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Marois, Claude. "Géographie de la population : parcours d’une branche de la géographie". Cahiers de géographie du Québec 54, n.º 151 (8 de septiembre de 2010): 177–95. http://dx.doi.org/10.7202/044372ar.

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Cet article a pour objectif de présenter les différentes trajectoires de la géographie de la population depuis les années 1950. Plus spécifiquement, il propose un bilan sur les plans théorique, méthodologique et thématique de cette sous-discipline de la géographie en portant une attention sur les recherches entreprises par les géographes québécois. Ainsi, nous abordons l’objet de la géographie de la population dans les géographies nationales et les raisons pour lesquelles cette sous-discipline s’est cantonnée surtout dans une approche positiviste. La section suivante dresse une synthèse des recherches entreprises sur les trois composantes de la démographie, soit la fécondité, la mortalité et les migrations. Dans ce bilan, nous verrons que les travaux de recherche se caractérisent par une préoccupation marquée pour les mesures et les analyses à la fois statistiques et cartographiques. En raison de la place accordée au thème migratoire, nous portons une attention particulière à ce thème car il est de loin le champ de recherche que les géographes de la population occupent le plus depuis les débuts. Enfin, nous terminons par une présentation des thèmes porteurs pour le XXIesiècle et par les changements que la géographie de la population devrait apporter pour assurer son existence et sa durabilité.
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Laurin, Suzanne. "La construction de la géographie scolaire au collégial. L’enseignant et le choix des contenus d’enseignement." Cahiers de géographie du Québec 43, n.º 120 (12 de abril de 2005): 451–70. http://dx.doi.org/10.7202/022849ar.

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Cet article tente de cerner comment se définit le quoi enseigner dans un contexte scolaire où le programme laisse beaucoup de liberté à l'enseignant. L'étude repose sur les résultats d'une recherche visant à comprendre comment les enseignants choisissent leurs contenus d'enseignement et contribuent, ce faisant, à la construction de la géographie comme discipline scolaire. Deux types de données sont analysés. L'examen des documents produits durant la période de réforme du programme de sciences humaines (1985-1990) par le comité pédagogique de géographie permet de retracer la démarche collective d'élaboration des devis ministériels. Par ailleurs, une analyse de discours basée sur une série d'entretiens semi-dirigés avec 12 enseignants de géographie conduit à une proposition de matrice organisatrice du sens des contenus d'enseignement. On constate que l'enseignant tisse le fil conducteur de son cours en mettant en relation sa conception de la géographie collégiale et des démarches d'organisation des contenus, dans une dynamique de tensions entre créativité et normativité, certitude et doute, culture personnelle et référentiel géographique.
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Lemieux, Vincent. "Commentaire". I. Perspectives historiques 3, n.º 1-2 (12 de abril de 2005): 83–85. http://dx.doi.org/10.7202/055114ar.

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Pourquoi les responsables de l'organisation de ce colloque sur « L'état présent des recherches sur le Canada français » ont-ils demandé à un géographe de dresser le bilan des études régionales effectuées jusqu'ici sur le Québec et d'indiquer ce que peuvent être, selon lui, les perspectives de la recherche dans ce domaine ? Vous me permettrez de signaler quelques raisons qui ont pu, consciemment ou non, guider les responsables du colloque. Disons d'abord qu'il faut peut-être donner à cette invitation une signification symbolique. Discrètement, nos collègues sociologues auraient-ils voulu nous rappeler que nous aussi, géographes, nous pratiquons une discipline qui, par certains côtés, est bel et bien, ou devrait être, une science « sociale » qui pourrait normalement apporter une contribution de plus en plus importante à la connaissance du Canada français, des groupes humains qui l'habitent et des régions qui le composent ? C'est fort possible. S'il est encore trop tôt pour régler définitivement les rapports qui doivent exister entre la géographie et les sciences de l'homme, il était, en tous les cas, grand temps que nous nous trouvions tous ensemble à discuter de nos problèmes communs de description, de recherche et d'analyse du contexte québécois. L'organisation de ce colloque fait honneur à l'équipe de la revue Recherches sociographiques et il me plaît de le reconnaître avec gratitude. En me demandant cet exposé sur les études régionales, peut-être mes collègues ont-ils voulu tenir compte de cette prétention souvent affirmée par des géographes, mais, je dois dire, rarement admise par les autres, prétention suivant laquelle les études régionales constituent la chasse-gardée des géographes et, à la limite, disent certains, la justification ultime de la position de leur discipline à mi-chemin entre les sciences naturelles et les sciences de l'homme ? Est-il besoin d'ajouter que cette position n'est pas toujours très confortable ni très enviable ? Pour ma part, en tous les cas, je ne la recommande à personne et j'estime que les géographes ne se trompent pas trop quand ils considèrent la région comme le cadre privilégié de leurs recherches et quand ils cherchent à améliorer les méthodes susceptibles de faire avancer les études régionales. Nos collègues des Recherches sociographlques ont donc simplement voulu reconnaître, je crois, l'importance quantitative des efforts déployés jusqu'ici par les géographes en vue de l'établissement d'une première description régionale du Québec. Il me reste le redoutable honneur d'ébaucher un jugement d'ensemble sur les travaux de mes collègues et sur les miens, ce que je vais tenter de faire avec un très grand souci d'objectivité.
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Journot, Michel. "Schématisation et modélisation cartographiques en France : les pratiques scolaries en débat". Cahiers de géographie du Québec 43, n.º 120 (12 de abril de 2005): 495–515. http://dx.doi.org/10.7202/022852ar.

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Au cours des quinze dernières années, la géographie scolaire française a connu une évolution rapide, en partie liée à l'évolution de la géographie universitaire. Les pratiques scolaires s'appuyant sur des schémas d'organisation de l'espace sur des modèles graphiques ont connu un relatif succès avant d'être l'objet de vifs débats. La première partie éclaire, à l'aide du concept de discipline scolaire, l'histoire du développement de ces pratiques. La seconde partie apporte les conclusions provisoires du groupe de recherche qui, depuis 1996, s'est donné pour tâche de les décrire; l'angle d'étude de la transposition didactique, puis celui de la discipline scolaire sont successivement utilisés au service de cette description.
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Eckert, Denis y Andrei Treïvich. "La géographie industrielle, discipline en crise dans la recherche russe". Espace géographique 24, n.º 2 (1995): 169–80. http://dx.doi.org/10.3406/spgeo.1995.3371.

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Berdoulay, Vincent. "Géographie : lieux de discours". Cahiers de géographie du Québec 32, n.º 87 (12 de abril de 2005): 245–52. http://dx.doi.org/10.7202/021975ar.

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Penser l'évolution de la géographie et de son rapport à la société requiert une prise en compte explicite de sa dimension discursive. Dans cette perspective, les limites de la notion de paradigme sont d'abord rappelées. Les genres géographiques sont par la suite valorisés dans leur diversité même ainsi que dans leur rôle d'intermédiaires entre les attentes de la société et l'organisation de la recherche. Enfin, la « discursivité » de la géographie s'avère non seulement un outil de réflexion sur l'histoire de la discipline mais aussi un important moyen pour étudier empiriquement la dynamique des lieux et les paysages qui en résultent.
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Bouvet, Rachel. "Explorations géopoétiques au confluent de la littérature, de la géographie et de la botanique1". I. Sciences exactes et sciences du vivant, n.º 125-126 (12 de noviembre de 2021): 43–55. http://dx.doi.org/10.7202/1083862ar.

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Cet article présente les différentes étapes de mes explorations transdisciplinaires, nées du besoin de créer des liens, de multiplier les occasions de rencontres entre les disciplines, entre les êtres qui les incarnent. La première partie est consacrée à la géopoétique, théorie-pratique qui cherche à créer un « nouveau territoire » dans lequel se croisent les sciences, les arts et la littérature. Il s’agit autrement dit d’un champ transdisciplinaire, où la recherche et la création sont conçues comme les deux volets essentiels d’une démarche sensible et intellectuelle visant à intensifier le rapport au monde. La transdisciplinarité est ici définie comme lieu de rencontre au-delà de toute discipline, mais aussi au-delà du cadre universitaire dans la mesure où chercheur·euse·s et artistes travaillent ensemble, créant ainsi des ponts entre l’université et la communauté. La deuxième partie tente de situer l’approche géopoétique du texte littéraire par rapport aux autres approches critiques explorant les liens entre littérature et géographie, soit la géocritique, la géographie littéraire et la cartographie littéraire. Enfin, la troisième partie présente l’approche botanique de la littérature mise au point récemment par le groupe de recherche « L’imaginaire botanique », une approche s’inscrivant au croisement de la géopoétique et de l’écocritique et accordant une large place à la botanique, à la géographie et à la philosophie. Une approche qui se présentait au départ sous l’angle de l’interdisciplinarité mais qui a fini par prendre elle aussi une envergure transdisciplinaire.
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Claval, Paul. "La logique de l’enseignement de la géographie dans les universités". Cahiers de géographie du Québec 14, n.º 31 (12 de abril de 2005): 49–62. http://dx.doi.org/10.7202/020899ar.

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L'auteur présente les grandes lignes d'un programme d'enseignement supérieur de la géographie, adapté aux tendances modernes de cette discipline. L'initiation à la géographie est abordée par l'étude des mécanismes écologiques. On passe ensuite à l'examen des principes et des lois générales. Un panorama de la géographie naturelle s'impose : la zonalité et ses conséquences écologiques, le rôle des forces internes, la géographie physique générale, les synthèses évolutives et régionales. La géographie humaine doit elle aussi s'appuyer sur les liaisons écologiques. Les forces sociales seront envisagées en rapport avec l'espace, et l'étudiant aura intérêt à s'initier aux branches voisines des sciences humaines : sociologie, sciences économiques, anthropologie. L'enseignement de la géographie humaine générale ne saurait être complet sans l'étude des grandes synthèses historiques et régionales. Il est important de ne pas négliger les méthodes de travail nécessaires à la recherche : l'expression graphique et statistique sont les deux principales, mais il ne faut pas oublier non plus les techniques de documentation et de critique des textes. En terminant, l'auteur conclut que l'enseignement supérieur de la géographie doit réaliser un équilibre judicieux entre l'enseignement de type encyclopédique, qu'il appelle enseignement de contenu, et l'enseignement méthodologique qui nécessite plus d'effort individuel. Il s'agit, en un mot, d'adapter les méthodes d'enseignement de la géographie aux exigences du monde moderne.
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Delacroix, Christian. "Un tournant pédagogique dans la formation des enseignants Le cas du Capes d’histoire-géographie". Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, n.º 01 (marzo de 2015): 191–203. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0139.

