Articles de revues sur le sujet « Pères fondateurs des États-Unis »

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1

Barb, Amandine. « La religion et les Pères fondateurs des États-Unis ». Le Débat 151, no 4 (2008) : 107. http://dx.doi.org/10.3917/deba.151.0107.

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2

Lacorne, Denis. « Une laïcité à l'américaine ». Études Tome 409, no 10 (1 octobre 2008) : 297–305. http://dx.doi.org/10.3917/etu.094.0297.

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Résumé :
Résumé Il peut paraître paradoxal de parler de laïcité américaine alors que la politique reste imbue de religiosité. Pourtant, une grande partie de l’histoire politique et constitutionnelle des Etats-Unis est fondée sur un authentique laïcisme issu des Lumières, défendu par les Pères fondateurs et leurs interprètes modernes, les juges de la Cour Suprême.
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3

Dupuis-Déri, Francis. « Histoire du mot «démocratie» au Canada et au Québec. Analyse politique des stratégies rhétoriques ». Canadian Journal of Political Science 42, no 2 (juin 2009) : 321–43. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423909090398.

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Résumé :
Résumé.L'étude des discours des «pères fondateurs» du Canada moderne révèle qu'ils étaient ouvertement antidémocrates. Comment expliquer qu'un régime fondé dans un esprit antidémocratique en soit venu à être identifié positivement à la démocratie? S'inspirant d'études similaires sur les États-Unis et la France, l'analyse de l'histoire du mot «démocratie» révèle que le Canada a été associé à la «démocratie» en raison de stratégies discursives des membres de l'élite politique qui cherchaient à accroître leur capacité de mobiliser les masses à l'occasion des guerres mondiales, et non pas à la suite de modifications constitutionnelles ou institutionnelles qui auraient justifié un changement d'appellation du régime.Abstract.An examination of the speeches of modern Canada's “founding fathers” lays bare their openly anti-democratic outlook. How did a regime founded on anti-democratic ideas come to be positively identified with democracy? Drawing on the examples of similar studies carried out in the United States and France, this analysis of the history of the term “democracy” in Canada shows that the country's association with “democracy” was not due to constitutional or institutional changes that might have justified re-labelling the regime. Instead, it was the result of the political elite's discursive strategies, whose purpose was to strengthen the elite's ability to mobilize the masses during the world wars.
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4

Desmedt, Ludovic. « Dette et fiscalité des jeunes Etats-Unis : les oppositions entre les Pères fondateurs ». L Economie politique 61, no 1 (2014) : 7. http://dx.doi.org/10.3917/leco.061.0007.

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5

Lesemann, Frédéric, et Pierre Joseph Ulysse. « Welfare , workfare et citoyenneté aux États-Unis ». Lien social et Politiques, no 34 (2 octobre 2002) : 55–62. http://dx.doi.org/10.7202/005143ar.

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Résumé :
RÉSUMÉ Pour les conservateurs, le welfare constitue une menace autant pour l'institution familiale que pour celle du travail. La réforme récente de l'aide sociale (Aid to Families with Dependent Children) vise à forcer les pères absents à assumer leurs responsabilités financières vis-à-vis de leurs enfants et à faire en sorte que les bénéficiaires fournissent du travail (workfare) et conquièrent progressivement leur autonomie économique. La participation à l'économie formelle apparaît de plus en plus comme une condition préalable à l'accès à la pleine citoyenneté. Les politiques gouvernementales risquent donc d'exclure ceux qui ne contribuent pas à leur propre subsistance et plus largement à l'enrichissement de la nation.
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6

Body-Gendrot, Sophie. « Deux approches contrastées de l’immigration : la France et les États-Unis ». Migrants formation 80, no 1 (1990) : 57–66. http://dx.doi.org/10.3406/diver.1990.5955.

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Résumé :
Dans l’un et l’autre pays, les ternies fondateurs de la construction nationale sont universalistes, rationalistes et assimilationnistes. Mais les deux modèles d’intégration divergent notamment dans leurs conceptions de la citoyenneté, du rôle de l’Etat face aux particularismes culturels et aux communautés, du facteur racial... Au total cependant, deux sociétés qui apparaissent en pleine mutation et relativement ouvertes au changement.
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7

Turbiaux, Marcel. « Wilhelm Wundt et le manifeste des 93 ». Bulletin de psychologie 56, no 465 (2003) : 405–22. http://dx.doi.org/10.3406/bupsy.2003.15228.

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Résumé :
Wilhelm Wundt, considéré, à tort ou à raison, comme le «père fondateur» de la psychologie scientifique, ne fut pas un professeur de philosophie limité à son enseignement ni un psycho-physiologiste confiné dans son laboratoire. Il fut également un homme fortement investi dans les affaires de son temps. Il entama même une carrière politique, qu’il n’interrompit que parce qu’il la jugeait incompatible avec ses activités scientifiques, mais, à plusieurs reprises, il usa de sa notoriété pour influencer l’opinion publique. Ce fut particulièrement marqué lors de la première guerre mondiale, où Wilhelm Wundt déploya une intense activité de propagandiste en faveur de l’Allemagne, non seulement en signant le célèbre «Appel aux nations civilisées» dit «Manifeste des 93» (intellectuels allemands), mais aussi par des conférences et des écrits. L’article relate cette activité, relayée, aux États-Unis d’Amérique par Hugo Münsterberg, ainsi que les réactions qu’elle a suscitées, notamment en France, mais pas uniquement et qui montre que, tout «intellectuel », psychologue ou philosophe qu’il soit, n’en est pas moins homme et citoyen avec ses convictions, ses croyances, ses préjugés.
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8

Sakhamanesh, Talieh, et Mehdi Zakerian. « Les instructions du covid-19 et la nécessité de coopération des pays de l’Asie de l'Ouest en vue de sortie des crises ». Relaciones Internacionales 30, no 60 (6 août 2021) : 132. http://dx.doi.org/10.24215/23142766e132.

