Artículos de revistas sobre el tema "Économie pure"

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Bouhaouala, Malek. "Passion et profit dans le marché de l’offre des services sportifs". STAPS 17, n.º 40 (1996): 89–92. http://dx.doi.org/10.3406/staps.1996.1064.

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Resumen
L’analyse du marché, par une approche socio-économique, conduit à prendre en compte le rôle des déterminants socioculturels et leur articulation avec les facteurs économiques. Elle tente de montrer que la passion (des sports de pleine nature) et l’itinéraire socioprofessionnel et sportif sont susceptibles d’influencer le comportement économique de l’individu. Pour ce faire la recherche s’est appuyée sur le cas de l’offre des services sportifs de pleine nature dans le parc régional du Vercors (Isère-Drôme). Le traitement des résultats met en évidence : 1) l’existence de deux types de comportement chez les prestataires de services ; l’un de type passionné et l’autre de type commerçant ; 2) l’interaction des deux logiques dans le marché. Une telle approche soulève un ensemble de questions quant au manque de réalisme de l’analyse économique pure, et constitue un point de départ pour réfléchir sur les fondements de la socio-économie du sport.
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Renault, Michel. "Analogie formelle et analogie substantielle en économie : l’économique néo-classique, l’énergétique et la physique des champs". Économie appliquée 45, n.º 3 (1992): 55–90. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.1992.2299.

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Resumen
Cet article établit une distinction entre analogie formelle et analogie substantielle à travers l'exemple de l’influence de la physique des champs et de l’énergie sur l’économique néo-classique (économie pure). Il montre que la distinction entre les deux types d’analogies est souvent ténue, l’une amenant souvent l’autre. Des conceptions anthropomorphiques, essentialistes ou métaphysiques peuvent ainsi se superposer à des similitudes formelles. Le danger est alors grand de calquer la démarche de l’économie politique sur celle de la physique par le biais d’identification termes à termes de concepts qui ne sont pas de même nature. L’exemple de l’identification de l’analogue d’un principe de conservation de l’énergie en économie et de l’ interprétation anthropomorphique du principe de moindre action est significatif des dangers de l’analogie ; celle-ci n’est en effet jamais neutre.
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Dvoskin, Ariel. "Maurice Allais sobre capital y equilibrio en la década de los cuarenta del Siglo XX, y sus implicancias para la teoría del equilibrio general". Cuadernos de Economía 37, n.º 73 (1 de enero de 2018): 199–223. http://dx.doi.org/10.15446/cuad.econ.v37n73.61249.

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Resumen
El presente artículo discute algunas dificultades insuperables que enfrenta la teoría marginalista del valor y la distribución para establecer una correspondencia con la observación, a la luz de las contribuciones de M. Allais en la década de los cuarenta del siglo XX, particularmente en “Traité d’économie pure” (1943/1994) y Économie et intérét (1947/1998). El artículo revisa las razones que llevan a Allais desde ofrecer la primera formalización del equilibrio general intertemporal (IGE) en una economía con horizonte finito en su Traité, hasta abandonar dicha noción de equilibrio en Économie, y adoptar en su lugar la noción de equilibrio estacionario. El artículo muestra: 1. Cómo esas razones expresan una contradicción entre el tratamiento del factor capital como un vector heterogéneo de mercancías al interior del IGE, y la capacidad de este de tener el rol tradicionalmente asignado al equilibrio como un centro de gravitación; y 2. Que el concepto de equilibrio estacionario tampoco puede ser aceptado, ya que también enfrenta a la teoría con un obstáculo insuperable en el tratamiento del capital, en este caso como un factor homogéneo, concebido como una magnitud de valor. Se concluye que el problema general del tratamiento del capital al interior del enfoque marginalista es irresoluble, y obliga a buscar un enfoque alternativo.
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Tricou, Fabrice. "Versión real y versión monetaria de una economía de mercado artesanal". Lecturas de Economía, n.º 68 (11 de noviembre de 2008): 175–93. http://dx.doi.org/10.17533/udea.le.n68a269.

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Resumen
La economía artesanal representa específicamente la división social del trabajo porque trata de una economía de intercambio entre productores independientes; ella integra la producción (a diferencia de la economía de intercambio puro) pero descarta la división técnica del trabajo (a diferencia de la economía capitalista). Este texto presenta un modelo real y un modelo monetario de una economía artesanal en la cual cada productor especialista-consumidor generalista, pretende maximizar su utilidad. Mientras que en el primer modelo se dibuja una "economía del mercado general" asociada a los precios relativos de equilibrio, el segundo modelo monetario resume una "economía de los mercados particulares" conectada a precios absolutos de desequilibrio. Palabras clave: precios, equilibrio, dinero, formación de precios, heterodoxia. Clasificación JEL: B30, B50, D46, D50, E23. Abstract: The handcraft market represents the social division of work because it is referred to the exchange between separated producers; unlike pure exchange and capitalist economies, the handcraft economy integrates production but gets rid off the technical division of work. This paper displays both real and monetary models of the handcraft market where each consumer-producer generalist, maximizes his utility function. In the first model a .general market economy. arises, which is related to relative equilibrium prices, whereas in the second one, the monetary model, a .particular market economy. arises, which is linked to absolute disequilibrium prices. Keywords: prices, equilibrium, money, pricing, heterodoxy. Classification JEL: B30, B50, D46, D50, E23. Résumé: Comme économie d'échange entre producteurs indépendants, l'économie artisanale représente spécifiquement la division sociale du travail. Elle intègre la production (à la différence de l'économie d'échange pur), mais elle écarte la division technique du travail (à la différence de l'économie capitaliste). Ce texte présente un modèle réel et un modèle monétaire d'une économie artisanale dans laquelle chaque producteur spécialiste-consommateur généraliste cherche à maximiser son utilité. Alors que le premier modèle dessine une « économie du marché général » associée à des prix relatifs d'équilibre, le modèle monétaire esquisse une «économie des marchés particuliers » reliée à des prix absolus de déséquilibre. Mots cléf: prix, équilibre, monnaie, formation des prix, hétérodoxie. Classification JEL: B30, B50, D46, D50, E23.
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Baslé, Maurice. "Le changement institutionnel et organisationnel : y a-t-il quelques voies ouvertes par l’approche évolutionnaire du droit et de la réglementation ?" Économie appliquée 50, n.º 3 (1997): 151–74. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.1997.1644.

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La question des droits de propriété et celle de la répartition des richesses qui en découle ont souvent été renvoyées à l’extérieur de la sphère économique ; cependant, certains économistes encore considérés comme «standard» ont essayé d’élargir leurs analyses à des questions institutionnelles. Il s’agit par exemple des approches de la nouvelle économie du bien-être ou de l’approche plus politique et juridique «des groupes d’intérêt», ou encore celle du «rent-seeking» et de la capture du régulateur. En faisant cela, ces économistes ont cherché à être institutionnalistes à leur manière. Mais, comme beaucoup d’institutionnalistes, après avoir intégré la dimension juridique et institutionnelle, ils ont buté ensuite sur le traitement de la question du changement institutionnel et, à un niveau plus profond, du changement organisationnel. Comment expliquer ce changement ? Ce changement est-il automatique, programmé, son utilité est-elle calculable ex-ante ? Est-ce, au contraire, une pure affaire de risque et de volonté politique ? Est-ce une évolution plus profonde ? On montre ici qu’une approche évolutionnaire ouvre de vraies voies de recherche aux économistes voulant prendre du recul par rapport à l’analyse standard en proposant de s’intéresser, à propos de ces questions de changement de droits, d’institutions, d’organisations, à la dépendance du passé, des institutions et des grands principes de la morale et du droit, au hasard, à l’émergence non intentionnelle mais aussi aux stratégies de groupes d’intérêt monopoleurs ou plus ou moins concurrentiels et à la création humaine individuelle ou collective et au pragmatisme légal. Même si on montre aussi que cette approche évolutionnaire est encore balbutiante chez les économistes et a probablement des limites propres analogues aux limites des théories du droit naturel.
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Carvallo, Sarah. "Formation et transformations de l’esprit scientifique 1934-2022". Cahiers IRAFPA 1, n.º 1 (14 de julio de 2023): 37–62. http://dx.doi.org/10.56240/irafpa.cm.v1n1/car.

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Dans les années 1940, Bachelard et Merton ont décrit la formation de l’esprit et de l’ethos scientifique à partir, respectivement, d’une réflexion épistémologique et d’une analyse sociologique. Cet article confronte leurs résultats au portrait de chercheurs contemporains réalisé à partir d’enquêtes quantitatives et qualitatives pour comprendre le tournant éthique de la recherche qui s’opère à partir des années 2000. Le besoin d’une réflexion sur l’éthique de la recherche et sur l’intégrité scientifique répond en effet à un sentiment de panique morale, résultat d’une transformation profonde des pratiques scientifiques. Non que la science fût plus pure avant 1990, mais l’actuelle organisation de la recherche comme économie du savoir produit de nouvelles figures de chercheurs que l’on peut rattacher au type du scientifique entrepreneurial. Ce nouveau paradigme accentue les dilemmes caractéristiques de la zone grise de l’éthique. Dans ce contexte, le risque principal est que l’éthique et l’intégrité participent à leur tour au dispositif d’excellence et que s’institue une ‘éthicocratie’, régime sous lequel elles deviennent un outil de régulation et de contrôle supplémentaire plutôt qu’une valeur intrinsèque de la science.
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Lhuillier, Vincent. "Les trois premières tentatives d'application des mathématiques à l'économie politique de Léon Walras et l'intégration progressive des choix subjectifs en économie pure". Cahiers d Économie Politique 42, n.º 1 (2002): 29. http://dx.doi.org/10.3917/cep.042.0029.

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Vroey, Michel De. "Transforming Walras Into a Marshallian Economist: A Critical Review of Donald Walker's Walras's Market Models". Journal of the History of Economic Thought 21, n.º 4 (diciembre de 1999): 413–35. http://dx.doi.org/10.1017/s1053837200004545.

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The history of economics can be compared to a calm sea that once in a while happens to be shaken by heavy storms. This arises when works come out aimed at turning upside down the received interpretation of a great bygone economist's views. Professor Donald A. Walker's recent book, Walras's Market Models (1996), is likely to be among them. Its main thrust is that the view present-day economists have of Léon Walras is incorrect. The basic reason, he claims, is that to date all interpretations of Walras have been based on the last (posthumous) edition of the Eléments d' économie pure (henceforth the Elements), itself a slightly amended version of its fourth edition. To him this is a pity because Walras's most interesting theoretical ideas are to be found in its second and third editions—the embodiment of what he calls Walras's mature phase of theoretical activity—yet were abandoned by him when he revised his work for the fourth edition. The aim of Walker's book, then, is to bring to the fore the picture of what he considers to be the real Walras: an economist interested in the functioning of real-world markets and abiding by a realistic methodology who is attentive to the institutional set-up underlying his system of equations, and who is keen to provide his readers with disequilibrium models. In other words, Walker is trying to make the same claim apropos Walras as Axel Leijonhufvud (1968) did thirty years ago about Keynes when defending the view of a breach between the economics of Keynes and Keynesian economics. To Walker, modern Walrasian economics, or neo-Walrasian theory as it is more often called, is a betrayal of Walras's economics.
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Craig, Béatrice y Christian Chavagneux. "« L’histoire économique pure et dure néglige encore les femmes »". Alternatives Économiques N° 403, n.º 7 (7 de julio de 2020): 42. http://dx.doi.org/10.3917/ae.403.0042.

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Epstein, Aude-Solveig. "Former les étudiants en droit économique aux enjeux de la transition écologique". Revue internationale de droit économique XXXVII, n.º 2 (8 de abril de 2024): 31–35. http://dx.doi.org/10.3917/ride.372.0031.

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Les établissements d’enseignement supérieur français sont aujourd’hui sommés de former leurs étudiants aux enjeux du développement durable et de la transition écologique. Cette contribution traite de la place de ces enjeux dans l’enseignement du droit économique, telle qu’elle ressort notamment des entretiens réalisés avec 21 enseignants dans le cadre du projet de recherche sur la Transition Écologique du Droit Économique (TEDE). À la lumière de ces entretiens, il semble probable que les enseignements en droit économique dispensés par les Facultés de droit françaises s’ouvrent de plus en plus aux questions écologiques dans les années à venir. Il appartiendra toutefois aux établissements et aux enseignants de choisir entre la pure et simple adjonction de quelques contenus liés à la crise écologique et l’utilisation de la question écologique comme une occasion et un levier de renouvellement de l’orientation et des méthodes d’enseignement du droit économique.
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Ferry, Jean-Marc. "La crise européenne et le différend franco-allemand". Études Tome 419, n.º 9 (1 de septiembre de 2013): 151–62. http://dx.doi.org/10.3917/etu.4193.0151.

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Aggravé par la situation préoccupante de la crise en zone euro, le « malaise européen » n’a jamais été aussi profond. L’entente franco-allemande est essentielle à la conduite du projet européen. Or elle est aujourd’hui atteinte quant au sens à donner à ce projet : adaptation économique pure et simple ou reconquête politique de l’économie mondialisée ?
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Van Daal, Jan y Albert Jolink. "Note sur l’article «Economique et Mécanique» de Léon Walras". Économie appliquée 43, n.º 2 (1990): 83–94. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.1990.2172.

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A partir du moment où il s’est mis à écrire sur l’économie politique pure, Léon Walras a propagé une approche mathématique de la science économique. Il ne s’est pas restreint aux arguments empruntés à la problématique économique elle-même ; il a proposé des analogies entre la science de la mécanique et l’économique comme arguments. L’article «Economique et Mécanique» (1909) en est la concrétisation la plus remarquable. Au fonds Walras de Lausanne nous avons trouvé la preuve que Walras envisageait d’ajouter à cet article quelques analogies empruntées à la «dynamique». Finalement il a rejeté une telle extension. Dans la note présente nous présentons ce que nous avons trouvé à Lausanne et nous expliquons que, à notre avis, Walras n’a pas pris sa décision sans raison : l’extension aurait miné la structure walrassienne.
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DEZETTER, Charlotte, Didier BOICHARD, Nathalie BAREILLE, Bénédicte GRIMARD, Pascale LE MEZEC y Vincent DUCROCQ. "Le croisement entre races bovines laitières : intérêts et limites pour des ateliers en race pure Prim’Holstein ?" INRA Productions Animales 32, n.º 3 (10 de septiembre de 2019): 359–78. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.3.2575.

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Dans certains ateliers, la robustesse des vaches de race pure Prim’Holstein, se traduisant par leur capacité à maintenir à la fois de bonnes performances de reproduction, de santé et de production, se trouve dégradée. Ceci peut se traduire par des répercussions avoir des répercussions techniques et économiques négatives importantes. Le croisement entre races laitières pourrait être une voie d’amélioration. Or, à l’exception notable de la Nouvelle Zélande, le croisement laitier reste très marginal dans les pays développés. Ce constat pourrait s’expliquer en partie par un manque de connaissances sur les avantages et inconvénients du croisement. L’objectif de cette synthèse est de faire le point sur les connaissances actuelles autour du croisement laitier. Le croisement permet de bénéficier des effets génétiques additifs de la sélection intra-race mais également des effets génétiques non-additifs. Ces effets sont généralement favorables et augmentent le potentiel génétique des individus issus de croisement. Ainsi les vaches issues de croisement de première génération entre Prim’Holstein et Montbéliarde ont un niveau génétique quasiment équivalent à la Prim’Holstein pour la quantité de lait et à la Montbéliarde pour le taux de conception. L’intérêt technico-économique d’introduire du croisement laitier dans un atelier initialement en race Prim’Holstein dépend de la situation initiale de cet atelier. Lorsque la productivité des vaches Prim’Holstein est élevée et que les performances de reproduction et de santé sont correctes, l’intérêt du croisement semble nul. En revanche dans des ateliers à productivité élevée mais faisant face à des situations de reproduction et de santé dégradées, le croisement permet d’augmenter de 5 % la marge brute de l’atelier. Pour des niveaux de productivité plus modérés, l’intérêt économique est moindre (+ 3 à 4 % de marge brute), mais la robustesse des vaches apparait améliorée.
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Verdon, Michel y Louis Roy. "Les grandes fresques dichotomiques de l'histoire rurale québécoise. Une perspective anthropologique". Anthropologie et Sociétés 18, n.º 2 (10 de septiembre de 2003): 145–72. http://dx.doi.org/10.7202/015318ar.

