Literatura académica sobre el tema "Africanisme / études africaines"

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Artículos de revistas sobre el tema "Africanisme / études africaines":

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Tchikaya, Blaise. "LES ORIENTATIONS DOCTRINALES DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE SUR LE DROIT INTERNATIONAL". Revue québécoise de droit international 30, n.º 1 (26 de septiembre de 2018): 113–28. http://dx.doi.org/10.7202/1053760ar.

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Resumen
À la création de la Commission de l’Union africaine pour le droit international (CUADI), s’est posée la question des bases doctrinales et conceptuelles sur lesquelles cette Commission devait travailler. C’était la première fois et, non sans surprendre, que l’Afrique se dotait d’un organe propre de discussion, de proposition et codification du droit international. Les options doctrinales de cette Commission de droit international devraient-elles se cantonner à la lecture des attributions prescrites par l’organisation intergouvernementale (UA); ou, se situer au-delà de ces attributions ? Il est apparu à ses membres élus qu’elles devaient tenir compte de l’évolution même du droit international et s’assurer de l’universalité du travail de l’organe. La question de cette étude est de savoir comment la Commission oriente ses analyses et ses conclusions en termes de priorités diplomatiques, politiques et juridiques. Il ne fut pas question, lors de la création de la CUADI, en 2009, de rejeter la systématique du droit international, mais d’y ajouter solidement les objectifs que les Africains ont en commun. Les objectifs qui renforcent et consolident également les principes du droit international; ceux qui font que l’Afrique reste à l’avant-garde des développements juridiques internationaux. La CUADI, pourrait-on dire, a une mission, ambivalente : elle est à la fois africaniste, en cela qu’elle protège et insère dans le droit international les valeurs partagées africaines, et, sa mission est aussi universaliste, parce qu’en droit international toute règle doit avoir une vocation universelle. Dès ses premières sessions, et par ses premiers thèmes de travail, cette nouvelle Commission traduit certes une continuité, mais aussi une dénonciation des évolutions récentes du droit international. Les pays africains dénonçaient notamment ce qu’ils appelaient déjà en 2008 à Syrte (Libye) une application abusive du principe de compétence universelle par des pays non africains (Décision EX.CL/496 (XV) relative à l’utilisation abusive du principe de compétence universelle de juillet 2008, renouvelée à Kampala, 2010). Cette dénonciation a constitué l’une des raisons de la naissance d’un organe de conceptualisation et de codification régionale du droit international. Sans que soit suffisamment posée, pourrait-on penser, la question des moyens pour y parvenir.
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Dragani, Amalia. "Saint Martin Monique de, Scarfò Ghellab Grazia, Mellakh Kamal (dir.), Étudier à l’Est. Expériences de diplômés africains". Journal des Africanistes, n.º 88-1 (1 de octubre de 2018): 206–9. http://dx.doi.org/10.4000/africanistes.6962.

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Paula, Benjamin Xavier de. "Os estudos Africanos no contexto das diásporas / African studies in the context of diasporas / Les Études Africaines Dans le Contexte des diásporas". Revista Educação e Políticas em Debate 2, n.º 1 (7 de noviembre de 2013). http://dx.doi.org/10.14393/repod-v2n1a2013-24058.

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Resumen
RESUMO: No presente artigo tratamos os estudos africanos na perspectiva das diásporas, tendo como referência o africanismo. O conceito de diáspora se apresenta para nós como "possibilidade" - suplanta seu sentido lingüístico, histórico e científico, e, repousa na dinâmica de um movimento de ideias e de práticas sociais contra-hegemônicas que busca na resignificação positiva das relações raciais e étnicas, assim como, do Panafricanismo, constituir-se num espaço/lugar daqueles que assumem a perspectiva do anti-racismo e da afirmação positiva da negritude como instrumentos efetivos de edificação do discurso e da prática científica.ABSTRACT: In this paper we discuss the African studies from the perspective of diasporas, having the Africanism as a reference. The concept of "diaspora" presents itself to us as the "possibility "- it exceeds its linguistic, historical and scientific meaning, and lies in the dynamics of a movement of ideas and social practices that are against the hegemony and search for a positive reframing of the racial and ethnic relations , as well as the Pan-Africanism, to emerge itself in a space / place of those who take the perspective of anti-racism and the positive affirmation of blackness as effective instruments for building up the discourse and scientific practice.RÉSUMÉ: Dans le présent article, nous tratons d´ études africaines dans la perspective des diasporas, ayant comme référence l´africanisme. Le concepte de "diaspora se présente à nous comme "une possibilité" - surplante son sens linguistique, historique e scientifique, et, se repose sur la dinamique d´un mouvement d´idées et de pratiques sociales contre-hégémoniques que recherche dans La resignation positive les relations raciales et ethniques, ainsi comme, dans Le panafricanisme, se constitue dans um espace/lieu de ceux qui assument la perspective de l´anti-racisme et de l´afirmation positive de la noircissure comme des instruments effectifs d´édification du discours et de la pratique scientifique.
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire". Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Resumen
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)

