Articles de revues sur le sujet « Participation politique – États-Unis »

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Lukic, Renéo. « L’antiaméricanisme des opposants à la participation française à la guerre contre la République fédérale yougoslave ». Études internationales 31, no 1 (12 avril 2005) : 135–64. http://dx.doi.org/10.7202/704130ar.

Texte intégral
Résumé :
Cet article examine la polémique qu'ont provoquée en France les bombardements de VOTAN contre la République fédérale de Yougoslavie (RFY) au début de 1999. Plusieurs politiciens et intellectuels, de la gauche à la droite, ont dénoncé l'intervention de VOTAN comme étant illégale et illégitime. Toutefois, selon l'auteur, la plupart des critiques dirigées contre VOTAN étaient imprégnées d'un virulent antiaméricanisme. Les élites politiques françaises opposées aux bombardements contre la RFY ont perçu le conflit comme une nouvelle manifestation de la volonté des États-Unis d'imposer leur volonté à l'Europe. En fait, les critiques de VOTAN semblaient peu intéressés par les souffrances du million de Kosovars déportés par les Serbes. Leur principale préoccupation était plutôt de savoir comment cette guerre affecterait le statut international de la France. En adoptant cette attitude, les opposants à la guerre au Kosovo se sont faits les alliés objectifs de la politique « génocidaire » de Milosevic au Kosovo.
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Fillieule, Olivier. « Voter avec les pieds. La transformation des usages politiques de la rue ». Revista Trace, no 39 (5 septembre 2018) : 11. http://dx.doi.org/10.22134/trace.39.2001.552.

Texte intégral
Résumé :
Le fonctionnement des démocraties ne se réduit pas aux élections, à l'engagement partisan et syndical. La participation politique s'est manifestée et se ma· nifeste à travers de multiples actions revendicatives débouchant souvent sur des actions illégales ou violentes, ébranlant même quelquefois la société toute entière. C'est le cas aux États-Unis dans les années 1950 et 1960 avec le mouvement pour les droits civiques, puis dans la décennie suivante, lorsque la contestation se nourrit de l'opposition à la guerre du Vietnam et des mouvements de libération sexuelle. Pendant près de 10 ans, les États-Unis vivent à l'heure des manifestations de rue, tout comme l'Italie, l'Allemagne, le Mexique et la France de mai 1968. Trente ans après, la contestation continue d'être un des éléments essentiels de la vie démocratique. Que l'on songe également aux manifestations qui permirent récemment des changements de régime, après que l'État se fut dissout dans la plupart des pays de l'Est et démontrent en­core à quel point l'irruption de réponses collectives aux situations de crises et de tension doit être placée au centre de toute gestion politique et de toute analyse des processus de contrôle social et de changement.
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Scholtyseck, Joachim. « Frankreich, Westdeutschland und Vietnam 1945 bis 1969 ». Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 31, no 3 (1999) : 423–37. http://dx.doi.org/10.3406/reval.1999.4133.

Texte intégral
Résumé :
Dans le cadre de la Guerre froide, l’Indochine et surtout le Vietnam ont joué un rôle particulier dans les relations entre la France et la République fédérale. Dans le domaine où existaient des tensions entre la politique de prestige française et les considérations de souveraineté allemandes, on peut déterminer quatre stades : la période de 1945 à 1949 pendant laquelle l’Allemagne vaincue n’avait pas encore retrouvé sa forme d’État et était cependant impliquée en Indochine par la participation de légionnaires allemands ; celle de 1949 à 1954, pendant laquelle la souveraineté coloniale française prit fin dans cette partie du Sud-Est asiatique ; une période s’étendant de 1954 à 1963, pendant laquelle la France fut remplacée immédiatement par les États-Unis en tant que puissance occidentale prédominante en Extrême-Orient et pendant laquelle la République fédérale dut déployer tout son talent pour soutenir à la fois les intérêts américains et français, la marge de manœuvre étant extrêmement étroite. Enfin une phase, de 1963 à 1969, pendant laquelle de Gaulle poursuivit une politique très anti-américaine et pendant laquelle Bonn dut défendre une position précaire en faveur des États-Unis.
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Juneau, Jean-François. « Le parti social-démocrate allemand et les armes nucléaires, 1957-1969 ». Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 44, no 3 (2012) : 375–94. http://dx.doi.org/10.3406/reval.2012.6246.

Texte intégral
Résumé :
Pour le parti social-démocrate allemand (SPD) de la fin des années 1950 à la fin des années 1960, la question de l’accès de la République fédérale d’Allemagne à des armes nucléaires se présente avant tout comme un problème technique subordonné à des considérations de politique étrangère plus larges. Après avoir été un des chefs de file du mouvement antinucléaire durant les années 1950, le SPD en vient à épouser la cause d’une participation ouest-allemande à la force nucléaire multilatérale de l’OTAN proposée par les États-Unis au début des années 1960. Ce revirement s’explique par la volonté du SPD de mettre en avant une nouvelle politique de détente fondée sur l’intégration occidentale. Dans l’esprit des leaders sociaux-démocrates, l’appui à l’option nucléaire ouest-allemande permettrait d’accroître la cohésion de l’Alliance atlantique et de favoriser la détente Est-Ouest en aidant la cause de la non-prolifération nucléaire. Toutefois, les sociaux-démocrates doivent éventuellement reconnaître que la perspective d’un doigt allemand sur la «gâchette nucléaire» nuit tant à la Westpolitik qu’à l’Ostpolitik ouest-allemandes, qu’ils s’efforcent justement de réconcilier. C’est plutôt la renonciation à toute option nucléaire au cours de la seconde moitié des années 1960 qui ouvrira finalement la porte à la nouvelle politique à l’Est de Willy Brandt.
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Joye-Bruno, Catherine, et Catherine Fuss. « Ajustement sur les marchés du travail et lutte contre le chômage ». Revue de l'OFCE 74, no 3 (1 septembre 2000) : 159–79. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p2000.74n1.0159.

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Résumé :
Résumé Au cours des vingt-cinq dernières années, l'Europe et les États-Unis ont connu des expériences différentes en termes de chômage. Un moyen de savoir si le taux de chômage est dû à des dysfonctionnements spécifiques au marché du travail ou le résultat du policy mix est d'analyser la réponse du taux de chômage à des chocs survenus sur le marché du travail. Dans le cas où le taux de chômage ne répond pas de façon significative à ces chocs — c'est le cas des États-Unis —, on peut convenir du fait qu'il n'est pas un problème spécifique au marché du travail mais le résultat du policy mix. En revanche, si le taux de chômage répond significativement aux chocs du marché du travail alors il peut être combattu par des réformes structurelles entreprises sur le marché du travail. Dans ce texte, nous évaluons à partir d'une approche globale, dynamique et sans a priori théorique, les modes d'ajustement de l'emploi, du taux de chômage, du taux de participation et du salaire réel aux chocs du marché du travail — chocs de demande et d'offre de travail — en France, en Allemagne et aux États-Unis au cours des trente dernières années. Notre objectif est de montrer que la lutte contre le chômage en Europe ne peut être efficace que par la mise en œuvre d'une politique macroéconomique cohérente à l'échelle communautaire. Cela signifie alors que l'emploi est un objectif à atteindre en Europe au même titre que la stabilité des prix.
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Massie, Justin, et David G. Haglund. « Un poids décisif ? L’influence du Québec sur les interventions militaires canadiennes ». Globe 17, no 2 (3 mai 2016) : 173–206. http://dx.doi.org/10.7202/1036242ar.

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Résumé :
Parmi les débats les plus persistants dans l’étude de la politique étrangère et de sécurité du Canada se trouve l’influence du Québec sur son élaboration et son exécution. Certains estiment que la minorité nationale francophone jouit d’une influence disproportionnée, alors que d’autres jugent plutôt que les valeurs et les intérêts du Québec sont marginalisés. Qu’en est-il exactement ? Cet article offre une analyse contrefactuelle de la question en s’attardant plus spécifiquement à la participation militaire canadienne aux coalitions d’États volontaires dirigées par les États-Unis. Nous examinons deux études de cas qui ont largement dominé les relations canado-américaines contemporaines, c’est-à-dire la guerre en Afghanistan et l’invasion anglo-américaine de l’Irak. Il ressort de notre analyse que, si le Québec peut se vanter de sa spécificité en matière de sécurité internationale, il est loin d’être avéré qu’une fédération canadienne sans le Québec aurait adopté des positions fondamentalement différentes de celles qui furent adoptées.
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Dutton, Paul V. « La sant� aux �tats-Unis� : une histoire politique ». Revue d'histoire de la protection sociale N�11, no 1 (2018) : 202. http://dx.doi.org/10.3917/rhps.011.0202.

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Dadush, Uri. « American Protectionism ». Revue d'économie politique Vol. 133, no 4 (30 août 2023) : 497–524. http://dx.doi.org/10.3917/redp.334.0497.

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Résumé :
Les États-Unis, architectes du système commercial de l’après-guerre, sont devenus aujourd’hui son transgresseur le plus visible. L’administration Biden n’a montré aucun intérêt pour de nouveaux accords commerciaux de quelque nature que ce soit. Les États-Unis refusent de renouveler le mandat des juges de l’Organe d’appel de l’OMC, rendant inapplicables les règles de l’OMC, à moins que les États-Unis (ou tout autre membre) ne choisissent de s’y conformer. Dans cet article, sur la base d’une perspective historique, nous examinons les causes du repli (sur soi) de la politique commerciale américaine tout en nous interrogeant sur son évolution future. Aujourd’hui encore, l’économie américaine reste parmi les plus ouvertes au monde, l’opinion publique soutient le commerce et les partisans du retrait des marchés mondiaux sont difficiles à trouver. Il semble donc difficile de voir dans le changement de politique commerciale des États-Unis une adhésion aux valeurs du protectionnisme. Une interprétation plus convaincante réside dans le fait que la politique commerciale américaine évolue, poussée – comme elle l’a été depuis la naissance de la nation – par des forces sous-jacentes, comme la montée de la Chine, l’inégalité des revenus et le changement climatique. Cela nous aide à comprendre la politique de Biden, mais sans pour autant la justifier car la politique actuelle n’est pas la bonne réponse à ces défis. En effet, si l’histoire est un guide, elle nous suggère alors qu’une autre refonte de la politique commerciale américaine est possible et même probable. Malheureusement, un retour au leadership commercial des États-Unis n’est pas envisageable de sitôt, et quand il arrivera, il sera peut-être trop tard pour sauver le système commercial fondé sur des règles.
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Vázquez Gálvez, Felipe Adrián, et Liliana Rivera-Lozano. « Oportunidades del Acuerdo de Cooperación Ambiental de América del Norte en la era post–TLCAN ». Regions and Cohesion 8, no 3 (1 décembre 2018) : 116–26. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2018.080307.

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Résumé :
*Full article in SpanishEnglish Abstract:NAAEC acts as an independent platform for the international cooperation between the United States, Mexico and Canada over a wide range of environmental protocols. The CEC was formed as a practical and valuable tool to achieve NAAEC goals. Therefore, the CEC supervises the development of environmental policies and their accurate implementation among the three nations. In addition, the CEC promotes the participation of private citizens in collaboration with their governments to develop diverse strategies for conservation, protection, and improvement of our shared environment. Whether or not it is necessary to maintain regular operations of NAEEC is a subject currently evaluated during the present renegotiations of NAFTA, which provides new opportunities in view of the contemporary political, economic and environmental scene.Spanish Abstract:El ACAAN actúa como una plataforma independiente de cooperación internacional entre Estados Unidos, México y Canadá para el desarrollo de protocolos de protección del medio ambiente. La CCA se concibe como una práctica herramienta para la instrumentación de las metas trazadas por el ACAAN. En consecuencia, la CCA se encarga de gestionar, supervisar e implementar diversas estrategias de conservación, protección, y mejoramiento del medio ambiente por medio de la colaboración entre la sociedad civil y el sector gubernamental. En la actualidad, el debate en torno a si la reciente revisión y ratificación del TLCAN requerirá mantener el existente funcionamiento del ACAAN permite el planteamiento de nuevas áreas de oportunidad en vista del actual contexto político, económico y ambiental global.French Abstract:L’ANACDE sert de plate-forme indépendante pour la coopération internationale entre les États-Unis, le Mexique et le Canada sur un large éventail de protocoles environnementaux. La CCE a été créée comme outil pratique et utile pour atteindre les objectifs de l’ANACDE. Par conséquent, la CCE supervise l’élaboration des politiques environnementales et leur mise en oeuvre précise parmi les trois pays. En outre, la CCE encourage la participation des citoyens à l’élaboration de stratégies diverses en faveur de la conservation, la protection et l’amélioration de notre environnement commun. La question de savoir s’il est nécessaire ou non de maintenir les opérations régulières de l’ANACDE est actuellement débattue lors des renégociations de l’ALENA, qui ouvre de nouvelles perspectives sur les scènes politique, économique et environnementale contemporaines.
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Issalys, Pierre. « L'harmonisation du droit dans le système canadien et québécois de sécurité sociale ». Harmonisation du droit 32, no 4 (12 avril 2005) : 845–911. http://dx.doi.org/10.7202/043107ar.

