéder aux berges, d’y bénéficier d’un usage récréatif et des zones de pêches n’ont pas été pris en compte pour l’évaluation de la compensation à mettre en place. De plus, même si plusieurs lieux de restauration ont été identifiés, ils ont été choisis sur la base de critères de faisabilité et d’efficacité écologique indépendamment du potentiel bénéfice que la population peut retirer de ces aménités environnementales. Dans notre étude, nous montrons qu’à résultat écologique équivalent, la prise en compte des populations impactées négativement par le dommage peut notamment remettre en question le choix des sites de mise en place de la compensation. La notion même de bien-être place également au cœur de la compensation écologique des enjeux de redistribution qui sont le plus souvent absents des critères de compensation exclusivement écologiques. Si la mise en œuvre d’une telle logique est difficile, elle semble toutefois nécessaire. En effet, la détermination de la «juste» compensation écologique va s’avérer être un réel enjeu dans les années à venir, notamment du fait d’un recours accru à ce type de mécanisme dans le cadre de dommages environnementaux liés à des projets d’aménagement du territoire (construction de lignes ferroviaires, développement de zones commerciales et industrielles, nouveaux quartiers, etc.) ou de pollution industrielle (comme celle imputable à l’usine de Zwijndrecht du groupe chimique américain 3M en province d’Anvers et mise à jour en 2021).
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Berthelot, Karl. "The Plurality of Relationships with the Ecodistrict and Ecocitizenship: a Common Attachment to the Local and the Democratization of Ecology?" Sociétés plurielles Varia, Articles (1 aprile 2020). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2020.6232.

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Abstract (sommario):
International audience This article is the result of empirical research focused on the socio‑spatial drivers of the greening of ways of life and the diffusion‑reappropriation of ecocitizenship. It is based on a dozen semi‑directive interviews and 93 interviews by survey with residents of ecodistricts in Ile‑de‑France (Clichy‑Batignolles, Bel Air‑Grands Pêchers and Chandon‑République). The analysis of ways of life reveals the plurality of relationships with the ecodistrict, a pleasant place to live but also a catalyst for daily inconveniences that hinder the integration of residents into their local environment. Feedback from the inhabitants shows that ecogests are widespread in all representations related to ecology. However, they testify to the richness of subjective relationships to ecocitizenship, oscillating between defence and opposition to the standards of sustainable development. These vernacular discourses are at the origin of a semantic and pragmatic reappropriation of ecocitizenship, which will thus be shaped according to life constraints and personal values, all variables likely to have an effective influence on environmental awareness and sensitivity. The research results reveal plural expectations regarding the democratization of ecology, fluctuant according to personal social (dis)positions. The recognition of these determinants, which also explains the phenomena of inertia‑strengthening of pro‑environmental behaviour, renews the framework related to ecocitizenship. The latter one seems to be affiliated with an ethic close to social ecology, which makes sense at the local level and lifts the veil of the alienating effects of capitalism on the individual, particularly from its institutional and urban materialization. Este artículo es el resultado de una investigación empírica centrada en los factores socioespaciales que impulsan la ecologización de los estilos de vida y la difusión y apropiación de la eco‑ciudadanía. A través una decena de entrevistas semidirectivas y 93 entrevistas por cuestionario a los habitantes de los eco‑barrios de Île‑de‑France (Clichy‑Batignolles, Bel Air‑Grands Pêchers y Chandon‑République). El análisis de los estilos de vida revela la pluralidad de las relaciones con el eco‑barrio, un lugar agradable para vivir, pero también un catalizador de los inconvenientes cotidianos que dificultan la integración de los residentes en su entorno local. La retroalimentación de los habitantes muestra que los ecogestos están muy extendidos en todas las representaciones relacionadas con la ecología. Sin embargo, atestiguan la riqueza de las relaciones subjetivas con la eco‑ciudadanía, oscilando entre la defensa y la oposición al punto de referencia del desarrollo sostenible. Estos discursos vernáculos están en el origen de una reapropiación semántica y pragmática de la eco‑ciudadanía, que se configurará en función de las limitaciones de la vida y de los valores personales, variables que pueden tener una influencia efectiva en la conciencia y la sensibilidad ambiental. Los resultados de la investigación revelan expectativas plurales con respecto a la democratización de la ecología, que varían según las personales (des)posiciones sociales. El reconocimiento de estas determinantes, que también explica el fenómeno de la inercia ‑refuerzo del comportamiento pro‑ambiental‑, renueva la gramática de la lectura relacionada con la eco‑ciudadanía. Este último parece