Literatura académica sobre el tema "Littérature française – 19e siècle – Analyse du discours narratif"

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Artículos de revistas sobre el tema "Littérature française – 19e siècle – Analyse du discours narratif"

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Libasci, Fabio. "Introduction : EXTRÊME/S". HYBRIDA, n.º 5(12/2022) (27 de diciembre de 2022): 11. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25763.

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Resumen
Pour definir ce que l’extrême contemporain veut dire, nous faisons référence, encore de nos jours, à Michel Chaillou, à qui nous devons ce concept, sans oublier pour autant la bibliographie intervenue plus tard. Rappelons au passage quelques essais qui s’intéressent à la définition et à la problématisation de l’extrême contemporain, parus depuis la fin du XXe siècle : Viart, D. (1999), Le Roman français au XXe siècle. Hachette ; Blanckeman, B., Mura-Brunel, A. Dambre, M. (2004), Le Roman français au tournant du XXIe siècle, Presses de la Sorbonne Nouvelle ; Pellegrini, R. G. (dir.) (2004), Trois études sur le roman de l’extrême contemporain, Schena ; Viart, D., Vercier, B. & Évrard, F. (2008), La littérature française au présent. Héritage, modernité, mutation, Bordas ; Holter, J. (2017), Le clair-obscur « extrême contemporain ». Brill-Rodopi. Dans « L’extrême contemporain, journal d’une idée », Chaillou tâche de définir ainsi son invention : « ce qui est extrêmement contemporain […]. Ce qui m’est le plus proche, mes proches, un même cœur, amis, ma chemise, mes culottes, ce qui touche à la peau, ma savate » (Chaillou, 1987, p. 5). Plus loin, il dit que l’extrême contemporain est « le présent interrogé, saisi aux ouïes, tiré hors de la nasse […]. Ce qui est si contemporain, si avec vous dans le même temps que vous ne pouvez vous en distinguer, l’apercevoir, definir son visage » (Chaillou, 1987, p. 5-6). On ne peut que retrouver certains de ses mots dans les essais qui constituent ce dossier. Dans les quatre articles qui le composent, il est question, en effet, de l’intime, du trop intime, de l’histoire, de ce qui est avec nous en même temps que nous, de ce qui continue à nous interroger sans cesse. On y retrouvera à plusieurs reprises le mot « extrême » : il sera question de traductions ou d’auto-traductions hardies ou « extrêmes », d’auteurs et d’écritures « extrêmes », soit à cause des thématiques abordées, soit à cause des formes adoptées, ou les deux en même temps. Ce n’est pas par hasard si le dossier s’ouvre sur une analyse qu’Aura Sevón consacre à Vivre l’orange, livre publié par Hélène Cixous en 1979. L’œuvre bilingue, plurielle, célèbre de manière radicale la plurealité, selon le terme inventé par Cixous quelques années auparavant. Dans l’essai, l’auteure s’efforce d’ausculter le style fragmentaire propre à Cixous et d’en extraire une pratique de la traduction conçue non seulement comme un processus intellectuel mais aussi comme une pratique sensorielle et émotionnelle. Il y a dans le geste d’écriture de Cixous, extrême à bien des égards, un appel à l’hospitalité, à l’étrangeté. Le fait de placer la traduction avant l’original, cela ne serait qu’un geste « extrême » visant à déconstruire la hiérarchie entre l’original et la version, entre l’auteure et la traductrice. Par sa nature bilingue, ensuite multilingue, par l’hybridation, les jeux de mots polysémiques et les glissements homophones, Vivre l’orange remettrait en question la suprématie du rationnel, la linéarité textuelle, voire la notion même d’auteure. À cette première déclinaison de l’extrême s’ensuit l’essai de Stéphane Konan Luc Brou « La double dominante générique dans Zakwato. Pour que ma terre ne dorme jamais ». L’auteur s’y intéresse à l’œuvre de Azo Vauguy, poète contemporain qui s’inscrit à plein titre dans le renouvellement des formes repoussant à l’extrême les frontières de la poésie. Si la disposition typographique du vers s’accomode, d’une certaine manière, à l’attente du lecteur et au code poétique, le code narratif s’affiche tout de même. La présence de la troisième personne, les temps et les perspectives narratives rendent floues les frontières entre les genres. L’auteur de l’article semble défendre l’idée que l’association des « caractérisèmes » de la narrativité à ceux de la poéticité concourt à fixer le statut de la poésie négro-africaine issue de la tradition orale. Le troisième article de notre dossier explore la production narrative en Côte d’Ivoire. Babyface de Koffi Kwahulé s’inscrit dans cette nouvelle génération de romanciers qui transgressent la norme grammaticale et hybrident les discours. En effet, Daouda Coulibaly recourt à la notion d’hybridité et de carnavalisation pour mettre en lumière la modernité de ce texte de l’extrême. Babyface se situerait dans une sorte d’interlangue, entre plurilinguisme et énonciation sociolectal. De ce fait, il invente un code langagier qui n’obéit qu’aux exigences littéraires. En outre, Babyface représente, en quelque sorte, le syncrétisme de tous les genres littéraires car la poésie, le théâtre, le journal intime y trouvent leur place dans le but de démontrer la capacité de ce roman à accueillir les différentes facettes du réel. Il s’agit donc d’un récit factuel qui dépeint avec force la société ivoirienne contemporaine, considérée comme étant « extrême » à bien des égards. Il y aurait, enfin, une sorte de conjonction entre la forme rupturiste adoptée et la réalité racontée, toutes deux hors norme. Le dernier article du dossier, « Visions et représentations du quartier Chinatown à Paris dans les films français de l’extrême contemporain : de l’exotisme au multiculuralisme », nous fait plonger dans le quartier parisien appelé Chinatown. L’analyse des films Augustin, roi du Kung-fu (1999), Paris je t’aime (2006), Made in China (2019) et Les Olympiades (2021) nous montrent un paysage urbain flou, situé entre le réel et l’imaginaire. Du point de vue strictement démographique et économique, l’identité de Chinatown est douteuse tout en étant présente et agissante. Yue Pan se sert avec justesse de la notion foucauldienne d’hétérotopie afin de qualifier ces espaces difficiles à cerner mais qui existent dans la conscience collective. On pourrait se demander pourquoi des cinéastes français s’intéressent à ce lieu décentré qui peut être partout et nulle part. Dépassée l’exoticisation, cet espace non-parisien à l’intérieur de Paris participerait à cette notion d’hybridité difficile à illustrer et contribuerait au renouvellement des images de Paris au cinéma. Il nous inviterait aussi à réfléchir sur la multiculturalité à la française. En outre, les personnages masculins, les seuls non-asiatiques qui entrent dans Chinatown, mettent en exergue l’érotisation de cet espace et l’extrême stéréotypisation de la femme asiatique en général et chinoise en particulier. Ce dossier de la revue HYBRIDA portant sur l’EXTRÊME nous a permis de faire un bond en avant dans la contemporanéité de la production culturelle en français, de comprendre les enjeux poétiques et politiques de quelques écrivain·e·s, poètes et metteurs en scène. Nous avons pu constater comment ces auteur·e·s ne cessent de remettre en question les formes et les acquis, les frontières et les images, seule manière valable, à notre sens, d’interroger notre présent, pour tenter d’en saisir son agitation et son mouvement constants. Ce n’est pas un hasard si le dossier s’ouvre avec Cixous et se clôt avec l’usage du concept foucauldien d’hétérotopie ; les deux, Cixous et Foucault, ayant profondément réfléchi aux questions et aux discours de l’extrême.
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Debaene, Vincent. "Anthropologie et littérature". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.090.

