Literatura académica sobre el tema "Langues mandingues – Afrique occidentale"

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Artículos de revistas sobre el tema "Langues mandingues – Afrique occidentale"

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Ndiaye, Cheikh M. "Les frères Jérôme et Jean Tharaud : Avant-gardistes de la Négritude ?" Voix Plurielles 16, n.º 1 (20 de abril de 2019): 45–56. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v16i1.2181.

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« Les frères Jérôme et Jean Tharaud : Avant-gardistes de la Négritude ? » est un article sur La randonnée de Samba Diouf, un roman de guerre co-écrit par Jérôme Tharaud et Jean Tharaud et publié en 1922 chez Plon. Pour écrire leur roman, les frères Tharaud s’étaient inspirés de leurs causeries avec Alain Demaison, un Administrateur colonial français. Pour ses connaissances du Wolof/Ouolof et des langues mandingues, Demaison avait servi d’interprète auprès des tirailleurs sénégalais en 1915. Cet article tente de démontrer que La randonnée de Samba Diouf s’inscrit dans la dynamique du contre-discours colonial ; il précède aussi au mouvement de la Négritude souvent cité au cœur du projet de décolonisation de l’Afrique Occidentale Française.
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Ghouirgate, Mehdi. "Le berbère au Moyen Âge". Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, n.º 03 (septiembre de 2015): 577–605. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0154.

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Résumé Si dans la vulgate de l’histoire de l’Occident musulman médiéval les Berbères apparaissent comme une composante majeure tant sur le plan politique que militaire, il n’en va pas de même de leurs langues. Cet article se propose de revenir sur cette lacune en appréhendant la question de l’islamisation et de l’étatisation des sociétés du Maghreb sous les empires almoravide et almohade à travers le prisme de la langue berbère. En effet, contrairement à l’Orient qui vit quasiment disparaître les langues autochtones copte et syriaque, peu de Maghrébins étaient capables de lire et de parler l’arabe avant les XIIe et XIIIe siècles. Or le berbère servit de support à l’islamisation non seulement au Maghreb mais également en Afrique subsaharienne et fut à ce titre couché par écrit. Toujours dans la même logique, les Almohades se dotèrent d’une langue sacrée propre qui était la langue berbère des Maṣmūda à laquelle ils agrégèrent bon nombre de termes arabes, essentiellement puisés dans le champ lexical religieux. Cette langue en vertu d’une tradition prophétique (ḥadiṯh) ne fut pas appelée « langue berbère » mais « langue occidentale » ; les Almohades-Berbères cherchaient ainsi à se doter d’un idiome qui soit l’expression du message sacré.
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3

Desveaux, Emmanuel. "Parenté". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.102.

