Articles de revues sur le sujet « Arménie (Question) »

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Ter, Anahide. « Les arméniens au 20e siècle ». Vingtième Siècle. Revue d'histoire 67, no 3 (1 juillet 2000) : 135–50. http://dx.doi.org/10.3917/ving.p2000.67n1.0135.

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Résumé :
Résumé L'histoire des Arméniens au 20e siècle se décline selon quatre rubriques : le géno cide de 1915 et la manière dont le combat pour sa reconnaissance internationale a été le moteur du réveil national en Arménie soviétique comme en diaspora ; la question de l'État arménien, depuis l'éphémère République d'Arménie créée en 1918 sous la pression ottomane jusqu'à l'indépendance proclamée en 1991 après sept décennies d'intégration à l'Union Soviétique ; le rôle de l'Église apostolique arménienne, gardienne de l'identité nationale persécutée sous Staline et désormais préoccupée de redéfinir ses rapports avec l'État ; la diaspora enfin, partagée entre l'espérance du nerkaght (retour) et l'assimilation au pays d'accueil, et que l'indépendance de 1991 confronte à l'enjeu du dialogue entre « les deux segments d'une seule nation arménienne ».
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Adjemian, Boris, et Julien Zarifian. « La reconnaissance internationale du génocide des Arméniens ». 20 & ; 21. Revue d'histoire N° 158, no 2 (26 janvier 2024) : 149–65. http://dx.doi.org/10.3917/vin.158.0149.

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Résumé :
Comment expliquer que la question de la reconnaissance du génocide des Arméniens de 1915-1916 constitue un enjeu de nos jours ? Que nous dit-elle des sensibilités contemporaines à l’événement ? Cet article retrace la politisation progressive de la mémoire du génocide arménien confrontée au négationnisme turc dans la seconde moitié du 20 e siècle. Il montre l’internationalisation de cette question des années 1990-2000 au centenaire de 2015. En raison de l’importance des communautés arméniennes qu’ils abritent et de la place qu’y occupent les questions mémorielles dans la vie publique, les cas de la France et des États-Unis sont particulièrement révélateurs des dynamiques de la reconnaissance et de ses enjeux politiques internes.
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Ղարիբյան, Նազենի. « Հայ տոհմածին տիկնանց իշխանականդիրքը եւ հավակնություններն ըստ միջնադարյան հիշատակագրերի ». Studies in Oriental Sources, no 3 (29 juillet 2022) : 110–34. http://dx.doi.org/10.56549/29537819-2022.3-110.

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Résumé :
Les inscriptions lapidaires et les colophons des manuscrits arméniens médiévaux contiennent certains renseignements concernant les femmes, qui peuvent aider à mieux comprendre leur statut social, leur position dans la famille et dans la société. L'analyse de l'ensemble de ce corpus permet de constater que dans la société médiévale arménienne, l'origine familiale, la généalogie et l'échelle sociale comptaient beaucoup plus que le genre (gender). Surtout dans le milieu aristocratique, en raison de la structure dynastique et héréditaire du système politicosocial arménien, l'appartenance de souche à telle ou telle vieille famille dynastique prévalait à tout autre position et charge; ainsi, la « noblesse de race » était une dignité inaliénable, même si les familles aient perdu, au fil des siècles, leurs titres politiques ou leurs domaines fonciers. D'après les documents en question, cette dignité aurait dû être octroyée également aux membres femelles des grandes familles, qui gardaient la notion de l'échelle aristocratique et l'exprimaient dument sur leur inscriptions memorielles en se présentant avant tout par leur nom, leur descendance et leur position et, dans certains cas, en omettant ceux de leur époux. Cette tendance devient symptomatique à l'Epoque des Royaumes (IXe - XIe siècle) et trouve son apogée à la période suivante (XIIe -XIVe ), surtout dans les régions nordest de l'Arménie où une nouvelle aristocratie dirigente étaient formée à l'issue de la campagne de libération arméno-géorgienne contre la domination seldjukide.
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Dardy, Claudine. « Une question transnationale : les « Nous » arméniens. » Noêma, revue internationale d'études françaises : langue, littérature, culture 1, no 2 (18 janvier 2023) : 49–57. http://dx.doi.org/10.12681/noma.32990.

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Zarifian, Julien. « Les Arméno-Américains, les élus américains, et la mobilisation pour la reconnaissance du génocide arménien ». Migrations Société N° 193, no 3 (5 octobre 2023) : 61–75. http://dx.doi.org/10.3917/migra.193.0061.

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Résumé :
Estimés à un million d’individus, en général bien intégrés dans les territoires où ils vivent (en particulier en Californie et dans les régions de Boston et de New York), les Arméno-Américains se sont progressivement, à partir des années 1960, organisés politiquement afin d’obtenir la reconnaissance du génocide de 1915, perpétré par les autorités turques de l’Empire ottoman à l’encontre de leurs sujets arméniens, et fermement nié par l’État héritier de cet empire, la Turquie. Dans ce qui s’est souvent apparenté à une âpre lutte politique, qui ne s’est achevée qu’en 2021 par la reconnaissance formelle du génocide par le président Joe Biden, les communautés arméniennes des États-Unis ont pu compter sur le soutien d’élus américains, parfois de premier plan, souvent issus des circonscriptions électorales où ils sont le plus nombreux et influents. L’objectif de cet article est d’étudier les rapports entre les Arméno-Américains et les élus américains, et plus particulièrement les raisons, les modalités et les implications de l’engagement des élus en question auprès des Arméno-Américains pour la reconnaissance du génocide, dans la seconde moitié du XX e siècle et jusqu’au début des années 2020.
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Nichanian, Mikaël. « La deuxième guerre du Karabakh (2020) Recomposition territoriale et géopolitique dans le sud du Caucase ». Questions internationales 109, no 5 (14 septembre 2021) : 97–105. http://dx.doi.org/10.3917/quin.109.0097.

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Résumé :
La question du Karabakh, « conflit gelé » depuis 1994, héritage de la période post-soviétique, a connu un embrasement brutal du 27 septembre au 9 novembre 2020. La deuxième guerre du Karabakh a mis en évidence de nettes évolutions politiques dans le sud du Caucase, en particulier un recul de l’influence russe dans la région. Sur fond de coopération russo-turque depuis 2016 dans de nombreux dossiers, la Russie a choisi de ne pas intervenir militairement dans ce conflit pour soutenir son allié arménien, tandis que la Turquie offrait un puissant soutien militaire à l’Azerbaïdjan. Cette victoire, acquise au terme de 44 jours de combat grâce à des innovations tactiques, rebat les cartes géopolitiques de la région.
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Boëne, Bernard. « Les rapports armée-Etat-société dans les démocraties libérales ». Tocqueville Review 17, no 1 (janvier 1996) : 53–82. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.17.1.53.

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Résumé :
Le problème des relations entre civils et militaires est au moins aussi vieux que la pensée politique : on le trouve évoqué chez Platon, au Livre III de La République. Il s’est pose longtemps en des termes qui le restreignent à une question : comment assurer la subordination du pouvoir militaire au pouvoir souverain légitime ? Ccst dire que cette question, celle du contrôle de la force militaire par ceux qui exercent le pouvoir civil suprême, n’est pas particulière aux seules démocraties libérales : elle dérive de la nature des choses.
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Arcari, Maurizio. « L'Intervention armée contre l'Iraq et la question de l'autorisation du Conseil de Sécurité ». Anuario Español de Derecho Internacional 19 (16 août 2018) : 5–39. http://dx.doi.org/10.15581/010.19.28439.

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Maguesyan, Pascal. « Taner Akçam , Un acte honteux , Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque . Denoël, 2008, 490 pages, 25 € ». Études Tome 410, no 4 (7 avril 2009) : XV. http://dx.doi.org/10.3917/etu.104.0549o.

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Ziegler, Jean. « Révolution et légitimité ». VI. Pour un nouvel internationalisme, no 12 (18 janvier 2016) : 167–71. http://dx.doi.org/10.7202/1034573ar.

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Résumé :
L’auteur pose le problème de la légitimité des Mouvements sociaux de la périphérie qui se dressent contre les oligarchies sur-armées du centre. On ne peut en effet poser la nécessaire question du pacifisme sans dire en même temps que dans certain cas — là où l’oppression ne laisse pas d’autre choix — la révolte armée est nécessaire.
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Rimmer, Peter J. « Les détroits de Malacca et de Singapour ». Études internationales 34, no 2 (30 septembre 2004) : 227–53. http://dx.doi.org/10.7202/009173ar.

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Résumé :
Résumé Les détroits de Malacca et de Singapour font partie de la route la plus courte entre l’Europe et l’Asie. Toute perturbation de la navigation a de graves conséquences sur le plan militaire et commercial. Une série d’enjeux est soulevée ici : quelles sont les menaces les plus importantes à la sécurité maritime et aux lignes de communication maritime ; quelles mesures ont été mises en oeuvre afin de protéger la sécurité maritime ; et quelles seraient les conséquences sur la navigation des pétroliers et le transport des conteneurs si l’accès aux détroits était restreint ou interdit ? Nous aborderons ces questions en analysant la sécurité maritime et la pollution par le pétrole, la piraterie et les vols à main armée, ainsi que les mesures adoptées par les États côtiers et utilisateurs à cet égard. Une évaluation du coût du recours à d’autres routes est aussi effectuée. Nous explorerons les différences entre la navigation des pétroliers et le transport des conteneurs afin de remettre en question la croyance populaire concernant les passages obligés.
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Weiss, Stéphane. « Un revers pour le général de Lattre de Tassigny : la formation inaboutie de la 14 e division d’infanterie en 1945 ». Revue historique 706, no 2 (13 juin 2023) : 205–29. http://dx.doi.org/10.3917/rhis.232.0205.

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Résumé :
À la fin de l’année 1944, la libération de la majeure partie de la France ouvrit la perspective d’un vaste programme français de réarmement. Parmi les dix divisions dont la création fut planifiée, l’une fut confiée à la 1 re armée française, alors engagée en Alsace. La constitution de cette division s’inscrivit dans le processus d’amalgame des Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein des formations du général de Lattre de Tassigny. Ce dernier en fit une question personnelle et lui attribua le nom de la division qu’il avait commandée en 1940 : la 14 e Division d’infanterie. Son organisation en février et mars 1945 s’avéra toutefois laborieuse, faute d’accès à un matériel moderne. En avril 1945, lors de son entrée en Allemagne, elle fut reléguée à un rôle de sécurisation des arrières de la 1 re armée, bien loin des ambitions initiales.
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AZIZA, Mimoun. « La révolte des Rifains contre le Makhzen marocain (1958-1959) ». Revista de Estudios Internacionales Mediterráneos, no 34 (26 juin 2023) : 57–77. http://dx.doi.org/10.15366/reim2023.34.002.

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Résumé :
Ce texte aspire à apporter un nouveau regard sur la question des relations conflictuelles entre les Rifains et le Makhzen marocain au XXe siècle, en s'intéressant plus particulièrement aux contestations sociales de l'automne 1958. Nous analysons plus aspects de ces contestations, à savoir leur organisation, les revendications des manifestants et les négociations avec le Makhzen, l'analyse de l'intervention armée et de la répression du mouvement et le procès des rebelles.
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Mrazek, Josef. « Prohibition of the Use and Threat of Force : Self-Defence and Self-Help in International Law ». Canadian Yearbook of international Law/Annuaire canadien de droit international 27 (1990) : 81–111. http://dx.doi.org/10.1017/s0069005800003787.

