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Guilhon, Alice, Bernard Guilhon y Denis Peguin. "Innovation et exportation : quelle compatibilité pour les PME ?" Notes de recherche 7, n.º 2 (16 de febrero de 2012): 85–103. http://dx.doi.org/10.7202/1008390ar.

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Resumen
L’objectif de cette note de recherche est de s’interroger sur les facteurs qui permettent d’articuler les comportements d’innovation et l’exportation des PME. L’analyse met en évidence le rôle que jouent les investissements intellectuels dans le processus de maturation des entreprises dans leur environnement. De ce point de vue, deux groupes d’entreprises peuvent être distingués : celles qui bouleversent leur organisation globale (lien entre implantation technique, investissement intellectuel et exportation) et celles qui adaptent leur organisation aux nouvelles contraintes de l’environnement (faible intégration technique, investissement intellectuel ponctuel et faible engagement à l’exportation). Ces comportements sont vérifiés par des analyses statistiques effectuées sur un échantillon de PME de la région PACA.
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NKWENKA NYANDA, Patrick geoffroy. "Investissements Directs Étrangers et environnement en Afrique Subsaharienne". Journal of Academic Finance 10, n.º 2 (30 de diciembre de 2019): 69–83. http://dx.doi.org/10.59051/joaf.v10i2.331.

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Resumen
L’objectif de cet article est de vérifier l’hypothèse du havre de pollution en Afrique Subsaharienne. Les données analysées proviennent de la Banque Mondiale (Africa Development Indicators, 2017). La période d’analyse va de 1980 à 2016 (37 ans) et l’échantillon d’étude est constitué de 25 pays d’Afrique Subsaharienne. Un modèle de régression multiple inspiré des travaux de York et al. (2003) est estimé par la méthode des moindres carrés généralisés. Les résultats montrent que l’Afrique Subsaharienne est un havre de pollution, au regard de l’effet négatif des IDE sur la qualité de l’environnement dans cette sous-région.
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Requena-Ruiz, Ignacio, Thomas Leduc y Daniel Siret. "Une méthodologie d’analyse des dispositifs de rafraîchissement estival basée sur la métrologie climatique mobile". Climatologie 20 (2023): 8. http://dx.doi.org/10.1051/climat/202320008.

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Resumen
Les stratégies d’adaptation des environnements urbains aux changements climatiques, comme le développement de parcs urbains ou la révision des règles d’urbanisme, ne porteront leurs fruits qu’à moyen et long termes. Dans l’intervalle, des solutions palliatives doivent être mises en œuvre. Elles se déploient souvent sous la forme d’installations éphémères ou durables capables de proposer des opportunités de rafraîchissement en différents points de l’espace public. Ces dispositifs de rafraîchissement se développent dans les grandes villes depuis deux décennies et mettent en œuvre une grande diversité de techniques. Face aux investissements que représentent de tels aménagements, les pouvoirs publics sont demandeurs de connaissances sur leur capacité à répondre aux enjeux d’habitabilité des espaces publics sous la canicule. Il s’agit de savoir si ces « points frais » ont un réel pouvoir de rafraîchissement et s’ils sont appropriés par les citadins lorsque les températures augmentent. C’est pour apporter des réponses à ce type de questions et mieux connaître les spécificités des dispositifs urbains de rafraîchissement que nous avons développé une démarche multidisciplinaire basée notamment sur un système de métrologie climatique mobile original. Nous avons mis en œuvre ce système pour étudier différents dispositifs de rafraîchissement estival à Nantes et à Paris. La première partie de l’article décrit le synopsis de notre démarche qui se développe suivant quatre approches portant successivement sur l’analyse architecturale et urbaine du dispositif et de son environnement proche, la simulation d’ensoleillement dans le dispositif et son environnement, la métrologie climatique associant des instruments fixes et mobiles, ainsi que des observations d’usage du dispositif en situation de forte chaleur. La deuxième partie décrit plus en détail les principes de métrologie climatique que nous proposons. La troisième partie illustre la méthode par une étude de cas réalisée en 2022 en collaboration avec Nantes Métropole.
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Burnier, Daniel, Philip Balsiger y Noé Kabouche. "Dépeindre la finance comme une « force pour le bien » : analyse de discours du Global Impact Investing Network (GIIN)". Natures Sciences Sociétés 30, n.º 3-4 (julio de 2022): 226–37. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2023004.

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Resumen
Cet article s’intéresse au discours de l’industrie de l’investissement d’impact à travers le cas du Global Impact Investing Network (GIIN), l’une des plus importantes organisations à faire la promotion de cette approche à travers le monde. À partir d’une analyse documentaire, nous décrivons le concept flou d’« investissement d’impact » qui se trouve au cœur de ce discours. Afin de favoriser la diffusion de ce concept et de son discours, le GIIN fait appel à deux techniques de « concrétisation » qui le rendent plus tangible : l’objectivation de l’impact social ou environnemental d’un investissement qui fait exister ce dernier à travers des mesures quantifiables et son exemplification, qui se focalise avant tout sur les investisseurs et leurs intentions plutôt que sur les entreprises bénéficiaires ou les populations et environnements visés in fine par ces investissements. Nous montrons enfin que ce concept est porté par un discours plus général qui est construit autour d’une logique dite « gagnant-gagnant ».
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Pelagidis, Theodore. "Politiques économiques et destructuration industrielle dans les pays développés depuis les années quatre-vingt". L'Actualité économique 72, n.º 1 (13 de febrero de 2009): 79–97. http://dx.doi.org/10.7202/602196ar.

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Resumen
RÉSUMÉ Cet article analyse, en les évaluant, les politiques économiques en vigueur dans les pays développés du début des années 80 à l’époque actuelle. Il examine en outre les conséquences de ces politiques sur l’industrie et les structures de production de ces pays. Plus précisément, la première partie de l’article présente brièvement les politiques économiques que l’on commence à appliquer dans la presque totalité des pays industriellement développés dès le début des années 80. La deuxième partie opère une confrontation comparative entre les objectifs économiques décidés et les performances des économies dans les années 80 et au début des années 90. La troisième partie étudie les conséquences des recettes monétaristes appliquées sur les structures industrielles (investissements, productivité, profits, formation de capital, flexibilité). On s’attache aussi à montrer ici comment les activités industrielles reculent au profit d’activités lucratives, limitant ainsi l’exploitation productive des possibilités que la technologie de pointe leur offre. On procède à l’analyse des structures industrielles nouvelles qui semblent prévaloir, toujours dans le cadre d’un environnement économique en récession, lequel non seulement persiste, mais paraît s’accompagner d’une rupture inquiétante des toiles sociales cohésives à l’échelle mondiale. Enfin, à la lumière de l’image de l’évolution parallèle des structures économiques et des structures industrielles dans les années qui viennent de s’écouler, universellement dominées par le néolibéralisme et la politique économique monétariste, la conclusion évalue la situation actuelle et les perspectives de l’économie internationale.
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Bélanger, Hélène y Sara Cameron. "L’expérience d’habiter dans ou autour du Quartier des spectacles de Montréal". Partie 1 – Les politiques urbaines de mixité sociale à l’épreuve de la réalité, n.º 77 (4 de noviembre de 2016): 126–47. http://dx.doi.org/10.7202/1037905ar.

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Resumen
Montréal, ville de festivals. La construction d’une image de marque « en dur » à Montréal, par l’altération de ses caractéristiques physiques afin de créer une expérience unique, s’est matérialisée dans le projet de (re) développement du Quartier des spectacles. Localisé dans le quartier Faubourg Saint-Laurent, le projet de (re) développement, qui comprend différentes interventions concentrées sur une aire de 1 km2, semble avoir favorisé une nouvelle dynamique dans le quartier. En plus des nouveaux investissements dans les activités commerciales et de loisirs répondant notamment aux besoins des nombreux touristes et visiteurs, s’ajoute un regain d’intérêt pour les quartiers centraux montréalais comme milieu de vie. On y assiste donc, depuis quelques années, à des transformations physiques et sociales importantes. Les impacts de ce projet de construction d’un territoire spectaculaire sur les résidents de longue date sont difficiles à évaluer. S’intéressant à la complexité des expériences des résidents vivant au quotidien les impacts du projet de (re) développement du Quartier des spectacles, cette étude utilise une approche phénoménologique qui explore l’expérience d’habiter dans ou autour du Quartier des spectacles, à partir d’entretiens en profondeur et ouverts auprès de trois résidents. Ces discussions ont permis l’identification de thèmes majeurs de leur expérience d’habiter dans ou autour du Quartier des spectacles tels que l’attachement, eux/ils, changement/défis. L’expérience du Quartier des spectacles en lui-même est multidimensionnelle : site physique, image, festivals, gens et catalyseur de changement. Mais l’expérience des résidents de longue date met en doute le Quartier des spectacles comme environnement résidentiel.
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Arsène, EWOSSAKA, KOUBOUANA Felix, AYESSA LECKOUNDZOU y MAYIKA Ivan Arnold. "Processus Technologique de Fabrication Du Contre-Plaque". Forestry & Agriculture Review 2, n.º 1 (4 de febrero de 2021): 37–51. http://dx.doi.org/10.47285/far.v2i1.72.

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Resumen
It should be remembered that in the Congo Basin, investments in new wood processing plants or in the extension of existing ones are still very limited. In addition, the 3 wood products exported from this region are mainly sawn timber, veneers, and plywood. It should be noted that despite some timid existing opportunities, some companies operating in the Congo Basin are struggling to invest in wood processing and therefore do not effectively contribute to the development of national and sub-regional economies. To better capitalize on these opportunities, it is important to create a business environment conducive to new investments in advanced wood processing. Ultimately, this study made it possible to assimilate the techniques and processes of obtaining veneers and plywood successfully through the technology of the machines developed, with the application of our theoretical knowledge in order to gain experience of professionally enhanced intellectual capacities. The plywood production is fixed at 6,651 m3; 8,452 m3 respectively in 2011 and 2012 showing a gradual increase in the order of 1,801 m3 due to strong demand from the local market. With regard to the annual volume of veneers obtained, the yield of veneers and plywood obtained were the following R1 ≈ 44% and R2 ≈ 30%. Exports of peeled veneers recorded a drop of 8.20% in volume, reaching 25,893.244 m3 in 2019 against 28,206.341 in 2018. However, peeled veneers each ranked 4th, in order reached 25,893.244 m3 or 2.60%. Okoumé, with 391,030,067 m3, or 39.31% of the total volume, was the main forest species among the various exported products, out of more than sixty exported concerned. Rappelons que dans le Bassin du Congo, les investissements dans les nouvelles usines de transformation du bois ou dans l’extension de celles existantes restent encore très limités. En outre, les 3 produits de bois exportés de cette région, sont majoritairement les bois sciés, les placages et les contreplaqués. Soulignons qu´en dépit de quelques timides opportunités existantes, certaines entreprises opérant dans le Bassin du Congo peinent à investir dans la transformation du bois et de ce fait, ne contribuent pas efficacement au développement des économies nationales et sous-régionales. Pour mieux capitaliser ces opportunités, il s´avère important de créer un environnement d´affaires propice aux nouveaux investissements dans la transformation poussée du bois. En effet depuis l’année 2000, le Congo s’était doté de la loi forestière, loi n° 16 - 2000 du 20 novembre 2000 portant code forestier qui consacre la gestion durable des forêts garantissant une exploitation soutenue des bois et une conservation des écosystèmes ; et jusqu’à la promulgation de la nouvelle loi forestière n°33 – 2020 du 8 juillet 2020 portant code forestier qui aborde de nouvelles questions climatiques et environnementales ; le développement et la diversification de la transformation constitue l’une des principales stratégies pour la mise en œuvre de cette politique, avec une utilisation rationnelle des bois, avec une valeur ajoutée plus importante du secteur forêt – bois et la création de plus d’emplois.
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Moussou, Hakima y Abdel Madjid Djennane. "Climat des Affaires au Maghreb : Environnement Économique et Cadre Juridique des Investissements = Business Climate in the Maghreb : Economic Environment and Legal Framework for Investments = مناخ الأعمال في المغرب العربي : البيئة الاقتصادية والإطار القانوني للاستثمارات". مجلة الباحث, n.º 17 (enero de 2017): 109–20. http://dx.doi.org/10.12816/0045394.