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Résumé Les questions soulevées par les rapports entre recherche et enseignement de l’histoire, entre le « scientifique » et le « pédagogique », sont de nouveau d’actualité avec la réforme en cours de la formation des enseignants. Menée dans le cadre du projet de « Refondation de l’école » lancé par Vincent Peillon en 2012, elle entend mettre la démarche pédagogique et la professionnalisation au coeur de la réforme. L’article se propose d’analyser quelquesuns des enjeux de ce « tournant pédagogique » de la formation des enseignants d’histoiregéographie en France au regard notamment des interrogations renouvelées sur la fonction sociale de l’histoire ainsi que des difficultés récurrentes et des réticences, dans la discipline, à articuler « scientifique » et « pédagogique ».
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Tutiaux-Guillon, Nicole. "Éduquer au développement durable ou enseigner le développement durable en histoire-géographie : enjeux sociopolitiques et discipline scolaire". Phronesis 2, n.º 2-3 (21 de agosto de 2013): 114–21. http://dx.doi.org/10.7202/1018079ar.

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Le « développement durable » (DD) est depuis 2004 en France l’objet d’une « éducation à » transdisciplinaire et obligatoire ; il est aussi thème structurant le programme de 5e depuis 2008, et figure dans d’autres programmes. Ces prescriptions sont inégalement convergentes et se heurtent aux structures des disciplines constituées, en même temps qu’à l’absence de savoirs de référence stabilisés. Comment la dimension éducative (comportements, valeurs) est-elle articulée sur les contenus disciplinaires ? Qu’en est-il de la place faite aux enjeux politiques du DD ? L’éducation au DD est-elle « disciplinarisée », aux dépens des dimensions éducatives explicites, ou au contraire modifie-t-elle le modèle disciplinaire de l’histoire-géographie ? Une recherche empirique apporte des réponses provisoires. Les formes de travail choisies par les enseignants oscillent entre pratique disciplinaire classique et essais de trans/pluridisciplinarité, entre incitation au questionnement et à la réflexion et transmission de savoirs factuels et impartiaux, entrecomplexité et simplification. Le changement de comportement est toujours supposé résulter des savoirs – parfois des actions pédagogiques. Les manuels reflètent les mêmes hésitations et se situent entre neutralisation/disciplinarisation des questions de DD et explicitation des débats et des conflits/posture implicante. La dimension éducative et surtout la question du politique divisent fortement les enseignants.
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Roncayolo, Marcel. "Histoire et Géographie : Les Fondements D'Une Complémentarité". Annales. Histoire, Sciences Sociales 44, n.º 6 (diciembre de 1989): 1427–34. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1989.283662.

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Les circonstances ont voulu qu'en remettant en question la division et le groupement des disciplines dans l'enseignement du second degré, historiens et géographes aient été amenés à s'interroger sur le sens de leur traditionnelle association. Héritage embarrassant ou injustifié ? Ou, au contraire, alliance bienvenue, en raison de la complémentarité des deux enseignements ? De nombreux côtés, c'est dans la seconde direction que débats et conversations paraissaient s'orienter. Est-il sans raison de s'interroger, au-delà des dispositions pratiques destinées à de jeunes élèves, sur les rapports de l'histoire et de la géographie comme disciplines de recherche ?
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Parent, Frédéric. "Du matériel au symbolique. Fondements et limites des études rurales québécoises contemporaines". Recherche 52, n.º 2 (24 de agosto de 2011): 335–51. http://dx.doi.org/10.7202/1005665ar.

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Les recherches récentes sur la ruralité québécoise dans plusieurs disciplines des sciences sociales font généralement consensus quant à l’importance d’une analyse des formes symboliques conjuguées à celle du territoire dans ses manifestations concrètes et localisées. L’analyse épistémologique des limites et fondements des principaux courants de recherche (sociologie du développement, géographie de la territorialité, démographie historique) montrent cependant qu’ils oscillent entre une définition « objective » et « subjective » qui nuit à la connaissance empirique des pratiques sociales. Quelques pistes de solution sont proposées en conclusion pour dépasser cette dichotomie, dont la relance des études monographiques, trésor négligé de la tradition sociologique.
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Barbier, Virginie. "L’histoire-géographie en classe La construction d’un savoir par l’apprentissage d’un savoir-faire". Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, n.º 01 (marzo de 2015): 151–59. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0083.

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Résumé Cet article s’attache à mettre en rapport la didactique de l’histoire-géographie et les enjeux de la recherche dans ces deux disciplines. Il invite à réfléchir au lien entre le savoir que le professeur transmet à ses élèves et la mise en oeuvre de la recherche comme savoir-faire, voire comme savoir-être. Après un éclairage sur la formation actuelle des enseignants, l’auteure, professeure de collège, explique à travers quelques situations d’enseignement concrètes la nécessité de rendre l’élève acteur de son apprentissage et de le former à une méthode de recherche.
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Rodrigues, Tuane Telles y Eduardo Schiavone Cardoso. "A IMPORTÂNCIA DOS ESTUDOS COSMOGRÁFICOS PARA A LICENCIATURA EM GEOGRAFIA". Revista da Casa da Geografia de Sobral (RCGS) 22, n.º 1 (24 de abril de 2020): 24–39. http://dx.doi.org/10.35701/rcgs.v22n1.462.

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RESUMO A Cosmografia Geográfica teve seu conceito construído entre os séculos XV e XVI. Seu estudo busca explicar as dinâmicas físico-naturais e culturais terrestres à luz dos conhecimentos cosmográficos, nos mais variados tempos históricos. Possibilita-se assim à Geografia, uma maior completude na compreensão das relações intrínsecas da Terra, enquanto astro e local propício ao desenvolvimento da vida, e o Cosmos. Nesse sentido, objetivou-se debater a relevância da Cosmografia Geográfica como disciplina para a compreensão de fenômenos que ocorrem no planeta, e como um norteador importante para o entendimento básico das dinâmicas de grandezas físicas que deram origem ao planeta em que vivemos. Metodologicamente, foram realizadas duas pesquisas: a aplicação de uma oficina pedagógica na Escola Estadual de Ensino Médio de Itaara-RS, com duas turmas do 1° ano; e a prática de uma entrevista com graduandos situados entre os 5° e o 8° semestres do curso de graduação em Geografia Licenciatura Plena da UFSM. Os resultados evidenciaram a importância de uma base teórica para estudos mais detalhados sobre a Cosmografia Geográfica nos cursos de graduação em Geografia Licenciatura Plena, de maneira a aperfeiçoar o ensino no exercício escolar. Palavras-chave: ensino de Geografia, Cosmografia Geográfica, formação. ABSTRACT The Geographic Cosmography had its concept built between the 15th and 16th centuries. Its study seeks to explain the physical-natural and cultural dynamics of the earth in the light of cosmographic knowledge in various historical times. Geography is thus made possible, a greater completeness in the understanding of the intrinsic relations of the Earth, as star and propitious place for the development of life, and the Cosmos. In this sense, the objective was to debate the relevance of Geographic Cosmography as a discipline for the understanding of phenomena that occur on the planet, and as an important guide for the basic understanding of the dynamics of physical magnitude that gave rise to the planet in which we live. Methodologically, two researches were conducted: the application of a pedagogical workshop at the State High School of Itaara-RS, with two 1st grade classes; and the practice of an interview with undergraduate students between the 5th and 8th semesters of the UFSM Undergraduate Geography undergraduate course. The results showed the importance of a theoretical basis for more detailed studies on Geographic Cosmography in undergraduate Geography undergraduate courses, in order to improve teaching in the school year. Keywords: Geography Teaching, Geographic Cosmography, Formation. RESUMEN La cosmografía geográfica tuvo su concepto construido entre los siglos XV y XVI. Su estudio busca explicar la dinámica físico-natural y cultural de la tierra a la luz del conocimiento cosmográfico en varios tiempos históricos. Así, posibilita a la geografía una mayor integridad en la comprensión de las relaciones intrínsecas de la Tierra, en cuanto un astro y un lugar propicio para el desarrollo de la vida y el Cosmos. En este sentido, el objetivo era debatir la relevancia de la cosmografía geográfica como disciplina para la comprensión de los fenómenos que ocurren en el planeta, y como una guía importante para la comprensión básica de la dinámica de la magnitud física que dio origen al planeta en el que vivimos. Cuanto la metodología, se realizaron dos investigaciones: la aplicación de un taller pedagógico en la Escuela Secundaria Estatal de Itaara-RS, con dos clases de 1º grado; y la práctica de una entrevista con estudiantes de grado entre el 5° y 8° semestre del curso de Geografía de UFSM. Los resultados mostraron la importancia de una base teórica para estudios más detallados sobre Cosmografía Geográfica en los cursos de grado de Geografía, con el fin de mejorar la enseñanza en el ejercicio escolar. Palabras clave: Enseñanza de Geografía. Cosmografía Geográfica. Formación. Résumé La cosmographie géographique a vu son concept construit entre le XVe et le XVIe siècle. Son étude cherche à expliquer la dynamique physique-naturelle et culturelle de la terre à la lumière des connaissances cosmographiques, dans les époques historiques les plus variées. De cette façon, il est rendu possible à la géographie une plus grande complétude dans la compréhension des relations intrinsèques de la Terre, en tant qu'étoile et lieu propice au développement de la vie, et du Cosmos. En ce sens, l'objectif était de débattre de la pertinence de la cosmographie géographique en tant que discipline pour la compréhension des phénomènes qui se produisent sur la planète, et en tant que guide important pour la compréhension de base de la dynamique des grandeurs physiques qui ont donné naissance à la planète sur laquelle nous vivons. Sur le plan méthodologique, deux recherches ont été menées: l'application d'un atelier pédagogique au lycée d'État d'Itaara-RS, avec deux classes de 1ère année; et la pratique d'une entrevue avec des étudiants de premier cycle entre les 5e et 8e semestres du cours en géographie , license pleinne à l'UFSM. Les résultats ont montré l'importance d'une base théorique pour des études plus détaillées sur la cosmographie géographique dans les cours de premier cycle en license pleinne en géographie, ayant l’objectif d'améliorer l'enseignement à l'école. Mots-clés: Enseignement de la géographie, Cosmographie géographique, Formation.
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Saint-Yves, Maurice. "Situation et tendances de l’enseignement de la géographie au Québec". Cahiers de géographie du Québec 14, n.º 31 (12 de abril de 2005): 7–16. http://dx.doi.org/10.7202/020895ar.

