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Bottreau, A. M. "Modélisation du comportement diélectrique des matériaux binaires, corrélation avec les lois des mélanges". Journal de Chimie Physique et de Physico-Chimie Biologique 95, n.º 3 (marzo de 1998): 617–41. http://dx.doi.org/10.1051/jcp:1998172.

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GUILLOU, D. y E. LANDEAU. "Granulométrie et nutrition porcine". INRAE Productions Animales 13, n.º 2 (18 de abril de 2000): 137–45. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2000.13.2.3775.

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La description de la granulométrie des aliments ne fait pas l’objet de recommandation en nutrition porcine. Pourtant, de nombreux travaux sur le broyage des graines ont démontré le rôle de la granulométrie comme facteur de variation de la valeur alimentaire ou comme facteur étiologique de troubles digestifs chez le porc. Une base de données quantitatives a été élaborée à partir de 23 études expérimentales pour tenter d’établir des lois de réponse de la valeur alimentaire à la variation de la taille des particules. Chez les animaux en croissance (porcelets sevrés et porcs charcutiers) la digestibilité fécale de l’énergie est réduite de 0,6 point et la digestibilité fécale de l’azote de 0,8 point lorsque le diamètre médian des particules augmente de 100 μm. Parmi les critères zootechniques, seul l’indice de consommation des porcelets sevrés a pu être mis en relation avec le diamètre médian : il augmente de 0,03 point lorsque le diamètre médian augmente de 100 μm. Ces amplitudes sont faibles en comparaison des autres sources d’hétérogénéité de l’utilisation digestive et métabolique des aliments. L’étude de l’influence de la granulométrie est rendue difficile par l’existence d’effets indirects sur la nutrition, tels que la stabilité des mélanges, ou par ses interactions avec les opérations élémentaires de la fabrication d’aliments autres que le broyage (par exemple la granulation). Le choix d’une taille de particules optimale est de plus soumis à des facteurs non nutritionnels tels les propriétés d’écoulement des pulvérulents. Les contraintes techniques pèsent aujourd’hui plus lourd que les avantages nutritionnels dans le choix d’une qualité de mouture.
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Ouellet, Pierre. "Le logoclaste. L’entrelangue de Guyotat dans Progénitures." Protée 29, n.º 3 (12 de abril de 2005): 27–37. http://dx.doi.org/10.7202/030635ar.

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On dit de la langue de Guyotat qu’elle est iconoclaste ou, plus proprement, logoclaste, puisqu’elle ne se contente pas de détruire les « images » qu’elle suscite, dans son refus de toute mimesis, mais s’immole aussi en tant que langue, à quoi elle substitue cette sous-langue ou cette langue en miettes qu’incarne l’idiolecte où elle se réinvente. Loin d’être la ruine du langage humain, cette parole vive, matricielle et génératrice, qu’on trouve dans Progénitures et dans l’ensemble de son oeuvre, est peut-être la chance inespérée d’une nouvelle histoire de la langue parlée, qui ne s’appuie plus sur la lutte des identités linguistiques (des propriétés ethniques, sociales et religieuses du discours) mais sur la conscience ravivée du mélange dont toute langue est faite. Chaque idiome est « entrelangue » dans la mesure où il s’inscrit entre deux états de langues comme les organes de la copulation et de la génération prennent sens dans un entre-corps, où se mélangent le même et l’autre en un monde « prostitutionnel » que Guyotat décrit en détail pour montrer que l’homme et sa parole n’existent que dans une progéniture ou une pro-genèse sans fin, bien plus que dans une Histoire dont on a dit qu’elle était finie.
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Montoya, María del Pilar. "Mélange et sexualité dans les cités platoniciennes. (La dimension politique de la sexualité dans les cités platoniciennes)". Ordia Prima, n.º 1 (26 de octubre de 2023): e0012. http://dx.doi.org/10.14409/op.2023.1.e0012.

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La gestion de la sexualité dans la République et dans les Lois est l’un des sujets qui inspirent la thèse aristotélicienne selon laquelle la cité de Magnésie n’est qu’une version légèrement modifiée de la cité fictive décrite dans la République. Cette idée réapparaît à l’époque contemporaine sous la forme de débats passionnés, dont l’un des représentants les plus véhéments fut sans doute K. Popper. Dans le premier tome de la Société ouverte et ses ennemis, affirme que les «légères» variations introduites à Magnésie furent motivées par l’espoir platonicien de mener à bien son ancien dessein. De sorte que, à l’exception de quelques détails insignifiants, les questions traitées dans les Lois seraient tantôt parallèles, tantôt complémentaires à celles de la première πολιτείᾳ. Partant du principe que les modifications introduites dans la cité des Lois relèvent d’un changement sensible de position d’un dialogue à l’autre, cette étude s’attachera plus particulièrement à l’analyse des arguments relatifs à la gestion de la sexualité et du mélange des classes dans la République et dans les Lois. Sans ignorer que la finalité demeure la même dans les deux cités, nous voulons montrer que la qualité des méthodes par lesquelles l’Étranger athénien cherche à réaliser l’unité de la cité magnète fait transparaître sa volonté de bâtir une constitution politique plus adaptée à la nature de ses destinataires, une constitution qui repose sur la conscience des limites de l’autorité politique face au pouvoir de résistance de certaines tendances.
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AGABRIEL, J., J. P. FARRIE, E. POTTIER, P. NOTE y D. POMIES. "Conséquences zootechniques de simplifications de pratiques : exemples de la distribution des aliments et de la traite des vaches". INRAE Productions Animales 25, n.º 2 (1 de junio de 2012): 141–58. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2012.25.2.3204.

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Les simplifications des pratiques telles que les modifications des modes et rythmes de distribution de l’alimentation et de la traite, influencent les performances zootechniques des ruminants. La distribution de l’alimentation hivernale par remorque mélangeuse qui broie partiellement les brins longs conduit à des niveaux d’ingestion d’autant plus élevés que les fourrages utilisés sont grossiers. La distribution séparée d’aliment concentrés de différentes natures à des agneaux à l’engrais ne modifie que peu les quantités et proportions moyennes ingérées d’un mélange et n’affecte pas la croissance. Mais la distribution d’ensilage une fois tous les deux jours ou trois fois par semaine, et l’alternance de la distribution des composants de la ration sur la semaine, sont des pratiques qui conduisent à une moindre utilisation nutritive des aliments de la ration. L’utilisation de ces techniques est possible mais limitée à des animaux modérément productifs. La monotraite des vaches réduit la production laitière de 10 à 30% avec un effet rémanent qui est d’autant plus important qu’elle est appliquée tôt dans la lactation et de façon prolongée. C’est une pratique qui entraîne parallèlement une diminution des quantités de fourrages ingérées. Ainsi l’animal peut mobiliser la plasticité du comportement d’ingestion et des processus digestifs et métaboliques pour s’adapter à des rythmes de distribution d’alimentation très variés sans modifier les lois de réponses aux apports alimentaires. Cette capacité d’adaptation est une caractéristique forte des ruminants sur lequel l’éleveur peut s’appuyer pour aménager son travail selon ses contraintes personnelles. En revanche, la plasticité de la lactation est moindre puisqu’une modification des conditions d’extraction du lait se traduit par des conséquences sur la lactation en cours, mais sans effet à l’échelle de la carrière de la vache. La modification des pratiques se raisonne donc toujours au regard des capacités d’adaptation des animaux qui nécessitent d'être mieux quantifiées par les travaux de recherches à venir.
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Tirven-Gadum, Vina. "Dom Claude Frollo de Notre-Dame de Paris, moine démoniaque de la tradition des romans noirs ou avatar français de Faust ?" Voix Plurielles 15, n.º 1 (3 de mayo de 2018): 203–15. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v15i1.1764.

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Le leitmotif du prêtre qui se livre à la luxure et au meurtre atteint son summum dans le roman The Monk de Matthew-Gregory Lewis, où l’auteur explore les profondeurs de la dépravation sexuelle chez le moine Ambrosio. Les nombreuses similarités entre Ambrosio et Claude Frollo de Notre-Dame de Paris sont bien connues, car dans ces deux romans, l’auteur dépeint la « descente aux enfers » d’un homme d’église. Or nous tenons à démontrer que c’est par le biais d’un mélange du mythe faustien et du moine sadique du roman noir, que Notre-Dame de Paris complique de très loin la signification accordée traditionnellement entre les deux forces opposées du bien et du mal, surtout en ce qui concerne l’archidiacre Claude Frollo. Loin d’être un agent du mal comme Ambrosio, ou un érudit à la recherche de l’absolu comme Faust- Claude Frollo est plutôt une victime du destin, de l’anankè.
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Montoya, María del Pilar. "La fonction de l’image du chien dans la République de Platon". Logos. Anales del Seminario de Metafísica 56, n.º 1 (8 de junio de 2023): 67–81. http://dx.doi.org/10.5209/asem.84358.

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Parmi les activités indispensables à la survie et à l’équilibre de Callipolis, la cité décrite dans la République, les fonctions politiques et militaires occupent une place prépondérante. Dans cette mesure, leur exercice est conditionné à la possession d’un certain nombre de qualités physiques, morales et intellectuelles parmi lesquelles un mélange proportionné de deux traits de caractère opposées : la douceur et l’agressivité. Pour confirmer la coexistence de ce curieux mélange chez un individu, Socrate évoque l'image d'un chien de race, chez qui la coexistence de ces deux qualités s’exprime dans sa docilité envers ses maîtres et son hostilité envers les étrangers. L’image du chien joue un roll décisif dans la République en ce qu’elle permet à Socrate de démontrer le caractère naturel de son projet et de justifier la radicalité des méthodes destinées au perfectionnement du génos affecté aux fonctions politiques et militaires. L’objectif de cet article est d’analyser les incidences théoriques de l’emploi de cette image comme modèle de l’ordre politique et du genre de vie des gardiens de la République et la manière dont cette image intervient dans la construction d’une conception de la phusis qui, loin d’être univoque, varie selon les besoins de l’argumentation socratique.
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Zarifian, Philippe. "Vers un Peuple-Monde ?" Cahiers du Genre 21, n.º 1 (1998): 149–64. http://dx.doi.org/10.3406/genre.1998.1047.

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L'auteur s'attache à montrer que la globalisation et la mondialisation économiques, loin de promouvoir un développement mondial, n'induisent que des effets locaux et précaires, dominés par la vitesse instantanée de placement des capitaux sur les marchés financiers. Des réseaux dynamiques d'échanges se constituent sur l'ensemble du globe, mais ils ne dessinent qu'un vaste squelette, associé à une croissance des déserts humains. En contrepartie toutefois, le monde se constitue aussi par les liens que les différents peuples tissent, par leur mélange physique, comme par les interpellations communes que fournissent les grands médias. Ainsi, dans les replis du capitalisme, surgit peut-être un nouveau Peuple-Monde ; l'esquisse d'une véritable humanité.
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Galbraith, Peter S., Daniel Bourgault y Mélany Belzile. "Circulation et renouvellement des masses d’eau du fjord du Saguenay". Océanographie 142, n.º 2 (5 de junio de 2018): 36–46. http://dx.doi.org/10.7202/1047147ar.

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La circulation de renouvellement des eaux du fjord du Saguenay est examinée à la lumière de nouvelles données océanographiques. Nous avons observé une nouvelle signature de renouvellement en température et salinité occasionnée par la crue printanière, ainsi que le remplacement d’une grande partie des eaux du fjord en moins de 2 mois, confirmant le faible temps de résidence de ces eaux. Un instrument déployé pour mesurer la température et la salinité des eaux à l’entrée du fjord nous a permis de les identifier comme étant principalement des eaux de l’estuaire du Saint-Laurent. Les eaux mesurées dans le premier bassin du fjord à marée basse étaient un mélange des eaux du seuil de salinité parmi les plus faibles observées pendant un cycle de marées, avec des eaux de surface du Saguenay. Ce mélange occasionne ensuite le renouvellement des eaux supérieures et intermédiaires du bassin interne du fjord. La plage de salinité des eaux au seuil correspond assez bien aux eaux qu’on trouve 100 km plus loin dans l’estuaire du Saint-Laurent entre 20 et 70 m. Les variations synchrones de salinité à 100 km et au seuil suggèrent un mouvement vertical simultané des eaux dans tout l’estuaire qui serait déterminant pour le type et la vitesse de renouvellement du fjord du Saguenay.
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Soudani, Azeddine, Saadi Bougoul y Jean-Luc Harion. "Etude de l'influence du temps de réponse de la sonde d'interférence en mesures simultanées par thermo - anémométrie a fil et film chauds dans un mélange air/hélium". Journal of Renewable Energies 6, n.º 1 (30 de junio de 2003): 45–52. http://dx.doi.org/10.54966/jreen.v6i1.960.

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l'influence de la réponse dynamique de la sonde d'interférence est étudiée dans le cas des mesures simultanées des valeurs moyennes et fluctuantes de vitesse et de concentration dans un mélange air/hélium en écoulement turbulent. En effet, un critère de choix des instruments de mesure portant sur une meilleure réponse en fréquence, est primordiale. On montre dans la présente étude que l'écartement des l'iso-concentrations est bien provoqué par la différence entre les réponses du fil et du film. En effet, les points situés loin de la courbe attendue correspondent principalement à un déficit en tension du film pendant la phase d'augmentation des tensions des deux éléments. Ceci est d'autre part confirmé par les spectres de tensions réalisés pour =0,24.
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Soudani, Azeddine, Saadi Bougoul y Jean-Luc Harion. "Réduction des étalonnages multiples en mesures simultanées dans une couche limite turbulente d'un mélange air - hélium". Journal of Renewable Energies 6, n.º 2 (31 de diciembre de 2003): 77–94. http://dx.doi.org/10.54966/jreen.v6i2.963.

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Les mesures simultanées par thermo-anémométrie de plusieurs grandeurs physiques d'un fluide en écoulement turbulent, nécessite l'emploi d'autant de sondes qu'il y a de variables. Un étalonnage est préalable à toute utilisation de ces capteurs pour des mesures. Cet étalonnage est fondé sur des lois d'ajustement, réalisées généralement par des méthodes classiques d'interpolation linéaire, des régressions polynomiales, des fonctions splines ou encore par des réseaux de neurones artificiels. Il permet d'établir le lien univoque entre les sorties de ces capteurs, données sous forme de tensions, et les paramètres physiques de l'écoulement à mesurer. Suivant la forme du réseau d'étalonnage obtenue, la précision de ces méthodes peut être extrêmement sensible aux degrés des polynômes d'ajustement et peut présenter ainsi des erreurs importantes d'interpolation. Il est donc nécessaire de tester systématiquement les paramètres d'ajustement pour chaque application. On montre à travers cette étude que, les méthodes de génération de grilles cartésiennes et de dépouillement de mesures, utilisant des régressions polynomiales et des interpolations linéaires, sont beaucoup moins précises que celles utilisant les fonctions splines et les réseaux de neurones artificiels. Les résultats obtenus montrent aussi que l'utilisation d'une surchauffe plus forte pour l'élément amont que l'élément aval de la sonde apporte, en général, une meilleure précision lors de la génération des grilles.
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OUELLET TREMBLAY, LAURANCE. "ENTRE LE POCAILLE ET LE POÈTE". Dossier 43, n.º 1 (5 de febrero de 2018): 57–67. http://dx.doi.org/10.7202/1043150ar.

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Au-delà de l’emblématique équipée de chasse à l’orignal qu’elle met en scène, La bête lumineuse de Pierre Perrault raconte surtout l’histoire d’une grande chamaille, celle d’un conflit langagier faisant s’affronter deux ordres de la parole sourds l’un à l’autre ; celui des pocailles, chasseurs d’orignaux rompus au rite de la chasse, et celui du poète Stéphane-Albert, chasseur néophyte et non-initié. Grand amateur de littérature classique, le chasseur-poète décidera effectivement d’écrire et de réciter un poème ayant pour but d’exalter l’expérience vécue en forêt, geste qui ne sera pas sans causer une cassure irréparable au sein de la communauté des chasseurs. Car en plus d’exposer la part latente d’érotisme contenue dans l’acte cynégétique et habituellement sublimée dans le geste du call, l’énonciation de ce poème leur demandera également de révéler les lois tacites régissant le déploiement de la parole pocaille, mélange de hardiesse orale et de pudeur sentimentale. À travers une lecture du scénario commenté de La bête lumineuse, cet article cherche à démontrer que le geste d’écriture de Perrault vient, au sein de cet objet textuel, réconcilier, voire transcender la dichotomie entre parole vive et écriture faisant loi au coeur du film.
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Basbous, Karim. "Luxe ou grandeur". Le Visiteur N° 25, n.º 1 (2 de marzo de 2020): 35–59. http://dx.doi.org/10.3917/visit.025.0034.

