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Articles de revues sur le sujet « Protestants français – Mémoire collective »

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Carbonnier-Burkard, Marianne. « La « Saint-Barthélemy » dans le calendrier des huguenots, du XVI<sup>e</sup> ; au XVIII<sup>e</sup> ; siècle ». Revue d'histoire du protestantisme 8, no 1 (31 mars 2023) : 67–90. http://dx.doi.org/10.47421/rhp8_1_67-90.

Texte intégral
Résumé :
L’article s’attache à la place de la date du massacre de la Saint-Barthélemy dans la mémoire collective des protestants français, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Dès 1573-1574, le 24 août 1572 (pour ne pas dire « la saint-Barthélemy » du calendrier papiste honni), est érigé dans un pamphlet, le Reveille-matin des François, en « Journée de la Trahison », date fondatrice d’un nouveau calendrier, commémorant à jamais le crime imprescriptible. À partir de 1577 et pendant un siècle, des « calendriers historiaux » imprimés à la suite des psautiers huguenots ont introduit un ensemble de dates mémorables de l’histoire des réformés de France, en particulier celles du massacre du 24 août 1572 et de la résistance de La Rochelle en réplique. Cependant, après la paix d’Alès (1629), ces calendriers, surveillés, ont dû se faire discrets, avant de disparaître dès avant la Révocation. Au XVIIIe siècle, La Henriade de Voltaire (1728), médiatisant le massacre de la Saint-Barthélemy dans un combat des Lumières contre l’intolérance, a sucité à nouveau l’intérêt des protestants, en attente d’un édit de tolérance : ainsi un prêche de Pierre Dangirard le 24 août 1776. Mais sur la scène nationale, quand le député Rabaut Saint-Étienne, le 23 août 1789, plaida pour la pleine liberté religieuse des Français, de crainte d’être accusé de partialité confessionnelle, il n’osa pas évoquer la Saint-Barthélemy. Au cours de ces deux longs siècles, les protestants français n’ont pas construit un véritable mémorial de la saint-Barthélemy.
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Ropp, Laurent. « Les protestants français et la Saint-Barthélemy (1972-2023) ». Revue d'histoire du protestantisme 8, no 1 (31 mars 2023) : 105–27. http://dx.doi.org/10.47421/rhp8_1_105-127.

Texte intégral
Résumé :
En 1972 comme en 2023, les protestants réunis à Mialet lors de l’assemblée du Musée du Désert ont commémoré la Saint-Barthélemy, un événement du XVIe siècle dont le souvenir occupe une place centrale dans les représentations historiques des héritiers de la Réforme. Cet article a pour objectif de sonder la mémoire de 1572 chez les protestants français au cours du dernier demi-siècle afin de comprendre dans quelle mesure les mutations des contextes religieux, historiographique et géopolitique ont transformé les images et les usages de ce massacre lointain. L’examen des réactivations du souvenir de la Saint-Barthélemy montre que la mémoire de l’épisode est restée vive chez les protestants français. L’analyse des discours historiques des successeurs des huguenots révèle qu’ils ne reflètent que partiellement l’évolution de l’historiographie. Enfin, l’événement fait l’objet d’utilisations multiples, en résonance avec l’actualité.
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Bousquet, Marie-Pierre. « La constitution de la mémoire des pensionnats indiens au Québec ». Recherches amérindiennes au Québec 46, no 2-3 (3 juillet 2017) : 165–76. http://dx.doi.org/10.7202/1040444ar.

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Résumé :
L’intégration de l’histoire des pensionnats autochtones dans l’histoire collective nationale est-elle plus difficile au Québec qu’ailleurs au Canada ? Cet article se penche sur la constitution de la mémoire des pensionnats indiens au Québec, puis sur la transformation de cette mémoire en une histoire censée devenir collective et nationale. Alimentée par la lecture d’intellectuels français ayant réagi aux lois mémorielles de leur gouvernement, la réflexion de l’auteure s’attache à trois phases par lesquelles transitent des événements du passé pour atteindre une large reconnaissance et entrer dans un récit national : la collection d’un ensemble de témoignages ; le passage de récits personnels à une mémoire collective par la commémoration ; le partage de ces commémorations par un public plus large. Constatant le manque actuel d’inclusion de l’histoire particulière des pensionnats autochtones dans l’histoire collective québécoise, l’auteure analyse les écueils dans la réception de cette histoire par les Québécois, puis elle propose des pistes pour y remédier.
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Ducharme, Michel. « Se souvenir de demain : réflexions sur l’édification des mémoires collectives au Canada-Uni ». Mens 7, no 1 (9 avril 2014) : 9–46. http://dx.doi.org/10.7202/1024221ar.

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Résumé :
Lorsque les Canadiens, français et anglais, se mettent à l’écriture d’oeuvres historiques dans le deuxième tiers du XIXe siècle ou encore lorsqu’ils rendent compte du passé à l’intérieur d’oeuvres littéraires, ils ne regardent pas le passé mais contemplent le présent. La mémoire, qui est alors créée et transmise, répond d’abord et avant tout aux impératifs reliés à l’émergence de nouvelles identités en Amérique du Nord britannique, d’une volonté collective d’exister indépendamment de l’Autre (quel qu’il soit). Cette mémoire constitue d’abord et avant tout une justification du présent et un programme pour l’avenir où le passé sert essentiellement d’alibi discursif. Cet article met en lumière l’aspect essentiellement idéologique de la mémoire construite au Canada à cette époque.
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Mouzet, Aurélia. « Les acteurs noirs du cinéma français : de l’ombre à la lumière ? » Voix Plurielles 14, no 2 (9 décembre 2017) : 50–61. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v14i2.1640.

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Résumé :
Un tour d’horizon du cinéma français au vingtième siècle signale une présence spectrale de comédiens noirs à l’écran. Présence qui tend d’ailleurs à décroître lorsque l’on considère le nombre de premiers rôles qui leur ont été attribués. En se penchant sur l’influence de ces artistes sur la scène française, l’on remarque que se dégage un paradoxe : s’ils apparaissent certes dans le spectacle français dès le dix-huitième siècle (avec notamment le fameux Chevalier St George), ils demeurent pourtant des figures spectrales dans la mémoire collective. Comment expliquer la présence si disparate de comédiens noirs dans le cinéma français ? Pourquoi semblent-ils condamnés à jouer des rôles stéréotypés trop souvent nourris de clichés hérités de l’imaginaire colonial ? C’est à ces multiples interrogations que cet article tentera de répondre en cherchant à mettre au jour l’évolution des personnages noirs dans le paysage cinématographique français.
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Rousso, Henry. « Une justice impossible. L'épuration et la politique antijuive de Vichy ». Annales. Histoire, Sciences Sociales 48, no 3 (juin 1993) : 745–70. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1993.279170.

