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MÉDALE, F., R. LE BOUCHER, M. DUPONT-NIVET, E. QUILLET, J. AUBIN y S. PANSERAT. "Des aliments à base de végétaux pour les poissons d’élevage". INRAE Productions Animales 26, n.º 4 (18 de agosto de 2013): 303–16. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2013.26.4.3159.

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Resumen
L'aquaculture mondiale se développe (+ 8% par an) pour répondre à une demande croissante des consommateurs que les captures de pêche ne peuvent plus couvrir. Les besoins en aliments piscicoles et donc en matières premières s’accroissent, alors que les volumes de farines et huiles de poisson, ingrédients traditionnels des aliments aquacoles, ne peuvent augmenter. Selon les espèces, 80 à 95% de la farine de poisson peut être substituée par un mélange de sources protéiques végétales apportant les acides aminés indispensables en quantité suffisante pour couvrir les besoins des poissons. Au-delà de ce taux de remplacement, on observe une baisse de la consommation d'aliment, de l'efficience alimentaire et de la croissance, bien que les aliments contiennent les nutriments nécessaires aux poissons. Quant à l'huile de poisson, elle peut être remplacée jusqu’à 80 ou 100% par des huiles végétales sans effet délétère sur la croissanceet la santé des poissons, à condition que le régime apporte en quantité suffisante les acides gras essentiels à la couverture des besoins, qui diffèrent selon l'espèce : contrairement aux poissons marins, les salmonidés disposent en effet d’une relative capacité de synthèse d’acides gras longs polyinsaturés omega 3 à partir de l’acide linoléique. La conséquence majeure est une baisse de la teneur de ces acides gras dans la chair. Les recherches doivent se poursuivre pour affranchir encore davantage l'aquaculture des produits de la pêche, en choisissant des matières premières alternatives qui garantissent une production piscicole efficace, des produits de haute qualité et des impacts environnementaux limités.
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LE BOUCHER, R., M. DUPONT-NIVET, S. LAUREAU, L. LABBÉ, I. GEURDEN, F. MÉDALE, B. CHATAIN, M. VANDEPUTTE y E. QUILLET. "Amélioration génétique et utilisation des aliments à base de végétaux en pisciculture". INRAE Productions Animales 26, n.º 4 (18 de agosto de 2013): 317–26. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2013.26.4.3160.

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Resumen
La production mondiale de poissons d’élevage augmente rapidement alors que les principaux ingrédients des aliments pour poissons (huiles et farines de poisson issues de la pêche) sont en quantité désormais insuffisante pour répondre à la demande. Cette situation, en Europe notamment, a conduit au remplacement progressif des produits marins par des matières premières végétales. Mais les taux de substitution élevés provoquent des réductions importantes des performances (croissance, voire survie) chez les espèces d’élevage de haut niveau trophique, à forts besoins en protéines et lipides. L’étude du potentiel d’adaptation de plusieurs de ces espèces à des aliments fortement ou totalement substitués (sans huiles ni farines de poisson) a révélé qu’il est possible de sélectionner au sein des populations d’élevage des individus à forte capacité de croissance avec des régimes à base de végétaux. Les mécanismes à l’origine de cette adaptation restent à identifier. Les analyses montrent aussi que les groupes les plus performants varient en fonction de l’aliment (marin ou substitué). Ces interactions génotype-aliment peuvent compliquer la gestion d’un programme de sélection si les reproducteurs sont sélectionnés avec un aliment différent de celui utilisé pour élever leurs descendants. Des simulations du progrès génétique attendu dans différents scénarios alimentaires permettent d’identifier quelques pistes pour optimiser la sélection chez la truite arcen- ciel et le bar, espèces majeures de la pisciculture d’eau douce et marine en France. La combinaison judicieuse de programmes d’amélioration génétique et de parcours alimentaires raisonnés pourrait aider la filière piscicole à évoluer vers un mode de production moins dépendant des ressources naturelles marines, tout en continuant à fournir des produits de qualité au consommateur.
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CHATEIGNER-BOUTIN, Anne-Laure, Luc SAULNIER, Michel LESSIRE, Nathaële WACRENIER y Fabien ALLEMAN. "Les polymères de mannose en production animale. 1. focus sur les structures chimiques rencontrées dans les aliments et les propriétés biologiques". INRAE Productions Animales 33, n.º 4 (6 de abril de 2021): 283–94. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2020.33.4.4633.

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Resumen
Les polysaccharides à base de mannose sont très largement répandus dans le monde vivant. D’un organisme à un autre, la longueur du squelette de mannose, le type de liaison entre les sucres, la composition et la longueur des ramifications sont extrêmement variables et confèrent à ces polymères des propriétés fonctionnelles et biologiques différentes. Au-delà de leur rôle structural ou encore de capteur de molécules d’eau dans les plantes, ils participent en particulier à la glycosylation des protéines et sont clairement impliqués dans les phénomènes d’interaction ligand-récepteur. Certains polymères de mannose viraux ou bactériens hautement conservés sont ainsi, chez les animaux supérieurs, reconnus très rapidement par l’hôte qui se défend en initiant une réponse non spécifique, dite « réaction immunitaire innée ». Plutôt reliées par les liaisons α chez les virus, les bactéries et les levures, les unités de mannose sont reliées par des liaisons β chez les végétaux supérieurs. Les β-mannanes sont présents dans tous les produits d’origine végétale, et à des teneurs particulièrement élevées dans certaines familles (palme, guar, coprah) et certains tourteaux utilisés en alimentation animale. Leurs propriétés anti-nutritionnelles observées chez les porcs et les volailles s’expliqueraient principalement par l’apparition d’inflammation intestinale induisant des baisses de performances, des baisses d’efficacité alimentaire et une augmentation des dépenses énergétiques associées à la mise en œuvre du système immunitaire.
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Aman, J. B., D. Memel, D. Kouassi y A. Otchoumou. "Effets de l’alternance des aliments concentré et végétal sur quelques performances zootechniques de l’escargots <i>Achatina achatina</i> (Linné, 1758)". International Journal of Biological and Chemical Sciences 17, n.º 5 (29 de octubre de 2023): 1890–902. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v17i5.9.

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Resumen
En Côte d’Ivoire, certains achatiniculteurs nourrissent leurs escargots à la provende pour une meilleure croissance pendant que d’autres les nourrissent aux végétaux pour minimiser le coût alimentaire. L’objectif de cette étude est de déterminer un système d’alimentation capable de réduire le cycle de croissance et le coût alimentaire de Achatina achatina. Ainsi, des escargots juvéniles ont été soumis à différents systèmes d’alimentation alternant provende et produits de papayer. Ces animaux ont été pesés et mesurés toutes les deux semaines pour évaluer leurs croissances. Aussi, leurs ingestions d’aliment concentré et les taux de mortalité ont été déterminées et comparées. Les meilleurs gains de poids (48,6 ± 9,7 g) et de longueur coquillière (2,74 ± 0,11 cm) ont été ceux des escargots nourris un jour sur quatre aux végétaux et les trois autres jours à la provende. La consommation de provende de ces escargots a été plus faible (171,28 g) que celle de ceux nourris uniquement au concentré (205,5 g). Le système d’alimentation basé sur la distribution de provende uniquement a entrainé, le plus de mortalité (33,33%). Les résultats de cette étude montrent que l’éleveur peut réduire la consommation d’aliment concentré et le cycle de croissance de A. achatina, en lui proposant tous les quatre jours des produits de papayer. In Côte d'Ivoire, some Achatina achatina farmers feed their snails with concentrated feed for better growth, while others feed them with plants to minimize feed costs. The aim of this study is to determine a feeding method capable of reducing the feed cost and growth cycle of Achatina achatina. To do this, Juvenile snails were subjected to different feeding systems alternating feed and papaya products. These animals were weighed and measured every two weeks to assess their growth. Concentrated feed intake and mortality rates were also determined and compared. The greatest gains in weight (48.6 ± 9.7 g) and shell length (2.74 ± 0.11 cm) were achieved by snails fed one day out of four with vegetable feed and the other three days with concentrated feed The concentrated feed consumption of these snails was lower (171.28 g) than that of snails fed concentrate only (205.5 g). The feeding system based on the distribution of concentrated feed only resulted in the highest mortality (33.33%). The results of this study show that the farmer can reduce the consumption of concentrated feed and the growth cycle of A. achatina, by suggesting to him, papaya products every four days.
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YIANNIKOURIS, A. y J. P. JOUANY. "Les mycotoxines dans les aliments des ruminants, leur devenir et leurs effets chez l’animal". INRAE Productions Animales 15, n.º 1 (12 de febrero de 2002): 3–16. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2002.15.1.3683.