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Suite à une réforme en profondeur du système d'éducation au Québec, l'enseignement de la géographie est en complète transformation aux divers niveaux d'enseignement. À l'élémentaire, cette discipline se trouve englobée dans un champ d'étude du milieu humain et social. Inspirée par les méthodes actives et l'individualisation de l'enseignement, la didactique est plus centrée sur les moyens propres de l'enfant. Au niveau secondaire, l'écolier choisit librement ses cours. La promotion se fait par matière. La géographie s'oriente de plus en plus vers l'étude des milieux géographiques par le moyen d'exemples sélectionnés. Enfin, la mise en place d'un tout nouveau cycle d'étude du niveau du collège a provoqué l'élaboration de programmes originaux intermédiaires entre les niveaux secondaire et universitaire. Les méthodes de travail ont aussi été révisées pour entraîner l'étudiant à la pratique du travail scientifique sans pour autant entraîner une spécialisation trop hâtive. Les cas spéciaux de l'enseignement de la géographie dans les écoles du Nouveau-Québec et dans l'éducation permanente ouvrent des perspectives de recherches aux spécialistes en didactique.
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Díaz Muñoz, María Ángeles. "Sociedad, tecnología y naturaleza: una entrevista con el profesor Torsten Hägerstrand". Estudios Geográficos 55, n.º 214 (30 de marzo de 1994): 5–31. http://dx.doi.org/10.3989/egeogr.1994.i214.5.

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Este artículo es una transcripción literal de una entrevista realizada al profesor Torsten Hagerstrand. En ella, el profesor Hagerstrand reflexiona sobre la definición de la Geografia, la relación de esta ciencia con otras disciplinas científicas, y sobre conceptos geográficos básicos como región o espacio. Habla también sobre su trayectoria investigadora, revelando los propósitos e intereses que estuvieron en la base de sus trabajos sobre la difusión de las innovaciones y de la formulación de la Geografia del Tiempo. [fr] Cet article est une transcription litterale d'une interview réalisée a Torsten Hagerstrand. Le professeur réfléchit a propos de la définition de la Géographie, de la relatión existante entre cette science et d'autres disciplines scientifiques et sur d'autres concepts de base comme ce sont région ou espace. Il parle aussi de sa propre trajectorie de recherche, en montrant le but et l'intéret sur lesquels ont été fondées ses travaux sur la diffusion des innovations, et de la formulation de la Géographie du Temps.
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Castonguay, Stéphane. "Faire du Québec un objet de l’histoire environnementale". Globe 9, n.º 1 (15 de febrero de 2011): 17–49. http://dx.doi.org/10.7202/1000796ar.

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L’auteur mesure les défis de l’histoire environnementale à l’aune des travaux et des données de diverses disciplines qui nourrissent une réflexion historienne sur les rapports sociaux à la nature. En examinant des travaux en géographie historique, en histoire socioéconomique, en études urbaines et en sciences environnementales, il démontre la richesse de l’historiographie de l’histoire environnementale au Québec. En plus de suggérer quelques pistes de recherche, l’auteur conclut en soulignant comment un problème méthodologique singulièrement aigu en histoire environnementale, celui de l’échelle d’études en regard de l’internationalisation des problèmes environnementaux, est susceptible de stimuler des débats propres aux « areas studies » en général et aux études québécoises spécifiquement.
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Dupont, Benoît y Jennifer Wood. "Urban Security, from Nodes to Networks: On the Value of Connecting Disciplines". Canadian journal of law and society 22, n.º 2 (agosto de 2007): 95–112. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100009376.

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RésuméS'appuyant sur le cadre théorique de la gouvernance nodale, cet article cherche à établir l'utilité d'échanges plus approfondis entre diverses approches disciplinaires pour étudier la sécurité urbaine. Nous suggérons notamment la mise en œuvre d'une démarche analytique plus robuste incorporant des techniques quantitatives et qualitatives qui peuvent à la fois tenir compte des initiatives émanant de la base (les citoyens) et du sommet (les dirigeants politiques et les entrepreneurs). Bien que nous accordions une grande importance à la mesure de la nature et de la force des liens qui unissent les nœuds de gouvernance, nous suggérons aussi qu'une attention égale soit accordée à la description de leurs rationalités, et des savoirs et capacités différenciés qu'ils mobilisent. Nous explorons également un certain nombre de contributions transdisciplinaires qui pourraient enrichir considérablement ce projet, plus particulièrement en psychologie, en économie, dans le domaine du travail social et de la santé, ou encore en géographie et en urbanisme. Nous nous appuyons sur des projets de recherche que nous avons menés à Montréal, au Canada, et à Melbourne, en Australie.
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Déloye, Yves. "Éléments pour une morphologie des politistes français au vingt et unième siècle". Notes de recherche 31, n.º 3 (20 de marzo de 2013): 109–26. http://dx.doi.org/10.7202/1014962ar.

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Cette note de recherche propose de dresser un portrait collectif de la science politique française aujourd’hui. Elle présente l’état de la discipline et analyse ses récentes évolutions qui laissent apparaître une tendance à la fragmentation. Ce portrait collectif permet notamment d’observer l’évolution des recrutements (distribution des différents statuts d’enseignants-chercheurs, déséquilibre de genre, distribution géographique…). L’élément principal de transformation évoqué vient des réformes en cours dans le paysage académique français avec les redéfinitions du partenariat entre les universités et les instituts d’études politiques et la voie qui vise à rendre les universités de plus en plus autonomes.
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Barone, Sylvain, David Blanchon y François Destandau. "Un panorama de la jeune recherche en sciences humaines et sociales sur l’eau. Retour sur trois éditions des « Doctoriales en sciences sociales de l’eau »". Natures Sciences Sociétés 27, n.º 3 (julio de 2019): 336–41. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2019046.

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Entre 2014 et 2017, trois Doctoriales ont été l’occasion pour 84 doctorants en sciences humaines et sociales de présenter leur travail de thèse sur un objet commun : l’eau. À l’aide de ce matériau et d’une courte enquête complémentaire réalisée en 2017, cet article vise à analyser ce qu’est aujourd’hui la jeune recherche en sciences humaines et sociales sur l’eau. Principalement inscrites en géographie et en économie, ces thèses regroupent une douzaine de disciplines. Une grande variété d’approches et de méthodes sont observées, avec toutefois des spécificités disciplinaires : approche normative ou constructiviste, références plutôt anglo-saxonnes ou francophones, etc. Des tendances plus générales ont également pu être identifiées, comme une pratique répandue de la pluridisciplinarité et le souhait majoritaire, pour ces jeunes chercheuses et chercheurs, de rester dans le circuit académique après le doctorat.
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LE SAOUT, Rémy. "L’intercommunalité en France comme objet de recherche. Entre évaluation des dispositifs et analyses des processus d’institutionnalisation". RVAP 96, n.º 96 (30 de agosto de 2013): 315–40. http://dx.doi.org/10.47623/ivap-rvap.96.2013.08.

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LABURPENA: Frantzian, mankomunitatea (hau da, udalerriei, bakoitza desagertu gabe, erakunde berria osatzen dutela biltzeko aukera ematea), aukera antzinako samarra da. Halere, legelariak aparte utzita, bestelako diziplinatako ikerlari gutxi jardun dira mankomunitateak aztertzen. Laurogeita hamarreko hamarkadaren bukaeran hasi ziren, garai hartan egindako erreforma garrantzitsu haien ondoren, hainbat arlotako ikastunak, geografo, ekonomista nahiz soziologo, mankomunitatea ikertzeko kontzeptutzat hartzen. Baina politologoak izan dira, nagusiki, «mankomunitatea» delakoaren ikuspegi berria zabaldu dutenak. Artikulu honek, sintetikoki, Frantzian arlo honetan egindako ikerketek erakutsi dituzten joera nagusiak azaldu nahi ditu, nahiz, azkenean, ikerketa horiek, aktibo samarrak izanagatik ere, beren diziplina horretan geratu diren egonean, oraingoz behintzat. RÉSUMÉ: En France, l’intercommunalité, c’est-à-dire la possibilité offerte à des communes de se regrouper dans un nouvel établissement sans pour autant qu’elles disparaissent, est une question institutionnelle relativement ancienne. Pourtant, hormis les juristes, peu de chercheurs d’autres disciplines s’intéressaient jusque-là à ce sujet. C’est à partir de la fin des années 1990 dans le prolongement de réformes importantes qui ont été menées à cette période que des géographes, économistes et sociologues ont investi l’objet. Mais ce sont surtout les politistes qui ont apporté des regards neufs et convaincants sur l’intercommunalité. Cet article vise à présenter synthétiquement les principales orientations de la recherche en France, pour montrer que finalement bien que relativement actives, les recherches sur ce domaine restent pour l’instant consignées dans leur univers disciplinaire. RESUMEN: En Francia, la mancomunidad, la posibilidad que se ofrece a los municipios de agruparse en una nueva institución, sin que ello suponga su desaparición como tales, es una posibilidad relativamente antigua. Sin embargo, exceptuando los juristas, pocos investigadores de otras disciplinas se han interesado por la cuestión. Es a partir de finales de los años noventa (1990), a partir de las importantes reformas que se llevaron a cabo, cuando geógrafos, economistas y sociólogos lo comenzaron a considerar como objeto de estudio. Pero han sido sobre todo los politólogos quienes han aportado una nueva visión de la «mancomunidad». Este artículo trata de mostrar, de manera sintética, las principales tendencias de sus investigaciones en Francia; para concluir, finalmente, que aunque relativamente activas, de momento se han quedado consignadas en su propia disciplina. ABSTRACT: In France, the commonwealth of municipalities, that is the possibility for municipalities to gather in a new institution, without meaning its extinction, is a relatively old option. Nevertheless, apart from jurists, few researchers from other disciplines have been interested in the subject. It is from the end of the nineties (1990), after the important amendments carried out when geographers, economists and sociologists started to consider it as a subject of study. But political scientists have specially been who have contributed with a new vision of «commonwealth». This article tries to show, concisely, the main tendencies of their researches in France; in order to conclude that although they have been relatively active, so far they have been restricted to their own discipline.
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Comité de rédaction, Le. "Création de la revue Connexe". Connexe : les espaces postcommunistes en question(s) 1 (12 de julio de 2015): 7–9. http://dx.doi.org/10.5077/journals/connexe.2015.e30.

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Transitions, la revue publiée depuis 1993 par l’Université libre de Bruxelles et depuis 2000 en partenariat avec l’Université de Genève, n’est plus. Fin de Transitions, place à Connexe : les espaces postcommunistes en question(s). Ce titre désigne à lui seul l’ampleur de nos ambitions : mettre en relation des disciplines et objets de recherche voisins, tisser des liens entre des domaines et des espaces « connexes », saisir à la fois le multiple et le commun, la singularité et l’ensemble, le présent et le passé, le régional et le transnational, la revue s’intéressant à un large espace géographique, qui intègre les anciennes « démocraties populaires » et les anciennes Républiques de l’Union soviétique.
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Ouellet, Fernand. "La modernisation de l'historiographie et l'émergence de l'histoire sociale". Articles 26, n.º 1-2 (12 de abril de 2005): 11–83. http://dx.doi.org/10.7202/056132ar.