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Résumé :
Il a fallu longtemps pour que la spécificité de la politique antijuive de Vichy émerge dans la conscience collective. Marginale au lendemain de la guerre, occultée dans les années 1950-1960, cette dimension de l'histoire a constitué au contraire un élément essentiel dans la remise en mémoire de l'épisode de Vichy à partir de 1967, et surtout dans les années 1970-1980. Depuis quelques années enfin, elle en est devenu l'élément central, voire exclusif. En vingt ans, le souvenir de l'antisémitisme français des années noires nourrit un débat récurrent d'envergure nationale. Il touche désormais l'ensemble des Français, qu'ils approuvent ou non ces rappels incessants.
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Kühn, Marion. « Des voix du silence. Variations de la narration indécidable dans le roman de mémoire contemporain1 ». Tangence, no 105 (14 mai 2015) : 31–54. http://dx.doi.org/10.7202/1030445ar.

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Résumé :
Par la mise en scène de la fiabilité problématique de tentatives d’appropriation du passé, le roman de mémoire interroge souvent la subjectivité et la sélectivité de la mémoire. Présentant trois variations de la narration indécidable, l’article vise à démontrer l’apport supplémentaire de cette forme de narration problématique à la réflexion sur la mémoire par la fiction, notamment sur la formation collective de la mémoire individuelle. Pour ce faire, l’article analyse trois romans de mémoire québécois, allemand et français publiés après 2000, et qui exploitent de différentes manières le contraste entre voix narratives individualisées et voix narratives dont l’attribution pose problème. Ce faisant, Hunter s’est laissé couler de Judy Quinn, Spione de Marcel Beyer et Des hommes de Laurent Mauvignier suscitent des questions sur la mise en récit d’une mémoire passée sous silence. Si Hunter s’est laissé couler interroge surtout les enjeux de la mise en fiction d’une vie quasi inconnue, Spione se penche sur le vide mémoriel et identitaire que provoque un passé tu chez ceux qui viennent après. Quant au roman Des hommes, il repose sur la mise en récit paradoxale d’un passé indicible qui occasionne le silence auquel se heurtent les personnages des romans de Quinn et de Beyer.
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Bergeron, Yves. « Naissance de l’ethnologie et émergence de la muséologie au Québec (1936-1945). De l’« autre » au « soi » ». Articles 3 (6 avril 2010) : 7–30. http://dx.doi.org/10.7202/201707ar.

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Résumé :
Si les Archives de folklore apparaissent officiellement en 1944, on sait cependant que la naissance d’un programme d’ethnologie du Québec s’amorce en 1937 dans le cadre du Deuxième Congrès de la langue française. À Paris, se tient le premier Congrès national de muséographie qui se déroule au même moment que l’exposition internationale de 1937 et le premier Congrès international de folklore au cours duquel Georges Henri Rivière annonce la création du Musée des arts et traditions populaires. La décennie des années 1930 est ponctuée de changements majeurs au Québec. Le contexte politique permet l’émergence d’un mouvement nationaliste dont le thème est « L’esprit français au Canada, dans notre langue, dans nos lois, dans nos moeurs ». C’est dans ce contexte que l’Université Laval devient le théâtre où se dessinent les nouveaux enjeux de la mémoire collective. Tout est une question de point de vue. Les ethnologues et muséologues européens croient que les objets, même les plus singuliers, témoignent de la mémoire collective. Les premiers folkloristes et ethnologues québécois, avec Luc Lacourcière en tête, sont persuadés que la mémoire de la culture française en Amérique se trouve plutôt dans les contes, les légendes, les chansons traditionnelles et les traditions populaires héritées de la France d’Ancien régime. C’est pourquoi, ils emprunteront la voie du patrimoine immatériel. Pour eux, il devient urgent de collecter ce patrimoine de tradition orale qui disparaît. Alors que l’ethnologie est en voie de devenir une véritable discipline scientifique, l’Université se désintéresse de ses collections ethnologiques et abandonne ses musées pour se lancer dans la collecte des arts et traditions populaires des francophones en Amérique du Nord. On verra donc comment, entre 1937 et 1945, les nouvelles perspectives du folklore et de l’ethnologie transforment la muséologie québécoise. On verra par ailleurs comment ces transformations se répercutent comme l’écho du baby-boom cinquante ans plus tard. Cette quête identitaire qui anime les folkloristes de même que les muséologues québécois et européens prend des orientations différentes. Objets matériels et immatériels participent alors à la construction d’une nouvelle mémoire collective. L’histoire des collections permet notamment de mettre en lumière cette quête de la mémoire collective des communautés francophones en Amérique du Nord. Je tenterai de démontrer les liens étroits qui existent entre le nationalisme et le folklore.
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Melić, Katarina. « HISTOIRE ET POSTMÉMOIRE : LE RÉCIT FILIAL D’ANNE SINCLAIR ». Годишњак Филозофског факултета у Новом Саду 46, no 3 (11 janvier 2022) : 261–75. http://dx.doi.org/10.19090/gff.2021.3.261-275.

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Résumé :
Il s’agit d’étudier comment Anne Sinclair, en croisant la mémoire familiale et l’enquête historique, éclaire un des aspects méconnus de la persécution sous l’Occupation : la « rafle des notables » et leur confinement dans le camp de Compiègne. Son grand-père paternel, Léonce Schwartz, fait partie des 743 Français juifs arrêtés en décembre 1941. Tous sont enfermés au camp de Compiègne, sous administration allemande : un vrai camp de concentration nazi d’où partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (bien avant la Rafle du Vélodrome d’Hiver de juillet 1942). Dans ce récit personnel que l’on peut situer dans le champ d’étude de la postmémoire et sur lequel nous nous appuyons dans notre étude, Anne Sinclair, en reconstituant la coexistence dans ce camp de bourgeois assimilés et de Juifs étrangers, redonne voix et présence aux disparus, et son enquête personnelle devient progressivement une œuvre de mémoire collective. Avec ce récit, A. Sinclair poursuit, après 21, rue La Boétie, son dessein de retracer la mémoire familiale qui a pâti des persécutions à l’égard des Juifs pendant l’Occupation en France.
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Fayçal, Ei Ghoul. « En marge du tricentenaire de la Révocation : Un mémoire inédit destiné à favoriser l'établissement des protestants français en Irlande (1684) ». Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest 92, no 4 (1985) : 403–9. http://dx.doi.org/10.3406/abpo.1985.3200.

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Vincent, Marie-Bénédicte. « L’occupation française de l’Autriche, 1945-1955 : état des lieux historiographique ». Austriaca 95 (2022) : 11–25. https://doi.org/10.4000/132qh.