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Resumen
Les mycotoxines sont des métabolites secondaires sécrétés par des moisissures appartenant principalement aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Elles sont produites sur une large variété de denrées alimentaires avant, pendant et après récolte. En raison de la diversité de leurs effets toxiques et de leurs propriétés synergiques, les mycotoxines présentent un risque pour le consommateur d’aliments contaminés. Le métabolisme des mycotoxines est complexe et comprend plusieurs voies de bioactivation et de détoxication régies par des mécanismes de biotransformation résultant de l’action d’enzymes de l’hôte et de la flore microbienne présente dans le tube digestif. Une partie des toxines ou de leurs métabolites peut se fixer dans les tissus biologiques ; la majorité est éliminée par voie urinaire, fécale et lactée. Des différences de sensibilité sont observées entre espèces animales. Chez les ruminants, la toxicité se manifeste généralement par des troubles chroniques légers et n’aboutit que rarement à la mort. Une diminution de l’ingestion et des performances zootechniques est généralement observée. Le problème de la présence éventuelle de résidus toxiques se pose pour les produits animaux destinés à la consommation humaine (lait, viande, abats). La réduction des risques passe par un contrôle de la contamination fongique des végétaux résultant de la maîtrise des méthodes de culture, de récolte et de conservation, par des techniques d’élimination des toxines sur l’aliment contaminé, et par une réduction de leur biodisponibilité dans le tractus digestif des animaux par l’emploi d’adsorbants.
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Martin, Wanda y Lindsey Vold. "Renforcer les compétences grâce à l’agriculture urbaine : rapport sur le projet Askîy". Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada 38, n.º 1 (enero de 2018): 33–40. http://dx.doi.org/10.24095/hpcdp.38.1.06f.

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Resumen
Introduction De nombreuses villes d’Amérique du Nord ont construit un environnement donnant accès à des aliments riches en calories et laissant peu de possibilités de mener une vie active. L’agriculture urbaine contribue à un environnement favorable grâce à la culture de végétaux destinés à l’alimentation, ce qui implique leur transformation, leur entreposage, leur distribution et leur compostage. Elle constitue un moyen d’augmenter la production alimentaire locale et d’améliorer ainsi la santé dans les collectivités. Cette étude avait comme objectif de comprendre comment la participation à l’agriculture urbaine peut contribuer à l’autonomisation de jeunes adultes et au renforcement des compétences à cultiver des aliments en ville. Méthodologie Il s’agissait d’une étude qualitative reposant sur sept participants (cinq Autochtones et deux non-Autochtones) de 19 à 29 ans, recrutés comme stagiaires dans un projet d’agriculture urbaine appelé « Askîy » à Saskatoon (Saskatchewan, Canada) en 2015. Nous avons utilisé un modèle d’étude de cas et une analyse qualitative pour décrire l’expérience des participants en fonction du Cadre des moyens de subsistance durables. Résultats L’approche collaborative a eu un effet majeur sur l’expérience des stagiaires, en particulier dans les liens qu’ils ont formés au fil de la planification, de la plantation, de l’entretien, de la récolte et de la vente des produits. Certains stagiaires ont changé leurs habitudes en matière d’épicerie et ont commencé à acheter plus de légumes et à demander où et comment sont produits les légumes. Tous les stagiaires étaient enthousiastes à l’idée de jardiner de nouveau l’année suivante, et certains d’entre eux planifiaient d’appliquer leurs connaissances et leurs compétences dans leur réserve d’origine. Conclusion Les programmes d’agriculture urbaine renforcent les compétences en permettant d’acquérir des habiletés qui vont au-delà de la culture d’aliments. Ils augmentent la production alimentaire locale et améliorent les compétences en littératie alimentaire, les relations sociales, l’activité physique et la fierté au sein de la collectivité.
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MORGAVI, D., W. J. KELLY, P. H. JANSSEN y G. T. ATTWOOD. "La (méta)génomique des microorganismes du rumen et ses applications à la production des ruminants". INRAE Productions Animales 26, n.º 4 (18 de agosto de 2013): 347–62. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2013.26.4.3163.

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Resumen
La viande et le lait produits par les ruminants sont d'importants produits agricoles qui représentent une source importante de protéines pour les humains. La production des ruminants a une valeur économique considérable et un impact sur la sécurité alimentaire de nombreuses régions du monde. Cependant, le secteur fait face à des défis majeurs en raison de la diminution des ressources naturelles et de la conséquente hausse des prix, mais également en raison de la prise de conscience grandissante de l'empreinte écologique laissée par les ruminants d'élevage. Une particularité des ruminants est la digestion prégastrique des aliments par les microbes du rumen. Une meilleure connaissance du microbiome du rumen et de ses fonctions aura pour conséquence une amélioration de l'efficacité de la digestion des aliments et une réduction de la production de méthane entérique, contribuant ainsi à relever les défis de la durabilité. Le progrès des technologies de séquençage d'ADN et de la bioinformatique accroît notre connaissance des écosystèmes microbiens complexes, y compris du tractus gastro-intestinal des mammifères. L'application de ces techniques à l'écosystème du rumen a permis d'étudier la diversité microbienne sous différentes conditions alimentaires et de production. Par ailleurs, le séquençage des génomes de différentes espèces bactériennes et d’archées isolées du rumen fournit des informations détaillées sur leur physiologie. La métagénomique, utilisée principalement pour comprendre les mécanismes enzymatiques impliqués dans la dégradation des polyosides structurels des végétaux, commence à offrir de nouvelles connaissances en permettant de contourner les limitations imposées par la culture des espèces microbiennes et ainsi de permettre l’accès à la totalité de la communauté. Ces approches permettent non seulement de caractériser la structure de la communauté microbienne du rumen, mais aussi d'établir un lien entre celle-ci et les fonctions du microbiome du rumen. Les premiers résultats obtenus grâce à ces technologies à haut débit ont également montré que le microbiome du rumen est bien plus complexe et diversifié que le caecum humain. Par conséquent, le catalogage de ses gènes exigera des efforts de séquençage et bioinformatiques considérables, mais constitue néanmoins un objectif réaliste. Un catalogue des gènes microbiens du rumen est nécessaire pour comprendre la fonction du microbiome et son interaction avec l'animal hôte et ses aliments. De plus, il fournira une base pour les modèles d'intégration microbiome-hôte et bénéficiera aux stratégies cherchant à diminuer l'action polluantes des ruminants et à les rendre plus robustes et rentables.
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DRONNE, Yves. "Les matières premières agricoles pour l’alimentation humaine et animale : le monde". INRA Productions Animales 31, n.º 3 (18 de enero de 2019): 165–80. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.0.31.0.2345.

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Les produits agricoles cultivés et utilisés dans le monde servent traditionnellement à nourrir les Hommes et les animaux et aussi à certains usages non-alimentaires. Compte tenu de l’importance du débat sur la complémentarité et/ou la concurrence entre l’Homme et l’animal et de l’importance de celles-ci en nutrition humaine et animale, les tonnages de tous les produits végétaux et animaux qui ont des compositions extrêmement diverses ont été exprimés en protéines brutes. Cet article analyse successivement la production mondiale de protéines végétales, la répartition de leurs utilisations sous forme de produits non transformés et de produits et coproduits issus des industries agricoles et alimentaires, la répartition des consommations par grandes espèces animales, les évolutions structurelles en termes de consommation humaine et animale, le poids croissant du « système maïs/soja », les aspects de concurrence et/ou de complémentarité entre usages humains et animaux et enfin les aspects liés à l’instabilité croissante des prix du soja et du maïs et les systèmes de régulation de ces marchés. La production mondiale de protéines végétales (environ 800 millions de tonnes (mt)) est utilisée pour environ 630 millions par l’alimentation animale (400 de fourrages, 230 de concentrés, produits utilisés en l’état comme les céréales, et surtout coproduits des industries agricoles et alimentaires comme les tourteaux, dont plus de 80 pour le seul soja) et permet la production d’environ 68 millions de tonnes de protéines animales. L’industrie des aliments composés a connu un développement considérable depuis trente ans et apporte actuellement les deux tiers des protéines de concentrés utilisés par l’ensemble des animaux, mais seulement 18 % du total fourrages inclus. Au cours des dernières décennies un modèle d’alimentation animale maïs/soja s’est fortement développé dans le monde, mais à un moindre degré en Europe. Les prix de la graine et du tourteau de soja comme ceux des autres grands produits agricoles tels que les céréales ont fortement augmenté par paliers au cours des dernières décennies et font preuve d’instabilité croissante, mais le rapport de prix soja/maïs est resté sur longue période très stable ce qui tend à contredire l’idée d’une pénurie croissante sur le marché des protéines.
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POINTILLART, A. "Phytates, phytases : leur importance dans l’alimentation des monogastriques". INRAE Productions Animales 7, n.º 1 (24 de febrero de 1994): 29–39. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1994.7.1.4155.

