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d’Autume, Antoine y Pierre Cahuc. "Réduction de la durée du travail : de la contrainte légale à la négociation." Revue économique 48, n.º 3 (1 de mayo de 1997): 549–58. http://dx.doi.org/10.3917/reco.p1997.48n3.0549.

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Résumé Cet article analyse l'impact sur l'emploi de diverses politiques de réduction de la durée du travail dans un modèle où les salaires et la durée du travail peuvent être négociés au niveau de l'entreprise. La première partie est consacrée à une analyse d'équilibre partiel, à stock de capital donné. Une réduction autoritaire de la durée du travail, l'obligation de négocier collectivement les horaires et des subventions à la réduction des heures ouvrées peuvent accroître l'emploi si la diminution de la durée du travail induit des gains de productivité. La seconde partie de l'article est consacrée à une analyse d'équilibre général, avec mobilité de la main-d'œuvre et stock de capital endogène. Elle souligne que les diminutions de revenu induites par la réduction de la durée du travail doivent être répercutées sur les gains des chômeurs pour conserver des effets positifs sur l'emploi, qui ne soient pas annulés par des dérapages salariaux.
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Cahuc, Pierre y Pierre Granier. "Réduction de la durée du travail, chômage et croissance". Articles 70, n.º 4 (23 de marzo de 2009): 453–76. http://dx.doi.org/10.7202/602158ar.

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RÉSUMÉ Cet article présente une analyse des conséquences d’une réduction du temps de travail sur le chômage et la croissance dans un modèle à générations imbriquées avec salaire négocié, accumulation du capital et entrée d’entreprises. À l’équilibre partiel, une diminution de la durée du travail peut être favorable pour l’emploi. Par contre, à l’équilibre général, la réduction de la durée du travail entraîne une diminution du nombre d’entreprises qui induit une hausse du taux de chômage. En outre, il existe une durée du travail « optimale », fonction décroissante du degré de monopole sur le marché des biens, qui maximise le taux de croissance.
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Catinat, Michel, Gilbert Cette y Dominique Taddei. "Réduction-réorganisation du temps de travail : un modèle macro-économique de déséquilibre". Économie appliquée 39, n.º 4 (1986): 757–92. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.1986.4101.

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Donnant suite au rapport Taddei et à des analyses menées au niveau micro-économique, la présente étude élargit à la sphère macro-économique l’analyse des conséquences d’une «réorganisation-réduction du temps de travail» (2RT) qui permet d’associer un allongement de la durée d’utilisation des équipements à une réduction du temps de travail. Le modèle théorique développé s’appuie sur la théorie du déséquilibre en économie fermée. La distinction entre un secteur amont (biens d’équipement) et un secteur aval (biens de consommation) présente un double avantage : d’une part, différencier explicitement les situations de manque de capacité productive par insuffisance de rentabilité de celles par pénurie physique de capital ; d’autre part, analyser la transmission intersectorielle des conséquences d’une 2RT. De ce point de vue, l’efficacité de telles réorganisations se révèle tout particulièrement en situation de pénurie de capital. Enfin, la prise en compte de l’Etat met en valeur le rôle de la politique économique, mais surtout l’absence de mesures efficaces en toute généralité ; celles-ci ne peuvent être que spécifiques et dépendent directement de la situation macro-économique du déséquilibre prévalant.
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Delalande, Nicolas. "Vers une histoire politique du capital ?" Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, n.º 01 (marzo de 2015): 47–59. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0136.

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Résumé La question des liens entre l’analyse économique et l’action politique est un élément central du Capital au XXIe siècle et de toute approche se revendiquant de l’économie politique. Pour autant, la nature de ces liens ne paraît pas toujours clairement explicitée dans l’ouvrage de Thomas Piketty. Cette lecture critique entend donc ouvrir trois points de discussion, à lumière de l’histoire et de la science politique. Les politiques fiscales de réduction des inégalités apparues au XXe siècle sont-elles de simples accidents de l’histoire et, si oui, comment penser leur avenir ? Au nom de quels principes la tendance inégalitaire du capitalism pourrait-elle être corrigée en l’absence de tout système de substitution ? Enfin, la délibération démocratique que T. Piketty appelle de ses voeux n’est-elle pas déjà profondément altérée par les logiques économiques que son livre met au jour ? Une histoire politique du capital paraît plus que jamais nécessaire.
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Caldwell, Gary. "Surcapitalisation et idéologie de l'entreprise en agriculture". Acteurs, culture, structure 29, n.º 2-3 (12 de abril de 2005): 349–71. http://dx.doi.org/10.7202/056373ar.

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Au cours des années 70 et au début des années 80, l'agriculture québécoise a connu une période intense de consolidation et de capitalisation. On dégage ici quelques conséquences de ce mouvement (baisse de la productivité du capital agraire et endettement progressif des cultivateurs) ; on en rappelle aussi les fondements idéologiques dans une réduction du mode de vie agricole aux seules valeurs marchandes des entreprises ordinaires, réduction qui se propage avec le courant de modernisation emportant le Québec depuis l'après-guerre. On se demande ensuite si, une fois l'agriculture ramenée au statut d'une industrie parmi d'autres, elle arrive à rencontrer des objectifs sociétaux plus larges, comme l'occupation des terres et le maintien de l'activité sociale de la campagne. On conclut que dans le domaine de l'agriculture, non moins qu'ailleurs, on a assisté à un exercice de déculturation.
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Chagny, Odile y Département analyse. "Réduction et flexibilité du temps de travail en Allemagne". Revue de l'OFCE 67, n.º 4 (1 de noviembre de 1998): 229–84. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1998.67n1.0229.

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Résumé Les modalités de la réduction du temps de travail en Allemagne ont été différentes dans les années quatre-vingt et dans les années quatre-vingt-dix. Dans les années quatre-vingt, l'objectif a été la réduction de la durée du temps plein avec préservation du niveau de vie. Les performances de productivité de l'Allemagne, la flexibilisation de la durée du travail et une utilisation plus intensive du capital étaient censées absorber la réduction du temps de travail. La réalité est restée en retrait par rapport aux intentions initiales. La compensation salariale n'a pas forcément été intégrale. L'examen des accords de branche et d'établissement montre que la mise en œuvre de la flexibilisation est restée limitée. L'absence de réglementation sur les heures supplémentaires a débouché sur un potentiel d'heures supplémentaires élevé. Les enquêtes disponibles sur la durée d'utilisation des équipements révèlent que les effets de taille et de structure minorent la durée d'utilisation des équipements de l'Allemagne en comparaison internationale, mais que la prédominance des entreprises travaillant avec une équipe n'a pas facilité le découplage entre durée du travail et durée d'utilisation des équipements. Le bilan en termes d'emplois de la réduction du temps de travail dans la seconde moitié des années quatre-vingt, tel qu'il ressort des études micro et macroéconomiques, est globalement positif. La modération salariale et une situation conjoncturelle favorable peuvent y avoir contribué. Enfin, le développement du temps partiel et des programmes de pré-retraites montrent que l'optique de préservation du niveau de vie associé à la réduction du temps de travail ne s'est pas appliquée à tous. Un changement de cap s'est opéré dans les années quatre-vingt-dix. La réduction généralisée de la durée du temps plein et la compensation salariale sont depuis 1993-1994 de moins en moins à l'ordre du jour. Le potentiel de flexibilité de la durée du travail s'est accru au niveau des accords de branche et d'établissement ; il a été favorisé par l'assouplissement du cadre législatif. La volonté de préserver l'emploi l'emporte désormais sur celle du maintien du niveau de vie et la stratégie de réduction du temps de travail privilégie le développement du temps partiel. Ces éléments s'inscrivent dans le cadre plus général de l'adaptation du modèle social allemand. Ils mettent surtout en relief les fragilités du mode antérieur de régulation.
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Sentis, Patrick. "Sous-investissement et suppression d’effectifs : vers une réduction des coûts d’agence". Articles 77, n.º 1 (5 de febrero de 2009): 5–26. http://dx.doi.org/10.7202/602342ar.

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RÉSUMÉ Cet article montre que la possibilité pour une firme endettée de réduire ses effectifs permet de supprimer les situations de sous-investissement et les coûts d’agence qui leurs sont liés. L’influence de la possibilité de réduire les effectifs sur la richesse des parties prenantes de l’entreprise est étudiée. Seuls les créanciers et les travailleurs profitent de la politique de réduction d’effectifs. La valeur des actions demeure inchangée. Enfin, dans le modèle, une structure du capital optimale existe et la valeur de l’entreprise endettée apparaît supérieure à celle de l’entreprise sans dette.
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Villa, Pierre. "Le capital éducatif : une approche démographique". Population Vol. 52, n.º 1 (1 de enero de 1997): 77–101. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1997.52n1.0101.

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Résumé Villa (Pierre).- Le capital éducatif : une approche démographique Nous calculons pour la France des séries temporelles de capital éducatif en utilisant le niveau d'éducation comme facteur discriminant de la qualité et de l'efficacité des différentes catégories de travail. La méthode est celle de l'inventaire permanent. Elle mobilise des données démographiques concernant la structure par âge et par sexe de la population et les taux d'activité, des données d'éducation ayant trait aux diplômes et à la durée des études et des données d'enquêtes concernant le lien entre les salaires et les niveaux d'éducation. Cela nous permet de calculer plusieurs indicateurs du capital, de l'investissement et des déclassements en éducation : le stock de bacheliers dans la population de 15-65 ans, la structure par durée des études de la population active, le stock d'éducation en personnes x durée des études. La durée moyenne des études et la structure par niveau éducatif de la population active évoluent lentement et sont peu perturbées par les guerres, mais montrent deux ruptures vers 1 960 (baby-boom) et 1980 (allongement des études au-delà du secondaire). La réduction des inégalités devant l'éducation plafonne dans les années récentes. Les fluctuations de l'investissement éducatif ont des origines démographiques mais la tendance dépend de l'augmentation de l'éducation des femmes et de leur taux d'activité ainsi que de l'allongement de la durée des études au-delà du secondaire dans l'après-guerre.
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Dzaka-Kikouta, Théophile y Luyindula G. Davy Makany. "Capital social et gestion du risque dans les réseaux de l’entrepreneuriat immigré en Afrique centrale : le cas des Maliens au Congo-Brazzaville". Revue Organisations & territoires 27, n.º 2 (1 de diciembre de 2018): 75–89. http://dx.doi.org/10.1522/revueot.v27n2.872.

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Partant de la littérature sur l’entrepreneuriat ethnique et d’une enquête effectuée en 2010, à Brazzaville,auprès de 220 répondants parmi les entrepreneurs immigrants maliens, cet article cherche à savoir dansquelle mesure les performances entrepreneuriales d’immigrants maliens exerçant au Congo-Brazzaville, dansdes PME familiales, procèdent-elles du capital social? Celui-ci signifie un fort degré de réseautage des ressourcesethniques selon Menzies, Brenner et Filion (2003). Nous émettons l’hypothèse que ces entrepreneurs,implantés au Congo depuis les années 1960, forment une « minorité intermédiaire durable » (Bonacich, 1973).L’étude identifie les facteurs de succès de cet entrepreneuriat en lien avec la gestion du risque par le recoursau capital social induisant une réduction des coûts de transaction. L’impact de ces entrepreneurs sur le développementlocal du pays d’origine et du pays d’accueil est évalué; sont dégagées aussi leurs stratégies d’adaptationau risque d’éviction du marché, à cause de la concurrence récente des réseaux marchands d’immigrantschinois.
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Guitet, Stéphane, Lilian Blanc, Pierre-Julien Trombe y Benoît Lehallier. "Traitements sylvicoles en forêt tropicale guyanaise : bilan de dix ans d'expérimentations". BOIS & FORETS DES TROPIQUES 301, n.º 301 (1 de septiembre de 2009): 7. http://dx.doi.org/10.19182/bft2009.301.a20408.

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Cet article fait le bilan d'un dispositif expérimental installé en Guyane française pour tester différentes modalités d'éclaircie sélective, mises en oeuvre dix à quinze ans après exploitation, en vue d'obtenir une reconstitution rapide du peuplement commercial. Les modalités d'éclaircie testées sont de type mixte. Elles combinent une intervention sélective dans un rayon de dix mètres autour d'arbres d'avenir et une intervention systématique s'appliquant uniformément sur toute la parcelle. Les intensités d'éclaircie obtenues entraînent une réduction de huit à quarantecinq pourcent de la surface terrière. Si l'accroissement du peuplement commercial restant est fortement dynamisé pour tout diamètre et toutes essences, par contre la surface terrière est peu modifiée du fait d'une forte mortalité et d'un recrutement moins important en essences commerciales. Par ailleurs, le capital commercial sur pied est fortement affecté par les opérations d'éclaircie telles qu'elles ont été définies. De fait, ces types d'éclaircie au profit de tiges d'avenir ne répondent pas aux objectifs de réduction des rotations en forêt tropicale guyanaise exploitée. En revanche, les mesures effectuées sur les peuplements ainsi traités confortent celles obtenues sur le dispositif de recherches de Paracou et confirment la nécessité d'adopter des rotations longues de plus de cinquante ans pour assurer la durabilité des prélèvements d'espèces de valeur dans le contexte d'exploitation actuel en Guyane française. (Résumé d'auteur)
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Toure, Fatouma. "L’essentiel pour une gestion sans stress des patients porteurs d’une polykystose hépato-rénale en dialyse péritonéale." Bulletin de la Dialyse à Domicile 6, n.º 1 (26 de abril de 2023): 35–39. http://dx.doi.org/10.25796/bdd.v6i1.76683.

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Résumé La polykystose hépatorénale autosomique dominante (PKR) est une maladie rénale chronique fréquente. La dialyse péritonéale (DP) concerne moins de 7% de ces patients. La sous-utilisation de la DP est due à la crainte d’un échec technique en raison de volumineux organes intra-péritonéaux.Pour illustrer la faisabilité de la DP chez les patients PKR malgré les organomégalies. nous rapportons le cas d’une patiente de 70 ans atteinte de polykystose hépatorénale, traitée par DP après une longue histoire de transplantation rénale et d’hémodialyse. L’évolution de la patiente en DP a été satisfaisante en termes d’adéquation et d’équilibre hydrosodé. Nous faisons ensuite une revue de la littérature sur les spécificités de la prise en charge des patients PKR en DP. La survie des patients atteints de polykystose est identique en DP et en hémodialyse. Il n’y a pas de surrisque d’échec technique ni de péritonites chez les patients polykystiques en DP. Cependant, il y a un peu plus de hernies symptomatiques chez les patients polykystiques, sans impact sur la survie technique. La mesure de la pression intra-péritonéale (PIP) est une aide à la prescription, permettant d’adapter le volume de dialysat pour les échanges. En cas de nécessité de réduction néphronique, l’embolisation artérielle rénale semble être la technique à privilégier. Elle est associée à une meilleure survie technique, à une réduction des transferts temporaires ou permanents en hémodialyse et à une réduction du temps d’hospitalisation.En conclusion, la dialyse péritonéale est une option viable pour les patients atteints de polykystose hépatorénale malgré les organomégalies. Une orientation précoce en DP pourrait préserver le capital vasculaire des patients. Les professionnels de santé doivent être informés sur la survie, l’échec technique, les péritonites, les hernies symptomatiques et l’utilisation de la presssion intrapéritonéale (PIP) pour optimiser la prise en charge des patients polykystiques en DP.
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Wamba, Henri y Edson Niyonsaba Sebigunda. "Le rôle du capital social en matière d’octroi de crédits bancaires aux PME". Revue internationale P.M.E. 27, n.º 2 (31 de julio de 2014): 39–62. http://dx.doi.org/10.7202/1026067ar.