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Résumé :
SommaireLe principe de l’interdiction de l’usage de la force et de la menace par la force ancré dans l’article 2, §4 de la Charte de l’ONU doit être interprété avant tout dans le contexte des articles 39, 51 et 53 de la Charte. Les dispositions mentionnées utilisent les notions “menace contre la paix,” “rupture de la paix,” “acte d’agression,” “politique d’agression” sans être développés plus en détail dans la Charte. L’article 2, §4 de la Charte a confirmé et renforcé la norme coutumière du droit international. Simultanément, comme l’a confirmé la Cour Internationale de Justice dans le cas du Nicaragua contre USA, cette norme coutumière conserve aussi son applicabilité séparée. Dans son étude, l’auteur part du fait que l’interdiction de la force armée en vertu de la Charte de l’ONU et dans le droit coutumier international est en principe identique. Il polémique avec différents points de vue qui admettent la possibilité d’un usage plus étendu de la force armée que ce soit sur la base d’une interprétation imprécise de la Charte elle-même ou de l’affirmation que le droit coutumier international autorise l’usage de la force armée même dans des cas différents que ceux mentionnés dans la Charte. L’interprétation exacte de l’interdiction impérative de l’usage de la force (jus cogens) dans le droit international actuel est une question fondamentale pour maintenir la paix et la sécurité internationales et pour consolider la jurisprudence internationale.L’étude consacre une grande attention au droit naturel de légitime défense individuelle ou collective dans le droit international. Elle traite également de la détermination des notions “une agression armée” (article 51) et “acte d’agression” (article 39), ainsi que de la définition de leurs rapports réciproques. L’auteur polémique de nouveau avec les points de vue interprétant l’article 51 avec restriction et démontrant que le droit “naturel” ou “inaliénable” à l’autodéfense, selon le droit coutumier, est plus étendu et ne se limite pas par les dispositions de la Charte de l’ONU. Il refuse les opinions qu’on ne peut limiter l’autodéfense seulement aux cas d’agression armée. Il estime inacceptable l’autodéfense contre une agression qui n’est que "menaçante" ou l’“autodéfense" pour la protection de ses propres ressortissants à l’étranger. Dans le droit international actuel, le droit à l’autodéfense avec emploi de la force armée, qui dépasserait le cadre de l’article 51 de la Charte de l’ONU, n’existe pas. Il devient évident que la large et incorrecte interprétation de la notion "agression armée" aurait pour conséquence aussi une large interprétation du droit de légitime défense. Ensuite, l’auteur examine la question des mesures militaires de défense dans les cas d’incidents et de conflits frontaliers et il souligne le principe de la proportionnalité. L’attention est également consacrée aux problèmes de l’autodéfense en liaison avec l’usage de nouveaux systèmes d’armements de destruction massive et particulièrement d’armes nucléaires par l’agresseur. Il est difficile de supposer que l’État qui doit être l’objet d’une agression attendra de réagir jusqu’à ce que les têtes nucléaires touchent son territoire. Pour le moment, le problème en suspens demeure la vérification objective de cette agression envisagée.La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à l’analyse du problème de l’autoprotection dans le droit international contemporain et aux différentes interprétations de cette notion. Il existe de grosses confusions dans l’utilisation des notions “autoprotection," “droit à l’autoconservation," “nécessité" et “droit de défense." L’auteur s’efforce d’expliquer la notion de l’“autoprotection.” Ce faisant, il prend également en considération le travail de la Commission de l’ONU pour le droit international. L’auteur estime que l’autodéfense peut englober un large ensemble de mesures diplomatiques, politiques et économiques afin de rétablir l’état de droit. Il estime que l’usage de la force armée dans le cadre de l’auto-protection est injustifié. Ce faisant, il mentionne simultanément de nombreux cas, après 1945, où les États utilisaient la force armée en se justifiant par la notion d’“autoprotection.”
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Poirier, Donate. « Prévenir le vol à main armée ? » Criminologie 18, no 2 (16 août 2005) : 135–45. http://dx.doi.org/10.7202/017220ar.

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Résumé :
Armed robbery seems to be on the decline in Montreal. But there, as everywhere, prevention is «in». Are there effective ways to prevent armed robbery? To answer this question, the study compared the various means used by a sample of 271 Montreal shop owners : 184 of them had been victims of robbery during the last two years and 87 had as yet never been robbed. There are no easy solutions apart from selling the business. It was found that almost all retailers were prevention conscious. Non-expensive equipment is used in most stores by victims as well as non-victims. Costly means, such as alarms or cameras, are not very common but their preventive effect, if any, could not be other than indirect. Cautious behavior, available to all, seems more effective. Non-victims had adopted slightly more preventive habits than former victims, such as frequent and irregular bank deposits, and/or enhancing the shop's visibility, etc. But so many more factors contribute to crime, several of which are beyond the control of the victim. Prevention also has negative side-effects. Is it worth it?
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Benoît, Jean-Louis. « Tocqueville : la démocratie au risque de son armée ». Tocqueville Review 27, no 2 (janvier 2006) : 191–207. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.27.2.191.

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Résumé :
Tocqueville dont la famille possédait une longue tradition militaire renonça à faire carrière dans l'armée, choisissant, en 1827, d'entrer dans la magistrature dont il démissionna en 1832. Il conserva cependant un grand intérêt pour la question militaire et manifesta une réelle sympathie pour nombre d'officiers — comme Lamoricière — en même temps qu'une hostilité franche vis-à-vis de certains autres, au premier rang desquels Bugeaud. Il se montra surtout très critique vis-à-vis, non seulement de nombre de cadres de l'armée d'Afrique mais aussi de l'institution elle-même parce qu'il considérait, à la lumière des cinquante années écoulées, et plus précisément des vingt-trois années séparant les batailles de Valmy, en 1792 et de Waterloo en 1815, que les relations entre une démocratie et son armée seraient toujours problématiques, comme si, finalement, le concept d'armée démocratique était quasi antinomique.
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Harhoff, Frederik. « Le Tribunal international pour le Rwanda : présentation de certains aspects juridiques ». Revue Internationale de la Croix-Rouge 79, no 828 (décembre 1997) : 711–20. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100057208.

Texte intégral
Résumé :
Une question fondamentale paraît avoir retenu l'attention des premiers législateurs, dès les origines du droit de la guerre: pourquoi, en fait, des limites juridiques devraient-elles venir entraver l'action menée par les belligérants pour détruire un ennemi extérieur ? De prime abord, en effet, de telles contraintes — quelles qu'elles soient — paraissent en contradiction avec le but même de la guerre et n'avoir, par conséquent, aucune valeur aux yeux de ceux qui se sont trouvés obligés de résister à une attaque armée ou qui, au contraire, ont eux-mêmes décidé de faire la guerre à un ennemi.
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Vivier-Mureşan, Anne-Sophie. « Minorités en partance et lieux de culte partagés. L’exemple des arméniens d'Iran ». Chronos 18 (15 avril 2019) : 169–87. http://dx.doi.org/10.31377/chr.v18i0.469.

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Résumé :
Les sanctuaires « mixtes », ou lieux de culte fréquentés par plusieurs confessions religieuses, ne sont pas une question neuve en anthropologie. Assez bien étudiés, surtout dans le monde musulman, ils ont fait l'objet d'analyses divergentes. Pour les uns, ils représentent le signe d'une coexistence « amiable » entre différentes religions, lieux d'une convivialité plus ou moins informelle et pierre de touche d'un sentiment communautaire supra-confessionner. Pour d'autres, ils ne témoignent que d'une « antagonistic tolerance », permise seulement par la situation de domination de l'une des deux confessions en présence ; dès que le contexte défait les anciens liens de dépendance, le conflit surgirait immanquablement autour de ces sanctuaires (Hayden 2002). Si ce dernier point de vue mérite des nuances, il a le mérite de mettre en lumière l'intérêt d'une étude diachronique qui prenne en compte les évolutions du contexte socio-politique. Les relations nouées autour du lieu de culte se font ainsi révélatrices des rapports plus globaux entretenus par les deux communautés, et de leurs variations. Nous voudrions à notre tour illustrer ce débat par une étude de cas précise, dans une aire géographique par ailleurs peu explorée sur ce sujet jusqu'à présent, en nous intéressant aux arméniens de la région d'Ispahan, en Iran.
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Defrance, Corine. « La diplomatie française face à la question du Schleswig au lendemain de la Première Guerre mondiale ». Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 41, no 1 (2009) : 41–58. http://dx.doi.org/10.3406/reval.2009.6044.

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Résumé :
Selon le programme de Wilson, la paix à construire devait respecter le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le cas schleswigois présente la particularité de voir s’affronter des minorités défendant des revendications territoriales et le gouvernement danois soucieux de trouver une solution à l’amiable avec le gouvernement allemand. Mais les grands vainqueurs de la Guerre imposèrent le détour par la diplomatie multilatérale et la conférence de la Paix. L’engagement français en faveur d’un Schleswig danois fut massif : «L’iniquité commise par la Prusse en 1864 doit être réparée comme le préjudice causé à la France en 1871», écrivit le ministre de France à Copenhague en octobre 1918. Aussi, l’amertume de la diplomatie française fut immense. Certes, la zone nord se prononça massivement pour le retour au Danemark, mais la deuxième zone tout aussi massivement pour l’Allemagne. Ce fut un choc immense pour Paris, d’autant plus que Copenhague venait de refuser tout plébiscite dans la zone la plus au sud. Désormais les autres alliés voulaient en finir au plus vite avec ce problème «secondaire». Paul Claudel, représentant français à Copenhague, écrivit, dépité : «On ne voit pas comment le Danemark pourrait désormais échapper à sa destinée. Sans armée, sans avenir, sans honneur et sans danger, il se consacrera désormais, sous l’œil d’un voisin menaçant, à la tâche d’accumuler les matières graisseuses».
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Estiot, Sylviane. « L’Empereur Probus, l’imitation d’Alexandre et la question des médaillons d’or du trésor d’Aboukir ». Revue numismatique 6, no 178 (2021) : 187–230. http://dx.doi.org/10.3406/numi.2021.3519.

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Résumé :
L’existence de deux aurei au nom de Probus frappés en 280. dans les ateliers impériaux de Serdica (Thrace) et de Cyzique (Mysie) et porteurs d’une très grande ressemblance avec les médaillons d’or à l’effigie d’Alexandre du trésor d’Aboukir Dressel M et N permet de rouvrir le dossier de la datation de ces médaillons d’or et de leur rapport avec les bronzes du koinon macédonien «à la légende d’Alexandre » émis entre 218 et 246. L’étude fournit des éléments nouveaux pour leur rapprochement avec la production monétaire de l’atelier provincial de Beroia de Macédoine d’une part, d’autre part avec la production monétaire romaine, en particulier les grands médaillons de bronze de l’époque de Sévère Alexandre, Gordien III et leurs successeurs. Le dossier épigraphique permet de saisir ce qu’était la teneur des Jeux d’Alexandre organisés à Beroia sous ces règnes et de montrer que les médaillons d’or trouvés à Aboukir ou à Tarse dans des assemblages où figurent en masse des aurei impériaux frappés à Rome, sont sans doute moins des nikèteria reçus en prix par les compétiteurs à ces concours qu’un élément des donativa distribués à une élite civile ou militaire par des empereurs alexandrophiles sur leur route pour une expédition persique : le passage de Sévère Alexandre en Macédoine en 231 pour sa campagne orientale reste, plutôt que celui de Gordien III en 242, la date la plus probable pour la frappes des médaillons d’or trouvés à Aboukir. En 280, en route vers l’Asie avec son armée sur le même trajet que ses deux prédécesseurs pour sa campagne contre les Perses sassanides, cet autre admirateur d’Alexandre que fut Probus fit réutiliser à son profit les modèles vus à Beroia. L’examen du monnayage de Probus montre l’influence que les modèles monétaires thraco-macédoniens ont exercé sur les frappes monétaires dès ses campagnes de 277 sur le Danube inférieur.
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Bugnard, Pierre-Philippe. « Pourquoi se massacrer ici et vivre en paix là ? Traiter la question en classe sur le cas suisse de la "neutralité armée" ». Didactica Historica 1, no 1 (2015) : 39–43. http://dx.doi.org/10.33055/didacticahistorica.2015.001.01.39.

