Literatura académica sobre el tema "Vie sexuelle – France – 18e siècle"

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Artículos de revistas sobre el tema "Vie sexuelle – France – 18e siècle"

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Barbieri, Beatrice. "Le contexte manuscrit du Lai du cor et la réception tardive des lais (avec une note sur Renart le Contrefait)". Études françaises 48, n.º 3 (3 de mayo de 2013): 115–25. http://dx.doi.org/10.7202/1015392ar.

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Resumen
Le Lai du cor, texte anglo-normand du XIIe siècle, est conservé par un seul témoin manuscrit : Oxford, Bodleian Library, Digby 86, daté entre 1272 et le début du XIVe siècle. Dans ce manuscrit, on trouve un certain nombre de textes, parmi lesquels on peut insérer le Lai du cor, qui développe le thème des femmes, des rapports de couple et de la vie sexuelle. Une pareille interprétation des lais comme exempla du comportement des femmes est attestée par la première version de Renart le Contrefait (1319-1322), où deux lais de Marie de France (Bisclavret et Laustic) servent le propos d’illustrer la mauvaiseté des femmes. Aussi bien le manuscrit Digby que Renart le Contrefait nous informent d’une réception tardive des lais.
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Dumortier, Sarah. "« Il est impossible de souffrir plu lontems les ordures qui se font au presbitaire. » La paroisse entre tolérance et condamnation de la sexualité des gens d’Église (XVIe-XVIIIe siècle)". Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe, n.º 11 (20 de octubre de 2022): 107–24. http://dx.doi.org/10.57086/sources.256.

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Resumen
« Il est impossible de souffrir plu lontems les ordures qui se font au presbitaire. » La paroisse entre tolérance et condamnation de la sexualité des gens d’Église (XVIe-XVIIIe siècle) — Au regard des règles ecclésiastiques, depuis le Moyen Âge central, les prêtres sont censés ne pas avoir de vie sexuelle. Mais 451 procédures criminelles menées devant plusieurs officialités de France du Nord à l’époque moderne prouvent le contraire. Au travers de ces sources et en dépit de leur formatage, il est possible de saisir les représentations que les fidèles se faisaient de l’inconduite sexuelle des desservants. Les dépositions des témoins trahissent l’indifférence ou l’indulgence des fidèles à l’égard des prêtres concubinaires qui partagent leur quotidien. Le faible nombre d’actions collectives devant la justice traduit l’existence d’une régulation menée à l’intérieur même de la communauté paroissiale. Les rares cas de plaintes résultent d’une accumulation de griefs et d’un sentiment de mise en danger du groupe. Le discours des fidèles se conforme alors aux attendus de l’Église tridentine.
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Camiscioli, Elisa. "Coercion and Choice". French Historical Studies 42, n.º 3 (1 de agosto de 2019): 483–507. http://dx.doi.org/10.1215/00161071-7558357.

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Resumen
Abstract This article employs police investigations of the “traffic in women” between France and Argentina in the first three decades of the twentieth century to highlight the multiple narratives in play when contemporaries talked about trafficking and relayed their experiences of it. While the dominant narrative of “white slavery” in the late nineteenth and early twentieth centuries emphasized coercion, sexual exploitation, and victimization, many young working-class women described the journey to Argentina in terms of perceived opportunity, whether for money, travel, or freedom. This is not to downplay the social and economic vulnerability of these women and the precarious lives they led in French and Argentine cities. Instead, the article emphasizes the inadequacy of many existing frameworks for discussing sex trafficking, and prostitution more generally, as they rely too heavily on a stark division between coercion and choice. Cet article repose sur une analyse d'enquêtes de police portant sur la « traite des femmes » entre la France et l'Argentine durant le premier tiers du vingtième siècle. Il met l'accent sur la multiplicité des discours évoquant la traite, et l'expérience des femmes impliquées. Si, à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, le discours dominant à propos de la « traite des blanches » souligne la coercition, l'exploitation sexuelle et la victimisation, de nombreuses femmes appartenant à la classe ouvrière décrivent leur périple en Argentine comme une opportunité de gagner plus d'argent, de voyager, ou de saisir leur liberté. Cet article ne vise cependant à minimiser ni le rôle de la vulnérabilité économique et sociale de ces femmes, ni leur vie précaire dans les villes de France et d'Argentine. Il cherche plutôt à mettre en évidence le caractère inadapté des différents paradigmes existants pour aborder le sujet du trafic sexuel, et plus généralement de la prostitution, ainsi que la manière dont ces paradigmes reposent sur une division trop marquée entre le choix et la contrainte.
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Weis, Monique. "Le mariage protestant au 16e siècle: desacralisation du lien conjugal et nouvelle “sacralisation” de la famille". Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, n.º 8 (20 de junio de 2019): 134. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.07.

