Littérature scientifique sur le sujet « Conflits sociaux – Syrie – 2000- »

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Articles de revues sur le sujet "Conflits sociaux – Syrie – 2000-"

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de Tinguy, Anne. « Le Kremlin et l’Occident face aux guerres de la Russie poutinienne (2000-2021) ». Relations internationales 197, no 1 (18 avril 2024) : 3–17. http://dx.doi.org/10.3917/ri.197.0003.

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Résumé :
Tchétchénie, Géorgie, Syrie, Ukraine, conflits sécessionnistes, antagonisme avec l’Occident : depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, la guerre et la confrontation ont été continûment présentes en Russie. Pourtant l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a surpris la plupart des observateurs. Comment l’expliquer ? Le présent article cherche à répondre à cette question et, ce faisant, à éclairer les origines de l’agression russe en s’interrogeant sur l’existence d’un lien entre la funeste décision russe du 24 février, les conflits qui se sont succédé depuis 2000, la réception de ces conflits dans les États occidentaux et celle des réactions que celle-ci suscite à Moscou.
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Joerin, Florent, Mathieu Pelletier, Catherine Trudelle et Paul Villeneuve. « Analyse spatiale des conflits urbains ». Cahiers de géographie du Québec 49, no 138 (17 juillet 2006) : 319–42. http://dx.doi.org/10.7202/012560ar.

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Résumé :
Résumé Cette étude exploratoire des conflits urbains de la région de Québec entre 1990 et 2000 montre que la fréquence des conflits est plus élevée dans les secteurs où, d’une part, la densité de commerces de quartier est la plus forte et le tissu urbain plus ancien et, d’autre part, où la population est la plus scolarisée et dispose d’un horaire de travail flexible. Cette étude confirme ainsi que certains cadres urbains sont plus susceptibles que d’autres de générer des conflits et que certains groupes sont plus disposés à s’y engager. Elle montre aussi que ces relations sont sensiblement les mêmes, quel que soit le type d’enjeux défendus par les protagonistes de ces conflits. Deux exceptions sont toutefois à relever. Tout d’abord, les conflits liés à des enjeux environnementaux montrent parfois des relations différentes avec les variables caractérisant les lieux de conflits (indépendamment du niveau d’éducation et le type de profession). Ensuite, alors que la densité de population n’a dans l’ensemble pas d’influence sur l’émergence des conflits, on observe tout de même que dans les secteurs où la population est la plus dense, les conflits liés à des enjeux de transports ou des enjeux sociaux sont plus nombreux
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Talbot, Armelle. « À rebours et à tâtons. Ce qui reste des luttes de Lip dans Les Yeux Rouges De dominique Féret ». Actuel Marx 74, no 2 (2 août 2023) : 206–21. http://dx.doi.org/10.3917/amx.074.0206.

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Résumé :
Ancien fleuron de l’industrie horlogère, Lip est une manufacture bisontine connue pour les conflits sociaux retentissants dont elle fut le théâtre en 1973-1974 puis en 1976-1977, et se dota très vite d’une aura légendaire à laquelle participèrent de nombreuses productions culturelles et artistiques contemporaines des événements. Le temps passant, l’intervention fit place à la rétrospection : de nouvelles œuvres s’employèrent à revisiter cette histoire, tendues entre le mythe et ses angles morts, la commémoration et le souvenir. Publiée en 1998, Les Yeux rouges de Dominique Féret est l’une des premières à s’inscrire dans cet après-coup. Composée de quatre entretiens avec d’anciens protagonistes des luttes de Lip, cette pièce en dit au moins tout autant sur le passé que sur le présent qui se tourne vers lui et traduit l’inflexion que connaît tout un pan du théâtre européen des années 2000, marqué par la résurgence de la question sociale mais aussi par des modulations pathétiques qui tendent à sa dépolitisation.
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Gawwad, Mira A. Abdel, et Mohamed Mohamed Hussein Mostafa. « Turkish Foreign Policy towards Syria since 2002 ». Asian Social Science 14, no 2 (29 janvier 2018) : 57. http://dx.doi.org/10.5539/ass.v14n2p57.

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Résumé :
Since Justice and Development Party (AKP) came to power, Turkey has been transformed from an isolated country from its regional environment to a regional player which had positive relations with most countries in the region, especially Syria. It represents a strategic importance for Turkey. Turkey’s policy towards Syria since 2002 has aimed at reviving its regional role, protecting its national security and achieving its economic interests. The problem of the study revolves around the nature of the determinants and orientations of Turkish foreign policy towards Syria, and changes that have taken place in this policy from the moment of the arrival of AKP to power to the period following the Syrian Revolution. The predicament here is the difficulty in following a general feature of Turkish policy towards Syria, from one stage to another, specifically before and after the revolution.Therefore, the study seeks to know the nature of this policy and its tools, and the extent of its impact on the relations between the two countries. The Syrian Revolution is difficult test for Turkey. To get out of the regional dilemma, Turkey has reoriented its foreign policy. The study has reached several points of results, the most important of which are:1) The change in the Turkish ruling elite since 2002 has been a major factor in the change of Turkish foreign policy towards Syria. 2) Despite the importance of the water factor in Turkish policy towards Syria, it reflected the development of relations between them. If relations between the two countries were good, the talk about conflict over water would decline. 3) Turkey's decision- makers have expected that the Arab revolutions would have a positive impact on the Turkish role in the region. However, the Syrian revolution had a negative impact on turkey and its regional project. 4) AKP has reconsidered ideology as a key determinant of foreign policy after the Arab revolutions by supporting the opposition. However, ideology has retreated in front of the state’s interests. This was evident in the changes of Turkish foreign policy after the failed coup in Turkey. 5) The Syrian crisis has proved that Turkey cannot engage in Syria away from the calculations of regional and international powers.
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Azmeh, Shamel. « Syria’s Passage to Conflict ». Politics & ; Society 44, no 4 (2 novembre 2016) : 499–523. http://dx.doi.org/10.1177/0032329216674002.

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Résumé :
Syria’s descent into conflict is receiving growing scholarly attention. On their own, the sectarian and geopolitical interpretations of the Syrian conflict provide us with little understanding of the roots of the conflict. Recent studies have started to unpack the political economic and socioeconomics aspects of the conflict, highlighting issues such as the economic reforms in the 2000s, rising inequality, and climate change. This article aims to contribute to this growing literature by placing these issues in a broader analysis of Syria’s political and economic institutions. It argues that the movement of 2011 should be seen as an unorganized protest movement driven by the consolidation and institutionalization of multisectarian elite rule through the economic reform process that started in the 2000s, following the expiration of the “developmental rentier fix” that had ensured authoritarian stability in Syria in earlier decades.
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Parkes, Pylin, Timesh D. Pillay, Yamama Bdaiwi, Remi Simpson, Nadim Almoshmosh, Lina Murad et Aula Abbara. « Telemedicine interventions in six conflict-affected countries in the WHO Eastern Mediterranean region : a systematic review ». Conflict and Health 16, no 1 (14 décembre 2022). http://dx.doi.org/10.1186/s13031-022-00493-7.