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Assumée par un personnel laïcisé et professionnalisé, l'historiographie québécoise des vingt-cinq dernières années a élargi ses perspectives idéologiques, multiplié ses domaines de recherche et contracté de nouvelles alliances avec les autres disciplines. La mutation d'une histoire nationaliste traditionnelle vers une histoire sociale davantage scientifique s'est effectuée en deux directions: développement d'une histoire sociale appuyée sur l'économique et centrée sur le concept de classes ; émergence d'une histoire socioculturelle qui privilégie l'idée de communauté. L'un et l'autre courant entraîne le renouvellement des anciennes questions (infériorité économique des Canadiens français; histoire politique, histoire religieuse, histoire des idées...) en même temps que l'ouverture de nouveaux secteurs (agriculture et féodalité, industrialisation et classe ouvrière ; démographie et géographie historique, histoire urbaine, histoire des sciences, histoire des femmes...). S'appuyant sur une prise de vue quantitative des transformations dans la production, l'article passe en revue, sous ces divers thèmes, le contenu des œuvres.
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Gkadolou, Eleni y Poulicos Prastacos. "Historical Cartographic Information for Cultural Heritage Applications in a Semantic Framework". Cartographica: The International Journal for Geographic Information and Geovisualization 56, n.º 4 (1 de diciembre de 2021): 255–66. http://dx.doi.org/10.3138/cart-2021-0002.

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Les cartes historiques constituent un outil précieux pour la recherche en histoire, puisqu’elles sont dépositaires de renseignements sur l’espace qui reflètent la littératie géographique, l’idéologie et les préoccupations géopolitiques de l’époque où elles ont été établies – renseignements qui souvent ne sont pas fournis par d’autres sources. Les cartes historiques sont aussi un élément fondamental des applications dédiées au patrimoine culturel et aux sciences humaines numériques puisqu’elles donnent, en tant que cartes de base, une image de l’espace historique sur laquelle sont projetées d’autres ressources et le nom des lieux historiques, ce qui permet d’organiser et de géocoder diverses informations. Les cartes historiques devraient être abordées selon une approche sémantique qui considère les modèles et les normes de données des différentes disciplines liées au patrimoine culturel et aux sciences humaines numériques. C’est dans cet esprit que notre recherche poursuit des travaux antérieurs consistant à élaborer un profil d’application pour documenter les cartes historiques à partir du modèle du CIDOC et créer une base de données annotée de cartes historiques. Ce profil tient compte des concepts définitionnels de la carte et de ses relations aux objets, aux personnes, aux évènements et aux processus culturels. En vue de rassembler ces données et de les visualiser, une application web a été conçue à partir d’Arches, plateforme logicielle à code source ouvert destinée à la gestion du patrimoine culturel et compatible à la fois avec les normes du CIDOC et celles de l’information géographique.
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Kosova, Svetlana. "L’efficacité du travail en groupe dans l’enseignement secondaire des disciplines non linguistiques". Verbum 4 (6 de febrero de 2013): 113–21. http://dx.doi.org/10.15388/verb.2013.4.4988.

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Avant d’aborder les différentes formes de travail en classe de DNL (discipline dite non linguistique), il est intéressant de mettre en valeur le travail en groupe ou sous-groupe. Cette méthode est assez répandue en cours du FLE (français langue étrangère), mais est-elle appliquée largement par les professeurs de DNL? Comment mieux enseigner pour motiver les élèves à acquérir des compétences communicatives nécessaires pour leur discipline ? Les professeurs se retrouvent dans une situation très particulière car ils sont spécialistes en histoire, en géographie, en chimie, en arts plastiques, ils possèdent leurs propres cultures d’enseignement mais ils n’ont pas le niveau suffisant en L2. Cependant, quelques soient leurs connaissances en langue étrangère, les enseignants EMILE ont besoin de compétences particulières pour qu’un apprentissage du contenu et de la langue se produise. En effet, les professeurs de DNL construisent l’alternance des langues en fonction des objectifs d’apprentissage et des compé- tences langagières des élèves. Dans cet article on essayera donc de répondre à toutes ces questions en s’appuyant sur les recherches des didacticiens qui ont abordé ces problèmes ainsi que sur notre propre enquête réalisée auprès des professeurs lituaniens de DNL. Les observations et les entretiens réalisés aux cours de DNL permettent d’affirmer que les méthodes d’apprentissage/d’enseignement sont assez variées et on a également demandé aux 50 professeurs de DNL de remplir une petite enquête concernant leur pratique du travail en groupe dans leurs classes.
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Harvey, Fernand. "L'historiograhie du Nord du Québec". Recherche 35, n.º 3 (12 de abril de 2005): 373–420. http://dx.doi.org/10.7202/056898ar.

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Quelle vue d'ensemble se dégage des travaux concernant le Nord-du- Québec et qui présentent un intérêt pour l'historiographie? Dans le but d'établir un lien entre l'histoire de cette région nordique et celle du sud du Québec, une analyse des principaux travaux consacrés aux fronts pionniers de la colonisation euroquébécoise est d'abord proposée pour constater que ceux-ci se limitent généralement aux franges de l'oekoumène agricole. Plus au nord, les travaux à caractère historique ont surtout été le fait d'anthropologues, de géographes et de sociologues. Les quelques historiens qui se sont intéressés au Nord-du-Québec ont surtout concentré leurs recherches sur des questions reliées à la traite des fourrures. L'historiographie du Nord apparaît donc distincte et peu intégrée à celle du Sud, et elle dépend largement de disciplines autres que l'histoire.
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Soula, Florian, Paolo Fallavollita, Luca Zappino, Marco Balsi, Salvatore Esposito y Maria Grazia Melis. "Remote sensing in archaeology. The state of the art and presentation of metadata research project's preliminary results". Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, n.º 216 (19 de abril de 2018): 61–79. http://dx.doi.org/10.52638/rfpt.2018.352.

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Depuis la genèse des techniques modernes de télédétection au moyen de drones, les applications se multiplient dans tous les domaines pour parfois devenir des outils indispensables de la recherche et de l'industrie actuelle. Cependant, dans le domaine des Sciences Humaines et tout particulièrement en archéologie ancienne (Préhistoire, Protohistoire), malgré un dynamisme indéniable, certaines techniques dites « classiques » ne cèdent pas véritablement le pas aux techniques plus modernes, pourtant plus efficaces et sources d'innovations. Certaines techniques intermédiaires, comme l'usage de théodolites ou plus récemment de GPS RTK associé aux Systèmes d'Information Géographique, se sont pourtant relativement bien implantées dans les problématiques de relevés topographiques, d'architectures et de structures archéologiques de divers types. L'incroyable bon avant que constituent les drones équipés de LiDAR, de matériel photogrammétrique et thermique, tout comme celui des techniques de photogrammétrie opérées depuis le sol, n'a pourtant pas encore détrôné les techniques « séculaires » de dessin et de documentation des sites en cours de fouille et de leurs contextes. Si ce sont, dans un premier temps, des contextes très spécifiques qui ont généré l'application de nouvelles technologies en Archéologie, notamment dans des cas d'accès difficile aux vestiges (archéologie sous-marine, reliefs difficilement accessibles) ou bien des sites exceptionnels (grottes ornées du Paléolithique), les tendances actuelles montrent que ces technologies sont encore au stade expérimental dans d'autres contextes et que le plus souvent seules des solutions mixtes entre les procédures classiques et modernes sont appliquées. Le présent article a pour objectif premier de définir, dans le cadre d'un état de l'art spécifique à la discipline archéologique, les problématiques et les contextes dans lesquels interviennent déjà les nouvelles techniques de relevés photogrammétriques depuis le sol et depuis les airs. Cet état de l'art ne peut être complètement exhaustif au vu de la quantité d'information disponible sur le sujet, parfois très répétitive, mais cherche à couvrir toute l'amplitude des applications passées et actuelles et de réfléchir aux applications futures. Il permet également de pointer du doigt et de mieux comprendre les réticences passées et actuelles vis-à-vis de supposés problèmes de précision et de problèmes d'éthique liés à la documentation automatisée de certains vestiges des sociétés anciennes. L'archéologue aura toujours, du moins faut-il l'espérer, le besoin d'être en contact avec son sujet, de l'analyser de ses propres yeux et de le tester de ses propres mains. L'on se demande désormais pourquoi il apparaît encore fréquemment si délicat d'abandonner un peu plus le papier et le crayon en faveur de procédés de télédétection et de relevé offrant un gain de temps, une meilleure qualité de documentation et un archivage de données exploitables sur le long terme. Ces « réticences » liées au passage à une pleine mise en œuvre de ces nouveaux moyens démontre aujourd'hui qu'un peu de recul est nécessaire afin d'obtenir une vue d'ensemble des résultats et des applications potentielles, afin de redéfinir les pratiques et les enjeux de la recherche archéologique de terrain. L'objectif second de cet article est de présenter le projet de recherche « METAdAtA » (« METAdAtA : sviluppo MEtodologico, Tecnico e sperimentale del volo Autonomo di Aeromobili senza pilota a bordo nell'ambito Archeologico sardo »), financé par les fonds européens de la Région Sardaigne et impliquant l'utilisation de drones pour la documentation de sites archéologiques néolithiques et de l'âge du Bronze en Sardaigne (Italie), sous divers de ses aspects : problématiques, objectifs, cas d'étude et résultats préliminaires. Ce projet de recherche a notamment permis de mettre au point des procédés et protocoles types pour la documentation de sites archéologiques assistée par drone mais également de démontrer que les nouvelles technologies constituent un facteur essentiel de l'apparition et du développement de nouvelles problématiques scientifiques, de nouveaux besoins auxquels la discipline tarde peut être un peu trop à donner libre cours.
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Raveneau, Jean. "Fontanabona, Jacky, dir. (2000) Cartes et modèles graphiques. Analyses de pratiques en classe de géographie. Paris, Institut national de recherche pédagogique, Didactique des disciplines, 302 p. (ISBN 2-7342-0697-8)". Cahiers de géographie du Québec 45, n.º 125 (2001): 306. http://dx.doi.org/10.7202/022985ar.

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CHIRA, Rodica-Gabriela. "Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8". Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (1 de diciembre de 2020): 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

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l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissements » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusement en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.
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Pavón Benito, Julia. "¿Es necesario seguir investigando sobre la muerte? Una reflexión historiográfica y nuevas perspectivas". Vínculos de Historia Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, n.º 12 (28 de junio de 2023): 65–83. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2023.12.03.