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Dupuy, Raymond. "Valorisations, attentes et investissements en formation." L’Orientation scolaire et professionnelle 22, n.º 4 (1993): 371–92. http://dx.doi.org/10.3406/binop.1993.1456.

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Resumen
Facing transformations of socio-technical systems in which they are attached to, social actors amplify different regulation strategies of their own system of activities. For many of them, entering training constitute one of those strategies. Article shows how the latter may be psychologically understood as paid workers active and differential responses to their environnements evolution. Concerning trainees, inscribed in a long qualifying training, results demonstrate : -interaction effects between situationnal variables and valorizations (hierarchization established by an individual between objectives he assignes to himself in his different life's domains) upon kinds of training's expectations (indicative of change's aims and of the professionnal mobility project's nature) ; -interaction effects between training's expectations and valorizations upon modes of investment in training (temporal investment, actually achieved activities, pedagogic enacting's evaluation...). We come to emphasize necessity to take into best account conative processes involved in the framework of sociological integration help's enacting of unemployed.
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Champagne, Eric y Aracelly Denise Granja. "Les investissements publics en temps de crise : le cas du Canada". Gestion & Finances Publiques, n.º 4 (julio de 2021): 109–15. http://dx.doi.org/10.3166/gfp.2021.4.015.

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Resumen
Cet article analyse comment les gouvernements utilisent les investissements publics comme outil pour faire face à une crise socio-économique majeure. Il compare la réponse du Canada face à la crise économique mondiale de 2008-2010 et à celle de 2020-2021. L’analyse démontre que la stratégie d’investissements publics du gouvernement fédéral a été relativement conventionnelle en 2008-2010 mais que le plan de relance de 2020-21 semble s’orienter vers une vision plus ambitieuse et transformationnelle sur le plan social et environnemental.
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Marimoutou, Velayoudom, Éric Girardin y Christian Bordes. "Les effets des variations de taux d'intérêt dans le nouvel environnement financier français." Revue économique 46, n.º 3 (1 de mayo de 1995): 635–44. http://dx.doi.org/10.3917/reco.p1995.46n3.0635.

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Resumen
Résumé Nous étudions dans quelle mesure les effets des variations de taux intérêt court terme ou long terme sur les composantes de la demande globale se sont trouvés modifiés en France par la déréglementation financière du milieu des années quatre-vingt utilisation un modèle VAR bayes/en permet de remédiera la faible longueur de échantillon postérieur la libéralisation financière Globale ment cette déréglementation semble avoir réduit la capacité de la politique de taux intérêt engendrer une variation du PIB inverse investissement des ménages et des sociétés serait devenu nettement plus sensible aux variations de taux.
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Pérez-Houis, Corten. "Cadre législatif et production de briques rouges à Khartoum (Soudan) : entre protection de l’environnement et stratégies d’aménagement des espaces urbains centraux". Knowing Nature 4 (2022): 197–240. http://dx.doi.org/10.4000/11taq.

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Resumen
Dans un contexte de croissance démographique de la capitale soudanaise et d’explosion du secteur de la construction au début des années 2000, le nombre de briqueteries artisanales a rapidement augmenté dans l’agglomération de Khartoum, en passant de 1 750 ateliers en 1995 à 3 450 en 2005, dont 2 000 à Khartoum. Malgré la production massive de ce matériau et son utilisation répandue dans toute la capitale, divers acteurs se sont retrouvés sur la critique des conséquences environnementales de cette activité économique (pollution de l’air et du sol, déforestation causée par l’usage de bois comme combustible, utilisation de terres fertiles sur les berges du Nil…).Du Haut Conseil pour l’environnement à UN Habitat, en passant par des instituts de recherche de l’Université de Khartoum et par le gouvernement de l’État de Khartoum, un consensus apparaît autour de la nécessité d’une fermeture des briqueteries. Ce consensus repose sur des analyses techniques et sanitaires démontrant la nocivité de cette activité sur son environnement, mais aussi sur des textes législatifs.L’article revient d’abord sur les conditions de la production de ces briques rouges (localisation des ateliers, différentes étapes de l’extraction de la ressource naturelle à la commercialisation du matériau…), ainsi que sur les différentes formes de pollution qui y sont associées par de nombreux acteurs universitaires et institutionnels. Ces dommages environnementaux comprennent à la fois l’émission de CO2, la dégradation de terres fertiles sur les berges du Nil et la réduction de la couverture forestière liée à l’utilisation du bois comme combustible. Toutefois, il s’agit dans cet article de proposer une lecture critique de ces analyses scientifiques et de les remettre en perspective par rapport à d’autres sources.Je m’appuie pour cela sur deux enquêtes de terrain, effectuées entre février et avril 2020 et en avril 2021, mais aussi sur l’analyse détaillée de deux types de documents législatifs : la « Loi de protection et d’amélioration de l’environnement dans l’État de Khartoum » (2008) et onze décrets promulgués par l’État de Khartoum à propos de la fermeture des briqueteries (2010-2018). La première est disponible en ligne (http://www.envkh.gov.sd/pdf/law.pdf), tandis que les décrets ont été recueillis directement au siège de l’État de Khartoum, sans avoir pu les photocopier ni les photographier.Ces deux textes montrent avant tout que la question des briqueteries est considérée comme un enjeu environnemental et sanitaire. Si la loi de 2008 ne fait que préciser les taxes auxquelles sont soumis les propriétaires, les différents décrets appellent à la fermeture complète de ces ateliers et à leur relocalisation en dehors des espaces urbains. Ils justifient cela par la nécessité de préserver le milieu naturel de ces « nuisances et phénomènes négatifs » (التشوهات والمظاهر السلبية) et de protéger la population face aux « dommages sanitaires causés par l’industrie de la brique » (الأضرار الصحية الناجمة من صناعة الطوب). Ce cadre législatif est ensuite confronté avec d’autres types de sources (articles de presse, mémoires universitaires, rapports divers), ce qui permet de montrer la construction d’une parole institutionnelle consensuelle.De nombreux mémoires universitaires cherchent à démontrer les conséquences négatives de la production de briques rouges sur l’environnement, tandis que plusieurs rapports d’institutions internationales telles qu’UN Habitat et l’Agence britannique pour l’aide au développement s’alignent également sur cette critique des briqueteries. Une même vision circule ainsi entre les multiples acteurs impliqués, une parole institutionnelle unique émerge de ces différentes sources.Pourtant, il s’agit de remettre en perspective l’émergence de ces critiques, qui s’appuient, certes, sur un savoir environnemental technique, mais aussi sur une certaine conception des espaces urbains. Cet accent mis sur la nécessaire protection de l’environnement est en effet au cœur d’objectifs de durabilité définis par des institutions internationales et réappropriés par les acteurs soudanais. La production artisanale de briques rouges, perçue comme étant archaïque et polluante, ne correspond pas à l’idéal d’une ville moderne et respectueuse de l’environnement.Cet argument environnemental apparaît toutefois comme étant un trompe-l’œil. Il semble mobilisé pour justifier des politiques d’aménagement, telles que la construction de la corniche du Nil ou du pont Manshiya. Les campagnes d’évacuation des briqueteries menées dans les années 2010, suite à la publication des différents décrets, sont à replacer dans le contexte plus large des restructurations urbaines en cours au même moment à Khartoum. Elles répondent à des convoitises foncières croissantes pour les berges du Nil, où se situent les briqueteries. La fermeture des briqueteries entre ainsi dans une stratégie de mise en avant d’espaces verts préservés, d’embellissement de la ville et d’attraction des capitaux étrangers. L’afflux de ces investissements conduit à une concentration de services, d’activités à haute valeur ajoutée et de fonctions récréatives au cœur de l’agglomération du Grand Khartoum.L’ensemble de l’article, en partant de l’étude de cas des briqueteries à Khartoum, s’appuie donc sur une méthodologie de croisement des sources : textes législatifs, mémoires universitaires, rapports institutionnels, entretiens et observations de terrain. Cette confrontation apparaît nécessaire pour interroger une critique consensuelle, qui se fonde principalement sur des arguments environnementaux et sanitaires. Elle permet de rappeler l’importance socio-économique de cette activité productive sur laquelle reposent des milliers de personnes, mais aussi de montrer que des enjeux d’aménagement sont au cœur des politiques de fermeture des briqueteries. Leur localisation sur les berges du Nil en fait une cible pour les investisseurs qui souhaiteraient profiter du potentiel touristique et résidentiel de cet espace, comme c’est déjà le cas sur les rives des quartiers de Burri et Manshiya.
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Sauner-Leroy, Jacques Bernard. "Incertitude environnementale, aversion au risque du dirigeant et investissement productif des petites et moyennes entreprises". Revue internationale P.M.E. 12, n.º 3 (16 de febrero de 2012): 33–57. http://dx.doi.org/10.7202/1008658ar.

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Resumen
Cet article a pour objet de tester empiriquement les liens entre le niveau d'investissement productif des PMI et le degré d’incertitude de leur environnement et d’aversion au risque de leur dirigeant. Cette analyse est effectuée à partir de données issues de l’enquête qualitative de la Banque de France menée en 1996 sur les comportements stratégiques de 1439 PMI de l’industrie manufacturière française. Quatre styles de management, correspondant à des niveaux d’incertitude et d’aversion au risque opposés, sont mis en évidence et associés à des taux d’investissement significativement différents. Le recours à une régression multiple permet ensuite de confirmer et d’affiner les résultats obtenus. Il en ressort notamment que les phénomènes combinés d’incertitude et d’aversion au risque apparaissent comme des déterminants pertinents de la décision d’investir. Les conclusions de cette étude indiquent que, nonobstant un nécessaire renforcement de leur structure financière, la stimulation de l’investissement des PMI passe par des actions de sensibilisation à l’importance du recueil et du traitement de l’information stratégique ainsi que par des incitations à l’accroissement de leurs efforts en matière de dépenses en recherche et développement.
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Paivandi, Saeed. "L’appréciation de l’environnement d’études et la manière d’étudier des étudiants". Mesure et évaluation en éducation 35, n.º 3 (28 de abril de 2014): 145–73. http://dx.doi.org/10.7202/1024673ar.

