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Articoli di riviste sul tema "Hiérarchie de flux"

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MVUNZI BUEYASYA, Alpha, Eureka KITU NGEBI e Dérol NKAWA TENUKA. "Déterminants d’acceptation des états financiers a la centrale nationale de bilan (CNB) en RdCongo". Revue du Centre de Recherche Interdisciplinaire de l'Université Pédagogique Nationale 96, n. 4 (1 maggio 2021): 121–35. http://dx.doi.org/10.62362/aavm8480.

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Abstract (sommario):
Résumé Les Etats Financiers ont pour vocation de présenter la situation et la performance financières de l’entité ainsi que ses flux de trésorerie. Ils revêtent chacun la même importance sans aucune distinction de hiérarchie et sont établis sur base des principes comptables. En effet, pour être acceptés à la CNB, ces documents doivent être habillés de l’équilibre du bilan et de la conformité entre le montant du résultat repris dans le compte de résultat et celui inscrit dans un bilan. Ainsi, après investigation, l’étude a relevé que36 sujets enquêtés, soit 72% ont soutenu que les EF déposés à la CNB ont été acceptés à l’ordre de 75%, soit ¾ du total déposé au CPCC, de 2016 à 2020. Mots clés : Etats Financiers, Centrale Nationale des Bilans, Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo, Entité, Equilibre du Bilan, Acceptation, RD Congo…
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Heo, Jinmoo, Youngkhill Lee, Paul M. Pedersen e Bryan P. McCormick. "Flow Experience in the Daily Lives of Older Adults: An Analysis of the Interaction between Flow, Individual Differences, Serious Leisure, Location, and Social Context". Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 29, n. 3 (16 agosto 2010): 411–23. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980810000395.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉCette étude a examiné comment les loisirs sérieux, les différences individuelles, le contexte social et l’emplacement contribuent aux expériences de flux – un état psychologique intense – dans la vie quotidienne des adultes plus âgés. La Méthode d’échantillonnage a été utilisée avec 19 adultes plus âgés dans une ville du Midwest des États-Unis. L’expérience de flux a été la mesure des résultats, et les données ont été analysées à l’aide de la modélisation linéaire hiérarchique. Les résultats ont indiqué que la localité et le statut de l’emploi ont influencé l’expérience de flux des sujets. En outre, les conclusions ont révélé que la retraite était négativement liée à la rencontre de flux, et qu’il y avait une association significative entre le domicile et l’expérience de flux. Les résultats de cette étude améliorent la compréhension des expériences de flux dans la vie quotidienne des adultes plus âgés.
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3

Passet, Olivier. "Intermédiations financières sur un marché globalisé". Revue de l'OFCE 52, n. 1 (1 gennaio 1995): 137–72. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1995.52n1.0137.

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Abstract (sommario):
Résumé La multiplicité des représentations du marché financier global aboutit souvent à une juxtaposition de logiques difficilement conciliables. Cet article part du constat, que les divergences de lecture de la finance mondiale relèvent d'abord des différences de niveau et de fréquence d'observation des phénomènes étudiés. Le contraste est saisissant entre la représentation la plus agrégée, celle des déséquilibres courants globaux, qui tend à formaliser le marché global comme le lieu d'équilibrage de l'épargne et de l'investissement des nations sur la base de déterminants réels (stade de développement, structure démographique, besoin de financement public...), et les approches les plus désagrégées en termes de transactions brutes où la volatilité, le surdimensionnement et le bruit prévalent. La balance des paiements, dont la présentation s'organise autour de l'équivalence comptable entre solde des transactions courantes et solde des flux de capitaux reflète cette ambivalence. Comment concilier alors la volatilité extrême des transactions, hypersensibles à un système de prix dont on peut douter de l'efficience, et l'apparente polarisation des flux d'épargne ? Le marché global demeure un espace hiérarchisé imparfaitement intégré. Une représentation géographique et institutionnelle des circuits de flux bruts de financement, permet de montrer la réalité des liens qui s'instaurent entre débiteurs et prêteurs. Elle rend compte d'une plus grande dispersion des dépendances financières que ne le suggère l'étude des flux nets. Elle restitue aussi les différences d'influence des agents. A ce niveau d'observation, trois éléments contribuent à la polarisation des flux financiers : — les décalages temporels dans la mise en œuvre de l'internationalisation des portefeuilles des investisseurs institutionnels — l'hétérogénéité des stratégies d'investissement et d'endettement des agents nationaux, avec une spécificité marquée du Japon — la localisation des intermédiaires financiers qui influe sur l'orientation des flux d'épargne. L'emprise financière décrite ici, loin d'être déstabilisatrice, participe à la polarisation et à la relative inertie des besoins de financement que décrit le haut de la balance des paiements.
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Machado-Borges, Thaïs. "Transformations télévisuelles". Anthropologie et Sociétés 36, n. 1-2 (10 agosto 2012): 73–94. http://dx.doi.org/10.7202/1011718ar.