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RESUMENLa historiografía sobre la muerte, desarrollada entre finales de los años setenta y noventa de la pasada centuria, tuvo especial interés y proyección a partir de las investigaciones trazadas por la tercera generación de Annales. Los planteamientos de esta corriente, en sintonía con los modelos de dicha escuela y avalados por la renovación del objeto histórico tras el estructuralismo, giraron alrededor del estudio de las condiciones materiales, actitudes, imágenes y gestualidad del hombre medieval ante la muerte. El cuerpo de esta fructífera reflexión, como parcela de la “historia de las mentalidades”, albergó novedades metodológicas, facilitando una visión y proyección heurística, debido al impacto que tuvo dentro del diálogo de la historia con las ciencias sociales y otras disciplinas del quehacer humanístico. A finales del siglo xx y comienzo del presente, el giro producido en el quehacer histórico ha otorgado un mayor protagonismo a lo social y cultural, colocando en el lugar protagonista ocupado durante décadas por la “historia de la muerte” otros intereses. Compete, por tanto, plantearse qué horizontes cabría dibujar, dentro de las coordenadas historiográficas de la actualidad, para las investigaciones sobre la muerte, cuyas paradojas siguen vigentes como recurso para conocer los fenómenos y manifestaciones propias de la civilización medieval.Palabras clave: Muerte medieval, historiografía de la muerte ABSTRACTThe historiography of death developed between the late 1970s and the 1990s was of special interest and projection. It was based on research carried out by the third generation of the Annales. The approaches developed in line with the models of this school of thought and underpinned by the renewal of the historical object following structuralism, revolved around the study of material conditions, attitudes, images and gestures of the medieval man in the face of death. The core of this prolific reflection as part of the “history of mentalities” contained methodological novelties facilitating a heuristic vision and projection due to the impact it had on the dialogue between History and Social Sciences and other humanistic disciplines. At the end of the 20th century and the beginning of the current the shift in historical endeavour has given greater prominence to what is social and cultural, placing other interests in the key role for decades occupied by the “history of death”. For researching into death, it is necessary therefore to consider what perceptions can be drawn within the historiographical coordinates of the present day whose paradoxes are still valid as a resource to understand the phenomena and manifestations of medieval civilisation.Keywords: mediaeval death, historiography of death REFERENCIASActas de las I Jornadas de Metodología Aplicada de las Ciencias Históricas. V. Paleografía y archivística, Santiago de Compostela, Universidade de Santiago de Compostela, Servicio de Publicaciones, 1975.Alexandre-Bidon, D., La mort au Moyen Âge: xiiie-xvie, París, Editorial Hachette, 1998.Alexandre-Bidon, D. y Treffort, C. (dirs.), A reveiller les morts. La mort au quotidien dans l’Occident médieval, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1993.Ariès, P., Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen Âge á nous jours, París, Éditions du Seuil, 1975 (trad. Historia de la muerte en Occidente. 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STIRBU, Simona, Serge SCHMITZ y Ninfa GRECO. "Visibilité des publications des géographes de ULiège dans les bases de données commerciales et Google Scholar". Bulletin de la Société Géographique de Liège, 2020, 143–55. http://dx.doi.org/10.25518/0770-7576.6150.

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Cet article s’intéresse à la visibilité de la littérature scientifique produite par les géographes de l’ULiège, à travers des bases de données bibliographiques traditionnelles et du moteur de recherche Google Scholar. La contribution du répertoire institutionnel ORBi dans la meilleure visibilité des références est évaluée également. Concrètement, une analyse du référencement d’un échantillon de publications par les bases de données commerciales multidisciplinaires, Scopus et WoS, et spécialisée GeoRef, ainsi que par le moteur de recherche GS est effectuée. D’autres facteurs tels que la langue de publication et la distribution entre ST et SHS ont été pris en compte. Les résultats montrent que la distribution des publications des membres du département de Géographie entre les types de documents est différente en fonction de l’orientation du sujet vers les SHS ou les ST, même si les articles de périodiques constituent le principal type de publications, quelle que soit la sous-discipline. En SHS, les chapitres et parties de livres ainsi que les articles et communications sont majoritairement en français. Les performances de GS sont supérieures à celles des BD pour notre échantillon de publications des géographes de l'ULiège. En conclusion, le répertoire institutionnel ORBi contribue incontestablement à améliorer les performances de GS quant au recouvrement de notre échantillon de publications et à donner une meilleure visibilité de la littérature francophone en Géographie.
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Bernadet, Maurice. "A survey of doctoral theses in transport and logistics". Les Cahiers Scientifiques du Transport - Scientific Papers in Transportation 69-70 | 2016 (30 de junio de 2016). http://dx.doi.org/10.46298/cst.12156.

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In 2012, a first survey of theses registered or supported in France on transport and logistics was carried out by the French Association of Transport and Logistics Institutes (AFITL). This census was updated in 2016. This paper presents the survey methodology; compares the results with the previous survey (2014); analyzes the results.The data set consists of 469 theses defended since 2010 and further includes 345 theses registered -not yet defended- since 2009. 80% of the dissertations are in social sciences and 20% in engineering sciences. A large number of these theses -almost 44%, but this percentage varies by discipline- are headed by research directors whose name is found only once in the file; i.e. the thesis directors are not specialized in transport and logistics but occasionally supervise students working outside their usual area of research.There are clear groupings in the localities where the theses are registered. 43% are registered in the greater Paris region. There are four universities where the number of theses in all disciplines is greater than 50: Lyon, Marseille, Paris 1, Paris-Est, but 46 where it is under 10. By crossing disciplines and institutions, one easily finds the geography of research in transport and logistics in France. L’Association Française des Instituts de Transport et de Logistique a procédé pour la première fois en 2012, à un recensement des thèses de toutes disciplines, inscrites ou soutenues en France, portant sur les transports et la logistique. Ce recensement a été actualisé en 2016. Cet article présente la manière dont ce recensement a été réalisé ; il compare les résultats avec ceux de la précédente mise à jour (2014) ; il en analyse les résultats.Le fichier comporte 469 thèses soutenues depuis 2010 et 345 thèses inscrites -et non encore soutenues- depuis 2009. 80 % des thèses relèvent des sciences sociales et 20 % des sciences pour l’ingénieur. Un très grand nombre de ces thèses -près de 44 %, mais ce pourcentage est très variable selon les disciplines- sont dirigées par des directeurs de recherche dont le nom n’est présent qu’une seule fois dans le fichier ; autrement dit ces thèses sont encadrées par des directeurs de recherche qui ne sont pas spécialistes du transport ou de la logistique, mais qui, occasionnellement, acceptent de diriger des thèses qui ne relèvent pas de leur domaine habituel de recherche.La dispersion des thèses en fonction de leur ville et établissement de soutenance est également très forte. 43 % des thèses sont inscrites à Paris ou dans les universités de la banlieue parisienne. On compte quatre universités où le nombre de thèses, toutes disciplines confondues est supérieur à 50 : Lyon, Marseille, Paris 1, Paris-Est, mais 46 où il est inférieur à 10. En croisant établissements et disciplines, on retrouve aisément la géographie de la recherche en transport et logistique en France.
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David, Pascal. "Pour une prise en compte géographique de la commande publique dans l’analyse des dynamiques d’innovation territoriale". La territorialisation des plateformes numériques : retour sur une décennie de pratiques 37-3/4 (2023). http://dx.doi.org/10.4000/vxtk.

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La commande publique constitue, en géographie et en aménagement, un objet peu considéré par la communauté scientifique française et internationale. Ce constat est à mettre en relation avec l’abondante littérature scientifique provenant d’autres disciplines connexes (droit, économie, sciences de gestion). En France, aucune thèse portant sur le sujet n’a jamais été soutenue, peu ou pas d’articles ou de livres ont été publiés sur cette rencontre entre « la commande publique » et « les territoires ». Ce constat interroge alors même que la commande publique participe directement à la mise en œuvre des politiques publiques. Ce travail de recherche s'intéresse précisément à sa prise en compte dans l’analyse des dynamiques d’innovation territoriale. A la croisée de la science régionale, de la géographie et de la recherche en aménagement du territoire, il vise à enrichir la compréhension des processus d’intermédiation en analysant comment, à l'échelle des territoires, la commande publique permet la coordination et l'appariement entre des acteurs aux temporalités différentes et aux objectifs divergents. La perspective de la ville intelligente et durable est introduite comme cadre d'analyse pertinent pour étudier la fabrique de l’innovation urbaine. Le texte décrit une méthodologie de recherche axée sur l'étude de cas de la scène toulousaine engagée depuis 2014 dans des programmes de soutien à l’innovation, le protocole intégrant une revue de littérature, une analyse systémique, la collecte de données via des entretiens semi-directifs, une approche comparative avec d’autres scènes territoriales similaires.
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CLEMENTI, Kevin. "Représentations cognitives de l’espace et dérive : quels liens ?" Fédérer Langues, Altérités, Marginalités, Médias, Éthique, 8 de marzo de 2023. http://dx.doi.org/10.25965/flamme.682.

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L’article présente le concept de « représentations cognitives de l’espace géographique » utilisé dans plusieurs disciplines pour étudier le rapport à l’espace des individus et des groupes sociaux. Plusieurs recherches sont présentées afin d’illustrer les potentialités de cette approche. Nous nous concentrons notamment sur la méthodologie utilisée par ces recherches, le recueil et l’analyse des cartes cognitives. Pour conclure, nous questionnons les liens entre les concepts présentés et la méthode de la dérive urbaine.
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Aparecida de Souza, Maria Adélia. "Geografia, paisagens e a felicidade". GeoTextos 9, n.º 2 (23 de diciembre de 2013). http://dx.doi.org/10.9771/1984-5537geo.v9i2.9109.

