Literatura académica sobre el tema "Avantages sans échanges"

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Artículos de revistas sobre el tema "Avantages sans échanges"

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Schnebli, Tobia y Jean Batou. "L'Europe dans le réseau des échanges mondiaux". Revue économique 51, n.º 2 (1 de marzo de 2000): 229–44. http://dx.doi.org/10.3917/reco.p2000.51n2.0229.

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Résumé Le commerce extérieur de l'Europe (sans la Russie) à la veille de la seconde guerre mondiale se distingue par: 1. Un faible dynamisme, en comparaison avec celui de l'Amérique du Nord ou du Japon, en raison notamment de son cloisonnement intérieur ; 2. Une internationalisation sans précédent (37 % de ses exportations sont destinés au reste du monde contre 31,5% en 1910 et moins de 30 % en 1995). Cet article examine la participation de chaque pays au volume global des échanges, mesure l'impact de ce commerce sur les principales économies nationales, évalue la structure par produit des exportations en rapport avec le développement de chaque économie, détermine les avantages comparatifs des différents concurrents et présente en détail la structure géographique des exportations des principales puissances.
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Gagnon, Vincent. "S’impliquer dans des groupes de codéveloppement professionnel accompagné : témoignage d’un observateur". Revue hybride de l'éducation 1, n.º 1 (28 de noviembre de 2017): 173–84. http://dx.doi.org/10.1522/rhe.v1i1.15.

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Cet article propose une réflexion au sujet de l’implication en recherche à travers un témoignage sur le dispositif méthodologique du groupe de codéveloppement professionnel accompagné. L’originalité de l’article tient au fait qu’il est rédigé du point de vue d’un assistant de recherche qui a été présent à de très nombreux moments de la collecte, à titre de soutien technique. Ayant été un témoin privilégié et ayant entendu la richesse des nombreux échanges, le regard porté sera donc transversal et intégrateur. Le point de vue partagé a le potentiel de rejoindre une catégorie du lectorat curieux de mieux comprendre l’intérêt de s’impliquer en recherche, par un angle original différent de celui du chercheur. Dans un article de type scientifique, un chercheur tente généralement d’expliquer le contexte de sa recherche, sa méthodologie, ses résultats et la portée de ceux-ci. Dans le texte proposé, il s’agit d’un article à caractère professionnel où la posture est celle d’un assistant de recherche qui a participé uniquement à la collecte de données, sans intervenir activement lors de celle-ci. L’article abordera les avantages, les inconvénients et les retombées potentielles du groupe de codéveloppement professionnel accompagné et plus globalement de l’implication en recherche pour un enseignant.
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Matringe, Nadia. "Le dépôt en foire au début de l’époque moderne: Transfert de crédit et financement du commerce". Annales. Histoire, Sciences Sociales 72, n.º 2 (junio de 2017): 381–423. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264917000580.

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RésuméÀ partir des archives privées d'une banque marchande de premier plan au xvie siècle (la maison Salviati de Lyon), cet article apporte un éclairage sur un important instrument de financement du commerce au début de l’époque moderne : le dépôt en foire. Si l'histoire financière a souvent fait du dépôt bancaire et des activités des banques d'affaires des sujets d’étude distincts, cet article démontre qu'un type spécifique de dépôt bancaire a émergé au xvie siècle sur les places de foire, en lien étroit avec les activités de banque d'affaires et le commerce international. Il apparaît que le dépôt en foire, tel que révélé par l'analyse des livres de la maison Salviati, est tout à la fois un instrument de compensation et un instrument de crédit, et qu'il participe largement au financement des grands échanges commerciaux européens. Le crédit, issu principalement du commerce international et de la banque, s'y trouvait ainsi immédiatement réinjecté. Les investissements étaient stimulés par les nombreux avantages qu'offraient les foires de Lyon, notamment la licéité du prêt avec intérêt, les options d'investissement et les possibilités d'achats et de transferts rapides. Les prêts aux hommes d'affaires locaux et étrangers stimulaient le commerce des marchandises et, surtout, le change, en conférant à Lyon une position unique dans le système du commerce et des changes en Europe. Cette forme de dépôt bancaire était étroitement liée au développement des banques d'affaires qui travaillaient principalement sur commission et en tiraient des bénéfices substantiels, sans pour autant se spécialiser dans le dépôt ni même devenir des banques de dépôt.