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Resumen
Evoquer les rapports entre anthropologie et littérature, c'est un peu ouvrir la boîte de Pandore, en raison de la plasticité des deux termes en présence, particulièrement du second, en raison également de la charge affective dont ils sont investis. Le simple rapprochement des deux notions est invariablement porteur d'une réflexion sur la nature même de l'anthropologie et a souvent valeur polémique, ce qui explique en retour les réactions virulentes qu'il peut susciter. Qu'on prétende montrer la porosité de l'ethnologie et de la littérature ou qu'on veuille au contraire prémunir l'anthropologie de toute corruption littéraire, il s'agit toujours pour l'ethnologue de s'interroger sur sa propre pratique et de la définir. Il faut pourtant essayer d'y voir clair, et pour cela partir des études qui traitent effectivement de cette question en essayant d'abord d'y mettre de l'ordre. On peut distinguer trois cas ou trois façons d'articuler littérature et anthropologie: les études anthropologiques qui prennent la littérature orale ou écrite pour objet; les réflexions épistémologiques ou historiques qui envisagent la littérature et l'anthropologie comme des discours et s'interrogent sur les rapports que ces discours peuvent entretenir; les travaux, menés ou non par des anthropologues, qui cherchent un savoir anthropologique dans des œuvres considérées comme littéraires. La première de ces trois formes de mise en rapport n'est pas en tant que telle problématique; elle consiste à examiner dans une perspective anthropologique la littérature en tant qu'activité symbolique et culturelle valorisée par une société donnée. C'est à ce titre que la littérature orale est objet d'ethnologie depuis longtemps. On pourra seulement noter que les travaux qui, selon les mêmes principes, prendraient pour objet la littérature écrite des sociétés modernes sont plus rares. A cela il y a deux raisons évidentes: la production comme la consommation de littérature écrite sont très majoritairement solitaires et privées et se prêtent mal à une observation ethnographique classique. Cela n'a pas empêché certains anthropologues de refuser cette exclusion, par exemple en rétablissant la continuité entre tradition orale et poésie moderne (Casajus 2012) ou en proposant une ethnographie de la création littéraire, qui s'attache à la matérialité des pratiques des écrivains, aux formes de subjectivation par l'écriture ou à la sacralité propre à l'œuvre littéraire dans les sociétés modernes (Fabre 1999, 2014). La troisième ensemble de travaux décèle dans des corpus reconnus comme littéraires une ressource anthropologique. Là encore, il faut distinguer entre, d'une part, les études qui identifient dans les textes les jeux et les conflits entre formes culturelles hétérogènes (orale vs écrite, sacrée vs profane...) (c'est l'objet d'un courant des études littéraires, l'ethnocritique (Privat et Scarpa 2010)) et, d'autre part, les tentatives qui lisent les œuvres de la littérature comme porteuses d'un savoir anthropologique, voire de « leçons » à destination des ethnologues (Bensa et Pouillon 2012). Dans ces deux cas, la littérature est d'abord envisagée comme un corpus, dont la constitution n'est pas questionnée (en cela, ces analyses se distinguent de la sociologie de la littérature) et dont on montre la richesse et la densité telle qu'elles sont révélées par une approche ethnologiquement informée. Dans cette perspective, on a pu en particulier souligner les vertus d'une création fictionnelle qui permet, par variation imaginaire, de mettre en pleine lumière certaines déterminations anthropologiques (Jamin 2011, 2018). Mais la façon la plus fréquente d'articuler anthropologie et littérature, celle qui a donné lieu aux travaux les plus nombreux, consiste à considérer l'une et l'autre comme des discours, analogues ou rivaux, mais comparables dans leur rapport au lecteur et dans leur visée. Le gros de ces études s'est développé à partir des années 1980 et du tournant postmoderne de l'anthropologie. Il s'agissait alors d'attirer l'attention sur tout ce que l'anthropologie et la littérature ont en commun, dans un but plus général de dénonciation de l'objectivisme de la discipline. Contre l'idée que l'ethnographe est un observateur neutre d'une réalité sociale qu'il décrit et analyse, on a commencé par rappeler que son activité première n'est ni l'observation, ni la participation, ni l'interprétation, mais l'écriture (Geertz 1973). Dès lors, on a pu montrer que l'anthropologie relevait d'une poétique au même titre que la littérature des temps anciens (du temps où la poétique était prescriptive, la fabrication des œuvres reposant sur un certain nombre de règles à suivre) ou que la littérature des temps modernes (lorsque la poétique est devenu singulière et implicite, mais pouvait être reconstruite a posteriori par le critique à l'analyse des œuvres). Alors que l'anthropologie sociale s'était établie au 19e siècle par l'ambition de constituer en science le discours sur l'homme en société, tous les éléments considérés habituellement comme des marqueurs de scientificité se sont retrouvés mis en question par ces interrogations poétiques. Le dogme fondateur du refus de la fiction s'est trouvé d'abord fragilisé lorsque Clifford Geertz, réactivant l'étymologie du terme (du latin fingere, fabriquer, construire), a insisté sur la part d'imagination inhérente à l'écriture