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Résumé :
La zone d’occupation française en Autriche a été moins étudiée comparativement que son homologue en Allemagne. L’article présente un essai de bilan historiographique. Ce faisant, il interroge la spécificité du Tyrol et du Vorarlberg d’une part par rapport à la zone française en Allemagne (qui mobilise plus de personnel mais aussi plus de moyens), d’autre part par rapport aux autres zones d’occupation occidentales en Autriche : dans quelle mesure les Français se sont-ils particulièrement investis dans le champ culturel ? La mémoire collective de la période 1945-1955 est aussi abordée : pourquoi est-elle peu présente tant en France qu’en Autriche aujourd’hui ?
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Recasens, Maïté. « Commémorer les guerres de Religion au XVIIIe siècle : le bicentenaire de la Délivrance à Toulouse ». Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale 129, no 299 (2017) : 371–88. http://dx.doi.org/10.3406/anami.2017.8888.

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Résumé :
Au XVIe siècle, la France se déchire lors de huit guerres de Religion (1562-1598) qui ont marqué la mémoire collective. Le Midi est une zone particulièrement touchée par la violence de ces conflits. En mai 1562, Toulouse, capitale du Languedoc, connaît six jours d’affrontements confessionnels au terme desquels les catholiques expulsent et massacrent les protestants. Cette victoire devient un événement clef de l’imaginaire collectif de la ville. Elle est commémorée tous les ans, le 17 mai, pendant plus de deux cents ans. En 1762, pour le bicentenaire de la «Délivrance» de la ville, les autorités municipales organisent une célébration grandiose dans un contexte particulier, celui de l’affaire Calas. La célébration d’un souvenir des guerres de Religion est alors érigée en preuve de l’intolérance séculaire des Toulousains. Nous proposons de revenir sur cet amalgame en nous intéressant à l’organisation, au déroulement et aux enjeux de la commémoration du bicentenaire de la «Délivrance» .
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Aracil, Adrien. « Histoire d’une liberté dans la France moderne protestants, politique et monarchie (vers 1598-vers 1629) ». Études théologiques et religieuses Tome 99, no 3 (16 octobre 2024) : 503–15. http://dx.doi.org/10.3917/etr.993.0503.

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Résumé :
Cette thèse interroge l’histoire politique des réformés français au début du xvii e siècle au prisme de la notion de liberté : liberté comme défense des acquis juridiques conférés par le régime de l’édit de Nantes, mais aussi et surtout comme capacité d’action, d’appropriation de modes d’action et de reconfiguration constante du cadre au sein duquel celle-ci se déploie. Loin de considérer les huguenots comme les victimes passives d’une « France toute catholique », elle les pense donc comme des acteurs politiques, au sens où ceux-ci sont capables d’investir et de penser leur action politique, et d’initier celle-ci au sein d’une relation avec le pouvoir royal en pleine reconfiguration au sortir des guerres de Religion. Cette capacité d’agir est analysée en deux temps : nous interrogeons d’abord les caractéristiques qui fondent cette liberté d’action dans le contexte du xvii e siècle, en particulier dans le cadre du régime de l’édit de Nantes, à travers une étude de la place accordée aux institutions, à la mémoire, à l’union et au langage dans leurs pratiques. Nous étudions ensuite la mise en pratique de cette liberté politique, en interrogeant les évolutions du parti huguenot, du rapport aux institutions, à la noblesse, aux stratégies langagières à la suite de la mort d’Henri IV. Enfin, nous consacrons un épilogue à la mise à mort de cette culture politique : la fin du parti huguenot n’est pas le fruit de dissensions internes, mais celui d’une volonté politique qui cherche spécifiquement à attaquer cette liberté, et se construit, dans une certaine mesure, par opposition avec elle.
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Moussette, Marcel. « 1655 : Raid Agnier sur l'île aux Oies ». Zone libre, no 57 (29 février 2012) : 273–97. http://dx.doi.org/10.7202/1008109ar.

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Résumé :
Le raid perpétré par un groupe d'Iroquois sur l'établissement naissant de l'île aux Oies, en 1655, aurait pu passer pour un triste événement parmi bien d'autres, durant cette pénible période d'hostilités entre Français et Iroquois. Cependant, outre le massacre du seigneur Moyen et de son épouse, l'enlèvement de leurs trois enfants et de deux autres d'une famille de colons, suivi par leur libération grâce à l'initiative d'habitants de Ville-Marie, a retenu l'attention de plusieurs auteurs de l'époque qui en ont fait le récit. Par la suite, l'incident a été oublié et ce n'est qu'aux XIXe et XXe siècles que certains historiens le rappelèrent dans leurs écrits. C'est la construction de ce récit et son inscription dans la mémoire collective à différentes époques qui sont examinées dans cet article.
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Rabalais, Nathan. « Le Grand réveil acadien : une nouvelle mise en relief de la présence acadienne en Louisiane ». Études 14 (22 septembre 2016) : 7–22. http://dx.doi.org/10.7202/1037444ar.

Texte intégral
Résumé :
En octobre 2015, le deuxième Grand réveil acadien (Gra) s’est déroulé à plusieurs endroits au sud de la Louisiane, commérant le 250e anniversaire de l’arrivée des Acadiens dans le territoire des Attakapas en 1765. Cet article présente les origines du Gra et les activités qui y ont eu lieu (musique, théâtre, ateliers de généalogie), en parallèle avec la première édition du Gra en 2011. L’événement est examiné dans une optique de mémoire collective et signale un contact accru entre la Louisiane et d’autres communautés francophones, notamment au Canada. Bien que le Gra puisse être vu comme le signe d’un intérêt renouvelé dans la promotion du français en Louisiane, cet événement reposerait sur un compromis entre la célébration d’une identité exclusivement acadienne et l’inclusion d’autres groupes francophones dans la Louisiane française et créole, un contexte très diversifié sur le plan culturel et ethnique.
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Álvares, Cristina. « Spirou, Dolores, Lola : La figure de l’orphelin/e et la memoire de la Guerre Civile Espagnole dans trois recits graphiques en français ». Neuróptica, no 3 (23 juillet 2022) : 21–34. http://dx.doi.org/10.26754/ojs_neuroptica/neuroptica.202137251.

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Résumé :
Résumé : L’orphelin est une figure structurante de la tradition de la bande dessinée franco-belge dans la mesure où, dans les récits d’aventure, le héros est typiquement un orphelin dont la condition reste non dite, ce qui l’autonomise par rapport à la famille, au temps et à la mémoire. Au contraire, la problématisation de la mémoire individuelle et collective au sein des liens de parenté est au coeur des récits mémoriels historiques. La comparaison de trois récits graphiques en français qui thématisent la guerre civile espagnole autour du devenir-orphelin/e du protagoniste ou d’un personnage secondaire nous permet de soutenir qu’entre récit d’aventure et récit mémoriel historique le rapport est moins de coupure que de torsion à la façon de la topologie de la bande de Möbius. Resumen: El huérfano es una figura estructurante de la tradición de la bande dessinée franco-belga en la medida en que el héroe de las historietas de aventuras es típicamente un huérfano cuya condición queda no dicha, lo que le descuelga de la família, del tiempo y de la memoria. Por otro lado, la problematización de la memoria individual y colectiva dentro de los lazos familiares es prioritaria en el relato memorial histórico. La comparación de tres narrativas gráficas en francés que tematizan la guerra civil española en torno al devenir-huérfano/a del protagonista o de un personaje secundario, nos permite sostener que la relación entre relato de aventuras y relato memorial histórico es menos un corte que una torsión a la manera de la topología de la cinta de Moebius.
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Bost, Hubert. « Dans les coulisses de l’affaire Calas ». Revue d'histoire du protestantisme 7, no 2 (4 août 2022) : 193–230. http://dx.doi.org/10.47421/rhp7_2_193-230.