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Résumé :
This paper concerns a workshop experience in History Education (2014) inspired by the famous question of J.S. Bruner: «Isn’t now the time to study what makes people either live together or kill each other?» How to design an open teaching plan, placing classes in a situation to treat this question from the history of the Swiss Confederation ?
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Bugnard, Pierre-Philippe. « Pourquoi se massacrer ici et vivre en paix là ? Traiter la question en classe sur le cas suisse de la « neutralité armée » ». Didactica Historica 1, no 1 (2015) : 1–12. http://dx.doi.org/10.33055/didacticahistorica.2015.001.01.39.ann.

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Résumé :
This paper concerns a workshop experience in History Education (2014) inspired by the famous question of J.S Bruner: « Isn’t now the time to study what makes people either live together or kill each other ? » How to design an open teaching plan, placing classes in a situation to treat this question from the history of the Swiss Confederation ?
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Morin, David. « Le côté obscur de la force ». Études internationales 44, no 3 (10 janvier 2014) : 427–52. http://dx.doi.org/10.7202/1021130ar.

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Historiquement, l’usage de la force armée constitue une source de division au sein de la société canadienne, où plusieurs conceptions s’opposent. Parmi celles-ci, la conception militariste de la « nation guerrière » et sa diplomatie robuste ont gagné en vitalité depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs en 2006. Au coeur de la stratégie conservatrice pour substituer à l’identité internationaliste (libérale) du Canada les fondements d’un nouveau « parti de gouvernement naturel », ce discours militariste tranche avec l’approche habituellement prudente des gouvernements précédents sur la question depuis un demi-siècle. Loin de contribuer à rallier la société canadienne, ce virage révèle et exacerbe les tensions au pays, faisant au passage une victime collatérale de premier ordre : l’unité nationale.
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Bayauli Issa, Robert. « Rétrospection des années post-indépendance et perspectives : Le cas de la République Démocratique du Congo ». Revue Congolaise des Sciences & ; Technologies 3, no 1 (31 mars 2024) : 47–53. http://dx.doi.org/10.59228/rcst.024.v3.i1.67.

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Résumé :
Ce travail nous a permis dans un premier temps de faire un petit rappel sur les circonstances de l’assassinat de Lumumba, Polo et Okito. En second lieu il a été question de comprendre les causes de notre sous-développement et d’envisager le développement de notre pays. En ce sens nous avons proposé des reformes intérieures, le décollage de l’agriculture, une place de choix aux mécanismes de marché et aux initiatives décentralisées dans le reste de l’économie et c’est à l’instar de la Chine. Sur le plan sécuritaire, au-delà de la diplomatie, notre armée devra monter en puissance et comptabiliser au moins 14 millions de militaires actifs. Ceci conduire à l’implantation d’une paix durable sur l’ensemble du territoire national.
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Egorov, Sergey Alexeyevich. « The Kosovo crisis and the law of armed conflicts ». International Review of the Red Cross 82, no 837 (mars 2000) : 183–92. http://dx.doi.org/10.1017/s1560775500075465.

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Résumé :
L'auteur rappelle que l'ensemble du droit international humanitaire relatif aux conflits armés internationaux était applicable an récent conflit des Balkans, suite à l'intervention armée de l'OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie. Ce droit n'aurait pas été respecté par les forces de l'OTAN dans plusieurs contextes, notamment en ce qui concerne le choix des objectifs susceptibles d'être attaqués. Un trop grand nombre de civils aurait péri sous les bombes et toutes sortes d'installations auraient été attaquées et détruites illégalement. Par ailleurs, au cours de ce conflit, l'expérience a montré que l'emploi de munition contenant de l'uranium appauvri devrait être interdite par le droit international. Toutefois, même après cette guerre, le droit international humanitaire n'est pas remis en question. Mais il faut en renforcer les procédures, afin d'aboutir à une meilleure mise en œuvre des obligations humanitaires.
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Chung, Christina, et Flora Roussel. « « Où la licorne nous parle d’anarchies relationnelles » : la vie de licorne selon Anne Archet ». Voix Plurielles 20, no 1 (6 mai 2023) : 59–76. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v20i1.4308.

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Résumé :
Par l’entremise d’un web-feuilleton, Anne Archet nous invite à repenser les interactions humaines au-delà des binarismes. Vie de licorne raconte les aventures de multiples personnages, liés les uns aux autres par le polyamour, la coparentalité, l’amitié et des pratiques sexuelles non normatives. Armée d’une palette où les couleurs de peau, les orientations sexuelles et les identités de genre des personnages s’unissent, Archet développe un processus de désinvisibilisation de minorités parfois – et même, souvent – oubliées dans l’acronyme LGBTQ+. Les anarchies relationnelles qu’elle dépeint, subvertissent l’espace virtuel pour créer une queertopie. En nous penchant sur ce processus et ces anarchies, nous analyserons la pluralité des voix qui participent d’une flexibilité des identités et des relations non binaires pour ensuite considérer les réactions face à cette pluralité. Il s’agira enfin de poser la question de la fiction et de la réalité qui déboulonnent tout cloisonnement.
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Lazar, Jan. « La guerre en Syrie dans la presse en ligne : quelle expressivité dans les commentaires publics ? » Linguistica 58, no 1 (14 mars 2019) : 163–71. http://dx.doi.org/10.4312/linguistica.58.1.163-171.

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Résumé :
La guerre se définit comme une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs pays, états, groupes sociaux, individus, avec ou sans lutte armée. Actuellement, la guerre en Syrie préoccupe les médias occidentaux, y compris la presse en ligne. La guerre civile syrienne a éclaté dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le président Bachar el-Assad. Elle sʼest rapidement transformée en rébellion armée qui a exigé lʼengagement de certains pays occidentaux, ce qui a provoqué de nombreuses discussions. Dans cette communication nous tentons de comprendre comment le phénomène de la guerre peut intervenir dans les choix de dévoilements identitaires des internautes. Il convient de préciser que le choix du pseudonyme est l’un des premiers actes de création individuelle de l’internaute : avant de s’exprimer par la langue, il va devoir se nommer. Lʼobjectif de notre article est dʼanalyser plus en détail quel est le lien entre l´expressivité des commentaires et lʼidentité numérique. Nous voulons aussi examiner si la possibilité de masquer lʼidentité est un facteur déclencheur de lʼusage des mots argotiques. Pour répondre à ces questions nous proposons une étude comparative de deux corpus de commentaires publics apparaissant sur des sites de presse en ligne qui décrivent la guerre en Syrie. Le premier corpus sera constitué sur la base de sites tchèques (Idnes.cz, Blesk.cz), le second sur la base de sites français (20.minutes.fr, Closer.fr), selon un protocole identique.
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Krugler, Gilles. « « Strike hard, strike sure… » Reconnaissance stratégique et ciblage : les méthodes scientifiques du bombardement aérien allié durant la Seconde Guerre mondiale ». Revue Historique des Armées 261, no 4 (1 décembre 2010) : 14–34. http://dx.doi.org/10.3917/rha.261.0014.

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Résumé :
Identifier le centre névralgique de son adversaire, déterminer ses faiblesses, parvenir à le renverser, tels sont les objectifs de toute force armée. L’apparition de la notion de « puissance aérienne » à la fin de la Première Guerre mondiale finit par donner de nouveaux moyens et un nouveau sens à l’action militaire. Au cœur de l’action « stratégique » apparait alors la question du choix des objectifs à atteindre par voies aériennes. Encore faut-il pouvoir déterminer avec précision les cibles susceptibles d’être atteintes. La constitution d’escadrilles de reconnaissance lointaines est alors le corollaire indispensable à la constitution de groupes de bombardement « stratégique ». De cette constatation nait tout d’abord en Grande-Bretagne puis aux États-Unis des équipes militaro-civiles à l’interface entre reconnaissance, renseignement et planification. Ces équipes sont à l’origine d’une nouvelle science opérationnelle : le ciblage. Si cette nouvelle approche indirecte du combat naît entre 1940 et 1942 à l’occasion des premiers raids du Bomber Command britannique sur l’Allemagne, le caractère scientifique du ciblage débute réellement à l’été 1943 lors de la planification des opérations aériennes en Sicile puis en Normandie et, enfin, lors des différentes campagnes des aviations stratégiques alliées au-dessus du III e Reich. Suscitant débats et polémiques, cette question du ciblage est grande partie l’œuvre de scientifiques comme l’archéologue Daniel, le primatologue Zuckerman ou encore l’économiste Kindleberger qui se retrouvent ainsi aux premières loges des opérations militaires.
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Chauviré, Frédéric. « La Maison du Roi sous Louis XIV, une troupe d’élite ». Revue Historique des Armées 242, no 1 (1 janvier 2006) : 114–21. http://dx.doi.org/10.3917/rha.242.0114.

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Résumé :
Louis IV, dont le règne et la conception même de la souveraineté furent si marqués par la guerre, aurait-il pu ne pas accorder à la cavalerie de sa Maison militaire une place éminente au sein de son armée ? Ces unités anciennes, que le roi a regroupé en un corps autonome, brillent bien sûr à la cour, mais qu’en est-il de leur rôle effectif sur les champs de bataille ? Pour envisager une réponse exhaustive à cette question, il faudrait tout d’abord étudier la Maison du Roi d’un point de vue organique, à la recherche des éléments intrinsèques – dont la volonté royale n’est pas le moindre – qui font une troupe d’élite. C’est ce que nous tenterons d’analyser dans le présent article en nous attachant d’abord aux éléments extérieurs et matériels (équipements, armement, organisation en escadron) puis à ceux qui déterminent véritablement la capacité au combat d’une troupe : la discipline, la formation et l’exercice.
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Soutou, Georges-Henri. « La IV e République et l’évolution de la politique de neutralité armée de la Suisse à l’époque de la guerre froide ». Revue Historique des Armées 243, no 2 (1 avril 2006) : 71–88. http://dx.doi.org/10.3917/rha.243.0071.

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Résumé :
Dès le début de la guerre froide, la France s’intéressa à la neutralité de la Suisse. Sur un plan politique tout d’abord, la guerre froide sortant des schémas conflictuels traditionnels, la neutralité posait problème : quelles étaient ses limites, face à un conflit idéologique total, au moins potentiellement, et qui transcendait les limites du système interétatique classique ? Sur le plan militaire ensuite, la Suisse pouvait couvrir une voie d’invasion possible dans l’hypothèse d’une attaque soviétique. Mais la question de la valeur de l’armée suisse divisait les autorités françaises. Cependant, à partir de 1953, l’armée suisse entama une réorganisation à la fois stratégique et matérielle (qui devait la conduire jusqu’à l’actuel Modèle Armée XXI) : ce qui la fit entrer de façon décisive dans le contexte de la guerre froide. En 1955, il était clair que la stratégie de défense du Plateau impliquait pour la Suisse une collaboration avec l’OTAN. Ne disposant pas de couverture aérienne adéquate, la Suisse envisagea même une coopération avec les forces aériennes françaises. Sur un plan matériel, les échanges entre les deux pays, s’ils n’aboutirent pas toujours, devaient néanmoins être nombreux.
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Siret, Thomas. « Le terrorisme contemporain ». Revue française de criminologie et de droit pénal N° 7, no 2 (3 octobre 2016) : 3–38. http://dx.doi.org/10.3917/rfcdp.007.0003.

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Résumé :
Le terrorisme anarchiste puise ses racines intellectuelles dans un terreau constitué de la philosophie des Lumières du XVIII e siècle, des théories des révolutionnaires allemands et de la doctrine des nihilistes russes du milieu du XIX e siècle. En 1870, le nihiliste russe Michel Bakounine, le digne représentant de cette triple influence, conceptualisa l’action directe en l’associant à la terreur et en la mettant directement en application à Lyon. C’est alors que les anarchistes français, fortement inspirés par Bakounine, donnèrent naissance à la propagande par le fait en 1877. Si la définition de la propagande par le fait que donnait l’anarchiste Paul Brousse était assez large, puisqu’allant de l’insurrection armée à la manifestation violente, ce n’est qu’à partir des années 1890, qu’elle fut associée presque exclusivement aux attentats terroristes. En effet, la vague d’attentats que connut la France entre 1892 et 1894 obligea les autorités à se saisir de la question et à légiférer. Face à la répression, les anarchistes délaissèrent peu à peu la propagande par la bombe au profit d’un moyen qu’ils n’avaient jamais négligé, l’illégalisme.
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Texier, Nicolas. « « L’ennemi intérieur » : l’armée et le Parti communiste français de la Libération aux débuts de la guerre froide ». Revue Historique des Armées 269, no 4 (1 décembre 2012) : 46–62. http://dx.doi.org/10.3917/rha.269.0046.

