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Articoli di riviste sul tema "Équilibre (économie politique) – Sociologie"

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1

Guellec, Laurence. "Tocqueville : morceaux choisis et réinterprétations". Tocqueville Review 21, n. 2 (gennaio 2000): 167–70. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.21.2.167.

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Abstract (sommario):
L'anthologie de Jean-Louis Benoît présente thématiquement les textes tocquevilliens essentiels : constitution politique américaine et sociologie de la démocratie, Tocqueville interprète et témoin-acteur de l’histoire, l’éthiques du politique, économie et société, l’art de prévoir.
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2

Pineault, Éric. "Présentation : économie politique et sociologie du capitalisme avancé". Cahiers de recherche sociologique, n. 55 (2013): 5. http://dx.doi.org/10.7202/1027679ar.

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3

Ouellet, Maxime. "Esquisse d’une approche culturelle de l’économie politique internationale de la « société globale de l’information »". Cahiers de recherche sociologique, n. 47 (27 giugno 2011): 91–108. http://dx.doi.org/10.7202/1004981ar.

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Abstract (sommario):
Cet article vise à mettre en place les principaux jalons théoriques d’une approche culturelle de l’économie politique internationale. Combinant certains éléments d’approches hétérodoxes en économie politique — sociologie historique, géographie critique, économie institutionnaliste —, la sociologie marxienne y est réinterprétée dans les termes d’une critique des imaginaires au fondement même de la modernité capitaliste. Dans un premier temps, l’articulation entre mode de production, production de subjectivité et modalités de pouvoir est analysée en vue d’expliciter l’enchâssement symbolique des pratiques constitutives du capitalisme. Dans un deuxième temps, l’apport de l’approche culturelle de l’économie politique internationale est exposé, en insistant sur sa contribution à une compréhension dialectique des formes contemporaines du capitalisme. Nous soutenons que le capitalisme contemporain — la société globale de l’information comprise comme un système autoreproducteur — se matérialise dans des pratiques culturelles de même que dans des espaces sociaux spécifiques, qui participent à sa reproduction à la fois symbolique et matérielle.
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4

Imdorf, Christian. "« L’économie des conventions », courant important et méconnu de la nouvelle sociologie économique française : un panorama vu d’Allemagne". Statistique et société 5, n. 2 (2017): 29–32. https://doi.org/10.3406/staso.2017.1037.

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Abstract (sommario):
Le livre en allemand de Rainer Diaz-Bone Économie des conventions – fondements et développements de la nouvelle sociologie française se propose de rendre accessible aux communautés de chercheurs d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse l’Économie des Conventions (EC), en particulier le volumineux et substantiel corps de publications en français qui en relèvent. L’arrière-plan de cet effort est un intérêt croissant des spécialistes de sciences sociales de langue allemande pour la nouvelle sociologie économique française en général, et une intensification des recherches en sociologie économique en particulier. Le livre s’adresse à des étudiants ou à des chercheurs en sociologie, économie, management, science politique, histoire et droit. Il systématise le développement de l’EC, introduit ses concepts centraux et illustre des domaines importants d’application en sociologie économique. Diaz-Bone caractérise l’approche de l’EC comme une théorie fondamentale pragmatique pour l’analyse transdisciplinaire des institutions économiques aussi bien qu’une approche tournée vers les utilisations qui facilite l’analyse empirique de la coordination économique et la construction de la valeur qui s’y rattache.
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5

Bidet, Alexandra, Florence Jany-Catrice e François Vatin. "Sociologie économique et économie critique : à la recherche du politique". Revue Française de Socio-Économie Hors-série, n. 2 (2015): 11. http://dx.doi.org/10.3917/rfse.hs1.0011.

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6

Autès, Michel. "Le RMI : une politique de fortune". Sociétés contemporaines 9, n. 1 (1 gennaio 1992): 11–26. http://dx.doi.org/10.3917/soco.p1992.9n1.0011.

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Abstract (sommario):
Résumé RÉSUMÉ : La Loi sur le Revenu minimum ď insertion de 1988 est un extraordinaire révélateur des tensions qui organisent les sociétés modernes. Sur le plan politique, elle bouscule les répartitions anciennes entre logiques de l'assurance, de l'assistance et de l action sociale, ainsi que les nouveaux équilibres de pouvoir issus de la décentralisation. Elle indique le lent déplacement de la question sociale de la sphère économique à la sphère politique : le travail constituera de moins en moins le facteur principal ď intégration dans les sociétés de demain. Ces évolutions majeures réactivent le débat sur les principes fondamentaux de la légitimité au sein des sociétés démocratiques, à travers les tensions, toujours irrésolues, entre l'individu et le citoyen, en attente d'un nouveau type de compromis social.
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7

Julien, Ludovic. "Chômage involontaire d’équilibre et flexibilité des salaires dans une économie monétaire". Économie appliquée 57, n. 3 (2004): 113–40. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.2004.3731.

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Abstract (sommario):
Dans ce texte, on édifie un modèle d’une économie monétaire de concurrence parfaite qui produit des équilibres de sous-emploi avec chômage involontaire en régime de prix et salaires flexibles. L’existence d’ équilibres keynésiens repose sur deux conditions : une asymétrie entre entreprises et consommateurs/salariés, dont découle la restriction de la loi de Walras aux marchés autres que celui du travail, et l’adoption d’un cadre d’équilibre temporaire qui traduit une organisation séquentielle des marchés. Dans cette optique, on montre qu’une économie de marché peut ne pas tendre spontanément vers un équilibre walrassien de plein emploi malgré la présence de mécanismes concurrentiels. Ainsi, l’efficacité d’une politique de diminution des salaires dépend de la valeur attribuée à l’élasticité d’anticipation des prix futurs par rapport aux variations de leurs prix courants.
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8

Fitoussi, Jean-Paul, e Christian Vasseur. "L’economie française : un modèle de croissance contrarié". Tocqueville Review 7, n. 1 (gennaio 1986): 213–22. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.7.1.213.

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Abstract (sommario):
Le bilan économique de la France apparaît singulièrement contrasté : côté face, le rétablissement (fragile ?) des grands équilibres financiers et même une réévaluation du franc par rapport à la lire et au dollar ; côté pile, l’aggravation du chômage, le ralentissement durable de la croissance et l’absence de perspective du problème de l’emploi. Mais l’évaluation de la situation économique d’un pays ne devrait pas se réduire à l’interprétation des dernières statistiques publiées. Elle exige au contraire que l’on prenne la mesure des évolutions tendancielles et des règles du jeu international qui déterminent la nature de la contrainte extérieure s’exerçant sur les politiques nationales.
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9

Fitoussi, Jean-Paul, e Christian Vasseur. "L’economie française : un modèle de croissance contrarié". Tocqueville Review 7 (gennaio 1986): 213–22. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.7.213.

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Abstract (sommario):
Le bilan économique de la France apparaît singulièrement contrasté : côté face, le rétablissement (fragile ?) des grands équilibres financiers et même une réévaluation du franc par rapport à la lire et au dollar ; côté pile, l’aggravation du chômage, le ralentissement durable de la croissance et l’absence de perspective du problème de l’emploi. Mais l’évaluation de la situation économique d’un pays ne devrait pas se réduire à l’interprétation des dernières statistiques publiées. Elle exige au contraire que l’on prenne la mesure des évolutions tendancielles et des règles du jeu international qui déterminent la nature de la contrainte extérieure s’exerçant sur les politiques nationales.
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Gheller, Frantz. "L’altermondialisme et la revalorisation de la politique extra-parlementaire". Sociologie et sociétés 44, n. 1 (10 settembre 2012): 193–216. http://dx.doi.org/10.7202/1012148ar.

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Abstract (sommario):
Cet article a pour but d’éclairer sous un nouveau jour le contexte sociopolitique dans lequel se mènent les luttes altermondialistes en attirant l’attention sur deux hypothèses théoriques de la sociologie historique critique. En particulier, il soutient que la sociologie concernée par l’agence transformatrice de l’altermondialisme gagnerait à théoriser davantage la spécificité du capitalisme — une séparation inédite entre l’« économie » et le « politique » — pour dépasser l’analyse conjoncturelle du néolibéralisme et de la démocratie libérale afin de mieux évaluer les processus par lesquels les altermondialistes tentent de changer le monde sans prendre le pouvoir. L’article souligne finalement les hésitations de l’altermondialisme à repolitiser la question de la nature du travail et des relations sociales de propriété, mais conclut néanmoins que l’altermondialisme a le grand mérite de revaloriser une culture politique cosmopolite et extra-parlementaire dépréciée par la démocratie libérale.
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PARENTEAU, René. "Écologisme, débat social et évaluation technologique". Sociologie et sociétés 13, n. 1 (30 settembre 2002): 35–48. http://dx.doi.org/10.7202/001545ar.

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Abstract (sommario):
Résumé La généralisation de l'emploi des thèmes spécifiques et découlés de l'écologie dans tous les domaines et à tous les niveaux des questions référant à l'environnement pose un immense problème de pertinence. Ce problème de pertinence concerne d'abord l'ouverture extrêmement élastique du domaine de départ, puis l'inscription de groupes d'énoncés descriptifs dans des paradigmes d'explication, enfin la confusion entre la validité des moyens prédictifs et la valeur des instruments de contrôle. L'écologie présente se constitue difficilement en une économie politique du milieu et en une sociologie politique du vivant.
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Labrousse, Agnès. "Poor Numbers: Chaînes statistiques et économie politique du chiffre". Annales. Histoire, Sciences Sociales 71, n. 04 (dicembre 2016): 845–78. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900049039.

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Abstract (sommario):
RésuméPoor Numbersde Morten Jerven met en lumière l’extrême fragilité des statistiques africaines, elle-même liée à la précarité des conditions de production des agrégats. Lacunaire et problématique, le chiffre est pourtant omniprésent comme outil de preuve et de gouvernement. Des fictions quantifiées prennent alors forme au sein d’une chaîne statistique complexe allant des producteurs aux économistes usagers du chiffre, et médiée par des organisations internationales. Focalisé sur le critère de l’exactitude des statistiques,Poor Numbersporte haut et fort le message du« garbage in, garbage out »mais laisse en suspens d’importantes questions liées à la pertinence des statistiques. L’histoire, la sociologie et l’économie politique du chiffre que M. Jerven esquisse mériteraient d’être approfondies : il s’agirait de préciser le lien entre l’évolution des formes de l’État et de la statistique, de déployer une ethnographie historique des organisations productrices et usagères du chiffre, d’appréhender le rôle grandissant des firmes multinationales dans l’économie politique des statistiques, d’exercer un regard moins irénique sur l’action des organisations internationales et, enfin, de dénaturaliser les catégories économiques dominantes en intégrant la pluralité des approches économiques des statistiques. Cet essai critique se conclut par un appel à une économie politique comparative du chiffre pour décloisonner le cas africain et éviter que s’installe l’idée d’une Afrique qui ne serait pas entrée, ou serait entrée « par erreur », dans l’histoire statistique.
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Breuer, Stefan. "Le Charisme de la Raison". Annales. Histoire, Sciences Sociales 51, n. 6 (dicembre 1996): 1289–301. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1996.410921.