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Perçu comme une des contraintes majeures au développement et à la croissance, l’accès au crédit bancaire demeure une question d’actualité dans la formulation des politiques de promotion et d’encadrement de la PME. En effet, non seulement la PME est souvent caractérisée par une certaine nébulosité dans sa gestion, mais elle est aussi parfois incapable de présenter des éléments de garantie exigés par les banques. Le capital social est de plus en plus évoqué comme un instrument à même de réduire les coûts de transaction des banques dans la surveillance de leurs clients et, par conséquent, devrait amoindrir les désavantages de l’asymétrie d’information. Ainsi, en se situant dans un environnement caractérisé par de fortes asymétries d’information à l’instar de l’Afrique, cette étude examine l’aptitude du capital social à faciliter l’accès au crédit bancaire de la PME camerounaise. Les tests empiriques effectués à partir du modèle Logit multinomial sur la base d’un échantillon de 413 PME, font ressortir un effet positif et significatif de l’indice du capital social sur l’octroi du crédit bancaire, quel que soit le terme. Globalement, l’aptitude du capital social à faciliter l’accès au crédit bancaire passe par la réduction du degré d’opacité de la PME aux yeux du banquier.
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Lanoie, Paul, Ali Béjaoui y François Raymond. "Qui veut réduire ses heures de travail ? Le profil des travailleurs adhérant à un programme de partage de l'emploi". Articles 55, n.º 3 (12 de abril de 2005): 505–23. http://dx.doi.org/10.7202/051330ar.

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Ce texte examine le profil des travailleurs qui sont prêts à réduire volontairement leurs heures de travail pour participer à un programme départage de l'emploi. Nos résultats montrent que, contrairement aux enquêtes agrégées, les variables de capital humain (salaire, éducation), le statut marital, le sexe ainsi que la présence d'enfants en bas âge ne jouent aucun rôle dans la détermination de la probabilité à participer à un programme départage de travail. Par contre, l'âge et l'ancienneté affectent à la baisse cette probabilité. Par ailleurs, ce qui est plus révélateur c'est le fait que l'attitude à l'égard du loisir, ainsi que les caractéristiques de l'emploi occupé par les individus sont les principaux déterminants des choix des individus en termes de réduction des heures de travail.
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Alary, Véronique, Adel Aboul-Naga, Mohammed El Shafie, Nidal Abdelkrim, Hatem Hamdon y Helmi Metawi. "Rôles des petits ruminants dans l’amélioration des conditions de vie en milieu rural – Analyse comparative en Egypte". Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 68, n.º 2-3 (25 de marzo de 2016): 79. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.20592.

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L’étude est centrée sur l’évaluation de la contribution de l’éle­vage de petits ruminants dans la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité des systèmes agricoles de trois zones agro­écologiques en Egypte : la zone pastorale du littoral Nord- Ouest (région de Matrouh), les zones irriguées de la vallée du Nil (région de Sohag) et les oasis du désert Ouest (région de la Nouvelle Vallée). Une étude empirique sur 90 exploitations dans les trois zones agroécologiques portant sur différents indicateurs économiques et sociaux liés à la pauvreté a donné des indications sur le rôle des ovins et des caprins dans dif­férents types d’exploitation, selon les dotations en ressources (en particulier terre, bétail, capital) et les ressources humaines. Les résultats ont montré que les petits ruminants constituaient la principale source de revenus des ménages pour échapper à la pauvreté, notamment pour les sans terre et les très petits propriétaires terriens. En outre, l’élevage était un capital qui générait d’autres richesses qui n’ont pas été prises en compte dans l’approche de la pauvreté monétaire.
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Medjoub, Razika, Hicham Benamirouche, Mohamed Kadi, Fatah Ameur, Abderrezak Madouri, Walid Merouani, Karima Boudedja, Moundir Lassasi y Fatma Hernoun. "Transformations structurelles, diversification économique et exigences pour une croissance durable". les cahiers du cread 38, n.º 3 (3 de septiembre de 2022): 7–26. http://dx.doi.org/10.4314/cread.v38i3.1.

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Après soixante -ans d’indépendance, l’Algérie se retrouve face à des défis et des enjeux géopolitiques, économiques, sociaux, technologiques et environnementaux majeures. Ce qui incite à repenser le modèle de développement économique et social au-delà des hydrocarbures pour une croissance économique durable.Ce numéro spécial se propose d’offrir aux chercheurs en sciences sociales de revenir sur ce passé récent de l’histoire de l’Algérie, d’en tirer les enseignements et surtout de contribuer à la réflexion prospective quant aux approches à envisager pour faire face à ces défis.La diversification économique et les réformes macro-structurelles, l’intégration de l’Algérie dans l’économie régionale et mondiale, la sécurité alimentaire, la transition énergétique, les politiques sociales et la réduction des inégalités, le capital humain et l’instauration de la bonne gouvernance tissent déjà la toile de cette nouvelle approche économique et sociale.
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OUEDRAOGO, Aminata y Idrissa Mohammed OUEDRAOGO. "Effets des transferts de fonds des migrants sur le capital humain dans les pays de l’UEMOA". Revue d’Economie Théorique et Appliquée 13, n.º 2 (30 de diciembre de 2023): 151–68. http://dx.doi.org/10.62519/reta.v13n2a1.

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Résumé : L’objectif de cette étude est d’analyser l’effet des transferts de migrants sur le capital humain dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sur la période 2000-2014 Les estimations par la méthode des doubles moindres carrés 2SLS, qui permet une prise en compte de l’endogénéité des transferts de fonds, montrent que les transferts de fonds des migrants, qui représentent la deuxième source de financement externe de ces pays après l’aide publique au développement, ont un effet positif sur le capital humain dans ces pays. Ainsi, la réception de ces transferts par les ménages de ces pays permet d’assouplir leurs contraintes budgétaires et les incite à investir davantage dans l’éducation et la santé. Il est donc nécessaire d’inciter la réduction des coûts de transferts d’argent des migrants qui, en permettant une augmentation des transferts, contribuerait à améliorer les résultats en matière d’éducation et de santé et de contribution au développement du capital humain. Mots-clés : Transferts de fonds des migrants – Capital humain – UEMOA. Effects of migrant remittances on human capital in WAEMU countries Summary: The objective of this paper is to analyze the effect of migrant remittances on human capital in the West African Economic and Monetary Union (WAEMU) countries over the period 2000-2014. Estimates using the two-stage least square 2SLS method, which allows accounting for the endogeneity of remittances, show that migrant remittances, which represent the second-largest source of external financing for these countries after official development assistance, have a positive effect on human capital in these countries. The receipt of these transfers by households in these countries relaxes their budgetary constraints and enables them to invest more in education and health. It is therefore necessary to incentivize a reduction in remittance costs, which, by enabling an increase in remittances, would contribute to improving results for education and health, as well as contributing to the development of human capital. Keywords: Migrants’ remittances – Human capital – WAEMU. JEL Classification : F24 – F22 – J24
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Cavazzini, Andrea y Jean Matthys. "Sujet, narcissisme et infini". Symposium 23, n.º 1 (2019): 158–83. http://dx.doi.org/10.5840/symposium20192318.

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Cet article discute, à travers le parcours critique d’un récent ouvrage d’Anselm Jappe, la thèse d’une illimitation « narcissique » constitutive de la forme subjective propre aux rapports de production capitalistes contemporains. Montrant que cette perspective est fondée sur une conception monolithique et unilatérale de l’histoire du capital et de ses sujets, ainsi que sur une réduction illégitime de toute forme d’in􀏔inité au « mauvais in􀏔ini » de l’illimitation, nous soutenons la nécessité de penser un infini positif irréductible tant à l’illimitation abstraite de la valorisation qu’aux dispositifs capitalistes qui limitent les puissances d’autodétermination et d’autoactivation des individus.This article critically discusses the thesis, recently developed by Anselm Jappe, of a “narcissistic” illimitation constitutive of the subjective form typical of contemporary capitalist relations of production. By showing that this perspective is grounded on a monolithic and one-sided conception of the history of capital and its subjects, as well as on an illegitimate reduction of every form of infinity to the “bad infinity” of illimitation, we defend the necessity to conceive a positive form of infinity, irreducible to both the abstract illimitation of valorization and the capitalist apparatuses that limit the individual power of self-determination and self-activity.
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SALES, Arnaud. "Intervention de l’État et positions idéologiques des dirigeants des bureaucraties publiques et privées". Sociologie et sociétés 15, n.º 1 (30 de septiembre de 2002): 13–42. http://dx.doi.org/10.7202/001674ar.

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Résumé Partant d'une analyse du rôle respectif du capital privé et de l'État dans le procès d'accumulation au Québec, l'auteur examine les positions idéologiques de 313 hauts dirigeants francophones et anglophones de l'administration publique québécoise, des sociétés d'État et de 28 grandes entreprises privées à l'égard de l'intervention de l'État. La trentaine de propositions utilisées pour cette analyse concernent les dépenses publiques, les fonctions traditionnelles de l'Etat libéral, les nouvelles régulations (environnement, santé-sécurité au travail, politiques linguistiques), les politiques de redistribution, les interventions dans les activités industrielles et les modes d'intervention de l'État. L'analyse de ces opinions qui indique une certaine unité dans le discours de ceux qui se trouvent à la tête des grandes bureaucraties publiques et privées, mais aussi des oppositions plus ou moins nuancées, illustre le caractère ambigu, notamment dans une société dépendante des programmes de réduction des dépenses publiques face à une définition du champ d'intervention et des limites de l'État par ce personnel dirigeant.
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Comer, Clémentine, Camille Morin-Delaurière, Alice Picard y Françoise Bagnaud. "Rapports sociaux de classe et structuration des frontières associatives." Politix 141, n.º 1 (8 de septiembre de 2023): 25–46. http://dx.doi.org/10.3917/pox.141.0025.

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À partir d’une ethnographie historique croisant l’exploitation de sources d’archives privées et associatives et l’analyse d’un corpus d’entretiens biographiques, cet article analyse la formation d’un espace de la cause lesbienne dans une métropole régionale. L’étude rend compte des conditions et logiques sociales de la politisation du lesbianisme et de son articulation variable au féminisme dans les années 1980. Se font alors face deux types de militantisme : l’un pensé comme espace de théorisation conjointe du lesbianisme et du féminisme situé en rupture avec le mouvement féministe autonome local, apanage des femmes les mieux dotées en capital culturel ; l’autre comme lieu d’accueil et de convivialité visant à combattre l’invisibilité persistante des femmes homosexuelles. La décennie 1990 constitue un tournant majeur. La réduction des distances sociales entre militantes et un contexte plus propice à l’affirmation d’une visibilité lesbienne dans l’espace public restructurent les frontières associatives, qui s’estompent, ainsi que les modalités de réappropriation de la catégorie de lesbienne.
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Cloutier, Luc, Paul Bernard y Diane-Gabrielle Tremblay. "Activité professionnelle et responsabilités familiales: les mères sont-elles encore perdantes dans leur qualité d'emploi?" Articles 66, n.º 2 (7 de octubre de 2011): 256–78. http://dx.doi.org/10.7202/1006146ar.

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Que ce soit au Québec, au Canada ou ailleurs dans d'autres pays de l'OCDE, les femmes sont désormais très présentes sur le marché du travail même lorsqu'elles ont des enfants en bas âge. Toutefois, les données révèlent qu'il existe encore des différences notables entre les genres en ce qui a trait aux conditions d'emploi et de travail. Afin de jeter un nouveau regard sur les inégalités professionnelles entre les sexes, une analyse quantitative de l'évolution de qualité de l'emploi au Québec a été réalisée en fonction de deux paramètres importants de différenciation de genres relevés dans les recherches: le degré de scolarité et la situation familiale. Le concept de qualité de l'emploi utilisé ici tient compte de quatre dimensions fondamentales, soit la rémunération, les heures de travail, la qualifi cation et la stabilité. Dans cet article, une nouvelle typologie de la qualité de l'emploi en 12 groupes est utilisée afin de faire ressortir adéquatement les différentes formes d'intégration au marché du travail. L'analyse des résultats, qui portent sur la période 1997-2007, montre qu'il y a eu une amélioration de la qualité de l'emploi des femmes, peu importe leur scolarité et leur situation familiale, et que cela s'est traduit par une réduction de l'écart avec les hommes. Toutefois, ces réductions ont été très prononcées dans le cas des personnes n'ayant pas de responsabilités familiales (baisses se situant entre 33 % et 44 %) mais sont demeurées beaucoup plus limitées pour les personnes ayant des enfants en bas âge (baisses se situant entre 14 % et 15 %). Plus particulièrement, les femmes disposant d'un fort capital humain (formation universitaire) et n'ayant pas de charge familiale ont nettement amélioré leur situation par rapport à leurs homologues masculins, contrairement à celles ayant d'importantes responsabilités familiales et détenant le même niveau de scolarité.
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Bineau, Yannick. "Une méta-analyse des études sur la mesure de la mobilité internationale du capital selon la méthode de Feldstein et Horioka". L'Actualité économique 86, n.º 2 (12 de abril de 2011): 227–72. http://dx.doi.org/10.7202/1001951ar.

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Cette revue quantitative de la littérature sur le paradoxe de Feldstein et Horioka (1980) adopte une méthodologie originale encore peu fréquente en économie internationale : la méta-analyse. Cette analyse systématique permet de construire un échantillon de 97 études qui ont été publiées entre 1980 et décembre 2007 et qui se concentrent sur l’évaluation de la corrélation entre le taux d’épargne et le taux d’investissement. Ainsi, 1 399 valeurs distinctes du coefficient de rétention de l’épargne sont exploitées. Cette méta-analyse montre une tendance de long terme en faveur d’une réduction de l’estimation du coefficient de rétention de l’épargne depuis 1850. Une fois les données statistiques, les échantillons de pays et le support de publication fixés, l’étude montre que les méthodologies économétriques conduisent à des valeurs du coefficient de rétention de l’épargne nettement différenciées. Il est donc nécessaire d’adopter différentes stratégies économétriques afin d’avoir un large aperçu du spectre des coefficients de rétention de l’épargne et de prendre en compte la diversité des résultats induite par le choix de la méthodologie économétrique. Cette étude quantitative montre enfin que les travaux sur le paradoxe de Feldstein et Horioka subissent un biais de publication.
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Mathevet, Raphaël. "Faut-il en finir avec le développement durable ? Regard sur les zones humides méditerranéennes". Les ateliers de l'éthique 1, n.º 2 (18 de abril de 2018): 70–84. http://dx.doi.org/10.7202/1044682ar.

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Resumen
A partir de projets de conservation de la biodiversité ou de gestion intégrée des zones humides méditerranéennes, cet article montre que le développement durable de ces milieux relève avant tout d’une réflexion politique sur le maldéveloppement. Les projets de conservation de la biodiversité tentent de concilier conservation et développement avec divers succès. Parmi les obstacles, la réduction de la ressource en eau douce s’ajoute aux inégalités sociales et à la pauvreté. Favoriser et gérer les changements institutionnels, accroître le capital social des parties prenantes, apprendre et décider collectivement, constituent les éléments clés du développement durable. Il existe encore de nombreuses disparités dans les processus démocratiques aux échelles locales, régionales et nationales, mais un développement participatif est proposé. En étant davantage centré sur les besoins des populations locales que sur la croissance économique, en étant plus réflexif, en plaçant la critique de la science et la co-construction de projets au coeur du processus, le développement participatif des zones humides méditerranéennes peut offrir une alternative aux approches qui ont prévalues jusqu’à présent. Le développement durable des zones humides méditerranéennes est encore possible s’il accroît la capacité d’adaptation des systèmes sociaux et écologiques afin de repousser toute irréversibilité.
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Camiot, Carole-Anne y Martin Lauzier. "L’influence de la culture d’apprentissage sur l’intention de quitter, l’engagement affectif et la performance dans la tâche : le rôle médiateur du capital psychologique". Journal de gestion et d'economie de la santé 39, n.º 2 (29 de octubre de 2021): 67–86. http://dx.doi.org/10.54695/jdds.039.02.4187.

