Articles de revues sur le sujet « Cryptage à clé publique »

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1

Mbuyamba, Elisée Ilunga, et Simon Tshibengabu Kalonji. « Chiffrement et déchiffrement d’images à l’aide de l’algorithme AES ». European Journal of Computer Science and Information Technology 11, no 1 (15 janvier 2023) : 1–8. http://dx.doi.org/10.37745/ejcsit.2013/vol11n118.

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Résumé :
Dans cet article nous allons parler du chiffrement et déchiffrement d’images en utilisant l’algorithme AES. Ce type de cryptage est appelé symétrique car il utilise une même clé pour chiffrer et déchiffrer l’information. L’algorithme AES (Advanced Encryption Standard) est le plus utilisé dans le chiffrement symétrique à cause de sa robustesse due à la clé de 256 bits qui est difficile à casser. Nous avons choisi de manière aléatoire des images dans l’ensemble des données ILSVRC2012 pour illustrer le fonctionnement du cryptage symétrique avec l’algorithme AES. Ces images ont été premièrement chiffrées et ensuite déchiffrées à l’aide d’une même clé. Les résultats obtenus nous ont démontré que l’image cryptée permettait de garantir la confidentialité de l’information. Nous avons également fait recours à des métriques d’évaluation de qualité d’images pour vérifier que la qualité de l’image décryptée restait égale à celle de l’originale.
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2

Gabrielle De Micheli. « Exponentiation modulaire pour la cryptographie à clé publique ». Bulletin 1024, no 19 (avril 2022) : 75–80. http://dx.doi.org/10.48556/sif.1024.19.75.

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Guillou, Louis C., Marc Davio et Jean-Jacques Quisquater. « L’état de l’art en matière de techniques à clé publique ». Annales Des Télécommunications 43, no 9-10 (septembre 1988) : 489–505. http://dx.doi.org/10.1007/bf03011105.

Texte intégral
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4

Amstutz, Delphine. « « Sanglante raillerie ». Des mauvais usages de la raillerie dans l’écriture polémique du premier xvii e siècle ». Littératures classiques N° 110, no 1 (20 septembre 2023) : 133–43. http://dx.doi.org/10.3917/licla1.110.0133.

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Résumé :
Au xvii e siècle, la raillerie n’est pas réservée aux conversations mondaines. Elle appartient d’abord au discours judiciaire, car elle intéresse le pouvoir et la justesse de son exercice. Elle constitue ainsi un terme clé de l’interdiscours polémique : les libellistes exposent les « sanglantes railleries » des grands à la « raillerie publique » et utilisent la dérision burlesque comme moyen d’émancipation face aux nouvelles formes de domination politique qui s’instituent par le contrôle du langage.
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Frucquet, Pascal, David Carassus, Didier Chabaud et Pierre Marin. « Politiques publiques de Villes et de Territoires Intelligents : le rôle clé de la gouvernance dans le processus de création de valeur publique ». Gestion et management public Pub. anticipées, no 3 (21 avril 2050) : 22–47. http://dx.doi.org/10.3917/gmp.pr1.0004.

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Résumé :
Le concept de Smart City est régulièrement associé à une ambition de création de valeur multi-dimensionnelle. Plusieurs auteurs proposent de l’étudier du point de vue de la théorie de la valeur publique. Toutefois, peu de travaux adressent directement la question de l’influence des pratiques de gouvernance dans le processus de création de valeur publique. Nous proposons de remédier à ce manque en nous centrant sur les politiques publiques de Villes et de Territoires Intelligents (VTI). Après un état des lieux de la littérature relative aux relations entre Smart City , gouvernance et valeur publique, nous élaborons un cadre d’analyse qui s’efforce d’appréhender, pour chaque action et activité composant les politiques VTI, le mode dominant de gouvernance entre proactivité et ouverture, ainsi que le(s) type(s) de valeur publique créé(s). Les six « mécanismes générateurs de valeur » décrits par Harrison et al. (2012), efficience, efficacité, améliorations intrinsèques, transparence, participation et collaboration, sont positionnés en tant que variable médiatrice. Nous réalisons alors une étude qualitative longitudinale exploratoire sur deux collectivités locales françaises. Nos résultats permettent de préciser le rôle de la gouvernance locale dans le processus de création de valeur publique dans la mise en œuvre des politiques VTI. Nous mettons en évidence la contribution de la gouvernance proactive à la création des cinq premiers types de valeur publique identifiés par Harrison et al. (2012) : économique, politique, sociale, stratégique et qualité de vie. La gouvernance ouverte contribue également à ces types de valeur publique, mais surtout aux deux derniers : idéologique et intendance. Toutefois, sa mise en pratique reste principalement limitée par des facteurs techniques et organisationnels, ainsi que par de fortes tensions sur les ressources, qui rendent difficile de mener conjointement la double dynamique de proactivité et d’ouverture. Nous identifions ainsi un risque de ne pas voir se réaliser la promesse associée au concept de Smart City de renouvellement de la relation des autorités publiques avec leur environnement de légitimité et de soutien, et donc de ne rester que sur des dynamiques partielles de création de valeur publique.
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Frucquet, Pascal, David Carassus, Didier Chabaud et Pierre Marin. « Politiques publiques de Villes et de Territoires Intelligents : le rôle clé de la gouvernance dans le processus de création de valeur publique ». Gestion et management public Volume 11 / N° 4, no 4 (19 décembre 2023) : 9–33. http://dx.doi.org/10.3917/gmp.114.0009.

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Résumé :
Le concept de Smart City est régulièrement associé à une ambition de création de valeur multi-dimensionnelle. Plusieurs auteurs proposent de l’étudier du point de vue de la théorie de la valeur publique. Toutefois, peu de travaux adressent directement la question de l’influence des pratiques de gouvernance dans le processus de création de valeur publique. Nous proposons de remédier à ce manque en nous centrant sur les politiques publiques de Villes et de Territoires Intelligents (VTI). Après un état des lieux de la littérature relative aux relations entre Smart City , gouvernance et valeur publique, nous élaborons un cadre d’analyse qui s’efforce d’appréhender, pour chaque action et activité composant les politiques VTI, le mode dominant de gouvernance entre proactivité et ouverture, ainsi que le(s) type(s) de valeur publique créé(s). Les six « mécanismes générateurs de valeur » décrits par Harrison et al . (2012), efficience, efficacité, améliorations intrinsèques, transparence, participation et collaboration, sont positionnés en tant que variable médiatrice. Nous réalisons alors une étude qualitative longitudinale exploratoire sur deux collectivités locales françaises. Nos résultats permettent de préciser le rôle de la gouvernance locale dans le processus de création de valeur publique dans la mise en œuvre des politiques VTI. Nous mettons en évidence la contribution de la gouvernance proactive à la création des cinq premiers types de valeur publique identifiés par Harrison et al . (2012) : économique, politique, sociale, stratégique et qualité de vie. La gouvernance ouverte contribue également à ces types de valeur publique, mais surtout aux deux derniers : idéologique et intendance. Toutefois, sa mise en pratique reste principalement limitée par des facteurs techniques et organisationnels, ainsi que par de fortes tensions sur les ressources, qui rendent difficile de mener conjointement la double dynamique de proactivité et d’ouverture. Nous identifions ainsi un risque de ne pas voir se réaliser la promesse associée au concept de Smart City de renouvellement de la relation des autorités publiques avec leur environnement de légitimité et de soutien, et donc de ne rester que sur des dynamiques partielles de création de valeur publique.
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Badra, Lamia. « Le bibliothécaire de lecture publique, un acteur clé du développement socioculturel d’un territoire ? » Documentation et bibliothèques 70, no 1 (2024) : 45. http://dx.doi.org/10.7202/1110569ar.

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Séne, Mame Fatou. « Enseigner et prêcher au Sénégal : l’appropriation du savoir religieux par les femmes ». Protocole de solidarité - Articles hors thème 30, no 1 (29 août 2017) : 220–38. http://dx.doi.org/10.7202/1040983ar.

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Résumé :
Alors que le domaine public religieux est quasiment monopolisé par les hommes, l’émergence d’une élite féminine de plus en plus visible remet en question cette configuration. L’accès au savoir religieux devient pour les enseignantes et prédicatrices au Sénégal la clé pour accéder à un domaine qui leur a longtemps été fermé. Elles adoptent des discours et des stratégies sur le plan individuel et collectif afin de se maintenir dans la sphère publique, tout en revendiquant leur adhésion à l’ordre social où elles restent la figure centrale de la vie familiale privée.
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Augé, Pascale. « L’innovation et le transfert de technologie issus de la recherche publique : Inserm Transfert, une stratégie axée sur la compétitivité internationale et la vision à long terme ». Annales des Mines - Réalités industrielles Novembre 2023, no 4 (9 novembre 2023) : 60–63. http://dx.doi.org/10.3917/rindu1.234.0060.

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Résumé :
Dans le secteur des biothérapies et de la bioproduction, le transfert de technologie depuis la echerche publique vers l’industrie revêt une importance capitale. Cet article met en lumière le rôle clé d’Inserm Transfert dans cette dynamique. En s’appuyant sur des exemples concrets et des succès marquants, il explore les étapes cruciales du transfert, de l’identification des découvertes prometteuses à la valorisation des innovations. Les collaborations avec l’industrie et le soutien aux start-up jouent un rôle central dans cette démarche, offrant un aperçu de l’écosystème en constante évolution qui façonne l’avenir des traitements médicaux.
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Levan, Véronique. « Résilience et formes de régulation sociale informelle dans un quartier de Brooklyn ». Lien social et Politiques, no 57 (20 septembre 2007) : 77–90. http://dx.doi.org/10.7202/016389ar.

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Résumé :
Dans les quartiers populaires des villes américaines en proie à une violence physique et sociale endémique, les formules informelles de régulation sociale sont la clé de voûte des programmes de prévention situationnelle mis en place. Cet article se propose de saisir les enjeux sociopolitiques liés à ce déploiement en décrivant l’expérience innovante des tenant patrols mise en oeuvre dans un quartier new-yorkais. Comment cette réponse à l’insécurité s’intègre-t-elle à la matrice sécuritaire existante ? Quel est son apport comparé à l’offre publique de sécurité†? Exacerbe-t-elle les inégalités liées à l’accès à la sécurité†? Constitue-t-elle une forme légitime d’intervention ?
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Arab, Nadia. « Les chemins incertains de la gouvernance culturelle métropolitaine ». Culture and Local Governance 6, no 1 (4 décembre 2019) : 64–75. http://dx.doi.org/10.18192/clg-cgl.v6i1.4555.

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Résumé :
L'institutionnalisation de la culture comme catégorie d'action publique d'échelle métropolitaine fait son chemin. Après avoir joué un rôle clé dans la construction des villes françaises comme acteurs politiques et sociaux, la culture est désormais mobilisée pour servir le même dessein dans le cas des métropoles. Est ainsi posée la question de la gouvernance métropolitaine de la culture. L'article explore les chemins incertains que prend cette gouvernance multiniveau dans l'agglomération lilloise. Il met en évidence que le succès de Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture amorce l'institutionnalisation d'une action culturelle métropolitaine mais cache des mécanismes centripètes et centrifuges qui questionnent les conséquences de l'évènement et expliquent pourquoi la culture métropolitaine y reste en quête de gouvernance multiniveau.
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Ouellet, Francine, Jean-François René, Danielle Durand, Renée Dufour et Suzanne Garon. « Intervention en soutien à l'empowerment. Dans Naître égaux – Grandir en santé1 ». Nouvelles pratiques sociales 13, no 1 (2 octobre 2002) : 85–102. http://dx.doi.org/10.7202/000007ar.

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Résumé :
Résumé Cet article s'intéresse au rôle joué par l'intervention dans le processus d'empowerment de personnes en situation d'extrême pauvreté. Il se fonde sur une étude de cas d'une vingtaine de familles rejointes par le programme de santé publique Naître égaux – Grandir en santé (NÉ – GS). Il identifie d'abord les principales composantes qui se dégagent des processus d'empowerment observés. Par la suite, et c'est là le coeur de notre propos, l'article fait ressortir un certain nombre d'éléments pour qualifier l'intervention individuelle réalisée dans un tel contexte : une intervention à un moment clé de la vie ; une forte relation de confiance ; une intervention qui part du ou des projets des parents ; enfin, un accompagnement vers les services et ressources de la communauté en procurant le sentiment de posséder du pouvoir.
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Suárez-Herrera, José Carlos, François Champagne et André-Pierre Contandriopoulos. « Les enjeux organisationnels de la participation communautaire dans un contexte de modernisation réflexive ». Perspectives communautaires 23, no 1 (10 mai 2011) : 206–21. http://dx.doi.org/10.7202/1003177ar.

Texte intégral
Résumé :
À l’aide des propos théoriques apportés par Giddens (1994) et Beck (2001) sur la modernisation réflexive, cet article explore les transformations expansionnistes inhérentes à la mondialisation institutionnelle des sociétés modernes et leur influence sur l’intégration organisationnelle de la participation des communautés locales aux décisions d’intérêt collectif concernant la santé des populations. La complexité et la diversité culturelle des conseils locaux de santé (CLS) mis en place lors des stratégies de décentralisation du « Sistema Único de Saúde » (SUS) au Brésil nous serviront d’appui pour illustrer les enjeux qui découlent de la confluence des lignes de tensions paradoxales inhérentes à ce processus d’intégration organisationnelle de la participation communautaire. Ces forces divergentes, mais potentiellement complémentaires, constituent un élément clé du renouvellement démocratique des pratiques participatives dans le champ complexe de la santé publique.
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Martínez-Antonio, Francisco Javier. « « L'année de la peste » : santé publique et impérialisme français au Maroc autour de la crise d'Agadir ». Mélanges de la Casa de Velázquez Tome 44, no 1 (1 mai 2014) : 251–73. http://dx.doi.org/10.3917/mcv.441.0251.

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Résumé :
La « crise d’Agadir » a eu son expression particulière dans le champ médical et sanitaire. L’année 1911 fut ainsi également « l’année de la peste », maladie qui provoqua plus de 10 000 morts dans la région du Doukkala, à peine quelques semaines après l’incident franco-allemand. Dans cet article, nous décrivons l’épidémie de peste de 1911 et comment ses possibles origines ont pu refléter les limitations de l’impérialisme français au Maroc. Nous analysons également la combinaison de résistances locales et ingérences internationales qui ont entravé les mesures sanitaires avec lesquelles la France tentait d’éradiquer la peste au Maroc et, par la même occasion, de saisir le contrôle de la santé publique marocaine. Parmi ces projets, la création de l’Institut Pasteur de Tanger avait joué un rôle clé. En somme, le contexte de la crise d’Agadir sera étudié à travers le prisme de la médecine, avec d’autres acteurs, d’autres événements et un autre vocabulaire, mais la même chronologie et les mêmes questions de fond.
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Kazadi, Eder Mbala. « INTERNET ET EXERCICE DU DROIT A L’INFORMATION FACE AUX RESTRICTIONS DE L’AUTORITE PUBLIQUE EN DROIT POSITIF CONGOLAIS ». KAS African Law Study Library - Librairie Africaine d’Etudes Juridiques 5, no 4 (2018) : 558–77. http://dx.doi.org/10.5771/2363-6262-2018-4-558.

Texte intégral
Résumé :
Cette étude examine essentiellement le droit (d’accès) à l’information par l’un des moyens que présentent les NTIC : l’internet. San laisser pour compte son corollaire dont l’esprit ontologique s’analyse ensemble : la liberté d’expression. Le tout confronté à la tendance des autorités congolaises de procéder par des mesures de blocage intégral et récurrent contre l’exercice de ce droit à l’information par les citoyens congolais au moyen sus précisé. Outre cela, elle aborde l’objet de son examen dans une approche critique tout en scrutant les bien et/ou mal fondés pour lesquels ces limitations peuvent être prises conformément aux conditions légales et légitimes prévues en la matière afin d’éviter des abus de droit et d’autorité. Puis elle recommande aussi qu’au-delà des initiatives à prendre pour couvrir la carence de l’état actuel en textes juridiques adéquats et appropriés en rapport avec les questions abordées; le modèle de « Loi Type pour l’Afrique » qui existe et est proposé à l’avantage des Etats africains par la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples pour l’essor de ce secteur clé au combien important de nos jours.
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Polèse, Mario. « L’autre « mystère de Québec ». Regards sur une mutation économique étonnante ». Note recherche 53, no 1 (26 avril 2012) : 133–56. http://dx.doi.org/10.7202/1008922ar.