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Abstract (sommario):
Le Brésil est le pays où la télévision dispose de la plus grande audience du monde, 90 % des ménages du pays possédant au moins un téléviseur. Que diffuse la télévision brésilienne ? Du football, bien sûr, quasiment en continu. Les informations et les shows télévisés constituent également une part importante de la programmation télévisuelle. Mais l’un des types de programmes les plus diffusés – et les plus regardés – est la telenovela. Les telenovelas sont surchargées d’images et de récits de personnages qui, afin de parvenir à l’amour, au bonheur et à l’ascension sociale, se mettent à se transformer eux-mêmes, ainsi que leur corps. Ces transformations influent sur les relations, les avoirs personnels, ainsi que sur les hiérarchies liés au genre, à la sexualité, à la race et à la classe. En se fondant sur plusieurs enquêtes de terrain dans l’État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil, cet article présente en les synthétisant quelques-uns des principaux résultats d’un projet de recherche plus étendu sur les telenovelas brésiliennes. L’article présente brièvement ce genre télévisuel ainsi qu’une nouvelle manière d’aborder sa réception, en passant d’une étude des interprétations des intrigues des telenovelas par les spectateurs à une analyse des interactions quotidiennes des spectateurs avec les telenovelas en flux continu : les messages, les produits de consommation, les histoires et les désirs qui recoupent les intrigues des telenovelas et qui circulent dans la société brésilienne. Il examine enfin de plus près la manière dont le flux des telenovelas est représentatif de la société brésilienne et comment les Brésiliens réagissent à ce flux : quel impact a-t-il sur les téléspectateurs ? Sert-il de modèle aux téléspectateurs pour penser et agir ?
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Del Giudice, Federico. "Des droits aux antipodes ? Les étrangers et la protection sociale en France et en Argentine (1920-1940)". Revue d'histoire de la protection sociale N° 16, n. 1 (12 febbraio 2024): 120–41. http://dx.doi.org/10.3917/rhps.016.0120.

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Abstract (sommario):
Cet article vise à étudier les différentes logiques d’inclusion des étrangers dans les politiques sociales de la France et de l’Argentine, deux des plus importants pays d’immigration dans l’entre-deux-guerres. Deux modèles apparemment très différents s’imposent dans la première législation des deux pays : si, en France, l’inclusion partielle des immigrés dans la protection sociale a pour objectif de sélectionner et de hiérarchiser la main-d’œuvre, en Argentine, les politiques sociales sont censées attirer et enraciner les migrants à titre définitif. Ces deux logiques changent pourtant profondément pendant l’entre-deux-guerres : de nouvelles préoccupations économiques, démographiques et diplomatiques transforment les typologies de migrants que les deux États souhaitent faire venir et modifient le rôle joué par la protection sociale dans les formes et les rythmes des flux migratoires.
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IMFELD, Gwenaël, Sylvain PAYRAUDEAU, Sabine SAUVAGE, Francis MACARY, Cédric CHAUMONT, Jérémie D. LEBRUN, Anne PROBST, José-Miguel SÁNCHEZ-PÉREZ, Jean-Luc PROBST e Julien TOURNEBIZE. "Quel est le rôle des retenues collinaires pour limiter les flux de pesticides dans le paysage agricole ?" Sciences Eaux & Territoires, n. 43 (9 ottobre 2023): 49–56. http://dx.doi.org/10.20870/revue-set.2023.43.7792.

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Abstract (sommario):
Les systèmes aquatiques tels que les mares, les zones humides, les bassins d’orage, les retenues collinaires, ci-après nommées « retenues d’eau », sont des systèmes de rétention d'eau omniprésents dans les bassins versants agricoles. Ces retenues opèrent comme des réacteurs biogéochimiques naturels, contrôlant la dissipation et le transfert des contaminants agricoles, dont les pesticides, à l'échelle du bassin versant. De façon complémentaire aux mesures et aux pratiques de réduction voire d’élimination de l’utilisation des pesticides de synthèse, le projet PESTIPOND (2018-2023), financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), s’est intéressé au rôle des retenues dans les transferts de pesticides à l'échelle du bassin versant. Les résultats principaux sont présentés dans cet article. PESTIPOND a permis de mieux comprendre, hiérarchiser et prédire les processus qui conditionnent la dissipation des pesticides dans les retenues et comment la dissipation des pesticides dans les retenues régit le transfert de pesticides à l'échelle du bassin versant dans des conditions hydro-climatiques et des pratiques d'exploitation agricole variables. Pour intégrer les aspects multi-échelles et dynamiques de cette problématique, un cadre de modélisation tenant compte du rôle des retenues à l'échelle du bassin versant est proposé pour améliorer la prédiction du transfert de pesticides et l'évaluation des risques de transfert vers les écosystèmes aquatiques.
