Literatura académica sobre el tema "Mines (sites d'extraction) – Environnement"

L'enquête repose sur une démarche socio-historique de terrain qui s'attache à comprendre l'évolution de la question environnementale de l'industrie de l'uranium. De 1949 à 1995 au coeur du milieu rural Limousin, le CEA puis la COGEMA ont été les exploitants de la zone minière la plus importante en France. Au cours des 25 premie��res années, le temps béni de l'uranium correspond à une configuration agro-industrielle avec des arrangements individualisés entre les cultivateurs et le CEA que les inconvénients nés de la juxtaposition de la mine et des villages perturbent peu. À partir des années 70, la demande accrue en uranium liée au "tout nucléaire" conduit l'exploitation à s'étendre au point de faire émerger une question environnementale portée par les mouvements éco-environnemental et antinucléaire qui se constituent dans le milieu urbain tout proche. Le temps disputé du nucléaire est celui où évoluent les modalités des arrangements entre la COGEMA et le territoire minier et où la question environnementale interpelle la question industrielle sur la destruction des paysages et la pollution radioactive de l'eau sans pour autant la déstabiliser. La fin de l'activité industrielle et le renouveau du militantisme antinucléaire concourent, à partir de la fin des années 80, à légitimer durablement la question environnementale par la problématique des déchets nucléaires. Le temps incertain de la radioactivité est celui du silence social qui affecte le territoire minier et celui d'une interrogation vis-à-vis du passé à travers les restes industriels. Cependant leur prise en charge devient surtout une affaire d'experts par dispositifs techniques interposés tant les dispositifs sociaux de concertation publique demeurent fragiles et faiblement institutionnalisés. L'impossibilité pour les acteurs de la configuration environnementale de trouver les modalités d'un nouvel arrangement traduit, notamment, leur difficulté à gérer un patrimoine devenu négatif<br>The research is based upon social and historical field investigations in the aim of understanding the evolution of environmental question posed by the uranium industry. From 1949 to 1995, in the very heart of French countryside in Limousin, the Atomic Energy Commissariat (CEA) and, subsequently, the COGEMA were the managers of the most important mining zone in France. Those first twenty five years are discribed as the uranium blessed period. The local economy combines agricultural and industrial elements. Individualized agreements exist between the CEA and farmers who are, in this period, very little disturbed by the juxtaposition of mining and farming. From the beginning of the 70’s, the increasing demand for uranium linked with the "all nuclear" national energy policy enlarges the mining activity to such an extent that the environmental and antinuclear movements growing in close by urban areas begin to introduce questions about environmental impacts. During this nuclear controversial period the former agreements between the COGEMA and other actors in the mining zone are changing. This is the period when environemental questioning about the destruction of landscape and the radioactive pollution of groundwater challenges the industrial point of view but does not succeed in destabilizing it. At the end of the 80's, the closing down of the industrial activity and the revival of antinuclear activism help to legitimize on a permanent basis the environmental question about the nuclear waste problem. The uncertain radioactivity period is characterized by the social silence which affects the mining zone and questioning about the past inspired by the presence of industrial leavings and waste. But the responsability for this questioning becomes mainly an expert business depended on technical devices because of the fragility and poor institutionalisation of non-technical procedures for social dialogue. The impossibility for environmental social actors to secure a stable local agreement reflects the difficulty of managing a heritage which has transformed itself into something negative