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Resumen
RÉSUMÉLe principal objectif de cet article est d’encourager une approche plus large, supraconfessionnelle, du mariage et de la famille à l’époque moderne. La conjugalité a été “désacralisée” par les réformateurs protestants du 16e siècle. Martin Luther, parmi d’autres, a refusé le statut de sacrement au mariage, tout en valorisant celui-ci comme une arme contre le péché. En réaction, le concile de Trente a réaffirmé avec force que le mariage est bien un des sept sacrements chrétiens. Mais, promouvant la supériorité du célibat, l’Église catholique n’a jamais beaucoup insisté sur les vertus de la vie et de la piété familiales avant le 19e siècle. En parallèle, les historiens décèlent des signes de “sacralisation” de la famille protestante à partir du 16e siècle. Leurs conclusions doivent être relativisées à la lumière de recherches plus récentes et plus critiques, centrées sur les rapports et les représentations de genre. Elles peuvent néanmoins inspirer une étude élargie et comparative, inexistante dans l’historiographie traditionnelle, des réalités et des perceptions de la famille chrétienne au-delà des frontières confessionnelles.MOTS-CLÉ: Époque Moderne, mariage, famille, protestantisme, Concile de TrenteABSTRACTThe main purpose of this paper is to encourage a broader supra-confessional approach to the history of marriage and the family in the Early Modern era. Wedlock was “desacralized” by the Protestant reformers of the 16th century. Martin Luther, among others, denied the sacramental status of marriage but valued it as a weapon against sin. In reaction, the Council of Trent reinforced marriage as one of the seven sacraments. But the Catholic Church, which promoted the superiority of celibacy, did little to defend the virtues of family life and piety before the 19th century. In parallel, historians have identified signs of a “sacralization” of the Protestant family since the 16th century. These findings must be relativized in the light of newer and more critical studies on gender relations and representations. But they can still inspire a broader comparative study, non-existent in traditional confessional historiography, of the realities and perceptions of the Christian family beyond denominational borders.KEY WORDS: Early Modern Christianity, marriage, family, Protestantism, Council of Trent BIBLIOGRAPHIEAdair, R., Courtship, Illegitimacy and Marriage in Early Modern England, Manchester, Manchester University Press, 1996.Beaulande-Barraud, V., “Sexualité, mariage et procréation. Discours et pratiques dans l’Église médiévale (XIIIe-XVe siècles)”, dans Vanderpelen-Diagre, C., & Sägesser, C., (coords.), La Sainte Famille. Sexualité, filiation et parentalité dans l’Église catholique, Problèmes d’Histoire des Religions, 24, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2017, pp. 19-29.Bels, P., Le mariage des protestants français jusqu’en 1685. 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Pavón Benito, Julia. "¿Es necesario seguir investigando sobre la muerte? Una reflexión historiográfica y nuevas perspectivas". Vínculos de Historia Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, n.º 12 (28 de junio de 2023): 65–83. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2023.12.03.

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RESUMENLa historiografía sobre la muerte, desarrollada entre finales de los años setenta y noventa de la pasada centuria, tuvo especial interés y proyección a partir de las investigaciones trazadas por la tercera generación de Annales. Los planteamientos de esta corriente, en sintonía con los modelos de dicha escuela y avalados por la renovación del objeto histórico tras el estructuralismo, giraron alrededor del estudio de las condiciones materiales, actitudes, imágenes y gestualidad del hombre medieval ante la muerte. El cuerpo de esta fructífera reflexión, como parcela de la “historia de las mentalidades”, albergó novedades metodológicas, facilitando una visión y proyección heurística, debido al impacto que tuvo dentro del diálogo de la historia con las ciencias sociales y otras disciplinas del quehacer humanístico. A finales del siglo xx y comienzo del presente, el giro producido en el quehacer histórico ha otorgado un mayor protagonismo a lo social y cultural, colocando en el lugar protagonista ocupado durante décadas por la “historia de la muerte” otros intereses. Compete, por tanto, plantearse qué horizontes cabría dibujar, dentro de las coordenadas historiográficas de la actualidad, para las investigaciones sobre la muerte, cuyas paradojas siguen vigentes como recurso para conocer los fenómenos y manifestaciones propias de la civilización medieval.Palabras clave: Muerte medieval, historiografía de la muerte ABSTRACTThe historiography of death developed between the late 1970s and the 1990s was of special interest and projection. It was based on research carried out by the third generation of the Annales. The approaches developed in line with the models of this school of thought and underpinned by the renewal of the historical object following structuralism, revolved around the study of material conditions, attitudes, images and gestures of the medieval man in the face of death. The core of this prolific reflection as part of the “history of mentalities” contained methodological novelties facilitating a heuristic vision and projection due to the impact it had on the dialogue between History and Social Sciences and other humanistic disciplines. At the end of the 20th century and the beginning of the current the shift in historical endeavour has given greater prominence to what is social and cultural, placing other interests in the key role for decades occupied by the “history of death”. For researching into death, it is necessary therefore to consider what perceptions can be drawn within the historiographical coordinates of the present day whose paradoxes are still valid as a resource to understand the phenomena and manifestations of medieval civilisation.Keywords: mediaeval death, historiography of death REFERENCIASActas de las I Jornadas de Metodología Aplicada de las Ciencias Históricas. V. Paleografía y archivística, Santiago de Compostela, Universidade de Santiago de Compostela, Servicio de Publicaciones, 1975.Alexandre-Bidon, D., La mort au Moyen Âge: xiiie-xvie, París, Editorial Hachette, 1998.Alexandre-Bidon, D. y Treffort, C. (dirs.), A reveiller les morts. La mort au quotidien dans l’Occident médieval, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1993.Ariès, P., Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen Âge á nous jours, París, Éditions du Seuil, 1975 (trad. Historia de la muerte en Occidente. 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Monika, Salzbrunn. "Migration". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Auclair, Isabelle. "Féminismes". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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Giordano, Christian. "Nation". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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Kilani, Mondher. "Identité". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.122.