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Boyer, Annabel, Antoine Lanot, Clémence Béchade y Thierry Lobbedez. "La dialyse péritonéale : ce que le réanimateur doit savoir". Médecine Intensive Réanimation, 26 de octubre de 2022. http://dx.doi.org/10.37051/mir-00134.

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La dialyse péritonéale (DP) est un traitement efficace d’épuration extra-rénale (EER) qui reste sous-utilisé comme traitement de l’insuffisance rénale aigue (IRA) en réanimation, malgré de nombreux avantages spécifiques tels que la stabilité hémodynamique, l’absence d’abord vasculaire ainsi qu’un coût inférieur à celui de l’hémodialyse. La pandémie à Sars-Cov2 a souligné l’utilité de cette modalité de dialyse dans un contexte de pénurie de personnel soignant et de ressource. En DP, c’est la membrane péritonéale qui est utilisée pour réaliser les échanges d’eau et de solutés, entre le dialysat injecté dans la cavité abdominale au moyen d’un cathéter et le sang du patient, grâce à la diffusion et à la convection. La prescription doit renseigner le type de soluté, le volume intra-péritonéal, le volume de dialysat total ainsi que la modalité de DP. Plusieurs complications spécifiques de la DP, infectieuses et non infectieuses, peuvent mettre en péril le bon déroulement de la technique. Dans cette mise au point, nous reverrons les principes physiologiques de la DP, la place de la DP dans le traitement de l’IRA, la prescription de la DP, l’impact de la DP sur la mécanique ventilatoire ainsi que la gestion des complications spécifiques à la DP.
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TOURNEUX, Henry y Gayaou HADIDJA KONAÏ. "L’impact de la téléphonie mobile sur le fulfulde du Cameroun septentrional". JEYNITAARE. Revue panafricaine de linguistique pour le développement 2, n.º 1 (14 de enero de 2023). http://dx.doi.org/10.46711/jeynitaare.2023.2.1.8.

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Depuis l’apparition du téléphone mobile, les « cabines téléphoniques » (ou « call-box ») se sont multipliées dans la ville de Maroua. On peut en distinguer plusieurs catégories principales. Ces « cabines » servent principalement à vendre des crédits téléphoniques et à faire des transferts d’argent. Le grand avantage du téléphone mobile, qui a immédiatement été exploité, c’est sa simplicité d’utilisation pour les fonctions de base (appel et réception d’appel). Il n’est pas nécessaire d’avoir été à l’école ni de parler français pour l’utiliser. Les non-alphabétisé-e-s ont donc développé diverses stratégies pour en tirer parti. Un nouveau vocabulaire s’est développé au fur et à mesure que le téléphone portable se popularisait et que sa technique évoluait. Ce vocabulaire est composé de néologismes (1) empruntés au français et à l’anglais; (2) de termes courants dont le sens a été étendu; (3) de termes nouveaux créés à partir de la langue peule elle-même. Beaucoup de jeunes utilisent le fulfulde dans les textos (SMS) qu’ils et elles s’échangent. La très grande majorité d’entre eux et elles n’a jamais appris à écrire cette langue. Leur graphie s’en ressent nécessairement et ils/elles écrivent « à la française »; « ou » au lieu de [u], par exemple; « é » au lieu de [e]; « gué » au lieu de [ge]. De plus, les logiciels installés dans les téléphones ne donnent pas accès aux caractères spéciaux nécessaires pour écrire le fulfulde. En outre, le langage des textos reflète l’une des caractéristiques du fulfulde urbain contemporain : un locuteur ou une locutrice incorpore ici ou là des mots français ou alterne des phrases ou des membres de phrase en passant du fulfulde au français. Au cours d’un dialogue, on vous pose une question en français, vous répondez en fulfulde. Le téléphone mobile a aussi changé les conventions traditionnelles qui régissent les échanges linguistiques. Les très longues formules préalables sans réel contenu informatif ont disparu rapidement. Réservé autrefois aux riches commerçants, le téléphone est maintenant utilisé par la majorité des professions.