Texte intégral
Résumé :
Ce texte porte sur un autre « mystère de Québec », non pas politique ou sociologique, mais économique. Depuis une quinzaine d’années, la grande région de Québec connaît un essor économique franchement étonnant. Nous décrivons ici ce virage et proposons des éléments d’explication. Le succès de Québec s’inscrit dans des grandes tendances, observées aussi ailleurs, qui favorisent les villes moyennes, notamment au titre des activités économiques de moyenne technologie, mais qui ne demandent pas moins une main-d’oeuvre bien formée et stable. Ces activités sont particulièrement sensibles aux coûts relatifs, salaires et prix immobiliers notamment. La clé du succès économique de Québec se trouve – c’est la thèse défendue ici – dans ce que nous appelons la dé-fonctionnarisation de Québec : le déclin du poids de la fonction publique dans le marché régional du travail et l’émergence, par ricochet, de coûts de main d’oeuvre compétitifs. Nous émettons, en conclusion, l’hypothèse que la dé-fonctionnarisation ne se limite pas au marché de l’emploi, mais joue aussi sur les perceptions et les valeurs.
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Kurasawa, Fuyuki. « L’humanitaire, manifestation du cosmopolitisme ? » Sociologie et sociétés 44, no 1 (10 septembre 2012) : 217–37. http://dx.doi.org/10.7202/1012149ar.

Texte intégral
Résumé :
Cet article explore les sources et conséquences d’une tension constitutive du discours humanitaire, soit celle entre la reconnaissance d’un égalitarisme socioculturel (qui ressort d’un cosmopolisme critique) et l’attachement à un universalisme moral individuel axé sur la personne souffrante (qui provient d’un libéralisme humaniste). Nous commençons par analyser les origines ethnocentriques du projet humanitaire, qui rendait l’appel à la charité et à la sympathie compatible avec une hiérarchisation des peuples à bases raciales ou ethnoculturelles. La seconde partie de l’article étudie un mécanisme-clé mais sous-estimé de l’humanitarisme, soit son régime de sentimentalisme visuel à travers lequel la personne souffrante est représentée comme victime méritant d’être sauvée à condition que son image évoque la pitié ou la sympathie dans la sphère publique. Enfin, nous expliquons comment le régime visuel de l’humanitaire accentue le paradoxe entre l’individualisme moral sentimental de l’humanitarisme libéral et le projet de justice mondiale prisé par le cosmopolitisme critique.
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Geary, Patrick J. « Vivre en conflit dans une France sans État : typologie des mécanismes de règlement des conflits (1050-1200) ». Annales. Histoire, Sciences Sociales 41, no 5 (octobre 1986) : 1107–33. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1986.283335.

Texte intégral
Résumé :
Dans la tradition politique occidentale, rendre la justice est, avec le maintien de la paix, une fonction gouvernementale de la plus haute importance. La justice publique est la clé de voûte de l'ordre moderne tant social que politique ; elle a été, pendant plus de six siècles, le but, et souvent le mécanisme de la création de l'État-nation. A l'opposé d'autres sociétés, comme le Japon, où conventions et conflits, à la fois privés et collectifs, ne nécessitent que rarement l'intervention de tribunaux ou de légistes, la société occidentale a pris l'habitude de voir aplanir les controverses et désaccords ordinaires de la vie d'une société complexe par des institutions judiciaires plus ou moins centralisées. Cela ne signifie pas, naturellement, que, dans la société contemporaine tant française qu'américaine, conflits et différends se règlent devant un tribunal ; au contraire, la majorité se résoud, sans l'aide de la justice, grâce à quelque compromis informel ou extra-juridique.
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Mano, Marie-Charlotte, Anne-Marie Begué-Simon, Olivier Hamel, Olivier Sorel et Christian Hervé. « Éducation thérapeutique de l’enfant et de l’adolescent : réflexions éthiques en orthopédie dento-faciale ». L'Orthodontie Française 81, no 4 (décembre 2010) : 315–21. http://dx.doi.org/10.1051/orthodfr/2010028.

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Les variations de l’observance, et plus encore, les situations d’abandon de traitement interpellent. D’un point de vue médical et économique, elles affectent l’efficience même des thérapeutiques. Ces situations d’échecs, thérapeutiques et relationnels, nous invitent à une réflexion sur la place et la mission des acteurs du soin, son sens et sa finalité. L’adhésion des patients est la clé de voûte du succès de nos thérapeutiques. Comment alors modifier les comportements de santé, en particulier chez l’adolescent ? Comment s’approprier et faire sienne la stratégie thérapeutique ? L’éducation thérapeutique du patient, récemment reconnue par le législateur et désormais inscrite au sein du code de la santé publique dans le champ des maladies chroniques, apporte de nouveaux éléments de réponse. L’objectif de ce travail est de questionner le concept d’éducation thérapeutique au regard de l’éthique médicale. En quoi ce concept interroge nos pratiques face aux défis de l’adhésion aux soins ? Quels sont les changements de perspectives et de postures soignantes induites par l’éducation thérapeutique ?
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Nubukpo, P. « Dommages liés à l’alcool : et si agir sur l’environnement était aussi la clé ? » European Psychiatry 30, S2 (novembre 2015) : S13—S14. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2015.09.045.

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Résumé :
Il apparaît évident aujourd’hui de la nécessité, dans une perspective de santé publique, d’aider à réduire les dommages liés à l’alcool. Les leviers d’action sont nombreux et doivent tenir compte de l’environnement. Nous souhaitons l’illustrer par quelques exemples. Le premier concerne l’âge. L’enjeu du trouble de l’usage d’alcool chez la personne âgée n’est pas tant la dépendance mais les dommages associés en lien avec la fréquence à cet âge des comorbidités, des modifications physiologiques, la polymédication , et enfin les représentations des soignants plus enclins à penser derniers plaisirs à conserver plutôt que gain en qualité de vie. Le deuxième exemple pour illustrer l’importance de l’environnement concerne la place de la culture dans les comportements d’usage d’alcool notamment chez les femmes en Afrique du Sud, où la province du CAP a une des plus fortes prévalences du syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF) dans le monde. Parmi les facteurs associés les plus significatifs, se situe le contexte culturel marqué par le Dop System inventé au 17e siècle, qui consistait à un mode de paiement des ouvriers agricoles par du pain, du vin et du tabac favorisant l’alcoolisme . L’influence de l’environnement passe aussi par les gènes ; ainsi le troisième exemple concerne l’alcooldéshydrogénase (ADH), enzyme dont l’allèle ADH1B*1 serait associé à un risque trois fois supérieur d’alcoolodépendance comparé à l’allèle ADH1B*2 inexistant ou rare chez les caucasiens et les africains mais majoritaires chez les asiatiques . Enfin, un dernier exemple est constitué par le brain-derived neurotrophic factor (BDNF), neurotrophine qui a un rôle essentiel dans la synaptogenèse, qui semble important dans les mécanismes de dépendance, et dont le polymorphisme Val66Met retrouvé dans 20 à 30 % de la population en Europe, Amérique, ou Asie semble associé à la vulnérabilité à la dépendance alcoolique .
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IBOCK, Martin Raymond Willy MBOG. « La Transformation des Politiques Publiques de la Santé au Cameroun ». Journal of US-Africa Studies International Journal of US and African Studies 1, no 2 (2020) : 108–45. http://dx.doi.org/10.21747/21846251/jour2a4.

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Clé de légitimation du pouvoir en place, la transformation des politiques publiques de la santé au Cameroun constitue une modalité pratique par laquelle le gouvernement entend veiller à ce que tous les individus puissent avoir accès aux services de santé. Cette recherche ambitionne de faire ressortir les voies empruntées par la transformation des politiques publiques de la santé au Cameroun. Un tel objectif, invite à une problématisation du cheminement politique emprunté dans la transformation des politiques publiques de la santé au Cameroun. Mieux encore, comment rendre compte du cheminement politique emprunté dans la transformation des politiques publiques de la santé au Cameroun ? Cette question se justifie par le fait qu’elle permet d’interroger plus globalement les itinéraires de la santé en tant que programme d’action publique. Afin de donner corps à cette interrogation, l’on pose les jalons d’une approche empirique qui mobilise les données qualitatives que quantitatives. En recourant l’approche pragmatique de la transformation des politiques publiques de la santé au Cameroun, l’on démontre que la transformation des politiques publiques de la santé constitue un policy process permettant d’expliquer la trajectoire décisionnelle.
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ROUGERIE, Corinne. « L’accueil du chercheur dans une recherche collaborative ». Phronesis 6, no 1-2 (15 juin 2017) : 166–76. http://dx.doi.org/10.7202/1040226ar.

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L’article s’appuie sur une recherche doctorale consacrée à l’accueil en travail social « L’accueil : un analyseur des implications professionnelles dans le travail social. Recherche socioclinique en CCAS » (Rougerie, 2015). Cette recherche a pour objet l’accueil, travaillé à partir de l’analyse des implications professionnelles des salariés. J’aborde la problématique de la collaboration en recherche sous l’angle de l’accueil du chercheur, de l’analyse de son implication et des effets provoqués auprès des travailleurs sociaux, agents administratifs ou agents d’animation concernés et associés à la recherche, dans un établissement social de la fonction publique territoriale française. L’analyse de l’implication du chercheur montre la dynamique participative et collaborative volontairement initiée à travers le dispositif de recherche. La dimension collaborative s’acte dans la négociation du travail mené sur le terrain. La posture du chercheur est posée alors comme la clé de voûte de la construction de la collaboration dans la recherche. Elle fait éclore le questionnement de recherche. Cette négociation participe à créer des agirs coopératifs entre chercheur et professionnels. La recherche collaborative devient un espace de co-construction de savoir qui a des impacts sur les pratiques professionnelles du chercheur comme du praticien. Elle produit des connaissances sur la fonction même de l’accueil.
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Paquet, Renaud, Jean-Pierre Deslauriers et Marc Sarrazin. « La syndicalisation des salariés du communautaire ». Articles 54, no 2 (12 avril 2005) : 337–64. http://dx.doi.org/10.7202/051237ar.

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Au cours de la dernière décennie, plusieurs auteurs se sont interrogés sur les facteurs qui ont fait chuter le taux de syndicalisation dans certains pays et qui sont à la source de sa stagnation dans d'autres. Parmi les facteurs de nature structurelle, le déplacement des emplois de la grande entreprise vers la petite entreprise, de l'entreprise publique vers l'entreprise privée, du secteur manufacturier vers le secteur des services constituent ceux qui reviennent le plus souvent. Dans la foulée de la restructuration des services, on peut constater au Québec comme dans d'autres pays occidentaux, un mouvement en faveur de nouvelles formes d'organisation sociale visant la production de biens et services. Ces organisations prennent la forme de petites entreprises communautaires du secteur des services privés, ajoutant ainsi à la masse de salariés, pour la plupart non syndiqués, de ce secteur. Cet article vise à évaluer le potentiel de syndicalisation des salariés du communautaire. Cette évaluation qualitative est faite à partir de données recueillies lors d'entrevues dans six entreprises types du secteur communautaire dans l'Outaouais, de commentaires rassemblés lors de réunions de groupes focus d'informateurs-clé et de rencontres avec des représentants syndicaux. Les données sont analysées à l'aide d'un modèle explicatif de la propension à se syndiquer. Suivent quelques considérations stratégiques pour les organisations syndicales intéressées par la syndicalisation de ces groupes de salariés.
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Harvey, Fernand. « La presse périodique à Québec de 1764 à 1940 ». Zone libre, no 58 (28 février 2012) : 213–50. http://dx.doi.org/10.7202/1008122ar.

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Résumé :
La longue période d'un siècle qui s'étend de la Conquête à la Confédération de 1867 a vu naître et se développer la presse périodique à Québec. Le journal imprimé jouera un rôle clé dans les débats politiques, la formation d'une opinion publique et l'ouverture au monde. Il contribuera également au développement de la lecture et à l'émergence d'une littérature nationale, à une époque où l'édition de livres canadiens demeurait à l'état embryonnaire. De la Confédération à la seconde guerre mondiale, la presse périodique à Québec connaît une expansion et une diversification encore plus considérables, compte tenu de l'augmentation de la population et des progrès de l'alphabétisation et de la scolarisation. Les débats idéologiques entre libéraux, conservateurs et ultramontains se reflètent dans la presse francophone de Québec au cours du dernier tiers du XIXe siècle. L'avènement de la presse à grand tirage, entre 1900 et 1940, amène une diminution du nombre de quotidiens et une polarisation entre la presse libérale et la presse catholique. Quant aux journaux de langue anglaise dont la vitalité et l'influence sont considérables tout au long du XIXe siècle, ils connaissent un déclin rapide au cours des premières décennies du XXe siècle. Par ailleurs, la ville de Québec s'affirme comme la capitale intellectuelle du Canada français traditionnel avec ses nombreuses revues religieuses, culturelles et scientifiques.
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Krieger, Wolfgang. « L’État de droit et la politique de renseignement en Allemagne ». Études françaises de renseignement et de cyber N° 1, no 1 (23 novembre 2023) : 73–87. http://dx.doi.org/10.3917/efrc.231.0073.

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Résumé :
La politique allemande de renseignement est-elle marquée par le sceau du « Sonderweg » (l’exception) ? Étroitement contrôlés, les services allemands pâtissent pourtant de l’un des plus faibles taux de confiance en Europe. Second paradoxe, alors que leurs budgets augmentent, les services brillent par leur absence au sein de la « stratégie de sécurité nationale » du gouvernement fédéral rendue publique en 2021. Ce positionnement bancal résulte de plusieurs composantes. La première est historique : le renseignement n’a jamais constitué un élément clé pour la survie de la nation allemande. En outre, la présence des forces américaines depuis les années 1950 n’a pas incité à renforcer le dispositif de renseignement. La seconde est politique : chaque acteur politique souhaite appliquer sa marque sur la question du renseignement, véritable précipité des rapports de pouvoir. Les Länder ont ainsi imposé une gouvernance éclatée du renseignement intérieur. La loi sur le renseignement extérieur en 2016, marquée par le traumatisme de l’affaire Snowden (2013), a réaffirmé les pouvoirs de la commission de contrôle parlementaire (PKGr). Enfin, le poids de la Cour constitutionnelle est majeur dans l’encadrement strict des services ; elle a ainsi percuté la mise en œuvre des capacités de surveillance électronique. De fait, le renseignement se glisse au cœur des débats politiques, certains journalistes et responsables politiques estimant une réforme indispensable pour bâtir une puissance en la matière à la hauteur du pays.
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Thellier, Karine, Pacôme Renault et Céline Bareil. « Trajectoire de courage chez les cadres intermédiaires en période de changement ». Ad machina, no 7 (18 décembre 2023) : 123–43. http://dx.doi.org/10.1522/radm.no7.1661.

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Résumé :
Le courage managérial est une compétence clé chez les cadres intermédiaires, surtout en période de changement. Dans cette étude, nous voulions comprendre comment les cadres intermédiaires interprètent et passent à l’action par des actes courageux. L’analyse des récits permet de constater que les actes de courage se produisent selon une séquence en trois étapes : reconstruction du sens donné au changement par le promoteur, identification et passage à l’acte de courage puis réflexion sur l’acte. De plus, nous avons découvert que le fait de compléter une séquence de courage permet de prendre conscience d’une autre situation risquée, souvent initiatrice d’une séquence de courage éventuelle. Deux trajectoires d’actes de courage ont également émergé : une première où les actes de courage de haut niveau semblent liés à un sens d’appropriation élevée du changement et une deuxième trajectoire où les actes de courage sont de niveau plus modéré et où l’appropriation est en évolution. Ces deux trajectoires permettent d’établir un lien entre le courage et l’appropriation du sens donné au changement. Il est important de noter que les résultats obtenus sont issus d’un échantillon de huit cadres intermédiaires d’une organisation publique opérant le même changement. Des recherches futures pourraient considérer un devis diachronique sur l’évolution des actes de courage en temps réel. Les implications pratiques visent à accompagner et à former les gestionnaires sur l’importance de reconstruire le sens donné au changement pour mieux se l’approprier et à poser des actes courageux au fur et à mesure des défis qu’ils rencontrent.
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Ruggeri, Andres, Javier Antivero, Natalia Politi et Marcelo Alejandro Vieta. « The University of Buenos Aires’ Programa Facultad Abierta : Reflections on a Collaborative and Political–Academic University Extension Initiative with Argentina’s Self-Managed Workers ». Alberta Journal of Educational Research 64, no 2 (22 juin 2018) : 194–201. http://dx.doi.org/10.55016/ojs/ajer.v64i2.56494.