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Resumen
Le phosphore des végétaux constitue la majeure partie (2/3 à 3/4) des apports de phosphore chez les monogastriques. Il est pour l’essentiel (2/3 à 3/4) sous forme d’acide phytique ou de phytates (de Na, K, ...). L’utilisation digestive de cette forme de P par l’animal dépend pour beaucoup de l’addition ou de la présence naturelle de phytase et varie de moins de 20% pour les régimes dépourvus à plus de 60% pour ceux enrichis en phytase microbienne (=1000 unités d’enzyme/kg d’aliment). Cette enzyme, en hydrolysant le phosphore phytique, réputé peu disponible et ayant de nombreuses propriétés antinutritionnelles vis-à-vis de certains cations, permet d’économiser partiellement, voire totalement (porcs), sur les phosphates minéraux ajoutés et de réduire considérablement (jusqu’à 50%) les teneurs en P des lisiers. Le principal frein à l’utilisation généralisée des phytases, qu’elles soient ajoutées ou naturellement présentes dans certaines céréales comme le blé ou le seigle et leurs sous-produits, reste le problème de leur conservation au cours de la fabrication des aliments : un trop fort échauffement au cours de la granulation (70-80°C) conduisant à des pertes importantes (30 à 50%, près de 100% au-delà de 80°C) de l’activité phytasique. Enfin, l’étude systématique des correspondances entre activité phytasique des céréales et digestibilités de P de celles-ci reste à faire.
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TRAN, G. y F. SKIBA. "Variabilité inter et intra matière première de la teneur en phosphore total et phytique et de l’activité phytasique". INRAE Productions Animales 18, n.º 3 (15 de julio de 2005): 159–68. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2005.18.3.3520.

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Resumen
La valeur «phosphore» des aliments, dont la connaissance est nécessaire pour maîtriser les apports nutritionnels et les rejets dans l’environnement, est caractérisée par les teneurs en phosphore total et en phosphore phytique par l’activité phytasique endogène. Les teneurs en phosphore total varient fortement entre matières premières : de moins de 1 g/kg (paille de blé) à plus de 210 g/kg (certains phosphates). Le phosphore total représente en général moins de 20 % des matières minérales et le ratio phosphore total / matières minérales (P/MM) est caractéristique d’une famille biologique. Ainsi, pour les céréales et les graines oléagineuses (2 à 8 g/kg de phosphore total), l’extraction de l’amidon ou de l’huile conduit à une concentration en matières minérales avec un ratio P/MM relativement constant pour une espèce donnée (20 % pour le blé, 10 % pour le soja). Pour les produits végétaux autres que les grains et graines et leurs coproduits, les teneurs en phosphore total sont plus faibles (moins de 3 g/kg) et moins corrélées aux teneurs en matières minérales. Le phosphore phytique constitue en général de 50 à 80 % du phosphore total des matières premières végétales, avec une grande variabilité intra-espèce (30 à 90 % pour le blé). Les phytases végétales sont présentes de façon significative dans le seigle (plus de 5000 U/kg), les issues de blé, le triticale, l’orge et le blé, avec là encore une grande variabilité intra-espèce (de 250 à 1000 U/kg pour le blé). Différentes études montrent que le principal facteur de variation de la teneur en phosphore ou en phosphore phytique des céréales est le lieu de culture, à travers la fertilisation phosphatée et azotée ou le climat. Il existe souvent une relation linéaire reliant les deux critères. L’activité phytasique endogène semble surtout déterminée génétiquement mais en interaction avec le lieu de culture, ce qui rend ce critère difficilement sélectionnable. Elle n’est pas liée à la teneur en phosphore ou en phosphore phytique. Par ailleurs, les phytases végétales, comme les phytases exogènes, sont sensibles à la chaleur et il convient d’évaluer spécifiquement pour chaque atelier de fabrication l’effet de la technologie sur l’activité phytasique. La mesure de cette activité est enfin fortement sujette à des variations inter-laboratoires. De façon générale, la prédiction des teneurs en phosphore et surtout de l’activité phytasique n’est pas aisée, et les mesures de laboratoire sont souvent nécessaires.
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Omoruyi, G. O., I. O. Busari y O. J. Babayemi. "In-vitro assessment of the nutritive value of vegetable wastes as feed supplement for ruminants". Nigerian Journal of Animal Production 49, n.º 5 (26 de mayo de 2023): 138–46. http://dx.doi.org/10.51791/njap.v49i5.3772.

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Resumen
The need to optimize livestock production to meet the growing demand for animal products has necessitated the efficient use of available resources, including crop wastes to enhance livestock productivity. Fifteen vegetable waste samples were analyzed to determine their nutritive value as ruminant feed. The chemical composition was determined using standard methods, and a 24-hour in-vitro fermentation was done to determine the dry matter degradability (DMD), short chain fatty acid (SCFA), and enteric methane (CH4) emission of each sample. Talinum triangulare leaf had the highest (p<0.05) crude protein value (31.50%) and Cucumis sativa had the lowest value (11.51%). A significant difference (p<0.05) was observed among the values of the proximate composition of the samples. Cucumis sativa had the highest CH4 percentage (36.75%) while the lowest CH4 percentage (10.00%) was observed in Cochorus olitorius stem. There was no significant difference (p<0.05) observed among the DMD values of the samples. The value of SCFA was highest for Daucus carota (0.33) and lowest for Talinum triangulare stem (0.07). The results of the proximate composition, CH4 percentage, and dry matter degradability of the samples observed in this study revealed that they could be further investigated through in-vivo trials to establish their suitability as alternative feedstuffs in ruminant diets. La nécessité d’optimiser la production animale pour répondre à la demande croissante de produits animaux a nécessité l’utilisation efficace des ressources disponibles, y compris les déchets de récolte pour améliorer la productivité de l’élevage. Quinze échantillons de déchets végétaux ont été analysés pour déterminer leur valeur nutritive en tant qu’aliments pour ruminants. La composition chimique a été déterminée à l’aide de méthodes standard et une fermentation in vitro de 24 heures a été effectuée pour déterminer la dégradabilité de la matière sèche (DMS), les émissions d’acides gras à chaîne courte (AGCC) et de méthane entérique (CH4) de chaque échantillon. La feuille de Talinum triangulare avait la valeur de protéines brutes la plus élevée (p < 0,05) (31,50 %) et Cucumis sativa avait la valeur la plus faible (11,51 %). Une différence significative (p<0,05) a été observée entre les valeurs de la composition approximative des échantillons. Cucumis sativa avait le pourcentage de CH4 le plus élevé (36,75%) tandis que le pourcentage de CH4 le plus bas (10,00%) a été observé dans la tige de Cochorus olitorius. Aucune différence significative (p < 0,05) n’a été observée entre les valeurs DMS des échantillons. La valeur de AGCC était la plus élevée pour Daucus carota (0,33) et la plus faible pour la tige de Talinum triangulare (0,07). Les résultats de la composition approximative, du pourcentage de CH4 et de la dégradabilité de la matière sèche des échantillons observés dans cette étude ont révélé qu’ils pourraient être étudiés plus avant par des essais in vivo pour établir leur pertinence comme aliments alternatifs dans l’alimentation des ruminants.
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GUYOMARD, H., B. COUDURIER y P. HERPIN. "Avant-propos". INRAE Productions Animales 22, n.º 3 (17 de abril de 2009): 147–50. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2009.22.3.3341.