Texte intégral
Résumé :
L'harmonisation du droit de la sécurité sociale comporte, dans le contexte canadien et québécois, une triple dimension internationale (par rapport au droit social international et au droit des États-Unis), fédérale (harmonisation des droits des provinces entre eux et avec le droit fédéral) et interne (entre les divers régimes de sécurité sociale en droit québécois). La dimension fédérale est celle qui suscite le plus d'intérêt et de difficultés. Le processus d'harmonisation du droit dans le cadre fédéral est habituellement multilatéral. Dans le secteur de l'assurance-vieillesse, invalidité et survivants se présente cependant un processus d'harmonisation bilatéral entre le Régime des rentes du Québec (RRQ) et le Régime de pensions du Canada (RPC). Le processus d'harmonisation multilatéral est tantôt dirigé, tantôt spontané. Dans certains secteurs comme l’assurance-maladie ou l'assistance sociale, le gouvernement fédéral a recherché une certaine « normalisation » des régimes provinciaux en contrepartie d'une contribution financière de sa part à ces régimes. Une législation-cadre fédérale énonce alors les « normes » auxquelles les régimes provinciaux doivent rester conformes. Le contrôle administratif de cette conformité implique une restriction de l’autonomie des provinces dans ces secteurs de leur compétence. Mais la jurisprudence récente met par contre en relief les obligations que comporte pour l'État fédéral cette intervention en vue de l'harmonisation. Dans d'autres secteurs comme l'indemnisation des lésions professionnelles, le processus d'harmonisation multilatéral est spontané et dénué de contrainte juridique. Il découle simplement de l'imitation, de l'émulation ou de la concurrence entre provinces. Le secteur de l’assurance-vieillesse, invalidité et survivants se distingue à la fois par le caractère bilatéral du processus d'harmonisation que l'on y observe et par le degré élevé d'harmonisation que ce processus a permis de conserver depuis 25 ans entre le RRQ et le RPC. Les particularités de ce secteur s'expliquent par le cadre constitutionnel et politique dans lequel les deux régimes ont été mis en place, par les caractéristiques communes à ces régimes sur les plans du financement et des prestations, et par la présence de dispositifs régulateurs concernant la prévision actuarielle, les modifications législatives et la coordination entre les régimes. L'efficacité variable du processus d'harmonisation peut être constatée sur six points où l'évolution du RRQ et du RPC a été soit convergente, soit divergente : la définition de l'invalidité ; la fixation du taux de cotisation ; la reconnaissance des unions de fait ; le partage des crédits de rente en cas de divorce ou de séparation des conjoints ; la non-comptabilisation des périodes d'inactivité professionnelle due aux responsabilités parentales ; et le traitement des recours. Sur certains de ces points, on peut constater que le processus bilatéral fait une certaine place aux dimensions internationale et interne de l'harmonisation. L'analyse des processus d'harmonisation qui existent en droit de la sécurité sociale au Canada et au Québec tend à confirmer que les perspectives d'harmonisation, dans cette branche du droit, sont fonction d'un ensemble de facteurs : l'influence de considérations politiques, surtout si elles sont étrangères à la politique sociale ; la participation respective des responsables techniques et des autorités politiques au processus d'harmonisation ; le nombre départies engagées dans le processus ; le poids des considérations économiques ; la préexistence d'un certain degré d'harmonisation. Par ailleurs, l'expérience de l'harmonisation entre le RRQ et le RPC pourrait être une référence utile dans la définition du cadre futur des rapports politiques et économiques entre le Québec et le Canada anglophone.
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Bidaux, Mathieu. « Les enjeux de l’industrie du billet de banque en guerre dans la France métropolitaine et son Empire colonial (1938-1945) ». Histoire, économie & ; société 42e année, no 3 (25 août 2023) : 44–57. http://dx.doi.org/10.3917/hes.233.0044.

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Résumé :
L’industrie du billet de banque en période de guerre révèle des enjeux de souveraineté politique et monétaire intimement liés. La Deuxième Guerre mondiale bouleverse cette industrie qui rejoint, malgré elle, les luttes politiques. Les différents belligérants – Allemagne nazie, France Libre, Royaume-Uni, États-Unis – y ont recours pour asseoir leur domination ou leur souveraineté politique sur les territoires sous leur contrôle. L’industrie du billet de banque leur sert ainsi d’auxiliaire. De l’approvisionnement en billets dépend également l’ordre social. Sans monnaie, la crise sociale guette. L’industrie du billet de banque rejoint la guerre totale et ressemble parfois à une véritable industrie de guerre.
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Charbit, Jo�l, et Gw�nola Ricordeau. « Au risque de la participation� : comparaison des syndicats de prisonniers en France et aux �tats-Unis ». Participations N�22, no 3 (2018) : 185. http://dx.doi.org/10.3917/parti.022.0185.

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Granatstein, J. L., et R. D. Cuff. « Canada and The Marshall Plan, June — December 1947 ». Historical Papers 12, no 1 (20 avril 2006) : 196–213. http://dx.doi.org/10.7202/030828ar.

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Résumé :
Résumé La position et les réactions du Canada au début des discussions du Plan Marshall furent typiques des principales caractéristiques des relations canado-américaines durant l'après-guerre : accommodement des intérêts politiques des Etats-Unis et des intérêts économiques canadiens. Malgré des plans de restriction des importations américaines au Canada afin de réaliser une meilleure balance commerciale, le Canada se montra prêt à proposer un tarif moins discriminatoire en échange d'une réduction du tarif américain et d'une participation au bénéfices du plan Marshall. Lorsque le Congrès américain accepta que des denrées puissent être exportées d'en dehors des Etats-Unis jusqu'à concurrence de 25% des crédits alloués pour le plan, le Canada se vit assuré d'un débouché important pour certaines des ses exportations.
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Lesemann, Frédéric, et Pierre Joseph Ulysse. « Welfare , workfare et citoyenneté aux États-Unis ». Lien social et Politiques, no 34 (2 octobre 2002) : 55–62. http://dx.doi.org/10.7202/005143ar.

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Résumé :
RÉSUMÉ Pour les conservateurs, le welfare constitue une menace autant pour l'institution familiale que pour celle du travail. La réforme récente de l'aide sociale (Aid to Families with Dependent Children) vise à forcer les pères absents à assumer leurs responsabilités financières vis-à-vis de leurs enfants et à faire en sorte que les bénéficiaires fournissent du travail (workfare) et conquièrent progressivement leur autonomie économique. La participation à l'économie formelle apparaît de plus en plus comme une condition préalable à l'accès à la pleine citoyenneté. Les politiques gouvernementales risquent donc d'exclure ceux qui ne contribuent pas à leur propre subsistance et plus largement à l'enrichissement de la nation.
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Fayet, Héloïse. « Un « croissant chiite » en miettes ? L’évolution de l’influence régionale de l’Iran depuis 1979 ». Confluences Méditerranée N° 125, no 2 (26 juillet 2023) : 171–82. http://dx.doi.org/10.3917/come.125.0173.

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Résumé :
Depuis son apparition en 2004, l’expression « croissant chiite » a rapidement gagné en popularité pour décrire l’influence iranienne au Moyen-Orient au travers des populations chiites. S’il permet certes de mieux comprendre l’importance du chiisme, autant comme religion que comme idéologie politique, en Irak ou au Liban, le terme ignore la diversité de cette influence, et sa fragilité grandissante. En effet, sur le plan stratégique, les milices chiites comme le Hezbollah ou l’organisation Badr apparaissent comme les principaux ciments de ce « croissant chiite », notamment pour constituer un corridor logistique de l’Iran à la Méditerranée. Cependant, les guerres successives contre Israël, les États-Unis ou Daech ont permis à ces milices de gagner en indépendance vis-à-vis de Téhéran, et remettent donc en question la pertinence du « croissant chiite ».
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Lu, Xia. « Restless Mind : Hu Shi and Sinified Liberalism in Modern Chinese Intellectual History ». Revue de philosophie économique Vol. 24, no 1 (28 août 2023) : 95–110. http://dx.doi.org/10.3917/rpec.241.0095.

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Résumé :
Impossible de considérer la promotion, l’essor et le développement des idées libérales en Chine au xx e  siècle sans prendre en compte la figure de Hu Shi (1891-1962) et l’influence que son œuvre exerça. Pendant toute sa vie intellectuelle, Hu Shi se tint au premier rang des intellectuels chinois désireux de moderniser leur pays. Parti se former aux États-Unis très tôt, il concentra ses recherches sur les (r)évolutions littéraires et entreprit d’analyser l’histoire de la philosophie chinoise avec les méthodes scientifiques occidentales. Il entendait non seulement changer les façons de parler et d’écrire dans le monde académique, mais encore les styles de pensée et de vie au sein de la population chinoise. Il devint l’un des plus prestigieux intellectuels de la Chine moderne, en s’engageant activement dans la vie politique. Il poursuivitl’idéal d’une « bonne gouvernance », même en régime de parti unique. L’invasion par le Japon interrompit ses efforts et la guerre civile le mit en difficulté, quoiqu’il ait aidé dans une certaine mesure à restaurer l’autorité d’une administration centrale indispensable à un pays en voie de développement au territoire immense et à la population énorme : les efforts à déployer pour le moderniser vite et fort sont à cette mesure. Hu Shi dut quitter la Chine continentale. Dans les dernières années de sa vie, il fut un symbole de la relation entre les États-Unis et le régime du Kuomintang à Taïwan, mais nombre de ceux qu’il avait formés et qui étaient restés en Chine continentale critiquaient sa position, au sein de la communauté académique. Or Hu Shi prit lui-même ses distances avec le Kuomintang (KMT dans cet article), en levant toujours haut la bannière du libéralisme et d’une « Chine libre ». Classification JEL  : B13, B31, N25, P26
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Fiorito, Jack, Paul Jarley et John T. Delaney. « The Adoption of Information Technology by U.S. National Unions ». Articles 55, no 3 (12 avril 2005) : 451–76. http://dx.doi.org/10.7202/051328ar.

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Résumé :
Les syndicats aussi ont été enveloppés par la vague de la révolution de l'information. Ils ont utilisés la technologie de l'information et des communications (TIC) pour effectuer des campagnes d'organisation syndicale sur l'internet, pour tenir informés leurs membres des développements spécifiques reliés tant aux négociations qu'aux grèves et, plus généralement, pour améliorer les communications avec les membres, pour épauler certains efforts d'ordre politique ou d'ordre des négociations et pour des campagnes d'organisation. Un journal en ligne, publié pas des conseillers syndicaux provenant de plusieurs syndicats, fait état d'une foule d'exemples d'innovation et de créativité dans l'emploi des TIC et, plus particulièrement, dans l'internet (Ad Hoc Committee on Labor and the Web 1999). Un article récent en première page de l'AFL-CIO's America® Work intitulé : « Campagne d'organisation virtuelle » décrit comment les organisateurs syndicaux à travers le pays s'emparent du pouvoir de l'internet pour atteindre et mobiliser les membres (Lazarovici 1999 : 9). Pourquoi s'en préoccuper ? Au delà du fait que l'information est critique pour les syndicats, il existe des notions théoriques bien établies qui laissent croire à une influence des TIC sur les résultats que peut obtenir un syndicat. Le concept de Barney (1997) d'organisation comme source d'un avantage concurrentiel durable, notion sensiblement identique à celle de Leibenstein (1966) connue antérieurement sous l'idée d'une X-efficacité conserve toute sa pertinence ici. Quoique les syndicats ne sont pas habituellement en concurrence les uns avec les autres, l'emploi efficace des TIC leurs offre une possibilité d'améliorer les services aux membres, de bonifier leurs efforts au plan des relations politiques et publiques, d'améliorer leur performance au plan des négociations et leur habileté à organiser les nouveaux membres. Ainsi, les TIC offrent une source potentielle d'avantage concurrentiel, lorsque des syndicats se retrouvent effectivement en compétition. D'une manière plus importante, elles présentent un levier potentiel lorsque les syndicats sont en compétition avec les employeurs sur la forme de gouvernement d'un lieu de travail (i.e. l'unilatéralisme de l'employeur versus la détermination conjointe syndicat-employeur des conditions de travail). Un modèle dont le syndicat se sert. On doit généralement s'attendre à ce que des modèles d'innovation s'appliquent à un cas particulier de l'emploi des TIC. L'usage des TIC par un syndicat constitue un phénomène relativement nouveau et, partant, se qualifie comme une innovation (Daft 1982). De plus, la méta-analyse de Damanpour (1991) porte à croire que l'innovation est un phénomène organisationnel général, en ce sens que les organisations qui innovent dans un secteur ou sous une forme en particulier ont tendance à le faire dans d'autres secteurs et sous d'autres formes. Ainsi, les effets anticipés sous forme d'hypothèses par Delaney, Jarley et Fiorito (1996) devraient s'avérer les mêmes dans le cas de l'usage des TIC. Ceci nous amène à croire que certaines variables organisationnelles et environnementales affecteront l'usage des TIC au fur et à mesure que les rapports coûts-bénéfices seront connus. Dans les termes de la théorie des organisations, cette situation reflète essentiellement l'approche de la contingence structurelle. Les données. Notre source principale de données provient du Survey of Union Information Technology (Suit), une enquête par la poste effectuée au cours de l'été et de l'automne 1997. Une lettre d'introduction personnalisée expliquait la nature de l'étude, en garantissait le caractère confidentiel, offrait de fournir les résultats et demandait la participation. Un échantillon de 120 syndicats nationaux menant des activités aux États-Unis a été constitué à l'aide de l'annuaire de Gifford des organisations syndicales (1997). (Plusieurs incluent le membership de grands syndicats canadiens, tels les Machinistes, les Routiers et les Travailleurs de l'acier.) Soixante-quinze syndicats retournèrent des questionnaires utilisables. Les résultats. La rationalisation s'avère un effet positif et significatif sur une échelle multi-énoncés comprenant diverses formes et usages des TIC. La décentralisation ne montre aucun effet si l'on s'en tient au modèle de base ; cependant, la présence de covariances pour l'usage des TIC dans l'industrie, d'une part, et pour l'usage des TIC associé à une innovation antérieure, d'autre part, fait apparaître un effet positif, à la hauteur des attentes. Une mesure d'envergure stratégique échoue constamment à fournir une conclusion significative au plan statistique. La taille présente un impact positif consistant et fort, sauf dans la situation d'innovation antérieure. Au départ, la mesure de l'emploi des TIC en industrie présente un impact positif très impressionnant, sauf que, comme la taille, l'effet s'évanouit devant la présence d'une mesure d'innovation antérieure. On ne décèle pas non plus d'appui à la prévision d'un effet négatif sur le changement au plan de l'effectif syndical. Enfin, l'innovation antérieure est suivie d'un effet positif fort sur l'emploi des TIC par un syndicat. Conclusion. Le changement et l'innovation constituent sans aucun doute des enjeux vitaux pour les syndicats, au moment où ils doivent faire face au déclin de leur status. Un leadership nouveau à la FAT-COI et dans les syndicats nationaux considère sérieusement l'innovation et se demande comment cette dernière peut conduire à un renouvellement du syndicalisme. Les TIC, en particulier, deviendront probablement un facteur clef au moment où les syndicats tentent de formuler des stratégies de renouvellement dans la tourmente de la révolution de l'information. Il ne faudrait pas non plus considérer les TIC comme un élixir magique. Le déclin du syndicalisme est plutôt attribuable à une combinaison de facteurs et il faudrait être naïf pour penser qu'un changement quelconque pourrait contrer de tels effets. De toute manière, les TIC contiennent la promesse d'un outil puissant pour bonifier l'effort d'organisation, les services aux membres, l'efficacité au plan politique, à la table des négociations, au plan d'une plus grande solidarité entre les membres et d'une meilleure communication entre les membres et leurs leaders. Elles peuvent également prendre une valeur symbolique importante en aidant les syndicats à laisser croire qu'ils sont dans le coup (Shostak 1997) ou bien en les aidant à surmonter leur image de « dinosaure » (Hurd 1998). Si le fait d'utiliser les TIC en association avec d'autres innovations constitue une transformation, cela ne permettrait pas pour autant de conclure à une nouvelle forme de syndicalisme (e.g. un Cybersyndicat). Au minimum, il serait plus sûr d'affirmer que l'adoption des TIC aura probablement des effets remarquables sur la manière dont les syndicats assument leurs rôles conventionnels et il se peut que les TIC deviennent un catalyseur en les incitant à jouer de nouveaux rôles.
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Perreault, Charles. « Les rapports collectifs de travail dans les secteurs publics et para-publics au Québec – Quelques paradoxes ». Commentaires 29, no 4 (12 avril 2005) : 840–45. http://dx.doi.org/10.7202/028558ar.