estar afiliado a una ética cercana a la ecología social, que tiene sentido a nivel local y que levanta el velo de los efectos alienantes del capitalismo sobre el individuo, particularmente de su materialización institucional y urbana. Cet article découle d’un travail de recherche empirique centré sur les ressorts socio-spatiaux de l’écologisation des modes de vie et la diffusion-réappropriation de l’écocitoyenneté. Il s’appuie sur une dizaine d’entretiens semi-directifs et 93 entretiens par questionnaire auprès d’habitants d’écoquartiers franciliens (Clichy-Batignolles, Bel Air-Grands Pêchers et Chandon-République). L’analyse des modes de vie révèle la pluralité des rapports à l’écoquartier, lieu agréable à vivre mais également catalyseur de désagréments quotidiens freinant l’intégration des habitants à leur environnement local. Les retours d’expérience des habitants font état de la diffusion généralisée des écogestes dans l’ensemble des représentations liées à l’écologie. Cependant, ils témoignent de la richesse des relations subjectives à l’écocitoyenneté, oscillant entre la défense et l’opposition au référentiel du développement durable. Ces discours vernaculaires sont à l’origine d’une réappropriation sémantique et pragmatique de l’écocitoyenneté qui va ainsi être modelée en fonction des contraintes de vie et des valeurs personnelles, autant de variables susceptibles d’avoir une influence effective sur la conscience et la sensibilité environnementales. Les résultats de recherche font apparaître des attentes plurielles quant à la démocratisation de l’écologie, variables en fonction des (dis)positions sociales personnelles. La reconnaissance de ces déterminants, expliquant également les phénomènes d’inertie-renforcement des comportements pro-environnementaux, renouvelle la grammaire de lecture liée à l’écocitoyenneté. Cette dernière semble affiliée à une éthique proche de l’écologie sociale, porteuse de sens à l’échelle locale et levant le voile des effets aliénants du capitalisme sur l’individu, notamment à partir de sa matérialisation institutionnelle et urbaine.
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Santos, Mario Alberto. "Espaço, geograficidades e ação política comunitária na Resex Marinha de Canavieiras-BA". GeoTextos 14, n. 1 (15 luglio 2018). http://dx.doi.org/10.9771/geo.v14i1.25020.

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Abstract (sommario):
A criação da Resex Marinha de Canavieiras-BA em 2006 foi resultado das mobilizações de pescadores e marisqueiras artesanais, com o apoio de instituições da sociedade civil e também de órgãos do Governo Federal. Como obra da ação política e dos saberes, a criação da Resex desencadeou outros processos de transformações sociais e políticas positivas. O fortalecimento comunitário e a construção da coesão na organização do tecido social se destacam. Esse amadurecimento e a criação de um corpo político fizeram surgir também questionamentos do modelo de cogestão do SNUC e do comportamento do ICMBio em relação às suas corresponsabilidades na gestão da unidade. Deste modo, há um debate colocado. A questão da autonomia das comunidades tradicionais na gestão territorial tem entre os beneficiários da Resex em Canavieiras o desejo de uma ressignificação profunda, o que criou um retorno às reinvindicações presentes entre as comunidades tradicionais antes do SNUC. Os papeis da ação política e da educação são essenciais para as alterações necessárias no funcionamento do ICMBio e no comportamento de seus analistas. É fundamental o Estado brasileiro admitir o sentido de Ser e suas geograficidades para pensar sua colaboração na gestão das Resex. Resumé ESPACE, GÉOGRAPHICITÉS E ACTION POLITIQUE COMMUNAUTAIRE DANS LA RÉSERVE EXTRATIVISTE MARINE DE CANAVIEIRAS-BA La création de la réserve de collecte (réserve extrativiste ou resex en abrégé) marine de Canavieiras-BA en 2006 fut le résultat des mobilisations de pêcheurs artisanaux et de collecteuses de mollusques et crustacés, avec l’appui d’institutions de la société civile et d’organismes du gouvernement fédéral. En tant qu’oeuvre d’action politique et de savoirs, la création de la resex déclencha d’autres processos de transformations sociales et politiques positives. La consolidation communautaire et la création de la cohésion dans l’organisation du tissu social se distinguent. Ce mûrissement et la créatin d’un corps politique firent surgir aussi des remises en question du modèle de co-gestion et du comportement de l’organisme environnemental, ICMBio, eu égard à ses co-responsabilités dans la gestion de l’aire protégée. Ainsi, il existe un débat ouvert. La question de l’autonomie des communautés traditionnelles dans la gestion territoriale se pose pour les bénéficiaires de la resex à Canavieiras tel le désir d’une profonde ressignification, ce qui cria un retour aux revendications présentes parmi les communautés traditionnelles avant l’adoption du Système National d’Unités de Conservation (SNUC). Les rôles de l’action politique et de l’éducation sont essentiels pour les altérations nécessaires dans le fonctionnement de l’ICMBio et dans le comportements de ses analystes environnementaux. Il est fondamental que l’Etat brésilien admette le sens de l’Etre et ses géographicités pour penser sa collaboration dans la gestion des resex.