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Resumen
L’Agriculture Biologique (AB) se présente comme un mode de production agricole spécifique basé sur le respect d’un certain nombre de principes et de pratiques visant à réduire au maximum les impacts négatifs sur l’environnement. Elle est soumise à des interdictions et/ou des obligations de moyens, par exemple l’interdiction des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), des engrais de synthèse et des pesticides ou l’obligation de rotations pluriannuelles. Dans le cas de l’élevage, les critères portent sur l’origine des animaux, les conditions de logement et d’accès aux parcours, l’alimentation ainsi que la prévention et le traitement des maladies. Ainsi, la prévention des maladies est principalement basée sur l’utilisation de techniques d’élevage stimulant les défenses naturelles des animaux et, en cas de problème sanitaire, le recours à l’homéopathie ou à la phytothérapie ; l’emploi d’autres médicaments vétérinaires n’est pas exclu à condition de respecter des conditions réglementaires strictes1. L’AB s’inscrit dans des filières d’approvisionnement et de commercialisation incluant la transformation et la préparation des aliments, la distribution de gros et/ou de détail et le consommateur final. Dans tous les pays, agriculteurs, conditionneurs et importateurs doivent se conformer à des réglementations pour associer à leurs produits un étiquetage attestant de leur nature biologique. Les produits issus de l’AB sont certifiés et des mécanismes d’inspection assurent le respect des règlements. L’AB mondiale est aujourd’hui encore une activité marginale au regard des terres consacrées (moins de 2%), du nombre d’agriculteurs engagés ou des volumes concernés. Il s’agit toutefois d’une activité en forte croissance avec, par exemple, un triplement des surfaces mondiales dédiées entre 1999 et aujourd’hui. Le marché mondial des produits issus de l’AB était estimé à 25 milliards d’euros en 2006, soit deux fois plus qu’en 2000 (données IFOAM). La consommation est très fortement concentrée, à plus de 95% en Amérique du Nord d’une part, et en Europe de l’Ouest où les principaux marchés sont l’Allemagne, l’Italie, la France et le Royaume-Uni, d’autre part. Sur ces deux continents, les importations sont nécessaires pour pallier le déficit de l’offre domestique au regard de la demande intérieure. Ceci est particulièrement vrai en France. Selon le ministère en charge de l’agriculture (2009), «la demande [française] de produits issus de l’AB croît de 10% par an depuis 1999. Or, l’offre [nationale] de produits issus de l’AB est aujourd’hui insuffisante pour satisfaire cette demande croissante. Les surfaces des 11 970 exploitations agricoles françaises en AB ne représentent que 2% de la surface agricole. Par défaut d’organisation entre les producteurs et à cause de l’éparpillement des productions, une part significative des produits bio n’est pas valorisée». Et simultanément, 25% environ de la consommation française de produits bio est satisfaite par des importations. Cette situation a conduit le Ministre en charge de l’agriculture à proposer, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, un plan visant le triplement à l’horizon 2012 des surfaces françaises en AB (6% de la surface agricole utile en 2012). Pour atteindre cet objectif, le plan inclut un soutien budgétaire à la structuration de la filière bio (sous la forme d’un fonds de structuration doté de 15 millions d’euros sur cinq ans), la mobilisation de la recherche (notamment sous la forme de crédits «recherche»), un soutien accru aux exploitations converties en AB (via le déplafonnement des 7 600 €/an/unité des aides agro-environnementales pour les exploitations en conversion vers l’AB et une augmentation de l’enveloppe dédiée, ainsi que la reconduction du crédit d’impôt en 2009, celui-ci étant par ailleurs augmenté) et enfin, l’obligation dès 2012 faite à la restauration collective de proposer dans ses menus 20% de produits issus de l’AB. Enfin, dans le cadre du bilan de santé de la Politique Agricole Commune (PAC) du 23 février 2009, une aide spécifique aux exploitations en AB d’un montant d’un peu moins de 40 millions d’euros a été adoptée. Le plan français en faveur de l’AB, popularisé sous le libellé «AB : objectif 2012», vise donc à développer la production domestique de produits issus de l’AB via la fixation d’un objectif quantitatif en termes de surfaces dédiées en jouant simultanément sur la demande (via une contrainte d’incorporation de produits issus de l’AB dans la restauration collective) et l’offre (via, de façon générale, un soutien augmenté aux exploitations en conversion vers l’AB et déjà converties à l’AB). Dans ce contexte, le comité éditorial de la revue Inra Productions Animales et la direction de l’Inra ont souhaité apporter un éclairage scientifique sur les acquis, les verrous et les perspectives en matière d’élevage AB. Ce numéro a été coordonné par J.M. Perez avec l’aide de nombreux relecteurs : que tous soient ici remerciés. Après une présentation du cahier des charges français et de la réglementation communautaire (Leroux et al), le numéro se décline en trois parties : une série d’articles sur différentes filières animales concernées (avicole, porcine, bovine allaitante, ovine allaitante), un focus sur deux approches à l’échelle des systèmes d’élevage (ovin allaitant et bovin laitier), et enfin des articles centrés sur les problèmes les plus aigus rencontrés dans le domaine de la gestion sanitaire et de la maitrise de la reproduction. L’article conclusif de Bellon et al fait le point sur les principales questions de recherche qui demeurent. En aviculture (Guémené et al), à l’exception de l’œuf, la production bio reste marginale, mais les filières sont bien organisées. Cette situation résulte d’une relative synergie avec les filières label rouge, avec lesquelles elles partagent plusieurs caractéristiques (types génétiques, longue durée d’élevage, parcours). Des difficultés multiples subsistent néanmoins. La production bio est pénalisée par le manque de poussins AB, des difficultés de maintien de l’état environnemental et sanitaire des parcours, la rareté de l’aliment bio et la difficulté d’assurer l’équilibre en acides aminés des rations (pas d’acides aminés de synthèse), élément susceptible d’expliquer la surmortalité constatée en pondeuse (liée à des problèmes comportementaux). Par suite, les performances sont inférieures à celles de l’élevage conventionnel (augmentation de la durée d’élevage et de l’indice de conversion) et l’impact environnemental, bien qu’amélioré quand il est rapporté à l’hectare, est moins favorable quand il est mesuré par unité produite, à l’exception notable de l’utilisation de pesticides. Prunier et al aboutissent aux mêmes conclusions dans le cas de la production de porcs AB. Relativement au conventionnel, les contraintes sont fortes sur le plan alimentaire (rareté de l’aliment AB, problème d’équilibre en acides aminés des rations) et de la conduite d’élevage (interdiction ou limitation des pratiques de convenance, âge des animaux au sevrage de 40 jours, difficultés de synchronisation des chaleurs et des mises bas, limitation des traitements vétérinaires). Ces contraintes et la grande diversité des élevages de porcs AB se traduisent par une forte variabilité des performances en termes de survie, reproduction, composition corporelle ou qualité des produits : autant de critères qu’il conviendra de mieux maîtriser à l’avenir pour assurer la pérennité de l’élevage porcin AB. Les performances zootechniques et économiques de l’élevage bovin allaitant bio sont abordées dans l’article de Veysset et al à partir d’un échantillon limité d’exploitations situées en zones défavorisées. Les caractéristiques des unités AB diffèrent peu de celles de leurs voisines en élevage conventionnel ; avec un chargement à l’hectare plus faible mais une plus grande autonomie alimentaire, les résultats techniques des élevages AB sont proches de ceux des élevages conventionnels et ce, en dépit d’une moindre production de viande vive par unité de bétail, en raison d’un cycle de production en moyenne plus long. Sur le plan économique, les charges plus faibles (pas de traitements antiparasitaires, pas de vaccinations systématiques) ne suffisent pas à compenser un moindre produit à l’hectare. Un verrou majeur est le déficit de gestion collective de la filière verticale (absence totale de débouché en AB pour les animaux maigres, en particulier) qui se traduit par un problème aigu de sous-valorisation puisque dans l’échantillon enquêté 71% des animaux sont vendus sans signe de qualité : nul doute qu’il s’agit là d’une priorité d’action. En élevage ovin (Benoit et Laignel), également sur la base d’un échantillon malheureusement restreint, les différences de performances techniques et économiques des élevages conventionnels versus bio varient sensiblement selon la localisation géographique, plaine ou montagne ; il est de ce fait difficile (et dangereux) de dégager des enseignements généraux valables pour l’élevage bio dans son ensemble. L’étude détaillée des adaptations des systèmes d’élevage aux potentialités agronomiques réalisée sur quatre fermes expérimentales montre néanmoins le rôle clé de la variable «autonomie alimentaire». Par suite, la situation économique des élevages ovins bio est plus difficile en zone de montagne où l’autonomie alimentaire, voire fourragère, est moindre (l’achat des aliments non produits sur l’exploitation représente 41% du prix de vente des agneaux dans l’échantillon enquêté). In fine, cela suggère que la variabilité des performances de l’élevage ovin bio, de plaine et de montagne, dépend plus du coût de l’aliment et de la valorisation des agneaux que de la productivité numérique. L’article de Benoit et al porte également sur l’élevage ovin biologique, plus précisément la comparaison de deux systèmes ovins allaitants AB différant par le rythme de reproduction des animaux. Cela montre que les performances de l’élevage ovin AB ne s’améliorent pas quand le rythme de reproduction est accéléré, le faible avantage de productivité numérique ne permettant pas de compenser l’augmentation des consommations d’aliments concentrés et la moindre qualité des agneaux. Au final, cela illustre la plus grande difficulté à piloter le système AB le plus intensif. L’article de Coquil et al relève aussi d’une approche systémique appliquée cette fois à l’élevage bovin laitier. Il porte sur l’analyse d’un dispositif original de polyculture-élevage mis en place à la Station Inra de Mirecourt reposant sur la valorisation maximale des ressources du milieu naturel et accordant une importance première à l’autonomie en paille et à la culture des légumineuses (protéagineux, luzerne). Le cheptel valorise les produits végétaux (prairies et cultures) et assure la fertilisation des parcelles en retour. L’autonomie alimentaire étant privilégiée, les effectifs animaux sont une variable d’ajustement, situation plutôt inhabituelle par comparaison avec des élevages laitiers conventionnels qui cherchent en premier lieu à maintenir les cheptels et les capacités de production animale. Les premiers retours d’expérience suggèrent une révision du dispositif en maximisant les synergies et les complémentarités plutôt que de considérer que l’une des deux activités, la culture ou l’élevage, est au service de l’autre. Cabaret et al proposent un éclairage sur les problèmes sanitaires en élevage biologique. Sur la base, d’une part, d’une analyse des déclaratifs des acteurs de l’élevage, et, d’autre part, d’évaluations aussi objectivées que possible, les chercheurs montrent qu’il n’y aurait pas de différence notable entre l’AB et le conventionnel sur le plan des maladies infectieuses et parasitaires (nature, fréquence). La gestion de la santé des cheptels AB repose davantage sur l’éleveur que sur les prescripteurs externes auxquels il est moins fait appel, et sur une planification sanitaire préalable privilégiant la prévention et une réflexion de plus long terme sur la santé globale du troupeau, l’ensemble des maladies qui peuvent l’affecter, etc. La planification n’est pas uniquement technique. Elle requiert aussi l’adhésion des éleveurs. De fait, l’enquête analysée dans cet article relative aux élevages ovins allaitants met en lumière l’importance de ces aspects individuels et culturels sur la gestion de la santé en élevage biologique. Les alternatives aux traitements anthelminthiques en élevage ruminant AB font l’objet de nombreux travaux (Hoste et al). Différents moyens de lutte contre les parasitoses sont mis en œuvre : gestion du pâturage de façon à limiter le parasitisme helminthique (rotations, mise au repos, assainissement), augmentation de la résistance de l’hôte (génétique, nutrition, vaccination), et traitements alternatifs des animaux infectés (homéopathie, phytothérapie, aromathérapie). Les protocoles d’évaluation objective de ces traitements alternatifs posent des problèmes méthodologiques non totalement résolus à ce jour. Mais traiter autrement, c’est aussi réduire le nombre de traitements anthelminthiques de synthèse via un emploi plus ciblé (saison, catégories d’animaux). Au total, de par la contrainte du cahier des charges à respecter, l’élevage biologique a recours à l’ensemble des moyens de lutte contre les maladies parasitaires. Dans le cadre de cette approche intégrée de la santé animale, l’élevage biologique peut jouer un rôle de démonstrateur pour l’ensemble des systèmes d’élevage concernés par le problème de la résistance et des alternatives aux anthelminthiques utilisés à grande échelle. Même si la réglementation n’impose pas de conduites de reproduction spécifiques en élevage AB, elle contraint fortement les pratiques, notamment l’utilisation des traitements hormonaux. L’impact de ces contraintes est particulièrement fort en élevage de petits ruminants (où le recours à des hormones de synthèse permet l’induction et la synchronisation des chaleurs et des ovulations) et en production porcine (où la synchronisation des chaleurs et des mises bas est très pratiquée). Néanmoins, Pellicer-Rubio et al rappellent que des solutions utilisées en élevage conventionnel peuvent également être mobilisées en élevage biologique, l’effet mâle et les traitements photopériodiques naturels notamment, et ce dans toutes les filières, en particulier celles fortement consommatrices de traitements hormonaux. De façon générale, les marges de progrès sont encore importantes et les solutions seront inévitablement multiformes, combinant diverses techniques selon une approche intégrée. Ici aussi, l’AB veut être valeur d’exemple, en particulier dans la perspective d’une possible interdiction des hormones exogènes en productions animales. L’article de Bellon et al conclut le numéro. Il met l’accent sur quatre thématiques prioritaires de recherche à développer, à savoir 1) la conception de systèmes d’élevage AB, 2) l’évaluation de l’état sanitaire des troupeaux et le développement d’outils thérapeutiques alternatifs, 3) la maîtrise de la qualité des produits et 4) l’étude des interactions entre élevage AB et environnement. A ces quatre orientations, on ajoutera la nécessité de recherches sur l’organisation des filières, la distribution, les politiques publiques, etc. dans la perspective de différenciation et de valorisation par le consommateur des produits issus de l’élevage biologique. Dans le droit fil de ces conclusions, l’Inra a lancé, ce printemps, un nouvel appel à projets de recherche sur l’AB dans le cadre du programme dit AgriBio3 (programme qui prend la suite de deux premiers programmes également ciblés sur l’AB). Les deux grandes thématiques privilégiées sont, d’une part, les performances techniques de l’AB (évaluation, amélioration, conséquences sur les pratiques), et, d’autre part, le développement économique de l’AB (caractérisation de la demande, ajustement entre l’offre et la demande, stratégie des acteurs et politiques publiques). Ce programme, associé à d’autres initiatives nationales (appel à projets d’innovation et de partenariat CASDAR du ministère en charge de l’agriculture) et européennes (programme européen CORE Organic en cours de montage, suite à un premier programme éponyme), devrait permettre, du moins nous l’espérons, de répondre aux défis de l’AB, plus spécifiquement ici à ceux de l’élevage biologique. Un enjeu important est aussi que les innovations qui émergeront de ces futurs programmes, tout comme des travaux pionniers décrits dans ce numéro, constituent une source d’inspiration pour faire évoluer et asseoirla durabilité d’autres formes d’élevage.
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PEREZ, J. M., G. BORIES, A. AUMAITRE, B. BARRIER-GUILLOT, A. DELAVEAU, L. GUEGUEN, M. LARBIER y D. SAUVANT. "Conséquences en élevage et pour le consommateur du remplacement des farines et des graisses animales". INRAE Productions Animales 15, n.º 2 (12 de abril de 2002): 87–96. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2002.15.2.3689.