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Abstract (sommario):
Le « charisme de la raison » est une catégorie trop peu connue de la sociologie de Max Weber. Weber lui-même ne lui a pas accordé toute l'attention qu'elle mérite. Il en parle une fois seulement, et rapidement, à la fin du chapitre sur « la domination politique et hiérocratique », dans Économie et société. La transfiguration charismatique de la raison, qui a trouvé son expression caractéristique dans l'apothéose que lui fait revivre Robespierre, est, pour Weber, la dernière forme prise par le charisme au cours de son histoire pleine de péripéties.
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Bomsel, Olivier. "Nouveaux axes de croissance des industries des minerais et métaux". Symposium : économie des industries et des marchés miniers et énergétiques 70, n. 4 (23 marzo 2009): 521–41. http://dx.doi.org/10.7202/602161ar.

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Abstract (sommario):
RÉSUMÉ Ce texte reprend la notion de mode de croissance présentée pour la première fois en 1988*, comme analyseur des formes anciennes de la régulation des marchés de minerais et de métaux. Avant 1960, la régulation oligopolistique des marchés était subordonnée à ce que les firmes productrices trouvent sur ces marchés mondiaux une dynamique de croissance stable financée par les rentes minières. La montée politique du tiers-monde dans les années 60 et la cassure de la croissance de la demande mondiale dans les années 70 ont brisé progressivement mais irréversiblement cet équilibre. Les entreprises minières et métallurgiques sont désormais à la recherche de nouveaux modes de croissance au sein et en dehors des marchés de commodités. Ces nouvelles dynamiques tendent à faire d’elles un ensemble de plus en plus hétérogène. * L'oligopole comme mode de croissance et les raisons de son dépassement. Économie et Société, Paris 1988.
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Fertikh, Karim. "Le « nouvel ordre » du programme de Bad Godesberg. Sociologie d’une construction sociale de l’économie". Lien social et Politiques, n. 72 (4 novembre 2014): 39–56. http://dx.doi.org/10.7202/1027205ar.

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Abstract (sommario):
À partir d’une enquête sociohistorique sur le programme de Bad Godesberg du Parti social-démocrate allemand (1959), l’article met en évidence la manière dont se fabriquent des conceptions alternatives de l’ordre économique et social. Les représentations de la société et de l’économie contenues dans ce programme reprennent des savoirs institués propres aux milieux professionnels dans lesquels évoluent les économistes qui collaborent pour produire le programme. L’article insiste sur le lien de ces économistes sociaux-démocrates avec l’« économie collective » centrée sur les entreprises publiques et les coopératives. En analysant ce programme généralement considéré comme le signe de ralliement au capitalisme du SPD, l’article veut mettre en avant les apports d’une sociohistoire des idées politiques à la compréhension de la formation de l’offre politique.
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ROCHER, Guy. "La sociologie parsonienne : influence et controverses". Sociologie et sociétés 3, n. 2 (30 settembre 2002): 135–50. http://dx.doi.org/10.7202/001647ar.

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Abstract (sommario):
Résumé Cet article est le chapitre de conclusion d'un livre à paraître prochainement en France sous le titre Taicott Parsons et la sociologie américaine. Dans les chapitres précédents, l'auteur a présenté les grandes lignes de la théorie générale de l'action de Parsons et les applications que celui-ci en a faites non seulement en sociologie, mais aussi en psychologie, en science politique et en économie. Dans ce chapitre-ci, il situe d'abord l'œuvre de Parsons dans le contexte de la sociologie américaine contemporaine, en montrant qu'elle a exercé une influencfs dans différents secteurs particuliers (sociologie de l'éducation, de la religion, du changement social, histoire de la pensée sociale, etc.) en même temps qu'elle a contribué à élever le niveau du discours théorique. C'est aussi largement à partir de l'œuvre de Parsons ou en opposition à celle-ci que s'est formulée la sociologie critique ou radicale. L'auteur discute ensuite plus particulièrement de deux aspects de l'œuvre de Parsons : son fonctionnalisme et sa sociologie des valeurs. Au sujet du fonctionnalisme de Parsons, il souligne qu'il est assez singulier et qu'on peut le caractériser d'une triple manière : fonctionnalisme systémique, fonctionmalisme d'un système en action, fonctionnalisme évolutionniste. Au sujet de la sociologie des valeurs, l'auteur reproche à Parsons d'avoir sociologisé la personnalité, au point de la vider de tout contenu psychique, et en même temps de n'avoir pas complété son analyse du consensus par une discussion des facteurs structurels du concensus, des conflits sociaux et de la dynamique des valeurs. Enfin, l'auteur conclut son appréciation générale de l'œuvre de Parsons en disant que celui-ci n'a pas su parcourir jusqu'au bout les sentiers qu'il a ouverts. Plutôt que de tourner le dos à la sociologie parsonienne, il faut donc poursuivre la démarche entreprise et la pousser dans de nouvelles directions.
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Ganne, Yannick. "Les juristes universitaires américains : des chercheurs en sciences sociales (pas) comme les autres". Revue de la recherche juridique N° 34, n. 3 (1 settembre 2020): 1619–39. http://dx.doi.org/10.3917/rjj.183.1619.

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Abstract (sommario):
Aux États-Unis, de nombreux enseignants-chercheurs affiliés à une faculté de droit choisissent d’employer, ponctuellement ou durablement, des méthodes et techniques de recherche traditionnellement considérées comme issues des sciences sociales (économie, science politique, sociologie, etc.). À l’aide de la littérature et de recherches de terrain, l’objet de cette contribution est de déterminer le degré d’assimilation de ces chercheurs aux usages méthodologiques des sciences sociales et le maintien éventuel, dans leurs travaux, de singularités liées au monde du droit. Si ces juristes universitaires s’avèrent s’éloigner des usages classiques du droit, des marqueurs spécifiquement juridiques peuvent souvent être décelés dans leur parcours et dans leurs écrits : l’orientation prescriptive et l’audience de leurs travaux, la formation et l’institutionnalisation d’approches hybrides au sein même des facultés de droit, etc.
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Renou, Gildas. "L’avenir de la socioéconomie écologique. Environnement et valeur au-delà du Yalta disciplinaire". Natures Sciences Sociétés 26, n. 4 (ottobre 2018): 473–80. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2019007.

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Abstract (sommario):
Dans leur récent ouvrage, les économistes Ali Douai et Gaël Plumecocq considèrent que l’absence de théorie de la valeur constitue une lacune majeure, tant scientifique que politique, de la socioéconomie écologique actuelle. Cet article exprime son désaccord avec cette thèse et en expose les raisons. Il suggère au contraire que le champ interdisciplinaire de la socioéconomie écologique s’abstienne de toute définition aprioride la valeur, afin de rendre les chercheurs attentifs aux différentes façons d’attribuer une valeur à l’environnement et aux entités naturelles. Pour rendre compte de l’intérêt de ce déplacement, l’article s’attache à présenter des outils permettant d’étudier les processus sociaux d’attribution de valeur à l’environnement. Deux approches – en apparence éloignées – s’avèrent complémentaires : le courant « conventionnaliste » en sociologie et, en économie, l’« environnementalisme des pauvres » de Joan Martinez-Alier.
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Capoen, Fabrice, Henri Sterdyniak e Pierre Villa. "Indépendance des banques centrales, politiques monétaire et budgétaire : une approche stratégique". Revue de l'OFCE 50, n. 3 (1 settembre 1994): 65–102. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1994.50n1.0065.

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Abstract (sommario):
Résumé Le thème de l'indépendance de la Banque centrale a reçu récemment une attention importante, tant dans la littérature théorique que dans le débat public. Celle-ci empêcherait les gouvernements de pratiquer des politiques économiques trop expansionnistes, qui, intégrées dans les anticipations des agents, sont impuissantes à soutenir l'activité et ne font qu'engendrer de l'inflation. Elle crédibiliserait la volonté de l'Etat de maintenir un bas taux d'inflation. Toutefois, les risques de cette indépendance ne semblent pas avoir été convenablement réfléchis. En cas d'indépendance de la Banque centrale, se pose un problème d'affectation et de coordination des instruments de la politique économique. Si des considérations institutionnelles amènent à consacrer la politique monétaire à la lutte contre l'inflation et la politique budgétaire au soutien de l'activité, cette affectation forcée a-t-elle un sens au niveau économique ? Des orientations différentes des politiques monétaire et budgétaire peuvent entraîner des situations de taux d'intérêt élevés, de surévaluation du taux de change, de déficit public dont le coût, tant pour le pays concerné que pour ses partenaires, doit être pris en compte. La première partie de l'article se situe en économie fermée. Dans un modèle keynésien où les politiques budgétaire et monétaire sont utilisées de façon indépendante pour gérer l'arbitrage inflation/production, le conflit entre elles se traduit par un équilibre non-optimal caractérisé par un taux d'intérêt trop élevé et un déficit public trop important. De même, dans un modèle à la Barro-Gordon (1983), une Banque centrale indépendante ne garantit pas les agents contre les surprises inflationnistes si la politique budgétaire est expansionniste. Enfin, une maquette dynamique montre que l'affectation de la politique monétaire à la lutte contre l'inflation ne va pas de soi : la hausse des taux d'intérêt augmente les charges financières pesant sur les entreprises et réduit leur profitabilité, ce qui nuit à leur investissement, donc au développement des capacités de production. Une configuration où la politique budgétaire régule la demande et la politique monétaire régule la profitabilité des entreprises serait préférable. La deuxième partie présente une maquette à deux pays, dans laquelle la problématique de la coordination des politiques économiques est réinterprétée dans une situation d'indépendance des politiques monétaire et budgétaire. L'indépendance des Banques centrales rend encore plus difficile la coordination des politiques économiques puisque chaque pays parle par deux voix discordantes. Le problème de la coordination interne s'ajoute à celui de la coordination internationale pour aboutir, en cas de choc inflationnisme, à un équilibre à forts taux d'intérêt et forts niveaux des déficits publics alors que la constellation inverse (bas taux d'intérêt, politiques budgétaires restrictives) serait préférable. Cet inefficacité provient du fait que l'instrument monétaire est relativement moins efficace en cas de choc inflationniste mondial. Seule, la négociation entre autorités monétaire et budgétaire permettrait d'y échapper. Mais, est-elle compatible avec l'indépendance de la Banque centrale ?
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Bonnefon, Hugues, Isaac Lambert e Jérôme Pélisse. "Quels usages du droit dans la construction de la concurrence ? Actualités des réflexions en sociologie, économie et science politique". Regards croisés sur l'économie 25, n. 2 (2019): 82. http://dx.doi.org/10.3917/rce.025.0082.

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Mespoulet, Martine. "Enquêtes sur les conditions de vie dans les pays communistes d’Europe de l’Est". Le Mouvement Social N° 283, n. 2 (5 dicembre 2023): 113–32. http://dx.doi.org/10.3917/lms1.283.0113.