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Sliwinski, Alicia. "Globalisation". Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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Chivallon, Christine. "Diaspora". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.064.

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Définir la « diaspora » ne peut se faire sans signaler immédiatement que deux grands courants théoriques assignent à ce terme des acceptions assez différentes qui, si elles semblent se succéder, donnent lieu à des usages bien typés où se reconnaissent encore aujourd’hui les deux composantes majeures des ″diasporas studies″. Il existe ainsi un paradigme que l’on peut qualifier de ″classique″ qui cohabite de manière plus ou moins sereine avec un autre paradigme plutôt ″post-structuraliste″ lequel a largement dominé le champ consacré à l’objet ″diaspora″ depuis les années 1990. Pour entrer dans le domaine des études du fait diasporique, il nous faut ainsi partir d’une définition ″traditionnelle″ pour mieux comprendre la déconstruction dont la notion a fait l’objet. Dans cette perspective, le terme ″diaspora″ désigne les populations dispersées depuis une terre natale (homeland) qui ont conservé des liens durables entre les membres issus de cette dissémination, la longévité du sentiment d’appartenance collective se construisant en rapport avec la mémoire du territoire d’origine. L’étymologie du mot remonte à la Bible des Septante, traduction grecque des textes bibliques connus en hébreu et en araméen effectuée par des religieux juifs hellénophones. Le mot ″diaspora″ est formé à partir du verbe grec speiren (semer) et plus exactement du verbe composé diaspirein (disséminer). Selon les sources, il concerne soit l’exil de Babylone et la dispersion des Juifs après la destruction du second temple de Jérusalem (Bruneau 2004 : 8), soit la menace de dispersion comme châtiment divin envers les Juifs qui ne respecteraient pas la Loi de Dieu (Dufoix 2011 : 64). Historiquement, le nom ″diaspora″ appliqué à d’autres populations que le peuple juif s’accomplit dans une sphère judéo-chrétienne où Chrétiens, Grecs Orthodoxes, puis Protestants et Arméniens accèdent à cette dénomination selon le même schéma d’identification qui articulent les motifs de l’exil et de la persécution au sein d’un complexe mû par la religion. La dispersion volontaire au sein de diasporas dites ″marchandes″ s’affirme de son côté comme une sorte d’appendice de ce modèle religieux. La ″sortie″ d’une caractérisation par le religieux s’opère en même temps que la notion pénètre les milieux académiques. Les usages y sont d’abord sporadiques tout au long du XXème siècle, puis se resserrent autour d’une définition applicable à bien d’autres populations que celles du foyer biblique originel. Le premier des textes le plus remarquable est celui de John Armstrong (1976) qui pose le cas juif comme archétypal pour décliner à partir de lui une typologie où se distinguent des « diasporas mobilisées », plutôt « avantagées » à des « diasporas prolétaires » « appauvries » et « discriminées » au sein des « sociétés modernisées ». C’est avec l’ouvrage du politologue Gabriel Sheffer (1986) qu’est véritablement entamée la construction du champ des diasporas studies et que se trouve désignée une compétence migratoire particulière, à savoir celle de minorités qui dans les pays d’accueil, sont en mesure de ″préserver leur identité ethnique ou ethnico religieuse″ en lien avec ″un intérêt continu (...) dans les échanges avec leur terre d’origine″ (Sheffer 1986 : 9). Le modèle dit ″classique″ se consolide à partir de textes qui ont acquis le statut de références incontournables. Parmi eux figure l’article de William Safran (1991) publié dans le premier numéro de la revue phare fondée par Khachig Tölölyan en 1991 – Diaspora : A Journal of Transnational Studies – ainsi que l’ouvrage de Robin Cohen (1997). Ces deux écrits sont représentatifs de la perspective adoptée sur la base du modèle juif, même si c’est pour le ″transcender″ comme le dira Cohen (1997 : 21). La définition de critères sert à sélectionner parmi les populations migrantes celles qui correspondent à une formation diasporique. Plus ou moins nombreux, ces critères placent au premier plan la dispersion, le maintien durable d’une forte conscience communautaire, l’idéalisation de la patrie d’origine (Safran 1991 : 83-84 ; Cohen 1997 : 26). Sur cette base, des typologies sont proposées comme celle de Cohen (1997) où se côtoient des ″diasporas victimes″ issues de traumatismes (Africains, Arméniens), des ″diasporas de travail″ (Indiens), des ″diasporas impériales″ (Britanniques), des ″diasporas de commerce″ (Chinois, Libanais), enfin des diasporas dites ″culturelles″ (Antillais). Ces dernières, dont il faut noter qu’elles ne sont plus définies en rapport avec la cause de la dispersion, mais plutôt en lien avec la culture et l’identité, signalent en fait, comme nous le verrons plus loin, la nouvelle conception qui a émergé en adéquation avec les perspectives postmodernes. D’emblée, le concept de diaspora se présente comme transdisciplinaire. Politistes, historiens, sociologues, géographes anthropologues sont engagés dans les études des phénomènes diasporiques. On ne peut donc pas déceler une approche spécifiquement anthropologique tant les références sont facilement exportées d’une discipline à l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité des diasporas studies. Le grand bouleversement du champ s’opère quand deux contributions majeures s’emparent de la notion et la font basculer dans un univers de significations réévaluées à l’aune de la posture anti-essentialiste. La diaspora classique, de par son insistance sur le caractère continu et quasi pérenne de la communauté par-delà la dispersion, véhicule les présupposés d’une nature sociale immuable. Avec les écrits de Stuart Hall (1990) et de Paul Gilroy (1993), la perspective est renversée. Plutôt que d’être réfutée, la diaspora devient au contraire emblématique d’une tout autre dispersion, celle qui concerne l’identité elle-même et touche aux fondements toujours incertains, contingents et labiles des façons d’être au monde. Le concept, de par sa charge sémantique évoquant la mobilité, la multi-territorialité, le voyage, l’exil, l’entre-deux, se trouve en concordance parfaite avec les exigences théoriques de la déconstruction post-structuraliste qui appelle la transgression des limites des grands récits. D’origine caribéenne, Hall et Gilroy élèvent au rang paradigmatique la diaspora noire issue de la traite transatlantique, cette formation culturelle leur paraissant être l’antithèse des cultures ethno-nationales transportées dans la dispersion par les anciennes diasporas. La Black Atlantic de Gilroy (1993 : 19) se définit ainsi ″à travers le désir de transcender à la fois les structures de la nation et les contraintes de l'ethnicité″. Avec Stuart Hall (1990 : 235), la notion d’hybridité est consubstantielle à la diaspora : ″L'expérience diasporique comme je l'entends est définie, non par essence ou par pureté, mais par la reconnaissance d'une nécessaire hétérogénéité et diversité, (…) par hybridité″. Autant chez Hall que chez Gilroy, ces modèles ne sont rendus intelligibles qu’au travers du rejet d’autres identités diasporiques, puisque ″la diaspora ne fait pas référence pour nous à ces tribus dispersées dont l'identité ne peut être confortée qu'en relation à une terre d’origine sacrée où elles veulent à tout prix retourner (…). Ceci est la vieille forme de ‘l’ethnicité’, impérialiste et hégémonique″ (Hall 1990 : 235). Cette contradiction théorique qui rend le postulat anti-essentialiste fortement dépendant de l’existence supposée réelle d’identités ″non-hybrides″ a donné lieu à des approches critiques (Anthias 1998 ; Chivallon 2002) sans pour autant miner les perspectives qu’elles ont ouvertes. En dissonance avec les premiers usages classiques du terme ″diaspora″ appliqué déjà anciennement au monde noir des Amériques (Chivallon 2004 : 149), elles ont permis de mettre au premier plan les multiples enseignements de l’expérience (post)esclavagiste des Amériques dans son rapport avec la modernité occidentale, bien au-delà des cercles spécialisés sur la diaspora noire. L’amplification des textes de Hall et Gilroy a été étonnamment rapide et a produit un véritable déferlement dont le texte de James Clifford (1994) s’est fait l’un des plus remarquables échos trouvant matière à alimenter sa perspective sur les travelling cultures auprès d’une diaspora devenue l’antithèse du modèle ″centré″ de Safran. La myriade des études diasporiques développées tout au long des années 1990 en est devenue insaisissable, amenant à parler de ″fétichisation″ du terme (Mitchell 1997) au sein d’un vaste ensemble discursif où se fabrique la coalition entre les épistémologies post-modernes, post-structuralistes, post-coloniales et l’objet providentiel de la ″diaspora″ pour les substantialiser. Cette