Articoli di riviste sul tema "Féminisme décolonial"

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1

Ngom, Saliou. "L’émergence et le développement d’un mouvement féministe décolonial au Sénégal : entre approche postcoloniale et revendications égalitaires". Articles 34, n. 2 (13 settembre 2022): 51–66. http://dx.doi.org/10.7202/1092230ar.

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Abstract (sommario):
L’auteur analyse les transformations qui ont influé sur le mouvement féministe sénégalais depuis les années 90. Il examine particulièrement les tensions entre un féminisme universaliste d’inspiration occidentale, dont on critique l’hégémonie, et un féminisme postcolonial, dont l’émergence est portée par les particularismes culturels, religieux et historiques locaux. L’apparition de ce féminisme décolonial semble constituer une refondation dans l’histoire des revendications des femmes sénégalaises. Ces transformations sont perceptibles non seulement dans les discours, mais aussi dans les références et les modèles qui inspirent les organisations féministes sénégalaises depuis les années 90.
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Falquet, Jules. "Généalogies du féminisme décolonial". Multitudes 84, n. 3 (30 settembre 2021): 68–77. http://dx.doi.org/10.3917/mult.084.0068.

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3

Onnis, Ramona. "Françoise Vergès, Un féminisme décolonial". Narrativa, n. 42 (1 dicembre 2020): 203–4. http://dx.doi.org/10.4000/narrativa.297.

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4

Nony, Anaïs. "Un féminisme décolonial par Françoise Vergès". French Review 94, n. 2 (2020): 252–53. http://dx.doi.org/10.1353/tfr.2020.0309.

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5

Curiel, Ochy, e Priscilla De Roo. "Le féminisme décolonial en Abya Yala". Multitudes 84, n. 3 (30 settembre 2021): 78–86. http://dx.doi.org/10.3917/mult.084.0078.

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6

Falquet, Jules. "Un féminisme matérialiste décolonial est possible". Cahiers de recherche sociologique, n. 69 (31 agosto 2022): 193–218. http://dx.doi.org/10.7202/1091918ar.

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Abstract (sommario):
Jules Falquet propose de lire ensemble la sociologue française Colette Guillaumin et la philosophe argentine María Lugones, pour avancer dans l’élaboration d’une analyse féministe matérialiste décoloniale. Après avoir résumé leurs analyses respectives du sexe et de la race, Falquet souligne leurs convergences, notamment la commune profondeur historique de leurs travaux, ancrés dans le processus de colonisation européenne de l’Amérique latine et des Caraïbes, incluant la traite et l’esclavage, mais aussi leurs divergences sur les logiques causales de la mise en place du système-monde capitaliste. Elle propose enfin une image, les vases communicants, et un concept, la combinatoire straight, pour tenir ensemble sexe, race et classe et revisiter l’histoire du développement du mode de production capitaliste à partir de cette histoire coloniale.
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Femenías, María Luisa. "Épistémologies du Sud : lectures critiques du féminisme décolonial". Les cahiers du CEDREF, n. 23 (1 settembre 2019): 118–35. http://dx.doi.org/10.4000/cedref.1268.

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Naumovic, Jeanne. "Françoise Vergès, Un féminisme décolonial, La Fabrique, 2019". Revue internationale des études du développement, n. 248 (24 marzo 2022): 259–61. http://dx.doi.org/10.4000/ried.360.

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Debauche, Alice. "VERGÈS Françoise, 2019, Pour un féminisme décolonial, Paris, La Fabrique, 208 p." Population 75, n. 2 (2020): 445. http://dx.doi.org/10.3917/popu.2002.0445.

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Castro Riaño, Luis Carlos. "La acción colectiva feminista. ¿De la lucha de clases a la lucha de géneros? El caso Ni Una Menos". Clivajes. Revista de Ciencias Sociales, n. 9 (24 aprile 2018): 95–128. http://dx.doi.org/10.25009/clivajes-rcs.v0i9.2541.

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Abstract (sommario):
En este artículo se propone una explicación factible de los movimientos sociales contemporáneos, considerando la acción colectiva feminista del caso argentino “Ni Una Menos” y cuatro componentes visibles en ella: el estructural, el político, el estratégico y el cultural. Para ello, se incorpora perspectivas de diferentes teorías sobre la movilización social; se revisa los postulados centrales del feminismo materialista francés, la teoría queer y el feminismo decolonial, y se reflexiona sobre las estrategias de la movilización, los repertorios de acción y los marcos de la movilización, con énfasis en las gramáticas de la vida pública implementadas en tales marcos. El texto tiene el objetivo de reforzar el vínculo entre la comprensión y la práctica de la protesta social.Palabras clave: Movimientos sociales, Acción colectiva, Esquemas de interpretación, Gramáticas de la vida pública Feminist collective action. From the class struggle to the gender struggle? The case Ni una menosSummaryIn this article a feasible explanation of contemporary social movements is proposed, considering the feminist collective action of the Argentine case "Ni Una Menos" and four visible components in it: the structural, the political, the strategic and the cultural. For this, perspectives of different theories on social mobilization are incorporated; the central postulates of French materialist feminism, the queer theory and decolonial feminism are reviewed, and the strategies of mobilization, action repertoires and mobilization frameworks are explored, with emphasis on the grammars of public life implemented in such frames. The text aims to strengthen the link between understanding and the practice of social protest.Keywords: Social movements, Collective action, Schemes of interpretation, Grammar of public life. L’action collective féministe. De la lutte des classes à la lutte des genres? Le cas de Ni una Menos RésuméDans cet article, nous proposons une explication viable des mouvements sociaux contemporains, en considérant l’action collective féministe du cas argentin “Ni una menos” et quatre composants visibles en elle: le structurel, le politique, le stratégique et le culturel. Pour cela, nous incorporons les perspectives de différentes théories sur la mobilisation sociale; nous révisons les postulats centraux du féminisme matérialiste français, la théorie queer et le féminisme décolonial et nous réfléchissons sur les stratégies de mobilisation, les registres d’action et les cadres de la mobilisation, avec une emphase sur les grammaires de la vie publique mises en œuvre dans ces cadres. Le texte a pour objectif de renforcer le lien entre la compréhension et la pratique de la protestation sociale.Mots-clés: Mouvements sociaux, Action collective, Schémas d’interprétation, Grammaires de la vie publique
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Boidin, Capucine, Karine Tinat e Rita Segato. "Une féministe décoloniale". Cahiers des Amériques latines, n. 100-101 (31 dicembre 2022): 137–55. http://dx.doi.org/10.4000/cal.15314.

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Verschuur, Christine, e Blandine Destremau. "Féminismes décoloniaux, genre et développement". Revue Tiers Monde 209, n. 1 (2012): 7. http://dx.doi.org/10.3917/rtm.209.0007.