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Résumé :
La pandémie du covid-19 a poussé les pays à vivre à l’écart du monde de crainte de faire nuire à leurs citoyens et à leur situation politico-économique. Cet événement a mis tous les moyens nationaux au service de l’État-nation pour franchir la crise alors que les acteurs politiques ont oublié que la coopération au moment d’une telle crise mondiale doit conduire à trouver une solution plus commune au problème. Au début de la crise, une décision erronée de la part du président alors en exercice des Etat-Unis en tant que l'un des membres fondateurs des Nations Unies, a été répétée par un certain nombre de dirigeants d'Asie de l'Ouest. Lorsque la crise a frappé les États-Unis, au lieu de coopérer avec d'autres pays et institutions internationales de recherches médicales, il a préféré d'accuser les autres, même l'Organisation mondiale de la santé. Vu cette expérience amère des États-Unis, les pays d'Asie de l'Ouest n'ont eu d'autre option que de coopérer ensemble. Dans ce cas, une absence de coopération en Asie ne peut être une affaire politique. Mais cette fois, l’absence de coopération dans une affaire non politique a conduit à une catastrophe humanitaire.
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9

Delamotte, Guibourg. « Union européenne-Japon : des intérêts convergents croissants ». Questions internationales 110, no 6 (9 décembre 2021) : 103–9. http://dx.doi.org/10.3917/quin.110.0103.

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Résumé :
L’Union européenne et le Japon ont pu passer pour avoir une identité commune, celle de « puissance civile ». C’est moins vrai aujourd’hui, de l’un comme de l’autre, et cette évolution simultanée contribue à les rapprocher. Dans le domaine économique, leurs intérêts ont en outre convergé du fait de l’isolement que la diplomatie de Donald Trump a créé chez les alliés des États-Unis. Le Japon et l’Union européenne ont ainsi signé en 2018 deux accords fondateurs, qui approfondissent une coopération restée limitée jusqu’alors. Les signes de rapprochement se sont multipliés, en particulier face à la pression chinoise plus vivement ressentie en Europe depuis la pandémie de Covid-19 .
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Johnson, Colleen L. « La réorganisation de la parenté aux États-Unis après le divorce et le remariage ». Anthropologie et Sociétés 24, no 3 (10 septembre 2003) : 93–114. http://dx.doi.org/10.7202/015673ar.

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Résumé :
Résumé Résumé La réorganisation de la parenté aux États-Unis après le divorce et le remariage Cet article s'intéresse aux processus de réorganisation de la parenté à la suite du divorce et du remariage. À partir de listes électorales publiques, cinquante divorces ont été sélectionnés dans les faubourgs de classe moyenne de la Californie du Nord. Nous avons contacté les familles une fois le divorce achevé ; les parents qui divorçaient et leurs propres parents furent interrogés plusieurs fois pendant une période de quatre ans. Quatre cadres théoriques et empiriques issus de l'anthropologie permettent d'analyser les résultats : 1) l'analyse sémiotique et culturelle des définitions et des significations des relations avec des personnes apparentées acquises ou perdues au fil des divorces et des remariages ; 2) une analyse structurale de la dualité des oppositions qui produisent des clivages et des coalitions entre parents par alliance au fil du processus; 3) la nature et les racines culturelles des rôles parentaux qui ont eu pour résultat le rôle périphérique des pères et 4) les processus rituels qui fonctionnent comme mécanismes réducteurs de tensions quand des anciens parents par alliance doivent se rencontrer. Mots clés : Johnson, divorce, remariage, réorganisation de la parenté, États-Unis
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Pilote, Pauline. « Straight Lines and Deviating Paths in Lydia Maria Child’s Hobomok ; A Tale of Early Times (1824) ». Revue française d’études américaines N° 178, no 1 (25 mars 2024) : 41–54. http://dx.doi.org/10.3917/rfea.178.0041.

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Résumé :
Les lignes dans Hobomok; A Tale of Early Times, premier roman de Lydia Maria Child (1824), sont partout. Bâtie sur une intrigue qui amène une jeune Puritaine à s’enfoncer dans la forêt, dessiner un cercle autour d’elle et faire le vœu d’épouser le premier homme qui y pénétrera, l’histoire de mariage amérindien et de métissage que propose Child joue avec des lignes tant physiques que symboliques. Répondant à l’appel à écrire un roman national qui traverse la période jacksonienne, ce roman historique situé dans le Salem puritain est construit sur deux lignes dynamiques : la flèche du temps comprise comme une téléologie amenant directement des Pères pèlerins aux États-Unis indépendants ; et la Frontière, qui marque l’avancée de la civilisation sur la wilderness. Pourtant, le roman n’a de cesse de nier les lignes droites, préférant les contournements et les flottements, pour proposer une version alternative de l’histoire de la jeune nation.
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Viau, Robert. « L’autel des Acadiens à l’Oratoire Saint-Joseph : les aléas d’une recherche ». Études, no 18-19 (9 juillet 2012) : 63–84. http://dx.doi.org/10.7202/1010299ar.