ethnographique, comparant la reconstruction des interactions sociales dans un univers donné au travail d'imagination de Gustave Flaubert dans Madame Bovary (Geertz 1973, 15-16). Puis ce dogme a été franchement remis en cause lorsque James Clifford, insistant davantage sur l'invention qu'exige un tel travail, a proposé d'envisager les travaux ethnographiques comme des constructions textuelles – true fictions et partial truths – à la fois, donc, partielles et partiales (Clifford 1986). Dans son sillage, on s'est plu à montrer que les anthropologues, comme les écrivains, avaient des « styles » (Geertz 1988) et, plus généralement, rétablir des continuités entre discours littéraire et discours anthropologique, retrouvant chez les anthropologues classiques des tropes, des modes de narration, des conceptions de soi et de l'autre, hérités de la poésie romantique, de la tradition du récit de voyage ou de celle du roman d'aventures. Ainsi a-t-on mis en évidence, par exemple, toute l'influence que l'œuvre de Joseph Conrad avait pu exercer sur celle de Bronislaw Malinowski (Clifford 1988b) ou l'articulation profonde entre projet anthropologique et ambition poétique chez Edward Sapir et Ruth Benedict (Handler 1986). Dès lors, la rupture entre anthropologie et littérature – moins affirmée par les fondateurs de la discipline que simplement postulée, puisqu'il était évident qu'en la consacrant comme science, on sortait l'anthropologie du monde des œuvres et de la belle parole – a pu apparaître non comme une coupure mais comme une dénégation. En niant qu'elle relevait d'une poétique, l'anthropologie niait surtout qu'elle relevait d'une politique (comme le souligne le sous-titre du célèbre recueil Writing Culture (Clifford et Marcus 1986)). Le questionnement poétique – qui interroge la fabrication des textes ethnographiques – s'est ainsi doublé d'un questionnement rhétorique, qui s'attache à la circulation de ces textes, aux déterminations pesant sur leur conception comme sur leur réception. On a souligné, dans les textes classiques de la discipline, le silence entourant les conditions d'obtention de l'information ou les rapports avec l'administration coloniale, l'éclipse des informateurs et des sources, le privilège accordé de facto au point de vue masculin, les déformations introduites par les exigences de l'univers académique de réception, etc. En écho avec d'autres réflexions épistémologiques soucieuses d'élucider les rapports entre projet anthropologique et projet colonial, la question de l'autorité ethnographique est devenue centrale, le discours et le texte anthropologiques apparaissant comme un des lieux majeurs où s'articulent savoir et pouvoir (Clifford 1988a). Dans cette perspective, la littérature « indigène » a pu être parfois promue non plus seulement comme une source mais bien comme la seule ethnographie véritable puisqu'elle échappe (censément) à toute appropriation autoritaire de la parole par une instance extérieure. Ces réflexions ont eu pour conséquence une certaine libération de l'écriture ethnographique, une plus grande réflexivité touchant les procédures de composition des textes, voire la promotion de modes de restitution et d'exposé inventifs et polyphoniques, prenant parfois pour modèle des formes anciennes de textualité ethnographique, antérieures à la stabilisation disciplinaire. Elles ont aussi suscité des critiques pour leur complaisance et parce qu'elles déplaçaient excessivement l'attention vers les pratiques des ethnographes au détriment de leurs objets, conduisant à une sorte de narcissisme de l'écriture (Bourdieu 1992). Dans tous les cas pourtant, malgré la prétention à reconnaître la part « littéraire » de l'ethnologie, il était en fait moins question de littérature que d'écriture de l'ethnographie. C'est en partie une conséquence du cadre anglo-américain dans lequel ces réflexions ont émergé. D'abord parce que, en anglais, les termes literature et literary ont un sens plus technique et instrumental qu'en français où le terme littérature désigne d'abord, dans l’usage courant tout au moins, sinon un canon, en tout cas une logique de consécration : seules les œuvres appartiennent de plein droit à la littérature. Que l'anthropologie exige un travail de l’écriture est une chose, que ce dispositif formel fasse une œuvre en est une autre (Debaene 2005). Ensuite, parce que ce prétendu « réveil littéraire de l'anthropologie » s'inscrit bon gré mal gré dans une conception herméneutique de la discipline et repose sur la conviction que « la philologie est, somme toute, l'ancêtre du 19e siècle commun à l'anthropologie et aux études littéraires » (Daniel et Peck 1996: 8, 11). Or si une telle construction généalogique est pertinente aux Etats-Unis, elle ne l'est pas partout, et les relations des ethnologues à la littérature (envisagée soit comme un corpus, soit comme une technique d'écriture) et aux études littéraires (envisagée soit comme un type d'approche, soit comme une discipline) varient beaucoup selon les lieux et les histoires disciplinaires nationales (Debaene 2010). S'il est vrai que l'anthropologie comme la littérature sont avant tout des réalités locales, alors il importe de comprendre que l'étude de leurs rapports ne relève pas premièrement d'un questionnement épistémologique mais d'abord d'une histoire de la culture.
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Tesis sobre el tema "Littérature française – 19e siècle – Analyse du discours narratif"