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ABADIE, DELPHINE. "Le « féminisme de la frontière », une heuristique décoloniale". Philosophiques 44, n. 1 (2017): 123. http://dx.doi.org/10.7202/1040333ar.

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Acevedo Katagiri Ito, Aline. "Sabine Masson: Pour une critique féministe décoloniale". Nouvelles Questions Féministes 36, n. 2 (2017): 126. http://dx.doi.org/10.3917/nqf.362.0126.

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Vergès, Françoise. "Féminismes décoloniaux, justice sociale, anti-impérialisme". Tumultes 48, n. 1 (2017): 157. http://dx.doi.org/10.3917/tumu.048.0157.

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Coenga-Oliveira, Danielle. "Épistémologies du Sud, pensées et féminismes décoloniaux latino-américains". Revue Possibles 43, n. 2 (1 dicembre 2019): 61–73. http://dx.doi.org/10.62212/revuepossibles.v43i2.106.

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Quiroz, Lissell. "Une analyse féministe décoloniale de l’histoire de l’obstétrique (Pérou, xixe siècle)". Cahiers François Viète, n. III-11 (1 novembre 2021): 85–102. http://dx.doi.org/10.4000/cahierscfv.333.

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St-Georges, Jade. "Un cadre d’analyse féministe intersectionnel à visée décoloniale de la coopération internationale". Recherches féministes 36, n. 2 (2023): 193. http://dx.doi.org/10.7202/1111382ar.

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Santana, Verônica, e Héloïse Prévost. "Femmes rurales en mouvement : une démarche épistémologique féministe décoloniale au moyen du film participatif". Participations N° 32, n. 1 (13 settembre 2022): 183–211. http://dx.doi.org/10.3917/parti.032.0183.

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Amadieu, Jean-Baptiste, e Carole Talon-Hugon. "Les formes contemporaines de censure". Études hors-série, n. 13 (15 settembre 2021): 131–42. http://dx.doi.org/10.3917/etu.hs21.0131.

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Abstract (sommario):
Les formes nouvelles de censure dans l’art se spécifient par plusieurs traits. D’abord par le fait que les censeurs ne sont plus des institutions comme l’État ou l’Église, mais des associations (féministes, LGBTQI+, antispécistes, décoloniales, etc.), des groupes voire des groupuscules plus ou moins éphémères. Enfin, le lieu de la censure n’est plus le tribunal, mais les médias : réseaux sociaux (Facebook et autres), sites internet, journaux qui exercent de fortes pressions allant de l’intimidation au lynchage. La zone floue, mi-juridique, mi-sociale, où s’exercent ces nouvelles formes de censure soulève de nombreuses questions.
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Sustam, Engin. "La question kurde et le centenaire de la République turque Une critique décoloniale et artistique face à des mécanismes d’exclusion". Recherches Internationales 127, n. 1 (2023): 167–80. http://dx.doi.org/10.3406/rint.2023.3417.

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Abstract (sommario):
100 ans après l’instauration de la République en Turquie, 100 après le Traité de Lausane qui partagea le peuple kurde en quatre pays distincts, l’article appréhende ce qu’il est convenu d’appeler la «question kurde » sous un angle nouveau. Il souligne d’abord combien celle-ci revêt désormais une perspective infra et trans étatique, portée par des combats nouveaux, écologistes, féministes ou encore municipalistes. Il donne à voir enfin comment l’art kurde réinterroge la perception de la mémoire de ce peuple en Turquie et dans la diaspora.
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Stroia, Adina. "Faire rêver le monde avec Leïla Slimani (entretien)". Francosphères 12, n. 2 (22 dicembre 2023): 177–90. http://dx.doi.org/10.3828/franc.2023.13.

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Abstract (sommario):
L’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani a fait irruption sur la scène littéraire française avec son premier roman, Dans le jardin de l’ogre (2014), qui raconte l’histoire d’Adèle Robinson, une Parisienne de la classe moyenne supérieure qui a un goût prononcé pour les situations sexuelles à risque, penchant qui menace de faire voler en éclats sa vie trop stable. Son deuxième roman, Chanson douce (2016), a définitivement consacré Slimani en tant qu’écrivaine en France et à l’étranger. Couronné par le prestigieux Prix Goncourt et acclamé par la critique littéraire, ce deuxième roman est également devenu un bestseller mondial. Inspiré de faits réels, Chanson douce met en scène une nounou qui tue les deux enfants de la famille pour laquelle elle travaille. Le roman surprend le lecteur par son rythme aux allures de thriller et par la précision glaçante de son écriture. Alors que l’histoire de ses deux premiers romans se déroulait dans une France contemporaine, les romans les plus récents de Slimani qui font partie d’une trilogie annoncée, Le Pays des autres (2020) et Regardez-nous danser (2022), plongent le lecteur dans l’histoire récente du Maroc depuis les années 1960 et dresse un portrait détaillé d’un pays en mutation sous la forme d’une saga familiale d’inspiration autobiographique. Le présent entretien prend comme point de départ les écrits les plus récents de l’écrivaine et rassemble les points de vue Slimani sur la nature entremêlée de l’histoire et de l’histoire personnelle ou du récit, la fonction de l’écrivain et de l’écriture à l’ère contemporaine, ainsi que sur les outils nécessaires pour raconter une « histoire vraie ». Nous nous attelons également au passé colonial du Maroc et à la notion d’altérité, ainsi qu’aux approches décoloniales. Nous interrogeons ensuite le projet féministe à travers un prisme postcolonial et nous abordons la question des héritages féministes tout en nous tournant vers la Française du futur et ce à quoi elle pourrait ressembler dans un pays en pleine mutation politique. Cet entretien a eu lieu dans le cadre de la série « Giving Shape to the World: Contemporary Writing in French Today » à l’Institut Français à Londres pendant le Mois de la Francophonie en mars 2022.
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Lamy, Jérôme. "Le « programme fort » et la crise de la science des années 1970 aux années 1990". Communications 113, n. 2 (14 novembre 2023): 161–71. http://dx.doi.org/10.3917/commu.113.0161.