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Différents points d’impact des mesures de suspension des farines et graisses animales ont été identifiés. En matière de technologie des aliments, les répercussions prévisibles sont liées au retrait des graisses animales avec un risque de plus grande friabilité des granulés et des difficultés d’incorporation de quantités importantes de graisses. Au plan nutritionnel, s’il existe des solutions techniques pour remplacer les farines et les graisses animales, on peut cependant prévoir des difficultés d’utilisation de certaines matières premières (tourteau de soja à taux plus élevés, huile de palme, huiles de récupération…), des perturbations de la consommation d’aliments, voire des baisses de performances (volailles surtout) et une surexcrétion d’eau (dinde, poule pondeuse) avec ses conséquences sanitaires. L’impact sur la qualité des produits animaux provient essentiellement du remplacement des graisses animales par des matières grasses d’origine végétale le plus souvent insaturées qui peut se traduire par des défauts de présentation des carcasses et une moins bonne conservation des produits animaux plus sensibles à l’oxydation. Concernant la sécurité alimentaire pour le consommateur, on peut s’attendre à un accroissement des risques potentiels d’ordre chimique (contaminants, mycotoxines et autres substances toxiques produites par les plantes) et biologique (bactéries pathogènes) associés à l’importation de matières premières de provenances multiples, souvent mal contrôlées et dépourvues de traçabilité. Certains de ces risques sont cependant encadrés par des réglementations spécifiques de l’Union Européenne. On peut s’attendre également à des difficultés de traçabilité pour les filières fonctionnant avec des signes officiels de qualité ou des certifications, en regard de l’importation de matières premières standard et OGM non différenciées. En revanche, il n’y a pas de risques identifiés associés aux plantes OGM ayant à ce jour reçu une autorisation de commercialisation. Enfin en matière d’environnement, il faut prévoir un arrêt du recyclage (phosphates " cachés " des farines de viande et d’os) et des prélèvements accrus sur des ressources non renouvelables (phosphates minéraux), ainsi que des risques de rejets plus importants de phosphore (biodisponibilité plus faible du phosphore végétal) et d’éléments traces métalliques (absents des farines animales) provenant des phosphates minéraux.
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GAUTIER, F. y E. LABUSSIÈRE. "Origines alimentaires et digestion des nutriments chez le veau préruminant". INRAE Productions Animales 24, n.º 3 (7 de julio de 2011): 245–58. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2011.24.3.3259.

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L’essentiel des nutriments nécessaires pour couvrir les besoins nutritionnels du veau préruminant est apporté par l’aliment d’allaitement formulé à base de diverses matières premières d’origine animale ou végétale. La connaissance de leur digestibilité est primordiale pour rationnaliser leur emploi. Cette synthèse fait le point sur les différentes sources de protéines, de matières grasses et de glucides utilisées dans les aliments d’allaitements des veux de boucherie. A partir de la description des processus digestifs pour les protéines, les lipides et les glucides dans le cas particulier du veau de boucherie, cette synthèse bibliographique montre que les matières premières d’origine laitière (poudre de lait écrémé, poudre de lactosérum, lactose) sont en général très bien digérées par le veau préruminant avec des coefficients d’utilisation digestive apparente supérieurs à 90% pour tous les nutriments. L’utilisation digestive d’autres matières premières, comme les concentrats de soja, les concentrés protéiques de pomme de terre ou le gluten de blé est plus variable, dépendant largement des traitements technologiques qui sont appliqués. Cependant, les valeurs de digestibilités sont élevées et indiquent que les matières premières d’origine végétale sont des alternatives intéressantes en substitution aux produits laitiers, surtout au-delà du premier mois de vie de l’animal.
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Morton, Vanessa, Anna Manore, Nadia Ciampa, Shiona Glass-Kaastra, Matt Hurst, Angie Mullen y Jennifer Cutler. "La consommation d’aliments traditionnels au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, étude Foodbook en 2014–2015". Relevé des maladies transmissibles au Canada 47, n.º 1 (29 de enero de 2021): 35–52. http://dx.doi.org/10.14745/ccdr.v47i01a06f.