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Résumé :
Née dans l’entre-deux-guerres, héritant de l’hostilité traditionnelle entre les forces armées et le Parti communiste français, la perception par les militaires des communistes comme des « ennemis intérieurs » ressurgit au début de la guerre froide. Les rapports entre l’armée et les communistes français ont pourtant connu plusieurs périodes de détente relative, la dernière se situant à la Libération, lorsque le PCF participe au gouvernement et, suivant l’intérêt de la doctrine communiste pour les questions militaires, tente de promouvoir la création d’une armée nouvelle et populaire, sur le modèle des mouvements de la Résistance intérieure. Avec le début de la guerre froide, cependant, l’armée française est amenée à mettre en œuvre une « action psychologique » qui officialise le discours anticommuniste. La conjonction de l’adoption de ce discours partisan avec la politisation de l’armée, qui a lieu en Indochine puis en Algérie, amène en 1962 le général de Gaulle à supprimer le caractère policier qu’avait acquis la lutte contre la subversion communiste après 1947.
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Haas, Eric. « Testing for leadership and morale : the implementation of social psychological methods into dutch testing practice/[leadership et moral : l'introduction des méthodes de la psychologie sociale dans la pratique des tests psychologiques dans les Pays-Bas] ». Sociétés contemporaines 13, no 1 (1 janvier 1993) : 95–101. http://dx.doi.org/10.3917/soco.p1993.13n1.0095.

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Résumé :
Résumé [Leadership et moral : L'introduction des méthodes de la psychologie sociale dans la pratique des tests psychologiques dans les Pays-Bas] : Cet article analyse les circonstances de l'introduction et de la mise en place des méthodes psycho-sociologiques dans les pratiques de sélection dans l'armée néerlandaise après la seconde guerre mondiale. On montre, en particulier, comment le recours à ces pratiques est étroitement lié à des questions sociales et politiques. L'auteur présente un bref historique de la sélection des officiers en Allemagne et en Grande-Bretagne. L'usage des méthodes psycho-sociales modernes est présenté comme un moyen de sélectionner démocratiquement le personnel. Le style de leadership autoritaire (donner/recevoir des ordres) fondé sur le népotisme était considéré comme obsolète ; il paraissait, au contraire, important de prendre en compte les réseaux d'affiliation, les sentiments et les mobiles individuels pour faire des évaluations psychologiques. Au sein de l 'armée néerlandaise, ces idées ont eu pour conséquence de privilégier un ensemble très large de procédures de sélection parmi lesquelles l'évaluation du comportement social de l'individu en groupe est devenu un élément clef.
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TROUSSELARD, M., et F. CANINI. « Réflexion éthique sur l’usage militaire du dopage cognitif ». Revue Médecine et Armées, Volume 43, Numéro 3 (1 juin 2015) : 265–71. http://dx.doi.org/10.17184/eac.6886.

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Résumé :
De tout temps les hommes ont cherché les moyens d’être plus puissants, d’aller plus vite et plus loin, d’être plus énergiques et plus efficaces. Si le développement de la pratique du sport s’est fait autour de cette quête du dépassement de soi, la professionnalisation du sport a fait émerger le dopage, c’est-à-dire « l’utilisation de substances et de tous moyens destinés à augmenter artificiellement le rendement, en vue ou à l’occasion d’une compétition et qui peut porter préjudice à l’éthique sportive et à l’intégrité physique et psychique de l’athlète » (Le Noé, 2000). Dans le contexte de la Défense, la multiplication des opérations justifie pour chaque armée de se positionner face aux possibilités actuelles d’augmentation « du rendement » de ses personnels engagés sur les théâtres opérationnels. Au sein de l’OTAN, chaque nation a défini, réglementairement ou non, des modalités d’emploi de certains des moyens disponibles en fonction des contraintes opérationnelles. Cet arsenal « thérapeutique » peut-être utilisé pour améliorer le rendement des hommes au cours des phases de préparation au combat, de combat et de récupération conduisant à un « dopage » de précaution, de combat et de survie. Ce « dopage » concerne particulièrement les fonctions cognitives mais ne peut s’y résumer. Si le contexte international des missions rend nécessaire une position consensuelle pragmatique pour l’opérationnalité des forces en présence sur le terrain, la définition d’un cadre d’emploi commun ne peut faire l’économie d’une réflexion éthique autour de la question de ce « dopage » et de ses modalités d’emploi.
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Vanistendael, Cornelis. « Shaping Europe's First Dance Craze – The Role of Napoleon's Grande Armée in the Dissemination of the Quadrille (1795–1815) : Case Studies in Cultural Mobility from the Southern Netherlands ». Dance Research 36, no 1 (mai 2018) : 91–111. http://dx.doi.org/10.3366/drs.2018.0222.

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Résumé :
The first decade-and-a-half of the nineteenth century witnessed the unusually-speedy dissemination of a new dance, the quadrille, over a vast territory. The traditional channels of dissemination cannot account for this astonishing process. The circumstances of the Napoleonic wars disrupted the functioning of institutions, publishing and networks of patronage. This article proposes an alternative explanation for the rapid rise of the quadrille. It explores aspects of the military culture of Napoleon's army to account for the veritable dance ‘craze’ associated with the quadrille. During winter campaigns, French forces organized dance lessons on a massive scale. They encouraged peer-to-peer tutoring. Moreover, the organisation of Napoleon's army allowed the formation of networks that were unaffected by the social constraints acting on appropriation processes in civil society. The process is a fine demonstration of the concept of cultural mobility. Although the question of the dissemination of the waltz is of equal importance during the era under study, it will not be addressed here. The origins of the waltz lie in a more distant past and concern a different cultural sphere. The case of the quadrille is a broad European phenomenon. To get a hold on it, this article focuses on case studies from the Southern Netherlands and the principality of Liège, a territory which approximates to contemporary Belgium
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Bird, Kym. « "The Beauty of Holiness:" Politics and Allegory in Mary Kinley Ingraham’s Acadia ». Theatre Research in Canada 26, no 1 (mai 2005) : 1. http://dx.doi.org/10.3138/tric.26.1.26.

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Résumé :
Cet article examine la pièce Acadia de Mary Kinley Ingraham en sa qualité de pièce baptiste et féministe. Dans un premier temps, l’auteure situe l’oeuvre dans le contexte d’une tradition baptiste néoécossaise, une dénomination protestante dont l’histoire évangélique repose sur la création de mouvements de réforme sociale axés sur l’évangile et la morale. Celle-ci aurait d’ailleurs appuyé les premières présences de femmes dans les milieux professionnels et les premières revendications féminines pour le droit à l’enseignement post-secondaire, entre autres. Dans un deuxième temps, Bird interprète la vie personnelle et professionnelle d’Ingraham comme étant représentative de ses influences baptistes. En effet, Ingraham était issue de la classe moyenne anglo-canadienne et était la fille d’un ministre baptiste. Grâce à son privilège social et professionnel, armée de son zèle évangélique, elle a lutté pour obtenir des livres pour des centaines d’avant-postes des Maritimes et a fait du métier des bibliothécaires une véritable profession. Ingraham était une candidate toute désignée pour la Baptist University, et c’est son amour manifeste pour cette institution qui lui a inspirée quatre livres et une pièce de théâtre. Acadia fait partie d’un cycle d’allégories politiques et religieuses écrites par des dramaturges canadiennes au début du vingtième siècle. La pièce remet en question certaines idéologies patriarcales omniprésentes en investissant les revendications de femmes à l’action et au pouvoir social d’un esprit chrétien et en célébrant la maternité comme étant la condition sine qua non d’une culture chrétienne. La pièce Acadia, surtout, présente une quête baptiste pour la connaissance de soi dont les moments symboliques sont liés à l’histoire libérale de la Acadia University, accordant une importance toute particulière à la voix de l’égalité dans le débat sur l’intégration des femmes. Elle présente également au féminin la lutte allégorique pour l’édification spirituelle et politique, concepts qui sont à la base de la représentation baptiste du monde, en l’imaginant comme lutte entre mère et fille. Il s’agit donc en un sens d’une allégorie du féminisme domestique, dans laquelle la supériorité morale de la femme est représentée par Acadia qui vit une conversion spirituelle et connaît la Vérité.
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Araújo Silva, Marcos Érico de. « A paidéia kierkegaardiana ». Trilhas Filosóficas 11, no 1 (26 juin 2018) : 45–91. http://dx.doi.org/10.25244/tf.v11i1.3034.