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Je fais l’hypothèse que deux principes ont établi l’architecture dans le monde occidental : la grandeur et le luxe. L’une provient du temple auquel s’adossent les rites fondateurs de la cité, l’autre de la maison de maître, dont l’agrément et l’apparat font oublier la raison première qui est d’abriter. La grandeur est une qualité par laquelle un bâtiment se distingue de tous les autres et accède au statut de monument, le luxe un supplément qui ennoblit le quotidien. Luxe et grandeur se sont ainsi disputé l’architecture de l’Antiquité jusqu’à nos jours : ils sont entrés en rivalité, se sont rapprochés et se sont même imités, au point de se confondre parfois. Pourtant, derrière leur ressemblance, une différence essentielle reste à déceler. Elle éclaire d’un jour neuf les lois du désir et les rivalités sociales, l’influence des religions, notre idée de l’État et l’emploi de la richesse produite. Car ce subtil mélange de séduction et de domination, de douceur et de puissance, d’élégance et d’ostentation, de magnificence et de défiance est une œuvre en soi : c’est l’art de la représentation publique et privée qui tient tout l’édifice politique et social de nos civilisations, dans lequel le premier rang revient à l’architecture.
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LE ROY, P. "Les bases de la génétique quantitative : Les méthodes de mise en évidence des gènes majeurs". INRAE Productions Animales 5, HS (2 de diciembre de 1992): 93–99. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1992.5.hs.4270.

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S’il existe un gène à effet majeur sur un caractère, la distribution des phénotypes est un mélange de distributions élémentaires dans des proportions obéissant aux lois de Mendel. Différents tests statistiques basés sur ce principe sont présentés. Les données exploitées peuvent provenir d’expériences de croisements spécialement conçues pour détecter un gène majeur, mais aussi de fichiers de contrôle des performances de structure quelconque. Les méthodes utilisées sont des tests d’hypothèses permettant de choisir entre l’absence et la présence d’un locus majeur à partir des informations disponibles. Il s’agit soit d’indicateurs numériquement très simples à obtenir, soit de méthodes plus complexes faisant appel aux techniques du maximum de vraisemblance. Dans l’un et l’autre cas, les tests construits prennent plus ou moins en compte la structure généalogique de la population. La méthode la plus élaborée est l’analyse de ségrégation qui permet de synthétiser toute l’information disponible pour comparer différentes hypothèses de transmission du caractère et qui fournit des estimations des paramètres du modèle génétique retenu. Cependant, elle est numériquement très coûteuse et nécessite des simplifications pour être applicable aux populations d’animaux domestiques. Des critères moins puissants mais plus simples ont donc un intérêt non négligeable en permettant en première approche une recherche systématique des gènes à effet majeur.
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MELCION, J. P. "La granulométrie de l’aliment : principe, mesure et obtention". INRAE Productions Animales 13, n.º 2 (18 de abril de 2000): 81–97. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2000.13.2.3770.

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La granulométrie est l’étude de la distribution de la taille des particules d’une farine. C’est une caractéristique fondamentale, en relation directe avec toutes les opérations unitaires de broyage, séparation, mélange et transfert mais aussi avec les phénomènes physico-mécaniques liés à l’ingestion et au transit digestif des particules alimentaires. En raison de la forme irrégulière des particules, le résultat de la mesure est exprimé par le diamètre qu’aurait la sphère théorique se comportant de la même manière que la particule considérée pour la technique utilisée. Une telle sphère est appelée sphère équivalente. La distribution de ces sphères est ajustée ensuite sur des lois théoriques dans différentes échelles de dimension. La finesse de la farine est caractérisée alors par un paramètre de position (le diamètre médian ou le diamètre moyen), et l’hétérogénéité granulométrique par un paramètre de dispersion (l’étendue ou l’écart type). Les principales techniques utilisées sont le tamisage, à sec ou en milieu liquide, la diffraction de la lumière laser, l’imagerie. Ces deux dernières sont rapides, non destructives et peuvent être montées en ligne. La granulométrie est fonction de la texture et de l’humidité des matières premières à broyer. Elle peut être modulée en agissant sur les paramètres des broyeurs ou des séparateurs en fonction des applications souhaitées.
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Bérard, Stéphanie. "Les dramaturgies antillaises contemporaines du « Chaos-Monde »". L’Annuaire théâtral, n.º 43-44 (25 de mayo de 2010): 45–57. http://dx.doi.org/10.7202/041705ar.

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La création théâtrale caribéenne contemporaine s’oriente vers des voies esthétiques plurielles favorisant le mélange des genres, des langues et l’hybridation des formes artistiques (en intégrant en son sein des composantes culturelles populaires telles que tradition orale des contes, proverbes et chansons, musiques et danses, rituels profanes et religieux). Des oeuvres innovantes, parfois déroutantes, viennent perturber les habitudes des spectateurs contraints de donner un sens à des pièces en apparence hétérogènes, désordonnées, voire chaotiques. C’est ce « désordre théâtral » que nous examinons dans cet article, et plus précisément les manifestations et les effets qu’un apparent chaos peut opérer sur l’écriture dramatique et sur la scène. Avec le temps… Con el tiempo… et Andidan Lawonn-la, du metteur en scène et comédien guadeloupéen Gilbert Laumord, sont deux pièces fondées sur l’exploitation dramaturgique de la culture populaire créole. Une fulgurante énergie créatrice se déploie sur la scène où s’opère la rencontre des langues, des genres et des arts, tandis que la parole poétique et contée se conjugue à l’expression corporelle. Ce théâtre hybride, à l’architecture fragmentée, voire disloquée, défie les lois de la rationalité et de la logique en célébrant la naissance d’un ordre nouveau, celui, obscur et opaque, imprévisible et fluctuant, du « Tout-Monde ».
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Puttero, Giorgia. "Les Fables Héroïques d'Audin". Reinardus / Yearbook of the International Reynard Society 12 (15 de septiembre de 1999): 151–61. http://dx.doi.org/10.1075/rein.12.12put.

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Résumé Résumé Cette article se propose de présenter Audin, écrivain peu connu du XVIIe siècle, et son recueil de Fables héroïques (1648) en particulier. Après avoir trés vite donné toutes les notices biographiques qui concernent ce prieur de Termes et de la Fage, on aborde ses Fables. L'intérêt pour cet ouvrage vient du fait qu'Audin introduit des éléments de nouveauté et d'originalité dans la tradition de la fable animalière. Avant tout, il semble inventer tous ses sujets. Il mélange en outre la tradition ésopique à celle des emblèmes et il fait précéder ses récits d'un Apologue qui représenterait une des premières thèories de la fable frangaise. Cependant, nous ne sommes pas en prèsence d'un chef-d'oeuvre: bien de défauts (lourdeur du style, longueur et moralisme des commentaires, etc...) dépassent de loin ces quelques qualités. Finalement, la transcription et l'analyse de deux de ces fables donnent une idée plus prècise des jugements que l'on porte sur tout le recueil.
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Préteceille, Edmond. "Division sociale de l'espace et globalisation. Le cas de la métropole parisienne". Sociétés contemporaines 22-23, n.º 2-3 (1 de septiembre de 1995): 33–67. http://dx.doi.org/10.3917/soco.p1995.22n1.0033.

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Résumé Les tendances actuelles de transformation de la division sociale de l’espace dans la métropole francilienne peuvent-elles être analysées comme des conséquences du processus de globalisation et du passage de Paris au statut de ville globale? Si le «tertiaire global» des multinationales, des marchés financiers et de leurs activités associées apparaît effectivement comme la composante dont la croissance oriente actuellement le processus de restructuration économique de l’Île-de-France, il ne représente qu’une part minoritaire de l’économie de la région, et d’autres composantes restent importantes, certaines pouvant même s’inscrire dans d’autres logiques de globalisation. Les transformations de la structure sociale d’ensemble de la région métropolitaine, loin de se conformer au modèle de la dualisation sociale proposé par S. Sassen, révèlent plutôt un glissement général favorable aux catégories supérieures et, dans une moindre mesure, moyennes. La chute des effectifs ouvriers n’est que partiellement compensée par la croissance d’un nouveau prolétariat tertiaire. Quant à la dualisation spatiale, elle se manifeste effectivement dans les espaces de la région qui étaient déjà les plus polarisés socialement espace les plus bourgeois et les plus ouvriers —, mais elle ne caractérise pas l’évolution de la majorité des communes de la région, où l’on observe toujours différents types de mélanges sociaux, malgré la hiérarchisation sociale indéniable.
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Ammar, M., M. Bouanz y J. M'Halla. "Etude de l'autodiffusion de l'ion Cs+ dans le mélange « eau-acide isobutyrique » au voisinage et loin du point critique". Journal de Chimie Physique 87 (1990): 233–54. http://dx.doi.org/10.1051/jcp/1990870233.

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Murphy, Steve. "Musset, « quatorze fois exécrable » ?" Études françaises 41, n.º 3 (11 de enero de 2006): 81–95. http://dx.doi.org/10.7202/012056ar.

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Dans le panthéon des têtes de Turc des années 1860, on a gratifié Musset d’une place de choix. La « révolution du langage poétique » (Kristeva) se ferait contre Lamartine et contre Musset, « quatorze fois exécrable » (Rimbaud). Aux yeux des Baudelaire, Rimbaud, Flaubert et autres écrivains modernes, Musset incarne en effet tout ce que le romantisme a de plus détestable : le jaillissement spontané, l’étalage des sentiments, voire la sincérité. Ces préjugés perdurent aujourd’hui, alors qu’on refuse à Musset poète l’intelligence et le travail qu’on reconnaît volontiers à l’auteur de Lorenzaccio. La poésie, en effet, n’est plus guère lue ni étudiée, tandis que le théâtre est toujours mis en scène, figure encore dans les programmes scolaires, en plus de faire l’objet de travaux savants. Le présent article veut battre en brèche cette perception pour le moins négative qui colle à la poésie de Musset. Par l’analyse d’un sonnet, il tâchera de montrer qu’un poème de cet écrivain romantique peut être aussi rigoureux que celui de tout autre poète du xixe siècle. L’étude du sonnet conduira aussi à une illustration des mélanges de tons qui, dans cette oeuvre, ajoutent une distance critique à l’expression de l’émotion. La poésie de Musset permet en effet exemplairement de saisir la manière dont le lyrisme à la première personne, loin d’être la simple expression directe d’un moi, présente une « voix » qui simultanément est et n’est pas celle du poète. Cette étude montre enfin la nécessité de relire les oeuvres du passé sans se laisser enfermer par les jugements qu’on a pu porter sur elles.
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Bouheniche, Salaheddine y Bénina Touaibia. "Modélisation numérique du transport solide du système « barrage - cours d’eau, transport - déposition » : cas du barrage de Sidi Mohamed Ben Aouda (SMBA) sur l’oued Mina, en zone semi-aride". Revue des sciences de l’eau 26, n.º 1 (18 de marzo de 2013): 21–31. http://dx.doi.org/10.7202/1014916ar.

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Résumé Les besoins en eau, en perpétuelle croissance, nécessitent une mobilisation des eaux de surface. La construction de barrages, menacés par un envasement précoce, nécessite une exploitation rationnelle, moyennant des outils d’aide à la quantification et à la prédiction des dépôts de sédiments. Ainsi, le comblement des retenues peut être simulé pour différentes périodes d’exploitation. La maîtrise du processus transport-déposition des sédiments, constitue un centre d’intérêt vers lequel convergent plusieurs approches : prédiction, modélisation stochastique et modélisations mathématique et physique. De multiples interactions existent entre les matériaux solides formant le lit, ceux transportés à proximité du fond et ceux se trouvant en suspension, se traduisant par divers modes de transport. Cette contribution présente un modèle numérique qui se prête au calcul par ordinateur dont le comportement morphologique du lit d’un cours d’eau peut être facilement simulé. Les étapes de son élaboration sont décrites avec détail, le code de calcul ainsi produit est mis en valeur sur un site test de validation. Un tronçon de 17 km est étudié, entre un barrage en exploitation et une station hydrométrique, sise à l’amont de celui-ci avec une bathymétrie à l’appui. Le transport solide dans le cours d’eau naturel est représenté par un système d’équations unidimensionnelles décrivant un mélange Eau-Sédiment et traduisant les lois de conservation. La méthode utilisée aux différences finies est appliquée, avec un schéma implicite. Elle est du premier ordre en temps et du deuxième ordre en espace. Les équations des écoulements à surface libre, en régime non permanent et graduellement varié, sont utilisées qui, associées à l’équation de continuité solide, forment le système de Saint-Venant-Exner. Une formule de charriage est utilisée pour exprimer le débit solide. Les résultats obtenus expliquent la contribution du transport solide par charriage dans le comblement de la retenue d’un barrage étudié en zone semi-aride.
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ADLER, E. "Le biodéchet, une notion à stabiliser pour une meilleure valorisation". 9, n.º 9 (20 de septiembre de 2022): 45–51. http://dx.doi.org/10.36904/tsm/202209045.

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Impulsé successivement par les lois dites Grenelle de 2009 et 2010, en 2015 par la loi de transition énergétique pour la croissance verte, dite LTECV, en 2018 par la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, dite EGALIM, puis en 2020 par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, dite AGEC, le tri à la source des biodéchets ambitionne de mieux capter leur valeur agronomique et énergétique. Ainsi, en substitution à l’incinération et à l’enfouissement, l’objectif est désormais de favoriser les filières de valorisation des biodéchets par épandage, après compostage et/ou méthanisation. Mais si, avec le composteur au fond du jardin, la mise en oeuvre de ce programme est relativement simple dans le cas de l’habitat rural, il en va autrement en zone urbaine où de nombreuses options sont à considérer, avec des circuits de collecte et de traitement plus ou moins complexes. Conjointement au développement de solutions de compostage à petite échelle très médiatisées, de nouveaux modèles de gestion centralisée couplée à une grande diversité de procédés font leur apparition. Aux côtés de nouveaux équipements de déconditionnement qui permettent d’extraire la soupe organique des biodéchets des gros producteurs pour nourrir les méthaniseurs, cohabitent des usines sous maîtrise d’ouvrage publique pour traiter les biodéchets en mélange des collectivités. Dans ce contexte de développement de l’économie circulaire, mais aussi de grande instabilité du marché des prix de l’énergie, la notion récente de « biodéchets », introduite en droit français par la directive cadre de 2008, perturbe l’équilibre des filières du retour au sol des déchets organiques (déchets végétaux, fraction fermentescible des ordures ménagères, ordures ménagères résiduelles, résidus alimentaires, boues d’épuration…). Au travers de divers outils, l’objet de cet article est d’interroger l’origine de cette notion de « biodéchets », en France et à l’étranger.
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Brierley, John E. C. "The Co-existence of Legal Systems in Quebec: « Free and Common Socage » in Canada's « pays de droit civil »". Histoire du droit et des institutions 20, n.º 1-2 (12 de abril de 2005): 277–87. http://dx.doi.org/10.7202/042317ar.