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Introduction : Une culture d’apprentissage (CA) est l’un des moyens par lesquels une organisation peut influencer les attitudes et les comportements des employés. Cependant, la façon par laquelle ces influences opèrent n’est pas encore claire. Objectif : Prenant appui sur les théories de l’échange social et du capital psychologique (CP), cette recherche vise à étudier le rôle du CP en tant que mécanisme explicatif de la relation unissant la CA à certaines retombées organisationnelles (c.-à-d. réduction de l’intention de quitter, accroissement de l’engagement affectif et de la performance dans la tâche). Méthode : 163 employés d’un hôpital universitaire canadien ont répondu à un questionnaire traitant des différentes variables à l’étude. Les données recueillies ont été soumises à des analyses de régression par la méthode bootstrap. Résultats : Cette étude suggère que la CA est positivement liée au CP, à l’engagement affectif et à la performance dans la tâche, mais négativement liée à l’intention de quitter. Les résultats confirment aussi le rôle médiateur du CP. Un effet de médiation partiel a été constaté entre la CA et l’engagement affectif et des effets de médiation complets ont été trouvés entre l’intention de quitter et la performance dans la tâche. Discussion et conclusion : Cette recherche soutient qu’il est possible, dans un contexte où il y a une CA, de prévenir le roulement de personnel, ainsi que d’accroître les niveaux d’engagement et de performance. Cette étude permet également de reconnaître le rôle du CP et ses effets sur les professionnels de la santé.
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Lerais, Frédéric. "La Russie en transition". Revue de l'OFCE 42, n.º 4 (1 de noviembre de 1992): 135–58. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1992.42n1.0135.

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Resumen
Résumé Cet article se propose de discuter de la dynamique de la transition de la Russie vers une économie de marché. Si, depuis 1987, les réformes se sont succédées pour tenter d'améliorer la situation économique, celles-ci ont jusqu'à présent entraîné de nombreux déséquilibres. En 1992, suite à l'éclatement de l'Union Soviétique, la Russie s'est s'engagée dans des réformes radicales qui rappellent celles entreprises dans les anciennes démocraties populaires. A court terme, les effets en seront aussi similaires : hausse du chômage, hausse des prix, baisse du pouvoir d'achat des revenus, réduction de la demande adressée aux entreprises. La désorganisation de la production est aggravée par les tensions entre les Républiques. A moyen terme, la croissance dépendra en grande partie du renouvellement d'un capital obsolète, grâce à l'importation de biens d'équipements modernes. Pour cerner les effets d'un tel renouvellement, nous avons construit une maquette décrivant l'économie russe en deux secteurs en déséquilibre. Parmi les principaux résultats, on retiendra que si une aide permet d'améliorer la croissance, une ouverture accrue des partenaires de la Russie aux produits traditionnels serait encore plus favorable car elle allégerait les contraintes de débouchés qui pèsent sur le secteur traditionnel en déclin, tout en autorisant des importations de biens d'équipement modernes.
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Passet, Olivier. "Allemagne : la nouvelle frontière". Revue de l'OFCE 32, n.º 3 (1 de junio de 1990): 27–71. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1990.32n1.0027.

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Résumé En 1988 et 1989 la RFA a connu une croissance d'une vigueur inattendue. Portée par une forte demande étrangère, celle-ci a été favorisée par une politique économique devenue moins contraignante. Le redressement de l'épargne, engagé plus vigoureusement qu'à l'étranger depuis bientôt sept ans, a permis à l'Allemagne de dégager un excédent croissant des paiements courants, culminant l'an passé. La faiblesse des progrès de la demande intérieure, en comparaison de ceux des autres pays développés, vient avant tout de la consommation des ménages. Ceux-ci se singularisent, au sein de l'OCDE, par la constance de leur effort d'épargne au cours des années quatre-vingt, et ce en dépit d'un partage des revenus relativement défavorable. Cependant, la consommation individuelle allemande reste la plus élevée des grands pays après celle des Etats-Unis. Les entreprises affichent un comportement d'investissement plus dynamique en accord avec une situation financière en progrès régulier. Alors que de nombreux indicateurs suggéreraient une certaine inertie des capacités de production celles-ci sont peut- être plus adaptables qu'il n'y paraît. Ce constat n'est pas neutre à l'heure de la réunification économique et monétaire des deux Allemagnes. Celle-ci renforcera d'autant plus la demande de produits ouest-allemands que le potentiel productif de la RDA se trouvera affaibli. Si la poussée des biens de consommation est en partie transitoire, celle de biens d'équipement s'avère devoir être permanente. D'autres éléments nourriront une demande accrue dans les deux années à venir : réforme fiscale et fort courant d'immigration cumulent ainsi leurs effets. Le maintien d'une demande supérieure au potentiel de production peut créer un réel risque de surchauffe. L'incertitude réside au moins autant dans la plus ou moins grande flexibilité des capacités de production que dans l'ampleur du surcroît de demande. L'extension des facteurs de production qui est en cours incite à penser que l'appareil productif allemand peut capter en grande partie ce surplus de demande. Toutefois, une réduction de l'excédent courant et une reprise de l'inflation paraissent inévitables pour 1991 . A plus long terme les efforts entrepris pour reconstruire la RDA ouvrent d'importants débouchés aux entreprises ouest-allemandes, ce qui ne manquera pas de réorienter leurs décisions d'investissement. Cependant, les pressions sociales pour une réduction des inégalités entre l'Ouest et l'Est, se heurtant à une rareté durable du capital productif à l'Est, pourraient rendre plus délicat le partage des revenus à l'Ouest et porter atteinte à l'efficacité économique.
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Simon, John y Sharon Wright. "L’utilisation des technologies de l’information et sa contribution à la croissance en Australie". L'Actualité économique 81, n.º 1-2 (24 de abril de 2006): 165–202. http://dx.doi.org/10.7202/012841ar.

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Résumé La présente étude a pour but d’évaluer, dans le cadre de la comptabilité de la croissance, les gains de croissance réalisés en Australie au cours des années quatre-vingt-dix grâce à l’utilisation des technologies de l’information. Elle se fonde sur de nouvelles estimations du stock de capital productif calculées au niveau de la branche d’activité. Notre analyse laisse entendre que l’Australie a su profiter de la « nouvelle économie ». Le niveau d’utilisation des technologies informatiques y est parmi les plus élevés du monde, et l’investissement des entreprises australiennes dans les ordinateurs et le matériel connexe augmente rapidement depuis le début des années quatre-vingt-dix. Plutôt que d’être répartie uniformément entre les divers secteurs de l’économie, l’utilisation des ordinateurs est concentrée dans ceux axés sur les services, comme les télécommunications ou les intermédiaires financiers et les assurances. En outre, la moitié environ des gains dus à l’utilisation des technologies de l’information est attribuable à la baisse des prix, tandis que l’autre moitié peut être due à l’augmentation des dépenses nominales. Nous concluons que, grâce à l’utilisation des ordinateurs, l’Australie a vu croître considérablement sa production et qu’elle a bénéficié des progrès techniques réalisés dans ce secteur par la voie de la réduction des prix transmise aux utilisateurs. Donc, être un utilisateur net d’ordinateurs offre des avantages considérables, outre ceux liés au fait d’être un producteur mentionnés plus couramment.
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Creel, Jérôme y Henri Sterdyniak. "Les déficits publics en Europe : causes, conséquences ou remèdes à la crise ?" Revue de l'OFCE 54, n.º 3 (1 de septiembre de 1995): 57–100. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1995.54n1.0057.

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Résumé Les pays européens ont connu ces dernières années la conjonction de taux d'intérêt élevés relativement au taux de croissance et de déficits publics importants, ce qui a entraîné une dérive du poids de la dette publique. Le présent document vise à décrire et à expliquer cette évolution. La première partie construit et discute plusieurs indicateurs de l'orientation de la politique budgétaire ; elle montre que, durant la période récente, la politique budgétaire n'a guère été expansionniste ; la croissance de la dette s'explique par le fort niveau des taux d'intérêt réels et les besoins de stabilisation de l'économie. La discussion de la notion de soutenabilité de la politique budgétaire met en lumière les ambiguïtés de cette notion et les risques de son utilisation. La distinction pertinente est celle entre les déficits de régulation, nécessaires à des fins de régulation, et les déficits autonomes, nuisibles à l'accumulation du capital. L 'article présente ensuite les deux thèses opposées : selon la vision néo-classique, ce sont les déficits publics eux-mêmes qui sont responsables du niveau des taux d'intérêt, de sorte que leur réduction devrait faire baisser les taux d'intérêt, sans coût pour le niveau d'activité, et devrait permettre à moyen terme d'impulser l'accumulation du capital, donc la croissance ; selon la vision key- nésienne, les déficits publics sont nécessaires pour soutenir l'activité, en situation de taux d'intérêt réels élevés imposés par la désinflation et la dérégulation financière. Dans cette optique, plusieurs modèles peuvent expliquer la coexistence d'un fort déficit public et d'un taux d'intérêt réel élevé : l'indépendance de la Banque centrale, la non-coordination des politiques économiques en change flexible, les contraintes qui pèsent sur les pays dominés en change fixe, les modifications du fonctionnement de la sphère financière. Enfin, un modèle à comportements patrimoniaux discute des conséquences sur les ménages et les entreprises de la hausse des taux d'intérêt et analyse la politique économique nécessaire : la hausse de la dette publique apparaît nécessaire pour soutenir à la fois la demande et l'accumulation du capital. La thèse selon laquelle la hausse des déficits et des dettes publics serait la cause essentielle du niveau élevé des taux d'intérêt réels n'a pas de sens dans la situation de demande insuffisante qu'a connue l'Europe depuis 1981. Cette hausse est apparue nécessaire pour soutenir l'activité et l'accumulation du capital, dans une situation où les Etats avaient perdu la maîtrise des taux d'intérêt. Retrouver cette maîtrise est l'enjeu crucial pour diminuer les taux d'intérêt réels, relancer la croissance, et donc réduire les dettes publiques. Les critères de finances publiques figurant dans le Traité de Maastricht ne sont pas à la hauteur du problème.
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Poliquin, Hélène. "Penser et percevoir autrement les personnes qui font usage de drogues par injection". Drogues, santé et société 16, n.º 2 (13 de noviembre de 2017): 104–24. http://dx.doi.org/10.7202/1041855ar.

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Cet article propose une réflexion sur les caractéristiques des personnes qui font usage de drogues par injection (UDI) pouvant mener à un élargissement de la réponse sociale qui ira au-delà des interventions biomédicales ciblant des personnes « à risques ». Ainsi, le potentiel mobilisateur et les limites de la prise en compte des personnes UDI par d’autres caractéristiques sociales seront exposés. Il s’agit de la personne vue comme étant « vulnérable », « souffrante », « victime de discrimination et d’iniquités sociales » et enfin « en devenir ». Il sera exposé que la réponse aux « problèmes » sociaux des personnes UDI dépendra de notre aptitude, en tant que société, à repenser les actions autrement que par une approche sanitaire reposant massivement sur la prévention des risques biologiques et des maladies. Plus particulièrement, la prise en compte de l’individu comme un être en devenir, avec des projets qui lui sont propres, est capital pour se déprendre des pensées institutionnelles réductrices et pour humaniser la réponse sociale. Il est notamment nécessaire, dans une société qui se veut solidaire, juste et équitable, de voir à créer les conditions sociales essentielles. Il s’agit de créer des espaces de réduction des méfaits et de soin et de rendre accessibles diverses sources d’aide dont l’insertion sociale par l’emploi et le logement, des lieux d’écoute et des mécanismes de reconnaissance des forces et des aspirations singulières de ces personnes, sans tomber dans le piège des formules d’interventions toutes faites, des préjugés ou des stéréotypes.
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Keppler, Jan Horst. "Financement du nouveau nucléaire et gestion des risques dans des économies sous contrainte carbone". Annales des Mines - Responsabilité et environnement N° 113, n.º 1 (23 de enero de 2024): 20–26. http://dx.doi.org/10.3917/re1.113.0020.

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L’énergie nucléaire, seule technologie de production électrique à faibles émissions de carbone pouvant être dimensionnée à volonté, est appelée à jouer un rôle important pour atteindre les objectifs de zéro émission nette auxquels un nombre croissant de pays de l’OCDE se sont engagés. Toutefois, pour parvenir au niveau de puissance nucléaire installée nécessaire au cours des prochaines années et décennies, il faudra pouvoir mobiliser des quantités considérables de capitaux à des taux concurrentiels. À cette fin, l’AEN présente un nouveau cadre d’analyse des risques financiers liés à la construction de nouvelles centrales nucléaires. La minimisation du coût du capital dépend de l’optimisation de la gestion des risques financiers. Le cadre proposé ici permet de tirer deux conclusions clés. D’abord, dans un monde contraint par les émissions de carbone, les coûts en capital réels de l’énergie nucléaire et d’autres sources de production à faibles émissions de carbone sont inférieurs à ce qui est généralement supposé en raison de leur capacité à compenser le risque financier systémique. L’incorporation d’investissements dans la production d’énergie à faibles émissions de carbone peut donc réduire les risques globaux du portefeuille. Ensuite, il existe des politiques et des mesures efficaces pour réduire de manière radicale les coûts économiques et financiers d’autres composantes du risque, tels que les risques liés à la construction, les risques liés aux prix et les risques politiques. Ces conclusions s’appliquent de la même manière aux investissements privés et publics. Cependant, les gouvernements ont eux aussi un rôle important à jouer. Tout d’abord, ils doivent garantir des engagements crédibles et efficaces en faveur de l’objectif de zéro émission nette de carbone d’ici 2050. Ils doivent également mettre en œuvre les mesures nécessaires pour éliminer ou réduire les coûts économiques liés aux risques de construction, aux risques de prix et aux risques politiques. Enfin, les gouvernements peuvent intervenir en tant que promoteurs directs de projets en cas de défaillance du marché lorsque les acteurs privés ne reconnaissent pas la vraie valeur économique d’un projet nucléaire. Au-delà de la réduction des risques financiers, les gouvernements ont alors un rôle à jouer dans la mise en place de structures de gestion de projet efficaces pour les projets complexes et de grande envergure tels que la construction de nouvelles centrales nucléaires, ainsi que dans la stabilité macroéconomique. Si les mesures indiquées ci-dessous sont pleinement mises en œuvre et que les projets de nouvelles centrales nucléaires sont entièrement sans risques, les investisseurs privés et publics rivaliseront pour bénéficier des avantages d’une électricité pilotable à faibles émissions de carbone, en réduisant le rendement exigé sur le capital à des taux nettement inférieurs à ceux d’aujourd’hui.
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Haffaf, Aziz, Fatiha Lakdja y Djaffar Ould Abdeslam. "Electrification d'une charge isolée d'agriculture par hybridation énergétique". Journal of Renewable Energies 22, n.º 1 (6 de octubre de 2023): 1–17. http://dx.doi.org/10.54966/jreen.v22i1.721.