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Résumé :
Abstract Background The COVID-19 pandemic has escalated the use of telemedicine in both high and low resource settings however its use has preceded this, particularly in conflict-affected settings. Several countries in the WHO Eastern Mediterranean (EMR) region are affected by complex, protracted crises. Though telemedicine has been used in such settings, there has been no comprehensive assessment of what interventions are used, their efficacy, barriers, or current research gaps. Main body A systematic search of ten academic databases and 3 grey literature sources from January 1st 2000 to December 31st 2020 was completed, identifying telemedicine interventions in select EMR conflict-affected settings and relevant enablers and barriers to their implementation. Included articles reported on telemedicine use in six conflict-affected EMR countries (or territories) graded as WHO Health Emergencies: Afghanistan, Gaza, Iraq, Libya, Syria and Yemen. Data were extracted and narratively synthesised due to heterogeneity in study design and outcomes. Of 3419 articles identified, twenty-one peer-reviewed and three grey literature sources met the inclusion criteria. We analysed these by context, intervention, and evaluation. Context: eight related to Afghanistan, eight to Syria and seven to Iraq with one each in Yemen and Gaza. Most were implemented by humanitarian or academic organisations with projects mostly initiated in the United States or Europe and mostly by physicians. The in-country links were mostly health professionals rather than patients seeking specialist inputs for specialities not locally available. Interventions: these included both SAF (store and forward) and RT (real-time) with a range of specialities represented including radiology, histopathology, dermatology, mental health, and intensive care. Evaluation: most papers were observational or descriptive with few describing quality measures of interventions. Conclusions Telemedicine interventions are feasible in conflict-affected settings in EMR using low-cost, accessible technologies. However, few implemented interventions reported on evaluation strategies or had these built in. The ad hoc nature of some of the interventions, which relied on volunteers without sustained financial or academic investment, could pose challenges to quality and sustainability. There was little exploration of confidentiality, ethical standards, data storage or local healthcare worker and patient acceptability.
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Ramalho, José Ricardo, et Iram Jácome Rodrigues. « SINDICATO, DESENVOLVIMENTO E TRABALHO : crise econômica e ação política no ABC ». Caderno CRH 26, no 68 (25 novembre 2013). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v26i68.19503.

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Résumé :
O objetivo deste texto é discutir e problematizar as novas práticas sindicais dos metalúrgicos do ABC paulista, que implicam o envolvimento direto de entidades de representação de trabalhadores em espaços não-fabris, no debate sobre estratégias de desenvolvimento e seus desdobramentos em contextos regionais de uma economia globalizada. Vamos analisar a ação sindical tomando como base dois períodos distintos – décadas de 1990 e 2000 – , e colocar em foco, como síntese desse processo, a realização de um evento político organizado pelo sindicato dos metalúrgicos em 2009, o Seminário “ABC do Diálogo e do Desenvolvimento”, que revela as diferentes inserções e perspectivas dos atores sociais locais, regionais e nacionais na busca de alternativas para a crise econômica mundial de 2008. Trata-se de um exemplo de reunião pública que, sem apagar as contradições e os conflitos de uma realidade social marcada pela assimetria de posições na estrutura social, criou um momento de consenso provisório diante das ameaças de uma conjuntura hostil aos trabalhadores. PALAVRAS CHAVE: Ação sindical. Desenvolvimento regional. ABC paulista. Crise econômica UNIONS, DEVELOPMENT AND WORK: economic crisis and political action in the ABC Region José Ricardo Ramalho Iram Jácome Rodrigues The goal of this text is to discuss and problematize the new practices by the metal worker unionists in São Paulo’s ABC region, which implies the direct involvement of the entities which represent workers outside the actual factory in the debate regarding development strategies and their ramifications in the regional context of a global economy. We will analyze union actions during two different periods (the 1990s and 2000 – 2009) and as a synthesis of this process, we will focus on a political event organized and held by the metal workers’ union in 2009, a seminar called “The ABC of Dialog and Development”, which reveals the different insertions and perspectives of the social actors at the local, regional and national levels in the search for alternatives regarding the worldwide economic crisis of 2008. The event exemplifies a public meeting which despite not doing away with the contradictions and conflicts of a social reality marked by the asymmetry of positions in the social structure, created a moment of temporary consensus regarding the threats of a setting hostile to workers. KEY WORDS: Union Action. Regional Development. São Paulo’s ABC. Economic Crisis. SYNDICAT, DÉVELOPPEMENT ET TRAVAIL: la crise économique et l’action politique dans la région de l’ABC José Ricardo Ramalho Iram Jácome Rodrigues L’objectif de cet article est de discuter et de remettre en question les nouvelles pratiques syndicales des métallurgistes de la région de l’ABC pauliste. Ceci fait que les organes représentatifs des travailleurs non-manufacturiers sont directement concernés et mène à un débat sur les stratégies de développement et leurs conséquences dans les contextes régionaux d’une économie mondialisée. Nous analyserons l’action syndicale sur deux périodes distinctes (les décennies de 1990 et 2000) et nous mettrons en évidence, comme une synthèse de ce processus, la réalisation d’un événement politique organisé par le syndicat des métallurgistes en 2009, le Séminaire “L’ABC du Dialogue et du Développement”, qui révèle les différentes insertions et perspectives des acteurs sociaux locaux, régionaux et nationaux dans la recherche d’alternatives à la crise mondiale de 2008. C’est un exemple de réunion publique qui, sans éliminer les contradictions et les conflits d’une réalité sociale marquée par des positions asymétriques dans la structure sociale, a créé un moment de consensus provisoire face aux menaces d’une conjoncture hostile aux travailleurs. MOTS-CLÉS: Action syndicale. Développement régional. Région de l’ABC pauliste. Crise économique. Publicação Online do Caderno CRH no Scielo: http://www.scielo.br/ccrh Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Goodale, Mark. « Droits humains ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.093.