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Bien que le système français de tenure seigneuriale au Québec ait mérité une attention toute particulière des historiens, l'histoire de la tenure anglaise de « franc et commun socage », introduite en 1774 et qui règne même aujourd'hui dans la zone dite des Cantons de l'Est, n'est pas moins singulière. Est-ce que dans l'Acte de Québec, après avoir établi à l'article 8 l'ancien droit français, on a voulu introduire tout le système anglais du droit des biens lorsqu'on a mentionné, à son article 9, que la concession des terres pourrait se faire selon la tenure anglaise ? Ou au contraire a-t-on voulu tout simplement exclure lapplication des incidents de la tenure française en faisant appel à l'équivalent anglais d'une tenure libre ? L'Acte constitutionnel de 1971 n'a pas résolu cette question, confiant cependant à la législature locale le soin d'adapter la tenure anglaise dans sa « nature » et dans ses « conséquences » aux conditions locales. Les autorités britanniques ont, semble-t-il, opté pour la première interprétation, puisqu'en 1825 une loi impériale édictait que le droit anglais des biens s’appliqueraient dans les cantons. La réaction locale, sous la forme de législation, en 1829, révèle l'équivoque ressentie par la population locale: après avoir validé pour le passé les transactions accomplies selon les formes françaises, la loi de 1829 établit pro futuro la validité des transactions immobilières selon les règles anglaises ou les formes françaises. Ce mélange de règles de fond et de forme anglaises et françaises — une véritable coexistence de systèmes juridiques sur un même territoire — semble avoir semé la confusion chez les justiciables et les hommes de loi durant les 25 années suivantes. Même dans le cas où la loi anglaise de 1825 a établi le droit anglais pour l'avenir, a-t-elle voulu déclarer aussi que le droit anglais existait dans le territoire québécois depuis 1774 ? Voilà une thèse qui pourrait se défendre d'après le sens grammatical de cette loi ainsi que celle de 1829. On semblait indécis au Québec sur cette question avant les décisions célèbres des années 1850 dans les arrêts Stuart v. Bowman et Wilcox v. Ce dernier a décidé enfin que le droit anglais des biens n'a pas pu être introduit dans les cantons avant 1825 et que toute interprétation contraire frise l'absurdité. Le jugement du juge en chef Lafontaine, aussi acceptable qu'il soit sur le plan politique, ne semble pas toutefois s'accorder avec le sens littéral des lois en question. Mais enfin que pouvait-on faire ? Une loi de 1857 de l'Assemblée législative a finalement opté pour l'application de lois canadiennes dans tout le territoire québécois et cette solution, après l'abolition de la tenure française en 1854, semble avoir été acceptée par ces mêmes milieux qui, dans les années précédentes, ont été agités par la question. L'uniformité de notre droit commun ayant été établie sur le sol québécois, la perspective d'une codification à la française s'ouvrait et devint réalité, comme on le sait, quelques années plus tard.
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Andriamanampisoa, Tsiry A., Gabriely Ranaivoniarivo, Bienvenue Raheliarilalao y Edouard Andrianarison. "Caractérisation Rhéologique Empirique Et Relative - Détermination De La Loi Constitutive Des Suspensions Eau Et Déchets Papiers-Cartons". International Journal of Progressive Sciences and Technologies 38, n.º 2 (30 de mayo de 2023): 465. http://dx.doi.org/10.52155/ijpsat.v38.2.5362.

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Pour mettre au point un procédé de fabrication de briques autobloquantes à partir de déchets papier-carton, et d’en garantir la reproductibilité, maîtriser la qualité de la suspension eaux et déchets papier-cartons devient fondamental. En effet, cette suspension est mélangée avec du sable et du ciment pour obtenir les briques autobloquantes. Il est alors essentiel de déterminer la loi constitutive des suspensions eaux et déchets papier-carton. Une méthode de caractérisation rhéologique empirique et relative du type viscosimètre rotatif a été adoptée à partir de la conception et de réalisation d’un broyeur de déchets-papiers. Cette méthode propose d’utiliser ce broyeur comme rhéomètre de process et de définir la viscosité apparente de la suspension à partir de celle d’un fluide newtonien de référence qui nécessiterait la même puissance consommée dans des conditions opératoires et géométriques identiques. Dans le cadre de cette étude, la suspension eaux et déchets cellulosiques suit la loi d’Ostwald de Waële et l’eau est utilisée comme fluide de référence. La courbe caractéristique obtenue sur le broyeur avec l’eau sera comparée avec celles obtenues avec les différentes pâtes de papier. Les données mesurées sont les vitesses de rotation et les puissances électriques consommées pour en déduire les nombres de puissances (Np). À partir de la fonction modèle Np = k RexFry, les paramètres k, x, y seront déterminées pour ajuster les données expérimentales enregistrées. Pour constituer ces données expérimentales et modéliser les courbes caractéristiques du broyeur, l’inclinaison des pales de l’agitateur a été variée : 30° (T30), 45° (T45) et 60° (T60). Différents types de déchets cellulosiques ont également été utilisés : papiers journaux (PJ), papiers vélin (PV) et papiers cartons (PC). La vitesse de rotation du mobile passe de 1 tr/s, à 2,5 tr/s, à 4 tr/s, à 5 tr/s puis elle est augmentée par pas de 2,5 tr/s jusqu’à atteindre la vitesse maximale du moteur qui est de 25 tr/s. Les nombres de puissances obtenus des expériences ont été ajustés par la régression non-linéaire avec deux types de mises en équation sous MatLab. La première mise en équation a été faite par l’algorithme de Nelder Mead (N-M) qui, après 38 à 47 itérations et 75 à 88 évaluations des fonctions, a donné des valeurs de k, x et y. La deuxième a été faite par l’algorithme de Levenberg Marquadt (L-M) et a donné des valeurs de k, x, y après 4 à 5 itérations et 15 à 18 évaluations des fonctions. Ces deux méthodes donnent des résultats différents. Les nombres d’itérations montrent la puissance de chaque algorithme et celui de Levenberg Marquadt converge plus vite. Les valeurs du facteur de fiabilité R <5% obtenues montrent une différence négligeable des équations littérales issues des deux méthodes et valident la multiplicité des solutions. De ces courbes caractéristiques littérales obtenues par ajustement, nous procédons à une caractérisation rhéologique empirique et relative des suspensions eaux et déchets papiers-cartons en déterminant successivement par identification un Nombres de Reynolds apparente, une viscosité apparente et les lois constitutives suivant le modèle de puissance d’Ostwald Waële. Les lois constitutives obtenues sont de la forme n avec m, indice de consistance et n, indice d’écoulement. Nous avons constaté un indice de consistance entre 9.10-4 et 11.10-4 et un indice d’écoulement entre 1,03 et 1,08. La cohérence de ces valeurs a été constatée en ayant un n> 1, qui signifie un comportement rhéoépaississant. Les suspensions eaux et déchets papiers-cartons sont généralement dans les mêmes classes des solutions d’amidons agitées.
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Scott, Rodney J., Flavia Donadelli y Eleanor RK Merton. "Les philosophies administratives dans le discours et les décisions du service public néo-zélandais : le post-nouveau management public est-il encore un mythe ?" Revue Internationale des Sciences Administratives Vol. 89, n.º 4 (30 de noviembre de 2023): 431–48. http://dx.doi.org/10.3917/risa.894.0431.

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La Nouvelle-Zélande est souvent citée comme l’archétype du nouveau management public (NMP), car elle est allée « plus loin et plus vite » que d’autres pays en réformant radicalement son service public à la fin des années 1980. On a attribué à ces réformes des gains significatifs en termes d’efficacité et de réactivité, tout en introduisant de nouveaux défis. Les réformes successives des 30 dernières années ont retouché le modèle sans modifier fondamentalement le paradigme sous-jacent, si bien que certains auteurs parlent du « mythe du post-NMP en Nouvelle-Zélande ». En 2020, la Nouvelle-Zélande a abrogé et remplacé sa principale législation sur le service public. En analysant textuellement des documents gouvernementaux, cet article explore les différentes racines théoriques des réformes administratives en cours en Nouvelle-Zélande et examine de leur degré de cohérence théorique. La loi fait directement écho aux récents débats universitaires et s’en inspire, en s’appuyant sur une série de sources (telles que la nouvelle gouvernance publique, la gouvernance à l’ère du numérique et le nouveau service public). Remarque à l’intention des praticiens La Nouvelle-Zélande a longtemps été considérée comme l’exemple le plus pur du nouveau management public (NMP). La législation approuvée en 2020 a permis à la Nouvelle-Zélande d’adopter une série de réformes décrites dans la littérature comme « post-NMP », tout en réaffirmant les caractéristiques associées à l’administration publique traditionnelle (APT). Si la Nouvelle-Zélande s’est éloignée d’un modèle purement NMP et a adopté des caractéristiques associées au post-NMP, le post-NMP n’est pas une doctrine cohérente et les doctrines administratives ne peuvent peut-être être identifiées que rétrospectivement. Nous entrons peut-être dans une période de « nouvelle complexité publique », où les doctrines administratives se mélangent et se superposent.
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Hissel, J. y P. Salengros. "Nouveau mode de représentation graphique de l'équilibre calco-carbonique Application au traitement des eaux". Revue des sciences de l'eau 15, n.º 2 (12 de abril de 2005): 435–58. http://dx.doi.org/10.7202/705464ar.

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Cet article traite des problèmes liés à l'étude des équilibres calco-carboniques en limitant leur présentation à l'aspect purement graphique. Dans cette optique, on a développé un nouvel abaque original en choisissant comme coordonnées pH et [CO3 total]. La construction d'un tel abaque ne fait appel qu'à 2 lois fondamentales, à savoir : a) la relation du produit de solubilité du carbonate calcique : Ks=Y22[Ca2+[CO2-3] Cette dernière peut, moyenant l'introduction d'une variable auxiliaire : ∆=[Ca2+]-[CO3 total] se transformer en une relation équivalente plus commode pour le calcul des courbes constitutives de l'abaque. b) une deuxième relation, prenant en compte les ions H+ soit libres, soit engagés dans des combinaisons avec le groupe carbonate ou avec le solvant H2 O. Dans ce but, on introduit une concentration totale appelée acidité potentielle totale (en abrégé APT) définie de la sorte : APT=2[H2CO3]+[HCO-3]+[H2O]+[H+] En outre, on utilise une variable dérivée de APT à laquelle on a donné le nom d'acidité potentielle carbonatée et le symbole. Sa définition est la suivante : δ=2[H2CO3]+[HCO-3] Les 2 variables et APT jouissent en commun de la propriété intéressante de rester invariantes lors de la mise en équilibre de l'eau selon l'équation : CaCO3+H+⇌Ca2++HCO-3 La variable peut également être considérée comme pratiquement invariante dans le domaine des eaux naturelles. Cette propriété est mise à profit pour construire 2 réseaux de courbes constitutives de l'abaque, à savoir : a) celles satisfaisant à la condition : APT=constante. Ces dernières seront appelées "courbes d'iso-acidité b) celles répondant à la condition : ∆=constante. On les désignera sous le nom de "courbes d'iso-équilibre" L'article s'attache à décrire le mode d'utilisation de cet abaque tout en mettant en valeur sa facilité d'emploi pour l'évaluation, tant qualitative que quantitative du comportement d'une eau à l'égard du carbonate calcique. En particulier, la technique permet de visualiser les caractéristiques essentielles de l'eau telles que pH équilibrant, pH stabilisant et indice de stabilisation, caractéristiques dont la signification est précisée dans l'article. L'abaque en question, en parallèle avec un logiciel qui peut lui être associé, constitue ainsi un outil précieux tant pour caractériser une eau que pour procéder ensuite aux traitements chimiques les plus connus. Le cas du mélange d'eaux peut également être avantageusement traité par le biais de cet abaque. De nombreux exemples d'application aux traitements de l'eau sont également largement développés dans la publication. Ceux-ci devraient aider grandement ceux qui sont confrontés aux divers problèmes de l'industrie de l'eau. L'analyse graphique constitue par ailleurs une excellente introduction à la gestion informatisée plus complète de ces problèmes et dont le traitement ne pouvait trouver place dans le cadre limité de cette publication. Le lecteur désireux de poursuivre ces développements ou d'avoir accès au programme informatique complémentaire à cette étude, trouvera les indications nécessaires dans les références bibliographiques figurant en fin de l'article.
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Boughanmi, Sarah, Hugues Boisvert y Jamie Furniss. "Guide de l’impôt canadien, 49 éd., Collection fiscale, Brossard, CCH, 2002, 1602 pages, ISBN 2-89366-380-X; 48 éd., 2001, 1571 pages, ISBN 2-89366-348-6 Jean HÉTU, Yvon Duplessis, Les contrats municipaux, Collection municipale et de droit public, Brossard, CCH, 2002, 312 pages, ISBN 2-89366-407-5 Loi sur les impôts du Québec, lois connexes et règlements annotés, 15 édition, Collection fiscale, Brossard, CCH, 2001, 2793 pages, ISBN 2-89366-365-6 Guy Lord, Jacques Sasseville, Diane Bruneau, Lara Friedlander, Les principes de l’imposition au Canada, 13 édition, Montréal, Wilson & Lafleur, 2002, 682 pages, ISBN 2-89127-573-X Pierre THIBAULT, Benoît PELLETIER, Louis Perret (dir.) Les Mélanges Gérald-A. Beaudoin : Les défis du constitutionnalisme, Cowansville, Yvon Blais, 2002, 521 pages, ISBN 2-89451-559-6". Revue générale de droit 33, n.º 3 (2003): 519. http://dx.doi.org/10.7202/1027426ar.

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SEKHRI, Ouided. "The Impact Social Networking ‘Facebook’ on EFL Learners’ Cultural Exchange and Code-switching as Young Receptors". ALTRALANG Journal 2, n.º 01 (31 de julio de 2020): 304–17. http://dx.doi.org/10.52919/altralang.v2i01.67.

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ABSTRACT: It has been globally acknowledged that social networking and especially 'Facebook' is a means of transferring culture from one nation to another. In fact, 'Facebook' has become the leading social network platform on the internet because it attracts the attention of all the categories of the society with no exception. Men and women, students and teachers, and friends and acquaintances use it depending on their needs. For that, when someone logs into Facebook s/he observes the extent to which this universe has become a small village where all cultures are put in a melting pot and where everything is at a fingertip. Indeed, there are different languages used by EFL learners both in their lives and particularly in the use of Facebook. This results in a problem which has been a usual phenomenon known as code switching on Facebook. Most of EFL learners flee from the Arabic language or mix it with English. This paper is an attempt to spot light on how EFL learners interact when using Facebook either with people from their country or with foreigners. Doing so, we shall see if their conversations on Facebook are beneficial for learning others' cultures or not. Thus, we will shed light on the way EFL learners use Facebook and the relation between this social networking and cultural exchange. RÉSUMÉ: Il a été reconnu à l'échelle mondiale que le réseautage social et en particulier «Facebook» est un moyen de transférer la culture d'une nation à une autre. En effet, «Facebook» est devenu la première plate-forme de réseau social sur Internet car elle attire l'attention de toutes les catégories de la société et sans exception. Les hommes et les femmes, les étudiants et les enseignants, et les amis et connaissances l'utilisent en fonction de leurs besoins. Pour cela, quand quelqu'un se connecte à Facebook, il observe à quel point cet univers est devenu un petit village où toutes les cultures sont mises dans un creuset et où tout est à portée de main. En effet, il existe de différentes langues qui sont utilisées par les apprenants EFL à la fois dans leur vie et en particulier dans l'utilisation de Facebook. Il en résulte un problème qui a été un phénomène habituel connu sous le nom de changement de code sur Facebook. La plupart des apprenants EFL fuient de la langue arabe ou la mélangent avec l'anglais. Cet article est une tentative de mettre en lumière la façon dont les apprenants EFL interagissent lors de l'utilisation de Facebook soit avec des personnes de leur pays ou avec des étrangers. Ce faisant, nous verrons si leurs conversations sur Facebook sont bénéfiques pour apprendre la culture des autres ou non. Ainsi, nous mettrons en lumière la façon dont les apprenants de l'EFL utilisent Facebook et la relation entre ce réseau social et l'échange culturel.
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Esquerré, Michael, Audrey Holtzinger, Nadja Wagner, Monika Braun, Mélanie Pichery, Stefanie Pfaender, Stephanie Sontag et al. "Abstract 3203: EVOcells Oncology: Tailored genetic engineering of iPSC-derived immune effector cells and combination with the right biologic therapeutics result in optimal killing of primary tumor cells from patients". Cancer Research 83, n.º 7_Supplement (4 de abril de 2023): 3203. http://dx.doi.org/10.1158/1538-7445.am2023-3203.