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Résumé Les grandes fresques dichotomiques de l'histoire rurale québécoise Une perspective anthropologique Dans le prolongement d'un article antérieur de Verdon (1987), les auteurs survolent brièvement l'historiographie rurale québécoise du dix-neuvième siècle pour suivre l'évolution de l'antique fresque dichotomique opposant des producteurs anglo-québécois " commercialisés " à des producteurs franco-québécois suivant une logique économique plutôt paysanne. D'abord attaquée par les tenants de l'économique néo-classique (les " formalistes ") puis par des historiens récusant le formalisme pour essayer de saisir la spécificité de la pratique économique paysanne (les " non-formalistes "), cette vétusté fresque dichotomique perdure, quoique dans une version désormais quelque peu frelatée. Aux rangs des non-formalistes mène en tête de file Gérard Bouchard, qui domine désonnais notre historiographie par la quantité et la qualité de ses données, ainsi que l'envergure de sa vision theorique. C'est par rapport à sa " theorie de la co-intégration " que les deux auteurs cherchent à situer la spécificité de l'économique de la paysannerie qu'a déjà proposée Verdon. économique qu'ils cherchent ici à raffiner en s'attaquant directement au concept de " commercialisation " que Verdon n'avait pas suffisamment clarifié, ce qui viciait son projet originel à cause de la confusion sémantique qui entoure ce concept. En imposant la réflexion sémantique à la pure theorisation, les auteurs parviennent à une theorie d'application plus générale dont découle un corollaire qui formera le thème d'un deuxième article : que les producteurs anglo-québécois du dix-neuvième siècle, à pan quelques rares exceptions d'ailleurs très problématiques, suivaient comme leur homologues québécois une rationalité économique paysanne. Du coup, les dichotomies traditionnelles s'écroulent.
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Armatte, Michel. "L’économiste dans la Cité: ingénierie et expertise". Nouvelles perspectives en sciences sociales 6, n.º 2 (13 de septiembre de 2011): 97–131. http://dx.doi.org/10.7202/1005772ar.

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À la vision mythique et autiste d’une science économique pure réduite à sa version académique, et déconnectée des réalités, nous opposons une autre vision de l’économie comme ingénierie, agissant sur cette réalité et la transformant à son image. Pour en rendre compte nous développons des exemples empruntés à la finance, à l’économétrie, ou à la prospective climatique, et nous mobilisons des notions propres à l’histoire et la sociologie des sciences, et plus précisément à la tradition des sciences studies comme celles de performativité (Callon) et de régimes de savoirs et d’expertise (Pestre), ce qui nous permet de décrire différentes formes d’intervention de l’économiste dans la cité.
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Kaufmann, J. Nicolas. "Apriorisme et théorie du choix rationnel: arguments pour la défense de la position de l'École autrichienne". Dialogue 29, n.º 2 (1990): 219–46. http://dx.doi.org/10.1017/s0012217300012981.

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Les représentants de l'École autrichienne sont ici mis sous la même bannière pour autant seulement qu'ils ont été unanimes à revendiquer pour les postulats de l'économie pure, les «lois exactes» (Menger) de la théorie économique, c'est-à-dire de la théorie marginale de l'utilité, un statut particulier en ce sens qu'ils tenaient pour impossible, voire absurde ou simplement inutile de soumettre les postulats en cause à des tests empiriques. L'apriorisme dont ils se réclament, fait à juste titre la marque de commerce de l'École marginaliste autrichienne; Menger en a fourni les principes, von Mises la justification, et Rothbard s'est occupé de propager la doctrine de l'autre côté de l'Atlantique.
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Gaddour, A., S. Najari, M. Ouni y M. Ben Hamouda. "Productivité de génotypes caprins de race pure et par croisement dans les oasis du Sud tunisien". Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 61, n.º 3-4 (1 de marzo de 2008): 203. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9990.

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La comparaison des races pures caprines et des génotypes issus de croisement d’absorption de la chèvre locale par des races amélioratrices a pour but de déterminer les meilleurs génotypes caprins qui permettent la valorisation des ressources des oasis. L’étude des performances individuelles de croissance des chevreaux de la population locale, des races Alpine, Damasquine et Murciana- Granadina est insuffisante pour conclure sur l’intérêt génétique et économique lors du choix de la race amélioratrice. La présente étude a permis d’établir des indices bioéconomiques pour évaluer la productivité des groupes génétiques purs et croisés. L’indice viande a corrigé les performances de la croissance par le poids métabolique des adultes et les taux de productivité numérique. L’analyse des indices, élaborés à partir d’un fichier de données de seize campagnes de contrôles des performances, a conduit à des évaluations des génotypes assez différentes de celles établies à partir des comparaisons des performances individuelles. Il est nécessaire d’élaborer des indices plus complets, qui permettent de mieux considérer la productivité ainsi que les charges de l’élevage caprin intensif, et de les appliquer à l’ensemble des données afin de répondre aux objectifs génétiques et économiques du projet de croisement d’absorption de la population caprine locale.
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Boita Loelele, Seguin. "Décentralisation Territoriale en République démocratique du Congo: Un Nouvel Elan pour le Développement Local". Revue Congolaise des Sciences & Technologies 01, n.º 01 (14 de julio de 2022): 39–45. http://dx.doi.org/10.59228/rcst.022.v1.i1.05.

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La République démocratique du Congo est un pays aux dimensions continentales. Il n’est pas facile de l’administrer, la décentralisation territoriale s’impose alors comme une issue rassurante pour booster son développement sur le plan politique, économique, social et culturel à partir de la base, c’est-à-dire, les provinces, villes, communes et chefferies. Il est donc prétentieux de penser apporter une réponse à toutes les attentes de la population; cela relève de l’illusion et de la pure démagogie. Pour atteindre l’explication de notre objet d’étude, nous avons fait usage de la méthode juridique, qui nous a permis de consulter des ouvrages, commentaires et résumer des conférences, qui touchent à notre objet d’étude ainsi que la technique documentaire, qui nous a également servi d’enrichir le contenu de notre article. Ainsi donc, nous disons que la décentralisation en République Démocratique du Congo est confrontée à plusieurs problèmes qui sont soit d’ordre politique, financier, économique, social et moral. Pour ces problèmes nous pouvons citer notamment, en premier lieu, le découpage territorial qui exige des moyens matériel et financiers. Mais notre problème ne se situe vraiment pas à ce niveau car la décentralisation est déjà consacrée et effective, notre problème est celui du développement influencé par la décentralisation. Mots-clés : Collectivité, constitution, décentralisation, démocratie, développement, Territoire
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Klyukin, P. "F. Quesnay’s Intellectual Development (1736–1756) in Connection with the Metaphysics of "Évidence" and Political Economy". Voprosy Ekonomiki, n.º 12 (20 de diciembre de 2008): 84–98. http://dx.doi.org/10.32609/0042-8736-2008-12-84-98.

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Resumen
In the article, dedicated to 250-years anniversary of the first version of "Tableau économique", the logic of F. Quesnay’s (1694-1774) early thought is investigated. The need to fill the gap in such analysis is stipulated both by the state of affairs in present-day historiography of physiocracy and analytics and by the logic of development of political economy from Marx, pre-revolutionary Russian thought (including S. A. Podolinsky) up to P. Sraffa. In treating Quesnay’s article "Évidence" (1756) as a key point of his metaphysics, the author concludes that there is a surprising similarity of Quesnay’s metaphysics and Kant’s epistemology in his "Critique of Pure Reason". This specifies a route of further research in political economy as a science.
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Lecocq, Franck y Jean-Charles Hourcade. "Le taux d’actualisation contre le principe de précaution?" Articles 80, n.º 1 (5 de marzo de 2005): 41–65. http://dx.doi.org/10.7202/010753ar.

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Résumé L’utilisation du calcul économique sur le très long terme fait l’objet de critiques qui peuvent aller jusqu’à un rejet pur et simple, en particulier en raison de la technique de l’actualisation qui, en écrasant le poids du long terme, viendrait en contradiction avec le principe de précaution. Nous expliquons ici, sur la base de l’expérience des débats autour du changement climatique, en quoi, appliquée en toute rigueur, l’actualisation est au contraire un point de passage obligé pour clarifier les enjeux de la décision. Nous montrons en particulier que, dans un cadre de décision séquentielle avec acquisition d’information, le choix, qui restera toujours controversé, du coefficient de préférence pure pour le présent, importe moins que les hypothèses sur la croissance, sur la productivité du capital, sur les préférences des agents et sur leurs « croyances » vis-à-vis des dommages climatiques. Nous concluons sur le fait que le taux de préférence pure pour le présent ne saurait résumer à lui seul les questions de solidarité avec les générations futures. Il convient aussi d’examiner la nature de ce que nous léguons aux générations futures, en particulier les stocks de capital physique et de connaissance qui déterminent leurs capacités d’adaptation à de futures informations.
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ELBOUBEKRI, MOHAMMED. "La gestion des collectivités territoriales entre autonomie et contrôle administratif : étude de cas". Wisdom Journal For Studies & Research 2, n.º 3 (10 de mayo de 2022): 223–44. http://dx.doi.org/10.55165/wjfsar.v2i3.101.

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Résumé : En tant que principe garanti par la Constitution, l’autonomie des collectivités territoriales dépend fortement du contrôle administratif et de l’autonomie financière pour être des acteurs actifs dans la vie économique et sociale du pays. De même, l’autonomie financière des communes ne doit pas seulement être analysée sous la seule l’angle juridique, par lequel ces dernières sont appelées à disposer de la capacité à agir pour déterminer leurs recettes et leurs dépenses. Elle doit aussi être conditionnée par un aspect matériel qui consiste pour ces communes à détenir la possession effective des moyens financiers leur permettant de faire face à leurs charges, car si les moyens financiers des communes font défaut, l’attribution de la personnalité juridique et des compétences qui en découlent devient une pure fiction. Mots clés : Autonomie des collectivités territoriales, autonomie financière, contrôle administratif, libre administration.
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Steiner, Philippe. "Vilfredo Pareto et le protectionnisme : l'économie politique appliquée, la sociologie générale et quelques paradoxes." Revue économique 46, n.º 5 (1 de septiembre de 1995): 1241–62. http://dx.doi.org/10.3917/reco.p1995.46n5.1241.

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Résumé La position de Pareto face au protectionnisme est complexe en raison des dif­férents points de vue qu'il adopte au cours de sa trajectoire intellectuelle ; mais l'article montre que ses réflexions sur ce sujet sont riches et analytiquement nova­trices. Au-delà de ses travaux d'économie pure, il se fait polémiste pour diffuser les saines doctrines libérales de façon à faire reculer la « peste » protectionniste. Mais cette attitude ne satisfait pas pleinement l'auteur qui, au début des années 1890, s'efforce de comprendre le maintien d'une telle politique économique. À cette occasion, il donne, dès le Cours (1897), une des premières formulations du paradoxe de l'action collective. Par la suite, avec le Traité de sociologie générale, // développe l'objection qu'il s'était faite à lui-même dans le Manuel : en raison des interactions socio-économiques, une mesure sous-optimale dans un état de société sous-optimal peut, paradoxalement, produire une amélioration de l'état de société.
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Brissette, Pascal y Michel Lacroix. "Un « couple » sous tension : le romancier et le livre dans les romans de la vie littéraire". Mémoires du livre 2, n.º 2 (5 de abril de 2011): 0. http://dx.doi.org/10.7202/1001761ar.

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Si le sens commun n’imagine guère d’écrivain sans livre, rien n’est moins évident dans la fiction. Ce constat, effectué à partir des recherches menées sur les romans de la vie littéraire publiés en France entre 1800 et 1940, nous a amenés à nous interroger sur cet étrange statut du livre dans les fictions. Quand et pourquoi le livre est-il montré? Quand et pourquoi ne l’est-il pas, dans un corpus où l’on s’attend pourtant à l’y trouver? Pour esquisser des réponses à ces questions, nous avons étudié les textes de Madame de Genlis, de Madame de Staël, de Balzac, de Gide et de Duhamel. Nous avons ainsi pu voir que la littérature est souvent fictionnalisée comme pure parole, sans matérialité, comme « texte » tout entier spiritualisé, manifestant ainsi une idéalisation de la présence et une hantise de la médiation ; la présence du livre comme objet matériel, comme imprimé, fait au contraire surgir quantité de médiateurs, souvent chargés de négativité, parce qu’ils manifestent la dimension économique de la création littéraire.
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Barbet, Anthony F., Travis McGuire y Suman M. Mahan. "Séquence, expression élevée et purification d’une protéine recombinante de 21 kDa de Cowdria raminantium, à partir d’ Escherichia coli". Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 46, n.º 1-2 (1 de enero de 1993): 165. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9353.

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Un des buts de notre projet est de fournir une source commode, économique et pure de protéine pour être testée dans des réactions diagnostiques et dans des vaccins contre la cowdriose. L'insertion d'ADN dans E. coli recombinante de la colonie F5.2, exprimant une protéine immunodominante de Cowdria ruminantium, a été séquencée. L'ADN était riche en A et T (74 p. 100), et hybridait avec tous les isolats de C. ruminantium testés et non pas avec de l'ADN bovin ou d'Anaplasma marginale. Il contient deux longs cadres ouverts de lecture (COL) de 627 et 831 paires de bases. Les COL étaient plus riches en G et C, comparés à la composition globale en bases et les deux COL codaient potentiellement pour des protéines contenant un peptide N-terminal. Des expériences de délétion suivies par des tests d'expression suggéraient que le COL de 627 paires de bases codait pour la protéine immunodominante de C. ruminantium reconnue par des sérums d'animaux infectés. Le COL pour ce polypeptide mature a été amplifié par réaction en chaîne de la polymérase et inséré dans un vecteur d'expression élevée où il a été exprimé comme protéine de fusion. Le peptide de fusion attaché, de 9 acides aminés, a permis une purification rapide de la protéine recombinante de C. ruminantium.
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BODIN, L., J. M. ELSEN, E. HANOCQ, D. FRANÇOIS, D. LAJOUS, E. MANFREDI, M. M. MIALON et al. "Génétique de la reproduction chez les ruminants". INRAE Productions Animales 12, n.º 2 (30 de junio de 2020): 87–100. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1999.12.2.3868.

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La réussite de la reproduction est primordiale pour la rentabilité de l’élevage, elle constitue un préalable indispensable à toute production. L’aptitude à la reproduction d’un animal au cours d’une carrière dépend des caractères de précocité sexuelle, de fertilité et de prolificité, cette dernière pouvant être décomposée en termes de taux d’ovulation et de mortalité embryonnaire. Ces différents aspects font l’objet de recherches en génétique animale et sont intégrés à des degrés divers dans les schémas de sélection, en race pure ou en croisement. La précocité sexuelle et la prolificité doivent être améliorées quand elles sont limitantes, mais certains seuils ne doivent pas être dépassés sous peine de voir se réduire le gain économique espéré. S’intéresser aux composantes de la prolificité devrait en permettre un meilleur contrôle. Une fertilité maximale est toujours recherchée mais elle revêt différentes facettes qui en compliquent son amélioration. Elle est à la fois dépendante du sexe (la fertilité femelle reste souvent la plus limitante) de la technique de reproduction employée (naturelle ou artificielle) et du moment choisi pour la mise à la reproduction (intervalle mise bas - reproduction, saison). Les recherches sur la génétique des caractères de reproduction doivent être poursuivies tout en intégrant les résultats de cartographie génétique.
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Ndjadi, Serge S., Léonard E. Ahoton, Roger V. Kizungu, Aliou Saidou, Yannick Mugumaarhahama, Arsène C. Mushagalusa, Francine B. Safina y Gustave N. Mushagalusa. "Évaluation de la durabilité des exploitations maraîchères au Sud-Kivu (Est de la République Démocratique du Congo)". Cahiers Agricultures 30 (2021): 15. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2020050.