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Résumé :
En tant que sous-domaine émergeant de l'anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie des droits humains a contribué à la théorie et à la méthodologie de diverses manières. Il a également apporté des contributions en dehors de la discipline puisque les juristes internationaux, les responsables politiques et les représentants du gouvernement se réfèrent à l'anthropologie des droits humains comme source d'informations et d'idées au sujet des droits humains dans les documents politiques, les rapports aux agences gouvernementales et dans les principaux discours publics (voir par ex. Higgins 2012, 2013). Culture En tant que catégorie d'organisation de la différence, la culture était dès le départ problématique pour les droits humains. Dans sa Déclaration sur les droits de l'homme de 1947, Melville Herskovits craignait que la diversité et la richesse culturelles ne soient incompatibles avec les droits humains, en affirmant des modèles transculturels de croyances et de pratiques normatives contredisant les preuves anthropologiques et en menaçant d'ignorer la culture au sein de l'économie politique de l'ordre de l’après-guerre. En dépit de ces préoccupations, la diversité culturelle n'a pas été affectée par la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ceci, en grande partie, est dû à l'influence plus large des droits humains, sans parler de la transformation globale imaginée par Herskovits, qui a immédiatement été bloquée par la Guerre froide. Même Eleanor Roosevelt a reconnu que le projet des droits humains prendrait des années, voire des décennies, et que les modèles culturels ne commenceraient à changer que lorsque ce qu'elle appelait une «vigne curieuse» prendra racine puis se répandra dans des lieux où « les gouvernements ne l’attendent pas » (cité dans Korey 1998). Au moment où ce genre de changement à grande échelle a commencé, les anthropologues des droits humains ont observé que l'impact sur la culture défiait la dichotomie entre particularisme et universalisme et que la culture elle-même facilitait la transnationalisation des normes des droits humains. Dans le volume novateur Culture and Rights (« Culture et Droits ») (2001), les anthropologues qui se sont penchés sur une décennie de recherche ethnographique après la fin de la Guerre froide ont remarqué deux phénomènes clés à l'œuvre. Dans la première, les pratiques culturelles et les modes de compréhension normatifs existants ont servi de mécanismes à ce que Sally Engle Merry (2006a) décrira plus tard comme la «vernacularisation», à savoir l’application de normes internationales des droits humains de plus en plus hégémoniques dans des formes de pratique éthique et politique ancrées dans le particulier. Et dans la seconde, les spécialistes de Culture et Droits ont décrit et théorisé l'émergence d'une culture transnationale des droits humains. Ici, un compte rendu anthropologique de la culture s'est avéré utile pour comprendre la formation de nouvelles catégories d'action collective au sein des agences internationales, des ONG transnationales et des mouvements politiques et sociaux façonnés par les logiques des droits humains. Dans les deux cas, l'utilisation par les anthropologues du concept de culture pour comprendre la pratique des droits humains a évolué à contre-courant de la théorie anthropologique et sociale, sceptique sur l'utilité analytique de la culture face à l'hybridation supposée de la mondialisation. Pouvoir Les droits humains, comme Burke aurait pu le dire, agissant à travers les gens, c'est du pouvoir; et «les gens prévenants, avant qu'ils ne se déclarent, observeront l'usage qui est fait du pouvoir; et surtout d'éprouver quelque chose comme l’exercice d’un nouveau pouvoir sur des personnes nouvelles, dont les principes, les colères et les dispositions ont peu ou pas d'expérience »(Burke 1919 [1790]: 7, souligné par l’auteur). Les anthropologues des droits humains ont été très attentifs à un autre problème initialement identifié par Herskovits: la manière dont un projet global de droits humains crée des tensions accrues au sein des conflits d’intérêts existants en éliminant toutes formes alternatives de changement social et de résolution des conflits. Bien sûr, du point de vue des défenseurs des droits humains, c'est un pouvoir exercé pour le bien; en effet, comme l'expriment avec force les traités internationaux comme la CEDAW, le projet des droits humains d'après-guerre exige le changement, le remplacement, voire la suppression des modes de pratique culturelle qui restent inexplicables et donc illégitimes. Comme le stipule l'article 5 souvent cité par le CEDAW, les États parties à la charte internationale des droits des femmes doivent «modifier les comportements sociaux et culturels des hommes et des femmes en vue d'éliminer les préjugés et autres pratiques coutumières» qui sont basées sur les théories locales de l'inégalité de genre. Mais, comme l'ont montré les anthropologues, les droits humains tendent souvent à mettre entre guillemets et à marginaliser les autres logiques culturelles de justice sociale, de développement, de transformation des conflits et d'éthique publique. Et cette extension du pouvoir peut avoir des conséquences inattendues. L'un des exemples les plus complets de la façon dont les anthropologues ont exploré les implications du pouvoir imprévisible des droits humains est l'ethnographie du développement de Harri Englund (2006) au Malawi. Comme il l'explique, le concept des droits humains a été officiellement traduit dans la langue locale avec une phrase qui signifiait «la liberté avec laquelle on est né» (2006: 51). Au fil du temps, les gens ont mis l'accent sur la liberté de contester les normes culturelles existantes en matière de mode, d'obéissance dans les écoles publiques et de comportement sexuel, plutôt que sur les conditions structurelles économiques et politiques qui renforçaient un héritage d'inégalité et de corruption publique. Le résultat, selon Englund, fut que les Malawiens finissaient par être «privés de la traduction». Le discours sur les droits humains a saturé tous les aspects de la vie publique au Malawi, comme le voulaient les fonctionnaires et les travailleurs humanitaires transnationaux. Mais puisque les droits humains étaient mal traduits dans une langue vernaculaire locale, ils ont été transformés au point d'être méconnaissables, ce qui a empêché leur utilisation comme langage d'un changement social pourtant nécessaire. Épistémologie Quand Herskovits affirmait que l'anthropologie n'était pas capable de faire des affirmations définitives sur les droits humains universels parce qu'elle était une «science de l'humanité» et ne s'intéressait donc qu'aux questions empiriques du comportement humain exprimées par des «modèles de culture», il ne pouvait prévoir les innovations épistémologiques dans la discipline qui élargiraient ses objets de connaissance et transformeraient ses domaines d'investigation. Cela ne veut toutefois pas dire que, dans les décennies qui ont suivi, les anthropologues ont écarté les premiers arguments de Herskovits pour confronter les problèmes ontologiques et philosophiques fondamentaux qui restaient essentiels aux droits humains. Une grande partie du travail intellectuel consacré aux droits humains restait dans des sphères telles que les études juridiques critiques, la théorie politique et la philosophie morale. Au contraire, les anthropologues ont utilisé la recherche ethnographique pour étayer de manière subversive l'élargissement des bases sur lesquelles les questions fondamentales morales et théoriques des droits humains pouvaient être posées et résolues. Ceci, à son tour, a eu des implications importantes pour l'épistémologie des droits humains, en particulier dans l'après-Guerre froide, lorsque le discours sur les droits humains s'est de plus en plus intégré dans les pratiques juridiques, politiques et sociales. Les anthropologues ont très tôt observé que les idées sur les droits humains étaient fondamentales dans leur mise en pratique. Les acteurs sociaux, souvent pris dans des moments de crise ou de dislocation, n'ont jamais été capables d'exploiter simplement les droits humains ou de corrompre leurs imaginaires de justice comme s'il s'agissait d'une boîte à outils normative attendant d'être ouverte. Au lieu de cela, les logiques de défense des droits humains exigeaient autant de considération de soi que de changement social; les gens étaient invités, encouragés, obligés de se repenser en tant que citoyens d'un univers moral différent. La théorisation éthique en termes de cet univers moral souvent radicalement différent est devenue une forme distincte de pratique sociale et l'anthropologue est devenu à la fois témoin et participant de cette transformation dans le cadre de la rencontre ethnographique (voir Goodale 2006). Ce qui en résulta fut un enregistrement ethnographique de modèles de droits humains innovants et potentiellement transformateurs, profondément ancrés dans les circonstances de leur création. Le meilleur exemple que nous ayons d'un compte rendu local des droits humains parfaitement articulé est l'ethnographie de Shannon Speed ??sur les conséquences de la rébellion zapatiste au Chiapas (2007). Pendant et après la violence, des organisations internationales et transnationales de défense des droits humains ont envahi la région du Chiapas. Ceux qui défendent les droits des peuples autochtones en tant que droits humains ont été particulièrement influents dans la façon dont la résistance zapatiste s’est exprimée. Les leaders politiques indigènes ont formé des «conseils de bonne gouvernance» dans lesquels les idées sur les droits humains ont été longuement débattues, remaniées et ensuite utilisées pour représenter les valeurs morales zapatistes en tant qu'action politique zapatiste enracinée. Plaidoyer transnational Les réseaux transnationaux des droits humains qui ont émergé après la fin de la Guerre froide ont fait ce qu'Eleanor Roosevelt attendait d'eux: ils ont défié la souveraineté de l'Etat et ont permis de créer de nouvelles sphères publiques à la fois translocales et ancrées dans les sites de contestation intime. Des chercheurs comme Annelise Riles (2000) ont étudié ces réseaux de l'intérieur et ont contribué à la compréhension plus large des assemblages mondiaux qui modifiaient l'ontologie des relations sociales à une époque de transformation économique géopolitique et mondiale. Mais les anthropologues ont également montré à quel point les réseaux de défense des droits humains sont façonnés par les économies politiques des conflits locaux de manière à changer leur valence normative et à les rendre incapables de remplir leur mandat plus large de changement social et de transformation morale. Par exemple, l'ethnographie de longue durée de Winifred Tate (2007) du conflit historique entre l'État colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) montre comment les défenseurs des droits humains luttent pour traduire la langue et les logiques morales des droits humains universels en une catégorie instrumentale de l'action pouvant répondre aux défis du traumatisme historique, des récits multiples et ambigus de la culpabilité pour les atrocités commises, de l'héritage de la violence structurelle, et des modèles durables d'inégalité économique ayant des racines dans la période coloniale. Et l'étude de Sally Engle Merry (2006b) sur les institutions qui surveillent la conformité nationale à la CEDAW illustre en détail la façon dont les défenseurs des droits humains doivent eux-mêmes naviguer entre des cultures multiples de défense et de résistance. Les représentants des ministères nationaux des droits humains se trouvent souvent obligés de défendre à la fois le respect d'un traité international des droits humains et l'intégrité et la légitimité des pratiques culturelles qui semblent violer ce même traité. Néanmoins, ces dichotomies n'annulent pas la portée du droit international des droits humains dans les conflits nationaux et locaux. Au contraire, comme le souligne Merry, elles reflètent la façon dont la pratique des droits humains crée ses propres catégories d'identités et de pouvoirs contestés avec des implications incertaines pour la défense transnationale des droits humains et la promotion du patrimoine national(-iste). Critique et engagement Enfin, l'anthropologie des droits humains, peut-être plus que d'autres orientations académiques s’intéressant aux droits humains, se heurte avec difficultés au dilemme de développer un compte rendu rigoureux et ethnographique des droits humains qui soit à la fois critique et éthiquement conforme aux conditions de vulnérabilité qui mènent aux abus et à l’exploitation. Cette tension s'est exprimée de différentes manières pour chaque anthropologue. Certains (comme Winifred Tate et Shannon Speed, par exemple) ont commencé leur carrière en tant qu'activistes des droits humains avant de faire de la recherche et de mener une réflexion ethnographique sur les processus sociaux et politiques pour lesquels ils s’étaient engagés. Mais la tension entre la critique et l'engagement, le scepticisme et le plaidoyer, et la résistance et l'engagement, n'est pas seulement un défi pour les anthropologues des droits humains. Comme l'a démontré la recherche ethnographique, c'est un fait social et moral fondamental pour la pratique des droits humains elle-même. Ceci en partie parce que la théorie de la pratique sociale et du changement politique que propose les droits humains exige une forme d'autoréflexion et d'auto-constitution destinée à semer le doute sur les pratiques culturelles existantes, sur les théories populaires de l’individu, et sur les hiérarchies du pouvoir. Pourtant, la transition de l'ancien à l’actuel devenu tout à coup illégitime au nouveau et maintenant soudainement authentique est lourde de dérapage moral et de conséquences imprévues. Un exemple récent d'ethnographie de la pratique des droits humains est l'étude de Lori Allen (2013), portant sur le rôle du discours sur les droits humains dans la politique de résistance palestinienne à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. Bien que le langage des droits humains ait été utilisé dès la fin des années 1970 en Palestine comme stratégie rhétorique populaire pour défendre les victimes de l'occupation auprès d'une audience internationale, un cercle professionnel d'activistes et d'ONG finit par restreindre l'utilisation des droits humains dans des espaces sociaux et politiques étroitement contrôlés. Dans le même temps, l'ensemble des griefs palestiniens sont restés sans réponse pendant des décennies, comme la violation des droits humains continuelle, l'incapacité à obtenir l'indépendance politique et à influencer favorablement l'opinion politique en Israël. Le résultat fut que les Palestiniens en vinrent à considérer les droits humains avec cynisme et même suspicion. Mais plutôt que de rejeter entièrement les droits humains, ils ont formulé une critique organique des droits humains dans un discours critique et émancipateur plus large promouvant l'autonomie palestinienne, l'anti-impérialisme et l’activisme associatif (par opposition à l'interventionnisme). Après des décennies d'engagement pour les droits humains dans l'histoire de la lutte palestinienne contre l'occupation, les militants ont pu s'approprier ou rejeter les logiques et les attentes des droits humains avec un haut degré de conscience contextuelle et de réalisme politique. Orientations futures L'anthropologie des droits humains est maintenant bien établie en tant que domaine de recherche distinct et source de théorie anthropologique. Sur le plan institutionnel, les universitaires et les étudiants diplômés qui travaillent dans le domaine de l'anthropologie des droits humains viennent généralement, mais pas exclusivement, des rangs de l'anthropologie juridique et politique. Parce que les droits humains sont devenus un mode de plus en plus omniprésent du monde contemporain, les anthropologues rencontrent des traces de cette influence à travers un large éventail de pratiques culturelles, de mouvements politiques et de projets moraux. Cela ne veut cependant pas dire que le statut des droits humains n'est pas contesté, bien au contraire. Alors que la période liminaire de l'après-Guerre froide cède la place à la redifférenciation culturelle, à l'établissement de nouvelles hiérarchies et au rétrécissement des espaces d'expérimentation politique et sociale, les droits humains continueront à bousculer les formes alternatives de pratiques morales et de constitution personnelle et collective. Alors que le projet des droits humains d'après-guerre mûrit en se transformant en processus presque banal de réforme constitutionnelle, de bonne gouvernance et de restructuration économique néo-libérale, son potentiel de catalyseur de transformation radicale et de bouleversement moral diminuera probablement. L'anthropologie des droits humains deviendra moins l'étude d'un discours politique et moral à une époque de transition souvent vertigineuse et de possibilités apparemment illimitées, que celle d'un universalisme séculaire contemporain établi parmi une foule de perspectives concurrentes.
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Bromberger, Christian. « Méditerranée ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Résumé :
Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Botéa, Bianca. « Espace-frontière ». Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.008.

