Artículos de revistas sobre el tema "Violences sexuelles – Droit"

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Ilunga Bondo, Fréddy y Nadine Fatu Mata. "Etude des facteurs favorisant l’impunité a la législation en matière de violences sexuelles en République Démocratique du Congo". KAS African Law Study Library - Librairie Africaine d’Etudes Juridiques 7, n.º 1 (2020): 17–35. http://dx.doi.org/10.5771/2363-6262-2020-1-17.

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Resumen
Les violences sexuelles constituent un véritable problème de santé publique et une cause de violation massive des droits de l’Homme, principalement des femmes et des jeunes enfants. Cette étude s’emploie à repérer les facteurs ou obstacles qui influent négativement sur la punissabilité des auteurs des infractions à la loi n°06-018 du 20 juillet 2006 relative aux violences sexuelles en République Démocratique du Congo. Ces facteurs sont de plusieurs ordres, notamment sociologique, culturel, économique et juridique. Il importe de les déceler ou mieux de les dénicher pour permettre aux rouages juridictionnels du pays, qui se veut un « Etat de droit », de bien rendre la justice par l’application rigoureuse des lois relatives à cette matière de violences sexuelles afin de restaurer les victimes de ces affreux actes dans leur droit et dignité.
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Bagayoko, TB. "Aspects cliniques et judiciaires des violences sexuelles sur le genre féminin à Ségou". Mali Santé Publique 11, n.º 1 (4 de agosto de 2021): 5–10. http://dx.doi.org/10.53318/msp.v11i1.1885.

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Resumen
Introduction : Les violences sexuelles demeurent un tabou dans notre pays malgré l’augmentation du nombre de cas par an et l’existence de l’association pour la défense de droit des femmes (APDF). Notre objectif était d’étudier les aspects cliniques et judiciaires des violences sexuelles de la région de Ségou. Méthodologie : il s’agissait d’une étude descriptive rétro prospective de septembre 2010 à septembre 2018, tous les cas de violence sexuelle, adressés pour des fins médico-judiciaires, qui ont été colligés à l’hôpital et dans les districts sanitaires de Ségou. Résultats : Nous avons enregistré 107 cas d’agressions sexuelles sur 47729 consultations gynécologiques soit une prévalence hospitalière de 0,22%. Les victimes étaient âgées de 10 à 15 ans dans 48,59% des cas. Les élèves étaient les plus représentées avec 53,27% de cas. Les survivantes étaient admises sur réquisition dans 79,44% de cas. Le contact génito-génital était enregistré dans 90,65% de cas. Les lésions vulvo-périnéales étaient présentes chez 44,86% des survivantes. L’agression sexuelle avait conduit à des poursuites judiciaires dans 34,57% de cas. L’agression sexuelle était commise par un seul individu dans 60,75% des cas et par un petit ami de la victime dans 21,5% des cas. Les survivantes avaient consulté dans les 24 heures suivant l’agression sexuelle dans 40,19% des cas. Conclusion : Les violences sexuelles restent une préoccupation bien que sa fréquence soit survivante. Ce fléau touche essentiellement les enfants et adolescentes. Elles ont fait l’objet d’une poursuite judiciaire dans un tiers des cas. Mots-clés : agressions sexuelles, survivantes, Ségou, poursuite judiciaire.
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Chagnon, Rachel, Carole Boulebsol y Michèle Frenette. "La judiciarisation criminelle des violences envers les femmes : Vers un droit sensible aux victimes?" Canadian Journal of Women and the Law 33, n.º 2 (1 de noviembre de 2021): 131–54. http://dx.doi.org/10.3138/cjwl.33.2.01.

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Resumen
Les violences envers les femmes dont les violences sexuelles, la violence conjugale ou encore l’exploitation sexuelle ne cessent de faire la manchette au Canada. De plus en plus, on demande au système judiciaire d’apporter des solutions afin de contribuer à endiguer ce fléau social. Le présent article s’inscrit dans cette discussion en revenant sur une recherche menée auprès d’une cinquantaine de femmes victimes de violence et en analysant leur perception du système de justice pénale. Cette recherche, rendue publique en 2018, faisait état des principales critiques des femmes à l’égard du système ainsi que de leurs recommandations pour l’améliorer. Notre objectif général sera de voir si le système judiciaire parvient à se renouveler afin de mieux répondre aux attentes de ces victimes.
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Richefeu, Ludivine. "La répression des violences sexuelles commises dans le sport". Les Cahiers de la Justice N° 1, n.º 1 (18 de marzo de 2024): 81–96. http://dx.doi.org/10.3917/cdlj.2401.0081.

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Resumen
La répression des violences sexuelles commises dans le sport est une répression duale qui apparaît plutôt satisfaisante en droit pénal, mais qui pourrait être améliorée en droit disciplinaire, notamment par une meilleure prise en compte de la spécificité de ces violences au sein des textes fédéraux. Duale, cette répression est encore complémentaire ; une complémentarité qui permet de surmonter les difficultés rencontrées par l'une ou l'autre de ces répressions. Ainsi, l'absence de répression pénale en raison de la prescription de l'infraction sexuelle commise par l'entraîneur est compensée par l'imprescriptibilité de l'action disciplinaire. À l'inverse, les difficultés probatoires subies par la procédure disciplinaire sont allégées par l'existence d'une procédure pénale parallèle qui permet à l'organe disciplinaire de mieux fonder sa décision. Une amélioration reste peut-être à apporter pour parfaire cette complémentarité et éviter la contradiction des décisions disciplinaire et pénale, lorsque la première est rendue avant la seconde : l'instauration d'un sursis à statuer obligatoire pour les organes disciplinaires, qui pourrait s'accompagner d'une mesure conservatoire visant à exclure temporairement le mis en cause de l'exercice de ses fonctions au sein de la fédération.
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Lazerges, Christine. "Consentement et emprise". Topique 159, n.º 3 (11 de septiembre de 2023): 113–20. http://dx.doi.org/10.3917/top.159.0113.

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Resumen
L’approche méthodologique plurielle, qui fut celle de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase), est reprise pour démontrer combien les vices du consentement tels qu’ils sont définis par le droit sont insuffisants à englober l’emprise. La force de la parole des victimes a permis une meilleure compréhension des phénomènes d’emprise. L’emprise ne suppose ni la violence, ni la contrainte, ni la menace, ni la surprise pour annihiler le consentement. L’emprise est plus subtile, elle se nourrit de la domination, de l’ascendant, du pouvoir de celui dont vous êtes victime. Dans le domaine des violences sexuelles, elle doit entrer nommément dans la loi. Les dégâts de l’emprise, à l’origine d’une honte et d’une culpabilité destructrices, sont considérables. Ces dégâts, qui vont jusqu’à « l’impossibilité d’être », obligent à construire une justice restaurative étatique et sociétale.
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Wéry, Marine. "Violences sexuelles et droit des conflits armés : une approche féministe". Revue interdisciplinaire d'études juridiques Volume 86, n.º 1 (1 de julio de 2021): 63–90. http://dx.doi.org/10.3917/riej.086.0063.

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Lessard, Michaël. "« Why Couldn’t You Just Keep Your Knees Together? » L’obligation déontologique des juges face aux victimes de violences sexuelles". McGill Law Journal 63, n.º 1 (13 de diciembre de 2018): 155–87. http://dx.doi.org/10.7202/1054354ar.

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L’actualité des dernières années a mis en lumière le comportement problématique de plusieurs juges envers des victimes de violences sexuelles, minant leur confiance et celle du public envers le système judiciaire. Parmi certains des cas plus médiatisés, on compte celui du juge Robin Camp qui avait demandé à une victime : « why couldn’t you just keep your knees together? ». Voilà qui a eu pour effet de mettre le projecteur sur une frange de la magistrature qui croit encore au mythe de la « bonne victime » (ou la « victime parfaite »). Dans ce texte, je soutiendrai qu’un ou une juge commet une faute déontologique lorsqu’il ou elle tient un propos (1) prompt à entretenir le mythe de la bonne victime, (2) qui participe d’un des quatre stéréotypes afférents condamnés en droit et (3) qui n’est pas justifié par sa pertinence et sa nécessité pour le raisonnement juridique. L’article se divise en trois parties. Dans la Partie 1, je détaille d’abord brièvement les stéréotypes visés par ma proposition. Celle-ci se limite aux quatre stéréotypes fondant le mythe de la bonne victime qui ont été condamnés en droit, c’est-à-dire qui constitueraient une erreur de droit s’ils fondaient un raisonnement juridique. Selon ces quatre stéréotypes, (i) une femme sexuellement active est plus encline à consentir et serait moins crédible; (ii) une femme qui ne dénonce pas son agresseur immédiatement après l’agression est peu crédible; (iii) une femme qui ne résiste pas à l’agression y avait sûrement consenti; et (iv) une femme en thérapie est plus susceptible de mentir. Dans la Partie 2, j’aborde les fondements juridiques de l’obligation déontologique de ne pas entretenir ces stéréotypes tout en identifiant deux limites à cette obligation. Le commentaire n’est fautif que s’il entretient un stéréotype condamné en droit et que s’il n’est pas pertinent et nécessaire au raisonnement juridique. Dans la Partie 3, enfin, j’illustrerai ma proposition en décortiquant les motifs du juge William B. Horkins dans R. v. Ghomeshi.
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Mniai, Soukayna. "Le Titre IX : s’appuyer sur le droit anti-discrimination pour lutter contre les violences sexuelles en milieu universitaire aux États-Unis". Mouvements 110-111, n.º 2 (18 de octubre de 2022): 12–25. http://dx.doi.org/10.3917/mouv.110.0012.

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Eyenga Onana, Pierre Suzanne. "Agression sexuelle et réification de la femme dans quelques romans féministes camerounais". Ambigua: Revista de Investigaciones sobre Género y Estudios Culturales, n.º 7 (14 de diciembre de 2020): 146–63. http://dx.doi.org/10.46661/ambigua.4934.