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Résumé :
Dans cet article, l'auteur considère les différents aspects du syndicalisme dans la fonction publique outre-frontière. Il rappelle d'abord qu'il ne s'agit pas d'un phénomène récent, puisque, aux environs de 1930, les cols bleus des chantiers navals s'étaient groupés et que le syndicat des facteurs fut un des premiers affiliés de la Fédération américaine du travail. Cependant, à venir jusqu'à la décennie 60, la syndicalisation des employés des services publics n'était guère une caractéristique du mouvement ouvrier des États-Unis dont la très grande majorité des membres appartenaient au secteur privé. Avant 1960, il était interdit aux associations qui existaient dans le secteur public de négocier collectivement. Ceci détournait évidemment les employés d'appartenir à des associations dont le seul rôle était d'agir comme groupes de pression. Le droit de négociation existait dans quelques villes, à laTennessee Valley Authority, mais ce n'était là que quelques îlots dans un océan sans limites dominé par les flots hostiles de la doctrine de la souveraineté de l'État, de législatures à mentalité rurale antisyndicale et de l'acceptation du principe de l'interdiction de la grève. C'est l'État du Wisconsin qui, en 1959, adopta la première loi donnant le droit de négociation collective aux employés des gouvernements locaux. Elle fut suivie de l'arrêté 10988 du président Kennedy qui accorda certains droits de négociation aux employés du gouvernement fédéral, mais sa signification lui venait plus du fait que le président favorisait la négociation collective que de son contenu objectif. Cependant, le coup d'envoi était donné et, au début des années 60, les employés des services publics commencèrent à adhérer aux syndicats en plus grand nombre, principalement parce qu'ils étaient mécontents de leurs conditions de travail. D'autre part, le phénomène d'urbanisation s'accroissant, un nombre de plus en plus grand d'États concédèrent ce droit à leurs employés. Après le Wisconsin, ce furent, en 1966, le Michigan, le Connecticut, le Delaware, le Massachusetts et le Minnesota. De fait, au début de 1973, il n'y avait plus que dix-huit États qui ne garantissaient pas le droit de négociation collective à leurs propres employés et à ceux des gouvernements locaux. Par ailleurs, il faut noter que, même là où ce droit n'était pas reconnu, il est arrivé que les municipalités et les conseils scolaires aient négocié volontairement ou encore sous la menace de grève. Fait à souligner, à l'heure actuelle, alors que dans le secteur privé, le syndicalisme stagne, l'organisation va bon train dans les services publics. Le pourcentage des employés des services publics qui sont membres de syndicats, d'associations professionnelles ou d'autres groupements est plus élevé que le pourcentage du nombre de syndiqués dans le secteur privé. Le personnel du service des postes est syndiqué à près de cent pour cent. Le pourcentage dépasse cinquante pour cent pour les autres groupes d'employés du gouvernement fédéral. Un tiers des employés des États et des municipalités le sont aussi. Le degré de syndicalisation est plus élevé dans les grandes agglomérations ainsi que dans les États de la Nouvelle-Angleterre, des Grands Lacs et de la côte du Pacifique que dans les régions à prédominance rurale. L'auteur signale ensuite que le secteur public se fait remarquer par la diversité des organisations qui s'y disputent le droit de représenter les employés. Il y a plusieurs types d'organisations : associations proprement dites d'employés de services publics, syndicats du secteur privé, comme ceux des journaliers et des routiers, qui recrutent parmi les employés des municipalités et des États, associations d'employés plus anciennes qui se transforment en véritables syndicats, associations professionnelles, enfin, dont le premier objectif est de protéger la profession, mais qui se trouvent plus ou moins obligés de s'engager dans le processus de la négociation collective. L'existence de cette multitude d'associations a généré des conflits, conduit parfois à la coopération et entraîné des fusions. Ces luttes ont favorisé la syndicalisation du milieu, mais elles ont également coûté cher en temps, en énergie et en argent. L'auteur observe que la négociation collective est une menace pour les organisations professionnelles. Si elles la rejettent, elles courent le risque de perdre des membres qui passent aux syndicats conventionnels; pour l'accepter, il leur faut restructurer leurs organisations, augmenter les cotisations et affronter des conflits internes naissant de divergences de vue entre salariés, cadres et professionnels indépendants. Contrairement au secteur privé, la plupart des lois nouvelles étendent le droit de négociation à certaines catégories de cadres. Ceux-ci doivent cependant faire partie d'unités de négociation distinctes. Par ailleurs, en matière de sécurité syndicale, on recours principalement à la formule de précompte syndical généralisé. Un des problèmes majeurs, c'est évidemment celui de la grève. Même si elles sont généralement interdites, les grèves sont fréquentes et se produisent surtout au niveau des muncipalités et des conseils scolaires. La plupart des syndicats ont abrogé les restrictions qu'ils s'étaient imposées en cette matière, ce qui en démontre le caractère de plus en plus militant et agressif. Du côté législatif, la tendance est de plus en plus à l'autorisation d'un droit limité de grève qui tient compte de la santé et de la sécurité de la population. L'arbitrage exécutoire des différends existe aussi. L'action politique comme moyen de pression qui était courante avant la généralisation du droit de négociation est bien moins fréquente mais la politique resteun facteur important. On ne se gêne pas pour faire usage de la négociation à double palier. Enfin, la participation des groupes de couleur aux syndicats est considérable. Beaucoup de dirigeants syndicaux locaux appartiennent à des groupes sociaux minoritaires. L'auteur conclut en soulignant que les choses changent vite et qu'il serait hasardeux de faire des prédictions mais il ne peut s'empêcher de noter que, les services publics grossissant sans cesse, le syndicalisme devrait conserver un bon bout de temps le vent dans les voiles. Le fait que certains États retardataires devront accorder le droit de négociation sous la force de l'opinion tend également au même effet. Il continuera aussi d'y avoir des conflits entre syndicats et organisons professionnelles, mais on mettra de plus en plus l'accent sur la négociation collective. À mesure que le syndicalisme progressera, il se peut aussi que l'on en arrive à des unités de négociation moins fragmentées et à des négociations au niveau des États plutôt que des collectivités locales. Les grèves se feront plus nombreuses. Toutefois, la négociation collective sera toujours différente dans le secteur public que dans le secteur privé. Par ailleurs, il faut considérer qu'elle reste le meilleur moyen de fixer les salaires et les conditions de travail parce que la nature du travail dans la société moderne, les besoins des employés et la distinction entre travailleurs et employeurs se ressemblent assez dans les deux secteurs pour justifier dans les services publics un régime de négociation fondé sur les mêmes principes que dans l'entreprise privée, même si certaines modalités doivent être différentes.
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Wolfe, Robert, et Matthew Mendelsohn. « Values and Interests in Attitudes toward Trade and Globalization : The Continuing Compromise of Embedded Liberalism ». Canadian Journal of Political Science 38, no 1 (mars 2005) : 45–68. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423905050055.

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Résumé :
Abstract.Many analyses of public opinion regarding global integration, and by implication global governance, are based on the material factors or interests driving individual and collective political preferences. In contrast, we show that values and ideology offer a better explanation of attitudes toward trade liberalization than do economic interests, and that the material self-interest factors that do influence opinion about trade are not relevant for opinion about globalization. We use regression analysis of original Canadian public opinion data to show that individuals of whatever skill or educational level who trust multinational corporations and the market, who like the United States, who support more immigration, who oppose a larger welfare state, and who support Canada taking a more active role in the world are more likely to support globalization. We conclude that Canadians' continued support of free trade agreements but wariness about globalization indicates that the compromise of embedded liberalism, a compelling metaphor about the foundation of twentieth-century international organization, continues to shape their understanding of the world.Résumé.De nombreuses analyses de l'opinion publique concernant l'intégration mondiale, et logiquement la gouvernance mondiale, reposent sur les facteurs ou les intérêts matériels qui influencent les préférences politiques individuelles ou collectives. Par contraste, nous démontrons que les valeurs et l'idéologie offrent une meilleure explication des attitudes à l'égard de la libéralisation des échanges commerciaux que les intérêts économiques. Nous prouvons également que les facteurs matériels d'intérêt personnel modelant l'opinion des gens à l'égard du commerce n'ont aucun impact sur leur opinion à l'égard de la mondialisation. Nous recourons à l'analyse de régression des données originales sur l'opinion publique canadienne pour démontrer qu'indépendamment de leur niveau d'aptitudes ou d'instruction, les personnes, qui font confiance aux multinationales et au marché, qui aiment les États-Unis, qui soutiennent l'immigration, qui s'opposent à l'élargissement de l'État-providence, et qui encouragent la participation du Canada aux affaires mondiales, sont des partisans plus probables de la mondialisation. Nous concluons que le soutien continu des Canadiens pour les accords de libre-échange ainsi que leurs hésitations à l'égard de la mondialisation prouvent que le compromis du libéralisme tacitement enchâssé, métaphore puissante de la fondation de l'organisation internationale du 20esiècle, continue de façonner leur compréhension du monde.
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Imane, Ben Youssef, et Khalil Jamal. « La Campagne du Boycott 2018 au Maroc Comme Forme de Solidarité et d'Expression d'Indignation ». European Scientific Journal, ESJ 19, no 8 (30 mars 2023) : 101. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2023.v19n8p101.