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Résumé :
Notre-Dame de l’Assomption est la patronne nationale de l’Acadie. Deux statues symbolisent la dévotion des Acadiens, l’une à l’Église-Souvenir de Grand-Pré, l’autre à l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. La première est intimement liée à l’oeuvre du père André D. Cormier, surnommé « le second fondateur de Grand-Pré ». La deuxième est peu connue et l’auteur révèle à la fois son existence et les liens, inattendus, de cette madone montréalaise avec l’Acadie. Cet article devient alors une enquête afin de découvrir l’origine et l’histoire de cette statue. Si le fin mot de l’intrigue n’est pas trouvé, il n’en demeure pas moins que Montréal et Grand-Pré, l’Oratoire Saint-Joseph et l’Église-Souvenir sont unis par des liens jusqu’à ce jour insoupçonnés qui démontrent la ferveur mariale, la vive foi des Acadiens et l’apport inestimable de la congrégation de Sainte-Croix à la vie spirituelle et culturelle des Acadiens.
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Quaresima, Leonardo. « De faux amis : Kracauer et la filmologie ». Acteurs : Sadoul, Francastel et Kracauer 19, no 2-3 (29 juin 2009) : 333–58. http://dx.doi.org/10.7202/037560ar.

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Résumé :
Résumé Siegfried Kracauer, exilé aux États-Unis depuis 1939, s’intéresse de près au projet de Cohen-Séat et aux travaux de l’Institut de filmologie, ce dont témoignera Theory of Film en 1960. S’il doit renoncer à participer au 1er Congrès de filmologie de 1947, c’est dans les colonnes de la Revue internationale de filmologie que paraît pour la première fois en Europe, en 1948, son introduction méthodologique à From Caligari to Hitler, sous le titre « Sociologie du cinéma ». Ce texte, qui sera suivi d’une autre étude consacrée aux types nationaux dans le cinéma américain, servira de modèle à la branche sociologique de l’Institut, considérée d’emblée comme centrale par les fondateurs du mouvement et que dirige Georges Friedmann. Edgar Morin y débutera et se montrera très proche de Kracauer jusqu’au milieu des années 1950 avant d’adopter une autre orientation de nature plutôt anthropologique. Avec le déplacement de la pensée de Cohen-Séat du côté des théories de l’information et de la communication, l’aspect anthropologique s’accuse encore, aboutissant à la théorie de « l’iconosphère ». D’autre part, se développe une sociologie du public de cinéma et non plus des oeuvres et des courants de pensée collectifs qui s’y matérialisent. L’autre dimension de la méthode kracauérienne de l’appareil psychique « collectif » est mis au second plan au sein de l’Institut au profit de la psychologie expérimentale. L’article qui suit expose cette évolution des rapports entre Kracauer et la filmologie.
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Mayer, Francine M., et Mireille Boisvert. « Les fondateurs de la population de La Patrie (Cantons-de-l’Est) : Franco-américains, Québécois et Européens aux recensements canadiens de 1881 et de 1891 ». Articles 39, no 2 (13 juin 2011) : 307–56. http://dx.doi.org/10.7202/1003589ar.

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Ce travail constitue le premier volet d’un large programme de recherche interdisciplinaire sur la contribution des immigrants franco-américains au patrimoine génétique de la population des Cantons de l’Est, et plus particulièrement à celui de la population de La Patrie fondée en 1875 dans le cadre du mouvement de rapatriement des Canadiens français émigrés aux États-Unis. Afin de bien comprendre les interactions entre les facteurs biodémographiques et socioculturels qui ont façonné les pools géniques de celle-ci, nous avons fait une première analyse transversale et comparative des recensements nominatifs canadiens de 1881 et 1891. Ces derniers suivent de près la création de la colonie de rapatriement et leur analyse permet d’identifier les premiers fondateurs biologiques de la population et d’obtenir une première estimation du nombre de familles fondatrices franco-américaines qui représentent plus du tiers des ménages à chaque recensement. Les structures démographiques montrent une population jeune et un rapport de masculinité élevé pour le groupe d’âge des 10-39 ans qui suggère que les familles immigrantes sont arrivées avec plus de fils que de filles en âge de travailler au défrichement et à l’ensemencement des lots concédés. Les alternances dans la déclaration du lieu de naissance des membres du ménage révèlent une mobilité importante d’un nombre de familles immigrantes, qui font de fréquents allers-retours transfrontaliers. Les professions sont plus diversifiées au recensement de 1891, avec toujours une prédominance de l’agriculture alors que le travail lié à la coupe de bois offre une soupape de sûreté importante pour les familles.
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Palacio-Quintin, Cléo. « Ces lieux où ingénieurs et musiciens convergent ». Circuit 24, no 2 (13 août 2014) : 9–30. http://dx.doi.org/10.7202/1026181ar.