L'étude du cycle des métaux dans l'environnement et de l'impact de l'activité anthropique constitue un enjeu environnemental et sanitaire important. Les sites ultramafiques sont caractérisés par leur faible teneur en nutriments (N, P et K), leur minéralogie dominée par les oxydes de Fe et leur enrichissement naturel en métaux tels que Cr, Fe et Ni. Ces systèmes ultramafiques sont des sites de choix pour les compagnies minières. Les activités minières génèrent plusieurs tonnes de déchets miniers tels que les résidus miniers, les minerais peu concentrés et les terrils. Ces déchets miniers peuvent être à l'origine de pollution des eaux et des sols. Parmi les métaux naturellement présents dans les sites ultramafiques, le chrome est exploité sous forme de minerai de chromite. Le chrome existe sous deux états d'oxydation dans l'environnement. Le chrome trivalent (Cr(III)) est un nutriment ayant un rôle important dans la régulation de la glycémie tandis que le chrome hexavalent (Cr(VI)) est toxique et carcinogène. L'utilisation de la signature isotopique du Cr a été proposée en tant que traceur du Cr(VI) dans les eaux souterraines et pour évaluer les sources de contamination. A ce jour, il n'existe pas d'étude à l'échelle d'une vallée en système ultramafique qui combine spéciation et signature isotopique afin de contraindre les sources de pollution au Cr en contexte minier. Mon travail de thèse a donc pour objectif de déterminer, avec un jeu de données très complet (70 eaux, 2 chromites, 2 terrils, 1 minerai concentré, 15 sols, 5 sédiments), les sources de Cr et les processus biogéochimiques à l’œuvre dans les systèmes environnementaux, tels que les sols impactés par l'activité minière d'extraction du chrome. Le site choisi pour cette étude est la vallée de Sukinda (Inde), classé comme étant le 4ème site le plus pollué au monde en 2007. Les conséquences environnementales, sanitaires et sociales liées à un tel classement confèrent un intérêt tout particulier à ce site pour l'étude des sources de pollution du Cr et des processus biogéochimiques. Ma thèse s'articule autour de deux questions scientifiques déclinées en question spécifiques : A. Dans quelle mesure l'activité minière modifie-t-elle la mobilité, la disponibilité, la spéciation et la signature isotopique du chrome ? Peut-on tracer les sources de Cr et déterminer les processus biogéochimiques influençant la biodisponibilité du chrome dans la vallée de Sukinda grâce à la signature isotopique du chrome ? B. Quel est le devenir du Cr lorsqu'il est relargué des déchets miniers ? Quels sont les impacts des terrils sur les sols de rizières environnants ?<br>Metals cycle in the environment and the impact of anthropic activities are major environmental concerns. Ultramafic sites are characterised by their poor content in nutrients (N, P and K), their mineralogy dominated by Fe oxides and their natural enrichment in metals such as Cr, Fe and Ni. Thus, these systems are sites of choice for the mining companies. Mining activities produce huge amounts of wastes such as overburden, low grade ores and tailings. These wastes can be the source of water and soil pollution. Among the metals naturally present in ultramafic systems, chromium is mined as chromite ore. Chromium is stable in the environment under two oxidation states. Trivalent chromium (Cr(III)) is a nutrient which plays an important role in glycemia control while hexavalent chromium (Cr(VI)) is toxic and carcinogenic. The use of Cr isotopic signature has been proposed in order to trace Cr(VI) in groundwater and assess the source of contamination. To this day, there is no study at the scale of a catchment basin which combines Cr speciation and isotopic signature in order to determine Cr sources of pollution in a mining context. The goal of this study is to determine, with a complete dataset (70 water samples, 2 chromites, 2 tailings, 1 concentrated ore, 15 paddy soils and 5 sediments), what are the sources of Cr and which biogeochemical processes are occurring in environmental settings such as soils impacted by chromite mining. The study site is Sukinda valley (India), fourth site worst polluted in the world in 2007. Environmental, sanitary and social consequences link to such a site confer a particular interest to this valley in the study of Cr sources of pollution and biogeochemical processes involved. The two main problematics detailed in this manuscript are: A. To what extent do mining activities modify Cr mobility, availability, speciation and isotopic signature? Can we trace Cr sources thanks to its isotopic signature? Can we trace the biogeochemical processes involved in Cr bioavailability thanks to Cr isotopic signature in Sukinda valley (India)? B. What is the fate of Cr once released from mining wastes? What are tailings impacts on the surrounding paddy soils?