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Abstract (sommario):
À la suite du partage de l’Europe en deux blocs après 1945, mesurer le niveau de vie devint un enjeu politique important dans les pays à régime communiste d’Europe de l’Est, dans un contexte de compétition grandissante entre l’Union soviétique et les États-Unis. Les enquêtes sur les budgets des familles en constituèrent l’outil de base dès les années 1950. Elles furent élargies rapidement à l’étude des conditions de vie de la population. Des enquêtes sur les budgets-temps des familles furent réalisées à cette fin et des indicateurs sociaux furent construits dans quelques pays pour quantifier ce qui était nommé « bien-être » de la population. Les pays d’Europe de l’Est participèrent à quelques enquêtes comparatives Est-Ouest dans ce domaine. Cet article analyse les usages et méthodes des principales enquêtes sur la consommation et les conditions de vie réalisées dans ces pays par des statisticiens et des chercheurs en économie et sociologie entre 1950 et 1980.
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Khelfaoui, Mahdi, e Yves Gingras. "Dynamique et structure du marché de l’emploi universitaire québécois dans les disciplines des sciences sociales, 1900-2020". Recherches sociographiques 65, n. 1 (2024): 37–66. http://dx.doi.org/10.7202/1113757ar.

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Abstract (sommario):
Cet article analyse les embauches des professeurs d’université dans le champ des sciences sociales au Québec (principalement en sociologie, science politique, économie, géographie, anthropologie, communication, psychologie/psychoéducation et travail social) entre 1900 et 2020. Nous montrons que la langue d’enseignement (français ou anglais), la position géographique (métropoles ou régions) de l’université d’embauche et le prestige perçu des universités d’obtention du doctorat et d’embauche constituent autant de facteurs contribuant à la structuration du marché de l’emploi universitaire québécois en sciences sociales. Nous mettons au jour un mouvement historique de « québécisation » des embauches, analogue au mouvement de « canadianisation » observé dans le reste du Canada, qui a débuté à la fin des années 1960, atteint son apogée à la fin des années 1990, et connu ensuite un recul au tournant du 21e siècle dans le contexte des discours sur l’internationalisation des universités. Nous montrons finalement l’existence d’une féminisation des corps professoraux qui, pour être différenciée selon les disciplines, est continuelle depuis la fin des années 1960.
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Bineau, Yannick. "Équilibre extérieur et taux de change réel : apport du modèle de croissance contrainte par la balance des paiements". Articles 84, n. 3 (8 dicembre 2009): 263–85. http://dx.doi.org/10.7202/038709ar.

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Abstract (sommario):
Résumé L’article met l’accent sur les taux de croissance du taux de change réel et de ses déterminants fondamentaux, c’est-à-dire sur leur vitesse d’évolution, alors qu’une large part de ces travaux sur les taux de change porte sur son niveau. Les bases théoriques sont postkeynésiennes. Plus précisément, le modèle de croissance contrainte par la balance des paiements qui a été développé en 1979 par Thirlwall est étendu afin d’incorporer plus particulièrement les flux nets de capitaux de long terme. Le modèle ainsi amendé permet de montrer qu’une économie, qu’elle soit créditrice ou débitrice nette, qui souhaite atteindre une valeur donnée du taux de croissance de son taux de change réel doit prendre en compte une double contrainte sur sa balance des paiements. La première constitue la contrainte d’équilibre de long terme sur le solde des transactions courantes que tous les pays subissent. La deuxième décrit le déséquilibre courant temporaire qui peut exister à moyen terme en raison des flux compensateurs de capitaux. La combinaison des élasticités du commerce extérieur conditionne l’articulation entre ces deux contraintes et les modalités d’ajustement d’une nation à la suite d’un choc sur les flux nets de capitaux dépendent alors étroitement de cette combinaison entre ces deux expressions des comptes extérieurs. Le modèle montre qu’une politique d’appréciation ou de dépréciation du taux change réel doit tenir compte des valeurs prises par les élasticités du commerce extérieur.
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Dieuaide, Patrick. "Travail cognitif, communication et gouvernance des relations de travail par les règles. Éléments d’analyse pour une « économie politique de la relation »". Nouvelles perspectives en sciences sociales 11, n. 2 (26 luglio 2016): 129–51. http://dx.doi.org/10.7202/1037105ar.

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Abstract (sommario):
Le présent article s’interroge sur les perspectives ouvertes par le programme de recherche développé dans le cadre de la revue Nouvelles Perspectives en Sciences Sociales autour d’une « sociologie de la relation ». Mutatis mutandis, nous nous proposons de réfléchir à quelques propositions qui pourraient aider à cerner les contours de ce que l’on pourrait dénommer une « économie politique de la relation ». Pour ce faire, nous nous intéressons plus particulièrement à la place et au rôle de la communication dans les relations de travail dans les entreprises. Deux pistes de réflexion sont explorées : une première piste développe la notion de « travail cognitif » et souligne la diversité des modèles relationnels par lesquels la communication rend possible le rassemblement d’individus autour d’une vision partagée de l’organisation et de l’activité de travail. Cette réflexion conduit à caractériser la communication comme une activité productive de règles d’usage au fondement d’un agir collectif. Une seconde piste examine la question plus générale de la place et du rôle des règles dans la gouvernance des relations de travail au sein des entreprises. Les débats autour des dimensions implicite et explicite et des écarts entre la règle et son interprétation sont rappelés; de même l’opposition entre la dimension publique des règles développées au coeur des relations de travail et la dimension privée du contrôle et de son application par le management. Ces réflexions conduisent à proposer une approche élargie de la communication considérée comme le vecteur d’une relation d’ordre dans les savoirs et les apprentissages mobilisés dans le travail. L’article conclut brièvement les tensions que soulève cette forme de communication entre la liberté de jugement et d’action et les contraintes imposées aux niveaux de l’organisation et de la mise en oeuvre de l’activité de travail.
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Baudchon, Hélène, Odile Chagny, Thierry Latreille, Catherine Mathieu, Olivier Passet, Christine Rifflart e Paola Veroni. "Une certaine hésitation. Perspectives 2000-2001 pour l'économie mondiale". Revue de l'OFCE 75, n. 4 (1 dicembre 2000): 7–104. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p2000.75n1.0007.

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Abstract (sommario):
Résumé L'année 2000 sera le meilleur millésime de croissance mondiale depuis 1984, grâce à la conjonction de facteurs favorables : effets de la nouvelle économie, surtout aux Etats-Unis ; sortie de crise en Asie, en Amérique latine et en Russie ; dynamisme persistant de la Chine et de plusieurs pays d'Europe en transition ; nouvel essor européen. Seuls quelques pays (Japon, Argentine) restent en retrait. Pourtant, les incertitudes se sont amplifiées au cours des six derniers mois. Le prix du pétrole reviendrait de 30 dollars fin septembre 2000 à 26 en 2001, le marché retrouvant un certain équilibre et l'OPEP reprenant le contrôle de la situation. La glissade de l'euro depuis janvier 1999 s'explique par des facteurs psychologiques, mais surtout structurels (les États- Unis ont repris le leadership dans les secteurs innovateurs ; leur taux de change réel d'équilibre s'est apprécié) et conjoncturels (un dollar fort permet aux États-Unis de lutter contre l'inflation, et à l'Europe d'impulser sa croissance). L'euro se redresserait lors du basculement de croissance en faveur de l'Europe, vers la mi-2001. Depuis le début de l'année, la Bourse stagne aux États- Unis. Compte tenu du niveau élevé atteint par les PER et de la fin de la montée en puissance des valeurs technologiques, une période prolongée de fluctuations autour d'une tendance plate, permettant le retour progressif des PER à un niveau normal est envisageable. Les taux d'intérêt à court terme ont fortement remonté depuis la mi-1999. La hausse des taux longs a été beaucoup plus faible. Aux États-Unis, une détente monétaire aurait lieu courant 2001. La politique monétaire ne constituerait pas un frein puissant à l'échelle mondiale, les taux restant bas relativement au taux de croissance anticipé. Les premiers signes de ralentissement apparaissent aux États-Unis. Grâce aux gains de productivité induits par les technologies de l'information et de la communication, l'inflation reste modérée, malgré un taux de chômage historiquement bas. Les plus-values boursières ne soutenant plus la consommation, le taux d'épargne remonterait en 2001. Les effets induits de la nouvelle économie limiteraient l'infléchissement de l'investissement. La croissance serait de 5,3 % en 2000 et de 3,3 % en 2001, le déficit extérieur atteignant 5,1 % du PIB. En 2000, comme en 1999, le PIB Japonais serait en net repli au second semestre en raison des à-coups de la politique budgétaire. L'investissement productif, tiré par les technologies de l'information est en accélération. Mais les indicateurs de commandes et de ventes restent atones. La dégradation de l'emploi et la stagnation des revenus pèseraient encore sur la consommation des ménages ; la mauvaise rentabilité des entreprises et leur surendettement sur leur investissement. Après 1,7% en 2000, la croissance ne serait que de 1,6% en 2001. Depuis le passage à vide de la fin 1998-début 1999, la zone euro a connu une croissance vigoureuse et généralisée, l'Italie restant seule en retrait. La hausse du prix du pétrole grève la croissance en 2000, d'un point de PIB. L'inflation a dépassé 2% dans les onze pays en juillet. Aucune spirale inflationniste ne s'est enclenchée, la hausse des prix de l'énergie et les tensions sur le marché du travail ne s'étant pas traduites en fortes augmentations salariales. La ponction pétrolière continuerait à peser sur la consommation des ménages au second semestre 2000, mais celle-ci serait soutenue en 2001 par la baisse du taux de chômage et les réductions d'impôts. Grâce à la bonne santé financière des entreprises et la nécessité d'investir dans les nouvelles technologies, l'investissement ne serait pas fortement affecté. L'indice de confiance dans l'industrie s'est légèrement tassé dans les dernières enquêtes, mais demeure à un haut niveau. La zone euro connaîtrait un certain ralentissement au second semestre 2000, corroboré par l'indicateur avancé de l'OFCE, puis une reprise en 2001. La croissance serait de 3,5% en 2000 et de 3,3% en 2001.
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Paché, Gilles. "Vendre le Doute: Des Outils de Communication au Service de la Manipulation des Masses". European Scientific Journal, ESJ 19, n. 20 (31 luglio 2023): 86. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2023.v19n20p86.