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Résumé :
Particulièrement au cours du xxe siècle, le développement des technologies d’enregistrement du son, puis de l’informatique, ont révolutionné la pratique musicale de nombreux créateurs. Le musicien, intéressé par les possibilités sonores inouïes qu’offrent ces nouveaux outils, deviendra de plus en plus « technicien », « ingénieur » voire « programmeur », afin de réaliser ses oeuvres. La nécessité d’avoir accès à des équipements de pointe (au départ rares et très coûteux) et aux connaissances techniques pour s’en servir et les développer donne naissance à des centres de recherche et de création où vont se réunir ingénieurs et compositeurs. Cet article présente les premières institutions ayant posé d’importants jalons pour la discipline, en examinant particulièrement deux figures phares du développement de la musique-technologie, soit Pierre Schaeffer (grm, France) et Max Mathews (Bell Labs, États-Unis), souvent respectivement qualifiés de « pères » de la musique électroacoustique et de la musique informatique. Les collaborateurs privilégiés de Mathews sont également présentés : Jean-Claude Risset et John Chowning (de l’Université de Stanford). Des parties thématiques soulignent l’historique des tout premiers studios fondés au sein de radios d’État, ainsi que plusieurs autres fondés au sein des universités nord-américaines à partir des années 1950. Ce survol se termine sur des institutions françaises fondées au cours des années 1960 et 1970. Ces lieux pionniers ont tous engagé des activités de recherche et de création significatives, qui ont permis le développement d’outils technologiques pour la création musicale.
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Robinson, John P. « Changements et facteurs explicatifs de l’emploi du temps chez les parents, aux États-Unis, au Canada et au Québec ». Enfances, Familles, Générations, no 1 (17 septembre 2004). http://dx.doi.org/10.7202/008893ar.

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Résumé Même s’ils ont moins d’enfants, les parents nord-américains consacrent pratiquement autant de temps à leurs enfants, les mères un peu moins, les pères un peu plus. Ce dernier trait est particulièrement prononcé chez les jeunes pères québécois. Dans l’ensemble, cependant, on demeure moins longtemps en compagnie de ses enfants, quelle que soit l’activité, à l’exception, encore une fois, des jeunes pères québécois. La diminution du temps parental des mères s’explique largement par leur présence accrue sur le marché du travail. La présence de jeunes enfants constitue l’un des principaux facteurs explicatifs de l’emploi du temps quotidien des parents, notamment la durée du travail et du temps libre, par-delà l’âge, le sexe et la scolarité. Quand leurs enfants ont grandi, les parents tendent à occuper leurs journées comme ceux qui n’ont pas d’enfants.
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Gagné, Natacha. « Anthropologie et histoire ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Résumé :
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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Gama, Uberto Afonso Albuquerque da. « Synthèse historique du Hapkido coréen et de ses apports ». Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento, 28 septembre 2021, 153–67. http://dx.doi.org/10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/education-physics-fr/hapkido-coreen.

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Les hypothèses de soutien théorique du Hapkido sont étroitement liées aux influences des peuples orientaux voisins, en particulier l’Inde et la Chine. L’objectif général de cet article est de présenter un bref historique de cet art martial coréen et de ses fondateurs. Les objectifs spécifiques sont de souligner l’importance des techniques martiales à l’époque contemporaine et leur contribution au développement du potentiel humain. La méthodologie appliquée a consisté en une revue systématique des auteurs sur le sujet au Brésil, en Corée et aux États-Unis. Les résultats ont montré que les oppressions subies par le peuple coréen tout au long de son histoire étaient les principales raisons pour lesquelles cet art martial était structuré de manière bien organisée et complète. Le Hapkido a prouvé sa pertinence dans la croissance des grandes nations, dans la formation des entraîneurs et dans la préparation des combattants et combattants des Forces armées en promouvant et développant la discipline, l’ordre et l’interaction sociale. Il est donc conclu qu’une évaluation technico-scientifique est nécessaire, reliant directement cet art martial à la philosophie, à la psychologie, à l’éducation physique et à la médecine du sport, avec des applications pratiques pour la société et pour les communautés spécialisées sur tous les continents, en particulier pour les professionnels. Education qui pourra utiliser cet ensemble de techniques comme modèle de formation pour ses élèves.
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Shaffer, Gwen. « Peering Ahead : An Examination of Peer-to-Peer Signal-Sharing Communities that Create Their Own Affordable Internet Access ». Canadian Journal of Communication 36, no 1 (5 avril 2011). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2011v36n1a2314.