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L'étude de faisabilité et la conception optimale d'un système énergétique hybride pour fournir de l'énergie électrique à un site éloigné de M'Sila est examinée dans ce papier. Le but de ce document est de concevoir et de simuler un mini-réseau hybride PV/batterie optimal qui fonctionne d'une manière fiable, afin d'assurer une alimentation électrique ininterrompue. En raison de la nature intermittente des ressources renouvelables, un générateur diesel y est ajouté. Afin de réaliser l'étude de faisabilité du système hybride, la conception optimale du système est basée sur un modèle de simulation développé par le logiciel Homer®. Le logiciel est utilisé pour l'évaluation technique, économique et environnementale. Le concept de la probabilité de perte d’énergie (LPSP) est supposé nul (DPSP = 0 % signifie que la charge est toujours satisfaite), avec un coût net actuel total (TNPC) et un coût énergétique (LCOE) minimal. Dans ce contexte, un profil de charge pratique du site est utilisé avec des données météorologiques réelles. Les résultats de l'optimisation catégorisée montrent que, dans le cas d’une consommation de 9.8 kWh/jour, le système hybride PV/DG/Batterie peut être considéré économique dans le cas où le prix du diesel ne fluctue pas. Le système optimal est composé d'un module PV de 3 kW, d'un générateur diesel de 1 kW, d'un convertisseur de 2 kW et de 4 batteries modèle Hoppecke. D'après les résultats obtenues, la configuration est économique avec un coût en capital de 5.656 $, un coût d'exploitation annuel de 431 $/an, un coût net actuel de 11.159 $/an et un coût unitaire d'énergie de 0.244 $/kWh avec une fraction d'énergie renouvelable de 86 % et une réduction plus de 90.79% dans les émissions.
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BENOIT, M., G. LAIGNEL y G. LIÉNARD. "L’élevage ovin Montmorillonnais partagé entre l’intensification et une voie plus extensive. Observations pour un débat". INRAE Productions Animales 4, n.º 5 (2 de diciembre de 1991): 343–59. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1991.4.5.4348.

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Soumis à une forte concurrence de la part de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, l’élevage ovin français connaît des conditions difficiles, marquées par une hausse continue des importations et une baisse des prix payés aux éleveurs (- 40 % entre 1980 et 1990). Les systèmes ovins les plus intensifs, très consommateurs d’intrants, peuvent être remis en cause, mais peuvent-ils être remplacés, et dans quelles conditions, par des systèmes moins intensifs ? L’étude concerne des exploitations ovines du Montmorillonnais (Vienne, France) ayant des effectifs relativement importants dans les conditions françaises (300 brebis et 430 agneaux par travailleur). Sept systèmes de production différents ont pu être identifiés. Deux situations stabilisées correspondant à des options d’intensification nettement différentes sont comparées. Les « Intensifs Réussis » pratiquent un système permettant de produire à la fois des cultures de vente et des ovins, grâce à un chargement des surfaces fourragères élevé (1,5 UGB/ha) et l’engraissement des 2/3 des agneaux en bergerie, l’ensemble entraînant une forte consommation d’engrais (110 unités de N + P + K/ha) et de concentrés (190 kg/brebis). Les « Herbagers Autonomes » ont opté pour un système davantage basé sur l’herbe (les 3/4 des agneaux sont mis à l’herbe) avec un chargement plus faible (1 UGB/ha) et une plus faible consommation d’intrants (58 NPK/ha et 107 kg de concentré/brebis) ; mais presque toute la surface est consacrée aux ovins et la production d’agneaux est légèrement plus importante (430 contre 410 par travailleur), avec moins de charges et moins de capital. Les résultats économiques obtenus sont équivalents en 1989 - 1990. Mais les élevages spécialisés moins intensifs, à condition d’être aussi bien gérés que les exploitations intensives, semblent mieux placés face aux aléas. Notamment le nombre d’agneaux produits par brebis doit être maintenu pour permettre l’obtention d’une marge supérieure grâce à la réduction des charges.
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Marks, Raissa y Michael Toye. "Community Economic Development – A Viable Solution for COVID Recovery". Canadian Journal of Nonprofit and Social Economy Research 11, n.º 2 (17 de diciembre de 2020): 4. http://dx.doi.org/10.29173/cjnser.2020v11n2a397.

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The COVID-19 pandemic has laid bare many of the weaknesses in our social and economic systems, exacerbating someof these challenges and drawing attention to others as we, collectively, find a way forward that results in a sustainable,inclusive, and equitable future for all. Around the world, community economic development (CED) initiatives already fosterinclusive economic revitalization, access to capital for business development, local ownership of resources, job creation,poverty reduction, and environmental stewardship. At a larger scale, CED can provide the foundation for COVID-19 recovery. This article outlines key policy proposals for CED-based recovery in Canada and elsewhere. Through the lens ofreconciliation with Indigenous Peoples, intersectionality, and a just transition to a low-carbon future, the CanadianCommunity Economic Development Network proposes the implementation of a national social innovation and social finance strategy and other complementary proposals for a post-COVID-19 world.La pandémie de COVID-19 a mis à nu plusieurs des faiblesses de nos systèmes sociaux et économiques, exacerbantcertains de ces défis et attirant l’attention sur d’autres alors que nous trouvons collectivement une façon d’aller de l’avantqui mènera vers un avenir viable, inclusif et équitable pour tous et toutes. Partout dans le monde, les initiatives dedéveloppement économique communautaire (DÉC) favorisent déjà la revitalisation économique inclusive, l’accès auxcapitaux pour le développement d’entreprise, la propriété locale des ressources, la création d’emploi, la réduction de lapauvreté et l’intendance environnementale. À une plus grande échelle, le DÉC peut fournir la fondation pour la relancesuite à la COVID-19. Ce document présente des principales recommandations de politiques pour la relance basée surle DEC au Canada et ailleurs. En tenant compte de trois exigences—la réconciliation avec les peuples autochtones,l’intersectionnalité et une transition équitable vers un avenir à faible émission de carbone, le Réseau canadien dedéveloppement économique communautaire propose la mise en oeuvre d’une stratégie nationale d’innovation sociale etde financement social et d’autres propositions complémentaires pour un monde post-COVID-19.
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Silva, Haroldo da y Francisco Cesar Pinto da Fonseca. "Os industriais e a prematura desindustrialização brasileira". Século XXI – Revista de Ciências Sociais 13, n.º 1 (18 de enero de 2024): 41–68. http://dx.doi.org/10.5902/2236672586446.

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O artigo pretende contribuir com a investigação da desindustrialização brasileira, precoce, a partir da perspectiva da ação política do empresário industrial no contexto do neoliberalismo. Detentores de diferentes ativos, não apenas financeiros, mas também simbólicos, como as relações e o acesso aos meios decisórios, os industriais perderam espaço para outros segmentos, sendo dominados pelas pautas neoliberalizantes, nem sempre favoráveis à indústria e menos ainda aos trabalhadores. A redução do papel do setor na geração de riquezas acabou por ser retroalimentada pela não substituição de vozes com elevada reputação e, portanto, repletas de capital simbólico, no seio industrial. O presente artigo também sugere uma reflexão sobre os impactos da defesa do “livre mercado”, mas nunca das liberdades substantivas. Finalmente, o artigo procura contribuir para a retomada do debate sobre a reindustrialização, pautada pela descarbonização e pela inclusão social, com a cooperação entre os formuladores de políticas públicas e os industriais “homens de empresa”, não mais “capitães da indústria”. Palavras-chave: desindustrialização, neoliberalismo, industriais, reindustrialização. Abstract: The article aims to contribute to the investigation of early Brazilian deindustrialization, from the perspective of the political action of the industrial entrepreneur in the context of neoliberalism. Holders of different assets, not only financial, but also symbolic, such as relationships and access to decision-making means, industrialists lost space to other segments, being dominated by neoliberalizing agendas, not always favorable to industry and even less to workers. The reduction in the sector's role in generating wealth ended up being fed back by the non-replacement of voices with a high reputation and, therefore, full of symbolic capital, within the industry. This article also suggests a reflection on the impacts of defending the “free market”, but never of substantive freedoms. Finally, the article contributes to the resumption of the debate on reindustrialization, guided by decarbonization and social inclusion, with cooperation between public policy makers and industrial “company men”, not “captains of industry”. Keywords: deindustrialization, neoliberalism, industrial, reindustrialization. Résumé: L’article vise à contribuer à l’investigation des débuts de la désindustrialisation brésilienne, du point de vue de l’action politique de l’entrepreneur industriel dans le contexte du néolibéralisme. Détenteurs de différents actifs, non seulement financiers, mais aussi symboliques, comme les relations et l’accès aux moyens de décision, les industriels ont perdu de la place au profit d’autres segments, dominés par des agendas néolibéralismes, pas toujours favorables à l’industrie et encore moins aux travailleurs. La réduction du rôle du secteur dans la création de richesse a fini par être compensée par le non-remplacement de voix de grande réputation et donc pleines de capital symbolique au sein de l'industrie. Cet article propose également une réflexion sur les impacts de la défense du « libre marché », mais jamais des libertés substantielles. Enfin, l’article contribue à la reprise du débat sur la réindustrialisation, guidée par la décarbonation et l’inclusion sociale, avec une coopération entre les décideurs publics et les «hommes d’affaires» industriels, et non les «capitaines d’industrie». Mots-clés: désindustrialisation, le néolibéralisme, industriel, réindustrialisation. Resumen: El artículo tiene como objetivo contribuir a la investigación de la desindustrialización temprana brasileña, desde la perspectiva de la acción política del empresario industrial en el contexto del neoliberalismo. Poseedores de diferentes activos, no sólo financieros, sino también simbólicos, como las relaciones y el acceso a los medios de toma de decisiones, los industriales perdieron espacio frente a otros segmentos, siendo dominados por agendas neoliberalizadoras, no siempre favorables a la industria y menos aún a los trabajadores. La reducción del papel generador de riqueza del sector acabó siendo retroalimentada por la no sustitución de voces de elevada reputación y, por tanto, repletas de capital simbólico, dentro de la industria. Este artículo también sugiere una reflexión sobre los impactos de la defensa del “libre mercado”, pero nunca de las libertades sustantivas. Finalmente, el artículo contribuye a la reanudación del debate sobre la reindustrialización, guiado por la descarbonización y la inclusión social, con la cooperación entre los responsables de las políticas públicas y los “empresarios” industriales, no los “capitanes de la industria”. Palabras clave: desindustrialización, neoliberalismo, industrial, reindustrialización.
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Garon, Jean-Denis y Alain Paquet. "LES ENJEUX D’EFFICIENCE ET LA FISCALITÉ". Articles 93, n.º 3 (29 de marzo de 2019): 297–337. http://dx.doi.org/10.7202/1058424ar.

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Cet article passe principalement en revue différentes questions liées aux impacts de la fiscalité sur l’efficience et discute de propositions clés de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise (CEFQ). Tout en faisant référence à des propositions de réformes majeures à l’étranger, à l’aide d’une recension de la littérature, il présente les grands principes économiques sur lesquels doit reposer une révision du système fiscal. Il fait notamment ressortir le rôle des taux effectifs marginaux d’imposition et différents aspects à considérer lors d’une restructuration d’une taxe sur la consommation. Ceux-ci incluent le mode de prélèvement fiscal qui peut différer d’un prélèvement d’une taxe indirecte sur la valeur ajoutée, de la pertinence ou non d’appliquer un taux uniforme,etc.D’autres questions sont aussi abordées telles que les taxes sur les revenus du travail et du capital, de même que la taxation environnementale.En Grande-Bretagne en 1978, le rapport Meade faisait émerger plusieurs idées importantes telles que : privilégier la taxation du revenu dépensé (consommation) à un taux uniforme pour détaxer l’épargne, réduire les taux de taxation statutaire sur le revenu, abolir des échappatoires fiscales et réformer l’imposition sur les héritages. En 2011, le rapport Mirrlees s’est concentré sur la réduction des effets distortifs de la fiscalité au Royaume-Uni en maintenant les recettes du gouvernement constantes et en affectant le moins possible la redistribution des revenus. Le rapport recommande un impôt sur le revenu progressif et transparent sur le revenu des particuliers. Par ailleurs, quant à l’impôt sur les rendements du capital, le système fiscal devrait être neutre en évitant d’influencer le calendrier et la nature des investissements.Des éléments de théories viennent appuyer les arguments de Meade et Mirrlees. Le modèle néoclassique canonique permet de tirer plusieurs conclusions quant aux effets de la fiscalité sur l’efficacité économique. Notamment, il est préférable que les taux marginaux de taxation varient peu à travers le temps, car de trop grandes variations pousseront les ménages à modifier leurs décisions intertemporelles quant à leur consommation et leur travail à travers le temps, occasionnant ainsi des pertes sèches dans l’économie. Les taxes sur le revenu du travail et sur la consommation vont impacter sur les choix de consommation et de travail des ménages. Les taxes sur le revenu du capital ont à la fois des impacts sur la capacité de production future et les choix intertemporels des ménages.Plusieurs considérations doivent être prises en compte pour analyser la taxation des rendements du capital, qui tendent à décourager l’investissement privé. Premièrement, le gouvernement doit être intertemporellement cohérent, notamment si on veut éviter le recours à une taxe confiscatoire sur l’ensemble du revenu du capital. Deuxièmement, une taxe sur les rendements du capital est une taxe sur la consommation future. Troisièmement, pour des biens intermédiaires produits en situation de concurrence imparfaite, tout comme le mark-up inhérent au pouvoir de marché des firmes, l’impact d’une taxe sur revenu du capital sur l’investissement peut être accentué. Des considérations similaires s’appliquent également à l’investissement en capital humain. Par ailleurs, en présence d’agents hétérogènes soumis à des risques spécifiques non diversifiables, une taxe sur les rendements du capital pourrait être optimale afin d’éviter une épargne excessive.Les agents économiques peuvent être très sensibles à une hausse de la taxation des revenus du travail. Selon les cas, elle peut les pousser à réduire le nombre d’heures travaillées (à la marge intensive), à quitter le marché de l’emploi (à la marge extensive), à rechercher des formes de rémunération du travail non imposées ou moins imposées, voire à adopter des stratagèmes d’évitement fiscal, ou carrément se tourner vers l’économie clandestine. Tout en reconnaissant l’existence d’un débat sur l’ampleur empirique de chacun de ces effets, plusieurs travaux récents suggèrent que les impacts macroéconomiques sur les marges intensive et extensive peuvent être plus importants qu’on le pensait, surtout en fonction de l’âge et de la situation familiale des ménages. En outre, un impact négatif significatif de l’imposition des revenus du travail se ferait sentir sur l’accumulation de capital humain.D’autre part, en raison de l’interaction et du calcul applicable aux multiples crédits d’impôt existants de différents niveaux de gouvernement, les taux effectifs marginaux d’imposition sur le revenu du travail, notamment au Québec, sont souvent très élevés pour des travailleurs à faibles et moyens revenus, avec des effets désincitatifs vraisemblablement significatifs sur l’emploi. Un bouclier fiscal, dans la foulée d’une des recommandations de la CEFQ, peut compenser, dans une certaine mesure, la non-éligibilité partielle ou totale d’aides gouvernementales survenant avec une hausse du revenu personnel. Cette question mérite que les gouvernements y accordent une attention soutenue.La réforme proposée par la CEFQ a pour objectif de réduire les distorsions économiques causées par le système fiscal. La CEFQ propose notamment de taxer davantage la consommation et de réduire la taxation des intrants. Elle privilégie la TVQ à taux uniforme en tant que principal moyen de taxer la consommation, tout en préservant des biens détaxés. Pourtant, Boadway et Pestieau (2003) énumèrent des situations où il serait optimal de différencier les taux de taxation sur les biens, même en présence d’un impôt direct linéaire. Par souci d’équité, il est toutefois nécessaire de bonifier le crédit d’impôt pour solidarité pour les ménages à faibles revenus. Ces différentes questions font l’objet d’une réflexion approfondie.Les taxes environnementales viennent, avant toute chose, corriger les externalités négatives générées par l’activité économique. À l’instar des autres formes de taxation, elles génèrent tout de même des distorsions, qui réduisent l’assiette fiscale. De plus, une littérature émergente sur les changements technologiques « dirigés » montre que la combinaison de taxes sur le carbone et de subventions de recherche pour stimuler l’innovation et le développement de technologies propres peut être socialement optimale, lorsque des technologies propres et polluantes sont en concurrence.Réformer la fiscalité est une tâche de grande ampleur. De telles réformes affectent le quotidien des citoyens et suscitent des débats et les oppositions de certains groupes et personnes à une telle démarche. Pour augmenter les chances de succès d’une telle entreprise, et notamment sa faisabilité politique, le Québec aurait avantage à s’inspirer d’expériences ailleurs dans le monde. La proposition de réforme fiscale doit se fonder sur la science et sur les bonnes pratiques suggérées à la fois par les enseignements microéconomiques et macroéconomiques de la théorie de la taxation, ainsi que ceux tirés de la recherche empirique. Sans atteindre la perfection, tout en tenant compte des impondérables et des exigences démocratiques, un système fiscal peut être plus performant sur le plan de l’efficacité et de l’équité à la condition qu’un gouvernement fasse preuve de vision, de profondeur, de transparence et de volonté.
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Morin, Dominique y Andrée Fortin. "Comment la Vieille Capitale est-elle devenue vieillissante ?1". Articles 37, n.º 1 (6 de abril de 2009): 97–130. http://dx.doi.org/10.7202/029641ar.