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Grelier-Volatier, L., C. Hugrel, Y. Perrodin e L. Chateau. "Évaluation de l'écocompatibilité de déchets mis en dépôts ou valorisés en travaux publics : une méthode pluridisciplinaire pour une approche " en scénario"". Revue des sciences de l'eau 15 (12 aprile 2005): 57–66. http://dx.doi.org/10.7202/705486ar.

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Abstract (sommario):
Fondée sur le concept de l'écocompatibilité des déchets et élaborée à l'issue d'un programme de recherche de 5 ans, la méthode présentée nécessite une étroite collaboration entre chercheurs ou experts provenant de disciplines variées (physico-chimie, hydrogéologie, géotechnique, biologie, microbiologie,...) et travaillant sur divers milieux (déchets, sol de surface, sous-sol et eau). Elle comprend une procédure d'évaluation stricto sensu, suivie d'une procédure de décision au cours de laquelle on se prononce sur l'écocompatibilité (ou non) des scénarios de stockage ou de valorisation des déchets étudiés (ex : valorisation en technique routière). L'évaluation est effectuée selon une approche dite " en scénario ", inspirée de la norme expérimentale européenne ENV 12 920 " Caractérisation des déchets - Méthodologie pour la détermination du comportement à la lixiviation d'un déchet dans des conditions spécifiées ". Elle repose sur l'étude successive des flux de polluants émis par le dépôt ou l'ouvrage contenant les déchets (terme source), du transport de ces flux vers les milieux récepteurs (terme transport) et de l'impact des flux de polluants atteignant les milieux récepteurs (terme impact). Elle comprend une étape préalable d'analyse visant à décrire finement chacun de ces trois termes fondamentaux (source, transport et impact), de manière à identifier et à hiérarchiser les différents paramètres ayant une influence déterminante sur leur comportement. Cette analyse, qui correspond à la description du déchet et du scénario de stockage ou de valorisation des déchets, permet ensuite d'effectuer une sélection pertinente des essais à mettre en œuvre pour procéder à l'évaluation de chacun des trois termes et donc de l'écocompatibilité du scénario étudié. Les grands principes de la méthode et les principaux résultats obtenus lors du programme relatif à sa mise au point ayant fait l'objet de précédentes publications, le présent document porte sur le caractère fondamentalement pluridisciplinaire de l'application de cette méthode.
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Lefebvre, Pierre, Liliane Brouillette e Claude Felteau. "Comportements de fécondité des Québécoises, allocations familiales et impôts : résultats et simulations d’un modèle de choix discrets portant sur les années 1975-1987". Articles 70, n. 4 (23 marzo 2009): 399–451. http://dx.doi.org/10.7202/602157ar.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉ On suppose que les femmes « mariées » (les couples) font face à trois types de décisions séquentielles : la décision de fécondité, la décision quant au nombre d’enfants et la décision de travailler ou de ne pas travailler. Ce processus hiérarchique de prise de décision définit différentes options (huit) caractérisées par leur valeur. Un modèle logistique de choix discrets évaluant la sensibilité des comportements des Québécoises à des changements dans les flux attendus de revenu liés à des modifications de la politique familiale gouvernementale (exemptions, crédits d’impôt, allocations familiales) a été estimé, à l’aide de micro-données provenant de 9 coupes transversales et portant sur les années 1975 à 1987, par une procédure de maximum de vraisemblance à information complète, en tenant compte du problème d’autosélection des échantillons. Les résultats empiriques du modèle montrent que la fiscalité personnelle conditionnelle à la présence des enfants et les allocations familiales influencent à la hausse la fécondité dans le cas des familles qui ont déjà des enfants. Ceci permet donc de simuler certains changements apportés aux politiques fiscales et de transferts en faveur des familles avec enfant(s) à charge et d’évaluer les effets sur la fécondité et la participation au marché du travail ainsi que l’ampleur des déboursés pour les deux paliers de gouvernements.
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Felteau, Claude, Liliane Brouillette e Pierre Lefebvre. "Les effets des impôts et des allocations familiales sur les comportements de fécondité et de travail des Canadiennes. Résultats d'un modèle de choix discrets". Population Vol. 49, n. 2 (1 febbraio 1994): 415–56. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1994.49n2.0456.

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Abstract (sommario):
Résumé Lefebvre (Pierre), Brouillette (Liliane), Felteau (Claude). - Les effets des impôts et des allocations familiales sur les comportements de fécondité et de travail des Canadiennes : résultats d'un modèle de choix discrets Nous utilisons un modèle logistique de choix discrets (conditionnel et séquentiel) pour évaluer la sensibilité des comportements des Canadiennes, mariées ou vivant en union consensuelle, à des changements dans les flux attendus de revenu faisant suite à des modifications de la politique fiscale liée à la présence d'enfant(s) à charge et de la politique des allocations familiales. On suppose que les femmes (couples) font face à trois types de décisions séquentielles : la décision de fécondité, la décision quant au nombre d'enfants et la décision de travailler ou de ne pas travailler. Ce processus hiérarchique de prise de décision définit huit options où chacune est caractérisée par sa valeur. Le modèle est estimé, à l'aide de micro-données provenant de 9 coupes transversales et portant sur les années 1975 à 1987, par une procédure de maximum de vraisemblance à information complète, en tenant compte du problème d'autosélection des échantillons. En prenant en considération les estimations empiriques de la sensibilité des comportements des femmes selon les provinces, on obtient un cadre empirique permettant de simuler les effets de changements apportés aux politiques fiscales et de transferts en faveur des familles avec des enfants à charge sur la fécondité et l'ampleur des déboursés pour les deux niveaux de gouvernement au Canada.