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Abstract (sommario):
Depuis plusieurs décennies, des entreprises appartenant à des secteurs d’activité qui présentent un danger pour la santé des êtres humains, voire pour la planète, ont su déployer des outils puissants de communication en vue d’instiller le doute sur la réalité dudit danger dans l’esprit du grand public, mais aussi du personnel politique. Pour y parvenir, des travaux scientifiques contradictoires sont mobilisés, largement diffusés dans les médias et sur les réseaux sociaux, et leurs conclusions ne permettant pas de trancher définitivement dans un sens ou dans un autre, l’absence de certitude avérée freine la mise en œuvre de toute action réglementaire de protection. Vendre le doute est une démarche désormais largement étudiée par des chercheurs en sociologie critique ou en histoire des sciences, mais encore peu, voire pas investiguée en systèmes d’information et de communication. Il s’agit pourtant d’une thématique majeure pour mieux comprendre l’usage des outils de communication par des entreprises qui cherchent ainsi à manipuler les masses. En référence à une méthodologie fondée sur des « traces », la note de recherche identifie les soubassements historiques de la propagation massive du doute, à partir des débats fondés sur le « faux équilibre ». L’enjeu est de systématiser le relativisme dans une perspective de triomphe de la post-vérité dont les avancées depuis deux décennies s’expliquent à la fois par le silence des élites scientifiques et par le dévoiement d’un journalisme parfois peu rigoureux. For decades, companies operating in sectors that pose a threat to human health, or even to the planet, have been deploying powerful communication tools to instill doubt in the minds of the public, as well as politicians, as to the reality of the danger. To achieve this, contradictory scientific studies are used, and widely disseminated on media and social networks, and their conclusions do not allow a definitive decision to be made. The absence of proven certainty thus slows down the implementation of any regulatory protective action. Selling doubt is an approach now widely studied by researchers in critical sociology and the history of science, but still little or no investigation into information and communication systems. Yet it is a major theme in understanding the use of communication tools by companies seeking to manipulate the crowd. With reference to a methodology based on “traces,” the research note identifies the historical underpinnings of the massive spread of doubt, starting with debates based on “false balance” (or bothsidesism). The aim is to systematize relativism in the context of the triumph of post-truth, whose advances over the past two decades can be explained both by the silence of scientific elites and by the misuse of sometimes not very rigorous journalism.
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Xavier da Silva, Fernanda. "O IBESP EM SEU MOMENTO: uma análise genética e cronológica dos Cadernos do Nosso Tempo". Caderno CRH 29, n. 77 (18 aprile 2017): 333–48. http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v29i77.19659.

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Abstract (sommario):
O presente trabalho apresenta uma análise da revista Cadernos do Nosso Tempo. Publicada entre os anos de 1953 e 1956 pelo Instituto Brasileiro de Economia, Sociologia e Política (IBESP), ela assinalou um esforço da inteligência nacional em impulsionar um pensamento genuinamente brasileiro. Combinando artigos de interpretação econômica, sociológica, política e cultural do Brasil com a análise dos fenômenos do seu tempo, acabou por consolidar um amplo diagnóstico do país, uma análise contundente das condições e formas de se alcançar o desenvolvimento, temática principal, móvel, que uniu os intelectuais do IBESP, permeando todos os números dos Cadernos sem, contudo, permanecer imutável. A nosso ver, uma vez que as ideias buscam responder aos desafios e dilemas postos pelo contexto específico, o modo como o desenvolvimento foi pensado e trabalhado mudou pari passu com as transformações experimentadas pelo país, o que torna importante, tanto genética como cronologicamente, o estudo dos Cadernos.Palavras-chave: Pensamento social brasileiro. Desenvolvimentismo. IBESP. Cadernos do Nosso tempo.THE IBESP AT HIS TIME: a genetic and chronological analysis of Cadernos do Nosso TempoFernanda Xavier da SilvaThis paper presents an analysis of the Cadernos do Nosso Tempo magazine. Published between 1953 and 1956 by IBESP (Brazilian Institute of Economics, Sociology and Politics), marked an effort of national intelligence in promoting genuinely Brazilian thought. Combining articles of sociological, political, economic and cultural interpretation of Brazil, with the analysis of the phenomena of that time, consolidate a broad diagnosis of the country, a stinging analysis of the conditions and ways to achieve development. Main mobile, theme that united all IBESP intellectuals, was present in all numbers of Cadernos without remain unchanged. In our view, since the ideas seek to respond to the challenges and dilemmas placed by the particular context, the way that the development has been thought changed jointly to the transformations experienced in the country; that makes important to study Cadernos genetic and chronologically. Keywords: Brazilian social thought. Developmentalism. IBESP. Cadernos do Nosso Tempo.LE IBESP A SON EPOQUE: une analyse génétique et chronologique des Cadernos do Nosso Tempo Fernanda Xavier da Silva Cet article présente une analyse de la magazine Cadernos no Nosso Tempo. Publié entre les années 1953 et 1956 par IBESP (Institut brésilien de économie, sociologie et politique), a marqué un effort de l’intelligence nationale pour stimuler une pensée véritablement brésilienne. Combinant articles de interprétation sociologique, politique, économique et culturel du Brésil, avec l’analyse des phénomènes de son époque, a consolidé un large diagnostic du pays, une analyse cinglante des las conditions et des moyens de parvenir le développement, thème principal, mobile, qui a uni les intellectuels de IBESP, était présent dans tous les numéros de Cadernos sans rester immutable. À notre avis, comme les idées visent à répondre aux défis et aux dilemmes posés par le contexte particulier, l’idée de développement a changé ensamble les transformations connus par le pays; comme çá, il est important d’étudier les Cadernos génétique y chronologiquement. Mots-clés: Pensée sociale brésilienne. Développementalisme. IBESP. Cadernos do Nosso Tempo.Publicação Online do Caderno CRH no Scielo: http://www.scielo.br/ccrh Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Rothen, José Carlos. "O ensino superior e a Nova Gestão Pública: aproximações do caso brasileiro com o francês (Higher education and the new public management: comparisons between the Brazilian and French cases)". Revista Eletrônica de Educação 13, n. 3 (2 settembre 2019): 970. http://dx.doi.org/10.14244/198271993549.

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Abstract (sommario):
With the aim of understanding the insertion of higher education into a new context of organization of society and State, which is managed according to the New Public Management, this work presents a comparative historical study of the organization of French and Brazilian higher education. It is concluded that the French adherence to the New Public Management is based on the knowledge economy, while the Brazilian one is based on State size reduction along the lines of the Washington Consensus; in addition, higher education institutions in both countries are organized to participate in competitions: in France, the international competition promoted by rankings, and in Brazil, the market competition.ResumoCom o objetivo de compreender a inserção do ensino superior dentro de um novo contexto de organização da sociedade e do Estado, gerido pela Nova Gestão Pública, o trabalho apresenta um estudo histórico comparativo da organização do ensino superior brasileiro e o francês. Conclui-se que a adesão francesa à Nova Gestão Pública tem como norte a economia do conhecimento, e a brasileira, a redução do Estado nos moldes do Consenso de Washington; e que as instituições de ensino superior nos dois países são organizadas para participarem de concorrências: na França, a internacional promovida pelos ranqueamentos, no Brasil, a mercantil.Palavras-chave: Ensino superior brasileiro, Ensino superior francês, Nova gestão pública, Universidade.Keywords: Brazilian higher education, French higher education, New public management, University.ReferencesAEBISCHER, S. Réinventer l'école, réinventer l'administration. Une loi pédagogique et managériale au prisme de ses producteurs. Politix, n. 98, n.2 p. 57-83 2012/2.AERES. Repères historiques. Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Disponível em: <www.aeres-evaluation.fr/Agence/Presentation/Reperes-historiques>. Acesso em: 17 nov. 2016.AMARAL, N. C. 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Maldavsky, Aliocha. "Financiar la cristiandad hispanoamericana. Inversiones laicas en las instituciones religiosas en los Andes (s. XVI y XVII)". Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, n. 8 (20 giugno 2019): 114. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.06.