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Resumo: Farei uma abordagem da educação em Kierkegaard do ponto de vista filosófico sendo, portanto, uma introdução à filosofia de Kierkegaard. Educação é compreendida no sentido da paidéia grega. Assim como a paidéia se inclina para a areté, do mesmo modo a paidéia kierkegaardiana exige a modificação da existência. O método da comunicação indireta é a forma da educação e, assim, o ensinar do autêntico professor decorre de sua “originalidade adquirida” ao reduplicar em sua existência o que ensina apropriando-se, quer dizer, sendo, ele mesmo, aquilo que ensina. Ao contrário, o professor erudito possui apenas uma “originalidade imediata e primeira” e, por isso, apenas transmite e exibe seu vasto saber sem reduplicá-lo. A produção pseudônima e religiosa são os dois olhos de Kierkegaard para ver a mesma questão: o tornar-se si-mesmo e sua imbricação com a realidade efetiva.Palavras-chave: Paidéia kierkegaardiana. Si-mesmo. Areté. Modificação da existência. Originalidade adquirida. Originalidade imediata e primeira. Abstract: I will make an approach of the education in Kierkegaard's philosophical point of view, therefore, an introduction to Kierkegaard's philosophy. Education is understood in the sense of the Greek paidéia. Just as paidéia inclines toward the areté, in the same way Kierkegaardian paideia demands the modification of existence. The method of indirect communication is the form of education, and thus the teaching of the authentic teacher stems from his "acquired originality" by reduplicating into his existence, which teaches appropriating, that is, being himself, what he teaches. On the contrary, the learned teacher has only an "immediate and first originality" and, therefore, only transmits and exhibits his vast knowledge without reduplicating it. The pseudonymous and religious production are the two eyes of Kierkegaard to see the same question: to become self and its imbrication with effective reality.Keywords: Kierkegaardiana Paidéia. Self. Areté. Modification of existence. Originality acquired. Immediate and first originality. REFERÊNCIASAGOSTINHO, Santo. De la doctrina cristiana. In: AGOSTINHO, Santo. Obras de San Agustin. Tomo XV. Edición bilingüe. Madrid: Biblioteca de Autores Cristianos, 1957.FOGEL, Gilvan. Notas a respeito da educação. In: Rev. Filosófica São Boaventura. v. 3, n. 1, p. 37-48, jan/jun, 2010.HEIDEGGER, Martin. Principios metafísicos de la lógica. Traducción de Juan José García Norro. Madrid: Editorial Síntesis, 2007.______ . Ser e Tempo. Tradução revisada de Márcia Sá Cavalcante Schuback. Volume Único. Petrópolis: Vozes, 2006.______ . Fenomenologia da vida religiosa. Tradução de Enio Paulo Giachini, Jairo Ferrandin, e Renato Kirchner. Bragança Paulista: Editora Universitária São Francisco; Petrópolis: Vozes, 2010.JAEGER, Werner. Paidéia: A formação do homem grego. Tradução de Artur M. Parreira. São Paulo: Martins Fontes, 1995.KIERKEGAARD, Søren. Lilien paa Marken og Fuglen under Himlen. In: Søren Kierkegaards Skrifter Elektronisk version 1.4, 2009. (SKS 11)_______. Sygdommen til Døden: en christelig psychologisk Udvikling til Opbyggelse og Opvækkelse. In: Søren Kierkegaards Skrifter Elektronisk. Version 1.7, 2012 (SKS 11)._______. Diario: 1851-1852, Vol. 9. 3ª ed. A cura di Cornelio Fabro. Brescia: Morcelliana, 1980. (D 9)._______. La dialectique de la communication étique et éthico-religieuse. In: KIERKEGAARD, Søren. Œuvres Complètes: Les Œuvres de l’amour; La dialectique de la communication étique et éthico-religieuse. Trad. Paul-Henri Tisseau e Else-Marie Jacquet Tisseau. Tome XIV, Paris: Édition de L’Orante, 1980 (OC 14)._______. La neutralité armée. In: KIERKEGAARD, Søren. Œuvres Complètes: L’École du cristianisme; La neutralité armée; Um article; Sur mon Œuvre d’écrivain. Trad. Paul-Henri Tisseau e Else-Marie Jacquet Tisseau. Tome XVII, Paris: Édition de L’Orante, 1982a (OC 17)._______. Sur mon Œuvre d’écrivain. In: KIERKEGAARD, Søren. Œuvres Complètes: L’École du cristianisme; La neutralité armée; Um article; Sur mon Œuvre d’écrivain. Trad. Paul-Henri Tisseau e Else-Marie Jacquet Tisseau. Tome XVII, Paris: Édition de L’Orante, 1982b (OC 17).KIERKEGAARD, Søren. Point de vue explicatif de mon oeuvre d’écrivain. In: Œuvres complètes de Søren Kierkegaard: Point de vue explicatif de mon oeuvre d’écrivain; Deus petits traités éthico-religieux; La maladie a la mort; Six discours. Tome XVI. Traduction Paul-Henri Tisseau e Else-Marie Jacquet Tisseau. Paris: Edition de L’orante, 1971 (OC 16)._______. Ponto de vista explicativo da minha obra de escritor: uma comunicação direta, relatório à História. Tradução de João Gama. Lisboa: Edições 70, 2002._______. As obras do amor: algumas considerações cristãs em forma de discursos. Tradutor Álvaro Luiz Montenegro Valls. Petrópolis: Vozes; Bragança Paulista: Editora Universitária São Francisco, 2005._______. El lirio en el campo y el pájaro bajo el cielo. Tres discursos piadosos [1849]. In: Los lírios del campo y las aves del cielo. Traducción de Demetrio Gutiérrez Rivero. Madrid: Trotta, 2007._______. La enfermedad mortal: una exposición Cristiano-psicológica para edificar y despertar. Traducción de Demetrio Gutiérrez Rivero. Madrid: Trotta, 2008a._______. Migalhas filosóficas ou um bocadinho de filosofia de João Climacus. Tradução de Ernani Reichmann e Álvaro L. M. Valls. 2ª ed. Petrópolis: Vozes, 2008b._______. O conceito de angústia: uma simples reflexão psicológico-demonstrativa direcionada ao problema dogmático do pecado hereditário de Vigilius Haufniensis. Tradução de Álvaro L. M. Valls. Petrópolis: Vozes; Bragança Paulista: Editora Universitária São Francisco, 2010._______. La época presente. Introducción, traducción y notas de Manfred Svensson. Madrid: Trotta, 2012._______. Pós-escrito conclusivo não científico às migalhas filosóficas: coletânea mímico-patético-dialética, contribuição existencial, por Johannes Climacus. Vol. 1. Tradução de Álvaro Luiz Montenegro Valls e Marília Murta de Almeida. Petrópolis: Vozes; Bragança Paulista: Editora Universitária São Francisco, 2013.KIERKEGAARD, Søren. Pós-escrito conclusivo não científico às migalhas filosóficas: coletânea mímico-patético-dialética, contribuição existencial, por Johannes Climacus. Vol. 2. Tradução de Álvaro Luiz Montenegro Valls e Marília Murta de Almeida. Petrópolis: Vozes; Bragança Paulista: Editora Universitária São Francisco, 2016._______. O evangelho dos sofrimentos. In: Discursos edificantes em diversos espíritos: o que aprendemos dos lírios do campo e das aves do céu; O evangelho dos sofrimentos. Tradução de Álvaro Valls, e Else Hagelund. São Paulo: LiberArs, 2018.MARCEL, Gabriel. Aproximación al misterio del Ser: posiciones y aproximaciones concretas al mistério ontológico. Traducción, prólogo y notas de José Luis Cañas. Madrid: Ediciones Encuentro, 1987.PLATÃO. A república. 12ª ed. Introdução, Tradução e Notas de Maria Helena da Rocha Pereira. Lisboa: Fundação Calouste Gulbenkian, 2010.SCHOPENHAUER, Artur. Fragmentos sobre la historia de la filosofía. In: Parega y paralipómena: escritos filosóficos menores. Vol. 1. Traducción de Pilar López de Santa María. Madrid: Editorial Trotta, 2006.
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Zidarič, Walter. « Le Mas des Alouettes ou Comment Raconter le Génocide Arménien : du Roman (2004) d’Antonia Arslan à la Réalisation Cinématographique (2007) des Frères Taviani ». Translation Studies : Theory and Practice, 27 avril 2023, 149–63. http://dx.doi.org/10.46991/tstp/2023.si.1.149.

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Le roman Le mas des alouettes (La masseria delle allodole) d’Antonia Arslan, auteure italienne d’origine arménienne, publié en 2004, fut à la fois un grand succès éditorial et une première pour la littérature italienne. Retraçant les événements de 1915, en Anatolie, le roman raconte l’histoire de la famille de l’écrivain, entre l’Italie et son pays natal, à un moment fatidique de l’Histoire. L’oncle de la fiction romanesque était en réalité le grand-père de l’auteur-narrateur, d’où le travail de récupération de mémoire de l’histoire de sa famille de la part d’Arslan qui aboutit à la dénonciation du génocide arménien. Suite au succès phénoménal du livre, les cinéastes Paolo et Vittorio Taviani se sont également penchés sur la question du génocide arménien et ont produit leur œuvre cinématographique en 2007. Tout en restant très proches de la fiction romantique d’Arslan, ils ont cependant introduit plusieurs éléments nouveaux dans la narration filmique en utilisant le modèle mélodramatique comme filigrane de leur discours esthétique.
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Falaize, Benoît. « Taner Akçam, Un acte honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque ». Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 107 (1 janvier 2009). http://dx.doi.org/10.4000/chrhc.1372.

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BREND, BARBARA. « The Study of Persian Painting ». Journal of the Royal Asiatic Society, 4 juillet 2022, 1–9. http://dx.doi.org/10.1017/s1356186322000372.

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Résumé :
I do not begin at the beginning, since whatever one wishes to speak of so often follows some significant precursor, but to make a start: F. R. Martin's The Miniature Painting and Painters of Persia, India and Turkey, from the 8th to the 18th Century was published in 1912. Martin describes his book as ‘purely prefactory to a knowledge of a hitherto neglected section of art’. It is an éminence grise, a great slab of a book presumably intended mainly for collectors and so perhaps rather intimidating to students of later ages, but containing a great deal of information, a little of which we would now see as incorrect, and a large collection of illustrations in black-and-white that continue to be useful. There is considerable focus on the work of individual artists and, in particular, attributions to Bihzad abound. Already from the title it is clear that Martin sees the painting of Iran, of (Muslim) India, and of (Ottoman) Turkey as a continuum. The question of whether these areas can—or should—be considered together or severally continues to arise, and must, I think, be decided for each particular occasion. Two other monumental books that, between them, demonstrate this question of choice are Arménag Sakisian's La miniature persane du XIIe au XVIIe siècle and E. Blochet's Musulman Painting XIIth–XVIIth Century, both of 1929.
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Baczko, Adam, Gilles Dorronsoro et Arthur Quesnay. « The Epistemological Privilege of Fieldwork : A Collective Investigation in War-Torn Syria ». Bulletin of Sociological Methodology/Bulletin de Méthodologie Sociologique, 7 avril 2021, 075910632199572. http://dx.doi.org/10.1177/0759106321995723.

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Résumé :
Le privilège épistémologique du terrain. Une enquête collective dans la Syrie en guerre. L’article souligne le privilège épistémologique de l’observation dans les contextes sociaux marqués par la violence armée et le désordre. Confrontés à ces situations, les chercheurs ont parfois considéré que leur travail commençait une fois celles-ci stabilisées, privilégiant ainsi l’archive (écrite ou orale) et les sources secondaires à l’observation et aux paroles recueillies en contexte. Malgré les difficultés qu’elle pose, l’enquête en contexte offre cependant au chercheur, par une confrontation parfois brutale avec des situations exceptionnelles, la possibilité d’une plus grande inventivité théorique en s’ouvrant à de nouveaux objets et de nouvelles questions de recherche. En retour, les enquêtes obligent à une modalité plus réactive de l’élaboration théorique, avec une interaction permanente entre les hypothèses et la production des données. Plutôt que de développer ces thèmes de façon abstraite, les auteurs reviennent sur l’enquête qu’ils ont menée sur le conflit syrien en analysant notamment les difficultés d’accès, les risques d’enclicage, les problèmes associés au travail à distance et à la sous-traitance de la production de données et les avantages de conduire un terrain à plusieurs.
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Buffotot, Patrice. « La défense de la France en 2021 ». Paix et sécurité européenne et internationale Numéro 17 (28 février 2022). http://dx.doi.org/10.61953/psei.2936.

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Résumé :
Soumission à Epi-revel International audience L'année 2021 est caractérisée tout d'abord par une actualisation de la Loi de Programmation Militaire (LPM) escamotée, le parlement n'ayant pas été consulté. C'est aussi la continuation de l'effort financier prévu par la LPM avec le budget 2022 ainsi que la poursuite de la politique de défense européenne. Cette politique devrait se concrétiser par des propositions concrètes aux partenaires européens dans les derniers mois de son quinquennat, la France prenant en effet la présidence de l'Union européenne au 1 er janvier 2022. C'est aussi la continuité avec le développement de la coopération dans le domaine de l'industrie de défense et les exportations d'armements qui ont connu des échecs mais aussi des succès au cours de l'année 2021. C'est encore l'effort important de la France dans les opérations extérieures notamment avec l'opération Barkhane au Mali, remise en question avec un redéploiement des forces. C'est enfin, outre ces aspects habituels, le retour des tensions entre militaires et politiques et du débat sur le format de notre armée. The year 2021 is characterized first of all by an update of the Military Programming Law (LPM) which has been evaded, the parliament having not been consulted. It is also the continuation of the financial effort provided for by the LPM with the 2022 budget as well as the continuation of the European defense policy. This policy should materialize through concrete proposals to European partners in the last months of its five-year term, with France taking over the presidency of the European Union on 1 January 2022. It is also continuity with the development of cooperation in the field of defense industry and arms exports which experienced failures but also successes during the year 2021. It is still France’s major effort in external operations, in particular with the operation Barkhane in Mali, called into question with a redeployment of forces. Finally, in addition to these usual aspects, the return of tensions between the military and politicians and the debate on the format of the french army.
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Freitas, Tiago. « Summer Houses, Ruin, Demolition and Rehabilitation , Modern Architecture heritage between 1950 and 1960 in Portugal ». Joelho Revista de Cultura Arquitectonica, no 6 (25 décembre 2015). http://dx.doi.org/10.14195/1647-8681_6_10.