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Résumé :
A l'ère digitale, où les individus se trouvent entre deux rives, l'une réelle et l'autre virtuelle, les mécanismes de programmation informatique s'introduisent de plus en plus dans leurs quotidiens et les invitent constamment à prendre part à plusieurs événements sociaux, économiques, politiques etc. Cette participation peut prendre différentes formes, allant du virtuel à l'implication effective, et de la simple réaction et protestation individuelle à l’organisation de mouvements sociaux dont l'impact n'est pas négligeable. En effet, la hausse des prix, la marginalisation et les inégalités sont quelques facteurs à l’origine de la campagne de boycott au Maroc en 2018 des produits des pompes à essence Afriquia, les bouteilles d'eau minéral Sidi Ali et Centrale Laitière. Ces entreprises monopolisent et dominent leurs marchés respectifs. Le mouvement a réussi à mobiliser les masses dans le pays afin de dénoncer les inégalités de la répartition des richesses et exprimer leur refus de se soumettre aux milliardaires. Il s’agit dans cet article de comprendre les facteurs qui ont réussi à mobiliser les différents acteurs à boycotter ainsi que déceler les liens qui les ont unis tout au long de la campagne. On a pu relever, à travers un travail de collecte de commentaires/posts/vidéos en ligne liés à la campagne du boycott 2018 ainsi que la conduite de quinze entretiens approfondis (boycotteurs, créateurs de groupes FB) et d’une vingtaine de conversations avec des épiciers et des serveurs de cafés, plusieurs formes de solidarités que l'on pourrait classer comme étant : solidarité par indignation, solidarité par conviction et solidarité par intérêt économique et social. In the digital age, where individuals find themselves between two shores, one real and the other virtual, computer programming mechanisms are increasingly being introduced into their daily lives and constantly inviting them to take part in various social, economic, political events, etc. This participation can take different forms, ranging from virtual involvement to effective involvement, and from simple individual reaction and protest to the organization of social movements whose impact is not negligible. Indeed, rising prices, marginalization, and inequalities are some of the factors behind the boycott campaign in Morocco in 2018 against Afriquia gas station products, Sidi Ali mineral water bottles, and Centrale Laitière. These companies monopolize and dominate their respective markets. The movement succeeded in mobilizing the masses in the country to denounce the inequalities in the distribution of wealth and express their refusal to submit to billionaires. This article aims to understand the factors that succeeded in mobilizing the different actors to boycott, as well as to uncover the bonds that united them throughout the campaign. Through a collection of online comments/posts/videos related to the 2018 boycott campaign, as well as conducting fifteen in-depth interviews (boycotters, FB group creators) and around twenty conversations with grocers and café servers, several forms of solidarity were identified, which could be classified as: solidarity through indignation, solidarity through conviction, and solidarity through economic and social interest.
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Weiner, Irving B. « Speaking Rorschach : Our Method Stands Tall ». Rorschachiana 22, no 1 (janvier 1997) : 1–12. http://dx.doi.org/10.1027/1192-5604.22.1.1.

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Résumé :
J’ai eu le grand privilège d’assumer, depuis 1990, la fonction de Rédacteur-en-Chef de Rorschachiana: Yearbook of the International Rorschach Society. Après une période initiale de planification, cinq numéros ont été publiés, et mon mandat se termine avec ce volume de 1997. Je souhaite ici exprimer ma gratitude aux collègues qui m’ont apporté leur aide et aux auteurs qui ont contribué avec tant de grâce. Chacun de ces volumes comporte une introduction intitulée “Parler Rorschach”, où j’ai exprimé quelques idées. J’ai tout d’abord avancé que la connaissance du Rorschach nous conférait un langage commun qui nous permet de communiquer entre nous et de partager notre compréhension de l’évaluation de la personnalité. J’ai engagé les membres de la communauté Rorschach à s’écouter mutuellement comme à se parler, dans le respect des approches bien pensées qui diffèrent de la leur. J’ai suggéré qu’il convenait de considérer les controverses théoriques comme des occasions d’élargir notre horizon plutôt que d’abaisser les points de vue avec lesquels nous ne sommes pas en accord, ou encore de nous retrancher des camps adverses. J’ai plaidé pour une plus grande sensibilité aux différences culturelles et j’ai attiré l’attention sur le fait que, bien que le Rorschach soit universellement applicable comme méthode d’évaluation de la personnalité, la façon dont les gens réagissent aux taches d’encre est en partie influencée par leur héritage personnel. Mes commentaires se sont jusqu’à présent centrés sur les “affaires internes” de la communauté Rorschach, à savoir sur la façon dont les praticiens du Rorschach devaient se parler. Ma dernière variation sur le thème “Parler Rorschach” portera sur nos “affaires extérieures”, c’est-à-dire comment nous devons parler aux autres. Plus précisément, les “affaires extérieures” du Rorschach concernent la question de savoir comment la méthode des taches d’encre est regardée par les praticiens non-Rorschach, les chercheurs, les éducateurs, les hommes politiques et le public en général dont les opinions influencent l’utilisation, l’étude et l’enseignement du Rorschach. La méthode Rorschach a connu une longue histoire de critiques acerbes, et les enthousiastes du Rorschach ont la douloureuse habitude d’entendre des remarques désobligeantes à propos de leur instrument et des attaques gratuites contre leur confiance en lui. Aujourd’hui, alors que l’utilisation du test repose sur des recherches plus solidement établies, qu’elle concerne des champs d’applications plus variés, et connaît une propagation mondiale jamais égalée, on se trouve semble-t-il devant un regain de sentiments anti-Rorschach, tout du moins dans les milieux académiques. Aux Etats-Unis, par exemple, un livre de Dawes (1994) où le Rorschach était qualifié “d’instrument de pacotille” qui “n’est pas valide pour tester quoi que ce soit” a connu un certain succès, tout comme un article de Wood, Nezworski et Stejskal (1996) qui affirment que les concepts fondamentaux sur lesquels repose le Système Intégré sont “erronés”. Aux Etats-Unis, tout comme dans certains autres pays, les psychologues Rorschach ont récemment été confrontés à des difficultés croissantes à obtenir un financement pour leurs recherches et un créneau d’enseignement du Rorschach dans les cursus universitaires. Face aux arguments hostiles et à l’apparente multiplication des obstacles, les membres de la communauté Rorschach pourraient certes se décourager dans leur travail, voire même se demander si, après tout, leur méthode serait moins bonne qu’ils ne le pensaient. A ceux-là je réponds par le titre de mon introduction d’aujourd’hui, que l’on peut étayer par une abondante littérature et transmettre à tout esprit quelque peu ouvert: Notre méthode garde la tête haute. Avant de donner quelques arguments en faveur de cette assertion, je me dois d’expliciter la suggestion que j’avais faite de parler de la “méthode” Rorschach plutôt que du “test” du Rorschach ( Weiner, 1994 , 1995 a ). John Exner, ami intime et président actuel de la Société Internationale du Rorschach, en a pris ombrage. Exner (1997) craint que le respect, si chèrement gagné, pour le Rorschach en tant qu’un instrument psychométrique solide ne soit remis en question par des propositions qui tendraient à faire croire qu’il ne serait pas justifié de considérer le Rorschach comme un test. Je partage tout à fait ses craintes, et je continue à soutenir publiquement l’idée que la respectabilité du Rorschach ne peut être établie que par des recherches aux critères psychométriques rigoureux ( Weiner, 1981 , 1995 ). Il ne fait pour moi aucun doute que, en tant qu’un instrument de mesure standardisé aux propriétés psychométriques connues, le Rorschach répond à tous les critères d’un test. C’est pourquoi, ma préférence pour la désignation du Rorschach comme méthode des taches d’encre n’a rien à voir avec une quelconque critique de ses qualités en tant qu’un test. Bien au contraire, je pense que le Rorschach non seulement est un test, mais qu’il est plus qu’un test, et qu’il serait réducteur de ne le considérer rien que comme un test. Plus qu’un test, le Rorschach est une méthode de recueil de données multidimensionnelle, qui traverse les différentes approches théoriques du fonctionnement de la personnalité et qui prend en compte non seulement ce que les gens disent dans leurs réponses, mais aussi pourquoi et comment ils les disent. Ce sont bien ces caractéristiques qui confèrent sa richesse à la méthode des taches d’encre, et en rendent les résultats applicables à des champs si divers. Pour conclure, je retournerai à mon titre et à la question de savoir en quoi le Rorschach garde la tête haute et pourquoi le partisan de la méthode des taches d’encre n’a nul besoin d’abdiquer face à la bataille professionnelle qu’il lui incombe de mener pour sa défense. Comme je l’ai développé dans trois articles récents, ( Weiner, 1996a , 1996b , 1997 ), l’actuel statut scientifique, clinique et professionnel du Rorschach démontre la vigueur et l’utilité de cette méthode d’évaluation de la personnalité et montre à l’évidence que ses détracteurs sont tout bonnement mal informés. En ce qui concerne son statut scientifique, un instrument de mesure est valable sur le plan psychométrique si (a) des examinateurs dûment formés peuvent se mettre d’accord sur la cotation des variables; (b) l’appréciation de sa fiabilité indique qu’il procure des informations précises; (c) ses corollaires démontrés identifient des buts conformes à ce pour quoi il est valide; et (d) il existe des données normatives concernant les statistiques descriptives dans diverses populations qui permettent de comparer les résultats d’un individu à ceux du groupe de référence approprié. D’abondantes études publiées indiquent que la Méthode Rorschach des Taches d’Encre, surtout lorsqu’elle est administrée et cotée selon le Système Intégré, satisfait pleinement à chacune de ces quatre conditions psychométriques. Le statut clinique d’un instrument d’évaluation est déterminé par le but qu’il sert dans son application pratique. D’abondantes études démontrent que des examinateurs compétents peuvent utiliser les données du Rorschach pour produire des descriptions valides de la structure et de la dynamique de la personnalité; contribuer de façon importante au diagnostic différentiel des troubles psychologiques; aider les psychothérapeutes à définir les objectifs d’un traitement et mettre en évidence d’éventuels obstacles à la progression du traitement, à choisir les modalités thérapeutiques les plus pertinentes, et à surveiller les changements et les améliorations obtenus au cours du temps; et identifier les aspects du comportement qui sont principalement déterminés par des caractéristiques permanentes de la personnalité. Nous savons donc que les informations obtenues à partir du Rorschach peuvent effectivement servir à des fins pratiques importantes et variées. Le statut professionnel d’une méthode clinique se reflète dans sa fréquence d’utilisation et dans l’estime qu’on lui morte. En dépit des craintes alarmistes qui font état d’un déclin dans l’utilisation du Rorschach, des enquêtes réitérées sur les usages en matière de testing aux Etats-Unis, menées depuis 35 ans, ont montré une fréquence élevée et sans éclipse de l’utilisation du Rorschach dans les contextes cliniques, et la très grande majorité des cliniciens continuent à croire que les étudiants en psychologie clinique devraient être compétents dans l’évaluation à l’aide du Rorschach. Dans d’autres endroits du monde aussi, le Rorschach reste un instrument de large utilisation et continue d’attirer les étudiants qui veulent l’apprendre. L’épanouissement actuel de la Société Internationale du Rorschach, l’importance, en nombre et en qualité, de la participation aux congrès internationaux du Rorschach, et le lancement de Rorschachiana, portent aussi témoignage de la vigueur et de la dissémination de la méthode Rorschach. C’est ainsi que le Rorschach garde la tête haute. Notre méthode est bien établie en tant qu’un instrument psychométrique solide qui mesure des dimensions de la personnalité, aide au diagnostic différentiel et contribue aux indications thérapeutiques et à l’évaluation des différents traitement. On voit surgir des quatre coins du monde, à un rythme soutenu, des avancées conceptuelles, empiriques et pratiques, et il ne fait pas de doute que le Rorschach, vieux déjà de 75 ans, entre dans une période de croissance et de maturité en tant qu’un outil qui permet valablement de décrire et comprendre la condition humaine. Dans ce volume de Rorschachiana on trouvera des contributions en provenance du Brésil, du Canada, du Royaume-Uni, d’Italie, d’Espagne, de Suisse, du Venezuela et des Etats-Unis, ce qui porte au nombre de 19 les pays représentés dans les volumes 1993 à 1997.
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Durand, Paul, et Arthur Guérin-Turcq. « Participer et Surveiller. La vigilance de quartier en France ». L’Espace Politique 49-50 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11r68.

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La vigilance de quartier se développe et s’institutionnalise en France à travers deux dispositifs, l’un privé « Voisins vigilants », l’autre public « Participation citoyenne ». Ces réseaux empruntent le même éthos sécuritaire que les membres des Neighborhood Watches aux Etats-Unis. L’article fait un état des lieux des enquêtes empiriques en sciences sociales sur les réseaux de vigilance en France et présente les différentes théories mobilisées par les chercheurs dans leur analyse. Le mouvement sécuritaire à l’œuvre dans la société française saisit en majorité les classes moyennes et les populations aisées des territoires urbains et périurbains. Un travail de distinction est fait entre l’étude des incivilités comptabilisées, du sentiment d’insécurité, des politiques publiques et citoyennes mises en place pour y répondre et des formes d’engagement dans de tels dispositifs. À travers cet état de la littérature scientifique, se dresse le portrait de communautés contrastées, demandeuses de contribuer à la vie sociale et politique de la cité, et en même temps, gagnées par des sentiments de repli sur soi et de peur de l’étranger.
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Randaxhe, Fabienne. « Religion, politique et régulation juridique aux États-Unis ». French Politics, Culture & ; Society 25, no 3 (1 janvier 2007). http://dx.doi.org/10.3167/fpcs.2007.250302.

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Despagne, Colette. « The Difficulties of Learning English : Perceptions and Attitudes in Mexico ». Comparative and International Education 39, no 2 (1 juin 2010). http://dx.doi.org/10.5206/cie-eci.v39i2.9154.