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Resumen
Le texte propose d’analyser les résultats de l’enquête triennale de l’Observatoirede la vie étudiante national en France (OVE), réalisée en 2010 sur un échantillonreprésentatif de 33 009 étudiants inscrits dans les différentes filières de l’enseignementsupérieur. Le questionnaire de l’OVE aborde, notamment, les pratiquesd’études et le contexte pédagogique des établissements en demandant aux étudiantsd’évaluer les différents aspects de leur environnement d’études. Les donnéesde cette enquête permettent de tester si les variables contextuelles exercentune influence sur l’attitude étudiante vis-à-vis des études. Trois variables compositessont utilisées pour examiner le rapport à l’environnement d’études : ledispositif pédagogique, la qualité pédagogique et le contexte humain. L’analysestatistique révèle l’existence d’une corrélation significative entre ces trois dimensionsdu contexte pédagogique et les manières d’étudier. L’attitude étudiante tendà changer avec le contexte : l’évaluation subjective de l’étudiant est susceptiblede devenir un vecteur important de son engagement et constitue la médiationentre le contexte et sa façon de concevoir et de pratiquer son investissement studieux.
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Bothereau, Benjamin. "Nicolas Lyon-Caen et Raphaël Morera, À vos poubelles citoyens ! Environnement urbain, salubrité publique et investissement civique (Paris, xvie-". Artefact, n.º 14 (7 de octubre de 2021): 487–88. http://dx.doi.org/10.4000/artefact.10634.

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Fayolle, Jacky y Françoise Milewski. "L'offre devance la demande". Revue de l'OFCE 55, n.º 4 (1 de noviembre de 1995): 5–94. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1995.55n1.0005.

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Resumen
Résumé Après l'accélération prononcée de l'activité et du commerce mondiaux en 1994, le ralentissement intervenu depuis le début 1995 est largement généralisé au sein des pays de l'OCDE. Le manque de dynamisme de la consommation et le déficit de confiance des ménages en est un facteur général, même si cette caractéristique commune participe de phases différentes du cycle conjoncturel, selon les pays. Les pays anglo-saxons, spécialement les États-Unis, sont en voie de connaître une fin de cycle sans drame, prolongée par le recours au crédit à la consommation. Au Japon, la faiblesse de la consommation est la contrepartie d'une préférence exacerbée pour la liquidité et alimente le risque de spirale déflationniste qui menace ce pays. À partir de points de départ évidemment différents, la zone anglo-saxonne et le Japon ne devraient pas enregistrer des taux de croissance supérieurs à 2% en 1996 et ne seront pas des locomotives de la croissance mondiale. En Europe, le retour de comportements de précaution parmi les consommateurs peut handicaper la réalisation des projets d'investissement aujourd'hui formulés par les entreprises et s'opposer ainsi à la confirmation d'une expansion régularisée. Les déséquilibres dans le partage des revenus et le sentiment d'insécurité économique expliquent cet attentisme. Les disparités européennes, entre pays aux monnaies surévaluées et pays aux monnaies sous-évaluées ou en voie de l'être, contribuent aussi à geler la capacité d'expansion européenne. Dans les premiers pays, l'activité est entravée par le handicap de compétitivité ; dans les seconds, les résurgences inflationnistes et les réactions de la politique monétaire qu'elles suscitent pénalisent la demande interne. La normalisation de la situation monétaire, sur le front des taux de change, est ainsi nécessaire au retour de l'expansion européenne. Elle corrigerait les distorsions actuelles de compétitivité. Cette chronique de conjoncture fait l'hypothèse d'une telle normalisation, en particulier par une certain redressement du dollar sur l'horizon de prévision. La conjoncture allemande devrait contribuer à un dénouement positif du blocage européen en 1996. En Allemagne, le surcroît de revenus, après la généralisation des hausses salariales, paraît suffisant pour vaincre les réticences à consommer. Les exportateurs allemands bénéficieraient des achats de biens d'équipement par les industriels européens et de la poursuite de la reconstitution de leurs parts de marché. La politique monétaire allemande accompagnerait ce mouvement. La croissance allemande, après 2,5% en 1995, pourrait se rapprocher ainsi de 3% en 1996, sans pour autant atteindre ce chiffre. En France, la reprise a marqué une pause au premier semestre 1995, après l'emballement de 1994. Un environnement européen moins porteur et un contexte monétaire français nettement plus restrictif qu'anticipé en début d'année, ont sensiblement pesé sur l'activité. Le palier actuel débouche-t-il sur un retournement à la baisse ou bien un redémarrage ? Le pessimisme des entreprises n'a pas, pour le moment, conduit à une inflexion sensible des comportements de dépense, dans un sens restrictif : les embauches se développent, fussent-elles parfois à temps partiel et souvent à durée déterminée. Les salaires individuels s'accélèrent. Les investissements prévus n'ont pas été mis en cause. Les stocks, en revanche, ont pâti du retournement des anticipations. La logique de la prévision dépend crucialement de la consommation future des ménages. Davantage de revenus salariaux et de prestations soutiendraient la hausse du revenu global, malgré les prélèvements supplémentaires. Une reprise de la demande extérieure, dès le début de 1996, conforterait les exportations. La croissance de l'investissement des entreprises pourrait alors s'amplifier, aucun obstacle financier ne venant obérer les dépenses. En revanche, le contexte serait restrictif pour l'investissement et la consommation publics ; l'investissement en logements reculerait. Malgré une reprise de la formation des stocks, interrompue en 1995, la croissance du PIB serait de 2,5% seulement l'an prochain après 2,9% cette année. La reprise envisagée dépend des hypothèses de politique économique. La normalisation financière anticipée peut buter sur des tensions intra-européennes et accroître l'incertitude des entreprises. Un comportement plus prudent en matière d'embauchés et de politique salariale briserait le cheminement de la reprise. Enfin, les particuliers eux-mêmes finissent par être sensibles à la dévalorisation de leurs actifs, qu'ils soient immobiliers ou financiers. La croissance du PIB, bien que faible, permettrait une nette baisse du chômage : un contenu plus intense en emplois, un accent mis sur le traitement social et une moindre croissance de la population active y concourraient. Peu supérieure à la croissance du potentiel productif, la croissance du PIB ne comblerait pas le creux acquis durant les années précédentes : le niveau du potentiel ne serait pas atteint à l'horizon de la prévision. L'économie française resterait donc en sous-utilisation des capacités de production, avec toutes les pressions désinflationnistes que cela implique.
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Fayolle, Jacky y Françoise Milewski. "Un compromis monétaire favorable à l'Europe". Revue de l'OFCE 61, n.º 2 (1 de junio de 1997): 5–92. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1997.61n1.0005.

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Resumen
Résumé Une fenêtre s'ouvre aujourd'hui pour que les pays européens puissent s'échapper de la « prison » de la déflation, si leurs politiques économiques s'avèrent suffisamment accommodantes. L'appréciation récente du dollar n'est pas une simple bulle destinée à se dégonfler à brève échéance. Elle traduit fondamentalement la prise en compte par les opérateurs internationaux de la continuité des performances de croissance américaines et leur confiance accrue dans le caractère soutenable de la position extérieure américaine. Si les politiques monétaires, en Europe et au Japon, maintiennent suffisamment longtemps de bas taux d'intérêt à court terme, la correction des changes pourrait être menée à terme et le dollar se stabiliser, fin 1997, au voisinage de 1,9 DM et 130 yens. Avec la normalisation des changes intra-européens, c'est un changement d'environnement significatif pour les entreprises européennes. Dans les dernières années, en effet, la contrainte de monnaie forte a constitué, pour nombre d'entre elles, un vecteur privilégié des influences déflationnistes, en poussant à la guerre des prix et à l'abaissement prioritaire des charges d'exploitation et d'investissement. Il résultera de ce changement des gains de parts de marché substantiels pour les entreprises européennes, mais aussi et surtout des signaux de prix plus favorables, qui devraient lever l'inhibition à produire et investir. Les politiques budgétaires européennes auront aussi leur rôle à jouer jians la consolidation de cet environnement, en évitant un durcissement exagéré au voisinage des prochaines échéances institutionnelles. La croissance internationale, qui bénéficiera en 1997 et 1998 d'une accélération du commerce international, pourrait être ainsi mieux partagée au sein de l'OCDE. La croissance américaine, toujours forte, bénéficie des effets du fort courant d'investissements sur le potentiel productif, si bien que les tensions inflationnistes sur les marchés de biens restent limitées. Les autorités monétaires ont les moyens de maîtriser la vitesse de l'expansion, sans avoir à verser dans un durcissement d'une sévérité telle qu'il s'avérerait déstabilisant. Les conditions de liquidité de l'économie américaine se sont en effet progressivement resserrées depuis 1994 et rendent efficace une nouvelle action marginale de la Réserve fédérale. La croissance américaine, encore vive en 1997 (2,8 %), ralentirait sans drame en 1998 (2 %). Le Japon bénéficie désormais de la décrue du yen mais s'apprête à subir un assainissement budgétaire qui amputera lourdement les ressources des ménages et fragilisera davantage une demande privée déjà versatile. C'est donc le maintien d'une politique monétaire accommodante, qui, à travers son impact sur le taux de change, aura la charge principale de placer le Japon sur un sentier d'expansion honorable. La contribution du commerce extérieur jouera un rôle essentiel pour permettre au Japon d'atteindre une croissance supérieure à 3 % en 1998. Le regain d'exportations n'a encore eu jusqu'à présent qu'un effet d'entraînement limité sur l'économie allemande. La consommation des ménages allemands pâtit de l'ajustement des emplois et des restructurations en cours. Ces restructurations améliorent progressivement la rentabilité des entreprises mais la confirmation de la détente concurrentielle est décisive pour que leur incitation à investir soit enfin libérée. En 1997, le programme d'économies sociales exercera une ponction contraignante sur les ressources des ménages. Mais si l'effort actuel parvient à ramener le déficit public au voisinage du critère de Maastricht, la politique budgétaire pourrait relâcher la pression sur les ménages en 1998 et devenir modérément expansionniste : ce serait bénéfique à l'expansion sans constituer un danger pour la maîtrise acquise du déficit. Une impulsion pourrait ainsi être donnée à la consommation des ménages et la demande interne relaierait enfin la reprise des exportations. C'est dans ces conditions que L'Allemagne pourrait renouer, après une année 1997 encore modeste (2,2 %), avec une expansion significative en 1998 (3,5 %). La croissance décrite pour la France (2,5 % cette année, 3,1 % l'an prochain) s'appuie sur l'hypothèse d'un changement de configuration monétaire et financière : la montée du dollar, passée et prévue, permettrait de conforter le regain des exportations, grâce au redressement du commerce mondial et aux gains de parts de marché. En même temps, les profits à l'exportation pourraient se redresser ; leur compression passée, pour limiter les pertes de compétitivité, pesait sur les salaires, les emplois, les investissements etc. Le rééquilibrage anticipé dans cette prévision modifierait les comportements. D'autant que la montée du dollar s'accompagne d'un rééquilibrage à l'intérieur même du SME. La détente des taux d'intérêt se maintiendrait et permettrait aussi que le contexte d'incertitudes soit en partie levé. La dynamique d'une reprise par l'extérieur pourrait ainsi se concrétiser : la fin des comportements restrictifs de dépenses des entreprises impliquerait l'arrêt du déstockage, la stabilisation des effectifs puis la reprise des embauches et enfin le redémarrage de l'investissement. Ainsi, la demande intérieure s'accélérerait : demande intérieure totale dès 1997 (du fait des stocks), demande intérieure finale en 1998 grâce à l'investissement. La politique économique reste contrainte par la satisfaction des critères de Maastricht : investissement et consommation des administrations sont limités et le seront d'autant plus si des risques de creusement du déficit apparaissent. L'investissement productif sera l'élément dynamique de la demande intérieure, tout particulièrement en 1998. Mais la consommation a peu de chance de s'intensifier car elle a été dopée en 1996 par les mesures de soutien à l'automobile : la baisse du taux d'épargne a déjà eu lieu. La croissance sera compatible avec un nouveau ralentissement de l'inflation (malgré la hausse du prix de l'énergie importée), une nouvelle extension de l'excédent commercial (grâce à l'industrie) et elle permettrait une inflexion à la baisse du chômage. Les créations d'emplois s'accentueraient progressivement et atteindraient en 1998 un rythme proche de celui de 1988-89, bien que la croissance du PIB soit plus faible : le ralentissement des gains de productivité, avec le développement du temps partiel, et le contrecoup des faibles créations d'emplois de 1994 dans l'industrie permettraient une reprise franche à court terme. Le revenu des ménages en sera peu affecté ; mais le chômage pourrait cesser de croître et même diminuer en 1998, sous l'hypothèse d'une neutralité de la politique de l'emploi. Enfin, les critères de Maastricht seraient respectés, les dépenses étant modérées (et, au besoin, gelées) et les recettes accrues si nécessaire.
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Chagny, Odile, Jacky Fayolle, Olivier Passet, Christine Rifflart, Françoise Milewski, Bruno Coquet, Jean-Marc Daniel y Hervé Péléraux. "Bilan des turbulences". Revue de l'OFCE 49, n.º 2 (1 de junio de 1994): 7–102. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1994.49n1.0007.