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From the decades 1930/1940 in Portugal, begins the search for a new architectural model of holiday house derived from the chalet.From the late 1950s and according to Ana Tostões[1], begins a widespread acceptance of modern architecture by an elite bourgeoisie which will develop new resorts in Portugal.According to Rui Ramos [2] the urbanization along the beaches from Ofir in the North to Rodízio in the South, reveals this new way of modern living.These houses have resisted as built heritage from the decades of the 1940 till now. Some have not been able to avoid demolition; others are in a state of decay and abandoned ruin. It is urgent to avoid bad interventions that adulterate there main architectural characteristics or even the ruin and consequent demolishing in order of touristic investments of greater value.House Aiola was located in Arrábida, work of unquestionable modern taste, made use of prefabrication systems. The use of new materials, such as plywood and wood panels makes this house an authentic modern laboratory. The internal organization of the house in perfect communion with the outside is very fluid.According to Rui Ramos[3], the house reveals an unconditional adoption of modern, being able to innovate on the constraints imposed on it. The quality of this house and the uniqueness of his work transform this house one of the most radically modern examples built in Portugal, yet virtually unknown and demolished.The José Soares House in Ofir, of architects Cassiano Barbosa and Arménio Losa, was built in the year of 1950. This unknown work of the modern Portuguese architects is located in the summer resort of Ofir, where other important summer houses were built predominately between the decades of 1940 and 1970. This house experiments the new modern movement concepts as the use of ramps, new materials as fibre cement roofing or the clear distribution of sleeping and living areas in two blocks. At the same time it questions vernacular architecture by the use of apparent granite stone walls, the use of decorative tiles or wooden joinery. Nowadays the house is abandoned for decades and is coming to an advanced state of ruin.Modern Portuguese architecture has to be enlightened as of great value, so that owners and general public get aware of its heritage, before bigger mistakes are made.[1] TOSTÕES, Ana, “Casas de Férias modernas, anos 50 e estilo contemporâneo- A utopia de uma doce vida”, in Jornal de Arquitectos, Nº 196, Lisboa, 2000, Ordem dos Arquitectos, pp. 45-53.[2] RAMOS, Rui Jorge Garcia, A casa: arquitectura e projecto doméstico na primeira metade do século XX português, Porto, FAUP publicações, 2010.[3] Ibidem, pp.512.
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Mignon, Laurent. « Notes on the History of Turkish Literature from the Tanzimat (1839) to the “Revolution of the Letters” (1928) ». Slovo How to think of literary... (25 février 2020). http://dx.doi.org/10.46298/slovo.2020.6144.

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Résumé :
International audience Turkish literary historiography seems to have espoused the definition of “Turkishness”, established at the time of independence in 1923, which regarded as Turkish any person of Muslim faith residing within the borders of the country, regardless of their ethnic origin and mother tongue, and has imposed it retrospectively on the multicultural world of Ottoman Turkish literature. Indeed, non-Muslim authors writing in Turkish have been excluded from the history of literature. However, as is highlighted in the first part of this article, many exchanges took place between the Turkish Muslim intelligentsia and non-Muslim Turkish-speaking intellectuals. Addressing the issue of minor literature in the Ottoman context, the second part presents Armeno-Turkish, Karamanli Turkish, Judeo-Turkish and Syro-Ottoman literatures in dialogue with Ottoman Turkish literary culture. Noting that non-Muslim writers writing with the Perso-Arabic alphabet are also largely absent from literary histories, the article addresses in the third part the impact of the “revolution of the letters”, the adoption of the Latin alphabet in 1928. This contributed not only to the occultation of the minor literatures of Ottoman Turkey, but also to that of women’s and popular literatures as well as of the Turkish Ottoman progressive tradition. L’historiographie littéraire turque semble avoir épousé la définition de la « turcité », établie au moment de l’indépendance en 1923, qui considérait comme turque toute personne de confession musulmane résidant à l’intérieur des frontières du pays, quelles que soient son origine ethnique et sa langue maternelle, et l’avoir imposé rétrospectivement au monde multiculturel des lettres turques ottomanes. En effet, les auteurs turcophones non musulmans ont été exclus de l’histoire de la littérature. Or, comme est mis en exergue dans la première partie de cet article, de nombreux échanges ont existé entre l’intelligentsia turque musulmane et les intellectuels non musulmans turcophones. Abordant la question de la littérature mineure en contexte ottoman, la deuxième partie présente les littératures arméno-turque, turque karamanli, judéo-turque et syro-ottomane en dialogue avec la culture littéraire turque ottomane. Notant que les auteurs non musulmans écrivant avec l’alphabet perso-arabe sont également largement absents des livres d’histoire de la littérature, l’article aborde dans la troisième partie l’impact de la « révolution des lettres » : l’adoption de l’alphabet latin en 1928. Celle-ci contribua non seulement à l’occultation des littératures mineures de la Turquie ottomane, mais aussi à celle des littératures féminine et populaire ainsi qu’à celle de la tradition progressiste turque ottomane. Türk edebiyat tarihçiliğinde, 1923’te, Kurtuluş Savaşı sonrasında geçerli olan “Türklük” tanımı kabul edilmiş görünüyor. Bu tanıma göre ülkenin sınırları içinde yaşayan her Müslüman, etnik kökenine ve ana diline bakılmadan, Türk olarak kabul edilmekte. Bu tanım geriye dönük olarak çok kültürlü Osmanlı Türk edebiyat dünyasına dayatılmıştır. Sonuç olarak Türkçe yazan gayrimüslim yazarlar edebiyat tarihinden dışlanmıştır. Oysa bu makalenin ilk bölümünde vurgulandığı gibi, Tanzimat sonrası dönemde Türk Müslüman aydınları ile Türkçe konuşan gayrimüslim aydınlar arasında birçok alışveriş gerçekleşmiştir. Osmanlı bağlamında minör edebiyat konusuna değinen ikinci bölüm, Osmanlı Türk edebiyat dünyasıyla diyalog içinde bulunan Ermeni harfli, Karamanlıca, İbrani harfli ve Süryani harfli Türkçe edebiyatları sunuyor. Osmanlı alfabesiyle yazan gayrimüslim yazarların da edebiyat tarihlerinde büyük ölçüde zikredilmediğine dikkat çeken makalenin üçüncü bölümünde 1928’deki harf devriminin etkisi tartışılıyor. Bu devrim, hem minör edebiyatların, hem de ilk kadın yazarların, popüler edebiyatın ve Osmanlı ilerici geleneğinin unutulmasına neden oldu.
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Gandsman Ari, Vanthune Karine. « Génocide ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.098.

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Si le but premier de l'anthropologie est de faire de notre monde un endroit sans danger pour les différences humaines, tel que l’affirma Ruth Benedict, le génocide, qui a pour but ultime l'élimination systématique de la différence, pose un problème urgent pour la discipline. Au cours des dernières décennies, le rôle et les responsabilités éthiques de l'anthropologue vis-à-vis des groupes auprès desquels il mène ses recherches ont fait l’objet de nombreux débats –dont entre autres ceux conduits par Scheper-Hughes (1995), qui plaide pour un engagement militant des chercheurs au nom d’une responsabilité morale, et d’Andrade (1995), qui argue pour leur neutralité afin de préserver leur objectivité. Toutefois, dans le contexte du génocide, de tels débats n’ont pas leur place, l'anthropologue ne pouvant en être un observateur détaché. L’anthropologie du génocide n’est apparue que vers la fin des années 1990, avec la publication d’Annihilating Difference (2002) de Laban Hinton. Plus généralement, les anthropologues ne s'intéressèrent pas à la violence étatique avant leur intérêt croissant pour le discours et la défense des droits humains, à partir des années 1980. Dès lors, ils s’éloignèrent de l'étude à petite échelle de communautés relativement stables, pour se concentrer sur des objets de plus grande échelle comme l’État, les institutions ou les mouvements transnationaux. Ce changement d’approche eut pour effet de dé-essentialiser le concept de culture, complexifiant du même coup l’analyse des différences humaines et de leur construction et leur réification pour fins d’annihilation. Les approches anthropologiques du génocide en historicisent et contextualisent le concept, en en faisant remonter les origines aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les atrocités commises par l'Allemagne nazie furent décrites par Winston Churchill comme « crime sans nom ». Raphael Lemkin, un juriste polonais-juif, inventa le néologisme en combinant genos, le préfixe grec pour « gens », avec cide, le suffixe latin pour « meurtre » (Power 2002). Il fut adopté par le droit international en 1948, via la Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du génocide, qui le définit comme une série d'actes « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». Bien que les anthropologues n’abordassent pas directement le génocide nazi, beaucoup furent impliqués dans ce dernier. L’anthropologue Germaine Tillion, qui fut internée dans le camp de concentration de Ravensbrück après avoir été capturée comme membre de la résistance française, en publia même une étude ([1945] 2015). Le mouvement d’autocritique de la discipline a amené nombre d’anthropologues à relire, au travers du prisme du génocide, la complicité de leurs prédécesseurs avec les projets coloniaux de l’époque. L'« ethnologie de sauvetage », par exemple, a été dénoncée comme ayant problématiquement eu pour prémisse la disparition inévitable et rapide des peuples autochtones. Nancy Scheper-Hughes (2001) a à ce titre analysé la relation ambivalente qu’eut Alfred L. Kroeber avec Ishi, alors présumé dernier survivant d’un peuple décimé. L'anthropologie biologique et physique a pour sa part été accusée d’avoir accordé une crédibilité scientifique à des idéologies racistes ayant légitimé des génocides, comme ce fut le cas en Allemagne nazie. Plus insidieux est le fait que des théories anthropologiques aient pu être appropriées par des promoteurs de discours de différenciation et d’haine raciale, comme par exemple les théories hamitiques, inspirées des études linguistiques et mythologiques de l’indo-européen, qui furent plus tard mobilisées pour justifier le génocide rwandais. La plupart des études anthropologiques contemporaines sur le génocide en examinent l’après. Les anthropologues se concentrent notamment sur la manière dont les génocides sont remémorés et commémorés, en particulier en termes de construction de « la vérité » dans le contexte de projets dits de « justice transitionnelle », ou en relation avec le legs à plus long terme de cette violence, qui peut toucher plusieurs générations. Ce type d’études se centre généralement sur l’expérience des victimes. Quelques travaux, néanmoins, étudient les origines des génocides, et portent alors leur regard sur leurs auteurs –comme ceux de Taylor (1999) sur le Rwanda, ou de Schirmer (1998) sur le Guatemala– et se penchent sur la question du passage à l’acte et de la responsabilité individuelle (Terestchenko 2005 ; Kilani 2014). Ce type d’études prend ce faisant très au sérieux le problème éthique de la représentation du génocide, tel que le décria Adorno, quand il qualifia de barbare l’écriture de poésie après Auschwitz. Si représenter le génocide se présente comme une injonction morale, demeure le danger de le mystifier ou de le normaliser. C’est pourquoi la plupart des anthropologues qui analysent ce phénomène essaient d’être fidèles à l’appel de Taussig (1984) d’« écrire contre le terrorisme ». Ils reconnaissent toutefois les limites de toute approche compréhensive de ce phénomène, le témoin idéal du génocide, comme l’ont souligné Levi (1989) et Agamben (1999), étant celui qui ne peut plus parler. La définition du génocide continue de faire l’objet de débats importants parmi ses spécialistes, dont les anthropologues. Si les cibles d’un génocide sont généralement perçues comme constituant un groupe ethnique ou religieux aux yeux de ses protagonistes, Lemkin avait initialement prévu d'y inclure les groupes politiques. Or ces derniers furent exclus de la définition de la Convention en raison d'objections soulevées notamment par l'Union soviétique, à l'époque engagée dans l’élimination des présumés opposants politiques au régime stalinien. De nombreux chercheurs continuent de plaider pour que la définition du génocide ne fasse référence qu’à la seule intention d'éliminer des personnes sur la base de leur présumée différence raciale. D'autres, cependant, s’opposent à cette restriction de la définition, suggérant au contraire de l’élargir afin d'y inclure les catastrophes écologiques, par exemple, ou la destruction systématique d'identités culturelles, telle que le projetât le système des pensionnats indiens au Canada (Woolford 2009). Si élargir le sens du génocide risque de diluer sa spécificité au point de le banaliser, reste qu’une définition trop stricte du phénomène peut faciliter la contestation d’allégations de génocide pour quantité de meurtres de masse –et dès lors entraver sa prévention ou punition. C’est pourquoi Scheper-Hughes (2002), par exemple, plaide plutôt pour la reconnaissance de « continuums génocidaires ». Selon elle, démontrer le potentiel génocidaire des formes de violence quotidienne et symbolique par le biais desquelles les vies de certains groupes en viennent à être dévaluées, peut contribuer à la prévention de ce type de violence de masse. Un autre sujet de controverse concerne le particularisme de l'Holocauste, tantôt conçu comme un événement historique singulier qui défie toute comparaison, ou comme un phénomène d’extermination de masse parmi d’autres ayant eu pour précurseurs des génocides antérieurs, comme le génocide arménien. Une autre question est de savoir si un génocide ne peut se produire que dans un contexte où ses victimes sont sans défense, ce qui rendrait dès lors l’utilisation de ce concept inadmissible dans des situations où les victimes ont eu recours à la violence pour se défendre. De nombreux travaux anthropologiques ont d’ailleurs remis en cause la nature exclusive des catégories de victime, d’auteur ou de spectateur dans des situations de violence extrême, et ce étant donnée la « zone grise » identifiée par Levi (1989) et discutée par Agamben (1999) –soit ce matériau réfractaire, dans des situations de violence de masse, à tout établissement d'une responsabilité morale ou légale, l’opprimé pouvant devenir l’oppresseur, et le bourreau, une victime. Ce faisant, la plupart rejettent une conceptualisation purement relativiste du génocide, et dénoncent la mobilisation de ce concept pour justifier des programmes politiques racistes ou anti-immigration – comme c’est aujourd’hui le cas en Amérique du Nord et en Europe, où certains groupes fascistes d’extrême droite revendiquent être les victimes d’un « génocide blanc » pour légitimer des politiques xénophobes. La question de qui a l’autorité de qualifier des actes de violence comme constituant un génocide, et au nom de qui, demeure –tel que le démontre Mamdani (2009) dans sa critique du mouvement « Sauver le Darfour ». Qualifier tout phénomène de violence de masse de « génocide » n'est pas qu’un acte de description. Il constitue d’abord et avant tout une action politique qui implique un jugement éthique.
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Chivallon, Christine. « Diaspora ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.064.