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Hervé, Caroline. "Communs". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.086.

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Abstract (sommario):
Les communs (commons en anglais) peuvent être définis comme un ensemble de ressources physiques, matérielles ou immatérielles que les êtres humains cherchent à exploiter, à gérer ou à protéger pour assurer leur survie biologique, économique, sociale ou encore culturelle. Très à la mode depuis une quarantaine d’années en anthropologie, sociologie, histoire, économie ou encore en philosophie, ce concept a vu son champ d’application s’élargir, ses propositions théoriques s’étoffer et ses analyses se complexifier, tout en perdant progressivement son sens historique. Sortis du champ académique et instrumentalisés par les mouvements de résistance au néolibéralisme, les communs sont désormais au cœur de débats de société. La façon dont cette notion interroge les interactions entre les êtres humains et leur environnement, son intérêt pour éclairer la fabrication du social et sa réutilisation dans le débat public en fait un objet de recherche riche pour l’anthropologie. La définition du concept de communs est une entreprise difficile tant il renvoie à des usages divers. Si certains chercheurs tendent à privilégier, en français, l’usage du pluriel afin de marquer la grande variété des ressources regroupées sous la terminologie de communs, que l’on parle de ressources naturelles, mais également sociales ou intellectuelles, d’autres auteurs insistent sur l’importance d’utiliser le terme au singulier afin de souligner son potentiel théorique et pratique (Hardt et Negri 2012 ; Dardot et Laval 2014). L’origine étymologique du terme commun, construit sur les locutions latines cum et munus, renvoie à une idée centrale, celle de la mise commun ou de la gestion commune de biens, mettant l’accent sur le fait que le commun « implique donc toujours une certaine obligation de réciprocité liée à l’exercice de responsabilités publiques » (Dardot et Laval 2014 : 23). Ces deux aspects, celui de réciprocité et de responsabilité publique, sont au cœur de la définition historique des communs. Les origines du concept renvoient à une pratique de gestion des terres qui était courante dans différentes régions d’Europe avant la fin du Moyen-Âge et qui consistait en la gestion commune de certaines terres par un groupe de personnes ou d’unités familiales pendant une période de temps limitée. Dans certaines circonstances, tout le monde pouvait avoir accès à ces terres, selon des règles d’usage particulières ; dans d’autres cas, leur usage était restreint et contrôlé. Ce fonctionnement communal a progressivement été mis en cause par les autorités publiques et les cercles politiques à partir du milieu du XVIIIe siècle. En l’espace d’un siècle, la plupart des communs en Europe de l’ouest devinrent ainsi des propriétés privées ou publiques (De Moor 2011 : 425). Ceci correspond au phénomène connu des enclosures qui s’est particulièrement développé en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à travers lequel de larges étendues de champs ouverts, connus sous le nom de terrains communaux ou commons, ont progressivement été parcellisés et enclos (Hemmungs Wirtén 2013 : 2), dans un contexte marqué par l’augmentation démographique et l’industrialisation. Ce retour dans l’histoire est important pour comprendre les confusions qui sont apparues lorsque les chercheurs des différentes disciplines ont commencé à s’intéresser plus largement à la question des communs à partir du milieu du XXe siècle. L’une des confusions les plus importantes a été introduite par le biais du travail de Garrett Hardin dans son célèbre article « The Tragedy of the Commons », publié en 1968, dans lequel il explique que les communs sont susceptibles de surexploitation et donc de disparition. Sa thèse principale repose sur l’idée biaisée que les communs historiques étaient accessibles à tous et en tout temps. À la suite de la parution de cet article, les chercheurs ont ainsi commencé à utiliser le terme de communs pour faire référence à toutes formes de ressources utilisées par tous et sans contrôle, ce qui ne correspond pourtant pas à sa définition historique (De Moor 2011 : 425). L’article de Hardin a ouvert de nombreuses recherches portant sur les solutions à mettre en œuvre pour contrer la dégradation des communs. Mais ces travaux sont souvent restés coincés entre deux options : la prise en charge des communs par l’État ou par le marché. C’est dans ce contexte que le travail de la politologue Elinor Ostrom (1990), en proposant une troisième voie, a eu un retentissement important dans le monde académique, et même au-delà. La publication de son livre Governing the Commons constitue une étape essentielle dans les recherches sur la gestion des communs. Non seulement, elle montre que l’exploitation des communs ne mène pas inéluctablement vers leur fin, mais elle explore la diversité des arrangements institutionnels permettant la gestion de ceux-ci, sans pour autant avoir recours à l’État ou à la privatisation. Sa contribution est consacrée en 2009 lorsqu’elle reçoit, en même temps qu’Oliver Williamson, le prix Nobel d’économie pour son analyse de la gouvernance économique et celle des communs. La création de l’International Association for the Study of the Commons en 1989 ou encore la création de l’International Journal of the Commons en 2007, révélateurs d’un engouement scientifique pour la question des communs, permettent la diffusion des théories et des méthodes dans les différentes disciplines et dans la société civile, à tel point que l’étude même des communs comporte aujourd’hui des enjeux politiques, sociaux et même éthiques (Peugeot et