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Au milieu du XIXe siècle, Henry L. Morgan, un avocat américain puritain, fait une découverte considérable : dans toutes les langues humaines, il existe un ensemble de termes servant à désigner les différents types de parents. Si ces mots appartiennent à la langue, la façon dont se répartit leur usage répond à des principes logiques qui la dépassent dans la mesure où ils se retrouvent dans des langues voisines — ou éloignées — qui n’ont rien de commun. La somme des termes de parenté d’une langue forme ainsi une nomenclature, et celle-ci est, de façon universelle, égocentrée. Le fait qui illustre le mieux le caractère métalinguistique du fait nomenclatural réside dans la dichotomie qui prévaut dans de très nombreuses langues — en Amérique, en Australie ou encore en Océanie — entre cousins-parallèles(ceux qui sont issus du frère du père ou de la sœur de la mère), assimilés à des frères et sœurs, et les cousins-croisés(issus de la sœur du père ou du frère de la mère) parmi lesquels il est très souvent possible, voire parfois même obligatoire, de choisir un partenaire matrimonial. Ainsi une règle abstraite engendre les cousins-croisés, à savoir l’inversion de sexe au sein des fratries respectives de mes parents. D’autres règles d’ordre logique prévalent, bien qu’elles soient moins à même de retenir l’attention de la pensée occidentale car elles lui sont coutumières, telles que la différence entre les générations (grands-parents, parents, enfants, petits-enfants) ou la collatéralité (oncles, tantes, neveux et nièces). Surgissent enfin çà et là, notamment en Amérique, mais également en Afrique, d’autres règles qui paraissent encore plus déroutantes que la catégorie de cousins-croisés, telle que l’inclinaison générationnelle. Les Indiens des Plaines nord-américaines en offrent des beaux exemples, d’où l’appellation de systèmes Crow-Omaha, noms de deux tribus de cette région. Dans ce cas, l’individu a des parents appartenant à la même génération biologique que lui, mais qu’il désigne par des termes tels « grand-père », « grand-mère » ou « petit-fils, petite-fille ». Que signifie ce dispositif langagier et son universalité ? Notons alors qu’il s’oppose à un autre dispositif, tout aussi universel, de désignation des individus : celui des noms propres. Ces derniers sont conférés à l’individu, par exemple en vertu du baptême ou d’un autre rite de passage. Ils relèvent toujours d’une métaphore, puisque les noms propres possèdent toujours une signification commune préalable. Le dispositif de la nomenclature de parenté procède, quant à lui, par métonymie; il permet à l’individu, lors de son apprentissage de la langue, de s’approprier cognitivement la relation qu’il entretient avec les personnes qui l’entourent, puis de proche en proche de désigner par lui-mêmeceux qui sont liés à lui. Les deux dispositifs de désignation, l’un passif, l’autre actif, se révèlent universels, bien qu’ils connaissent respectivement de grandes variations, notamment d’étiquette, selon les cultures (Désveaux 2013 : 254). Le fait que les termes de parenté doivent être compris comme les compléments inverses des noms propres nous permet d’affirmer que la parenté en tant que telle renvoie en priorité à l’inscription de l’individu dans l’ordre social par le biais du langage. Ce point a été largement occulté par les parentalistes, car ils sont restés dans leur grande majorité fidèles au moule théorique hérité de Morgan, qui fait de la nomenclature tantôt le marqueur d’une évolution cognitive en quête d’une vérité biologique, tantôt l’expression de principes d’organisation sociale extérieurs à elle. L’inventeur de la parenté avait en effet tiré deux grandes conclusions de ses recherches comparées sur les nomenclatures. Primo, les longs progrès de l’humanité la conduisent à identifier et à isoler la famille nucléaire, dont la famille occidentale offre le modèle accompli. Nos langues ne distinguent-elles l’oncle du père, la tante de la mère, les frères des cousins, etc. ? Selon Morgan (1871), ces nomenclatures seraient descriptivescar elles attesteraient de la réalité des relations biologiques qui relient les individus. Il oppose la lucidité inhérente à nos nomenclatures au caractère aveugle des nomenclatures de la majorité des peuples exotiques primitifs qui, dites classificatoires, rangent dans une même catégorie, ou même classe, des frères et des cousins. Secundo, les termes de parenté reflètent des manières de cohabiter. Ainsi, là où des cousins s’appellent « frère », c’est parce que la société vit encore dans un état de promiscuité qui fait que des enfants issus de couples de géniteurs différents partagent la même maison, autrement dit vivent dans une « famille élargie ». Un premier courant des études de parenté, très présent aux États-Unis, va s’attacher à montrer que les systèmes de parenté, dans toutes les sociétés, même les plus « primitives », visent à certifier le lien « biologique » entre un homme et ses enfants (Sheffler 1973, pour une critique de ce courant, voir Schneider 1968). L’accent est alors mis sur l’étude des comportements plutôt que sur celle des termes et le dialogue avec l’éthologie animale très étroit. La capacité de déceler des ressemblances entre individus serait également tenue pour universelle. Un deuxième courant est plus proprement sociologique. Il cherche à montrer que l’architecture logique d’une nomenclature reflète des règles de filiation et surtout de mariage. L'initiateur de ce courant est Rivers (1913). Délaissant l’heuristique morganienne de la cohabitation, ce dernier montre que le phénomène des cousins-croisés résulte ou reflète une règle particulière d’alliance. Si de génération en génération se reproduit le même type de mariage avec sa cousine issue de l’oncle maternel ou de la tante paternelle, l’ensemble du champ de la parenté se déploie autour de deux lignées qui s’échangent leurs enfants. La démonstration était facilitée par la présence d’une idéologie de l’échange matrimonial chez les Dravidiens, population de l’Inde méridionale, où Rivers enquêtait. Or, Lévi-Strauss amplifie sa démonstration (1949). Le père du structuralisme y montre qu’une altération simple de la règle du mariage avec la cousine-croisée transforme profondément le système. L’interdiction du mariage avec la cousine patrilatérale a en effet pour conséquence de créer une structure d’échange non à deux termes, mais à trois unités échangistes en brisant une réciprocité immédiate au bénéfice d’une réciprocité plus englobante, à trois unités échangistes, voire plus : si les femmes circulent toujours dans le même sens, des donneurs aux preneurs, le système finit par se boucler sur lui-même. Cette nouvelle structure d’échange est dite généralisée et non plus restreinte puisque, à la différence de la première, elle se définit par sa faculté d’intégration d’un assez grand nombre d’unités échangistes, sans que soit altéré son fonctionnement. Toutefois, l’échange matrimonial se métamorphose : il n’est plus une pratique consciente pour les protagonistes, mais s’enfouit dans l’inconscient collectif. Lévi-Strauss va plus loin encore, inspiré à la fois par Le contrat socialde Rousseau et L’essai sur le donde Mauss, en disant que ce principe d’échange matrimonial est commun à toutes les sociétés humaines et se situe à l’origine de l’ordre social. La prohibition de l’inceste, universelle, en serait en quelque sorte la contrepartie négative, puisque afin de marier ma sœur à l’extérieur, je dois renoncer à elle. De ce renoncement, je peux m’attendre à recevoir à mon tour une épouse de celui qui sera mon beau-frère. L’échange des femmes sert la procréation comme il renforce la solidarité sociale. La puissance de ce modèle théorique, ainsi que sa compatibilité avec le freudisme, lui a longtemps garanti une audience considérable. Cette hégémonie s’est surtout exercée en France et en Grande-Bretagne, avant de subir, plus récemment, une certaine désaffection sous l’effet d’un double mouvement critique. D’un point de vue externe à la discipline, l’engouement féministe contemporain rend de plus en plus incongrue l’idée que les femmes soient à la fois des personnes, en tant qu’elles sont sujettes au langage, et des valeurs, en tant qu’objets d’échange. D’un point de vue interne à la discipline, la critique s’avère plus technique. Elle revient à dire que les nomenclatures à cousins-croisés peuvent autant s’expliquer par un impératif dualiste d’ordre cognitif que par des préceptes échangistes et que si leur prévalence n’est pas confirmée par l’ethnographie — comme c’est le cas en Amérique —, elle relève peut-être finalement d’une illusion de la théorie. Il existe une troisième voie dans les études de parenté, ouverte par Kroeber (1909) lorsqu’il disait que les opérateurs sémantiques inhérents à toute nomenclature ne se limitaient pas à la fascinante question des cousins-croisés. Les anthropologues culturalistes américains, peu sensibles au philosophisme lévi-straussien, ont développé ainsi l’approche componentielle, proposant de décomposer les termes de parenté en éléments (en composants) logiques (Goodenough 1956). Si ces recherches n’ont pas débouché sur des résultats spectaculaires, ils ont permis de comprendre que, dans l’ordre de la parenté, la parole abolit la différence des sexes, pourtant très saillante, dans la procréation elle-même, où la femme et l’homme ont des fonctions physiologiques et donc des rôles sociaux très différenciés. Car l'homme et la femme sont à égalité par rapport au langage, qu’ils maîtrisent pareillement. Leurs positions sont interchangeables dès lors qu’il s’agit de socialiser l’enfant en lui apprenant les relations de parenté qui lient tous ceux qui l’entourent. Nous sommes alors loin de l’obsession biologique d’un Morgan, qui pensait devoir fonder la parenté sur l’opposition, traditionnelle en Occident, de la consanguinitéet de l’affinité (Désveaux 2002).
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Jewsiewicki, Bogumil. "Pardon". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.112.