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Résumé :
This perspectives article offers an overview of the Programa Facultad Abierta (Open Faculty Program) written by its faculty protagonists. Through the creation and continuation of this program the authors describe the evolution of the program that emerged from the socio-political context of Argentina’s 2001-2002 economic crisis. As a university extension program associated with the University of Buenos Aires’s Faculty of Philosophy and Letters, the Programa Facultad Abierta is both socially committed and community-focused. The Programa Facultad Abierta serves as an illustrative case study of the possibilities still available to the public university for not only engaging in continuing adult education, but also for playing a key role in supporting broader proposals for social change against and beyond social exclusion and strictly capitalist prerogatives. Indeed, the experiences of the Programa Facultad Abierta shows that the public university has an important role in an academic–political project which both co-creates knowledge and collaborates with otherwise marginalized communities and working people in forging alternative socio-economic destinies together. Cet article offre un aperçu du Programa Facultad Abierta (Programme d’études libres) écrit par les acteurs clés de la faculté. Les auteurs décrivent l’évolution de ce programme, de sa création découlant du contexte sociopolitique de la crise économique de l’Argentine en 2001-2002 jusqu’à son maintien de nos jours. En tant que programme d’éducation permanente lié à la faculté de philosophie et des lettres de l’Université de Buenos Aires, le Programa Facultad Abierta est à la fois engagé socialement et axé sur la communauté. Il sert de cas d’étude pour illustrer les possibilités qu’ont encore les universités publiques de non seulement s’impliquer dans le maintien de l’éducation des adultes, mais également de jouer un rôle clé dans l’appui des propositions plus larges visant le changement social pour éliminer l’exclusion sociale et les prérogatives strictement capitalistes. Effectivement, les expériences du Programa Facultad Abierta indiquent que l’université publique a un rôle important à jouer dans un projet académique-politique qui contribue à la création des connaissances et collabore avec des communautés marginalisées et des travailleurs pour créer ensemble des destins socioéconomiques alternatifs. Mots clés : programme d’éducation permanente; université publique; mouvements sociaux; autogestion des travailleurs; Argentine
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Gaudreault, Sébastien, et Raef Gouiaa. « La gouvernance des informations numériques personnelles au Canada : Qui devrait gouverner ? » Revue Management & ; Innovation N° 9, no 3 (26 mars 2024) : 81–109. http://dx.doi.org/10.3917/rmi.209.0081.

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Résumé :
Les organisations prennent de plus en plus conscience que les données sont plus qu’une résultante des processus d’affaires et les voient davantage comme un actif et un facteur clé de succès. Ces dernières années, grâce aux avancées réalisées dans des domaines comme l’intelligence artificielle et les analyses prédictives, on utilise les données de manière beaucoup plus intensive et dans un contexte qui n’est pas nécessairement celui pour lequel les données ont été collectées. Les données provenant de différentes sources sont collectées et croisées pour générer de la valeur. La gouvernance devient alors essentielle pour s’assurer de la protection des données, notamment personnelles, et de leur bonne utilisation. La présente étude vise principalement deux objectifs. Premièrement, statuer sur qui devrait gouverner la gestion des données numérisées personnelles et deuxièmement, proposer, sur la base des objectifs recherchés par l’encadrement de la gestion des données numérisées personnelles, des recommandations de modification au niveau de la gestion des données numériques personnelles. Notre recherche a un intérêt académique et pratique. Répondant à une question d’actualité au Québec et au Canada, elle veut élargir le champ des connaissances en matière de gestion des données numériques personnelles. Plus spécifiquement et au niveau académique, cette recherche permettra de proposer des recommandations qui pourraient un jour faire l’objet d’une loi visant à établir de meilleures pratiques dans l’industrie. Au niveau pratique, nous formulons des recommandations pour modifier les lois actuelles canadiennes afin d’établir une balance entre les besoins des entreprises privée et publique et ceux du public et des consommateurs.
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Trouvé, E., et S. Belloir. « Un procédé de fractionnement innovant au coeur du développement des stations d’épuration durables de demain ». Techniques Sciences Méthodes, no 4 (avril 2019) : 37–44. http://dx.doi.org/10.1051/tsm/201904037.

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Résumé :
Aujourd’hui, la fonction essentielle d’une station d’épuration est de dépolluer les effluents liquides pour limiter les dommages sur les milieux naturels ou pour la santé publique. Cet objectif de conservation ne prend malheureusement pas en compte les pressions sociétales. La croissance démographique, les sociétés de consommation nous ont amenés à une situation où annuellement nous consom mons plus de ressources que la planète peut nous offrir. À l’heure du recyclage et du développement de l’économie circulaire, il semble urgent de faire évoluer la conception et l’exploitation des stations d’épuration (STEP). Ces dernières ne doivent plus jouer le rôle de « déchetterie liquide », mais celui de « récupérateur/producteur de ressources ». Avec son développement, la filière biogaz apparaît comme une évidence. Cependant, malgré ces tendances, la croissance d’unités de biogaz sur STEP est figée. Cela est dû au fait que les procédés classiques d’épuration dégradent le pouvoir méthanogène des effluents et restreignent la valorisation d’autres ressources. Les STEP de demain devront être des bioraffineries à forte valeur ajoutée. Cela conduit à faire évoluer nos procédés : au lieu d’enlever les polluants par étapes successives pour obtenir des effluents « propres », extrayons les ressources les unes après les autres, à commencer par l’eau pour la recycler, de l’énergie ainsi que des matières organiques et minérales. Oublions le traitement et valorisons le tri pour une économie circulaire respectueuse quantitativement et qualitativement de nos ressources naturelles. Des technologies de fractionnement membranaire sont la clé du développement de ces bioraffineries. Un retour d’expérience sur une industrie agroalimentaire est présenté dans cet article. Les résultats de ces essais à grande échelle révèlent le potentiel et l’intérêt du recyclage par fractionnement en comparaison aux procédés conventionnels de traitement. Les nouvelles STEP peuvent ainsi devenir des usines de production d’eau potable, de bioengrais, de biomatériaux… tout en étant productrices d’énergie.
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van der Aalst, A. J. « Symeon de Nieuwe Theoloog 949-1022. Politieke en sociale ideeën van een mysticus I ». Het Christelijk Oosten 37, no 4 (12 novembre 1985) : 229–47. http://dx.doi.org/10.1163/29497663-03704002.

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Syméon le Nouveau Théologien 949-1022. Idées politiques et sociales dʼun mystique I En deux articles lʼauteur veut essayer de montrer une certaine connexion entre la doctrine mystique de Syméon et ses idées politiques et sociales. Après avoir esquissé la vie de Syméon, ce premier article traite de sa conception théologique, de sa mystique, et de la résistance quʼelle a provoquée. Sa doctrine suit en grandes lignes la tradition grécobyzantine mais présente aussi des accents particuliers. Syméon insiste fréquemment sur le fait que la vision de Dieu est possible dès cette vie et quʼelle doit être une expérience consciente de lʼEsprit Saint. Pour la décrire Syméon utilise plus que personne dʼautre le symbolisme de la lumière. Le Saint Esprit est la clé pour comprendre lʼEcriture et Il forme dans la tradition une chaîne de saints qui rendent témoignage de sa présence. Sans la possession de cet Esprit, les évêques, prêtres et théologiens sant privés de toute autorité. Et les sacrements nʼont de valeur que pour autant quʼils sont vecteurs de lʼEsprit. Syméon est convaincu de posséder lui-même lʼEsprit, reçu par lʼintermédiaire de son père spirituel. Cette conception théologique allait à lʼencontre de la théologie plus intellectuelle et officielle dont lʼadversaire de Syméon. Etienne de Nicomédie, semble être le représentant. Syméon sera accusé de rendre un culte publique à son père spirituel après la mort de ce dernier. Il sera traduit devant le synode qui le condamnera et le bannira de Constantinople, la capitale de lʼempire. La question se pose si la vie de Syméon, sa conception de la vie spirituelle ainsi que la résistance quʼil éprouve sant liées à ses idées politiques et sociales ou à lʼabsence de ces idées. Ce sera le sujet dʼun autre article.
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Bolster-Foucault, Claire, Brigitte Ho Mi Fane et Alexandra Blair. « Déterminants structurels de la stigmatisation touchant les conditions sanitaires et sociales : revue rapide et cadre conceptuel visant à guider la recherche et les interventions ». Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada 41, no 3 (mars 2021) : 93–128. http://dx.doi.org/10.24095/hpcdp.41.3.03f.

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Résumé :
Introduction On sait que la stigmatisation est un déterminant clé de la santé et des inégalités en matière de santé en raison de ses effets sur l’accès aux ressources favorables à la santé et sur l’exposition au stress. Alors que divers rapports offrent des synthèses approfondies des mécanismes par lesquels la stigmatisation influence la santé, il n’existe aucun examen des données probantes sur les facteurs en amont de la stigmatisation touchant les conditions sanitaires et sociales. L’objectif de cette étude consiste à réaliser une synthèse des déterminants structurels connus de la stigmatisation touchant les conditions sanitaires et sociales dans les pays développés. Méthodologie Nous avons procédé à une revue rapide de la littérature. Nous avons sélectionné des ouvrages de littérature grise et de littérature en anglais et en français évalués par des pairs et publiés après 2008 à l’aide de MEDLINE, Embase, PsycINFO, Google et Google Scholar. Les titres et les résumés ont été examinés indépendamment par deux évaluateurs. Nous avons extrait divers renseignements des publications pertinentes et nous avons mené une analyse thématique de ces déterminants afin de cerner les grands domaines des déterminants structurels. Nous avons réalisé une synthèse narrative des caractéristiques de chaque étude et des déterminants ciblés. Résultats Sur les 657 publications sélectionnées, nous en avons retenu 53. Nous avons relevé 10 domaines de déterminants structurels de la stigmatisation : cadres juridiques, politiques d’aide sociale, politiques économiques, environnements social et bâti, médias et marketing, facteurs pédagogiques, politiques et pratiques en matière de soins de santé, technologie biomédicale, cadres diagnostiques et interventions en santé publique. Chaque domaine a été circonscrit et synthétisé, et nous proposons un cadre conceptuel de la manière dont les domaines cernés sont liés au processus de stigmatisation. Conclusion Au moins 10 domaines de facteurs structurels ont une influence sur la stigmatisation touchant les conditions sanitaires et sociales. On peut se servir de ces domaines pour structurer des discussions stratégiques centrées sur les moyens de réduire la stigmatisation au sein de la population.
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Ortega Nuere, Cristina, et Fernando Bayón. « Cultural Mapping and Urban Regeneration : Analyzing Emergent Narratives about Bilbao ». Culture and Local Governance 5, no 1-2 (30 décembre 2015) : 9–22. http://dx.doi.org/10.18192/clg-cgl.v5i1-2.1455.

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Résumé :
The role of culture in urban regeneration should be studied at different levels. Cultural mapping gives us a new understanding of the historical processes that have transformed public spaces in cities whose productive models and social relationships have undergone critical changes, affecting how they project their identity inside and outside their boundaries. Our research focuses on the case study of Bilbao (Basque Country, Spain). The first part of the analysis centres on a critical interpretation of the importance granted to cultural infrastructures in areas that were most intensely exposed to the changes which are known as the ‘Guggenheim effect’ on the international scene. This study especially examines the tension between today’s transformations and managing memories from the past. The second part analyses cultural mapping practices developed in emerging areas of the city such as the Zorrotzaurre peninsula, which is the new focus of the metropolitan development scheme. The proposals chosen for this study foster democratic responsibility in city management by using new technologies. They enable us take a closer look at some of the city’s most innovative collaborative cultural mapping practices, methodology and processes, as well as the theoretical frameworks that inspired them. Lastly, a proposal is put forth to implement participatory cultural mapping to identify the spillover effects of the cultural and creative industries located in renewed urban spaces.Keywords: cultural mapping, Bilbao, urban regeneration, social memory, creative citiesRésumé: Le rôle de la culture dans les stratégies de régénération urbaine devrait être étudié à plusieurs niveaux. La pratique de la cartographie culturelle révèle l’importance des processus historiques et des transformations identitaires à l’oeuvre dans les villes où les modèles productifs ont subi d’importantes mutations. Cet article met en évidence le cas de la ville de Bilbao dans le Pays basque espagnol. La première partie de cet article discute des incidences de « l’effet Guggenheim » sur l’ensemble des infrastructures culturelles de la ville. Cette partie met en relief la transformation et les enjeux mémoriels qui en découlent. La seconde partie de cet article discute de la cartographie culturelle de la péninsule de Zorrotzaurre, une partie de la vielle en pleine effervescence. Cet article adopte une attitude de responsabilisation démocratique dans son utilisation des nouvelles technologies pour la gestion municipale. Cet aspect est développé dans une réflexion sur l’usage des technologies, sur la participation publique l’impact des industries culturelles et creatives sur les éspaces urbaines rénouvelées.Mots clé: cartographie culturelle, Bilbao, régénération urbaine, mémoire sociale, villes créatives
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Gingras, Francis. « La mauvaise langue et les lettres ». Protée 32, no 3 (1 septembre 2005) : 87–99. http://dx.doi.org/10.7202/011262ar.

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Résumé La rumeur publique joue un rôle-clé dès les plus anciens textes français : elle motive les héros à la guerre et assure la renommée du saint auprès du bon peuple. Quand les auteurs vernaculaires délaissent les chansons de geste ou de saints (genres marqués par l’oralité) au profit d’une forme narrative bientôt appelée roman (genre défini d’abord par son rapport à l’écriture), la rumeur – qui fait et défait les héros – se voit concurrencée par l’écrit, auquel est attribuée une valeur de vérité supérieure. Le roman met ainsi en abyme sa propre quête de légitimité. Le statut ambigu de la narration médiévale, au carrefour de l’oralité et de l’écriture, se reflète dans la situation ambivalente de la rumeur, clairement associée au peuple et en position d’infériorité manifeste, mais demeurant néanmoins le véritable moteur de la narration. À ce titre, la rumeur, ou plus exactement la nouvelle « qui court et vole », devient un sujet autonome qui relance le récit, dans un apparent parallèle avec à la voix du narrateur. Au début du xiiie siècle, l’opposition entre roman et chanson se double d’une séparation entre vers et prose. Le roman en vers prend ses distances avec la rumeur en adoptant des accents parodiques, mais la prose est le lieu où la rumeur est mise en cause de la manière la plus systématique. Le roman en prose élabore ainsi un système complexe où la lettre et la voix se répondent. Par exemple, le grand cycle du Lancelot-Graal se clôt avec un roman, La Mort du roi Arthur, où la vérité vient de la lettre (missives révélatrices, inscriptions funéraires), alors même que la rumeur se révèle mortifère, depuis la rumeur de la fausse mort, qui a poussé Lancelot et Guenièvre au bord du suicide, jusqu’à celle qui condamne injustement la reine du meurtre de Gaheris de Karaheu. Le roman oppose ainsi à la voix de Merlin, le prophète à l’origine de ce royaume déchu, la permanence de la lettre, seule capable d’assurer la pérennité du royaume dans la mémoire et dans les lettres. La rumeur qui traverse les premières entreprises romanesques porte avec elle la question fondamentale du roman : celle de la vérité et du statut de la fiction, dans un monde où la langue vulgaire quitte la sphère de l’oralité et cherche à s’imposer comme langue d’écriture.
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El Attaoui, Zuhair, Fatima Zohra Alaoui Sossi et Youssef El Khatori. « La gestion des risques menaçant la qualité de l’eau : application du PGSSE et la méthode HACCP ». SHS Web of Conferences 175 (2023) : 01037. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/202317501037.