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Beyer, Antoine. "Comment l’intensification des échanges de biens redessine les espaces et redéfinit l’exercice du pouvoir politique". Les Cahiers Scientifiques du Transport - Scientific Papers in Transportation Unlabeled volume (27 dicembre 2023). http://dx.doi.org/10.46298/cst-11622.

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Abstract (sommario):
The reorganization of flows is transforming geographical spaces by redefining the layouts and hierarchies of places. Logistics combines economic processes and their political framework and now appears as a central issue in planning. Whereas research has been able to focus on technical devices or economic choices, the conference invites the participants to highlight logistics as an instrument of geographical governance and a political issue, in a global, in a macro-regional and in a metropolitan perspective. La réorganisation des flux transforme les espaces, redéfinit leurs agencements et leurs hiérarchies. Au croisement des processus économiques et mais aussi de son encadrement politique, la logistique apparaît désormais comme un enjeu central d’aménagement.
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Martin, Pascal. "Les catégories de l’entendement managérial pour la « gestion de la relation client » dans une caisse primaire d’assurance maladie en France". Emulations - Revue de sciences sociales, 27 maggio 2022. http://dx.doi.org/10.14428/10.14428/emulations.varia.028.

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Abstract (sommario):
« La gestion à la relation client » s’est imposée à l’accueil de l’assurance maladie depuis vingt ans, dans un contexte de transformations visant à réformer et « moderniser » les services publics sans renoncer à la logique de réduction des effectifs. Elle dessert les populations les plus précaires pour l’accès à une couverture maladie. La formation dispensée aux agents d’accueil les porte à (dé)classer les différentes catégories d’usagers pour s’ajuster aux normes locales de la gestion des flux. Des jugements sociaux et moraux, fondés par le discours hiérarchique dominant, président à la légitimation de la « gestion à la relation client » à l’accueil où affluent des « populations en difficulté ». Cette rhétorique influe sur les façons de penser et d’agir des agents d’accueil. Les données présentées ici ont été recueillies lors d’une enquête ethnographique réalisée au sein d’un organisme de Sécurité sociale de la région parisienne.
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Charlier, Julien, Marc Debuisson, Jean-Paul Dupriez e Isabelle Reginster. "Contribution méthodologique à l’analyse des mouvements résidentiels intercommunaux wallons par la construction de bassins résidentiels (1994-2014)". Revue Quetelet/Quetelet Journal 5, n. 1 (23 marzo 2017). http://dx.doi.org/10.14428/rqj2017.05.01.05.

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Abstract (sommario):
RésuméCet article présente l’analyse des mouvements résidentiels intercommunaux en Wallonie sur une période de 20 ans, à partir de données exhaustives. Un exercice de synthèse de ces déménagements est proposé avec l’adaptation d’une méthodologie hiérarchique développée par l’INSEE (Institut de statistique français) pour construire des regroupements d’entités spatiales sur base de données de flux migratoires dans la région Sud de la Belgique, la Wallonie. À partir de données reprenant l’ensemble des déménagements (migrations résidentielles) enregistrés entre communes belges (Local Administrative Units (LAU) 2 selon Eurostat) de 1994 à 2014, la méthodologie permet de rassembler les entités en bassins sur base de l’importance des échanges migratoires que les entités entretiennent entre elles. Plusieurs choix méthodologi­ques ont été posés pour proposer un découpage de la Wallonie en 11 «bassins résidentiels». Un bassin résidentiel correspond au territoire théorique dans lequel les individus (et par extension les ménages) à la recherche d’une nouvelle localisation résidentielle ont tendance à migrer pour répondre à leurs aspirations en termes de logement, en tenant compte de leurs réseaux sociaux et/ou professionnels et des contraintes de coûts du logement et des déplacements. Cette approche permet à la fois de synthétiser la matrice origine-destination entre toutes les entités d’un territoire, mais également de mieux comprendre la structuration de celui-ci.AbstractThis article is about residential migrations between municipalities (Eurostat Local Administrative Units (LAU) 2) in Wallonia, the southern region of Belgium. Based on a hierarchical methodology developed by INSEE (French National Institute of Statistics), residential migrations are synthetized so as to build clusters of municipalities that can be grouped together on the basis of their migration flows in the southern region of Belgium, Wallonia. Using data on all migration flows between municipalities in the period from 1994 to 2014, the methodology allows grouping municipalities based on the migratory exchange rates between them. Several choices have been made that lead to a new spatial division of Wallonia in 11 residential catchment areas. Such an area can be defined as a territory on which a person looking for a new residential location is ready to move as such a move would not interfere with his/her social and/or professional networks and would also respect cost constraints related to housing and commuting. This approach allows synthetising migration flows between all municipalities but also a better understanding of the spatial structure of Wallonia.