Piron 2015). Les travaux d’Elinor Ostrom s’inscrivent dans une démarche résolument interdisciplinaire puisqu’elle utilise des études de cas, des concepts, des modèles et des méthodes issus de différentes sciences sociales, et tout particulièrement de l’anthropologie. Loin de développer une perspective purement institutionnelle, Ostrom s’intéresse en effet avant tout aux stratégies développées par les acteurs sociaux pour gérer des ressources en commun. Elle s’appuie pour cela sur de nombreuses études de cas développées par des anthropologues pour comprendre par exemple les systèmes d’irrigation au Népal, dans les Philippines ou à Los Angeles, la gestion des forêts en Inde, en Asie, en Afrique et en Amérique latine ou encore la pêche côtière en Inde ou au Canada (Acheson 2011 : 320). Même si son usage de l’anthropologie est qualifié de fragmentaire, puisque sortant ces études de cas de leurs contextes politiques ou culturels, ses travaux sont néanmoins reconnus comme une contribution majeure à la discipline anthropologique (Rabinowitz 2010). Outre celle des interactions entre les hommes et leur environnement, les travaux d’Ostrom rejoignent bien d’autres questions intéressant les anthropologues. Ils interrogent directement la gestion des ressources collectives, la nature des liens de coopération et la fabrique des communautés (Rabinowitz 2010 : 104), la production des normes et des règles sociales, ainsi que de la propriété, privée ou publique (Acheson 2011 : 320). Enfin, en montrant le rôle important de la réciprocité dans la plupart des cas de gestion alternative des ressources, les anthropologues ont mis en évidence, à partir de leurs différents terrains, le fait que l’homme n’était pas uniquement animé par une logique économique, mais que le symbolisme était central dans les pratiques d’échange, renvoyant ainsi aux théories sur le don, concept dont les anthropologues ont étudié les multiples formes dans les sociétés humaines. Dans la foulée des propositions théoriques de Hardin et de Ostrom, un véritable engouement s’est manifesté autour de la question de ces communs naturels, en anthropologie et dans les autres disciplines des sciences sociales. Ces travaux ont fourni des modèles inspirant pour d’autres types d’objets de recherche et plus récemment les chercheurs ont commencé à identifier de nouveaux communs (new commons), comme des biens communs sociaux (social commons) qui constituent des ressources sociales ou des services destinés à des groupes sociaux spécifiques, des communs de nature intellectuelle ou encore culturelle incluant des ressources aussi variées que la musique, l’artisanat, les technologies numériques, etc. (Nonini 2006 : 166-167). Certains anthropologues ont même avancé l’idée que les communs peuvent englober des dimensions plus invisibles de la vie sociale relevant du domaine cognitif, corporel ou affectif, comme par exemple chez les Urarina, peuple indigène du Pérou, pour lesquels la notion même de tranquillité doit être l’objet d’un partage ou d’une réciprocité (Walker 2015). L’extension du concept de communs à des domaines aussi divers de la vie sociale explique aujourd’hui la difficulté à en donner une définition uniforme et certaines ambivalences quant à ses usages et ses analyses. De façon plus générale, la naturalisation du discours sur les biens communs a nécessité de s’engager dans une réflexion critique sur cet objet, ce que l’anthropologie a pu prendre en charge à travers sa capacité à mettre en perspective la production du social. Le succès du terme ne s’est en effet pas limité au milieu académique. Dans le contexte des dernières décennies, alors que des corporations, des gouvernements et d’autres types d’institutions politiques, privées ou non-gouvernementales, ont dépossédé certains groupes humains de leurs ressources dans la mouvance de la globalisation néolibérale, des stratégies de résistance et de lutte pour conserver ou retrouver le contrôle sur ces biens se sont développées (Nonini 2006 : 165). Dans le même temps, les propositions théoriques sur les communs ont mis en valeur des alternatives séduisantes face à la mainmise du marché ou de l’État sur ces ressources. Les anthropologues ont ainsi montré que ces luttes ne concernent pas seulement le contrôle des ressources matérielles mais également le contrôle des significations culturelles associées aux communs et aux processus qui les préservent ou les détruisent (Nonini 2006 : 165). Les stratégies et les perspectives antagonistes des différents groupes se disputant les communs sont ainsi devenues des objets de recherche riches pour l’anthropologie. Dans le contexte sud-américain où la surexploitation des ressources naturelles s’impose comme un nouveau paradigme économique, le constat que chacune des deux parties réutilise le concept de biens communs et de communs pour légitimer, d’un côté l’exploitation des ressources naturelles, et de l’autre la lutte contre cette exploitation, rappelle la nécessité de repenser les fondements ontologiques de chacune de ces deux façons de concevoir la relation entre les humains et le monde naturel. Dans ce cadre, les peuples autochtones nous invitent plutôt à penser ces confrontations ontologiques à travers le concept d’« incommuns » ; celui-ci révèlerait plutôt l’existence et la persistance d’une certaine incompatibilité entre différentes façons d’être au monde. En effet, alors que les entreprises extractrices font reposer leurs justifications sur la distinction entre nature et culture, et plus précisément sur le contrôle de la nature par les êtres humains, les peuples autochtones de leur côté se perçoivent en continuité avec le monde naturel, engagé dans une relation réciproque avec lui et dans l’obligation de le protéger (Blaser et De La Cadena 2017 : 186-187).