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Résumé :
La gestion des risques est essentielle pour améliorer la qualité de l’eau et garantir la sécurité de l’approvisionnement en eau potable. Identification des sources de risque La première phase de la gestion des risques consiste à identifier les sources potentielles de contamination de l’eau. Il peut s’agir de pollution industrielle, de déversements accidentels, de rejets agricoles, d’infrastructures de traitement défaillantes, d’infiltrations de contaminants dans les sources d’eau, etc. Une analyse approfondie des différentes sources de risque permet de mieux comprendre les menaces qui pèsent sur la qualité de l’eau. Une fois les sources de risque identifiées, il est essentiel de procéder à une évaluation des risques. Il s’agit d’analyser la probabilité d’occurrence d’événements indésirables et l’impact qu’ils pourraient avoir sur la qualité de l’eau. Des outils tels que l’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC) peuvent être utilisés pour évaluer les risques de manière systématique. Sur la base de l’évaluation des risques, des mesures préventives doivent être mises en place pour réduire la probabilité d’occurrence des événements indésirables. Il peut s’agir de mettre en oeuvre de bonnes pratiques agricoles, de réglementer les rejets industriels, d’inspecter régulièrement les installations de traitement de l’eau, de surveiller en permanence les sources d’eau, etc. L’objectif est de prévenir les sources potentielles de contamination et de minimiser les risques associés. Le contrôle régulier de la qualité de l’eau est un élément clé de la gestion des risques. Il s’agit de prélever des échantillons d’eau à différents stades du processus d’approvisionnement en eau et d’effectuer des tests pour détecter la présence de contaminants. La mise en place de systèmes de contrôle efficaces permet d’identifier rapidement les problèmes potentiels et de prendre les mesures correctives qui s’imposent. Malgré les mesures préventives, il est important de se préparer à d’éventuelles situations d’urgence. Les plans d’intervention d’urgence doivent comprendre des protocoles clairs et des mesures à prendre en cas de contamination de l’eau, afin de minimiser l’impact sur la santé publique. Il peut s’agir de plans d’alerte, de procédures de communication, de moyens de traitement alternatifs et d’une coordination avec les autorités compétentes. L’objectif de cet article est de réaliser une analyse des risques liés au processus de distribution de l’eau potable. En utilisant la méthode HACCP appliquée au sein du Laboratoire rattaché à la société de distribution d’eau au nord du Maroc, nous nous intéresserons aux principales causes des risques entachant ce processus, en nous basant sur les résultats du traitement des échantillons afin de garantir la sécurité et la qualité de l’eau potable dans la région de Larache et de contribuer aux efforts de protection de l’eau contre la détérioration de la qualité et de la quantité due à la pollution et aux déchets.
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Apata, E. S., O. E. Fashina, G. A. Adeleke, B. G. Otaki, K. O. Adeyemi, A. M. Ogungbesan, H. A. Awojobi, O. O. Eniolorunda et D. B. Oke. « Coronavirus (covid-19) pandemic : the aftermath on livestock products processing and distribution chain- A review ». Nigerian Journal of Animal Production 48, no 4 (8 mars 2021) : 24–31. http://dx.doi.org/10.51791/njap.v48i4.3000.

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Résumé :
Coronavirus had been in existence for many years, but its effects has not been so evident as the whole world experienced recently. It represents an unprecedented emergency and grave societal threat. The better way to cure the emergence disease is by protecting public health. However, governments, policy makers and the international community must quickly need to act, recognize and attempt to mitigate the negative impacts (current and potential) of the pandemic and related response efforts on key sectors that contribute to food security, nutrition and livelihoods. The livestock sector is a key contributor to these areas, especially for the world's most vulnerable populations. In the light of recent challenges in food supply chain, there is now considerable concern about the food production, processing, distribution, and demand. COVID-19 resulted in the movement restrictions of workers, changes in demand of consumers, closure of food production facilities, restricted food trade policies and financial pressures in food supply chain. The effects of COVID-19 on the livestock sector are still largely unquantified and yet to be fully felt. Formal assessments have not yet been possible, but current observations reveal disruptions to livestock value chains. Lessons from past epidemics indicate these disruptions are likely to grow, along with their dire, socio- economic consequences. Moreover, considering the doubt on how these factors will play out in various areas affected especially meat processing and distribution in the years to come from the bulk of discussion in this review. Le coronavirus existait depuis de nombreuses années, mais ses effets n'ont pas été aussi évidents que le monde entier l'a récemment expérimenté. Cela représente une urgence sans précédent et une grave menace pour la société. La meilleure façon de guérir la maladie émergente est de protéger la santé publique. Cependant, les gouvernements, les décideurs et la communauté internationale doivent rapidement agir, reconnaître et tenter d'atténuer les impacts négatifs (actuels et potentiels) de la pandémie et des efforts de riposte connexes sur les secteurs clés qui contribuent à la sécurité alimentaire, à la nutrition et aux moyens de subsistance. Le secteur de l'élevage est un contributeur clé dans ces domaines, en particulier pour les populations les plus vulnérables du monde. À la lumière des défis récents de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, la production, la transformation, la distribution et la demande des aliments suscitent désormais des i nquiétudes considérables. Le COVID-19 a entraîné des restrictions de mouvement des travailleurs, des changements dans la demande des consommateurs, la fermeture des installations de production alimentaire, des politiques commerciales restreintes et des pressions financières dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Les effets du COVID-19 sur le secteur du bétail sont encore largement non quantifiés et ne sont pas encore pleinement ressentis. Les évaluations formelles n'ont pas encore été possibles, mais les observations actuelles révèlent des perturbations dans les chaînes de valeur de l'élevage. Les leçons des épidémies passées indiquent que ces perturbations sont susceptibles de se développer, ainsi que leurs conséquences socio- économiques désastreuses. De plus, la prise en compte du doute sur la manière dont ces facteurs joueront dans divers domaines touchés, en particulier la transformation et la distribution de la viande dans les années à venir, constitue l'essentiel de la discussion dans cette revue.
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Huber, Claire, Fengshan Li, Xijun Lai, Sadri Haouet, Arnaud Durand, Suzanne Butler, James Burnham et al. « Using Pléiades HR data to understand and monitor a dynamic socio-ecological system : China's Poyang lake ». Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, no 209 (29 janvier 2015) : 125–31. http://dx.doi.org/10.52638/rfpt.2015.206.

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Le lac Poyang, première réserve d'eau douce de Chine, est un lac de moussons présentant de fortes variations de surfaces en eau entre la saison sèche, novembre-mars, et la saison humide juin-septembre. Les surfaces en eau passent ainsi de plus de 3000 km2 en été, à moins de 1000 km2 en hiver, cela correspondant à une variation inter annuelle de la hauteur de l'eau de 8 à 12 mètres. En saison sèche, la dépression du Poyang comprend une cuvette centrale en eau de taille réduite, et des lacs déconnectés entourés de vastes zones enherbées plus ou moins hautes. Lorsque le niveau d'eau augmente, la grande dépression centrale se remplit, puis au fur et à mesure du remplissage, comme une marée montante, l'eau arrive au niveau des lacs, les submerge et l'ensemble forme alors une petite mer intérieure d'eau douce. Cette dynamique et cette amplitude de variations ont de nombreuses implications en termes de ressources en eau, de santé publique (bilharziose), et mais aussi de richesse de la biodiversité.Le lac Poyang est un des milieux les plus riches et les plus importants en termes de biodiversité en Asie du Sud Est. Il s'agit d'une zone d'hivernage essentielle pour toute l'avifaune de l'Asie et de Sibérie. Plus de trois cents espèces d'oiseaux dépendent de cet habitat unique dont plus d'une douzaine d'espèces considérées en danger. Les plus emblématiques sont les grues de Sibérie et les cigognes blanches orientales dont la quasi-totalité, 98% de la population mondiale (moins de 3000 individus) viennent hiverner au Poyang. Cette de grande diversité d'oiseaux d'eau migrateurs est une conséquence directe de l'hydrologie complexe du lac Poyang.La forte variabilité intra et interannuelle du remplissage du Poyang, est un phénomène difficile à qualifier, c'est pourquoi un suivi temporel à relative haute fréquence est nécessaire. Dans le cadre de la RTU Pléiades HR, des acquisitions sur une base mensuelle ont été programmées au cours de l'année 2013 couvrant la partie la plus riche et sensible de la Reserve Naturelle du lac Poyang (PLNR). L'exploitation des données a porté sur plusieurs axes. Tout d'abord la caractérisation, à une échelle fine, des trajets de l'eau et de la dynamique de remplissage et de vidange des lacs, mettant en évidence un remplissage plutôt tardif et peu important au regard des observations réalisées les 12 dernières années, et surtout une vidange très précoce (fin juillet, entrainant par exemple la vidange totale du Bang Hu, principal site d'accueil des grues sibériennes). Les travaux ont également portés sur l'autre principale composant du milieu naturel, la végétation et sa dynamique inverse de l'eau. A partir des relevés terrain, le long de quatorze de transects, des indices de végétation ont été exploités afin de réaliser la cartographie de la végétation de ce secteur clé du lac Poyang. Les travaux ont également portes portés sur l'impact des activités anthropiques sur le milieu avec deux atteintes fortes, la mise en place de zones de cultures au sein du Parc national, et l'exploitation du lac Poyang comme carrière de sable se traduisant par un fort retrait des berges et un creusement des lits mineurs. Enfin, l'exploitation des données Pléiades HR, associées à des données CSK a permis de lever la première carte des filets de pêche au sein de la Reserve naturelle. De plus, deux triplets stéréo ont été acquis lors de périodes de basses hautes en en mars et septembre 2013, permettant la génération de modèles numériques de surfaces très précis et très détaillés.Les résultats obtenus suite à l'exploitation des images Pléiades HR, transmis à l'administration en charge de la gestion du Parc et à une ONG, l'International Crane Fondation, montrent l'apport des données Pléiades HR pour le suivi environnemental et aussi tout l'intérêt de séries temporelles très haute résolution pour la connaissance, et par la même, la protection des milieux.
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Milewski, Françoise. « Les enjeux de l'ouverture à l'Est pour l'économie mondiale ». Revue de l'OFCE 34, no 5 (1 novembre 1990) : 157–94. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1990.34n1.0157.

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Résumé :
Résumé L'intégration de l'Europe de l'Est au commerce mondial dépend à la fois de l'évolution des économies de l'Est et des comportements des pays de l'Ouest. A l'Est, l'espoir d'améliorer à terme les niveaux de vie des populations repose sur la transformation de systèmes économiques qui ont révélé leur inefficacité. L'introduction du marché, censé résoudre au mieux l'équilibre entre l'offre et la demande, est à l'origine d'un débat important. La forme de la propriété, privée ou publique, ne suffit pas à elle seule à définir l'économie socialiste ou capitaliste. Le mode de régulation qui est associé la définit tout autant, sans être mécaniquement lié à la forme de propriété. Pour passer du socialisme au capitalisme, les dirigeants des économies d'Europe orientale ont dû trancher un débat sous-jacent sur la transition, même si ce débat perdure par ailleurs. Dans tous les pays les mêmes mesures sont prônées ou d'ores et déjà adoptées : développement d'un secteur privé, suppression de la planification imperative, libération des prix, transformation du système bancaire, convertibilité des monnaies. Si le fondement des réformes est unique — instaurer à terme des marchés où s'échangent les biens et services, les actifs financiers et la main-d'œuvre — deux conceptions s'opposent quant à la séquence des réformes : l'approche gradualiste et la thérapie de choc. L'une vise à créer d'emblée la rupture avec le système antérieur, l'autre à introduire l'économie de marché progressivement, dans la crainte d'une désorganisation trop brutale de la production et d'un coût social trop élevé. A court terme, l'impact des réformes est récessif : la production est désorganisée faute de centres de décisions clairement définis ou en l'attente de privatisations potentielles. Les niveaux de vie reculent en raison de la libération des prix et du développement rapide du chômage. Le risque d'hyperinflation, l'incertitude sur l'utilisation des surliquidités existantes et la gravité de la dette extérieure dans certains pays limitent les marges de manœuvre de la politique économique. A moyen terme, on espère l'intégration aux échanges mondiaux, la remontée des niveaux de vie et l'accroissement de la producti- vité du capital, une fois que seront opérants les mécanismes de la nouvelle régulation. Mais la réussite de ce processus de développement dépend autant de la politique des réformes à l'Est que des réactions de l'Ouest. Ceci nécessite d'abord d'amplifier les aides financières de l'Ouest afin de développer les infrastructures et de solvabiliser la demande. Les transferts de technologie liés aux investissements étrangers pourraient alors jouer un rôle clé de confrontation pour les industries désuètes et d'entraînement pour l'ensemble de l'économie. Mais l'incertitude sur l'ampleur et la destination, tant géographique que sectorielle, des transferts de capitaux demeure importante. Le choc de demande que les pays de l'Ouest espèrent de l'ouverture d'un marché de plus de 400 millions d'habitants ne peut être massif à court terme ; la demande potentielle est certes considérable mais la progression des débouchés ne sera pas linéaire. L'éclatement du COMECON devrait précipiter l'intégration au commerce mondial, mais il accélérera aussi la différenciation des pays. La facturation en devises, et non plus en roubles, de l'énergie soviétique aggrave en effet la contrainte extérieure des six pays de l'Est. La crise du Golfe accroît les divergences d'intérêt entre l'URSS, premier producteur mondial de pétrole, et les autres pays d'Europe orientale, dont les ressources pour importer des biens industriels seront amputées par renchérissement de leurs factures énergétiques. Deux conclusions ressortent de l'analyse : la première est que n'apparaissent ni un bloc Est ni un bloc Ouest. A l'Est, les différences entre pays s'accentuent. La mise en œuvre des réformes dépend de la reconnaissance et de l'autorité acquises par les gouvernements actuels des différents pays ; elles ne sont pas homogènes. La croissance économique que l'on peut escompter à moyen terme, une fois surmontée la désorganisation due aux bouleversements des modes de propriété et de régulation, sera plus aisément financée en RDA que dans les autres pays, et parmi ceux-ci, là où l'endettement extérieur est encore modéré. A l'Ouest, la RFA sera le premier bénéficiaire de l'ouverture de l'Est parce qu'elle est déjà le pays le plus engagé dans l'ensemble de la zone. La seconde conclusion porte sur les délais. L'Est fait l'expérience, prévue dans son principe sinon dans son ampleur, d'une réduction drastique du niveau de vie de la population et l'expérience, imprévue, de la réticence des investisseurs privés de l'Ouest à s'engager à l'Est à bref délai et de l'étalement dans le temps des capitaux publics. Or les risques de ruptures sont importants si, rapidement, des signes de redressement économique ne sont pas perçus. Ceux-ci sont la condition nécessaire pour que certains gouvernements conservent leur crédibilité. Le danger de crise sociale est d'autant plus grand dans la présente période où se forgent des comportements individuels et collectifs nouveaux.
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Magier, Megan J., Katelyn Battista, Alexandra Butler, Anna-Kay Smith, Scott T. Leatherdale, Drew Maginn et Karen A. Patte. « A Summary of Substance Use Programs in a Sample of Ontario Secondary Schools in the Years Surrounding Federal Cannabis Legalization ». Canadian Journal of Addiction 14, no 4 (décembre 2023) : 22–29. http://dx.doi.org/10.1097/cxa.0000000000000189.

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Résumé :
Introduction: To support schools in the implementation of evidence-based and context-appropriate programs for youth substance use prevention, knowledge users have expressed a need to better understand how substance use programs are implemented. The objective of this study was to examine the availability of cannabis-specific programs and global substance use programs (ie, targeting multiple substances) in secondary schools and whether programming varied by school context and pre-post-federal cannabis legalization. Methods: This study used survey data provided by school administrators at 58 secondary schools in Ontario (Canada) that participated in the COMPASS study in the school years surrounding cannabis legalization (2017-18 and 2018-19). School programs were classified as cannabis-specific or global. Frequency and χ2 analysis examined the availability of programs by school enrolment, area median household income, and urbanicity. An integrated knowledge translation approach was used, in which knowledge users were engaged throughout the process, including in identifying priorities and refining research questions. Results: Among the 58 schools, 25 did not report offering any substance use prevention programs in both years and in schools with programming, global programs remained more common than cannabis-specific programs in the year after legalization. Few schools offered consistent programming across both years. No statistically significant differences in program offerings were observed by school enrolment, area median income, or urbanicity. Conclusion: Almost half of participating schools were not offering either global substance use or cannabis-specific programs in the years surrounding cannabis legalization within Canada. Any potential influence of school contextual factors and cannabis legalization on school prevention programming appears modest. As a key context for equitable public health initiatives, and with Canadian youth having relatively high rates of cannabis use, results point to the need for a comprehensive school-level strategy for substance use prevention. Introduction: Afin d’aider les écoles à mettre en œuvre des programmes fondés sur des données probantes et adaptés au contexte pour la prévention de la consommation de substances psychoactives chez les jeunes, les utilisateurs des connaissances ont exprimé le besoin de mieux comprendre comment les programmes de prévention de la consommation de substances psychoactives sont mis en œuvre. L’objectif de cette étude était d’examiner la disponibilité de programmes spécifiques au cannabis et de programmes globaux de prévention de la consommation de substances (c.-à-d. ciblant plusieurs substances) dans les écoles secondaires, et de déterminer si les programmes variaient selon le contexte de l'école avant et après la légalisation du cannabis par le gouvernement fédéral. Méthodes: Cette étude a utilisé les données d’enquête fournies par les administrateurs scolaires de 58 écoles secondaires de l’Ontario (Canada) qui ont participé à l'étude COMPASS au cours des années scolaires entourant la légalisation du cannabis (2017-18 et 2018-19). Les programmes scolaires ont été classés comme spécifiques au cannabis ou globaux. Des analyses de fréquence et du chi-carré ont permis d’examiner la disponibilité des programmes en fonction de l’effectif scolaire, du revenu médian des ménages de la région et de l’urbanité. Une approche intégrée de l’application des connaissances a été utilisée, dans laquelle les utilisateurs des connaissances ont été impliqués tout au long du processus, y compris dans l’identification des priorités et l’affinement des questions de recherche. Résultats: Parmi les 58 écoles, 25 n’ont pas déclaré avoir proposé de programmes de prévention de la consommation de substances psychoactives au cours des deux années, et dans les écoles ayant mis en place des programmes, les programmes globaux sont restés plus fréquents que les programmes spécifiques au cannabis au cours de l’année qui a suivi la légalisation. Peu d'écoles ont proposé une programmation uniforme au cours des deux années. Aucune différence statistiquement significative dans l’offre de programmes n’a été observée en fonction de l’effectif scolaire, du revenu médian de la région ou de l’urbanité. Conclusion: Près de la moitié des écoles participantes n’offraient pas de programmes globaux sur la consommation de substances ou de programmes spécifiques au cannabis dans les années qui ont suivi la légalisation du cannabis au Canada. Toute influence potentielle des facteurs contextuels de l'école et de la légalisation du cannabis sur les programmes de prévention en milieu scolaire semble modeste. Comme il s’agit d’un contexte clé pour les initiatives de santé publique équitables et que les jeunes Canadiens affichent des taux de consommation de cannabis relativement élevés, les résultats soulignent la nécessité d’une stratégie globale de prévention de la consommation de substances à l'échelle de l'école.
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GROSCLAUDE, Jeanne, et M. THIBIER. « Spécificités de l'élevage de ruminants en montagne ». INRAE Productions Animales 27, no 1 (2 avril 2014) : 3–4. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2014.27.1.3048.