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Abstract (sommario):
RESUMENEl objetivo de este artículo es reflexionar sobre los mecanismos de financiación y de control de las instituciones religiosas por los laicos en las primeras décadas de la conquista y colonización de Hispanoamérica. Investigar sobre la inversión laica en lo sagrado supone en un primer lugar aclarar la historiografía sobre laicos, religión y dinero en las sociedades de Antiguo Régimen y su trasposición en América, planteando una mirada desde el punto de vista de las motivaciones múltiples de los actores seglares. A través del ejemplo de restituciones, donaciones y legados en losAndes, se explora el papel de los laicos españoles, y también de las poblaciones indígenas, en el establecimiento de la densa red de instituciones católicas que se construye entonces. La propuesta postula el protagonismo de actores laicos en la construcción de un espacio cristiano en los Andes peruanos en el siglo XVI y principios del XVII, donde la inversión económica permite contribuir a la transición de una sociedad de guerra y conquista a una sociedad corporativa pacificada.PALABRAS CLAVE: Hispanoamérica-Andes, religión, economía, encomienda, siglos XVI y XVII.ABSTRACTThis article aims to reflect on the mechanisms of financing and control of religious institutions by the laity in the first decades of the conquest and colonization of Spanish America. Investigating lay investment in the sacred sphere means first of all to clarifying historiography on laity, religion and money within Ancien Régime societies and their transposition to America, taking into account the multiple motivations of secular actors. The example of restitutions, donations and legacies inthe Andes enables us to explore the role of the Spanish laity and indigenous populations in the establishment of the dense network of Catholic institutions that was established during this period. The proposal postulates the role of lay actors in the construction of a Christian space in the Peruvian Andes in the sixteenth and early seventeenth centuries, when economic investment contributed to the transition from a society of war and conquest to a pacified, corporate society.KEY WORDS: Hispanic America-Andes, religion, economics, encomienda, 16th and 17th centuries. BIBLIOGRAFIAAbercrombie, T., “Tributes to Bad Conscience: Charity, Restitution, and Inheritance in Cacique and Encomendero Testaments of 16th-Century Charcas”, en Kellogg, S. y Restall, M. 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Abstract (sommario):
Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes du point de vue de l’anthropologie, car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels. Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. Tout en interrogeant les concepts de nature et de culture, plusieurs approches au sein de l’anthropologie questionnent l’environnement par l’étude des différents types de rapports qu’entretiennent les êtres humains avec ce qui les entoure, ce qui les supporte et les constitue. L’écologie culturelle de Steward (Steward 1955), l’approche écosystémique de Rappaport (1967), l’ethnoscience et l’ethnoécologie (Haudricourt 1956), l’œuvre d’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, les travaux relatifs aux rapports à la nature, des vivants et des non-vivants (Ellen et Katsuyochi 1996; Descola 2005; Viveiros de Castro 2009), et ceux propres à la perception et à « l’habiter » (Ingold 2000) sont parmi les approches anthropologiques ayant fait de l’environnement et de la nature le centre de leur réflexion. Elles s’inscrivent à la fois dans les courants matérialistes et symboliques de l’anthropologie et dans les écoles anglo-saxonnes et françaises de l’étude des relations socio-environnementales. Ces catégorisations ne sont toutefois pas absolues : des chevauchements et des emprunts enrichissent aujourd’hui les réflexions de chacun. Depuis les années 1990, les recherches anthropologiques concernant les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées. L’écologie politique (political ecology : approche critique des changements environnementaux qui analyse les liens entre des enjeux écologiques et d’économie politique) est un exemple de courant théorique phare qui intègre ces disciplines et qui rallie de nombreux chercheurs en anthropologie (Bryant et Bailey 1997; Escobar 1996; Gauthier et Benjaminsen 2012; Biersack et Greensberg 2006; Peet, Robbins et Watts 2011). Les efforts de compréhension de la pluralité des modes d’interprétation, de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. Les concepts de natures humanisées (issues d’aménagements ou de perturbations anthropiques) y sont mis en rapport avec ceux de natures « sauvages et primaires »; des remises en question des idéaux de la wilderness, évoqués dans la tradition anglo-saxonne (Cronon 1995; Balée 2006), en émergent, démontrant qu’une supposée nature originelle n’aurait jamais existé et que l’environnement est, au contraire, travaillé, médié, construit par des actions humaines depuis la présence des premières communautés humaines. Ces clarifications amenées par l’anthropologie s’ancrent dans des compréhensions de la nature organisées par des savoirs environnementaux locaux et autochtones (Menzies 2006) qui sont souvent discrédités par la science positiviste occidentale (Fairhead et Leach 2003). Ces recherches sont également alimentées par des réflexions récentes en sciences de l’environnement où le modèle homéostatique de la nature (dans lequel les écosystèmes, en tant que systèmes, tendraient vers un équilibre via des mécanismes de rétroaction régulateurs) est contesté, préférant des approches qui intègrent le chaos et l’incertitude (Scoones 1999). Dans tous les cas, ces recherches s’attachent à montrer que les divisions conceptuelles entre la nature et la culture, la société et l’environnement ne sont pas universelles et s’ancrent plutôt dans des constructions modernes (Latour 1991). Ces réflexions foisonnantes ne sont pas étrangères aux analyses anthropologiques des discours environnementaux qui s’intéressent notamment à la cristallisation de certaines formules, telles que : les forêts cathédrales, le développement durable, la désertification et les changements climatiques (Crate et Nuttall 2009; Redclift 1987; Sachs 1993) et à leurs portées sociale et culturelle. Plusieurs auteurs exposent ainsi les conséquences sociales et politico-économiques variées, tant locales qu’internationales, des discours globalisés sur l’environnement dont les enjeux, connotés de conceptions « occidentales » anthropocentristes du rapport à la nature, sont énoncés et répétés par un petit groupe d’experts lors de récurrentes « grandes messes » internationales que sont les Conventions cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les Conventions sur la diversité biologique et les Sommets de la Terre. Ces nouveaux processus politiques par lesquels l’environnement est gouverné et contrôlé, nommé environnementalité (Agrawal 2005), constituent des phénomènes où la nature est conçue comme un espace propre à l’intervention du gouvernement. Les anthropologues s’intéressent à ces processus, ainsi qu’aux enjeux qui y sont discutés, comme la justice environnementale, les réfugiés climatiques et le racisme environnemental, des termes qui témoignent de l’intrication sociale, politique, économique et culturelle inhérente à la situation écologique mondiale actuelle. Des recherches examinent également les mécanismes de négociation des enjeux élaborés lors de ces évènements et les structures qui codifient les échanges permettant à certaines voix d’être entendues tandis que d’autres sont tues. Les discours environnementaux globalisés sont au cœur des mouvements de protection de la nature, engendrés tant par des organismes privés qu’étatiques, qui s’incarnent notamment dans la création, exponentielle depuis les années 1980, de parcs naturels, de réserves ou d’aires protégées (Adams et Hutton 2007; West, Igoe et Brockington 2006). La constitution de ces territoires n’est pas nouvelle : elle a ses racines dans la colonisation de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Inde. Elles furent d’abord créées à l’initiative des colonisateurs qui voulurent protéger une nature « sauvage » idéalisée comme étant vierge et qu’ils « découvraient »; une nature dont le caractère inaltéré avait, selon eux, disparu en Europe. L’instauration de ces parcs se fit cependant au prix de l’expulsion des populations autochtones qui les occupaient (Igoe et Brockington 2007). Les études des rapports qu’entretiennent spécifiquement les populations autochtones avec l’environnement sont d’ailleurs très riches et nombreuses et constituent tout un champ de recherche (Colchester 2003[1994]). Les anthropologues étudient comment la création de ces aires protégées, en transformant des paysages en lieux de contemplation et de protection de la nature, contribue à transformer l’espace et les rapports sociaux. L’espace est d’ailleurs un concept de plus en plus utilisé en anthropologie dans l’examen des relations socio-environnementales. Ces espaces protégés sont aussi le lieu d’initiatives de patrimonialisation de la nature (Roigé et Frigolé 2010) qui ne sont pas sans soulever des questionnements critiques. Le développement du tourisme et de l’écotourisme dans ces espaces protégés (Duffy 2008, Stronza 2001) amènent, entre autres conséquences, une valorisation de certaines espèces « charismatiques » au détriment d’autres entités constituant les écosystèmes. L’exploitation de la nature par le truchement de systèmes de production mécanisés et industriels en agriculture, dans les pêches, la foresterie, l’exploitation minière et l’extraction des carburants fossiles est au cœur des préoccupations de l’anthropologie de l’environnement. Cette dernière questionne les modes d’appropriation de ces « ressources naturelles » en s’intéressant notamment aux préoccupations de l’éthique environnementale, des mouvements écologistes et environnementalistes (Peluso 1992; Latour 2004) ainsi que des autres mouvements sociaux, notamment anarchistes et féministes, qui s’insurgent contre des modèles de développement de l’environnement délétères, sexistes et iniques (Rocheleau, Thomas-Slayter et Wangari 1996). Ces préoccupations s’arriment à celles exprimées à l’égard des effets de la privatisation, de la marchandisation et de la re-régulation des dimensions fonctionnelles, symboliques, esthétiques et contemplatives de la nature et du vivant, ce que se propose d’étudier un nouveau courant anthropologique se penchant sur les processus de la « néolibéralisation » de l’environnement (Castree 2008; Igoe et Brockington 2007).
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Bariani, Edison. "UMA INTELLIGENTSIA NACIONAL: grupo de Itatiaia, IBESP e os Cadernos de Nosso Tempo". Caderno CRH 18, n. 44 (30 agosto 2006). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v18i44.18525.

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Abstract (sommario):
O artigo empreende uma breve análise do Grupo de Itatiaia e do IBESP (Instituto Brasileiro de Economia, Sociologia e Política), identificando nele um determinado projeto político para o Brasil, o nascimento de um tipo peculiar de intelligentsia e possíveis continuidades com o ISEB (Instituto Superior de Estudos Brasileiros), por meio da leitura e interpretação de formulações contidas em artigos dos Cadernos do Nosso Tempo. Palavras-chave:IBESP, ISEB, intelligentsia, nacionalismo, desenvolvimento. A National Intelligentsia: Itatiaia Group, IBESP and Cadernos de Nosso Tempo This paper makes a brief analysis of the Itatiaia Group and IBESP (Brazilian Institute of Economics, Sociology and Politics) and identifies a political project for Brazil; the emergence of a unique kind of intelligentsia and its eventual continuity with ISEB (Superior Institute of Brazilian Studies), by the reading and interpretation of the papers published in Cadernos do Nosso Tempo. Key words: IBESP, ISEB, intelligentsia, nationalism, development. UNE intelligentsia naTionalE: groupe de Itatiaia, IBESP et les Carnets de Notre Temps L’article entreprendre une temporaire analyse de groupe de Itatiaia et de IBESP (Institut Brésilien de Économie, Sociologie et Politique)et identifie une determinée projet politique pour le Brésil, l’naissance hors de une type propre de intelligentsia et possibles continuités à l’ ISEB (Institut Supérieur de Études Brésiliens), à travers ressource de la lecture et interpretation hors des formulations contenée sur articles de Cadernos do Nosso Tempo. Mots-clés:IBESP, ISEB, intelligentsia, nationalisme, develóppement Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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St-Louis, Jean-Charles. "« Le corps relève de l’ordre social ». Une économie politique de la mise au service des corps dans la sociologie de Nicole Laurin". Interventions économiques, n. 67 (29 giugno 2022). http://dx.doi.org/10.4000/interventionseconomiques.16679.

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Lukamba, Tshombe. "La Politique de Gestion des Logements Ouvriers en République Démocratique du Congo: «Le cas de la cite Gécamines-Exploitation de Lubumbashi»". Journal for Transdisciplinary Research in Southern Africa 7, n. 2 (31 dicembre 2011). http://dx.doi.org/10.4102/td.v7i2.244.

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Abstract (sommario):
Cet article analyse les problèmes liés au logement des travailleurs de la Gécamines- Exploitation en République Démocratique du Congo. Dans les années 1980, le conseil d’administration de l’entreprise de l’état congolais a pris la décision de vendre les maisons de l’entreprise aux travailleurs. Présentement, cette décision a une répercussion négative sur l’entreprise qui ne sait plus loger ses nouveaux travailleurs.Nos enquêtes montrent que la politique urbanistique du gouvernement congolais n’est ni bonne, ni efficiente sur toute l’étendue du pays. Dans cette étude, nous constatons que la raison principale de la vente des maisons de l’entreprise était de satisfaire les demandes de nombreux travailleurs qui n’étaient pas en mesure d'avoir une habitation à la veille de la retraite. Souvent, à la fin de la carrière, de nombreux travailleurs devenaient des locataires incapables de supporter leurs loyers. Avec la détérioration continuelle de la situation économique actuelle du pays et la baisse de la production et du prix du cuivre sur le marché mondial, cette société étatique éprouve des difficultés de construire de nouvelles habitations.Actuellement, les travailleurs qui ne sont pas logés par la Gécamines éprouvent d’énormes difficultés vis-à-vis de leurs bailleurs. D’un côté, ces travailleurs font face à une augmentation irrégulière du loyer et à une permanente insécurité de leurs biens, de l’autre, ils parcourent une grande distance entre l’habitation et le lieu de travail. Ces faits affectent négativement le rendement journalier de ces travailleurs.Monts clés: logement, travailleur, économie, la société et gouvernement Disciplines: l’administration publique, la sociologie industrielle, l’économie et la science politique.
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Desrosières, Alain. "Un essai de mise en relation des histoires récentes de la statistique et de la sociologie". Cambouis, la revue des sciences sociales aux mains sales, 5 gennaio 2021. http://dx.doi.org/10.52983/crev.vi0.1.

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Abstract (sommario):
Une réflexion sur les relations entre statisticiens et sociologues ne peut se contenter de confronter des problématiques et des démarches, tant celles-ci semblent résulter de l’inscription institutionnelle, des trajectoires professionnelles des uns et des autres et des marchés de leurs productions respectives. L’histoire des deux groupes, en particulier, permet de comprendre leurs relations, ou absences de relations, actuelles et son étude est indispensable pour situer les apports et les limites des travaux de chaque groupe, limites inscrites dans les conditions sociales de formation, de recrutement, de carrière, de financement, etc. Ainsi le système statistique français s’est développé, depuis la fin du dix-neuvième siècle, en diverses étapes tendant à la constitution d’un réseau d’institutions, dont l’Insee est la principale, dotées simultanément de moyens importants, d’une certaine autonomie administrative et d’une compétence socialement reconnue, fondée en particulier sur un recrutement comparable à celui des corps à haut prestige social : ces divers traits ne sont pas réunis de façon similaire dans la plupart des autres pays. La sociologie française, pour sa part, héritière d’une tradition intellectuelle brillante, issue de la philosophie, a eu dans un premier temps une insertion universitaire. Puis, après la Seconde Guerre mondiale, l’extension rapide du marché des diverses sciences sociales a simultanément accru les moyens de la sociologie et entraîné son émiettement, en raison de sa position relative par rapport aux autres sciences sociales (économie, démographie, d’une part, histoire ou ethnologie, de l’autre) et d’un développement, par le biais de la politique contractuelle, d’un grand nombre de centres de recherches de petite taille et de statut précaire : certains d’entre eux ont produit des travaux importants mais ne disposaient en général pas de relais institutionnels suffisants pour garantir leur suivi et leur reproduction. Une étude du développement concret des sciences sociales en France ne peut donc isoler un de ces deux ensembles, tant chacun d’entre eux a eu à se définir, au moins à certains moments, par rapport aux autres, comme le montrent l’examen historique et l’interview de quelques-uns des acteurs de cette histoire.
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Boucekkine, Raouf, e Rafik Bouklia-Hassane. "Numéro 92 - novembre 2011". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15033.