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ABSTRACT This study expands upon existing research by shedding light on the challenges and opportunities facing participants in peer-to-peer wireless signal-sharing initiatives. The study relies on resource mobilization theory to gain a deeper understanding of why members of community mesh networks in the United States join the movement and how they sustain it. The researcher conducted semi-structured interviews with the founders of 12 unique U.S. networks. The projects examined illustrate the desire for alternatives to traditional ISPs, as well as deep commitments to digital inclusion and local ownership. Informants reported feeling personally invested in the future of their projects because they contribute technical support and other forms of labour. However, the deployment of mesh technology creates a unique set of legal and policy issues.RÉSUMÉ Cette étude va au-delà de la recherche existante en jetant de la lumière sur les occasions et les défis soulevés par les initiatives de partage de signaux poste à poste sans fil. L’étude se fonde sur la théorie de la mobilisation des ressources afin de comprendre plus en profondeur pourquoi les membres de réseaux maillés collectifs aux États-Unis se sont joints à ces réseaux et comment ils les supportent. La chercheuse a mené des interviews semistructurées avec les fondateurs de douze réseaux américains différents. Les projets examinés révèlent un désir pour des alternatives aux fournisseurs Internet traditionnels, ainsi qu’un engagement profond envers l’inclusion numérique et la propriété locale. Les personnes interrogées ont dit en effet qu’elles se sentaient personnellement investies dans l’avenir de leurs projets parce qu’elles y contribuaient une assistance technique ainsi que d’autres formes de travail. Cependant, le déploiement d’une technologie à mailles soulève un assortiment singulier de questions légales et politiques.
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Lins Ribeiro, Gustavo. « WCAA ». Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.133.