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Résumé année conflictuelle pour le partage des marchés. Le développement des échanges sera plus rapide (6 % à 7 % l'an) et plus équilibré en 1994 et 1995. En France, le redressement s'observe essentiellement dans les enquêtes d'opinion ; les évolutions quantitatives traduisent encore peu ces anticipations. En l'absence de regain significatif de la demande finale, les stocks constituent la variable majeure de l'ajustement en cours. La politique économique tente de concilier plusieurs objectifs : la défense du franc, la baisse des taux d'intérêt, le soutien de l'activité économique, la limitation du déficit public, la baisse des prélèvements obligatoires. Ces objectifs étant parfois contradictoires, cela a conduit le gouvernement à faire preuve d'un assez grand pragmatisme. En 1994, le PIB progresserait de 1,1 %. La demande intérieure hors stocks s'élèverait un peu après avoir reculé en 1993. Faible progression de la consommation des ménages, reprise de l'investissement en logements et progression soutenue de l'investissement public contribueraient à amorcer la croissance ; mais les dépenses d'équipement des entreprises seraient à peine stabilisées, après leur fort repli de 1993. En 1995, celles-ci s'accéléreraient et l'arrêt du déstockage favoriserait significativement la croissance. Celle-ci pourrait alors dépasser 2,5 %, les demandes interne et externe s' intensifiant. Chacune des deux années, la progression des exportations excéderait celle des importations. Ainsi, la croissance française serait d'abord portée par son environnement international, investissement et consommation intérieurs restant contraints par des logiques de désendettement. Elle ne se fera donc pas au détriment des soldes extérieurs. Elle ne se fera pas non plus au détriment de l'inflation qui décélérerait à nouveau. En revanche, le chômage continuerait de s'élever cette année et plafonnerait l'an prochain.
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Fournier, Patrick. "Nicolas Lyon-Caen et Raphaël Morera, À vos poubelles citoyens ! Environnement urbain, salubrité publique et investissement civique (Paris, XVIe-XVIIIe siècle), Ceyzérieu, Champ Vallon, 2020, 219 p." Revue historique 700, n.º 4 (1 de diciembre de 2021): 1123–26. http://dx.doi.org/10.3917/rhis.214.1124.

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Fournier, Patrick. "Nicolas Lyon-Caen et Raphaël Morera, À vos poubelles citoyens ! Environnement urbain, salubrité publique et investissement civique (Paris, XVIe-XVIIIe siècle), Ceyzérieu, Champ Vallon, 2020, 219 p." Revue historique 701, n.º 1 (25 de febrero de 2022): 235–38. http://dx.doi.org/10.3917/rhis.221.0235.

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DOLLÉ, J. B., J. AGABRIEL, J. L. PEYRAUD, P. FAVERDIN, V. MANNEVILLE, C. RAISON, A. GAC y A. LE GALL. "Les gaz à effet de serre en élevage bovin : évaluation et leviers d'action". INRAE Productions Animales 24, n.º 5 (8 de diciembre de 2011): 415–32. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2011.24.5.3275.

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Le contexte environnemental actuel, tant politique (objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre) que sociétal (informationdu consommateur), nécessite de préciser les impacts de l'activité d'élevage bovin en matière de changement climatique. L'enjeuest de connaître précisément les niveaux d'émissions de gaz à effet de serre (GES) et de stockage de carbone, des différents modes deproduction. Pour cela, une évaluation basée sur la méthodologie de l'Analyse du Cycle de Vie (ACV) est mise au point à l'échelle dusystème d'élevage. Cette approche permet d'avoir une vision globale de l'activité d'élevage intégrant l'ensemble des processus interneset externes au fonctionnement de l'exploitation. Ainsi pour les systèmes laitiers français, l'empreinte carbone brute du lait est enmoyenne de 1,26 kg CO2/kg de lait. La prise en compte du stockage de carbone sous les prairies et les haies se traduit par une compensationcomprise entre 6 et 43% selon les systèmes, en fonction de la part de prairies. L'empreinte carbone nette du lait françaisest alors en moyenne de 1,0 kg CO2/kg de lait. Dans les systèmes bovins viande français, l'empreinte carbone brute est comprise entre14,8 et 16,5 kg CO2/kg viande vive en fonction du système de production (naisseur vs naisseur/engraisseur). Après prise en comptedu stockage de carbone qui permet une compensation comprise entre 24 et 53%, l'empreinte carbone nette est comprise entre 7,9 et11,3 kg CO2/kg viande vive. De nombreux leviers d'action sont identifiés dans les systèmes d'élevage de ruminants pour réduire l'empreintecarbone des produits au portail de la ferme. Certains concernent une optimisation des systèmes de production (ajustementdes apports alimentaires, gestion de la fertilisation…) et se traduisent par des économies en matière d'intrants. D'autres nécessitentla mise en place de nouvelles technologies et se traduiront donc par un investissement ou un coût de fonctionnement supérieur auxschémas actuels de production.
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BLANC, F., F. BOCQUIER, N. DEBUS, J. AGABRIEL, P. D’HOUR y Y. CHILLIARD. "La pérennité et la durabilité des élevages de ruminants dépendent des capacités adaptatives des femelles". INRAE Productions Animales 17, n.º 4 (5 de octubre de 2004): 287–302. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2004.17.4.3604.

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Dans une représentation systémique du système d’élevage, l’éleveur incarne la composante décisionnelle du système, tandis que l’animal constitue, avec la ressource, sa composante biotechnique. L’animal lui-même peut être considéré comme un système biologique soumis à un environnement contraignant, dont les aptitudes à survivre, croître, se reproduire et s’adapter jouent un rôle fondamental dans la pérennité du système d’élevage. Les femelles reproductrices tiennent une place particulière dans cette représentation car non seulement elles déterminent une large part de la productivité du système par leur propre niveau de production (production laitière, productivité numérique), mais elles en assurent également sa reproductibilité au cours du temps (investissement reproductif). A l’échelle de l’individu et de sa durée de vie, les modalités d’adaptation reposent sur des processus de régulations comportementales et physiologiques. De tels processus ont été particulièrement mis en avant par les études portant sur l’aptitude des femelles de ruminants à s’adapter à la contrainte nutritionnelle (comportement alimentaire au pâturage et aptitude à constituer et mobiliser les réserves adipeuses). L’adaptation à la sous-nutrition revêt un intérêt particulier pour la pérennité des systèmes d’élevage en milieux difficiles dans la mesure où les processus de régulation du métabolisme énergétique interviennent sur la fonction de reproduction et sont par ailleurs susceptibles d’informer la femelle, à des moments-clés de son cycle de production, du risque associé à l’enclenchement d’une nouvelle gestation. Si les mécanismes digestifs, métaboliques et hormonaux impliqués dans l’adaptation à la sous-nutrition sont identiques chez les ruminants, les seuils de réponse varient selon le génotype (espèce, race), révélant ainsi des différences de potentiel adaptatif. Par ailleurs, si certains échecs biotechniques peuvent être imputés à une moindre efficacité de la réponse adaptative, d’autres peuvent en revanche se révéler cohérents du point de vue du fonctionnement biologique de l’organisme et de la gestion de priorités telles que la survie de l’individu ou l’investissement maternel. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’évaluer l’aptitude des systèmes d’élevage des zones difficiles à être pérennes, par leur capacité à assurer un certain niveau de production, et/ou durables, par leur aptitude à répondre à des enjeux d’entretien du milieu et de conservation de la ressource, il convient en particulier d’avoir une bonne connaissance des potentiels adaptatifs des animaux.
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Calle, Allicia, Florencia Montagnini y Andrès Felipe Zuluaga. "Perception paysannes de la promotion de systèmes sylvo-pastoraux à Quindio, Colombie". BOIS & FORETS DES TROPIQUES 300, n.º 300 (1 de junio de 2009): 79. http://dx.doi.org/10.19182/bft2009.300.a20417.

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L¿élevage classique est une des utilisations des sols les plus répandues en Amérique latine, et se solde souvent par leur dégradation rapide. L¿adoption de systèmes sylvopastoraux (SSP), associant des arbres à usages multiples à des pâturages améliorés, est susceptible de rendre d¿importants services environnementaux tout en réduisant les pressions qui entraînent de nouvelles déforestations. Cependant, des obstacles liés aux besoins d¿investissement et d¿information freinent souvent la généralisation de ces systèmes. Entre 2002 et 2007, le Fonds mondial pour l¿environnement (Global Environment Facility - GEF) a financé un projet pilote pour la promotion des SSP dans certaines régions à pâturages fortement dégradés en Colombie, au Costa Rica et au Nicaragua. Sur cette période de cinq ans, l¿état des terres s¿est très sensiblement amélioré grâce à l¿accroissement de la couverture végétale et de meilleures pratiques d¿utilisation des sols. L¿étude que nous présentons concerne la région de Quindío en Colombie, où le succès du projet a permis de s¿en servir comme modèle pour généraliser l¿initiative au niveau national. En organisant des entretiens semi-structurés et des visites de terrain, nous avons recueilli des informations sur les raisons de la réceptivité des paysans de cette région à l¿égard des SSP. Les motivations, les informations en retour et les difficultés ayant influencé les décisions des paysans ont été évaluées. Les résultats de l¿étude mettent en évidence le rôle d¿une bonne assistance technique pour aider les paysans à comprendre les conséquences passées et futures de leurs décisions en matière d¿utilisation des terres. Ils montrent également comment le principe de rémunération des services fournis par les écosystèmes permet d¿emblée d¿engendrer un climat de confiance et d¿appréhender le lien entre l¿adoption d¿un SSP et les bénéfices environnementaux et économiques qui en découlent. Les leçons qui découlent de ce projet sont applicables à la conception de stratégies de promotion des SSP et d¿autres pratiques de gestion durable à plus grande échelle, contribuant potentiellement à réduire la dégradation des sols et la déforestation en milieu tropical. (Résumé d'auteur)
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Synowiecki, Jan. "Nicolas Lyon-Caen et Raphaël Morera À vos poubelles citoyens ! Environnement urbain, salubrité publique et investissement civique (Paris, xvie-xviiie siècle) Ceyzérieu, Champ Vallon, 2020, 215 p. et 8 p. de pl." Annales. Histoire, Sciences Sociales 77, n.º 1 (marzo de 2022): 205–7. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2022.68.