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Laurent, Jérôme. "Patrimoines autochtones". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.104.

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Abstract (sommario):
De nombreux groupes autochtones au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs dans le monde sont particulièrement préoccupés par la protection, la transmission et la reconnaissance de leurs patrimoines culturels. Trois dimensions sont indissociables de la compréhension des patrimoines autochtones soit 1) les liens entre matérialité et immatérialité du patrimoine 2) l’institutionnalisation des processus de patrimonialisation et 3) les médiateurs du patrimoine. Par patrimonialisation, il faut donc comprendre à la fois ce qui compose le patrimoine (chants, rituels, danses, objets, relation au territoire, arts visuels, jeux traditionnels, plantes médicinales…), les processus par lesquels ce patrimoine est documenté, préservé, transmis et mis en valeur (Kreps 2003), mais également les différents acteurs qui œuvrent au sein de ces processus. Souvent relégués à leurs dimensions matérielles, les patrimoines autochtones ne peuvent se comprendre sans considérer leur immatérialité (Leblic 2013 ; Lemonnier 2013). Par immatérialité, nous faisons référence ici aux débats anthropologiques sur les relations qu’entretiennent les humains avec leur environnement et les entités qui le composent (Descola 2005; Ingold 2000, 2011, 2012 ; Viveiros de Castro 2009). Si ces auteurs se sont surtout intéressés aux relations entre les humains et les animaux, les esprits ou les ancêtres, il est nécessaire de prendre en compte également la place des objets, du patrimoine bâti, des lieux et des sites sacrés, de la musique ou encore de la nourriture dans ces processus relationnels. Les objets, qu’ils soient d’art ou d’ethnographie, renvoient par exemple à des codes et des règles de comportement qui guident les humains, s’inscrivent dans des conceptions particulières de la personne, informent sur la création du monde ou se posent comme des révélateurs des identités autochtones du territoire. Les matériaux, les techniques de fabrication autant que le pouvoir attribué aux objets sont liés aux cosmologies et aux ontologies autochtones; ils sont porteurs de visions du monde et de modes d’être au monde spécifiques qui participent des processus actuels d’affirmations identitaires et politique. Dans ce contexte, il devient crucial de s’intéresser à la vie sociale des objets (Bonnot 2002, 2014 ; Koppytoff, 1986), des arbres (Rival 1998), de la forêt (Kohn 2013) ou encore des récits (Cruikshank 1998 ; Savard 1971, 2004 ; Vincent 2013). L’expérience corporelle (Goulet 1994, 1998 ; Laugrand 2013) et sensorielle (Classen 1993 ; Howes 2003, 2014 ; Mauzé et Rostkowski 2007) fait partie intrinsèque de ces patrimoines et de ces savoirs. Ceux-ci incluent à la fois des savoirs écologiques, des savoirs liés aux activités de chasse, de pêche et de cueillette, des savoirs rituels, des savoirs gastronomiques, des savoirs artisanaux et artistiques, des récits sous toutes leurs formes (création du monde, rêves, anecdotes, événements historiques, etc.), des savoirs liés aux réseaux d’alliance interfamiliale et d’affiliation territoriale, mais aussi des savoirs sur les objets ou sur les jeux traditionnels. Ces différents types de savoirs se transmettent et se transforment de manière créative, en étroite relation les uns aux autres. Les politiques historiques et contemporaines d’assimilation, de dépossession et d’usurpation de ces savoirs et de ces patrimoines conduisent à interroger les modalités institutionnelles de préservation et de mise en valeur de ces patrimoines autochtones. Souvent intégrés aux patrimoines nationaux et mis en valeur dans les musées d’État, les biens culturels autochtones ont longtemps échappé à leurs destinataires légitimes, les peuples autochtones eux-mêmes, les reléguant au statut de spectateurs de leurs propres cultures (Price 2007 ; Philips 2003, 2011). Depuis les années 1960-1970, les peuples autochtones ont largement contribué à la transformation, certes inachevée, des Musées de l’Autre en Musées de Soi et, dans certains cas, en Musées du Nous (De l’Étoisle, 2007). Présentés