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Le World Council of Anthropological Associations, un dénominatif que l’on peut traduire en français par Conseil mondial des associations d’anthropologues, est un réseau d’organisations nationales, régionales et internationales dont le but est de promouvoir « les communications et la coopération en anthropologie à l’échelle mondiale. Ses objectifs premiers sont de promouvoir la discipline anthropologique dans un contexte international ; promouvoir la coopération et le partage d’information entre anthropologues à travers le monde ; promouvoir l’organisation conjointe d’évènements et de débats scientifiques et coopérer aux activités de recherche et à la diffusion du savoir anthropologique » (librement traduit, www.wcaanet.org, consulté le 14 février 2018). Entre le 9 et le 13 juin 2004, le colloque international « World Anthropologies: strengthening the international organization and effectiveness of the profession », titre qu’on peut traduire par « Les anthropologies du monde : renforcer l’organisation et l’efficacité internationales de la profession ») fut mis sur pied à l’initiative de Gustavo Lins Ribeiro, dans la ville de Recife, au Brésil, avec le support financier de la Fondation Wenner-Gren pour la recherche anthropologique. À cette époque, Gustavo Lins Ribeiro était président de l’Association brésilienne d’anthropologie (ABA), et ce colloque était un évènement préliminaire au congrès biannuel de l’ABA. Au début des années 2000, Arturo Escobar, Eduardo Restrepo, Marisol de la Cadena et Gustavo Lins Ribeiro ont fondé le World Anthropologies Network (http://www.ram-wan.net/) (ou réseau des anthropologies du monde), un réseau composé d’individus désireux de pluraliser les échanges autour du savoir anthropologique sur le plan mondial, cela devant la dominance anglo-américaine croissante de notre agenda disciplinaire. Le fait que les membres fondateurs de ce mouvement soient latino-américains doit être brièvement commenté. Par diverses manières, ils ont amené un style cosmopolite critique d’Amérique latine au mélange qui allait définir plus tard les anthropologies du monde en tant que cosmopolitiques radicales. L’Amérique latine apparaît dans ce contexte comme une sorte de « cosmopolitisme en tant que principal contrepoint de l’impérialisme américain » (Ribeiro 2014: 491, traduction libre). Par ailleurs, au sujet des cosmopolitiques anthropologiques impériales, libérales et radicales, on note que: Le projet des anthropologies mondiales n’était pas guidé par un agenda multiculturaliste ; plutôt, il a été influencé par les discussions radicales en Amérique latine sur l’interculturalité (voir Bartolomé 2006 et Rappaport 2005) (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Pour le World Anthropologies Network, la valorisation des « autres anthropologies et des anthropologies autrement » (Restrepo et Escobar 2005) avait besoin d’être faite conjointement avec « une critique des conditions engendrées par la modernité et la "colonialité du pouvoir" (Castro-Gómez et Grosfoguel 2007 ; Quijano 1993) qui ont oblitéré la production, la validité et la visibilité des autres savoirs » (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Bien que le congrès de Recife en 2004 n’ait pas été l’initiative du World Anthropologies Network, et bien que l’un d’entre nous y était engagé profondément (Ribeiro), il semblait clair que l’idée de ce colloque était fortement inspirée et influencée par l’agenda des anthropologies du monde. Ce colloque avait quatre objectifs principaux : Premièrement : Rassembler les anthropologues agissant comme leaders d’organisations nationales et internationales dans une visée de construction de nouveaux canaux d’intercommunication et de coopération. Deuxièmement : Initier un processus pour approfondir la coopération internationale en anthropologie dans une portée davantage tournée vers le cosmopolitisme, à travers la facilitation de dialogues et les processus de réseautage pouvant mener à des communications plus hétéroglosses et à une diffusion du savoir anthropologique. Troisièmement : Élaborer une proposition collective pour une coopération internationale qui pourrait servir en tant que « document de travail international » initial, qui pourrait être rapportée et discutée au sein des associations anthropologiques nationales et internationales présentes au colloque. Quatrièmement : Participer à un symposium au congrès de l’Association brésilienne d’anthropologie, où les faits saillants du colloque ainsi que les documents qui auront été produits seront présentés et discutés. Quatorze représentants d’organisations anthropologiques se sont déplacés à Recife pour cette occasion. Ils étaient les présidents d’associations issues d’Australie, du Brésil, du Canada, de la France, de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les présidents des associations internationales suivantes étaient également présents : l’Association Européenne des Anthropologues Sociaux, l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences, l’Asociación Latinoamericana de Antropología et la Pan African Anthropological Association. La Société japonaise a délégué son directeur des relations internationales. Le colloque se tint en deux temps. Le premier, et plus intense, consista en trois débats d’une journée, ayant précédé le 24e congrès biannuel de l’Association brésilienne d’anthropologie. Après avoir discuté de multiples mécanismes et initiatives possibles pour accroître la coopération internationale, les participants décidèrent de créer le World Council of Anthropological Associations. Le second temps consista en une session durant le congrès brésilien, qui se tint le 13 juin 2004, lorsque la fondation du WCAA fut annoncé publiquement. Gustavo Lins Ribeiro était élu comme premier facilitateur du Conseil. Le WCAA voulait devenir un réseau et non pas une nouvelle institution. Le rôle de facilitateur consistait à démarrer le réseau en diffusant la nouvelle de son existence, et plus important encore, à démarrant un site internet. L’arrivée du World Council a été largement acclamée partout. Depuis 2004, le WCAA connait une croissante rapide et poursuit sa lancée. Il est maintenant une présence reconnue sur la scène politique anthropologique mondiale, avec plus de 50 membres d’à travers le monde. Les anthropologies du monde sont discutées dans différents congrès organisés par les membres du World Council. D’autres présidents (on ne les apele plus facilitateur) ont pris les rennes au cours des années : Junji Koizumi (Japon), Thomas Reuter (Australie), Michal Buchowski (Pologne), Vesna Vucinic-Neskovic (Serbie), Chandana Mathur (Irelande), and Carmen Rial (Brésil, depuis juillet 2018). L’intérêt du leadership du WCAA pour les politiques académiques internationales a également été manifesté en 2009, lorsque plusieurs leaders du WCAA sont devenus membres du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences. Ils ont poursuivi sa réorganisation en promouvant une constitution plus démocratique ainsi qu’un congrès international en 2013, à Manchester, et au Brésil, en 2018, couronnés de succès. Cette nouvelle période apporta l’espoir que les anthropologues puissent améliorer leurs échanges à l’échelle mondiale, à l’intérieur d’un milieu institutionnel assuré et ouvert à la participation de collègues venus de tous les coins du globe. En effet, lors du congrès mondial à Manchester, la possibilité de créer un seul corps international propre à représenter l’anthropologie commença à être débattue entre les membres du comité organisateur du WCAA et du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences (IUAES). Des négociations furent tenues avec succès dans les années suivantes, et en 2017, une institution bicamérale fut créée : la World Anthropological Union (WAU). Les modalités prévues dans la constitution de cette nouvelle institution reconnaissent le maintien de l’existence du WCAA et du IUAES, chacun avec ses structures politiques et objectifs propres, son leadership, et en tant que deux chambres séparées, distinctes et autonomes de la nouvelle WAU. Le World Anthropologies Network et le WCAA ont également inspiré la création de la Commission des anthropologies du monde (CWA) Au sein de l'American Anthropological Association en 2008, alors que Setha Low était sa présidente. En 2010, lors du mandat présidentiel de Virginia Dominguez au sein du AAA, la commission devint un comité, une entité permanente au sein de l’association. Ses objectifs sont d’ « identifier les enjeux importants partagés par les anthropologues issus de diverses nations ; développer des objectifs clairs pour rassembler les anthropologues des États-Unis et de l’international pour le bénéfice de l’anthropologie mondiale ; faire appel à une diversité de voix et de perspectives internationales et impliquer à la fois le milieu universitaire et l’anthropologie appliquée dans cette démarche » (traduction libre). En 2014, en réponse aux suggestions du CWA, le journal de l'American Anthropological Association, l’American Anthropologist, ouvrit une section « anthropologies du monde » afin d’aborder « les origines et préoccupations constantes de l’anthropologie à travers le monde » (Weil 2014: 160, traduction libre). L’histoire du WCAA en est une d’un succès. Mais l’enjeu maintenant est de savoir quoi faire de ce succès. Bien que le WCAA ait créé de nombreuses opportunités pour laisser place à plus de conversations hétéroglosses sur le plan mondial ainsi que l’apparition d’un nouveau leadership mondial, nous devons nous poser des questions, dont celles-ci : - A-t-on vraiment amélioré la visibilité des autres anthropologies au sein de la production anthropologique du système mondial, ainsi qu’en appelle Kuwayama (2004) ? Que pourrait-on faire de plus relativement aux politiques mondiales de la visibilité ? - Comment le WCAA peut-il améliorer les communications mondiales actuelles entre les anthropologies ? Un facteur permet de demeurer optimiste. À la suite d’années de débats internes au sein du WCAA sur comment pluraliser les politiques éditoriales au sujet du style et de la langue, le WCAA a lancé son propre journal en ligne, Déjà Lu. Depuis 2012, il republie, dans toutes langues, des articles sélectionnés par des revues anthropologiques (www.wcaanet.org/dejalu). L’édition de 2017 de Déjà Lu compte plus de 40 articles d’à travers la planète. Ce type d’intervention dans le domaine de la publication anthropologique est un effort stratégique particulier puisqu’il permet de visibiliser l’hétérogénéité de l’anthropologie contemporaine.
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Mazouz, Sarah. « Intersectionnalité ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.111.