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Dans le lexique des anthropologues, le mot identité est apparu bien plus tard que le mot culture. Mais depuis quelques décennies, alors que divers anthropologues se sont presque vantés de soumettre à une forte critique et même de rejeter leur ancien concept de culture, l'identité a acquis un usage de plus en plus étendu et prépondérant, parallèlement à ce qui s'est passé dans d'autres sciences humaines et sociales, ainsi que dans le langage de la politique et des médias. Nombreux sont ceux dans les sciences sociales qui s'accordent pour dire que le concept d'identité a commencé à s'affirmer à partir des années soixante du siècle dernier. Il est habituel de placer le point de départ dans les travaux du psychologue Erik Erikson (1950 ; 1968), qui considérait l'adolescence comme la période de la vie la plus caractérisée par des problèmes d'identité personnelle. Cette reconstruction est devenue un lieu commun des sciences humaines et sociales du XXe siècle, et pour cette raison, elle nécessite quelques ajustements. Par exemple, le sociologue américain Robert E. Park (1939) utilisait déjà, à la fin des années 1930, le terme identité, en rapport avec ceux d'unité, d'intégrité, de continuité, pour décrire la manière dont les communautés et les familles se maintiennent dans le temps et l'espace. En ce qui concerne l'anthropologie, un examen rapide permet de constater que l'identité a déjà été utilisée dans les années 1920 par Bronislaw Malinowski d'une manière qui n'était pas du tout sporadique. Dans ses textes sur les Trobriandais – comme par exemple La vie sexuelle des Sauvages du Nord-Ouest de la Mélanésie (1930) – il parle de l'identité du dala, ou matrilignage, en référence à la « substance » biologique dont il est fait, une substance qui se transmet de génération en génération dans la lignée maternelle. Ce n’est peut-être pas par hasard que le terme identité fut ensuite appliqué par Raymond Firth, dans We, the Tikopia (1936), pour affirmer la continuité dans le temps du clan, et que Siegfried Nadel dans The Foundations of Social Anthropology (1949) parle explicitement de l’identité des groupes sociaux grâce auxquels une société s’articule. La monographie The Nuer (1940) d'Edward E. Evans-Pritchard confirme que l’on a fait de l’identité un usage continu et, en apparence, sans problèmes dans l'anthropologie sociale britannique sous l’influence de Malinowski. Dans ce texte fondamental, l’identité est attribuée aux clans, à chacune des classes d'âge et même à l'ensemble de la culture nuer, que les Nuer considèrent eux-mêmes comme unique, homogène et exclusive, même si le sentiment de la communauté locale était « plus profond que la reconnaissance de l'identité culturelle » (Evans-Pritchard 1975: 176). Par contre, l’autre grand anthropologue britannique, Alfred R. Radcliffe-Brown, qui était particulièrement rigoureux et attentif aux concepts que l'anthropologie devait utiliser (selon M.N. Srinivas, il « prenait grand soin de l'écriture, considérant les mots comme des pierres précieuses » 1973 : 12), il est resté, probablement pour cette raison, étranger au recours au terme d'identité. S’il fait son apparition dans son célèbre essai consacré à la structure sociale de 1940, c’est uniquement lorsqu'il fait référence à l'utilisation approximative de ce concept par Evans-Pritchard. Il soutient que certains anthropologues (y compris Evans-Pritchard) utilisent l’expression « structure sociale » uniquement pour désigner la persistance des groupes sociaux (nations, tribus, clans), qui gardent leur continuité (continuity) et leur identité (identity), malgré la succession de leurs membres (Radcliffe-Brown 1952 : 191). Son utilisation du terme identité ne se justifie ainsi que parce qu’il cite la pensée d'Evans-Pritchard presque textuellement. On a également l’impression que Radcliffe-Brown évite d’adopter le concept d’identité, utilisé par ses collègues et compatriotes, parce que les termes de continuité (continuity), de stabilité (stability), de définition (definiteness), de cohérence (consistency) sont déjà suffisamment précis pour définir une « loi sociologique » inhérente à toute structure sociale (Radcliffe-Brown 1952 : 45). Qu’est-ce que le concept d'identité ajouterait, sinon un attrait presque mystique et surtout une référence plus ou moins subtile à l'idée de substance, avec la signification métaphysique qu’elle implique? Radcliffe-Brown admet que la persistance des groupes dans le temps est une dimension importante et inaliénable de la structure sociale. Mais se focaliser uniquement sur la stabilité donne lieu à une vision trop étroite et unilatérale : la structure sociale comprend quelque chose de plus, qui doit être pris en compte. Si l’on ajoute le principe d’identité à la stabilité, à la cohérence et à la définition, ne risque-t-on pas de détourner l’attention de l’anthropologue de ce qui entre en conflit avec la continuité et la stabilité? Radcliffe-Brown a distingué entre la structure sociale (social structure), sujette à des changements continus, tels que ceux qui se produisent dans tous les organismes, et la forme structurale (structural form), qui « peut rester relativement constante pendant plus ou moins une longue période » (Radcliffe-Brown 1952 : 192). Même la forme structurale – a-t-il ajouté – « peut changer » (may change); et le changement est parfois graduel, presque imperceptible, alors que d’autres fois, il est soudain et violent, comme dans le cas des révolutions ou des conquêtes militaires. Considérant ces deux niveaux, la forme structurale est sans aucun doute le concept qui se prêterait le mieux à être associé à l'identité. Mais l’identité appliquée à la forme structurale ne nous aiderait certainement pas à appréhender avec précision les passages graduels, les glissements imprévus ou, au contraire, certaines « continuités de structure » qui se produisent même dans les changements les plus révolutionnaires (Radcliffe-Brown 1952 : 193). Bref, il est nécessaire de disposer d’une instrumentation beaucoup plus raffinée et calibrée que la notion d’identité, vague et encombrante, pour saisir l’interaction incessante et subtile entre continuité et discontinuité. On sait que Radcliffe-Brown avait l'intention de construire une anthropologie sociale rigoureuse basée sur le modèle des sciences naturelles. Dans cette perspective, l'identité aurait été un facteur de confusion, ainsi qu'un élément qui aurait poussé l'anthropologie naissante vers la philosophie et l'ontologie plutôt que vers la science. Alors que Radcliffe-Brown (décédé en 1955) avait réussi à éviter le problème de l'identité en anthropologie, Lévi-Strauss sera contraint de l'affronter ouvertement dans un séminaire proposé, conçu et organisé par son assistant philosophe Jean-Marie Benoist au Collège de France au milieu des années soixante-dix (1974-1975). Quelle stratégie Lévi-Strauss adopte-t-il pour s'attaquer à ce problème, sans se laisser aller à la « mode » qui, entre-temps, avait repris ce concept (Lévi-Strauss 1977 : 11)? La première étape est une concession : il admet que l’identité est un sujet d’ordre universel, c’est-à-dire qu’elle intéresse toutes les disciplines scientifiques, ainsi que « toutes les sociétés » étudiées par les ethnologues, et donc aussi l’anthropologie « de façon très spéciale » (Lévi-Strauss 1977 : 9). Pour Lévi-Strauss, les résultats suivants sont significatifs: i) aucune des sociétés examinées – même si elles constituent un petit échantillon – ne tient « pour acquise une identité substantielle » (Lévi-Strauss 1977 : 11), c’est-à-dire qu’il ne fait pas partie de leur pensée de concevoir l'identité en tant que substance ou la substance en tant que source et principe d'identité; ii) toutes les branches scientifiques interrogées émettent des doutes sur la notion d'identité et en font le plus souvent l'objet d'une « critique très sévère » (Lévi-Strauss 1977 : 11); iii) il est possible de constater une analogie entre le traitement réservé à