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Résumé :
DOSSIER : Spécificités de l’élevage de ruminants en montagne Avant-propos Dans le cadre de l’organisation d’une séance annuelle commune, l’Académie d’Agriculture de France et l’Académie Vétérinaire de France ont choisi pour 2013 le thème de l’élevage en montagne (séance publique du 17 avril 3013). Sur fond de crise, d’évolution des politiques agricoles européennes et de fluctuation des revenus des éleveurs, l’Académie d’Agriculture, et plus particulièrement la section « Production Animale », réfléchit sur les conditions de restauration de perspectives positives pour l’élevage ; elle assume l’hypothèse qu’une clé est l’ancrage territorial de cette activité, associé à un effort d’imagination pour valoriser des produits propres à combler l’attente des citoyens. Choisir en premier lieu d’approfondir l’évolution de l’élevage en montagne et d’en analyser quelques traits spécifiques est un prologue tout indiqué pour cette réflexion. De manière convergente l’Académie Vétérinaire, confrontée à la déprise territoriale du métier de vétérinaire notamment dans les zones dites difficiles ou défavorisées que représentent certaines régions de montagne, a relevé de manière frappante les risques associés, sur les plans sanitaire et épidémiologique, aux systèmes de transhumance et de mise en commun des troupeaux toutes générations confondues, loin de leurs « camps de base » et des yeux attentifs de leurs propriétaires. Rassembler des troupes issues d’exploitations multiples, c’est aussi favoriser les échanges de leurs agents pathogènes respectifs risquant ainsi d’exposer brutalement à de tels agents des jeunes peu ou pas immunisés. Dans les milieux de montagne la détection précoce des maladies est rendue difficile par la dissémination des animaux sur de vastes territoires. Loin de toute vision rousseauiste sur la salubrité et la paix des alpages, l’élevage de montagne est de plus confronté à des prédateurs tolérés voire défendus par les profanes (ours et loup) et à la mitoyenneté avec une faune sauvage porteuse d’agents pathogènes non contrôlés, parfois responsables de zoonoses (agent de la brucellose, notamment). Le thème de l’élevage des ruminants en montagne était donc particulièrement bienvenu pour cette séance commune. L’Editeur d’« Inra Productions Animales », René Baumont, a bien voulu reconnaître l’intérêt des travaux présentés en cette occasion sur quelques aspects géographique, technique, économique, historique et sanitaire, même s’ils ne traitent qu’une partie des problèmes de l’élevage en montagne. Grâce à ses exigences, et à celles des lecteurs critiques des articles, ce dossier a pris figure et pourra constituer une base estimable de références pour de nombreux lecteurs intéressés à l’élevage en montagne. Dans le respect de la pluralité professionnelle représentée dans nos académies nous avons demandé à de jeunes chercheurs d’une part, à des professionnels praticiens en activité d’autre part, de présenter différentes facettes des forces et faiblesses de ces systèmes pastoraux. Bruno Martin, avec Michel Lherm et Claude Béranger, dresse un panorama très documenté, dans l’espace et dans le temps, des atouts qui ont permis à des éleveurs dynamiques et imaginatifs demaintenir par leurs initiatives et leur sens de l’entraide la stabilité économique de ces modes de production, tout en assurant un service écologique par la préservation de milieux fragiles, qui légitime des soutiens publics spécifiques. Stabilité, il est vrai, à un niveau de revenus moindre que leurs homologues des plaines, beaucoup plus affectés par la crise de l’élevage. L’avenir de la production de ruminants en montagne passe comme en plaine par la nécessaire maîtrise des coûts, mais surtout par la capacité des filières animales à valoriser les atouts spécifiques de ces territoires notamment autour de la notion de paniers de biens. Marie Dervillé, avec Gilles Allaire, s’interroge sur le devenir de la production laitière de montagne après la suppression en 2015 des quotas laitiers protecteurs. Détaillant les mécanismes de concurrence entre montagne et plaine d’une part, et entre différentes régions de montagne d’autre part, elle montre que la différenciation des productions de montagne par rapport à celles qui peuvent être obtenues en plaine est la stratégie essentielle d’adaptation à la libéralisation des marchés. Développer au niveau d’un territoire une capacité d’innovation et la construction d’une réputation collective, répondant à l’imaginaire des citoyens, conditionnera la survie de la production laitière et fromagère de montagne. Jean-Pierre Alzieu, en collaboration avec Jeanne Brugère-Picoux et Christophe Brard, montre que les dominantes pathologiques sont d’abord et surtout des maladies dites de groupe, principalement d’étiologie infectieuse. Il explicite les raisons de la plus grande susceptibilité sanitaire de ce type de conduite des troupeaux, face à une diversité de maladies (respiratoires, parasitaires ou boiteries entre autres) qui vont trouver dans le pâturage de montagne des conditions favorables à leur propagation. S’il existe au sein du troupeau un ou plusieurs états cliniques avant la montée à l’estive, ceux-ci seront amplifiés et propagés aux autres animaux réunis, d’où l’importance primordiale des mesures prophylactiques en amont et notamment durant l’hivernage. Christophe Roy présente, au regard de ces conditions sanitaires particulières, les contraintes spécifiques à l’activité vétérinaire en montagne. Celles-ci contribuent à une légère découverture du maillage vétérinaire. Or, la veille sanitaire est très importante en montagne, sans doute plus qu’ailleurs étant donné les risques liés à l’élevage dans ces régions. L’auteur nous livre quelques pistes d’adaptation afin de maintenir une offre de service aussi efficace et performante que possible alors que l’engouement pour les produits de montagne, notamment fromagers, appelle une vigilance soutenue. Outre ces avertissements sanitaires, des alertes sont perceptibles : une partie de la production laitière, trop générique, résistera mal à la concurrence des plaines. Des appétits fonciers apparaissent, pas seulement pour des activités de loisir consommatrices de territoires et de ressources en eau : des compétitions nouvelles pour l’accès aux estives apparaissent avec des investisseurs aux capacités financières affirmées. A un titre ou un autre tous les auteurs de ce dossier soulignent néanmoins les atouts de cette production montagnarde, basée sur une culture collective d’acteurs durs au labeur : recours à une ressource herbagère peu coûteuse, utilisation de races locales rustiques, référence à des terroirs évocateurs de dépaysement, robustesse d’une activité fromagère calée sur des appellations contrôlées et dans laquelle les urbains se plaisent à reconnaître une naturalité respectueuse du bien-être animal, au servicedu maintien de milieux et de paysages à préserver. La conjonction d’acteurs de montagne combatifs et sobres, de citoyens avides d’images pastorales devrait favoriser l’acceptation de soutiens financiers spécifiques et la pérennisation économique de systèmes d’élevages ancrés sur ces territoires tout en sachant s’adapter.
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Meylaerts, Reine. « « Et pour les Flamands, la même chose » : quelle politique de traduction pour quelles minorités linguistiques ? » 54, no 1 (29 avril 2009) : 7–21. http://dx.doi.org/10.7202/029790ar.

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Résumé Les recherches sur les politiques de langue passent le rôle clé des politiques de traduction sous silence. Le présent article défend l’idée que toute politique de langue présuppose une politique de traduction. À l’aide de divers exemples de conflits et de réglementations relatifs à la langue et à la traduction en Belgique (surtout) et ailleurs, il cherche à illustrer comment, dans un contexte de mondialisation grandissante, accompagnée de confrontations entre cultures et ethnicités, certaines politiques de traduction conditionnent et règlent la présence des langues minoritaires dans la sphère publique. Elles codéterminent, par conséquent, les droits linguistiques, culturels, sociaux, politiques, économiques… des minorités. Des recherches à grande échelle sur les politiques de traduction dans les sociétés passées et présentes devraient augmenter la sensibilité sociétale à l’égard du rôle clé de la traduction dans ces questions fondamentales et favoriser l’émergence de solutions raisonnées. Il s’agit là d’un nouveau défi pour la traductologie.
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McChesney, Robert W. « Graham Spry and the Future of Public Broadcasting : The 1997 Spry Memorial Lecture ». Canadian Journal of Communication 24, no 1 (1 janvier 1999). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1999v24n1a1081.

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Résumé :
Abstract: Public broadcasting systems are in retreat across the planet. With the rise of multi-channel television systems and the Internet, many argue that public broadcasting is no longer necessary. I argue in this article that these arguments are wrong, and are based upon an inaccurate view of how and why public broadcasting developed as it did. In this article I chronicle the activities and arguments of Graham Spry and the other public broadcasting organizers in Canada in the 1930s, and their relationship with like-minded U.S. reformers who were engaged in a similar struggle at the same time. These advocates of public broadcasting saw it as a key aspect of a democratic society. In my view, this history sheds necessary light on the current dilemma concerning public broadcasting, and points the way toward a superior resolution to the current crisis. Résumé: Les systèmes de radiodiffusion publique battent en retraite partout sur la planète. Étant donné la montée dans le nombre de postes de télévision et de l'Internet, plusieurs affirment que la radiodiffusion publique n'est plus nécessaire. Dans cet article, je soutiens au contraire que ces critiques ont tort, car ils se fondent sur une conception fautive des pourquoi et comment du développement de la radiodiffusion publique. Je relève dans cet article les activités et les arguments de Graham Spry et d'autres organisateurs de la radiodiffusion publique au Canada aux années 30, et leur rapport avec leurs homologues réformistes aux États-Unis qui s'étaient engagés dans une lutte semblable au même moment. Ces tenants de la radiodiffusion publique envisagèrent celle-ci comme une composante clé d'une société démocratique. À mon avis, cette histoire éclaire le dilemme actuel concernant la radiodiffusion publique, et montre le chemin vers une résolution supérieure de la crise actuelle.
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Thur, D. « L’approche transdisciplinaire, clé de voûte dans la prise en charge du vécu traumatique de la naissance ». Périnatalité, 2023. http://dx.doi.org/10.3166/rmp-2022-0183.

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Résumé :
Résumé Approximativement 204 000 femmes par an en Europe souffrent d’un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) postnatal. Il est estimé que 20 à 48 % des femmes répondent partiellement à des critères de stress posttraumatique à l’issue de leur accouchement. En impactant le noyau familial, cette pathologie représente un enjeu de santé publique périnatal. À ce jour, en Belgique, cette problématique n’est que faiblement documentée dans les recherches et les guidelines. L’objet de cet article est de présenter l’intérêt d’une approche transdisciplinaire dans un itinéraire clinique pour la gestion des SSPT postnatal.
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Canet-Soulas, Emmanuelle. « Physiopathologiecardiovasculaire intégrative : apports et enjeux de l'imagerie moléculaire ». Bulletin de l'Académie vétérinaire de France 173 (2020). http://dx.doi.org/10.3406/bavf.2020.70906.

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Résumé :
La prise en charge des accidents vasculaires ischémiques cardiaques (syndromes coronariens aigus ou SCA) et cérébraux (AVC) est un enjeu de santé publique majeur. Pour restaurer le flux sanguin, le traitement mécanique endovasculaire est systématique pour le SCA, et révolutionne actuellement le traitement de l’AVC. Le rétablissement de l’apport sanguin est la première ligne d’action thérapeutique, mais des dégâts secondaires à l’épisode d’ischémie-reperfusion interviennent, qui mettent en jeu le pronostic des patients. Aucun traitement efficace n’existe et leurs mécanismes physiopathologiques comme leur évolution spatio-temporelle sont encore mal circonscrits. Parmi ceux-ci, la réaction inflammatoire est un acteur clé, mais nul à ce jour ne peut en prédire l’issue tant son rôle peut se révéler à l’échelle individuelle bénéfique ou délétère. Dans ce contexte, quelles en seront les approches translationnelles diagnostiques et thérapeutiques ? Aujourd’hui, quels sont les acteurs de ces avancées médicales et comment former ceux de demain ?
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ROSTANG, Antoine, Catherine BELLOC, Mily LEBLANC MARIDOR et Hervé POULIQUEN. « La pharmacie vétérinaire – un enjeu majeur pour un élevage durable ». INRAE Productions Animales, 31 janvier 2023. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2022.35.4.7181.

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Résumé :
Le médicament vétérinaire n’est pas un produit comme les autres. Ainsi, il ne peut être commercialisé qu’après obtention d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), fondée sur une évaluation scientifique stricte de sa qualité, de son efficacité, de son innocuité, et des résidus retrouvés dans les denrées alimentaires, par une autorité publique compétente. De même, sa commercialisation est très encadrée, avec un rôle central du vétérinaire de l’élevage, et une traçabilité rigoureuse qui assure une protection efficace du consommateur. La pharmacie vétérinaire est une composante clé de la gestion de la santé et du bien-être des animaux d’élevage. Bien utiliser le médicament reste indispensable pour un élevage plus durable. Ainsi, il faut réduire l’usage des anti-infectieux au strict nécessaire, dans un environnement de lutte contre la sélection et la diffusion de gènes de résistances. A contrario, le recours aux vaccins, aux anti-inflammatoires ou aux antidouleurs doit être absolument encouragé pour lutter contre les maladies infectieuses ou améliorer le bien-être animal. Parfois, à cause de l’écotoxicité de certains médicaments, ou de par l’existence de chartes et de labels spécifiques, de nouvelles stratégies doivent être mises en place pour la gestion de la santé des animaux. Dans tous ces domaines, même s’il reste encore beaucoup de connaissances nouvelles à produire, de pratiques à changer ou d’alternatives à mettre au point, l’élevage français a fait de grands progrès ces dernières années. Reste à communiquer auprès du grand public qui conserve une image très dégradée du médicament en élevage.
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Evans, Bryan M., et Adam Wellstead. « Tales of Policy Estrangement : Non-governmental Policy Work and Capacity in Three Canadian Provinces ». Canadian journal of nonprofit and social economy research 5, no 2 (18 décembre 2014). http://dx.doi.org/10.22230/cjnser.2014v5n2a164.