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Abstract (sommario):
Les années 1960 et 1970 sont marquées par une forte crise de la science. Les mouvements pacifistes, féministes, écologistes et décoloniaux remettent en question la force émancipatrice des savoirs. Des scientifiques participent à cette critique de la science, remettant en question notamment la porosité idéologique de celle-ci. Les Science and Technology Studies qui émergent au même moment se nourrissent de cette contestation de la science, mais abandonnent bien vite les traits politiques les plus saillants de la critique. Le « programme fort », proposé par la Science Studies Unit d’Édimbourg, vise notamment à symétriser les explications relatives aux énoncés vrais et faux. Si ses principaux animateurs discutent, dans les années 1970, du rapport entre science et idéologie (témoignant ainsi de leur ancrage dans le mouvement critique des sciences), bien vite, ils abandonnent ce thème pour se concentrer sur la défense du relativisme, moyen de légitimer un positionnement plus épistémologique que politique.
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Vigouroux-Zugasti, Eloria. "Maxime CERVULLE, Nelly QUEMENER et Florian VÖRÖS (Dir.), Matérialismes, culture & communication. Tome 2. Cultural Studies, théories féministes et décoloniales". Communication et organisation, n. 55 (1 giugno 2019): 222–24. http://dx.doi.org/10.4000/communicationorganisation.8112.

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Istratii, Romina. "An ethnographic look into conjugal abuse in Ethiopia: a study from the Orthodox Täwahәdo community of Aksum through the local religio-cultural framework". Annales d'Ethiopie 33, n. 1 (2020): 253–300. http://dx.doi.org/10.3406/ethio.2020.1700.

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Abstract (sommario):
Ces dernières années, les études sur la violence entre partenaires intimes en Éthiopie se sont multipliées. Les dernières enquêtes éthiopiennes sur la démographie et la santé ont établi que la violence conjugale affectant principalement les femmes est courante et largement légitimée dans toute l’Éthiopie. Étonnamment, très peu de recherches ont été menées sur les réalités plus ethnographiques de la violence conjugale et en particulier sur les connexions entre l’attitude des gens face à la question et leurs croyances religieuses et systèmes culturels. Parallèlement au champ plus large de la violence liée au genre dans le développement de l’Afrique, de nombreuses études disponibles présupposent des explications féministes, associant la violence conjugale à des inégalités de genre favorisées par des paramètres culturels ou religieux, sans fournir de preuves empiriques rigoureuses pour démontrer ce lien. Cet article présente une enquête anthropologique originale, fondée sur la théologie, sur les réalités et les attitudes des individus face aux abus conjugaux chez les chrétiens orthodoxes Täwah e do d’Aksum, dans le nord de l’Éthiopie. Cette étude a adopté une approche conceptuelle et méthodologique décoloniale et a combiné un cadre analytique sensible au genre théorisé de «l’intérieur » avec une étude approfondie de la tradition religieuse locale. L’étude fournit un premier aperçu de certains des mécanismes qui ont contribué à la perpétuation de violences conjugales et à la tolérance envers celles-ci dans les communautés urbaines et rurales d’Aksoum, ajoutant une complexité considérable à l’interprétation des attitudes face à la violence conjugale qui ne sont actuellement pas prises en compte dans les enquêtes démographiques et autres études produites en Éthiopie.
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Malaket, Mireille. "Rencontres radicales : pour des dialogues féministes décoloniaux, sous la direction de Manal Altamimi, Tal Dor et Nacira Guénif-Souilamas, Paris, Cambourakis, 2018, 315 pages". Intervention, n. 155 (2022): 195. http://dx.doi.org/10.7202/1089315ar.

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Pacheco Muñoz, Joniel R. "Tipas raras cargando un movimiento: Reggaetón, Decoloniality, and Knowledge Through Subversion". Caribbean Studies 51, n. 2 (luglio 2023): 3–31. http://dx.doi.org/10.1353/crb.2023.a920694.

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Abstract (sommario):
Abstract: Scholars' increasing interest in studying the musical genre reggaetón reflects el género' s rising global popularity. These studies have revolved around issues such as its origin and its connection to blackness, as well as migration, political repression, and the representation of women. The political upheaval in Puerto Rico during the summer of 2019 encapsulates reggaetón's undeniable role in Puerto Rican society. However, it has typically been thought of only as a space for denouncing oppression. In this analysis I propose that reggaetón serves as a decolonial tool not only to denounce systemic violence, but also as an alternative instrument to create knowledge, and as an archive to record and portray socio-political realities of marginalized communities in Puerto Rico. Using qualitative methods and a decolonial feminist framework, I analyze the music and performance of two urban Puerto Rican artists, Villano Antillano and Cita. After providing background on how music has served as a tool of resistance in Puerto Rico, as well as a brief history of reggaetón in Puerto Rico, I analyze how social realities are presented in the lyrics of both singers. This study invites us to see emergent urban artists as subjects with agency who push back against the conventions of the genre, and their music as alternative archives upon which marginalized communities interpret, build, understand, and negotiate their social and political realities. Resúmen: El creciente interés de los académicos por estudiar el reggaetón refleja la creciente popularidad mundial del género urbano. Dichos estudios han girado en torno a aspectos como su origen y conexión con la negritud así como la migración, la represión política y la representación de las mujeres. Las protestas políticas en Puerto Rico durante el verano de 2019 resaltan el innegable rol del reggaetón en la sociedad puertorriqueña. Sin embargo, comúnmente el género se ha pensado solo como un espacio de denuncia ante la opresión. En este análisis propongo que el reggaetón sirve como una herramienta decolonial no solo para denunciar la violencia sistémica, sino también como instrumento alterno para crear conocimiento y como archivo para registrar y retratar realidades sociopolíticas de las comunidades marginalizadas en Puerto Rico. Utilizando métodos cualitativos y un marco feminista descolonial , analizo la música y el performance de dos artistas urbanas puertorriqueñas, Villano Antillano y Cita. Después de proporcionar antecedentes sobre cómo la música ha servido como herramienta de resistencia en Puerto Rico y una breve historia del reggaetón, analizo cómo se presentan las realidades sociales en las letras de ambas exponentes. Finalmente, punutalizo que este estudio nos invita a ver a las artistas urbanas emergentes como sujetes con agencia que se oponen a las convenciones del género, y su música como archivos alternativos sobre los que las comunidades marginadas interpretan, construyen, entienden y negocian sus realidades sociales y políticas. Résumé: L'intérêt croissant des chercheurs pour l'étude du reggaeton reflète la popularité mondiale grandissante de ce genre de musique urbain. Ces études se sont concentrées sur des aspects tels que ses origines et son lien avec la négritude, ainsi que sur la migration, la répression politique et la représentation des femmes. Les manifestations politiques qui ont eu lieu à Porto Rico au cours de l'été 2019 soulignent le rôle indéniable du reggaeton dans la société portoricaine. Cependant, le genre a été considéré uniquement comme un espace de dénonciation face à l'oppression. Dans cette analyse, je suggère de considérer que le reggaeton serve d'outil décolonial non seulement pour dénoncer la violence systémique, mais aussi comme instrument alternatif pour créer des connaissances et comme archive pour enregistrer et dépeindre les réalités sociopolitiques des communautés marginalisées à Porto Rico. En utilisant des méthodes qualitatives et un cadre féministe décolonial, j'analyse la musique et la performance de deux artistes urbains portoricains, Villano Antillano et Cita. Après avoir expliqué comment la musique a servi d'outil de résistance à Porto Rico et présenté un bref historique du reggaeton, j'analyse la manière dont les réalités sociales sont présentées dans les paroles des deux artistes. Enfin, je souligne que cette étude nous invite à considérer les artistes urbains émergents comme des sujets dotés d'un pouvoir d'action qui s'opposent aux conventions du genre, et leur musique comme des archives alternatives sur lesquelles les communautés marginalisées interprètent, construisent, comprennent et négocient leurs réalités sociales et politiques.
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Vergès, Françoise. "Féminisme décolonial". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.47854/svrx6559.