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Définir la « diaspora » ne peut se faire sans signaler immédiatement que deux grands courants théoriques assignent à ce terme des acceptions assez différentes qui, si elles semblent se succéder, donnent lieu à des usages bien typés où se reconnaissent encore aujourd’hui les deux composantes majeures des ″diasporas studies″. Il existe ainsi un paradigme que l’on peut qualifier de ″classique″ qui cohabite de manière plus ou moins sereine avec un autre paradigme plutôt ″post-structuraliste″ lequel a largement dominé le champ consacré à l’objet ″diaspora″ depuis les années 1990. Pour entrer dans le domaine des études du fait diasporique, il nous faut ainsi partir d’une définition ″traditionnelle″ pour mieux comprendre la déconstruction dont la notion a fait l’objet. Dans cette perspective, le terme ″diaspora″ désigne les populations dispersées depuis une terre natale (homeland) qui ont conservé des liens durables entre les membres issus de cette dissémination, la longévité du sentiment d’appartenance collective se construisant en rapport avec la mémoire du territoire d’origine. L’étymologie du mot remonte à la Bible des Septante, traduction grecque des textes bibliques connus en hébreu et en araméen effectuée par des religieux juifs hellénophones. Le mot ″diaspora″ est formé à partir du verbe grec speiren (semer) et plus exactement du verbe composé diaspirein (disséminer). Selon les sources, il concerne soit l’exil de Babylone et la dispersion des Juifs après la destruction du second temple de Jérusalem (Bruneau 2004 : 8), soit la menace de dispersion comme châtiment divin envers les Juifs qui ne respecteraient pas la Loi de Dieu (Dufoix 2011 : 64). Historiquement, le nom ″diaspora″ appliqué à d’autres populations que le peuple juif s’accomplit dans une sphère judéo-chrétienne où Chrétiens, Grecs Orthodoxes, puis Protestants et Arméniens accèdent à cette dénomination selon le même schéma d’identification qui articulent les motifs de l’exil et de la persécution au sein d’un complexe mû par la religion. La dispersion volontaire au sein de diasporas dites ″marchandes″ s’affirme de son côté comme une sorte d’appendice de ce modèle religieux. La ″sortie″ d’une caractérisation par le religieux s’opère en même temps que la notion pénètre les milieux académiques. Les usages y sont d’abord sporadiques tout au long du XXème siècle, puis se resserrent autour d’une définition applicable à bien d’autres populations que celles du foyer biblique originel. Le premier des textes le plus remarquable est celui de John Armstrong (1976) qui pose le cas juif comme archétypal pour décliner à partir de lui une typologie où se distinguent des « diasporas mobilisées », plutôt « avantagées » à des « diasporas prolétaires » « appauvries » et « discriminées » au sein des « sociétés modernisées ». C’est avec l’ouvrage du politologue Gabriel Sheffer (1986) qu’est véritablement entamée la construction du champ des diasporas studies et que se trouve désignée une compétence migratoire particulière, à savoir celle de minorités qui dans les pays d’accueil, sont en mesure de ″préserver leur identité ethnique ou ethnico religieuse″ en lien avec ″un intérêt continu (...) dans les échanges avec leur terre d’origine″ (Sheffer 1986 : 9). Le modèle dit ″classique″ se consolide à partir de textes qui ont acquis le statut de références incontournables. Parmi eux figure l’article de William Safran (1991) publié dans le premier numéro de la revue phare fondée par Khachig Tölölyan en 1991 – Diaspora : A Journal of Transnational Studies – ainsi que l’ouvrage de Robin Cohen (1997). Ces deux écrits sont représentatifs de la perspective adoptée sur la base du modèle juif, même si c’est pour le ″transcender″ comme le dira Cohen (1997 : 21). La définition de critères sert à sélectionner parmi les populations migrantes celles qui correspondent à une formation diasporique. Plus ou moins nombreux, ces critères placent au premier plan la dispersion, le maintien durable d’une forte conscience communautaire, l’idéalisation de la patrie d’origine (Safran 1991 : 83-84 ; Cohen 1997 : 26). Sur cette base, des typologies sont proposées comme celle de Cohen (1997) où se côtoient des ″diasporas victimes″ issues de traumatismes (Africains, Arméniens), des ″diasporas de travail″ (Indiens), des ″diasporas impériales″ (Britanniques), des ″diasporas de commerce″ (Chinois, Libanais), enfin des diasporas dites ″culturelles″ (Antillais). Ces dernières, dont il faut noter qu’elles ne sont plus définies en rapport avec la cause de la dispersion, mais plutôt en lien avec la culture et l’identité, signalent en fait, comme nous le verrons plus loin, la nouvelle conception qui a émergé en adéquation avec les perspectives postmodernes. D’emblée, le concept de diaspora se présente comme transdisciplinaire. Politistes, historiens, sociologues, géographes anthropologues sont engagés dans les études des phénomènes diasporiques. On ne peut donc pas déceler une approche spécifiquement anthropologique tant les références sont facilement exportées d’une discipline à l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité des diasporas studies. Le grand bouleversement du champ s’opère quand deux contributions majeures s’emparent de la notion et la font basculer dans un univers de significations réévaluées à l’aune de la posture anti-essentialiste. La diaspora classique, de par son insistance sur le caractère continu et quasi pérenne de la communauté par-delà la dispersion, véhicule les présupposés d’une nature sociale immuable. Avec les écrits de Stuart Hall (1990) et de Paul Gilroy (1993), la perspective est renversée. Plutôt que d’être réfutée, la diaspora devient au contraire emblématique d’une tout autre dispersion, celle qui concerne l’identité elle-même et touche aux fondements toujours incertains, contingents et labiles des façons d’être au monde. Le concept, de par sa charge sémantique évoquant la mobilité, la multi-territorialité, le voyage, l’exil, l’entre-deux, se trouve en concordance parfaite avec les exigences théoriques de la déconstruction post-structuraliste qui appelle la transgression des limites des grands récits. D’origine caribéenne, Hall et Gilroy élèvent au rang paradigmatique la diaspora noire issue de la traite transatlantique, cette formation culturelle leur paraissant être l’antithèse des cultures ethno-nationales transportées dans la dispersion par les anciennes diasporas. La Black Atlantic de Gilroy (1993 : 19) se définit ainsi ″à travers le désir de transcender à la fois les structures de la nation et les contraintes de l'ethnicité″. Avec Stuart Hall (1990 : 235), la notion d’hybridité est consubstantielle à la diaspora : ″L'expérience diasporique comme je l'entends est définie, non par essence ou par pureté, mais par la reconnaissance d'une nécessaire hétérogénéité et diversité, (…) par hybridité″. Autant chez Hall que chez Gilroy, ces modèles ne sont rendus intelligibles qu’au travers du rejet d’autres identités diasporiques, puisque ″la diaspora ne fait pas référence pour nous à ces tribus dispersées dont l'identité ne peut être confortée qu'en relation à une terre d’origine sacrée où elles veulent à tout prix retourner (…). Ceci est la vieille forme de ‘l’ethnicité’, impérialiste et hégémonique″ (Hall 1990 : 235). Cette contradiction théorique qui rend le postulat anti-essentialiste fortement dépendant de l’existence supposée réelle d’identités ″non-hybrides″ a donné lieu à des approches critiques (Anthias 1998 ; Chivallon 2002) sans pour autant miner les perspectives qu’elles ont ouvertes. En dissonance avec les premiers usages classiques du terme ″diaspora″ appliqué déjà anciennement au monde noir des Amériques (Chivallon 2004 : 149), elles ont permis de mettre au premier plan les multiples enseignements de l’expérience (post)esclavagiste des Amériques dans son rapport avec la modernité occidentale, bien au-delà des cercles spécialisés sur la diaspora noire. L’amplification des textes de Hall et Gilroy a été étonnamment rapide et a produit un véritable déferlement dont le texte de James Clifford (1994) s’est fait l’un des plus remarquables échos trouvant matière à alimenter sa perspective sur les travelling cultures auprès d’une diaspora devenue l’antithèse du modèle ″centré″ de Safran. La myriade des études diasporiques développées tout au long des années 1990 en est devenue insaisissable, amenant à parler de ″fétichisation″ du terme (Mitchell 1997) au sein d’un vaste ensemble discursif où se fabrique la coalition entre les épistémologies post-modernes, post-structuralistes, post-coloniales et l’objet providentiel de la ″diaspora″ pour les substantialiser. Cette ferveur académique s’est sans doute essoufflée au cours de la dernière décennie. Une fois l’engouement passé et qui aurait pu faire croire à l’abandon définitif de la perspective traditionnelle, les dichotomies demeurent. De ce point de vue, la conférence donnée par Khachig Tölölyan à l’Université d’Oxford en 2011, peut faire office de dernier bilan. Il y est question d’une cohabitation toujours effective entre les conceptions classiques et ″post″, non sans que son auteur évoque une opposition qui fait encore débat, préférant pour sa part réserver à la notion de ″diaspora″ les tonalités de la définition classique, et réclamant en définitive le mot ″dispersion″ pour englober (réconcilier ?) les binarités qui ont structuré le champ des diasporas studies. Dans tous les cas, à l’écart de la révolution conceptuelle à laquelle a pu faire penser la diaspora, la routinisation semble bel et bien aujourd’hui installée.
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Rousset, Michel. « L’État face aux situations exceptionnelles ». Paix et sécurité européenne et internationale Numéro 7 (15 juillet 2017). http://dx.doi.org/10.61953/psei.1142.