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Resumen
Le roman féministe camerounais est un roman de combat. Il agit comme une forme de plaidoyer que formule l’écrivain en vue de la postulation des rapports sociaux de sexe plus dignes. Dans ce roman, le démiurge lutte pour l’avènement d’un ordre social plus juste au cœur duquel tous les genres se valent et tous les sexes se doivent un respect mutuel. Ce roman travaille dans plusieurs sens: redorer le blason de la femme en matière de droits et lui permettre de disposer de son propre corps comme une personne humaine respectée. Cet objectif de réappropriation du corps féminin bute cependant contre une certaine vision phallocratique des rapports de genre visant à maintenir la femme dans le giron sexiste. Dès lors, comme mode de déclinaison de la violence sexuelle, l’agression sexuelle ne participe-t-elle pas des stratégies dont la finalité n’est que la réification de la femme ? En nous inspirant de l’appareillage conceptuel sociocritique formalisé par Pierre Barbéris ainsi que l’approche genre, nous répondons à cette question de recherche. Le travail est organisé en trois parties. Dans la première, nous scrutons les formes de violence dont la femme fait les frais dans le texte féministe examiné. La deuxième partie porte sur la stylisation des violences sexuelles. Elle questionne les formes linguistiques à l’œuvre dans le texte littéraire, puisque l’œuvre littéraire se veut avant tout une œuvre d’art : par-delà la reproduction des faits observés, elle est production de langage. La dernière partie se préoccupe du message des romanciers ou encore leur vision du monde sur la question de l’agression sexuelle. Il s’agit dans cette partie de montrer que le viol constitue une grave enfreinte des droits de la femme, un obstacle majeur à son autonomisation et à l’affirmation de son identité.
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Goguen, Yves. "Pour l’amour de nos jeunes : le droit d’être libre de discrimination et de violence à caractère homophobe et transphobe à l’école". Articles et notes 46, n.º 1-2 (27 de febrero de 2017): 201–28. http://dx.doi.org/10.7202/1039037ar.

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Cet article examine les questions juridiques soulevées par le droit des jeunes personnes LGBTQ d’être libres de discrimination à l'école. Le respect des droits de la personne exige des autorités scolaires qu'ils protègent les jeunes contre l’intimidation et de la violence à caractère homophobe et transphobe. La mise en oeuvre de mesures, tant préventives que correctives, vise à réduire la portée et les effets de l'intimidation et à faire des écoles publiques des lieux d’apprentissage plus sécuritaires et inclusifs. Les normes juridiques, développées surtout par les tribunaux sur les droits de la personne, sont mieux comprises à la lumière du cheminement historique vers la constitutionnalisation du droit à l’égalité formelle des personnes LGBTQ. Il ressort de la jurisprudence canadienne que le milieu scolaire est un des sites les plus importants dans la socialisation des enfants. L’intérêt légitime de l’État à l’égard de l’éducation de la jeunesse justifie le rôle des écoles publiques dans la promotion de certaines valeurs sociétales, y compris les droits de la personne et le respect de la diversité sexuelle et de genre. Un conseil scolaire qui tarde à mettre en oeuvre des mesures pour contrer l'homophobie et la transphobie, du seul fait de son inaction, est susceptible d’être tenu responsable de discrimination en vertu de la législation applicable en matière de droits de la personne.
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Breton-Le Goff, Gaëlle. "Aux confins du droit positif". Anthropologie et Sociétés 37, n.º 1 (6 de junio de 2013): 75–95. http://dx.doi.org/10.7202/1016148ar.

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Resumen
En 2006, le parlement de la République démocratique du Congo adoptait à l’initiative des organisations non gouvernementales une loi visant à criminaliser les actes de violence sexuelle et à protéger les victimes. Cette innovation importante qui a conduit à transposer dans le droit national un certain nombre de crimes et d’infractions sexuels tels que définis dans les conventions internationales se heurte pourtant à des obstacles importants quant à la mise en oeuvre des dispositions de la loi. Au-delà des difficultés matérielles et politiques que rencontrent magistrats et policiers, l’auteure avance l’hypothèse que la primauté de la coutume et de leurs valeurs dans les matières de la famille, du mariage et des fiançailles freine la réception de la loi par la population et le corps judiciaire. L’auteure illustre ces points de friction à travers la question du mariage et du viol après avoir présenté les défis du recours à l’anthropologie pour le juriste positiviste.
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Dawoulé Kouassi, Eméline. "Absence de recours, le veuvage dans le patriarcat". Ambigua: Revista de Investigaciones sobre Género y Estudios Culturales, n.º 7 (14 de diciembre de 2020): 229–48. http://dx.doi.org/10.46661/ambigua.4931.

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Cet article se propose d’étudier le veuvage des femmes en Afrique comme une forme de violence symbolique, sociale, domestique et sexuelle, à partir de la littérature africaine d’expression hispanophone et francophone. Il étudie plus précisément la représentation des violences contre les femmes depuis une perspective artistique, culturelle et littéraire. Il ne fait pas l’impasse sur les facteurs et les causes socioculturelles des violences faites aux femmes en Afrique. Il montre comment la littérature dialogue autour de la problématique de la violence contre les femmes veuves et du changement social, c’est-à-dire entre vulnérabilité et subversion. L’étude de ce dialogue implique l’analyse des œuvres romanesques Ekomo (2008) de l’écrivaine équato-guinéenne María Nsue Angüe et Co-épouses Et Co-veuves (2015) de la centrafricaine Adrienne Yabouza. On s’intéressera également au positionnement de ces écrivaines dans le champ littéraire africain face aux dichotomies sexistes et à la connivence qui existe entre le droit coutumier et le droit civil, à leur engagement pour d’écrire la situation des veuves en Afrique dans un système patriarcal. Les personnages victimes de violence [les femmes veuves] sont mis en exergue à travers une fictionnalisation explicite des réalités socioculturelles, politiques. Celle-ci montre comment à l’aide de procédés stylistiques et narratifs la littérature est un outil privilégié pour repousser les frontières de sexe et contribue à la visibilisation d’une situation de violence qui est occultée
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Lacroix, Marie y Charlotte Sabbah. "La violence sexuelle contre les femmes dans les pays en guerre et vivant des conflits ethniques : défis pour la pratique1". Reflets 13, n.º 1 (3 de diciembre de 2007): 18–40. http://dx.doi.org/10.7202/016811ar.

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Résumé Des 27 millions de personnes réfugiées et déplacées dans le monde aujourd’hui, 80 % sont des femmes et des enfants. Entre les années 1992 et 2001, 116 709 femmes ont demandé l’asile au Canada. La violence sexuelle contre les femmes dans un contexte de guerre et de conflits ethniques est considérée comme une violation des droits humains depuis les années 90. Cette problématique interpelle la communauté internationale et toutes les praticiennes. À leur arrivée, les femmes réfugiées victimes de violence sexuelle n’ont pas accès à des services sociaux adéquats, adaptés à leurs besoins. Cet article explore les dimensions du viol de guerre et de la victimisation de femmes qui peuvent éprouver des problèmes d’intégration lors de leur installation au pays à cause de leur grande vulnérabilité et des séquelles des violences subies. De plus, notre conception occidentale des secteurs « privé » et « public » soulève d’importantes questions sur nos approches d’intervention qui ne sont pas nécessairement appropriées aux besoins de ces femmes.
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Cirimwami, Ezéchiel Amani y Pacifique Muhindo Magadju. "Prosecuting rape as war crime in the Democratic Republic of the Congo: lessons and challenges learned from military tribunals". Military Law and the Law of War Review 59, n.º 1 (1 de junio de 2021): 44–70. http://dx.doi.org/10.4337/mllwr.2021.01.03.