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Poujat, Sandra. "Le Roman national de la langue française. Imaginaires linguistiques et stylistiques de la Révolution française à la Troisième République". Electronic Thesis or Diss., Sorbonne université, 2023. http://www.theses.fr/2023SORUL077.

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Resumen
La thèse étudie la construction d'un imaginaire national de la langue française au cours du long XIXe siècle (1789-1920), tant du point de vue linguistique à travers l'émergence du concept de langue nationale que du point de vue stylistique à travers l'essor de la catégorie de style français. L’hypothèse défendue est la suivante : être écrivain à la fin du XIXe siècle, c’est d’abord être un écrivain français qui, parmi les possibles rhétoriques, stylistiques et linguistiques qui lui sont offerts, renégocie à chaque réalisation langagière une écriture française et un ethos français. À une époque où grammaire et littérature sont pensées conjointement, les grammairiens du XIXe siècle attribuent à la littérature le devoir d’illustrer la langue nationale. Le champ littéraire n’est pas imperméable aux réflexions sur la langue et la nation, et les écrivains, notamment à la fin du siècle, appréhendent le style selon l'imaginaire politique et idéologique de la francité : il y aurait un style français et des styles non-français, c’est-à-dire des styles qui ne respectent pas la supposée tradition du génie de la langue française. Après avoir étudié dans une première partie l’imaginaire linguistique de la langue nationale dans les grammaires du XIXe siècle, puis dans une seconde l’imaginaire du style français chez les écrivains, notre dernière partie constitue une analyse stylistique d’auteurs de la Troisième République pour essayer de cerner ce qui a été senti comme un style français (Renan, Daudet, Barrès, Maurras, France) et ce qui a été senti comme un style anti-national (Goncourt, Louÿs, Huysmans, Mallarmé, Valéry, Suarès, Péguy, Fargue, Claudel, Gide, Proust, Giraudoux)
This thesis is a study of the construction of a national imagination by the French language during the long 19th century (1789-1920), both from a linguistic perspective, through the emerging concept of a national language, and from a stylistic point of view, through the rise of the French style as a category. The hypothesis defended here is that the national language, in France, is less the product of a linguistic policy than a discursive construct elaborated by grammar books between the French Revolution and the Third Republic. 19th century grammarians decided that it was the duty of literature to illustrate the national language, at a time when grammar and literature were indissociable. In fact, that literature should be influenced by reflections in which language and nation are associated is inevitable: writers, especially at the end of the century, approached style according to the notion of “Frenchness”, which is at once political, ideological, and imaginary. Such a notion asserted the existence of a French style, as opposed to non-French styles that failed to abide by the alleged tradition of the so-called genius of the French language. This thesis first explores the linguistic imagination that influenced the national language in the grammar books of the 19th century. It then moves on to the writers’ use of the imaginary notions related to a specifically French style. Last but not least, it examines the style of some of the authors who wrote during the Third Republic, and seeks to identify what was perceived as a specifically French style (as in the works of Renan, Daudet, Barrès, Maurras or France), and what was perceived as an antinational style (as in the works of Goncourt, Louÿs, Huysmans, Mallarmé, Valéry, Suarès, Péguy, Fargue, Claudel, Gide, Proust or Giraudoux)
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Yang, Guo zheng. "Autobiographie et autoportrait chez Jean-Jacques Rousseau : pour une étude des "styles" dans les trois oeuvres autobiographiques de Rousseau". Paris 8, 1999. http://www.theses.fr/1999PA081640.

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Ce travail d'approche narratologique cherche a etablir les grandes logiques narratives qui regissent les trois ecrits autobiographiques de rousseau --- les confessions, les dialogues et les reveries. Nous tentons, a propos de chacun des trois ecrits, de determiner quels modes denonciation, de focalisation ou de distance ont ete mis en oeuvre puis d'etablir la coherence entre ces modes et les problemes de la connaissance de soi et de la communication. Rousseau a choisi pour l'ecriture de soi deux genres : autobiographie qui raconte chronologiquement sa vie et autoportrait qui decrit directement son etat d'ame. Par l'importance du discours dans ces trois textes, l'ecriture autobiographique s'approche de la poesie. Les confessions, les dialogues et les reveries pourraient etre consideres respectivement comme une poesie epique, elegiaque et lyrique. Mais l'ecriture de soi evolue dans le sens d'une interiorisation croissante qui va de la reconnaissance de soi par les autres a la connaissance de soi pour soi. Rousseau cherche a etablir une communication avec ses semblables en donnant une vraie image de soi, mais le fil du changement de la forme (du recit, en passant par le dialogue, a l' << informe journal >>), montre que la recherche de la communication chez rousseau est un cheminement douloureux d'une crise a l'autre, jusqu'a l'abandon de cette recherche.
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David, Hélène. "Le Songe au XVIIIe siècle, ou la mise à l’épreuve du sujet et de ses limites : l’exploration des confins". Thesis, Lille 3, 2016. http://www.theses.fr/2016LIL30045/document.