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Résumé :
L’anthropologie des espaces frontaliers et des espaces-frontières est un champ relativement récent, développé dans la littérature anglo-saxonne dans les années 1990 en lien avec la problématique de la construction des nations et des États. La visibilité de ce champ thématique dans l’anthropologie francophone est plus tardive (années 2000), restant principalement investi par les géographes. Si le travail de Fredrik Barth est pionnier sur la question des frontières (boundaries) identitaires posant les bases d’une perspective non-essentialiste des groupes (Barth 1969), une anthropologie des espaces-frontières va au-delà des frontières symboliques et culturelles afin de considérer ensemble les deux sens de la notion de frontière : d’une part, les frontières physiques (borders, frontiers), établies généralement par des pouvoirs et, d’autre part, les frontières sociales, symboliques (boundaries) traduisant un rapport à l’espace matériel. La spécificité d’une étude anthropologique des frontières repose sur une approche ethnographique des pratiques ordinaires des individus et des « communautés locales situées aux frontières étatiques », sur une attention focalisée sur les constructions culturelles, matérielles et symboliques qui donnent sens à ces frontières (Wilson et Donnan 1998), autrement dit sur les négociations et les constructions « par le bas ». Ces travaux rappellent que les entités politiques « sont faites par les individus et non seulement par les images et les imaginaires construits sur ces individus via les représentants de l’État, les médias, les scientifiques » (Wilson et Donnan 1998 : 4). L’une des implications de cette orientation dans le champ d’études sur les frontières a été l’idée, omniprésente dans les travaux ultérieurs, que les frontières sont avant tout des espaces avant d’être des lignes et, qu’au-delà des ruptures instituées par les dispositifs de marquage et de contrôle de l’espace, ces frontières sont tout autant des espaces-ressources où se déploient des solidarités, des opportunités économiques et sociales. Parmi ces travaux nous pouvons signaler les contributions réunies par Bromberger et Morel (2001), ou par les numéros thématiques sur les frontières de la revue « Cultures et conflits » (2008, 2009). Au-delà de leur fonction d’espace-ressource, les zones-frontières sont des lieux de production et de négociation des cohabitations et des voisinages, dans des situations de vie multilinguistiques, multiconfessionnels et plus largement multiculturels. (Berdhal 1999 ; Botea 2013 a). C’est notamment dans les contextes de changement (crise politique ou économique, changement de frontières étatiques, etc.) que les espaces-frontières se montrent des haut-analyseurs des transformations vécues par les sociétés. Il convient de noter une évolution à plusieurs titres du champ d’études anthropologiques sur la frontière. Tout d’abord, le champ thématique s’agrandit, de la problématique des constructions nationales et étatiques et des pratiques de mobilité à des ritualités et des politiques identitaires (confessionnelles, linguistiques, de genre, de sexualité), à des problématiques environnementales et de développement, à des questions patrimoniales et mémorielles, etc. D’autres dynamiques au sein des études sur la frontière sont également à signaler. Selon Wilson et Donnan, une certaine conception « localiste, territoriale et particulariste de la frontière », tributaire d’une approche localiste de la culture et du travail de terrain (2012 : 8), persisterait dans les travaux des années 1990. On passe ainsi d’une frontière considérée comme contexte − une frontière qui définit le cadre social et géographique de l’enquête, la recherche se focalisant sur les expériences de la « communauté » vivant à la frontière − à une frontière vue comme objet d’étude, relevant des dynamiques comparables ailleurs. On s’oriente aussi vers des approches « multisites », vers des analyses des expériences des individus des différents côtés (sites) d’une frontière. En outre, une des mutations des plus importantes est l’intérêt grandissant pour considérer la frontière comme un processus, les analyses mettant l’accent sur les pratiques de faire frontière (bordering). Situées à l’opposé d’une approche qui considère le caractère « donné » ou territorialisé de la frontière (donnée politique ou naturelle), les pratiques ethnographiques tentent d’identifier les lieux (et les sites), les pratiques sociales à travers lesquelles des frontières adviennent et sont vécues dans des multiples sens : non seulement par des limites tracées par des dispositifs de marquage et de contrôle mais aussi par des objets plus incertains, performant des frontières tout aussi vives, comme l’usage d’une langue, une pratique confessionnelle, des savoir-faire, une pratique touristique, etc. Une perspective attentive à la frontière comme processus peut s’affranchir d’une approche territorialisée de la frontière qui associe celle-ci à des lieux géographiques précis, généralement à des marges et des confins. La frontière est mobile, changeante, elle peut produire des effets qui se localisent ailleurs, voire même dans des zones de centralité géographique. Alors que des territoires qui ne se trouvent pas aux confins peuvent fonctionner comme des espaces -frontières (dans le sens d’espaces négociés ou contestés, jouant des ambivalences ouverture/fermeture), les espaces-frontaliers peuvent ne pas entrer dans cette catégorie (Kotek 2001). C’est aussi vers des questions méthodologiques et épistémologiques que ce tournant pragmatiste dans les approches de la frontière nous amène (perspective qui considère cette dernière comme un effet de pratique), avec tout d’abord l’idée qu’une ethnographie (multisite) en contexte frontalier n’est pas forcément une ethnographie menée de part et d’autre de cette frontière comme nous pourrions le penser habituellement. Cela traduirait une approche toujours localiste du terrain frontalier, déplacée cette fois-ci à l’échelle transfrontalière. Nous avons par exemple des territoires frontaliers qui ne produisent pas d’espaces sociaux de voisinage dans le transfrontalier proche, mais qui agissent comme des commutateurs importants opérant des liens avec des territoires plus lointains (Botea 2013 b). Par conséquent, ce sont les réseaux de sites constitués par les différentes pratiques de connexion entre les individus, lesquels se déploient sur des espaces-temps mobiles (par forcément situés dans le voisinage proche), qui forment les contours du « terrain ». Les crises politiques actuelles dans le monde arabe et les manifestations du problème des réfugiées et de sa gestion dans les différentes sociétés européennes montrent bien les reterritorialisations permanentes des dispositifs politiques voire civils de « faire frontière », ainsi que les espaces sociaux mobiles créés afin de les contourner. Cette double qualité de la frontière, d’une part comme frontière-mur d’autre part comme frontière traversée et poreuse, caractérise le régime sous lequel fonctionne toute frontière, aussi bien au niveau des pratiques ordinaires des individus que comme mode de gouvernance. Enfin, les études sur les frontières amènent leurs auteurs à se questionner sur les frontières des disciplines qui investissent ce champ, elles-mêmes traversées (pensons ici au seul exemple de la démarche ethnographique adoptée de plus en plus par la sociologie, la géographie, etc.). Nous assistons désormais à la constitution des travaux qui montrent une volonté de réunir et faire converger les points de vue disciplinaires (Anteby-Yemini et al. 2014 ; Chavarochette et al. 2015), certains auteurs pionniers dans cette perspective (Donnan et Wilson 2012) s’interrogeant sur la constitution d’un champ pluridisciplinaire, voire postdisciplinaire, du Border Studies.
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Thèses sur le sujet "Conflits sociaux – Syrie – 2000-"