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Resumen
Several armed conflicts have marked the past two decades in the Democratic Republic of the Congo (DRC). As a result, the DRC is facing an unprecedented humanitarian disaster with the death of hundreds of thousands of people, the large-scale displacement of civilians and the rape of thousands of women, girls and men. These armed conflicts have led to the metamorphosis of the concept of ‘crime’ with the emergence of new forms of sexual violence, particularly the widespread sexual violence used by armed groups as a tactic of war. In response to this avalanche of sexual violence, the DRC has taken a series of legislative measures. It began with the ratification of the Statute of the International Criminal Court (Rome Statute) on 11 April 2002. This was followed by the promulgation of the Military Judicial Code and the Military Criminal Code on 18 November 2002 (MJC and MCC, respectively) criminalizing, inter alia, war crimes, crimes against humanity and genocide. In 2006, the Congolese legislator criminalized various forms of sexual crimes as defined by international law in the Military Penal Code. On 31 December 2015, the Congolese authorities promulgated Law No. 15/022, amending and supplementing the Military Penal Code, for the implementation of the Rome Statute. Through this Law, the legislator has included in the Congolese Ordinary Criminal Code rape and other sexual assaults constituting war crimes, and in some circumstances, crimes against humanity. In terms of prosecutions, around 40 cases of rape classified as war crimes and crimes against humanity have been tried by Congolese military courts, and a few other cases are being investigated. This article seeks to assess the progress made by the DRC in prosecuting rape as a war crime and the challenges to such prosecutions. La République démocratique du Congo (RDC) a été marquée par plusieurs conflits armés au cours des deux dernières décennies. Il en résulte que ce pays est confronté à une catastrophe humanitaire sans précédent avec la mort de centaines de milliers de personnes, le déplacement à grande échelle de civils et le viol de milliers de femmes, de filles et d'hommes. Ces conflits armés ont entraîné une métamorphose du concept de ‘crime’ avec l'émergence de nouvelles formes de violence sexuelle, notamment la violence sexuelle généralisée utilisée par les groupes armés comme tactique de guerre. En réponse à cette avalanche de violences sexuelles, la RDC a adopté une série de mesures législatives. La première fut la ratification du Statut de la Cour pénale internationale (Statut de Rome) le 11 avril 2002. Cette ratification fut suivie par la promulgation du Code judiciaire militaire et du Code pénal militaire le 18 novembre 2002 (respectivement le CMJ et le CCM) qui criminalisent, entre autres, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide. En 2006, le législateur congolais a incriminé dans le Code pénal militaire diverses formes de crimes sexuels tels que définis par le droit international. Le 31 décembre 2015, les autorités congolaises ont promulgué la loi no 15/022, modifiant et complétant le Code pénal militaire, pour la mise en œuvre du Statut de Rome. A travers cette loi, le législateur a inclus dans le Code pénal ordinaire congolais les viols et autres agressions sexuelles constitutifs de crimes de guerre, et dans certaines circonstances, de crimes contre l'humanité. En termes de poursuites, une quarantaine de cas de viols qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité ont été jugés par les tribunaux militaires congolais, et quelques autres cas sont en cours d'instruction. Cet article vise à évaluer les progrès réalisés par la RDC en matière de poursuites pénales pour viol en tant que crime de guerre et les défis auxquels ces poursuites sont confrontées. Verschillende gewapende conflicten hebben de afgelopen twee decennia hun stempel gedrukt op de Democratische Republiek Congo (DRC). Als gevolg daarvan wordt de DRC geconfronteerd met een ongekende humanitaire ramp die gepaard gaat met de dood van honderdduizenden mensen, de grootschalige ontheemding van burgers en de verkrachting van duizenden vrouwen, meisjes en mannen. Die gewapende conflicten hebben geleid tot een metamorfose van het begrip ‘misdaad’ met de opkomst van nieuwe vormen van seksueel geweld, in het bijzonder het wijdverspreide seksuele geweld dat door gewapende groepen als oorlogstactiek wordt gebruikt. Als reactie op die lawine van seksueel geweld heeft de DRC een reeks wetgevende maatregelen genomen. Het begon met de ratificatie van het Statuut van het Internationaal Strafhof (Statuut van Rome) op 11 april 2002, gevolgd door de afkondiging van het militair gerechtelijk wetboek en het militair strafwetboek op 18 november 2002. Daarin worden onder meer oorlogsmisdaden, misdaden tegen de mensheid en genocide strafbaar gesteld. In 2006 heeft de Congolese wetgever verschillende vormen van seksuele misdrijven, zoals omschreven in het internationaal recht, strafbaar gesteld in het militair strafwetboek. Op 31 december 2015 hebben de Congolese autoriteiten wet nr. 15/022 tot wijziging en aanvulling van het militair strafwetboek uitgevaardigd, met het oog op de uitvoering van het Statuut van Rome. Met die wet heeft de wetgever verkrachting en andere vormen van seksueel geweld die te beschouwen zijn als oorlogsmisdaden, en in sommige omstandigheden misdaden tegen de mensheid, in het gewone Congolese Wetboek van Strafrecht opgenomen. Wat vervolging betreft, zijn ongeveer 40 gevallen van verkrachting die als oorlogsmisdaden en misdaden tegen de mensheid werden aangemerkt, door de Congolese militaire rechtbanken berecht, en enkele andere gevallen worden momenteel onderzocht. Deze studie heeft tot doel na te gaan welke vooruitgang de DRC heeft geboekt bij de vervolging van verkrachting als oorlogsmisdaad en voor welke uitdagingen dergelijke vervolgingen staan. Varios conflictos armados han dejado huella en las dos décadas pasadas en la República Democrática del Congo (RDC). A resultas de ello, la RDC se está enfrentando a un desastre humanitario sin precedentes con la muerte de cientos de miles de personas, desplazamiento de civiles a gran escala y la violación de miles de mujeres, niñas y hombres. Estos conflictos armados han llevado a la metamorfosis del concepto de ‘crimen’ con la aparición de nuevas formas de violencia sexual, en particular el uso generalizado de la violencia sexual por grupos armados como táctica de guerra. En respuesta a esta avalancha de violencia sexual, la RDC ha adoptado una serie de medidas legislativas. Todo comenzó con la ratificación del Estatuto de la Corte Penal Internacional (Estatuto de Roma) el 11 de abril de 2002. A esto siguió la promulgación del Código Judicial Militar y del Código Penal Militar el 18 de noviembre de 2002 (Código Judicial Militar y Código Penal Militar, respectivamente), penalizando, entre otros, los crímenes contra la humanidad y el genocidio. En 2006, el legislador congoleño introdujo en el Código Penal Militar varias modalidades de crimen sexual tal y como se definen en el Derecho Internacional. El 31 de diciembre de 2015, la autoridades congoleñas promulgaron la Ley Núm. 15/022, reformando y complementando el Código Penal Militar, con objeto de implementar el Estatuto de Roma. A través de esta ley, el legislador ha tipificado en el Código Penal Común la violación y otros ataques sexuales que constituyen crímenes de guerra y, en algunas circunstancias, crímenes contra la humanidad. En términos de procedimientos instruidos, cerca de 40 casos de violación tipificada como crímenes de guerra y crímenes contra la humanidad han sido tramitados por los tribunales militares congoleños, y varios casos más continúan siendo objeto de investigación. Este estudio busca valorar el progreso de la RDC en la persecución de la violación como crimen de guerra y los retos a los que se ha tenido que hacer frente en dicha tarea. Gli ultimi due decenni della Repubblica Democratica del Congo (RDC) sono stati segnati da diversi conflitti armati. Di conseguenza, la RDC sta affrontando un disastro umanitario senza precedenti con la morte di centinaia di migliaia di persone, lo sfollamento di civili su larga scala e lo stupro di migliaia di donne, ragazze e uomini. Questi conflitti armati hanno portato alla metamorfosi del concetto di ‘crimine’ con l'emergere di nuove forme di violenza sessuale, in particolare la diffusa violenza sessuale usata dai gruppi armati come tattica di guerra. In risposta a questa valanga di violenza sessuale, la RDC ha adottato una serie di misure legislative. È iniziato tutto con la ratifica dello Statuto della Corte penale internazionale (Statuto di Roma) l'11 aprile 2002. A ciò è seguita la promulgazione del Military Judicial Code and the Military Criminal Code il 18 novembre 2002 (rispet­tivamente Codice giudiziario militare e Codice penale militare), che hanno criminalizzato, tra l'altro, crimini di guerra, crimini contro l'umanità e genocidio. Nel 2006, il legislatore congolese ha definito come crimini varie forme di reati sessuali così come definito dal diritto internazionale nel Codice Penale Militare. Il 31 dicembre 2015 le autorità congolesi hanno promulgato la Legge n. 15/022, che modifica e integra il Codice Penale Militare, per l'attuazione dello Statuto di Roma. Attraverso questa legge, il legislatore ha incluso nel Codice penale Ordinario congolese lo stupro e altre aggressioni sessuali definiti crimini di guerra e, in alcune circostanze, crimini contro l'umanità. In termini di procedimenti penali, circa 40 casi di stupro classificati come crimini di guerra e crimini contro l'umanità sono stati processati dai tribunali militari congolesi e alcuni altri casi sono oggetto di indagine. Questo studio cerca di valutare i progressi compiuti dalla RDC nel perseguire lo stupro come crimine di guerra e l’impegno in tali procedimenti penali. Mehrere bewaffnete Konflikte haben die vergangenen zwei Jahrzehnte in der Demokratischen Republik Kongo (DRK) geprägt. Als Folge dessen steht die DRK vor einer beispiellosen humanitären Katastrophe mit dem Tod von Hunderttausenden von Menschen, der massiven Vertreibung von Zivilisten und der Vergewaltigung von Tausenden von Frauen, Mädchen und Männern. Diese bewaffneten Konflikte haben zu einer Metamorphose des Begriffs ‘Verbrechen’ mit dem Aufkommen neuer Formen sexueller Gewalt geführt, insbesondere der weit verbreiteten sexuellen Gewalt, die von bewaffneten Gruppen als Kriegstaktik eingesetzt wird. Als Reaktion auf diese Lawine sexueller Gewalt hat die DRK eine Reihe von gesetzlichen Maßnahmen ergriffen. Es begann mit der Ratifizierung des Statuts des Internationalen Strafgerichtshofs (Römisches Statut) am 11 April 2002. Es folgte die Verkündung des Militärgerichtsgesetzbuchs und des Militärstrafgesetzbuchs am 18. November 2002, die unter anderem Kriegsverbrechen, Verbrechen gegen die Menschlichkeit und Völkermord unter Strafe stellen. Im Jahr 2006 hat der kongolesische Gesetzgeber im Militärstrafgesetzbuch verschiedene Formen von Sexualverbrechen im Sinne des Völkerrechts unter Strafe gestellt. Am 31. Dezember 2015 haben die kongolesischen Behörden das Gesetz Nr. 15/022 zur Änderung und Ergänzung des Militärstrafgesetzbuchs im Hinblick auf die Umsetzung des Römischen Statuts verkündet. Mit diesem Gesetz hat der Gesetzgeber Vergewaltigung und andere sexuelle Übergriffe, die Kriegsverbrechen und unter gewissen Umständen auch Verbrechen gegen die Menschlichkeit darstellen, in das kongolesische ordentliche Strafgesetzbuch aufgenommen. Was die Strafverfolgung anbelangt, so wurden etwa 40 Fälle von Vergewaltigung, die als Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit eingestuft werden, von kongolesischen Militär­gerichten abgeurteilt, und einige weitere Fälle werden derzeit untersucht. Diese Studie versucht, die Fortschritte der DRK bei der strafrechtlichen Verfolgung von Vergewaltigung als Kriegsverbrechen und die Herausforderungen für solche Verfolgungen zu bewerten.
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Grigorovich, Alisa y Pia Kontos. "Problematizing Sexual Harassment in Residential Long-Term Care: The Need for a More Ethical Prevention Strategy". Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 39, n.º 1 (17 de abril de 2019): 117–27. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980819000199.

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RÉSUMÉLa promotion des droits sexuels dans les établissements de soins de longue durée est complexe sur le plan éthique, étant donné que ce milieu est à la fois une résidence et un lieu de travail. Bien que les données empiriques démontrent que le bien-être des soignants professionnels et des résidents sont inextricablement liés, les politiques publiques au Canada ne reconnaissent généralement pas cette relation et continuent de se concentrer isolément sur le bien-être des résidents ou des travailleurs. Les conséquences problématiques de cette situation sont particulièrement mises en évidence lorsque l’on considère les défis associés à la prévention du harcèlement sexuel envers les travailleurs, dans un contexte où l’on ne veut pas restreindre indûment la liberté d’expression sexuelle des résidents atteints de démence. Nous avons utilisé l’approche « Quel est le problème représenté ? » (“What’s the Problem Represented to be?”) de Carol Bacchi pour analyser de façon critique un plan d’action canadien récent visant à prévenir la violence et le harcèlement sexuels. Notre analyse suggère que cette approche de prévention du harcèlement sexuel n’est pas une politique publique prometteuse et pourrait même contribuer à augmenter le phénomène qu’elle vise à corriger. Il est donc urgent de concentrer les efforts de prévention sur les facteurs structurels de ce phénomène afin de soutenir les droits sexuels des soignants et des résidents.
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Viola, Lia. "Étudier la violence homophobe d’un point de vue anthropologique". Emulations - Revue de sciences sociales, n.º 23 (11 de diciembre de 2017): 27–40. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.023.003.