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Vingt ans après la deuxième guerre mondiale, en pleine guerre froide, les évêques polonais écrivent, au grand dam de l’État, à leurs homologues allemands « nous pardonnons et demandons pardon ». Depuis, l’usage du pardon dans la politique nationale et internationale est devenu monnaie courante. Presque toujours le pardon est demandé pour les actes commis par des générations précédentes, une démarche entrée dans la culture politique depuis peu. Rappelons à titre d’exemple qu’alors que son père refusait de demander pardon à titre de premier ministre du Canada pour des actes posés par des générations antérieures, Justin Trudeau, l’actuel premier ministre, ne s’en prive pas. Mobilisée dans la résolution des conflits, la démarche de réconciliation incorpore le pardon. Ainsi, cet objet d’étude de la théologie, de la morale, de la religion et de la philosophie est désormais principalement étudié par la science politique. Par l’homologie, le pardon passé de la relation entre Dieu et l’individu aux rapports interpersonnels puis aux rapports entre les communautés et les États, est devenu un objet politique. Le long vingtième siècle occidental, entre les hécatombes des guerres mondiales, l’Holocauste et les génocides, a mis sociétés et individus devant le défi de la reconstruction du social et du politique après l’impardonnable. Hannah Arendt (1958), Jacques Derrida (2001) et Wole Soyinka (2000), mais avant tout femmes et hommes « ordinaires » ont fait face au défi de reconstruire l’humain à la sortie de l’expérience de l’inhumain. “Si cela veut dire que cet homme qui a tué fils, si cela veut dire qu’il redevienne humain afin que nous tous puissions ravoir votre humanité … alors j’accepte » (Krog : emplacement 3486, toutes les traduction sont les miennes, BJ) a déclaré Cynthia Ngewu témoignant lors des audiences de la Commission Vérité et Réconciliation sud-africaine sur l’amnistie. Paul Ricoeur (2000), le plus influent des chercheurs universitaires ayant analysé le pardon dans la perspective d’un vivre-ensemble aux confluents de la philosophie, de l’éthique et de la théologie chrétienne, soutient que le véritable pardon délie « l’agent de son acte ». La culture chrétienne, aujourd’hui largement laïcisée, est un sous-bassement des usages du pardon pour la reconstruction d’un vivre-ensemble. En reconnaissant ce fait, il ne faut pas perdre de vue que le pardon est une préoccupation ancrée non seulement dans les trois grands monothéismes mais aussi dans le bouddhisme, l‘hindouisme et autres systèmes philosophiques ou de croyance en Asie, Océanie, Afrique, etc. Cependant, on ne comprend pas toujours le pardon à l’identique. Son utilisation pour la résolution des conflits ne va pas sans malentendus. Lorsque, pour désengorger son système de justice, l’État rwandais recourt à l’institution locale de gacaca, on est loin de l’apaisement d’un conflit au sein de la communauté d’une colline, l’octroi du pardon ou plus précisément l’acceptation du génocidaire étant conditionnés à la reconnaissance par celui-ci de son crime. Lorsque, dans une société occidentale, on s’inspire de la pratique hawaïenne de ho’opononpono pour la thérapie familiale, les acteurs n’ont ni mêmes attentes, ni même compréhension du pardon. Lorsqu’en 2012, dans la lettre ouverte commune aux nations de Pologne et de Russie, le patriarche Cyrille et l’archevêque Michalik offrent un pardon réciproque, en ont-ils la même compréhension ? La théologie du premier est de tradition grecque, celle de l’autre de tradition latine ? Retrouver l’humain, après l’expérience du génocide, de la colonisation, de l’esclavage peut aussi bien conduire à obéir à l’injonction d’inspiration chrétienne de Desmond Tutu « Pas d’avenir sans pardon » qu’à la réserve de Mahatma Gandhi . « Le faible ne peut pardonner. Le pardon est attribut du fort ». Cependant, pardonner pourrait permettre d’investir, au moins symboliquement, la position de ce dernier ? Est-ce pourquoi la position de Gandhi à l’égard du pardon a évolué ? De toute évidence, la réflexion anthropologique sur le sujet s’impose. Pourtant, les courants dominants de la discipline accordent peu d’intérêt au pardon, à l’exception des publications issues de l’anthropologie juridique, de l’anthropologie de la morale, de l’anthropologie psychologique ou de l’anthropologie des religions. Il se pose donc la question de savoir si la méthodologie de ces dernières leur viendrait de l’éthique ou de la théologie, ce dont manquerait l’anthropologie ? Or, Barbara Cassin trouve dans l’hyperbole de l’offre de pardon « absolu » dans l’Évangile (« le pardon n’est vraiment pardon – perfection du don - que lorsqu’il pardonne l’impardonnable, remet l’imprescriptible… » (2004 : 894), une structure ressemblant à celle du potlatch. Le contre-don perpétue le processus de « dépense » selon Georges Bataille (1967) de même que le don et contre-don de Marcel Mauss (2012). On retrouve cette même structure de relance dans l’offre de pardon « absolue », toujours en avance sur la demande. Dans la tradition nord-américaine de la discipline, Ruth Benedict (1946) offre une autre entrée « anthropologique » au pardon. La honte et la culpabilité seraient deux principes distincts de contrôle social de l’individu, elle s’en sert pour différencier la société japonaise de la société étasunienne. La première valoriserait l’honneur et la fierté alors que la seconde mettrait de l’avant la conscience individuelle. La mondialisation de la culture nord-américaine, aurait porté à l’échelle de la planète la prépondérance de la conscience individuelle et donc l’importance du pardon autant dans les relations interpersonnelles que dans celles entre les corps sociaux. Que ce soit l’entrée par le don ou par la conscience individuelle comme principe de contrôle social, la théologie des religions monothéistes, plus précisément la théologie chrétienne et plus encore la théologie protestante sont mobilisées. Il est donc impossible de conclure sans poser la question de l’universalité du pardon, de son usage qui ne serait pas affecté par le soupçon du prosélytisme chrétien. L’issue de cette réflexion finale devrait permettre de décider si le pardon demeure pour l’essentiel un objet de la théologie ou bien serait également celui de l’anthropologie. Revenons à l’exemple sud-africain, Antije Krog commente ainsi le témoignage de Cynthia Ngewu : « Le pardon chrétien dit : Je vous pardonne puisque Jésus m’a pardonné. (…) Le pardon africain dit : Je vous pardonne afin que vous puissiez et que puisse commencer à guérir ; que nous tous puissions redevenir nous-mêmes comme nous devrions l’être » (…) tous les Sud-Africains noirs formulent le pardon en termes de cette interrelation » (2009 : emplacement 3498 et 3489). Changeons de continent tout en conservant la comparabilité des expériences historiques. Roy L. Brooks (2004) écrit à la même époque que les excuses et les reparation constituent l’expiation laquelle impose États-Unis une réciproque obligation civique de pardonner. Ce pardon permet d’abandonner le ressentiment. Krog et Brooks suggèrent que ce que ce pardon dépasse le cadre de la chrétienté occidentale permettant aux gens de « réinterpréter les concepts occidentaux usés et mis à mal dont le pardon ». (Krog 2009 : emplacement 3494) Barbara Cassin souligne que la conception théologico-politique actuelle établit une hiérarchie entre celui qui pardonne et celui à qui on pardonne. En latin classique, il y a condescendance dans la relation duelle entre le sujet dont relève la décision souveraine d’oublier, d’ignorer, d’amnistier et son bénéficiaire. Les langues européennes en tirent la conception du pardon. Par contre, en Grèce ancienne on pardonnait en comprenant ensemble, en entrant dans la raison de l’autre. Cette horizontalité du pardon a été remplacée par la verticalité du pardon qui relève du politique. À partir des traditions grecques et judéo-chrétiennes, puis en passant par la pensée et les actions de Gandhi, Mandela et Martin Luther King, Martha Nussbaum (2016) se penche sur l’actuelle éthique du pardon. Elle reconnait la légitime colère des victimes laquelle afin de briser la condescendance et ouvrir la voie à l’acceptation du pardon libérée du sentiment de rétribution. Son approche semble répondre à l’expérience des victimes des individus en position d’autorité, crimes longtemps tus au nom de maintien de l’ordre social. Dans les récits d’expériences de la mort et de la vie sous le régime soviétique, dont Svetlana Alexievitch (2016) s’est faite historienne/romancière, le pardon de tradition chrétienne occidentale est absent. Le mot n’est prononcé qu’une seule fois et c’est par une femme soldat soviétique racontant comment en Allemagne conquise un soldat soviétique a tiré sur des civiles. En référence au temps de leur rencontre, les années 1990, elle dit à Alexievitch : « De nouveaux mots ont fait leur apparition : « pitié », « pardon » …Mais comment pardonner ? » (2016 : 394). Dans les récits des Soviétiques rassemblés par Alexievitch, le lecteur de sensibilité latine s’étonne de trouver le « comprendre ensemble » de tradition grecque plutôt que le « pardonner ». Tamara Oumniaguina, brancardière à Stalingrad raconte : « Je traîne notre blessé et je pense : « Est-ce que je retourne chercher l’Allemand, ou non ? » […] J’ai continué à les trainer sous les deux. » […] L’homme n’a qu’un seul cœur, et j’ai toujours pensé à préserver le mien. » (2016 : 412). Au plus profond de l’enfer de la déshumanisation, préserver son humanité c’est aussi permettre à l’agresseur de reconstituer la sienne. L’une étant la condition de l’autre, délier l’agresseur de son inhumanité c’est reconstruire l’humanité entière.
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Bromberger, Christian. "Méditerranée". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Tesis sobre el tema "Langues mandingues – Afrique occidentale"