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Marent, Breno Ribeiro, Roberto Célio Valadão e Renata Jordan Henriques. "CONFIGURAÇÕES E PROCESSOS RELACIONADOS À ESPACIALIDADE DE CENÁRIOS GEOMORFOLÓGICOS NO CONTEXTO DOS DEGRAUS ESCALONADOS DO SUDESTE DE MINAS GERAIS - BRASIL". GEOgraphia 22, n. 49 (27 novembre 2020). http://dx.doi.org/10.22409/geographia2020.v22i49.a14399.

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Abstract (sommario):
Resumo: No sudeste de Minas Gerais é reconhecida a organização geomorfológica em degraus escalonados associados às principais bacias hidrográficas. O contato entre esses degraus se estabelece através de escarpas, cujo contexto exibe, ainda, vales suspensos de diferentes dimensões e capturas fluviais. Essas capturas apresentam-se como o indicador sobre a evolução das bacias e ampliação dos degraus topográficos. O potencial erosivo das bacias situadas em posição inferior é evidenciado como elemento responsável por esses processos. Entretanto, diferentes mecanismos podem estar associados à evolução de escarpas e capturas fluviais. As análises realizadas neste trabalho se fundamentam na interpretação de componentes espaciais de drenagem e relevo distribuídos em diferentes cenários geomorfológicos que, a depender do contexto espacial, apresentam características distintas. Na organização geomorfológica geral da superfície os resultados notadamente indicam forte contribuição de condicionantes estruturais em escala local em detrimento daqueles manifestos em escala regional. A superfície topográfica superior, organizada sobre morfogênese mais antiga, ao ser incorporada à inferior passa a responder ao novo condicionamento estrutural dessa, que se superimpõe sobre a antiga superfície. A dimensão dos vales suspensos está relacionada à orientação dos canais na borda das escarpas, estes organizados segundo controles estruturais em escala local. Os maiores vales tendem a apresentar drenagens perpendiculares ao avanço dos fluxos sobre a escarpa e, por consequência, facilitam a ocorrência de capturas em ponto de maior ordem hierárquica. Vales suspensos de menor dimensão podem estar relacionados à interceptação da drenagem em área de menor ordem hierárquica ou ao seccionamento do canal fluvial no mesmo sentido do fluxo remontante. Nesse processo, o controle estrutural e sua direção são fundamentais permitindo maiores ou menores capturas fluviais segundo sua organização espacial. Palavras-chave: Vale suspenso. Captura fluvial. Inflexão de drenagem. Controle estrutural. RELATED CONFIGURATIONS AND PROCESSES TO SPATIALITY OF THE GEOMORPHOLOGICAL SCENARIOS IN THE CONTEXT OF THE STAGGERED STEPS OF SOUTH-EAST MINAS GERAIS - BRAZILAbstract: The south-east of Minas Gerais is recognized for its geomorphological organization of the main river basins (Paraná, São Francisco, Doce e Paraíba do Sul) associated with the in the form of staggered steps. The contact between these steps is established through escarpments, the context of which also shows hanging valleys of differing dimensions and river captures. These captures present as an indicator as to the evolution of the basins and the enlargement of the topographic steps. The erosive potential of the basins situated in inferior positions is shown as the component responsible for these processes. However, different mechanisms may be associated with the evolution of the escarpments and river captures. The analyses carried out in this study are based in two scales of approach: regional and local. The regional scale was based on recognition and spatialization of different geomorphological scenarios. For such, the established criteria were the size of the hanging valleys, position of the hanging valley in relation to the escarpment and evident structural conditioning. From the recognition of the different scenarios the most representative scenarios were selected and, on a local scale, its geomorphological drainage and relief components were mapped. The analysis of the spatial configuration of such elements evidenced important mechanisms with implications for the evolution of the area. Within the general geomorphological organization of the surface, the results are notable for indicating a strong contribution from local structural determinants as opposed to those manifested on a regional scale. The dimension of the hanging valleys is related to the orientation of the channels at the edges of the escarpments, these being organized according to local structural controls. The