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Rendue célèbre par l’action de Voltaire, l’affaire Calas a aussi mobilisé deux hommes de lettres protestants dont l’action mérite d’être mieux connue. L’écrivain La Beaumelle, qui réside à Toulouse au moment où Marc-Antoine Calas est retrouvé mort (13 octobre 1761), rédige dans un premier temps plusieurs textes : La Calomnie confondue attribuée au pasteur Paul Rabaut, mais aussi les Observations pour le sieur Jean Calas signées Duroux. Après la condamnation à mort de Jean Calas pour le prétendu meurtre de son fils (9 mars 1762), il dresse un Mémoire « au Roy » où, après avoir rappelé les faits, il énumère douze motifs de nullité de l’instruction menée par le capitoul David de Beaudrigue : or la teneur de ce mémoire communiqué aux défenseurs de la mémoire de Jean Calas – notamment Voltaire et Court de Gébelin – inspirera leurs propres écrits. Enfin, au moment de la réhabilitation de Calas (1765), La Beaumelle tente de convaincre Anne-Rose Cabibel-Calas d’attaquer non seulement David de Beaudrigue et les capitouls, mais aussi la chambre criminelle du parlement de Toulouse. Quant à Court de Gébelin, c’est depuis Lausanne qu’il s’intéresse à l’affaire Calas. En 1762 il est d’abord consterné par l’exécution de son ancien étudiant François Rochette, puis ému par les malheurs de Pierre-Paul Sirven, accusé comme Calas d’avoir assassiné son enfant et qu’il se préoccupe d’accueillir sur les rives du Léman. Ses Toulousaines sont un recueil de lettres fictives dans lesquelles il entrelace le récit des trois affaires Rochette, Calas et Sirven en vue de démontrer le fanatisme antiprotestant de la capitale du Haut-Languedoc. Quoique traversées par un incontestable souci militant, elles n’en manifestent pas moins un réel souci d’objectivité dans le récit des affaires, pour lesquelles Court de Gébelin s’est efforcé de recueillir des témoignages les plus fidèles possibles. Pour des raisons de sécurité personnelle et par souci d’efficacité, La Beaumelle devait rester dans l’anonymat. Quant à Court de Gébelin, il publia bien ses Toulousaines mais leur diffusion fut freinée par l’hostilité des comités de Lausanne et de Genève puis par Voltaire qui préparait son Traité sur la tolérance. Bien qu’ils n’aient pas eu l’écho attendu, les écrits de ces deux hommes de lettres méritent d’être étudiés et peuvent être considérés comme des contributions significatives du protestantisme français de la seconde moitié du XVIIIe siècle. On se prend à imaginer ce qu’aurait été le destin de ce protestantisme si d’autres choix tactiques avaient été faits par ceux qui, en France ou au Refuge, prétendaient alors décider de ce qui lui convenait.
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Seddiki, Aoussine. « Sprachpluralistische Medienstrategien Möglichkeiten für multilinguale Gesellschaften und ihre Informationskultur ». Traduction et Langues 5, no 1 (31 décembre 2006) : 69–79. http://dx.doi.org/10.52919/translang.v5i1.352.

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Résumé :
Le phénomène de la diversité linguistique et culturelle dans les différents pays et régions du monde reçoit délibérément une attention particulière dans ce processus d'information. Guidés par le principe du pluralisme linguistique dans la conception des programmes audiovisuels respectifs (culture, affaires, politique, religion, sport, amour, tourisme, vie quotidienne, ...), les experts des médias essaient d'utiliser les langues mondiales bien connues (anglais, français, arabe, espagnol, allemand, chinois) et de tenir compte des différences culturelles. En plus de ces langues répandues, les langues dites ethniques des minorités (kiswahili, luo, ourdou, kabyle, croate, lituanien, afrikaans,) sont également prises en compte.Sur la base d'une évaluation pragmatique, cet article montre dans quelle mesure l'offre multilingue des médias détermine le caractère des gens et combien d'obstacles doivent être surmontés pour que le pluralisme linguistique dans le secteur des médias puisse avoir un impact optimal sur la mémoire collective. Des exemples concrets de la presse algérienne sont présentés à titre d'illustration, qui soulignent l'importance du multilinguisme pour l'échange socioculturel et économique souhaité.Cette recherche mène à dire que le pluralisme linguistique recherché par l'Algérie dans le secteur des médias constitue une base fiable pour une transmission optimale de l'information. La variété des langues et des cultures qui existent dans ce pays signifie que les organisations médiatiques doivent porter une attention particulière aux langues et dialectes les plus couramment utilisés dans les différentes régions algériennes, afin d'assurer une communication efficace avec le public. En ce qui concerne le placement de l'article de journal respectif dans la presse écrite et la radio, le critère mondial d'actualité ou l'importance du sujet traité est pris en compte. Ce facteur décidera quelle matière sera prioritaire, qu'il s'agisse de l'arabe, du français ou du berbère. La publication d'articles de journaux dans les médias algériens ne dépend pas de la langue choisie.
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Banégas, Richard, et Armando Cutolo. « « Un container de papiers » ». Annales. Histoire, Sciences Sociales 79, no 1 (mars 2024) : 95–138. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2024.28.

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Cet article explore les dynamiques historiques et politiques qui articulent l’identification, l’état civil et la citoyenneté en Côte d’Ivoire. Il s’intéresse à des communautés rurales déplacées de Haute-Volta dans les années 1930 et installées par le gouvernement colonial français dans des « villages coloniaux » autour de Bouaflé. Maintenus jusqu’aux années 1990 dans un statut ambigu d’étrangers immigrés, ces individus rencontrent aujourd’hui encore des difficultés pour obtenir des documents d’identité auprès de l’administration locale et demeurent, malgré leur naturalisation collective, dans un statut liminal d’exception juridique et politique. À la suite de la crise ivoirienne (2002-2011), la vieille question de la citoyenneté s’est vue reformulée en termes de « risque d’apatridie » par le gouvernement et les organisations internationales. L’article reconstitue l’histoire de la discrimination de ces personnes et de leur lutte pour obtenir des « papiers ». Il montre que ni la réforme de l’état civil ni celle de la biométrie n’ont radicalement modifié leur insécurité documentaire ou les vieux stéréotypes qui continuent à structurer les représentations de l’appartenance nationale. Les « autochtones » continuent ainsi de rattacher la citoyenneté des « villages voltaïques » à la mémoire historique de la gouvernance coloniale. Il s’avère finalement que les nouvelles technologies biométriques, bien que visant à dépolitiser la question de l’identification, sont loin de réduire les risques d’apatridie et pourraient même ouvrir la voie à sa consolidation numérique.
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Gaudet, Colby. « Slavery and Black Labour in a St. Mary’s Bay Acadian Family, 1786–1840 ». Acadiensis : Journal of the History of the Atlantic Region / Revue d’histoire de la region atlantique 52, no 1 (mars 2023) : 9–35. http://dx.doi.org/10.1353/aca.2023.a907881.