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Kone, Issiaka. "Le Mandenkaya : ou l'art d'exalter, de contenir et d'éteindre le conflit". Bordeaux 2, 1997. http://www.theses.fr/1997BOR21006.

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Tinguiano, Jeannot Sâa. "Aménagement linguistique et développement en Guinée". Montpellier 3, 1997. http://www.theses.fr/1997MON30032.

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Resumen
La republique de guinee, a l'instar de la majorite des pays africains, est un pays ou coexistent une pluralite de langues nationales et de langues etrangeres. Toutes les etudes qui se sont penchees sur le probleme des langues denombrent plus d'une quinzaine de langues locales. Cette coexistence ne va pas sans consequences. Une analyse du statut et du corpus laisse voir un desequilibre notoire entre le francais et les langues guineennes. Le francais est la langue exclusive du pouvoir administratif, financier et economique, du pouvoir de l'ecrit : systeme scolaire, presse ecrite, correspondance, relations entre entreprises et avec l'administration, maitrise de la technologie moderne les langues nationales quant a elles sont reservees pour les communications inter-ethniques et sont tres peu sollicitees pour le developpement economique du pays. Le francais tel qu'il est pratique en guinee est empreint de particularites phonetiques, lexicales, syntaxiques qui dependent largement des langues locales qui sont les langues maternelles des guineens. Il apparait des lors necessaire d'envisager un amenagement des differentes langues dans le sens d'une convivialite entre le francais et les langues nationales. Un tel amenagement, pour etre efficace, devrait: - definir clairement les rapports entre le francais et les langues nationales ; - mettre davantage l'accent sur l'integration effective des langues nationales au niveau des principaux secteurs d'activites du pays, gage certain de leur promotion ; - eviter de faire la promotion de plusieurs langues a la fois comme ce fut le cas anterieurement. Dans cette optique, il me semble que les trois langues vehiculaires (maninka, soso, pular) devraient etre prioritaires compte tenu des atouts qu'elles presentent : nombre de locuteurs, vehicularisation, nombre de recherches deja effectuees sur chacune d'elles ; - enfin, eviter les improvisations cause de l'echec de la politique linguistique du regime de sekou toure
The republic of guinea, following the example of most african countries, is a country where a plurality of national languages and foreing languages coexist. All the studies that looked into the problem of the languages contain more than fifteen or so local languages. This coexistence does not occur without consequences. A status and corpus analysis shows an obvious imbalance between french and guinean languages. French is a exclusive language of the administrative, financial and economic power, of the writing socities power : school system, news papers, correspondence, relations between companies and with the administration, command of the modern technology. The national languages are reserved inter communications and are very seldom resquested for the economic development of country. French as it is spoken in guinea is stamped with phonetic, lexical, syntactic particularities that highly depend on local languages which are guinean native tongues. It has been necessary to consider an arranging of the different languages to facilitate a social intreaction between french and nationallanguags. To be effective, such an arrangement would have to : - define clearly the connections between french and national languages ; - increase the accent on the effective integration of national languages in the country's main branches of industry, in order to guarantee their promotion ; - avoid the promotion of many languages at once as it was the case before. In this perspective, it seems to me that three langua franca (maninka, soso, pular) would have priority considering the advatages that they present : a good number of speakers for each, communication among the languages, and completed research projects on each of them ; - fanally, avoid improvisations caused of the linguistic politic failure of sekou toure's system
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Bédia, Jean-Fernand. "Les écrivains francophones d'origine mandingue et la question du modèle". Bordeaux 3, 2005. http://www.theses.fr/2005BOR30025.