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Abstract (sommario):
L’année 2011 aura été marquée par une vague de changements sans précédents dans le monde arabe : qui aurait pu croire il y a encore quelques mois à l’effondrement de régimes aussi férocement verrouillés que ceux de MM. Ben Ali ou Moubarak ? Souvent présentés comme modèles de développement dans le monde arabe, soutenus à bras-le-corps par l’Occident car longtemps considérés comme des remparts sûrs contre l’islamisme, ces régimes n’ont en fait servi qu’à maintenir le statu quo : privilèges économiques exorbitants pour les nomenklaturas et écrasement des moindres velléités réformatrices tendant à déverrouiller les systèmes dominants. Mais ce statu quo pouvait-il résister longtemps à la pression démographique et à la forte demande politico-sociale induite alors que ces mêmes pays avaient formellement opté pour l’ouverture économique et n’avaient cessé d’entreprendre des réformes dans ce sens, stimulant encore plus les demandes politiques et sociales locales ? La contagion qui a suivi les révolutions tunisienne et égyptienne, phénomène d’une importance géostratégique similaire à la vague de révolutions qui a touché l’Europe de l’Est communiste à la suite de la chute du Mur de Berlin, interpelle également à plus d’un titre. Dans ce numéro de Regards économiques, nous analysons les ressorts des révolutions arabes et les perspectives de réformes de fond dans le monde arabe. Nous mettons en évidence que (i) au-delà de la forte hétérogénéité des réalités socio-économiques nationales dans le monde arabe, il y a bien (ii) une logique institutionnelle commune qui est à l’origine des révoltes récentes, celle de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles. En étudiant plus spécifiquement le cas algérien, nous argumentons que (iii) si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. Nous développons ces trois points ci-dessous. Nous notons en premier lieu que ce qui est maintenant dénommé le Printemps arabe recouvre en fait une multitude de réalités économiques, sociales et même religieuses nationales. C’est donc un Printemps multiple et complexe qui ne peut s’interpréter de façon univoque. Notre analyse part de l’observation que le Printemps arabe a été déclenché dans deux pays, la Tunisie et l’Egypte, qui sont parmi ceux qui ont le plus réformé formellement leur économie selon les standards libéraux du Doing Business pilotés par la Banque Mondiale. Ce sont en effet deux pays qui se distinguent par une adhésion totale aux critères de l’économie libérale et à une ouverture presque sans restriction aux capitaux étrangers. L’Egypte a ainsi été classée en 2008/2009 dans le top 10 des pays réformateurs dans le monde dans le classement de Doing Business tandis que la Tunisie figure en 2011 à la 55ème place sur un total de 183 pays.Ce que les classements de Doing Business ne peuvent et n’ont pas vocation à refléter c’est que ces réformes économiques se sont de fait accompagnées par un renforcement du cronysme et une allocation généreuse des ressources au profit des coalitions dominantes. Que ce soit le Parti Démocratique National en Egypte ou le Rassemblement Constitutionnel Démocratique en Tunisie, ces partis historiques au pouvoir étaient vus par les citoyens de ces pays comme le chemin nécessaire et incontournable pour démarrer et/ou développer des entreprises économiques dans quelque secteur que ce soit. Dans ces deux cas, il y a donc eu un rythme soutenu de réformes ouvrant clairement le jeu économique, du moins formellement, sans que le système politique n’ait connu une ouverture de même amplitude. C’est cette logique de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles qui nous semble commune à tous les pays qui ont été touchés à des degrés divers par le Printemps arabe, au-delà de la grande hétérogénéité socio-économique qui caractérise le monde arabe que nous mettrons en exergue. Nous arguons que si cette logique institutionnelle de contrôle des rentes par des coalitions dominantes est commune à ces pays, il est somme toute logique que le mouvement de révolte ait démarré dans les pays les plus ouverts économiquement, qui sont, par ailleurs, parmi ceux qui ont les secteurs éducatifs les plus performants dans la région.Le cas algérien, économie rentière par excellence, relativement épargnée par la contagion, est un cas particulier intéressant, notamment par comparaison à la Tunisie. Nous arguons que si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. L’ouverture à la compétition aussi bien économique que politique semble être la seule voie viable pour que cette économie rentière improductive se dépasse à terme. Cette double exigence d’ouverture nous semble être cruciale pour l’avenir du monde arabe. Cette ouverture doit évidemment aller de pair avec la garantie des libertés individuelles et collectives, ce qui permettra à terme l’émergence d’une société civile authentique, seule à même d’asseoir véritablement la démocratie dans le monde arabe.
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Boucekkine, Raouf, e Rafik Bouklia-Hassane. "Numéro 92 - novembre 2011". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2011.11.01.

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Abstract (sommario):
L’année 2011 aura été marquée par une vague de changements sans précédents dans le monde arabe : qui aurait pu croire il y a encore quelques mois à l’effondrement de régimes aussi férocement verrouillés que ceux de MM. Ben Ali ou Moubarak ? Souvent présentés comme modèles de développement dans le monde arabe, soutenus à bras-le-corps par l’Occident car longtemps considérés comme des remparts sûrs contre l’islamisme, ces régimes n’ont en fait servi qu’à maintenir le statu quo : privilèges économiques exorbitants pour les nomenklaturas et écrasement des moindres velléités réformatrices tendant à déverrouiller les systèmes dominants. Mais ce statu quo pouvait-il résister longtemps à la pression démographique et à la forte demande politico-sociale induite alors que ces mêmes pays avaient formellement opté pour l’ouverture économique et n’avaient cessé d’entreprendre des réformes dans ce sens, stimulant encore plus les demandes politiques et sociales locales ? La contagion qui a suivi les révolutions tunisienne et égyptienne, phénomène d’une importance géostratégique similaire à la vague de révolutions qui a touché l’Europe de l’Est communiste à la suite de la chute du Mur de Berlin, interpelle également à plus d’un titre. Dans ce numéro de Regards économiques, nous analysons les ressorts des révolutions arabes et les perspectives de réformes de fond dans le monde arabe. Nous mettons en évidence que (i) au-delà de la forte hétérogénéité des réalités socio-économiques nationales dans le monde arabe, il y a bien (ii) une logique institutionnelle commune qui est à l’origine des révoltes récentes, celle de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles. En étudiant plus spécifiquement le cas algérien, nous argumentons que (iii) si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. Nous développons ces trois points ci-dessous. Nous notons en premier lieu que ce qui est maintenant dénommé le Printemps arabe recouvre en fait une multitude de réalités économiques, sociales et même religieuses nationales. C’est donc un Printemps multiple et complexe qui ne peut s’interpréter de façon univoque. Notre analyse part de l’observation que le Printemps arabe a été déclenché dans deux pays, la Tunisie et l’Egypte, qui sont parmi ceux qui ont le plus réformé formellement leur économie selon les standards libéraux du Doing Business pilotés par la Banque Mondiale. Ce sont en effet deux pays qui se distinguent par une adhésion totale aux critères de l’économie libérale et à une ouverture presque sans restriction aux capitaux étrangers. L’Egypte a ainsi été classée en 2008/2009 dans le top 10 des pays réformateurs dans le monde dans le classement de Doing Business tandis que la Tunisie figure en 2011 à la 55ème place sur un total de 183 pays.Ce que les classements de Doing Business ne peuvent et n’ont pas vocation à refléter c’est que ces réformes économiques se sont de fait accompagnées par un renforcement du cronysme et une allocation généreuse des ressources au profit des coalitions dominantes. Que ce soit le Parti Démocratique National en Egypte ou le Rassemblement Constitutionnel Démocratique en Tunisie, ces partis historiques au pouvoir étaient vus par les citoyens de ces pays comme le chemin nécessaire et incontournable pour démarrer et/ou développer des entreprises économiques dans quelque secteur que ce soit. Dans ces deux cas, il y a donc eu un rythme soutenu de réformes ouvrant clairement le jeu économique, du moins formellement, sans que le système politique n’ait connu une ouverture de même amplitude. C’est cette logique de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles qui nous semble commune à tous les pays qui ont été touchés à des degrés divers par le Printemps arabe, au-delà de la grande hétérogénéité socio-économique qui caractérise le monde arabe que nous mettrons en exergue. Nous arguons que si cette logique institutionnelle de contrôle des rentes par des coalitions dominantes est commune à ces pays, il est somme toute logique que le mouvement de révolte ait démarré dans les pays les plus ouverts économiquement, qui sont, par ailleurs, parmi ceux qui ont les secteurs éducatifs les plus performants dans la région.Le cas algérien, économie rentière par excellence, relativement épargnée par la contagion, est un cas particulier intéressant, notamment par comparaison à la Tunisie. Nous arguons que si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. L’ouverture à la compétition aussi bien économique que politique semble être la seule voie viable pour que cette économie rentière improductive se dépasse à terme. Cette double exigence d’ouverture nous semble être cruciale pour l’avenir du monde arabe. Cette ouverture doit évidemment aller de pair avec la garantie des libertés individuelles et collectives, ce qui permettra à terme l’émergence d’une société civile authentique, seule à même d’asseoir véritablement la démocratie dans le monde arabe.
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Amorim, Henrique. "VALOR-TRABALHO E TRABALHO IMATERIAL NAS CIÊNCIAS SOCIAIS CONTEMPORÂNEAS". Caderno CRH 23, n. 58 (5 ottobre 2010). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v23i58.19009.