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Belhadj, Souhaïl. « Le leadership politique sous le prisme de l'autoritarisme ba'thiste syrien (2000-2010) : la décennie au pouvoir de Bashar al-Asad ». Paris, Institut d'études politiques, 2012. http://www.theses.fr/2012IEPP0073.

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Al, Miah Emmanuel. « La prise en compte des conflits asymétriques au Moyen-Orient par le Conseil de Sécurité des Nations Unies au 21e siècle. Le cas de l'Irak, de la Syrie et de la Libye ». Thesis, Université Grenoble Alpes (ComUE), 2019. http://www.theses.fr/2019GREAD005.

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Résumé :
Dans un contexte conflictuel marqué par une évolution de la pratique guerrière, le Conseil de Sécurité des Nations Unies peine à imposer la paix en Irak, Syrie et Libye. Le Moyen-Orient semble alors retracer les incompatibilités et inadaptations auxquelles le droit international fait face.Depuis près de deux décennies, l’instabilité chronique s’est graduellement emparée de nos trois cas d’analyse pour accoucher d’un terrorisme transnational difficilement saisissable. Son indéfinition relève de la complexité à englober les aspirations de chaque couche de la société, mais plus encore, de l’intrusion d’États tiers dans la pratique interne.Observer la déliquescence de l’Irak, de la Syrie et de la Libye revient à adopter un angle de vue large pour reconnaître la transition de ces États autrefois voyous vers l’avènement de leurs faillites. L’interventionnisme occidental y est consubstantiel, nous pouvons faire référence à l’intervention illégale de 2003 en Irak, mais d’autres facteurs protéiformes viennent accroître l’échec sécuritaire des États mentionnés.En effet, le recensement de la conflictualité en Irak, Syrie et Libye démontre une pratique asymétrique opposant naïvement le faible au fort. Cependant, l’asymétrie observée se noie dans les méandres d’une pratique régionale interventionniste et belliciste. En d’autres termes, la lutte par procuration des différents blocs régionaux et internationaux prend la forme d’une opposition asymétrique sans pour autant en reconnaître le fond. La conflictualité asymétrique en Irak, Syrie et Libye n’est que l’éloge de la Realpolitik moderne, où l’acteur non-étatique devient l’instrument d’une puissance régalienne.Dans ce monde où la dérive est coutume, où le système onusien semble fragmenté, il émerge une grille d’analyse névralgique à la pleine saisie des enjeux contemporains au Moyen-Orient : la nécessité de s’armer d’une approche politico-juridique
In a confrontational climate marked by an unprecedented warlike evolution, the UN Security Council is struggling to impose peace in Iraq, Syria and Libya. The Middle East traces the incompatibilities and inadequacies that international law faces.For nearly two decades, the chronic instability has gradually taken hold of our three-case analysis to deliver an elusive transnational terrorism. Its indefiniteness is complex to encompass the aspirations of every layer of society, but even more so the intrusion of third states into internal practice.Observe the decline of Iraq, Syria and Libya is to adopt a wide angle of view to recognize the transition of these formerly rogue states to the advent of their bankruptcies. Western interventionism is consubstantial, we can refer to the illegal 2003 intervention in Iraq, but other factors come protean increase the security failure of the mentioned states.Indeed, the census of conflicts in Iraq, Syria and Libya demonstrates an asymmetrical practice naively opposing the weak to the strong. However, the observed asymmetry is drowning in the meanders of a regional interventionist and warmongering practice. In other words, the proxy struggle of the various regional and international blocs takes the form of an asymmetrical opposition without recognizing the substance.In addition, the asymmetrical conflictuality in Iraq, Syria and Libya is only the praise of contemporary Realpolitik, where the non-state actor becomes the instrument of a regal power.In this world where the drift is customary, where the UN system seems fragmented, it emerges a grid of neuralgic analysis to the full capture of the contemporary stakes in the Middle East: the politico-legal approach
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Nader, Amal. « Géopolitique, information et Moyen-Orient : Les négociations de paix entre le Liban, la Syrie et Israël de 1991 à 2000 à travers deux quotidiens libanais : An-Nahar et As-Safir ». Thesis, Paris 3, 2011. http://www.theses.fr/2011PA030084.