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Notion aujourd’hui incontournable tant se sont multipliés les travaux scientifiques qui s’y réfèrent et les politiques publiques ou les recommandations internationales qui s’en réclament, l’intersectionnalité est d’abord l’héritière des débats portés dans un contexte militant par les féministes nord-américaines – plus particulièrement les féministes africaines-américaines et le courant black feminist. Dans sa prise de position de 1977, le Combahee River Collective critique en effet le « biais blanc de classe moyenne » du féminisme. Il introduit alors la question de la représentation politique de celles pour lesquelles la domination subie articule plusieurs rapports de pouvoir. Il pointe par conséquent le fait que les femmes blanches qui sont alors leaders dans les groupes féministes occupent en fait une position de domination. De même, la critique black feminist va mettre en lumière comment les hommes noirs sont également en position de dominants dans les mouvements antiracistes. En d’autres termes, être femme et noire induit une domination subie autre que celle éprouvée par les femmes blanches ou par les hommes noirs. C’est dans cette perspective de complexification de l’analyse des rapports de pouvoir que Kimberlé W. Crenshaw (1989) forge, en juriste, la notion d’intersectionnalité. L’enjeu est alors de rompre avec une lecture strictement arithmétique de la domination qui la conçoit comme l’addition systématique des facteurs d’oppression. Crenshaw suit en cela également ce que les New Slavery Studies ont pu montrer pour les sociétés plantocratiques : l’articulation de la race, du genre et de la classe ou du statut produisent une reconfiguration de la domination qui ne s’appréhende pas seulement comme une addition de handicaps pour les femmes ou comme un renforcement du patriarcat en faveur des hommes (Davis 1981, Carby 1982, Fox-Genovese 1988). La démarche de Crenshaw va donc consister à interroger la non-représentation de celles qui sont soumises à des formes plurielles et croisées de domination dans les catégories de l’action publique. Par exemple, en utilisant la catégorie générique de « femme », les politiques de lutte contre les violences domestiques occultent la situation spécifique des femmes racialisées. Elle montre ainsi comment ces catégories participent à la reproduction des rapports de pouvoir en favorisant les membres des groupes dominants mais aussi, et peut-être surtout, en contribuant à l’occultation des expériences d’oppression situées à l’intersection de plusieurs principes de hiérarchisation. D’ailleurs, ce que Crenshaw met en lumière à partir d’une analyse des catégories de l’action publique relève de phénomènes similaires à ce que la tradition francophone matérialiste a thématisé sous les concepts de consubstantialité ou d’imbrication – c’est-à-dire que le genre, la race, la classe ou encore l’âge et la catégorie de sexualité se déploient de manière liée en se renforçant ou en s’euphémisant (Kergoat 1978, 2001 et 2012 ; Galerand et Kergoat 2014). Deux textes sont ici fondateurs pour saisir la notion d’intersectionnalité. Le premier paraît en 1989 et s’intitule « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex. A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics ». Inscrit explicitement dans l’héritage des théoriciennes du Black feminism comme Gloria T. Hull, Barbara Smith ou Bell Hooks, il en revendique la démarche radicalement contre-hégémonique en l’appliquant au raisonnement juridique. Son argument est le suivant : « les femmes noires sont parfois exclues de la théorie féministe et du discours antiraciste parce que l’une comme l’autre sont élaborés sur un ensemble d’expériences séparées qui ne reflète pas de manière précise les interactions qui existent entre la race et le genre » (1989 : 140 ; nous traduisons). Les discours et les pratiques militantes ou politiques qui ont pour but l’émancipation sont donc aussi en bonne partie aveugles aux rapports de pouvoir qu’ils (re)produisent en ne prenant pas en compte celles qui font une expérience de la domination à l’intersection de ces deux catégories. Le second, « Mapping the Margins : Intersectionality, Identity Politics, and Violence Against Women of Color » paraît deux ans plus tard, en 1991. Crenshaw y développe son analyse des mouvements sociaux et de la manière dont ils affirment des identités univoques et dominantes. Mais elle fonde ici sa critique en pointant l’essentialisme des catégories de l’action publique sur lesquelles s’appuient les politiques de l’identité promues par ces mouvements. En prenant le cas des violences conjugales que subissent les Africaines-Américaine, elle montre qu’elles se trouvent au croisement du racisme et du sexisme et que, dans la majorité des cas, elles ne sont pas prises en compte par les politiques de l’identité – c’est-à-dire les discours et les programmes qui visent à lutter soit contre le racisme soit contre le sexisme. Ce n’est donc pas tant l’incapacité de ces « Identity politics » à dépasser la différence qui pose problème, comme on aime habituellement à le souligner, mais c’est au contraire précisément parce qu’elles éludent les différences qui traversent le groupe des femmes qu’elles sont problématiques et critiquables. L’auteure pointe ainsi la principale conséquence de cette réification des identités car elle rend impossible la prise en compte de l’intérêt des personnes qui font partie de catégories nullement pensées comme sécantes. Ce texte a joué un rôle crucial dans la réappropriation universitaire de la notion d’intersectionnalité. En reprenant les formes de conceptualisation de l’intersectionnalité propres au Black feminism