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Le maraîchage est actuellement un secteur où certaines pratiques d’agriculture moderne comme la culture pure et l’utilisation des produits de synthèse se développent, mais sont de plus en plus questionnées. L’évaluation de la durabilité de ces pratiques n’a pas encore fait l’objet d’études dans les régions montagneuses du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo. Pour y remédier, la durabilité de 368 unités de production maraîchère choisies de manière aléatoire et stratifiée a été évaluée grâce à l’outil « Indicateur de la durabilité de la production maraîchère » (IPDM). Les résultats obtenus font ressortir trois types d’exploitations dont 44 % sont de grande taille, 52 % de taille moyenne et 5 % de petite taille. Il a été constaté que, sur un maximum de 100 points possibles, les exploitations de petite taille obtiennent des scores de durabilité de 60 %, 53 % et 57 % sur les trois dimensions respectives de la durabilité : agroécologique, socio-territoriale et économique. Sur toutes ces dimensions, les grandes exploitations n’atteignent pas 50 %. Ces résultats montrent que les grandes exploitations, plus modernes, sont cependant moins durables. Afin de pérenniser le maraîchage au Sud-Kivu, il apparaît donc nécessaire de promouvoir l’intensification écologique, la diversification intégrée et la promotion des intrants locaux auprès des différents types d’exploitation, et en particulier des plus grandes, engagées dans des techniques intensives mais peu durables.
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Colot, Vincent y Pierre A. Michel. "Vers une théorie financière adaptée aux PME. Réflexion sur une science en genèse". Revue internationale P.M.E. 9, n.º 1 (16 de febrero de 2012): 143–66. http://dx.doi.org/10.7202/1008258ar.

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Ces dernières années, la recherche universitaire en finance s’est penchée avec un succès moyen sur la petite et moyenne entreprise (PME). Dans cet article consacré à la finance entrepreneuriale, nous remontons les courants de la pensée scientifique qui ont modelé les connaissances financières pour éventuellement y déceler des éléments qui ne seraient pas pertinents à l’objet de notre étude et, partant, pour réorienter les efforts de recherche tant théorique qu’empirique. Élaborée en prenant la grande entreprise comme modèle de référence, la théorie financière moderne, dans une forme pure ou amendée, s’avère souvent impuissante à prendre en compte les caractéristiques managériales de la PME. Nous illustrons ici la faible portée analytique des paradigmes ou méthodologies traditionnellement en vigueur. La théorie de la firme, du fait de son rôle particulier en relation avec la science économique, représente selon nous la pierre angulaire de toute avancée significative en modélisation de la PME: en particulier, les notions de compétence et d’expérience de l’entrepreneur actif sur des marchés en situation de déséquilibre constant doivent prendre le pas sur l’hypothèse non réaliste d’un comportement rationnel basé sur la maximisation des bénéfices à l’équilibre. Enfin, dans un ultime élargissement de notre champ d’investigation, nous analysons le bien-fondé d’une étude purement financière de la PME et les espoirs dont sont porteuses des disciplines scientifiques peu conventionnelles en sciences de gestion. Notre contribution se veut avant tout révélatrice puis intégratrice de la hiérarchie naturelle des concepts sur lesquels repose le développement de la finance entrepreneuriale.
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Naumović, Slobodan. "Transition économique et usage de la tradition: Les contextes illusoires du principe de la réciprocité dans les rites de passage en Serbie rurale". Issues in Ethnology and Anthropology 8, n.º 2 (28 de agosto de 2013): 343. http://dx.doi.org/10.21301/eap.v8i2.1.

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The paper, which is part of a larger whole, offers an attempt to interpret new forms of behavior, especially the complex interplay between different forms of gift giving and consumption in contemporary marital rites. These forms of behavior, which tend to mimic traditional patterns, but are far from them, represent the symbolic responses of peasants to the economic pressures of the outside environment. The concept of the use of tradition is offered as a framework through which it is possible to link the entirety of socio-economic conditions with deliberate actions by individuals or groups in a rural environment. Playing with the multiple meanings which can be ascribed to the forms of behavior that mimic traditional patterns, especially the reciprocity of different forms of exchange of gifts and wedding feasts, enables the transformation of interests which it isn’t advisable to endorse into actions which are acceptable to everyone. To use Bourdieu’s terms, consciously resorting to traditional forms of behavior enables the “euphemization” of their original meaning and the real reasons behind their use, and constitutes the first step in the use of tradition. The second step in this process is linked to choice between different behavioral patterns (the flows of reciprocity on the one hand, and conspicuous, prestigious consumption on the other) and playing with the social consequences of such choices. The possibility of using elements of the traditional cultural pattern of the wedding in order to maintain or elevate one’s social status was present before, especially due to the multifaceted practice of gift giving, or rather, the possibility of giving a gift which is larger than the expected return gift. The only difference between the traditional and the contemporary model of wedding practices is that today it’s possible to elevate one’s status through consumption which completely sidesteps the established channels of reciprocity and mutuality. Namely, while the former patterns of behavior made it possible to elevate one’s status only to the extent to which other members of the community received gifts, or the extent to which other members of the community profited from “excessive” gift giving, today it is necessary to build one’s social standing through consumption which completely sidesteps the channels of mutuality (like spending money on ordering songs, on orchestras, large tents, limos etc.) In a system like that, the practice of utilizing tradition, the public focus on gift giving and other forms of mutual exchange, serves primarily (but not only) to diminish the intrusiveness of new forms of behavior, especially “pure status consumption”, and to make their social consequences more acceptable.
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Swigart, Leigh. "Gender-based patterns of language use : the case of Dakar". Plurilinguismes 2, n.º 1 (1990): 38–66. http://dx.doi.org/10.3406/pluri.1990.873.

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L'étude des choix linguistiques et des attitudes de Dakarois ayant au moins une connaissance du wolof et du français, examine comment ceux-ci se situent dans leur univers socio-linguistique, d'une génération à l'autre, d'un sexe à l'autre. Le wolof urbain, un code-swithching de wolof et de français au niveau intra-phrastique, fonctionne comme code non marqué dans de nombreux contextes, informels surtout, pour des bilingues équilibrés. L'enquête auprès de 35 sujets étudiés en profondeur révèle que les femmes sont plutôt conservatrices : elles parlent wolof davantage que français, et leur wolof urbain est moins influencé par le français que celui des hommes. Et, si certaines jeunes femmes -les disquettes -font de l'usage du français la clé pour entrer dans un autre groupe socio-économique que le leur, cette innovation, qui est un choix marqué pour leur sexe, n'est pas généralisée. L'examen du répertoire linguistique (wolof, français et wolof urbain) selon le sexe et l'âge indique en effet que l’avenir linguistique se situe plutôt du côté du wolof urbain. A la différence de ses aînés, la jeune génération est constamment exposée au français. Cependant les jeunes hommes, soumis à une pression de leurs pairs afin d’éviter trop de français, n'ont pas de variété "pure" du wolof à leur disposition et sont les locuteurs par excellence du wolof urbain. Les jeunes femmes, par contre, représentent le dernier groupe à Dakar à parler un wolof plus "pur" avec quelque facilité, du fait d'un contact domestique fréquent avec leurs aînées ; elles tentent souvent de se corriger, même entre elles, lorsqu'elles utilisent la forme mixte. La pression sociale est inverse. Mais, quoique capables de recourir à un wolof plus "pur", elles ne se contrôlent pas constamment et transmettent involontairement à leurs enfants des emprunts au français qui feront donc partie de leur première langue. Entre le français à l’école et le wolof urbain à la maison, ces enfants ne seront plus exposés à la variété plus profonde du wolof.
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Nkunzimana, Obed. "La langue française au Rwanda. Chronique d’une mort programmée". ALTERNATIVE FRANCOPHONE 1, n.º 7 (15 de septiembre de 2014): 25–37. http://dx.doi.org/10.29173/af23071.

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En 2009, le Rwanda, ancienne colonie belge et pays francophone, passe officiellement et sans états d’âme « de Voltaire à Shakespeare » ( Ouazani), en s’affiliant au Commonwealth, au terme d’ un intense lobbying auprès des membres influents de ce club réservé essentiellement aux anciennes colonies britanniques. L’anglais devient langue unique de formation du primaire à l’université, reléguant ainsi le français au rang de simple langue seconde parmi tant d’autres proposées dans les programmes de formation publique ou privée. Eu égard à cette quête de changement d’alliances, d’autres pays tels que le Gabon, le Burundi, le Madagascar seraient des exemples intéressants à examiner, mais nous proposons de nous concentrer sur le cas particulier et sans précédent du Rwanda. En jetant un regard critique sur certains aspects de l’entreprise coloniale belge notamment sa stratégie éducative, nous tenterons de montrer que le déclin du français, c’est-à-dire sa perte de statut de langue officielle et peut-être un jour sa disparition pure et simple comme langue d’usage par les Rwandais, était programmé d’avance, inscrit non seulement dans les gènes mêmes de son implantation par l’autorité coloniale belge, il y a environ un siècle de cela, mais surtout dans la singularité du contexte farouchement et exclusivement monolingue du Rwanda traditionnel ; que même si le rebond de la langue française n’est pas impossible, le chemin est parsemé d’obstacles presque infranchissables, en raison de la nouvelle donne géostratégique, linguistique du Rwanda et une politique économique axée sur les nouvelles technologies de l’information où l’anglais reste prédominant. Abstract In 2009, Rwanda, former belgian colony and francophone country, switches, in Ouazani’s terms, from Voltaire to Shakespeare, becoming officially and unapologetically affiliated with the Commonwealth, after intensely lobbying the influential members of that club, whose membership is essentially composed of former british colonies. English become the sole language of instruction from elementary school to university, while French joined the rank of other optional second languages taught in both public and private institutions. Although some other countries like Gabon, Burundi and Madagascar, which are apparently tempted by the same affiliation, are interesting cases in point, I will rather focus on this singular and unprecedented shift operated by Rwanda. By pointing out some aspects of the belgian colonial enterprise, particularly its instruction rationale and strategies, I will attempt to argue that the actual decline of French - its loss of the status of official language and, perhaps, its pure and simple disappearance in Rwanda one day- was programmed in advance, written not only in the very genes of its colonial inception a century ago, but also in the nationalistic context of traditional Rwanda with its prevailing and self-sufficent monolingualism. I shall also point out that even though the rebirth of French language is not impossible, the path remains mined by daunting obstacles, related to the new geostrategic and linguistic road Rwanda has taken, as well as the actual government’ economic plan, centered on information technologies in which English is predominant.
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Grundmann, Stefan. "The Concept of the Private Law Society: After 50 Years of European and European Business Law". European Review of Private Law 16, Issue 4 (1 de agosto de 2008): 553–81. http://dx.doi.org/10.54648/erpl2008046.

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Abstract: Böhm’s Concept of the Private Law Society provides an interpretation of history and a value judgment: the French revolution is seen as the moment in which public order and hierarchies ceased to constitute the main instruments of societal organization and consensus and private arrangements took the lead. The superiority of this type of private law society is evidenced by the fact that it enhances personal freedom and profits from the diversity of experiences and preferences of its members – creating, for instance, more efficient markets. The concept of a private law society is, however, far from advocating a pure laissez–faire approach; rather, it couples private autonomy with market order, which must be guaranteed by states. Thus, in the concept of the private law society, the power of public players is constrained by the supremacy of private law arrangements (any public law order requires justifi cation). The power of private players is constrained by a market order which limits this power. The mechanism of private arrangement is protected against both state and private power. While Böhm and those advocating the advantages of a private law society mainly referred to competition law as a prerequisite of good market order, the entire societal constitution of the European Union and the entire fifty years of development can be discussed from this perspective. This includes such controversial issues as consumer law, antidiscrimination law, application of the concept of fundamental freedoms, and fundamental rights to private parties and the principle of subsidiarity. Resumé: Le concept de la société en droit privé repose sur une interprétation historique ainsi que sur un jugement de valeur: La Révolution Française est considérée comme moment clef. Les ordres et la hiérarchie ne constituent plus les principaux instruments de l’organisation sociale et laissent place à une société où dominent le consensus et les conceptions privées. La supériorité de cette forme d?organisation réside dans l’augmentation de la liberté personnelle et du bénéfice venant du fait qu’elle puisse assembler les expériences et les préférences de ses membres – ce qui mène, entre outre, à des marchés plus efficaces. Bien sûr, le but n’est pas de laissez–faire tout et n’importe quoi . Il s’agit plutôt de créer un règlement du marché qui assure l’exercice de l’autonomie privée, surtout visà–vis des abus de l’Etat. En ce qui concerne le concept de société en droit privé, le pouvoir est limité de deux côtés: celui de l?Etat est limité par le devoir de justifier toute atteinte à l’autonomie des volontés et celui des particuliers est limité par le règlement du marché. Le pouvoir créatif est alors protégé non seulement à l’égard de l’Etat mais aussi d’autres sujets de droit privé. Si Böhm et les avocats de la théorie de la société en droit privé considéraient que droit de la concurrence était l’essence principale du règlement de marché, une critique de ce concept donne l’occasion de le mettre en perspectve avec la constitution économique et sociale européenne ainsi que cinquante ans de développement en ce domaine. Cela concerne alors des questions controversées comme le droit de la cons
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Pensieroso, Luca y Michel De Vroey. "Focus 25 - juin 2020". Regards économiques, 16 de julio de 2020. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2020.06.04.01.