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Résumé :
L’objectif de cette thèse est d’étudier, à travers deux quotidiens libanais, An-Naharet As-Safir, les négociations de paix entre le Liban, la Syrie et Israël, de 1991 à 2000, période sensible de l’histoire contemporaine libanaise, phase d’après-guerre marquée par une forte influence politique syrienne sur le pays et intervalle stratégique quant au processus de paix lancé entre Israël et les pays arabes. Il s’agit d’analyser l’évolution de la couverture de ces deux quotidiens, représentatifs de la presse quotidienne nationale libanaise et des divergences politiques que connaît le pays dans le traitement d’un sujet géopolitique sensible qui touche à la souveraineté du Liban, ainsi qu’aux relations entre la Syrie et Israël. Pour ce faire, nous avons choisi un corpus qui couvre l’ensemble de la décennie, en se limitant à la Une de chaque journal. Afin de réaliser cette étude avec le recul scientifique nécessaire, nous avons mis au point un logiciel de tri spécialement conçu à cette fin. Il permet de mettre en place une grille d’organisation et d’analyse des informations textuelles et de la production médiatique.L’étude du corpus a été faite dans un premier temps de manière horizontale, afin de croiser les propos des différents acteurs et d’effectuer les mises en parallèle entre le traitement des deux quotidiens. Elle a ensuite été poursuivie de manière verticale, au sein de chaque journal et pour chaque auteur, dans le but de déterminer l’évolution des discours politiques et journalistiques retenus, tout en croisant les différents propos pour en faire ressortir les divergences et les convergences, ainsi que les constantes et les variantes au fil du temps
The main purpose of this thesis is to study, peace negotiations between Lebanon,Syria and Israel from 1991 to 2000, via their coverage in two Lebanese news papers An-Naharand As-Safir. This was a tense period in the recent history of Lebanon; it was marked by thepolitical influence of Syria on Lebanon, and a strategic period during which the peace processbetween Israel and Arab countries began. It consists primarily in an analysis of the changingnature of the coverage and discourse of two major Lebanese daily newspapers - An-Nahar andAs-Safir. The “copy” here analyzed related to a sensitive geopolitical issue affecting Lebanese independence and relations between Syria and Israel. The survey spans à decade: it is limited to front-page coverage of each newspaper. In order to examine the subject scientifically, aspecific software was specially designed and developed for this purpose. A matrix fororganizing and analyzing textual information and media production was devised. First thestudy was affected horizontally, in order to compare various actors and their related newspaper coverage. Then the study was elaborated in a vertical manner, i.e. by handlingeach newspaper and each author separately, in order to establish the evolution of different discourse. This was achieved by cross-comparing differences and similarities in the discourse,and constants and variables over time
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Pelletier, Mathieu. « LA DÉCISION TERRITORIALE EN CONFLIT. Analyse spatiale de l'activité conflictuelle, Ville de Québec, 1989 à 2000 ». Thesis, Université Laval, 2009. http://www.theses.ulaval.ca/2009/26484/26484.pdf.

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À l’heure où les villes poursuivent leur croissance et deviennent de vastes régions urbanisées, la question de la planification de ces « nouveaux » territoires est d’intérêt. Ces espaces en profonde mutation créent de nouveaux enjeux et défis pour la planification territoriale. À l’occasion, des conflits surgissent en raison de l’incompatibilité des positions respectives des acteurs au sujet d’enjeux mettant en cause des intérêts divergents. Dans ce contexte, le conflit autour du projet territorial ne fait plus l’exception. La thèse s’attache à mieux comprendre les rapports unissant les spécificités territoriales à trois dimensions de la dynamique de l'activité conflictuelle: la fréquence spatiale, la durée et l'intensité des conflits. Nos travaux se concentrent sur une démarche quantitative et ce, à travers une approche spatiale. La recherche s’appuie sur une base de données qui relate les conflits à l’échelle de la ville de Québec entre 1989 et 2000. Les 199 conflits recensés ont été relevés dans la presse régionale (le quotidien Le Soleil). Le cadre conceptuel proposé aborde le conflit à travers le prisme des processus décisionnels de nature territoriale. Nous associons à la décision territoriale conflictuelle trois espaces géographiques, soit les espaces de l’action, des conséquences et des acteurs. C’est par ces espaces et plus particulièrement à travers celui des acteurs que la représentation spatiale de l’activité conflictuelle est effectuée. Les analyses statistiques indiquent que (1) la propension des individus à se regrouper – au sein d’associations locales et d’organismes communautaires – et leur capacité à prendre la parole, tout comme (2) la nature de la composition sociale se révèlent être des composantes centrales dans l’émergence et le déroulement de la démarche contestataire. L’étude des effets de contexte locaux suggère que les conflits sont de plus longue durée bien qu’ils ne soient pas nécessairement plus intenses ou plus fréquents dans le secteur où (1) la capacité des individus à se regrouper et à prendre la parole est modérée et où (2) la population est à la fois la plus mobilisable et la mieux nantie à l’échelle régionale. Nous pensons qu’il s’agit là des conditions menant à une activité conflictuelle de longue durée, à savoir des individus disposant de temps et de ressources, mais peu outillés sur le plan des stratégies d’actions en moment de conflits.
At a time when population concentration in urban spaces is increasing and cities continue to grow into huge urbanised areas, issues related to management planning for these “ new ” territories is of interest. Such spaces which undergo deep mutations give rise to new stakes and challenges for territorial planning. Occasionally, due to lack of compatibility between the respective actors’ standpoints with respect to high stakes arising from divergent interests, conflicts emerge. Indeed, conflicts that originate from a territorial project are no longer the exception. This thesis strives to better understand the relationships that bind together territorial specificities and the dynamics of conflict activity in terms of its spatial frequency, duration and intensity. The current work uses a quantitative procedure that seeks to understand conflict dynamics by means of a spatial approach. The basis of this research is a database made up of conflicts which occurred in Quebec City over the period from 1989 to 2000. The 199 conflicts considered herein have been collected from the regional press (the newspaper daily Le Soleil). The conceptual framework proposed addresses the conflict through the prism of territorial decision-making processes. We also join in the territorial decision is geographic spaces: action space, consequences space and stakeholders’ space. It is through these spaces and, more particularly throught the stakeholders’ one that a spatial representation of conflict activity is made possible. Statistical analysis indicated that (1) the tendency of individuals to regroup around local associations and community organisations along with their ability to make their voices heard, as (2) the nature of the social composition seemed to be fundamental components both of the emergence and unravelling of the protesters’ approach. The study of the effects of local contexts suggests that conflicts are longer though not necessarily more intense or more frequent in the area where (1) the ability of individuals to come together and take the floor is moderate and (2) the population is both the most easily mobilizable and the better off at the regional level. We believe that these are the conditions that lead to a conflict activity with long duration, ie individuals with time and resources, but not well equipped in terms of action strategies in times of conflict activity.
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Al, Nasser Wissam. « Les usages politiques de Facebook : cadre d'injustice et logiques de mobilisation : le cas de la page The Syrian revolution 2011 ». Thesis, Aix-Marseille, 2017. http://www.theses.fr/2017AIXM0024.