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O que a Geografia tem a dizer sobre a felicidade? Responder a esta questão e gerar polêmicas é o objetivo deste artigo. Ele também se constitui em um ensaio crítico sobre as práticas dos geógrafos enquanto repetidores dos ensinamentos oferecidos pela disciplina geográfica ainda bastante vinculada a uma perspectiva iluminista e positivista do ponto de vista metodológico. Esta repetição é devida a uma dificuldade de compreensão do mundo contemporâneo a partir das dinâmicas e da voracidade do tempo presente. A inspiração central deste artigo é provocada pela capacidade que a Geografia tem de discutir temas como a felicidade a partir dos usos do território e do conceito de espaço geográfico proposto pela Geografia Nova estabelecida por Milton Santos. Desvendar a felicidade a partir das paisagens e das dinâmicas do mundo contemporâneo se constitui na proposta central da discussão aqui feita, partindo da crítica às propostas de medidas estabelecidas por índices (IDH - Índice de Desenvolvimento Humano, Índice Brasil etc.) e metáforas (Sustentabilidade, Direitos Humanos, Segurança Alimentar, Inclusão Social etc.) que vêm sendo cada dia mais assumidos por pesquisas ditas científicas, no mundo todo. Resumé GÉOGRAPHIE, PAYSAGE ET LE BONHEUR Qu’est-ce-que la Géographie peut dire à propôs du bonheur? Repondre à cette question est l’objetif de cet article. Il est aussi un essay critique sur les pratiques des géografes autant que reproducteurs des enseignements offerts pour une Géographie encore três attachée méthodologiquement à l’illuminisme et au positivisme. Cette reproduction est dûe à la dificulte pour la comprehension des dynamiques et voracité du temps present. L’inspiration centrale de cet article a éte provoquée par la possibilité qui a la Géographie de reflechir sur des thèmes tel que celui du bonheur. Cela peux se faire à partir des catégories analytiques comme le paysage, l’usage du territoire et le concept d’espace géographique compris en tant qu’une totalité dynamique, une indissociabilité entre systhèmes d’objets et systhèmes d’actions. Découvrir le bonheur à partir de la comprehension des pysages e des dynamiques du monde contemporain est au centre de la discussion ici proposée. Elle est faite à partir des “mesures” du bonheur produites à partir des índices (tels que l’IDH – Indice de Développement Humain, Indice Brésil, etc.) et des métaphores (Sustentabilité, Droits de l’Homme, Sécurité Alimentaire, Inclusion Sociale, etc.) qui, à chaque jour, sont plus adoptées par des recherches nonmées scientifiques, dans le monde entier.
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Buffin‐Bélanger, Thomas, Félix Lachapelle, Pascale Biron y Maxime Boivin. "Trajectoires et visées de l'hydrogéomorphologie au Québec". Canadian Geographies / Géographies canadiennes, diciembre de 2023. http://dx.doi.org/10.1111/cag.12893.

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RésuméL'hydrogéomorphologie étudie la dynamique des rivières en se concentrant sur les interactions liant la structure des écoulements, la mobilisation et le transport des sédiments et les morphologies qui caractérisent les cours d'eau et leur bassin‐versant. Elle offre un cadre d'analyse et des outils pour une meilleure intégration des connaissances sur la dynamique des rivières pour la gestion des cours d'eau au sens large, et plus spécifiquement, pour leur restauration, leur aménagement et pour l'évaluation et la prévention des risques liés aux aléas fluviaux. Au Québec, l'hydrogéomorphologie émerge comme contribution significative dans les approches de gestion et d'évaluation du risque et se trouve au cœur d'un changement de paradigme dans la gestion des cours d'eau par lequel la restauration des processus vise à augmenter la résilience des systèmes et des sociétés et à améliorer la qualité des environnements fluviaux. Cette contribution expose la trajectoire de l'hydrogéomorphologie au Québec à partir des publications scientifiques de géographes du Québec et discute des visées de la discipline en recherche et en intégration des connaissances pour la gestion des cours d'eau.
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Auger, Reginald y Allison Bain. "Anthropologie et archéologie". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.030.

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Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.
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Pelus-Kaplan, Marie-Louise, Gabrielle Chomentowski, Liliane Crips y Madalina Vartejanu-Joubert. "Projet scientifique et description de la revue Sociétés plurielles". Sociétés plurielles Humanities and social..., Introduction (22 de mayo de 2017). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2017.3679.

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International audience The Review “Sociétés Plurielles” is part of the homonymous Interdisciplinary Research Programme whose aim is to approach the fundamental topic of plurality and pluralism by creatively associating humanities and social sciences. “Sociétés Plurielles” is a double-blind peer review academic journal publishing, in thematic or Varia issues, papers showing a strong interdisciplinary commitment. When preparing the inaugural issue, in 2015, the editorial board had to face the tragic events that occurred in France at that time, mainly the attacks against Charlie Hebdo and against the kosher store at Porte de Vincennes. Those circumstances led us to interrogate, on an epistemological as well as methodological level, the very place of the “event” in the social and human sciences. The present volume gathers together historians, sociologists, geographers and political scientists who address this question through several and specific case studies. La revue Sociétés plurielles est née des aspirations du programme de recherche « Sociétés plurielles » associant des chercheurs en sciences humaines et sociales de diverses disciplines réunis autour d’un objet commun : la pluralité de nos sociétés. Que ce soit à travers des numéros thématiques ou des varias, le comité de rédaction de la revue Sociétés plurielles propose des articles évalués en double aveugle et démontrant la pertinence de l’approche interdisciplinaire. Saisi par les événements tragiques qui ont eu lieu en France en 2015 – à commencer par les attentats contre Charlie Hebdo et contre l’épicerie casher de la Porte de Vincennes – le comité de rédaction a voulu porter dans ce premier numéro une réflexion sur l’épreuve à laquelle les sciences humaines et sociales sont confrontées face à l’événement tant sur le plan épistémologique que sur le plan méthodologique. Historiens, sociologues, géographes et politistes portent donc dans ce premier numéro de Sociétés plurielles, chacun à travers des exemples différents, une réflexion sur le rapport entre sciences humaines et sociales et événement.
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Diasio, Nicoletta. "Frontière". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.033.

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L'anthropologie en tant que discipline scientifique s'est institutionnalisée de manière concomitante à l'affirmation de l'État-nation, aux entreprises coloniales et au souci politique de comprendre et gérer ces diversités censées menacer la cohésion sociale et la légitimité des institutions centrales: 'paysans', 'criminels', 'sauvages', 'indigènes' deviennent à la fois des objets de connaissance et de régulation. La question de la frontière s'est donc posée à double titre : à l'intérieur, dans la démarcation entre cultures savantes et cultures populaires, entre « modernité » et « survivances folkloriques », entre majorité et minorités, et à l'extérieur, dans le rapport aux sujets coloniaux. Toutes les anthropologies ont ainsi face au rapport « centre-périphérie », avec le souci de donner voix à des populations inécoutées, même si parfois cette opération a contribué à les constituer comme « autres ». Mais l'anthropologie a également contribué à montrer le caractère dynamique des frontières, leur épaisseur dense de toutes les potentialités du désordre, de l'informel (Van Gennep 1922; Douglas 1966; Turner 1969) et de la créativité culturelle (→) : en définissant les limites d'un système ou d'un monde, la frontière peut devenir le centre d'un autre. Une buffer-zone peut se constituer en État; dans les friches urbaines des quartiers, des sociabilités, des rituels inédits prennent forme; dans les frontières se donne à voir le caractère non essentialiste, négocié et performatif des identifications ethniques (Barth 1969). Le transnationalisme, la déterritorialisation, les flux de personnes, technologies, finances, imaginaires, marchandises accentuent ce processus et engendrent des réalités segmentées (Appadurai 1996): fractures et frontières dessinent des zones de contact (Pratt 1992) où le jeu des interactions produit aussi bien des pratiques et des imaginaires spécifiques, que des conflits et des relations de pouvoir. Par les frontières, le pouvoir se rend visible que ce soit par des stratégies de définition du centre, que par leur corollaire, la mise en marge et la création de discontinuités : « Une anthropologie des frontières analyse comment nations, groupes ethniques, religions, États et d'autres forces et institutions se rencontrent et négocient les conditions réciproques, dans un territoire où toutes les parties en cause s'attendent à rencontrer l'autre, un autre de toute manière construit par nous » (Donnan et Wilson, 1998 : 11). Pour les populations jadis colonisées, migrantes ou diasporiques, vivre la frontière, la porter en soi, constitue le jalon de stratégies identitaires et donne accès à un espace tiers (→) où on compose entre les enracinements à une patrie déterritorialisée et de nouvelles appartenances (Bhabha 1994; Pian 2009). Ce sujet qui se construit dans une situation de frontière n’est toutefois pas la prérogative de populations déplacées. Comme nous le rappelle Agier (2013), il constitue le soubassement d’une condition cosmopolite, au cœur de laquelle, la frontière devient l’espace, le temps et le rituel d’une relation. La frontière est centrale car elle nous rappelle concrètement qu’il n’y a pas de monde commun sans altérité : « pour l’anthropologie de la condition cosmopolite, il s’agit de transformer l’étranger global, invisible et fantomatique, celui que les politiques identitaires laissent sans voix, en une altérité proche et relative » (Agier 2013 : 206). Dans cette anthropologie qui déjoue le piège identitaire (Brubaker et Cooper 2000) et le refus de l’autre, connaissance et reconnaissance (→) vont ensemble. Cette liminarité féconde est au cœur d'une anthropologie non-hégémonique. Mais loin d'en constituer uniquement un objet d'étude, elle désigne également une posture épistémologique. Elle nous invite à déplacer le regard du centre aux marges des lieux de production intellectuelle, à en interroger la créativité, à analyser comment les frontières entre savoirs sont reformulées et comment elles sont mises en œuvre dans les pratiques de recherche. Ce décentrement interroge différents niveaux: un déplacement géographique qui implique une connaissance et une valorisation de ce qui se fait en-dehors des foyers conventionnels de production et de rayonnement scientifique de la discipline. Ces productions sont parfois peu connues en raison d'une difficile compréhension linguistique, à cause d'une rareté d'échanges liée à des contextes de répression politique, ou encore par l'accès difficile au système de l'édition. Un déplacement du regard en direction de ce qui est produit en-dehors des frontières des institutions universitaires et académiques, la professionnalisation de la discipline impliquant un essaimage des anthropologues dans les associations, dans les ONG, dans les entreprises, dans les administrations publiques. Comment, compte tenu des exigences de rigueur théorique et méthodologique de la discipline, ces productions en marge des centres de recherche institués, participent au renouvellement et à la revitalisation de l'ethnologie? Une anthropologie non hégémonique s'interroge également sur les sujets frontières de la discipline: elle est là où les limites bougent, là où une frontière en cache une autre, où les conflits éclatent, auprès d'interlocuteurs à qui le savoir officiel a longtemps nié la légitimité de parole et de subjectivité. Elle questionne une autre opération de bornage interne à sa constitution : une discipline ne se reconnaît pas uniquement pour ce qu'elle accepte à l'intérieur de ses frontières, mais aussi par ce qu'elle rejette et reformule. Ces processus d'inclusion, de purification et de catégorisation donnent lieu à des configurations spécifiques et constituent un analyseur des spécificités intellectuelles locales. Leur analyse permet aussi de s'interroger sur ces situations de croisement entre savoirs favorisant l'innovation scientifique. La tension entre anthropologies centrales et périphériques rejoint enfin la question de l'hégémonie dans les rapports entre sciences, avec tout ce que cela implique en termes de légitimité et de reconnaissance: ainsi l'opposition entre sciences 'dures' et 'molles', les paradigmes qui inspirent les dispositifs d'évaluation disciplinaire, les hégémonies linguistiques.
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Levy, Joseph. "Colonialité". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.067.