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Abstract Current autologous cell therapies, with blockbuster products on the market, have been leading for a decade to unprecedented clinical successes in patients with hematological malignancies. However, these patient-derived T-cell therapies are facing many challenges. The use of GMP iPSC lines to produce immune effector cells will reduce the complexity of the manufacturing process and will provide an unlimited source of starting material. The goal of the EVOcells Oncology platform is to offer a truly allogeneic cell therapy platform to treat a broad number of cancer patients with consistent quality and scalability of the final product. Besides, the versatility of our platform to produce different immune cell types combined to customized genetic engineering strategies will bring cell therapy to the level of personalized medicine. Our “off-the-shelf” cell therapy platform has already validated two pillars: iPSC-derived NK cells (iNK) and iPSC-derived Macrophages (iMACs). Through multiple genetic engineering strategies specific to each immune cell type, we are developing a comprehensive portfolio of cell therapy products to address specific tumor escape mechanism in liquid and solid tumors. Our initial effort aimed to develop these two innate immune cell types to propose efficacious cell therapies with an increased safety profile as they have low risk of graft-versus-host disease (GvHD) or CRS (Cytokine Release Syndrome). Thanks to the expression of a broad pattern of activatory receptors, iNK cells form Immunological Synapses with tumor cells leading in turn to efficient killing with and without addition of a CAR construct. Besides, we demonstrated the possibility to combine “naked” iNK cells with marketed therapeutic monoclonal antibodies (mAb) to further improve their efficacy. At the end of the differentiation process, iMACs are showing a M0 like phenotype with high plasticity allowing the in vitro differentiation of the cells towards either a M1 or a M2 polarization in response to the appropriate stimulations. iMACs produce key macrophages cytokines and are able to kill tumor cells via ADCP (Antibody-Dependent-Cell-Phagocytosis) mechanism when combined to a therapeutic mAb. Thanks to our collaboration with clinicians at the IUCT-Oncopole (Toulouse Cancer Hospital), we were able to identify appropriate cancer indications and further demonstrate in a translational fashion that both iNK and iMACs are able to kill primary resistant tumor cells which were isolated from patient’ samples. Taken together, these results are showing the versatility and the breadth of our EVOcells Oncology platform to produce a true arsenal of cell therapies and its potential for future clinical development. Citation Format: Michael Esquerré, Audrey Holtzinger, Nadja Wagner, Monika Braun, Mélanie Pichery, Stefanie Pfaender, Stephanie Sontag, Kathrin Haake, Michela Mirenda, Michael Paillasse, Davide Grandolfo, Chloé Beuraud, Mandy Richter, Philip Hublitz, Julien Bousquet, Marion Fabre, Mylène Gador, Daniel Sommermeyer, Tanja Schneider, Oriane Bombarde, Camille Esquerré, Loic Ysebaert, Fabien Despas, Matthias Austen, Andreas Scheel, Markus Dangl. EVOcells Oncology: Tailored genetic engineering of iPSC-derived immune effector cells and combination with the right biologic therapeutics result in optimal killing of primary tumor cells from patients [abstract]. In: Proceedings of the American Association for Cancer Research Annual Meeting 2023; Part 1 (Regular and Invited Abstracts); 2023 Apr 14-19; Orlando, FL. Philadelphia (PA): AACR; Cancer Res 2023;83(7_Suppl):Abstract nr 3203.
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Adakal, O., SI Mounkeila, O. Kimso, MB Abdoulaye, AN Hamma, M. Maikassoua y MM Rouga. "C87: Les tumeurs des parties molles en service de chirurgie du Centre Hospitalier Régional de Maradi (Niger) en 2020". African Journal of Oncology 2, n.º 1 Supplement (1 de marzo de 2022): S36—S37. http://dx.doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c87.blww8757.

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INTRODUCTION : Les tumeurs des parties molles sont définies comme des tumeurs développées au dépend des tissus non-épithéliaux de l’organisme, à l'exclusion des viscères, du tissu lymphoïde et du système nerveux central. On distingue les tumeurs bénignes qui sont de loin les plus fréquentes. Leur diagnostic est suspecté par le clinicien et confirmé par l’histo-pathologiste. Les tumeurs malignes sont beaucoup plus rares. (1% des cancers de l'adulte). Elles posent, du fait de leur rareté, de leur diversité histologique et de leur hétérogénéité évolutive, des problèmes diagnostic clinique, anatomopathologique, et thérapeutique. La prise en charge de ces tumeurs ne peut se concevoir en dehors de comités de concertation pluridisciplinaire associant chirurgiens, radiologues, anatomo-pathologistes, oncologues et radiothérapeutes. Notre étude se fixe comme objectif de déterminer les aspects épidémiologiques et thérapeutiques des tumeurs des parties molles au CHR de Maradi. MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons 116 cas de tumeur des parties molles recensés du 1er Janvier au 31 Décembre 2020. L’âge moyen de nos patients était de 48 ans avec des extrêmes de 16 et 72 ans. Une prédominance masculine (sex-ratio=1,58). Le délai moyen de consultation était de 28 mois. Le siège de la tumeur était : les membres (82%), le tronc (6%), la tête et cou (12%). Les signes cliniques étaient dominés par une tuméfaction des parties molles (97%). Les tumeurs bénignes représentaient 65% alors que les tumeurs malignes représentaient 35%. Les Tumeurs bénignes étaient dominées par les lipomes (82%) les tumeurs musculaires représentaient 12%. Quant aux tumeurs malignes, les sarcomes représentaient 52% et les mélanomes 38%. La chirurgie était réalisée chez 71% des patients, elle était palliative chez 53% des cas et seulement 10% des patients opérée ont bénéficié d’un curage. La chimiothérapie y était associée en cas d’indication, elle était adjuvante dans 60% des cas. La radiothérapie a été réalisée chez 5% des patients (hors du pays), Les patients perdus de vue étaient de 58%. Une rechute locale a été observée dans 71%. Une rémission complète a marqué l’évolution de 17% des cas. Des métastases à distance ont retrouvé dans 48% des cas, la survie à trois mois était de 75% et à neuf mois 53%. Les défis étaient : une consultation tardive, un nombre important de patients perdus de vue, une chirurgie incomplète car parfois non indiquée et nous déplorons la faible réalisation d’examens complémentaires indispensables au diagnostic, à la stadification et à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée. L’ouverture de l’unité de radiothérapie à Niamey sera l’occasion de définir la place de chacun des trois volets thérapeutiques : chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie dans le processus thérapeutique de ces tumeurs, à travers l’élaboration de protocoles standardisés de traitement. Tout ceci ne fait que souligner l’intérêt primordial de la concertation multidisciplinaire dans la prise en charge des tumeurs malignes des parties molles. Ainsi que la nécessité de créer un groupe de travail et de recherche dédié à ces tumeurs. CONCLUSION : Les tumeurs des parties molles constituent un spectre large, hétérogène et complexe. Elles sont dominées par les tumeurs bénignes mais leur incidence réelle reste à déterminée. Leur diagnostic est clinique et histopathologique. Cette étude nous a aider à dresser un certain profil de ces tumeurs même si une étude de plus grande envergure s’impose. Les tumeurs malignes des parties molles posent très souvent des problèmes diagnostiques (anatomopathologique), d’évaluation pronostique et de stratégie thérapeutique. En effet, des études plus approfondies et concentrées sur la pathologie tumorale maligne des parties molles indépendamment de la pathologie tumorale bénigne sont impératives.
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Pujante González, Domingo. "Apertura: No hay palabras..." HYBRIDA, n.º 5(12/2022) (27 de diciembre de 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25813.

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Il me regarde. Parfois il murmure des mots que je ne comprends pas. Et puis il s’assoit sur le lit, et il rabat les couvertures. Il dit mon nom tout bas, tu dormais, mon amour ? Là il n’y a plus d’espoir, je sais que ça commence. J’ouvre les yeux sur le noir de la chambre qui peu à peu s’éclaire et dévoile le visage de papa. Il n’y a pas de mots pour ce qu’il me fait dans la chambre. Voix coupée, je ne pourrai jamais le dire. À moi seule je le dis pour ne pas me perdre de vue. Lori Saint-Martin (1999). Mon père, la nuit (p. 7). L’instant même. Nous voilà au troisième solstice d’hiver pour la revue HYBRIDA. J’ai eu la chance de passer mon anniversaire à Montréal, de recevoir l’automne aux couleurs changeantes, de savourer l’énergie du jaune, ma couleur préférée, décliné à l’infini : citron, cadmium, moutarde, ocre, auréolin, indien, de Naples, de Sienne, de Cambodge… L’Association Internationale des Études Québécoises, incarnée dans la précieuse figure de Suzie Beaulieu, a contribué à la réussite de ce séjour d’un mois à l’Université de Montréal, accueilli par une personne magnifique et généreuse, écrivaine prestigieuse à juste titre, Catherine Mavrikakis, qui venait de publier son dernier roman Niagara (2022), ainsi que par son entourage académique et familial, son frère Nicolas Mavrikakis, perspicace critique d’art ; son conjoint, l’insigne professeur de littérature Terry Cochran, et leur fille Loulou, toujours le sourire aux lèvres et aux yeux… Le mois d’octobre est spécialement animé du point de vue culturel à Montréal ce qui m’a permis de participer à une intense vie culturelle : nouvelles publications, activités théâtrales, expositions artistiques, cycles organisés par la cinémathèque québécoise (dont la superbe rétrospective sur l’œuvre du canadien Bruce LaBruce)… Je me suis plu à visiter les intéressantes librairies montréalaises toujours en ébullition. J’ai eu la chance d’entrer en contact direct avec le monde éditorial québécois qui connaît certainement un nouvel âge d’or, des maisons d’édition d’une longue tradition comme Gallimard, dont l’ancien directeur Rolf Puls m’a parlé de tant d’anecdotes littéraires en nous régalant avec des huîtres et des oursins des mers du Nord, et dont l’actuelle directrice générale, Florence Noyer, m’a ouvert également les portes. Tout comme les éditions du Boréal où je suis passé plusieurs fois, reçu magnifiquement par Jean Bernier, avec qui j’ai passé des moments d’intense complicité où j’ai pu partager la passion pour Marie-Claire Blais, qu’il connaît dans le moindre détail, et le deuil à cause de la disparition douloureuse, cet intense mois d’octobre, du jeune écrivain Simon Roy, qui était venu à Valence présenter son premier roman Ma vie rouge Kubrick (2014) ; ainsi que celle de Lori Saint-Martin quelques jours plus tard. Il me reste à mentionner la maison d’édition Héliotrope. Un vrai bijou. J’ai eu le privilège de partager quelques conversations littéraires et humaines de haut niveau et une belle promenade du côté du Mont Royal, avec une halte dans la petite pâtisserie du quartier portugais pour prendre un vrai café, avec sa directrice, écrivaine elle-aussi, Olga Duhamel-Noyer, une âme sœur, qui dirige cette maison respirant sans aucun doute un air nouveau, fortement stimulant. Ma valise était donc bien pleine au retour à Valence et j’aurai de quoi lire dans les prochains mois. Tout cela m’a permis de rencontrer, parfois intensément, dans divers contextes, plusieurs écrivain·e·s, tous les âges confondus, dont je signalerai, par ordre alphabétique, Martine Audet, Arianne Bessette (écrivaine discrète et sensible avec qui j’ai connecté immédiatement), Lula Carballo (« ma Lula », mon double), David Clerson, Pierre-­André Doucet (charmant auteur et musicien acadien spécialement remarquable), Clara Dupuis-Morency, Benjamin Gagnon Chainey, Julien Guy-Béland (personne exceptionnelle, engagée, et écrivain percutant), Monique Proulx, que j’ai reçue à Valence et que j’apprécie énormément comme écrivaine et comme personne, avec qui j’ai partagé des croissants et de la confiture faite maison sur son balcon en regardant les arbres perdre leurs feuilles lorsqu’elle me dédicaçait son dernier roman Enlève la nuit (2022) ; et, bien entendu, Lori Saint-Martin. Je ne voudrais pas oublier le professeur de l’Université de Montréal Alex Noël, qui s’intéresse à la littérature québécoise récente et à la mémoire queer, et qui m’a fait découvrir le travail de l’artiste multidisciplinaire canadienne, originaire de l’île Maurice, Kama La Mackerel et le professeur espagnol de l’Université du Québec à Montréal Antonio Domínguez Leiva, écrivain lui-aussi, dont j’avais perdu la trace et avec qui je partage bien des intérêts littéraires autour du corps, de la monstruosité et du « panique ». Une dernière mention spéciale pour deux danseurs : Francis Paradis, personne instruite et empathique qui est restée tout le temps à mon écoute et m’a fait découvrir des lieux remarquables ; et, enfin, le danseur tunisien Achraf El Abed, en asile politique à Montréal à cause des persécutions LGBT dans son pays, n’ayant pas pu venir à Valence pour ces raisons lors du Colloque Queer Maghreb que nous avons organisé en juin 2022. Il a dansé pour nous en privé chez moi dans le quartier du Red Light de Montréal, pas loin de l’emblématique Café Cléopâtre, le jour de mon anniversaire, en compagnie de ma collègue et amie Adela Cortijo, qui était venue pour l’occasion. Je n’oublierai jamais ce moment magique. Merci à tous et à toutes pour avoir contribué à rendre ce séjour montréalais si spécial et si riche dans tous les sens. Comme je l’annonçais, nous avons perdu Lori Saint-Martin, excellente professeure, traductrice et écrivaine canadienne, ayant choisi le français comme langue d’asile et de refuge, d’identité réinventée, et surtout personne proche et généreuse, disparue dans la Seine, subitement. Des ombres spectrales ont envahi mon cœur et mes pensées à cause de ce destin trop funeste, trop tragique, trop romanesque, tellement j’ai envie de ne pas y croire… et, pourtant, Lori n’est plus là. Juste un dernier message sur WhatsApp quelques jours avant l’hécatombe : « Aquí todo bien » (« tout va vient ici »). Elle adorait l’espagnol, sa nouvelle demeure, sa nouvelle passion. Lori, mon amie, tu as troublé mon âme et laissé un grand vide difficile à combler. Je n’ai que des mots de gratitude envers toi. Et, pourtant, la vie continue à couler, elle coule et coule… comme les larmes des mères qui perdent leurs enfants dans toutes les guerres de la planète. Cette planète Terre qui pleure de plus en plus fort pour que l’on prenne soin d’elle, pour que l’on développe une conscience écologique efficace et durable… Temps catastrophiques, oui… excessifs, oui… scandaleux, oui… Et, pourtant, temps de Saturnales et de Noël, de fêtes, de chants et de vœux, de décorer les maisons, d’allumer les bougies et d’offrir des cadeaux, de rêves de santé, de paix et d’amour… tellement on a besoin de diluer les tensions que l’on ressent ; temps d’apaiser nos esprits… de se ressourcer, de reprendre haleine… de se projeter dans un meilleur avenir… malgré… Revenons à nos moutons… Le Dossier central de ce cinquième numéro de la revue HYBRIDA, coordonné par Fabio Libasci, vise à s’interroger sur les multiples enjeux de la notion d’extrême, que ce soit du point de vue chronologique que du point de vue conceptuel. En effet, l’expression « extrême contemporain », étant en perpétuel déplacement, reste spécialement attirante mais problématique, depuis sa création attribuée à Michel Chaillou, à la toute fin des années 80 du siècle dernier. On assisterait, de nos jours, à une « deuxième génération » de l’extrême contemporain. On pourrait donc l’actualiser pour faire référence aux productions littéraires et culturelles récentes au sens large. Du point de vue thématique, l’extrême est vite associé à la notion de limite, de démesure, voire de violence. En ce sens, force est de constater une tendance et une présence des esthétiques de rupture et des formes de l’excès chez des auteur·e·s contemporain·e·s, plus ou moins jeunes, ce qui nous a menés à nous pencher sur les usages et, peut-être les abus, de cette notion poreuse et changeante. Ce Dossier est composé de quatre articles venus de Côte d’Ivoire, de Finlande et de France. Ils abordent l’œuvre des écrivain·e·s Azo Vauguy, Koffi Kwahulé et Hélène Cixous et des cinéastes tels qu’Anne Fontaine, Christopher Doyle ou Julien Abraham. Dans la section Mosaïque, nous publions quatre articles très intéressants également. Hassna Mabrouk, de l’Université Chouaïb Doukkali (Maroc), en s’appuyant sur le révisionnisme historique proposé par les études postcoloniales et subalternes, s’empare de la figure historique de l’explorateur et interprète du début du XVIe siècle Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico, connue essentiellement en Europe sous l’angle de la relation de voyage de Cabeza de Vaca, trop eurocentrée, pour y opposer d’autres représentations de l’explorateur comme celle du personnage Al-Azemmouri qui apparaît dans le roman de Kebir M. Ammi, Les Vertus immorales (2009) où les représentations artistiques qui perdurent dans la ville marocaine d’Azzemmour où il est né. Ahmed Aziz Houdzi, de l’Université Chouaïb Doukkali également, analyse les transformations identitaires du sujet diasporique par rapport aux événements historiques dans le contexte français marqué par les attentats terroristes qui ont eu lieu à Paris en 2015. Il fait une fine lecture de Ce vain combat que tu livres au Monde (2016) de Fouad Laroui où le personnage principal se débat entre le désir d’intégration dans la société laïque et la tentation intégriste incarnée par l’État islamique. Lourdes Rubiales Bonilla de l’Université de Cadix (Espagne) se penche sur « l’affaire Batouala ». Dans son article, elle analyse avec précision les clés de la réception et de la diffusion dans la presse du moment du Prix Goncourt de 1921 octroyé au roman Batouala. Véritable roman nègre de René Maran. Ainsi, elle s’efforce de démontrer les mécanismes de la censure pour essayer de neutraliser le discours politique de l’auteur. Enfin, Diana Requena Romero de l’Université de Valence (Espagne) revient sur la problématique liée à l’étude des personnages féminins dans l’œuvre de Boris Vian. Pour ce faire, elle prend un corpus peu étudié qui est celui des nouvelles de l’auteur afin d’y déceler les processus de métamorphose du corps et les images de l’hybridation de la femme-animal située dans des espaces intermédiaires. Dans la section Traces, plus créative, nous publions trois contributions. Nous avons l’honneur de publier un texte fragmentaire bilingue (en français et en espagnol) de l’écrivaine québécoise, originaire de l’Uruguay, Lula Carballo intitulé restos de barrios (« des restes de quartiers ») où les bribes du passé se mélangent à la rupture du discours à la recherche de nouvelles voies d’expression littéraire. Son premier roman Créatures du hasard (2018) a été spécialement apprécié par la critique. Elle a aussi publié l’album illustré Ensemble nous voyageons (2021), co-écrit avec Catherine-Anne Laranjo et illustré par l’artiste Kesso. Carballo explore avec délicatesse et subtilité la mémoire liée aux souvenirs d’enfance et d’adolescence dans un contexte social spécialement marqué par la pauvreté et la migration, ainsi que les hybridations culturelles et la quête identitaire guidée par l’émotion et par un clair positionnement féministe aux côtés des minorités. Alexandre Melay nous offre [Timescapes], un document photographique présenté par l’auteur où il met en valeur ses préoccupations environnementales et nous fait partager son regard engagé face à « l’impossibilité du paysage » et « l’implacable déconstruction structuraliste du sujet ». Ces photographies en noir en blanc, sorte de cartographie de villes grises, polluées, envahies par les déchets et les éléments inhospitaliers, à l’ère du « Capitalocène », constituent un bel exemple de l’« extrême urbain contemporain ». Enfin, Natalia L. Ferreri de l’Université Nationale de Cordoba et Francisco Aiello de l’Université Nationale de Mar del Plata (toutes deux en Argentine) ont eu la générosité de choisir notre revue pour publier un long entretien en espagnol avec l’écrivaine française (née en Argentine en 1968) Laura Alcoba intitulé « ¿Para qué sirven las historias ? » (« À quoi servent les histoires ? »). Après l’évocation de son sixième et dernier roman intitulé Par la forêt (2022) où la narratrice évoque des expériences traumatiques telles que l’infanticide, le suicide et l’exil, Ferreri et Aiello passent en revue, d’une manière savante et subtile en même temps, les questions essentielles qui traversent l’écriture d’Alcoba où le geste de la traduction, la langue maternelle et la matière des histoires occupent une place prépondérante. Nous inaugurons la section Éventail, où nous voudrions, par le biais des recensions ou des comptes rendus, aérer et diffuser des publications de recherche ou de création proches des intérêts et des perspectives qui animent notre revue. En ce sens, nous publions l’intéressante et complète recension de Martine Renouprez de l’Université de Cadix (Espagne) sur le livre de Laurence Hansen-Love (2022), Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité. Notre revue commence à décoller, à être indexée, répertoriée, présente un peu partout dans le monde grâce au grand intérêt démontré particulièrement par les chercheur·e·s africain·e·s. Un grand merci à vous. Bonne lecture et rendez-vous en juin 2023 pour questionner les « frontières » dans un Dossier intitulé LIMES. Sol invictus.
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Belli, Nassima, Lahouel Mesbah, Samira Chebab, Mustafa Tekouk y Essaid Leghouchi. "Stress oxydant induit par la coexposition au plomb et au cadmium : deux contaminants des eaux souterraines de Oued Nil (Jijel - Algérie)". 23, n.º 3 (25 de octubre de 2010): 289–301. http://dx.doi.org/10.7202/044690ar.