Tesis sobre el tema "Africanisme / études africaines":

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Sanders, Allison. "Situations of the French Study of Africa from 1945 to 1980 : Spaces, Institutions, and Figures". Electronic Thesis or Diss., Paris, EHESS, 2023. http://www.theses.fr/2023EHES0083.

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Resumen
Cette thèse examine l’histoire de la production francophone des savoirs sur l'Afrique, pendant une période charnière de son histoire, de 1945 à 1980. Cette période voit l'émergence des « études africaines », un domaine d'étude lié aux aires culturelles qui se sont développées après la Seconde Guerre mondiale, qui a remplacé « l'africanisme », un type de production de connaissances associé à la période coloniale. Cette transformation des disciplines des sciences sociales est largement due au contexte historique, politique et intellectuel de l’époque en Afrique. Cette étude met en exergue les chercheurs et les institutions françaises en Afrique et comment ceux-ci expliquent le caractère singulier des études africaines françaises. Les décennies autour des indépendances africaines constituent un contexte compliqué, basé sur des paradoxes et des contradictions imbriqués dans la relation franco-africaine et qui ont des conséquences profondes sur les connaissances de l'Afrique. A travers une série de vignettes, cette thèse illustre le contexte dans lequel s'est opérée cette transformation, notamment les « scènes de l'africanisme en Afrique » et les innovations (inter)disciplinaires et méthodologiques qui en résultent. Elle détaille les institutions de recherche françaises sur le sol africain, notamment l'Institut Français d'Afrique Noire (IFAN) et l'Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre Mer (ORSTOM). Elle analyse les programmes de formation des chercheurs, comme la Formation à la Recherche en Afrique Noire (FRAN). Elle examine également un corpus de littérature sur un sujet de recherche : la confrérie mouride du Sénégal, afin de démontrer l'impact des éléments de contexte sur la production de connaissances. Il s'agit d'une thèse à la croisée de l'histoire intellectuelle et de l'histoire sociale, afin d’éclairer le rôle des personnages clés qui ont été les intermédiaires dans la création, la transformation et la transmission des savoirs sur l’Afrique. Elle ouvre également une réflexion sur l'évolution des études africaines après 1980, en particulier leurs changements d’objets, de disciplines et de domaines dans l'Afrique contemporaine
This thesis examines French study of Africa through a key period in its history, between 1945 to 1980, which witnesses the emergence of “études africaines”, a modern area study that developed after the Second World War replacing “africanisme”, a type of knowledge production linked to the colonial period. This process is inextricably linked to the African context, which played a major role in the transformation of the disciplines of the social sciences. The thesis examines specifically the experiences of French researchers and institutions in Africa, and how these explain much of the unique character of French African Studies. The decades surrounding the African independences are a complicated context, filled with paradoxes and contradictions, which are woven into the Franco-African relationship and have far-reaching consequences for knowledge on Africa. The study employs a series of vignettes to illustrate how this transformation took place, in particular the configuration of the “scenes of africanisme in Africa” and the resulting (inter)disciplinary and methodological innovations. It examines the French research institutions in Africa, particularly the Institut Français d’Afrique Noire (IFAN), and the Office de la Recherche Scientifique et Technique d’Outre Mer (ORSTOM). It analyses researcher training programs, such as the Formation à la Recherche en Afrique Noire (FRAN). It also examines a body of scholarly literature on a single subject, the Mouride Brotherhood of Senegal to demonstrate the impact of elements of context on knowledge production. It is a work at the crossroads of intellectual history and social history, concentrating on the role of key figures who were the intermediaries in the creation, transformation, and transmission of knowledge in Africa. This thesis also opens a reflection on how African Studies evolved after 1980, specifically changes in objects, disciplines, and fields in contemporary Africa
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Sibeud, Emmanuelle. "La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930". Paris, EHESS, 1999. http://www.theses.fr/1999EHES0089.