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Résumé :
Soumission à Epi-revel In France, several regulations are intended to protect the Nation against external and internal dangers which could threaten her existence. State of siege created in 1848 is provided by Article 36 of the 1958 Constitution. It was never implemented under the Fifth Republic. It can not be said that in the event of an "imminent peril resulting from foreign war or armed insurrection". Its limits led to the adoption of the 1938 Act on the putting of the nation in a state of war. The government, which is responsible for national defense, is responsible for taking the measures imposed by the situation in the military field but also in the economic field, resource mobilization and civil protection. These measures are subject to judicial review by the Council of State, which has drawn up the theory of war powers and exceptional circumstances Today, the constitution contains provisions that organize the powers that the public authorities (President of the Republic, Government, Prime Minister) must have in order to be able to cope with situations of crisis. To this end, they have the ordinance of 7 January 1959 on the general organization of national defense. Article 16 of the 1958 Constitution, which confers exceptional powers on the President of the Republic, was implemented once in 1961. The conditions of its use were criticized but its existence was never delivered in question. Finally, the Act of 3 April 1955 created a state of emergency which allows the State to deal either with serious breaches of public order or with public calamities that may affect all or part of the territory. It entails the extension of the police powers of the Home Secretary and the Prefects. It was enacted in November 2015 and is still in force today, raising legal and political problems, including criticism of the length of its application, its geographical extension and above all the violation of the principle of the judicial judge as guardian of civil liberties for the administrative judge. It is to forget that the administrative judge has always been, and even more today, the guardian of civil liberties. Nombreuses sont les règlementations qui en France ont pour but de permettre à la Nation de faire face aux dangers extérieurs ou intérieurs susceptibles de menacer son existence. L’état de siège remonte à 1848. Prévu par l’article 36 de la constitution de 1958, il n’a jamais été mis en œuvre sous la Ve République. Il ne peut être déclaré qu’en cas de « péril imminent résultant d’une guerre étrangère ou d’une insurrection armée » ses limites ont conduit à l’adoption de la loi de 1938 sur la mise de la Nation en état de guerre. Le gouvernement, responsable de la défense nationale est chargé de prendre les mesures qu’impose la situation dans le domaine militaire mais aussi dans le domaine économique, de la mobilisation des ressources et de la protection civile. Ces mesures sont soumises au contrôle juridictionnel du Conseil d’État qui a élaboré la théorie des pouvoirs de guerre et des circonstances exceptionnelles. Aujourd’hui, la constitution comporte des dispositions qui organisent dès le temps de paix les pouvoirs dont doivent disposer les autorités publiques (Président de la République, Gouvernement, Premier ministre) pour être en mesure de faire face à des situations de crise. Ils disposent pour cela de l’ordonnance du 7 janvier 1959 sur l’organisation générale de la défense nationale. L’article 16 de la Constitution de 1958 qui confère des pouvoirs exceptionnels au Président de la République a été mis en œuvre une fois en 1961.Les conditions de son utilisation ont fait l’objet de critiques mais son existence n’a jamais été remise en cause. Enfin, la loi du 3 avril 1955 a créé l’état d’urgence qui permet à l’État de faire face soit à des atteintes graves à l’ordre public, soit à des calamités publiques pouvant concerner tout ou partie du territoire. Il entraîne l’extension des pouvoirs de police du ministre de l’intérieur et des préfets. Décrété en novembre 2015, il est en vigueur encore aujourd’hui ce qui soulève des problèmes juridiques et politiques, notamment des critiques sur la durée de son application, son extension géographique et surtout l’atteinte au principe du juge judiciaire comme gardien des libertés publique au profit du juge administratif. C’est oublier que le juge administratif a toujours été aussi, et encore plus aujourd’hui, le gardien des libertés publiques. International audience
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Deirdre, Meintel. « Ethnicité ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.095.

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Résumé :
Le concept d’ethnicité est le sujet d’une vaste littérature qui a bénéficié des contributions d’auteurs issus de différentes disciplines, dont la sociologie, l’histoire, la science politique et la démographie. Nous faisons ici une revue sélective des ouvrages anthropologiques qui ont marqué le domaine. Le concept d’ethnicité en sciences sociales est généralement attribué au sociologue Max Weber (1921, 1971). Le sociologue allemand conçoit l’ethnicité comme une construction sociale; c'est-à-dire, comme le produit de rapports sociaux. De nos jours, l’approche constructiviste de l’ethnicité prédomine à travers toutes les sciences sociales, y compris l’anthropologie. C’est l’anthropologue Frederik Barth (1969) qui a théorisé l’aspect processuel de l’ethnicité, et ce, en lien avec l’ethnographie des relations intergroupes. Son approche se distingue en ce qu’elle problématise l’émergence de groupes ethniques et leur durabilité dans le temps. Comme l’a écrit Robin Cohen (1978 : 389), « l’ethnicité n’a pas d’existence en dehors des relations interethniques » (notre traduction). Avant d’aller plus loin, précisons certains des termes utilisés ici. « Ethnicité » englobe non seulement l’identité ethnique, mais aussi les modèles culturels qui caractérisent le groupe – certains d’entre eux servant à le délimiter –, les associations, institutions sociales, activités collectives et intérêts communs (Meintel 1993). À l’instar de Fischer (1986), nous ajoutons que l’ethnicité englobe aussi la mémoire, soit la quête des individus et des collectivités de traditions qui servent à développer une vision du futur. Bref, l’ethnicité concerne non seulement le passé, mais aussi le présent et l’avenir. Dans l’optique de Fischer, l’ethnicité n’est pas qu’une forme de distinction sociale, ou un élément de hiérarchisation : elle représente également une gamme de ressources symboliques. L’intérêt pour l’ethnicité en anthropologie doit beaucoup aux recherches en Afrique, notamment celles menées par l’École de Manchester dans les villes où les travailleurs migrants demeuraient. Dans leur optique, ces villes et les villages d’origine constituaient un seul champ social. Dans un vocabulaire centré sur le « tribalisme », des chercheurs britanniques liés à cette école, dont Godfrey et Monica Wilson, Max Gluckman, J. Clyde Mitchell et Elizabeth Colson parmi d’autres, ont développé le Rhodes Livingstone Institute, institut dédié à l’étude des cultures du nord de la Rhodésie (aujourd’hui la Zambie). Ces chercheurs étudiaient les transformations sociales et culturelles des paysans devenus travailleurs urbains. Dans ce contexte de contact intergroupes, les identités ethniques sont devenues prééminentes. Leur nouvelle importance dans les relations sociales des citadins s’illustre par la danse Kalela (Mitchell 1956). Ce rituel hebdomadaire d’invention urbaine où les danseurs mettaient en scène la diversité ethnique et des figures urbaines (médecin, infirmière, etc.). Ici, l’identité tribale (les danseurs provenaient du groupe Bisa) était réinventée comme une forme d’ethnicité urbaine (retribalisation dans les termes de Mitchell). Par ailleurs, Mitchell a développé un schéma de relations urbaines tripartite : relations personnelles, structurelles et « catégoriques ». Tandis que les relations structurelles étaient largement encadrées par les rôles fixes des participants (par exemple, ainé/cadet, patron/ouvrier), les relations « catégoriques » (categorical relationships) concernaient les relations ponctuelles et superficielles; par exemple, au marché, dans les foules urbaines (Mitchell 1966) et largement gouvernées par des stéréotypes ethniques, pas forcément négatifs (1966). Plus tard, Jean-Loup Amselle (1990) a soulevé la question du rôle du colonialisme dans la création de frontières artificielles entre les sociétés africaines. S’appuyant sur ses recherches auprès de plusieurs groupes maliens, notamment les Malinkés, les Peuls et les Bambaras, l’ethnologue propose, plutôt que de considérer les sociétés africaines comme des entités étanches où coïncident cultures, langues et frontières politiques et sociales, de les définir comme une « chaîne de sociétés » caractérisée par un « syncrétisme originaire ». Dans la même veine, Lee Drummond concevait les sociétés des Caraïbes comme un « continuum culturel » caractérisé par une hybridation incessante, perspective qu’il appliqua par la suite à la société pluriethnique de Montréal (1982). Bien que la diversité ethnique (et religieuse) soit le sujet de grands débats sociaux, les études ethnographiques sur les relations interethniques n’abondent pas. Celle de Gerd Baumann (1996) fait exception, l’anthropologue ayant étudié les discours identitaires des habitants d’un district de Londres très diversifié et densément peuplé. Sa monographie illustre bien la fluidité des identités, des discours et des pratiques à l’égard de l’ethnicité. La labilité des frontières ethniques, pour ne pas mentionner la variabilité de marqueurs qui les définissent est illustrée par l’identité « québécoise » au Québec, définie largement par la langue maternelle française, tandis qu’auparavant, les habitants de la province se considéraient plutôt comme Canadiens français, catégorie définie principalement par la confession catholique. Cette mutabilité des frontières et des marqueurs soulève la question de la légitimité des identités et des revendications de droits ou de ressources articulées dans le cadre de ce que plusieurs dénomment « la politique identitaire ». Ces enjeux sont au cœur des travaux d’anthropologues comme James Clifford (2000), parmi d’autres. Clifford se penche sur plusieurs sociétés autochtones, dont les Kanaks de Nouvelle-Calédonie et les Nisga’a de la Colombie-Britannique, pour critiquer la tendance de certains anthropologues (par exemple, Kuper 2003) à considérer les discours identitaires de groupes indigènes comme « essentialistes » et leurs pratiques culturelles adaptatives comme « inventées ». L’auteur affirme par ailleurs que les luttes de groupes subalternes obligent les anthropologues à revoir la notion de « tradition » et à la concevoir non pas comme un corpus culturel figé, mais plutôt comme une gamme de ressources qui sont constamment remaniées. Les sociétés indigènes ne représentent pas, évidemment, des « minorités ethniques » comme les groupes immigrants (Eriksen 1993); au Canada, le terme « Premières Nations » connote leur statut distinct. Cependant, on constate certaines similitudes entre les enjeux identitaires et politiques des peuples autochtones et les minorités ethniques (Cipolla 2017), à plus fort raison compte tenu du fait que la majorité des autochtones au Canada et au Québec vivent en dehors des réserves. Par exemple, les diasporas, telles que Clifford (1994) les présente, concernent les Juifs et les Arméniens mais aussi des peuples amérindiens forcés à quitter leurs territoires (Clifford 2007). Les études anthropologiques de l’ethnicité ont pris une nouvelle tournure avec les travaux de Nina Glick Schiller et ses collègues (Glick Schiller, Basch et Blanc-Szanton 1992) sur la transnationalité. Dans cette optique, l’ethnicité des groupes immigrants est abordée non seulement en rapport avec un territoire particulier (quartier, ville, etc.), mais aussi en lien avec le pays d’origine des migrants et d’autres régions du monde où se trouvent des personnes du même groupe. Les nombreuses études en sciences sociales influencées par ce courant révèlent les dimensions politiques et économiques des réseaux transnationaux des migrants, tout en montrant que la transnationalité ne concerne pas tous les migrants de manière égale. Enfin, le « champ social » où se construit l’ethnicité s’étend désormais au-delà des frontières nationales. Dans les années récentes, nombreux chercheurs ont préféré parler de diversité plutôt que d’ethnicité, pour englober des critères tels que la religion, la l’orientation sexuelle, etc. Comme d’autres le reconnaissent, la diversité n’est pas un concept rigoureux (Kraus date) ; certains considèrent la diversité comme l’angle mort du racisme (CJF) puisqu’elle peut occulter les inégalités entre groupes ethniques. La sociologue Danielle Juteau (2018, p. 38) insiste sur pertinence de l’ethnicité de nos jours pour développer une perspective critique sur la diversité, puisque « son approche relationnelle et constructiviste, souvent matérialiste et transversale, en éclaire diverses facettes » de la diversité. Nous avons eu l’occasion de constater la création de nouvelles catégories ethniques, notamment celle d’ « Arabes » pour désigner les musulmans du Moyen-Orient, repris par des jeunes musulmans eux-mêmes pour s’identifier (Meintel 2018, p. 6-7). L’ethnicité nous semble toujours actuelle comme outil conceptuel pour mieux comprendre les relations intergroupes et les inégalités qui les caractérisent.
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