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Abstract: Des documents laissés par un missionnaire catholique français et un capitaine acadien de navire marchand qui avait des liens avec les Antilles ont révélé que des Noirs furent réduits à l’esclavage et engagés dans d’autres relations de travail non libres par un réseau d’Acadiens de premier plan. Analysées et mises en dialogue avec des études de portée plus large portant sur l’esclavage dans les Maritimes et le silence de la mémoire collective acadienne, ces sources placent deux chefs de file bien connus de la communauté acadienne aux côtés d’autres propriétaires d’esclaves loyalistes dans les premiers temps de la Nouvelle-Écosse. Les héritiers de ces deux hommes ont signé une pétition adressée à l’Assemblée législative de la province en 1807 pour assurer que des esclaves demeuraient leur propriété, à une époque où, par ailleurs, le sentiment anti-esclavagiste et la politique abolitionniste gagnaient en influence dans l’Empire britannique. Documents left by a French Roman Catholic missionary and an Acadian merchant captain with Caribbean connections have revealed that Black people were enslaved by, and in other unfree and labouring relations with, a prominent Acadian network. Analyzed and placed into conversation with broader studies of Maritime slavery and the silences of Acadian public memory, these sources position two well-known Acadian community leaders alongside other Loyalist slaveholders in early Nova Scotia. The heirs of these two men signed an 1807 petition to the provincial legislature to secure their property in slaves at a time when anti-slavery sentiment and abolitionist policy were otherwise gaining influence in the British Empire.
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Vernex, Jean-Claude. « Espace et appartenance : l’exemple des Acadiens au Nouveau-Brunswick ». Cahiers de géographie du Québec 23, no 58 (12 avril 2005) : 125–42. http://dx.doi.org/10.7202/021426ar.

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Les Acadiens du Nouveau-Brunswick, descendants des premiers colons français établis sur les rives de l'actuelle baie de Fundy dès les débuts du XVIIe siècle, furent marqués au plus profond de leur mémoire collective par l'impératif de la survivance face à un environnement anglophone peu tolérant, voire franchement hostile, et par une idéologie nationale fondant une identité sur le culte de l'ascendance (l'origine) et sur la mission divine de la défense de la foi catholique et de la langue française (peuple de Marie, divine providence), sans chercher à développer une conscience territoriale nettement affirmée. Pour cette population peu nombreuse, dispersée et minoritaire, donc devant sans cesse transiger avec la majorité anglophone, l'appartenance est histoire, filiation. La « patrie » acadienne, ce sont les vertus des ancêtres, ce n'est pas un territoire nettement délimité. Entre l'enracinement de l'espace proximal constitué par la paroisse, par le village, et l'appartenance à une « nation » abstraite perçue à travers une dimension strictement temporelle, existe un hiatus profond dans le sentiment d'appartenance, hiatus générateur d'une ambiguïté renforcée par l'ouverture des cellules rurales à l'espace plus vaste et plus transparent de la société urbaine et industrielle. Après un survol des fondements traditionnels de l'appartenance acadienne, des mutations consécutives à l'émergence d'une nouvelle société et des résistances caractérisant la permanence d'une certaine « sensibilité » acadienne, l'auteur tente une rapide description de la territorialité acadienne à travers l'analyse des résultats d'enquêtes menées auprès de jeunes francophones du Nouveau-Brunswick. Il souligne la complexité du sentiment d'appartenance au sein de cette population minoritaire, le rôle de l'idéologie nationale diffusée par l'élite dirigeante dans l'ambiguïté de cette appartenance, tout comme la nécessité, pour cette population, de repenser en termes de pouvoir et de territoire un nouveau « projet acadien ».
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Bost, Hubert. « Mémoire et actualité d’un massacre : la Saint-Barthélemy sous les plumes huguenotes du XVIIIe siècle ». Études Épistémè 45 (2024). https://doi.org/10.4000/12v80.

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Cet article étudie les conditions dans lesquelles, au milieu du XVIIIe siècle, le massacre de la Saint-Barthélemy est réapparu dans les écrits des protestants français. Dans Le Patriote françois et impartial (1751), le pasteur Antoine Court réplique à l’évêque d’Agen qui s’est prononcé contre la tolérance des huguenots. Ce Patriote inspire trois autres textes : L’Accord parfait de la nature, de la raison, de la révélation et de la politique (1753), le Mémoire théologique et politique au sujet des mariages clandestins des protestants de France (1755) et la Lettre d’un patriote sur la tolérance civile des protestants de France (1756). Cet ensemble provoque les réactions de l’abbé Novi de Caveirac : un Mémoire politico-critique (1756) et une Apologie de Louis XIV et de son conseil sur la Révocation de l’édit de Nantes… avec une dissertation sur la journée de la S. Barthelemy (1758). Caveirac est à son tour attaqué par le pasteur de La Broue dans L’Esprit de Jésus-Christ sur la tolérance (1760), et Court de Gébelin y fait écho dans la Bibliothèque des Sciences et des arts. Ces derniers s’interrogent sur les raisons pour lesquelles un auteur catholique a entrepris de justifier la révocation de l’édit de Nantes et la Saint-Barthélemy. Ils discutent l’argumentaire historique de Caveirac, mais aussi le décalage stupéfiant entre son discours et les valeurs du « siècle éclairé » sous Louis XV. À ce corpus principal s’ajoutent des allusions à la Saint-Barthélemy faites par La Beaumelle dans L’Asiatique tolérant (1748), les références que La Beaumelle y fait en 1762 dans La Calomnie confondue écrite à l’occasion de l’affaire Calas, puis dans sa « Requête des protestants français au roi » de 1763, et Court de Gébelin dans ses Toulousaines (1763).
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Sene, Cheikh. « La Maison des esclaves de Goree : à l’intersection entre histoire, mémoires et émotions ». African Studies Review, 13 avril 2022, 1–18. http://dx.doi.org/10.1017/asr.2021.135.