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L’article est une analyse des enjeux liés au positionnement du chercheur, dans le contexte d’une recherche de doctorat sur la violence homophobe dans une ville africaine à majorité musulmane sunnite. Les différents niveaux de l’identité personnelle de l’auteur – provenance géopolitique, genre et orientation sexuelle – sont mis en rapport avec le contexte du terrain, le sujet de recherche et les choix politiques faits. Le récit suit les changements du terrain jusqu’à la description et l’analyse de certains épisodes de violence subis par la chercheuse. La violence potentielle ou effectivement subie est analysée comme le résultat des tentatives de contrôle et des jugements et donc comme une riche source méthodologique de travail. Les notions de visibilité et d’invisibilité sont utilisées de manière réflexive dans le but de comprendre comment la chercheuse peut utiliser son positionnement pour construire son réseau de terrain. En même temps, l’étude veut dénouer les enjeux liés aux choix du chercheur de s’engager politiquement dans la lutte pour les droits des minorités sexuelles. Ce choix a eu des conséquences inattendues, qui n’ont pas été seulement négatives. Dans ce sens les relations conflictuelles avec certains interlocuteurs de terrain sont considérées comme une partie très significative de l’enquête : elles constituent un véritable moyen pour ouvrir de nouvelles pistes d’analyse inattendues.
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Baleige, Anna. "Cadre d’action de promotion de la santé reproductive : analyse critique lexicométrique et trans des politiques publiques françaises contemporaines". Santé Publique 36, n.º 1 (5 de abril de 2024): 73–80. http://dx.doi.org/10.3917/spub.241.0073.

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Introduction : Depuis 2017, la loi française a mis fin à la nécessité d’intervention médicale et de stérilisation des personnes faisant modifier leur sexe administratif à l’état civil. Pour autant, aucun cadre législatif n’a été prévu pour garantir leur droit à la famille, ancrant leurs projets parentaux dans un aléa social, politique et juridique contraire aux droits humains et internationaux. Parallèlement, l’État français s’est doté d’un arsenal de stratégies de santé contraignant la place et le rôle des actrices et acteurs de terrain. But de l’étude : Cette étude interroge les possibilités des actrices et acteurs de santé publique à promouvoir la santé reproductive des personnes en l’absence de toute législation et dans un contexte d’adversité politique et législative. Pour cela, elle s’appuie sur une analyse participative, critique et lexicométrique des stratégies nationales de santé sexuelle et reproductive et de soutien à la parentalité. Résultats : La parentalité des personnes trans est absente des stratégies de gouvernance. Les politiques de santé sexuelle et reproductive se centrent autour de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, les parcours de santé et les discriminations et violences. L’analyse fait également ressortir la méconnaissance de cet enjeu. Conclusions : Les manquements du cadre législatif et des stratégies de santé publique interrogent les possibilités éthiques pour les actrices et acteurs de terrain de promouvoir la santé reproductive de manière non inclusive. Ce constat condamne les communautés à mener des actions en dehors du droit commun et pose la question de la place politique du champ de la santé publique en France.
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Yol, Diana. "La boîte d'autorégulation sensorielle". Cortica 3, n.º 1 (20 de marzo de 2024): 337–55. http://dx.doi.org/10.26034/cortica.2024.4845.

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Cet article aborde la prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles, la promotion de la résilience chez ces enfants et la proposition d'une boîte de régulation sensorielle pour les enfants de 7 à 11 ans. La prise en charge des victimes nécessite une approche holistique, comprenant la sensibilisation aux violences sexuelles, l'information sur les droits des victimes et une intervention thérapeutique précoce pour traiter les traumatismes. Il est crucial de créer un environnement sûr, d'enseigner des techniques d'auto-apaisement et de restaurer l'équilibre émotionnel. La résilience est favorisée par le soutien parental, le soutien social et la spiritualité. Enfin, la boîte de régulation sensorielle offre aux enfants des outils pour gérer leurs émotions, en utilisant les huit sens pour créer une expérience corporelle positive. En combinant ces approches, il est possible d'aider les enfants à surmonter les traumatismes et à se rétablir de manière saine et positive.
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Langevin, Louise. "La Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels du Québec : lorsque le temps court contre les victimes de violence sexuelle intrafamiliale". Les Cahiers de droit 48, n.º 4 (12 de abril de 2005): 681–704. http://dx.doi.org/10.7202/043949ar.

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La Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (LIVAC) du Québec indemnise actuellement en grande partie des femmes et des enfants victimes de violence sexuelle intrafamiliale. En 1972, lors de l’adoption de cette loi, le législateur québécois ne visait pas ce genre de clientèle et ce type de violence. À partir de la jurisprudence québécoise dans le domaine, l’étude qui suit a pour objet de mettre en lumière un problème d’application de cette loi, qui découle de la nature des infractions subies et des particularités de la clientèle. Après un court rappel du champ d’application de cette loi, l’auteure aborde la question du délai pour présenter une demande d’indemnisation. Il est reconnu que les victimes de violence sexuelle intrafamiliale ne sont pas toujours en mesure de respecter ce court délai, en raison de la nature même de la violence subie. Pour mieux répondre aux besoins des victimes, des propositions d’interprétation et de réforme législatives sont avancées. L’analyse de l’auteure est inspirée d’une approche d’équité qui favorise l’accessibilité à la justice pour les victimes de violence sexuelle intrafamiliale et qui assure la protection de leurs droits fondamentaux.
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Wright, Joanne. "Consent and Sexual Violence in Canadian Public Discourse: Reflections onEwanchuk". Canadian journal of law and society 16, n.º 2 (agosto de 2001): 173–204. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100006840.

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RésuméCet article est une analyse du discours public autour de la notion de consentement et de violence sexuelle, suite à la causeEwanchuk(«bonnet et crinoline»). L'analyse du débat qui s'ensuivit dans les pages editoriales duNational Postme porte à croire que la vive réaction à l'affaireEwanchukest liée à l'expérience personnelle et sexuée («gendered») des participants au débat, ce qui aurait influencé leur interprétation de la cause. La réaction fut également le résultat d'un conflit entre le modèle culturo-sexuel dominant des interactions hétérosexuelles (un modèle qui célèbre l'agressivité sexuelle masculine) et un modèle consensuel tel que prévu par le droit canadien selon le principe du «non veut dire non». Enfin, pour un public déjà sceptique à l'endroit du féminisme, la causeEwanchukfut un symbole de la prise de pouvoir de la Cour suprême par les féministes. Je soutiens que l'interprétation du consentement selon le modèle dominant représente une dérogation importante à l'idéal libéral du consentement libre et volontaire. En effet, elle s'appuie sur une notion de consentement «tacite» et le sens de «contrainte» et de «consentement» s'en voit obscurci. En fin de compte, la causeEwanchukreflète la persistance des attitudes découlant du sens commun face à la violence sexuelle et ce, malgré les réformes juridiques. L'affaire soulève aussi la question si le consentement peut être défini selon des termes significatifs et émancipateurs pour les femmes.
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M’Betid-Degana, Roch, Gilles-Davy Kossa-Ko-Ouakoua, Durant Boris Poutou-Piri, Sabrina Ouapaou, Gamaliel Kerebi, Sandrine Sana-Ozako, Géniva Gracelia Vanciane M’Betid-Degana, Sifa Marcelline Balungwe, Apollinaire Hepatrud y Eugène Serdouma. "Prise en Charge d’Une Dechirure Compliquee du Perinee Post Coital au Centre Hospitalier Universitaite de l’Amitie Sino-Centrafricaine". European Scientific Journal, ESJ 19, n.º 27 (30 de septiembre de 2023): 87. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2023.v19n27p87.

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Introduction : La violence sexuelle d’enfants est une violation grave des droits fondamentaux de l’homme. Elle constitue un sujet de préoccupations de santé publique mondiale. But de l’étude : Dénoncer la violence sexuelle chez une mineure et informer les autorités sur l’ampleur du problème dans le pays. Observation : Nous rapportons un cas clinique de violence sexuelle compliqué d’une déchirure complète du périnée ainsi que de la cloison vésico-utérine chez une fille âgée de 10 ans. Ce cas est reçu en urgence au service de gynécologie-obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire de l’Amitié Sino –Centrafricaine de Bangui. Une laparotomie est réalisée et les lésions réparées. Les suites opératoires étant simples à court terme, la victime est sortie après 15 jours d’hospitalisation. Cependant, un syndrome de stress post-traumatique est décrit chez cette patiente avec une prise en charge psychologique. Discussion : Notre observation est discutée par rapport aux données de la littérature. Conclusion : La violence sexuelle chez les survivantes pédiatriques est de plus en plus fréquente dans le pays dans un contexte de post-conflit. Introduction : Child sexual abuse is a serious violation of fundamental human rights. It is a subject of global public health concern. Purpose : Denounce sexual violence in a minor and inform the authorities of the extent of the problem in the country. Observation: We report a clinical case of sexual violence complicated by a complete tearing of the perineum as well as the vesico-uterine septum in a 10-year-old girl. This case was received urgently at the gynecology-obstetrics department of the Centre Hospitalier Universitaire de l’Amitié Sino –Centrafricaine in Bangui. A laparotomy is performed and the lesions repaired. The postoperative course being simple in the short term, the victim was discharged after 15 days of hospitalization. However, a post-traumatic stress syndrome is described in this patient with psychological care. Conclusion: Sexual violence among pediatric survivors is increasingly common in the country in a post-conflict context.
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Sosa-Sánchez, Itzel A. "Les inégalités sociales et la santé sexuelle et reproductive au Mexique : entre la médicalisation et l’exclusion sociale1". Recherches féministes 23, n.º 2 (21 de febrero de 2011): 143–63. http://dx.doi.org/10.7202/045671ar.

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Le présent article expose une partie des résultats préliminaires d’une recherche qualitative menée au Mexique en 2009, concernant l’effet des inégalités sociales sur la santé reproductive des utilisatrices des services du ministère de la Santé. Les résultats illustrent la manière dont diverses inégalités sociales sont reproduites dans les services de santé. L’auteure fait allusion à la violence institutionnelle et aux diverses manifestations de la violence structurelle dans le domaine de la santé reproductive. Elle en montre les répercussions sur la santé reproductive des utilisatrices de ces services de même que sur l’exercice et la reconnaissance de leurs droits reproductifs et des droits de la personne fondamentaux.
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Kesa, Katerina. "Circulation et transnationalisation de mouvements et idées populistes d’extrême droite dans l’espace baltique. Le cas du Parti populaire conservateur d’Estonie (EKRE)". Connexe : les espaces postcommunistes en question(s) 6 (12 de febrero de 2021): 178–208. http://dx.doi.org/10.5077/journals/connexe.2020.e355.