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Résumé Cet article formule puis examine l’hypothèse que la réduction de la fécondité et le vieillissement démographique dans la région métropolitaine de Québec soient étroitement liés à l’apparition, la réalisation, l’extension et l’inflation d’un idéal de la vie de banlieue exerçant une pression croissante sur la vie familiale et contribuant à la désintégration des milieux urbains et ruraux d’autrefois plus féconds. Il retrace en trois phases la genèse du vieillissement démographique comme effet de l’urbanisation d’après 1945, en interprétant quatre portraits statistiques du parc résidentiel, de la population, des âges et des types de ménages en 1951, 1966, 1986 et 2006 dans les différentes zones de l’espace urbain et de la banlieue. L’idéalisation de la vie de banlieue s’avère le principe commun de l’exode des familles avec enfants vers les développements pavillonnaires, de leur concentration croissante en périphérie de l’agglomération, de la sensibilité accrue de leur fécondité à leur situation économique, et du haut niveau de stress de la famille contemporaine.
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Turmusani, Majid. "L’incapacité au Yémen sous une perspective de pauvreté". Développement Humain, Handicap et Changement Social 18, n.º 1 (23 de marzo de 2022): 89–95. http://dx.doi.org/10.7202/1087640ar.

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Cette étude offre un premier coup d’oeil sur la situation de personnes handicapées au Yémen, dans un contexte de pauvreté. L’étude met l’accent sur le besoin d’une stratégie participative complète visant à protéger et à favoriser les droits de personnes handicapées. De plus, l’étude appuie une approche participative de recherche pour faciliter le développement d’un partenariat entre les partenaires participants, servant ainsi de modèle d’habilitation de personnes handicapées et de leurs organismes, tout comme de modèle pour une future stratégie participative sur l’incapacité. L’engagement politique du haut niveau gouvernemental envers l’incapacité au Yémen a inscrit la question des problèmes auxquels font face les personnes handicapées à l’ordre du jour public. Cependant, les discussions tenues avec des personnes handicapées et leurs familles dans quatre régions, y compris la capitale, Sana’a, ont prouvé que les personnes handicapées ne cessent de faire face à la discrimination en ce qui touche l’accès aux services et le soutien de la communauté. Les barrières physiques et institutionnelles empêchent les personnes handicapées de recevoir des services, ce qui maintient leur passivité. De manière générale, le soutien aux handicapés demeure limité en raison d’un manque de stratégie sur l’incapacité et de l’existence de mécanismes de coordination médiocres. Parmi les obstacles qui gênent le développement du secteur de l’incapacité au Yémen, deux tiennent une place importante : le manque d’information pertinente nécessaire à la planification et la pauvreté grandement répandue (stratégie inefficace en lien à la pauvreté). Une stratégie de réduction de la pauvreté ne devrait pas seulement développer la capacité économique des régions mais aussi mettre l’accent sur le développement des forces des individus pour favoriser l’utilisation des rares ressources au sein de leur communauté (l’utilisation d’une approche de réadaptation basée sur la communauté). Une stratégie efficace de réduction de la pauvreté va de pair avec des mesures compréhensibles et simples de filets de sécurité sociale aussi bien qu’avec une stratégie complète sur l’incapacité, de manière à satisfaire efficacement aux besoins de personnes handicapées.
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Drèze, Jacques H. y Edmond Malinvaud. "Croissance et emploi : l'ambition d'une initiative européenne". Revue de l'OFCE 49, n.º 2 (1 de junio de 1994): 247–88. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1994.49n1.0247.

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Résumé Depuis bientôt vingt ans, le chômage européen est un problème social majeur et le signe d'une importante sous-utilisation des ressources à une époque où existent bien des besoins insatisfaits. Alors que l'emploi a crû de près de 6 % entre 1987 et 1990 dans la Communauté Européenne des douze, le taux de chômage dépasse à nouveau 10 % et s'élève. Même selon des prévisions raisonnablement optimistes (un taux de croissance de 2,5 à 3 %) le taux de chômage dépassera 10 % durant au moins quatre ou cinq ans. Cette note prend position sur les politiques de court, moyen et long terme que nous considérons comme les mieux aptes à promouvoir la croissance et l'emploi en Europe Occidentale. Nous prétendons qu'actuellement une politique budgétaire active ne paraît pas constituer un instrument adéquat pour la stabilisation économique à court terme. L'attention devrait plutôt se concentrer sur la consolidation structurelle à moyen terme des budgets, un objectif négligé durant l'expansion de la fin des années 80. Mais nous plaidons pour une stimulation monétaire, à obtenir par une forte réduction des taux d'intérêt nominaux à court terme ; nous proposons le niveau de référence zéro pour les taux d'intérêt réels à court terme, pour aussi longtemps que l'on n'observe pas clairement que la reprise est engagée. S' agissant des politiques de moyen terme, nous recommandons deux ensembles de mesures relatifs respectivement aux coûts du travail et à l'investissement. Nous notons que le chômage élevé se concentre fortement sur les travailleurs non qualifiés. De plus nous trouvons la preuve d'un désaccord croissant entre les structures par qualifications de l'offre et la demande de travail, la composition de celle-ci se modifiant vite au détriment des travailleurs non qualifiés. Cette observation justifie que l'on investisse dans l'enseignement et la formation. Nous considérons qu'elle justifie aussi des mesures visant à réduire le coût du travail non qualifié par rapport aux coûts du travail qualifié et du capital. Un élément important du coût du travail est constitué par des impôts et contributions sociales, qui entraînent un écart, particulièrement substantiel pour le travail non qualifié, entre le coût pour les employeurs et le coût d'opportunité pour la société — de 30 % à 50 % dans les pays de la Communauté. Nous prétendons que le moment est venu de réduire cet écart et nous proposons d'exempter le salaire minimum des contributions sociales à la charge des employeurs. Cela peut se faire soit en percevant de telles contributions, pour tout salaire, sur la part excédant le salaire minimum, soit en introduisant une exonération dégressive s'élevant à 100 % au niveau du salaire minimum et décroissant linéairement jusqu'à zéro au niveau double. La première modalité implique une réforme substantielle des systèmes fiscaux, car son coût direct s'élève à environ 3,2 % du PIB en moyenne dans la Communauté, avec des différences importantes suivant les pays. En revanche, le coût de la seconde modalité est plutôt de l'ordre de 1,2 % du PIB. Dans les deux cas, des ressources de remplacement doivent être trouvées pour la sécurité sociale. Une source naturelle serait l'impôt sur les émissions de CO2 qui est actuellement examiné par les pays de la Communauté (avec un rendement estimé de l'ordre de 1 à 1,3 % du PIB). Une autre source résiderait dans un relèvement des taux de la TVA. Pour la définition exacte, la mise en œuvre et le financement de cette mesure, il y a évidemment place à des mesures spécifiques aux divers pays. Les simulations économétriques faites en France et en Belgique concernant les exonérations de taxes sur le travail, doivent être considérées comme imprécises. En termes généraux elles confirment nos idées selon lesquelles il ne faut certes pas espérer un miracle, mais des gains appréciables en emploi peuvent être attendus à moyen terme, sans coût budgétaire, si notre proposition est appliquée sans timidité. A propos de l'investissement, nous reconnaissons que des capacités inutilisées limitent les perspectives immédiates d'équipe- ment des entreprises. Mais nous prétendons que des ressources inemployées peuvent être mobilisées pour des investissements riches en travail, qui auraient des rendements sociaux adéquats et contribueraient de plus à soutenir la demande globale. C'est aussi la logique de l'initiative d'Edimbourg, où les réseaux trans-euro- péens ont reçu la priorité, ainsi que les petites entreprises. Nous prétendons cependant que l'ensemble convenu à Edimbourg est insuffisant. Un programme d'investissement dont le montant correspondrait aux efforts à venir pour la consolidation structurelle des budgets ne créerait pas de tension sur les marchés du capital, tout en compensant le retard pris par les investissements publics dans la décennie passée. Nous avançons le chiffre de 250 milliards d'Ecus (soit grosso modo huit fois l'objectif d'Edimbourg) comme un but réaliste à moyen terme. Nous proposons de privilégier aussi des domaines tels que le logement pour les ménages à bas revenus, la rénovation urbaine et les transports urbains. Afin de stimuler les investissements ainsi visés, nous suggérons que l'on s'en remettre surtout aux subventions à l'emploi, en proportion du contenu en travail des projets retenus. Une telle disposition renforcerait, voire anticiperait, sur notre proposition précédente destinée à réduire les coûts du travail ; elle aurait surtout pour effet d'élargir l'ensemble des projets attractifs pour des investisseurs privés et des autorités locales. De plus un meilleur accès au marché du capital devrait être recherché grâce à la collaboration d'intermédiaires institutionnels, à l'accroissement des missions de la Banque Européenne d'Investissement, à l'extension ou à la duplication du Fonds Européen d'Investissement. Notre discussion des problèmes structurels se concentre sur les principes de base. Nous insistons d'abord sur les effets défavorables des incertitudes actuelles qui touchent non seulement certains taux d'inflation, d'intérêt et de change, mais aussi les évolutions institutionnelles dans le domaine monétaire, y compris la tentation récurrente de dévaluations compétitives. Nous ne choisissons pas un programme politique spécifique. Mais nous proclamons que réduire les incertitudes institutionnelles à propos des monnaies constitue un objectif important en lui-même. Il devrait être poursuivi activement, afin d'engager l'Europe monétaire sur une voie plus prometteuse pour l'emploi qu'un retour à des taux de change flottants libres entre les monnaies d'économies relativement petites et intégrées entre elles par d'étroits liens commerciaux. Nous examinons ensuite les finances publiques et l'Etat-provi- dence, en reconnaissant que plusieurs pays ont besoin d'une consolidation structurelle de leurs budgets et qu'il existe des éléments de déception quant aux effets des régimes sociaux. Etudiant la logique économique de l' Etat-providence, nous concluons que les réformes à réaliser devraient viser à le rendre plus svelte et plus efficace, non à le démanteler. Pour cela il faut revoir à fond l'efficacité opérationnelle et distributive des programmes existants, afin d'atteindre deux objectifs difficilement compatibles : réduire dans la plupart des pays la part des transferts sociaux dans le PIB, renforcer la protection des plus mal dotés. Les économistes devraient intensifier leur participation aux recherches destinées à relever cet important défi. Enfin, nous tirons les conséquences salariales d'une Initiative Européenne de Croissance visant à une période d'expansion soutenue, donnant la priorité à l'emploi par rapport aux salaires réels. Nous estimons qu'un schéma réaliste associe une croissance de la production de plus de 3 % l'an à une augmentation de l'emploi de plus de 1 % l'an. Cela laisse une marge d'au plus 2 % pour les salaires réels. Etant donné la présence du glissement salarial, le calcul semble conduire à des accords négociés avec des taux réels à peu près constants. Ce schéma est-il réaliste ? Nous soulevons alors la question controversée du rôle que peuvent jouer sur les salaires les poids comparés des impôts sur le capital et le travail. Nous reconnaissons que la baisse de la part des salaires au cours des années 80 a été accompagnée d'une augmentation de la part des revenus d'intérêt, qui dans de nombreux cas sont peu taxés, notamment en raison de la mobilité des capitaux et d'une concurrence fiscale entre pays. A défaut de déclarations systématiques, un prélèvement à la source uniforme au niveau européen, est le seul moyen de corriger ce déséquilibre en faveur des revenus d'intérêt. La question de savoir si un tel prélèvement est ou non désirable en lui-même de façon permanente est débattue entre spécialistes de la fiscalité. Le débat devrait être élargi pour tenir compte de ce que l'équité dans le traitement fiscal du capital et du travail pourrait contribuer de façon significative à la modération salariale, bien qu'il soit prématuré de considérer les preuves empiriques comme concluantes à cet égard. Nous espérons avoir identifié un ensemble de mesures formant un tout cohérent et avoir défini une initiative ayant la taille du problème qui nous confronte. Ces mesures ont des implications budgétaires conduisant à réallouer quelques pour cent du PIB, donc davantage qu'on l'envisage habituellement. Et elles relèvent de la responsabilité d'un vaste ensemble d'institutions qui ne sont pas engagées dans une coordination systématique de leurs politiques. De sérieux problèmes devraient ainsi être résolus pour une mise en œuvre. Nous en appelons aux responsables politiques pour qu'ils fassent preuve d'audace et de détermination en affrontant ces problèmes. Et nous en appelons aux économistes des milieux académiques pour qu'ils participent activement à la définition et à la promotion d'une initiative européenne ambitieuse.
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Vandersmissen, Marie-Hélène. "Mobilité, accessibilité et cohésion sociale". Cahiers de géographie du Québec 47, n.º 131 (2 de febrero de 2004): 201–22. http://dx.doi.org/10.7202/007572ar.

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Résumé L’atteinte d’une certaine cohésion sociale dans une région urbaine repose en bonne partie sur la réduction des disparités socio-économiques internes. Ces disparités socio-économiques ne sont pas étrangères aux problèmes liés à l’emploi et au revenu des ménages, qui découlent des transformations subies par le marché du travail au cours des dernières décennies. Dans cet article, nous nous interrogeons sur l’influence des facteurs géographiques reliés à la mobilité quotidienne des personnes et à l’accessibilité des lieux d’emplois sur les disparités socio-économiques internes, qui constribuent ainsi à une éventuelle érosion de la cohésion sociale dans l’agglomération urbaine de Québec. En premier lieu, nous utilisons une typologie des différents types d’accès à l’automobile dans les ménages motorisés afin de mieux cerner la capacité d’atteindre les lieux d’emplois. En second lieu, nous utilisons un indice d’accessibilité aux emplois reposant sur le modèle de gravité et nous faisons ressortir quelques zones de résidence présentant des problèmes d’accessibilité aux emplois en transport public, en 1977 comme en 1996. Enfin, nous testons l’hypothèse d’une relation entre l’accès effectif à l’automobile, l’accessibilité aux emplois et un indicateur de cohésion sociale, le taux d’emploi. Les données exploitées proviennent des enquêtes origine-destination du Réseau de transport de la Capitale (RTC).
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Milewski, Françoise. "Les enjeux de l'ouverture à l'Est pour l'économie mondiale". Revue de l'OFCE 34, n.º 5 (1 de noviembre de 1990): 157–94. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1990.34n1.0157.