par le sociologue de l’art wendat (Québec) Guy Sioui Durand comme des musées mouroirs (Sioui Durand 2014), les institutions muséales et patrimoniales occidentales tentent aujourd’hui de (re)considérer leurs politiques et d’intégrer les savoirs autochtones dans leurs pratiques (Dubuc 2002, 2006 ; Kreps 2003). Certains cadres institutionnels ont favorisé ces changements. Pensons par exemple aux deux conventions de l’UNESCO pour la protection du patrimoine et des biens culturels immatériels (1972, 2003), au rapport sur les Musées et les peuples autochtones (Erasmus et al. 1994) au Canada, au Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA, 1990) aux États-Unis ou à la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (AGNU 2007, article 31). Si les institutions muséales occidentales ont progressivement opéré un changement de paradigme (Fienup-Riordan 1999 ; Simpson 2001), les peuples autochtones se dotent aujourd’hui de moyens qui leurs sont propres afin de favoriser la protection, la mise en valeur, la transmission, et souvent la restitution de ces patrimoines et de ces savoirs, et par extension de leur histoire et de leur identité politique (Ames 1992 ; Peers 2000). Le développement de musées, de centres culturels, d’écoles de transmission des savoirs ou de programmes éducatifs culturellement ancrés s’inscrit dans des projets de sociétés qui visent le renforcement des structures de gouvernance et de la souveraineté des peuples autochtones. Il est dès lors impossible de parler des patrimoines autochtones sans parler de mise en valeur et de protection des savoirs, de restitution des données ethnographiques (Zonabend 1994 ; Glowczewski 2009 ; De Largy Healy 2011), de gestion collaborative des collections muséales, et évidemment de participation des peuples autochtones dans ces processus (Tuhiwai Smith 1999). La littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les romans graphiques, l’art contemporain, le design, le tourisme ou les réseaux socionumériques s’affirment aujourd’hui comme des éléments incontournables du patrimoine autochtone, mais également comme des stratégies de reconnaissance politique (Coulthard 2014) et d’autoreprésentation identitaire. Ces processus complexes de patrimonialisation institutionnelle nous amènent à considérer enfin les acteurs du patrimoine. Guides spirituels, artistes, chefs familiaux, conservateurs, muséologues, technolinguistes, chercheurs autodidactes, enseignants, aînés-gardiens du savoir ou jeunes activistes, ces experts culturels sont régulièrement sollicités afin de transmettre, de valoriser ou de protéger des savoirs et des pratiques qui se construisent aussi en dehors de l'institution, dans le cadre d'actions citoyennes, de projets communautaires ou de dynamiques familiales. Le territoire devient alors l'espace privilégié de patrimonialisation des pratiques et des savoirs autochtones dans lequel les femmes jouent un rôle central (Basile 2017). Ces médiateurs du patrimoine doivent également faire face à divers enjeux concernant les formes et les stratégies de patrimonialisation actuelles, comme par exemple l’appropriation culturelle et la propriété intellectuelle (Bell et Napoléon 2008 ; Bell 1992, 2014) et les processus de rapatriement des biens culturels. Les processus de rapatriement sont indissociables des mouvements d’affirmations identitaire et politique autochtones qui se développent et se renforcent depuis les années 1960-70 (Clifford 1997, 2007, 2013 ; Gagné 2012 ; Matthews 2014, 2016 ; Mauzé 2008, 2010). Les biens culturels acquis de manières illicites, les restes humains ou les objets culturels sacrés nécessaires à la transmission d’une tradition sont généralement considérés par les institutions comme admissibles aux processus de rapatriement. Même si le mouvement international d’affirmation politique autochtone a conduit au rapatriement de nombreux objets dans leurs milieux d’origine, les processus restent souvent dans l’impasse, et ce pour au moins trois raisons : les experts locaux doivent réunir une documentation importante sur l’objet ; les groupes autochtones ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour conserver l’objet ; les Musées d’État ne sont pas prêts à se départir de ‘leurs’ collections.