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Les populistes d’extrême droite ont fait une percée significative depuis quelques années. La montée populiste d’extrême droite s’est faite en parallèle avec l’émergence et l’augmentation de l’activisme civique d’extrême droite sur Internet. Aussi bien en Suède, Finlande, Estonie et Lettonie, les réseaux sociaux ont sans aucun doute contribué à conforter l’attraction des mouvements populistes et d’extrême droite et à leur donner davantage de visibilité. Leur « outil » politique consistant à diffuser des images ou des faits choquants, souvent hors de leur contexte d’origine. La diffusion d’ images et de discours à travers les médias et les réseaux sociaux des mouvements d’extrême droite évoquant les violences sexuelles visant les immigrés, cet Autre, en Finlande et en Suède, et la reprise de ceux-ci dans les pays baltes, ne sont que des exemples de la circulation transnationale dans la région baltique. Si les images en question ont été employées par les acteurs ultraconservateurs des pays baltes comme des outils politiques, les cas de la Finlande, et surtout, de la Suède sont présentés par les partis d’extrême droite en Estonie et Lettonie comme un « modèle à ne pas suivre ». En tenant compte de ces facteurs ainsi que des interactions qui sont nombreuses dans l’espace baltique, cet article propose de mettre la lumière sur un aspect plutôt particulier des mouvements populistes de droite extrême en mettant l’accent sur leur action transnationale et leurs réseaux dans l’espace baltique. Nous cherchons plus généralement à démontrer comment certaines idées, perceptions et pratiques politiques populistes d’extrême droite sont véhiculées ou servent d’inspiration aux autres.
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Miele, C., C. Lambrinidis y M. Lacambre. "Les CRIAVS : des structures de service public destinées aux professionnels confrontés à la prise en charge des auteurs de violences sexuelles". European Psychiatry 29, S3 (noviembre de 2014): 625. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.117.

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Les centres ressource pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS) se sont développés depuis la circulaire DHOS/DGS/O2/6C no 2006-168 du 13 avril 2006. Présent dans chaque région en France, les CRIAVS accompagnent les professionnels dans la prise en charge des auteurs de violences sexuelles.La prise en charge de ces problématiques suscite des résistances chez les professionnels confrontés, et ce pour plusieurs raisons : les représentations que nous avons de cette population, les lacunes en matière de formation, mais aussi et surtout la complexité des dispositifs judiciaires qui s’offrent comme cadre à ces prises en charge (soins pénalement ordonnées) dans lesquelles le professionnel peut rencontrer des difficultés à définir ses droits, ses devoirs, mais aussi ses missions vis-à-vis de son patient. En outre, les professionnels soignants (psychiatres, psychologues) peuvent aussi être sollicités sur des missions d’ordre judiciaire : l’expertise ou la coordination médicale des injonctions de soin. Ainsi, la prise en charge, ou plutôt les prises en charges des auteurs de violences sexuelles posent de nombreuses questions cliniques, éthiques, légales et institutionnelles que les CRIAVS ont pour mission d’éclairer afin de soutenir l’ensemble des institutions et professionnels qui en ferait la demande. Or si ces structures sont aujourd’hui bien implantées et actives au plan régional et national (constitution de la Fédération française des CRIAVS), il est néanmoins nécessaire d’en promouvoir l’existence et d’en expliciter les missions afin de rendre l’accès à ses services le plus fluide possible.C’est pourquoi la Fédération française des CRIAVS propose une communication à destination des professionnels de la santé mentale, public privilégié de nos actions, comme invitation à se saisir de l’expertise des professionnels qui y exercent et se mettront volontiers à leur service.
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Côté, Marguerite-Michelle. "Une mémoire qui n’en finit plus de crier, celle des jeunes de la rue à Montréal". IV. La gestion de l’affectif : tendances et points limites, n.º 27 (29 de octubre de 2015): 145–52. http://dx.doi.org/10.7202/1033861ar.

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Une situation, un véritable noeud gordien fait d’abandon, de négligence, de violence psychologique et souvent physique et sexuelle, caractérise l’enfance de la plupart des jeunes de la rue. Les jeunes font face également à la violence du milieu social. Ils répondent à cette violence par des actes de destruction ou de fuite. De la fuite découle tout un mode de vie qui définit les rapports d’approvisionnement, de faux-semblants, d’entraide, d’échange, de même que les rapports amoureux. Le corps et l’espace public deviennent les supports du discours des jeunes, de leur esthétique et de leur culture. Les solutions proposées par la société leur paraissent souvent inefficaces et contradictoires. En ce qui concerne les normes juridiques, les jeunes sont perdus entre droits, responsabilités et interdits, qui font d’eux tantôt des enfants qu’on oblige à être secourus, tantôt des adultes responsables.
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Hobbs, Sandra. "Une assassine pas comme les autres : violence sexuelle, amérindianité et écoterrorisme dans Le sang de l’or de Louise Leblanc". Voix Plurielles 17, n.º 1 (27 de abril de 2020): 63–77. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v17i1.2471.

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La femme qui tue dérange de façon particulière les normes sociales : les femmes nourrissent, soutiennent, compatissent… la violence leur est habituellement étrangère. Celle qui enlève la vie à un autre est donc encore plus « monstrueuse » (Gilbert) que son homologue masculin. Diverses théories orientent l’étude de la femme meurtrière – soit qu’elle cherche à devenir plus masculine, qu’elle réagit à une situation intenable ou qu’elle se démarque d’une norme qui s’applique aux femmes d’une certaine race ou classe sociale (Irwin et Pasko). Dans le cas de la représentation romanesque du meurtre féminin au Québec, on peut constater un certain écart par rapport à la réalité (Gilbert), dans le sens que la violence au féminin prend un essor dans le livre, qui est sans rapport aux statistiques de la société canadienne ou québécoise. Le roman que nous avons retenu pour cette étude – Le sang de l’or de Louise Leblanc (1989) – met en vedette une meurtrière, ce qui devrait alors choquer le lecteur. Nous verrons que dans ce roman, par contre, le portrait hautement stéréotypé du personnage principal amérindien rend la violence du personnage moins surprenante. Qu’en est-il au juste du meurtre au féminin quand la criminelle est aussi amérindienne? Nous élucidons ce sujet en tenant compte des questions de territorialité, d’histoire coloniale et d’écoterrorisme, sans perdre de vue le discours féministe qui informe le récit. De fait, tout en ayant recours à des tropes coloniaux qui remontent au dix-neuvième siècle, voire plus loin, Leblanc crée un personnage qui attire la sympathie du lecteur. En tant que jeune femme victime de violence sexuelle, Kiji est en droit de se défendre; sa défense de l’environnement justifie davantage son geste. En dépit de ces facteurs atténuants, elle demeure un personnage équivoque en raison de sa correspondance au stéréotype littéraire de l’Amérindien dans la littérature québécoise. Mots clés : autochtone, colonie de peuplement, stéréotype, éco-terrorisme, violence sexuelle
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Petchesky, Rosalind P. "Droits du corps et perversions de la guerre : droits et violences sexuels dix ans après Beijing". Revue internationale des sciences sociales 184, n.º 2 (2005): 329. http://dx.doi.org/10.3917/riss.184.0329.

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Chipasula-Banda, Maggie, Flossie Gomile-Chidyaonga, Sarah Hendriks, Tinyade Kachika, Zunzo Mitole y Seodi White. "Violence sexuelle et vulnérabilité des femmes à la transmission du vih au Malawi. Les droits des femmes". Revue internationale des sciences sociales 186, n.º 4 (2005): 715. http://dx.doi.org/10.3917/riss.186.0715.

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Sanesi, R. "Procureur/psychiatre : quelles collaborations ? Quelles attentes ?" European Psychiatry 29, S3 (noviembre de 2014): 627. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.122.

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Le magistrat recherche de plus en plus l’éclairage du psychiatre au cours d’un procès. De manière générale, pour les faits les plus graves dans la classification des infractions l’expertise est de droit. Le législateur a agrandi le champ d’intervention du psychiatre dans la scène judiciaire, notamment pour les infractions de violence sexuelle. Le magistrat du parquet a besoin d’une articulation parfaite entre la matérialité des faits et la personnalité de l’auteur. Le rôle du parquet n’est pas simplement de réunir les éléments matériels du crime ou du délit mais de procéder aussi par une orientation criminologique à l’étude de la personnalité de l’auteur.Pourquoi ? :– comprendre la genèse du passage à l’acte, sa spécificité, le délaissement d’enfant;– comprendre le vide de l’oubli normatif d’un individu apparemment inséré dans la société qui va soudainement se marginaliser.Comprendre la distinction dans le cadre de comportement sexuel entre une verbalisation et un raisonnement adapté en apparence toujours, et un comportement caché ou secret.Assimiler l’impact des maladies mentales sur l’altération ou l’abolition du discernement.Approcher le critère de dangerosité avec sa différence sur le plan psychiatrique ou sur le plan pénal :– savoir si nous donnons le même sens à la terminologie rappel « à la loi »; qu’est ce qu’un besoin de sanction pour le psychiatre ?– cette expertise est-elle une démarche qui va stigmatiser un comportement ou participe-t-elle déjà à une démarche de soin ?
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Fillieule, Olivier. "Voter avec les pieds. La transformation des usages politiques de la rue". Revista Trace, n.º 39 (5 de septiembre de 2018): 11. http://dx.doi.org/10.22134/trace.39.2001.552.

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Le fonctionnement des démocraties ne se réduit pas aux élections, à l'engagement partisan et syndical. La participation politique s'est manifestée et se ma· nifeste à travers de multiples actions revendicatives débouchant souvent sur des actions illégales ou violentes, ébranlant même quelquefois la société toute entière. C'est le cas aux États-Unis dans les années 1950 et 1960 avec le mouvement pour les droits civiques, puis dans la décennie suivante, lorsque la contestation se nourrit de l'opposition à la guerre du Vietnam et des mouvements de libération sexuelle. Pendant près de 10 ans, les États-Unis vivent à l'heure des manifestations de rue, tout comme l'Italie, l'Allemagne, le Mexique et la France de mai 1968. Trente ans après, la contestation continue d'être un des éléments essentiels de la vie démocratique. Que l'on songe également aux manifestations qui permirent récemment des changements de régime, après que l'État se fut dissout dans la plupart des pays de l'Est et démontrent en­core à quel point l'irruption de réponses collectives aux situations de crises et de tension doit être placée au centre de toute gestion politique et de toute analyse des processus de contrôle social et de changement.
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Oosterveld, Valerie. "Feminist Debates on Civilian Women and International Humanitarian Law". Windsor Yearbook of Access to Justice 27, n.º 2 (1 de octubre de 2009): 385. http://dx.doi.org/10.22329/wyaj.v27i2.4532.