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Résumé L'intégration de l'Europe de l'Est au commerce mondial dépend à la fois de l'évolution des économies de l'Est et des comportements des pays de l'Ouest. A l'Est, l'espoir d'améliorer à terme les niveaux de vie des populations repose sur la transformation de systèmes économiques qui ont révélé leur inefficacité. L'introduction du marché, censé résoudre au mieux l'équilibre entre l'offre et la demande, est à l'origine d'un débat important. La forme de la propriété, privée ou publique, ne suffit pas à elle seule à définir l'économie socialiste ou capitaliste. Le mode de régulation qui est associé la définit tout autant, sans être mécaniquement lié à la forme de propriété. Pour passer du socialisme au capitalisme, les dirigeants des économies d'Europe orientale ont dû trancher un débat sous-jacent sur la transition, même si ce débat perdure par ailleurs. Dans tous les pays les mêmes mesures sont prônées ou d'ores et déjà adoptées : développement d'un secteur privé, suppression de la planification imperative, libération des prix, transformation du système bancaire, convertibilité des monnaies. Si le fondement des réformes est unique — instaurer à terme des marchés où s'échangent les biens et services, les actifs financiers et la main-d'œuvre — deux conceptions s'opposent quant à la séquence des réformes : l'approche gradualiste et la thérapie de choc. L'une vise à créer d'emblée la rupture avec le système antérieur, l'autre à introduire l'économie de marché progressivement, dans la crainte d'une désorganisation trop brutale de la production et d'un coût social trop élevé. A court terme, l'impact des réformes est récessif : la production est désorganisée faute de centres de décisions clairement définis ou en l'attente de privatisations potentielles. Les niveaux de vie reculent en raison de la libération des prix et du développement rapide du chômage. Le risque d'hyperinflation, l'incertitude sur l'utilisation des surliquidités existantes et la gravité de la dette extérieure dans certains pays limitent les marges de manœuvre de la politique économique. A moyen terme, on espère l'intégration aux échanges mondiaux, la remontée des niveaux de vie et l'accroissement de la producti- vité du capital, une fois que seront opérants les mécanismes de la nouvelle régulation. Mais la réussite de ce processus de développement dépend autant de la politique des réformes à l'Est que des réactions de l'Ouest. Ceci nécessite d'abord d'amplifier les aides financières de l'Ouest afin de développer les infrastructures et de solvabiliser la demande. Les transferts de technologie liés aux investissements étrangers pourraient alors jouer un rôle clé de confrontation pour les industries désuètes et d'entraînement pour l'ensemble de l'économie. Mais l'incertitude sur l'ampleur et la destination, tant géographique que sectorielle, des transferts de capitaux demeure importante. Le choc de demande que les pays de l'Ouest espèrent de l'ouverture d'un marché de plus de 400 millions d'habitants ne peut être massif à court terme ; la demande potentielle est certes considérable mais la progression des débouchés ne sera pas linéaire. L'éclatement du COMECON devrait précipiter l'intégration au commerce mondial, mais il accélérera aussi la différenciation des pays. La facturation en devises, et non plus en roubles, de l'énergie soviétique aggrave en effet la contrainte extérieure des six pays de l'Est. La crise du Golfe accroît les divergences d'intérêt entre l'URSS, premier producteur mondial de pétrole, et les autres pays d'Europe orientale, dont les ressources pour importer des biens industriels seront amputées par renchérissement de leurs factures énergétiques. Deux conclusions ressortent de l'analyse : la première est que n'apparaissent ni un bloc Est ni un bloc Ouest. A l'Est, les différences entre pays s'accentuent. La mise en œuvre des réformes dépend de la reconnaissance et de l'autorité acquises par les gouvernements actuels des différents pays ; elles ne sont pas homogènes. La croissance économique que l'on peut escompter à moyen terme, une fois surmontée la désorganisation due aux bouleversements des modes de propriété et de régulation, sera plus aisément financée en RDA que dans les autres pays, et parmi ceux-ci, là où l'endettement extérieur est encore modéré. A l'Ouest, la RFA sera le premier bénéficiaire de l'ouverture de l'Est parce qu'elle est déjà le pays le plus engagé dans l'ensemble de la zone. La seconde conclusion porte sur les délais. L'Est fait l'expérience, prévue dans son principe sinon dans son ampleur, d'une réduction drastique du niveau de vie de la population et l'expérience, imprévue, de la réticence des investisseurs privés de l'Ouest à s'engager à l'Est à bref délai et de l'étalement dans le temps des capitaux publics. Or les risques de ruptures sont importants si, rapidement, des signes de redressement économique ne sont pas perçus. Ceux-ci sont la condition nécessaire pour que certains gouvernements conservent leur crédibilité. Le danger de crise sociale est d'autant plus grand dans la présente période où se forgent des comportements individuels et collectifs nouveaux.
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Fayolle, Jacky, Gérard Cornilleau y Françoise Milewski. "La concurrence, frein et moteur de l'investissement". Revue de l'OFCE 63, n.º 4 (1 de noviembre de 1997): 5–82. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1997.63n1.0005.

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Résumé L'activité économique européenne s'est sensiblement redressée depuis un an. Le meilleur environnement monétaire, dont elle bénéficie, en raison de la hausse du dollar et de la détente des politiques monétaires, a d'ores et déjà un effet réel marqué. Les parts de marché à l'exportation des pays européens auparavant affectés par la force de leur monnaie, l'Allemagne en tout premier lieu, remontent enfin, si bien qu'au premier semestre 1997 la reprise de leur activité bénéficie pleinement d'un commerce mondial dynamique, qui a retrouvé un rythme de l'ordre de 8 % l'an. La solidité du redressement européen n'est cependant pas complètement acquise. Les projets d'investissement des entreprises européennes sont positivement orientés et révisés en hausse au cours de 1997, mais de grands pays, comme l'Allemagne, la France et l'Italie, sont à la traîne dans ce mouvement. La progression de la consommation privée est irrégulière et vulnérable aux résurgences de comportements de précaution. Afin de lever ces hésitations, il revient aux banques centrales d'user de leur pouvoir d'influence pour stabiliser les taux de change au voisinage de cours désormais jugés collectivement satisfaisants. La croissance américaine est toujours entraînée par l'ensemble des composantes de la demande. Une correction transitoire du fort stockage devrait intervenir dans la seconde partie de l'année, sans qu'il annonce un retournement de la demande finale. Les entreprises américaines participent à l'auto-entretien de la croissance par des investissements qui améliorent leur efficacité productive et permettent de concilier la hausse des profits et les créations d'emplois. L'accélération de la croissance en 1997 est facilitée par le caractère assez accommodant de l'émission de liquidités. La Réserve fédérale devrait cependant réaffirmer une attitude préventive, se traduisant par un resserrement monétaire limité d'ici la fin 1997. Le ralentissement de la croissance en 1998 (2,6 % après 3,8 % en 1997) recouvre une certaine harmonie entre l'adaptation des agents privés au réglage monétaire et la crédibilité de ce dernier. Ces perspectives sont compatibles avec une stabilisation du dollar à un cours permissif pour la consolidation de la croissance européenne (1,9 DM en 1998). Une fois passés les achats d'anticipation suscités par la hausse de la TVA en avril, l'activité japonaise a lourdement rechuté au printemps. Elle s'avère très vulnérable au sevrage budgétaire que lui impose la cure d'austérité décrétée par le gouvernement. La détente monétaire n'est pas suffisamment incitative pour dissuader les agents privés de leur préférence pour l'épargne et compenser l'impact dépressif de la politique budgétaire. Le comportement de précaution des ménages fait d'autant plus sentir ses effets en 1997 qu'ils subissent une hausse de prélèvements fiscaux et sociaux équivalente à 2,5 % de leur consommation sur l'ensemble de l'année fiscale. Le principal soutien de l'activité reste la dépréciation du yen. Les exportateurs ont cessé de perdre des parts de marché depuis l'an dernier. L'impact de la crise monétaire asiatique resterait localisé et ne serait pas suffisant pour remettre en cause la contribution positive du commerce extérieur à la croissance japonaise pour 1998. La croissance britannique s'est accélérée depuis la fin 1996 pour évoluer à un rythme de l'ordre de 4 % l'an. La demande interne en est le principal soutien. La consommation des ménages bénéficie des gains de pouvoir d'achat et de l'optimisme des salariés. Après une phase d'attentisme en 1996, l'orientation positive de l'investissement se confirme. Mais les effets restrictifs de la forte appréciation de la livre vont à l'encontre de cette accélération. La perte de compétitivité, jointe à un policy-mix soucieux de contenir toute résurgence inflationniste, remettra la croissance dans la moyenne européenne. La progression du PIB, après 3,5 % en 1997, reviendra à 3 % en 1998. L'activité est bien orientée en Allemagne au premier semestre 1997, sous l'influence expansive des débouchés extérieurs et grâce à une compétitivité améliorée. En contrepartie, la consommation des ménages continue à pâtir du recul de l'emploi tandis que l'investissement des entreprises est encore freiné par la modération de la demande interne. La situation de l'emploi devrait cependant s'améliorer au second semestre 1997 et la consommation en bénéficierait progressivement. La politique monétaire ne devrait pas freiner ce redressement de la demande intérieure, si les facteurs ponctuels qui expliquent une accélération transitoire de l'inflation ne sont pas indûment extrapolés. Grâce au relais pris par la demande intérieure et sous l'hypothèse d'une politique budgétaire modérant son caractère restrictif, la croissance allemande pourrait atteindre 2,5 %, puis 3,3 % en 1998. En France, l'activité redémarre lentement, principalement grâce à la contribution du commerce extérieur. La demande intérieure reste bridée par la poursuite du déstockage, l'atonie de la consommation et le repli de l'investissement. Le point bas de l'activité est cependant derrière nous. La croissance du PIB marchand serait de 2,1 en 1997 et de 3,3% en 1998. Les échanges extérieurs constituent cette année encore l'élément le plus dynamique de croissance du PIB. Les exportations profitent à la fois d'une demande extérieure dynamique et de l'évolution favorable des taux de change. L'excédent de la balance commerciale continuerait donc de s' am- plifier et la capacité de financement de la Nation serait excédentaire de plus de 2 points de PIB cette année et de près de 3 points l'an prochain. Le ralentissement de l'activité a freiné l'investissement d'extension des capacités de production et les entreprises ont différé le renouvellement de leurs équipements. Les entreprises ne connaissent pas de blocage d'ordre financier, mais affectent leurs ressources à un autre usage que les dépenses en capital. La permanence de taux d'intérêt réels longs élevés constitue un frein à la reprise de l'endettement. Elle entame également la profitabilité du capital physique mis en œuvre et, par là, s'oppose à l'engagement de dépenses nouvelles. Mais, en 1998 l'investissement des entreprises pourrait redémarrer. La baisse des prix de production dans l'industrie manufacturière s'interromprait, ce qui permettrait une nette décrue des taux réels et le redressement des dépenses d'investissement, à un niveau modeste toutefois au regard du repli passé. Après une année 1996 médiocre, le pouvoir d'achat du revenu des ménages accélérerait en 1997 puis en 1998. Le poids des prélèvements obligatoires dans le revenu se stabiliserait à 23 % en 1997 et s'élèverait de 0,4 point en 1998. Les revenus d'activité s'accéléreraient, portés surtout par la reprise de l'emploi en 1998 pour la masse salariale et le regain d'activité des entrepreneurs individuels. En revanche, la croissance des prestations sociales resterait faible. La consommation se redresserait, grâce au revenu et au regain de confiance des ménages. Le taux d'endettement des ménages resterait relativement modéré. Aussi ne seraient-ils pas amenés à épargner davantage pour réduire leur endettement. Le ralentissement des prix cesserait à l'horizon de la prévision. La remontée des cours des matières premières et celle du dollar met un terme à la baisse des prix de production dans l'industrie. Mais les coûts salariaux restant faibles, la hausse des prix à la consommation des produits manufacturés serait encore très modérée. L'amélioration déjà constatée de l'emploi salarié devrait se confirmer à la faveur de la consolidation de la reprise, notamment dans l'industrie. En ce qui concerne le chômage, les perspectives semblent meilleures. La croissance du chômage devrait ralentir d'ici à la fin de l'année, pour s'interrompre au premier semestre de Vannée prochaine. Sur l'ensemble de 1998, une baisse du nombre de chômeurs est possible. Mais, au regard du volume des créations d'emplois, elle serait modeste, la population active augmentant toujours vivement durant les phases de réanimation du marché du travail. Avec le changement de gouvernement, la politique budgétaire a connu deux infléchissements. Le premier, relatif à l'équilibre global du budget, a consisté à ralentir le rythme de réduction du déficit, celui-ci n'atteignant que 3,1% du PIB en 1997. Le projet de budget pour 1998 s'appuie, quant à lui, pour l'essentiel, sur l'augmentation spontanée des recettes et sur la croissance, pour assurer la stabilisation du déficit autour de 3 % du PIB. Les dépenses sont stabilisées en volume. Le second concerne les baisses d'impôts programmées par le gouvernement Juppé qui sont annulées.
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Boukari, Abdou R., Mahamadou Chaibou, Hamani Marichatou y Gilles F. Vias. "Caractérisation des systèmes de production laitière et analyse des stratégies de valorisation du lait en milieu rural et périurbain au Niger : cas de la communauté urbaine de Niamey et de la commune rurale de Filingué". Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 60, n.º 1-4 (1 de enero de 2007): 113. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9963.

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L’élevage et particulièrement la production du lait occupent une place prépondérante comme facteur de réduction de la pauvreté et de croissance économique. La présente étude a eu pour objectif de caractériser les systèmes de production et les processus de diversification vers le lait en milieu (péri) urbain [communauté urbaine de Niamey (CUN)] et en milieu rural [commune rurale de Filingué (CRF)] au Niger. Dans la CUN, des enquêtes ont été réalisées dans 35 sites laitiers choisis de manière aléatoire parmi les 150 déjà répertoriés sur un rayon de 50 km autour de la capitale. Un choix raisonné de 12 sites a permis d’administrer le questionnaire à 169 chefs de ménage. Dans la CRF, 49 chefs de ménage, répartis dans cinq villages, situés dans un rayon de 75 km autour de Filingué, ont été enquêtés. Les résultats ont montré que dans la CUN les éleveurs possédaient un petit nombre de vaches laitières (en moyenne cinq vaches, soit 28 p. 100 du cheptel bovin) ; la production s’étalait sur toutes les saisons et était de 7 à 10 l/ménage/jour ; le lait frais était plus souvent commercialisé qu’en CRF en raison de la présence d’unités de transformation laitière. En revanche, dans la CRF, les effectifs étaient plus importants (en moyenne 10 vaches laitières, soit 52 p. 100 du cheptel bovin) ; les femelles ne produisaient qu’en saison des pluies et en saison sèche froide (de 0 à 10 l/ ménage/jour pour 66 p. 100 des enquêtés, et entre 10 et 20 l pour 20 p. 100 des enquêtés) ; les produits laitiers étaient plus souvent transformés avant d’être vendus (beurre fondu, lait caillé, fromage). Les innovations observées chez les éleveurs enquêtés ont porté sur les transformations et les modifications de la conduite du troupeau. Les contraintes au développement de la production laitière relevaient, en milieu urbain, du problème de production et de conservation du lait frais de bonne qualité jusqu’au transformateur ou au consommateur et, en milieu rural, du problème de débouchés. Il est nécessaire, en milieu urbain, d’organiser l’approvisionnement en intrants alimentaires, la collecte du lait du soir et de procéder à une vulgarisation rapprochée de thèmes techniques et de pratiques innovantes.
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Chabot, Jacques. "Industrie néolithique de longues lames en obsidienne, l’exemple d’Aknashen-Khatunarkh (Arménie, début du VIe millénaire) : sur la piste des premiers débitages par pression". Journal of Lithic Studies 4, n.º 2 (15 de septiembre de 2017): 163–79. http://dx.doi.org/10.2218/jls.v4i2.2542.