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En décembre 2019, les membres de Rethinking Economics Belgium (dorénavant REB) ont diffusé un rapport intitulé “Dix ans après la crise, faut-il changer la formation des futurs économistes ?”. Ce rapport présente les résultats d’une enquête statistique réalisée auprès d’un échantillon d’étudiants bacheliers en sciences économiques en Fédération Wallonie-Bruxelles entre 2016 et 2017. Ses auteurs y déplorent que l’enseignement des sciences économiques est presque exclusivement centré sur l'approche néoclassique alors que celle-ci, selon eux, souffre d'un biais en faveur de l'idéologie néolibérale. Stigmatisant cette situation comme un manque de pluralisme, le rapport avance un certain nombre de propositions de réforme de l’enseignement et de la recherche en économie. Nous accueillons ce rapport comme une belle opportunité de disputatio et c'est dans cet esprit que notre note a été écrite. Bien que selon nous le rapport comporte plusieurs défauts méthodologiques, notre intention dans cette note est de nous limiter à l’essentiel en proposant une interprétation différente du phénomène que les auteurs du rapport appellent la «domination de la théorie néoclassique» et en défendant l’idée que la question du pluralisme en économie gagne à être abordée d’une manière différente. Une domination néoclassique ? L’approche néoclassique est un courant de la pensée économique qui vit le jour dans le dernier quart du 19ème siècle. Ses piliers sont la notion d'équilibre et la théorie subjective de la valeur, enracinée dans une perspective d'individualisme méthodologique et fondée sur les concepts d’utilité marginale et de productivité marginale*. Les auteurs du document de REB rattachent sa “domination” dans l’enseignement au fait qu’elle existe “quasiment sans partage” dans la recherche. En d’autres termes, elle y occupe le statut de “mainstream”. La notion de mainstream se rencontre fréquemment dans la littérature économique – ainsi que dans le rapport de REB – mais elle est souvent définie d’une manière vague. Dans un article récent (De Vroey et Pensieroso 2020), nous avançons la thèse que cette notion n’est intéressante que si on lui donne un fondement méthodologique au lieu de se contenter de la rattacher à une simple prépondérance statistique. Dans cette vue, une situation de mainstream n’existe que si un consensus s’établit sur des critères méthodologiques considérés comme des sine qua non pour une bonne pratique scientifique. Dans notre article, nous montrons que trois types de situations se sont succédés au cours du 20ème siècle. La première est un état d’absence de mainstream. Elle a perduré jusque dans les années 1980. Ces dernières ont vu l’émergence d’un mainstream en économie théorique, qu’il s’agisse de travaux de pure théorie ou de travaux combinant théorie et mesure empirique. C’est la seconde situation. Elle a émergé à la croisée de deux évolutions distinctes. La première est l’extension à différents champs de l’économie de trois principes méthodologiques déjà en vigueur en théorie des jeux et en microéconomie: (i) le rôle-pivot donné au concept d’équilibre, (ii) la modélisation mathématique et (iii) le caractère micro-fondé de l’analyse, à savoir l’exigence que les fonctions de demande et offre agrégées soient explicitement dérivées des règles de comportement optimisateur suivies par les agents économiques. Une telle extension s’est produite plus ou moins simultanément et d’une manière non-coordonnée dans différentes disciplines comme par exemple la macroéconomie et l’économe industrielle. A son origine, on trouve une insatisfaction quant aux principes méthodologiques en vigueur antérieurement. La seconde évolution est le phénomène général de certification qui a graduellement imprégné nos sociétés pour prendre son plein essor avec l’émergence de l’internet – l’attribution de brevets de qualité et la construction d’échelles appréciatives permettant de classer des objets ou des expériences diverses en fonction de leur excellence. Dans ce contexte, les revues scientifiques, en plus de leur rôle d’instrument de diffusion de la recherche, ont commencé à fonctionner comme organes de certification, séparant les articles respectant les standards méthodologiques de ceux qui ne les respectent pas et sont dès lors écartés. L’effet de cette double transformation se résume en quelques chiffres ayant trait au contenu des articles publiés dans les quatre principales revues économiques (American Economic Review, Econometrica, Journal of Political Economy et Quarterly Journal of Economics) dans les périodes 1970-1990 et 1990-2010. Alors que les articles respectant les trois choix méthodologiques précités représentaient 38 % du total des articles publiés en 1970, en 1990 ils en représentaient 67 % et en 2010 69 %. Nous interprétons ces chiffres comme offrant une indication claire de l’émergence d’un mainstream dans le champ théorique entre 1970 et 1990. Par contre durant cette période, aucun consensus méthodologique n’existait en ce qui concernait les travaux faisant une contribution exclusivement empirique, l’économie appliquée. Mais ce qui n’était pas vrai en 1990 l’est devenu au cours de la première décennie de ce siècle. La situation actuelle se caractérise par la montée en puissance de l’‘économie expérimentale’, ce terme étant entendu dans un sens large comme le commun dénominateur (i) des expériences comportementales de laboratoire, (ii) des randomized controlled trial et (iii) des ‘expériences naturelles’.** Le premier de ces courants résulte de l’adoption par un groupe d’économistes de protocoles expérimentaux propres aux psychologues cognitifs dans le but de justifier le remplacement de l’hypothèse de comportement optimisateur par des hypothèses plus réalistes. Le succès venant, cette démarche est maintenant connue sous le nom d’‘économie comportementale’. Le second découle de l’adoption par des économistes du développement de techniques expérimentales en usage en épidémiologie et centrées sur une confrontation entre groupe de traitement et de groupe de contrôle (cfr. Parienté 2016). Quant aux études d’expériences naturelles, elles consistent à exploiter «des situations où les forces de la nature ou des politiques étatiques semblent avoir conspiré pour produire un environnement proche de celui sur lequel les randomized trials se penchent» (Angrist and Krueger 2001 : 73). Les méthodes adoptées en économie expérimentale au sens large ont eu un impact majeur sur l’économie appliquée. Une nouvelle manière de la concevoir, marquant une triple rupture par rapport à l’économie appliquée traditionnelle, s’est dégagée. On y observe :i) Une émancipation à l’égard des impératifs méthodologiques imposés par les économètres théoriques. Le recours à des outils économétriques plus simples en est la conséquence (cfr. Angrist et Peschke 2017).ii) Une adhésion à la ‘révolution causale’ avec, comme corolaire, un résultat de rétrécissement de l’objet d’étude. L’explanandum est une question concrète et spécifique ayant souvent une incidence politique immédiate; l’explanans est une cause unique. A titre d’exemple, citons l’étude de Dal et Krueger (2002) visant à répondre la question, le fait d’être diplômé d’une université prestigieuse au minerval élevé plutôt que d’une université moins prestigieuse et moins chère génère-t-il une différence de revenu significative une vingtaine d’année après l’obtention du diplôme ?iii) Le recours à des instruments statistiques - telles que les variables instrumentales, la stratégie de double différence ou les discontinuités de régression - visant à éliminer les biais de sélection ou d’omissions et dont les règles de bon usage font l’objet d’un consensus à l’intérieur de la communauté des économistes appliqués. Le mainstream théorique se voit ainsi complété par un mainstream empirique fondé sur des règles méthodologiques régissant chacune de trois composantes de l’économie expérimentale. De nos jours, il y a donc deux manières d’appartenir au mainstream. La première résulte d’une définition méthodologique de ce qui est considéré être une bonne pratique théorique, la seconde d’une définition méthodologique de ce qui est considéré être une bonne pratique empirique. Notre analyse sur le débat ouvert par le rapport REB a deux retombées. En premier lieu, on peut se demander si mainstream et approche néoclassique coïncident. A strictement parler, cela n’est pas le cas. D’abord, la théorie des jeux est une composante du mainstream qui ne peut être identifiée à l’approche néoclassique. Ensuite, il y a des travaux néoclassiques qui se trouvent être exclus du mainstream - la théorie autrichienne, parce qu’elle n’adopte pas le langage mathématique, et les études néoclassiques qui n’adoptent pas la démarche de micro-fondements. Enfin, en 2010, la part du mainstream empirique dans le total des deux mainstreams représentait 22 %. Or, par définition, aucun des articles qui en font partie n’appartient à l’approche néoclassique. Le tableau contemporain est donc bien plus riche et varié que ce qui est dépeint dans le rapport REB. La seconde question qui se pose du fait de l’existence d’un mainstream en économie porte sur l’interprétation de cette réalité. Il est clair que les tenants des approches écartées se sentent frustrés d’être exclus du mainstream avec toutes les conséquences professionnelles qui en découlent. Ils auront donc tendance à voir cette situation comme une régression par rapport à une situation antérieure plus satisfaisante car marquée du sceau du pluralisme. Par contre, les économistes dont les travaux s’inscrivent à l’intérieur des critères définissant le mainstream peuvent avancer l’idée que l’unification de la discipline autour de critères méthodologiques clairs et nets est un signe de progrès. En conséquence, la question de savoir si l’existence d’un mainstream est une régression ou la marque d’un progrès ne peut recevoir de réponse univoque. Une absence de pluralisme ? Trois stratégies s’offrent aux tenants de choix méthodologiques exclus du mainstream. La première (et la plus intéressante à nos yeux) est de centrer leur énergie sur le développement de leur paradigme préféré, comme si de rien n’était, dans le but d’en démontrer la fécondité explicative. La seconde vise à convaincre les tenants du mainstream que les choix de base sur lesquels ils reposent sont inadéquats. A notre avis, les chances de succès de cette seconde stratégie sont minimes si, comme nous le pensons, les révolutions théoriques trouvent en général leurs origines dans des faiblesses mises en avant par une critique interne. La troisième consiste à affirmer que l’existence même d’un mainstream est condamnable parce qu’il s’agit d’un manque de pluralisme. Comme ce point de vue occupe une place centrale dans le document REB, il mérite d’être passé au crible. A nos yeux, la justification qui en est donnée n’est pas convaincante. Le fait que l’exigence de pluralisme est d’une importance primordiale dans le domaine de la démocratie politique et de l’information n’implique pas que ceci soit aussi le cas pour la connaissance scientifique. Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, une unification paradigmatique peut être interprétée comme une marque de progrès. Il reste qu’en économie, peut-être plus que dans d’autres sciences, la question du pluralisme doit être posée. Mais, à nos yeux, elle doit l’être dans d’autres termes. Depuis Adam Smith jusqu’à nos jours, les économistes ont débattu de la meilleure manière d’organiser la société dans sa dimension économique. L’objet d’étude de la science économique est donc éminemment politique. D’ailleurs, les travaux économiques débouchent souvent, sinon toujours, sur des conclusions de politique économique. L’enjeu sous-jacent porte sur le rôle respectif de l’Etat et des forces de marchés dans le fonctionnement de l’économie. Schématiquement, trois visions du capitalisme sont en présence : une vision pleinement libérale (le laissez faire d’Hayek ou de Friedman), une vision marxiste et une vision que l’on peut qualifier de «libéralisme mitigé» ou de «libéralisme raisonné». Cette dernière, associée notamment au nom de Keynes, consiste en une défense de l’économie de marché allant de pair avec la réalisation qu’elle peut rencontrer des échecs de fonctionnement auxquels seules des interventions étatiques sont à même de remédier. L’accusation de manque de pluralisme serait pertinente s’il s’avérait que le mainstream théorique, tel que nous l’avons cerné dans la section précédente, est intrinsèquement partisan d’une seule vision, le plein libéralisme par exemple. Dans un article, publié dans les Regards Économiques en 2018, nous avons démontré que cela n’est pas le cas en nous centrant sur trois épisodes de l’histoire des théories économiques - une comparaison du cadre conceptuel de Marx et des économistes classiques, l’utilisation de la théorie walrasienne pour justifier le socialisme et les controverses entre keynésiens et monétaristes. Dans cette perspective, tant la théorie classique que la théorie néoclassique sont un langage qui peut être mis au service de visions du capitalisme différentes. L’existence d’un mainstream en économie n’est donc pas synonyme d’un manque de pluralisme en économie. * Cfr. De Vroey et Pensieroso (2018) pour plus de détails.** En témoignent les prix Nobel en économie décernés à D. Kahneman et V. Smith en 2002, à A. Roth en 2012, à R. Shiller en 2013, à R. Thaler en 2017 et à A. Banerjee, E. Duflo and M. Kremer en 2019. Références: Angrist, J. and A. Krueger (2001), “Instrumental Variables and the Search for Identification: From Supply and Demand to Natural Experiments.” Journal of Economic Perspectives. 15, No. 4 : 69-85. Angrist, J. and J-S. Pischke. 2009. Mostly Harmless Econometrics. An Empiricist's Companion. Princeton (N. J.) and Oxford, Princeton University Press. Dale, S. and Al Krueger. 2002. “Estimating the Payoff to Attending a More Selective College: An Application of Selection on Observables and Unobservables.” Quarterly Journal of Economics 117: 1491–1527. De Vroey M. et L. Pensieroso (2020), “Mainstream Economics. Its Rise and Evolution”, mimeo. De Vroey M. et L. Pensieroso (2018), “La question du pluralisme en économie. Une mise en perspective”, Regards Économiques, numéro 137. Parienté W. (2016), “Mesurer l'effet des politiques publiques : l'essor des évaluations aléatoires”, Regards Économiques, numéro 124. Rethinking Economics Belgium (2019), 10 ans après la crise : faut-il changer la formation des futur·e·s économistes ?
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Smyrnaios, Nikos. "Les pure players entre innovation journalistique et contrainte économique : les cas de Rue 89, Owni et Arrêt sur images". Recherches en Communication 39 (13 de diciembre de 2013). http://dx.doi.org/10.14428/rec.v39i39.49653.

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"LE CHEVAL DE MERENS". Animal Genetic Resources Information 13 (abril de 1994): 65–73. http://dx.doi.org/10.1017/s1014233900000298.

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Resumen
RÉSUMÉRÉSUMÉ: Le cheval de Mérens, survivance du cheval préhistorique, est l'unique modèle restant aujourd'hui, du pur sang gaulois. L'image habituelle du cheval de race pure est ici renversée et les amateurs de pur-sang classique seront étonnés par le robuste et massif cheval de Mérens ; son berceau se trouve dans une terre peu connue des Pyrénées françaises : l'Ariège. On peut admirer plusieurs peintures rupestres représentant l'ancêtre du Mérens dans les grottes de Niaux (Ariège-Pyrénées). Doux et endurant, fort et élégant, disponible, confiant et économique, le cheval de Mérens retrouve cinq mois par an les pÂturages d'estives de haute montagne. Ce cheval peut être monté par des enfants en toute sécurité. Il a toutes les qualités du cheval de loisir. II est aussi champion de France d'attelage.Ces aptitudes nombreuses ont assuré au Mérens une reconnaissance internationale. Il s'exporte aujourd'hui en Hollande, en Espagne, en Allemagne, en Tunisie ainsi qu'en Outre-Mer.
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Tremon, Anne-christine. "Tribut". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.129.