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Figueiredo, Eurídice. "Le féminisme noir au Brésil en dialogue avec le féminisme noir aux Etats-Unis et le féminisme décolonial latino-américain". Conceφtos, n. 5 (2022). http://dx.doi.org/10.46608/conceptos2022a/art6.

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Auclair, Isabelle. "Féminismes". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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Abstract (sommario):
« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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Thériault, Mélissa. "Entre l’arbre, l’écorce et la plume : écrire et penser la décolonialité dans la francophonie nord-américaine". Fabula-Lht : Situer la théorie : pensées de la littérature et savoirs situés (féminismes, postcolonialismes), n. 26 (11 ottobre 2021). http://dx.doi.org/10.58282/lht.2764.

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Abstract (sommario):
Resume :Cette contribution entend situer un questionnement décolonial dans le contexte nord-américain pour identifier certains rapports de pouvoir symbolique qui affectent la production littéraire francophone. Nous tâcherons dans un premier temps de clarifier ce qui est entendu par « décolonial » dans ce contexte particulier en distinguant différents usages de terme pour ensuite décrire comment la critique féministe et décoloniale peut contribuer à contrer l’invisibilisation des groupes minorisés et marginalisés. Si le renouveau et le dynamisme actuel des cultures autochtones fait consensus et sème un vent d’optimisme (puisque ces cultures ont su surmonter avec résilience les visées d’assimilation de la colonisation, notamment par la création), il demeure que ces acquis demeurent fragiles et s’insèrent dans un contexte plus complexe qu’il n’y parait.
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Large, Sophie. "Les spécificités du féminisme lesbien décolonial caribéen au prisme de la littérature : les cas de Yolanda Arroyo Pizarro et Rita Indiana Hernández". Amerika, n. 16 (1 luglio 2017). http://dx.doi.org/10.4000/amerika.8106.

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Boustani, Lama, Anne Latendresse e Patricia Martin. "Géographies féministes au Québec, intersectionnalité et décolonialisme : Vers une géographie de l'émancipation?" Canadian Geographies / Géographies canadiennes, 19 marzo 2024. http://dx.doi.org/10.1111/cag.12913.

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Abstract (sommario):
RésuméApparue au milieu des années 1980, la géographie féministe est demeurée en marge de la géographie du Québec, comme s'il s'agissait d'une branche mineure de la géographie. Or, après avoir intégré des préoccupations liées à la géographie des genres et des sexualités, la géographie féministe s'élargit et se consolide sur les plans théorique, épistémologique et méthodologique en intégrant les approches intersectionnelle et décoloniale. Elle se développe à un point tel qu'il est désormais légitime de parler des géographies féministes au Québec. En fait, en adoptant les approches intersectionnelle et décoloniale, les géographies féministes questionnent la construction des discours et du corpus de connaissances constitutifs de la géographie du Québec, connaissances qui se prétendaient universelles. De plus, ces outils analytiques permettent un nouveau regard sur des champs d'intérêts établis dans la géographie du Québec comme les questions migratoires et autochtones, en donnant la parole aux femmes. En ouvrant la voie à la co‐construction des connaissances, ces approches favorisent la visibilité de la complexité des rapports de pouvoir et des rapports à l'espace des différents groupes de population vivant au Québec. En d'autres mots, les géographies féministes, en donnant la parole aux femmes provenant de groupes sociaux subalternes comme les immigrantes et les autochtones, peuvent contribuer à créer une géographie de l'émancipation.
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Pelúcio, Larissa, e Fernanda Pasian. "Décoloniser l’œil de Dieu - méthodologies féministes pour la construction de cartes sur la violence de genre en Amérique Latine". Cultures-Kairós, 2012. http://dx.doi.org/10.56698/cultureskairos.1944.

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Abstract (sommario):
Cet article présente à quatre cartes latino-américaines qui se décrivent comme des plans de la "violence de genre" ou "violence contre les femmes", dont les principaux créateurs et veilleurs sont des activistes féministes et/ou des collectifs ou organisations de femmes. Pour construire ces cartes, les cartographes s’approprient des outils numériques conçus par les grandes entreprises du Nord global, comme Google Maps, grâce auxquels ils réalisent une contre-cartographie, c’est-à-dire qu’ils mettent en évidence les noms, les enregistrements, les données et les chiffres de la violence de genre qui souvent n’apparaissent pas ou sont effacés dans les documents officiels. À partir d’une méthodologie féministe, décoloniale et "désobéissante", elles créent des statistiques qui servent à la fois de matériel pour les dénonciations des violations des droits des femmes cis et transgenres, et de document académique et analytique. Par-dessus tout, les militants créent des mémoires pour ces crimes qui, jusqu’à récemment, n’avaient même pas la possibilité d’être nommés.
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Munguía Aguilar, Rocío. "Sabine Masson, Pour une critique féministe décoloniale". Lectures, 23 novembre 2016. http://dx.doi.org/10.4000/lectures.21800.

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Jablonka, Frank. "Maxime CERVULLE, Nelly QUEMENER et Florian VÖRÖS (dir.) (2016), Matérialismes, culture et communication. Tome 2 : Cultural Studies, théories féministes et décoloniales". Communication, n. 34/2 (6 luglio 2017). http://dx.doi.org/10.4000/communication.7064.

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Meudec, Marie. "Résistance". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.063.