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International humanitarian law [IHL] provisions address the situation of civilian women caught in armed conflict today, but is this law enough? Feminist commentators have considered this question and have come to differing conclusions. This article considers the resulting debate as to whether female-specific IHL provisions are adequate but underenforced, or inadequate, outdated and in need of revision. One school of thought argues that the main impediment to the protection of female civilians during hostilities is lack of observance of existing IHL. A second school of thought believes that something more fundamental is needed to meet the goal of protecting civilian women during war: revision and reconceptualization of IHL to take into account systematic gender inequality. This article considers the status of this debate within three areas of IHL considered by many to be central legal aspects of the experience of female civilians caught in armed conflict: the general non-discrimination provisions, the specific protection for civilian women against sexual violence and the specific protection of pregnant women and mothers. It concludes that, while there has been a vibrant debate within feminist circles on the adequacy of existing IHL provisions, mainstream action has tended to focus on enforcement. This is unfortunate, as it means that certain insights into the impact of deep gender inequalities on conflict have largely been left unexplored.Les dispositions du droit international humanitaire [DIH] traitent de la situation de femmes civiles prises de nos jours dans un conflit armé, mais ces lois suffisent-elles? Des commentatrices féministes ont songé à cette question et en sont venues à des conclusions différentes. Cet article porte sur le débat qui en résulte à savoir si les dispositions du DIH spécifiques aux femmes sont adéquates mais pas suffisamment mises en vigueur, ou si ellessont inadéquates, surannées et doivent être révisées. Une école de pensée soutient que l’obstacle principal à la protection de femmes civiles au cours d’hostilités est l’inobservation du DIH existant. Une deuxième école de pensée croit qu’il faut quelque chose de plus fondamental pour atteindre le but de protéger les femmes civiles pendant une guerre : la révision et la reconceptualisation du DIH pour tenir compte de l’inégalité systématique entre les sexes. Cet article examine l’état de ce débat dans trois domaines du DIH que plusieurs considèrent être des aspects légaux qui se situent au centre de l’expérience de femmes civiles prises dans un conflit armé : les dispositions générales contre la discrimination, la protection spécifique aux femmes civiles contre la violence sexuelle et la protection spécifique de femmes enceintes et de mères. On conclut que quoiqu’un débat animé ait été tenu au sein de cercles féministes en rapport avec la suffisance des dispositions existantes du DIH, l’action principale a eu tendance à être concentrée sur l’application de la loi. C’est malheureux, car cela signifie que certaines intuitions quant à l’impact sur le conflit d’inégalités profondes entre les sexes demeurent en grande partie inexplorées.
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Deruelle, Farah y Julie Jarty. "Juger les violences sexuelles à l’université : le pari du droit disciplinaire". Champ pénal, n.º 28 (9 de febrero de 2023). http://dx.doi.org/10.4000/champpenal.14418.

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Saas, Claire. "L’appréhension des violences sexuelles par le droit ou la reproduction des stéréotypes de genre par les acteurs pénaux". Revue des droits de l’homme, n.º 8 (30 de noviembre de 2015). http://dx.doi.org/10.4000/revdh.1696.

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Carpentier-Goffre, Laura. "« Du père au droit, la conséquence est bonne » : une étude sociologique de la frontière public/privé au prisme des violences faites aux travailleuses domestiques en Bolivie et au Pérou". Les femmes américaines entre féminisation du politique et politisation de l’intime – Le détective en famille, n.º 15-2 (15 de diciembre de 2020). http://dx.doi.org/10.58335/textesetcontextes.2856.

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Les divergences en matière de trajectoire de politisation des rapports sociaux de sexe, de classe, de race en Bolivie et au Pérou ont eu des répercussions durables sur leur État respectif, que ce soit au niveau du profil sociographique des élites dirigeantes, de l’univers de discours politique ou de la substance de l’action publique. Le rapport entre les travailleuses domestiques, au carrefour de ces trois oppressions, et l’État permet d’observer à la loupe les contrastes entre le régime de citoyenneté que je propose d’appeler « universaliste post-colonial néolibéral », en vigueur au Pérou, et le « régime social-démocrate indigéniste », institué en Bolivie depuis l’arrivée d’Evo Morales au pouvoir. Si les contrastes entre ces deux configurations sont saisissants eu égard aux rapports sociaux de race et de classe, les disparités s’estompent lorsque l’on s’intéresse plus spécifiquement aux rapports sociaux de sexe, en particulier à la question des violences sexuelles, auxquelles les travailleuses domestiques sont surexposées. Étudier les modalités de prise en charge étatique des violences sexo-spécifiques infligées aux travailleuses domestiques apporte des éclairages heuristiques sur la citoyenneté de l’ensemble des femmes, mettant au jour le déficit de protection et de Justice que l’État leur oppose dans ces deux pays. Se dessine alors un continuum de domination masculine de part et d’autre de la frontière supposée séparer hermétiquement la sphère privée du domestique et la sphère publique de l’État, qui ampute la citoyenneté de la classe des femmes dans sa totalité.
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OBAME, Alain Hugues. "L’usage d’Internet comme circonstance aggravante de responsabilité pénale, une introduction". ADILAAKU. Droit, politique et société en Afrique 2, n.º 1 (24 de febrero de 2022). http://dx.doi.org/10.46711/adilaaku.2022.2.1.12.

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Resumen
Depuis sa genèse, la régulation tant nationale que transnationale d’Internet est restée un enjeu majeur. Ce défi se pose avec acuité au regard de l’influence d’Internet sur la criminalité. Cet essai introduit l’hypothèse d’une tendance de la législation camerounaise à retenir des peines plus lourdes pour les infractions commises par voie d’Internet. Nous questionnons les dynamiques sociales et les effets juridico-politiques de la codification de l’utilisation d’Internet comme une circonstance aggravante de responsabilité pénale. Sur la base d’un questionnaire renseigné en ligne par des magistrats, d’une exploitation des interactions issues des réseaux sociaux Facebook et Whatsapp et d’une revue documentaire interdisciplinaire, cette réflexion est structurée en trois axes. D’abord, une comparaison des quanta de peines pour des délits de « criminalité traditionnelle » et certains cybercrimes relevant des violences sexuelles et des atteintes à la paix privée et publique. Ensuite, le contraste de la prolifération « brutale » des cyberinfractions en dépit de cette « répression numérique » est mis en exergue. Cette réaction sociale dissonante pousse à constater l’impuissance ou l’inadaptation de cette loi pénale sévère sur le cyberespace. Enfin, nous explorons la capacité des mécanismes de coopération judiciaire transnationale et de vulgarisation du dispositif normatif à renforcer l’efficacité, l’équité et la légitimité du droit pénal d’Internet.
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Gonçalves, Natamy de Almeida y Camila Santos Dias. "Abus sexuels d’enfants : aspects historiques, juridiques et préjudice au développement de l’enfant". Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento, 9 de septiembre de 2021, 183–208. http://dx.doi.org/10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/psychologie-fr/aspects-historiques.

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Parce qu’il s’agit d’une violence qui sévit dans plusieurs enfants et adolescents dans le monde à travers l’histoire, l’abus sexuel d’enfants nécessite une attention particulière, étant donné qu’il s’agit d’un phénomène complexe et, dans de nombreux cas, difficile à identifier, étant l’agresseur généralement une personne de confiance de la famille et qui est censée prendre soin de la victime, comme parents biologiques, beaux-pères, oncles ou amis proches, par exemple. En outre, la plupart des cas d’abus sexuels se produisent au domicile de la victime, où l’on s’attend peu à ce que l’enfant et l’adolescent se trouvent dans une situation vulnérable. Sur la base des facteurs décrits, cette recherche présente la question directrice suivante : qu’est-ce que l’abus sexuel et quels sont ses impacts sur le développement de l’enfant? Cet article visait à passer en revue les aspects historiques et juridiques de l’abus sexuel, en explorant la complexité de ses définitions et en présentant les effets possibles sur la victime. Pour cela, une revue bibliographique de caractère qualitatif, descriptif et exploratoire a été réalisée, suscitant des réflexions sur le thème. On a vu que l’enfant et l’adolescent n’avaient pas toujours un soutien juridique, ayant subi plusieurs violences sans la punition due à leurs agresseurs. Au fil du temps, des lois ont été instituées et, au Brésil, le Statut des enfants et des adolescents (ECA) a marqué une période de détermination des droits de l’enfance et de l’adolescence, établissant des mécanismes de protection, y compris contre la violence telle que les abus sexuels. Enfin, il a été considéré dans cette étude qu’il y a un manque d’information de la population sur le sujet, ce qui corrobore la reproduction de l’infraction susmentionnée. Il a été observé que, compte tenu des dommages causés à la santé biopsychosociale de la victime et de sa famille, des études et des projets de prévention ont été réalisés, ainsi que mis en place différentes formes de signalement de ce crime. Il a été conclu qu’il est nécessaire d’élaborer des stratégies pour préparer les familles, les professionnels et les institutions chargées de garantir les droits des enfants et des adolescents afin qu’ils puissent contribuer à renforcer la lutte contre les abus sexuels.
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Moron-Puech, Benjamin. "La prescription, un obstacle inconventionnel aux droits des victimes amnésiques de violences sexuelles". Revue des droits de l’homme, n.º 18 (8 de junio de 2020). http://dx.doi.org/10.4000/revdh.10313.

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Martinez, Andrea, Aldo Meneses y Diana Lucía Sarabia. "La réprésentation de la sexualité adolescente dans les quotidiens du Canada central et du Chili : Quelles leçons tirer des Conférences du Caire et de Beijing?" Canadian Journal of Communication 31, n.º 4 (21 de diciembre de 2006). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2006v31n4a1709.

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Abstract: Using as an entry point the recommendations of the Cairo and Beijing Conferences calling on the media to promote gender equality, including the individual right to sexual and reproductive health (SRH) without coercion or discrimination, this article analyses the representation of teens’ sexuality in six newspapers from Central Canada and Chile. The statistical comparison of the most significant lexicons of these newspapers shows a fascination for sexual violence against adolescents that, regardless of socio-political and linguistic backgrounds, reproduces sexist and homophobic stereotypes that are inconsistent with a real debate about their access to information and resources in SRH. Résumé : Partant des recommandations des Conférences du Caire et de Beijing enjoignant les médias à promouvoir l’égalité des sexes, y compris le droit individuel à la santé sexuelle et reproductive (SSR) sans contrainte ou discrimination, cet article analyse la représentation de la sexualité adolescente dans six quotidiens du Canada central et du Chili. La comparaison statistique des lexiques les plus significatifs de ces quotidiens révèle une fascination pour la violence sexuelle contre les jeunes qui, par-delà les contextes sociopolitiques et linguistiques, reproduit des stéréotypes sexistes et homophobes incompatibles avec un véritable débat sur leur accès à l’information et aux ressources en SSR.
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Garrido, Rui. "Patterns of discrimination based on sexual orientation in Africa: is there a Lusophone exception?" African Human Rights Yearbook / Annuaire Africain des Droits de l’Homme 3 (3 de marzo de 2022). http://dx.doi.org/10.29053/2523-1367/2019/v3a5.