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Abstract (sommario):
A teoria do valor foi até hoje lida com base em três recortes analíticos amplos. Um recorte anterior a Marx, o de Marx e dos marxistas e o dos neoclássicos. O anterior a Marx tem como elementos centrais a ideia de que o valor é uma categoria central das sociedades de economia mercantil ou de troca, que nas sociedades capitalistas ganharia sua expressão mais avançada no processo de criação da riqueza. Em Marx, o valor é considerado como a categoria econômica mercantil fundamental. No entanto, esse tipo de economia é apreciado como transitório, isto é, há uma determinação histórica da economia mercantil que se vincula diretamente à existência do valor. Já para os neoclássicos, o valor é uma categoria da atividade econômica em geral, sendo, portanto, a atividade econômica capitalista uma forma particular dessa atividade econômica geral. Sua preocupação central está, nesses termos, voltada para o equilíbrio geral apoiado na análise marginalista do valor. No entanto, o debate em torno do valor hoje parece ir além dessas classificações. Sua recuperação se sintetiza na seguinte pergunta: as teses sobre as novas tecnologias da informação e sobre o trabalho imaterial convergiriam para uma nova forma da teoria do valor-trabalho ou para a superação dessa teoria? O objetivo central deste artigo é caracterizar introdutoriamente as principais teses do debate na teoria social, que incorporam, atualizam ou negam a teoria do valor-trabalho no processo de análise do trabalho imaterial. PALAVRAS-CHAVE: teoria do valor-trabalho, trabalho material e imaterial, Marx, sociologia contemporânea. LABOR-VALUE AND IMMATERIAL LABOR IN CONTEMPORARY SOCIAL SCIENCES Henrique Amorim The theory of value was read until presently based on three broad analytical approaches. An approach before Marx, another approach by Marx and the Marxists and the neoclassicist approach. The one before Marx has as its central element the idea that value is a central category to societies with market or barter economy, that in capitalist societies would gain its most advanced expression in the process of wealth creation. In Marx, value is considered as the fundamental market economic category. However, this type of economy is assessed as transient, ie, there is a historical determination of the market economy that is directly linked to the existence of value. As for the neoclassicists, value is a category of economic activity in general, therefore, capitalist economic activity being a particular form of economic activity in general. Its main concern is, in these terms, directed to a general equilibrium supported by the marginalist analysis of value. However, the debate over value today seems to go beyond these classifications. Its recovery is summarized in the following question: do theses on new information technologies and immaterial labor converge to a new form of labor theory of value or to overcome this theory? The main purpose of this paper is to introductorily characterize the main theses of debate in social theory, which incorporate, update or deny the labor theory of value in the process of analysis of immaterial labor. KEYWORDS: Labor Theory of Value, Labor, Material and Immaterial Labor, Marx, Contemporary Sociology. VALEUR TRAVAIL ET TRAVAIL IMMATÉRIEL DANS LES SCIENCES SOCIALES CONTEMPORAINES Henrique Amorim Jusqu´à présent, la théorie de la valeur a toujours été analysée sur trois grandes périodes. La première se situe avant Marx, la deuxième correspond à celle de Marx et des marxistes et la dernière à celle des néoclassiques. L´idée phare de la période qui précède Marx est celle de la valeur considérée comme catégorie centrale des sociétés d´économie de marché ou d´échange qui, dans les sociétés capitalistes, trouveront leur plus grande expression dans le processus de création des richesses. Chez Marx, la valeur est l´élément fondamental de l´économie de marché. Toutefois, ce type d´économie est considéré transitoire car, historiquement, l´économie de marché est directement liée à l´existence de la valeur. Pour les néo-classiques, la valeur est une catégorie et fait partie de l´activité économique en général, l´activité économique capitaliste est donc une forme spécifique de cette activité économique générale. C´est-à-dire que sa préoccupation principale est celle d´un équilibre général basé sur l´analyse marginaliste de la valeur. De nos jours, le débat concernant la valeur semble toutefois aller au-delà de ces classifications. Son rétablissement pourrait être synthétisé par la question suivante: les thèses concernant les nouvelles technologies d’information et le travail immatériel convergent-elles vers l élaboration d´une nouvelle théorie de la valeur travail ou vers le dépassement de cette théorie? L´objectif principal de cet article est de commencer à relever les caractéristiques des principales thèses sur le débat de la théorie sociale qui intègrent, mettent à jour ou nient la théorie de la valeur travail dans leur processus d´analyse du travail immatériel. MOTS-CLÉS: théorie de la valeur travail, travail matériel et immatériel, Marx, sociologie contemporaine. Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract (sommario):
Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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Bodart, Vincent, e David De la Croix. "Numéro 16 - octobre 2003". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16133.

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Abstract (sommario):
Contrairement à ce que certaines personnes pourraient croire, notamment certains Ministres du Gouvernement actuel, l’enjeu principal pour les finances publiques de la Belgique n’est pas d’avoir un équilibre budgétaire à court terme. Le véritable enjeu, c’est la situation des finances publiques à long terme. En effet, au cours des prochaines années, les finances de l’Etat seront mises sévèrement sous pression par le choc démographique lié au vieillissement de la population. L’ampleur de l’impact budgétaire du choc démographique est souvent mesurée par ce que les spécialistes appellent «le coût budgétaire du vieillissement». La mesure de ce coût est un problème éminemment technique, mais elle a des implications importantes sur les choix politiques. Ainsi, il y a un an, le Comité d’Etude sur le Vieillissement (CEV) estimait le coût budgétaire du vieillissement d’ici 2030 à 2,6 % du PIB dans le pire des scénarios et concluait que la baisse des charges d’intérêt sur la dette publique serait suffisante pour couvrir ce coût. Il y a quelques mois, son appréciation était nettement moins optimiste : le coût budgétaire était estimé à plus de 4 % du PIB, et une stratégie beaucoup plus active était recommandée. Ce revirement soudain dans les estimations et les recommandations du CEV montre combien une stratégie budgétaire, que certains croyaient jadis solide et adaptée, peut apparaître fragile le lendemain, notamment parce que le cadre macroéconomique a soudainement changé. Dans le dernier numéro de Regards Economiques (n°16), nous remettons en cause la stratégie budgétaire actuelle au travers de quatre questions déplaisantes. La constitution du Fonds de vieillissement garantit-elle les droits à la pension ? Alors que le Fonds de vieillissement constitue un élément important de la stratégie du gouvernement pour affronter le choc démographique des années à venir, il ne pourra véritablement remplir la mission pour laquelle il a été créé qu'en cas de réduction accélérée de la dette publique. Ce n'est en effet que dans ce cas que le Fonds de vieillissement pourra compter sur un financement structurel et durable. En outre, sa création n'étaient pas véritablement nécéssaire pour faire face à l'impact budgétaire du vieillissement, car il s'agit simplement d'une manière particulière de réduire la dette publique. Il aurait été plus transparent de se fixer un objectif en termes de dette publique. Au delà de son inutilité de principe, le Fonds de vieillissement peut exercer un effet néfaste sur les décideurs politiques et les citoyens en leur laissant croire que le problème du vieillissement est réglé. La réforme fiscale risque-t-elle de compromettre la situation des finances publiques à long-terme ? La réponse à cette question est moins tranchée et donne lieu à un débat entre ceux qui estiment que la réforme est préjudiciable à la réduction de la dette publique et ceux qui y voient une manière intéressante de relancer la croissance. Pour ces derniers, néanmoins, si la réforme fiscale s’effectue sans une amélioration structurelle des finances publiques, on peut craindre qu’il faille tôt ou tard faire marche arrière, sans quoi les moyens budgétaires disponibles pour couvrir le coût du vieillissement seront insuffisants. Peut-on espérer une réduction structurelle du chômage qui atténue le coût budgétaire du vieillissement ?Toutes les estimations officielles du coût du vieillissement se basent sur l’hypothèse que, d’ici 2030, le taux de chômage de l’économie belge aura spontanément diminué de moitié. L’argument évoqué repose sur une diminution de la population active couplée à un maintien du nombre d’emplois disponibles. Cette approche est particulièrement naïve et n’est conforme à aucun des modèles économiques sérieux connus actuellement. Dans le long terme, le taux de chômage dépend des caractéristiques structurelles de l’économie et non de la taille de la population active. Selon nous, rien ne permet donc de penser que le taux de chômage diminuera substantiellement au cours des prochaines années. Au contraire, il se pourrait même qu’il reste pour longtemps à son niveau actuel. La croissance économique pourrait-elle rester faible pour longtemps ? Une croissance économique élevée sur le long terme permettrait certainement à la Belgique de supporter plus facilement le coût budgétaire du vieillissement. Les projections officielles extrapolent un taux de croissance autour de 1,75 % - 2 % par an jusqu’en 2030. Rien n’exclut cependant une scénario «catastrophe» où la croissance resterait molle pour longtemps, disons autour de 1 % par an. Le vieillissement de la population pourrait en effet exercer des conséquences négatives sur le dynamisme de notre économie, et sur sa capacité à innover. En outre, d’un point de vue historique, il apparaît que les années de croissance soutenue à 2 % sont limitées à des sous-périodes précises, ce qui rend une extrapolation automatique vers 2030 hasardeuse. Selon nous, en poursuivant la stratégie actuelle, le risque est grand que les moyens budgétaires disponibles pour faire face aux différentes obligations de l’Etat soient insuffisants. Un stratégie plus crédible pour absorber le choc démographique imposera tôt ou tard aux décideurs politiques de choisir entre revoir l’âge de la retraite, baisser le niveau des pensions et augmenter les cotisations sociales – ou tout mélange de ces trois options. Il s’agit bien entendu d’un choix politique difficile. Il serait toutefois dangereux de se cacher derrière des évaluations budgétaires trop favorables ou des artifices comptables pour éviter d’effectuer les choix nécessaires.
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Bodart, Vincent, e David De la Croix. "Numéro 16 - octobre 2003". Regards économiques, 12 ottobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2003.10.02.