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L’évaluation globale des résultats d’analyses physico-chimiques de certaines sources d’eaux d’alimentation, situées dans le bassin versant de l’oued Nil dans la ville de Jijel, met en évidence un profil de concentration du plomb et du cadmium qui dépasse de loin les normes requises. Dans l’objectif d’étudier les effets sous-jacents de la concentration la plus élevée détectée de ces deux métaux sur les biomarqueurs du stress oxydant, quatre lots de rats mâles adultes ont été exposés, via l’eau de boisson, à des concentrations ×0, ×1, ×10 et ×100 les concentrations environnementales du plomb et du cadmium, détectées dans les échantillons de l’eau analysée, pendant quatre semaines. L’évaluation toxicologique a montré une réponse biochimique caractérisée par une augmentation hautement significative des taux cytosoliques et mitochondriaux de la superoxyde dismutase chez les rats exposés aux concentrations ×10 et ×100 du mélange plomb-cadmium par rapport aux rats exposés à la concentration ×0. Les résultats de notre étude indiquent une diminution très significative de l’activité de la catalase dans les cytosols et les mitochondries pour le niveau d’exposition ×1 et hautement significative pour les niveaux d’exposition ×10 et ×100. La diminution du glutathion réduit dans les cytosols pour les niveaux d’exposition ×10 et ×100 traduit l’altération des mécanismes des défenses non enzymatiques. Une atteinte très sévère des membranes biologiques dans les mitochondries et les cytosols est objectivée par une augmentation des taux du malondialdéhyde pour tous les niveaux d’exposition de ×1 à ×100.
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POUPIN, Joseph, Gabriel BARATHIEU, Olivier KONIECZNY y Thierry MULOCHAU. "Crustacés (Decapoda, Stomatopoda) dans la zone mésophotique corallienne de Mayotte (Sud-Ouest Océan Indien)". Naturae, n.º 8 (11 de mayo de 2022). http://dx.doi.org/10.5852/naturae2022a8.

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Des plongées techniques (TEK) en recycleur et mélanges gazeux spéciaux ont été réalisées autour de l’île de Mayotte sur les pentes externes récifales à des profondeurs comprises entre 50 et 120 m, et plus particulièrement aux alentours de 70-80 m, de 2017 à 2020. L’objectif de ces plongées était de réaliser un premier inventaire faunistique de la zone mésophotique, difficile d’accès et encore mal connue. Ce travail présente les résultats obtenus pour le groupe des Crustacés Décapodes et Stomatopodes avec au total 44 espèces photographiées en haute définition, dont 30 déterminées avec confiance, sept avec doute et sept identifiées provisoirement, peut-être nouvelles pour la nomenclature taxonomique. Les crevettes carides (16 espèces), les anomoures (15 espèces) et les crabes (sept espèces) sont les trois taxons les mieux représentés. Les stomatopodes, crevettes sténopides, langoustines et langoustes comptent chacun deux espèces. Ces observations permettent d’ajouter 32 nouvelles espèces à la faune mahoraise, dont quatre signalements nouveaux pour l’océan Indien. Les espèces sont présentées dans une liste illustrée avec une sélection de photographies. La liste est documentée avec indication des travaux ou guides consultés, des commentaires sur les déterminations et la mise à jour des distributions géographiques et bathymétriques. Pour 15 espèces traditionnellement observées sur des petits fonds (< 50 m), la profondeur maximale est augmentée entre 3 et 45 m. Plus de la moitié des espèces sont des formes libres (26 espèces). Les autres vivent en association avec les coraux ou hydraires (12 espèces), échinodermes (trois espèces), poissons (deux espèces) et éponges (une espèce). Quelques espèces sont à tendance cavernicole, observées dans des grottes ou sous des surplombs. À partir des données d’inventaire des Crustacés Décapodes de l’outre-mer tropical français, 212 espèces sont identifiées comme potentiellement présentes dans la zone mésophotique de Mayotte. Le présent inventaire de 44 espèces est donc assez modeste mais les photographies réalisées in situ permettent de mettre en évidence certaines associations ou modes de vie qui n’étaient pas soupçonnés avec les moyens d’étude classiques. À l’avenir, les observations pourront être améliorées en accordant plus d’importance aux coquilles, parfois occupées par des Bernard l’ermite non déterminés car photographiés de trop loin, et/ou en effectuant des plongées de nuit, lorsque les Crustacés sont plus actifs. La poursuite de ce programme de recherche prévoit la récolte de quelques spécimens, en particulier pour les espèces reconnues comme probablement nouvelles pour la nomenclature taxonomique.
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Papadaniel, Yannis. "Mort". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.020.

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L’être humain, pense-t-on communément, est le seul être vivant à avoir conscience de sa finitude. D’un point de vue anthropologique, il serait plus juste de s’en tenir au fait que les humains sont les seuls êtres vivants à pouvoir envisager la mort et l’anticiper même lorsque cette dernière ne les menace pas. Cette conscience induit un chassé-croisé entre résignation face à l’inéluctable et une aspiration à une vie éternelle après la mort. La mort semble ainsi marquée du sceau d’un paradoxe que les êtres humains ne peuvent résoudre autrement que par le recours à l’imaginaire. L’anthropologie, avec le concours de l’histoire, s’est longtemps attachée à décrire la variété des mythes et de rites autour de la mort. Elle a ainsi démontré le peu d’accord existant d’une époque à une autre, ainsi qu’entre sociétés, ou entre religions. Les territoires de « la vie après la mort » sont situés dans des mondes souterrains, dans les cieux ou encore sur terre selon la façon dont les défunts décédés et les survivants les ont accompagnés. L’inhumation, l’incinération et la conservation des ossements sont tantôt prescrites, tantôt proscrites. Les conceptions de la bonne « mort » oscillent, quant à elles, entre différentes figures. Parmi d’autres : la figure antique du soldat, tel Achille, mort au combat (voir Vernant 1989), celle du mourant contemporain acceptant son sort dans la dignité (Castra 2003), ou celle d’un individu, qui après le jugement divin, peut jouir d’une vie éternelle et sereine (Le Goff 1981). A ces idéaux correspondent également des figures négatives dont dépend le statut du défunt condamné à l’errance, ou à la damnation de sa descendance. Les anthropologues ne se sont toutefois pas contentés de compiler les différentes pratiques autour du mourir. Très tôt – le texte fondateur de Robert Hertz (1905) en constitue le modèle – ils se sont donnés pour tâche de saisir les composantes élémentaires des ritualités funéraires : traitement du cadavre ; transfiguration du corps puis de l’esprit dirigé dans un « ailleurs » après une suite d’épreuves ; temporalité du deuil étalée sur des cycles mensuels voire annuels. Des désaccords subsistent sur le statut de cette ritualité – quant à savoir notamment si elle constitue le point d’origine des religions. Ces réflexions ont cependant en commun de désigner les rites funéraires comme objet principal de l’anthropologie de la mort. Dans le prolongement, les travaux centrés sur la société contemporaine soulignent la dilution de la ritualité, recourant à une terminologie plutôt radicale : l’absence de ritualité commune en Occident serait la marque d’un déni ou, à tout le moins, d’une mise à distance croissante de la mort (pour Thomas 1975 ou pour Ariès 1975 dans une veine plus historique) et aboutirait à un rapport à la mort aseptisé. Ces propositions ont été nuancées par des auteurs comme Déchaux (2000), en France, ou Kellehear (1984), Walter (1994) et Seale (1998) et) au Royaume-Uni. Ces auteurs démontrent comment, avec la sécularisation progressive de la société, le rapport contemporain à la mort est placé sous le sceau de l’intime : les individus sont libres de se façonner en privé la « fiction » de leur choix avec l’inconvénient majeur qu’ils ne trouvent que peu l’occasion de la partager et de la faire reconnaître socialement. Ces approches ont le mérite de rompre avec une association par trop mécanique entre mort et tabou : l’absence d’un code commun en matière de mort ne signifie pas que ces codes n’existent pas à une échelle individuelle et intime où chacun mélange à sa guise les références et les traditions religieuses (c’est ainsi que dans les sociétés occidentales des agences rituelles voient le jour, offrant contre rétribution des « rites sur mesure »). Au-delà de leur nuance respective, ces travaux reposent sur une définition particulière de l’objet « mort ». Cette définition induit que toutes les activités qui se déploient à son entour, ne semblent compréhensibles qu’au prisme d’un schéma "réactif", impliquant une neutralisation : la mort crée un trouble et la vocation de toute symbolique serait d’y répondre et d’en diminuer la portée. Dans sa thèse de doctorat qu’il a mené au Ghana, Jack Goody (1962) a étudié la posture ambivalente dans laquelle se retrouvent les héritiers immédiatement après le décès de leurs aïeux : à la fois endeuillés mais objectivement récompensés par le gain de richesses matérielles et symboliques. Adaptant à l’anthropologie des préceptes issus de la psychanalyse, Goody illustre de façon plus générale comment le rapport des humains avec la mort est partagé entre chagrin et intérêt. Cet intérêt n’est pas nécessairement soumis à la logique réactive du deuil mais s’inscrit dans un registre particulier qui oppose – parfois – ceux qui partent et ceux qui restent. Par extension, on peut tirer de la réflexion de Goody la conclusion suivante. Au gré des situations, le rapport à la mort peut revêtir des formes singulières : l’indifférence, lorsque l’on apprend qu’un quidam que l’on ne connaît pas est décédé ; l’affliction la plus durable lors de la perte d’un être cher ; ou encore l’intérêt attisé par le gain que l’on peut en tirer (le mobile d’un crime, en définitive). La finitude humaine est donc envisagée différemment selon le type de liens qui unit le défunt à ceux qui lui survivent. Il existe dans un même espace social une pluralité de rapports possibles à la mort, dont la neutralisation est une occurrence parmi d’autres. Pour des raisons morales, ces rapports se jouent souvent dans une certaine oblicité – à travers les non-dits, les silences ou les euphémismes – bien illustrée dès 1968 par Glaser et Strauss. L’anthropologie contemporaine s’intéresse désormais aux possibilités et orientations de la médecine moderne qui appréhende la mort comme la maladie dont il faut guérir : atténuation de la souffrance morale et physique lors d’une maladie incurable ; assistance au suicide ; éradication du vieillissement et perfectibilité du corps humain dans le passage à une société « post-mortelle » (Lafontaine 2008). La mort n’est plus appréhendée au prisme de sa seule dimension funéraire, mais à travers les tentatives bien réelles dans lesquelles se lancent les humains pour contrer son inéluctabilité. A ces travaux s’ajoutent des analyses (Esquerre 2011) sur la façon dont les restes humains se retrouvent au centre des préoccupations collectives : régulation étatique face à l’intensification de la crémation ; restitution de restes humains autochtones à leur patrie d’origine ; régime d’humanité variable selon qu’il s’agit d’abattre un animal de compagnie ou un animal « comestible » (Remy 2009) ; scandales autour de charniers – que l’on croyait révolus en Europe – et des crimes contre l’humanité dont ils sont la preuve (Claverie 2011). Autant de phénomènes dont l’analyse démontre que, loin d’être refoulée, la problématique de la mort se déploie dans des processus sociaux contemporains et pluriels.
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Kilani, Mondher. "Culture". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.121.