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Résumé :
Recently, there have been a number of Canadian-based studies of federal and provincial government policy workers. One key theme across all of these studies is the importance of well-established networks outside of government. However, these studies have demonstrated that government policy workers interact very infrequently outside the comfort of their own department cubicles. This stands in contrast to the considerable literature on new public governance theory, which suggests that non-governmental organizations (NGOs), including nonprofit groups, should, and do, play an important role in shaping public policy. This article provides some insights into this question and identifies where NGO–government interaction does exist. The descriptive results from a survey of non-governmental organization policy workers across four fields (environment, health, labour, and immigration) in three Canadian provinces (British Columbia, Saskatchewan, and Ontario) clearly illustrate the limitations, at all levels, on interaction between NGO groups and government officials. The article argues that this does not disprove the basic tenet of new governance theory—that non-state actors are engaged, to some degree, in the policy process. The article examines the results of an ordinary least squares (OLS) regression model to determine what factors shape and drive NGO interaction with government. RÉSUMÉ Depuis peu, bon nombre d’études canadiennes sont apparues sur les stratèges des gouvernements fédéral et provinciaux. Un thème clé dans ces études est l’importance de maintenir des réseaux viables au-delà du gouvernement. Pourtant, selon diverses études, les stratèges gouvernementaux interagissent très peu au-delà de leurs bureaux à cloisons. Cette situation ne reflète pas l’approche recommandée dans les nombreux écrits recourant à la théorie de la nouvelle gouvernance publique. Celle-ci recommande aux organisations non-gouvernementales (ONG), y compris aux groupes sans but lucratif, de jouer un rôle plus important dans la formulation des politiques publiques. Cet article explore cette question et identifie les domaines où existent des interactions entre ONG et gouvernements. Les résultats d’un sondage de stratèges d’ONG dans quatre domaines (environnement, santé, travail et immigration) dans trois provinces canadiennes (Colombie-Britannique, Saskatchewan et Ontario) illustrent clairement les contraintes, à tous les niveaux, sur les interactions entre ONG et gouvernements. L’article soutient que cette situation ne contredit pas le principe fondamental de la théorie de la nouvelle gouvernance publique, à savoir que des acteurs non gouvernementaux s’engagent effectivement, jusqu’à un certain point, dans la formulation de politiques. Cet article examine en outre les résultats de l’application d’une méthode des moindres carrés pour déterminer quels sont les facteurs qui influencent et motivent les interactions entre ONG et gouvernements
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Dahlgreen, Peter. « Public Service Media, Old and New : Vitalizing a Civic Culture ? » Canadian Journal of Communication 24, no 4 (1 avril 1999). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1999v24n4a1123.

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Résumé :
Abstract: By the mid-1990s, the crisis in public service broadcasting in Sweden had passed and a new stability had emerged. In this situation, the two non-commercial television channels share the airwaves-and the public-chiefly with the new commercial terrestrial channel, TV4. This channel manifests a form of "popular public service." Yet the new stability is being challenged by social and cultural developments in Sweden, especially various forms of social fragmentation. The main argument is that a key role of public service broadcasting must be to enhance the democratic character of society. This can best be achieved by promoting what is called a civic culture, and the text discusses what this entails. The discussion concludes with some reflections on the emergence of digital television and how it could best further the public service project. Résumé: Au milieu des années 90, la crise dans la radiodiffusion de service public en Suède prend fin et une nouvelle stabilité s'instaure. À ce moment-là, les deux chaînes de télévision non-commerciales partagent les ondes-et le public-principalement avec TV4, une nouvelle chaîne terrestre commerciale. Cette dernière offre une forme de «service public populaire». Aujourd'hui, cependant, certains développements sociaux et culturels, surtout sous diverses formes de fragmentation sociale, sont en train de bouleverser cette nouvelle stabilité. L'idée principale est qu'un rôle clé de la radiodiffusion de service publique doit être de mettre en valeur la nature démocratique de la société. La meilleure façon d'accomplir cet objectif est de promouvoir ce qui s'appelle une culture civique, et l'article discute de ce qu'une telle culture comporterait. La discussion prend fin avec certaines observations sur l'émergence de la télévision digitale et la manière dont celle-ci peut faire avancer le projet de service au public.
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Lau, Esther T. L., Michelle E. Rochin, Megan DelDot, Beverley D. Glass et Lisa M. Nissen. « “There’s No Touching in Pharmacy” : Training Pharmacists for Australia’s First Pharmacist Immunization Pilot ». Canadian Journal of Hospital Pharmacy 70, no 4 (31 août 2017). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v70i4.1678.

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Résumé :
<p><strong>ABSTRACT</strong></p><p><strong>Background:</strong> Vaccination is a safe, efficient, and cost-effective means of preventing, controlling, and eradicating many life-threatening infections and diseases. Globally, the World Health Organization estimates that vaccination saves between 2 million and 3 million lives annually. However, low immunization rates are a significant public health concern. Individual factors, along with the vaccination process and system, have been reported as perceived barriers and challenges to immunization. Lack of time, on the part of both health care professionals and patients, has also been reported as a key factor influencing patterns of immunization. Despite the accessibility of pharmacists in community pharmacies in Australia, and initiatives by other countries to introduce pharmacist vaccination services, pharmacists in Australia had not previously delivered this service. The Queensland Pharmacist Immunisation Pilot (QPIP), initially implemented for the 2014 influenza season and later expanded, as QPIP2, to include other vaccines, allowed Australian pharmacists to vaccinate for the first time.</p><p><strong>Objectives:</strong> To develop, implement, and evaluate a training program for pharmacists undertaking vaccination services in community pharmacies in Australia.</p><p><strong>Methods:</strong> Background content was developed and delivered through 2 online modules. Pharmacists were required to successfully answer a series of multiple-choice questions related to the background reading before attending a face-to-face workshop. The workshop provided practical training in injection skills and anaphylaxis management. Participants were also asked to evaluate the training program.</p><p><strong>Results:</strong> Of the 339 pharmacists who completed the training program, 286 (84%) provided an evaluation. Participants were satisfied with the training, as indicated by consistently high scores on the “overall satisfaction” question (mean 4.65/5 for the QPIP and QPIP2 training combined). Participants described the background reading as relevant to their practice and stated that it met their expectations. They also valued the opportunity to practise injections on each other during the face-to-face workshop, and this aspect was noted as a key component of the training.</p><p><strong>Conclusions:</strong> QPIP demonstrated that a pharmacist-specific training program could produce competent and confident immunizers and could be used to “retrofit” the profession, to facilitate delivery of vaccination services in Australia.</p><p><strong>RÉSUMÉ</strong></p><p><strong>Contexte :</strong> La vaccination est un moyen sécuritaire et efficient de prévenir, d’endiguer et d’éradiquer bon nombre d’infections et de maladies potentiellement mortelles. L’Organisation mondiale de la santé estime que, dans le monde, la vaccination permet de sauver entre 2 millions et 3 millions de vies par année. Cependant, les faibles taux d’immunisation représentent un enjeu de santé publique important. On a noté que des facteurs individuels ainsi que le processus et le système de vaccination sont perçus comme des obstacles à l’immunisation. Le manque de temps, tant de la part des professionnels de la santé que des patients, a aussi été présenté comme un facteur clé influençant les schémas d’immunisation. Malgré la disponibilité de pharmaciens dans les pharmacies communautaires en Australie et les initiatives lancées par d’autres pays pour mettre en place des services de vaccination offerts par les pharmaciens, les pharmaciens en Australie n’avaient pas prodigué ce service auparavant. L’étude Queensland Pharmacist Immunisation Pilot (QPIP), d’abord mise en place pour la saison de la grippe de 2014, puis reconduite en une version bonifiée nommée QPIP2 afin d’inclure d’autres vaccins, a permis aux pharmaciens australiens de vacciner pour la première fois.</p><p><strong>Objectifs :</strong> Élaborer, mettre en place et évaluer un programme de formation pour les pharmaciens qui offrent des services de vaccination dans les pharmacies communautaires en Australie.</p><p><strong>Méthodes :</strong> La matière du programme a été élaborée et offerte sous forme de deux modules en ligne. Les pharmaciens devaient répondre adéquatement à une série de questions à choix multiples portant sur les lectures préparatoires à un atelier en personne. L’atelier offrait une formation pratique sur les techniques d’injection et sur la prise en charge de l’anaphylaxie. On a aussi demandé aux participants d’évaluer le programme de formation.</p><p><strong>Résultats :</strong> Des 339 pharmaciens ayant terminé le programme de formation, 286 (84 %) ont fourni une évaluation. Les participants étaient satisfaits de la formation, comme l’indiquaient des cotes systématiquement élevées à la question concernant la satisfaction globale (moyenne de 4,65 sur 5 pour la formation des études QPIP et QPIP2 prises ensemble). Les participants ont indiqué que les lectures préparatoires étaient pertinentes pour leur pratique et qu’elles répondaient à leurs attentes. Ils ont aussi apprécié l’occasion de s’exercer à faire des injections les uns sur les autres au cours de l’atelier en personne; on a d’ailleurs noté que cet aspect représentait un élément clé de la formation.</p><p><strong>Conclusions :</strong> L’étude QPIP a permis de constater qu’un programme de formation destiné aux pharmaciens pouvait produire des vaccinateurs compétents et sûrs d’eux et qu’il pouvait servir à « moderniser » la profession afin de faciliter la prestation de services de vaccination en Australie.</p>
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SANOGO, Rokia, Daouda DEMBELE, Sékou DOUMBIA, Aichata B. A. MARIKO et Mohamed Yacine FOFANA. « De la recherche à la production industrielle des produits de santé (Présentations d'expériences réussies) Expérience n°1 : Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) sous forme de pommade au Mali. » Journal Africain de Technologie Pharmaceutique et Biopharmacie (JATPB) 2, no 3 (20 décembre 2023). http://dx.doi.org/10.57220/jatpb.v2i3.172.

Texte intégral
Résumé :
SANOGO Rokia1,2, DEMBELE Daouda L1, DOUMBIA Sékou1, Aichata B. A. MARIKO1, FOFANA Mohamed Yacine3, Introduction : Au Mali, le succès de la recherche du Département Médecine Traditionnelle (DMT), de l’ex-Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) a permis la mise au point de 14 Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) qui ont eu une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) depuis 1983 dont 7 sont sur la Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME) du Mali (1 sirop, de 5 tisanes, 1 pommade). Le DMT a mis au point de nouveaux MTA sous forme de pommade. L’objectif de cette communication, est de passer en revue les études précliniques, cliniques, la formulation et la production des MTA surs- efficaces-de qualité et accessibles. Matériel et méthodes : Différents échantillons de plantes ont été récoltés, séchés, pulvérisés. Le contrôle de qualité a été effectué, les extraits ont été préparés, les études phytochimiques, pharmacologiques et de toxicité ont été réalisées. Des extraits ont été utilisés pour formuler une pommade avec différents excipients notamment le beurre de karité. Dans certains cas, les pommades ont été soumises aux essais cliniques. Résultats et Discussion : Les principales pommades sont : i) MITRADERMINE pommade à base de Mitracarpus scaber utilisée dans la prise en charge de dermatoses ; ii) SECUDOL pommade à base de Securidaca longipedunculata, indiqué contre les manifestations douloureuses et inflammatoires articulaires ; iii) OPICICA pommade de base de Opilia celtidifolia, comme cicatrisante ; iv) LAFIA Pommades, à base de Fagara zanthoxyloides, Securidaca longepedunculata et de Capsicum annuum, utilisées dans la prise en charge de la douleur. Dans l’ensemble, les pommades de bonne qualité, ont présenté une consistance semi solide, une bonne homogénéité et de différentes couleurs et odeurs. Ces pommades doivent présenter les mêmes propriétés des extraits qui ont servis de principes actifs. En perspective, il faudra améliorer les pommades avec l’incorporation de la cire d’abeille et vérifier leur tolerabilité et l’efficacité, notamment mener une investigation clinique pour compléter le dossier de demande d’autorisation mise sur le marché des pommades. Elles peuvent être proposées pour la prise en charge médicale de la douleur notamment au niveau local. Expérience n°2 : Potentiel de développement de Phytomédicaments antipaludiques pour Phytomed CI. Professeur KOUAKOU SIRANSY, UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques ; Côte d’Ivoire Contexte : Le développement de phytomédicaments ou médicaments traditionnels améliorés en Afrique sub-saharienne connait un succès grandissant. En Côte d’Ivoire, diverses unités artisanales de fabrication de phytomédicaments se développent mais restent peu évalués pour leur efficacité, innocuité et qualité. Justificatif : Parmi toutes les pathologies affectant la population subsaharienne, le paludisme occupe une place importante étant la première cause de maladie infectieuse parasitaire, et la 3ème cause de maladies infectieuses. Les produits de santé des tradithérapeutes restent peu évalués pour leur efficacité, innocuité et qualité. Les chercheurs et enseignants chercheurs au sein des universités ont emboîté le pas dans plusieurs pays. En Côte d’Ivoire aucune université n’a franchi le pas de la production à l’échelle d’unité industrielle pilote. Objectif : L’objectif de ce travail visait à sélectionner des plantes pour la mise au point de phytomédicaments antipaludiques de qualité de catégorie 2 OMS. Méthodologie : La sélection des plantes à l’essai a concerné celles ayant fait l’objet de travaux de recherche des Universités en Côte d’Ivoire. Parmi ces derniers, ceux évaluant l’effet sur des extraits aqueux de parties aériennes des plantes. De ces extraits ceux présentant les meilleures inhibitions de croissance du Plasmodium selon les critères de Wilcox, ont été retenues pour la mise au point de phytomédicaments de catégorie 2 OMS. Les essais de pré formulation er formulation galénique à l’échelle de laboratoire ont permis de mettre en œuvre le procédé de fabrication adéquat. Une transposition à l’échelle pilote a été ensuite réalisée pour démontrer la reproductibilité de la fabrication industrielle de la forme galénique mise au point. Résultats : Ces résultats issus des travaux de chercheurs des universités ivoiriennes ont permis de recenser 58 plantes médicinales étudiées pour leur activité antiplasmodiale depuis 1996. Parmi ces plantes 38 ont fait l’objet d’extraits aqueux, décoctés ou infusés. Sept extraits aqueux présentant de CI50 <5µg/ml ont été retenues entre autres. Cependant la majorité des études scientifiques portant sur les plantes médicinales potentiellement antipaludiques ont été réalisées dans des modèles in vitro, rare sont celle réalisés in vivo, dans des modèles murins. Les résultats des essais pharmacologiques, de formulation et de transposition à l’échelle pilote ont permis de disposer de gélules à base de granulés de plantes issus d’une granulation humide. Conclusion : Les travaux scientifiques des Universités de Côte d’Ivoire offre un large éventail de plantes médicinales à potentiel antimalarial pour la conception de phytomédicaments de qualité de catégorie 2 OMS. Des essais préliminaires réalisés in vivo ont permis d’obtenir un brevet d’invention. Expérience n°3 : Processus de Recherche-Développement (R&D) et production d’un phytomédicament destiné au traitement de la drépanocytose : FACA Dr Salfo OUEDRAOGO, PharmD, M.Sc. Pharma, PhD, Maître de Recherche en Pharmacie Galénique et Industrielle, Chef de service Production CNRST/IRSS/MEPHATRA/PH, Pharmacien chef de l’Unité de Production Pharmaceutique (U-PHARMA), Tel : (+226) 70 45 89 36/78 41 54 64 Résumé : Depuis l’antiquité, l’humanité a toujours recours aux plantes médicinales comme moyens de traitement adéquat, préventifs ou curatifs, plus ou moins efficaces qui sont perfectionnés sous le coup de recherches. Malgré les grands progrès observés dans la médecine moderne au cours des dernières décennies, les plantes médicinales jouent toujours un rôle clé dans la prise en charge des maladies. Certaines plantes utilisées au XVIIIe siècle sont toujours au cœur de la médecine et pharmacopée après que leur efficacité ait été scientifiquement démontrée. Dans ce contexte, plusieurs programmes sont développés par de nombreux centres pour la recherche de nouvelles molécules mais aussi pour la mise au point de médicaments à base de plantes. Ce travail repose sur un retour d’expérience d’un praticien de la médecine traditionnelle qui utilisait une combinaison de deux plantes médicinales ((Zanthoxylum Zanthoxyloïdes Lam. (Rutaceae) Calotropis procera Ait. (Asclepiadaceae)) pour traiter la drépanocytose. L’approche repose sur une démarche de la pharmacologie inverse. La première étape a consisté à réaliser une étude pharmacoclinique comparée à un traitement standard qui est la dihydroergotoxine (HYDERGINE®) chez des enfants en crise drépanocytaire. Les propriétés antifalciformantes ont été confirmés par des études in vitro. La deuxième étape a concerné les études chimiques et biologiques in vitro et in vivo qui ont permis la mise en évidence de la sécurité d’emploi ainsi que des propriétés (anti falciformantes, anti-œdémateuses, analgésiques, antipyrétiques, myorelaxantes, vaso-dilatatrices, etc.) liées à la physiopathologie de la maladie. La troisième étape a abouti à la formulation et à la standardisation suite à l’identification de molécules traceurs qui sont des dérivés d’acide vanillique (burkinabines » A, B et C). Des études de validation du procédé de fabrication suivi de stabilité ont été réalisées avant la production et la commercialisation après autorisation de mise sur le marché. Cette démarche a permis la mise au point d’un phytomédicament qui suscite un grand espoir pour le traitement de la drépanocytose au regard des résultats de l’étude de pharmacovigilance Expérience n°4 : The Role of Quality Management Systems in the Advancement of the Herbal Medicine Industry in Ghana Caleb Mawuli AGBALE Department of Biochemistry, School of Biological Sciences, University of Cape Ghana Research and Development Department, Centre of Awareness Research and Manufacturing Company Limited (COA RMCL), Cape Coast, Ghana Plant Extracts Process Engineering Unit, McHammah Engineering Company Ltd, Accra Ghana Correspondence: Cell: +233 208 232 659 Email: magbale@ucc.edu.gh The herbal medicine industry holds great potential in the quest to transform the healthcare systems and economies within sub-Saharan Africa. Although the herbal medicine sector has made significant strides in Ghana over the last 3 decades there remain significant challenges to be addressed to achieve the expected benefit outlined in health policies and sustainable development strategies. This presentation will take a critical look at these challenges and how these could be addressed through the adoption of quality management systems and investment in research and development using the examples of COA- RMCL, Kantanka Herbal and Pharmaceutical Research Centre and startups like DaySpring Phytoceuticals. These examples demonstrate that the effective implementation of QMS ensures operational consistency, ease of traceability of products batches, continuous improvement and evidence- based decision making. Finally, strategies that could be adopted to ensure that herbal medicine plays a dominant role in the healthcare system across the sub region are discussed. Expérience n°5 : Développement de MelaK@ crème pour le traitement des brûlures chez l’enfant (Expérience du CEA-CFOREM) UNIVERSITE JOSEPH KI ZERBO (UJKZ) Centre de Formation, de Recherche et d’Expertises en sciences du Médicament (CEA-CFOREM) Tél. : (+226) 75 55 20 20 ; Email : cea.cforem.ujkz@gmail.com Pr. Rasmané Semdé, CEA-CFOREM, École doctorale sciences et santé (ED2S), UFR - Sciences de la santé (UFR/SDS), Université Joseph KI-ZERBO, 03 BP 7021 Ouagadougou, Burkina Faso Les brûlures cutanées figurent parmi les problèmes de santé majeurs en Afrique, avec plus de 17 millions de victimes chaque année. Au Burkina Faso, l’incidence est en croissance avec 13,7% des enfants de moins de 5 ans. La prise en charge précoce et appropriée aide à minimiser la douleur, à prévenir les complications et à favoriser une guérison rapide. Elle peut nécessiter une urgence médico-chirurgicale, une réanimation ou juste un traitement local utilisant des produits importés sont souvent financièrement inaccessibles aux populations africaines. MelaK@ crème est une émulsion Huile dans Eau constituée du miel et du beurre de karité, fournis à des prix abordables par des producteurs sélectionnés du Burkina Faso. Elle visait à créer un effet synergique entre les propriétés anti-inflammatoire, cicatrisante et antimicrobienne du miel et celles régénératrice et photoprotectrice du beurre de karité. Le travail de développement a permis d’obtenir un produit d’application aisée, homogène et stable sous certaines conditions de conservation. Après avoir démontré son efficacité comparée aux traitements modernes conventionnels par des tests in vivo sur des rats de laboratoire, puis confirmée par une étude clinique en 2020chez des brulés de 2nd degré, l’émulsion a été brevetée à l’Organisation Africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI) le 13/07/2020, sous le N°19447. MelaK@ crème est présentée dans des tubes en aluminium verni de 45 g et de 75 g pour application locale destinés aux traitements des brûlures. Demandée comme préparation magistrale à travers les officines pharmaceutiques privées par les chirurgiens pédiatres des CHU du Burkina Faso, plus de 1500 tubes préparés à l’échelle du laboratoire ont déjà permis de traiter plus de 250 enfants brulés. Face à la demande croissante des praticiens hospitaliers et du grand public, un business plan démontre sa rentabilité, le dossier de demande d’AMM d’un médicament traditionnel amélioré (MTA) de catégorie II a déjà été déposé à l’ANRP du Burkina Faso.
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Leclerc, Véronique, Alexandre Tremblay et Chani Bonventre. « Anthropologie médicale ». Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.125.