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Résumé Gorée est un symbole et un lieu de mémoire de la traite atlantique et de l’esclavage en Sénégambie. Le 27 décembre 1996, le journaliste français Emmanuel de Roux a publié dans le quotidien Le Monde un article intitulé « Le mythe de la maison des esclaves résiste à la réalité ». Cet article mettait en cause la Maison des esclaves de Gorée qui, selon l’auteur, n’avait jamais hébergé d’esclaves issus de la traite négrière. L’article a donné lieu à un débat public mêlant histoire, mémoire et émotions. En 1997, des chercheurs et les autorités politiques sénégalaises ont organisé une rencontre scientifique pour contrer toute « tentative d’endormissement de la mémoire collective ».
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des Robert, Marie-Laetitia. « Histoire de France et mémoire familiale : imbrications et variations d’appropriation sous contrainte sociohistorique ». Au fondement de l'identité et du lien social, no 7 (25 mars 2008). http://dx.doi.org/10.7202/017784ar.

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Résumé Se ressentir français et se construire sur ou en marge de cette référence est le fruit d’une construction individuelle, sociale et collective dans laquelle la famille joue un rôle certain. En particulier, la mémoire faite de l’imbrication de la biographie des ascendants dans l’histoire nationale et son rôle dans l’élaboration des sentiments d’appartenance française diffèrent significativement en fonction du contexte sociohistorique. À un modèle de forte convergence et appropriation mémorielle assurant l’identification par filiation dans l’entre-deux-guerres, succède chez les natifs d’après 1940 un rapport différencié à l’imbrication de l’histoire des ascendants dans l’histoire nationale selon quatre configurations typiques. Le modèle mémoriel l’a emporté sur le modèle historique; l’heure est au droit d’inventaire et à l’individualisation.
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Lapierre, Nicole. « Mémoire ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.055.

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La mémoire ne fait pas partie des notions classiques de l’anthropologie. Dans l’étude des traditions, des mythes, des croyances ou des rituels, elle est restée longtemps non problématisée. Incluse dans les mécanismes de reproduction de la culture, implicite dans la transmission des manières de faire et de penser, elle n’était que le support indistinct d’une permanence. Pourtant, il n’y a pas plus de sociétés sans mémoire qu’il n’y a de sociétés sans histoire. Ce constat s’est finalement imposé. A partir des années 1970, la mémoire est devenue un objet d’enquête et de réflexion pour les anthropologues (Candau 1996, 1998). La prise en compte grandissante des phénomènes d’interaction ou de domination culturelles les a conduits à analyser la façon dont pratiques et croyances se transmettent, se transforment ou se dégradent dans les cultures et les sociétés. Ainsi, Roger Bastide, s’intéressant à « la survie des religions africaines dans le Nouveau Monde » (Bastide 1970), a mobilisé des concepts empruntés à Claude Lévi-Strauss et à Maurice Halbwachs et proposé la notion de « bricolage de la mémoire collective ». Celui-ci permettant de remplir les manques par des images nouvelles afin de réparer le scénario du mythe ou du rituel. Beaucoup d’autres auteurs se sont intéressés depuis à cette plasticité de la mémoire, susceptible d’être réorganisée, voire recomposée, en prenant directement pour objet et sujet de réflexion les vecteurs et canaux des transmissions culturelles. Jack Goody, étudiant la circulation orale du Bagré chez les LoDagaa du nord-ouest du Ghana, a constaté que ce récit de près de 12 000 vers, réinterprété au fil du temps, varie selon le lieu, le moment et le récitant. Une variation, alliant continuité et changement, qu’il attribue à la flexibilité de la culture orale, par rapport à une plus grande fixité de la culture écrite (Goody 1977). Dans une approche différente, Carlo Severi a montré comment le recours à l’image pouvait être support et outil de la mémoire rituelle dans des sociétés « sans écriture », (Severi 2007). Et Monder Kilani a observé que dans la société oasienne, la référence à une trace écrite vient conforter une construction généalogique et mémorielle modulée selon les enjeux du présent (Kilani 1992). On retrouve là l’affirmation première d’Halbwachs selon laquelle « la mémoire collective » est toujours sélective et « ne retient du passé que ce qui en est encore vivant ou capable de vivre dans la conscience du groupe qui l’entretient. » (Halbwachs [1950] 1969 : 70). Toutefois, la multiplicité des temporalités dans lesquelles s’inscrivent désormais les sociétés altère les processus de transmissions eux-mêmes. Ce qui oriente les recherches vers la manière dont leurs membres perçoivent et organisent leur rapport au passé. Les ethnologues sont fréquemment confrontés à ce point de bascule où, à un moment donné, pour les membres d’un groupe ou d’une communauté, le passé, à la fois encore disponible et déjà hors de portée, devient un bien commun fragilisé. Ils se trouvent alors sollicités pour en être les conservateurs ou les passeurs. Jack Goody raconte ainsi qu’en consignant par écrit une version du Bagré, il a enfreint le secret de l’initiation, mais il a également répondu au souhait de certains LoDagaa qui considéraient cette récitation comme un fonds culturel à préserver. Il se faisait, en somme, le scribe d’une mémoire orale menacée (Goody 1996 : 71). Les sollicitations sont d’autant plus vives que la mémoire est devenue un enjeu d’affirmation ou de revendication pour les populations concernées. Partout, les mobilisations et les célébrations du passé prolifèrent. Dans ces conditions, où la curiosité des anthropologues, confrontés à l’impermanence des mondes, rencontre la demande de mémoire des peuples, les travaux se sont développés dans plusieurs directions. Lieux et milieux de mémoire, commémorations, patrimonialisation et muséification, demandes de reconnaissance des préjudices anciens et conflits mémoriels sont autant de nouveaux objets pour une anthropologie de la mémoire attentive à la façon dont les groupes humains, de diverses manières, sont à la fois héritiers et inventeurs de leur passé. La notion de patrimoine, d’invention occidentale (Choay 1999), connaît une extension considérable, du local au planétaire et soulève la question de la pluralité des expériences et des récits. Dans la Lorraine sidérurgique, par exemple, la transformation d’usines désaffectées en écomusées et en « lieux de mémoire », a fait l’objet de luttes de représentation auxquelles participaient, aux côtés de divers acteurs économiques, sociaux, politiques et artistiques, une partie de ceux qui travaillaient là auparavant (Tornatore 2010). En Nouvelle Calédonie, de même, un projet muséographique lié à l’édification du Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, a suscité un débat entre représentants de l’État français, institutionnels kanak, acteurs du monde international de l’art, sur le sens de ce qui devait être exposé. Des discussions où affleuraient les tensions d’un passé très présent, celui des luttes indépendantistes (Bensa 2006: 199-215). A une autre échelle, les revendications des peuples autochtones, qui ont obtenu en 2007 une déclaration de l’ONU reconnaissant leurs droits, suscitent des controverses sur la définition de leur patrimoine, la reconnaissance de leur héritage, la « propriété » de leur territoire et la défense de leurs traditions, y compris quand celles-ci sont entièrement reconstruites (Bellier 2011). Les conflits passés, surtout quand ils sont restés occultés, laissent des traces dans le présent, sous la forme de mémoires en conflits (Baussant 2007). Les demandes de reconnaissance, de justice, d’établissement des responsabilités, s’opposent alors aux silences, aux impunités ou aux amnisties. Les divers protagonistes, témoins, acteurs, ou leurs descendants s’affrontent sur les représentations et interprétations divergentes des évènements. Des milieux de mémoire se constituent, des associations interviennent dans l’espace public, comme en Argentine, à propos des « disparus » sous la dictature (Crenzel 2010), mais aussi dans de nombreux pays où une lecture plurielle du passé n’a pas réussi à se faire accepter. L’héritage des tragédies collectives constitue une ressource identitaire particulièrement forte (Candau 1998). Et la mémoire de la Shoah en est devenu « le cadre référentiel » (Lapierre 2007). Des mouvements luttent pour obtenir la reconnaissance, voire la réparation, des crimes du passé, notamment ceux de la traite transatlantique et de l’esclavage. La mémoire qu’ils mobilisent a une dimension stratégique, mais ne s’y réduit pas. Elle est à la fois produit - agrégat de traces, de fragments de récits, de transmissions diffuses sur les souffrances anciennes -, et produite à l’aune des attentes du présent (Chivallon 2011). Ces attentes, elles-mêmes, s’insèrent dans une configuration éthico-politique qui a promu la figure de la victime et redéfini la notion de traumatisme, issue de la clinique, en « traumatisme culturel ». A travers celui-ci, le souvenir des souffrances endurées par les persécutés et les vaincus de l’histoire se ravive et fonde une cause pour des générations ultérieures. Et force est de constater que « la découverte de cette mémoire douloureuse est un fait anthropologique majeur des sociétés contemporaines. » (Fassin et Rechtman 2011: 19). Déployée sur de très nombreux terrains et questionnements, l’anthropologie de la mémoire est donc devenue un ample domaine de recherche. Au point que certains s’inquiètent désormais d’un « memory boom », dans lequel une conception trop extensive de la mémoire tendrait à se confondre avec une continuité de la culture (Berliner 2005). Les anthropologues seraient ainsi d’autant plus saisis par l’engouement mémoriel général qu’ils y retrouveraient le goût des permanences à l’origine de leur discipline. C’est néanmoins omettre qu’un tel engouement naît précisément des ruptures et des oublis
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Vorms, Marion. « Dans la tête du juge. Autour des travaux de Marion Vorms sur le raisonnement probatoire au tribunal ». Amplitude du droit, no 2 (9 octobre 2023). http://dx.doi.org/10.56078/amplitude-droit.448.