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Aknashen (autrefois appelé Khatunakh) est un petit village néolithique de la vallée de l’Ararat localisé à 25 km de Erevan (capitale de l’Arménie) et à 5 km au sud-ouest d’Echmiadzin (Vagharshapat). Aknashen est également situé à seulement six kilomètres d’un autre village néolithique qui lui est contemporain : Aratashen, site pour lequel nous avons récemment publié une étude tehnologique du matériel lithique en obsidienne. Des fouilles ont eu lieu chaque année à Aknashen depuis 2004. En ce qui concerne le matériel lithique, ces travaux ont permis de mettre au jour deux chaînes opératoires principales de matériel en obsidienne (matière très abondante dans cette région) : l’une est peu élaborée sur éclats (expedient tools) et l’autre concerne la confection de longues lames régulières selon plusieurs techniques de débitage. Le présent article portera sur l’industrie laminaire de longues lames régulières obtenues par différentes techniques : pression debout à la béquille, pression au levier et percussion indirecte. La ou les chaînes opératoires qui concernent ces artefacts ne peuvent être reconstituées en entier puisque des éléments manquent et nous ne pouvons pas savoir de façon absolue si par exemple les fines lames débitées par pression à la béquille ont été obtenues après le débitage et la réduction progressive de nucléus d’abord taillés par percussion indirecte, puis par pression au levier. Mais même si divers facteurs nous échappent, dont aussi notamment les lieux exacts où s’est déroulé le débitage, même si la présence d’une panoplie de produits de débitage laisse présumer que le tout se soit déployé en tout ou en partie sur le site, une étude attentive de ce matériel a permis de diagnostiquer les techniques utilisées, mais aussi d’observer le grand niveau de savoir-faire des spécialistes qui ont effectués ce travail de pointe. De façon générale, la pression à la béquille, ainsi que la percussion indirecte, sont les deux techniques d’obtention de longues lames les mieux connues, alors que la pression au levier, même si identifiées dans plusieurs cultures du Néolithique à l’Âge du bronze a fait l’objet de peu d’études de ce genre jusqu’ici. Non seulement ce savoir-faire de haut niveau gagne-t-il à être connu d’un point de vue technologique, mais la reconnaissance du débitage par pression au levier, peut justement constituer un marqueur culturel précieux pour en arriver à caractériser des cultures, des échanges et éventuellement des mouvements ou contacts entre populations. Dans le cadre de cet article, les principaux spécimens liés à l’identification de chaque technique seront présentés, décrits et commentés et ce matériel sera replacé dans une perspective plus large pour la compréhension de cette culture et de ses origines, autant d’un point de vue de l’histoire des techniques et des savoir-faire que pour la connaissance des origines de ce Néolithique encore mal connu. Comme ces recherches sont encore relativement jeunes, bien des aspects sont encore à confirmer et ceci fait partie de travaux qui se poursuivront dans les années à venir.
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Gordon, Robert J. "Pourquoi, pendant que la locomotive de la productivité se mettait en branle aux États-Unis, l’Europe est-elle restée en gare". L'Actualité économique 81, n.º 1-2 (24 de abril de 2006): 47–74. http://dx.doi.org/10.7202/012837ar.

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Résumé Après 50 ans de rattrapage du niveau de productivité des États-Unis, l’Europe accumule du retard depuis 1995. En effet, le taux de croissance de la production horaire n’atteignait, sur le Vieux Continent, que la moitié de celui des États-Unis en 1995-2003 et cet écart annuel a ramené le niveau de la productivité européenne de 94 % du niveau des États-Unis à seulement 85 %. Un cinquième du rattrapage européen (de 44 % à 94 %) effectué dans le demi-siècle précédent a été complètement perdu depuis 1995. Des études désagrégées portant sur les secteurs industriels laissent entendre que la principale différence entre l’Europe et les États-Unis se trouve dans les industries ayant recours aux technologies de l’information (TI), notamment le commerce de gros et de détail, de même que le courtage des valeurs mobilières. Le contraste dans la vente au détail attire l’attention sur les barrières réglementaires et l’aménagement du territoire en Europe empêchant le développement des grands magasins de détail du type de ceux qui ont rendu possible une bonne partie des gains de productivité aux États-Unis. Depuis des décennies, les États-Unis et l’Europe ont choisi des directions opposées en matière de politiques publiques ayant une incidence sur le développement urbain. Les États-Unis ont favorisé des zones métropolitaines à basse densité et fortement dispersées en construisant des autoroutes dans les villes et en étranglant le transport public, en accordant des réductions d’impôts à la propriété résidentielle et en permettant aux gouvernements locaux de maintenir une faible densité d’occupation avec l’imposition d’une taille minimale pour les lots résidentiels. Par contre, les Européens ont choisi des politiques tout autres, en encourageant l’occupation résidentielle de haute densité et les districts commerciaux au coeur des villes, tout en décourageant les installations nouvelles en zones suburbaines et « exurbaines », lesquelles conviennent si bien au développement des grands magasins actuels. La partie centrale de cet article s’inspire d’une récente publication de Phelps (2003) selon laquelle le dynamisme économique est d’une part stimulé par des politiques qui favorisent la concurrence et la souplesse du financement par capitaux propres et d’autre part étouffé par des institutions corporatistes, conçues pour protéger les producteurs en place et empêcher les nouveaux venus de se tailler une place. Certaines valeurs culturelles européennes découragent l’ambition et l’indépendance des adolescents et des jeunes adultes, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis. Si la concurrence, le corporatisme et la culture peuvent contribuer à expliquer les divergences transatlantiques dans la croissance de la productivité, elles mettent aussi en lumière, dans les deux continents, des lacunes institutionnelles profondément ancrées et susceptibles de persister. La dernière section de l’article identifie les racines profondes du climat plus favorable à l’innovation aux États-Unis qu’en Europe, notamment le système ouvertement concurrentiel des universités privées et publiques, les subventions gouvernementales accordées aux universités sous la forme d’aide à la recherche en fonction d’une évaluation par les pairs plutôt que par l’entremise de bourses sans conditions libérant les étudiants du premier cycle des droits de scolarité, la prédominance mondiale des écoles de commerce et des sociétés de conseil en gestion des États-Unis, l’excellente protection des brevets, l’infrastructure financière flexible permettant de mobiliser du capital de risque à l’intention des innovations prometteuses, les avantages d’une langue commune, la migration intérieure sans entraves et enfin, un environnement accueillant pour les immigrés hautement qualifiés.
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Vergès, Adrien, Xavier Delpuech, Sébastien Codis, Olivier Naud, Jean-Paul Douzals, Elodie Trinquier, Xavier Ribeyrolles et al. "Le banc d’essai EoleDrift : un nouvel outil pour faciliter l’identification des techniques et pratiques de pulvérisation réduisant la dérive en viticulture". IVES Technical Reviews, vine and wine, 28 de enero de 2022. http://dx.doi.org/10.20870/ives-tr.2022.5370.

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La réduction de la dérive de pulvérisation se produisant lors de l’application des produits phytosanitaires sur les cultures est un enjeu capital pour toutes les parties prenantes de la filière viticole (viticulteurs, équipementiers, firmes phytosanitaires, pouvoirs publics, riverains des parcelles). Afin de répondre aux attentes sociétales de réduction de la dérive de pulvérisation tout en maintenant une qualité d’application nécessaire à la protection phytosanitaire, des solutions techniques sont à évaluer. Développé à cet effet, le banc d’essai EoleDrift met en œuvre des conditions de vent artificielles et une végétation artificielle. Il livre ses premiers résultats.
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Boulanger, Paul-Marie. "Numéro 27 - janvier 2005". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16003.

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Le Mécanisme pour un Développement Propre (MPD) autorise les pays industrialisés à remplir, du moins partiellement, les obligations contractées dans le Protocole de Kyoto en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans des pays en développement via des projets d’investissement. Cet instrument vise un double objectif : contribuer au développement durable des pays du Sud (en favorisant les transferts de technologies) et réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global à un coût économique minimal. L’objet de cet article est de mettre en perspective ces deux contributions et de soulever les difficultés inhérentes à la conjugaison de ce double objectif. La contribution de cet instrument aux politiques climatiques des pays industrialisés est analysée à travers l’exemple de la Belgique. Il est montré que le recours à cet instrument permettrait de diminuer le coût de respect des obligations de réduction d’émissions de gaz à effet de serre tout en diminuant notre dépendance-carbone, c’est-à-dire notre vulnérabilité face aux évolutions futures du marché mondial du carbone. Le recours à des projets MDP permettrait de satisfaire 14 % de l’objectif de réduction assigné par le Protocole de Kyoto aux pays industrialisés en 2010. En Belgique, le MDP contribuerait pour 12 % à l’effort national. En exploitant tous les mécanismes de flexibilité, le coût macroéconomique de respect du Protocole de Kyoto s’élèverait à 131 M€1995 par an en Belgique, soit environ 0,06 % du Produit Intérieur Brut. Si aucun des ces mécanismes n’était employé, c’est-à-dire si toute la réduction d’émissions était effectuée par des mesures domestiques, ce coût s’élèverait à 850 M€1995 par an, soit 0,3 % du PIB. La contribution du MDP à la politique climatique belge est donc potentiellement importante. Pour que le MDP fasse effectivement d’une pierre deux coups, il faudra s’assurer qu’il contribue durablement au développement des pays du Sud, et pas seulement de ceux qui apparaissent déjà aujourd’hui comme les principaux bénéficiaires potentiels du mécanisme comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. Il conviendra d’être également vigilant pour éviter que le MDP n’ouvre la voie à une résurrection des fameux "éléphants blancs" qui ont caractérisé un moment une certaine vision de la coopération au développement. Les projets MDP devront faire la preuve qu’ils contribuent non seulement à éviter des émissions de GES qui se seraient produites en leur absence, mais également qu’ils répondent aux besoins et aspirations prioritaires des populations, tout en préservant le capital social, humain et environnemental sur lequel les générations futures devront bâtir leur propre existence. C’est pourquoi il serait judicieux d’exiger des projets soumis à l’autorité nationale belge qu’ils fassent également l’objet d’une évaluation d’impacts en terme de développement durable.
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Boulanger, Paul-Marie. "Numéro 27 - janvier 2005". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2005.01.01.

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Le Mécanisme pour un Développement Propre (MPD) autorise les pays industrialisés à remplir, du moins partiellement, les obligations contractées dans le Protocole de Kyoto en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans des pays en développement via des projets d’investissement. Cet instrument vise un double objectif : contribuer au développement durable des pays du Sud (en favorisant les transferts de technologies) et réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global à un coût économique minimal. L’objet de cet article est de mettre en perspective ces deux contributions et de soulever les difficultés inhérentes à la conjugaison de ce double objectif. La contribution de cet instrument aux politiques climatiques des pays industrialisés est analysée à travers l’exemple de la Belgique. Il est montré que le recours à cet instrument permettrait de diminuer le coût de respect des obligations de réduction d’émissions de gaz à effet de serre tout en diminuant notre dépendance-carbone, c’est-à-dire notre vulnérabilité face aux évolutions futures du marché mondial du carbone. Le recours à des projets MDP permettrait de satisfaire 14 % de l’objectif de réduction assigné par le Protocole de Kyoto aux pays industrialisés en 2010. En Belgique, le MDP contribuerait pour 12 % à l’effort national. En exploitant tous les mécanismes de flexibilité, le coût macroéconomique de respect du Protocole de Kyoto s’élèverait à 131 M€1995 par an en Belgique, soit environ 0,06 % du Produit Intérieur Brut. Si aucun des ces mécanismes n’était employé, c’est-à-dire si toute la réduction d’émissions était effectuée par des mesures domestiques, ce coût s’élèverait à 850 M€1995 par an, soit 0,3 % du PIB. La contribution du MDP à la politique climatique belge est donc potentiellement importante. Pour que le MDP fasse effectivement d’une pierre deux coups, il faudra s’assurer qu’il contribue durablement au développement des pays du Sud, et pas seulement de ceux qui apparaissent déjà aujourd’hui comme les principaux bénéficiaires potentiels du mécanisme comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. Il conviendra d’être également vigilant pour éviter que le MDP n’ouvre la voie à une résurrection des fameux "éléphants blancs" qui ont caractérisé un moment une certaine vision de la coopération au développement. Les projets MDP devront faire la preuve qu’ils contribuent non seulement à éviter des émissions de GES qui se seraient produites en leur absence, mais également qu’ils répondent aux besoins et aspirations prioritaires des populations, tout en préservant le capital social, humain et environnemental sur lequel les générations futures devront bâtir leur propre existence. C’est pourquoi il serait judicieux d’exiger des projets soumis à l’autorité nationale belge qu’ils fassent également l’objet d’une évaluation d’impacts en terme de développement durable.
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De la Croix, David y Johan Lepers. "Numéro 32 - septembre 2005". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15953.