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Résumé :
L’anthropologie médicale est un sous-champ de l’anthropologie socioculturelle qui s’intéresse à la pluralité des systèmes médicaux ainsi qu’à l’étude des facteurs économiques, politiques et socioculturels ayant un impact sur la santé des individus et des populations. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux relations sociales, aux expériences vécues, aux pratiques impliquées dans la gestion et le traitement des maladies par rapport aux normes culturelles et aux institutions sociales. Plusieurs généalogies de l’anthropologie médicale peuvent être retracées. Toutefois, les monographies de W.H.R. Rivers et d’Edward Evans-Pritchard (1937), dans lesquelles les représentations, les connaissances et les pratiques en lien avec la santé et la maladie étaient considérées comme faisant intégralement partie des systèmes socioculturels, sont généralement considérées comme des travaux fondateurs de l’anthropologie médicale. Les années 1950 ont marqué la professionnalisation de l’anthropologie médicale. Des financements publics ont été alloués à la discipline pour contribuer aux objectifs de santé publique et d’amélioration de la santé dans les communautés économiquement pauvres (Good 1994). Dans les décennies qui suivent, les bases de l’anthropologie médicale sont posées avec l’apparition de nombreuses revues professionnelles (Social Science & Medicine, Medical Anthropology, Medical Anthropology Quarterly), de manuels spécialisés (e.g. MacElroy et Townsend 1979) et la formation du sous-groupe de la Society for Medical Anthropology au sein de l’American Anthropological Association (AAA) en 1971, qui sont encore des points de références centraux pour le champ. À cette époque, sous l’influence des théories des normes et du pouvoir proposées par Michel Foucault et Pierre Bourdieu, la biomédecine est vue comme un système structurel de rapports de pouvoir et devient ainsi un objet d’étude devant être traité symétriquement aux autres systèmes médicaux (Gaines 1992). L’attention portée aux théories du biopouvoir et de la gouvernementalité a permis à l’anthropologie médicale de formuler une critique de l’hégémonie du regard médical qui réduit la santé à ses dimensions biologiques et physiologiques (Saillant et Genest 2007 : xxii). Ces considérations ont permis d’enrichir, de redonner une visibilité et de l’influence aux études des rationalités des systèmes médicaux entrepris par Evans-Pritchard, et ainsi permettre la prise en compte des possibilités qu’ont les individus de naviguer entre différents systèmes médicaux (Leslie 1980; Lock et Nguyen 2010 : 62). L’aspect réducteur du discours biomédical avait déjà été soulevé dans les modèles explicatifs de la maladie développés par Arthur Kleinman, Leon Eisenberg et Byron Good (1978) qui ont introduit une distinction importante entre « disease » (éléments médicalement observables de la maladie), « illness » (expériences vécues de la maladie) et « sickness » (aspects sociaux holistes entourant la maladie). Cette distinction entre disease, illness et sickness a joué un rôle clé dans le développement rapide des perspectives analytiques de l’anthropologie médicale de l’époque, mais certaines critiques ont également été formulées à son égard. En premier lieu, Allan Young (1981) formule une critique des modèles explicatifs de la maladie en réfutant l'idée que la rationalité soit un model auquel les individus adhèrent spontanément. Selon Young, ce modèle suggère qu’il y aurait un équivalant de structures cognitives qui guiderait le développement des modèles de causalité et des systèmes de classification adoptées par les personnes. Au contraire, il propose que les connaissances soient basées sur des actions, des relations sociales, des ressources matérielles, avec plusieurs sources influençant le raisonnement des individus qui peuvent, de plusieurs manières, diverger de ce qui est généralement entendu comme « rationnel ». Ces critiques, ainsi que les études centrées sur l’expérience des patients et des pluralismes médicaux, ont permis de constater que les stratégies adoptées pour obtenir des soins sont multiples, font appel à plusieurs types de pratiques, et que les raisons de ces choix doivent être compris à la lumière des contextes historiques, locaux et matériaux (Lock et Nguyen 2010 : 63). Deuxièmement, les approches de Kleinman, Eisenberger et Good ont été critiquées pour leur séparation artificielle du corps et de l’esprit qui représentait un postulat fondamental dans les études de la rationalité. Les anthropologues Nancy Scheper-Hughes et Margeret Lock (1987) ont proposé que le corps doit plutôt être abordé selon trois niveaux analytiques distincts, soit le corps politique, social et individuel. Le corps politique est présenté comme étant un lieu où s’exerce la régulation, la surveillance et le contrôle de la différence humaine (Scheper-Hughes et Lock 1987 : 78). Cela a permis aux approches féministes d’aborder le corps comme étant un espace de pouvoir, en examinant comment les discours sur le genre rendent possible l’exercice d’un contrôle sur le corps des femmes (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Les premiers travaux dans cette perspective ont proposé des analyses socioculturelles de différents contextes entourant la reproduction pour contrecarrer le modèle dominant de prise en charge médicale de la santé reproductive des femmes (Martin 1987). Pour sa part, le corps social renvoie à l’idée selon laquelle le corps ne peut pas être abordé simplement comme une entité naturelle, mais qu’il doit être compris en le contextualisant historiquement et socialement (Lupton 2000 : 50). Finalement, considérer le corps individuel a permis de privilégier l’étude de l’expérience subjective de la maladie à travers ses variations autant au niveau individuel que culturel. Les études de l’expérience de la santé et la maladie axées sur l’étude des « phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience des individus et des groupes d’individus » (Desjarlais et Throop 2011 : 88) se sont avérées pertinentes pour mieux saisir la multitude des expériences vécues des états altérés du corps (Hofmann et Svenaeus 2018). En somme, les propositions de ces auteurs s’inscrivent dans une anthropologie médicale critique qui s’efforce d’étudier les inégalités socio-économiques (Scheper-Hughes 1992), l’accès aux institutions et aux savoirs qu’elles produisent, ainsi qu’à la répartition des ressources matérielles à une échelle mondiale (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Depuis ses débuts, l’anthropologie médicale a abordé la santé globale et épidémiologique dans le but de faciliter les interventions sur les populations désignées comme « à risque ». Certains anthropologues ont développé une perspective appliquée en épidémiologie sociale pour contribuer à l’identification de déterminants sociaux de la santé (Kawachi et Subramanian 2018). Plusieurs de ces travaux ont été critiqués pour la culturalisation des pathologies touchant certaines populations désignées comme étant à risque à partir de critères basés sur la stigmatisation et la marginalisation de ces populations (Trostle et Sommerfeld 1996 : 261). Au-delà des débats dans ce champ de recherche, ces études ont contribué à la compréhension des dynamiques de santé et de maladie autant à l’échelle globale, dans la gestion des pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qu’aux échelles locales avec la mise en place de campagnes de santé publique pour faciliter l’implantation de mesures sanitaires, telles que la vaccination (Dubé, Vivion et Macdonald 2015). L’anthropologie a contribué à ces discussions en se penchant sur les contextes locaux des zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux vertébrés aux humains (Porter 2013), sur la résistance aux antibiotiques (Landecker 2016), comme dans le cas de la rage et de l’influenza (Wolf 2012), sur les dispositifs de prévention mis en place à une échelle mondiale pour éviter l’apparition et la prolifération d’épidémies (Lakoff 2010), mais aussi sur les styles de raisonnement qui sous-tendent la gestion des pandémies (Caduff 2014). Par ailleurs, certains auteur.e.s ont utilisé le concept de violence structurelle pour analyser les inégalités socio-économiques dans le contexte des pandémies de maladies infectieuses comme le sida, la tuberculose ou, plus récemment, l’Ébola (Fassin 2015). Au-delà de cet aspect socio-économique, Aditya Bharadwaj (2013) parle d’une inégalité épistémique pour caractériser des rapports inégaux dans la production et la circulation globale des savoirs et des individus dans le domaine de la santé. Il décrit certaines situations comme des « biologies subalternes », c’est à dire des états de santé qui ne sont pas reconnus par le système biomédical hégémonique et qui sont donc invisibles et vulnérables. Ces « biologies subalternes » sont le revers de citoyennetés biologiques, ces dernières étant des citoyennetés qui donnes accès à une forme de sécurité sociale basée sur des critères médicaux, scientifiques et légaux qui reconnaissent les dommages biologiques et cherche à les indemniser (Petryna 2002 : 6). La citoyenneté biologique étant une forme d’organisation qui gravite autour de conditions de santé et d’enjeux liés à des maladies génétiques rares ou orphelines (Heath, Rapp et Taussig 2008), ces revendications mobilisent des acteurs incluant les institutions médicales, l’État, les experts ou encore les pharmaceutiques. Ces études partagent une attention à la circulation globale des savoirs, des pratiques et des soins dans la translation — ou la résistance à la translation — d’un contexte à un autre, dans lesquels les patients sont souvent positionnés entre des facteurs sociaux, économiques et politiques complexes et parfois conflictuels. L’industrie pharmaceutique et le développement des technologies biomédicales se sont présentés comme terrain important et propice pour l’analyse anthropologique des dynamiques sociales et économiques entourant la production des appareils, des méthodes thérapeutiques et des produits biologiques de la biomédecine depuis les années 1980 (Greenhalgh 1987). La perspective biographique des pharmaceutiques (Whyte, Geest et Hardon 2002) a consolidé les intérêts et les approches dans les premières études sur les produits pharmaceutiques. Ces recherches ont proposé de suivre la trajectoire sociale des médicaments pour étudier les contextes d’échanges et les déplacements dans la nature symbolique qu’ont les médicaments pour les consommateurs : « En tant que choses, les médicaments peuvent être échangés entre les acteurs sociaux, ils objectivent les significations, ils se déplacent d’un cadre de signification à un autre. Ce sont des marchandises dotées d’une importance économique et de ressources recelant une valeur politique » (traduit de Whyte, Geest et Hardon 2002). D’autres ont davantage tourné leur regard vers les rapports institutionnels, les impacts et le fonctionnement de « Big Pharma ». Ils se sont intéressés aux processus de recherche et de distribution employés par les grandes pharmaceutiques à travers les études de marché et les pratiques de vente (Oldani 2014), l’accès aux médicaments (Ecks 2008), la consommation des produits pharmaceutiques (Dumit 2012) et la production de sujets d’essais cliniques globalisés (Petryna, Lakoff et Kleinman 2006), ainsi qu’aux enjeux entourant les réglementations des brevets et du respect des droits politiques et sociaux (Ecks 2008). L’accent est mis ici sur le pouvoir des produits pharmaceutiques de modifier et de changer les subjectivités contemporaines, les relations familiales (Collin 2016), de même que la compréhensions du genre et de la notion de bien-être (Sanabria 2014). Les nouvelles technologies biomédicales — entre autres génétiques — ont permis de repenser la notion de normes du corps en santé, d'en redéfinir les frontières et d’intervenir sur le corps de manière « incorporée » (embodied) (Haraway 1991). Les avancées technologiques en génomique qui se sont développées au cours des trois dernières décennies ont soulevé des enjeux tels que la généticisation, la désignation de populations/personnes « à risque », l’identification de biomarqueurs actionnables et de l’identité génétique (TallBear 2013 ; Lloyd et Raikhel 2018). Au départ, le modèle dominant en génétique cherchait à identifier les gènes spécifiques déterminant chacun des traits biologiques des organismes (Lock et Nguyen 2010 : 332). Cependant, face au constat que la plupart des gènes ne codaient par les protéines responsables de l’expression phénotypique, les modèles génétiques se sont depuis complexifiés. L’attention s’est tournée vers l’analyse de la régulation des gènes et de l’interaction entre gènes et maladies en termes de probabilités (Saukko 2017). Cela a permis l’émergence de la médecine personnalisée, dont les interventions se basent sur l’identification de biomarqueurs personnels (génétiques, sanguins, etc.) avec l’objectif de prévenir l’avènement de pathologies ou ralentir la progression de maladies chroniques (Billaud et Guchet 2015). Les anthropologues de la médecine ont investi ces enjeux en soulevant les conséquences de cette forme de médecine, comme la responsabilisation croissante des individus face à leur santé (Saukko 2017), l’utilisation de ces données dans l’accès aux assurances (Hoyweghen 2006), le déterminisme génétique (Landecker 2011) ou encore l’affaiblissement entre les frontières de la bonne santé et de la maladie (Timmermans et Buchbinder 2010). Ces enjeux ont été étudiés sous un angle féministe avec un intérêt particulier pour les effets du dépistage prénatal sur la responsabilité parentale (Rapp 1999), l’expérience de la grossesse (Rezende 2011) et les gestions de l’infertilité (Inhorn et Van Balen 2002). Les changements dans la compréhension du modèle génomique invitent à prendre en considération plusieurs variables en interaction, impliquant l’environnement proche ou lointain, qui interagissent avec l’expression du génome (Keller 2014). Dans ce contexte, l’anthropologie médicale a développé un intérêt envers de nouveaux champs d’études tels que l’épigénétique (Landecker 2011), la neuroscience (Choudhury et Slaby 2016), le microbiome (Benezra, DeStefano et Gordon 2012) et les données massives (Leonelli 2016). Dans le cas du champ de l’épigénétique, qui consiste à comprendre le rôle de l’environnement social, économique et politique comme un facteur pouvant modifier l’expression des gènes et mener au développement de certaines maladies, les anthropologues se sont intéressés aux manières dont les violences structurelles ancrées historiquement se matérialisent dans les corps et ont des impacts sur les disparités de santé entre les populations (Pickersgill, Niewöhner, Müller, Martin et Cunningham-Burley 2013). Ainsi, la notion du traumatisme historique (Kirmayer, Gone et Moses 2014) a permis d’examiner comment des événements historiques, tels que l’expérience des pensionnats autochtones, ont eu des effets psychosociaux collectifs, cumulatifs et intergénérationnels qui se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. L’étude de ces articulations entre conditions biologiques et sociales dans l’ère « post-génomique » prolonge les travaux sur le concept de biosocialité, qui est défini comme « [...] un réseau en circulation de termes d'identié et de points de restriction autour et à travers desquels un véritable nouveau type d'autoproduction va émerger » (Traduit de Rabinow 1996:186). La catégorie du « biologique » se voit alors problématisée à travers l’historicisation de la « nature », une nature non plus conçue comme une entité immuable, mais comme une entité en état de transformation perpétuelle imbriquée dans des processus humains et/ou non-humains (Ingold et Pálsson 2013). Ce raisonnement a également été appliqué à l’examen des catégories médicales, conçues comme étant abstraites, fixes et standardisées. Néanmoins, ces catégories permettent d'identifier différents états de la santé et de la maladie, qui doivent être compris à la lumière des contextes historiques et individuels (Lock et Nguyen 2010). Ainsi, la prise en compte simultanée du biologique et du social mène à une synthèse qui, selon Peter Guarnaccia, implique une « compréhension du corps comme étant à la fois un système biologique et le produit de processus sociaux et culturels, c’est-à-dire, en acceptant que le corps soit en même temps totalement biologique et totalement culturel » (traduit de Guarnaccia 2001 : 424). Le concept de « biologies locales » a d’abord été proposé par Margaret Lock, dans son analyse des variations de la ménopause au Japon (Lock 1993), pour rendre compte de ces articulations entre le matériel et le social dans des contextes particuliers. Plus récemment, Niewöhner et Lock (2018) ont proposé le concept de biologies situées pour davantage contextualiser les conditions d’interaction entre les biologies locales et la production de savoirs et de discours sur celles-ci. Tout au long de l’histoire de la discipline, les anthropologues s’intéressant à la médecine et aux approches de la santé ont profité des avantages de s’inscrire dans l’interdisciplinarité : « En anthropologie médical, nous trouvons qu'écrire pour des audiences interdisciplinaires sert un objectif important : élaborer une analyse minutieuse de la culture et de la santé (Dressler 2012; Singer, Dressler, George et Panel 2016), s'engager sérieusement avec la diversité globale (Manderson, Catwright et Hardon 2016), et mener les combats nécessaires contre le raccourcies des explications culturelles qui sont souvent déployées dans la littérature sur la santé (Viruell-Fuentes, Miranda et Abdulrahim 2012) » (traduit de Panter-Brick et Eggerman 2018 : 236). L’anthropologie médicale s’est constituée à la fois comme un sous champ de l’anthropologie socioculturelle et comme un champ interdisciplinaire dont les thèmes de recherche sont grandement variés, et excèdent les exemples qui ont été exposés dans cette courte présentation.
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Mancini, Silvia. « Religion ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.041.