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Marion Vorms est maîtresse de conférences en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheuse à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (UMR CNRS 8590) et membre de l’Institut universitaire de France. Docteure en philosophie des sciences, elle a d’abord étudié des questions de philosophie générale des sciences relatives à la représentation scientifique. Elle a par ailleurs étudié les problèmes épistémologiques posés par la dimension collective de la recherche scientifique (qui font l’objet de l’épistémologie sociale), avec une attention particulière au rôle du témoignage et de la confiance dans l’établissement des connaissances. Cette démarche l’a conduite à s’intéresser aux sciences cognitives, et plus précisément à la psychologie du raisonnement et à la cognition sociale. De 2015 à 2018, elle a bénéficié d’une bourse individuelle Marie Skłodowska-Curie, pour un projet de recherche interdisciplinaire au département de psychologie du Birkbeck College (Londres) sur le raisonnement et la prise de décision judiciaires, dans le cadre duquel elle s’interroge notamment sur la signification (juridique, et plus généralement épistémologique et psychologique) de la notion de doute raisonnable. Elle a ensuite approfondi son approche du droit français dans le Master 2 Justice et droit du procès (Université Paris 2). Le mémoire qu’elle a soutenu dans ce cadre, intitulé Le raisonnement probatoire des juges en France. Une approche épistémologique, est en accès libre à l’adresse suivante : https://docassas.u-paris2.fr/nuxeo/site/esupversions/988e7b01-d26b-4f0b-ab7e-92985b90c6e8
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Chivallon, Christine. « Diaspora ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.064.