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The political, cultural, and economical relationship between the United States and Mexico is becoming more interdependent, and in general, Mexico’s participation in the world economy has increased the spread of English as a Second Language (ESL). English is ubiquitous in Mexico’s everyday life, as opposed to indigenous languages which are mostly hidden. The diffusion of English makes ESL learning mandatory if Mexicans want to aspire to a better social and economic life. Nevertheless, this contextual ‘imposition’ highly influences perceptions and attitudes Mexicans have towards the language. This in turn may create a strong barrier to the whole language learning process. Based on student surveys in two different universities, this paper accents negative perceptions and attitudes towards English language learning, and highlights Mexico’s colonial past and the effects of linguistic imperialism. In the conclusion, it will open the discussion on how these attitudes could be managed in the classroom, and will offer possible directions for future research in intercultural language learning. La relation politique, culturelle et économique entre les États-Unis et le Mexique est de plus en plus interdépendante, et en général, la participation du Mexique sur les marchés internationaux a propagé l’enseignement de l’anglais en tant que langue seconde. L’anglais est une langue omniprésente dans la vie quotidienne du Mexique, bien au-delà des langues autochtones qui sont en général plutôt cachées. Pour qu’un mexicain puisse aspirer à de meilleures possibilités économiques et sociales, l’apprentissage de l’anglais devient indispensable. Cette « imposition » contextuelle influence cependant clairement les perceptions et les attitudes que les mexicains ont envers la langue et crée des obstacles souvent difficiles à surmonter lors de l’apprentissage de cette dernière. Cet article met donc l’accent sur les perceptions et les attitudes négatives envers la langue en se basant sur des sondages d’étudiants dans deux universités différentes. Il cherche à expliquer ce blocage en faisant ressortir le passé colonial du Mexique et l’influence de l’impérialisme linguistique. En conclusion, l’article invitera à discuter sur les différentes façons de gérer ces attitudes au sein d’une salle de classe et proposera quelques recherches futures pour l’apprentissage interculturel des langues.
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Laurent, Jérôme. « Patrimoines autochtones ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.104.

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De nombreux groupes autochtones au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs dans le monde sont particulièrement préoccupés par la protection, la transmission et la reconnaissance de leurs patrimoines culturels. Trois dimensions sont indissociables de la compréhension des patrimoines autochtones soit 1) les liens entre matérialité et immatérialité du patrimoine 2) l’institutionnalisation des processus de patrimonialisation et 3) les médiateurs du patrimoine. Par patrimonialisation, il faut donc comprendre à la fois ce qui compose le patrimoine (chants, rituels, danses, objets, relation au territoire, arts visuels, jeux traditionnels, plantes médicinales…), les processus par lesquels ce patrimoine est documenté, préservé, transmis et mis en valeur (Kreps 2003), mais également les différents acteurs qui œuvrent au sein de ces processus. Souvent relégués à leurs dimensions matérielles, les patrimoines autochtones ne peuvent se comprendre sans considérer leur immatérialité (Leblic 2013 ; Lemonnier 2013). Par immatérialité, nous faisons référence ici aux débats anthropologiques sur les relations qu’entretiennent les humains avec leur environnement et les entités qui le composent (Descola 2005; Ingold 2000, 2011, 2012 ; Viveiros de Castro 2009). Si ces auteurs se sont surtout intéressés aux relations entre les humains et les animaux, les esprits ou les ancêtres, il est nécessaire de prendre en compte également la place des objets, du patrimoine bâti, des lieux et des sites sacrés, de la musique ou encore de la nourriture dans ces processus relationnels. Les objets, qu’ils soient d’art ou d’ethnographie, renvoient par exemple à des codes et des règles de comportement qui guident les humains, s’inscrivent dans des conceptions particulières de la personne, informent sur la création du monde ou se posent comme des révélateurs des identités autochtones du territoire. Les matériaux, les techniques de fabrication autant que le pouvoir attribué aux objets sont liés aux cosmologies et aux ontologies autochtones; ils sont porteurs de visions du monde et de modes d’être au monde spécifiques qui participent des processus actuels d’affirmations identitaires et politique. Dans ce contexte, il devient crucial de s’intéresser à la vie sociale des objets (Bonnot 2002, 2014 ; Koppytoff, 1986), des arbres (Rival 1998), de la forêt (Kohn 2013) ou encore des récits (Cruikshank 1998 ; Savard 1971, 2004 ; Vincent 2013). L’expérience corporelle (Goulet 1994, 1998 ; Laugrand 2013) et sensorielle (Classen 1993 ; Howes 2003, 2014 ; Mauzé et Rostkowski 2007) fait partie intrinsèque de ces patrimoines et de ces savoirs. Ceux-ci incluent à la fois des savoirs écologiques, des savoirs liés aux activités de chasse, de pêche et de cueillette, des savoirs rituels, des savoirs gastronomiques, des savoirs artisanaux et artistiques, des récits sous toutes leurs formes (création du monde, rêves, anecdotes, événements historiques, etc.), des savoirs liés aux réseaux d’alliance interfamiliale et d’affiliation territoriale, mais aussi des savoirs sur les objets ou sur les jeux traditionnels. Ces différents types de savoirs se transmettent et se transforment de manière créative, en étroite relation les uns aux autres. Les politiques historiques et contemporaines d’assimilation, de dépossession et d’usurpation de ces savoirs et de ces patrimoines conduisent à interroger les modalités institutionnelles de préservation et de mise en valeur de ces patrimoines autochtones. Souvent intégrés aux patrimoines nationaux et mis en valeur dans les musées d’État, les biens culturels autochtones ont longtemps échappé à leurs destinataires légitimes, les peuples autochtones eux-mêmes, les reléguant au statut de spectateurs de leurs propres cultures (Price 2007 ; Philips 2003, 2011). Depuis les années 1960-1970, les peuples autochtones ont largement contribué à la transformation, certes inachevée, des Musées de l’Autre en Musées de Soi et, dans certains cas, en Musées du Nous (De l’Étoisle, 2007). Présentés par le sociologue de l’art wendat (Québec) Guy Sioui Durand comme des musées mouroirs (Sioui Durand 2014), les institutions muséales et patrimoniales occidentales tentent aujourd’hui de (re)considérer leurs politiques et d’intégrer les savoirs autochtones dans leurs pratiques (Dubuc 2002, 2006 ; Kreps 2003). Certains cadres institutionnels ont favorisé ces changements. Pensons par exemple aux deux conventions de l’UNESCO pour la protection du patrimoine et des biens culturels immatériels (1972, 2003), au rapport sur les Musées et les peuples autochtones (Erasmus et al. 1994) au Canada, au Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA, 1990) aux États-Unis ou à la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (AGNU 2007, article 31). Si les institutions muséales occidentales ont progressivement opéré un changement de paradigme (Fienup-Riordan 1999 ; Simpson 2001), les peuples autochtones se dotent aujourd’hui de moyens qui leurs sont propres afin de favoriser la protection, la mise en valeur, la transmission, et souvent la restitution de ces patrimoines et de ces savoirs, et par extension de leur histoire et de leur identité politique (Ames 1992 ; Peers 2000). Le développement de musées, de centres culturels, d’écoles de transmission des savoirs ou de programmes éducatifs culturellement ancrés s’inscrit dans des projets de sociétés qui visent le renforcement des structures de gouvernance et de la souveraineté des peuples autochtones. Il est dès lors impossible de parler des patrimoines autochtones sans parler de mise en valeur et de protection des savoirs, de restitution des données ethnographiques (Zonabend 1994 ; Glowczewski 2009 ; De Largy Healy 2011), de gestion collaborative des collections muséales, et évidemment de participation des peuples autochtones dans ces processus (Tuhiwai Smith 1999). La littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les romans graphiques, l’art contemporain, le design, le tourisme ou les réseaux socionumériques s’affirment aujourd’hui comme des éléments incontournables du patrimoine autochtone, mais également comme des stratégies de reconnaissance politique (Coulthard 2014) et d’autoreprésentation identitaire. Ces processus complexes de patrimonialisation institutionnelle nous amènent à considérer enfin les acteurs du patrimoine. Guides spirituels, artistes, chefs familiaux, conservateurs, muséologues, technolinguistes, chercheurs autodidactes, enseignants, aînés-gardiens du savoir ou jeunes activistes, ces experts culturels sont régulièrement sollicités afin de transmettre, de valoriser ou de protéger des savoirs et des pratiques qui se construisent aussi en dehors de l'institution, dans le cadre d'actions citoyennes, de projets communautaires ou de dynamiques familiales. Le territoire devient alors l'espace privilégié de patrimonialisation des pratiques et des savoirs autochtones dans lequel les femmes jouent un rôle central (Basile 2017). Ces médiateurs du patrimoine doivent également faire face à divers enjeux concernant les formes et les stratégies de patrimonialisation actuelles, comme par exemple l’appropriation culturelle et la propriété intellectuelle (Bell et Napoléon 2008 ; Bell 1992, 2014) et les processus de rapatriement des biens culturels. Les processus de rapatriement sont indissociables des mouvements d’affirmations identitaire et politique autochtones qui se développent et se renforcent depuis les années 1960-70 (Clifford 1997, 2007, 2013 ; Gagné 2012 ; Matthews 2014, 2016 ; Mauzé 2008, 2010). Les biens culturels acquis de manières illicites, les restes humains ou les objets culturels sacrés nécessaires à la transmission d’une tradition sont généralement considérés par les institutions comme admissibles aux processus de rapatriement. Même si le mouvement international d’affirmation politique autochtone a conduit au rapatriement de nombreux objets dans leurs milieux d’origine, les processus restent souvent dans l’impasse, et ce pour au moins trois raisons : les experts locaux doivent réunir une documentation importante sur l’objet ; les groupes autochtones ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour conserver l’objet ; les Musées d’État ne sont pas prêts à se départir de ‘leurs’ collections.
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Gagnon, Éric. « Âgisme ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.089.