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Rouillé-Kielo, Gaële. "Protéger des ‘eaux agitées’ : ce que les archives de l’association de riverains du lac Naivasha (années 1960-2010) révèlent des stratégies conservationnistes au Kenya". Knowing Nature 4 (2022): 241–81. http://dx.doi.org/10.4000/11tau.

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Cet article propose une lecture analytique des archives de l’association de riverains du lac Naivasha au Kenya de la transition postcoloniale (années 1960) à 2010. Cette source écrite, en langue anglaise, originale par sa longévité et son volume, se compose de documents variés (comptes rendus de réunions, correspondances, coupures de presse…) consignés chronologiquement et conservés par les membres de l’association. Sa lecture donne accès au point de vue des observateurs directs du lac, classé « zone humide d’importance internationale » (convention Ramsar de l’Unesco) et considéré comme menacé du fait d’importantes pressions anthropiques. Les riverains et témoins qui s’expriment dans les archives sont majoritairement d’origine européenne, pour beaucoup des descendants de colons européens, ou White Kenyans. Ces archives révèlent la façon dont sont vécus les changements environnementaux par les membres de l’association et rendent compte des discussions et des tensions sur la voie à suivre pour protéger cet espace et ses aménités. Elles permettent d’explorer les motifs et les ressorts de l’investissement du champ conservationniste par l’association. Cet investissement conduit à une transformation importante de l’association, institution ancienne dont l’action était initialement concentrée sur la « terre riveraine » et le règlement des différends fonciers entre propriétaires riverains. Les prémices de la mutation conservationniste qu’opère l’association s’expriment dans le cadre de la lutte contre l’expansion de plantes invasives, telles la Salvinia et la jacinthe d’eau. À partir des années 1980, l’association se transforme plus profondément en s’ouvrant à des non-propriétaires et des observateurs extérieurs (scientifiques en particulier) et en embrassant un agenda conservationniste. Cette mutation s’opère alors que la zone est traversée par d’importants changements démographiques et d’occupation des sols sous l’effet de la croissance de l’industrie floricole qui transforme Naivasha en un pôle économique crucial. Dans la décennie qui suit, les membres de l’association qui portent l’agenda conservationniste peuvent s’appuyer sur leurs connexions politiques, aussi bien au niveau national qu’international, pour que cette zone humide soit classée au titre de la convention Ramsar. Pour satisfaire cet agenda, l’association prétend représenter la « communauté » locale et viser le « bon usage » des ressources naturelles – collant ainsi au vocabulaire des institutions internationales dans le domaine environnemental à partir des années 1980-1990. Les archives de l’association nous donnent ainsi à voir la façon dont les White Kenyans peuvent mobiliser leur double ancrage, en Europe et au Kenya, pour donner une dimension internationale à l’enjeu de la protection du lac Naivasha tout en se présentant comme ses meilleurs garants. Ce positionnement concourt à justifier les privilèges de l’association sur la terre riveraine, hérités de l’époque coloniale. Cet agenda élitaire se fracture toutefois face aux intérêts économiques colossaux de l’exploitation horticole des ressources naturelles locales. L’arrivée de nouvelles institutions conservationnistes, locales ou internationales, finit d’achever la volonté de l’association de conserver son contrôle sur la définition des modalités de gestion de ces ressources.
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Fayolle, Jacky, Gérard Cornilleau y Françoise Milewski. "La concurrence, frein et moteur de l'investissement". Revue de l'OFCE 63, n.º 4 (1 de noviembre de 1997): 5–82. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1997.63n1.0005.

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Résumé L'activité économique européenne s'est sensiblement redressée depuis un an. Le meilleur environnement monétaire, dont elle bénéficie, en raison de la hausse du dollar et de la détente des politiques monétaires, a d'ores et déjà un effet réel marqué. Les parts de marché à l'exportation des pays européens auparavant affectés par la force de leur monnaie, l'Allemagne en tout premier lieu, remontent enfin, si bien qu'au premier semestre 1997 la reprise de leur activité bénéficie pleinement d'un commerce mondial dynamique, qui a retrouvé un rythme de l'ordre de 8 % l'an. La solidité du redressement européen n'est cependant pas complètement acquise. Les projets d'investissement des entreprises européennes sont positivement orientés et révisés en hausse au cours de 1997, mais de grands pays, comme l'Allemagne, la France et l'Italie, sont à la traîne dans ce mouvement. La progression de la consommation privée est irrégulière et vulnérable aux résurgences de comportements de précaution. Afin de lever ces hésitations, il revient aux banques centrales d'user de leur pouvoir d'influence pour stabiliser les taux de change au voisinage de cours désormais jugés collectivement satisfaisants. La croissance américaine est toujours entraînée par l'ensemble des composantes de la demande. Une correction transitoire du fort stockage devrait intervenir dans la seconde partie de l'année, sans qu'il annonce un retournement de la demande finale. Les entreprises américaines participent à l'auto-entretien de la croissance par des investissements qui améliorent leur efficacité productive et permettent de concilier la hausse des profits et les créations d'emplois. L'accélération de la croissance en 1997 est facilitée par le caractère assez accommodant de l'émission de liquidités. La Réserve fédérale devrait cependant réaffirmer une attitude préventive, se traduisant par un resserrement monétaire limité d'ici la fin 1997. Le ralentissement de la croissance en 1998 (2,6 % après 3,8 % en 1997) recouvre une certaine harmonie entre l'adaptation des agents privés au réglage monétaire et la crédibilité de ce dernier. Ces perspectives sont compatibles avec une stabilisation du dollar à un cours permissif pour la consolidation de la croissance européenne (1,9 DM en 1998). Une fois passés les achats d'anticipation suscités par la hausse de la TVA en avril, l'activité japonaise a lourdement rechuté au printemps. Elle s'avère très vulnérable au sevrage budgétaire que lui impose la cure d'austérité décrétée par le gouvernement. La détente monétaire n'est pas suffisamment incitative pour dissuader les agents privés de leur préférence pour l'épargne et compenser l'impact dépressif de la politique budgétaire. Le comportement de précaution des ménages fait d'autant plus sentir ses effets en 1997 qu'ils subissent une hausse de prélèvements fiscaux et sociaux équivalente à 2,5 % de leur consommation sur l'ensemble de l'année fiscale. Le principal soutien de l'activité reste la dépréciation du yen. Les exportateurs ont cessé de perdre des parts de marché depuis l'an dernier. L'impact de la crise monétaire asiatique resterait localisé et ne serait pas suffisant pour remettre en cause la contribution positive du commerce extérieur à la croissance japonaise pour 1998. La croissance britannique s'est accélérée depuis la fin 1996 pour évoluer à un rythme de l'ordre de 4 % l'an. La demande interne en est le principal soutien. La consommation des ménages bénéficie des gains de pouvoir d'achat et de l'optimisme des salariés. Après une phase d'attentisme en 1996, l'orientation positive de l'investissement se confirme. Mais les effets restrictifs de la forte appréciation de la livre vont à l'encontre de cette accélération. La perte de compétitivité, jointe à un policy-mix soucieux de contenir toute résurgence inflationniste, remettra la croissance dans la moyenne européenne. La progression du PIB, après 3,5 % en 1997, reviendra à 3 % en 1998. L'activité est bien orientée en Allemagne au premier semestre 1997, sous l'influence expansive des débouchés extérieurs et grâce à une compétitivité améliorée. En contrepartie, la consommation des ménages continue à pâtir du recul de l'emploi tandis que l'investissement des entreprises est encore freiné par la modération de la demande interne. La situation de l'emploi devrait cependant s'améliorer au second semestre 1997 et la consommation en bénéficierait progressivement. La politique monétaire ne devrait pas freiner ce redressement de la demande intérieure, si les facteurs ponctuels qui expliquent une accélération transitoire de l'inflation ne sont pas indûment extrapolés. Grâce au relais pris par la demande intérieure et sous l'hypothèse d'une politique budgétaire modérant son caractère restrictif, la croissance allemande pourrait atteindre 2,5 %, puis 3,3 % en 1998. En France, l'activité redémarre lentement, principalement grâce à la contribution du commerce extérieur. La demande intérieure reste bridée par la poursuite du déstockage, l'atonie de la consommation et le repli de l'investissement. Le point bas de l'activité est cependant derrière nous. La croissance du PIB marchand serait de 2,1 en 1997 et de 3,3% en 1998. Les échanges extérieurs constituent cette année encore l'élément le plus dynamique de croissance du PIB. Les exportations profitent à la fois d'une demande extérieure dynamique et de l'évolution favorable des taux de change. L'excédent de la balance commerciale continuerait donc de s' am- plifier et la capacité de financement de la Nation serait excédentaire de plus de 2 points de PIB cette année et de près de 3 points l'an prochain. Le ralentissement de l'activité a freiné l'investissement d'extension des capacités de production et les entreprises ont différé le renouvellement de leurs équipements. Les entreprises ne connaissent pas de blocage d'ordre financier, mais affectent leurs ressources à un autre usage que les dépenses en capital. La permanence de taux d'intérêt réels longs élevés constitue un frein à la reprise de l'endettement. Elle entame également la profitabilité du capital physique mis en œuvre et, par là, s'oppose à l'engagement de dépenses nouvelles. Mais, en 1998 l'investissement des entreprises pourrait redémarrer. La baisse des prix de production dans l'industrie manufacturière s'interromprait, ce qui permettrait une nette décrue des taux réels et le redressement des dépenses d'investissement, à un niveau modeste toutefois au regard du repli passé. Après une année 1996 médiocre, le pouvoir d'achat du revenu des ménages accélérerait en 1997 puis en 1998. Le poids des prélèvements obligatoires dans le revenu se stabiliserait à 23 % en 1997 et s'élèverait de 0,4 point en 1998. Les revenus d'activité s'accéléreraient, portés surtout par la reprise de l'emploi en 1998 pour la masse salariale et le regain d'activité des entrepreneurs individuels. En revanche, la croissance des prestations sociales resterait faible. La consommation se redresserait, grâce au revenu et au regain de confiance des ménages. Le taux d'endettement des ménages resterait relativement modéré. Aussi ne seraient-ils pas amenés à épargner davantage pour réduire leur endettement. Le ralentissement des prix cesserait à l'horizon de la prévision. La remontée des cours des matières premières et celle du dollar met un terme à la baisse des prix de production dans l'industrie. Mais les coûts salariaux restant faibles, la hausse des prix à la consommation des produits manufacturés serait encore très modérée. L'amélioration déjà constatée de l'emploi salarié devrait se confirmer à la faveur de la consolidation de la reprise, notamment dans l'industrie. En ce qui concerne le chômage, les perspectives semblent meilleures. La croissance du chômage devrait ralentir d'ici à la fin de l'année, pour s'interrompre au premier semestre de Vannée prochaine. Sur l'ensemble de 1998, une baisse du nombre de chômeurs est possible. Mais, au regard du volume des créations d'emplois, elle serait modeste, la population active augmentant toujours vivement durant les phases de réanimation du marché du travail. Avec le changement de gouvernement, la politique budgétaire a connu deux infléchissements. Le premier, relatif à l'équilibre global du budget, a consisté à ralentir le rythme de réduction du déficit, celui-ci n'atteignant que 3,1% du PIB en 1997. Le projet de budget pour 1998 s'appuie, quant à lui, pour l'essentiel, sur l'augmentation spontanée des recettes et sur la croissance, pour assurer la stabilisation du déficit autour de 3 % du PIB. Les dépenses sont stabilisées en volume. Le second concerne les baisses d'impôts programmées par le gouvernement Juppé qui sont annulées.
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AGABRIEL, J. y R. BAUMONT. "Avant-propos". INRA Productions Animales 30, n.º 2 (19 de junio de 2018): 91–92. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2017.30.2.2235.