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Resumen
Le tribut peut être défini comme le prélèvement d’un surplus par une entité, le plus souvent étatique, détentrice du pouvoir. Il en est le socle, puisque son prélèvement finance les infrastructures (routes, canaux, ou encore systèmes d’irrigation), mais aussi l’appareil administratif et militaire. La forme la plus générale du tribut est celle de la taxation, mais le prélèvement peut aussi en prendre d’autres : corvées, monopoles étatiques sur certains biens, nationalisations, et même cadeau offert par un citoyen à un fonctionnaire d’État (Yan 1996), ou encore par un État tributaire à une puissance hégémonique. Par ces prélèvements, des richesses privées sont généralement transformées (ou sont censées l’être) en biens et services procurés par la puissance extractrice. L’attention réduite versée par l’anthropologie économique au tribut tient probablement à ce qu’il échappe aux grandes dichotomies que celle-ci a échafaudées, et qui continuent à la préoccuper, même si c’est dans le but de les dépasser. Sa singularité le place hors du radar du sous-champ de l’anthropologie en raison de la focalisation de celle-ci sur deux statuts des choses et des transactions, présentés comme étant plus ou moins étanches : le don et la marchandise. Il ne relève pas du domaine des marchandises, puisque les mécanismes d’extraction du tribut ne s’inscrivent pas dans les rapports de production capitalistes. Il n’appartient pas non plus à la sphère du don contre-don maussien, caractérisée par la réciprocité. Parce qu’il échappe aux logiques du marché et qu’il permet l’existence d’une économie redistributive (l’État-providence), le tribut s’apparente pourtant à l’économie du don plutôt qu’à l’économie marchande. La distinction proposée par Alain Testart (2007) entre don et échange (marchand et non marchand) permet d’affiner la définition du tribut. Selon Testart, le don est un transfert non exigible impliquant la renonciation à tout droit sur le bien transféré et sans attente de contrepartie autre que morale, alors que l’échange est un transfert dont la contrepartie est juridiquement exigible. Or les corvées, amendes et taxes de toutes sortes sont dépourvues de la contrainte de contrepartie, mais elles sont exigibles. Alain Testart nomme ce type de prestation « transfert du troisième type, t3t »; il se distingue du don en ce qu’il est exigible, et de l’échange en ce qu’il est dépourvu de contrepartie juridiquement exigible. Le tribut en est un, et probablement le principal (la plupart des t3t correspondent au tribut, à l’exception de certains transferts spécifiques tels que le versement d’une pension alimentaire). On pourrait donc, en amendant l’appellation de Testart, avancer que le tribut est un « t3t » c’est-à-dire un transfert du troisième type en direction ascendante dans la hiérarchie. La clarification conceptuelle opérée par Testart et son prolongement par François Athané (2011) sont importantes et nécessaires. Il paraît toutefois judicieux d’intégrer le brouillage habituel des catégories à l’analyse de la notion, puisqu’il est en lui-même significatif. En effet, si le tribut n’est pas un don selon la définition de Testart, il peut en prendre l’apparence, être présenté comme un abandon librement consenti. Et s’il ne donne pas lieu à une contrepartie exigible, il est néanmoins souvent justifié au nom d’une contrepartie rendue sous forme de services. Les manipulations et justifications morales et idéologiques dont il fait l’objet doivent donc être intégrées à sa définition. On y reviendra après avoir examiné la place qu’a tenu le tribut dans les écrits des anthropologues. Outre son statut particulier au regard des autres formes de prestation qui ont davantage été au cœur de leurs préoccupations, le don ainsi que les échanges non marchands, la centralité de la notion de réciprocité a relégué à l’arrière-plan les « dons » hiérarchiques ainsi que toutes les formes de transferts unilatéraux obligatoires. C’est sans doute de la part des anthropologues travaillant avec le concept marxiste de mode de production que le tribut a reçu le plus de considération. Samir Amin a résumé dans une formule efficace ce qui distingue le mode tributaire du mode capitaliste : dans le second, le pouvoir est mis au service de l’accumulation de richesses, tandis que dans le premier, ce sont les richesses qui sont mises au service de l’accumulation de pouvoir (Amin 2011). Eric Wolf (1982) a déployé ce distinguo pour examiner comment le mode de production capitaliste s’est étendu sur la surface du globe avec l’expansion impériale européenne, entrant en contact avec des modes de production « basés sur la parenté » ou « tributaires » qui prévalaient chez les populations non européennes. Les anthropologues ont abandonné les approches en termes de mode de production pour deux ensembles de raisons. La première est l’économicisme sous-jacent à la caractérisation typologique de sociétés selon leur mode de production dominant, qui réduit ainsi « des sociétés entières à de simples réserves de main d’œuvre » et ignorant leurs « formes de vie » (Friedman 1987, 84). Wolf entendait pourtant précisément éviter une telle dérive typologisante, entendant en faire un outil pour « révéler les relations politico-économiques qui sous-tendent, orientent et contraignent l’interaction » (1982, 76). L’emploi qu’en fait Emmanuel Terray (1995) dans son étude de la genèse du royaume abron met d’ailleurs en relief l’articulation entre modes de production tributaire, esclavagiste, capitalistique et domestique d’une manière qui n’a rien d’évolutionniste. La seconde raison est l’eurocentrisme qui conduit à faire du mode de production capitaliste un facteur déterminant de la trajectoire singulière de l’Europe et explicatif de sa domination sur le reste du monde. Ce dernier n’aurait su résister à l’agression européenne parce que son mode d’organisation économique, qu’il soit basé sur la parenté ou sur le tribut, aurait provoqué un retard et une faiblesse qui l’auraient rendu vulnérable aux incursions de l’impérialisme capitaliste européen. Cette thèse s’applique tout particulièrement à la Chine. C’est dans un sens à la fois non évolutionniste et non eurocentrique que Hill Gates (1996) a proposé une lecture de l’histoire de la Chine sur une durée d’un millénaire basée sur l’idée d’une articulation entre modes de production tributaire (MPT) et « capitalistique ». Le MPT est le mode de production de l’État impérial chinois, dont la classe des fonctionnaires lettrés prélève un surplus sur les classes productives (paysans, petits capitalistes, travailleurs) à travers des taxes et des corvées. Contrairement à ce qu’avait pu écrire Marx à propos du « mode de production asiatique », l’État chinois n’était pas inerte ni immobile mais animé par la tension entre des tendances, plus ou moins affirmées selon les époques, à l’accumulation capitalistique, ainsi que les réponses en provenance de la classe dirigeante qui cherchait à les contenir à l’intérieur du cadre de la puissance tributaire (Gates1996 : 273). Les lignages des propriétaires terriens qui produisaient en partie pour le marché, ou les marchands, tout particulièrement ceux qui participaient au commerce étranger, agissaient en tant que capitalistes; « toutefois, leur influence n’a jamais été suffisante pour désarçonner le pouvoir tributaire et permettre à une véritable classe capitaliste d’émerger (Gates1996 : 112). Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Gates suggère que la Chine contemporaine demeure caractérisée par un mode tributaire, maintenu par les révolutionnaires communistes et qui continue à modeler les relations entre citoyens ordinaires et officiels chinois (1996 : 269). Ellen Hertz (1998) s’appuie sur les propositions de Gates pour interpréter la fièvre qui s’est emparée de la première bourse ouverte à Shanghai au début des années 1990, signe de la transition chinoise vers le capitalisme initiée dix ans plus tôt, et qui a vu s’opposer le pouvoir « des masses » au pouvoir étatique. Cette opposition peut être expliquée par la tension entre un mode de production capitalistique (les petits porteurs) et le mode de production tributaire (l’État). Ce dernier, agissant à la manière d’un seigneur tributaire, a cherché à canaliser l’épargne de ses citoyens de façon à soutenir son économie en transition. Gates concilie le sens élargi de la notion de tribut tel que présenté en introduction et le sens restreint que lui confèrent les historiens mais aussi ceux d’entre les anthropologues qui se sont intéressés à sa dimension cosmologique et civilisationnelle. En effet, le système tributaire a été constitutif de l’empire chinois, qui était conçu sur le plan cosmologique comme un « royaume territorial bordé de suzerains tributaires » (Feuchtwang 1992 :26, cf. également Sahlins 1994). Les origines des fengshan, désignation officielle des cérémonies au cours desquelles le tribut était versé, sont incertaines. Ils seraient apparus sous les Zhou orientaux (771-256 av. J-C.), c’est-à-dire durant la période des Printemps et Automnes, suivie par celle des Royaumes combattants. C’est à partir de la dynastie Tang (618-907) que le système tributaire s’est renforcé, et il s’est maintenu jusqu’au Qing. En échange du tribut (gong), les tributaires recevaient les faveurs (enci) de l’empereur au même titre que les vassaux internes. Wang Mingming souligne que la relation à l’État engagée dans le « mode de production » selon Gates est la même que celle qui relie la cour impériale au monde extérieur (2012 : 345). Réciproquement, Gates indique que le mode tributaire est inséparable de la totalité de la cosmologie civilisationnelle chinoise (1996 : 21). Ce sont précisément ces dimensions idéologiques et cosmologiques du tribut qui rendent compte de l’ambiguïté relative à son caractère volontaire ou contraint. De fait, c’est précisément l’existence d’un ordre hiérarchique dicté par les impératifs catégoriques de la cosmologie impériale, qui permet de comprendre non seulement le consentement au paiement du tribut mais même son caractère désirable, et qu’il fait qu’il peut prendre l’apparence d’un don, ou être présenté comme tel par le contributeur (cf Trémon 2019 pour un cas contemporain chinois). C’est aussi cette dimension cosmologique qui explique sa grande proximité avec le sacrifice. Tribut et sacrifice se distinguent par le fait que l’un constitue un transfert direct et le second un transfert indirect (Werbner 1990 : 272) à une entité supérieure. Robertson Smith, dont les écrits ont inspiré ceux de Durkheim et Mauss sur le sacrifice, avait suggéré que le sacrifice aux divinités ou aux ancêtres serait apparu chez les tribus nomadiques du désert du Sinaï sous la forme de la consommation sacrificielle de l’animal totémique, mais que ce sacrifice primitif aurait ensuite, avec la sédentarisation et sous l’action de l’État, suivi le modèle du tribut versé au chef ou au roi dans les sociétés hiérarchisées (Robertson Smith 1889 : 266-267 cité in Scubla 2005 : 147). Si cette proposition relève de la pure spéculation, normative qui plus est puisqu’elle est avancée par Robertson Smith dans un souci de démonstration de la supériorité du sacrifice chrétien, la distinction ainsi esquissée offre matière à penser : le sacrifice originel n’aurait rien d’un don, n’ayant pris cette forme que dans les sociétés à pouvoir centralisé, et le tribut le serait bien davantage, mais il serait dépourvu de l’idée de violence expiatoire associée au sacrifice. C’est pourquoi l’on ne saurait entièrement suivre la définition par David Graeber du tribut, placé dans la troisième catégorie d’une tripartition entre « communisme », « échange » et « hiérarchie » (dans une discussion précédente des modes de production (2006), il avait ignoré le mode tributaire). Celle-ci correspond d’assez près à celle proposée par Alain Testart (don, échange et t3t). Cependant, la façon dont il caractérise le tribut comme relevant de la pure contrainte violente exercée par l’État (2014 : 74) paraît insatisfaisante. Ceci tient en partie à ce que, à la différence de Testart, il établit les distinctions sur les bases de « modes de moralité », qu’il entend substituer aux « modes de production ». S’en tenant uniquement à une acception historiquement lointaine du « tribut » (il n’aborde pas l’impôt moderne), la définition morale qu’il en donne ne rend paradoxalement pas compte du consentement à l’impôt (elle n’explique que la résistance). Le tribut obéit selon lui à la logique du précédent, puisqu’un don offert à une puissance pour la première fois devient ensuite exigible d’année en année. Le tribut est donc un échange devenu transfert en raison des (fausses) promesses de contrepartie qui ont conduit à l’institutionnalisation du système. Cependant, ce qui fait toute la complexité du tribut est qu’il s’agit en effet d’un transfert exigible sans contrepartie exigible, mais qu’une contrepartie n’en est pas moins attendue. Nous pensons à la contrepartie de ce que nous versons à l’État. François Athané déconsidère cette façon de penser, qu’il juge inévitable et légitime, mais qui n’est qu’une « façon de penser et de parler » (2011 : 190) dont il conviendrait de ne pas tenir compte parce qu’elle viendrait polluer l’analyse. La contrepartie n’est jamais exigible dans le double sens où elle ne saurait pas toujours être appuyée par le droit, et où elle ne serait de toute manière pas mesurable (comment calculer la part de ce que je reçois en retour pour mes impôts?). Il n’en demeure pas moins que sans cette attente de réciprocité, les révoltes fiscales seraient bien plus nombreuses. C’est pourtant une façon de penser et de parler qui est chargée de sens et lourde de conséquences. C’est bien parce que des services et biens publics sont produits au moyen des prélèvements que la relation tributaire est rarement remise en cause, et réciproquement, que des révoltes fiscales apparaissent lorsque les services et biens publics ne paraissent pas remplir l’attente de contrepartie. Ces services et biens étant généralement essentiels à la reproduction sociale (au sens des anthropologues, cf. entre autres Weiner 1980), on pourrait réactualiser la notion en substituant à « modes de production » la notion de « modes de reproduction » (marchande, tributaire, etc.) (Trémon 2019 : chap. V). De même, la notion de « relation tributaire » à l’État inclut à la fois le tribut en tant que type de transfert (par contraste avec le don et l’échange) et la relation morale et idéologique qu’elle engage avec le destinataire du tribut. La notion de tribut est ainsi élargie au-delà des contextes historiques spécifiques des systèmes tributaires interétatiques centrés sur un hégémon, et dépouillée de ses relents eurocentriques et évolutionnistes – comme l’a souligné Jack Goody (2006 : 121), qui invitait dans son dernier livre à réactualiser le programme de recherche lancé par Eric Wolf, les États tributaires se trouvant « à l’ouest comme à l’est », et peut-on ajouter, au nord comme au sud
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Dobos, Ned. "Military Abolitionism: A Critical Typology". International Studies Quarterly 66, n.º 2 (23 de mayo de 2022). http://dx.doi.org/10.1093/isq/sqac018.

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Resumen
Abstract Pacifism in its purest form condemns all war without exception. Military abolitionism, by contrast, is the view that it is morally impermissible for states to create and maintain war-making institutions. One might assume that any moral objection to the existence of war-making institutions must, in the final analysis, be based on some moral objection to war itself. Against this, I show that that there are in fact several distinct types of military abolitionism. One of them—which I label pacifistic abolitionism—does indeed derive the wrongness of war preparation from a logically prior generalization that states are morally prohibited from everwaging war. All of the other types, however, are either silent on whether war can ever be justified, or they concede that it can be. I separate out five distinct types of non-pacifistic military abolitionism—procedural, prudential, liberal, progressive, and economic—before considering objections and devising replies. El pacifismo en su forma más pura condena todas las guerras, sin excepción. El abolicionismo militar, por el contrario, es la visión de que es moralmente inadmisible que los Estados creen y mantengan instituciones bélicas. Se podría suponer que cualquier objeción moral a la existencia de instituciones bélicas debe, en última instancia, basarse en alguna objeción moral a la propia guerra. En contra de esto, muestro que de hecho hay varios tipos distintos de abolicionismo militar. Uno de ellos, que denomino abolicionismo pacifista, se basa, en efecto, en el carácter erróneo de la preparación para la guerra de una generalización lógicamente previa de que los Estados tienen moralmente prohibido hacer la guerra. Sin embargo, todos los demás tipos no dicen nada sobre si la guerra puede estar justificada, o admiten que puede estarlo. Separo cinco tipos distintos de abolicionismo militar no pacifista (procedimental, prudencial, liberal, progresista y económico) antes de considerar las objeciones e idear las respuestas. Le pacifisme dans sa forme la plus pure condamne toutes les guerres sans exception. L'abolitionnisme militaire, en revanche, est l'opinion selon laquelle il est moralement inadmissible pour les États de créer et de maintenir des institutions de guerre. Nous pourrions supposer que toute objection morale à l'existence d'institutions de guerre devrait, au bout du compte, être impérativement fondée sur une objection morale à la guerre elle-même. Je montre au contraire qu'il existe en réalité plusieurs types distincts d'abolitionnisme militaire. L'un d'entre eux—que je qualifie d'abolitionnisme pacifiste—déduit effectivement l'immoralité de la préparation à la guerre d'une généralisation logique préalable selon laquelle il est en toute circonstance moralement interdit aux États de faire la guerre. Tous les autres types sont cependant silencieux sur la question de savoir si la guerre peut jamais être justifiée, soit ils concèdent qu'elle peut l’être. Je distingue cinq types d'abolitionnisme militaire non pacifiste—procédural, prudent, libéral, progressiste et économique—avant d'examiner les objections et d'envisager des réponses.
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Dujourdy, Laurence, Antoine Schvartz, Baptiste Larbre y Yves Le Fur. "L’évaluation sensorielle au service d’une nouvelle offre de verres à vin". Territoires du vin, n.º 10 (16 de octubre de 2019). http://dx.doi.org/10.58335/territoiresduvin.1724.