l’identité de la part des « sociétés exotiques » examinées et les conceptions apparues dans les disciplines scientifiques (Lévi-Strauss 1977 : 11); iv) cela signifie alors que la « foi » que « nous mettons encore » sur l’identité doit être considérée comme « le reflet d'un état de civilisation », c'est-à-dire comme un produit historique et culturel transitoire, dont la « durée » peut être calculée en « quelques siècles » (Lévi-Strauss 1977 : 11) ; v) que nous assistons à une crise contemporaine de l'identité individuelle, en vertu de laquelle aucun individu ne peut se concevoir comme une « réalité substantielle », réduit qu’il est à une « fonction instable », à un « lieu » et à un « moment » éphémères d’« échanges et de conflits » auxquelles concourent des forces d’ordre naturel et historique (1977 : 11). Ceci fait dire à Lévi-Strauss que « quand on croit atteindre l'identité, on la trouve pulvérisée, en miettes » (in Benoist 1977 : 209), tout en constatant dans le même mouvement que, tant dans les sociétés examinées que dans les sciences interrogées, nous assistons à la négation d'une « identité substantielle » et même à une attitude destructrice qui fait « éclater » l’identité « en une multiplicité d’éléments ». Dans un cas comme dans l'autre, on arrive à « une critique de l’identité », plutôt qu’« à son affirmation pure et simple » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 331). Pourtant, nous ne pouvons pas oublier que Lévi-Strauss était parti d'une concession, c’est-à-dire de l'idée que nous ne pouvions pas nous passer du thème de l'identité : c'est quelque chose qui concerne d'une manière ou d'une autre toutes les sociétés, les sociétés exotiques étudiées par les anthropologues et les communautés scientifiques qui se forment dans la civilisation contemporaine. Lévi-Strauss aurait pu développer plus profondément et de manière plus radicale l’argument présenté au point iv), à savoir que l’identité est une croyance (voire une foi), produit d’une période historique de notre civilisation. Mieux encore, étant donné que les autres sociétés d’une part et nos sciences de l’autre « la soumettent à l’action d’une sorte de marteau-pilon », c’est-à-dire qu’elles la font « éclater » (in Benoist 1977 : 309), nous aussi nous pourrions finalement nous en débarrasser. Lévi-Strauss sent bien, cependant, la différence entre sa propre position et celle du public qui a participé au séminaire, beaucoup plus enclin à donner du poids et un sens à l'identité. Pour cette raison, il offre un compromis (un compromis kantien, pourrait-on dire), qui consiste à détacher la notion d’identité de celle de substance et à penser l’identité comme « une sorte de foyer virtuel auquel il nous est indispensable de nous référer pour expliquer un certain nombre de choses, mais sans qu’il ait jamais d’existence réelle » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Si nous l’interprétons bien, c'est comme si Lévi-Strauss avait voulu dire à ses collègues anthropologues : « Voulez-vous vraiment utiliser le concept d'identité? » Au moins, sachez que cela ne fait jamais référence à une expérience réelle : c’est peut-être une aspiration, une affirmation, une manière de représenter des choses, auxquelles rien de réel ne correspond. Avec ce compromis, Lévi-Strauss semble finalement attribuer à l'identité une sorte de citoyenneté dans le langage des anthropologues. Cependant, même comme un feu virtuel, où se trouve l'idée d'identité : dans la tête des anthropologues, qui utilisent ce concept pour représenter des sociétés dans leur unité et leur particularité, ou dans la tête des groupes sociaux lorsqu'ils se représentent leur culture? Revenons à l'exemple de Malinowski et des Trobriandais. C'est Malinowski qui interprète le veyola, la substance biologique du matrilignage (dala), en termes d'identité, et établit un lien entre identité et substance. Parler de l'identité du dala, surtout si elle est soutenue par le concept de substance (c'est-à-dire quelque chose qui se perpétue avec le temps et qui est complet en soi, de sorte qu'il ne dépend de rien de ce qui lui est extérieur, selon la définition classique d'Aristote), finit par obscurcir la pensée plus profonde des Trobriandais, c’est-à-dire l’incomplétude structurelle du dala. Il ne suffit pas de naître dans le dala et de recevoir le veyola de la mère. Le veyola n'est pas une substance identitaire, mais une matière sans forme qui doit être modelée par l’intervention du tama ou tomakava, c'est-à-dire « l'étranger », avec lequel la mère est mariée et qui est proprement le modeleur, celui qui aide les enfants de son partenaire à grandir, à prendre un visage, une personnalité, non pas en assumant une identité, mais par une participation progressive à des relations sociales (Weiner 1976). Malgré l’utilisation extensive du terme identité dans leurs descriptions ethnographiques et leurs réflexions théoriques, les anthropologues feraient bien de se demander s’il est vraiment approprié de conserver ce concept dans leur boîte à outils ou s’il ne convient pas de considérer l’identité comme une modalité de représentation historiquement et culturellement connotée. L'auteur de cette entrée a tenté de démontrer que l'identité en tant que telle n'existe pas, sauf en tant que mode de représentation que les anthropologues peuvent rencontrer dans telle ou telle société (Remotti 2010). Toutes les sociétés, dans leur ensemble ou dans leurs éléments constitutifs, ressentent les besoins suivants : stabilité, continuité, permanence, cohérence d’un côté, spécificité, certitude et définissabilité de l’autre. Mais, comme l’a suggéré Radcliffe-Brown, les réponses à ces besoins sont toujours relatives et graduelles, jamais complètes, totales et définitives. Nous pourrions également ajouter que ces besoins sont toujours combinés avec des besoins opposés, ceux du changement et donc de l'ouverture aux autres et au futur (Remotti 1996 : 59-67). Autrement dit, les sociétés ne se limitent pas à être soumises au changement, mais le recherchent et l’organisent en quelque manière. Il peut y avoir des sociétés qui donnent des réponses unilatérales et qui favorisent les besoins de fermeture plutôt que d’ouverture, et d’autres le contraire. Si ce schéma est acceptable, alors on pourrait dire que l'identité – loin d'être un outil d'investigation – apparaît au contraire comme un thème et un terrain important de la recherche anthropologique. En retirant l'identité de leur boîte à outils, prenant ainsi leurs distances par rapport à l'idéologie de l'identité (un véritable mythe de notre temps), les anthropologues ont pour tâche de rechercher quelles sociétés produisent cette idéologie, comment elles construisent leurs représentations identitaires, pour quelles raisons, causes ou buts elles développent leurs croyances (même leur « foi » aveugle et aveuglante) en l’identité. Nous découvrirons alors que nous-mêmes, Occidentaux et modernes, nous avons construit, répandu, exporté et inculqué au monde entier des mythes et des concepts identitaires. Nous l’avons fait à partir de l’État-nation aux frontières rigides et insurpassables, de l’idéologie clairement identitaire qu’est le racisme, et pour terminer de la racialisation de la culture qui exalte les traditions locales ou nationales comme substances intouchables, dont la pureté est invoquée et qu’on entend défendre de toutes les manières contre les menaces extérieures. Passée au niveau du discours social et politique, l'identité révèle tôt toute la violence impliquée dans la coupure des liens et des connexions entre « nous » et les « autres ». Comme le disait Lévi-Strauss (et aussi Hegel avant Lévi-Strauss), à l'identité « ne correspond en réalité aucune expérience » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Mais les effets pratiques de cette représentation n'appartiennent pas au monde des idées : ils sont réels, souvent insupportablement réels.
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Tesis sobre el tema "Vie sexuelle – France – 18e siècle"