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Il faut remonter loin dans les archives de l’INRA, et plus précisément au numéro spécial du « Bulletin du CRZV de Theix » datant de l’année 1974 pour trouver un ouvrage entièrement dédié aux « vaches allaitantes »1. Quarante-trois ans plus tard, c’est avec plaisir que nous présentons ce nouveau dossier dans la revue INRA Productions Animales qui leur est entièrement consacré. Un tel regroupement d’articles sur cet animal et ce système d’élevage est donc assez rare et nous remercions chaleureusement les animateurs de la revue de l’avoir initié. Le numéro de 1974 constatait le développement soutenu des troupeaux allaitants en France qui accompagnait la tendance à la spécialisation des systèmes de production tant vers le lait que vers la viande. Les travaux de recherches engagés mettaient en avant les spécificités de ce système peu étudié jusque-là : la productivité de la femelle, biologiquement limitée à un veau par an, impose une stratégie générale de réduction des charges et des coûts de production et par là une maximisation de l’utilisation de l’herbe dans le système fourrager. Ils se démarquaient alors des travaux réalisés sur les vaches laitières. Et pour produire efficacement de la viande, disposer d’animaux tardifs de grands formats est un atout important par la capacité qu’ils ont à déposer efficacement de la masse musculaire. Les objectifs de sélection proposés alors ont ciblé le potentiel de croissance des veaux tout en améliorant les facilités de vêlage des vaches et le format des carcasses des vaches de réforme. Ces connaissances, développées par des chercheurs de renommée2, ont porté leurs fruits et accompagné la transformation constante du cheptel Français : le nombre de vaches allaitantes a presque été multiplié par deux (4,2 millions actuellement en France). Il est supérieur à celui des vaches laitières depuis l’année 2005 et la production de viande qui en est issue avoisine désormais 65% de la production nationale. Les vaches ont grandi et grossi (+ 5kg /an en moyenne), mais les troupeaux également. La productivité par travailleur a plus que doublé (Veysset et al 20153) sans que la productivité numérique des vaches n’en pâtisse trop. Mais cette réussite quantitative flagrante marque le pas, et ne suffit plus pour aborder sereinement l’avenir de la production. Au niveau des exploitations de nombreux signaux défavorables se sont allumés. Les revenus des éleveurs stagnent et restent parmi les plus bas des professions agricoles. L’image de l’élevage se dégrade dans notre société urbanisée. Les bovins en général sont aussi interrogés sur leur bilan environnemental qui est sujet à controverses, et désormais c’est la finalité première de production de viande de ces troupeaux allaitants qui est en débat. Ces constats sont maintenant bien connus, et rappelés brièvement dans les introductions des articles de M. Lherm et al, et d’A. Cerles et al. Ils provoquent des inquiétudes grandissantes à tous les niveaux de la filière. Que peuvent apporter aux débats en cours les recherches récentes ciblées vers les vaches allaitantes ? C’estce qui a motivé la réalisation de ce dossier qui vise à rassembler et synthétiser les connaissances récentes acquises, d’une part, à l’échelle de l’animal, et, d’autre part à celle du système de production.Pour introduire ce dossier, l’article de M. Lherm et al met en perspective les évolutions des « élevages allaitants » dans les quatre principaux pays européens producteurs : France, Royaume-Uni, Irlande et Espagne. L’analyse des trajectoires technico-économiques des élevages allaitants au cours des dernières décennies dans ces quatre pays montre que les choix d’investissements, de mécanisation, et d’agrandissement des structures n’ont pas été partout semblables. Ensuite, ce dossier fait le point des avancées dans les disciplines et dans les onnaissances zootechniques de base pour la conduite des élevages bovins allaitants : l’amélioration génétique, la physiologie de lareproduction, les facteurs de variation de la production de lait des mères, la quantification de leurs besoins nutritionnels et de leur efficience alimentaire. L’article de L. Griffon et al discute de ce que l’on peut attendre des nouveaux outils génétique comme la génomique, et comment ils vont s’intégrer dans les nouveaux schémas d’amélioration. Les nouvelles connaissances physiologiques pour la maîtrise de la reproduction, pour la prévision de la courbe de lactation et pour la maîtrise de l’alimentation des vaches allaitantes sont détaillées successivement dans les articles de B. Grimard et al, de B. Sepchat et al et d’A. De La Torre et J. Agabriel. Ils fournissent de nouveaux indicateurs sur les aptitudes des animaux dont l’élevage du futur a besoin : robustesse, autonomie, efficience. Autant de propositions pour de nouvelles mesures de routine qui participeront à la détermination des nouveaux phénotypes. L’article de M. Doreau et al éclaire le débat sur l’empreinte environnementale de l’élevage allaitant en synthétisant les connaissances actuelles permettant d’établir le bilan de ses impacts positifs et négatifs. Les controverses sur le besoin en eau, les rejets de gaz à effet de serre ou d’azote pour produire un kg de boeuf par exemple, sont encore très fortes et nécessitent des apports scientifiques de fond pour les apaiser. Même s’il est acquis qu’élevage allaitant et prairie sont liés, et que ce lien conforterait une image favorable auprès des citoyens comme auprès des consommateurs, les interrogations sociétales demandent des réponses. Les travaux en cours permettent de les affiner. Enfin, l’article d’A. Cerles et al qui clôt ce dossier pose les fondements des futurs possibles pour l’élevage bovin allaitant à partir d’un travail de prospective pour les filières viandes réalisé sur le territoire du Massif central qui analyse les conséquences de cinq scénarios contrastés prenant en compte de puissants déterminants comme le changement climatique, l’évolution de la consommation de viande, les politiques agricoles et environnementales4. La bonne utilisation des surfaces herbagères, la maîtrise complète de la qualité des viandes sont de points incontournables à travailler dans les années à venir, et les acteurs devront faire émerger ensemble les opportunités de projets qui les aideront à avancer. Nous sommes persuadés que ces divers sujets par la manière exhaustive et synthétique dont ils ont été traités dans ce dossier, aideront les lecteurs dans leurs recherches personnelles et à se forger leur propre expertise. Nous remercions encore tous les auteurs, les relecteurs et le secrétariat de la revue pour leurs investissements qui ont permis de mener ce travail à son terme. J. Agabriel, R. BaumontInra, UMR Herbivores------------1 L’exploitation des troupeaux de vaches allaitantes. 6ème journées du Grenier de Theix. Supplément du Bulletin Technique du CRZV Theix. Numéro spécial 1974 : 398pp.2 On peut ainsi citer Claude Béranger, Michel Petit, Gilbert Liénard, François Ménissier et toutes leurs équipes d’alors.3 Veysset P., Lherm M., Roulenc M., Troquier C., Bebin D., 2015. Productivity and technical efficiency of suckler beef production systems: trends for the period 1990 to 2012. Animal 9, 2050-2059.4 Cerles A., Poux X., Lherm M., Agabriel J., 2016. Étude prospective des filières viandes de ruminants du Massif central, horizon 2050. INRA Centre Auvergne-Rhône-Alpes. http://www.ara.inra.fr/Le-centre-Les-recherches/projets-et-actualites/ProspectiveViande
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Cellier, Quentin y Pantelis Savvidis. "GREEN NDT – Un moyen durable pour la magnétoscopie et au ressuage". e-journal of nondestructive testing 28, n.º 9 (septiembre de 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28472.

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Resumen
GREEN NDT est un moyen durable de réaliser des inspections de contrôle non destructif comme la magnétoscopie (MT) et le ressuage (PT). La durabilité décrit l’intégration de la sécurité au travail, écologie et rentabilité dans les process de MT et PT. Les recommandations de santé et l’utilisation, via les pictogrammes de danger sur l’étiquette et les fiches de sécurité des produits, attirent l’attention sur les risques posés par les substances chimiques. Les récents et futurs développements de produits MT et PT sans pictogrammes augmentent la sécurité au travail et réduisent leur danger potentiel, tout en conservant voire améliorant leur applicabilité. Pour l’exemple, prenons les eaux usées générées lors du retrait de l’excédent de pénétrant. Si un pénétrant biodégradable est utilisé et que les effluents n’ont pas été contaminés par le processus ou par une autre source, ils peuvent être rejetés à l’égout sans aucun traitement. Cela peut engendrer d’importantes économies sur les investissements et les coûts opérationnels. Les différentes propriétés d’un produit peuvent exercer une influence majeure sur le process de test et les coûts afférents. Il est important de s’assurer que la solution soit la plus rentable tout en améliorant la sécurité au travail et en minimisant l’impact environnemental. C’est pourquoi, il est important d’utiliser le bon produit.
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Clerx, Marie. "Le rôle du chercheur dans la médiation des savoirs. Le cas de l’éducation physique". Mosaïque, n.º 11 (7 de octubre de 2016). http://dx.doi.org/10.54563/mosaique.1882.