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Parmi les perspectives anthropologiques qui structurent le champ des études coloniales et post-coloniales, on peut retenir celle de la colonialité développée dans l’école socio-anthropologique latina-américaine qui veut mettre en évidence la continuité existant entre les périodes coloniales et post-coloniales. Ce concept renvoie en premier lieu à l’analyse des rapports de pouvoir dans cette région. Liée à la progression du capitalisme dans ces régions périphériques et subalternes, la colonialité structure de façon profonde l’ensemble des relations sociales et, à part celles qui se fondent sur les critères de race et d’ethnicité (Quijano 2007) « inclut, normalement, les rapports seigneuriaux entre dominants et dominés ; le sexisme et le patriarcat ; le familismo (jeux d’influence fondé sur les réseaux familiaux), le clientélisme, le compadrazgo (copinage) et le patrimonialisme dans les relations entre le public et le privé et surtout entre la société civile et les institutions politiques » (Quijano 1994). Ce concept a été élargi pour rendre aussi compte du rapport au pouvoir, car la colonialité ne se limiterait donc pas à la sphère politique, mais affecterait celle des connaissances et des savoirs. Dans cette perspective, Lander (2000) a analysé comment les sciences sociales ont contribué à renforcer le néolibéralisme qui se veut un discours hégémonique d’un « modèle de civilisation, […] comme une synthèse extraordinaire des présupposés et des valeurs fondamentales de la société libérale moderne touchant l'être humain, la richesse, la nature, l'histoire, le progrès, la connaissance et la bonne vie » (2000, p.4) [1][1]. Ce discours doit être déconstruit pour mettre en évidence ses fondements idéologiques et épistémologiques visant à la naturalisation de la société libérale et remettre en question les principes de neutralité et d’objectivité à la base des sciences sociales contemporaines. Cette déconstruction se nourrit déjà des travaux issus de plusieurs approches critiques dont, entre autres, les études féministes, les apports des chercheurs de l’Inde et du continent africain. Mignolo (2001) s’est penché, quant à lui, sur la « géopolitique de la connaissance » , pour montrer comment les différences dans les perspectives coloniales issues du centre et de la périphérie ont contribué à une « double conscience épistémologique » où « l’épistémé monotopique de la modernité est confrontée à l’épistémé pluritopique de la colonialité. La double conscience épistémologique n’est pas une position de défense de l’“antimodernité ”. Au contraire c’est une épistémé de la frontière, du bord de la pensée, énoncée à partir de la colonialité » (2001, p. 57). Cette réflexion épistémologique a été reprise par Fatima Hurtado Lopez (2009) qui insiste sur les inégalités existant dans la production des connaissances et la dévalorisation de celles issues des groupes dominés. Selon elle, pour transformer cette situation, la décolonisation du savoir ne consiste pas en une « croisade contre l'Occident au nom d'un autochtonisme latino-américaniste, de culturalismes ethnocentriques et de nationalismes populistes. Il ne s'agit pas non plus d'aller contre la science moderne ni de promouvoir un nouveau type d'obscurantisme épistémique […]. Il s'agit au contraire, de créer une pensée intégrative et transdisciplinaire où la science occidentale puisse s'articuler avec d'autres formes de production de connaissances. Le groupe propose ainsi -face à l'universalité monologique impériale- une pluriversalité décoloniale capable d'ouvrir la possibilité d'une pensée alternative et plurielle ». L’étude de la construction de la discipline anthropologique, de ses savoirs et de sa transmission a fait l’objet d’une analyse qui s’inspire du concept de colonialité du pouvoir et du savoir. Escobar et Restrepo (2009) mettent d’abord en évidence les distinctions essentielles entre « anthropologies hégémoniques » et « anthropologies subalternes ». Les premières renvoient à la discipline, au plan théorique et pratique, telle que pensée et encadrée dans les départements d’anthropologie des universités américaines et européennes (Angleterre et France). L’hégémonie est ici conceptualisée « non comme une domination, une imposition ou une coercition que comme ce qui s’opère au fil du temps à partir du sens commun disciplinaire et qui se tient en dehors de tout examen » (Escobar et Restrepo 2009, p. 84). Quant aux secondes, elles renvoient aux anthropologies négligées par les centres hégémoniques et elles se situent dans les marges, les interstices des centres anthropologiques divers, indépendamment de leur localisation géographique. Elles n’obéissent pas aux canons de la discipline normée touchant les théories, les méthodologies, la publication et la diffusion des savoirs, qui fondent la colonialité, et n’attendent pas une reconnaissance de sa part. Aux yeux du « système-monde de l’anthropologie » conceptualisé comme renvoyant à des relations structurales de pouvoir disciplinaire marquées par l’imposition de discours et les modalités de sanction de l’expertise (examens, titres, etc.), les anthropologies subalternes n’obéissant pas au diktat de l’expertise, les savoirs des populations sont dévalorisés et disqualifiés. Par ailleurs, les modalités associées à l’acquisition des compétences anthropologiques, à travers la socialisation disciplinaire, ne font pas l’objet d’une analyse critique. Comme le soulignent encore Escobar et Restrepo, « la formation professionnelle est certainement l’un des mécanismes ayant le plus grand impact sur les subjectivités anthropologiques et dans l’incorporation de ce qui est pensable et faisable. Étudier la manière, les lieux et les personnes avec qui se forment les nouvelles générations d’anthropologues, mais également la manière dont elles s’inscrivent dans leur travail professionnel, permet de comprendre les dynamiques de consolidation, confrontation et dissolution des hégémonies en anthropologie » (2009, p. 88), et qui influencent les centres périphériques. L’étude des stratégies liées à la professionnalisation anthropologique ne peut non plus faire l’économie de l’analyse des normes liées à l’évaluation des projets de recherche et des publications qui contribuent à imposer des perspectives dominantes. L’organisation des anthropologies subalternes demande aussi à être mieux comprise en menant des recherches sur leurs rapports avec le monde académique, la structuration de leur univers épistémologique, théorique et pratique et leur retentissement sur la discipline anthropologique. La notion de colonialité oblige donc à un exercice de réflexivité qui peut aider à cerner les stratégies politiques et intellectuelles privilégiées dans les disciplines anthropologiques ainsi que les résistances et les obstacles qui empêchent le plein déploiement de leurs projets et de leurs expressions plurielles et l’établissement d’une « anthropologie du monde » qui tient compte de la diversité des épistémologies et qui s’interroge sur les enjeux linguistiques liés à sa construction (Lema Silva 2016). Cette approche originale est soutenue par le Grupo Modernidad /Colonialidad ( Pachon Soto 2008) et le réseau d’études décoloniales (reseaudecolonial.org) dont les travaux sont diffusés par sa Revue d’études décoloniales.
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Dunoyer, Christiane. "Alpes". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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Botéa, Bianca. "Espace-frontière". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.008.

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L’anthropologie des espaces frontaliers et des espaces-frontières est un champ relativement récent, développé dans la littérature anglo-saxonne dans les années 1990 en lien avec la problématique de la construction des nations et des États. La visibilité de ce champ thématique dans l’anthropologie francophone est plus tardive (années 2000), restant principalement investi par les géographes. Si le travail de Fredrik Barth est pionnier sur la question des frontières (boundaries) identitaires posant les bases d’une perspective non-essentialiste des groupes (Barth 1969), une anthropologie des espaces-frontières va au-delà des frontières symboliques et culturelles afin de considérer ensemble les deux sens de la notion de frontière : d’une part, les frontières physiques (borders, frontiers), établies généralement par des pouvoirs et, d’autre part, les frontières sociales, symboliques (boundaries) traduisant un rapport à l’espace matériel. La spécificité d’une étude anthropologique des frontières repose sur une approche ethnographique des pratiques ordinaires des individus et des « communautés locales situées aux frontières étatiques », sur une attention focalisée sur les constructions culturelles, matérielles et symboliques qui donnent sens à ces frontières (Wilson et Donnan 1998), autrement dit sur les négociations et les constructions « par le bas ». Ces travaux rappellent que les entités politiques « sont faites par les individus et non seulement par les images et les imaginaires construits sur ces individus via les représentants de l’État, les médias, les scientifiques » (Wilson et Donnan 1998 : 4). L’une des implications de cette orientation dans le champ d’études sur les frontières a été l’idée, omniprésente dans les travaux ultérieurs, que les frontières sont avant tout des espaces avant d’être des lignes et, qu’au-delà des ruptures instituées par les dispositifs de marquage et de contrôle de l’espace, ces frontières sont tout autant des espaces-ressources où se déploient des solidarités, des opportunités économiques et sociales. Parmi ces travaux nous pouvons signaler les contributions réunies par Bromberger et Morel (2001), ou par les numéros thématiques sur les frontières de la revue « Cultures et conflits » (2008, 2009). Au-delà de leur fonction d’espace-ressource, les zones-frontières sont des lieux de production et de négociation des cohabitations et des voisinages, dans des situations de vie multilinguistiques, multiconfessionnels et plus largement multiculturels. (Berdhal 1999 ; Botea 2013 a). C’est notamment dans les contextes de changement (crise politique ou économique, changement de frontières étatiques, etc.) que les espaces-frontières se montrent des haut-analyseurs des transformations vécues par les sociétés. Il convient de noter une évolution à plusieurs titres du champ d’études anthropologiques sur la frontière. Tout d’abord, le champ thématique s’agrandit, de la problématique des constructions nationales et étatiques et des pratiques de mobilité à des ritualités et des politiques identitaires (confessionnelles, linguistiques, de genre, de sexualité), à des problématiques environnementales et de développement, à des questions patrimoniales et mémorielles, etc. D’autres dynamiques au sein des études sur la frontière sont également à signaler. Selon Wilson et Donnan, une certaine conception « localiste, territoriale et particulariste de la frontière », tributaire d’une approche localiste de la culture et du travail de terrain (2012 : 8), persisterait dans les travaux des années 1990. On passe ainsi d’une frontière considérée comme contexte − une frontière qui définit le cadre social et géographique de l’enquête, la recherche se focalisant sur les expériences de la « communauté » vivant à la frontière − à une frontière vue comme objet d’étude, relevant des dynamiques comparables ailleurs. On s’oriente aussi vers des approches « multisites », vers des analyses des expériences des individus des différents côtés (sites) d’une frontière. En outre, une des mutations des plus importantes est l’intérêt grandissant pour considérer la frontière comme un processus, les analyses mettant l’accent sur les pratiques de faire frontière (bordering). Situées à l’opposé d’une approche qui considère le caractère « donné » ou territorialisé de la frontière (donnée politique ou naturelle), les pratiques ethnographiques tentent d’identifier les lieux (et les sites), les pratiques sociales à travers lesquelles des frontières adviennent et sont vécues dans des multiples sens : non seulement par des limites tracées par des dispositifs de marquage et de contrôle mais aussi par des objets plus incertains, performant des frontières tout aussi vives, comme l’usage d’une langue, une pratique confessionnelle, des savoir-faire, une pratique touristique, etc. Une perspective attentive à la frontière comme processus peut s’affranchir d’une approche territorialisée de la frontière qui associe celle-ci à des lieux géographiques précis, généralement à des marges et des confins. La frontière est mobile, changeante, elle peut produire des effets qui se localisent ailleurs, voire même dans des zones de centralité géographique. Alors que des territoires qui ne se trouvent pas aux confins peuvent fonctionner comme des espaces -frontières (dans le sens d’espaces négociés ou contestés, jouant des ambivalences ouverture/fermeture), les espaces-frontaliers peuvent ne pas entrer dans cette catégorie (Kotek 2001). C’est aussi vers des questions méthodologiques et épistémologiques que ce tournant pragmatiste dans les approches de la frontière nous amène (perspective qui considère cette dernière comme un effet de pratique), avec tout d’abord l’idée qu’une ethnographie (multisite) en contexte frontalier n’est pas forcément une ethnographie menée de part et d’autre de cette frontière comme nous pourrions le penser habituellement. Cela traduirait une approche toujours localiste du terrain frontalier, déplacée cette fois-ci à l’échelle transfrontalière. Nous avons par exemple des territoires frontaliers qui ne produisent pas d’espaces sociaux de voisinage dans le transfrontalier proche, mais qui agissent comme des commutateurs importants opérant des liens avec des territoires plus lointains (Botea 2013 b). Par conséquent, ce sont les réseaux de sites constitués par les différentes pratiques de connexion entre les individus, lesquels se déploient sur des espaces-temps mobiles (par forcément situés dans le voisinage proche), qui forment les contours du « terrain ». Les crises politiques actuelles dans le monde arabe et les manifestations du problème des réfugiées et de sa gestion dans les différentes sociétés européennes montrent bien les reterritorialisations permanentes des dispositifs politiques voire civils de « faire frontière », ainsi que les espaces sociaux mobiles créés afin de les contourner. Cette double qualité de la frontière, d’une part comme frontière-mur d’autre part comme frontière traversée et poreuse, caractérise le régime sous lequel fonctionne toute frontière, aussi bien au niveau des pratiques ordinaires des individus que comme mode de gouvernance. Enfin, les études sur les frontières amènent leurs auteurs à se questionner sur les frontières des disciplines qui investissent ce champ, elles-mêmes traversées (pensons ici au seul exemple de la démarche ethnographique adoptée de plus en plus par la sociologie, la géographie, etc.). Nous assistons désormais à la constitution des travaux qui montrent une volonté de réunir et faire converger les points de vue disciplinaires (Anteby-Yemini et al. 2014 ; Chavarochette et al. 2015), certains auteurs pionniers dans cette perspective (Donnan et Wilson 2012) s’interrogeant sur la constitution d’un champ pluridisciplinaire, voire postdisciplinaire, du Border Studies.
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Doyon, Sabrina. "Environnement". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.007.