ferveur académique s’est sans doute essoufflée au cours de la dernière décennie. Une fois l’engouement passé et qui aurait pu faire croire à l’abandon définitif de la perspective traditionnelle, les dichotomies demeurent. De ce point de vue, la conférence donnée par Khachig Tölölyan à l’Université d’Oxford en 2011, peut faire office de dernier bilan. Il y est question d’une cohabitation toujours effective entre les conceptions classiques et ″post″, non sans que son auteur évoque une opposition qui fait encore débat, préférant pour sa part réserver à la notion de ″diaspora″ les tonalités de la définition classique, et réclamant en définitive le mot ″dispersion″ pour englober (réconcilier ?) les binarités qui ont structuré le champ des diasporas studies. Dans tous les cas, à l’écart de la révolution conceptuelle à laquelle a pu faire penser la diaspora, la routinisation semble bel et bien aujourd’hui installée.
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Tesis sobre el tema "Avantages sans échanges"

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Almonord, Jean Sergo. "Haïti et la CARICOM : essais sur les limites et le potentiel de l'intégration économique". Electronic Thesis or Diss., Université de Lille (2022-....), 2024. https://pepite-depot.univ-lille.fr/ToutIDP/EDSESAM/2024/2024ULILA007.pdf.

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Après une ample introduction sur Haïti et la CARICOM, cette thèse regroupe trois essais d'économie internationale pour éclairer les problématiques et le potentiel du pays et de la région.Le premier essai est une discussion critique de la théorie classique de David Ricardo sur l'avantage comparatif, examinant le rôle des différences de revenu sur le commerce international. En s'affranchissant de l'hypothèse restrictive généralement adoptée de « préférences homothétiques » selon laquelle les ménages consacrent une fraction constante de leur revenu à l'achat de chaque bien ou service qu'ils consomment, le rôle de la demande (et donc la distribution des revenus) pour expliquer le flux des échanges est réaffirmé. Un modèle simple démontre qu'un pays pauvre peut être exclu des échanges malgré ses avantages comparatifs, même en l'absence de barrières commerciales telles que les droits de douane ou les coûts de transport.Les pays encore dominés par l'agriculture de subsistance tendent à avoir un faible taux d'ouverture, car l'essentiel de leur production est consommé localement et les biens de consommation produits à l'étranger leur restent inaccessibles. En revanche, les pays spécialisés dans les services touristiques ont tendance à avoir un taux d'ouverture élevé, car ils exportent l'ensemble de ces services qui servent à financer l'importation d'une grande partie de leur alimentation et des biens de consommation, qui ne sont pas produits sur place. En somme, indépendamment de leur taille, le niveau d'ouverture économique des pays à bas revenus dépend largement de leur spécialisation.Une autre implication cruciale du modèle est que seuls les pays les plus riches peuvent vraiment profiter des avantages du commerce international. Le commerce apparait comme un moteur de divergence plutôt que de convergence, car il tend, dans certains cas du moins, à accentuer les inégalités entre les nations. Certains pays profitent de la croissance mondiale alors que d'autres, bien qu'étant proches géographiquement, semblent s'en éloigner irrémédiablement.Le deuxième essai souligne les vulnérabilités découlant de la spécialisation touristique de nombreux pays des Caraïbes. Bien que cette spécialisation leur ait permis de bénéficier de la croissance des pays riches, elle les expose également à tous les chocs susceptibles d'affecter ce secteur. La pandémie de Covid-19 a tragiquement révélé cette fragilité, comme en témoigne la chute du PIB clairement reliée à l'importance du tourisme dans chacun de ces pays. Les économies caribéennes ont été directement impactées par les restrictions de voyage imposées par les pays d'origine des touristes, sans avoir leur mot à dire. Ainsi, en plus de la fragilité intrinsèquement liée à la spécialisation, ces pays se sont retrouvés en grande partie privés de leur souveraineté en matière de politique économique, ce qui est particulièrement problématique quand il y a divergence d'intérêt.Le troisième essai explore une avenue potentielle pour le développement d'Haïti. Malgré les intentions affichées de la CARICOM, les échanges commerciaux au sein de la communauté