En mobilisant l’analyse de controverses, notre enquête sociologique articule deux études de cas portant sur l’usage de la concertation dans le cadre du suivi environnemental des anciennes mines d’uranium : La Commanderie (Vendée/Deux-Sèvres) et Pen Ar Ran (Loire-Atlantique). Ces deux anciens sites miniers présentent deux configurations locales qui font émerger deux approches différentes de la concertation. Dans une première piste de recherche, on s’intéresse à la configuration des acteurs dans une instance de concertation : le comité de Mallièvre. Le « réseau de contraintes » fait apparaître des dysfonctionnements structurels empêchant au collège des associations de développer un « capital cognitif ». La deuxième piste de recherche interroge l’utilité de la notion de « construction collective » pour mieux saisir les fondements de la concertation. La troisième piste de recherche nous conduit à une forme non-instituée de « construction collective » : à Piriac-sur-Mer, une « communauté de savoirs » émerge suite à la création du collectif Stop Radioactivité. En revanche, la concertation prend place dans l’argumentaire, en tant que revendication d’une « légitimation des savoirs »<br>Through the analysis of controversies, our sociological research articulates two case studies on the subject of the use of the “concertation” on the basis of the uranium mine monitoring: La Commanderie (Vendée/Deux-Sèvres) and Pen Ar ran (Loire-Atlantique). These two former uranium mines present two different configurations. In a first line of research, we are interested in the configuration of actors in an instance of “concertation”: comité de Mallièvre (La Commanderie). We present the “constraint network” which prevent the environmental associations from fully participating. The second line of research questions the usefulness of the concept of "collective construction" to better understand the foundations of the consultation. The third line of research leads us to observe a form non-established "collective construction": in Piriac-sur-Mer, a "community of knowledge" emerges as a result of the creation of the group of associations “Stop radioactivity”. In contrast, consultation takes place in the arguments, as a demand for "legitimation of knowledge"

Les pays miniers font face à plusieurs défis sociétaux: comment assurer une extraction durable d’une ressource épuisable ? Comment minimiser les impacts cumulatifs de cette extraction sur l’environnement et les populations? Dans quelle mesure les rentes perçues améliorent les conditions de vie des populations? Comment assurer la pérennité d’un développement harmonisé dans l’après-mine? La thèse apporte des réponses en se proposant de construire un Indice de Soutenabilité des Pays Miniers appliqué au Burkina Faso et au Niger à travers une démarche Top down/bottom up. L’indice révèle une dichotomie entre les rentes perçues et les indicateurs de développement. La thèse recommande une planification des ressources naturelles. D’abord, renégocier les contrats miniers. La réforme des contrats miniers permet de constituer une rente nationale conséquente pour ensuite financer la transformation structurelle. Cette transformation nécessite 18,8 milliards de dollars en Technologie et capital humain. La simulation indique que l’industrialisation crée une dynamique entre ce secteur et les secteurs ruraux et urbains. L’étude recommande que la dynamique créée dans la dimension économique alimente en permanence les autres dimensions de l’outil à savoir les dimensions sociale, environnementale, transversale et la dimension gouvernance, politique et institutionnelle, en particulier les secteurs « pivots » que sont l’éducation, l’énergie et la justice sociale. Enfin, définir un fonds souverain permanent afin de garantir la pérennité du développement aux générations futures. La thèse suggère que la question du développement durable soit constitutionnalisée et les actions mieux articulées<br>The mining countries face diverse challenges as they strive for economic success. Our research is guided by the following questions: how to ensure a sustainable extraction of an exhaustible resource? How to minimize the cumulative impacts of this extraction on the environment and populations? To what extent do the perceived rents improve the living conditions of the people? How to ensure the sustainability of a harmonized development in the post-mine? This thesis provides answers by proposing a Sustainability Index of Mining Countries applied to Burkina Faso and Niger through top down and bottom up approaches. The index reveals a dichotomy between perceived rents and development indicators. The thesis suggests natural resource planning. First, renegotiating mining contracts. The reform of mining contracts makes possible the constitution of a substantial national rent in order to fund the structural transformation. This transformation requires $ 18.8 billion in Technology and Human Capital. The simulation indicates that industrialization creates a dynamic between this sector and the rural urban sectors. The study suggests that the dynamics created in the economic dimension constantly fuels the other dimensions of the tool, namely the social, environmental, transversal and governance, political and institutional dimensions, in particular the "pivotal" sectors: education, energy and social justice. Finally, governments should define a permanent sovereign fund in order to guarantee the sustainability of development for future generations. The thesis suggests that the question of sustainable development has to be constitutionalized and the actions should be better defined