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Abstract (sommario):
La notion de résistance est utilisée dans des domaines comme la physique ou la mécanique, mais l’emploi qui nous intéresse ici est la résistance comme pratique sociale et comme concept, utilisé en sciences sociales pour décrire des mouvements sociaux et des pratiques individuelles de rébellion. D’abord souvent restreinte au monde politique (entendons par là les partis et les institutions politiques), la compréhension de la notion de résistance s’est élargie à toutes les sphères de la société. Résister, c’est ainsi mettre en pratique une forme d’opposition au pouvoir en place, au pouvoir dominant ou hégémonique. C’est ainsi par exemple que la sociologie politique (Neumann 2012) ou la philosophie politique (Rancière 1995) peuvent concevoir les révoltes, les rébellions ou les mouvements d’opposition au pouvoir d’État. Pensons aussi aux travaux de Wa Thiong’o (1987 : 2) qui étudie « les réalités africaines en tant qu’elles sont affectées par la grande lutte entre les deux forces mutuellement opposées en Afrique aujourd'hui: une tradition impérialiste d'une part et une tradition de résistance de l'autre ». Parler de résistance passe donc nécessairement par une analyse des formes d’oppression et d’impérialisme existantes, là où la résistance est conçue une forme de ‘réaction à’ une forme de contre-pouvoir. Comment les personnes qui ne sont pas du côté du pouvoir en place résistent-elles aux puissants ? L’analyse des pratiques de résistance vise dès lors à rendre compte de la participation sociale ou des actions des personnes dominées par le système politique et économique. Toutefois, la binarité domination / résistance doit être questionnée et réfléchie, entre autres pour mieux saisir les manifestations de pouvoir et de domination à l’œuvre (Ortner 1995 ; Foucault 1978). Dans sa célèbre ethnographie menée en Malaisie, le politologue James C. Scott (1985) étudie les relations de pouvoir au sein de mouvements de résistance paysanne. Scott montre notamment que les mouvements de résistance sont le fruit d’une réflexion éthique qui se base entre autres sur des notions d’injustice, et non – comme les intellectuels avaient plutôt tendance à penser les formes de résistance populaire – comme le résultat d’un attrait inné pour la violence ou d’une forme spontanée de rébellion. Cette perspective admet ainsi la possibilité généralisée d’actions contestatrices auparavant cantonnées aux sphères politiques formelles. Il évoque notamment les ‘formes quotidiennes de résistance’ pour rendre compte de ces pratiques de résistance qui paraissent moins organisées. Le concept de ‘résistance infrapolitique’ (Scott 1990) permet de penser le caractère privé de pratiques de résistance, autrement recherchées uniquement sur la scène publique. Le changement social et la lutte politique sont pensés comme des phénomènes ‘discrets’ et non plus seulement visibles dans la sphère publique. Il s’agit donc de comprendre les dimensions ordinaires ou quotidiennes de la résistance, et d’élargir les perspectives qui conçoivent la résistance comme des moments de crises, des pratiques transgressives au caractère exceptionnel, des émeutes et des soulèvements (Bertho 2010, 2013) ou des normes qui s’érodent (Neumann, 2012). Ainsi, concevoir les formes de résistance du point de vue de la vie quotidienne ou de la sphère culturelle constitue en partie une traduction ou une conséquence des perspectives critiques, féministes et postcoloniales en sciences sociales. En effet, alors que la résistance n’était conçue comme un phénomène possible qu'essentiellement du point de vue des institutions et du pouvoir officiel, valorisant ou rendant visibles certaines formes de résistance au détriment d’autres, ce sont les formes invisibilisées de la résistance qui sont aussi à ce jour étudiées. Prenons pour exemple le développement d’une historiographie féministe dans le champ des études caribéennes. Mimi Sheller (2012) y a par exemple montré comment, auparavant, les recherches sur la révolution haïtienne avaient essentiellement mis de l’avant des guerriers héroïques comme Dessalines ou Louverture alors que cette révolution a aussi été rendue possible par les efforts quotidiens des femmes, notamment pour éduquer, nourrir, soigner et ainsi contribuer à faire en sorte que ces guerriers puissent combattre, en plus d’avoir été totalement impliquées dans des combats armés et des mouvements publics de protestation. Cette historiographie de l’émancipation a aussi le mérite d’aller au-delà d’une simple dialectique oppression / résistance, subordination / résistance ou esclavage / liberté pour concevoir les continuités possibles entre ces deux pôles (Sheller 2012). La résistance devient un phénomène à la mode pour les études en sciences sociales et il faut se garder de voir de la résistance partout, en même temps qu’il faut continuer à remettre en question les façons de la penser, notamment en cherchant des formes de résistance dans des comportements apparemment passifs, des silences ou des inactions. Retenons ainsi que la façon dont les chercheur.e.s conçoivent la résistance a des conséquences sur leurs capacités à reconnaître (ou non) certaines pratiques et à les associer (ou non) à de la résistance. À l’instar de Patricia Hill Collins (citée par Wane, 2013), il faut aussi se demander si on serait capable de reconnaitre la résistance en la voyant. En effet, en quoi notre façon de définir la résistance ne réduit-elle pas nos capacités à l’observer, à la concevoir et à en rendre compte ? On pourrait par exemple penser à des formes de projection qui consistent à (vouloir) voir de la résistance là où les personnes concernées n’en voient pas. Dans le cas des études féministes intéressées aux formes de résistance, évoquons les riches travaux de Mahmood (2001) sur la capacité d’agir des femmes. Comment les femmes contribuent à leur propre domination et comment elles y résistent ou elles la subvertissent ? Elle y définit l’agencéité comme ‘une capacité pour l’action que des relations spécifiques et historiquement constituées de subordination permettent et créent’ (Mahmood 2001 : 203). Dans cette perspective, la résistance et le pouvoir sont intimement liés aux conditions de leur possibilité, ce qui signifie que dans différents systèmes de pouvoir, il y aura différentes possibilités de ‘résister’ ou de vivre dans ce système (Mahmood 2005). Cela signifie également que l’agencéité ne doit pas être réduite à de la résistance, dans le sens où elle ne constitue qu’une des formes que l’agencéité peut prendre (Bilge 2010). Les approches orientées vers la résistance sont biaisées par du romantisme et leurs analyses des modes de fonctionnement du pouvoir en sont de ce fait appauvries (Abu-Lughod 1990). Ces approches témoignent de critiques du féminisme mainstream / occidental / blanc, et notamment d’une forme d’exoticisation des femmes du Tiers-Monde en définissant leurs cultures et leurs modes de vie en termes de ‘résistance’, révélant du même coup leurs propres façons de concevoir ce qu’est la résistance et la tendance « chic et en vogue de formuler les actions des gens comme des formes de résistance puissantes » (Villenas 2000 : 80). Dans une analyse des formes de résistance – comme plus largement des pratiques sociales – la décolonisation du féminisme passe par une remise en question du fait de parler ‘au nom de’ (Mohanty 2003 ; Martin Alcoff 1991-1992). Les études postcoloniales et décoloniales se sont construites en parallèle aux mouvements de décolonisation politique des années 1950-1960. Résistance politique et résistance intellectuelle allant donc de pair, des auteurs comme Fanon, Césaire ou Sédar Senghor ont fourni des outils intellectuels pour penser les ‘cultures de résistance’ (Fanon 1952), pour réfléchir aux soulèvements et aux prises de parole des damnés de la terre (Fanon 1961) ou des subalternes (Spivak 1988). Dans son célèbre Discours sur le colonialisme, Césaire (1973) explique comment le concept de Négritude est apparu comme forme de résistance aux politiques françaises d’assimilation. Le champ des études décoloniales et autochtones (en anglais indigenous) se développe grandement ces dernières années, induisant un changement de perspective pour penser les relations de pouvoir et les mouvements de contre-pouvoir. Comme l’écrivent si justement Tuck et Wayne Yang (2012 : 23) à propos du mouvement Occupy de 2011, « pour de nombreuses personnes économiquement marginalisées (le mouvement Occupy) a été une expression bienvenue de la résistance aux disparités massives dans la répartition des richesses; pour de nombreux peuples autochtones, Occupy est une autre réinstallation de colons sur des terres volées ». Le champ des études décoloniales a aussi initié des concepts très importants autour de la décolonisation des savoirs (Smith 1999-2002 ; Harrison 1991, Luste Boulbina 2012 ; Todd 2016 ; Uddin 2011) et de l’esprit (Wa Thiong'o 1987). Il s’agit alors de questionner l’eurocentrisme des sciences sociales et de les retravailler pour une profonde transformation de ses théories et méthodologies (Meudec 2017). La résistance épistémique met alors de l’avant les savoirs indigènes comme forme de résistance au sein de l’université occidentale (Wane 2013) ou est plus largement constituée par toutes les formes de « résistance intellectuelle à la domination épistémique Occidentale », leurs buts étant de « donner de l’agencéité aux Africains à qui une histoire a été déniée en fournissant une historiographie alternative pour combattre l’hégémonie et l’impérialisme Occidentaux » (Ogot 2013 : 18). Mignolo (2013) suggère quant à lui une désobéissance épistémique comme « déprise » par rapport aux modèles politiques et économiques dominants. Encore là, la résistance à des formes d’impérialisme de la pensée, lesquelles ont longtemps mis sous silence les revendications – et tout simplement les voix – des personnes colonisées ou dominées, se fait par la prise de parole et la re-connection des personnes avec leurs propres histoires, paysages, langages et organisations sociales (Smith 1999/2002). Au sein des milieux académiques, plusieurs autres mouvements de résistance sont initiés depuis quelques années, en faveur du slow scholarship notamment (Shahjahan 2014 ; Hartman and Darab 2012 ; Mountz 2015) ou des autoethnographies pour réfléchir et survivre à la précarisation et à la privatisation du travail au sein des universités néolibérales (Reyes Cruz 2012).</description>
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Levy, Joseph. "Colonialité". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.067.