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La culture, mot ancien, a une longue histoire et pour les anthropologues, qui n’ont pas envie de l’abandonner, elle garde tout son potentiel heuristique. Du verbe latin colere (cultiver, habiter, coloniser), la culture a immédiatement montré une remarquable versatilité sémantique. Comme Cicéron (106-43 av. J.-C.) l’avait dit, il n’y a pas seulement la culture des champs, il y a aussi la cultura animi : c’est-à-dire la philosophie. Cultura animi est une expression que l’on retrouve également au début de la modernité, chez le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626). Elle devient ensuite « culture de la raison » chez René Descartes (1596-1650) et chez Emmanuel Kant (1724-1804). Mais au XVIIIe siècle, nous assistons à un autre passage, lorsque la culture, en plus des champs, de l’âme et de la raison humaine, commence à s’appliquer également aux coutumes, aux mœurs, aux usages sociaux, comme cela est parfaitement clair chez des auteurs tels que François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), et Johann Gottfried Herder (1744-1803). Nous pourrions nous demander pourquoi ces auteurs ne se sont pas contentés de continuer à utiliser les termes désormais testés de coutumes et de mœurs. Pourquoi ont-ils voulu ajouter la notion de culture? Qu’est-ce que cette notion offrait de plus? Autrement dit, quelle est la différence entre culture et coutume? Dans l’usage de Voltaire et de Herder, la culture est presque toujours singulière, alors que les coutumes sont très souvent plurielles. La culture a donc pour effet d’unifier les coutumes dans un concept unique, en surmontant leur pluralité désordonnée et désorientante : les coutumes sont nombreuses, variables, souvent divergentes et contradictoires (les coutumes d’une population ou d’une période historique s’opposent aux coutumes d’autres sociétés et d’autres périodes), alors que la culture désigne une capacité, une dimension, un niveau unificateur. Dans son Essai sur les mœurs (1756), Voltaire a clairement distingué le plan de la « nature », dont dépend l’unité du genre humain, de celui de la « culture », où les coutumes sont produites avec toute leur variété : « ainsi le fonds est partout le même », tandis que « la culture produit des fruits divers », et les fruits sont précisément les coutumes. Comme on peut le constater, il ne s’agit pas uniquement d’opposer l’uniformité d’une part (la nature) et l’hétérogénéité d’autre part (les coutumes). En regroupant les coutumes, Voltaire suggère également une relation selon laquelle le « fonds » est le terrain biologique, celui de la nature humaine, tandis que la culture indique le traitement de ce terrain et, en même temps, les fruits qui en découlent. Tant qu’on ne parle que de coutumes, on se contente de constater la pluralité et l’hétérogénéité des « fruits ». En introduisant le terme culture, ces fruits sont rassemblés dans une catégorie qui les inclut tous et qui contribue à leur donner un sens, bien au-delà de leur apparente étrangeté et bizarrerie : bien qu’étranges et bizarres, ils sont en réalité le produit d’une activité appliquée au terrain commun à toutes les sociétés humaines. Partout, les êtres humains travaillent et transforment l’environnement dans lequel ils vivent, mais ils travaillent, transforment et cultivent aussi la nature dont ils sont faits. Appliquée aux coutumes, la culture est donc à la fois ce travail continu et les produits qui en découlent. En d’autres termes, nous ne pouvons plus nous contenter d’être frappés par l’étrangeté des coutumes et les attribuer à une condition d’ignorance et aux superstitions : si les coutumes sont une culture, elles doivent être rapportées à un travail effectué partout, mais dont les résultats sont sans aucun doute étranges et hétérogènes. Il s’agit en tout cas d’un travail auquel chaque société est dédiée dans n’importe quel coin du monde. Nous ne voulons pas proposer ici une histoire du concept de culture. Mais après avoir mentionné l’innovation du concept de culture datant du XVIIIe siècle – c’est-à-dire le passage du sens philosophique (cultura animi ou culture de la raison) à un sens anthropologique (coutumes en tant que culture) –, on ne peut oublier que quelques décennies après l’Essai sur les mœurs (1756) de Voltaire, Johann Gottfried Herder, dans son Ideen zur Philosophie der Geschichte der Menschheit (1784-1791), fournit une définition de la culture digne d’être valorisée et soutenue par l’anthropologie deux siècles plus tard. Herder ne se limite pas à étendre la culture (Kultur) bien au-delà de l’Europe des Lumières, au-delà des sociétés de l’écriture (même les habitants de la Terre de Feu « ont des langages et des concepts, des techniques et des arts qu’ils ont appris, comme nous les avons appris nous-mêmes et, par conséquent, eux aussi sont vraiment inculturés »), mais il cherche le sens profond du travail incessant de la Kultur (1991). Pourquoi, partout, aux quatre coins du monde, les humains se consacrent-ils constamment à la formation de leur corps et de leur esprit (Bildung)? La réponse de Herder est dans le concept de l’homme en tant qu’être biologiquement défectueux (Mängelwesen), en tant qu’être qui a besoin de la culture pour se compléter : le but de la culture est précisément de fournir, selon différentes conditions historiques, géographiques et sociales, une quelque forme d’humanité. Selon Herder, la culture est « cette seconde genèse de l’homme qui dure toute sa vie » (1991). La culture est la somme des tentatives, des efforts et des moyens par lesquels les êtres humains « de toutes les conditions et de toutes les sociétés », s’efforcent d’imaginer et de construire leur propre humanité, de quelque manière qu’elle soit comprise (1991). La culture est l’activité anthropo-poïétique continue à laquelle les êtres humains ne peuvent échapper. Tel est, par exemple, le propre du rituel qui réalise la deuxième naissance, la véritable, celle de l’acteur/actrice social/e, comme dans les rites d’initiation ou la construction des rapports sociaux de sexe. La culture correspond aux formes d’humanité que les acteurs sociaux ne cessent de produire. Le but que Herder pensait poursuivre était de rassembler les différentes formes d’humanité en une seule connaissance généralisante, une « chaîne de cultures » qui, du coin du monde qu’est l’Europe des Lumières « s’étend jusqu’au bout de la terre » (1991). On peut soutenir que dans les quelques décennies de la seconde moitié du XVIIIe siècle, on avait déjà posé les bases d’un type de connaissance auquel on allait donner plus tard le nom d’anthropologie culturelle. Parmi ces prémisses, il y avait le nouveau sens du terme culture. Cependant, il faut attendre plus d’un siècle pour que ceux qui allaient être appelés anthropologues reprennent ce concept et en fassent le fondement d’une nouvelle science. La « science de la culture » est en fait le titre du chapitre I de Primitive Culture (1871) d’Edward Burnett Tylor, chapitre qui commence par la définition de la culture connue de tous les anthropologues : « Le mot culture ou civilisation, pris dans son sens ethnographique le plus étendu, désigne ce tout complexe comprenant à la fois les sciences, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes et les autres facultés et habitudes acquises par l’homme dans l’état social (Tylor1920). » Dans cette définition, les points suivants peuvent être soulignés : premièrement, la culture est un instrument qui s’applique de manière ethnographique à toute société humaine; deuxièmement, elle intègre une pluralité d’aspects, y compris les coutumes, de manière à former un « ensemble complexe »; troisièmement, les contenus de cet ensemble sont acquis non par des moyens naturels, mais par des relations sociales. Dans cette définition, la distinction – déjà présente chez Voltaire – entre le plan de la nature et le plan de la culture est implicite; mais à présent, le regard se porte avant tout sur la structure interne de la culture, sur les éléments qui la composent et sur la nécessité d’ancrer la culture, détachée de la nature, au niveau de la société. Il initie un processus de formation et de définition d’un savoir qui, grâce au nouveau concept de culture, revendique sa propre autonomie. La première fonction de la culture est en fait de faire voir le territoire réservé à la nouvelle science : un vaste espace qui coïncide avec tous les groupes humains, des communautés les plus restreintes et les plus secrètes aux sociétés qui ont dominé le monde au cours des derniers siècles. Mais jusqu’à quel point ce concept est-il fiable, solide et permanent, de sorte qu’il puisse servir de fondement au nouveau savoir anthropologique? On pourrait dire que les anthropologues se distinguent les uns des autres sur la base des stratégies qu’ils adoptent pour rendre le concept de culture plus fiable, pour le renforcer en le couplant avec d’autres concepts, ou, au contraire, pour s’en éloigner en se réfugiant derrière d’autres notions ou d’autres points de vue considérés plus sûrs. La culture a été un concept novateur et prometteur, mais elle s’est aussi révélée perfide et dérangeante. On doit réfléchir aux deux dimensions de la culture auxquelles nous avons déjà fait allusion: le travail continu et les produits qui en découlent. Les anthropologues ont longtemps privilégié les produits, à commencer par les objets matériels, artistiques ou artisanaux : les vitrines des musées, avec leur signification en matière de description et de classification, ont suggéré un moyen de représenter les cultures, et cela même lorsque les anthropologues se sont détachés des musées pour étudier les groupes humains en « plein air », directement sur le terrain. Quelles étaient, dans ce contexte, les coutumes, sinon les « produits » de la culture sur le plan comportemental et mental? Et lorsque la notion de coutume a commencé à décliner, entraînant avec elle le sens d’un savoir dépassé, la notion de modèle – les modèles de culture – a dominé la scène. Saisir des modèles dans n’importe quel domaine de la vie sociale – de la parenté à la politique, de la religion au droit, de l’économie à l’art, etc. – ne correspondait-il pas à une stratégie visant à construire, dans un but descriptif et analytique, quelque chose de solide, de répétitif et de socialement répandu, bref, un système capable de se reproduire dans le temps? Ce faisant, on continuait à privilégier les produits avec leur continuité et leur lisibilité au détriment du travail continu et obscur de la culture, de son flux presque insaisissable et imprévisible. Nous pensons par exemple à la quantité incroyable et chaotique de gestes, mots, idées, émotions qui se succèdent, se chevauchent, se croisent et se mélangent dans chaque moment de la vie individuelle et collective. Le sentiment que les produits toujours statiques et achevés de la culture priment sur sa partie la plus significative et la plus dynamique (une sorte de matière ou d’énergie obscure), devient un facteur de frustration et de perturbation pour l’entreprise anthropologique. À cet égard, les anthropologues ont adopté plusieurs voies de sortie, notamment : la tendance à réifier la culture, ce qui lui confère une solidité presque ontologique (c’est le cas d’Alfred L. Kroeber 1952); l’intention de réduire sa portée et de l’ancrer ainsi dans une réalité plus cohérente et permanente, telle que pourrait être la structure sociale dans ses diverses articulations (Alfred Radcliffe-Brown 1968 et plus largement l’anthropologie sociale); la tentative de capturer dans les manifestations apparemment plus libres et arbitraires de la culture, que peuvent être les mythes, l’action de structures mentales d’un ordre psycho-biologique (Claude Lévi-Strauss 1958 et 1973 et plus largement le structuralisme). Plus récemment, la méfiance envers la culture a pris la forme même de son refus, souvent motivé par une clef politique. Comment continuer à s’appuyer sur la culture, si elle assume désormais le rôle de discrimination autrefois confié à la race? Plus la culture devient un terme d’usage social et politique, identifié ou mélangé à celui d’identité et se substituant à celui de race, plus des anthropologues ont décrété son caractère fallacieux et ont pensé à libérer la pensée anthropologique de cet instrument devenu trop dangereux et encombrant. Lila Abu-Lughod écrit en 1991 un essai intitulé Against Culture et les critiques du concept de culture refont surface dans le texte d’Adam Kuper, Culture, 1998 et 1999. Mais si l’anthropologie doit se priver de ce concept, par quoi le remplacera-t-elle? Est-il suffisant de se contenter de « pratiques » et de « discours » qu’Abu-Lughod a puisés chez Michel Foucault (1966)? C’est une chose de critiquer certains usages de la notion de culture, tels que ceux qui tendent à la confondre avec l’identité, c’en est une autre d’accepter le défi que ce concept présente à la fois par son caractère fluide et manipulable, et par les expansions fertiles dont il est capable. Par « pratique » et « discours », réussirons-nous, par exemple, à suivre l’expansion de la culture vers l’étude du comportement animal et à réaliser que nous ne pouvons plus restreindre la « science de la culture » dans les limites de l’humanité (Lestel 2003)? Presque dans le sens opposé, la culture jette également les bases de la recherche ethnographique au sein des communautés scientifiques, une enquête absolument décisive pour une anthropologie qui veut se présenter comme une étude du monde contemporain (Latour et Woolgar 1979). Et quel autre concept que celui de culture pourrait indiquer de manière appropriée le « tout complexe » (complex whole) de la culture globale (Hamilton 2016)? Qu’est-ce que l’Anthropocène, sinon une vaste et immense culture qui, au lieu d’être circonscrite aux limites de l’humanité, est devenue une nouvelle ère géologique (Zalasiewicz et al. 2017)? Bref, la « science de la culture », formulée en 1871 par Edward Tylor, se développe énormément aujourd’hui : la culture est l’utilisation de la brindille comme outil de capture des termites par le chimpanzé, de même qu’elle correspond aux robots qui assistent les malades, aux satellites artificiels qui tournent autour de la Terre ou aux sondes envoyées dans le plus profond des espaces cosmiques. Ces expansions de la culture sont sans aucun doute des sources de désorientation. Au lieu de se retirer et de renoncer à la culture, les anthropologues culturels devraient accepter ce grand défi épistémologique, en poursuivant les ramifications de cette notion ancienne, mais encore vitale, dynamique et troublante.
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De Vos, Gail. "Awards, Announcements, and News". Deakin Review of Children's Literature 4, n.º 2 (22 de octubre de 2014). http://dx.doi.org/10.20361/g2559b.