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Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes du point de vue de l’anthropologie, car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels. Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. Tout en interrogeant les concepts de nature et de culture, plusieurs approches au sein de l’anthropologie questionnent l’environnement par l’étude des différents types de rapports qu’entretiennent les êtres humains avec ce qui les entoure, ce qui les supporte et les constitue. L’écologie culturelle de Steward (Steward 1955), l’approche écosystémique de Rappaport (1967), l’ethnoscience et l’ethnoécologie (Haudricourt 1956), l’œuvre d’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, les travaux relatifs aux rapports à la nature, des vivants et des non-vivants (Ellen et Katsuyochi 1996; Descola 2005; Viveiros de Castro 2009), et ceux propres à la perception et à « l’habiter » (Ingold 2000) sont parmi les approches anthropologiques ayant fait de l’environnement et de la nature le centre de leur réflexion. Elles s’inscrivent à la fois dans les courants matérialistes et symboliques de l’anthropologie et dans les écoles anglo-saxonnes et françaises de l’étude des relations socio-environnementales. Ces catégorisations ne sont toutefois pas absolues : des chevauchements et des emprunts enrichissent aujourd’hui les réflexions de chacun. Depuis les années 1990, les recherches anthropologiques concernant les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées. L’écologie politique (political ecology : approche critique des changements environnementaux qui analyse les liens entre des enjeux écologiques et d’économie politique) est un exemple de courant théorique phare qui intègre ces disciplines et qui rallie de nombreux chercheurs en anthropologie (Bryant et Bailey 1997; Escobar 1996; Gauthier et Benjaminsen 2012; Biersack et Greensberg 2006; Peet, Robbins et Watts 2011). Les efforts de compréhension de la pluralité des modes d’interprétation, de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. Les concepts de natures humanisées (issues d’aménagements ou de perturbations anthropiques) y sont mis en rapport avec ceux de natures « sauvages et primaires »; des remises en question des idéaux de la wilderness, évoqués dans la tradition anglo-saxonne (Cronon 1995; Balée 2006), en émergent, démontrant qu’une supposée nature originelle n’aurait jamais existé et que l’environnement est, au contraire, travaillé, médié, construit par des actions humaines depuis la présence des premières communautés humaines. Ces clarifications amenées par l’anthropologie s’ancrent dans des compréhensions de la nature organisées par des savoirs environnementaux locaux et autochtones (Menzies 2006) qui sont souvent discrédités par la science positiviste occidentale (Fairhead et Leach 2003). Ces recherches sont également alimentées par des réflexions récentes en sciences de l’environnement où le modèle homéostatique de la nature (dans lequel les écosystèmes, en tant que systèmes, tendraient vers un équilibre via des mécanismes de rétroaction régulateurs) est contesté, préférant des approches qui intègrent le chaos et l’incertitude (Scoones 1999). Dans tous les cas, ces recherches s’attachent à montrer que les divisions conceptuelles entre la nature et la culture, la société et l’environnement ne sont pas universelles et s’ancrent plutôt dans des constructions modernes (Latour 1991). Ces réflexions foisonnantes ne sont pas étrangères aux analyses anthropologiques des discours environnementaux qui s’intéressent notamment à la cristallisation de certaines formules, telles que : les forêts cathédrales, le développement durable, la désertification et les changements climatiques (Crate et Nuttall 2009; Redclift 1987; Sachs 1993) et à leurs portées sociale et culturelle. Plusieurs auteurs exposent ainsi les conséquences sociales et politico-économiques variées, tant locales qu’internationales, des discours globalisés sur l’environnement dont les enjeux, connotés de conceptions « occidentales » anthropocentristes du rapport à la nature, sont énoncés et répétés par un petit groupe d’experts lors de récurrentes « grandes messes » internationales que sont les Conventions cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les Conventions sur la diversité biologique et les Sommets de la Terre. Ces nouveaux processus politiques par lesquels l’environnement est gouverné et contrôlé, nommé environnementalité (Agrawal 2005), constituent des phénomènes où la nature est conçue comme un espace propre à l’intervention du gouvernement. Les anthropologues s’intéressent à ces processus, ainsi qu’aux enjeux qui y sont discutés, comme la justice environnementale, les réfugiés climatiques et le racisme environnemental, des termes qui témoignent de l’intrication sociale, politique, économique et culturelle inhérente à la situation écologique mondiale actuelle. Des recherches examinent également les mécanismes de négociation des enjeux élaborés lors de ces évènements et les structures qui codifient les échanges permettant à certaines voix d’être entendues tandis que d’autres sont tues. Les discours environnementaux globalisés sont au cœur des mouvements de protection de la nature, engendrés tant par des organismes privés qu’étatiques, qui s’incarnent notamment dans la création, exponentielle depuis les années 1980, de parcs naturels, de réserves ou d’aires protégées (Adams et Hutton 2007; West, Igoe et Brockington 2006). La constitution de ces territoires n’est pas nouvelle : elle a ses racines dans la colonisation de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Inde. Elles furent d’abord créées à l’initiative des colonisateurs qui voulurent protéger une nature « sauvage » idéalisée comme étant vierge et qu’ils « découvraient »; une nature dont le caractère inaltéré avait, selon eux, disparu en Europe. L’instauration de ces parcs se fit cependant au prix de l’expulsion des populations autochtones qui les occupaient (Igoe et Brockington 2007). Les études des rapports qu’entretiennent spécifiquement les populations autochtones avec l’environnement sont d’ailleurs très riches et nombreuses et constituent tout un champ de recherche (Colchester 2003[1994]). Les anthropologues étudient comment la création de ces aires protégées, en transformant des paysages en lieux de contemplation et de protection de la nature, contribue à transformer l’espace et les rapports sociaux. L’espace est d’ailleurs un concept de plus en plus utilisé en anthropologie dans l’examen des relations socio-environnementales. Ces espaces protégés sont aussi le lieu d’initiatives de patrimonialisation de la nature (Roigé et Frigolé 2010) qui ne sont pas sans soulever des questionnements critiques. Le développement du tourisme et de l’écotourisme dans ces espaces protégés (Duffy 2008, Stronza 2001) amènent, entre autres conséquences, une valorisation de certaines espèces « charismatiques » au détriment d’autres entités constituant les écosystèmes. L’exploitation de la nature par le truchement de systèmes de production mécanisés et industriels en agriculture, dans les pêches, la foresterie, l’exploitation minière et l’extraction des carburants fossiles est au cœur des préoccupations de l’anthropologie de l’environnement. Cette dernière questionne les modes d’appropriation de ces « ressources naturelles » en s’intéressant notamment aux préoccupations de l’éthique environnementale, des mouvements écologistes et environnementalistes (Peluso 1992; Latour 2004) ainsi que des autres mouvements sociaux, notamment anarchistes et féministes, qui s’insurgent contre des modèles de développement de l’environnement délétères, sexistes et iniques (Rocheleau, Thomas-Slayter et Wangari 1996). Ces préoccupations s’arriment à celles exprimées à l’égard des effets de la privatisation, de la marchandisation et de la re-régulation des dimensions fonctionnelles, symboliques, esthétiques et contemplatives de la nature et du vivant, ce que se propose d’étudier un nouveau courant anthropologique se penchant sur les processus de la « néolibéralisation » de l’environnement (Castree 2008; Igoe et Brockington 2007).
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Bromberger, Christian. "Méditerranée". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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