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Resumen
La problématique identitaire des romans africains francophones à travers la question du modèle vise à contourner une difficulté, celle de l'inertie d'une polémique assujettie aux contingences historiques à l'origine de la Francophonie. D'où le principe de considérer l'univers romanesque dans son essence, c'est-à-dire dans sa structure sociologique, religieuse, institutionnelle, historique,linguistique. La structure narrative est calquée sur le modèle du donsomana et du Soundjata-fasa, à travers une présence significative des paroles ésotériques comme les proverbes, mais aussi du couple mythique homme-femme, héros par excellence des récits oraux des griots. La conséquence de ce ressourcement s'apprécie ainsi dans le renouvellement épistémologique des termes fondateurs du réalisme et de la fiction romanesques, en l'occurrence les personnages et l'espace. Le second discriminant identitaire qui révèle la nature profonde du modèle de l'écriture est la langue parlée par les protagonistes ou les narrateurs. Ainsi, la langue du roman, dans sa singularité est avant tout un écho du système de représentation. " Le viol " de la langue française par Ahmadou Kourouma, tout comme la "fraternité des case " des langues mandingues et du français dans les romans de Massa Makan Diabaté, sont au même titre, que le " classicisme " de Djibril Tamsir Niane, des conceptions linguistiques non dénuées de revendication identitaire, donc politique. Ces deux discriminants ou états concrets du modèle esthétique de l'œuvre romanesque des auteurs d'origine ou de culture mandingue, constituent, dans une approche fondamentale, les prolégomènes de l'ethnocritique, en tant que méthode endogène. La problématique identitaire des romans africains francophones à travers la question du modèle vise à contourner une difficulté, celle de l'inertie d'une polémique assujettie aux contingences historiques à l'origine de la Francophonie. D'où le principe de considérer l'univers romanesque dans son essence, c'est-à-dire dans sa structure sociologique, religieuse, institutionnelle, historique,linguistique. La structure narrative est calquée sur le modèle du donsomana et du Soundjata-fasa, à travers une présence significative des paroles ésotériques comme les proverbes, mais aussi du couple mythique homme-femme, héros par excellence des récits oraux des griots. La conséquence de ce ressourcement s'apprécie ainsi dans le renouvellement épistémologique des termes fondateurs du réalisme et de la fiction romanesques, en l'occurrence les personnages et l'espace. Le second discriminant identitaire qui révèle la nature profonde du modèle de l'écriture est la langue parlée par les protagonistes ou les narrateurs. Ainsi, la langue du roman, dans sa singularité est avant tout un écho du système de représentation. " Le viol " de la langue française par Ahmadou Kourouma, tout comme la "fraternité des case " des langues mandingues et du français dans les romans de Massa Makan Diabaté, sont au même titre, que le " classicisme " de Djibril Tamsir Niane, des conceptions linguistiques non dénuées de revendication identitaire, donc politique. Ces deux discriminants ou états concrets du modèle esthétique de l'œuvre romanesque des auteurs d'origine ou de culture mandingue, constituent, dans une approche fondamentale, les prolégomènes de l'ethnocritique, en tant que méthode endogène
The problematic notion of identity in French-speaking African novels, through the question of paradigm, aims at circumventing one difficulty : the inertia of a controversy subjected to the historical contingencies at the origin of the francophone world. Thus emerges the objective of considering the sphere of the novel in all its constituent structures, that is sociological, religious, institutional, historical and linguistic. The narrative structure is modelled on the paradigm of the "donsomana" and the "Soundjata-fasa" through the significant presence of esoteric oratories like proverbs, as well as the mythical couple man-woman, the pre-eminent heroes of the oral tales of griots. The consequence of this resourcefulness can hence be appreciated in the epistemological renewal of the founding aspects of realism and fiction : characters and setting. The second discriminating notion of identity, which reveals the profound nature of the writing paradigm, is the language spoken by the protagonists or narrators. Hence, the language of the novel, in its singularity, is primarily an echo of the system of representation. Ahmadou Kourouma's "rape" of the French language, like the "fraternity of huts" of the Mandingue languages and the French language in the novels of Massa Makan Diabaté, are, together with the "classicism" of Djibril Tamsir Niane, linguistic concepts which, by claiming an identity affirmation, transpire into the political field. These two aspects of the aesthetic model in the novels of writers of Mandingue origin or culture essentially constitute the prolegomena of ethno-criticism as endogenous method
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Tangara, Mamadou. "Les secrets de l'histoire et du mythe dans l'épopée du Kaabu d'après les traditions orales mandingues". Limoges, 2007. http://www.theses.fr/2007LIMO2019.