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Amy’s Marathon of Reading continues westward. Her Marathon of Hope project was mentioned in this column before but as it continues to gather momentum and as it relevant to the topic of this special issue, I thought it pertinent to mention it again. From her website: “ Inspired by Terry Fox’s and Rick Hansen’s Canadian journeys, Amy Mathers decided to honour her passion for reading and Canadian teen literature while working around her physical limitations through a Marathon of Books. Realising that Terry Fox could run a kilometre in six minutes during his Marathon of Hope, she figured out that she could read ten pages in the same amount of time. Thus, on her journey, ten pages will represent one kilometre travelled across Canada. Amy will be reading teen fiction books from every province and territory, exploring Canada and promoting Canadian teen authors and books by finishing a book a day for each day of 2014. She will write a review for each book she reads, and invites people to share their thoughts on the books she reads too.” For more information and to see how far Amy’s marathon has taken her so far, go to http://amysmarathonofbooks.ca/Upcoming events and exhibitsKAMLOOPS WRITERS FESTIVAL, Nov. 7-9, 2014, Old Courthouse Cultural Centre. Guest authors include children’s author Lois Peterson.WORKSHOP: Reading Challenges and Options for Young People with Disabilities. Friday, November 14, 2014; 11:30 am to 1:00 pm. REGISTRATION and more information: https://www.microspec.com/tix123/eTic.cfm?code=BOOKFAIR14 International and Canadian experts will discuss reading challenges and options for children and teens with disabilities, with examples from the IBBY Collection of Books for Young People with Disabilities. This outstanding international collection, formerly in Norway and now housed at North York Central Library, encompasses 3,000 books in traditional formats and accessible formats including sign language, tactile, Braille, and Picture Communication Symbols.There are two major opportunities to hear award winning author Kit Pearson in Toronto and Vancouver in the upcoming months. Kit will be presenting “The Sanctuary of Story” for the 8th Annual Sybille Pantazzi Memorial Lecture on Thursday November 13, 8 p.m., in the Community room, Lillian H. Smith branch of the Toronto Public Library.Kit Pearson will also be the guest speaker at A Celebration of Award Winning BC Authors and Illustrators of 2014 at A Wine and Cheese event from 7 – 9 p.m. at January 21, 2015. (Event venue still to be confirmed. Please check www.vclr.ca for updates.) The event celebrates many other BC winners and finalists of the Governor General’s Literary Awards, the BC Book Prizes, the VCLR Information Book Award, and several other important awards.For those of you in the Toronto area be sure to check out the exhibit Lest We Forget: War in Books for Young Readers, September 15 – December 6, 2014, at the Osborne Collection. In commemoration of the 100th anniversary of the beginning of the First World War.Do not forget to Celebrate Freedom to Read Week, February 22-28, 2015, the annual event that encourages Canadians to think about and reaffirm their commitment to intellectual freedom, which is guaranteed them under the Charter of Rights and Freedoms.Serendipity 2015 promises to be a tantalizing affair. An Edgy, Eerie, Exceptional Serendipity 2015 (Saturday March 7, 2015) with Holly Black, Andrew Smith, Mariko Tamaki, Molly Idle, and Kelli Chipponeri will have captivating discussions ranging from haunted dolls and worlds of nightmare, to the raw emotion and exceptional beauty of growing up. The event, a members-only event, includes breakfast, lunch, and snacks. [This may be a very good incentive to become a member!] More information at http://vclr.ca/serendipity-2015/Call for papers and presentationsYALSA is currently seeking program proposals and paper presentations for its 2015 Young Adult Services Symposium, Bringing it All Together: Connecting Libraries, Teens & Communities, to be held Nov. 6-8, 2015, in Portland, Ore. The theme addresses the key role of connection that librarians have for the teens in their community. YALSA invites interested parties to propose 90-minute programs centering on the theme, as well as paper presentations offering new, unpublished research relating to the theme. Applications for all proposals can be found http://www.ala.org/yalsa/yasymposium . Proposals for programs and paper presentations must be completed online by Dec. 1, 2014. Applicants will be notified of their proposals’ status by Feb. 1, 2015.Book Award newsThe 2014 Information Book Award Finalists. The winner and honor title, voted by members of the Children’s Literature Roundtables, will be announced November 17, 2014 in Vancouver.Before the World Was Ready: Stories of Daring Genius in Science by Claire Eamer. Annick Press. Follow Your Money by Kevin Sylvester and Michael Hlinka. Annick Press.Looks Like Daylight: Voices of Indigenous Kids by Deborah Ellis. Groundwood Books. Pay It Forward Kids: Small Acts, Big Change by Nancy Runstedler. Fitzhenry & Whiteside.Pedal It! How Bicycles are Changing the World by Michelle Mulder. Orca Book Publishers.The list of nominees for the 2015 Astrid Lindgren Memorial Award (ALMA) includes 50 first-time nominees among a total of 197 candidates from 61 countries. Canadian nominees include The Canadian Children’s Book Centre (Organisation, nominated by IBBY Canada) and authors Sarah Ellis and Marie-Francine Hébert. Full list available at http://www.alma.se/en/Nominations/Candidates/2015/The winners of the 2014 Governor General’s Literary Award will be announced November 18, 2014. The nominated titles for children’s literature (English text) are:Jonathan Auxier, (Pittsburgh, Pa.) – The Night Gardener (Penguin Canada)Lesley Choyce, (East Laurencetown, N.S.) – Jeremy Stone (Red Deer Press)Rachel and Sean Qitsualik-Tinsley – Skraelings (Inhabit Media Inc.)Raziel Reid, (Vancouver) – When Everything Feels like the Movies (Arsenal Pulp Press)Mariko Tamaki, (Oakland, Calif.) – This One Summer (Groundwood Books/House of Anansi Press)Nominations for illustration in (English) children’s literature are:Marie-Louise Gay, (Montreal) – Any Questions?, text by Marie-Louise Gay (Groundwood Books/House of Anansi Press)Qin Leng, (Toronto) – Hana Hashimoto, Sixth Violin, text by Chieri Uegaki (Kids Can Press)Renata Liwska, (Calgary) – Once Upon a Memory, text by Nina Laden (Little, Brown and Company)Julie Morstad, (Vancouver) – Julia, Child, text by Kyo Maclear (Tundra Books)Jillian Tamaki, (Brooklyn, N.Y.) – This One Summer, text by Mariko Tamaki (Groundwood Books/House of Anansi Press)Nominations for (French) children’s literature (text) are:Linda Amyot, (St-Charles-Borromée, Que.) – Le jardin d'Amsterdam (Leméac Éditeur)India Desjardins, (Montreal) – Le Noël de Marguerite (Les Éditions de la Pastèque)Patrick Isabelle, (Montreal) – Eux (Leméac Éditeur)Jean-François Sénéchal, (Saint-Lambert, Que.) – Feu (Leméac Éditeur)Mélanie Tellier, (Montreal) – Fiona (Marchand de feuilles)Nominations for (French) children’s literature (illustration):Pascal Blanchet, (Trois-Rivières, Que.) – Le Noël de Marguerite, text by India Desjardins (Les Éditions de la Pastèque)Marianne Dubuc, (Montreal) – Le lion et l'oiseau, text by Marianne Dubuc (Les Éditions de la Pastèque)Manon Gauthier, (Montreal) – Grand-mère, elle et moi…, text by Yves Nadon (Éditions Les 400 coups)Isabelle Malenfant, (Montreal) – Pablo trouve un trésor, text by Andrée Poulin (Éditions Les 400 coups)Pierre Pratt, (Montreal) – Gustave, text by Rémy Simard (Les Éditions de la Pastèque)Online resources:Welcome to the Teachers' Book Bank! This database of Canadian historical fiction and non-fiction books is brought to you by the Canadian Children's Book Centre with Historica Canada, and funded by the Government of Canada. These titles may be used by teachers to introduce topics and themes in Canadian history and by students carrying out research projects. Many of the books also offer opportunities for cross-curricular connections in language arts, geography, the arts, science and other subjects. In most cases, publishers have indicated specific grade levels and age ranges to guide selection. For lesson plans to go with these books, visit Historica Canada's Canadian Encyclopedia. http://bookbank.bookcentre.ca/index.php?r=site/CCBCChairing Stories on Facebook Created in response to requests from former students of Gail de Vos’s online courses on Canadian Children’s Literature and Graphic Novels and comic books, this page celebrates books, their creators, and their audiences. Postings for current students too! Check it out at https://www.facebook.com/ChairingStoriesPresented by Gail de VosGail de Vos, an adjunct instructor, teaches courses on Canadian children's literature, Young Adult Literature and Comic Books and Graphic Novels at the School of Library and Information Studies for the University of Alberta and is the author of nine books on storytelling and folklore. She is a professional storyteller and has taught the storytelling course at SLIS for over two decades
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Stoczkowski, Wiktor. "Race". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.042.

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La notion de race est ancienne, et ses significations n’ont jamais cessé de se transformer. Dès le XVIe siècle, le mot race désignait les membres d’un lignage. Par conséquent, l’espèce humaine devenait une race puisque la Bible lui donnait pour ancêtres communs Adam et Ève. Un peuple se réclamant d’un ancêtre mythique pouvait également être qualifié de race : on disait par exemple que les Juifs étaient de la race d’Abraham. Le terme a parfois été synonyme de dynastie royale, elle aussi dotée d’un ancêtre commun. L’Encyclopédie utilise le terme principalement dans ces trois acceptions, parlant aussi bien de race humaine que de race d’Abraham ou de race des Capétiens (L’Encyclopédie 1777 et 1778). Parallèlement, le XVIIIe siècle voit se répandre l’usage zoologique de la notion de race, employée pour désigner les variétés infra-spécifiques d’animaux, surtout des animaux domestiques, tels les chiens, les chevaux ou les bovins (Buffon 1749a et 1755). En même temps, les naturalistes étendent son application aux variétés de l’espèce humaine. On considère alors que les différences biologiques entre groupes humains géographiquement séparés sont solidaires de leurs différences culturelles, les unes et les autres engendrées par l’influence conjointe du sol, du climat et de la nourriture (Buffon 1749b). En accord avec la théorie humorale alors en vogue, on pense que le sol, le climat et la nourriture influencent les quatre humeurs physiologiques (bile jaune, sang, bile noire, pituite), dont l’interaction détermine le degré d’un tempérament (mélancolique, flegmatique, bileux, sanguin), lequel décide à son tour à la fois de l’anatomie des hommes et de leur caractère, mentalité, mœurs et organisation sociale (Greenwood 1984). Aucun consensus n’existait en revanche quant au nombre de races d’hommes, tantôt porté à plusieurs dizaines, tantôt réduit à trois et dont chacune était assimilée à la descendance d’un des trois fils de Noé. Les races humaines étaient disposées sur les échelons supérieurs de la Grande Échelle des Êtres, qui menait des formes animales les plus simples jusqu’à l’homme le plus perfectionné, identifié invariablement au Blanc. Le Noir, et plus particulièrement le Hottentot, occupait la limite inférieure de l’humanité, où il côtoyait l’Orang-outang placé au sommet du monde animal (Dictionnaire des sciences médicales, 1819, Sebastani 2013). Si la plupart des Européens du XVIIIe siècle croyaient à la supériorité des Blancs, tous n’en déduisaient pas les mêmes conclusions. Certains estimaient que les autres races pouvaient éventuellement acquérir la civilisation et devenir, avec le temps, à la fois égales aux Blancs et blanches de peau, blanchies sous l’effet de la civilisation. D’autres restaient convaincus que la supériorité des Blancs était un immuable fait de nature, ce qui condamnait les autres races, surtout les Noirs, à une éternelle soumission, faisant d’eux ce que Aristote avait appelé les esclaves par nature. Les débats raciologiques du XIXe siècle consacrèrent l’opposition plus ancienne entre le monogénisme et le polygénisme (Blanckaert 1981). Les monogénistes clamaient qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine, différenciée à partir d’un type originel ; les polygénistes soutenaient qu’il existe depuis toujours plusieurs espèces humaines invariables, pourvues de propriétés spécifiques, aussi bien biologiques que mentales. La théorie darwinienne (1859) n’a modifié que modestement les grandes lignes de ce débat : les degrés de l’Échelle des Êtres seront désormais considérés comme les étapes consécutives de l’évolution, tandis que les races inférieures se verront identifiées aux races moins évoluées. Les polygénistes darwiniens pouvaient renoncer à l’axiome de l’invariabilité des races dans la très longue durée préhistorique, mais ils s’accordaient avec les monogénistes darwiniens à établir une hiérarchie linéaire des races selon leurs formes anatomiques, auxquelles on croyait pouvoir associer une gradation de facultés morales, intellectuelles et civilisatrices, tenues pour héréditaires et difficilement modifiables dans la courte durée historique. Dès la fin du XVIIIe siècle, des mesures anthropométriques variées ont commencé à être proposées, dans l’espoir de quantifier le degré d’avancement moral et mental des races à partir d’indices anatomiques : ce fut l’un des fondements de l’anthropologie physique du XIXe siècle. La théorie darwinienne de la sélection naturelle a contribué à légitimer la vieille idée de la lutte des races pour la survie. On s’est mis à redouter que les races inférieures, réputées plus fertiles, n’en viennent à bout des races supérieures. Le XIXe siècle fut particulièrement marqué par la hantise du mélange racial, censé conduire à la contamination de la « substance germinative » des races supérieures et à leur dégénérescence consécutive. Dans la première moitié du XXe siècle, l’idéologie nazie offrit l’un des aboutissements extrêmes de cette conception. On y trouve une combinaison de nombreuses composantes des théories raciologiques antérieures : une classification raciale rigide, la hiérarchisation des races en supérieures et inférieures, la conviction que les différences anatomiques correspondent aux différences culturelles, l’idée d’une inégalité morale, intellectuelle et civilisatrice des races, la crainte d’une dégénérescence raciale par le métissage qui altère le « sang » de la race supérieure, la croyance qu’une menace pèse sur la race supérieure du fait de la fertilité plus grande des races inférieures, la doctrine de la lutte entre les races comme force motrice du progrès. L’idéologie nazie fut une sinistre synthèse d’au moins deux siècles de développement de la pensée raciale. Lorsque la Deuxième Guerre prit fin, l’Occident tenta de faire le procès à son héritage intellectuel. L’UNESCO exprima une conviction alors inédite en inscrivant dans sa constitution l’idée selon laquelle les atrocités de la récente guerre avaient été rendues possibles par la croyance à l’inégalité des races. Pour rendre impossibles de nouveaux Auschwitz, on décida alors de faire disparaître la notion de races humaines, source présumée de l’horreur suprême. Dans leur déclaration de 1950, les experts de l’UNESCO affirmèrent l’unité fondamentale de l’espèce humaine et reléguèrent la diversité biologique des hommes à un second plan, en tant qu’épiphénomène de divers mécanismes évolutifs de différentiation. La Déclaration de l’UNESCO portait les marques de la toute récente théorie synthétique de l’évolution, dont les principes ramenaient la « race » à un résultat éphémère de la circulation des gènes entre les populations, seules entités réellement observables (UNESCO 1950, Stoczkowski 2008). La conjonction du contexte politique et de l’émergence de la génétique des populations conduisit, à partir des années 1950, à l’abandon progressif de la notion de race, surtout en sciences sociales. Les humanités multiples des théories raciologiques se muèrent en l’Homme universel de l’UNESCO. Pourtant, la génétique des populations n’a pas tenu les promesses dont on l’avait initialement investie en espérant que la recherche allait démontrer l’inexistence des races humaines, ce qui devait invalider toute possibilité de rabattre les différences de culture sur les différences de nature, selon le subterfuge séculaire qui avait maintes fois servi à justifier les inégalités, les discriminations et les oppressions. N’étaient pas moindres les attentes suscitées ensuite par l’exploration du génome humain : elle devait porter le coup de grâce au concept de race et aux préjugés que ce concept implique. En juin 2000, lors des célébrations qui marquèrent la publication de la première esquisse de la carte du génome humain, J. Craig Venter, directeur de l’entreprise de recherche génétique Celera, répéta que « la notion de race n’a aucun fondement génétique ni scientifique » (Marantz Henig 2004). Aujourd’hui, les résultats de la recherche sur le génome humain semblent moins univoques (Stoczkowski 2006). Il est certes réconfortant de savoir qu’aucun doute ne subsiste sur l’unité génétique de l’espèce humaine. Pourtant, après une première période consacrée à la description des similitudes génétiques, les travaux actuels s’orientent de plus en plus vers l’exploration de la diversité de notre espèce. Plusieurs études publiées récemment tendent à démontrer que des données génétiques permettent bel et bien de faire la distinction entre les individus originaires d’Europe, d’Afrique et d’Extrême-Orient, c’est-à-dire entre les populations traditionnellement réparties par la pensée ordinaire entre les trois grandes « races » : blanche, noire et jaune (Bamshad et al. 2003, Rosenberg et al.,2002, Watkins et al. 2003). Ces travaux dérangent et inquiètent. Ils dérangent car on s’attendait à ce que la génétique rende définitivement illégitime toute classification biologique des humains. C’est le contraire qui semble advenir sous nos yeux. Au lieu de prouver que l’ordre du phénotype, privilégié par la pensée ordinaire, s’écarte de l’ordre du génotype étudié par la science, les travaux récents suggèrent que certaines classifications « raciales » – pour autant qu’elles soient fondées non sur la seule morphologie, mais plutôt sur l’origine géographique – peuvent refléter approximativement une partie de la diversité humaine établie par la génétique moderne (Bamshad et al. 2003; Rosenberg et al. 2002; Watkins et al. 2003). Ces travaux inquiètent aussi, car nul n’ignore que l’étude des différences entre les hommes peut fournir des arguments à ceux qui veulent diviser l’humanité, porter les distinctions à l’absolu, les juger scandaleuses et insupportables. Les généticiens ne manquent pas de souligner que les groupements formés à partir de leurs modèles diffèrent des anciennes catégories raciales, puisque les écarts entre les classes génétiques sont statistiques, relatifs, mouvants, soumis aux vicissitudes de l’histoire faite non seulement de séparations, mais aussi de migrations et de croisements. Il n’en demeure pas moins que le risque existe que les résultats de ces travaux nourrissent à nouveau le phantasme de divergences insurmontables inscrites dans le corps des humains. Les controverses sur la classification infra-spécifique des humains sont loin d’être closes. Quelles que soient les conclusions qui remporteront finalement le consensus de la communauté scientifique, il est probable que la pensée antiraciste soit confrontée dans un avenir proche à une nouvelle légitimité scientifique des classements des humains à partir de critères biologiques, cette fois dans un contexte social où l’aspiration à l’égalité ne passe plus par l’effacement des différences biologiques mais, au contraire, par leur revendication de la part des dominés. Après l’expérience du nazisme, dont l’intérêt exacerbé pour les différences biologiques déboucha sur l’abomination de la Shoah, on était enclin à considérer que toute théorie de la différence biologique devait nécessairement conduire au racisme. On en est moins sûr de nos jours, en observant que les minorités auparavant opprimées cherchent à adosser leur combat contre les inégalités à une théorie de la différence biologique (Oak Ridge National Laboratory). Hier, désireux d’expier le péché de racisme, l’homme blanc fit appel à la science pour rendre insignifiantes les différences biologiques entre les humains ; aujourd’hui, réclamant le droit à l’égalité, l’homme de couleur emploie la science pour donner aux différences biologiques une signification nouvelle. Cette résurgence de l’intérêt de la recherche pour la diversité de l’espèce humaine, en dépit du danger bien réel d’un détournement idéologique de ses résultats, encore très provisoires, peut devenir un antidote contre les spéculations naïves sur la race, qui ne manqueront pas de foisonner dans la culture populaire tant que les chercheurs seront incapables d’expliquer pourquoi les hommes, appartenant tous à la même espèce biologique, n’ont pas pour autant tous la même apparence.
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Servais, Olivier y Sarah Sepulchre. "Towards an Ordinary Transmedia Use: A French Speaker’s Transmedia Use of Worlds in Game of Thrones MMORPG and Series". M/C Journal 21, n.º 1 (14 de marzo de 2018). http://dx.doi.org/10.5204/mcj.1367.