et plus largement aux mouvements sociaux, il a rendu possible leur traduction théorique et épistémologique suivant trois lignes de réflexion. D’abord, il affirme que l’étude des situations intersectionnelles relève d’une épistémologie du point de vue qui reconnaît le rôle des expériences individuelles – en l’occurrence celles des femmes noires mais plus largement celles d’autres groupes minorisés – comme instrument de production du savoir. On retrouve cette idée dans plusieurs travaux revendiquant une démarche intersectionnelle, comme ceux par exemple de Patricia Hill Collins (2000). Dans The Social construction of Black Feminist Thought, Hill Collins cite la parole de femmes conscientes de ce que leur condition permet de faire et de voir. Elle insiste sur le fait que cette situation est définie par la classe, le genre et la race et qu’elle complexifie par exemple le rapport patronne/aide-ménagère en l’articulant à la division des femmes entre blanches et noires. L’exigence d’un savoir situé en appelle également à une responsabilité de la chercheuse ou du chercheur dont Crenshaw donne une traduction pratique dans les initiatives d’« intersectionnalité en actes » (Intersectionnality in Action) mises en œuvre par les campagnes de l’African American Policy Forum comme #BlackGirlsMatter, #HerDreamDeferred, #SayHerName, #WhyWeCantWait ou #BreakingTheSilence. Ensuite, dès « Mapping the Margins », Crenshaw (1991) insiste sur l’importance de contextualiser l’intersectionnalité et d’en user comme un outil d’analyse dynamique – et non comme « une grande théorie ». Contrairement à certaines critiques qui lui ont été faites sur le caractère abstrait et statique du concept d’intersectionnalité, elle rappelle la nécessité de rapporter l’analyse intersectionnelle au contexte socio-politique et au cadre juridique et légal. Cet effort de contextualisation appelle d’ailleurs à faire preuve de réflexivité sur les usages qui sont faits de la notion d’intersectionnalité tout en prévenant l’effacement possible de l’une de ses dimensions par l’effet de son importation dans un autre contexte national que celui des États-Unis ou plus largement de l’Amérique du Nord (Crenshaw 2016). Ainsi, l’acclimatation de l’intersectionnalité au contexte européen et plus précisément la traduction de cette notion dans des travaux français et francophones ne doivent pas donner lieu à un oubli de la dimension raciale au motif que ce point serait spécifique au contexte états-unien. Il s’agit plutôt de réfléchir à la manière dont race, genre, classe et autres principes de hiérarchisation s’articulent dans des contextes qui ont connu des formes de structuration raciale des rapports sociaux autres que l’esclavage et la ségrégation (Rocca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016). Enfin, sans se départir d’une approche juridique, Crenshaw revendique dès son texte de 1991 la plasticité disciplinaire de l’approche intersectionnelle qui s’inscrit d’ailleurs dans la lignée des Women Studies. Parmi les nombreux travaux qui enrichissent l’analyse intersectionnelle sur le plan méthodologique et conceptuel, on peut citer ceux de Candace West et Sarah Fenstermaeker (1995). Ceux-ci s’appuient en effet sur une démarche ethnométhodologique pour saisir à un niveau microsociologique et de manière dynamique l’actualisation des assignations de race, de genre et de classe. Dans cette veine, Julie Bettie (2000) montre pour sa part comment, dans le contexte états-unien, la renégociation de l’identité de classe passe pour des jeunes filles mexicaines par un jeu qui renforce les codes genrés et racialisés. En articulant arguments théoriques et enquêtes empiriques, l’anthropologue colombienne Mara Viveros Vigoya (2017) s’appuie sur le Black Feminism et les épistémologies décoloniales pour interroger la construction des masculinités au croisement de formes plurielles de domination (sociale, raciale et sexuelle). D’autres travaux proposent une complexification de l’approche intersectionnelle opérant un déplacement dans la manière même d’appréhender la notion d’intersectionnalité, qui devient un objet de recherche davantage qu’une méthode (Mazouz 2015). D’autres encore proposent une démarche plus théorique, comme l’atteste par exemple l’ouvrage de Floya Anthias et Nira Yuval-Davis (1992), ou encore celui de Chela Sandoval (2000). Enfin, certaines recherches adoptent une approche réflexive sur les usages de l’approche intersectionnelle, contribuant ainsi à enrichir son épistémologie. C’est le cas par exemple de Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait (2015). Les deux auteurs se demandent tout d’abord si l’intersectionnalité est vouée à faire partie du problème qu’elle décrit. Ils interrogent ensuite le sens épistémologique et politique d’un programme normatif intersectionnel constitué en impératif universel de prise en compte constante de toutes les formes de domination. En ce sens, l’intersectionnalité ne constitue pas tant une théorie unifiée qu’un champ de recherche transnational (Cho, Crenshaw et McCall 2013 ; Roca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016 : 11). En témoignent d’ailleurs les débats et les désaccords qui persistent au sein des études féministes sur la manière de rendre opératoire le potentiel heuristique de cette notion. Si son succès lui fait courir le risque de ne servir qu’une fonction d’affichage, le principal défi lancé aux chercheur.e.s est « d’élaborer des méthodes à la fois rebelles et susceptibles d’être reconnues au sein des différentes disciplines » (Crenshaw 2016 : 47) seules à même de conserver la dimension « insurgée » du concept (Cho, Crenshaw et McCall 2013).
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