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Consommateurs éclairés, attentifs aux objets exclusifs de la dégustation, comme professionnels du monde du vin, de la gastronomie et de l’œnotourisme attendent du verre à vin une polyvalence accrue. Disposer d’un verre par couleur, cépage ou appellation est révolu car en décalage avec nos modes de vie et nos circonstances de consommation et souvent incompatible avec les contraintes économiques ou organisationnelles que connaissent les professionnels de la filière. Néanmoins, le verre continue de véhiculer une image qualitative et reste un vecteur incontournable pour permettre aux vins d’exprimer leurs caractéristiques sensorielles, principalement visuelles et olfactives. Plusieurs paramètres géométriques du verre comme ses diamètres d’ouverture et d’épaule (la section la plus large du verre), la forme et la hauteur de son calice, son volume, peuvent influencer la nature et l’intensité des sensations perçues par le dégustateur, à propos de vins tranquilles comme de vins effervescents [1 ; 2]. L’impact de la forme du verre, prise ici au sens large, sur les ressentis qu’ont des dégustateurs de vins, est au cœur de cette étude inédite qui conjugue argumentaire scientifique, arts de la table, gastronomie et développement économique d’une jeune société, Sydonios, qui s’est lancée le défi de proposer une nouvelle marque de verres dans un environnement pourtant concurrentiel et qui compte assoir sa crédibilité sur la démarche scientifique mise au service de cette nouvelle offre. Sept prototypes ont été dessinés et conçus sur dires d’experts en référence aux principaux critères géométriques évoqués précédemment puis testés par évaluation sensorielle. Leur conception s’est fondée non seulement sur l’esthétique mais également sur le ratio entre le diamètre maximum et le diamètre d’ouverture [3 ; 4]. Ces verres soufflés bouche, 100 % cristal sans plomb, voulus fins et légers, élaborés dans la plus pure tradition des maîtres verriers, ont vocation à se positionner sur le segment pré-luxe. Ils sont destinés à mettre en valeur les vins de propriétés, qu’ils soient dégustés sur site ou présents à la carte de bars à vins et de restaurants étoilés, en France et dans le Monde. L’objectif de l’étude était de faire émerger des adéquations entre designs de verre et typologies de vin. Six vins, codés de 1 à 6, de profils très différents (un vin rouge riche et charpenté, un vin rouge sur la finesse, un vin blanc aromatique, un vin blanc moelleux, un vin rosé et un vin effervescent) ont été dégustés dans chacun des sept verres, codés de A à G, selon un plan d’expérience global établi sur des permutations lettres x chiffres pour écarter les effets d’ordre et de report. 71 professionnels de la filière viti-vinicole française ont participé à des séances d’évaluation sensorielle qui se sont déroulées sur quatre sites (Paris, Bordeaux, Champagne, Sancerre). Il était demandé aux dégustateurs d’évaluer la précision et l’adéquation du nez par rapport à la bouche. Les vins servis dans les sept verres (60 ml par verre), étaient présentés aléatoirement l’un après l’autre pour permettre à chaque dégustateur de positionner les verres sur une échelle linéaire non structurée propre à chaque vin. Un ensemble de 2 982 mesures, converties ensuite en notes comprises entre 0 et 10 ou en rangs, ont permis d’évaluer statistiquement les effets verre, vin, dégustateur, site de dégustation, le tout avec interactions. Il s’avère que deux verres se sont distingués significativement des cinq autres, l’un adapté au vin rouge riche et charpenté (baptisé R. 1,3), l’autre plus universel (baptisé R. 1,4). L’objectif était donc atteint : resserrer la gamme autour d’une sélection étayée scientifiquement et segmenter l’offre. Fort de ce résultat, le temps du développement économique et commercial du porteur de projet a sonné. L’enjeu de la campagne de communication est désormais d’intégrer habilement les ressorts scientifiques de l’étude pour capter l’attention des professionnels, des prescripteurs et des réseaux de distribution comme relais de croissance et de visibilité. Fruits d’un processus scientifique intégré au service d’un jeune acteur économique au carrefour entre gastronomie, arts de la table et œnotourisme, deux verres Sydonios sont aujourd’hui réalité. Ils marient performance œnologique, élégance et finesse. Dans cette présentation, l’accent sera mis sur la démarche scientifique développée et sur ses retombées au bénéfice de ce nouvel acteur de la filière.
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Fassin, Didier. "Châtiment". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.103.

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Le châtiment est généralement considéré comme la réponse à une violation des lois ou des normes. Plus spécifiquement, dans le langage juridique, on parle de peine. On se réfère alors à la définition qui en a été donnée par le philosophe du droit britannique H. L. A. Hart (1959), selon lequel il s’agit de l’infliction d’une souffrance ou d’un équivalent à l’auteur réel ou supposé d’une infraction à l’encontre des règles légales, la décision et l’exécution en revenant à des êtres humains autres que le contrevenant qui agissent dans le cadre d’une autorité instituée. Ces cinq critères sont typiquement présents lorsqu’une personne accusée d’un crime ou d’un délit est jugée par un tribunal et, au terme du procès, se voit condamnée à une sanction telle qu’un emprisonnement. Cette situation est celle qu’étudie David Garland (1990). Deux faits méritent toutefois d’être relevés à propos de cette définition. D’une part, elle produit implicitement une légitimation du châtiment, qui est à la fois morale, puisqu’il punit l’auteur d’une infraction, et légale, puisqu’il procède d’une pure application de la loi. D’autre part, elle suppose un travail de normalisation et une forme de publicité, excluant notamment les punitions dans le cadre familial ou scolaire. Face à cette lecture normative, l’anthropologue s’interroge : qu’en est-il dans les faits ? Comme l’a établi Bronislaw Malinowski (1926) dans le cas des sociétés qu’on appelait alors primitives, ce déplacement ethnographique a une fonction critique, dans la mesure où il soulève des questions qui vont à l’encontre du sens commun et dévoilent des faits inattendus. Il convient d’abord de se demander avec Nietzsche (1993 [1887]) dans une perspective généalogique comment il se fait qu’une équivalence soit ainsi établie entre la commission d’une infraction et l’infliction d’une souffrance. Cette interrogation conduit à une autre : en a-t-il été ainsi toujours et partout ? Le philologue s’avère ici d’un certain secours, puisqu’Émile Benveniste (1969) note que le verbe punir provient du latin pœna et du grec poin?, lequel correspond à la dette que l’on doit payer pour réparer un crime, la connotation doloriste du mot n’étant apparue que dans le latin tardif. Au départ, donc, la réponse à l’infraction commise procédait d’une logique de réparation. Il fallait indemniser la violation de la loi ou de la norme par un paiement, par exemple à la famille de la victime s’il s’agissait de violence ou de meurtre. Les études historiques confirment que tel était bien le cas dans les sociétés anciennes, et Georg Simmel (1997 [1907]) montre notamment que, dans l’Angleterre anglo-saxonne, le montant de la somme due pour la compensation d’un meurtre, appelée wergeld, était établi en fonction du statut de la personne tuée et que le châtiment dans ces cas est intervenu tardivement. Les données ethnologiques vont dans le même sens, et par exemple l’enquête conduite par Kalervo Oberg (1934) parmi les Tlingit d’Alaska révèle que le meurtre du membre d’un clan était réparé par la mise à mort d’un membre du clan de l’auteur du crime de rang égal, cette réparation se réduisant toutefois à une simple somme d’argent lorsque la victime était de statut inférieur. Quand cette logique de la dette et de sa restitution s’est-elle éteinte ? Dans le monde occidental, le fait essentiel a été le passage de l’ancien droit germanique au droit romain et de la réparation à la peine. Comme l’analyse Michel Foucault (2015 [1971]), cette évolution s’est faite en France sous la double influence de la Royauté, qui affaiblit ainsi les structures féodales, et de l’Église, qui introduit les notions de péché et de pénitence. Dans les sociétés précoloniales, c’est précisément la colonisation qui introduit ce changement, et Leopold Pospisil (1981) raconte la douloureuse rencontre des deux mondes dans le cas des Kapauku de Papouasie-Nouvelle Guinée, brutalement passés d’une situation où le paiement de dommages réparait une transgression de la norme à un paradigme juridique dans lequel l’emprisonnement était la réponse à la violation de la loi. L’imposition de cette sanction, qui n’était pas comprise par des populations dont la liberté était vue comme un bien supérieur, a donné lieu à des suicides et des révoltes. Un élément essentiel de cette transformation de la signification du châtiment, relevé par E. E. Evans-Pritchard (1972 [1937]), est son individualisation. Dans les sociétés sous le régime de la réparation, le collectif, qu’il s’agisse de la famille ou du clan, doit répondre de l’acte commis. Dans les sociétés sous le régime de la peine, c’est l’individu qui doit en rendre compte. Au principe d’échange entre des groupes se substitue un principe de responsabilité de la personne. D’une manière générale, on peut donc dire, au regard de cette analyse généalogique, que l’évolution s’est opérée, dans le long terme, d’une économie de la dette à une morale de la souffrance. Pour autant, la première n’a pas totalement disparu au bénéfice de la seconde. Il en existe de nombreuses illustrations contemporaines, dont la plus manifeste concerne le monde musulman. En effet, selon la loi islamique, pour autant qu’un crime n’ait pas été commis contre Dieu, le juge propose à la famille de la victime une alternative : soit la qisas, châtiment imposé sur la base de la loi du talion, impliquant donc la mort en cas de meurtre ; soit la diyya, réparation par une somme d’argent déterminée par le magistrat. Comme le montre Arzoo Osanloo (2012) à propos de l’Iran contemporain, la seconde formule est bien plus souvent utilisée que la première, mais le juge ajoute souvent au paiement du dommage une peine d’emprisonnement. Au regard de l’évolution qui vient d’être décrite, une autre question se pose, dont John Rawls (1955) souligne combien elle est débattue : comment justifie-t-on l’infliction d’une souffrance ? La philosophie morale et le droit ont en effet une double réponse. La première, utilitariste, dans la suite de Jeremy Bentham (2011 [1780]), pose que la souffrance de l’auteur d’un crime ne se justifie que pour autant qu’elle augmente le bonheur dans la société, autrement dit, qu’elle diminue la criminalité. Ce peut être par effet de neutralisation (l’exécution, l’emprisonnement, l’exil), dissuasion (pour l’individu et la collectivité) et réhabilitation (par la réforme morale ou la réinsertion sociale). La seconde, rétributiviste, héritière d’Emmanuel Kant (2011 [1795]), affirme que la souffrance ne se justifie qu’en tant qu’elle expie l’acte répréhensible commis, indépendamment de toute conséquence sociale, positive ou négative. La peine ainsi infligée doit en principe être équivalente de la violation de la loi ou de la norme (allant donc jusqu’à l’exécution en cas de meurtre). Le tournant punitif des dernières décennies dans la plupart des pays manifeste un glissement de la première justification vers la seconde. Ces deux théories, qui ont donné lieu, au cours des deux derniers siècles à une considérable littérature visant à contester ou affiner l’une ou l’autre, énoncent ce qui devrait justifier le châtiment, mais est-ce bien ainsi que les choses se passent dans le monde réel ? Rien n’est moins sûr, et nombre de travaux de sciences sociales le montrent. On peut trouver une justification au châtiment d’une personne, même possiblement innocente, pour faire un exemple, pour humilier un adversaire, pour pacifier un mécontentement populaire, pour satisfaire le désir de vengeance des proches d’une victime, pour instituer un ordre social inégal fondé sur la peur, pour simplifier des procédures judiciaires grâce au plaider coupable, et pour bien d’autres raisons encore. Mais quand bien même on a énuméré ces justifications rationnelles, on n’a pas épuisé les fondements de l’acte de punir car il demeure une forme de jouissance dans l’administration de la souffrance, qu’en paraphrasant Georges Bataille (1949), on peut appeler la part maudite du châtiment. Cette dimension affective se manifeste à travers les gestes de cruauté constatés dans les métiers de la répression et les excès de tourment habituels dans les institutions carcérales qui, comme l’analyse Everett Hughes (1962), ne sont pas seulement le fait d’individus ou même de professions. C’est la société qui leur délègue ce qu’elle considère comme ses basses œuvres, sans guère chercher à les réguler ou à en sanctionner les abus. On se souvient que Claude Lévi-Strauss (1955) établissait un parallèle entre l’anthropophagie, qui semble une pratique barbare aux yeux des Occidentaux, et les formes contemporaines du châtiment, notamment la prison, qui paraîtraient tout aussi choquantes aux Amérindiens. Comment expliquer que le châtiment tel qu’il existe dans les sociétés modernes non seulement se maintienne mais plus encore se développe considérablement ? Pour répondre à cette question, il faut probablement prendre en considération une dimension à laquelle la philosophie morale et le droit ont rarement prêté attention : c’est la manière dont le châtiment est réparti dans la société. Les théories normatives supposent en effet que l’on punisse de façon juste, ce qui implique à la fois que plus une infraction est grave et plus elle est lourdement sanctionnée et que pour une même infraction deux individus soient également sanctionnés. Est-ce le cas ? Les travaux menés par des chercheurs, à l’instar de Bruce Western (2006), sur la distribution du châtiment dans la société révèlent que les classes populaires et les minorités ethnoraciales sont très surreprésentées dans les prisons et plus largement dans l’ensemble de l’appareil punitif. Est-ce parce que leurs membres commettent plus de violations de la loi ou que ces violations sont plus graves ? Les études montrent que la sévérité du système pénal, depuis le niveau législatif de fabrication des lois jusqu’au niveau judiciaire de leur application, n’est pas principalement lié aux conséquences néfastes des actes commis mais tient à des choix opérés en fonction de ceux qui les commettent. Ainsi le vol à la tire est-il souvent plus durement réprimé que l’abus de biens sociaux et, plus généralement, la petite délinquance que la criminalité financière, même lorsque cette dernière a des effets désastreux en termes de paupérisation et de surmortalité des segments les plus fragiles de la société. Ce qui conduit Émile Durkheim (1996 [1893]) à inverser la définition habituelle du châtiment, en affirmant qu’on ne condamne pas un acte parce qu’il est criminel, mais qu’il est criminel parce qu’on le condamne. À quoi sert donc le châtiment si ce qui détermine sa sévérité est moins la gravité de l’acte que les caractéristiques sociales de son auteur ? En prolongeant la réflexion de Michel Foucault (1975), on peut penser que le châtiment n’a peut-être pas pour vocation première de sanctionner les transgressions de la loi, de protéger la société de leurs auteurs et in fine de réduire la délinquance et la criminalité, mais que sa fonction sociale principale est plutôt d’opérer des différenciations entre ceux que l’on peut punir et ceux que l’on veut épargner. Ainsi relève-t-il tout autant d’une politique de la justice, au sens du droit, que d’une politique de l’injustice, dans un sens moral. Dans un contexte où la population carcérale atteint des niveaux records dans le monde et où les pratiques punitives participent de la reproduction des inégalités (Fassin 2017), la réflexion anthropologique sur le châtiment est assurément une tâche essentielle.
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Buysse, Jeroen, Kamel Elouhichi, Bruno Fernagut, Frédéric Gaspart, Olivier Harmignie, Bruno Henry de Frahan, Ludwig Lauwers, Philippe Polomé y Guido Van Huylenbroeck. "Numéro 19 - février 2004". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16103.