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Game of Thrones (GoT) has become the most popular way of referring to a universe that was previously known under the title A Song of Ice and Fire by fans of fantasy novels. Indeed, thanks to its huge success, the TV series is now the most common entry into what is today a complex narrative constellation. Game of Thrones began as a series of five novels written by George R. R. Martin (first published in 1996). It was adapted as a TV series by David Benioff and D.B. Weiss for HBO in 2011, as a comic book series (2011—2014), several video games (Blood of Dragons, 2007; A Game of Thrones: Genesis, 2011; Game of Thrones, 2012; Game of Thrones Ascent, 2013; Game of Thrones, 2014), as well as several prequel novellas, a card game (A Game of Thrones: The Card Game, 2002), and a strategy board game (2003), not to mention the promotional transmedia developed by Campfire to bring the novels’ fans to the TV series. Thus, the GoT ensemble does indeed look like a form of transmedia, at least at first sight.Game of Thrones’ UniverseGenerally, definitions of transmedia assemble three elements. First, transmedia occurs when the content is developed on several media, “with each new text making a distinctive and valuable contribution to the whole. … Each franchise entry needs to be self-contained so you don’t need to have seen the film to enjoy the game, and vice versa” (Jenkins 97-98). The second component is the narrative world. The authors of Transmédia Dans Tous Ses États notice that transmedia stories “are in some cases reduced to a plain link between two contents on two media, with no overall vision” (Collective 4). They consider these ensembles weak. For Gambarato, the main point of transmedia is “the worldbuilding experience, unfolding content and generating the possibilities for the story to evolve with new and pertinent content,” what Jenkins called “worldmaking” (116). The third ingredient is the audience. As the narrative extends itself over several platforms, consumers’ participation is essential. “To fully experience any fictional world, consumers must assume the role of hunters and gatherers, chasing down bits of the story across media channels” (Jenkins 21).The GoT constellation does not precisely match this definition. In the canonical example examined by Jenkins, The Matrix, the whole was designed from the beginning of the project. That was not the case for GoT, as the transmedia development clearly happened once the TV series had become a success. Not every entry in this ensemble unfolds new aspects of the world, as the TV series is an adaptation of the novels (until the sixth season when it overtook the books). Not every component is self-contained, as the novels and TV series are at the narrative system’s centre. This narrative ensemble more closely matches the notion of “modèle satellitaire” conceived by Saint-Gelais, where one element is the first chronologically and hierarchically. However, this statement does not devalue the GoT constellation, as the canonical definition is rarely actualized (Sepulchre “La Constellation Transmédiatique,” Philipps, Gambarato “Transmedia”), and as transmedia around TV series are generally developed after the first season, once the audience is stabilized. What is most noticeable about GoT is the fact that the TV series has probably replaced the novels as the centre of the ensemble.Under the influence of Jenkins, research on transmedia has often come to be related to fan studies. In this work, he describes very active and connected users. Research in game studies also shows that gamers are creative and form communities (Berry 155-207). However, the majority of these studies focused on hardcore fans or hardcore gamers (Bourdaa; Chen; Davis; Jenkins; Peyron; Stein). Usual users are less studied, especially for such transmedia practices.Main Question and MethodologyDue to its configuration, and the wide spectrum of users’ different levels of involvement, the GoT constellation offers an occasion to confront two audiences and their practices. GoT transmedia clearly targets both fiction lovers and gamers. The success of the franchise has led to heavy consumption of transmedia elements, even by fans who had never approached transmedia before, and may allow us to move beyond the classical analysis. That’s why, in that preliminary research, by comparing TV series viewers in general with a quite specific part of them, ordinary gamers of the videogame GOT Ascent, we aim to evaluate transmedia use in the GOT community. The results on viewers are part of a broader research project on TV series and transmedia. The originality of this study focuses on ordinary viewers, not fans. The goal is to understand if they are familiar with transmedia, if they develop transmedia practices, and why. The paper is based on 52 semi-structured interviews conducted in 2012 (11) and 2013 (41). Consumers of fictional extensions of TV series and fans of TV series were selected. The respondents are around twenty years old, university students, white, mostly female (42 women, 10 men), and are not representative outside the case study. Therefore, the purpose of this first empirical sample was simply to access ordinary GOT viewers’ behaviours, and to elaborate an initial landscape of their use of different media in the same world.After that, we focused our analysis on one specific community, a subset of the GOT’s universe’s users, that is, players of the GoT Ascent videogame (we use “gamers” as synonym for “players” and “users”). Through this online participative observation, we try to analyse the players’ attitudes, and evaluate the nature of their involvement from a user perspective (Servais). Focusing on one specific medium in the GOT constellation should allow us to further flesh out the general panorama on transmedia, by exploring involvement in one particular device more deeply. Our purpose in that is to identify whether the players are transmedia users, and so GoT fans, or if they are firstly players. During a three month in-game ethnography, in June-August 2013, we played Aren Gorn, affiliated to House Tyrell, level 91, and member of “The Winter is Dark and Full of Terrors” Alliance (2500 members). Following an in-game ethnography (Boellstorff 123-134), we explored gamers’ playing attitudes inside the interface.The Users, TV Series, and TransmediaThe respondents usually do not know what transmedia is, even if a lot of them (36) practice it. Those who are completely unaware that a narrative world can be spread over several media are rare. Only ten of them engage in fan practices (cosplay, a kind of costuming community, fan-fiction, and fan-vidding, that is fans who write fiction or make remix videos set in the world they love), which tends to show that transmedia does not only concern fans.Most of the ordinary viewers are readers, as 23 of them cite books (True Blood, Gossip Girl, Pretty Little Liars, Les Piliers de la Terre), one reads a recipe book (Plus Belle la Vie), and seven consume comics (The Walking Dead, Supernatural). They do not distinguish between novelisation (the novel adapted from a TV series) and the original book. Other media are also consumed, however a lot less: animation series, special episodes on the Internet, music, movies, websites (blogs, fictional websites), factual websites (about the story, the production, actors), fan-fiction, and cosplay.Transmedia does not seem to be a strong experience. Céline and Ioana respectively read the novels adapted from Plus Belle la Vie and Gossip Girl, but don’t like them. “It is written like a script … There’s no description, only the dialogues between characters” (Ioana). Lora watched some webisodes of Cougar Town but didn’t find them funny. Aurélie has followed the Twitter of Sookie Stackouse (True Blood) and Guilleaume D. sometimes consumes humoristic content on 9gag, but irregularly. “It’s not my thing” (Aurélie). The participants are even more critical of movies, especially the sequels of Sex and the City.That does not mean the respondents always reject transmedia components. First, they enjoy elements that are not supposed to belong to the world. These may be fan productions or contents they personally inject into the universe. Several have done research on the story’s topic: Alizée investigated mental disorders to understand United States of Tara; Guilleaume G. wandered around on Google Earth to explore Albuquerque (Breaking Bad); for Guilleaume D., Hugh Laurie’s music album is part of the character of Gregory House; Julie adores Peter Pan and, for her, Once Upon A Time, Finding Neverland, and Hook are part of the same universe. Four people particularly enjoy when the fictional characters’ couples are duplicated by real relationships between actors (which may explain all the excitement surrounding Kit Harrington and Rose Leslie’s real-life love story, paralleling their characters’ romance on GOT). If there is a transmedia production, it seems that there is also a kind of “transmedia reception,” as viewers connect heteroclite elements to build a coherent world of their own. Some respondents even develop a creative link to the world: writing fan-fiction, poetry, or building scale models (but that is not this paper’s topic, see Sepulchre “Les Constellations Narratives”, “Editorial”).A second element they appreciate is the GOT TV series. Approximately half of the respondents cite GoT (29/52). They are not fundamentally different from the other viewers except that more of them have fan practices (9 vs. 1), and a few more develop transmedia consumption (76% against 61%). To the very extent that there is consensus over the poor quality of the novels (in general), A Song of Ice and Fire seems to have seduced every respondent. Loic usually hates reading; his relatives have pointed out to him that he has read more with GoT than in his entire lifetime. Marie D. finds the novels so good that she stopped watching the TV series. Marine insists she generally reads fan-fiction because she hates the novelisations, but the GoT books are the only good ones. The novels apparently allow a deeper immersion into the world and that is the manifest benefit of consuming them. Guilleaume G. appreciates the more detailed descriptions. Céline, Florentin, Ioana, and Marine like to access the characters’ thoughts. Julie thinks she feels the emotions more deeply when she reads. Sometimes, the novels can change their opinions on a character. Emilie finds Sansa despicable in the TV series, but the books led her to understand her sensibility.Videogames & TransmediaThe vast majority of transmedia support from the GoT universe primarily targets “world lovers,” that is, users involved in media uses because they love the fantasy of the universe. However, only video games allow a personalized incarnation as a hero over a long term of time, and thus a customized active appropriation. This is in fact undoubtedly why the GoT universe’s transmedia galaxy has also been deployed in video games. GOT Ascent is a strategy game edited by Disruptor Beam, an American company specialising in TV games. Released in February 2013, the franchise attracted up to 9,000,000 players in 2014, but only 295,107 monthly active users. This significant difference between the accumulated number of players and those actually active (around 3 %) may well testify that those investing in this game are probably not a community of gamers.Combining role playing and strategy game, GoT Ascent is designed in a logic that deeply integrates the elements, not only from the TV series, but also from books and other transmedia extensions. In GoT Ascent, gamers play a small house affiliated to one of the main clans of Westeros. During the immersive game experience, the player participates in all the GoT stories from an insider’s point of view. The game follows the various GoT books, resulting in an extension whenever a new volume is published. The player interacts with others by PVE (Player versus Environment) or PVP (Player versus Player) alliances with a common chat and the possibility of sending goods to other members. With a fair general score (4,1 on 10), the game is evaluated weakly by the players (JeuxOnLine). Hence a large majority of them are probably not looking for that kind of experience.If we focus on the top players in GoT Ascent, likely representing those most invested, it is interesting to examine the names they choose. Indeed, that choice often reveals the player’s intention, either to refer to a gamer logic or the universe of GoT. During our research, we clearly distinguished two types of names, self-referential ones or those referring to the player’s general pseudonym. In concrete terms, the name is a declination of a pseudonym of more general avatars, or else refers to other video game worlds than GoT. In GoT Ascent, the second category of names, those very clearly anchored in the world of Martin, are clearly dominant.Is it possible to correlate the name chosen and the type of player? Can we affirm that people who choose a name not related to the GoT universe are players and that the others are GoT fans? Probably not obviously, but the consistency of a character’s name with the universe is, in the GoT case, very important for an immersive experience. The books’ author has carefully crafted his surnames and, in the game, assuming a name is therefore very clearly a symbolically important act in the desire to roleplay in that universe. Choosing one that is totally out of sync with the game world clearly means you are not there to immerse yourself in the spirit of GoT, but to play. In short, the first category is representative of the gamers, but the players are not restricted to those naming their avatar out of the world’s spirit.This intuition is confirmed by a review of the names related to the rank of the players. When we studied high-level players, we realized that most of them use humorous names, which are totally out of the mood of the GoT universe. Thus, in 2013, the first ranked player in terms of power was called Flatulence, a French term that is part of a humorous semantics. Yet this type of denomination is not limited to the first of the list. Out the top ten players, only two used plausible GoT names. However, as soon as one leaves the game’s elite’s sphere, the plausible names are quickly in the majority. There is a sharp opposition between the vast majority of players, who obviously try to match the world, and pure gamers.We found the same logic for the names of the Alliances, the virtual communities of players varying from a few to hundreds. Three Alliances have achieved the #1 rank in the game in the game’s first two years: Hear Me Roar (February 2013), Fire and Blood (January 2014), and Kong's Landing (September 2014). Two of those Alliances are of a more humoristic bent. However, an investigation into the 400 alliances demonstrates that fewer than 5 % have a clear humoristic signification. We might estimate that in GoT Ascent the large majority of players increase their immersive experience by choosing a GoT role play related Alliance name. We can conclude that they are mainly GoT fans playing the game, and that they seek to lend the world coherence. The high-level players are an exception. Inside GOT Ascent, the dominant culture remains connected to the GoT world.ConclusionA transmedia story is defined by its networked configuration, “worldmaking,” and users’ involvement. The GoT constellation is clearly a weak ensemble (Sepulchre, 2012). However, it has indeed developed on several platforms. Furthermore, the relationship between the novels and the TV series is quite unprecedented. Indeed, both elements are considered as qualitative, and the TV series has become the main entry for many fans. Thus, both of them acquire an equal authority.The GoT transmedia storyworld also unfolds a fictional world and depends on users’ activities, but in a peculiar way. If the viewers and gamers are analysed from fan or game studies perspectives, they appear to be weak users. Indeed, they do not seek new components; they are mainly readers and do not enjoy the transmedia experience; the players are not regular ones; and they are much less creative and humorous than high-level gamers.These weak practices have, however, one function: to prolong the pleasure of the fictional world, which is the third characteristic of transmedia. The players experiment with GoT Ascent by incarnating characters inserted into Alliances whose names may exist in the original world. This appears to be a clear attempt to become immersed in the universe. The ordinary viewers appreciate the deeper experience the novels allow. When they feed the world with unexpected elements, it is also to improve the world.Thus, transmedia appropriation by users is a reality, motivated by a taste for the universe, even if it is a weak consumption in comparison with the demanding, creative, and sometimes iconoclastic practices gamers and fans usually develop. It is obvious, in both fields, that they are new TV series fans (they quote mainly recent shows) and beginners in the world of games. For a significant part of them, GoT was probably their first time developing transmedia practices.However, GoT Ascent is not well evaluated by gamers and many of them do not repeat the experience (as the monthly number of gamers shows). Likewise, the ordinary viewers neglect the official transmedia components as too marketing oriented. The GoT novels are the exception proving the rule. They demonstrate that users are quite selective: they are not satisfied with weak elements. The question that this paper cannot answer is: was GoT a first experience? Will they persevere in the future? Yet, in this preliminary research, we have seen that studying ordinary users’ weak involvement (series viewers or gamers) is an interesting path in elaborating a theory of transmedia user’s activities, which takes the public’s diversity into account.ReferencesBerry, Vincent. L’Expérience Virtuelle: Jouer, Vivre, Apprendre Dans un Jeu Video. Rennes: UP Rennes, 2012.Boellstorff, Tom. “A Typology of Ethnographic Scales for Virtual Worlds.” Online Worlds: Convergence of the Real and the Virtual. Ed. William Sim Bainbridge. London: Springer, 2009.Bourdaa, Mélanie. “Taking a Break from All Your Worries: Battlestar Galactica et Les Nouvelles Pratiques Télévisuelles des Fans.” Questions de Communication 22 (2012) 2014. <http://journals.openedition.org/questionsdecommunication/6917>.Chen, Mark. 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