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Résumé :
En une formule d’une belle densité, Simone de Beauvoir a résumé cette attitude négative à l’égard du vieillissement qu’est l’âgisme : « Si les vieillards manifestent les mêmes désirs, les mêmes sentiments, les mêmes revendications que les jeunes, ils scandalisent; chez eux, l’amour, la jalousie semblent odieux, la sexualité répugnante, la violence dérisoire. Ils doivent donner l’exemple de toutes les vertus. Avant tout on réclame d’eux la sérénité » (1970, p. 9-10). L’âgisme repose sur une vision stéréotypée et dépréciative des personnes âgées, perçues comme déclinantes et dépendantes, malades et peu attirantes, conservatrices et incapables de s’adapter aux changements (sociaux ou technologiques). Inutiles, ces personnes représentent un fardeau pour les plus jeunes; déclinantes, elles n’ont plus aucune passion ou projet; dépassées et incompétentes, elles doivent se tenir en retrait. Cette vision se traduit par des comportements condescendants ou d’évitement, de la discrimination et de l’exclusion de certains espaces ou sphères d’activités, comme le travail, les discussions politiques ou la sexualité. Elle a des effets délétères sur les personnes âgées (image de soi négative, retrait et isolement), ainsi que des coûts économiques et sociaux (Puijalon et Trincaz, 2000; Nelson, 2002; Billette, Marier et Séguin, 2018). L’âgisme repose sur une homogénéisation (les personnes âgées sont toutes semblables), une dépréciation (le vieillissement est toujours négatif, il est décrépitude et dépendance) et une essentialisation (cette décrépitude et cette dépendance sont naturelles et inévitables). On ne peut expliquer l’âgisme uniquement par la valorisation de la jeunesse, de la nouveauté et de l’indépendance, même si ces valeurs jouent un rôle, non plus que par l’ignorance ou l’anxiété que provoquent le déclin, la confusion et la mort, quoique cela fasse aussi partie de l’expérience du vieillissement (Ballanger, 2006). L’âgisme – du moins les formes les plus étudiées et pour lesquelles le terme a été forgé – émerge en Occident dans un contexte social et politique particulier. Quatre grands phénomènes doivent être pris en considération. Le premier est démographique. Le vieillissement de la population dans les sociétés occidentales et industrialisées a fait des personnes âgées un groupe toujours plus important de consommateurs, d’électeurs et de bénéficiaires de services. Très tôt, cette importance numérique a soulevé un ensemble d’inquiétudes et de controverses touchant la croissance des coûts de santé, le financement des caisses de retraite et l’équité fiscale entre les générations, le soutien des personnes dépendantes. Ces débats contribuent à faire de la vieillesse un problème social, ainsi qu’une menace et un poids pour les plus jeunes générations en l’associant au déclin, à la dépendance et à des coûts (Katz, 1996). Le second phénomène est l’invention de la retraite dans les sociétés salariales. En fixant une limite d'âge pour le travail (65 ans, par exemple), on a créé une nouvelle catégorie sociale, les retraités, et déterminé à quel âge on devient vieux. Le vieillissement s’est trouvé du même coup associé à l’inactivité et à la non-productivité, au retrait du travail et de l’espace public. Le troisième phénomène est la production de savoirs sur le vieillissement. Après la Seconde Guerre mondiale, «une constellation d’experts se déploie avec force et autorité autour des personnes âgées», comme le dit si bien Aline Charles (2004 : 267) : médecins, travailleurs sociaux, ergothérapeutes. Deux nouveaux champs d’expertise se développent, la gériatrie et la gérontologie, qui vont faire du vieillissement un domaine spécifique de savoirs et d’interventions. Ces expertises participent étroitement à la manière dont le vieillissement est pensé, les enjeux et les problèmes formulés (Katz, 1996). Elles contribuent à renforcer l’association faite entre le déclin, la dépendance et l’avancée en âge. Elles le font par le biais des politiques, des programmes et d'interventions visant à évaluer la condition des personnes, à mesurer leur autonomie, leur vulnérabilité et les risques auxquels elles sont exposées (Kaufman, 1994), et par une médicalisation du vieillissement, qui en fait un problème de santé appelant des mesures préventives et curatives. Enfin, le quatrième phénomène est politique. La reconnaissance et la dénonciation de l’âgisme apparaissent dans la foulée du mouvement des droits civiques et des luttes contre les discriminations raciales aux États-Unis (Butler, 1969). Elles s’inscrivent dans le mouvement de défense des droits de la personne. Plus largement, elles prennent naissance dans un contexte où l'égalité des droits devient centrale dans la représentation des rapports sociaux : l'âgisme contrevient à un idéal d'accès aux biens et aux services, il engendre des inégalités dans la participation à la parole et aux décisions ainsi que l'exclusion. (Dumont, 1994). Reprise par différents groupes d’intérêts, ainsi que par des institutions nationales et internationales, la critique et la dénonciation de l'âgisme conduisent à l’énonciation de droits pour les personnes âgées et à la mise sur pied de mécanismes pour garantir le respect de ces droits, à des campagnes d’éducation et de sensibilisation, à l’adoption de plans d’action, de lois et de règlements pour prévenir les discriminations. Elles rendent le phénomène visible, en font un problème social, lui attribuent des causes et des effets, proposent des mesures correctives ou des visions alternatives du vieillissement. Les représentations et les attitudes négatives à l’égard du vieillissement ne sont pas propres à l’Occident, tant s’en faut. Mais l’âgisme ne doit pas non plus être confondu avec toute forme de classification, de segmentation ou de division selon l’âge. Il émerge dans des sociétés individualistes, qui tendent à disqualifier ceux qui répondent moins bien aux valeurs d’indépendance, de productivité et d’épanouissement personnel. Des sociétés où il n’y pas à proprement parler de classes ou de groupes d’âge, avec leurs rites, leurs obligations et leurs occupations spécifiques (Peatrik, 2003), où les catégories d’âge sont relativement ouvertes et ne comportent pas de frontières nettes et de statuts précis, hormis la retraite pour la catégorie des «aînés», favorisent un redéfinition du vieillissement en regard des normes du travail et de la consommation; des sociétés où les rapports et les obligations entre les générations ne sont pas clairement définis, et donnent lieu à des débats politiques et scientifiques. Les anthropologues peuvent s'engager dans ces débats en poursuivant la critique de l’âgisme. Cette critique consiste à relever et à déconstruire les discours et les pratiques qui reposent sur une vision stéréotypée et péjorative du vieillissement et des personnes âgées, mais également à montrer comment les politiques, le marché de l’emploi et l’organisation du travail, la publicité, les savoirs professionnels et scientifiques, la médicalisation et les transformations du corps, comme la chirurgie plastique ou les usages des médicaments, reposent sur de telles visions. Elle porte égalerment sur les pratiques discriminatoires, en examinant leurs répercussions sur la vie et le destin des individus, comme la réduction des possibilités d’emploi ou la perte de dignité, ou encore sur la manière dont l’âgisme se conjugue à des stéréotypes sexistes et racistes, pour déprécier et marginaliser davantage des catégories spécifiques de personnes âgées. Elle permet de mieux comprendre quels intérêts matériels et symboliques servent ces représentations et ces pratiques, et dans quel contexte l'âgisme apparait. Mais la critique peut être élargie à l’ensemble des discours du vieillissement. Très vite, des représentations concurrentes de la vieillesse ont émergé dans les pays occidentaux. La critique de l’âgisme a conduit à l’apparition de nouveaux modèles, comme la vieillesse «verte», le vieillissement «actif» ou le vieillissement «réussi» (successful aging), donnant une image positive de la vieillesse et proposant aux personnes âgées de nouveaux idéaux (demeurer indépendant et actif), de nouvelles aspirations (authenticité, expression de soi et développement personnel) et de nouveaux modes de vie (actifs et socialement utiles). Ces nouveaux modèles font la promotion de conduites qui favorisent la santé et retardent le déclin, comme la participation sociale ou les activités intellectuelles et sportives (Biggs, 2001; Charles, 2004; Raymond et Grenier, 2013; Lamb, 2017). Ces nouveaux modèles ne sont toutefois pas exempt de clichés et de stéréotypes, ils sont tout autant normatifs et réducteurs que les représentations âgistes, et servent aussi des intérêts politiques (réduction du soutien aux ainés dépendants) et économiques (développement d’un marché de biens et services pour les aînés). Surtout, ils reposent sur les mêmes normes que l’âgisme, dont ils inversent simplement la valeur : l’activité plutôt que le retrait, l’autonomie plutôt que la dépendance, la beauté plutôt que la décrépitude. On demeure dans le même univers culturel de référence. Ces modèles traduisent en fin de compte un refus du vieillissement, entretenant ainsi une aversion envers celui-ci. On peut pousser la critique encore plus loin, en comparant ces représentations et ces modèles avec ceux qui prévalent ailleurs qu’en Occident. Cela permet notamment une analyse des formes de subjectivation, c’est-à-dire de la manière dont les individus font l’expérience de l’avancée en âge. L’anthropologie peut ainsi contribuer à mieux comprendre les représentations culturelles et les modèles du vieillissement et les pratiques qui leurs sont associées, les politiques et les formes d’organisation des relations entre les individus, d’aménagement de l’espace et du temps qu’elles favorisent. Elle peut contribuer à mieux comprendre comment ces représentations et ces modèles façonnent l’expérience des individus : leurs rapports à soi, aux autres, au monde, la manière dont ils reconnaissent et réagissent aux signes de la vieillesse (rides, douleurs, lenteur), de la sénescence ou de la démence, la manière dont ils anticipent leur vieillissement et s’y préparent, les responsabilités et obligations qu’ils se reconnaissent, leurs attentes à l’égard des plus jeunes, les activités qu’ils s’interdisent ou s’obligent à faire, le type d’indépendance qu’ils recherchent (Leibing, 2004; Lamb, 1997, 2017). La comparaison permet de dégager la variété des expériences et des formes alternatives de vieillissement. Elle permet de mettre en lumière le caractère très relatif des signes du vieillissement, mais aussi des qualités par lesquelles un individu est reconnu comme une personne, un sujet ou être humain.
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Lins Ribeiro, Gustavo. « WCAA ». Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.133.

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Résumé :
Le World Council of Anthropological Associations, un dénominatif que l’on peut traduire en français par Conseil mondial des associations d’anthropologues, est un réseau d’organisations nationales, régionales et internationales dont le but est de promouvoir « les communications et la coopération en anthropologie à l’échelle mondiale. Ses objectifs premiers sont de promouvoir la discipline anthropologique dans un contexte international ; promouvoir la coopération et le partage d’information entre anthropologues à travers le monde ; promouvoir l’organisation conjointe d’évènements et de débats scientifiques et coopérer aux activités de recherche et à la diffusion du savoir anthropologique » (librement traduit, www.wcaanet.org, consulté le 14 février 2018). Entre le 9 et le 13 juin 2004, le colloque international « World Anthropologies: strengthening the international organization and effectiveness of the profession », titre qu’on peut traduire par « Les anthropologies du monde : renforcer l’organisation et l’efficacité internationales de la profession ») fut mis sur pied à l’initiative de Gustavo Lins Ribeiro, dans la ville de Recife, au Brésil, avec le support financier de la Fondation Wenner-Gren pour la recherche anthropologique. À cette époque, Gustavo Lins Ribeiro était président de l’Association brésilienne d’anthropologie (ABA), et ce colloque était un évènement préliminaire au congrès biannuel de l’ABA. Au début des années 2000, Arturo Escobar, Eduardo Restrepo, Marisol de la Cadena et Gustavo Lins Ribeiro ont fondé le World Anthropologies Network (http://www.ram-wan.net/) (ou réseau des anthropologies du monde), un réseau composé d’individus désireux de pluraliser les échanges autour du savoir anthropologique sur le plan mondial, cela devant la dominance anglo-américaine croissante de notre agenda disciplinaire. Le fait que les membres fondateurs de ce mouvement soient latino-américains doit être brièvement commenté. Par diverses manières, ils ont amené un style cosmopolite critique d’Amérique latine au mélange qui allait définir plus tard les anthropologies du monde en tant que cosmopolitiques radicales. L’Amérique latine apparaît dans ce contexte comme une sorte de « cosmopolitisme en tant que principal contrepoint de l’impérialisme américain » (Ribeiro 2014: 491, traduction libre). Par ailleurs, au sujet des cosmopolitiques anthropologiques impériales, libérales et radicales, on note que: Le projet des anthropologies mondiales n’était pas guidé par un agenda multiculturaliste ; plutôt, il a été influencé par les discussions radicales en Amérique latine sur l’interculturalité (voir Bartolomé 2006 et Rappaport 2005) (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Pour le World Anthropologies Network, la valorisation des « autres anthropologies et des anthropologies autrement » (Restrepo et Escobar 2005) avait besoin d’être faite conjointement avec « une critique des conditions engendrées par la modernité et la "colonialité du pouvoir" (Castro-Gómez et Grosfoguel 2007 ; Quijano 1993) qui ont oblitéré la production, la validité et la visibilité des autres savoirs » (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Bien que le congrès de Recife en 2004 n’ait pas été l’initiative du World Anthropologies Network, et bien que l’un d’entre nous y était engagé profondément (Ribeiro), il semblait clair que l’idée de ce colloque était fortement inspirée et influencée par l’agenda des anthropologies du monde. Ce colloque avait quatre objectifs principaux : Premièrement : Rassembler les anthropologues agissant comme leaders d’organisations nationales et internationales dans une visée de construction de nouveaux canaux d’intercommunication et de coopération. Deuxièmement : Initier un processus pour approfondir la coopération internationale en anthropologie dans une portée davantage tournée vers le cosmopolitisme, à travers la facilitation de dialogues et les processus de réseautage pouvant mener à des communications plus hétéroglosses et à une diffusion du savoir anthropologique. Troisièmement : Élaborer une proposition collective pour une coopération internationale qui pourrait servir en tant que « document de travail international » initial, qui pourrait être rapportée et discutée au sein des associations anthropologiques nationales et internationales présentes au colloque. Quatrièmement : Participer à un symposium au congrès de l’Association brésilienne d’anthropologie, où les faits saillants du colloque ainsi que les documents qui auront été produits seront présentés et discutés. Quatorze représentants d’organisations anthropologiques se sont déplacés à Recife pour cette occasion. Ils étaient les présidents d’associations issues d’Australie, du Brésil, du Canada, de la France, de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les présidents des associations internationales suivantes étaient également présents : l’Association Européenne des Anthropologues Sociaux, l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences, l’Asociación Latinoamericana de Antropología et la Pan African Anthropological Association. La Société japonaise a délégué son directeur des relations internationales. Le colloque se tint en deux temps. Le premier, et plus intense, consista en trois débats d’une journée, ayant précédé le 24e congrès biannuel de l’Association brésilienne d’anthropologie. Après avoir discuté de multiples mécanismes et initiatives possibles pour accroître la coopération internationale, les participants décidèrent de créer le World Council of Anthropological Associations. Le second temps consista en une session durant le congrès brésilien, qui se tint le 13 juin 2004, lorsque la fondation du WCAA fut annoncé publiquement. Gustavo Lins Ribeiro était élu comme premier facilitateur du Conseil. Le WCAA voulait devenir un réseau et non pas une nouvelle institution. Le rôle de facilitateur consistait à démarrer le réseau en diffusant la nouvelle de son existence, et plus important encore, à démarrant un site internet. L’arrivée du World Council a été largement acclamée partout. Depuis 2004, le WCAA connait une croissante rapide et poursuit sa lancée. Il est maintenant une présence reconnue sur la scène politique anthropologique mondiale, avec plus de 50 membres d’à travers le monde. Les anthropologies du monde sont discutées dans différents congrès organisés par les membres du World Council. D’autres présidents (on ne les apele plus facilitateur) ont pris les rennes au cours des années : Junji Koizumi (Japon), Thomas Reuter (Australie), Michal Buchowski (Pologne), Vesna Vucinic-Neskovic (Serbie), Chandana Mathur (Irelande), and Carmen Rial (Brésil, depuis juillet 2018). L’intérêt du leadership du WCAA pour les politiques académiques internationales a également été manifesté en 2009, lorsque plusieurs leaders du WCAA sont devenus membres du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences. Ils ont poursuivi sa réorganisation en promouvant une constitution plus démocratique ainsi qu’un congrès international en 2013, à Manchester, et au Brésil, en 2018, couronnés de succès. Cette nouvelle période apporta l’espoir que les anthropologues puissent améliorer leurs échanges à l’échelle mondiale, à l’intérieur d’un milieu institutionnel assuré et ouvert à la participation de collègues venus de tous les coins du globe. En effet, lors du congrès mondial à Manchester, la possibilité de créer un seul corps international propre à représenter l’anthropologie commença à être débattue entre les membres du comité organisateur du WCAA et du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences (IUAES). Des négociations furent tenues avec succès dans les années suivantes, et en 2017, une institution bicamérale fut créée : la World Anthropological Union (WAU). Les modalités prévues dans la constitution de cette nouvelle institution reconnaissent le maintien de l’existence du WCAA et du IUAES, chacun avec ses structures politiques et objectifs propres, son leadership, et en tant que deux chambres séparées, distinctes et autonomes de la nouvelle WAU. Le World Anthropologies Network et le WCAA ont également inspiré la création de la Commission des anthropologies du monde (CWA) Au sein de l'American Anthropological Association en 2008, alors que Setha Low était sa présidente. En 2010, lors du mandat présidentiel de Virginia Dominguez au sein du AAA, la commission devint un comité, une entité permanente au sein de l’association. Ses objectifs sont d’ « identifier les enjeux importants partagés par les anthropologues issus de diverses nations ; développer des objectifs clairs pour rassembler les anthropologues des États-Unis et de l’international pour le bénéfice de l’anthropologie mondiale ; faire appel à une diversité de voix et de perspectives internationales et impliquer à la fois le milieu universitaire et l’anthropologie appliquée dans cette démarche » (traduction libre). En 2014, en réponse aux suggestions du CWA, le journal de l'American Anthropological Association, l’American Anthropologist, ouvrit une section « anthropologies du monde » afin d’aborder « les origines et préoccupations constantes de l’anthropologie à travers le monde » (Weil 2014: 160, traduction libre). L’histoire du WCAA en est une d’un succès. Mais l’enjeu maintenant est de savoir quoi faire de ce succès. Bien que le WCAA ait créé de nombreuses opportunités pour laisser place à plus de conversations hétéroglosses sur le plan mondial ainsi que l’apparition d’un nouveau leadership mondial, nous devons nous poser des questions, dont celles-ci : - A-t-on vraiment amélioré la visibilité des autres anthropologies au sein de la production anthropologique du système mondial, ainsi qu’en appelle Kuwayama (2004) ? Que pourrait-on faire de plus relativement aux politiques mondiales de la visibilité ? - Comment le WCAA peut-il améliorer les communications mondiales actuelles entre les anthropologies ? Un facteur permet de demeurer optimiste. À la suite d’années de débats internes au sein du WCAA sur comment pluraliser les politiques éditoriales au sujet du style et de la langue, le WCAA a lancé son propre journal en ligne, Déjà Lu. Depuis 2012, il republie, dans toutes langues, des articles sélectionnés par des revues anthropologiques (www.wcaanet.org/dejalu). L’édition de 2017 de Déjà Lu compte plus de 40 articles d’à travers la planète. Ce type d’intervention dans le domaine de la publication anthropologique est un effort stratégique particulier puisqu’il permet de visibiliser l’hétérogénéité de l’anthropologie contemporaine.
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Peralta, Susana. « Numéro 11 - mai 2003 ». Regards économiques, 12 octobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16183.