Texto completo
Resumen
Les autorités régionales belges doivent, ces jours-ci, se prononcer sur les différentes options de réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) proposées par l'accord européen de juin dernier. Ce numéro spécial de Regards Economiques se penche sur les effets et les enjeux de cette réforme. Plusieurs questions sont abordées. En quoi consiste cette réforme ? Quelles sont ses implications pour l’agriculture belge ? Faut-il maintenir des aides aux agriculteurs ? A qui profite la PAC actuelle ? Comment rendre la PAC plus juste et plus efficace ? En quoi consiste la nouvelle réforme de la PAC ? En juin dernier, l'Union européenne a décidé de réformer une nouvelle fois le mode de soutien en faveur du secteur agricole. Cette réforme consiste à convertir la plupart des aides actuelles en un seul paiement unique qui sera distribué aux agriculteurs en fonction de l'étendue de leur superficie agricole cultivée, indépendamment du type de culture ou d'élevage qu'ils pratiquent et du volume de production qu'ils mettent sur le marché. C'est le "découplage"complet des aides agricoles vis-à-vis de l'acte de production, un principe de subvention agricole longuement recommandé par les économistes agricoles dont s'est enfin inspirée la Commission européenne en dépit des résistances conservatrices de nombreux Etats membres. C'est donc l'abandon d'un système de soutien inefficace qui, jusqu'à la réforme précédente de 1992, était essentiellement basé sur un système de prix agricoles garantis largement supérieurs aux prix mondiaux, de barrières douanières impénétrables et de subventions aux exportations exorbitantes. Non seulement ce système fut incapable de soutenir le revenu agricole et de diminuer la disparité des revenus entre exploitations et régions, mais il fut responsable d'excédents agricoles colossaux, de dépenses considérables, de pollutions agricoles et de tensions commerciales avec les pays les plus compétitifs. La nouvelle réforme permettra de mieux orienter les choix de production vers les réelles opportunités du marché et de réduire les distorsions des subventions agricoles sur les marchés agricoles tant européens qu'internationaux. En plus du découplage, deux autres principes sont parallèlement mis en oeuvre. Le principe de l'éco-conditionnalité liera à terme la perception du paiement unique au respect de 18 exigences réglementaires dans le domaine de l'environnement, de la sécurité des aliments, de la santé animale et phytosanitaire et du bien-être animal. Le principe de la modulation instaurera une légère discrimination en faveur des petites exploitations en les exemptant d'une baisse prévue de 5 % du paiement unique. Les économies budgétaires réalisées par cette mesure permettront de renforcer le financement des mesures dites de développement rural. L'accord de juin 2003 offre toutefois la possibilité aux Etats membres de maintenir une proportion de paiements directs couplée à la production s'ils craignent la perturbation de marchés agricoles ou l'abandon de certaines productions tout en intégrant la proportion restante des paiements directs dans le paiement unique. Diverses options de découplage partiel leur sont proposées. Les autorités régionales du pays doivent incessamment se prononcer sur ces options. Quelles sont ses implications pour l’économie belge ? A l’aide de deux modèles économiques de simulation, nous avons tenté d’évaluer les conséquences possibles sur l’agriculture belge des différentes options de découplage des aides telles qu’autorisées par l’accord de juin dernier. Les simulations montrent des substitutions importantes entre les productions agricoles végétales au profit de cultures moins intensives telles que les prairies temporaires, une baisse de la production de viande bovine mais le maintien de la production de lait. Malgré ces ajustements, notamment dans le domaine de l'élevage, les simulations indiquent le maintien et même une légère hausse des revenus nets agricoles dépendant de l'effet des variations de l'offre sur le prix du marché. Ces ajustements ainsi que les hausses du revenu agricole sont de façon générale les plus prononcés pour l'option de découplage complet de toutes les aides. C'est en effet cette option qui procure la plus grande cohérence entre l’allocation des ressources fixes de la région et les opportunités de marché. Une analyse plus fine au niveau des différents types d'exploitation montre toutefois que l'option de découplage complet à l'exception des aides pour le troupeau de vaches allaitantes et l'abatage de bovins est la plus favorable pour les exploitations spécialisées dans ce type d'activités alors que cette option est presque autant favorable pour les autres types d'exploitation que celle du découplage complet. Dans la mesure où, en outre, le contribuable qui finance les aides directes, apprécie le maintien d'un troupeau allaitant à des fins, par exemple, d'aménités paysagères, ou d'une profession d'éleveurs là où elle est la plus concentrée et menacée, c'est-à-dire dans le sud de la Belgique, il semble que l'option de découplage complet de toutes les aides à l'exception de celles réservées à l'élevage allaitant se révèle comme la plus adéquate à la structure du secteur agricole belge parmi toutes les autres options autorisées par l'accord agricole européen de juin dernier. Les résultats de ces simulations ne prennent toutefois pas en compte plusieurs autres défis à l'agriculture belge. Il s'agit notamment (1) du renchérissement possible des terres agricoles en raison de la seule nécessité de mettre en culture de telles terres pour obtenir des subsides importants, (2) de l'évolution des prix agricoles et de leur volatilité sur le marché européen et (3) de la justification à plus long terme des aides importantes consacrées au secteur agricole. Faut-il maintenir des aides aux agriculteurs ? A qui profite la PAC actuelle ? Pour mettre en perspective les anticipations exposées plus haut et juger si la PAC a bien l’utilité qu’elle devrait avoir, il vaut la peine de se demander ce qui justifie, sur le plan des principes, de subsidier le secteur agricole. Il faut d’abord remarquer que les politiques agricoles des pays du Nord, Europe et USA en tête, ont nuit à la prospérité des agriculteurs du Sud, notamment en leur coupant l’accès aux marchés prospères du Nord. Elles n’ont pas pu soutenir le revenu agricole en Europe et sont responsables de tensions commerciales avec le reste du monde et de dépenses monstrueuses ! Même parmi les producteurs européens de biens agricoles, la PAC ne profite vraiment pas aux petites exploitations, dont la production et la superficie sont faibles : elles n’ont reçu et ne recevront que de faibles subsides. Or, la demande d’intrants agricoles (machines, terre, engrais,…) et leurs prix sont globalement plus élevés qu’ils ne le seraient sans subside. La petite exploitation agricole peut en fait se retrouver avec un revenu identique ou inférieur à celui qu’elle aurait si le subside n’existait pas. L’équité ne fournit donc pas de justification à l’existence de subsides agricoles. Néanmoins, l’activité agricole ne se limite pas seulement à la production des biens agricoles : la sécurité alimentaire, la qualité de l’environnement et l’entretien des zones rurales sont trois exemples d’aménités qui résultent des activités agricoles. Or, sans régulation, les aménités sont en général offertes en quantités inférieures à ce qui est socialement souhaitable. Il faut donc un subside à l’activité agricole pour atteindre un niveau efficace d’aménités. L’éco-conditionnalité n’est qu’un pas timide en ce sens. On peut déplorer que les modes passés et présents de soutien agricole en Europe ne contribuent pas à la production efficace d’aménités rurales. Au contraire, l’analyse ne nous permet d’identifier, par élimination, que deux types de bénéficiaires effectifs de la PAC, dans n’importe laquelle de ses versions : les grandes exploitations agricoles etles fournisseurs d’intrants agricoles, en particulier les propriétaires fonciers. Comment rendre la PAC plus juste et plus efficace ? Les contribuables ne souhaitent probablement pas que leurs impôts alimentent la valeur foncière des terres agricoles ou la prospérité des plus grandes exploitations agricoles. Nombre d’agriculteurs, particulièrement ceux que le système actuel laisse en bordure de la pauvreté, pourraient aussi trouver un plus grand intérêt à une réforme, non pas à une libéralisation pure et simple, mais à une réorientation des interventions publiques vers la rétribution des aménités typiques des activités rurales. Une conclusion assez claire émerge donc de la mise en perspective normative des effets du "découplage" qui constitue la réforme de la PAC. Pour des raisons d'équité et d'efficacité, le re-couplage du paiement unique à des fins spécifiques valorisées par le contribuable ou le consommateur qui le finance, est effectivement la seule alternative permettant de justifier à plus long terme des budgets importants réservés au secteur agricole vis-à-vis, notamment, de critiques de plus en plus acerbes à l'égard de tels budgets qu'a bien mises en évidence le rapport Sapir. Cette réorientation est une nécessité qui s'imposera dans l'avenir au fur et à mesure que la justification du paiement unique comme aide aux ajustements structurels perdra sa pertinence.
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Buysse, Jeroen, Kamel Elouhichi, Bruno Fernagut, Frédéric Gaspart, Olivier Harmignie, Bruno Henry de Frahan, Ludwig Lauwers, Philippe Polomé y Guido Van Huylenbroeck. "Numéro 19 - février 2004". Regards économiques, 12 de octubre de 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2004.02.01.

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Les autorités régionales belges doivent, ces jours-ci, se prononcer sur les différentes options de réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) proposées par l'accord européen de juin dernier. Ce numéro spécial de Regards Economiques se penche sur les effets et les enjeux de cette réforme. Plusieurs questions sont abordées. En quoi consiste cette réforme ? Quelles sont ses implications pour l’agriculture belge ? Faut-il maintenir des aides aux agriculteurs ? A qui profite la PAC actuelle ? Comment rendre la PAC plus juste et plus efficace ? En quoi consiste la nouvelle réforme de la PAC ? En juin dernier, l'Union européenne a décidé de réformer une nouvelle fois le mode de soutien en faveur du secteur agricole. Cette réforme consiste à convertir la plupart des aides actuelles en un seul paiement unique qui sera distribué aux agriculteurs en fonction de l'étendue de leur superficie agricole cultivée, indépendamment du type de culture ou d'élevage qu'ils pratiquent et du volume de production qu'ils mettent sur le marché. C'est le "découplage"complet des aides agricoles vis-à-vis de l'acte de production, un principe de subvention agricole longuement recommandé par les économistes agricoles dont s'est enfin inspirée la Commission européenne en dépit des résistances conservatrices de nombreux Etats membres. C'est donc l'abandon d'un système de soutien inefficace qui, jusqu'à la réforme précédente de 1992, était essentiellement basé sur un système de prix agricoles garantis largement supérieurs aux prix mondiaux, de barrières douanières impénétrables et de subventions aux exportations exorbitantes. Non seulement ce système fut incapable de soutenir le revenu agricole et de diminuer la disparité des revenus entre exploitations et régions, mais il fut responsable d'excédents agricoles colossaux, de dépenses considérables, de pollutions agricoles et de tensions commerciales avec les pays les plus compétitifs. La nouvelle réforme permettra de mieux orienter les choix de production vers les réelles opportunités du marché et de réduire les distorsions des subventions agricoles sur les marchés agricoles tant européens qu'internationaux. En plus du découplage, deux autres principes sont parallèlement mis en oeuvre. Le principe de l'éco-conditionnalité liera à terme la perception du paiement unique au respect de 18 exigences réglementaires dans le domaine de l'environnement, de la sécurité des aliments, de la santé animale et phytosanitaire et du bien-être animal. Le principe de la modulation instaurera une légère discrimination en faveur des petites exploitations en les exemptant d'une baisse prévue de 5 % du paiement unique. Les économies budgétaires réalisées par cette mesure permettront de renforcer le financement des mesures dites de développement rural. L'accord de juin 2003 offre toutefois la possibilité aux Etats membres de maintenir une proportion de paiements directs couplée à la production s'ils craignent la perturbation de marchés agricoles ou l'abandon de certaines productions tout en intégrant la proportion restante des paiements directs dans le paiement unique. Diverses options de découplage partiel leur sont proposées. Les autorités régionales du pays doivent incessamment se prononcer sur ces options. Quelles sont ses implications pour l’économie belge ? A l’aide de deux modèles économiques de simulation, nous avons tenté d’évaluer les conséquences possibles sur l’agriculture belge des différentes options de découplage des aides telles qu’autorisées par l’accord de juin dernier. Les simulations montrent des substitutions importantes entre les productions agricoles végétales au profit de cultures moins intensives telles que les prairies temporaires, une baisse de la production de viande bovine mais le maintien de la production de lait. Malgré ces ajustements, notamment dans le domaine de l'élevage, les simulations indiquent le maintien et même une légère hausse des revenus nets agricoles dépendant de l'effet des variations de l'offre sur le prix du marché. Ces ajustements ainsi que les hausses du revenu agricole sont de façon générale les plus prononcés pour l'option de découplage complet de toutes les aides. C'est en effet cette option qui procure la plus grande cohérence entre l’allocation des ressources fixes de la région et les opportunités de marché. Une analyse plus fine au niveau des différents types d'exploitation montre toutefois que l'option de découplage complet à l'exception des aides pour le troupeau de vaches allaitantes et l'abatage de bovins est la plus favorable pour les exploitations spécialisées dans ce type d'activités alors que cette option est presque autant favorable pour les autres types d'exploitation que celle du découplage complet. Dans la mesure où, en outre, le contribuable qui finance les aides directes, apprécie le maintien d'un troupeau allaitant à des fins, par exemple, d'aménités paysagères, ou d'une profession d'éleveurs là où elle est la plus concentrée et menacée, c'est-à-dire dans le sud de la Belgique, il semble que l'option de découplage complet de toutes les aides à l'exception de celles réservées à l'élevage allaitant se révèle comme la plus adéquate à la structure du secteur agricole belge parmi toutes les autres options autorisées par l'accord agricole européen de juin dernier. Les résultats de ces simulations ne prennent toutefois pas en compte plusieurs autres défis à l'agriculture belge. Il s'agit notamment (1) du renchérissement possible des terres agricoles en raison de la seule nécessité de mettre en culture de telles terres pour obtenir des subsides importants, (2) de l'évolution des prix agricoles et de leur volatilité sur le marché européen et (3) de la justification à plus long terme des aides importantes consacrées au secteur agricole. Faut-il maintenir des aides aux agriculteurs ? A qui profite la PAC actuelle ? Pour mettre en perspective les anticipations exposées plus haut et juger si la PAC a bien l’utilité qu’elle devrait avoir, il vaut la peine de se demander ce qui justifie, sur le plan des principes, de subsidier le secteur agricole. Il faut d’abord remarquer que les politiques agricoles des pays du Nord, Europe et USA en tête, ont nuit à la prospérité des agriculteurs du Sud, notamment en leur coupant l’accès aux marchés prospères du Nord. Elles n’ont pas pu soutenir le revenu agricole en Europe et sont responsables de tensions commerciales avec le reste du monde et de dépenses monstrueuses ! Même parmi les producteurs européens de biens agricoles, la PAC ne profite vraiment pas aux petites exploitations, dont la production et la superficie sont faibles : elles n’ont reçu et ne recevront que de faibles subsides. Or, la demande d’intrants agricoles (machines, terre, engrais,…) et leurs prix sont globalement plus élevés qu’ils ne le seraient sans subside. La petite exploitation agricole peut en fait se retrouver avec un revenu identique ou inférieur à celui qu’elle aurait si le subside n’existait pas. L’équité ne fournit donc pas de justification à l’existence de subsides agricoles. Néanmoins, l’activité agricole ne se limite pas seulement à la production des biens agricoles : la sécurité alimentaire, la qualité de l’environnement et l’entretien des zones rurales sont trois exemples d’aménités qui résultent des activités agricoles. Or, sans régulation, les aménités sont en général offertes en quantités inférieures à ce qui est socialement souhaitable. Il faut donc un subside à l’activité agricole pour atteindre un niveau efficace d’aménités. L’éco-conditionnalité n’est qu’un pas timide en ce sens. On peut déplorer que les modes passés et présents de soutien agricole en Europe ne contribuent pas à la production efficace d’aménités rurales. Au contraire, l’analyse ne nous permet d’identifier, par élimination, que deux types de bénéficiaires effectifs de la PAC, dans n’importe laquelle de ses versions : les grandes exploitations agricoles etles fournisseurs d’intrants agricoles, en particulier les propriétaires fonciers. Comment rendre la PAC plus juste et plus efficace ? Les contribuables ne souhaitent probablement pas que leurs impôts alimentent la valeur foncière des terres agricoles ou la prospérité des plus grandes exploitations agricoles. Nombre d’agriculteurs, particulièrement ceux que le système actuel laisse en bordure de la pauvreté, pourraient aussi trouver un plus grand intérêt à une réforme, non pas à une libéralisation pure et simple, mais à une réorientation des interventions publiques vers la rétribution des aménités typiques des activités rurales. Une conclusion assez claire émerge donc de la mise en perspective normative des effets du "découplage" qui constitue la réforme de la PAC. Pour des raisons d'équité et d'efficacité, le re-couplage du paiement unique à des fins spécifiques valorisées par le contribuable ou le consommateur qui le finance, est effectivement la seule alternative permettant de justifier à plus long terme des budgets importants réservés au secteur agricole vis-à-vis, notamment, de critiques de plus en plus acerbes à l'égard de tels budgets qu'a bien mises en évidence le rapport Sapir. Cette réorientation est une nécessité qui s'imposera dans l'avenir au fur et à mesure que la justification du paiement unique comme aide aux ajustements structurels perdra sa pertinence.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence". Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.123.