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Comment l'experience de la gestion coloniale a-t-elle transforme les representations savantes de l'Afrique en France ? La creation du musee d'ethnographie du Trocadero en 1878 au moment des grandes explorations et, a terme, la naissance en 1930 d'une science de l'Afrique, l'africanisme, soulignent l'importance des liens entre experience coloniale et essor de l'ethnographie en france. Jusqu'en 1900, des reseaux entremeles d'aspirants specialistes proposent des savoirs divergents et plus ou moins coherents. D'ou la necessite d'une premiere interrogation de type genealogique. Une revendication a ensuite retenu notre attention : celle des administrateurs coloniaux qui rapportent de leurs longs sejours professionnels une connaissance approfondie des populations africaines. Au tournant du siecle, leur discours ouvertement africanophile participe au debat essentiel entre racistes et antiracistes suscite par l'affaire Dreyfus. Il est aussi l'une des pieces maitresses de la nouvelle erudition qui doit donner ses lettres de noblesse a l'entreprise coloniale. Ces auteurs requierent donc une etude prosopographique qui montre comment ils transforment leur competence professionnelle en revendication intellectuelle. Mais ils ont choisi une specialite confuse et subalterne, l'ethnographie, ce qui les pousse dans la dissidence lorsqu'ils fondent au debut des annees 1910 leur propre institut ethnographique. D'ou la necessite d'etudier la reception de leurs travaux dans les reseaux savants. D'autant plus que leur intrusion, par une reaction en chaine institutionnelle autant qu'epistemologique, permet la recomposition globale de la science de l'homme en France, parachevee en 1925 par la creation de l'institut d'ethnologie de la Sorbonne. Leur fronde pose en effet le probleme du statut de l'experience ethnographique de terrain, devalorisee en france parce qu'elle se plie mal aux exigences de la methodologie positiviste dominante. Elle est pourtant la base sur laquelle se constitue l'anthropologie culturelle. Cette incidence de la gestion coloniale sur l'evolution des schemas epistemologiques nous invite ainsi a reconsiderer l'experience coloniale qui est aussi, pour les ethnographes coloniaux comme pour leurs interlocuteurs, une experience intellectuelle aux multiples resonances.
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Ramondy, Karine. "1958-1961 : l'assassinat des leaders africains, un "moment" de construction nationale et de régulation des relations internationales (étude comparée en Afrique centrale)". Thesis, Paris 1, 2018. http://www.theses.fr/2018PA01H006.