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Abstract (sommario):
Parmi les perspectives anthropologiques qui structurent le champ des études coloniales et post-coloniales, on peut retenir celle de la colonialité développée dans l’école socio-anthropologique latina-américaine qui veut mettre en évidence la continuité existant entre les périodes coloniales et post-coloniales. Ce concept renvoie en premier lieu à l’analyse des rapports de pouvoir dans cette région. Liée à la progression du capitalisme dans ces régions périphériques et subalternes, la colonialité structure de façon profonde l’ensemble des relations sociales et, à part celles qui se fondent sur les critères de race et d’ethnicité (Quijano 2007) « inclut, normalement, les rapports seigneuriaux entre dominants et dominés ; le sexisme et le patriarcat ; le familismo (jeux d’influence fondé sur les réseaux familiaux), le clientélisme, le compadrazgo (copinage) et le patrimonialisme dans les relations entre le public et le privé et surtout entre la société civile et les institutions politiques » (Quijano 1994). Ce concept a été élargi pour rendre aussi compte du rapport au pouvoir, car la colonialité ne se limiterait donc pas à la sphère politique, mais affecterait celle des connaissances et des savoirs. Dans cette perspective, Lander (2000) a analysé comment les sciences sociales ont contribué à renforcer le néolibéralisme qui se veut un discours hégémonique d’un « modèle de civilisation, […] comme une synthèse extraordinaire des présupposés et des valeurs fondamentales de la société libérale moderne touchant l'être humain, la richesse, la nature, l'histoire, le progrès, la connaissance et la bonne vie » (2000, p.4) [1][1]. Ce discours doit être déconstruit pour mettre en évidence ses fondements idéologiques et épistémologiques visant à la naturalisation de la société libérale et remettre en question les principes de neutralité et d’objectivité à la base des sciences sociales contemporaines. Cette déconstruction se nourrit déjà des travaux issus de plusieurs approches critiques dont, entre autres, les études féministes, les apports des chercheurs de l’Inde et du continent africain. Mignolo (2001) s’est penché, quant à lui, sur la « géopolitique de la connaissance » , pour montrer comment les différences dans les perspectives coloniales issues du centre et de la périphérie ont contribué à une « double conscience épistémologique » où « l’épistémé monotopique de la modernité est confrontée à l’épistémé pluritopique de la colonialité. La double conscience épistémologique n’est pas une position de défense de l’“antimodernité ”. Au contraire c’est une épistémé de la frontière, du bord de la pensée, énoncée à partir de la colonialité » (2001, p. 57). Cette réflexion épistémologique a été reprise par Fatima Hurtado Lopez (2009) qui insiste sur les inégalités existant dans la production des connaissances et la dévalorisation de celles issues des groupes dominés. Selon elle, pour transformer cette situation, la décolonisation du savoir ne consiste pas en une « croisade contre l'Occident au nom d'un autochtonisme latino-américaniste, de culturalismes ethnocentriques et de nationalismes populistes. Il ne s'agit pas non plus d'aller contre la science moderne ni de promouvoir un nouveau type d'obscurantisme épistémique […]. Il s'agit au contraire, de créer une pensée intégrative et transdisciplinaire où la science occidentale puisse s'articuler avec d'autres formes de production de connaissances. Le groupe propose ainsi -face à l'universalité monologique impériale- une pluriversalité décoloniale capable d'ouvrir la possibilité d'une pensée alternative et plurielle ». L’étude de la construction de la discipline anthropologique, de ses savoirs et de sa transmission a fait l’objet d’une analyse qui s’inspire du concept de colonialité du pouvoir et du savoir. Escobar et Restrepo (2009) mettent d’abord en évidence les distinctions essentielles entre « anthropologies hégémoniques » et « anthropologies subalternes ». Les premières renvoient à la discipline, au plan théorique et pratique, telle que pensée et encadrée dans les départements d’anthropologie des universités américaines et européennes (Angleterre et France). L’hégémonie est ici conceptualisée « non comme une domination, une imposition ou une coercition que comme ce qui s’opère au fil du temps à partir du sens commun disciplinaire et qui se tient en dehors de tout examen » (Escobar et Restrepo 2009, p. 84). Quant aux secondes, elles renvoient aux anthropologies négligées par les centres hégémoniques et elles se situent dans les marges, les interstices des centres anthropologiques divers, indépendamment de leur localisation géographique. Elles n’obéissent pas aux canons de la discipline normée touchant les théories, les méthodologies, la publication et la diffusion des savoirs, qui fondent la colonialité, et n’attendent pas une reconnaissance de sa part. Aux yeux du « système-monde de l’anthropologie » conceptualisé comme renvoyant à des relations structurales de pouvoir disciplinaire marquées par l’imposition de discours et les modalités de sanction de l’expertise (examens, titres, etc.), les anthropologies subalternes n’obéissant pas au diktat de l’expertise, les savoirs des populations sont dévalorisés et disqualifiés. Par ailleurs, les modalités associées à l’acquisition des compétences anthropologiques, à travers la socialisation disciplinaire, ne font pas l’objet d’une analyse critique. Comme le soulignent encore Escobar et Restrepo, « la formation professionnelle est certainement l’un des mécanismes ayant le plus grand impact sur les subjectivités anthropologiques et dans l’incorporation de ce qui est pensable et faisable. Étudier la manière, les lieux et les personnes avec qui se forment les nouvelles générations d’anthropologues, mais également la manière dont elles s’inscrivent dans leur travail professionnel, permet de comprendre les dynamiques de consolidation, confrontation et dissolution des hégémonies en anthropologie » (2009, p. 88), et qui influencent les centres périphériques. L’étude des stratégies liées à la professionnalisation anthropologique ne peut non plus faire l’économie de l’analyse des normes liées à l’évaluation des projets de recherche et des publications qui contribuent à imposer des perspectives dominantes. L’organisation des anthropologies subalternes demande aussi à être mieux comprise en menant des recherches sur leurs rapports avec le monde académique, la structuration de leur univers épistémologique, théorique et pratique et leur retentissement sur la discipline anthropologique. La notion de colonialité oblige donc à un exercice de réflexivité qui peut aider à cerner les stratégies politiques et intellectuelles privilégiées dans les disciplines anthropologiques ainsi que les résistances et les obstacles qui empêchent le plein déploiement de leurs projets et de leurs expressions plurielles et l’établissement d’une « anthropologie du monde » qui tient compte de la diversité des épistémologies et qui s’interroge sur les enjeux linguistiques liés à sa construction (Lema Silva 2016). Cette approche originale est soutenue par le Grupo Modernidad /Colonialidad ( Pachon Soto 2008) et le réseau d’études décoloniales (reseaudecolonial.org) dont les travaux sont diffusés par sa Revue d’études décoloniales.
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Mazouz, Sarah. "Intersectionnalité". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.111.