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En Belgique francophone, le stage de formation continue du CUFOCEP (Centre Universitaire pour la Formation Continue en Education Physique) accueille près de 850 enseignants d’éducation physique depuis 30 ans. Les stagiaires s’initient ou se perfectionnent, durant 15 heures, dans deux activités choisies parmi une soixantaine. Lecomte (2002) positionne cette formation comme une ressource majeure dans la construction de la pratique enseignante. Dans la présente recherche, nous nous intéressons à l’enseignant, sans cesse en apprentissage dans sa situation de travail (BILLETT, 2001). La participation au stage lui permet-elle de s’adapter à un environnement organisationnel changeant, dans le but de l’améliorer, par des réinvestissements multiples ? Le cadre théorique de référence est celui de la connaissance ouvragée (VAUSE, 2010) de l’enseignant. Afin d’évaluer les réinvestissements effectués à la suite du stage de formation continue, un dispositif de capture, de traitement et d’analyse vidéo est mis en place en partenariat avec un enseignant et ses élèves. Ce dernier est observé et filmé lorsqu’il anime un cycle d’acrosport, discipline suivie en formation. Les événements significatifs sont repérés et discutés lors d’un entretien d’autoconfrontation. Cette étude démontre l’impact majeur du chercheur dans la médiation des savoirs acquis par l’enseignant lors de la formation et réinvestis sur le terrain. Bien que la démarche soit coûteuse en temps et en investissement, la présence et l’intervention du chercheur aux différents moments du processus d’intégration des nouveaux savoirs constituent un bénéfice pour l’enseignant tant sur le plan pratique (montage vidéo, dvd) que sur le plan réflexif (via l’entretien d’autoconfrontation).
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Araujo, Maria Eulaidia De. "SYSTÈME UNIFIÉ DE GESTION DES RESÍDUS SOLIDES URBAINS AU BRÉSIL : L’ORGANISATION COLLECTIVE VERS DES RESPONSABILITÉS PARTAGÉES". Environnement, Ingénierie & Développement Unlabeled volume (22 de julio de 2022). http://dx.doi.org/10.46298/eid.2022.8995.

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La crise planétaire que nous vivons : sanitaire, écologique, économique, sociale et psychologique, nous amène à réfléchir sur notre relation avec les déchets solides que nous produisons, leur gestion et leurs impacts négatifs sur l'environnement. L'objectif de la recherche était de comprendre le processus d'organisation entre les deux systèmes, formel et informel, de production et de gestion des déchets solides urbains. Nous interrogeons la responsabilité de nos actions et analysons la cohérence des acteurs sociaux impliqués dans ce contexte, entre ce qui est dit, ce qui est cru et ce qui est réellement fait, ainsi que leurs perceptions et comportements. La méthodologie était méthodologie qualitative, quantitative et expérientielle, qui combinait une approche interprétative de la psychologie environnementale et la vision systémique de la rudologie. Les acteurs sociaux de Fortaleza au Brésil, ont été interrogés : des entretiens auprès des gestionnaires publics (5) du système formel, avec des questions selon sa fonction ; des questionnaires aux catadores (20) et deposeiros (20) du système informel. Aussi, des questionnaires ont été donnés aux habitants (878) et des observations, des images et des cartographies de la ville. Nous considérons l'institutionnalisation des résidus solides au Brésil depuis 2010 avec la mise en œuvre de la Politique nationale des déchets solides-PNRS. Dans le système formel : défis structurels, technologiques, techniques, politiques et économiques, ainsi que la concentration sur les mêmes sociétés de services. Il y a une mentalité commune que le pays saura transformer le problème en solutions économiques et sociales, mais que des investissements sont nécessaires, à tous les niveaux, prévalant une attente de soutien pour la mise en œuvre de la loi d'une gestion partagée, en termes des politiques publiques, environnementales et sociales, y compris, entre autres, l'éducation comportementale et environnementale, pointant vers de nouvelles potentialités qui émergent dans ce secteur. Dans le système informel, comme c'est le cas des associations/coopératives de catadores de matériaux recyclables, des deposeiros et de plusieurs initiatives individuelles, d'organisations civiles, privées, publiques, de copropriétés et autres, qui occupent ces vides laissés par le système formel. On en conclut que les systèmes formels et informels cohabitent dans les villes. Ils pointent l'émergence d'un mouvement qui débouche sur un modèle, dans lequel nous proposons « la vie en toutes les dimensions » comme centre et référence en matière « d’aménagement urbain », ce qui nous a conduit à créer « l'unification d'un système de gestion des résidus solides », afin que les motivations et les responsabilités soient partagées. Ce modèle de gestion est stratégique pour le développement local, social, économique et environnemental, porteur de la volonté et de la motivation pour mener cette démarche, répondant ainsi au PNRS. Elle nécessite une vision systémique des acteurs sociaux impliqués et une intégration du potentiel local existant sur la base d'actions existantes et participatives. D'autres indicateurs et variables qui émergent dans le processus d'intervention collective sont considérés, dans la recherche de recréer des modèles nouveaux et différents de gestion et de consommation sociale efficaces et durables.
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Joyeux, Mélina. "Tisser dans le désert : interactions et adaptations autour d’un ouvroir missionnaire au Mzab (1892-1950)". L'Année du Maghreb 31 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11x49.

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À travers une étude de cas centrée sur le poste de Ghardaïa, chef-lieu du Mzab, cet article étudie les recompositions de la mission d’une congrégation catholique féminine, les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique – plus connues sous le nom de Sœurs blanches –, au cours de six décennies au contact du terrain. Les réactions suscitées par l’action missionnaire dans les différentes composantes de la population locale imposent des adaptations successives et un investissement dans la durée face aux maigres résultats obtenus. Il en découle une chronologie différenciée par rapport à d’autres régions comme la Kabylie et un surinvestissement des activités artisanales autour de l’ouvroir, point d’entrée pour nouer progressivement des interactions. À la fois centre de formation technique et de production artisanale, cette œuvre particulière permet aux religieuses de travailler auprès des filles et des femmes, cibles principales de la mission. L’ouvroir apparaît ainsi comme un « monde du contact », dans lequel religieuses et femmes du Mzab s’engagent inégalement et avec des objectifs différents, redéfinis tout au long de la relation. Cette action missionnaire est analysée à travers les archives centrales de la congrégation (diaires et chroniques, rapports annuels, correspondance, photographies), largement inédites, et celles des missionnaires d’Afrique ou Pères blancs, l’ordre masculin auquel elle est liée. Croisées avec des archives de l’administration coloniale et la littérature ethnographique, les sources missionnaires conduisent à interroger la façon dont les sœurs perçoivent et interprètent ces interactions, tout en cherchant à déceler des indices du rapport des populations locales à la mission.Dans une première partie, la mission est replacée dans son environnement social, politique et religieux, des raisons qui poussent les pères missionnaires et les autorités coloniales à faire appel aux Sœurs blanches jusqu’au profil des religieuses qui s’installent dans une société coloniale particulière sans avoir reçu de formation spécifique. Malgré le soutien des autorités coloniales, leur première approche des populations locales est marquée par la méconnaissance et la confrontation. L’action missionnaire se concentre alors sur les groupes minoritaires, ce qui rend rapidement caduque la stratégie apostolique initiale.Au tournant du xxe siècle, la mission est réorganisée pour placer l’ouvroir au cœur des œuvres. Le propos se concentre alors sur le rôle du tissage dans la stratégie missionnaire et sur la façon dont les religieuses érigent l’ouvroir en un véritable centre d’artisanat colonial. Les sœurs investissent ainsi une activité féminine quotidienne pour la fondre dans des cadres nouveaux, en lien avec le développement d’une économie impériale et les politiques coloniales de promotion des « arts indigènes ». Elles s’approprient des savoir-faire vernaculaires et réorientent les productions vers le marché touristique. S’adressant d’abord aux plus pauvres, l’ouvroir revêt aussi une dimension sociale, à travers l’enjeu de la rémunération féminine. L’article souligne alors toutes les ambiguïtés d’une œuvre d’assistance par le travail, confrontée à d’incessants arbitrages entre ses différentes finalités et ses divers publics.La dernière partie s’attarde justement sur les limites de ces stratégies d’adaptation et sur les écueils de l’action missionnaire. De l’échec à constituer une communauté chrétienne aux multiples impasses rencontrées pour atteindre les femmes ibadites ou pour développer l’instruction scolaire, les sœurs n’ont de cesse de réinventer leurs œuvres pour tenter de les pérenniser. Abordant la société du Mzab par ses marges, elles participent à la perturbation et à la recomposition des relations entre les différentes communautés, bouleversées par la rupture des équilibres politiques, économiques et sociaux induite par la colonisation. Si elles ne parviennent pas aux résultats escomptés, elles acquièrent progressivement une certaine familiarité avec les filles et les femmes du Mzab. Ces tâtonnements révèlent en outre des formes de résistance à la mission et mettent en lumière les capacités d’action des Mozabites face à la domination coloniale.
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Koeune, Jean-Claude. "Numéro 8 - mars 2003". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16213.