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Contexte : Cet article présente un résumé descriptif de la consommation de divers aliments traditionnels (i.e. des aliments d’origine végétale et animale procurés localement dans la nature) par les résidents du Yukon (Yn), des Territoires du Nord-Ouest (T. N.-O.) et du Nunavut (Nt). Les données ont été collectées dans le cadre de l’étude Foodbook en 2014 et 2015. Méthodes : L’étude Foodbook a été réalisée par téléphone sur une période d’un an. Les répondants ont été interrogés sur la consommation d’un large éventail de produits alimentaires au cours des sept jours précédents. Les habitants des territoires ont également été interrogés sur la consommation d’aliments traditionnels spécifiques à la région. Les données ont été pondérées afin d’élaborer des estimations territoriales de la consommation. Des données sur l’âge, le sexe, le lieu, le revenu et le niveau de scolarité ont également été recueillies. Résultats : Le taux de réponse national pour le sondage Foodbook a été de 19,9 %. Au total, 1 235 résidents des territoires ont participé à l’étude (Yn, n = 402, T. N.-O., n = 458, Nt, n = 375). La consommation d’aliments traditionnels au cours des sept jours précédents a été signalée par 77,5 %, 60,7 % et 66,4 % des participants au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, respectivement. Conclusion : Les réponses aux questions sur les aliments traditionnels posées en parallèle au questionnaire principal de l’étude Foodbook donnent un aperçu de la consommation d’aliments traditionnels au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
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DRONNE, Yves. "Les matières premières agricoles pour l’alimentation humaine et animale : l'UE et la France". INRA Productions Animales 31, n.º 3 (18 de enero de 2019): 181–200. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2018.31.3.2347.

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L’UE qui produit environ 80 millions de tonnes de protéines végétales (dont la moitié de fourrages) en importe près de 15 millions sous forme de produits en l’état (céréales, graines oléagineuses) ou coproduits des industries agricoles et alimentaires (en particulier tourteaux) non consommables par l’Homme. Environ 87 % de la consommation intérieure de ces protéines est destinée à l’alimentation animale et permet la production de 11 millions de tonnes de protéines animales sous forme de lait, de viandes et d’œufs. L’industrie des aliments composés particulièrement développée apporte 67 % des protéines hors fourrages et fait apparaître une forte diversification dans ses matières premières consommées. Le soja, dont les importations européennes ont sensiblement baissé au cours des 10 dernières années, ne représente plus que 18 % des protéines végétales utilisées par les animaux. La part de l’UE dans les importations mondiales est passée de 60 % au début des années 1970 à moins de 19 % actuellement. La France consomme 12 millions de tonnes de protéines végétales en alimentation animale (dont la moitié de fourrages) et présente de nombreuses similitudes avec l’UE, mais une différence essentielle, celle d’être globalement exportatrice nette de 1,5 million de tonnes de protéines, largement sous forme de céréales. Alors que l’UE est importatrice nette de « surface agricole », la France peut in fine exporter à la fois des protéines animales et des protéines végétales grâce à l’importance de sa surface agricole et à la diversité de ses agricultures (spécialisation animale du Grand Ouest et végétale de certaines autres régions qui permettent d’atteindre des rendements élevés).
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Akangbe, E. E. y O. A. Abu. "Moringa oleifera: A rare plant, its nutritional and health benefits". Nigerian Journal of Animal Production 49, n.º 1 (25 de febrero de 2022): 262–67. http://dx.doi.org/10.51791/njap.v49i1.3425.

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The various ways in which human foods are produced have been intensely discussed and questioned in recent time. It is expected that food from plants, farm animals and microorganisms should be inexpensive, healthy and of good quality. Therefore, the goal to produce sufficient food for everybody can only be achieved if the world food production increases by 2% per year. However, poultry possess a limited natural resistance and immunity against colonization or infection by potentially pathogenic microorganisms. Therefore, antimicrobial feed additives have made a tremendous contribution to profitability of intensive husbandry and providing people with healthy and nutritious animal products. Among antimicrobial feed additives, leaf and seed meals have been prominent recently in poultry and livestock production generally. Growing evidence indicates that increased intakes of phytonutrient-rich botanicals improve the nutritional status and health of the consumers. Moringa oleifera plant, a promising biologically active native plant found in Nigeria has nutritional and botanical attributes useful in livestock production. In poultry, Moringa oleifera leaf and seed meal is used as feed additive, especially in the absence of high plant energy-protein ingredients like full-fat soya bean. Various studies had been conducted on moringa plant by different researchers all reporting a positive effect on animal performances. This study therefore, review some reports from different researchers on the nutritional benefits of Moringa oleifera plant in animals and humans. Les différentes manières dont les aliments humains sont produits ont été intensément discutées et remises en question ces derniers temps. On s'attend à ce que les aliments provenant de plantes, d'animaux de ferme et de micro-organismes soient bon marché, sains et de bonne qualité. Par conséquent, l'objectif de produire suffisamment de nourriture pour tout le monde ne peut être atteint que si la production alimentaire mondiale augmente de 2% par an. Cependant, les volailles possèdent une résistance naturelle et une immunité limitées contre la colonisation ou l'infection par des micro-organismes potentiellement pathogènes. Par conséquent, les additifs alimentaires antimicrobiens ont énormément contribué à la rentabilité de l'élevage intensif et à la fourniture aux populations de produits animaux sains et nutritifs. Parmi les additifs alimentaires antimicrobiens, les tourteaux de feuilles et de graines ont occupé récemment une place importante dans la production de volaille et de bétail en général. De plus en plus de preuves indiquent que des apports accrus de plantes riches en phytonutriments améliorent l'état nutritionnel et la santé des consommateurs. La plante Moringaoleifera, une plante indigène biologiquement active prometteuse trouvée au Nigéria, possède des attributs nutritionnels et botaniques utiles dans la production animale. Chez la volaille, la farine de feuilles et de graines de Moringaoleifera est utilisée comme additif alimentaire, en particulier en l'absence d'ingrédients protéiques à haute teneur énergétique végétale comme le soja entier. Diverses études ont été menées sur la plante de moringa par différents chercheurs rapportant toutes un effet positif sur les performances des animaux. Cette étude passe donc en revue certains rapports de différents chercheurs sur les bienfaits nutritionnels de la plante Moringa oleifera chez les animaux et les humains.
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BESLE, J. M. y J. P. JOUANY. "La biomasse pariétale des fourrages et sa valorisation par les herbivores". INRAE Productions Animales 3, n.º 1 (3 de febrero de 1990): 39–50. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1990.3.1.4359.

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Au sein de la biomasse végétale, les composés à teneur élevée en parois constituent une source d’aliments que seuls les herbivores peuvent utiliser. Parmi les herbivores, le Ruminant a été de loin le plus étudié. Les processus de dégradation anaérobie des composés lignocellulosiques dans le rumen mettent en jeu le rôle spécifique des micro-organismes (bactéries, protozoaires, champignons). Les produits du métabolisme microbien sont directement utilisés par l’animal hôte comme source d’énergie (acides gras volatils) ou comme principal fournisseur d’acides aminés (protéines microbiennes synthétisées dans le rumen) ou de vitamines (vitamines B). La teneur en lignine élevée de certains fourrages est cause d’une médiocre dégradation par les micro-organismes du tube digestif. Il est possible d’améliorer leur utilisation par trois moyens. Les traitements technologiques sont très nombreux mais seuls ceux aux alcalis, surtout à l’ammoniac, et, dans certains cas le broyage et les traitements hydrothermiques sont économiquement rentables et se développent dans la pratique. Les procédés aux moisissures blanches doivent encore être développés. Les autres traitements chimiques (oxydants, SO2), physiques (irradiation) et biologiques (enzymes, bactéries apportant des nutriments), ne sont pas suffisamment rentables. Les améliorations apportées par les meilleurs traitements ne permettent pas cependant de dépasser une digestibilité de 0,5 - 0,6 pour les résidus très lignifiés. Les recherches futures doivent développer d’autres voies tout en perfectionnant (efficacité, économie) les procédés actuels. L’optimisation de l’activité microbienne dans le rumen peut être atteinte en fournissant aux microbes les nutriments dont ils ont besoin. En outre, l’emploi du génie génétique ouvre des perspectives dans l’amélioration de la production d’enzymes microbiennes particulièrement efficaces à l’égard des parois ou en permettant le développement de certaines activités microbiennes dans des conditions de milieu peu favorables (cellulolyse en milieu de pH faible). L’optimisation des fermentations peut être atteinte en choisissant le type d’herbivore dont les caractéristiques morphologiques et physiologiques des réservoirs de fermentation sont optimisées, en premier lieu par leur position (rumen ou gros intestin) puis en sélectionnant divers critères (capacité, temps de séjour des aliments, répartition des phases liquides et solides, ...). Cette approche est d’un intérêt considérable pour les pays qui s’orientent vers un système d’utilisation des résidus très lignifiés de l’agriculture.
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SAUVANT, D. "Avant-propos". INRAE Productions Animales 14, n.º 5 (17 de diciembre de 2001): 283. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2001.14.5.3752.