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Abstract (sommario):
Notion aujourd’hui incontournable tant se sont multipliés les travaux scientifiques qui s’y réfèrent et les politiques publiques ou les recommandations internationales qui s’en réclament, l’intersectionnalité est d’abord l’héritière des débats portés dans un contexte militant par les féministes nord-américaines – plus particulièrement les féministes africaines-américaines et le courant black feminist. Dans sa prise de position de 1977, le Combahee River Collective critique en effet le « biais blanc de classe moyenne » du féminisme. Il introduit alors la question de la représentation politique de celles pour lesquelles la domination subie articule plusieurs rapports de pouvoir. Il pointe par conséquent le fait que les femmes blanches qui sont alors leaders dans les groupes féministes occupent en fait une position de domination. De même, la critique black feminist va mettre en lumière comment les hommes noirs sont également en position de dominants dans les mouvements antiracistes. En d’autres termes, être femme et noire induit une domination subie autre que celle éprouvée par les femmes blanches ou par les hommes noirs. C’est dans cette perspective de complexification de l’analyse des rapports de pouvoir que Kimberlé W. Crenshaw (1989) forge, en juriste, la notion d’intersectionnalité. L’enjeu est alors de rompre avec une lecture strictement arithmétique de la domination qui la conçoit comme l’addition systématique des facteurs d’oppression. Crenshaw suit en cela également ce que les New Slavery Studies ont pu montrer pour les sociétés plantocratiques : l’articulation de la race, du genre et de la classe ou du statut produisent une reconfiguration de la domination qui ne s’appréhende pas seulement comme une addition de handicaps pour les femmes ou comme un renforcement du patriarcat en faveur des hommes (Davis 1981, Carby 1982, Fox-Genovese 1988). La démarche de Crenshaw va donc consister à interroger la non-représentation de celles qui sont soumises à des formes plurielles et croisées de domination dans les catégories de l’action publique. Par exemple, en utilisant la catégorie générique de « femme », les politiques de lutte contre les violences domestiques occultent la situation spécifique des femmes racialisées. Elle montre ainsi comment ces catégories participent à la reproduction des rapports de pouvoir en favorisant les membres des groupes dominants mais aussi, et peut-être surtout, en contribuant à l’occultation des expériences d’oppression situées à l’intersection de plusieurs principes de hiérarchisation. D’ailleurs, ce que Crenshaw met en lumière à partir d’une analyse des catégories de l’action publique relève de phénomènes similaires à ce que la tradition francophone matérialiste a thématisé sous les concepts de consubstantialité ou d’imbrication – c’est-à-dire que le genre, la race, la classe ou encore l’âge et la catégorie de sexualité se déploient de manière liée en se renforçant ou en s’euphémisant (Kergoat 1978, 2001 et 2012 ; Galerand et Kergoat 2014). Deux textes sont ici fondateurs pour saisir la notion d’intersectionnalité. Le premier paraît en 1989 et s’intitule « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex. A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics ». Inscrit explicitement dans l’héritage des théoriciennes du Black feminism comme Gloria T. Hull, Barbara Smith ou Bell Hooks, il en revendique la démarche radicalement contre-hégémonique en l’appliquant au raisonnement juridique. Son argument est le suivant : « les femmes noires sont parfois exclues de la théorie féministe et du discours antiraciste parce que l’une comme l’autre sont élaborés sur un ensemble d’expériences séparées qui ne reflète pas de manière précise les interactions qui existent entre la race et le genre » (1989 : 140 ; nous traduisons). Les discours et les pratiques militantes ou politiques qui ont pour but l’émancipation sont donc aussi en bonne partie aveugles aux rapports de pouvoir qu’ils (re)produisent en ne prenant pas en compte celles qui font une expérience de la domination à l’intersection de ces deux catégories. Le second, « Mapping the Margins : Intersectionality, Identity Politics, and Violence Against Women of Color » paraît deux ans plus tard, en 1991. Crenshaw y développe son analyse des mouvements sociaux et de la manière dont ils affirment des identités univoques et dominantes. Mais elle fonde ici sa critique en pointant l’essentialisme des catégories de l’action publique sur lesquelles s’appuient les politiques de l’identité promues par ces mouvements. En prenant le cas des violences conjugales que subissent les Africaines-Américaine, elle montre qu’elles se trouvent au croisement du racisme et du sexisme et que, dans la majorité des cas, elles ne sont pas prises en compte par les politiques de l’identité – c’est-à-dire les discours et les programmes qui visent à lutter soit contre le racisme soit contre le sexisme. Ce n’est donc pas tant l’incapacité de ces « Identity politics » à dépasser la différence qui pose problème, comme on aime habituellement à le souligner, mais c’est au contraire précisément parce qu’elles éludent les différences qui traversent le groupe des femmes qu’elles sont problématiques et critiquables. L’auteure pointe ainsi la principale conséquence de cette réification des identités car elle rend impossible la prise en compte de l’intérêt des personnes qui font partie de catégories nullement pensées comme sécantes. Ce texte a joué un rôle crucial dans la réappropriation universitaire de la notion d’intersectionnalité. En reprenant les formes de conceptualisation de l’intersectionnalité propres au Black