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Resumen
En quelques années les banques occidentales - le groupe belge KBC en tête - ont envahi en force les pays d'Europe centrale et orientale, tout particulièrement ceux qui doivent entrer bientôt dans l'Union européenne. Selon la Banque Centrale Européenne, plus des deux tiers du système bancaire de ces pays sont maintenant dans des mains étrangères qui contrôlent plus de la moitié des quelques 300 banques commerciales de cette région d'Europe. Trois facteurs ont attiré vers l'Est les banquiers d'Europe occidentale : en premier lieu, un grand potentiel de développement du secteur financier, compte tenu de la perspective de rattrapage économique global que ces pays offrent à terme et de la faible importance de ce secteur dans l'économie au départ; en second lieu, la possibilité, étant donné ces conditions de départ, d'y acquérir une part de marché significative avec un investissement limité, argument souvent invoqué par les dirigeants de KBC à l'appui de leur stratégie d'ouverture à l'Est d'un "second marché domestique"; en troisième lieu, une possibilité intéressante de diversification géographique des actifs bancaires, particulièrement à un moment où la croissance s'essouffle et où les marchés bancaires paraissent saturés en Europe occidentale. Les pays candidats à l'Union européenne offrent donc aux banquiers de celle-ci des marchés prometteurs. Mais ces promesses ne seront tenues qu'à mesure que les pays en question se développeront et réussiront leur intégration économique, financière et finalement monétaire dans l'Union européenne. Or ceci requiert absolument que s'épanouisse chez eux un secteur financier solide et performant : c'est une condition nécessaire à la fois pour obtenir un développement économique soutenu, pour réaliser l'un des "critères de Copenhague", à savoir une économie de marché viable et capable de faire face à la pression de la concurrence sur le marché intérieur, et enfin pour atteindre le degré de stabilité monétaire et financière indispensable si l'on veut satisfaire aux "critères de Maastricht" et accéder à l'union monétaire. La réalisation de ce potentiel ne va pas de soi pour des pays à peine sortis des affres de la transition vers une économie de marché. Celle-ci, dans le domaine bancaire, fut particulièrement délicate et parsemée d'embûches. Lorsque l'économie était dirigée, une seule banque d'Etat - éventuellement nantie de quelques filiales spécialisées - assurait à la fois la fonction monétaire d'une banque centrale et les fonctions financières des banques commerciales. Cette "monobanque" octroyait des crédits selon les directives du pouvoir central, à un taux d'intérêt symbolique couvrant ses frais d'administration. Elle ne formait donc aucunement ses gestionnaires au métier de banquier, ni n'exerçait la fonction disciplinaire qui aurait pu susciter de meilleures performances dans les entreprises clientes. Une bonne partie des crédits accordés dans ces conditions se sont donc avérés non-performants dès le moment où des critères comptables plus rigoureux furent d'application. Avec l'effacement du communisme, une première réforme a scindé la monobanque en deux niveaux distincts : une banque centrale chargée de la politique monétaire, et des banques (publiques au départ) assumant les fonctions normales des banques commerciales. Mais celles-ci, peu préparées à leur nouveau métier, ont continué d'appliquer les us et coutumes de l'"ancien régime". En outre, dans un secteur financier privé bourgeonnant, encouragées par des régimes trop libéraux en matière d'agrément bancaire, de nouvelles banques dépourvues d'expérience commerciale ont proposé des financements sans discrimination. De la sorte, le problème des crédits non-performants, tout en ayant son origine dans l'ère de l'économie dirigée, a pris une grande ampleur dans les années qui ont suivi les premières réformes. Pour l'année 2000 encore, la Deutsche Bank a estimé la proportion de crédits non-performants dans le total des crédits bancaires à 15 % en moyenne pour les dix pays candidats d'Europe centrale et orientale, allant de 2 % en Estonie à 35 % en Roumanie. Dans cet environnement à la fois fragile et périlleux, les banques étrangères ont apporté trois choses essentielles : en premier lieu, des capitaux qui ont représenté une part importante des flux d'investissement étrangers directs dans ces pays (le groupe KBC seul y a investi € 2,9 milliards); en second lieu, une culture et des pratiques de discipline financière et de gestion des risques qui, sans elles, auraient sans doute été beaucoup plus lentes à se développer : grâce aux banques étrangères, le secteur bancaire de ces pays a pu importer rapidement la crédibilité qui lui manquait; enfin, dans un environnement où la capacité institutionnelle de régulation et de contrôle des banques était faible, les banques étrangères y ont suppléé, en garantissant les engagements de leurs filiales et en supervisant leurs activités, ce qui revenait en quelque sorte à privatiser tant la fonction de prêteur en dernier ressort que les missions de contrôle. L'invasion de l'Europe centrale et orientale par les banques étrangères a donc contribué de manière importante à y stabiliser et renforcer le secteur financier mais rencontre maintenant certains obstacles : d'une part, le terrain est devenu relativement encombré et les marchés bancaires sont de plus en plus concurrentiels, ce dont bénéficie la clientèle des banques sur place mais qui a d'ores et déjà conduit certaines banques étrangères, dont les acquisitions ne s'étaient pas inscrites dans une stratégie claire et de long terme, à jeter le gant et quitter le marché. D'autre part, apparaît dans certains pays - on l'a vu notamment en Slovénie - une résistance politique et sociale à voir le secteur bancaire passer sous contrôle étranger. Mais la méfiance est peut-être moins grande lorsque la banque étrangère est issue d'un petit pays, avec lequel on n'a en outre pas de contentieux important dans l'histoire du vingtième siècle : c'est en tout cas ce qu'ont affirmé à plusieurs reprises les dirigeants de KBC. Malgré la présence massive des banques étrangères ainsi que des progrès inégaux mais réels dans la voie des réformes institutionnelles du secteur bancaire, le degré d'intermédiation bancaire en Europe centrale et orientale est encore relativement faible. Mesurant cette intermédiation par l'encours du crédit au secteur privé rapporté au PIB, la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) observe dans une étude récente que ce ratio est généralement inférieur à ce qu'il devrait être compte tenu du niveau de développement économique atteint. En particulier, l'accès des PME au crédit bancaire reste difficile, principalement parce qu'elles répondent rarement aux critères relativement rigides utilisés par les banques pour l'octroi de crédit, et ceci bride incontestablement le potentiel de développement économique et social dans ces pays. Néanmoins, la BERD constate, au moyen d'une analyse économétrique fouillée portant sur plusieurs centaines de banques de la région, que, toutes autres choses étant égales, la part des banques étrangères dans le total des actifs bancaires d'un pays influence positivement l'octroi de crédit bancaire au secteur privé par toutes les banques de ce pays : ceci reflète probablement, selon la BERD, l'impact positif de la présence de banques étrangères dans le marché du crédit aux entreprises, en raison de la pression concurrentielle que cette présence suscite sur les marges dans les activités bancaires à moindre risque, et de par la dissémination à l'ensemble du système bancaire de ce qu'elle apporte en termes de technologie et qualifications bancaires, et de gamme élargie de produits financiers et instruments de crédit. Ainsi, dans leur "marche vers l'Est", les banquiers européens ont été appelés à créer collectivement, eux-mêmes, les conditions du succès de leur entreprise.
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Koeune, Jean-Claude. "Numéro 8 - mars 2003". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2003.03.01.

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En quelques années les banques occidentales - le groupe belge KBC en tête - ont envahi en force les pays d'Europe centrale et orientale, tout particulièrement ceux qui doivent entrer bientôt dans l'Union européenne. Selon la Banque Centrale Européenne, plus des deux tiers du système bancaire de ces pays sont maintenant dans des mains étrangères qui contrôlent plus de la moitié des quelques 300 banques commerciales de cette région d'Europe. Trois facteurs ont attiré vers l'Est les banquiers d'Europe occidentale : en premier lieu, un grand potentiel de développement du secteur financier, compte tenu de la perspective de rattrapage économique global que ces pays offrent à terme et de la faible importance de ce secteur dans l'économie au départ; en second lieu, la possibilité, étant donné ces conditions de départ, d'y acquérir une part de marché significative avec un investissement limité, argument souvent invoqué par les dirigeants de KBC à l'appui de leur stratégie d'ouverture à l'Est d'un "second marché domestique"; en troisième lieu, une possibilité intéressante de diversification géographique des actifs bancaires, particulièrement à un moment où la croissance s'essouffle et où les marchés bancaires paraissent saturés en Europe occidentale. Les pays candidats à l'Union européenne offrent donc aux banquiers de celle-ci des marchés prometteurs. Mais ces promesses ne seront tenues qu'à mesure que les pays en question se développeront et réussiront leur intégration économique, financière et finalement monétaire dans l'Union européenne. Or ceci requiert absolument que s'épanouisse chez eux un secteur financier solide et performant : c'est une condition nécessaire à la fois pour obtenir un développement économique soutenu, pour réaliser l'un des "critères de Copenhague", à savoir une économie de marché viable et capable de faire face à la pression de la concurrence sur le marché intérieur, et enfin pour atteindre le degré de stabilité monétaire et financière indispensable si l'on veut satisfaire aux "critères de Maastricht" et accéder à l'union monétaire. La réalisation de ce potentiel ne va pas de soi pour des pays à peine sortis des affres de la transition vers une économie de marché. Celle-ci, dans le domaine bancaire, fut particulièrement délicate et parsemée d'embûches. Lorsque l'économie était dirigée, une seule banque d'Etat - éventuellement nantie de quelques filiales spécialisées - assurait à la fois la fonction monétaire d'une banque centrale et les fonctions financières des banques commerciales. Cette "monobanque" octroyait des crédits selon les directives du pouvoir central, à un taux d'intérêt symbolique couvrant ses frais d'administration. Elle ne formait donc aucunement ses gestionnaires au métier de banquier, ni n'exerçait la fonction disciplinaire qui aurait pu susciter de meilleures performances dans les entreprises clientes. Une bonne partie des crédits accordés dans ces conditions se sont donc avérés non-performants dès le moment où des critères comptables plus rigoureux furent d'application. Avec l'effacement du communisme, une première réforme a scindé la monobanque en deux niveaux distincts : une banque centrale chargée de la politique monétaire, et des banques (publiques au départ) assumant les fonctions normales des banques commerciales. Mais celles-ci, peu préparées à leur nouveau métier, ont continué d'appliquer les us et coutumes de l'"ancien régime". En outre, dans un secteur financier privé bourgeonnant, encouragées par des régimes trop libéraux en matière d'agrément bancaire, de nouvelles banques dépourvues d'expérience commerciale ont proposé des financements sans discrimination. De la sorte, le problème des crédits non-performants, tout en ayant son origine dans l'ère de l'économie dirigée, a pris une grande ampleur dans les années qui ont suivi les premières réformes. Pour l'année 2000 encore, la Deutsche Bank a estimé la proportion de crédits non-performants dans le total des crédits bancaires à 15 % en moyenne pour les dix pays candidats d'Europe centrale et orientale, allant de 2 % en Estonie à 35 % en Roumanie. Dans cet environnement à la fois fragile et périlleux, les banques étrangères ont apporté trois choses essentielles : en premier lieu, des capitaux qui ont représenté une part importante des flux d'investissement étrangers directs dans ces pays (le groupe KBC seul y a investi € 2,9 milliards); en second lieu, une culture et des pratiques de discipline financière et de gestion des risques qui, sans elles, auraient sans doute été beaucoup plus lentes à se développer : grâce aux banques étrangères, le secteur bancaire de ces pays a pu importer rapidement la crédibilité qui lui manquait; enfin, dans un environnement où la capacité institutionnelle de régulation et de contrôle des banques était faible, les banques étrangères y ont suppléé, en garantissant les engagements de leurs filiales et en supervisant leurs activités, ce qui revenait en quelque sorte à privatiser tant la fonction de prêteur en dernier ressort que les missions de contrôle. L'invasion de l'Europe centrale et orientale par les banques étrangères a donc contribué de manière importante à y stabiliser et renforcer le secteur financier mais rencontre maintenant certains obstacles : d'une part, le terrain est devenu relativement encombré et les marchés bancaires sont de plus en plus concurrentiels, ce dont bénéficie la clientèle des banques sur place mais qui a d'ores et déjà conduit certaines banques étrangères, dont les acquisitions ne s'étaient pas inscrites dans une stratégie claire et de long terme, à jeter le gant et quitter le marché. D'autre part, apparaît dans certains pays - on l'a vu notamment en Slovénie - une résistance politique et sociale à voir le secteur bancaire passer sous contrôle étranger. Mais la méfiance est peut-être moins grande lorsque la banque étrangère est issue d'un petit pays, avec lequel on n'a en outre pas de contentieux important dans l'histoire du vingtième siècle : c'est en tout cas ce qu'ont affirmé à plusieurs reprises les dirigeants de KBC. Malgré la présence massive des banques étrangères ainsi que des progrès inégaux mais réels dans la voie des réformes institutionnelles du secteur bancaire, le degré d'intermédiation bancaire en Europe centrale et orientale est encore relativement faible. Mesurant cette intermédiation par l'encours du crédit au secteur privé rapporté au PIB, la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) observe dans une étude récente que ce ratio est généralement inférieur à ce qu'il devrait être compte tenu du niveau de développement économique atteint. En particulier, l'accès des PME au crédit bancaire reste difficile, principalement parce qu'elles répondent rarement aux critères relativement rigides utilisés par les banques pour l'octroi de crédit, et ceci bride incontestablement le potentiel de développement économique et social dans ces pays. Néanmoins, la BERD constate, au moyen d'une analyse économétrique fouillée portant sur plusieurs centaines de banques de la région, que, toutes autres choses étant égales, la part des banques étrangères dans le total des actifs bancaires d'un pays influence positivement l'octroi de crédit bancaire au secteur privé par toutes les banques de ce pays : ceci reflète probablement, selon la BERD, l'impact positif de la présence de banques étrangères dans le marché du crédit aux entreprises, en raison de la pression concurrentielle que cette présence suscite sur les marges dans les activités bancaires à moindre risque, et de par la dissémination à l'ensemble du système bancaire de ce qu'elle apporte en termes de technologie et qualifications bancaires, et de gamme élargie de produits financiers et instruments de crédit. Ainsi, dans leur "marche vers l'Est", les banquiers européens ont été appelés à créer collectivement, eux-mêmes, les conditions du succès de leur entreprise.
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