largest valleys tend to present drainage perpendicular to the advance of flow over the escarpment and, as a consequence, facilitate the occurrence of captures at a point of greater hierarchical order. Smaller hanging valleys may be related to the interception of drainage in an area of lower hierarchical order, or to the sectioning of the fluvial channel in the same direction as the flow of drainage headboards. This set of identified elements converge converge to a geomorphological framework that marks an evolution conditioned by local geological structures. Such structures allow the occurrence of river captures according to their spatial organization of different spatial dimensions and, in some cases, the configuration of a new scenario that overlaps a more recent structural pattern over an older one after incorporating the surface altimetrically higher than lower.Keywords: Hanging valley. River captures. Drainage inflection. Structural control. CONFIGURATIONS ET PROCESSUS ASSOCIÉS À LA SPATIALITÉ DES SCÉNARIOS GÉOMORPHOLOGIQUES DANS LE CONTEXTE DES MARCHES TOPOGRAPHIQUES DANS LE SUD-EST DU MINAS GERAIS - BRÉSILRésumé: L’organisation géomorphologique des principaux bassins versants du sud-est du Minas Gerais, au Brésil, est associée à des marches topographiques (Paraná, São Francisco, Doce et Paraíba do Sul). Le contact entre ces marches est établi à travers des escarpements, où les vallées suspendues de différentes dimensions et les captures fluviales sont courantes. Ces captures sont des indicateurs cohérents de l’évolution des bassins et de l’expansion des marches topographiques. Le potentiel d’érosion des bassins situés en position basse est mis en évidence comme un élément responsable de ces processus. Cependant, différents mécanismes peuvent être associés à l’évolution des escarpements et des captures fluviales. Les analyses réalisées dans ce travail reposaient sur deux échelles d’approche: régionale et locale. L’échelle régionale était basée sur la reconnaissance et la spatialisation de différents scénarios géomorphologiques. L’échelle régionale était basée sur la reconnaissance et la spatialisation de différents scénarios géomorphologiques, de sorte que les critères établis étaient la dimension des vallées suspendues, la position de la vallée suspendue par rapport à l’escarpement et les conditions structurelles. A partir de la reconnaissance des différents scénarios, les plus représentatifs ont été sélectionnés et, à l’échelle locale, leurs composantes géomorphologiques de drainage et de relief ont été cartographiées. L’analyse de la configuration spatiale de ces éléments a montré des mécanismes importants ayant des implications pour l’évolution de la région. Dans l’organisation géomorphologique générale de la surface, les résultats indiquent notamment une forte contribution des facteurs de conditionnement structurelles à l’échelle locale au détriment de celles qui se manifestent à l’échelle régionale. La dimension des vallées suspendues est liée à l’orientation des cours d’eau au bord des escarpements organisés selon les contrôles structurels locaux. Les plus grandes vallées ont tendance à avoir des drainages perpendiculaires à l’avancée des cours d’eau sur l’escarpement et, par conséquent, facilitent la survenue de captures à un point d’ordre hiérarchique supérieur. Les vallées suspendues plus petites peuvent être liées à l’interception du drainage dans une zone d’ordre hiérarchique inférieur ou à la coupe de cours d’eau dans le même sens que le flux en amont. Cet ensemble d’éléments identifiés converge vers un cadre géomorphologique qui signale une évolution conditionnée par des structures géologiques locales. Ces structures conduisent à l’installation des captures fluviales en fonction de leur organisation spatiale de différentes dimensions spatiales et, dans certains cas, la configuration d’un nouveau scénario qui chevauche un schéma structurel plus récent sur un plus ancien après l’incorporation de la surface altimétriquement supérieure à la surface inférieure. Mots-clés: Vallée suspendue. Capture fluviale. Inflexion de drainage. Contrôle structurel.
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Cortado, Thomas Jacques. "Maison". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Abstract (sommario):
Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.
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Laurent, Pierre-joseph, e Lionel Simon. "Ruse". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.037.