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Ce travail étudie les discours sur les songes dans la philosophie spéculative du siècle des Lumières jusqu’à Diderot, en revenant préalablement aux sources du cartésianisme. Puis il s’intéresse aux songes brefs comme récits-cadres des années 1730 à 1790.Dans un premier temps, il montre que le rêve est de plus en plus étudié comme un épisode de la vie de l’esprit ; il gagne la veille et en vient à éclairer le fonctionnement de l’esprit, dans les opérations de la mémoire ou de l’imagination. C’est un fonctionnement pétri par la matière et par le monde, qui devient comme chez Denis Diderot un modèle pour aborder l’esprit et un modèle de découverte scientifique. Dans un second temps, nous nous tournons vers les songes littéraires comme récits-cadre, petits textes désinvoltes, rassemblés en série comme chez d’Argens ou Mercier. Cette forme favorise l’exploration des confins obscurs du sujet, dans le pèlerinage amoureux, la satire ou le songe philosophique : hédonisme triomphant, sentiment océanique, pulsion scopique, pulsion de mort dirigé contre les autres ou contre soi
The Dream in the Eighteenth Century or the Testing of the Self This thesis investigates the discourse about dreams in philosophy of mind of the Enlightenment to Diderot, after an initial examination of the sources of Cartesianism. Next it proceeds to study the dream frame narratives produced in the 1730-1790 period.First, it shows that the dream is increasingly studied as an episode in the life of the mind; dreams pervade the wake, soon unfolding the operations of our mind, memory and imagination. They involve world and matter, and become a model reflecting all aspects of the mind, finally turning into a model of scientific discovery in Denis Diderot’s writings. Secondly, we turn to literary dreams as frame narratives, short flippant texts, significantly grouped together in series by Argens or by Mercier. This form favours the exploration of the dark confines of the self, in the love pilgrimage, in satirical or philosophical dreams : triumph of hedonism, Oceanic Feeling, scopic drive, drive towards death and self destruction
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Dion, Laetitia. "Histoires de mariage- Une contribution à l’histoire des formes narratives à la Renaissance : le mariage dans la fiction narrative française (1515-1559)". Thesis, Lyon 2, 2012. http://www.theses.fr/2012LYO20066.

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Les études consacrées à la représentation du mariage dans les textes narratifs au XVIe siècle cherchent le plus souvent à mettre en rapport l’image du lien conjugal construite par les récits avec les débats de l’époque. Nous avons voulu combiner cette approche, relevant davantage de l’histoire des idées, à une analyse des formes littéraires en nous interrogeant sur le rôle joué par le thème du mariage dans les évolutions du genre narratif à la Renaissance.Nous menons notre enquête sur un ensemble de douze fictions narratives en prose, de composition française, écrites entre 1515 et 1559. Durant cette période, le mariage se trouve au cœur de nombreuses controverses théologico-politiques et les regards portés sur la vie conjugale se modifient. En nous appuyant sur un travail de contextualisation historique, nous croisons une approche thématique avec une réflexion sur la poétique narrative pour étudier la structuration des intrigues, la construction des personnages et les dispositifs didactiques et herméneutiques des textes. La comparaison de nos récits à d’autres œuvres – contemporaines ou antérieures, françaises ou étrangères – fait apparaître, au cours de notre période, un renouvellement de la matière narrative autour du mariage. L’accent mis sur certaines situations matrimoniales et les enjeux spécifiques qui leur sont associés à l’époque se révèlent être un ferment favorable à l’apparition de structures narratives innovantes. Le mariage joue en particulier un rôle déterminant dans l’orientation des récits brefs vers le genre de l’histoire tragique et dans l’apparition de formes romanesques originales à travers lesquelles on voit s’élaborer le genre du roman sentimental
In most cases, studies devoted to the representation of marriage in narrative texts of the 16th century aim to link the image of the marriage bond as elaborated in the narratives to the controversies of the time. In order to show how the theme of marriage has played a part in the development of the narrative genre in the French Renaissance, we have decided to combine such an approach, which is rather based on the history of ideas, with an analysis of literary styles.We have conducted our survey on a set of twelve prose narrative fictions written in French between 1515 and 1559. Marriage was then at the heart of many theological-political controversies and married life started to be seen in a new light. Basing our work on historical contextualization, we have intertwined a thematic approach with a reflection on narrative poetics so as to study the plot structure and characterization as well as the didactic and hermeneutic systems of the texts. Comparing these narratives with other literary works – contemporary or prior, French or foreign – has enabled us to highlight a renewal of the narrative matter related to marriage themes during that period. The emphasis put on certain matrimonial situations and the related specific challenges in those days created favourable grounds for the advent of innovative narrative structures. Marriage stories have particularly contributed to orienting short stories towards the style of tragic stories and to giving birth to original novelistic forms in which the early stirrings of the style of the sentimental novel can be seen
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Depretto, Laure. "L'histoire du jour : récit factuel et écriture épistolaire dans la "Correspondance" de Sévigné". Paris 8, 2012. http://www.theses.fr/2012PA083915.