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Cette thèse examine le problème de l'histoire et du mythe du Kaabu à travers l'épopée racontée par les griots mandingues. Les griots nous présentent des fragments. Ils entourent aussi leur récits "d'un véritable mur de silence". Il s'agit donc de reconstituer le puzzle "kaabunke" (nom dérivé de Kaabu : un royaume mandingue, la plupart des Etats de l'Afrique de l'Ouest étaient sous l'autorité des animistes du Kaabu) et de retrouver les pièces manquantes. Pour ce faire, nous avons réussi à délier les langues sur certaines questions que les griots occultent. Nous évoquons également les problèmes liés à la recherche sur les traditions orales dans la sous-région ouest africaine en général et sur le Kaabu en particulier. La geste du Kaabu que nous présentons dans le cadre de cette thèse est constituée de textes en mandingue et de leur traduction. Tout d'abord, nous avons tenté de décrypter l'hymne "Ceddo" (Mécréant en peul. Ce terme par lequel les Peuls du Kaabu désignent le Mandingue). L'hymne "kaabunke" est un véritable lieu de consignation de l'histoire du Kaabu. Cette thèse apporte des éclairages sur les deux ancêtres mythiques du Kaabu : Tiramakhan Traoré et Balaba Sané. A) Tiramakhan aurait deux tombes : une à Bassé (Gambie) et une autre à Barazan (Mali). B) Balaba Sané aurait transmis des pouvoirs extraordinaires à sa descendance "naanco". Les femmes disposent d'une grande liberté sexuelle. Le rêve des "Naanco", c'est de mourir dans la fleur de l'âge et de manière glorieuse. Avant de revisiter la bataille de "Turuban", nous étudirons le cas du "korin" (noblesse du Kaabu en dessous de l'aristocratie naanco) le plus en vue du Kaabu : Naling Sonko. Homme d'éclats et de rupture, il sera victime d'un complot fomenté par l'aristocratie "Naanco". La dernière bataille de Kansala est revue avec les yeux des griots musulmans au service des princes animistes. Pour conclure, nous avons abordé la question du rapport entre historiographie et épopée dans les traditions orales mandingues, tout en prenant soin de dégager de nouvelles pistes de recherche.
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Ndao, Dame. "Phonologie, morphologie et structures syntaxiques du pepel". Paris, INALCO, 2011. http://www.theses.fr/2011INAL0011.

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Le pepel, langue Niger-Congo du groupe atlantique, est parlé dans le nord-ouest de la Guinée-Bissau et en Casamance (Sénégal). Il s’agit d’une langue minoritaire dont la documentation est quasi inexistante. Ce travail est une première description de pepel, parler de Biombo. Au niveau phonologique, le phénomène remarquable est l’existence de 10 phonèmes vocaliques brefs (s’opposant à des voyelles longues) qui présentent un trait +/- ATR mais ne déclenchent pas d’harmonie vocalique. La 2ème partie de l’ouvrage est consacrée à la morphologie du nom (y compris les emprunts) ainsi que celle des pronoms, déterminants nominaux, adjectifs, numéraux, adverbes, prépositions, conjonctions de subordination et interjections. Le pepel est une langue à classes nominales avec un riche système d’accord de classe. La morphologie verbale de la langue est assez complexe dans la mesure où le paradigme des marques de TAM est constitué de différents types de morphèmes (affixes, morphèmes libres et auxiliaires) ainsi que d’une copule. Le statut morphosyntaxique de chaque morphème verbal identifié est décrit, ainsi que sa valeur la plus courante. La dernière partie de cette thèse est consacrée à la syntaxe. Après avoir décrit les différents types de syntagmes nominaux, on présente la structure de l’énoncé simple, puis une étude de l’expression des degrés de comparaison, ainsi qu’une description des phénomènes de topicalisation et de focalisation, qui sont susceptibles de modifier la structure canonique de la langue (SVO). Enfin, sont joints en annexe, un lexique pepel-français d’environ deux mille entrées, ainsi que quelques textes, tirés de conversations, transcrits, interlinéarisés et glosé
Pepel, a Niger-Congo language of the Atlantic group, is spoken in the Northwest of Guinea-Bissau and in Casamance (Senegal). It is a minority language with an almost non-existent documentation. The present work is therefore the first description of Pepel, Biombo dialect. At the phonological level, the noteworthy phenomena is the existence of 10 short-vowel phonemes (as opposed to long vowels) wich present a +/- ATR feature but do not trigger vowel harmony. The second part of this work is dedicated to noun morphology (including loan nouns) as well as the morphology of pronouns, nominal determiners, adjectives, numerals, adverbs, prepositions, subordinate conjunctions and interjections. Pepel is a nominal class language with a rich class agreement system. The language’s verbal morphology is rather complex given that its TAM markers’ paradigm is composed of various types of morphemes (affixes, free morphemes and auxiliaries) and a copula. Futhermore, the morphosyntactic status of every identified verbal morpheme as well as its most common value is described. The last part is dedicated to syntax. Having described the various types of noun phrases, the simple utterance structure is presented, followed by the study of the expression of degrees of comparison, as well as the description of the phenomenon of topicalisation and focus, which are likely to modify the canonical structure of the language (SVO). Finally, in the appendix are, a pepel-French lexicon of about two thousand entries and some texts, taken from consersations, transcribed and interlineary glossed
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Houlbert, Caroline. "État de la jeliya malinké au Mali et en France et ses conditions modernes d'exercice". Paris 4, 2006. http://www.theses.fr/2005PA040178.

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Depuis le choc de la colonisation, le "triomphe" des valeurs occidentales oblige les griots malinké d'Afrique de l'ouest à se repositionner vis-à-vis d'une société fragmentée qui tend à contester l'utilité des repères traditionnels! Dès lors, se pose la question de leur statut et de leur légitimité. Structurée en deux grands points, cette thèse se propose de déterminer ce qu'il reste aujourd'hui du rôle des griots, non seulement au sein de leur contexte socio-culturel mais également en situation de migration, dans un contexte urbain, changeant et multiculturel. Le premier volet, attentif à saisir les griots dans leur "quotidien" ou "réseau" social traditionnel, est exclusivement réservé à l'étude des griots malinké vivant et "exerçant" au Mali! Le deuxième volet traite quant à lui, de ces griots déracinés, qui, désireux de "tenter leur chance", sont partis à la conquête du monde en général et parisien en particulier!
The triumph of occidental values since the shock of colonisation has obliged the Malinke griots of West Africa to reposition themselves in front of a fragmented society that tends to contest the usefulness of traditional values. Thus, the question of their status and legitimacy needs to be raised. This thesis is organised in two main parts and aims to determine the present role of griots today, not only among their original socio-cultural environment but also as migrants, in a changing and multicultural urban environment. The first part intends to analyse Malinke griots who live and "practice" in Mali, in order to understand them in their everyday traditional environment. The second part discusses the "uprooted" griots of Paris in particular who have decided to conquest the world
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Agoli-Agbo, Eliane Olga. "Les particules énonciatives du fon : les particules d'insistance". Paris, INALCO, 2009. http://www.theses.fr/2009INAL0022.