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Différentes raisons nous ont amenés à consacrer ce numéro spécial de la revue Productions Animales aux matières grasses dans l’alimentation animale. L’équilibre lipides/protéines des produits animaux représente, depuis des décennies, un critère essentiel de leur qualité. L’objectif général des actions de sélection et des pratiques alimentaires a été de réduire le niveau d’engraissement des carcasses. Ces actions étaient confortées par le fait que des animaux plus maigres sont de meilleurs transformateurs des aliments. Dans le cas du lait, les objectifs étaient et sont différents dans la mesure où le mode de paiement à la qualité tend à favoriser la teneur en matières grasses du lait. Cependant, dans le cas des vaches laitières, compte tenu de l’excès relatif global des matières grasses par rapport aux protéines laitières, il a été nécessaire de mettre en place des quotas de production de matière grasse. L’intérêt des filières pour la qualité des lipides animaux n’est pas récent. Ainsi, des publications de près de 50 ans d’âge évoquent déjà l’usage de critères subjectifs d’évaluation de la "tenue" du gras des carcasses ainsi que de la "tartinabilité" du beurre. Les premières méthodes objectives d’évaluation de la qualité des lipides animaux (indices d’iode et d’estérification …) ont permis des approches plus rationnelles. Une accélération marquée du progrès est survenue dans les années 60 grâce à l’apparition des techniques de chromatographie en phase gazeuse qui ont permis de quantifier individuellement les proportions des différents acides gras au sein d’une même matière grasse. Les matières grasses animales sont ainsi apparues plus riches en acides gras saturés que les matières grasses végétales (graisses de coprah et de palmiste exclues) et plus pauvres en acides gras essentiels. Les études de nutrition et de physiopathologie humaine ont abouti à une critique de la teneur excessive des aliments en acides gras saturés. De ce fait, les lipides animaux ont eu mauvaise presse dans les milieux de la diététique. Les recherches ont permis de mieux connaître les causes de variation de la composition en acides gras des produits animaux. Il est ainsi apparu que les matières grasses des différentes espèces animales ne présentaient pas la même composition ni le même degré de saturation, celui-ci étant en particulier plus faible chez les monogastriques que chez les ruminants. Les investigations plus récentes ont permis de mieux connaître des acides gras restés longtemps moins connus car plus difficiles à mesurer dans les lipides animaux et qualifiés de mineurs. Il s’agit en particulier d’acides gras à molécules ramifiées ou bien de certains isomères désaturés de type trans alors que la plupart des aliments contiennent des acides gras désaturés de type cis. Certains de ces acides sont l’objet d’un intérêt récent et important en raison de leur probable impact favorable sur la physiologie humaine. C’est par exemple le cas des acides gras désaturés trans conjugués de l’acide linoléique, en particulier le CLA (conjugated linoleic acid) ou acide ruménique. Ce dernier nom vient du fait que cet acide est élaboré dans le rumen des ruminants et se retrouve essentiellement dans les lipides corporels ou laitiers de ces animaux. L’alimentation en matières grasses des animaux présente également un regain d’intérêt en raison des modifications des sources alimentaires disponibles. En effet, les événements récents, liés à l’ESB, qui ont perturbé les filières animales ont eu pour conséquence l’interdiction des farines et des matières grasses d’origine animale dans l’alimentation des animaux d’élevage terrestres. Celles-ci étaient utilisées depuis au moins un siècle dans certains régimes, des porcs et volailles en particulier, dans le but d’améliorer la valeur énergétique des rations et d’obtenir des matières grasses animales présentant une couleur plus appréciée (blanche), une meilleure tenue et surtout une moindre sensibilité à l’oxydation (charcuterie sèche …). La substitution des matières grasses animales par des matières grasses d’origine végétale soulève un certain nombre de problèmes, zootechniques et technologiques, qui sont évoqués dans ce document. Nous tenons à remercier très sincèrement tous nos collègues qui ont accepté de contribuer à la réalisation de ce document qui fait suite à une journée CAAA (Cycle Approfondi de l’Alimentation Animale) organisé le 4 mai 2000 sur le même thème à l’INAPG.
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MOLENAT, G., D. FOULQUIER, P. AUTRAN, J. BOUIX, D. HUBERT, M. JACQUIN, F. BOCQUIER y B. BIBE. "Pour un élevage ovin allaitant performant et durable sur parcours : un système expérimental sur le causse du Larzac". INRAE Productions Animales 18, n.º 5 (18 de diciembre de 2005): 323–38. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2005.18.5.3536.

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Sur le Causse du Larzac, plusieurs Unités de recherche de l’INRA collaborent à la conception d’un élevage ovin allaitant performant sur pelouses sèches dans le but de concilier les fortes exigences zootechniques avec l’entretien d’un milieu ouvert. La végétation pastorale est au cœur du système de production expérimental ; son renouvellement doit être assuré et son usage privilégié comme ressource alimentaire principale d’un élevage qui doit tendre vers la durabilité. Les travaux ont été menés selon plusieurs orientations complémentaires : études génétiques autour de l’animal productif adapté ; élaboration de pratiques d’élevage en plein air ; raisonnement des calendriers et des conduites de pâturage valorisant la pelouse avec des adaptations innovantes. C’est ainsi qu’au domaine de La Fage, des brebis prolifiques INRA 401, agnelant en début de printemps, sont élevées en plein air intégral sur parcours et alimentées majoritairement par la végétation spontanée dont une faible proportion a été fertilisée. Différentes options d’exploitation des ressources ont été étudiées. Pour s’affranchir pendant la lactation d’apports d’aliments complémentaires exogènes, les brebis disposent à partir de la mi-avril, des surfaces fertilisées qui, avec 3 à 4 semaines d’avance sur les pelouses natives, offrent une herbe abondante de qualité, à base de graminées. Ces surfaces, pâturées en rotation (4 parcelles) pendant une trentaine de jours, jusque vers le 20 mai, selon deux cycles successifs à raison de 17 brebis/ha, ont permis des gains de poids journaliers moyens de 268 g à 295 g selon les années pour des agneaux dont les 2/3 étaient allaités doubles. Les croissances ont ensuite pu être maintenues aux alentours de 250 g/j jusqu’au sevrage, à la fin juin, en passant sur les parcours natifs, alors pratiquement au stade optimum. Pour ce faire sur cette période, le chargement était de 2 à 3 brebis/ha, la fréquence de changement de parcelle de 6 à 8 jours et l’herbe était nouvelle à chaque changement. Sur une série de 14 ans, la production printanière des pelouses natives a été en moyenne de 1 t&nbsp;MS/ha et celle des pelouses fertilisées de 4,4 t. Dans ces conditions, il a suffi de 6 % de surface fertilisée pour obtenir les performances ci-dessus. De la mi-avril jusqu’en décembre-janvier les brebis s’alimentent exclusivement sur les parcours, ce qui représente 68 % de leurs besoins annuels en énergie calculés. Le reste correspond à des aliments distribués en hiver, du foin produit sur le domaine (18 %) et de l’aliment concentré pendant la gestation (14 %). Outre la perspective d’une forte autonomie fourragère, ce programme a montré la possibilité de maintenir le milieu ouvert, de maîtriser les espèces végétales envahissantes et de préserver la biodiversité végétale au moyen d’une exploitation des parcours en rotation dans des parcs avec des chargements instantanés élevés. La race INRA 401, en phase d’absorption d’un troupeau de brebis ½ sang Romanov, a révélé dans ce milieu de bonnes aptitudes de production et d’adaptation tout comme elle a été propice à l’évaluation des modalités de gestion des pâturages. Dans l’état actuel du programme, les résultats obtenus et les solutions techniques dégagées, dans les domaines de la génétique ovine, de la conduite des troupeaux et de l’exploitation des pâturages, doivent pouvoir éclairer&nbsp;aussi bien le choix et la sélection des races que les démarches prospectives de mise en valeur durable des zones pastorales difficiles ou encore le corpus des conseils techniques aux éleveurs des régions concernées.
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PRACHE, Sophie, Camille ADAMIEC, Thierry ASTRUC, Elisabeth BAÉZA, Pierre-Etienne BOUILLOT, Antoine CLINQUART, Cyril FEIDT† et al. "La qualité des aliments d’origine animale : enseignements d’une expertise scientifique collective". INRAE Productions Animales 36, n.º 1 (5 de mayo de 2023). http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2023.36.1.7480.