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Le terme violence qualifie un certain nombre de manifestations allant de l’altercation verbale jusqu’aux destructions de masse, en passant par l’agression physique, le viol, le meurtre, la torture, les mutilations, etc. Infligées ou subies, discontinues ou constantes, localisées ou endémiques, accidentelles ou motivées, ces expressions de la violence se compliquent encore par leur caractère tantôt privé, tantôt public, assumé et revendiqué ou dissimulé et renié. La violence est si protéiforme qu’elle ne cesse de voir les discriminants de sa catégorisation et les grilles de classification se démultiplier. Le critère est tantôt spatial (violence urbaine), tantôt social (violence conjugale, ouvrière), tantôt politique (répression, coercition, guerre, assassinat politique, terrorisme), économique (exploitation, injustice), sexuel (viol, maltraitance), ou encore psychologique (automutilations et autres actes pervers). Englober toutes ces manifestations dans une même perspective relève de la gageure (Michaud 2004 ; Crettiez 2008). Comment approcher pareils phénomènes aux formes et motivations aussi diversifiées selon les mêmes grilles théorico-méthodologiques? D’autant plus qu’à ces expressions physiques de la violence s’ajoutent toutes celles qui relèvent de la « violence symbolique ». Consentie (plus que subie), cette violence impose un certain ordre dans les manières d'être. Elle englobe tous les dispositifs dont usent les dominants pour que les dominés intériorisent et acceptent leur statut et leur état de dominés (Bourdieu & Wacquant 1992). Elle participe de cette violence structurelle inhérente à tout pouvoir, qu’il soit celui du pater familias ou du chef élu ou imposé. Elle peut être liée à la forme même de l'organisation sociale à laquelle on adhère et qu’elle tend à malmener. Le politiste norvégien Johan Galtung (1969) est sans doute le premier à l’évoquer, faisant remarquer que dans cette forme de violence il n’y a pas de lien évident et apparent entre les sujets. Inscrite dans des structures sociales, cette violence est plus insidieuse mais non moins destructrice. Outre ces violences dévastatrices du lien, l’anthropologie a mis en évidence un autre genre de violences, celles destinées précisément à instaurer le lien, à le suturer ou à le raffermir. Ces violences fondatrices qui ponctuent les rites de passage (tatouages, circoncisions, excisions, scarifications et autres marquages corporels), souvent violentes et non exemptes de douleur, ont pour finalité d’agréger les individus à des communautés. Initiatique, cette violence qui laisse une marque distinctive (du rang, du sexe, etc.), n’est jamais perçue comme telle par ceux qui l’adoptent (Bodiou et Briand 2015). Malgré la variété de ses expressions et de ses modes d’effectuation, l’acte de violence demeure aisément identifiable. En revanche, il en est tout autrement quand il s’agit de définir ce qu’est la violence. Tous les dictionnaires la mettent en rapport avec l’exercice d’une force brutale ou excessive en vue de soumettre, contraindre ou obtenir quelque chose. Pour la majorité des approches, la violence a été longtemps conçue comme un « usage délibéré de la force pour blesser ou détruire physiquement » (Gurr, 1970). Au milieu des années 1990, la définition de l’OMS en élargit l’acception. Se voulant exhaustive, elle intègre à la fois les actes individuels et communautaires, commis contre autrui ou auto-infligés; qu’ils soient interpersonnels ou collectifs. Elle couvre tout aussi bien les actes de violence que les menaces et intimidations de tous ordres, induisant des atteintes physiques, psychologiques, ou affectives. Toutefois, cette définition demeure encore fortement associée aux violences physiques et n'évoque pas clairement et suffisamment les violences psychologiques et morales découlant d’actes verbaux, d'attitudes et autres conduites symboliques. Plus largement, F. Héritier (1996 : 17) appelle « violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d'entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d'un être animé; tout acte d'intrusion qui a pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d'autrui, le dommage ou la destruction d'objets inanimés (…) ». Complète et exhaustive, cette définition souligne, une fois encore, la difficulté à parler de la violence de manière générale. La violence est une force dont l’exercice s’inscrit immanquablement dans le cadre de normes partagées. Ce sont de telles normes qui caractérisent, in fine, ce qui relève ou non de la violence. Celle-ci est justement le plus souvent un dépassement de la règle ou de la norme admise, une démesure. Elle est ce qui remet en cause l’existence de ce qu’Hanna Arendt (1989 : 283) appelle « un monde commun ». Yves Michaud (1978 : 101) le dit avec ses mots : la violence « tient plus à la dissolution des règles qui unifient le regard social qu’à la réalité qu’elle peut avoir ». À ce titre, la manifestation de la violence est l’indice d’une rupture de consensus, dont la finalité est de contraindre et de faire mal, de manière volontaire et apparemment gratuite. Elle est tantôt une infraction, tantôt un outrage. Chaque société désigne ce qu’elle considère comme violent en tentant de le réduire par l’éthique, la culture, le droit, la contrainte et en lui opposant… de la violence. Ce sont les logiques qui président à ces choix que l’anthropologue ne cesse de pointer dans leur singularité pour tenter de comprendre le phénomène dans son universalité. Même si le catalogue des actes de violence semble infini, et l’imagination des bourreaux individuels et collectifs incommensurablement fertiles, il n’en demeure pas moins que cette violence s’exerce toujours ou du moins le plus souvent selon des logiques inscrites dans un contexte historico-culturel. La « violence » est enchâssée dans une matrice éthique et obéit à une échelle de valeurs qui rend sa perception et, partant, sa signification variables selon les normes de référence en usage. Polymorphe, elle est également et nécessairement polysémique; et sa perception culturellement et sociohistoriquement déterminée. Des châtiments tolérés naguère (sectionner la langue des blasphémateurs, noyer des femmes adultères), sont décriés par des sociétés contemporaines pratiquant d’autres formes de violence (chaise électrique ou injection létale), estimées moins cruelles à leurs yeux. Ce sont en général les actes et conduites jugés illégitimes qui sont qualifiés de violents; tous ceux, tout aussi violents, mais exercés au nom d’une règle partagée ou par un pouvoir considéré comme légitime, ne sont pas tenus pour de la violence; ils sont perçus comme une coercition, une contrainte. Que ce soit pour Hobbes (2000) ou Weber (1959), l’usage légitime de la violence prévient la violence. Dès lors, il n’est plus de la violence. Loin d’être un phénomène débridé, la violence est souvent un outil savamment orchestré destiné à faire obéir ou à punir. Qu’elle soit privée ou publique, la violence est toujours inscrite dans une matrice symbolique qui structure ses modes d’effectuation et lui donne sens aux yeux de ses protagonistes. Ainsi devient-elle légitime pour son auteur; et parfois même pour celui qui la subit, la vivant comme une fatalité ou se considérant comme victime expiatoire. Ainsi, est-elle une « configuration » (Elias, 1989) où les adversaires sont aussi des partenaires agissant selon des règles partagées. Une propension devenue routinière consiste à toujours considérer la violence comme une réactivité instinctive, motivée par une pure répétition pavlovienne et paresseuse. Les études des violences urbaines ont pu montrer que celles-ci peuvent être un indicateur d’inégalité ou de défiance vis-à-vis des institutions; et, partant, l’expression d’une volonté de négociation. La manifestation de la violence est un « signal de danger » nous dit Lewis Coser (1982). Autrement dit, la violence fait à la fois signe et sens. Elle n’est pas que l’expression du chaos et du désordre. L’exercice de la violence (notamment politique) a le souci à la fois de l’efficacité et de la légitimité. Le plus souvent, la violence n’est ainsi qualifiée qu’en rapport aux seuls faits concrets, quantifiables et mesurables. Or, d’un point de vue anthropologique, la violence intègre à la fois l’éthique, les valeurs partagées, les sentiments, etc. La rumeur, l’ironie ou la satire peuvent être ressenties comme plus violentes que des coups. Physique, psychologique ou symbolique, la violence est toujours un fait « construit » à partir d’une culture partagée; dont la perception et l’intensité sont étroitement en rapport avec les normes communément admises. Quelle que soit la forme de son expression, la violence demeure un « fait social total »; car elle est toujours enchâssée dans d’autres faits sociaux qui démultiplient ses logiques et ses univers de sens (politique, religieux, économique, social etc.) (Clastres, 1977 ; Kilani, 2006). Instinct naturel, moyen d’imposer l’ordre social ou vecteur du changement social? La violence est une des catégories les plus discutées dans les sciences humaines et sociales; mobilisant terrains et théories pour saisir un phénomène en passe de figurer parmi les universaux et ne cessant de réinventer ses formes d’expression. Pour Thomas Hobbes (2000), l’une des références inévitables dans ces débats, l’homme est un être « duplice », naturellement violent mais socialement dans l’obligation de rechercher la répression de son agression en acceptant de se conformer aux règles d’une instance qui lui permettrait de vivre en société. Pour Hobbes, c’est l’égalité primordiale entre les hommes qui serait à l’origine des affrontements. Jean-Jacques Rousseau (1971) reproche au philosophe britannique d’avoir attribué à l’homme vivant dans l’état de nature les attributs et les passions propres à l’homme vivant dans la société. Ces deux postures spéculatives vont constituer dans une large mesure le cadre de pensée dans lequel seront débattues thèse et contre-thèse sur la nature violente ou non de l’homme. La première défend le caractère inné de la violence, tandis que la seconde la considère comme un acquis culturel. En anthropologie, l’intérêt pour la violence comme phénomène, est présent dès les premiers travaux qui ont pu montrer que toutes les sociétés contiennent de la violence, la produisent, l’utilisent et la gèrent. Mise en avant par Max Weber (1959) dans sa théorie de l’État comme monopole de la violence légitime, elle est popularisée par les travaux de René Girard (1972, 1978). Pour ce philosophe et anthropologue, les désirs de l’homme sont mimétiques et engendrent une violence fondée sur la « rivalité ». L’homme désire les mêmes objets que son prochain, et son désir augmente en fonction de celui de l’autre. Ce désir mimétique débouche sur la violence qui, de proche en proche, devient générale et concerne toute la société. Pour y remédier, Girard s’écarte des thèses wébériennes qui préconisent l’instauration d’une violence légitime confiée à l’État. Il postule que les hommes déplacent leur hostilité sur une victime émissaire (Girard, 1972). C’est le sens du sacrifice présent dans toutes les sociétés humaines. C’est le « désir mimétique » à l’origine de la violence qui caractérise l’être humain en société. Pour empêcher le saccage de cette violence réciproque, présente dans l’essentiel des rapports humains et dans toutes les sociétés dès le début de leur formation, la communauté sacrifie une victime arbitraire consensuelle. La haine de chacun est transférée sur cette victime émissaire dont la mise à mort est expiatoire. Elle sauve la communauté et lui permet de survivre. En évitant la violence destructrice de la communauté, cette violence sacrificielle et pacificatrice se transforme en une violence fondatrice. Les anthropologues se sont également intéressés à la forme institutionnelle de la violence. Ainsi, la guerre mobilisera l’essentiel des théories. Une approche naturaliste développée notamment par André Leroi-Gourhan (1965), postule que la guerre (comme violence institutionnelle) est la conséquence de l'évolution naturelle de l'Homme, qui de chasseur devient guerrier. Pour cet ethnologue et penseur des techniques et de la culture, la violence humaine relèverait du biologique. Postulant que la guerre est une extension de la chasse, il considère que l’homme, à l’instar de l’animal, est un être prédateur et donc violent par nécessité. Le social et l'institutionnel sont ainsi naturalisés. La violence permet de se procurer les rares ressources disponibles. Une telle approche rejoint celle qui met en rapport la guerre et les pénuries de nourriture dans les sociétés primitives. D’autres thèses, plus répandues, estiment certains modèles culturels, comme la virilité, l'autoritarisme culturel et la religion, à l'origine immédiate et exclusive de cette violence. Ce courant culturaliste considère la violence comme un phénomène culturel. Une de ses premières figures, Ruth Benedict (1950), a tenté d’opposer la culture apollinienne des Indiens Pueblos, qu’elle considère comme communautaire et pacifique, à celle des Indiens des plaines, qu’elle définit comme passionnés et agressifs et dont elle qualifie la culture de dionysiaque. Une autre approche culturaliste, celle de Claude Lévi-Strauss, voit dans la violence un mode d’échange, un « échange malheureux ». Pour le théoricien du structuralisme, la guerre est l’expression d’un échec dans l'échange entre communautés, lequel échange est à ses yeux fondateur des sociétés. L’anthropologie Pierre Clastres (1977) réfutera toutes ces théories pour soutenir que la guerre est constitutive de la société primitive. Elle n’est, selon lui, ni un instinct animal, ni la conséquence d’un manque, ni l’expression d’un ethos culturel, ni un échange raté. Elle est au fondement même de l’être ensemble. Étant sans hiérarchie, la société primitive use de la guerre contre l’Autre comme moyen de raffermir son unité. Depuis Thomas Hobbes, la violence hors d'un cadre prescrit par l'État est considérée comme une pathologie sociale. Contre cette vision, Pierre Clastres soutient que les violences (apparemment déviantes ou criminelles) s'inscrivent dans un univers social, culturel et symbolique pour faire sens. Poussée à ses limites, cette approche compréhensive risque de conduire à soutenir des légitimations au nom du relativisme culturel. Dans un monde où génocides, guerres, terrorismes et autres destructions de masse sont devenus une réalité quotidienne, plusieurs auteurs soutiennent la thèse de Norbert Elias (1989) sur le recul de la violence et la domestication de l’animal humain. Contre-intuitive, cette thèse est défendue par plusieurs historiens sur la base de travaux sur des archives judiciaires, dont l'historien Jean-Claude Chesnais (1981 : 14) qui estime qu' « il y a au cours des derniers siècles une régression considérable de la violence criminelle ». Si aujourd’hui on parle de son omniprésence, c’est parce que le seuil de tolérance aurait baissé. Nous serions devenus plus sensibles à la violence, subjectivement. Ceux qui rejettent une telle thèse préfèrent souligner le nombre et la diversification des formes des violences : génocides, attentas, terrorismes, etc. (Wieviorka, 2004). En effet, la violence a pris des formes inédites en rapport avec la complexification de notre organisation sociale. La technologie a contribué à une certaine sophistication de la violence et à sa mise à distance. Sa « domestication » s’opère par sa taylorisation. L’acte de tuer ou de perpétrer un génocide est noyé dans les échelons de la décision (du général qui décide au soldat qui exécute) et dans une « chaîne opératoire » plus ou moins longue. Grâce à cette « taylorisation », la violence se trouve aujourd’hui « domestiquée ». L’euphémisation par la technologie (écrans) la rend supportable par celui qui l’exécute; tout comme le sacré l’avait déjà rendue acceptable et supportable aux yeux, à la fois, de celui qui la donne et de celui qui la subit (Matthew, 2017 ; Blaya, 2011). Quoi qu’il en soit, le développement vertigineux de la technologie, et de l’organisation bureaucratique, contribue à cette « banalisation du mal » (Arendt 1991) en rendant moins perceptibles et plus insidieuses ces violences. Les armes biologiques sont moins spectaculaires dans leur usage mais plus dévastatrices dans leurs effets, tout comme les drones tuent de façon aussi chirurgicale que silencieuse (Chamayou 2013). Il suffit également de penser à toutes les formes de cyberviolence qui se développent dans le monde virtuel des réseaux sociaux, à l’instar du « revenge porn » ou « cyber-rape » (Blaya, 2011). Ce type de violence s’effectue en général sans échange verbal direct. Le registre du langage et l’émotion qu’il produit sont ainsi annulés, privant la victime de repères et d’alertes. Le « bourreau » est également protégé puisqu’il ne voit pas et il n’entend pas la réaction que produit son acte sur la victime. Dans cette nouvelle configuration que produit la cyberviolence, l‘agresseur n’est pas nécessairement plus fort, mais dispose de plus de latitude pour nuire. La thèse du recul de la violence ne tient pas suffisamment compte de sa sophistication, qui arrive à l’occulter. En revanche, la montée de la violence, souvent signalée, peut n’être que le signe d’un abaissement du seuil de tolérance face à des conduites plus ou moins agressives. En réalité, la notion de violence renvoie à deux dimensions, l’une factuelle et l’autre normative. Elle qualifie les effets de la force physique au regard de la transgression des normes socialement établies (Robert & al. 2008 ; Mucchielli, 2008).
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