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Cette thèse a consisté à étudier le fonctionnement de six particules énonciatives du fon, à savoir les particules d'insistance h. . . N "donc", sin "mais", mÀ "dans", lá "j'insiste", lóo "je t'averstis" et nÁ "là". Dans l'optique de la Théorie des Opérations Prédicatives et Enonciatives (TOPE) d'Antoine Culioli, chacune de ces particules y a été considérée comme marqueur d'opération ou de polyopérations énonciative(s). L'étude de ces petits mots souvent oubliés ou négligés dans les descriptions sur le fon, mais abondamment utilisés dans les conversations courantes a été menée de manière à examiner à chaque fois non seulement l'ensemble des emplois de la particule dans la langue mais également des liens possibles de la particule étudiée avec d'autres termes proches. En effet, le fon étant une langue majoritairement monosyllabique, plusieurs de ces particules ont également des termes qui leur sont totalement identiques phonétiquement. On a pu ainsi montrer le caractère transcatégoriel (problème de polysémie) de certains lexèmes du fon, mais surtout révéler la polyfonctionnalité de plusieurs particules d'insistance du fon. Cette étude a été présentée en deux parties : une première, consacrée à l'étude individualisée des cinq particules d'insistance que sont dans l'ordre, les particules h. . . N, sin, mÀ, lá et lóo, a permis d'identifier la nature spécifique de l'opération que marque chaque particule, son apport à la construction du sens de l'énoncé qu'elle marque, quelles valeurs elle donne à ce dernier selon le contextes de ses emplois. Elle s'achève par une étude comparative de ces cinq particules dans le but de montrer leurs spécificités et différences d'emplois. Une deuxième partie a été consacrée à l'étude de la particule nÀ, une particule aux emplois variés et complexes qui joue un rôle remarquable dans la focalisation ostensive, qui fonctionne comme particule d'insistance et a la particularité d'être la seule particule énonciative à entrer dans son fonctionnement discursif, en combinatoire avec l'ensemble des cinq autres particules d'insistance du fon que nous avons analysées
This thesis has studied how six Fon enunciative particles work : the six emphatic particles h. . . N "hence", sin "but", mÀ "in", lá "I insist", lóo "I am warning you", and nÁ "there". Followinf Antoine Culioli's theory of Predicative and Enunciative Operations (TOPE), each of the six particles has been studied as a marker of one or several enunciative operations. The study of these little words, often forgotten or neglected in descriptions of the Fon language, but abundantly used in everyday conversations, has been conducted each time in such a way as to examine, not only the whole of the use of the particle in the language, but also the possible links of the particle under study with terms that are phonetically identical. We have thus been able to show the transcategorial properties of some Fon lexemes (polysemy), but most of all, to reveal the polyfunctionality of several Fon emphatic particles. This study has been divided into two parts : the first one, devoted to the individual study of the five following emphatic particles h. . . N, sin, mÀ, lá and lóo. This has enabled us to identify the specific nature of the operation marked by each particles, its contribution to the construction of the meaning of the utterance it marks, which values, it gives to this utterance according to the contexts where it is used. This part is completed with a comparative study of the five particles, aimed at showing their various and specific uses. The second part has been devoted to the study of the particle nÀ. This particle has complex and various uses and plays a remarkable role in ostensive focus. When it functions as a discourse particle, it is able to combine with all the other five emphatic particles that have been studied in the first part
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Van, Der Veken Anneleen. "Vocabulaire de la fonte de l'aluminium en zarma et en hausa du Niger: innovations lexicales et transmissions culturelles". Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2008. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/210531.

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La linguistique historique et comparative joue un rôle important dans l’étude de l’histoire culturelle des sociétés. Dans ce cadre, certains spécialistes se basent sur la méthode de reconstruction lexicale « Wörter und Sachen » (Mots et Choses). Afin de répondre aux problèmes qui se présentent lors de l’application de cette méthodologie, nous avons jugé utile d’étudier le vocabulaire lié à une technique récente dont l’histoire est assez bien connue. Une étude pareille montre comment le lexique s’est constitué et identifie les traces laissées éventuellement par l’histoire de la technique elle-même. Le choix s’est porté sur le lexique de la fonte de l’aluminium en zarma et en hausa du Niger. La recherche témoigne d’une approche empirique et sociolinguistique et l’étude des vocabulaires est abordée partant du principe onomasiologique du changement lexical. Le cœur du travail consiste en l’analyse des vocabulaires récoltés sur le terrain suivant une typologie nouvelle du changement lexical. Une description synthétique des deux langues est fournie afin de permettre au lecteur de se familiariser avec ces systèmes linguistiques. L’étude de quelques cas particuliers montre comment les aspects sociaux influencent indéniablement la constitution des lexiques. La comparaison des lexiques de la fonte dans les langues du Niger avec ceux qui ont été observés dans d’autres langues de l’Afrique occidentale donne l’opportunité de réfléchir sur la nature du vocabulaire de la fonte de façon plus générale. Dans la dernière partie de l’étude d’autres lexiques techniques sont pris en compte afin de progresser vers une théorie plus globale.

/Historical and comparative linguistics plays an important role in the study of a society’s cultural history. In this context, some specialists follow the method of lexical reconstruction "Wörter und Sachen" (Words and Things). In order to deal with the problems that occur in the application of this methodology, we found it useful to study the lexicon of a recent technique for which the history is quite well known. Such a research shows how the vocabulary is constituted and identifies the traces that might be left by the history of the technique itself. We chose the vocabulary of aluminium casting in Zarma and Hausa of Niger. The study testifies of an empirical and sociolinguistic approach, while the vocabulary is explored starting from the onomasiological principal of lexical change. The main part consists of an analysis of the vocabularies collected in the field through a new typology of lexical change. In order to give the reader the occasion to familiarise with the linguistic system of the two languages, a brief grammatical description is given. The study of some particular cases shows how social aspects influence the constitution of the lexicon. The comparison of the casting vocabularies in the languages of Niger with those observed in other West-African countries gives the opportunity to reflect upon the nature of casting vocabulary on a larger scale. The last part of the study takes into account other technical vocabularies in order to develop a global theory.