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La "Correspondance" de Sévigné est aujourd'hui majoritairement lue à l'aune du modèle de la lettre d'amour et de l'écriture de l'intime. Si les critiques ont été nombreux à souligner de conteuse de la "spirituelle marquise", il n'existe encore aucune étude d'ensemble sur les récits sévignéens. Pour combler cette lacune, cette thèse réinstalle cette correspondance au sein des diverses pratiques et formes d'écriture de l'actualité qui ont cours à la même époque, afin d'analyser les modalités du récit factuel en régime épistolaire. La première partie établit la carte des échanges de nouvelles au sein de la sociabilité mondaine et étudie les modes de circulation de l'information, les rapports entre écriture et oralité, rumeur et attestation. Sous les sceau d'importantes contraintes matérielles, les informations courantes font l'objet d'appropriations diversifiées en fonction des usages épistolaires auxquels Sévigné les destine. La seconde partie propose une typologie des rapports entre lettre et récit et examine les modèles narratifs mis en œuvre par l'épistolière (fait divers, relation, chronique judiciaire, fiction, etc. ) en fonction de la causalité qu'elle attribue à l'événement. A partir de microlectures des lettres de Sévigné, mises en regard d'autres versions disponibles pour le même événement, on examine les gestes narratifs et herméneutiques qui président à la mise en intrigue de l'inédit. Loin de se limiter à un horizon monographique, cette thèse sur le récit d'actualité et la consignation de l'immédiat dans la "Correspondance" de Sévigné voudrait contribuer à une histoire des manières d'écrire le temps présent
The "Correspondence" of Sévigné is mainly read today through the model of the loveletter, as an exchange of intimate feelings between a mother and her daughter. If critics were numerous to underline the narrative talent of the "spiritual marchioness", there is not yet any overall study on Sévigné's daily stories. To fill this gap, this thesis re-installs this correspondence within the various forms of news practiced at the time, in order to analyse the aspects of the factual account in epistolary communication. The first part establishes the map of news exchange within Sévigné's social sphere and studies the circulation of information, the relationships between writing and orality, print and manuscript, rumors and fact-checking. News is found, selected and shaped depending on Sévigné's intended epistolary uses. The second part sets out to build a typology of the relationships between letter and narrative and examines the formal guidelines Sévigné resorts to for the framing of events (fait divers, relation, chronique, fiction, etc. ). Through the close reading of Sévigné letters, compared with other versions recouting the same event, we explore the narrative and hermeneutic gestures which govern the construction of a plot. Far from limiting itself to a monographic horizon, this thesis about the narrative of current events in Sévigné's "Correspondence" intends to contribute to the history of news stories writing
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Naïm, Jérémy. "Le Récit enchâssé, ou la mise en relief narrative au XIXe siècle". Thesis, Sorbonne Paris Cité, 2015. http://www.theses.fr/2015USPCA127.

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Le récit enchâssé émerge comme concept au début du XXe siècle, à la faveur des travaux formalistes sur le recueil de nouvelles. Il ne se développe véritablement que dans les années soixante, sous la plume de Todorov et de Genette. Mais alors, il est moins étudié qu’effleuré. Aucune définition consensuelle ne se dégage chez les narratologues. On prête au dispositif une origine millénaire, sans bien expliquer la persistance intacte d'un procédé d'écriture depuis l'Inde ancienne. Le récit enchâssé a été davantage un mythe critique qu'un objet d'étude. Cette thèse se propose de reprendre la conceptualisation là où elle s'est arrêtée : à l'intuition que certains textes contiennent des récits en surplus. Par des décrochages typographiques, par un changement d'énonciateur, par une variation temporelle, par une série de marquages spécifiques, un récit peut être mis en relief dans l'espace textuel. L'enchâssement, alors, ne serait que le fait de cette mise en relief, qu'elle s'effectue ou non dans un texte littéraire, qu'elle porte ou non sur un texte narratif. Y a-t-il légitimité, dès lors, à parler d'un « récit enchâssé » ? A-t-il existé dans l'histoire une technique homogène de mise en relief d'un récit ? En posant cette question sur les récits courts du XIXe siècle (1800-1890), cette thèse s'efforce également d'expliquer l'apparition de la notion. Car c'est au XIXe siècle que, pour la première fois, le recueil de nouvelles est comparé à une fiction indépendante, en l'occurrence, une nouvelle. Analyser ce rapprochement permet de découvrir comment a été préparée la possibilité de penser le « récit enchâssé »
At the beginning of the twentieth century, embedded narrative emerged as a concept, thanks to the research that Russian formalists had carried out on a collection of short stories. But the category came into bloom only in the 1960s, under Todorov and Genette's pens. At that time though, the subject was broached rather than dealt with in depth. No definition based on consensus ever arose from narratology; and the seamless persistence of this narrative technique, dating back to Ancient India, has never been well accounted for. Embedded narrative has always been a critical myth rather than a subject to be studied. The aim of this dissertation is to start where the first tentative conceptualization stopped: the feeling that some texts do contain extra narratives. Inserted stories can be enhanced through typography layouts, changes of narratee, time-related alterations, or by sets of specific markings. Embedding might then mean emphasizing rather than inserting. Is it then legitimate to comment on 'embedded narratives' as such? Was there ever a consistent technique to emphasize narratives? By raising these issues, this dissertation aims at getting to the root of the notion, and addresses the topic by drawing on a large number of short stories published between 1800 and 1890. For during the nineteenth century short stories collections came for the first time closer to independent fiction, precisely to short story. Analyzing this rapprochement will enable us to discover how the very notion of 'embedded narrative’ could come up
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Boutet, Anne. "Les recueils français de nouvelles du XVIe siècle, laboratoires des romans comiques". Thesis, Tours, 2017. http://www.theses.fr/2017TOUR2019/document.