feminism et plus largement aux mouvements sociaux, il a rendu possible leur traduction théorique et épistémologique suivant trois lignes de réflexion. D’abord, il affirme que l’étude des situations intersectionnelles relève d’une épistémologie du point de vue qui reconnaît le rôle des expériences individuelles – en l’occurrence celles des femmes noires mais plus largement celles d’autres groupes minorisés – comme instrument de production du savoir. On retrouve cette idée dans plusieurs travaux revendiquant une démarche intersectionnelle, comme ceux par exemple de Patricia Hill Collins (2000). Dans The Social construction of Black Feminist Thought, Hill Collins cite la parole de femmes conscientes de ce que leur condition permet de faire et de voir. Elle insiste sur le fait que cette situation est définie par la classe, le genre et la race et qu’elle complexifie par exemple le rapport patronne/aide-ménagère en l’articulant à la division des femmes entre blanches et noires. L’exigence d’un savoir situé en appelle également à une responsabilité de la chercheuse ou du chercheur dont Crenshaw donne une traduction pratique dans les initiatives d’« intersectionnalité en actes » (Intersectionnality in Action) mises en œuvre par les campagnes de l’African American Policy Forum comme #BlackGirlsMatter, #HerDreamDeferred, #SayHerName, #WhyWeCantWait ou #BreakingTheSilence. Ensuite, dès « Mapping the Margins », Crenshaw (1991) insiste sur l’importance de contextualiser l’intersectionnalité et d’en user comme un outil d’analyse dynamique – et non comme « une grande théorie ». Contrairement à certaines critiques qui lui ont été faites sur le caractère abstrait et statique du concept d’intersectionnalité, elle rappelle la nécessité de rapporter l’analyse intersectionnelle au contexte socio-politique et au cadre juridique et légal. Cet effort de contextualisation appelle d’ailleurs à faire preuve de réflexivité sur les usages qui sont faits de la notion d’intersectionnalité tout en prévenant l’effacement possible de l’une de ses dimensions par l’effet de son importation dans un autre contexte national que celui des États-Unis ou plus largement de l’Amérique du Nord (Crenshaw 2016). Ainsi, l’acclimatation de l’intersectionnalité au contexte européen et plus précisément la traduction de cette notion dans des travaux français et francophones ne doivent pas donner lieu à un oubli de la dimension raciale au motif que ce point serait spécifique au contexte états-unien. Il s’agit plutôt de réfléchir à la manière dont race, genre, classe et autres principes de hiérarchisation s’articulent dans des contextes qui ont connu des formes de structuration raciale des rapports sociaux autres que l’esclavage et la ségrégation (Rocca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016). Enfin, sans se départir d’une approche juridique, Crenshaw revendique dès son texte de 1991 la plasticité disciplinaire de l’approche intersectionnelle qui s’inscrit d’ailleurs dans la lignée des Women Studies. Parmi les nombreux travaux qui enrichissent l’analyse intersectionnelle sur le plan méthodologique et conceptuel, on peut citer ceux de Candace West et Sarah Fenstermaeker (1995). Ceux-ci s’appuient en effet sur une démarche ethnométhodologique pour saisir à un niveau microsociologique et de manière dynamique l’actualisation des assignations de race, de genre et de classe. Dans cette veine, Julie Bettie (2000) montre pour sa part comment, dans le contexte états-unien, la renégociation de l’identité de classe passe pour des jeunes filles mexicaines par un jeu qui renforce les codes genrés et racialisés. En articulant arguments théoriques et enquêtes empiriques, l’anthropologue colombienne Mara Viveros Vigoya (2017) s’appuie sur le Black Feminism et les épistémologies décoloniales pour interroger la construction des masculinités au croisement de formes plurielles de domination (sociale, raciale et sexuelle). D’autres travaux proposent une complexification de l’approche intersectionnelle opérant un déplacement dans la manière même d’appréhender la notion d’intersectionnalité, qui devient un objet de recherche davantage qu’une méthode (Mazouz 2015). D’autres encore proposent une démarche plus théorique, comme l’atteste par exemple l’ouvrage de Floya Anthias et Nira Yuval-Davis (1992), ou encore celui de Chela Sandoval (2000). Enfin, certaines recherches adoptent une approche réflexive sur les usages de l’approche intersectionnelle, contribuant ainsi à enrichir son épistémologie. C’est le cas par exemple de Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait (2015). Les deux auteurs se demandent tout d’abord si l’intersectionnalité est vouée à faire partie du problème qu’elle décrit. Ils interrogent ensuite le sens épistémologique et politique d’un programme normatif intersectionnel constitué en impératif universel de prise en compte constante de toutes les formes de domination. En ce sens, l’intersectionnalité ne constitue pas tant une théorie unifiée qu’un champ de recherche transnational (Cho, Crenshaw et McCall 2013 ; Roca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016 : 11). En témoignent d’ailleurs les débats et les désaccords qui persistent au sein des études féministes sur la manière de rendre opératoire le potentiel heuristique de cette notion. Si son succès lui fait courir le risque de ne servir qu’une fonction d’affichage, le principal défi lancé aux chercheur.e.s est « d’élaborer des méthodes à la fois rebelles et susceptibles d’être reconnues au sein des différentes disciplines » (Crenshaw 2016 : 47) seules à même de conserver la dimension « insurgée » du concept (Cho, Crenshaw et McCall 2013).

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