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Resumen
En suivant la trajectoire de quatre leaders africains au temps des indépendances, Barthélémy Boganda (République centrafricaine), Patrice Lumumba (République du Congo), Félix Moumié et Ruben Um Nyobè (Cameroun), ce travail cherche à explorer par le biais de l’anthropologie historique, de la méthode comparative et à l’échelle de l’Afrique centrale, en quoi l’assassinat politique peut constituer un moyen de réguler les relations internationales et peut être un fondement de la construction nationale de leur pays d’origine. Au fil de l’itinéraire politique de ces leaders, seront évoquées leurs désillusions onusiennes et panafricaines qui resserrent sur eux l’étau mortel d’une Realpolitik entre bipolarisation et néocolonialisme. L’autre hypothèse explorée est la suivante : il serait possible par le biais de l’Histoire comparée de faire émerger des invariants à l’assassinat politique sous forme de processus récurrents comme l’arme judiciaire, l’arme médiatique, l’absence de sépultures décentes, la damnatio memoriae dont ils sont frappés qui aboutit a contrario à une inversion symbolique et iconique. L’étude s’appuie sur de nombreuses sources qui se sont complétées afin de reconstituer l’enchaînement des évènements et de nouvelles interprétations : archives privées inédites, archives publiques dont certaines ont été déclassifiées pour cette étude, sources audiovisuelles et imprimées, témoignages oraux inédits recueillis par l’auteure
Through a close examination of the trajectory of four African leaders, Barthélémy Boganda (Republic of Central Africa), Patrice Lumumba (Republic of Congo), Félix Moumié et Ruben Um Nyobé (Cameroun), during the independence era, and by means of the historical anthropology, the comparative method and focusing on Central Africa, this study tries to explore to what extent political assassination could constitute a way of regulating international relationships and lay the foundations of the national construction of their country of origins. Along their political career path, their UN-related and Pan–Africanism disillusionment that tightens around them the lethal noose of a Realpolitik caught between bipolarization and neo-colonialism will be referred to. The other hypothesis developed here is as followed : it could be possible through comparative history to bring out invariance within political assassination under the forms of recurrent processes such as the judiciary weapon, the media weapon, the lack of a decent burial place and the damnatio memoriae they’ve been sentenced to which all contrastingly led to a symbolic and iconic reversal. The study relies on numerous sources that complete each other in order to reconstitute the chain of events and allow new interpretations: private exclusive archives, public archives, some of which having been declassified for this purpose, audio-visual and printed sources, exclusive oral narratives collected by the author
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Bassan, Martina. "Une vision chinoise sur l’Afrique : sociogenèse du champ d’expertise sur l’Afrique en Chine". Thesis, Paris, Institut d'études politiques, 2019. http://www.theses.fr/2019IEPP0039.

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Resumen
Cette thèse analyse l’évolution de l’expertise chinoise en Afrique et l’émergence d’un champ des études africaines « aux caractéristiques chinoises » au XXIe siècle. Elle décrit le développement des savoirs sur l’Afrique en Chine et identifie les facteurs qui ont influencé la constitution d’un système d’expertise sur les questions africaines dans le pays depuis l’époque maoïste. Ce travail explore également les conditions et les motivations des chercheurs chinois experts de l’Afrique, les formes de légitimation et de diffusion de l’expertise auxquelles ils font recours, ainsi que les formes de leur engament. Elle montre comment ils en sont venus à légitimer et à diffuser leur expertise vis-à-vis du gouvernement chinois en se constituant comme une communauté épistémique. Enfin, une étude de leurs productions intellectuelles et des pratiques discursives révèle que les experts chinois de l’Afrique ont développé au cours du XXIe siècle de nouvelles stratégies d’intervention intellectuelle, dans l’objectif de soutenir la politique étrangère de la Chine en Afrique et cela en reliant les initiatives de développement Afrique-Chine à une « perspective globale » plus large et en offrant une alternative réaliste aux modèles Nord-Sud qui dominent le modèle de gouvernance libéral. En analysant la manière dont la connaissance est produite, assimilée et réélaborée par la communauté des experts chinois sur l’Afrique, cette étude explore non seulement le contenu et les caractéristiques des savoirs sur l’Afrique en Chine, mais met aussi en évidence les schémas narratifs et l’importance des récits comme sources de pouvoir dans la construction — ou la contestation — des relations entre les acteurs du système international
This thesis analyzes the evolution of China’s expertise of Africa and the rise of a champ of African studies “with Chinese characteristics” in the 21st century. From a historical perspective, the author investigates the origins and the development of China’s knowledge on Africa, in order to highlight how African studies in China went from being a marginal field of research in the 1950s to become a hot issue in the 2000 along with the development of China-Africa relations. From a sociological perspective, the author also investigates the evolving conditions and motivations of China’s Africa watchers. She shows how they have come to legitimize and diffuse their expertise vis-à-vis the Chinese government and to what extent their increasing professionalization has contributed to the rise of an epistemic community of China’s Africa Watchers. Finally, a study of their intellectual productions reveals that China’s Africa Watchers have been developing in the 21st century new strategies of intellectual interventions, in order to support China’s foreign policy by connecting Africa-China developmental initiatives to a broader “global perspective”, thus offering a realistic alternative to North—South patterns which dominate the liberal governance model. By investigating how knowledge is produced, assimilated and repackaged by the community of Chinese experts on Africa, this study not only explores the content and the characteristics of China’s knowledge of Africa, but it also highlights narrative patterns and the importance of storytelling as a source of power in the construction — or the contestation — of the relations between actors in the international system

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