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Les nouvelles du XVIe siècle sont souvent lues comme de simples passe-temps, loin derrière les livres de Rabelais. Pourtant, cette littérature labile est dotée d’une « grande variété de formes narratives qui témoignent de [s]a souplesse et de [s]a plasticité […], laboratoire des expériences romanesques à venir » (D. Souiller, La nouvelle en Europe de Boccace à Sade). Il est ainsi difficile de conférer une identité générique à ces textes. En l'absence d’arts poétiques contemporains, la critique propose des définitions discutables. Trop restrictives ou partiales, elles aboutissent à un compromis : donner des caractéristiques majeures (brièveté, moralité, bon tour, bon mot, « réalisme », etc.), sans nettement distinguer le genre de formes narratives voisines (discours bigarrés, histoires tragiques). Pourtant, une autre piste est possible : adopter le point de vue des auteurs de romans comiques pour profiter d'une pratique d'écriture nourrie des conteurs de la Renaissance et d'une réception littéraire plus proche de celle des lecteurs du XVIe siècle, soit affiner les analyses modernes pour aspirer à établir la première liste de critères génériques fiables et opératoires
Read short stories from XVIth french century, it’s like reading fancy stories or recreations, far away from Rabelais’books. However, this unsettled literature has a « grande variété de formes narratives qui témoignent de [s]a souplesse et de [s]a plasticité […], laboratoire des expériences romanesques à venir » (D. Souiller, La nouvelle en Europe de Boccace à Sade). It’s difficult, indeed, to give a set generic identity at these texts. Without contemporary arts of poetry, modern critics suggest debatable definitions. Too restrictive or partial, those definitions end up at a compromise : to give main characteristics (brevity, moral, good trick, good word, « realism », etc.) without make a clear distinction with close narrative forms (« discours bigarrés », « histoires tagiques »). Yet, there is another path : take the point of view of « romans comiques »’ authors in order to take advantage of a writing fed from Renaissance’s storytellers and of a reading closer with XVIth century’s readers, that is to say refine modern studies in order to draw up the first list of reliable and operating generic criteria
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Charles, Lise. "Les Promesses du roman. Poétique de la prolepse sous l’Ancien Régime (1600-1750)". Thesis, Paris 4, 2016. http://www.theses.fr/2016PA040187.

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Paradoxe de la prolepse : en dévoilant par avance un événement de l’histoire, elle risque de ruiner le suspens ; en n’évoquant qu’allusivement ce qui va suivre, elle peut au contraire y contribuer. Le traitement des anticipations a toujours été au cœur des débats sur la tension narrative. L’examen de poétiques et de rhétoriques antiques et classiques, leur confrontation avec les théories contemporaines permettent de retracer la longue histoire d’un procédé à travers les discours contradictoires qui l’ont défini.Lisons les romans de l’Ancien Régime, nous verrons ce paradoxe en action. Au seuil du XVIIe siècle, la prolepse appartient, comme le début in medias res, à la panoplie des artifices visant à maintenir suspendu l’esprit du lecteur et à structurer de grandes machines romanesques ; au siècle suivant, les pseudo-mémorialistes, tout en puisant dans ce fonds, la posent comme le symptôme d’une écriture naturelle, désordonnée, parfois défaite, peu soucieuse de suspens et d’architecture, bref, la marque par excellence d’une écriture du cœur.Tout se joue dans l’appréhension progressive du texte par le lecteur et l’interprétation de la voix narratoriale supposée le guider. Les outils de la narratologie sont réexaminés et affinés pour que puisse être pris en considération le cheminement pas à pas du lecteur ; afin d’étudier des unités plus petites ou des manœuvres narratives particulièrement subtiles, il faut combiner ces outils avec les instruments de la linguistique énonciative (reprises anaphoriques et annonces cataphoriques, usages des temps verbaux, phénomènes polyphoniques liés à la régie narrative). On évalue ainsi la manière dont, au long d’un siècle et demi d’une production romanesque très diversifiée, sont suscitées des attentes, souvent comblées, parfois frustrées : si l’anticipation est d’ordinaire un moment où une voix de régie organise le texte, il arrive en effet que ce procédé provoque des dérèglements dont nous pouvons, critiques embarrassés ou lecteurs amusés, suivre les aléas
There is a paradox of prolepsis : because it tells in advance an event of the story, it runs the risk of ruining suspense ; because it only evokes this event allusively, it may, on the contrary, help to create suspense. The use of anticipation has always been at the core of the debate on narrative tension. Through the study of ancient and classical poetics and rhetorics, brought in comparison with contemporary theories, this work seeks to retrace the long history of a highly controversial narrative device.Reading the novels of the Ancien Régime, one may see this paradox at work. At the dawn of the seventeenth-century, prolepses belong, along with in medias res openings, to the repertoire of artificial contrivances used in the building of huge novelistic machines, as they keep the reader’s mind suspended ; in the first half of the following century, the Memoir-Novel uses the very same device to establish a new manner of writing : prolepses become the sign of an unsophisticated prose, attuned to the effusions of the heart.At stake here is the reader’s progressive apprehension of the text and the way he interprets the narratorial voice. Narratological tools are re-examined and refined so as to take into consideration the act of reading and its dynamics ; elements of enunciative linguistics are used for the study of small textual units and subtle narrative manipulations. Through this overview of one hundred and fifty years of prose fiction, we trace the different manners in which expectations are aroused, usually fulfilled, and exceptionally frustrated
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Thierry, Cécile. "Contradictions et contrariétés fin de siècle". Clermont-Ferrand 2, 2002. http://www.theses.fr/2002CLF20008.