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Uhl, Magali. "Images". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.126.

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Abstract (sommario):
Image matérielle ou image mentale, émanation du geste humain ou production de l’esprit, artefact ou souvenir, l’image recouvre une multiplicité de formes et de significations qui vont des rêves aux dessins d’enfants, des ombres projetées aux peintures célébrées, des traces mnésiques aux images numériques. Tout autant confrontée à cette tension entre matérialité et virtualité, la connaissance anthropologique sur les images, comme les nombreux domaines du savoir qui lui sont associés (sociologie, sémiologie et études médiatiques, principalement) ont proposé des manières distinctes d’aborder les images, abandonnant toutefois aux sciences de l’esprit (psychanalyse et sciences cognitives) la dimension imaginative. Ainsi, deux voies se sont historiquement tracées pour intégrer les apports de la représentation imagée et se partagent, aujourd’hui encore, le domaine de l’anthropologie des images. D’un côté, l’image comme support au discours permet de questionner le potentiel culturel, politique et idéologique de l’image que les chercheurs vont déceler dans des corpus de représentations (publicités, images de la presse, cartes postales, selfies, snapshots et autres illustrations culturelles); de l’autre, l’image comme instrument de recherche dans laquelle la production visuelle des chercheurs (captations photographiques ou filmiques, tableaux, croquis, dessins et plans) est une manière d’accéder à leur terrain d’étude avec parfois pour ambition de proposer une visualisation de leurs résultats de recherche. Pour le dire avec Douglas Harper (1988), l’image peut aussi bien être un objet d’étude sur lequel on porte le regard qu’un instrument de recherche qui conduit ce regard. Si l’anthropologie s’est saisie dès le début du 20e siècle du potentiel expressif et cognitif de l’image avec les travaux photographiques de Margaret Mead et de Gregory Bateson sur les usages sociaux du corps dans la culture Balinaise (1942), et ceux, filmiques, de Robert Flaherty à travers son documentaire sur la population inuite de l’Arctique (1922), c’est l’iconologue et anthropologue Aby Warburg qui, à la même époque, a le plus insisté sur la complémentarité de ces deux formes d’images (matérielles et mentales) comme de ces deux postures de recherche (sur les images et avec les images). En effet, son projet d’un Atlas (2012) – composé de milliers de photographies et baptisé du nom de la déesse grecque de la mémoire, Mnemosyne – avait pour ambition de retracer, par la collecte et l’assemblage d’images, des invariants anthropologiques qui traverseraient les époques et les continents (de la Grèce antique à la Renaissance florentine; des Bacchantes romaines au peuple Hopi d’Arizona), et dont la mise en correspondance permettrait, par-delà les discours, une lecture visuelle de l’histoire culturelle. Dans cette méthode d’interprétation iconologique, les représentations matérielles et l’imagination sont intimement liées dans le processus de connaissance anthropologique : les images sont tout à la fois la source du savoir et son véhicule. Le terme de « formules de pathos » que Warburg propose, exprime, dès lors, le caractère idéal-typique du motif imaginaire qui se répète de représentation en représentation à travers les époques, les espaces et les cultures. La proposition qui, par ailleurs, est faite de mettre le détail au cœur de la démarche de recherche, en insistant sur l’attention aux motifs discrets mais persistants – comme la forme d’un drapé ou le tracé d’un éclair – retrouvera plus tard l’un des impératifs de l’anthropologie interprétative formulée par Geertz et l’effort ténu de description que sa mise en pratique exige (1973). Elle rejoindra également celui de l’anthropologie modale (Laplantine 2013) qui milite pour un mode mineur de la connaissance, à l’image des lucioles qui ne brillent la nuit que pour celles et ceux dont l’acuité sensible est mise au service de cette contemplation. Malgré sa radicalité, le parti pris de considérer les images comme la trame à partir de laquelle l’anthropologie se constitue comme savoir a ceci de fascinant qu’il inspire nombre de recherches actuelles. En effet, dans une société saturée par le visuel et dans laquelle les écrans forgent en partie le rapport au monde, cette voie originale trouve aujourd’hui un écho singulier dans plusieurs travaux d’envergure. Georges Didi-Huberman (2011 : 20) reprend, à son compte, le défi warburgien, autrement dit « le pari que les images, assemblées d’une certaine façon, nous offriraient la possibilité – ou, mieux, la ressource inépuisable – d’une relecture du monde ». De son côté, Hans Belting (2004 : 18) insiste sur le fait que « nous vivons avec des images et nous comprenons le monde en images. Ce rapport vivant à l’image se poursuit en quelque sorte dans la production extérieure et concrète d’images qui s’effectue dans l’espace social et qui agit, à l’égard des représentations