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Abstract (sommario):
En Occident, la ruse (en tant que raison raisonnée, délibérée, contextuelle) fut progressivement, et surtout depuis Descartes, reléguée aux oubliettes d’une rationalité calculatrice, économique, quantitative. La raison rusée semble survivre, dans nos sociétés, à la périphérie des rapports sociaux, de manière indicible, voir inaudible, car nous n’aurions plus les mots pour en saisir les vertus. Déclassée, bien souvent considérée comme suspecte face aux principes de la démocratie, nous en avons perdu la compréhension, à la suite d’un rapprochement analogique entre la ruse et l’idée de mal. Ainsi, dans la Grèce antique, la raison possédait à la fois un volet d’une intelligence pratique rusée, la Mètis (Detienne et Vernant 1974), considérée comme un support du politique, et un autre fait de rationalité calculatrice. Progressivement l’esprit de calcul triomphera du raisonnable et deviendra le mode de pensée hégémonique en Occident (Latouche 2004). La bonne ruse, soit celle qui était impliquée dans la gestion de la Cité (Vernant et Vidal-Naquet 1992) et donc dans la politique, a été considérée comme une pratique obsolète : floue et ambiguë, la ruse serait devenue indigne de la raison. Dès lors en Occident, les seules ruses reconnues seraient plutôt les fourberies. Celles-ci prennent la forme de calculs, de stratégies et d’abus. L’intelligence rusée se retrouve ici au service d’une efficacité sans principe éthique, c’est-à-dire sans discernement ni prudence. Dans ce sens, la fourberie a fréquemment rendez-vous avec la corruption et les pratiques maffieuses. Si la trajectoire du concept de ruse tend à dévoiler une tension entre deux types de raison, elle exprime aussi une tension entre deux épistémologies. Courtois-l’Heureux (2009) pointe dans les travaux de Certeau une manière particulière d’envisager les phénomènes sociaux. La ruse, en tant que concept analytique, rompt avec une épistémologie quantitative. Face aux approches statistiques et sociologiques de sociétés aux facettes supposées quantifiables, la ruse introduit le détournement, rompt la verticalité définissant l’axe de propagation d’une « culture » sur des individus. Si la ruse parait comme l’opposé et l’opposant de la rationalité, c’est que là où cette dernière veut encadrer les phénomènes, la première s’en joue et les déjoue. Elle introduit dans l’analyse le contextuel, le local, le particulier, la déclinaison. Elle focalise sur la manière dont les individus usent « d’arts de faire » au quotidien, détournent, se dérobent, se jouent, bricolent avec ce qui semble s’imposer à eux. Elle s’intéresse à toutes les distorsions que les locaux, en sourdine, font subir à tout ce qui leur échappe en apparence. La ruse rattache ainsi chaque phénomène au local, focalise l’attention sur les déclinaisons particulières ; elle se concentre sur le contexte, sur la vitalité et la créativité d’un détournement. La ruse enclenche une approche pragmatique des manières de faire et de dire (ou de ne pas faire et de ne pas dire). En cela, la ruse est un concept susceptible d’éclairer de multiples réalités. Cela parce qu’elle se niche dans de nombreuses pratiques, quotidiennes ou occasionnelles. Elle est l’art de jouer avec l’inattendu. Elle est dissimulée dans les rapports sociaux, et peut être explicite dans des récits cosmogoniques, reconnue comme le trait archétypique de certains animaux ou d’êtres mythologiques ; elle peut motiver une attitude particulière envers des divinités, voire encore opérer dans une relation maîtrisée et silencieuse avec la nature (Artaud 2013). Ainsi, si on ruse avec le fort (ou le plus fort que soi) – souvent pour tourner sa force contre lui-même – on ruse en général avec tout ce qui parait se passer de nous pour fonctionner et se mettre en place. Mais c’est sa dimension politique qu’elle évoque le plus spontanément, éclairant d’un jour singulier les usages populaires du pouvoir. La ruse se tisse en effet dans l’ombre des hiérarchies sociales et donc du pouvoir. À l’instar du don qui survit à l’échange marchand (sur le rapport entre don, dette et ruse, voir Laurent 1998), la ruse semble résister aux effets de la globalisation. La ruse populaire, de nature tactique, largement spontanée, indicible, voire parfois inconsciente, ne peut pas être assimilée tout de go à de la fourberie mal intentionnée. Il doit exister une différence irréductible entre l’idée de la ruse digne, comprise ici comme un détournement, dans le sens de « tourner dans une autre direction » et la corruption qui renvoie à un enrichissement personnel à partir d’une place d’autorité (Laurent 2000). La ruse populaire participe pleinement à la construction de l’identité des groupes dominés, comme une manière originale de traiter avec le pouvoir et d’accéder à des ressources. Ceci renvoie à une façon de se mouvoir dans un environnement qui n’est pas possédé en propre (de Certeau 1990, 1994) ; que fait-on, lorsque l’espoir d’accéder aux biens de consommation est grand, mais que ceux-ci resteront inaccessibles, dès lors qu’on participe à des mutations techniques, technologiques, sociales, culturelles, politiques, etc. comme derrière une vitrine ? La ruse est une arme au service du faible. Son efficacité est sa discrétion. L'ordre en place, abusé par l'universalité de son explication du monde, ne peut s'imaginer être joué par un sens pratique. Celui-ci demeure inaudible, invisible, indicible, inavouable pour qui, du dehors, ne partage pas le secret des "coups" et des bricolages. La ruse populaire appartient dans une forte mesure à des groupes situés à la marge