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L’abstention est un sujet de débat omniprésent dans la plupart des démocraties et ce pour deux raisons. Une de ces raisons est son importance croissante. Dans de nombreux pays démocratiques, un pourcentage croissant de la population décide de ne pas voter, suscitant de nombreux débats scientifiques, politiques et médiatiques. Même en Belgique, où le vote est obligatoire, nous sommes loin des 100 % de participation. En 1995, 9 % de la population avec droit de vote s’est abstenue, alors qu’en 1977 ils n’étaient que 5 %. Le cadre légal permettant de faire respecter la loi du vote obligatoire n’est en effet pas très strict. Entre 1987 et 1990, parmi les 500.000 personnes s’étant abstenues, seules 153 d’entre elles ont été jugées, et 138 condamnées à une amende symbolique. L’autre raison est beaucoup plus inquiétante : les citoyens qui décident de ne pas voter sont très souvent les plus défavorisés (moins riches, moins éduqués, ouvriers). Cette inégalité est loin d’être négligeable. Pour un ensemble de sept pays européens et le Canada, l’écart entre la participation des citoyens les plus éduqués et de leurs concitoyens moins diplômés a été estimé à 10 points de pourcent; en Suisse, pour les referenda menés entre 1981 et 1991, on a estimé l’écart à 25 points de pourcent; aux Etats-Unis, pour l’élection de 1972, il était de 40 points de pourcent. Est-ce problématique ? Le politologue Arend Lijphart affirme que la sous-représentation des plus défavorisés est l’équivalent fonctionnel des règles de vote censitaire existantes dans beaucoup de démocraties à la fin du dix-neuvième siècle, ce qui est intolérable. Cette position n’est cependant pas consensuelle. John Stuart Mill, par exemple, était de l’avis que les moins éduqués ne devraient pas voter parce qu’ils sont incapables de juger quelles sont les politiques favorables au bien-être de la communauté. Les données ne confirment cependant pas cette affirmation, mais elles montrent clairement que les pays ayant plus d’abstention sont ceux où la distribution du revenu est la plus inégale. Cela confirme la crainte de Lijphart de sous-représentation des opinions politiques des moins favorisés. Cette crainte est aussi renforcée par le fait qu’une diminution de l’abstention bénéficie principalement aux partis de gauche. Un phénomène de ce type peut partiellement expliquer les positions des différents partis sur le vote obligatoire en Belgique. En effet, selon les politologues belges Johan Ackaert et Lieven De Winter, son abolition peut gonfler ou diminuer fortement les résultats électoraux de certains partis. Quels sont alors les facteurs qui influencent l’abstention ? Le vote obligatoire a un impact déterminant sur le taux d’abstention. Dans une enquête menée en Belgique en 1991, 27 % des répondants affirment qu’ils ne voteraient plus jamais aux élections parlementaires si la loi sur le vote obligatoire était abolie. Pour l’élection du Parlement européen, on a estimé que le vote obligatoire diminuait l’abstention d’environ 20 à 23 points de pourcent. Par ailleurs, l’abstention varie selon le type d’élection (nationale, locale, européenne), le système électoral (proportionnel ou majoritaire), le jour de la semaine où ont lieu les élections (week-end ou jour ouvrable), l’existence ou pas d’un processus préalable d’inscription en tant qu’électeur (plus d’abstention dans les pays où c’est le cas), le nombre d’élections annuelles (l’abstention augmente lorsqu’il y en a beaucoup), le résultat espéré (moins d’abstention lorsqu’un résultat plus serré est attendu). La décision de voter ou de s’abstenir intéresse les économistes depuis que Downs a publié "An Economic Theory of Democracy" en 1957. L’auteur y décrit le comportement de l’électeur en tant qu’individu rationnel, qui évalue le bénéfice et le coût de voter. Le bénéfice correspond au gain de voir son parti préféré gagner l’élection, pondéré par la probabilité que son propre vote soit déterminant pour un tel résultat. Avec des millions d’électeurs, le vote d’un individu a un impact très faible sur le résultat, rendant presque nul le bénéfice de voter. Les coûts associés à l’acte de voter incluent le déplacement, le temps d’attente au bureau de vote et la récolte d’information préalable. L’électeur rationnel devrait donc s’abstenir. Downs conclut que si les citoyens votent malgré tout, c’est parce qu’ils attachent de la valeur au système démocratique et qu’ils veulent éviter son effondrement. C’est ce qu’il appelle la "valeur de long terme" de la démocratie. Ces éléments nous permettent d’interpréter les faits empiriques. Voter un jour ouvrable et le fait de devoir s’inscrire sont des coûts, qui font augmenter l’abstention. Le bénéfice de l’élection de son parti préféré est supérieur lorsque l’enjeu de l’élection est plus grand, ce qui explique la moindre abstention aux élections nationales par rapport aux européennes. Un résultat espéré très serré augmente l’impact du vote individuel sur le résultat des élections, ce qui fait diminuer l’abstention. Si on pense au coût d’obtention de l’information nécessaire à la décision de voter, la plus forte participation des plus diplômés devient claire : ce sont eux qui ont le plus de facilités à obtenir et interpréter cette information. Downs a aussi mis l’accent sur le paradoxe fondamental du vote. Si aucun individu ne vote parce qu’il ne peut influencer le résultat, chaque citoyen peut décider de voter et ainsi élire son parti préféré, puisque tous ses concitoyens se sont abstenus. Mais si tous parviennent à la même conclusion, ils votent donc tous et chaque vote individuel perd sa valeur. Ce raisonnement fait appel à deux aspects fondamentaux de l’acte de voter. D’un côté la compétition, qui pousse les gens à voter : les sympathisants d’un parti veulent voter pour que l’autre parti ne gagne pas. D’un autre le phénomène du "tire-au-flanc", qui amène les gens à s’abstenir : les sympathisants d’un même parti ont tendance à reporter l’un sur l’autre la responsabilité de voter, car cela leur évite le coût du vote tout en gardant le bénéfice de voir son parti élu. Le message des approches économiques face au problème de l’abstention est que son existence n’est pas étonnante, bien au contraire. Cependant, dans le souci d’augmenter la participation, on peut éliminer certains aspects institutionnels qui rendent l’acte de voter coûteux. De nombreuses études empiriques ont démontré l’importance des aspects institutionnels, et la théorie nous permet de comprendre pourquoi des tels facteurs influencent la décision de voter. Parmi les différentes mesures que l’on peut mettre en place pour faire baisser l’abstention, la plus effective mais aussi la plus controversée est sans doute le vote obligatoire, qui permet à la fois de faire descendre l’abstention à des niveaux très faibles et d’éliminer le biais social. La Belgique a le système le plus ancien et le mieux établi de vote obligatoire. Ce n’est cependant pas le seul pays à l’avoir adopté. L’introduction du vote obligatoire n’est cependant pas exempte de critiques. La plus importante concerne la liberté de choix. Les défenseurs du vote obligatoire tels que Arend Lijphart affirment que le droit de ne pas voter reste intact (par un vote blanc ou nul), c’est l’obligation de se déplacer jusqu’au bureau de vote qui est en cause. En outre, tout dépend de l’échelle des valeurs : si l’on préfère la liberté individuelle à l’égalité de représentation et d’opportunité, le vote obligatoire a en effet peu de sens. Enfin, ne pas voter est une attitude de tire-au-flanc comme beaucoup d’autres dans la vie économique, que l’Etat doit souvent éliminer en imposant une obligation.
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Peralta, Susana. « Numéro 11 - mai 2003 ». Regards économiques, 12 octobre 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2003.05.01.

Texte intégral
Résumé :
L’abstention est un sujet de débat omniprésent dans la plupart des démocraties et ce pour deux raisons. Une de ces raisons est son importance croissante. Dans de nombreux pays démocratiques, un pourcentage croissant de la population décide de ne pas voter, suscitant de nombreux débats scientifiques, politiques et médiatiques. Même en Belgique, où le vote est obligatoire, nous sommes loin des 100 % de participation. En 1995, 9 % de la population avec droit de vote s’est abstenue, alors qu’en 1977 ils n’étaient que 5 %. Le cadre légal permettant de faire respecter la loi du vote obligatoire n’est en effet pas très strict. Entre 1987 et 1990, parmi les 500.000 personnes s’étant abstenues, seules 153 d’entre elles ont été jugées, et 138 condamnées à une amende symbolique. L’autre raison est beaucoup plus inquiétante : les citoyens qui décident de ne pas voter sont très souvent les plus défavorisés (moins riches, moins éduqués, ouvriers). Cette inégalité est loin d’être négligeable. Pour un ensemble de sept pays européens et le Canada, l’écart entre la participation des citoyens les plus éduqués et de leurs concitoyens moins diplômés a été estimé à 10 points de pourcent; en Suisse, pour les referenda menés entre 1981 et 1991, on a estimé l’écart à 25 points de pourcent; aux Etats-Unis, pour l’élection de 1972, il était de 40 points de pourcent. Est-ce problématique ? Le politologue Arend Lijphart affirme que la sous-représentation des plus défavorisés est l’équivalent fonctionnel des règles de vote censitaire existantes dans beaucoup de démocraties à la fin du dix-neuvième siècle, ce qui est intolérable. Cette position n’est cependant pas consensuelle. John Stuart Mill, par exemple, était de l’avis que les moins éduqués ne devraient pas voter parce qu’ils sont incapables de juger quelles sont les politiques favorables au bien-être de la communauté. Les données ne confirment cependant pas cette affirmation, mais elles montrent clairement que les pays ayant plus d’abstention sont ceux où la distribution du revenu est la plus inégale. Cela confirme la crainte de Lijphart de sous-représentation des opinions politiques des moins favorisés. Cette crainte est aussi renforcée par le fait qu’une diminution de l’abstention bénéficie principalement aux partis de gauche. Un phénomène de ce type peut partiellement expliquer les positions des différents partis sur le vote obligatoire en Belgique. En effet, selon les politologues belges Johan Ackaert et Lieven De Winter, son abolition peut gonfler ou diminuer fortement les résultats électoraux de certains partis. Quels sont alors les facteurs qui influencent l’abstention ? Le vote obligatoire a un impact déterminant sur le taux d’abstention. Dans une enquête menée en Belgique en 1991, 27 % des répondants affirment qu’ils ne voteraient plus jamais aux élections parlementaires si la loi sur le vote obligatoire était abolie. Pour l’élection du Parlement européen, on a estimé que le vote obligatoire diminuait l’abstention d’environ 20 à 23 points de pourcent. Par ailleurs, l’abstention varie selon le type d’élection (nationale, locale, européenne), le système électoral (proportionnel ou majoritaire), le jour de la semaine où ont lieu les élections (week-end ou jour ouvrable), l’existence ou pas d’un processus préalable d’inscription en tant qu’électeur (plus d’abstention dans les pays où c’est le cas), le nombre d’élections annuelles (l’abstention augmente lorsqu’il y en a beaucoup), le résultat espéré (moins d’abstention lorsqu’un résultat plus serré est attendu). La décision de voter ou de s’abstenir intéresse les économistes depuis que Downs a publié "An Economic Theory of Democracy" en 1957. L’auteur y décrit le comportement de l’électeur en tant qu’individu rationnel, qui évalue le bénéfice et le coût de voter. Le bénéfice correspond au gain de voir son parti préféré gagner l’élection, pondéré par la probabilité que son propre vote soit déterminant pour un tel résultat. Avec des millions d’électeurs, le vote d’un individu a un impact très faible sur le résultat, rendant presque nul le bénéfice de voter. Les coûts associés à l’acte de voter incluent le déplacement, le temps d’attente au bureau de vote et la récolte d’information préalable. L’électeur rationnel devrait donc s’abstenir. Downs conclut que si les citoyens votent malgré tout, c’est parce qu’ils attachent de la valeur au système démocratique et qu’ils veulent éviter son effondrement. C’est ce qu’il appelle la "valeur de long terme" de la démocratie. Ces éléments nous permettent d’interpréter les faits empiriques. Voter un jour ouvrable et le fait de devoir s’inscrire sont des coûts, qui font augmenter l’abstention. Le bénéfice de l’élection de son parti préféré est supérieur lorsque l’enjeu de l’élection est plus grand, ce qui explique la moindre abstention aux élections nationales par rapport aux européennes. Un résultat espéré très serré augmente l’impact du vote individuel sur le résultat des élections, ce qui fait diminuer l’abstention. Si on pense au coût d’obtention de l’information nécessaire à la décision de voter, la plus forte participation des plus diplômés devient claire : ce sont eux qui ont le plus de facilités à obtenir et interpréter cette information. Downs a aussi mis l’accent sur le paradoxe fondamental du vote. Si aucun individu ne vote parce qu’il ne peut influencer le résultat, chaque citoyen peut décider de voter et ainsi élire son parti préféré, puisque tous ses concitoyens se sont abstenus. Mais si tous parviennent à la même conclusion, ils votent donc tous et chaque vote individuel perd sa valeur. Ce raisonnement fait appel à deux aspects fondamentaux de l’acte de voter. D’un côté la compétition, qui pousse les gens à voter : les sympathisants d’un parti veulent voter pour que l’autre parti ne gagne pas. D’un autre le phénomène du "tire-au-flanc", qui amène les gens à s’abstenir : les sympathisants d’un même parti ont tendance à reporter l’un sur l’autre la responsabilité de voter, car cela leur évite le coût du vote tout en gardant le bénéfice de voir son parti élu. Le message des approches économiques face au problème de l’abstention est que son existence n’est pas étonnante, bien au contraire. Cependant, dans le souci d’augmenter la participation, on peut éliminer certains aspects institutionnels qui rendent l’acte de voter coûteux. De nombreuses études empiriques ont démontré l’importance des aspects institutionnels, et la théorie nous permet de comprendre pourquoi des tels facteurs influencent la décision de voter. Parmi les différentes mesures que l’on peut mettre en place pour faire baisser l’abstention, la plus effective mais aussi la plus controversée est sans doute le vote obligatoire, qui permet à la fois de faire descendre l’abstention à des niveaux très faibles et d’éliminer le biais social. La Belgique a le système le plus ancien et le mieux établi de vote obligatoire. Ce n’est cependant pas le seul pays à l’avoir adopté. L’introduction du vote obligatoire n’est cependant pas exempte de critiques. La plus importante concerne la liberté de choix. Les défenseurs du vote obligatoire tels que Arend Lijphart affirment que le droit de ne pas voter reste intact (par un vote blanc ou nul), c’est l’obligation de se déplacer jusqu’au bureau de vote qui est en cause. En outre, tout dépend de l’échelle des valeurs : si l’on préfère la liberté individuelle à l’égalité de représentation et d’opportunité, le vote obligatoire a en effet peu de sens. Enfin, ne pas voter est une attitude de tire-au-flanc comme beaucoup d’autres dans la vie économique, que l’Etat doit souvent éliminer en imposant une obligation.
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Debaene, Vincent. « Anthropologie et littérature ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.090.