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Résumé :
L'usage politique d'Internet et des réseaux socionumériques (RSN) ne cesse d'augmenter depuis plus d'une décennie. Le recours à des réseaux tels que Facebook, Youtube, Twitter, Skype, Instagram etc., se manifeste comme un passage obligatoire, tant pour les acteurs politiques que pour les citoyens « ordinaires ». La présente recherche retrace l'usage politique et les logiques de mobilisation et de la production de parole politique sur les RSN dans le contexte de la crise syrienne en 2011. Elle questionne, à travers l'analyse de cas de la page The Syrian Revolution 2011, les possibilités que ces RSN offrent aux usagers dans l'instauration d'espaces de mobilisations et d'interactions collectives. Notre analyse s'est organisée pour couvrir deux périodes : la première s'étale de 18 janvier au 14 mars 2011, quant à la seconde, elle s'étend du 15 mars au 30 avril 2011. Ce découpage permet de comprendre le passage d'un mode opératoire à un autre en fonction du changement du contexte politique et de la dégradation de la situation dramatique en Syrie. Notre recherche question également la place de la discussion politique en ligne dans l'élaboration des cadres d'action collective. Elle montre que ces derniers sont, activés, adoptés et diffusés à travers des logiques propres aux pratiques sociotechniques offertes par les RSN. Ainsi, notre étude peut apporter une contribution, nous l'espérons, originale dans le champ de l'analyse des RSN. Elle montre comment ces derniers peuvent constituer un espace de mobilisation d'information à travers duquel les usagers peuvent développer différentes pratiques communicationnelles
During the last decade, the political use of the Internet and Social Network Sites (SNS) has tremendously increased. Using networks such as Facebook, Youtube, Twitter, Skype, Instagram, etc., has become a must for both political actors and ordinary citizens. Using as a framework the Syrian crisis in 2011, this research will follow the evolution of the political use of SNS in addition to the logics of mobilization and the production of the political speech in these networks. Through the analysis of the Facebook Page the Syrian Revolution 2011, it will question the possibilities that these SNS provide to the users to create mobilizations spaces and collective interaction. Our analysis covered two periods of time: the first one from January 18th to March 14th 2011, and the second from March 15th to April 30th 2011. This will help us better understand the change from one operational mode to another based on the change of the political context and on the degradation of the dramatic situation in Syria. Our research questions the place of the political discussion online and its parts on the creation of collective actions frames. It shows that these frames are activated, adopted and spread in ways that are specific to the social and technical practices provided by the SNS. From this perspective, we hope that our study can bring an original contribution in the analysis of the SNS field. It shows how these networks can be an area for mobilization of information that would help users develops various communication practices
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Favier, Irène. « La convoitise des confins : luttes foncières et redéfinition du national dans le Haut Marañón péruvien (1946-2009) ». Thesis, Paris 8, 2014. http://www.theses.fr/2014PA080031/document.

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Résumé :
Angle-Mort de la construction nationale péruvienne, le Haut Marañón est habité par les populations indigènes awajún et wampís, et décrété terre de mission chrétienne au milieu du XXème siècle. Ce territoire amazonien, situé au nord-Est du pays sur une zone frontalière disputée avec l’Équateur depuis les débuts de l’ère républicaine, fait l’objet d’un projet d'intégration à la sphère étatique et nationale. Colonisation interne par des populations paysannes métisses, exploration du sous-Sol préalable à l’élaboration de plans d'extraction minière, pénétration des pratiques narcotrafiquantes, institutionnalisation des œuvres scolaire et médicale: de confin relégué à un statut d’invisibilité, le Haut Marañón devient alors un front de progression de la "société englobante”, nationale puis internationale. Cette recherche retrace l'histoire de la "rencontre" entre deux sphères culturelles, indigène et englobante, dont le Haut Marañón est le théâtre, de l’arrivée des jésuites en 1946 à 2009, date du Baguazo, un conflit sanglant survenu dans la ville de Bagua entre indigènes et forces de police. La thèse montre que loin de se limiter à une simple absorption du marginal par le national, cette rencontre a suscité l'intérêt d'une société civile encore en gestation, et précipité une remise en question partielle du paradigme historique de construction nationale, jusqu'alors sous-Tendu par des logiques socio-Raciales discriminantes et inégalitaires
As an overlooked piece of Peru’s nation building process, the High Marañón region was mainly populated by indigenous, Awajún and Wampís populations until it was designated a Christian mission land in the middle of the XXth century. This Amazonian territory, located on the northeastern part of the country on the border with Ecuador, has been in diplomatic dispute since the early republican era. As a result, it became the focus of projects whose aim was to integrate the High Marañón into the nation and whose outcome was a number of new phenomena such as a process of “internal colonization” by peasants of mixed race, a series of subsoil explorations for mining extraction, and the institutionalization of activities related to education and health. From a forlorn land made invisible by the limitations of peruvian state apparatus, the High Marañón region became a battleground in the progression of global dynamics. This research aims to narrate the history of the “encounter” of two cultural areas, the indigenous one and the global one, from the arrival of the Jesuit mission in 1946 to the Baguazo event, so-Named after a bloody conflict between indigenous activists and police forces in the city of Bagua which took place in 2009. This research demonstrates that far from limiting itself to a mere absorption of a margin by a nation, this encounter has aroused the interest of Peruvian civil society, and partially called into question the historical nation-Building paradigm, in which socio-Racially biased logics have thusfar prevailed
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Livres sur le sujet "Conflits sociaux – Syrie – 2000-"

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Gelvin, James. The Arab Uprisings. Oxford University Press, 2015. http://dx.doi.org/10.1093/wentk/9780190222741.001.0001.

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Résumé :
Beginning in December 2010 popular revolt swept through the Middle East, shocking the world and ushering in a period of unprecedented unrest. Protestors took to the streets to demand greater freedom, democracy, human rights, social justice, and regime change. What caused these uprisings? What is their significance? And what are their likely consequences? In an engaging question-and-answer format, this updated edition of The Arab Uprisings: What Everyone Needs to Know® explores all aspects of the revolutionary protests that have rocked the Middle East. Historian James Gelvin begins with an overview, asking questions such as: What sparked the Arab uprisings? Where did the demands for democracy and human rights come from? How appropriate is the phrase “Arab Spring”?--before turning to specific countries around the region. Shifting the emphasis from the initial upheaval itself to the spinning out of the revolutionary process, Gelvin looks at such topics as the role of youth, laor, and religious groups in Tunisia and Egypt and discusses why the military turned against rulers in both countries. Exploring the uprisings in Libya and Yemen, Gelvin explains why these two states are considered “weak,” why that status is important for understanding the upheavals there, and why outside powers intervened in Libya but not in Yemen. This second edition looks more closely at the situation of individual countries affected by the uprisings. Gelvin compares two cases that defied expectations: Algeria, which experts assumed would experience a major upheaval after Egypt’s, and Syria, which experts failed to foresee. He then looks at the monarchies of Morocco, Jordan, and the Gulf, exploring the commonalities and differences of protest movements in each. Reconsidering the possible historical significance of the uprisings Gelvin explores what this means for the United States and Iran. Has al-Qaeda been strengthened or weakened? What effects have the uprisings had on the Israel-Palestine conflict? What conclusions might we draw from the uprisings so far? What Everyone Needs to Know® is a registered trademark of Oxford University Press.
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Les zones grises des relations de travail et d’emploi. Teseo, 2019. http://dx.doi.org/10.55778/ts877231984.