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Pour ne plus faire peser le financement de la sécurité sociale uniquement sur le facteur travail, l’instauration d’une cotisation sociale généralisée (CSG) est souvent proposée. Une alternative, suggérée par la note du gouvernement fédéral sur les fins de carrière, est de rendre la pension plus sensible au nombre d’années travaillées, en introduisant un malus fonction du nombre d’années de préretraite. Cette mesure est sensée réduire le coût lié aux prépensions et ainsi rendre le financement du système plus aisé. Nous avons simulé ces deux options politiques dans un modèle d’équilibre général calculable afin d’en comparer les conséquences non seulement pour la sécurité sociale mais aussi pour la croissance et le bien-être des différentes générations. La CSG revient à introduire un impôt supplémentaire sur tous les revenus (comme des centimes additionnels), c’est-à-dire sur le travail mais également le capital, les allocations familiales, les pensions et les allocations de chômage. Lorsque nous parlons aujourd'hui de la CSG en Belgique, un taux de 1,5 % est souvent prononcé. Nous simulerons une CSG de 5 % afin de faire ressortir des effets plus significatifs. Rappelons qu’en France le taux actuel de la CSG est de 7,5 %. Concernant le malus pension, nous supposons que les travailleurs se retirant anticipativement de la vie professionnelle verraient leur pension diminuer de 4 % par année de départ anticipé. Un travailleur qui partirait ainsi à 60 ans verrait donc ses allocations de pension allégées de 5 fois 4 %. Dans cette simulation, la pension reste non-cumulable avec un salaire, au contraire de la proposition de Sneessens et Van der Linden. Les simulations nous montrent que ces deux mesures sont à même de retarder l’âge effectif de la retraite d’un an en moyenne, ce qui est modestement bénéfique pour le financement des dépenses de l’Etat. Nous avons néanmoins constaté que la CSG a comme gros désavantage de réduire le capital productif (fuite des capitaux), ce qui n’est pas favorable à la croissance. Le malus pension s'est avéré pour sa part très ciblé sur les individus âgés. Bien que très différentes, ces deux mesures affectent négativement les personnes âgées au bénéfice des plus jeunes et des générations futures. Nous avons confronté ces mesures "classiques" à une politique alternative de notre cru, qui consiste à diminuer de moitié la taxation du travail pesant sur les travailleurs âgés (58-65 ans). Leur taux moyen d’imposition (incluant les cotisations sociales) passe de 48 % à 24 %. Concrètement, l’abattement pour charges professionnelles pourrait être majoré à partir de 58 ans de manière à obtenir la réduction du taux moyen d’imposition désirée. En agissant de la sorte, on incite les travailleurs à ne pas accepter une sortie prématurée du marché du travail. Dans nos simulations, cette politique s'est révélée être une mesure très bénéfique. L’âge effectif de la retraite augmente de 4 ans en moyenne (passant de 59 ans à 63 ans), ce qui a pour effet d’accroître la base taxable et de réduire les dépenses de prépension. Ces effets sont tels que la mesure s'autofinance complètement. Des effets positifs sur le PNB par habitant ont également pu être dégagés. La diminution de la taxation du travail des travailleurs âgés profite à toutes les générations d'individus actuellement en vie, ainsi qu'aux générations futures. Sachant qu'en ce moment même, le gouvernement fédéral planche sur l'évaluation de mesures afin de refinancer la sécurité sociale, il nous paraît utile de mettre en avant les effets bénéfiques d'une réduction massive de la taxation sur les travailleurs de plus de 58 ans. C’est aussi une alternative intéressante pour accroître le taux d’activité des travailleurs âgés sans requérir un démantèlement du régime des prépensions.
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De la Croix, David y Johan Lepers. "Numéro 32 - septembre 2005". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2005.09.01.

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Pour ne plus faire peser le financement de la sécurité sociale uniquement sur le facteur travail, l’instauration d’une cotisation sociale généralisée (CSG) est souvent proposée. Une alternative, suggérée par la note du gouvernement fédéral sur les fins de carrière, est de rendre la pension plus sensible au nombre d’années travaillées, en introduisant un malus fonction du nombre d’années de préretraite. Cette mesure est sensée réduire le coût lié aux prépensions et ainsi rendre le financement du système plus aisé. Nous avons simulé ces deux options politiques dans un modèle d’équilibre général calculable afin d’en comparer les conséquences non seulement pour la sécurité sociale mais aussi pour la croissance et le bien-être des différentes générations. La CSG revient à introduire un impôt supplémentaire sur tous les revenus (comme des centimes additionnels), c’est-à-dire sur le travail mais également le capital, les allocations familiales, les pensions et les allocations de chômage. Lorsque nous parlons aujourd'hui de la CSG en Belgique, un taux de 1,5 % est souvent prononcé. Nous simulerons une CSG de 5 % afin de faire ressortir des effets plus significatifs. Rappelons qu’en France le taux actuel de la CSG est de 7,5 %. Concernant le malus pension, nous supposons que les travailleurs se retirant anticipativement de la vie professionnelle verraient leur pension diminuer de 4 % par année de départ anticipé. Un travailleur qui partirait ainsi à 60 ans verrait donc ses allocations de pension allégées de 5 fois 4 %. Dans cette simulation, la pension reste non-cumulable avec un salaire, au contraire de la proposition de Sneessens et Van der Linden. Les simulations nous montrent que ces deux mesures sont à même de retarder l’âge effectif de la retraite d’un an en moyenne, ce qui est modestement bénéfique pour le financement des dépenses de l’Etat. Nous avons néanmoins constaté que la CSG a comme gros désavantage de réduire le capital productif (fuite des capitaux), ce qui n’est pas favorable à la croissance. Le malus pension s'est avéré pour sa part très ciblé sur les individus âgés. Bien que très différentes, ces deux mesures affectent négativement les personnes âgées au bénéfice des plus jeunes et des générations futures. Nous avons confronté ces mesures "classiques" à une politique alternative de notre cru, qui consiste à diminuer de moitié la taxation du travail pesant sur les travailleurs âgés (58-65 ans). Leur taux moyen d’imposition (incluant les cotisations sociales) passe de 48 % à 24 %. Concrètement, l’abattement pour charges professionnelles pourrait être majoré à partir de 58 ans de manière à obtenir la réduction du taux moyen d’imposition désirée. En agissant de la sorte, on incite les travailleurs à ne pas accepter une sortie prématurée du marché du travail. Dans nos simulations, cette politique s'est révélée être une mesure très bénéfique. L’âge effectif de la retraite augmente de 4 ans en moyenne (passant de 59 ans à 63 ans), ce qui a pour effet d’accroître la base taxable et de réduire les dépenses de prépension. Ces effets sont tels que la mesure s'autofinance complètement. Des effets positifs sur le PNB par habitant ont également pu être dégagés. La diminution de la taxation du travail des travailleurs âgés profite à toutes les générations d'individus actuellement en vie, ainsi qu'aux générations futures. Sachant qu'en ce moment même, le gouvernement fédéral planche sur l'évaluation de mesures afin de refinancer la sécurité sociale, il nous paraît utile de mettre en avant les effets bénéfiques d'une réduction massive de la taxation sur les travailleurs de plus de 58 ans. C’est aussi une alternative intéressante pour accroître le taux d’activité des travailleurs âgés sans requérir un démantèlement du régime des prépensions.
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Docquier, Frédéric y Abdeslam Marfouk. "Numéro 43 - septembre 2006". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15833.

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Contexte. Au cours des derniers mois, de plus en plus de personnes (politiciens, journalistes et syndicalistes par exemple) se sont émus des politiques d’immigration sélectives mises en place dans plusieurs pays industrialisés. En France, ce type de politique est notamment préconisé par Nicolas Sarkozy (politique d’immigration choisie). L’indignation suscitée par ces politiques tient au fait que l'exode des cerveaux est souvent perçu comme un facteur d'accroissement des inégalités entre pays riches et pauvres. Il convient toutefois de souligner que, dans certains cas, ces politiques sont simplement un moyen de faire face à l’exode de cerveaux, souvent très qualifiés, dans les pays industrialisés eux-mêmes. Ce problème se rencontre de manière sévère au Canada, au Royaume Uni et dans plusieurs pays de l'Union européenne. En règle générale, l'exode des cerveaux pose problème sur le plan économique car il engendre une réduction du niveau de capital humain moyen des travailleurs dans les pays sources. Le capital humain (mesuré souvent par la proportion de diplômés au sein de la population active ou par le nombre moyen d’années d’étude des travailleurs) étant considéré comme un facteur majeur d’innovation et/ou d’adoption technologique, l'émigration des talents constitue un frein potentiel à la croissance et à la compétitivité. Dans le numéro 43 de Regards économiques, nous mesurons l’ampleur du problème au niveau européen en dressant un bilan synthétique de la position de l’UE15 (Union européenne à 15 membres) dans ses échanges mondiaux de main-d’œuvre qualifiée. Nous discutons ensuite les enjeux de politique économique. Mesurer les pertes européennes. Malgré l’importance croissante qu’on lui reconnaît, peu d’études ont jusqu’à présent permis de cerner avec précision l’ampleur du phénomène de la fuite des cerveaux. S’appuyant sur une nouvelle base de données construite en partenariat avec la Banque Mondiale (Docquier et Marfouk, 2006), nous montrons qu’au total, la perte nette de l’UE15 s’élevait à 150.100 diplômes supérieurs en 2000, soit 0,1 % de la population de UE15 âgée 25 et plus. Ce bilan contraste avec l’important gain net observé dans les grandes nations d’immigration (5,4 % pour les Etats-Unis, 10,7 % pour le Canada et 11,3 % pour l'Australie). Dans ce processus, quelques pays européens sortent gagnants, tels la Suède, le Luxembourg, la France ou la Belgique. Les principaux perdants nets sont l'Irlande, la Grèce, le Portugal, le Royaume Uni et l’Italie. Ces chiffres appellent deux commentaires : Qualitativement, ce bilan européen faiblement déficitaire peut être considéré comme minimaliste. L’UE15 compense ses pertes vis-à-vis des autres nations industrialisées par des entrées en provenance de pays moins avancés (notamment les pays africains). Or, les études empiriques internationales récentes montrent que cette substitution n’est pas neutre : en moyenne (et sauf professions particulières), le niveau de compétence associé aux diplômes acquis dans les pays moins avancés est inférieur à celui des natifs. Enfin, si l’on restreint l’analyse au niveau des qualifications très élevées, génératrices d’innovation et de croissance (ex : les diplômés en sciences et technologies), le déficit européen devient béant. A long terme, cette émigration hautement qualifiée met en péril les performances européennes en matière de recherche et développement et risque de menacer la position européenne sur l’échiquier économique mondial. Quelle politique économique ? De manière générale, deux grands axes de politique économique sont envisageables pour atténuer ce déficit. Le premier consiste à sélectionner davantage les immigrants. Certains pays tels que l'Allemagne et l'Italie (politiques de green cards) et, plus récemment, la France (politique d'immigration choisie) s'engagent progressivement sur cette voie. Ceci revient à "faire payer" le déficit structurel européen par des nations plus pauvres, déjà victimes d’un lourd déficit de qualification. De plus, cette politique n’offre aucune garantie de réussite tant il est difficile d’infléchir les choix naturels de destination des migrants qualifiés, sensibles aux facteurs institutionnels, aux primes de qualification, à la langue et à la présence de réseaux de compatriotes installés. Le second axe consiste à définir une politique de recherche plus ambitieuse (notamment dans le secteur de la recherche fondamentale), offrant un environnement incitatif, des salaires et des perspectives de carrière intéressantes aux chercheurs. C’est d’ailleurs l’axe qu’a défendu Jack Lang dans une récente interview sur France Télévision. Loin de vouloir minimiser l'apport de travailleurs qualifiés sur les économies d'accueil, cette deuxième voie peut s'avérer plus efficace (absence de coût d'assimilation des migrants, information parfaite sur la valeur des diplômes, meilleure allocation des ressources humaines de la nation). Très vraisemblablement, elle s'avère plus équitable et plus en accord avec la politique générale de coopération et de développement : en minimisant les ponctions de capital humain sur les pays plus pauvres, elle évite un accroissement des inégalités entre nations.
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Docquier, Frédéric y Abdeslam Marfouk. "Numéro 43 - septembre 2006". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2006.09.01.

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Resumen
Contexte. Au cours des derniers mois, de plus en plus de personnes (politiciens, journalistes et syndicalistes par exemple) se sont émus des politiques d’immigration sélectives mises en place dans plusieurs pays industrialisés. En France, ce type de politique est notamment préconisé par Nicolas Sarkozy (politique d’immigration choisie). L’indignation suscitée par ces politiques tient au fait que l'exode des cerveaux est souvent perçu comme un facteur d'accroissement des inégalités entre pays riches et pauvres. Il convient toutefois de souligner que, dans certains cas, ces politiques sont simplement un moyen de faire face à l’exode de cerveaux, souvent très qualifiés, dans les pays industrialisés eux-mêmes. Ce problème se rencontre de manière sévère au Canada, au Royaume Uni et dans plusieurs pays de l'Union européenne. En règle générale, l'exode des cerveaux pose problème sur le plan économique car il engendre une réduction du niveau de capital humain moyen des travailleurs dans les pays sources. Le capital humain (mesuré souvent par la proportion de diplômés au sein de la population active ou par le nombre moyen d’années d’étude des travailleurs) étant considéré comme un facteur majeur d’innovation et/ou d’adoption technologique, l'émigration des talents constitue un frein potentiel à la croissance et à la compétitivité. Dans le numéro 43 de Regards économiques, nous mesurons l’ampleur du problème au niveau européen en dressant un bilan synthétique de la position de l’UE15 (Union européenne à 15 membres) dans ses échanges mondiaux de main-d’œuvre qualifiée. Nous discutons ensuite les enjeux de politique économique. Mesurer les pertes européennes. Malgré l’importance croissante qu’on lui reconnaît, peu d’études ont jusqu’à présent permis de cerner avec précision l’ampleur du phénomène de la fuite des cerveaux. S’appuyant sur une nouvelle base de données construite en partenariat avec la Banque Mondiale (Docquier et Marfouk, 2006), nous montrons qu’au total, la perte nette de l’UE15 s’élevait à 150.100 diplômes supérieurs en 2000, soit 0,1 % de la population de UE15 âgée 25 et plus. Ce bilan contraste avec l’important gain net observé dans les grandes nations d’immigration (5,4 % pour les Etats-Unis, 10,7 % pour le Canada et 11,3 % pour l'Australie). Dans ce processus, quelques pays européens sortent gagnants, tels la Suède, le Luxembourg, la France ou la Belgique. Les principaux perdants nets sont l'Irlande, la Grèce, le Portugal, le Royaume Uni et l’Italie. Ces chiffres appellent deux commentaires : Qualitativement, ce bilan européen faiblement déficitaire peut être considéré comme minimaliste. L’UE15 compense ses pertes vis-à-vis des autres nations industrialisées par des entrées en provenance de pays moins avancés (notamment les pays africains). Or, les études empiriques internationales récentes montrent que cette substitution n’est pas neutre : en moyenne (et sauf professions particulières), le niveau de compétence associé aux diplômes acquis dans les pays moins avancés est inférieur à celui des natifs. Enfin, si l’on restreint l’analyse au niveau des qualifications très élevées, génératrices d’innovation et de croissance (ex : les diplômés en sciences et technologies), le déficit européen devient béant. A long terme, cette émigration hautement qualifiée met en péril les performances européennes en matière de recherche et développement et risque de menacer la position européenne sur l’échiquier économique mondial. Quelle politique économique ? De manière générale, deux grands axes de politique économique sont envisageables pour atténuer ce déficit. Le premier consiste à sélectionner davantage les immigrants. Certains pays tels que l'Allemagne et l'Italie (politiques de green cards) et, plus récemment, la France (politique d'immigration choisie) s'engagent progressivement sur cette voie. Ceci revient à "faire payer" le déficit structurel européen par des nations plus pauvres, déjà victimes d’un lourd déficit de qualification. De plus, cette politique n’offre aucune garantie de réussite tant il est difficile d’infléchir les choix naturels de destination des migrants qualifiés, sensibles aux facteurs institutionnels, aux primes de qualification, à la langue et à la présence de réseaux de compatriotes installés. Le second axe consiste à définir une politique de recherche plus ambitieuse (notamment dans le secteur de la recherche fondamentale), offrant un environnement incitatif, des salaires et des perspectives de carrière intéressantes aux chercheurs. C’est d’ailleurs l’axe qu’a défendu Jack Lang dans une récente interview sur France Télévision. Loin de vouloir minimiser l'apport de travailleurs qualifiés sur les économies d'accueil, cette deuxième voie peut s'avérer plus efficace (absence de coût d'assimilation des migrants, information parfaite sur la valeur des diplômes, meilleure allocation des ressources humaines de la nation). Très vraisemblablement, elle s'avère plus équitable et plus en accord avec la politique générale de coopération et de développement : en minimisant les ponctions de capital humain sur les pays plus pauvres, elle évite un accroissement des inégalités entre nations.
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