restent très limités et les bénéfices attendus des accords de Chaguaramas tardent à se concrétiser. Les pays des Caraïbes présentent peu de complémentarités et pourraient n'être que des destinations touristiques concurrentes sans liens entre elles, s'ils ne bénéficiaient pas de l'effet d'appartenance à la communauté Caraïbéenne qui les rend visibles au niveau international.Nous soutenons que l'artisanat haïtien pourrait enrichir l'industrie touristique de la région. Haïti possède un avantage comparatif évident dans ce domaine en raison de sa main-d'œuvre abondante par rapport aux autres pays de la région. Il pourrait donc tirer parti des retombées de l'industrie touristique prospère de ses voisins, alors que ces derniers ont tout intérêt à favoriser un tourisme plus culturel, à la fois plus rentable et plus durable que le tourisme de masse
After an extensive introduction on Haiti and CARICOM, this thesis comprises three essays in international economics aimed at shedding light on the issues and potential of the country and the region.The first essay is a critical discussion of David Ricardo's classical theory of comparative advantage, examining the role of income disparities in international trade. By breaking free from the commonly adopted restrictive assumption of "homothetic preferences," which pos-its that households allocate a constant fraction of their income to the purchase of each good or service they consume, the significance of demand (and thus of income distribution) in explaining trade flows is reaffirmed. A simple model demonstrates that a low-income coun-try can be excluded from trade despite its comparative advantages, even in the absence of trade barriers such as tariffs or transportation costs.Countries still dominated by subsistence agriculture tend to have a low level of openness because most of their production is consumed locally, and foreign-produced consumer goods remain inaccessible to them. In contrast, countries specializing in tourism services tend to have a high level of openness because they export these services to finance the importation of much of their food and consumer goods, which are not locally produced. In summary, re-gardless of their size, the level of economic openness of low-income countries depends largely on their specialization.Another crucial implication of the model is that only the wealthiest countries can truly bene-fit from the advantages of international trade. Trade appears as a driver of divergence rather than convergence because, in some cases, it tends to exacerbate inequalities between nations. Some countries benefit from global growth while others, despite their geographical proximi-ty, seem to drift away irreversibly.The second essay underscores the vulnerabilities arising from the tourism specialization of many Caribbean countries. Although this specialization has allowed them to benefit from the growth of wealthy countries, it also exposes them to all shocks that may affect this sector. The Covid-19 pandemic tragically revealed this fragility, as evidenced by the clear decline in GDP directly related to the importance of tourism in each of these countries. Caribbean economies were directly affected by travel restrictions imposed by tourists' countries of origin, without having a say. Thus, in addition to the fragility inherently linked to specializa-tion, these countries found themselves largely deprived of their sovereignty in economic pol-icy matters, which is particularly problematic when there is a divergence of interest.The third essay explores a potential avenue for Haiti's development. Despite CARICOM's stated intentions, intra-community trade remains very limited, and the expected benefits of the Chaguaramas agreements have yet to materialize. Caribbean countries have few com-plementarities and could be nothing more than competing tourist destinations without con-nections if they did not benefit from the visibility provided by belonging to the Caribbean community at the international level. We argue that Haitian craftsmanship could enrich the region's tourism industry. Haiti has a clear comparative advantage in this field due to its abundant workforce compared to other countries in the region. It could thus benefit from the successful tourism industry of its neighbors, as these countries have every interest in promot-ing a more cultural, profitable, and sustainable form of tourism than mass tourism
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