Texte intégral
Résumé :
Evoquer les rapports entre anthropologie et littérature, c'est un peu ouvrir la boîte de Pandore, en raison de la plasticité des deux termes en présence, particulièrement du second, en raison également de la charge affective dont ils sont investis. Le simple rapprochement des deux notions est invariablement porteur d'une réflexion sur la nature même de l'anthropologie et a souvent valeur polémique, ce qui explique en retour les réactions virulentes qu'il peut susciter. Qu'on prétende montrer la porosité de l'ethnologie et de la littérature ou qu'on veuille au contraire prémunir l'anthropologie de toute corruption littéraire, il s'agit toujours pour l'ethnologue de s'interroger sur sa propre pratique et de la définir. Il faut pourtant essayer d'y voir clair, et pour cela partir des études qui traitent effectivement de cette question en essayant d'abord d'y mettre de l'ordre. On peut distinguer trois cas ou trois façons d'articuler littérature et anthropologie: les études anthropologiques qui prennent la littérature orale ou écrite pour objet; les réflexions épistémologiques ou historiques qui envisagent la littérature et l'anthropologie comme des discours et s'interrogent sur les rapports que ces discours peuvent entretenir; les travaux, menés ou non par des anthropologues, qui cherchent un savoir anthropologique dans des œuvres considérées comme littéraires. La première de ces trois formes de mise en rapport n'est pas en tant que telle problématique; elle consiste à examiner dans une perspective anthropologique la littérature en tant qu'activité symbolique et culturelle valorisée par une société donnée. C'est à ce titre que la littérature orale est objet d'ethnologie depuis longtemps. On pourra seulement noter que les travaux qui, selon les mêmes principes, prendraient pour objet la littérature écrite des sociétés modernes sont plus rares. A cela il y a deux raisons évidentes: la production comme la consommation de littérature écrite sont très majoritairement solitaires et privées et se prêtent mal à une observation ethnographique classique. Cela n'a pas empêché certains anthropologues de refuser cette exclusion, par exemple en rétablissant la continuité entre tradition orale et poésie moderne (Casajus 2012) ou en proposant une ethnographie de la création littéraire, qui s'attache à la matérialité des pratiques des écrivains, aux formes de subjectivation par l'écriture ou à la sacralité propre à l'œuvre littéraire dans les sociétés modernes (Fabre 1999, 2014). La troisième ensemble de travaux décèle dans des corpus reconnus comme littéraires une ressource anthropologique. Là encore, il faut distinguer entre, d'une part, les études qui identifient dans les textes les jeux et les conflits entre formes culturelles hétérogènes (orale vs écrite, sacrée vs profane...) (c'est l'objet d'un courant des études littéraires, l'ethnocritique (Privat et Scarpa 2010)) et, d'autre part, les tentatives qui lisent les œuvres de la littérature comme porteuses d'un savoir anthropologique, voire de « leçons » à destination des ethnologues (Bensa et Pouillon 2012). Dans ces deux cas, la littérature est d'abord envisagée comme un corpus, dont la constitution n'est pas questionnée (en cela, ces analyses se distinguent de la sociologie de la littérature) et dont on montre la richesse et la densité telle qu'elles sont révélées par une approche ethnologiquement informée. Dans cette perspective, on a pu en particulier souligner les vertus d'une création fictionnelle qui permet, par variation imaginaire, de mettre en pleine lumière certaines déterminations anthropologiques (Jamin 2011, 2018). Mais la façon la plus fréquente d'articuler anthropologie et littérature, celle qui a donné lieu aux travaux les plus nombreux, consiste à considérer l'une et l'autre comme des discours, analogues ou rivaux, mais comparables dans leur rapport au lecteur et dans leur visée. Le gros de ces études s'est développé à partir des années 1980 et du tournant postmoderne de l'anthropologie. Il s'agissait alors d'attirer l'attention sur tout ce que l'anthropologie et la littérature ont en commun, dans un but plus général de dénonciation de l'objectivisme de la discipline. Contre l'idée que l'ethnographe est un observateur neutre d'une réalité sociale qu'il décrit et analyse, on a commencé par rappeler que son activité première n'est ni l'observation, ni la participation, ni l'interprétation, mais l'écriture (Geertz 1973). Dès lors, on a pu montrer que l'anthropologie relevait d'une poétique au même titre que la littérature des temps anciens (du temps où la poétique était prescriptive, la fabrication des œuvres reposant sur un certain nombre de règles à suivre) ou que la littérature des temps modernes (lorsque la poétique est devenu singulière et implicite, mais pouvait être reconstruite a posteriori par le critique à l'analyse des œuvres). Alors que l'anthropologie sociale s'était établie au 19e siècle par l'ambition de constituer en science le discours sur l'homme en société, tous les éléments considérés habituellement comme des marqueurs de scientificité se sont retrouvés mis en question par ces interrogations poétiques. Le dogme fondateur du refus de la fiction s'est trouvé d'abord fragilisé lorsque Clifford Geertz, réactivant l'étymologie du terme (du latin fingere, fabriquer, construire), a insisté sur la part d'imagination inhérente à l'écriture ethnographique, comparant la reconstruction des interactions sociales dans un univers donné au travail d'imagination de Gustave Flaubert dans Madame Bovary (Geertz 1973, 15-16). Puis ce dogme a été franchement remis en cause lorsque James Clifford, insistant davantage sur l'invention qu'exige un tel travail, a proposé d'envisager les travaux ethnographiques comme des constructions textuelles – true fictions et partial truths – à la fois, donc, partielles et partiales (Clifford 1986). Dans son sillage, on s'est plu à montrer que les anthropologues, comme les écrivains, avaient des « styles » (Geertz 1988) et, plus généralement, rétablir des continuités entre discours littéraire et discours anthropologique, retrouvant chez les anthropologues classiques des tropes, des modes de narration, des conceptions de soi et de l'autre, hérités de la poésie romantique, de la tradition du récit de voyage ou de celle du roman d'aventures. Ainsi a-t-on mis en évidence, par exemple, toute l'influence que l'œuvre de Joseph Conrad avait pu exercer sur celle de Bronislaw Malinowski (Clifford 1988b) ou l'articulation profonde entre projet anthropologique et ambition poétique chez Edward Sapir et Ruth Benedict (Handler 1986). Dès lors, la rupture entre anthropologie et littérature – moins affirmée par les fondateurs de la discipline que simplement postulée, puisqu'il était évident qu'en la consacrant comme science, on sortait l'anthropologie du monde des œuvres et de la belle parole – a pu apparaître non comme une coupure mais comme une dénégation. En niant qu'elle relevait d'une poétique, l'anthropologie niait surtout qu'elle relevait d'une politique (comme le souligne le sous-titre du célèbre recueil Writing Culture (Clifford et Marcus 1986)). Le questionnement poétique – qui interroge la fabrication des textes ethnographiques – s'est ainsi doublé d'un questionnement rhétorique, qui s'attache à la circulation de ces textes, aux déterminations pesant sur leur conception comme sur leur réception. On a souligné, dans les textes classiques de la discipline, le silence entourant les conditions d'obtention de l'information ou les rapports avec l'administration coloniale, l'éclipse des informateurs et des sources, le privilège accordé de facto au point de vue masculin, les déformations introduites par les exigences de l'univers académique de réception, etc. En écho avec d'autres réflexions épistémologiques soucieuses d'élucider les rapports entre projet anthropologique et projet colonial, la question de l'autorité ethnographique est devenue centrale, le discours et le texte anthropologiques apparaissant comme un des lieux majeurs où s'articulent savoir et pouvoir (Clifford 1988a). Dans cette perspective, la littérature « indigène » a pu être parfois promue non plus seulement comme une source mais bien comme la seule ethnographie véritable puisqu'elle échappe (censément) à toute appropriation autoritaire de la parole par une instance extérieure. Ces réflexions ont eu pour conséquence une certaine libération de l'écriture ethnographique, une plus grande réflexivité touchant les procédures de composition des textes, voire la promotion de modes de restitution et d'exposé inventifs et polyphoniques, prenant parfois pour modèle des formes anciennes de textualité ethnographique, antérieures à la stabilisation disciplinaire. Elles ont aussi suscité des critiques pour leur complaisance et parce qu'elles déplaçaient excessivement l'attention vers les pratiques des ethnographes au détriment de leurs objets, conduisant à une sorte de narcissisme de l'écriture (Bourdieu 1992). Dans tous les cas pourtant, malgré la prétention à reconnaître la part « littéraire » de l'ethnologie, il était en fait moins question de littérature que d'écriture de l'ethnographie. C'est en partie une conséquence du cadre anglo-américain dans lequel ces réflexions ont émergé. D'abord parce que, en anglais, les termes literature et literary ont un sens plus technique et instrumental qu'en français où le terme littérature désigne d'abord, dans l’usage courant tout au moins, sinon un canon, en tout cas une logique de consécration : seules les œuvres appartiennent de plein droit à la littérature. Que l'anthropologie exige un travail de l’écriture est une chose, que ce dispositif formel fasse une œuvre en est une autre (Debaene 2005). Ensuite, parce que ce prétendu « réveil littéraire de l'anthropologie » s'inscrit bon gré mal gré dans une conception herméneutique de la discipline et repose sur la conviction que « la philologie est, somme toute, l'ancêtre du 19e siècle commun à l'anthropologie et aux études littéraires » (Daniel et Peck 1996: 8, 11). Or si une telle construction généalogique est pertinente aux Etats-Unis, elle ne l'est pas partout, et les relations des ethnologues à la littérature (envisagée soit comme un corpus, soit comme une technique d'écriture) et aux études littéraires (envisagée soit comme un type d'approche, soit comme une discipline) varient beaucoup selon les lieux et les histoires disciplinaires nationales (Debaene 2010). S'il est vrai que l'anthropologie comme la littérature sont avant tout des réalités locales, alors il importe de comprendre que l'étude de leurs rapports ne relève pas premièrement d'un questionnement épistémologique mais d'abord d'une histoire de la culture.
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