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Philip, Marion. "La sexualité légitime comme privilège. Masculinités parisiennes à l’époque moderne (1600-1750)". Electronic Thesis or Diss., Sorbonne université, 2022. http://www.theses.fr/2022SORUL065.

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La Réforme catholique a marqué le XVIIe siècle par sa promotion du sacrement du mariage. L’État mène une politique parallèle d’encadrement de la sexualité et du mariage garantissant l’autorité paternelle sur le destin matrimonial de ses dépendants. À l’austérité de ce siècle s’oppose la « libération sexuelle » du XVIIIe siècle, dont profitent majoritairement les hommes. La sexualité s’échappe progressivement des contraintes morales qui faisaient du mariage le seul lieu légitime de la sexualité. Ces évolutions ont façonné le rapport des hommes à la sexualité entre 1600-1750. Cette enquête permet de préciser cette chronologie. Elle prend appui principalement sur les archives de l’officialité diocésaine de Paris, qui documentent la sexualité de Parisiens issus de catégories sociales diverses : de clercs et de laïcs, de célibataires et d’hommes mariés. Ce corpus a été confronté à un ensemble de textes médicaux, moraux et juridiques, d’œuvres pornographiques, de chansons, de proverbes et d’iconographie. Trois axes guident cette étude. Elle montre d’abord que le mariage est un modèle attractif au XVIIe siècle, notamment parce qu’il permet d’accéder à une sexualité légitime qui n’entame pas les chances de salut, mais dont l’accès est de plus en plus contrôlé par des figures patriarcales (père, maître et capitaine). Elle analyse ensuite la fragilité des masculinités maritales, dont la puissance domestique est indexée à l’exercice d’une conduite sexuelle exemplaire. Elle décrit enfin le rapport qu’entretiennent les hommes célibataires, laïcs et ecclésiastiques, à la sexualité illégitime, ce qu’elle dit de leur relation aux femmes, mais aussi aux autres hommes
The Catholic Reformation in the 17th century is well known for its promotion of the sacrament of marriage. The State also conducted a policy of regulating sexuality and marriage, thereby protecting and asserting paternal authority over the matrimonial destiny of its dependents. This austerity sharply contrasts with the “sexual liberation” of the 18th century, which mainly benefited men. Sexuality would then gradually escape the moral constraints and legitimacy of marriage. These developments shaped men's relationship with sexuality between 1600-1750. This study establishes a clearer chronology for this shift. It mainly relies on Parisian’s Church Court’s archives, which documented the sexuality of Parisians from various social backgrounds: from clerics and lay people, to single and married men. These archives are looked at in correlation to a set of medical, moral and legal texts, pornographic writings, songs, proverbs and iconography. Three lines of inquiry are considered. Firstly, whilst marriage was an attractive ideal in the 17th century, because it gave people access to a legitimate sexuality which did not affect the chances of salvation, we argue that the patriarchal figures (such as father, master and captain) gradually increased their control of it. Secondly, by scrutinising the fragility of conjugal masculinities, we demonstrate how domestic power is indexed to the exercise of exemplary sexual conduct. Finally, the study delves deep into lay and ecclesiastical single men’s relation to illegitimate sexuality, and what it reveals about their relationship to women, but also to other men
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Gonzalez-Quijano, Lola. "Filles publiques et femmes galantes : des sexualités légitimes et illégitimes à l'intérieur des espaces sociaux et géographiques parisiens (1851-1914)". Paris, EHESS, 2012. http://www.theses.fr/2012EHES0163.

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En prenant appui sur un important corpus de littérature prostitutionnelle, sur des ouvrages romanesques, des Mémoires et les archives de la Préfecture de police de Paris, cette thèse en histoire interroge les tensions et les articulations entre sexualité légitime et illégitime au sein des espaces sociaux et géographiques parisiens. La diversité des pratiques et des discours produits dans la seconde moitié du XIXe siècle témoigne de la pluralité des représentations de la prostitution qui circulaient dans l'imaginaire social. Mais alors que la société parisienne connaît de profondes restructurations, cette diversité révèle aussi les oppositions et les affrontements entre différents groupes sociaux cherchant à asseoir leur conception de la prostitution et plus largement leur vision de la sexualité, du mariage et de la conjugalité. La première partie aborde les trajectoires des prostituées et des femmes galantes, le demi-monde, la sexualité estudiantine et la montée de l'abolitionnisme. Et démontre qu'avant d'influer sur les stratégies matrimoniales et familiales, la contestation du mariage d'argent et les progrès du mariage d'amour ont transformé les formes de sexualités illégitimes et expliqueraient notamment la multiplication des femmes entretenues et des « ménages parallèles ». La seconde partie se focalise sur l'évolution de l'activité prostitutionnelle avec l'émergence du Paris moderne : le déclin des maisons closes et les métamorphoses de la prostitution seraient davantages liés au développement des espaces de loisir et au mouvement d'extraversion de la vie bourgeoise qui suivent les transformations de l'espace public urbain qu'à une évolution des désirs masculins
Based on a important corpus of prostitutional literature, novels, memories, and police archives, this thesis in history questions tensions and draws links between legitimate and illegitimates sexualities. During the second half of the 19th, the diversity of the practices and discourses about sexuality shows the plurality of prostitution's representations in the social imagination. Along a deep process of transformation of the Parisian society, this diversity also sheds light on the oppositions and confrontations between various social groups wich were trying to establish their conception of prostitution, sexuality, marriage and conjugality. The first part tackles the various paths of the prostitutes and the "femmes galantes", the "demi-monde", the student's sexuality and the rise of abolitionism. It demonstrates that the contestation of arranged marriages and the process of love marriages had transformes illegitimate sexualities before influencing marital and familial strategies. A phenomenon wich explains the multiplication of the "femmes entretenues" (kept women) and "parallel couples". The second part focusses on the evolution of the prostitutional activities with the emergence of Modern Paris. Thus, brothel's decline and prostitution's metamorphosis appear to be less linked to an evolution of the male sexual desire than to the rise of leisure and entertainment spaces to the extroversion of the Bourgeois lifestyle, as a consequence of the changes in the public space
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Fleury, Aude. "Les parlementaires bordelais de 1750 à 1793 : vie publique, vie privée". Bordeaux 4, 1998. http://www.theses.fr/1998BOR40041.