Texte intégral
Résumé :
orsque l’on emploie le concept-terme de « religion », on a l’impression de savoir d’avance ce à quoi il renvoie, un peu comme si tout le monde était implicitement d’accord sur sa signification. Malgré les précautions rhétoriques de mise, nombreux sont ceux qui continuent à se faire les porte-paroles des sciences sociales, lesquelles non seulement s’en servent de manière insuffisamment problématisée (recourant le plus souvent à des raisons purement pratiques ou conventionnelles), mais n’hésitent guère à fournir de la religion une définition normative (Bradbury et al., 1972). À l’instar d’autres concepts, que l’anthropologie a soumis à la critique par la pratique du comparatisme différentiel (et non pas « analogique »), celui de religion n’a pas encore fait l’objet, au sein cette discipline, d’un travail analogue de relativisation et de mise en perspective. Seule l’historicisation de la religion (en lieu et place d’une approche normative) serait en effet susceptible d’éviter le risque de projeter une vision christiano-centrique sur des pratiques, conceptions et institutions symboliques appartenant à des sociétés foncièrement étrangères à l’histoire culturelle européenne (Sabbatucci 2002). Force est de constater que cette notion de religion a subi historiquement un processus de dilatation-élargissement parallèle à la découverte des civilisations « autres » – parallèle aussi au double processus de conquête et de colonisation du monde par la culture occidentale. Ce n’est, en effet, qu’à partir du XVIe siècle, que de nombreuses coutumes et conceptions propres aux peuples autochtones ont été interprétées comme « manifestations religieuses » (Augé 1982). Au fur et à mesure de la rencontre, tombèrent sous l’étiquette de « religion » tous ces comportements, institutions et représentations dont on ne comprenait ni la signification, ni la fonction pratique, et qui, aux yeux des conquérants, ne se justifiaient que comme « faits religieux » (Bernand et Gruzinski 1988). Ce qui excédait le fonctionnel ou l’expérience commune des Européens était appréhendé sub specie religionis : ainsi, la « couvade », le totémisme, l’évitement cérémoniel de la belle-mère, etc. Si une telle manière de procéder a indiscutablement contribué à rendre plus étendue la notion de religion par rapport à sa définition d’origine (lorsque l’on identifiait la religion avec le christianisme), elle a entraîné aussi une conséquence redoutable. Cette transformation en un concept à géométrie variable, dont les frontières se déplacent au fur et à mesure qu’on lui incorpore de nouvelles données historiques et ethnographiques, est allée de pair avec la généralisation au monde entier d’une catégorie-institution typiquement occidentale – celle de religion, justement (Lafiteau, 1724). Une telle généralisation a fonctionné comme l’un des plus puissants vecteurs de globalisation culturelle, religionisation du monde et globalisation étant allées de compagnie. Comment l’anthropologie, née dès le XVIIIe siècle sous les auspices d’une pensée qui ne se voulait pas confessionnelle, et qui aspirait à une connaissance neutre et scientifique des autres cultures, a-t-elle pu contribuer à cette généralisation de la notion de religion ? Certes, une telle question peut ressembler à une provocation. Il reste que c’est bien l’anthropologie qui, depuis sa posture relativiste, défendra l’idée selon laquelle priver les cultures autochtones de religion reviendrait à commettre une grave erreur ethnocentrique, comme si, du même coup, on privait ces sociétés de leur statut humain. Comme nous le verrons, l’histoire du concept de religion nous oblige à reconnaître que cet argument ne fait que reprendre le discours missionnaire. Historiquement parlant, l’identification établie jadis entre religion et christianisme – qui de nos jours peut apparaitre restrictive et euro-centrique –, était tout à fait correcte, dans la mesure où la religion fut une invention exclusivement chrétienne. Pour quelles raisons l’Europe – qui encore au XVIe siècle, à travers la bouche de ses missionnaires et voyageurs, déclarait sa surprise de ne pas trouver du tout, dans le Nouveau Monde, de formes religieuses (Clastres 1988) – a-t-elle fini par développer d’abord un discours sur les « religions sauvages » ou « primitives », puis sur les religions autochtones ? L’attribution d’une religion aux sociétés du Nouveau Monde constitua une étape stratégique indispensable dans le processus d’assimilation et de mise en compatibilité des traits culturels des « autres » avec les traits européens. Un tel processus de « religionisation » généralisée fut l’effet de la nécessité pratique et politique de la conversion de ces populations, laquelle allait de pair avec un programme de civilisation de celles-ci (évangélisation et civilisation étant interchangeables, dans la logique des conquérants). Or, pour que cette « mise en comptabilité religieuse » entre les cultures pût fonctionner (c’est en effet pour l’Occident, et l’Occident exclusivement, que la religion constitue un trait culturel fondateur et distinctif), il fallait bien admettre que les peuples à convertir et civiliser eussent une forme de religion, quelle qu’elle fût, et dont il fallait identifier les traits caractéristiques. Pour ce faire, la comparaison analogique offrit un outil irremplaçable (Acosta, 1590). Elle autorisa à parler de « croyances » des peuples sauvages; de leur « foi »; de leurs « dieux »; de leur vision de l’« âme », etc. – autant de notions dépourvues de sens dans des cultures ni théistes ni monothéistes. Dès la fin du XVIIIème, et surtout au XIXème, l’anthropologie a fini paradoxalement par s’approprier le modus operandi adopté jusque là par les missionnaires à des fins d’inculturation. De fait, en même temps que s’effectuait le processus de christianisation implicite du monde à travers la généralisation à toutes les cultures de catégories culturelles d’origine chrétiennes, l’idée s’affirmait, en sciences sociales, que non seulement la religion est une institution universelle, mais qu’elle est dotée aussi d’une irremplaçable et universelle fonction instituante. Certes, les anthropologues inscrivent leur démarche dans une perspective qui se veut scientifique, fondée sur l’observation empirique et exempte de toute finalité pratique de conversion. Il reste que, étonnamment, l’idée de la nature historiquement arbitraire de la religion n’a pas suscité un très vif écho chez les spécialistes de la diversité culturelle. Un tel désintérêt des anthropologues pour l’histoire du concept de religion constitue à lui seul un problème historique supplémentaire. Pourquoi la religion « résiste »-t-elle au processus de relativisation des absolus conceptuels auquel l’anthropologie même nous a habitués? Quel statut recouvre la religion dans l’imaginaire anthropologique moderne (Gasbarro 2007)? C’est un fait, que la problématisation historique de la religion a fait défaut aux évolutionnistes qui, s’ils envisagent cette institution en termes évolutifs, n’en mettent guère en doute l’universalité en tant qu’expression de « civilisation »; elle a fait défaut aussi à Durkheim (1912), préoccupé de découvrir les invariants normatifs des institutions sociales. Elle est absente également dans l’ethnologie historique allemande, tributaire de la vision romantique qui identifie la religion d’un peuple au réservoir de ses traits culturels les plus significatifs et les plus porteurs de sens. Une idée qui refait surface dans une certaine anthropologie culturaliste américaine, jusqu’à Clifford Geertz (1972). L’historicisation de la religion n’est pas pratiquée non plus par la Phénoménologie religieuse (Otto 1995; Van der Leuuw 1948 ; Eliade 1965), qui pour asseoir la nature universelle de la religion convoque les structures anhistoriques de la conscience humaine confrontée au sacré, et elle l’est encore moins par celui dont la méthode structurale a par ailleurs contribué puissamment à la dé-religionisation des productions symboliques des sociétés autochtones d’Amérique. En fait, chez Lévi-Strauss, le travail de dé-religionisation pratiqué dans l’analyse du totémisme ou des mythes fera recours non pas à l’histoire, mais à la psychologie (Lévi-Strauss 1962, 1964). Derrière cette résistance à une mise en perspective historique et culturelle de la religion, le soupçon surgit que celle-ci continue implicitement d’incarner, en Occident, une valeur forte et fondatrice. Un ordre du sens qui n’a pas tout à fait disparu de notre imaginaire culturel. De cette situation, une fois de plus, seule l’histoire peut nous fournir la clé. Le rôle instituant et le pouvoir de sens dont l’Occident crédite la religion prend origine dans le conflit qui, au début de notre ère, a opposé le Christianisme en plein essor au monde culturel de l’Antiquité païenne que le message chrétien prétend subvertir. Dans la tradition romaine – celle-là même à laquelle le Christianisme empruntera le mot latin religio, qu’il reprend à son compte pour se désigner lui-même –, on ne fait pas de distinction, comme nous le faisons de nos jours, entre une sphère religieuse et une sphère civile (Durand, Scheid 1994). Dans l’ordre du monde romain, on ne reconnaît guère la religion en tant que sphère distincte et autonome de la vie socio-culturelle institutionnelle. Une formule, selon Dario Sabbatucci (2002), synthétise au mieux cette conception romaine : sacré : public = profane : privé. En d’autres termes, à Rome, était sacré tout ce qui relève du domaine public; était profane, en revanche, tout ce qui relève de la vie et des relations des citoyens entre eux, en dehors du secteur public proprement dit. Dans un tel dispositif reposant sur des règles de conduite balisées et un agencement dynamique des divers ordres dont l’action rituelle est le moteur et l’instrument régulateur, la religio n’a donc aucun rapport avec l’idée d’un dieu transcendant, ni avec la foi, ni avec un projet de salut, ni avec l’idée d’une âme individuelle qui survit à la mort, ni avec l’expérience vécue du sacré, compris comme une structure transhistorique et transculturelle de la conscience. La religio, pour les Romains, désignait plutôt un comportement respectueux des traditions, une conduite réservée, une attitude de dévotion. Comment est-on donc passé de la religio des Romains à la religion des Chrétiens? À partir du décret qui, sous Théodose (en 380 apr. J.C.), fit du Christianisme la religion d’État, laquelle remplaça officiellement l’ancien ordre païen, l’Église fut obligée de composer avec ce qui restait du système vaincu, dont elle devenait l’héritière. Notamment, avec ces institutions déjà en place qui s’avéraient susceptibles d’être récupérées et mises à contribution pour bâtir le nouvel ordre. Parmi ces héritages figurent, d’une part, la philosophie grecque (mise à contribution pour asseoir les vérités chrétiennes, comme fut le cas de la scolastique); de l’autre, la jurisprudence et le droit romains (récupérés dans le cadre du Droit canonique). Malgré ces incorporations, pour éviter toute contradiction l’Église se devait de bannir de l’héritage de l’Antiquité ces manifestations irréductiblement incompatibles avec le nouveau message de vérité et la nouvelle sacralité dont elle était le porte-parole. Il fallait, en somme, supprimer les divinités polythéistes (qui apparaissent dorénavant « fausses en mensongères »), sans pour autant renoncer à se servir des institutions qui par le passé leur avaient été associées. La solution historique à cette contradiction consista à désarticuler et à réaménager l’ancien système de références (exprimé par la formule public : sacré = privé : privé). Ce système, comme on l’a vu, reposait sur la sacralisation des instituions publiques et de l’État de droit, qui dorénavant, dans la vision chrétienne, relèveront exclusivement du domaine civil (dont la sphère d’action est l’opposition publique / privé). Ce réaménagement consista en outre à séparer rigoureusement le domaine civil du domaine religieux, fondé, lui, sur le nouveau message chrétien et dont la sphère d’action est l’opposition sacré/profane (Rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu). Une telle séparation du religieux et du civil ne plaça toutefois guère ces deux sphères sur un pied d’égalité. Depuis lors, on accorda symboliquement au domaine religieux une position super-ordonnée et fondatrice par rapport au domaine civil et à ses diverses expressions, qui, toujours au niveau symbolique et existentiel, furent hiérarchiquement soumises au premier. Malgré la sécularisation qui, à la Renaissance, connut une impulsion importante en raison de la priorité accordée aux valeurs humanistes et au rôle de la politique (sphère civile par excellence), c’est un fait que l’horizon de sens du religieux continue de remplir, en Occident, le même rôle instituant et fondateur. Cela est dû, probablement, à une culture civile défaillante, incapable de bâtir au niveau symbolique un imaginaire collectif aussi puissant que l’imaginaire religieux (Mancini 2008). La preuve en est qu’encore aujourd’hui on consulte des théologiens sur des questions de société relatives à la vie et la mort, ainsi qu’à l’horizon du sens ultime de l’existence. Il incombe à l’anthropologie contemporaine de s’interroger sur son engagement « civil », et de se demander si elle a vraiment contribué, par sa connaissance de la diversité culturelle, à changer le statut de code de sens prioritaire attribué en Occident à la religion (Kilani 2011). Et ce, même si les Autres, dont l’imaginaire occidental s’est emparé, savent très bien jouer de leurs « traditions religieuses » respectives pour revendiquer leur droit à l’autodétermination en défense de leurs droits civils.
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