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ABSTRACT: This article analyses the legal developments in African Lusophone countries regarding sexual orientation and the legal-political choices made by these states about the regulation of consensual same-sex acts between adults. Under colonial rule, all Portuguese territories in Africa had sodomy laws in place. After independence, in 1975, the new countries reformed their penal codes and repealed sodomy laws, most of them shifting from criminalisation to protection of sexual orientation. Compared to the situation in other parts of the African continent, where violence against homosexuals is generalised, colonial criminalisation of consensual same-sex acts is still in force or where new laws that further criminalise sexual orientation have been adopted or are under consideration, Lusophone Africans demonstrate higher levels of acceptance of the homosexuality of their fellow citizens, and there is less hostility from the state. Starting with an analysis on international developments in human rights law and jurisprudence regarding prohibition of discrimination based on sexual orientation, this article focusses on the five African Lusophone countries, analysing the legal reforms adopted, the role played by legislative initiatives and the dialogue of states with supranational human rights mechanisms to better protect their citizens from discrimination of any kind. African Lusophone countries took a distinctive legal-political approach, not only by repealing sodomy laws but also by granting other forms of protection based on sexual orientation. They also provide a distinctive narrative regarding homosexuality in Africa, against its usual portrayal as a Western and un-African phenomenon, demonstrating a continent deeply divided on this particular human rights issue. TITULO E RESUMO EM PORTUGUÊS: Padrões de discriminação baseada na orientação sexual em África: existe uma excecionalidade Lusófona? RESUMO: Este artigo analisa os desenvolvimentos legislativos nos países Africanos Lusófonos em relação à orientação sexual e às opções jurídico-políticas efetuadas por estes, relativas à regulamentação dos atos sexuais consentidos entre adultos do mesmo sexo. Sob domínio colonial, todos os territórios portugueses em África tinham legislação da sodomia em vigor. Após a independência, em 1975, os novos estados reviram os seus códigos penais e revogaram as leis da sodomia, passando maioritariamente da criminalização para a proteção da orientação sexual. Comparado com a situação em outras partes do continente Africano, onde a violência contra homossexuais é generalizada, onde vigora a criminalização colonial dos atos sexuais consentidos entre adultos do mesmo sexo, ou onde tem sido proposta nova legislação que procura uma maior criminalização da orientação sexual, os cidadãos Africanos Lusófonos demonstram níveis mais elevados de aceitação da homossexualidade dos seus concidadãos e verifica-se ainda uma menor hostilidade por parte do estado. Começando por uma análise dos desenvolvimentos no direito internacional dos direitos humanos e da jurisprudência internacional, em matéria relativa à proibição da discriminação com base na orientação sexual, este artigo tem como foco os cinco países Africanos lusófonos, analisando as reformas legislativas que foram adotadas, o papel desempenhado pelas iniciativas legislativas e o diálogo dos Estados com os mecanismos supranacionais de direitos humanos para melhor proteger os seus cidadãos de qualquer discriminação. Os países Africanos Lusófonos adotaram uma distinta abordagem jurídico-política, não apenas revogando as leis da sodomia, mas também garantindo outras formas de proteção com base na orientação sexual. Estes estados fornecem uma narrativa distinta relativa à homossexualidade no continente Africano, habitualmente conotada como um fenómeno ocidental e não Africano, demonstrando um continente profundamente dividido nesta questão específica de direitos humanos. TITRE ET RÉSUMÉ EN FRANCAIS: Tendances de discrimination basée sur l’orientation sexuelle en afrique: existe-t-il une exception lusophone? RÉSUMÉ: Cette contribution analyse l’évolution juridique dans les pays lusophones d’Afrique en matière d’orientation sexuelle et les options juridico-politiques proposées par ces États en matière de réglementation des actes homosexuels consentis entre adultes. Pendant la colonisation, les colonies portugaises en Afrique disposaient de lois anti-sodomies. Après l'indépendance, en 1975, les nouveaux Etats ont réformé leurs codes pénaux et abrogé les lois sur la sodomie, la plupart d'entre eux passant de la criminalisation à la protection de l'orientation sexuelle. Par rapport à la situation dans d'autres régions du continent africain, où la violence contre les homosexuels est généralisée, la criminalisation d'actes homosexuels consensuels héritée de la colonisation est toujours en vigueur ou alors lorsque des nouvelles lois ont été adoptées ou sont en cours d’adoption, les pays africains lusophones font montre d’une plus grande tolérance à l’égard de l'homosexualité de leurs concitoyens, et l'hostilité de l'État est moindre. En commençant par une analyse des développements du droit et de la jurisprudence au plan international relativement à l'interdiction de la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, cette contribution se focalise sur les cinq pays lusophones d'Afrique. Elle procède à une analyse des réformes juridiques adoptées, le rôle joué par les initiatives parlementaires et le dialogue entre les Etats et les mécanismes supranationaux de défense des droits de l'homme en vue de mieux protéger leurs citoyens contre toute forme de discrimination. Les pays africains lusophones ont adopté une approche juridico-politique distincte, non seulement en abrogeant les lois sur la sodomie, mais également en accordant d'autres formes de protection fondées sur l'orientation sexuelle. Ces pays déclinent également un récit distinctif sur l'homosexualité en Afrique contrairement à l’image largement répandue qu’elle est un phénomène occidental et non africain, démontrant ainsi un continent profondément divisé sur cette question particulière des droits de l'homme.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence extrême". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.134.