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Dans une premiere partie, pour mieux connaitre les parlementaires et le monde qu'ils frequentaient, leurs charges, leur travail, leur milieu familial, culturel et economique ont ete etudies. Des textes, il ressort qu'un parlementaire choisit sa fonction non en raison de l'hypothetique apport financier qu'il pourrait en retirer, mais surtout pour le prestige qui en emane. De ce fait, n'importe qui ne peut acceder a cet etat, ainsi des barrieres informelles et des ponts invisibles sont mis en place pour assurer une certaine cooptation. D'autant plus que la charge acquise et remplie, permet a la personne concernee d'acceder a la noblesse. La societe parlementaire est ainsi en grande partie tres homogene, d'autant plus qu'elle est fortement endogame, il se degage donc de ce groupe une force et une coherence qui ont pu l'aider dans ses ambitions. C'est pourquoi dans une deuxieme partie et afin de cerner leur veritable autorite, les rapports de la compagnie avec les differents agents du pouvoir - tant locaux que nationaux - ont ete examines et ses fonctions propres ont ete analysees. Il est apparu, que d'un point de vue royal, le parlement n'aurait du avoir qu'un rang de tribunal de derniere instance assorti d'un pouvoir reglementaire regional restreint et d'une fonction de conseil facultatif. Ce n'est pourtant pas ce que ses membres attendaient de leurs fonctions. C'est ainsi qu'ils ont developpe des theories " democratiques " sapant, il est vrai, l'organisation monarchique francaise, mais minant du meme coup leur propre legitimite, ce dont ils ne semblaient conscients, ni eux ni leurs administres. Alors c'est la surenchere des " affaires " qui amene chacune, un etage de plus a la contestation jusqu'a l'apogee : la demande de reunion des etats generaux. En conclusion, il est certain que l'echec des parlementaires bordelais et du parlement de bordeaux est du a leur opposition aux forces qui allaient graduellement dominer le cours de l'histoire de france. Leur institution etait trop ancienne et trop sclerosee pour passer le cap de 1789, qui represente aussi une revolution de la pensee intellectuelle. La societe revient alors a un elitisme base sur le merite individuel. L'achat des charges, et donc la fortune et les liens familiaux n'ont plus de place dans cette logique. Ces pratiques paraissent a ce moment la obsoletes et immorales
In the first part, to improve our knowledge of the members of this parliament and the world they lived in, we have studied their cultural, economic and family background, as well as their office and their work. Judging from the documents we have been able to study, the members chose this particular office not because of the financial advantages they might obtain from it, but mainly for the prestige that came along with it. Indeed not anybody could accede to this station, and informal barriers as well as inviaible bridges were set up to maintain a certain level of cooptation, all the more so as the office thus acquired and fulfilled allowed the member to get acceed to nobility. The parliament is therefore socially quite homogeneous, all the more as it is strongly endogamous. It emerges that this group had a strengthh and coherence that must have helped it in its ambitions. That is why the second part consists of an appraisal of the relations between the compagnie and the various agents of power -both local and national-, to figure out their actual authority, and an analysis of the compagnie's specific functions. It appears that from the point of view of the royal administration, the parliament should have had no more than the rank of a departmental court accompanied with limited powers to make regional regulations and an optional counselling function. Yet, this is not what its members expected their functions to be. This explains why they developped "democratic" theories which undermined the french monarchic organisation but at the same time eroded the parliament's own legitimacy. Neither the members of the parliament nor their citizens seem to have been aware of this process which resulted in an escalation of affairs, each leading to more and more contestation and ending in the demand for the meeting of the states general. To conclude, it makes no doubt that the failure of the members and of the parliament of bordeaux is due to their opposition to the forces that were to gradually influence and dominate the course of french history. This institution was both too old and too sclerosed to get over the hurdle of 1789, which is also a revolution in intellectual thought. From that point, society came back to an elitism based upon individual merit. The buying of offices, and therefore wealth and family ties were no longer relevant in this new system. At that point
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Paré, Magalie. "L’intendant d’Auvergne et la vie locale au XVIIIème siècle". Clermont-Ferrand 1, 2004. http://www.theses.fr/2004CLF10268.