mentales, à la fois comme question et réponse ». On le voit, l’héritage de l’iconologie a bel et bien traversé le 20e siècle pour s’ancrer dans le contemporain et ses nouveaux thèmes transversaux de prédilection. Les thèmes de l’expérience et de l’agentivité des images sont de ceux qui redéfinissent les contours de la réflexion sur le sujet en lui permettant de nuancer certains des épistémès qui lui ont préexisté. Désamorçant ainsi le partage épistémologique d’un savoir sur les images, qui témoignerait des représentations véhiculées par les artefacts visuels, et d’un savoir avec les images, qui les concevrait comme partenaires de recherche, on parle désormais de plus en plus d’agir des images aussi bien du côté de l’interprétation culturelle que l’on peut en faire, que du travail des chercheurs qui les captent et les mettent en récit. Par ailleurs, le fait que l’image est « le reflet et l’expression de son expérience et de sa pratique dans une culture donnée [et qu’à] ce titre, discourir sur les images n’est qu’une autre façon de jeter un regard sur les images qu’on a déjà intériorisées (Belting 2004 : 74) », relativise également cet autre partage historique entre image intérieure (mentale) et image extérieure (représentationnelle), image individuelle (idiosyncrasique) et image publique (collective) qui s’enracine dans une généalogie intellectuelle occidentale, non pas universelle, mais construite et située. L’agir des images est alors tout aussi bien l’expression de leur force auratique, autrement dit de leur capacité à présenter une réalité sensible, à faire percevoir une situation sociale, un prisme culturel ou un vécu singulier, mais aussi, celle de leur agentivité comme artefact dans l’espace public. Dans le premier ordre d’idées, l’historienne et artiste Safia Belmenouar, en collectant et en assemblant des centaines de cartes postales coloniales, qui étaient le support médiatique vernaculaire en vogue de 1900 à 1930, montre, à travers un livre (2007) et une exposition (2014), comment les stéréotypes féminins réduisant les femmes des pays colonisés en attributs exotiques de leur culture se construisent socialement, tout en questionnant le regard que l’on porte aujourd’hui sur ces images de femmes anonymes dénudées répondant au statut « d’indigène ». La performance de l’image est ici celle du dessillement que sa seule présentation, en nombre et ordonnée, induit. Dans le deuxième ordre d’idées, l’ethnologue Cécile Boëx (2013) n’hésite pas, dans ses contributions sur la révolte syrienne, à montrer de quelle manière les personnes en lutte contre le pouvoir se servent des représentations visuelles comme support de leur cause en s’appropriant et en utilisant les nouvelles technologies de l’image et l’espace virtuel d’Internet. Les images sont ici entendues comme les actrices des conflits auxquels elles prennent part. L’expérience des images, comme le montre Belting (2004) ou Laplantine (2013), est donc aussi celle dont nous faisons l’épreuve en tant que corps. Cette plongée somatique est, par exemple, au cœur du film expérimental Leviathan (2012), réalisé par les anthropologues Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel. Partant des images d’une douzaine de caméras GoPro fixées sur le corps de marins de haute mer partis pêcher au large des côtes américaines de Cape Cod, le documentaire immersif fait vivre l’âpre expérience de ce métier ancestral. À l’ère des pratiques photographiques et filmiques amateures (selfies, captations filmiques et montages par téléphones cellulaires) et de l’explosion des environnements numériques de partage (Instagram, Snapchat) et de stockage des données (big data), le potentiel immersif de l’image passe désormais par des pratiques réinventées du quotidien où captation et diffusion sont devenues affaire de tous les corps, indépendamment de leur position dans le champ social et culturel. Critiquées pour leur ambiguïté, leur capacité de falsification et de manipulation, les images ont aussi ce potentiel de remise en cause des normes hégémoniques de genre, de classe et d’ethnicité. Prises, partagées et diffusées de manière de plus en plus massive, elles invitent à l’activité critique afin de concevoir la visualité dans la diversité de ses formes et de ses enjeux contemporains (Mirzoeff 2016). Si aujourd’hui, dans un monde traversé de part en part par les images, l’anthropologie de l’image est un domaine de recherche à part entière dont l’attention plus vive à l’expérience sensible et sensorielle qui la singularise est le prérequis (Uhl 2015), l’iconologie comme méthode anthropologique spécifique répondant aux nouveaux terrains et aux nouvelles altérités a encore du chemin à parcourir et des concepts à inventer afin de ne pas s’enfermer dans le registre instrumental auquel elle est trop souvent réduite. Pour penser l’image dans le contexte actuel de sa prolifération et de la potentielle désorientation qu’elle induit, la tentative d’une iconologie radicale, telle qu’initiée par Warburg, demeure d’une évidente actualité. <

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