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Résumé :
<p>Depuis les années 2000, le terme « zone grise » s’est diffusé dans la littérature en sciences sociales, mais aussi dans les médias. Dans le domaine du travail et de l’emploi, la perspective des zones grises donne à voir comment les régulations du travail, et comment les pratiques individuelles et collectives forgées depuis la fin du 19ème, sont aujourd’hui aux prises avec des mutations de fond. Plus encore, cette perspective manifeste l’épuisement et les limites des catégorisations héritées du salariat pour comprendre les transformations en cours.</p><p>Ce dictionnaire invite, si ce n’est à refonder un lexique d’analyse du travail et de ses régulations, au moins à examiner de façon critique ces catégories héritées. Il a pour objet de montrer comment un grand nombre de ces catégories changent de sens sous nos yeux et permettent l’émergence de nouveaux concepts et catégories d’entendement. Historiquement, le salariat, comme « politique du travail » – au sens de logique générale d’insertion du travail dans le système démocratique – a mis en rapport un état du développement technologique, un stade spécifique de la dynamique du capitalisme, des modalités de régulation des conflits sociaux et un principe de stratification sociale. S’il est encore trop tôt pour dire quels seront à terme les contours de la « politique du travail » qui émerge aujourd’hui, ce dictionnaire vise à cartographier les recompositions qui sont d’ores et déjà perceptibles, au Nord comme au Sud, tant au niveau des régulations que des catégories mobilisées.</p><p>Rassemblant un grand nombre de sociologues – notamment du travail –, mais aussi des économistes, des géographes, des politistes, des historiens ou des juristes, principalement d’Europe et des Amériques, le dictionnaire multiplie pour cela les entrées, qu’il s’agisse d’entrées conceptuelles comme « pluriactivité », « subjectivation » ou « précarité », ou encore de figures du travail<i> </i>comme<i> </i>« intellos précaires » ou « travailleurs économiquement dépendants ».</p>
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Chapitres de livres sur le sujet "Conflits sociaux – Syrie – 2000-"

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Tüfekci, Nurcan, et Oya Hazer. « Family Life of Women Forced to Migrate From Syria to Turkey ». Dans Handbook of Research on Policies, Protocols, and Practices for Social Work in the Digital World, 463–86. IGI Global, 2021. http://dx.doi.org/10.4018/978-1-7998-7772-1.ch026.

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This study was performed to investigate the family life of women forced to migrate from Syria to Turkey. The data of the research was collected as a result of face-to-face interviews with 200 women living in Ankara, forced migrating from Syria in 2011 and after, under temporary protection, aged 18 and over, currently married or with marriage experience. In the study, it was determined that women had conflicts with their spouses mostly on '' financial situation or unemployment '' (42.9%), with their children on '' the boy not being docile and obedient” (38.7%), with their spouse's family and/or their own family on “preventing participation in decisions” (21.3%). As a result of the findings of the study, required recommendations were made to the immigrants and the related institutions and organizations.
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Bergonse, Rafaello, Sandra Oliveira, José Luís Zêzere, Francisco Moreira, Paulo Flores Ribeiro, Miguel Leal et José Manuel Lima e. Santos. « Biophysical drivers of fire regimes in Central Portugal ». Dans Advances in Forest Fire Research 2022, 1010–17. Imprensa da Universidade de Coimbra, 2022. http://dx.doi.org/10.14195/978-989-26-2298-9_153.

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Résumé :
Fire is a major disturbance affecting Mediterranean ecosystems. Due to a lack of exhaustive fire registration, fire drivers in the Middle East have been hardly investigated. We propose here the analysis of a newly produced fire patch reconstruction from remote sensing over the 1984 – 2020 period in Lebanon and Syria. First, we will provide a description of the particular bimodal and late season fire regimes in the two neighboring countries. Then, taking into account their different socio-political conditions since the start of the Syrian civil war in 2011, we will disentangle climate and social drivers by analyzing the ICEWS conflict events data-base.
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Howe, Kimberly. « The ties that bind ». Dans Civilian Protective Agency in Violent Settings, 44–62. Oxford University PressOxford, 2023. http://dx.doi.org/10.1093/oso/9780192866714.003.0003.

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Résumé :
Abstract How do civilians protect themselves against organized and spontaneous violence during a civil war? How do they access food, livelihoods, water, and health support when the conflict precludes access to such necessities? And what facilitates adaptation to these harsh conditions? This chapter addresses these questions by examining the case of the Syrian civil war, a protracted conflict characterized by extreme violence against civilians, unprecedented humanitarian need, and limited involvement by the international community. Drawing on original and varied quantitative and qualitative data collected in dozens of communities between 2013 and 2020, this chapter identifies and analyses diverse expressions of civilian agency and the forms of familial, community, and individual self-protection that have arisen in this context. The chapter demonstrates theoretically and empirically the centrality of knowledge, learning, and anticipation, and relatedly, the importance of social connectedness for adaptation as a form of civilian protective agency during the civil war in Syria.
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Rapports d'organisations sur le sujet "Conflits sociaux – Syrie – 2000-"

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Bourekba, Moussa. Climate Change and Violent Extremism in North Africa. The Barcelona Centre for International Affairs, octobre 2021. http://dx.doi.org/10.55317/casc014.

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Résumé :
As climate change intensifies in many parts of the world, more and more policymakers are concerned with its effects on human security and violence. From Lake Chad to the Philippines, including Afghanistan and Syria, some violent extremist (VE) groups such as Boko Haram and the Islamic State exploit crises and conflicts resulting from environmental stress to recruit more followers, expand their influence and even gain territorial control. In such cases, climate change may be described as a “risk multiplier” that exacerbates a number of conflict drivers. Against this backdrop, this case study looks at the relationship between climate change and violent extremism in North Africa, and more specifically the Maghreb countries Algeria, Morocco and Tunisia, which are all affected by climate change and violent extremism. There are three justifications for this thematic and geographical focus. Firstly, these countries are affected by climate change in multiple ways: water scarcity, temperature variations and desertification are only a few examples of the numerous cross- border impacts of climate change in this region. Secondly, these three countries have been and remain affected by the activity of violent extremist groups such as Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), the Islamic State organisation (IS) and their respective affiliated groups. Algeria endured a civil war from 1991 to 2002 in which Islamist groups opposed the government, while Morocco and Tunisia have been the targets of multiple terrorist attacks by jihadist individuals and organisations. Thirdly, the connection between climate change and violent extremism has received much less attention in the literature than other climate-related security risks. Although empirical research has not evidenced a direct relationship between climate change and violent extremism, there is a need to examine the ways they may feed each other or least intersect in the context of North African countries. Hence, this study concentrates on the ways violent extremism can reinforce vulnerability to the effects of climate change and on the potential effects of climate change on vulnerability to violent extremism. While most of the existing research on the interplay between climate change and violent extremism concentrates on terrorist organisations (Asaka, 2021; Nett and Rüttinger, 2016; Renard, 2008), this case study focuses on the conditions, drivers and patterns that can lead individuals to join such groups in North Africa. In other words, it looks at the way climate change can exacerbate a series of factors that are believed to lead to violent radicalisation – “a personal process in which individuals adopt extreme political, social, and/or religious ideals and aspirations, and where the attainment of particular goals justifies the use of indiscriminate violence” (Wilner and Dubouloz, 2010: 38). This approach is needed not only to anticipate how climate change could possibly affect violent extremism in the medium and long run but also to determine whether and how the policy responses to both phenomena should intersect in the near future. Does climate change affect the patterns of violent extremism in North Africa? If so, how do these phenomena interact in this region? To answer these questions, the case study paper first gives an overview of the threat posed by violent extremism in the countries of study and examines the drivers and factors that are believed to lead to violent extremism in North Africa. Secondly, it discusses how these drivers could be affected by the effects of climate change on resources, livelihoods, mobility and other factors. Finally, an attempt is made to understand the possible interactions between climate change and violent extremism in the future and the implications for policymaking.
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