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L’intendant d’Auvergne est compétent en matière de contestations administratives au XVIIIème siècle. Il tente par l’arbitrage des procès d’éviter le renouvellement des abus qui caractérisaient les anciennes procédures judiciaires. Les commissaires départis sont souvent contestés dans leur juridiction par les autorités traditionnelles, qui dépouillées de leurs attributions, multiplient les entraves à leur action. L’opposition systématique des officiers aux commissaires devient donc une source constante de querelles et de situations conflictuelles. Pourtant, les intendants essayent parfois d’agir de concert avec les opposants alors même qu’ils disposent du soutien des administrés et de la protection du roi. Dans le cadre territorial de la généralité de Riom et avec l’aide des subdélégués, ils tentent de satisfaire les justiciables dans leurs revendications. L’équité, la rapidité, l’efficacité et la gratuité du règlement des contestations attire ses préoccupations. En matière fiscale, le souci constant est d’assurer la justice dans les impôts, de supprimer tout arbitraire dans la taille, de concilier les différents en matière de tarification, de répartir équitablement et de soulager les réclamants. La réforme du système imposable conduit à une diminution des conflits entre intendants et cours souveraines ainsi qu’à l’aboutissement d’une certaine consécration du principe d’équité. La gestion des intérêts locaux est fréquemment synonyme de négociation et de collaboration. Elle se caractérise par un véritable régime de tutelle communale, soumise à une surveillance stricte exercée par les intendants. Concilier intérêts particuliers et intérêts de l’Etat réclame donc un juste équilibre. De ce fait, les commissaires départis dirigent en matière domaniale des actions pour la plupart répressives, la défense des atteintes contre le domaine royal excluant quasiment toute négociation.
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Dinet, Dominique. "Réguliers et vie régionale dans les diocèses d'Auxerre, Langres et Dijon (fin 16e siècle - fin 18e siècle)". Paris 1, 1996. http://www.theses.fr/1996PA010629.

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Importance de la place des religieux et religieuses (de l'ensemble des ordres et congrégations) dans la vie de trois diocèses de bourgogne et de champagne a l'époque moderne (de la fin du 16e siècle a la fin du 18e siècle), révélée par des rapports étroits, complexes et multiples (juridiques, économiques, sociaux, culturels, religieux. . . ) avec les populations et les pouvoirs locaux
Considerable place of monks and muns (all the orders and congregations) in three dioceses of burgundy and champagne during the modern age (between 1598 and 1790) revealed by complex and multiple relations (legal, economical, social, cultural, religious. . . ) with the people and local authorities
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Gallinato, Bernard. "Les corporations à Bordeaux à la fin de l'ancien régime : vie et mort d'un mode d'organisation du travail". Bordeaux 1, 1987. http://www.theses.fr/1987BOR1D013.

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La revolution francaise a fait table rase des institutions seculaires de l'ancienne france. L'une d'entre elles : la corporation ou communaute de metiers est envisagee ici au cours des dernieres decennies de l'ancien regime dans un des plus grands ports de l'epoque : bordeaux. Quel est, a l'heure ou le capitalisme commercial fait la fortune de bordeaux, le degre de vitalite de la corporation? quelle est sa place effective au sein du monde du travail? apres avoir presente les corporations en decrivant leur droit qui laisse apparaitre les caracteres institutionnels permanents des corps de metiers, l'auteur etudie les autres formes de travail dans cette grande ville de negoce; il se penche sur les comportements des hommes au travail et analyse les choix economiques des autorites urbaines. Ce faisant, il s'efforce de demontrer que la corporation n'encadre que tres partiellement l'activite economique et qu'elle offre l'image de l'ancien regime agonisant
The french revolution made a clean sweep of the centuries old institutions of the old france. One of them : the guilds or corporations is considered here in the last decades of the old regime in one of the most important ports of the epoch : bordeaux. How dynamic were the guilds at a time when commercial capitalism was making bordeaux's fortune? what was their actual place at the heart of the working world? after having presented the guilds by describing their regulations which show the permanent institutional characteristics of the corporations, the author studies the other types of work in this great trading city; he takes an interest in the behaviour of man at work and analyses the economic choices of the urban authorities. In doing this he sets out to prove that the guilds only slightly encompassed the economic activity and that they projected the image of the dying old regime
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Depoutot, René. "La vie musicale en Lorraine (Metz, Nancy et Toul, 1770-1810) : de l'originalité provinciale à l'uniformité française". Metz, 1997. http://docnum.univ-lorraine.fr/public/UPV-M/Theses/1997/Depoutot.Rene.LMZ9713_1.pdf.

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Cette recherche étudie la musique dans trois villes d'inégale importance mais géographiquement proches, et sur une période de quarante années au milieu de laquelle éclate la révolution française. L'ensemble des secteurs d'activité ont été observés (les pièces justificatives forment le second volume) durant les trois étapes politiques successives : ancien régime, révolution, période postrévolutionnaire. La première partie définit les institutions- maîtrises. Concerts comédies musique de la garde nationale. Conservatoire- puis analyse leurs structures, le personnel musical ainsi que leurs travaux dont les listes pour Metz et Nancy se trouvent dans le troisième volume. La seconde s'intéresse aux aspects quotidiens les plus divers de cette vie musicale : commerce, chansons, danse enseignement, facture instrumentale, fêtes, concerts et artistes, la troisième partie étant consacrée aux compositeurs et leur œuvre écrite au cours de leur séjour. L'établissement de biographies sur des bases sérieuses permet de fixer des points de repère définitifs et d'enrichir le catalogue des œuvres regroupées dans le quatrième volume : anthologie de musique et catalogue. La révolution eut un effet destructeur : la disparation des maîtrises, la ruine d'un patrimoine organologique, le bouleversement des fortunes établies et l'incertitude de l'avenir sont autant de freins ou d'obstacles à une évolution naturelle. Ce constat ne s'oppose cependant pas à l'observation d'une continuité et de liens avec le passé dans tout changement ou toute innovation. La vie musicale de Toul ne survit pas à la suppression de la maîtrise de la cathédrale, celle de Nancy sort affaiblie de deux chocs politiques successifs- la mort de Stanislas et la révolution- alors que Metz, grâce à une bourgeoisie active, absorbe pour un temps, le spectacle de Nancy et crée des sociétés philarmoniques dynamiques. Pourtant, en 1810, ces trois villes ne sont plus des centres de création musicale
This research studies music in three cities of unequal importance but geographically close, and covers a period of forty years including the french revolution. All sectors of activity have been observed (the second volume is made up of written proofs), during three successive political stages: the "ancien regime", the revolution and the post-revolutionary period. The first part describes the institutions - choirs, "concert", comedies, band of the "garde nationale", "conservatoire"- and then analyses their structures, the musical personnel as well as their works: some lists concerning metz and nancy can be found in the third volume. The second part deals with the most varied daily aspects of musical life : commerce, songs, dance, teaching, instrument making, festivals concerts and artists. The third part is devoted to the composers themselves and the works they wrote during their sojourn. The elaboration of biographies on sound bases gives permanent points of reference and enriches the catalogue of works assembled in the fourth volume, entitled anthology of music and catalogue. The revolution had a destructive effect: choirs disappeared, an entire instrumental heritage was ruined, established fortune were shattered, the future became uncertain, all of which hindered a natural evolution. However, this comment does not conflict with the observation of continuity and links with the past in any change or innovation. Musical life in toul did not outlive the suppression of the cathedral choir, in nancy, it waned after two successive political shocks - stanislas's death and the revolution - whereas metz, thanks to its active bourgeoisie, absorbed for a while the "spectacle" of nancy and created dynamic philarmonic societies. However, in 1810, the three cities were no longer centres of musical creation
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Lilti, Antoine. "Le monde des salons : la sociabilité mondaine à Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle". Paris 1, 2003. http://www.theses.fr/2003PA010570.