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Cette synthèse dresse un bilan critique de l'état des connaissances sur la qualité des aliments d'origine animale selon les conditions de production de l’animal et de transformation des produits, y compris les attentes et comportements des consommateurs et les effets de la consommation des aliments sur la santé humaine. La qualité a été déclinée selon sept dimensions : sanitaire, commerciale, organoleptique, nutritionnelle, technologique, d’usage et d’image. Cette dernière recouvre les dimensions éthiques, culturelles et environnementales associées à l'origine de l'aliment et à la manière dont il a été élaboré. Ce cadre permet de mettre en évidence les priorités accordées à ces différentes dimensions et d'identifier les antagonismes et synergies potentiels entre elles. Nous faisons un constat de priorité accordée aux dimensions commerciales de la qualité, notamment pour les produits standards. Cette priorité a fortement orienté la sélection génétique des animaux et les pratiques d’élevage dans toutes les filières. Elle a permis des gains quantitatifs considérables, mais souvent au détriment d'autres dimensions de la qualité. Des exemples emblématiques sont le poulet de chair standard, pour lequel la sélection sur la vitesse de croissance et le rendement en filet ont eu des conséquences délétères sur les propriétés organoleptiques, nutritionnelles et d'image, et le devenir des mâles dans la filière poules pondeuses ; et certaines filières laitières, qui ont fortement spécialisé leurs animaux. La qualité peut se construire mais aussi s’altérer tout au long de la chaîne alimentaire. Nous soulignons les facteurs et les périodes critiques, comme les pratiques d’élevage, notamment l'alimentation des animaux, les phases de pré-abattage et d'abattage, les pratiques de transformation et de formulation des aliments. Nous pointons certains facteurs qui créent des antagonismes entre différentes dimensions de la qualité, comme la castration des porcs mâles, la substitution des aliments d'origine marine par des aliments d'origine végétale chez les poissons, et l'utilisation des nitrites dans la transformation de la viande. Les recherches s’orientent vers les possibles compromis entre ces effets positifs et négatifs et/ou vers des solutions pour dépasser ces antagonismes. Il y a aussi des aliments qui valorisent des synergies entre différentes dimensions de la qualité et entre les phases de production et de transformation, notamment les indications géographiques. Les études d’épidémiologie nutritionnelle montrent des associations entre la consommation d'aliments d'origine animale et l'augmentation ou la diminution du risque de maladies chroniques ; elles ont permis de formuler des recommandations en matière de santé publique. Cependant, elles ne prennent pas encore en compte les conditions de production et de transformation, et nous pointons le besoin d’une meilleure connexion entre les communautés scientifiques à l’échelle de l’élevage, de la transformation, de la nutrition humaine et de l'épidémiologie pour combler cette lacune. Les besoins de recherche et les pistes d'action publique sont discutés.
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DUMONT, Bertrand, Marc BENOIT, Sophie CHAUVAT, Sylvie COURNUT, Guillaume MARTIN, Pierre MISCHLER y Marie-Angelina MAGNE. "Durabilité des exploitations d'élevage multi-espèces en France et en Europe : bénéfices observés, freins et leviers pour leur déploiement". INRAE Productions Animales 36, n.º 1 (5 de mayo de 2023). http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2023.36.1.7516.

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L’agroécologie stipule que la gestion de la diversité animale et végétale au sein des exploitations d’élevage renforce leur durabilité. Pour aller au-delà de ce principe théorique, nous analysons ici le fonctionnement et les performances d’exploitations de polyélevage, c’est-à-dire de fermes dans lesquelles sont élevées au moins deux espèces animales. Dans les systèmes herbagers, la complémentarité des modes de pâturage des ovins, des bovins et des chevaux permet de réduire le recours aux aliments concentrés, en particulier pour les ovins. La dilution des parasites digestifs en pâturage mixte profite aux petits ruminants et aux chevaux, et permet d’envisager de réduire la fréquence des traitements anthelminthiques. Un atelier monogastrique de petite taille permet de valoriser les co-produits (petit lait...) ; la transformation laitière, créatrice de valeur ajoutée, et les faibles volumes de viande commercialisés sont bien adaptés à la vente en circuits courts. L’organisation du travail entre toujours en ligne de compte dans la manière d’articuler différentes espèces au sein d’une même exploitation. Plutôt que de vouloir maximiser coûte que coûte la diversité au sein du système, il s’agit avant tout de rechercher une cohérence d’ensemble que les éleveurs puissent gérer. Nous discutons enfin des freins au déploiement des fermes de polyélevage, liés à un système socioéconomique construit pour bénéficier des économies d’échelle offertes par la spécialisation. Pour dépasser ces freins, nous proposons des leviers en amont (innover pour des équipements et infrastructures polyvalentes), à l’aval (réorganiser la logique de collecte), et autour des exploitations d’élevage (revisiter la formation et le conseil) qui doivent être pensés de manière couplée.
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Diouf, Moctar. "Différenciation Socio-Spatiale des Pratiques et des Usages de la Végétation Ligneuse dans la Ville de Ziguinchor". European Scientific Journal ESJ 19, n.º 41 (30 de noviembre de 2023). http://dx.doi.org/10.19044/esj.2023.v19n41p53.

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Par-delà les fonctions esthétiques, sociétales (aménités urbaines) et écologiques qu’on leur accorde généralement en ville, les arbres comestibles ou non, plantés ou spontanés présents dans la ville de Ziguinchor et sa périphérie rendent de nombreux services et biens à travers les usages qu’en font les habitants et les ressources qu’ils en attendent. Cet article étudie l’évolution et les principaux usages (alimentaires, médicaux et énergétiques) de la végétation ligneuse. Dans un contexte d’urbanisation accélérée de la ville de Ziguinchor et d’intensification des prélèvements de produits ligneux liées à la croissance de la population urbaine alimentée par la crise politique (conflit casamançais) et les crises climatiques (sécheresses des années 1970 et 1980). Depuis 1973, l’évolution de la végétation est plus marquée par le recul des ligneux dans le tissu urbain et péri-urbain de Ziguinchor (Diouf, 2022). La reconfiguration de la ville combinée aux choix des emplacements des ligneux par les habitants mettent en évidence différents types d’arbres - arbres de cour, arbres de devanture, arbres d’alignement, arbres d’espace public (jardin) et arbres spontanés – disséminés au sein et aux abords de la ville sous forme d’arbres isolés ou groupés. Les usages des arbres ont été décelés à l’aide d’enquêtes par entretiens semi-directifs menés auprès des habitants et des acteurs-décideurs ainsi qu’à l’observation directe du paysage végétal (terrain). Les relevés floristiques effectués ont permis de lister les principales espèces arborées identifiées grâce aux usages qu’en font les populations. Il ressort de cette approche, une différenciation des usages et des pratiques de l’arbre selon les quartiers (populaires ou aisés) et les catégories socio-professionnelles des habitants. Ainsi, dans les quartiers populaires, l’arbre est une ressource alimentaire (feuilles, fruits), énergétique (bois mort et chardon de bois), médicinale et en bois de service (clôture, charpente…) non négligeable pour les citadins démunis. Alors que dans les quartiers résidentiels aisés, l’arbre est particulièrement prisé pour ses rôles esthétique et écologique.
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KANOUO DJOUSSE, Boris Merlain, Cybelle Francine Djiokeng Nguiffo, Martin Lekeufack, Edna Buhnyuy Visiy, Sibelle Mouaffo Tsague y Giles Raoul Meli Lontsi. "Potential of biochars from agricultural residues in domestic wastewater treatment using vertical flow filters vegetated with Echinochloa pyramidalis." Environnement, Ingénierie & Développement Vol. 88 EID (13 de noviembre de 2023). http://dx.doi.org/10.46298/eid.2023.11095.

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Version finale de l'article publié par la revue Environnement, Ingénierie & Développement EID The treatment of domestic wastewater by vegetated filters is proposed as an alternative better suited to the socio-economic conditions of developing countries. The use of biochar in these filters in partial or total substitution of conventional filter substrate was the main aim of the present study. The effectiveness of three biochars produced from three crop wastes (Corn cobs, coconut shells and palm nut shells) in improving the purification performance of vertical flow filters vegetated with antelope grass was studied. The experimental set-up consisted of three biochar filters plus a control replicated thrice. The filters were supplied at a hydraulic loading rate of 142 l/m2/jr. The physi-co-chemical characteristics of the water were measured 30 and then 60 days from the beginning of the test; the physical growth parameters of randomly selected plants were measured weekly between the 30th and the 60th day, i.e. 4 times. The results reveal an increase in pH, an improvement in the reduction of nitrogen, iron, phosphorus, and microbes content effluents from biochar filters compared to those from conventional sand filters. Overall, the corn cob biochar filter showed better results after two months. It remains important for future studies to monitor the parameters over a longer period and to test the effect of the combination of the three biochars in one filter. Le traitement des eaux usées domestiques par filtres plantés est proposé comme une alternative adaptée aux conditions socio-économiques des pays en voie de développement. L’utilisation du biochar dans ces filtres en substitution partielle ou totale des massifs filtrants classiques était au centre de la présente étude. L’efficacité épuratoire de trois biochars produits à partir de chacun des trois résidus végétaux (les rafles de maïs, les coques de noix de coco, et les coques de noix de palmiste) pour l’amélioration des performances épuratoires des filtres à flux vertical plantés de roseaux a été étudiée ici. Le dispositif expérimental était constitué de trois filtres à biochars répliqués trois fois et de trois filtres té-moins alimentés à 142 l/m2/jr. Les caractéristiques physico-chimiques des eaux ont été mesurées à 30 puis 60 jours depuis le début de l’essai ; les paramètres physiques de croissance des plantes mesurées toutes les semaines entre le 30e et le 60e jour soit 4 fois. Les résultats révèlent une augmentation du pH, une amélioration de la réduction de la teneur en azote, fer, phosphore et des microbes dans les filtres à biochar comparé aux filtres à sable classiques. Globalement, le filtre avec biochar de rafles de maïs a permis d’obtenir de meilleurs résultats au bout de deux mois. Il reste opportun pour les prochaines études de faire le suivi des paramètres sur une plus longue durée et de tester l’effet de la combinaison des trois biochars.
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