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A travers l'ironie, nous proposons une lecture de textes littéraires de la fin du 19e siècle. Sur la période 1874-1884, une soixantaine de fictions narratives (romans, contes, nouvelles), publiées par différents auteurs (connus ou moins connus), nous apportent des exemples d'usages de l'ironie. L'ironie dans cette étude, est d'abord considérée comme un énoncé localisable, dans les textes, mais aussi comme un état d'esprit, une manière d'aborder la narration. Notre démarche consiste à relever des énoncés ironiques, pour les confronter, les comparer. Au préalable, un regard sur les définitions de l'ironie, dans les dictionnaires du 19e et du 20e siècle et dans les explications des théoriciens contemporains de la littérature ou de la linguistique, nous permet de préciser la nature de ces énoncés ironiques. L'antiphrase axiologique est choisie comme énoncé de référence, en point de départ. La confrontation des énoncés s'organise, d'abord, autour de la notion de contraire (pour rendre compte de l'antiphrase), et plus particulièrement des contrariétés qu'entraîne la rencontre entre les images d'univers des narrateurs et des personnages. Puis (pour rendre compte de la dimension axiologique de l'ironie), nous adoptons l'angle de la prise de distance, de la connotation et de la mention, en précisant la vision du monde que les auteurs veulent exprimer par l'ironie, dans leurs récits de fiction. Ainsi, nous obtenons un descriptif des manifestations de l'ironie dans les fictions narratives autour de 1880, où s'illustre l'esprit de contradiction des écrivains, et où s'expriment les contrariétés des narrateurs et des auteurs
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Lemus, Martinez Violetta. "Versions en conflit, versions d’un conflit : l’Intervention française au Mexique (1862-1867) entre histoire et fiction". Thesis, Sorbonne Paris Cité, 2018. http://www.theses.fr/2018USPCA064/document.

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Cette thèse est l’étude d’une sélection d’œuvres littéraires mexicaines et françaises concernant les évènements historiques de l’Intervention française au Mexique (1862-1867) et du Second Empire Mexicain (1864-1867). Ces œuvres s’étalent entre le XIXe et le XXIe siècle et ont été sélectionnés pour leurs réflexions poétiques et politiques exemplaires et d’autre part parce qu’elles ont contribuées à la construction d’une iconographie culturelle et identitaire mexicaine. Les genres romanesque et théâtral ont été sélectionnés pour pouvoir établir une étude comparative diachronique. Le choix des œuvres et des auteurs a été établi en fonction du traitement de l’Intervention française et de leur importance. Les œuvres analysées correspondent au sous-genre du roman-feuilleton du XIXe siècle avec, pour la littérature française, Benito Vázquez (1869) de Lucien Biart et Doña Flor (1877) de Gustave Aimard et, pour la littérature mexicaine, Clemencia (1869) de Manuel Altamirano et El Cerro de las Campanas (1868) de Juan Mateos. Les pièces de théâtre Corona de Sombra (1943) de Rodolfo Usigli et Charlotte et Maximilien (1945) de Maurice Rostand sont traitées de manière comparative et la pièce El Tuerto es Rey (1970) de Carlos Fuentes est analysée de manière complémentaire. Quant aux manifestations littéraires historiques plus contemporaines, nous incluons Noticias del Imperio (1987) de Fernando del Paso et Yo, el francés de Jean Meyer (2002). Cet ensemble propose une analyse comparative, linguistique, sémiotique et littéraire des œuvres citées. Il invite à une réflexion approfondie sur l’interprétation que la littérature ou l’égo-histoire ont proposé de ce conflit, un conflit armé et politique dont la mémoire a traversé l’histoire et les productions littéraires mexicaines et françaises
In this doctoral dissertation, we are studying a selection of both Mexican and French literary works related to the historic events of the Second French Intervention in Mexico (1862-1867) and of the Second Mexican Empire (1864-1867). This body of works has been published between the XIXth and the XXIth century and has been selected, both because their poetic and political thoughts are emblematic of this period and because they have contributed to the construction of a Mexican cultural and identity iconography. We have decided to select the fiction and theatrical genres, to carry out a comparative and diachronic analysis. The decision of which literary works and authors to include has been made based on how both the French Intervention and the way it has been depicted in literature, have been dealt with in particular in each literary work and each author we considered to studied. The studied novels belong to the sub-genre of serialized fiction in the XIXth century with, on the French side, Benito Vázquez (1869) by Lucien Biart and Doña Flor (1877) by Gustave Aimard and, on the Mexican side, Clemencia (1869) by Manuel Altamirano and El Cerro de las Campanas (1868) by Juan Mateos. As far as theatre plays are concerned, we have carried out a comparative study of both Corona de Sombra (1943) by Rodolfo Usigli and Charlotte et Maximilien (1945) by Maurice Rostand. We have completed our analysis with a complementary study of El Tuerto es Rey (1970) by Carlos Fuentes. Regarding more contemporaneous historic and literary creations, we chose to include Noticias del Imperio (1987) by Fernando del Paso and Yo, el francés by Jean Meyer (2002). This corpus allows to carry out a comparative, linguistic, semiotic and literary analysis of afore-mentioned works. Such analysis calls for a thorough reflection on the interpretation of conflict, an armed and political conflict which influenced both History and Mexican and French literary productions
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