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"Cette thèse sur les salons parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle se présente comme une contribution à l'histoire de la mondanité. Elle propose de substituer à la notion de " salon littéraire " celle de sociabilité mondaine, qui permet d'étudier les enjeux des pratiques sociales et culturelles propres au monde et à la bonne société. L'espace mondain est organisé et hiérarchisé par la circulation des individus et des réputations entre les différentes sociétés, et par les enjeux de l'agrégation mondaine. Cette thèse montre le rôle que jouent les hommes de lettres dans cette sociabilité. Reçus dans les salons, ils contribuent à assurer leur réputation et ils y trouvent des protections. L' homme de lettres/homme du monde est une représentation forte et topique de l'identité sociale des écrivains. Ce travail s'intéresse aussi aux gestes de la mondanité et aux activités qui rythment la vie de société au XVIIIe siècle. Du jeu au théâtre, et de la musique à la littérature, la sociabilité mondaine est informée par une culture du divertissement et de la théâtralité, qui nourrit l'imaginaire mondain. Enfin, on montre qu'on ne peut identifier les salons à un espace public de la critique. La circulation des nouvelles, littéraires, mondaines ou politiques, contribuent à produire une véritable politique de la mondanité. "
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Plénet, Michel. "Catholiques et protestants en Vivarais aux XVIIe et XVIIIe siècles : modes de vie, modes de croire". Lyon 2, 2007. http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2007/plenet_m.

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L'objectif de ce travail est de comparer à travers les modes de vie et les modes de croire deux communautés présentes en Vivarais : les catholiques et les protestants. Le cadre d'étude est le Vivarais pris dans sa définition de diocèse civil de l'Ancien Régime. Toutefois trois sites sont privilégiés : Annonay, Villeneuve-de-Berg et Privas. La période couverte comprend les XVIIe et XVIIIe siècles, plus exactement de 1629, date de la paix d'Alès, à l'édit de 1787. La comparaison a permis de montrer que de nombreux points communs apparaissaient entre les deux confessions tant dans les modes de croire que dans les modes de vie. Plusieurs modes de coexistence ont également pu être mis en lumière à travers les trois sites étudiés : soit avec une frontière confessionnelle étanche ou soit, au contraire, perméable
The aim of this work is to compare two communities living in Vivarais, the Catholics and the Protestants, through their ways of life and their ways of believing. The frame of the study is Vivarais defined as a civilian diocese of the Ancien Regime. However three sites are particularly taken into account : Annonay, Villeneuve-de-Berg and Privas. The period studied includes the 17th and 18th century, more precisely from 1629, the year of the Peace treaty of Alès, to the edict of 1787. The comparison has enabled us to show that the two denominations have many things in common in both ways of believing and ways of life. Several ways of coexistence have been highlighted through the three sites studied : either with a watertight or an open denominational boundary
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Clavilier, Catherine. "Physiocratie, sciences de la nature et expression artistique de la ruralité en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle". Paris 1, 2005. http://www.theses.fr/2005PA010543.

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En France, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le développement de la physiocratie et des sciences de la nature provoquèrent un véritable engouement pour l'agriculture et un renouvellement de la représentation du monde rural. Plus sensibles à une approche scientifique, peintres et graveurs s'intéressèrent à des questions économiques, et firent un inventaire des campagnes, des techniques et des métiers. Les architectes conçurent une architecture rurale et les théoriciens du jardin intégrèrent le jardin utilitaire à leur réflexion. Cette approche ne fut pas pour autant réaliste, elle demeurait le fruit d'un imaginaire citadin. On construisit de nouveaux mythes, empreints de sentimentalisme et de nostalgie, et la noblesse s'employa à singer le mode de vie rurale. Néanmoins, la représentation du monde rural, loin d'être à l'abri des tensions politiques, fut un enjeu entre groupes sociaux, les uns y trouvant un moyen de légitimer leur position, les autres de la contester et de critiquer l'ordre établi.
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Libros sobre el tema "Vie sexuelle – France – 18e siècle"

1

Baldwin, John W. Les Langages de l'amour dans la France de Philippe Auguste: La sexualité dans la France du Nord au tournant du XIIe siècle. Paris: Fayard, 1997.

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2

Vivre à Versailles: Derrière la façade, la vie quotidienne au château. Paris: Flammarion, 2014.

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3

Lun Meiguo min zhu: Democracy in America. Beijing: Zhongguo she hui ke xue chu ban she, 2007.

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4

Eduardo, Nolla, ed. De la démocratie en Amérique. Paris: J. Vrin, 1990.

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5

Eduardo, Nolla y Schleifer James T. 1942-, eds. Democracy in America. Indianapolis: Liberty Fund, 2012.

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6

Tocqueville, Alexis de. La democracia en América, 2. Buenos Aires: Alianza Editorial, 2005.

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7

Tocqueville, Alexis de. Alexis de Tocqueville: Over de democratie in Amerika. Leuven: Acco, 1993.

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8

Democracy in America. New York: Knopf, 1994.

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9

1932-, Mansfield Harvey Claflin y Winthrop Delba, eds. Democracy in America. Chicago: University of Chicago Press, 2000.

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10

Democracy in America. New York: Barnes & Noble Books, 2003.

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