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Même si la guerre, comme destruction de masse, a été très tôt au centre des intérêts de la discipline, l’anthropologie ne l’a jamais caractérisée comme une « violence extrême ». Ce qui pose d’emblée la question en termes autres que quantitatifs. L’extrême dans la violence n’est pas forcément dans l’importance du nombre de ses victimes. Il faut y ajouter d’autres dimensions comme l’inanité de l’acte, sa gratuité, son degré de cruauté et le non-respect des règles et normes partagées. Celles de la guerre, par exemple, imposent de ne s’attaquer qu’à l’ennemi armé et d’épargner les civils, de soigner le blessé etc. La violence extrême passe outre toutes ces normes et règles ; et s’exerce avec une cruauté démesurée. La première guerre mondiale constitue aux yeux des défenseurs de cette thèse, le moment inaugural dans le franchissement d’un tel seuil. Car, c’est dans cette guerre que fut utilisé pour la première fois le bombardement aérien, lié à l’ère industrielle, exterminant de nombreuses populations civiles non armées. Associée aux affrontements et insurrections débordant les cadres étatiques, l’expression peut désormais inclure également des faits commis dans le cadre des guerres conduites par des États. La violence extrême est une agression physique et une transgression outrancière d’une éthique partagée. Qu’elle s’exerce lors d’une guerre ou dans le cadre d’une institution (violence institutionnelle) elle est une violence extrême dès lors qu’elle use de moyens estimés inappropriés selon les codes communs et les sensibilités partagées. Les manières et les moyens d’agir doivent être proportionnels à l’objectif visé ; et toute outrance délégitime l’acte de violence, quand bien même celui-ci relèverait de « la violence légitime » monopole de l’Etat. Le qualificatif extrême vient donc spécifier un type de violence qui atteint ce point invisible ou imprévisible, en bafouant l’ordre éthique et conventionnel. Aller à l’extrême c’est aller au-delà du connu et de l’imaginable. La violence extrême est celle donc qui dépasse une limite se situant elle même au-delà des limites connues ou considérées comme impossibles à franchir. Elle renvoie à ce qui dépasse l’entendement par son ampleur ou par sa « gratuité » ; car, ce sont ses finalités qui rationalisent la guerre et toute autre forme de violence. Dépourvue de toute fonctionnalité, la violence extrême n’a d’autres buts qu’elle-même (Wolfgang Sofsky (1993). En d’autres termes, la violence extrême est ce qui oblitère le sens en rendant vaines (ou du moins imperceptibles) les logiques d’un acte jusque-là appréhendé en termes d’utilité, de fonctionnalité et d’efficacité. La violence est extrême quand elle parait démesurée par le nombre de ses victimes (génocide, nettoyage ethnique, meurtres et assassinat de masse) ; mais elle l’est d’autant plus, et le plus souvent, quand elle est accompagnée d’un traitement cruel, froid et gratuit : dépeçage, brûlure, énucléation, viols et mutilations sexuelles. Outrepassant l’habituel et l’admissible, par la démesure du nombre de ses victimes et le degré de cruauté dans l’exécution de l’acte, la violence extrême se situe dans un « au-delà », dont le seuil est une ligne mouvante et difficilement repérable. Son « objectivation » dépend à la fois du bourreau, de la victime et du témoin ; tous façonnés par des constructions culturelles informées par les contextes historiques et produisant des sensibilités et des « esthétiques de réception » subjectives et changeantes. La violence extrême est, nécessairement, d’abord une question de sensibilité. Or, celle-ci est non seulement une subjectivation mais aussi une construction historiquement déterminée. Pendant longtemps et jusqu’au siècle des lumières, le châtiment corporel fut, pour la justice, la norme dans toute l’Europe. Les organes fautifs des coupables sont maltraités publiquement. On exhibait les femmes adultères nues et on leur coupait les seins ; on coupait les langues des blasphémateurs et les mains des voleurs. Le bûcher était réservé aux sodomites, aux hérétiques et aux sorcières. On crevait les yeux (avec un tisonnier incandescent) du traître. Les voleurs de grands chemins subissaient le châtiment d’être rompus vifs. On écartelait et on démembrait le régicide. La foule se dépêchait pour assister à ces spectacles et à ceux des supplices de la roue, des pendaisons, de la décollation par le sabre etc. Placidement et consciencieusement, les bourreaux ont appliqué la « terreur du supplice » jusqu’au milieu du XVIIIe siècle (Meyran, 2006). Il a fallu attendre les lumières pour remplacer le corps violenté par le corps incarcéré. Aujourd’hui insupportables, aux yeux du citoyen occidental, certains de ces châtiments corporels administrés avec une violence extrême sont encore en usage dans d’autres sociétés. Après les massacres collectifs qui ont marqué la fin du XXe siècle, les travaux de Véronique Nahoum-Grappe portant sur le conflit de l’ex-Yougoslavie vont contribuer à relancer le débat sur la notion de « violence extrême » comme elle le rappellera plus tard : « Nous avions utilisé la notion de « violence extrême » à propos de la guerre en ex-Yougoslavie pour désigner « toutes les pratiques de cruauté « exagérée » exercées à l’encontre de civils et non de l’armée « ennemie », qui semblaient dépasser le simple but de vouloir s’emparer d’un territoire et d’un pouvoir. » (Nahoum-Grappe. 2002). Elle expliquera plus loin qu’après dix années de ces premières observations, ce qu’elle tentait de désigner, relève, en fait, d’une catégorie de crimes, graves, usant de cruauté dans l’application d’un programme de « purification ethnique ». Pourtant, quel que soit le critère invoqué, le phénomène n’est pas nouveau et loin d’être historiquement inédit. Si l’on reprend l’argument du nombre et de la gratuité de l’acte, le massacre n’est pas une invention du XXe s ; et ne dépend pas de la technologie contemporaine. On peut remonter assez loin et constater que dans ce domaine, l’homme a fait feu de tout bois, comme le montre El Kenz David dans ses travaux sur les guerres de religion (El Kenz 2010 & 2011). Parce que les sensibilités de l’époque admettaient ou toléraient certaines exactions, aux yeux des contemporains celles-ci ne relevaient pas de la violence extrême. Quant aux cruautés et autres exactions perpétrés à l’encontre des populations civiles, bien avant Auschwitz et l’ex-Yougoslavie, l’humanité en a souffert d’autres. Grâce aux travaux des historiens, certaines sont désormais relativement bien connues comme les atrocités commises lors des colonnes infernales dans la guerre de Vendée ou le massacre de May Lai dans la guerre du Vietnam. D’autres demeurent encore méconnues et insuffisamment étudiées. Les exactions menées lors des guerres coloniales et de conquêtes sont loin d’être toutes recensées. La mise à mort, en juin 1845, par « enfumade » de la tribu des Ouled Riah, dans le massif du Dahra en Algérie par le futur général Pélissier sont un exemple qui commence à peine à être porté à la connaissance en France comme en Algérie (Le Cour Grandmaison, 2005.). Qu’elle soit ethnique ou sociale, qu’elle soit qualifiée de purification ethnique ou d’entreprise génocidaire, cette extermination qui passe par des massacres de masse ne peut être qualifiée autrement que par violence extrême. Qu’elle s’exerce sur un individu ou contre un groupe, la violence extrême se caractérise presque toujours par un traitement cruel, le plus souvent pensé et administré avec une égale froideur ; une sorte d’« esthétisation de la cruauté ». Pour le dire avec les mots de Pierre Mannoni, la violence extrême use d’un certain « maniérisme de l'horreur », ou de ce qu’il appelle « une tératologie symbolique » (Mannoni ,2004, p. 82-83), c‘est à dire l’art de mettre en scène les monstruosités. Motivée par un danger ou une menace extrême justifiant, aux yeux du bourreau, une réponse extrême, cette violence extrême a pu s’exécuter par la machette (Rwanda) ou dans des chambres à gaz, comme par d’autres moyens et armes de destruction massive. C'est l'intégrité du corps social et sa pureté que le bourreau « croit » défendre en recourant à une exérèse… salvatrice. La cruauté fait partie de l’arsenal du combattant qui s’ingénie à inventer le scénario le plus cruel en profanant l’intime et le tabou. Françoise Sironi le montre à propos d’une des expressions de la violence extrême. L’efficacité destructrice de la torture est obtenue entre autres par la transgression de tabous culturels ; et par l’inversion qui rend perméable toutes les limites entre les dedans et les dehors. Réinjecter dans le corps ce qui est censé être expulsé (excréments, urine, vomissures) ; féminiser et exposer les parties intimes ou les pénétrer en dehors de la sphère intime, associer des parties démembrées d’un corps humain à celles d’un animal, sont autant de manières de faire violence extrême. Cette inversion transgressive use du corps de la victime pour terroriser le témoin et le survivant. Outrepassant l’habituel et l’attendu par la manière (égorgement, démembrement, énucléation, émasculation etc.,), les moyens (usage d’armes de destruction massive, d’armes nucléaires bactériologiques ou chimiques) et une certaine rationalité, la « violence extrême » est un dépassement d’horizon. L’acte par sa singularité suggère une sortie de l’humanité de son auteur désensibilisé, déshumanisé ; qui, par son forfait et dans le même mouvement, exclue sa victime de l’humanité. Pour Jacques Semelin, la violence extrême « est l’expression prototypique de la négation de toute humanité ; dans la mesure où ses victimes sont le plus souvent d’abord « animalisées » ou « chosifiées » avant d’être anéanties (Sémelin, 2002). Ajoutons qu’elle n’est pas qu’anéantissement, elle est aussi une affirmation démonstrative d’une surpuissance. Que ce soit par le nombre, la manière ou l’arbitraire, la violence extrême a ponctué l’histoire de l’humanité et continue à la hanter Parmi ses formes contemporaines, le terrorisme est une de ses manifestations les plus spectaculaires ; permettant de comprendre qu’elle est d’abord une théâtralisation. L’image de chaos que renvoient les attentats et autres exactions spectaculaires, est le résultat dument recherché à l’aide d’une organisation minutieuse et de stratégies affinées que cette image chaotique occulte souvent. Il s’agit d’une démarche rationnelle tendant à produire un acte apparemment irrationnel. Les massacres collectifs qui font partie de ce que Stéphane Leman-Langlois qualifie de « mégacrimes » (Leman-Langlois, 2006) constituent une autre forme contemporaine de cette violence extrême ; dont la Bosnie-Herzégovine et le Rwanda demeurent les exemples les plus dramatiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En raison de leur ampleur et l’organisation méthodique de leur exécution, ces massacres ont été, à juste titre, souvent qualifié de génocide. C’est le professeur de droit américain d’origine polonaise, Raphael Lemkin qui donnera le nom de génocide à ce que, Winston Churchill, parlant du nazisme, qualifiait de « crime sans nom ». Au terme génocide devenu polémique et idéologique, sera préféré la notion de massacre que Semelin définit comme « forme d’action le plus souvent collective de destruction des non combattants » (Sémelin 2012, p. 21). Dans les faits, il s’agit de la même réalité ; sans être des entreprises génocidaires, ces massacres de masse ont visé l’« extermination » de groupes humains en vue de s’emparer de leur territoire au sens le plus large. La violence extrême agit à la fois sur l'émotionnel et sur l'imaginaire ; en franchissant le seuil du tolérable et de la sensibilité ordinairement admise dans le cadre de représentations sociales. Le caractère extrême de la violence se définit en fonction d’un imaginaire partagé ; qu’elle heurte en allant au-delà de ce qu'il peut concevoir ; et des limites de ce qu'il peut « souffrir ». Il s’agit d’une violence qui franchit le seuil du concevable et ouvre vers un horizon encore difficilement imaginable et donc insupportable parce que non maîtrisable. Qu’est-ce qui motive ce recours à l’extrême ? Nombre d’historiens se sont demandé si les logiques politiques suffisaient à les expliquer. Ne faudrait-il pas les inférer aux dimensions psychologiques ? Plusieurs approches mettent, quelquefois, en rapport violence extrême et ressorts émotionnels (peur, colère et haine et jouissance..). D’autres fois, ce sont les pulsions psychiques qui sont invoquées. Incapables d’expliquer de telles conduites par les logiques sociales ou politiques, ce sont les dimensions psychologiques qui finissent par être mises en avant. L’acte, par son caractère extrême serait à la recherche du plaisir et de la jouissance dans l’excès, devenant ainsi une fin en soi. Il peut également être une manière de tenter de compenser des manques en recherchant du sens dans le non-sens. Cela a pu être expliqué aussi comme une manière de demeurer du côté des hommes en animalisant ou en chosifiant la victime, en la faisant autre. L’auteur de la violence extrême procède à une négation de sa victime pour se (re) construire lui-même. Pure jouissance (Wolfgang Sofsky) délire (Yvon Le Bot, J Semelin) ou conduite fonctionnelle de reconstruction de soi (Primo Levi), sont les trois approches avancées pour expliquer la cruauté comme acte inadmissible et inconcevable (Wierworka, 2004 : p 268). Or, la violence extrême prend la forme d’une cruauté quand ses protagonistes redoublent d’ingéniosité pour inventer le scénario inédit le plus cruel. Car la violence extrême est d’abord un indéchiffrable insupportable qui se trouve par commodité rangé du côté de l’exceptionnalité. Parce qu’inintelligible, elle est inacceptable, elle est extra… ordinaire. Ses auteurs sont des barbares, des bêtes, des monstres ; autrement dit ; des inhumains parce qu’ils accomplissent ce que l’humain est incapable de concevoir. Dans quelle mesure, de telles approches ne sont-elles pas une manière de rassurer la société des humains qui exclue ces « monstres » exceptionnels seuls capables d’actes … inhumains ? Parce qu’inexplicables, ces violences sont quelquefois rangées dans le registre de la folie ; et qualifiées de « barbares » ou de « monstrueuses » ; des qualificatifs qui déshumanisent leurs auteurs et signalent l’impuissance du témoin à comprendre et à agir. En d’autres termes, tant que la violence relève de l’explicable (réciprocité, échange, mimétisme etc.), elle demeure humaine ; et devient extrême quand elle échappe à l‘entendement. Indicible parce qu’injustifiable, la violence extrême est inhumaine. Cependant, aussi inhumaine soit-elle d’un point de vue éthique, la violence extrême demeure du point de vue anthropologique, un acte terriblement humain ; et que l’homme accomplit toujours à partir de déterminants et selon un raisonnement humains. Comme le dit Semelin : « Les deux faces de la violence extrême, sa rationalité et sa démence, ne peuvent se penser l’une sans l’autre. Et rien ne sert de dénoncer la sauvagerie des tueurs en omettant de s’interroger sur leurs buts » (Semelin, 2000). L’auteur de l’acte de violence extrême s’érige en homme-dieu pour dénier toute humanité à la victime qu’il décide d’exclure de la vie, de la déshumaniser en l’expulsant vers l’infra humain.
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Auclair, Isabelle. "Féminismes". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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Bromberger, Christian. "Méditerranée". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Monika, Salzbrunn. "Migration". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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