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Abstract (sommario):
Contrairement à ce que certaines personnes pourraient croire, notamment certains Ministres du Gouvernement actuel, l’enjeu principal pour les finances publiques de la Belgique n’est pas d’avoir un équilibre budgétaire à court terme. Le véritable enjeu, c’est la situation des finances publiques à long terme. En effet, au cours des prochaines années, les finances de l’Etat seront mises sévèrement sous pression par le choc démographique lié au vieillissement de la population. L’ampleur de l’impact budgétaire du choc démographique est souvent mesurée par ce que les spécialistes appellent «le coût budgétaire du vieillissement». La mesure de ce coût est un problème éminemment technique, mais elle a des implications importantes sur les choix politiques. Ainsi, il y a un an, le Comité d’Etude sur le Vieillissement (CEV) estimait le coût budgétaire du vieillissement d’ici 2030 à 2,6 % du PIB dans le pire des scénarios et concluait que la baisse des charges d’intérêt sur la dette publique serait suffisante pour couvrir ce coût. Il y a quelques mois, son appréciation était nettement moins optimiste : le coût budgétaire était estimé à plus de 4 % du PIB, et une stratégie beaucoup plus active était recommandée. Ce revirement soudain dans les estimations et les recommandations du CEV montre combien une stratégie budgétaire, que certains croyaient jadis solide et adaptée, peut apparaître fragile le lendemain, notamment parce que le cadre macroéconomique a soudainement changé. Dans le dernier numéro de Regards Economiques (n°16), nous remettons en cause la stratégie budgétaire actuelle au travers de quatre questions déplaisantes. La constitution du Fonds de vieillissement garantit-elle les droits à la pension ? Alors que le Fonds de vieillissement constitue un élément important de la stratégie du gouvernement pour affronter le choc démographique des années à venir, il ne pourra véritablement remplir la mission pour laquelle il a été créé qu'en cas de réduction accélérée de la dette publique. Ce n'est en effet que dans ce cas que le Fonds de vieillissement pourra compter sur un financement structurel et durable. En outre, sa création n'étaient pas véritablement nécéssaire pour faire face à l'impact budgétaire du vieillissement, car il s'agit simplement d'une manière particulière de réduire la dette publique. Il aurait été plus transparent de se fixer un objectif en termes de dette publique. Au delà de son inutilité de principe, le Fonds de vieillissement peut exercer un effet néfaste sur les décideurs politiques et les citoyens en leur laissant croire que le problème du vieillissement est réglé. La réforme fiscale risque-t-elle de compromettre la situation des finances publiques à long-terme ? La réponse à cette question est moins tranchée et donne lieu à un débat entre ceux qui estiment que la réforme est préjudiciable à la réduction de la dette publique et ceux qui y voient une manière intéressante de relancer la croissance. Pour ces derniers, néanmoins, si la réforme fiscale s’effectue sans une amélioration structurelle des finances publiques, on peut craindre qu’il faille tôt ou tard faire marche arrière, sans quoi les moyens budgétaires disponibles pour couvrir le coût du vieillissement seront insuffisants. Peut-on espérer une réduction structurelle du chômage qui atténue le coût budgétaire du vieillissement ?Toutes les estimations officielles du coût du vieillissement se basent sur l’hypothèse que, d’ici 2030, le taux de chômage de l’économie belge aura spontanément diminué de moitié. L’argument évoqué repose sur une diminution de la population active couplée à un maintien du nombre d’emplois disponibles. Cette approche est particulièrement naïve et n’est conforme à aucun des modèles économiques sérieux connus actuellement. Dans le long terme, le taux de chômage dépend des caractéristiques structurelles de l’économie et non de la taille de la population active. Selon nous, rien ne permet donc de penser que le taux de chômage diminuera substantiellement au cours des prochaines années. Au contraire, il se pourrait même qu’il reste pour longtemps à son niveau actuel. La croissance économique pourrait-elle rester faible pour longtemps ? Une croissance économique élevée sur le long terme permettrait certainement à la Belgique de supporter plus facilement le coût budgétaire du vieillissement. Les projections officielles extrapolent un taux de croissance autour de 1,75 % - 2 % par an jusqu’en 2030. Rien n’exclut cependant une scénario «catastrophe» où la croissance resterait molle pour longtemps, disons autour de 1 % par an. Le vieillissement de la population pourrait en effet exercer des conséquences négatives sur le dynamisme de notre économie, et sur sa capacité à innover. En outre, d’un point de vue historique, il apparaît que les années de croissance soutenue à 2 % sont limitées à des sous-périodes précises, ce qui rend une extrapolation automatique vers 2030 hasardeuse. Selon nous, en poursuivant la stratégie actuelle, le risque est grand que les moyens budgétaires disponibles pour faire face aux différentes obligations de l’Etat soient insuffisants. Un stratégie plus crédible pour absorber le choc démographique imposera tôt ou tard aux décideurs politiques de choisir entre revoir l’âge de la retraite, baisser le niveau des pensions et augmenter les cotisations sociales – ou tout mélange de ces trois options. Il s’agit bien entendu d’un choix politique difficile. Il serait toutefois dangereux de se cacher derrière des évaluations budgétaires trop favorables ou des artifices comptables pour éviter d’effectuer les choix nécessaires.
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Blais, Louise. "Biopolitique". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.105.

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Abstract (sommario):
On doit à Michel Foucault la notion de biopolitique, proposée dès 1974, et dont il en attribuera l’héritage à son maitre, Georges Canguilhem. Depuis, la notion de biopolitique occupe une place non négligeable dans des domaines et disciplines aussi variés que le « management » privé ou public, la santé et les services sociaux, le commerce ou les sciences humaines et sociales (littérature, philosophie, sociologie, anthropologie….). La biopolitique est au cœur des processus de normalisation et de contrôle social. Citons d’emblée Foucault : « Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience ou par l’idéologie, mais aussi dans le corps et avec le corps. Le corps est une réalité biopolitique ; la médecine est une stratégie biopolitique » (Foucault, 1994 : 210). La biopolitique, soutient Foucault, est une stratégie politique de la gouvernance qu’il faut situer dans le cadre qui l’a vu naitre : l’émergence du libéralisme (Foucault, 2004). La biopolitique désigne le nouvel objet de gouvernance des sociétés libérales depuis deux siècles: la population comme ensemble des gouvernés dans leur existence biologique (Gros et al, 2013). La biopolitique est tout à la fois stratégie politique, outil de savoir/pouvoir et pratique gouvernementale/institutionnelle. Sa tâche, sa responsabilité, son mandat est de s’occuper de la « santé » des populations: natalité, mortalité, morbidité, hygiène, alimentation, sexualité, pollution, pauvreté, comportements… l’air, l’eau, les constructions, les égouts …. Le champ de la santé s’étend alors à l’infini, à travers un panoptique, c’est à dire, ce dispositif qui rend possible l’idée d’un regard englobant portant sur chacun des individus (Foucault, 1994 : 261). C’est en ce sens que, pour Foucault, la médecine ne se réduit pas à la seule figure du médecin; elle est une « stratégie biopolitique » qui se déploie et s’incarne dans un dispositif institutionnel et professionnel indispensable à la gouvernance des sociétés (néo)libérales (Foucault, 1994 : 210). C’est aussi en ce sens que Guillaume le Blanc (2006 :154) soutiendra que : « La médicalisation de la vie humaine est l’évènement majeur de la biopolitique ». De ce point de vue, les études populationnelles et épidémiologiques, dont les premières remontent au 19e siècle (Blais, 2006) prennent toute leur importance comme outils de la gouvernance. D’une part, elles nourrissent les choix et décisions des gouvernants concernant les populations à gouverner, choix et décisions qui sont à la fois d’ordre politique, économique, social et culturel, et qui s’inscrivent dans des rapports de pouvoir. D’autre part, elles modélisent les représentations des populations (des gouvernés) dans leur existence biologique et sociale. La biopolitique est en ce sens un mode de connaissance, à la fois des populations en tant qu’agrégats d’individus, et de soi en tant qu’individu dans la collectivité. La biopolitique est, chez Foucault, un outil qui forge les normes, outil essentiel à la gouvernance et ses instances de pratiques : la justice, bien sûr, mais aussi, et notamment, les institutions de la santé, des services sociaux, de l’éducation, du travail… Elle établit des normes visuelles (les apparences, les comportements, les performances, les existences biologiques…) et discursives (les manières de nommer les choses, de les dire, le dicible, ce qui est recevable, la parole, l’expression, l’argumentation…). Elle modélise les représentations faites de la norme, des représentations autant de l’autre, du différent, de la non-norme, que de soi en tant qu’individu(s) par rapport et en rapport(s) à autrui et sa place dans la collectivité. Comme le souligne le Blanc (2006 :9), chez Foucault la vie est qualifiée par des normes qui sont tout à la fois des normes de savoir et des normes de pouvoir. Toutefois, le contrôle social n’est pas que processus unidirectionnel, hiérarchique ou « top-down », ce qui serait inadéquat pour rendre compte de la complexité de son mode opératoire. Judith Revel (2008 : 28) résume ainsi le fonctionnement de la biopolitique néolibérale et ce qui en fait l’efficacité dans la pensée de Foucault, efficacité dans le sens de « comment ça marche ». Le contrôle social, dit-elle, est « une économie du pouvoir qui gère la société en fonction de modèles normatifs » de l’appareil d’État et ses institutions. En même temps, pour qu’il ne soit pas que répression autoritaire, le contrôle social opère par l’intériorisation de la norme chez les individus, une « pénétration fine du pouvoir dans les mailles de la vie », que Foucault appelait le « pouvoir capillaire ». En tant que mode de connaissance, la biopolitique produit du savoir et donc, selon la formule consacrée, du pouvoir. D’une part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) les gouvernants dans l’exercice du pouvoir. Les classifications et catégories toujours plus différenciées de la biopolitique produisent des individus objectivés d’une population à gérer, l’individu-objet sur lequel agissent les institutions de la gouvernance (Blais 2006). Sur ce point, Foucault rejoint des auteurs comme Illich (1975), Goffman (1968) et Castel (1981, 1979, 1977) qui ont analysé et exposé les effets contreproductifs, stigmatisants, assujettissants ou normalisants de la pensée et des pratiques classificatrices dès lors qu’elles enferment les individus dans des catégories. D’autre part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) aussi les gouvernés dans leur rapport à la norme, dans les manières de l’intérioriser à travers les choix, décisions et pratiques qui tissent toute vie au quotidien. Un savoir qui produit ainsi un individu-sujet, un sujet pensant et agissant. En d’autres termes, le sujet émerge à travers les catégories qui le définissent. La biopolitique renvoie inévitablement à la question de la manière (ou l’art, dirait Foucault) de gouverner (Gros et al, 2013 : 6). À l’ère du numérique, du Big Data, des algorithmes, qui connaissent un essor global depuis la mort de Foucault en 1984, la notion de biopolitique est-t-elle encore un outil d’analyse efficace des modalités de contrôle et de gouvernement des populations? Pour certains, dont Pierre Dardot et Christian Laval (2016), ce passage du gouvernement des corps, c’est à dire à une forme de pouvoir qui s’exerce sur les corps par une surveillance individualisée, au gouvernement de soi-même implique un nouveau mode de gouvernance. Celui qui se met en place s’appuierait moins, argüent-ils, sur les normes et contrôles de la biopolitique, que sur l’idée de la liberté des sujets qu’il s’agit de gouverner par des incitations et mesures les laissant en apparence libres d’agir, en canalisant, voire en manipulant les intérêts des individus et des populations. C’est ce que Foucault appelait la « conduite des conduites ». Dardot et Laval donnent comme exemple de telles mesures celui du code de la route où la liberté est celle du « choix » du chemin et de la destination, mais selon les règles de la route (vitesse, permis, etc). D’autres diront que le pouvoir d’accumulation de masses de données par les Facebook, Google et autres grands joueurs de l’internet dessine un nouvel art de la gouvernance où la surveillance a cédé au profilage. D’un régime de normalisation on passe à un régime de neutralisation, soutient Antoinette Rouvroy (2018 : 63). Et pour Mondher Kilani, la biopolitique détient désormais un « … pouvoir démultiplié de surveillance et d’engloutissement des individus et des conscience,… » (Kilani, 2018 : 292). Il s’agit alors d’étudier les biopolitiques contemporaines là où elles se redéfinissent en permanence (Fassin, 2006 : 40). Si les catégories de la biopolitique ont tendance à objectiver les individus, elles contiennent aussi une source de re-subjectivation. Chez Foucault, le processus de re-subjectivation ne se réduit pas à l’individu : se défaire des marques objectivantes de la pensée et de la pratique classificatrice ne se fait pas seul. La création de nouvelles pratiques arrivent aussi par le bas, comme en témoigne l’impact des mouvements féministes, écologistes, homosexuels, transgenres, de personnes psychiatrisées….. C’est pourquoi Foucault s’intéressait aux micro-pratiques (dans les prisons, les milieux psychiatriques, etc) comme pratiques de liberté et lieux de dé-assujettissement. D’où l’importance pour les sciences humaines et sociales d’étudier et d’exposer les nouveaux modes opératoires de la biopolitique, mais aussi les micro-pratiques de résistance, de liberté, les contre-pouvoirs qui se créent dans les interstices de la société. Car la «vie politique» est constituée d’un débat permanent entre gouvernés et gouvernants (Gros et al, 2013 : 7).
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract (sommario):
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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