de l'ordre établi. Elle troque l'absence de lieu propre, c'est-à-dire la possession d'un espace sur lequel imposer son autorité, son hégémonie, ses décisions, contre le temps, celui de l'occasion, du braconnage, de l'affût, de la dérobade (de Certeau 1990, 1994). La ruse synthétise trahison, intelligence, finesse, secret, subtilité, comédie, mensonge, discrétion. Les actions populaires rusent par une invention quotidienne qui se compose d'une pratique du "coup par coup", c'est-à-dire de l'acuité à se saisir de l'occasion et de la transformer en opportunité, d'un fort sentiment d'autonomie vis-à-vis de l'ordre institué qui peut s'exprimer par de l'indocilité, de la résistance et de l'élaboration de réseaux de relations institués à la faveur de dons, du recours et de la dépendance réciproque (dans le sens ici de prestations et de contre-prestations). La ruse, si elle procède d'un calcul évident, n'en demeure pas moins une élaboration caractérisée par une logique situationnelle. Elle constitue l’arme privilégiée des pratiques populaires, car elle est la manière la plus sûre de cadrer ou de parer au flux événementiel. Déploiement stratégique et anticipatif de plusieurs facteurs contextuels, elle devient une disposition, une manière de poser un regard teinté d’opportunisme sur les alentours pour y dénicher des opportunités (Simon 2012). Les Peuls, guidés par leurs troupeaux à travers les pâturages sahéliens, incarnent par excellence l'idée de "l'ailleurs dans le dedans" (de Certeau 1990, 1994). Le peuple peul ne possédant pas à proprement parler de lieux propres, opère sur le territoire de l'autre. Traversant des régions où vivent des agriculteurs sédentaires, les pasteurs se sentent toujours étrangers, c'est-à-dire extérieurs aux sociétés côtoyées, mais profitant de leurs pâturages. Le sommet de la ruse est atteint lorsque le grand génie Gaari-Jinne conseille au jeune couple peul de dérober chez les voisins ses premières vaches pour constituer son troupeau, avec certes une infinie prudence et avec toutes les formes requises (Le Pichon et Balde 1990). La notion de jamfa - traduit par le mot trahison - se trouve au cœur du pulaaku, c'est-à-dire de l'identité peul. Le jamfa constitue une éclatante démonstration de la capacité d'un peuple à se trouver toujours "ailleurs", c'est-à-dire jamais là où on croit le rencontrer. Il est ici question de survie. La notion de jamfa se situe au cœur du mythe fondateur de la société peul et comme le montre Vidal-Naquet à propos des éphèbes de la Cité, la ruse est consubstantielle aux cadets ou à ces groupes dominés (Vidal-Naquet 1992). Le pasteur peul ne s'oppose pas, le rapport de force ne penche pas en sa faveur, il ruse. Il traverse des espaces qui ne lui appartiennent pas en propre, mais dont il tire sa subsistance. Ceci illustre parfaitement en quoi consiste cet art du dominé, capable de se jouer d’un contexte a priori défavorable. Le champ de l’aide, des projets, de l’assistance, du bénévolat met par définition en contact des acteurs souvent étranger l’un pour l’autre. C'est par exemple le cas des paysans mossi du Burkina Faso et des offreurs d’aide de la coopération au développement. Pour comprendre les relations s’établissant entre ces deux groupes, il convient de s’écarter du discours officiel et du registre de la justification, pour prendre en considération l'informel des pratiques et apercevoir l'inédit qui se tapit au cœur de l'ordre institué par les dispositifs de l’aide (Laurent 1998). Le monde de l’aide, des projets, de la coopération, est aussi celui de la recherche de « la participation des populations bénéficiaires à la base » (souvent appelé dans le jargon de la coopération au développement « les partenaires »). Il est alors utile de se demander ce qui se passe lorsque deux « socio-logiques » se croisent (Latour 1989). Selon Hume « on ne peut établir des normes de justice abstraites et formelles qu’entre gens à peu près égaux. » (Hume 1993). Autrement dit, la négociation entre des partenaires issus de mondes différents, dont les uns aident et les autres reçoivent, sera généralement difficile à établir pour ne pas dire, a priori, impossible, sans autres artifices. Pour analyser le vaste secteur de l’aide, mieux vaut partir de l’absence d’un véritable partage des règles d’un jeu commun. Ceci conduit à la mise en spectacle, en forme de trompe-l’œil, des croyances (normes et valeurs) des donateurs par « les aidés ». La communication entre offreurs d’aide et bénéficiaires repose d’emblée sur une asymétrie qui peut conduire à des malentendus. Elle s'établit à l'insu des évidences, des stratégies et des "projets" des offreurs d'aide (Bourdieu 1980) et à la faveur de la perception du décalage, pour ne pas parler de l’inadéquation de l'offre, dans l'invisibilité, l'ambiguïté, la ruse, l'esquive, la tactique, l'occasion, le bricolage des bénéficiaires ou des « aidés ». Autrement dit, les offreurs d’aide, parfois abusés par l’évidence de leurs propositions d’actions, s’imaginent collaborer avec des partenaires, animés des mêmes perspectives qu’eux. Sachant que l’aide hiérarchise et subordonne, les donateurs n’entrevoient pas vraiment l’existence de l’autre scène régie par d’autres conventions. Cette situation conduit à des équivoques. Les acteurs locaux - à défaut de maîtriser par eux-mêmes le jeu - miment une adhésion aux conventions des offreurs d’aide, en vue d’accéder aux ressources offertes, sans pour autant partager les mêmes valeurs et avec le risque de les détourner à leurs propres fins, afin de les rendre compatibles avec leurs stratégies de survies.
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