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Définir la « diaspora » ne peut se faire sans signaler immédiatement que deux grands courants théoriques assignent à ce terme des acceptions assez différentes qui, si elles semblent se succéder, donnent lieu à des usages bien typés où se reconnaissent encore aujourd’hui les deux composantes majeures des ″diasporas studies″. Il existe ainsi un paradigme que l’on peut qualifier de ″classique″ qui cohabite de manière plus ou moins sereine avec un autre paradigme plutôt ″post-structuraliste″ lequel a largement dominé le champ consacré à l’objet ″diaspora″ depuis les années 1990. Pour entrer dans le domaine des études du fait diasporique, il nous faut ainsi partir d’une définition ″traditionnelle″ pour mieux comprendre la déconstruction dont la notion a fait l’objet. Dans cette perspective, le terme ″diaspora″ désigne les populations dispersées depuis une terre natale (homeland) qui ont conservé des liens durables entre les membres issus de cette dissémination, la longévité du sentiment d’appartenance collective se construisant en rapport avec la mémoire du territoire d’origine. L’étymologie du mot remonte à la Bible des Septante, traduction grecque des textes bibliques connus en hébreu et en araméen effectuée par des religieux juifs hellénophones. Le mot ″diaspora″ est formé à partir du verbe grec speiren (semer) et plus exactement du verbe composé diaspirein (disséminer). Selon les sources, il concerne soit l’exil de Babylone et la dispersion des Juifs après la destruction du second temple de Jérusalem (Bruneau 2004 : 8), soit la menace de dispersion comme châtiment divin envers les Juifs qui ne respecteraient pas la Loi de Dieu (Dufoix 2011 : 64). Historiquement, le nom ″diaspora″ appliqué à d’autres populations que le peuple juif s’accomplit dans une sphère judéo-chrétienne où Chrétiens, Grecs Orthodoxes, puis Protestants et Arméniens accèdent à cette dénomination selon le même schéma d’identification qui articulent les motifs de l’exil et de la persécution au sein d’un complexe mû par la religion. La dispersion volontaire au sein de diasporas dites ″marchandes″ s’affirme de son côté comme une sorte d’appendice de ce modèle religieux. La ″sortie″ d’une caractérisation par le religieux s’opère en même temps que la notion pénètre les milieux académiques. Les usages y sont d’abord sporadiques tout au long du XXème siècle, puis se resserrent autour d’une définition applicable à bien d’autres populations que celles du foyer biblique originel. Le premier des textes le plus remarquable est celui de John Armstrong (1976) qui pose le cas juif comme archétypal pour décliner à partir de lui une typologie où se distinguent des « diasporas mobilisées », plutôt « avantagées » à des « diasporas prolétaires » « appauvries » et « discriminées » au sein des « sociétés modernisées ». C’est avec l’ouvrage du politologue Gabriel Sheffer (1986) qu’est véritablement entamée la construction du champ des diasporas studies et que se trouve désignée une compétence migratoire particulière, à savoir celle de minorités qui dans les pays d’accueil, sont en mesure de ″préserver leur identité ethnique ou ethnico religieuse″ en lien avec ″un intérêt continu (...) dans les échanges avec leur terre d’origine″ (Sheffer 1986 : 9). Le modèle dit ″classique″ se consolide à partir de textes qui ont acquis le statut de références incontournables. Parmi eux figure l’article de William Safran (1991) publié dans le premier numéro de la revue phare fondée par Khachig Tölölyan en 1991 – Diaspora : A Journal of Transnational Studies – ainsi que l’ouvrage de Robin Cohen (1997). Ces deux écrits sont représentatifs de la perspective adoptée sur la base du modèle juif, même si c’est pour le ″transcender″ comme le dira Cohen (1997 : 21). La définition de critères sert à sélectionner parmi les populations migrantes celles qui correspondent à une formation diasporique. Plus ou moins nombreux, ces critères placent au premier plan la dispersion, le maintien durable d’une forte conscience communautaire, l’idéalisation de la patrie d’origine (Safran 1991 : 83-84 ; Cohen 1997 : 26). Sur cette base, des typologies sont proposées comme celle de Cohen (1997) où se côtoient des ″diasporas victimes″ issues de traumatismes (Africains, Arméniens), des ″diasporas de travail″ (Indiens), des ″diasporas impériales″ (Britanniques), des ″diasporas de commerce″ (Chinois, Libanais), enfin des diasporas dites ″culturelles″ (Antillais). Ces dernières, dont il faut noter qu’elles ne sont plus définies en rapport avec la cause de la dispersion, mais plutôt en lien avec la culture et l’identité, signalent en fait, comme nous le verrons plus loin, la nouvelle conception qui a émergé en adéquation avec les perspectives postmodernes. D’emblée, le concept de diaspora se présente comme transdisciplinaire. Politistes, historiens, sociologues, géographes anthropologues sont engagés dans les études des phénomènes diasporiques. On ne peut donc pas déceler une approche spécifiquement anthropologique tant les références sont facilement exportées d’une discipline à l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité des diasporas studies. Le grand bouleversement du champ s’opère quand deux contributions majeures s’emparent de la notion et la font basculer dans un univers de significations réévaluées à l’aune de la posture anti-essentialiste. La diaspora classique, de par son insistance sur le caractère continu et quasi pérenne de la communauté par-delà la dispersion, véhicule les présupposés d’une nature sociale immuable. Avec les écrits de Stuart Hall (1990) et de Paul Gilroy (1993), la perspective est renversée. Plutôt que d’être réfutée, la diaspora devient au contraire emblématique d’une tout autre dispersion, celle qui concerne l’identité elle-même et touche aux fondements toujours incertains, contingents et labiles des façons d’être au monde. Le concept, de par sa charge sémantique évoquant la mobilité, la multi-territorialité, le voyage, l’exil, l’entre-deux, se trouve en concordance parfaite avec les exigences théoriques de la déconstruction post-structuraliste qui appelle la transgression des limites des grands récits. D’origine caribéenne, Hall et Gilroy élèvent au rang paradigmatique la diaspora noire issue de la traite transatlantique, cette formation culturelle leur paraissant être l’antithèse des cultures ethno-nationales transportées dans la dispersion par les anciennes diasporas. La Black Atlantic de Gilroy (1993 : 19) se définit ainsi ″à travers le désir de transcender à la fois les structures de la nation et les contraintes de l'ethnicité″. Avec Stuart Hall (1990 : 235), la notion d’hybridité est consubstantielle à la diaspora : ″L'expérience diasporique comme je l'entends est définie, non par essence ou par pureté, mais par la reconnaissance d'une nécessaire hétérogénéité et diversité, (…) par hybridité″. Autant chez Hall que chez Gilroy, ces modèles ne sont rendus intelligibles qu’au travers du rejet d’autres identités diasporiques, puisque ″la diaspora ne fait pas référence pour nous à ces tribus dispersées dont l'identité ne peut être confortée qu'en relation à une terre d’origine sacrée où elles veulent à tout prix retourner (…). Ceci est la vieille forme de ‘l’ethnicité’, impérialiste et hégémonique″ (Hall 1990 : 235). Cette contradiction théorique qui rend le postulat anti-essentialiste fortement dépendant de l’existence supposée réelle d’identités ″non-hybrides″ a donné lieu à des approches critiques (Anthias 1998 ; Chivallon 2002) sans pour autant miner les perspectives qu’elles ont ouvertes. En dissonance avec les premiers usages classiques du terme ″diaspora″ appliqué déjà anciennement au monde noir des Amériques (Chivallon 2004 : 149), elles ont permis de mettre au premier plan les multiples enseignements de l’expérience (post)esclavagiste des Amériques dans son rapport avec la modernité occidentale, bien au-delà des cercles spécialisés sur la diaspora noire. L’amplification des textes de Hall et Gilroy a été étonnamment rapide et a produit un véritable déferlement dont le texte de James Clifford (1994) s’est fait l’un des plus remarquables échos trouvant matière à alimenter sa perspective sur les travelling cultures auprès d’une diaspora devenue l’antithèse du modèle ″centré″ de Safran. La myriade des études diasporiques développées tout au long des années 1990 en est devenue insaisissable, amenant à parler de ″fétichisation″ du terme (Mitchell 1997) au sein d’un vaste ensemble discursif où se fabrique la coalition entre les épistémologies post-modernes, post-structuralistes, post-coloniales et l’objet providentiel de la ″diaspora″ pour les substantialiser. Cette ferveur académique s’est sans doute essoufflée au cours de la dernière décennie. Une fois l’engouement passé et qui aurait pu faire croire à l’abandon définitif de la perspective traditionnelle, les dichotomies demeurent. De ce point de vue, la conférence donnée par Khachig Tölölyan à l’Université d’Oxford en 2011, peut faire office de dernier bilan. Il y est question d’une cohabitation toujours effective entre les conceptions classiques et ″post″, non sans que son auteur évoque une opposition qui fait encore débat, préférant pour sa part réserver à la notion de ″diaspora″ les tonalités de la définition classique, et réclamant en définitive le mot ″dispersion″ pour englober (réconcilier ?) les binarités qui ont structuré le champ des diasporas studies. Dans tous les cas, à l’écart de la révolution conceptuelle à laquelle a pu faire penser la diaspora, la routinisation semble bel et bien aujourd’hui installée.
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Gagné, Natacha. « Anthropologie et histoire ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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