Doctorat en Langues et lettres
info:eu-repo/semantics/nonPublished

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Tavares, Moreira Ana Karina. "Documentation et description grammaticale et lexicale du créole afro-portugais de l'île de Fogo (République du Cap-Vert, Afrique de l'Ouest)". Thesis, Paris, INALCO, 2020. http://www.theses.fr/2020INAL0028.

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Cette thèse est la première description générale du créole capverdien de l'île de Fogo (Afrique de l’Ouest), parlé par la quasi-totalité des 40 000 habitants de cette île ainsi que par de nombreuses personnes qui en sont originaires. Ce travail détaille la structure linguistique de cette variété à partir de données recueillies lors d’enquêtes de terrain effectuées entre 2016 et 2019. Cette thèse se compose de neuf chapitres : (1) introduction, (2) phonologie, (3), structure syllabique, (4) accent tonique, (5) morphologie nominale, (6) morphologie verbale, (7) syntaxe, (8) particularités lexicales et (9) conclusion. Ce travail apporte de nouveaux éléments pour l'analyse synchronique et diachronique du créole capverdien. Elle fournit aussi des données comparatives et partant des pistes pour la reconstruction de la famille linguistique des Créole Portugais de L'Afrique de l'Ouest (CPAO), dont le capverdien fait partie. Ces données démontrent notamment que la variété de Fogo s'est distinguée précocement des autres CPAO et présente des caractéristiques uniques au sein de cet ensemble.Cette étude apporte également des données historiques sur la découverte, le peuplement, les échanges commerciaux et maritimes, la structure sociale et les caractéristiques sociolinguistiques de l'île de Fogo, et montre comment ces caractéristiques et ces contraintes ont façonné le paysage linguistique de la dite île
This thesis is the first book-length description of the Portuguese Creole spoken on the island of Fogo (Cape Verde, West-Africa), spoken by most of the 40,000 island’s inhabitants as well as by its diaspora. This work provides an insight on the linguistic structure of this variety, based on data collected during fieldwork occurred between 2016 and 2019. This study comprises with nine chapters, namely (1) introduction, (2) phonology, (3) syllabic structure, (4), stress, (5) nominal morphology, (6) verbal morphology, (7) syntax, (8) lexical peculiarities and (9) conclusion.This thesis brings new elements both to the synchronic and diachronic analysis of Cape Verdean Creole. At the same time, it contributes with comparative data for the reconstruction of the Upper Guinea Portuguese Creole (UGPC) language family. These data show in particular that Fogo Cape Verdean emerged quite early as a distinct variety among UGPCs and illustrate the main characteristics of this variety.This thesis also provides historical data on the discovery, settlement, trade connections, maritime interactions, social structure and sociolinguistics of the island of Fogo, and shows the role played by these elements in the development and shaping of Fogo’s unique linguistic makeup
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Ricquier, Birgit. "Porridge deconstructed: a comparative linguistic approach to the history of staple starch food preparations in Bantuphone Africa". Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2013. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209508.

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Despite the current interest in food studies, little is known about the culinary history of Central and Southern Africa. Using the methods of historical-comparative linguistics, this dissertation provides the first insights into the culinary traditions of early Bantu speech communities. The dissertation focuses on the history of staple starch food preparations, more specifically, the history of porridge and the integration of cassava into Kongo culinary traditions.
Doctorat en Langues et lettres
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Capítulos de libros sobre el tema "Langues mandingues – Afrique occidentale"

1

Dan-Inna, Chaibou. "Interculturalité et plurilinguisme dans le théâtre populaire nigérien". En Didactique des langues, plurilinguisme et sciences sociales en Afrique francophone : quelles places à l’interdisciplinarité ?, 27–40. Observatoire européen du plurilinguisme, 2020. http://dx.doi.org/10.3917/oep.agbef.2020.01.0027.

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La plupart des États africains nés de la colonisation rassemblent en leur sein plusieurs ethnies, de langues et de cultures différentes, qui cohabitent avec la culture occidentale et la langue de l’ancien colonisateur. Cet article a pour objectif de s’interroger sur la manière dont les créations dramatiques d’un pays comme le Niger reflètent cette diversité culturelle. On constate ainsi, à partir de l’exemple des œuvres théâtrales du dramaturge Yazi Dogo, que le théâtre populaire nigérien illustre la situation d’interculturalité et de plurilinguisme de la société nigérienne.
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2

Dondin-Payre, Monique. "Langues indigènes et langue latine dans l’épigraphie des provinces romaines nord-occidentales". En La culture de l'ecrit en Mediterranee occidentale a travers les pratiques epigraphiques (Gaule, Iberie, Afrique du Nord), 117–30. Peeters Publishers, 2022. http://dx.doi.org/10.2307/jj.1357316.10.

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3

Difouo, Basile. "Chapitre 1 : Le français et les langues africaines vus d’ici. Atout(s) ou obstacle(s) au développement ? Vers quelles politiques linguistiques et pour quelle Francophonie demain ?" En Re-penser les politiques linguistiques en Afrique à l’ère de la mondialisation, 29–61. Observatoire européen du plurilinguisme, 2023. http://dx.doi.org/10.3917/oep.bigir.2023.01.0029.

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Resumen
Les multiples enjeux du monde actuel et de celui à venir reposent, ne serait-ce que partiellement, sur les jeux linguistiques. Dans l’espace francophone précisément, un discours insistant émerge et se montre axiologique vis-à-vis des langues en présence. Les médias sociaux qui constituent aujourd’hui, entre autres, un lieu par excellence des échanges communicationnels et des contacts linguistiques, offre un cadre plus ou moins idéal pour explorer tel phénomène. L’analyse au prisme de l’imaginaire linguistique de l’échantillon tiré de la présente enquête dégage diverses hypothèses, aussi plausibles les unes que les autres : l’adoption d’une langue occidentale au détriment des multiples langues locales est source indéniable de déperdition ; du fait de cette aliénation, de nombreux pays d’Afrique se sont mis au service des langues étrangères et de leurs intérêts à l’instar de la Guinée et autres anciennes colonies françaises, au point d’en devenir le gage de survie malgré le caractère parfois hermétique de ce code ; en fonction de l’orientation des politiques linguistiques (dont la réforme est urgente en Afrique/Guinée), les peuples opèrent délibérément, selon le cas, le choix et la voie du développement ou du sous-développement.
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