Journal articles on the topic 'Tolérance méthodologique'

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Istratii, Romina. "An ethnographic look into conjugal abuse in Ethiopia: a study from the Orthodox Täwahәdo community of Aksum through the local religio-cultural framework." Annales d'Ethiopie 33, no. 1 (2020): 253–300. http://dx.doi.org/10.3406/ethio.2020.1700.

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Abstract:
Ces dernières années, les études sur la violence entre partenaires intimes en Éthiopie se sont multipliées. Les dernières enquêtes éthiopiennes sur la démographie et la santé ont établi que la violence conjugale affectant principalement les femmes est courante et largement légitimée dans toute l’Éthiopie. Étonnamment, très peu de recherches ont été menées sur les réalités plus ethnographiques de la violence conjugale et en particulier sur les connexions entre l’attitude des gens face à la question et leurs croyances religieuses et systèmes culturels. Parallèlement au champ plus large de la violence liée au genre dans le développement de l’Afrique, de nombreuses études disponibles présupposent des explications féministes, associant la violence conjugale à des inégalités de genre favorisées par des paramètres culturels ou religieux, sans fournir de preuves empiriques rigoureuses pour démontrer ce lien. Cet article présente une enquête anthropologique originale, fondée sur la théologie, sur les réalités et les attitudes des individus face aux abus conjugaux chez les chrétiens orthodoxes Täwah e do d’Aksum, dans le nord de l’Éthiopie. Cette étude a adopté une approche conceptuelle et méthodologique décoloniale et a combiné un cadre analytique sensible au genre théorisé de «l’intérieur » avec une étude approfondie de la tradition religieuse locale. L’étude fournit un premier aperçu de certains des mécanismes qui ont contribué à la perpétuation de violences conjugales et à la tolérance envers celles-ci dans les communautés urbaines et rurales d’Aksoum, ajoutant une complexité considérable à l’interprétation des attitudes face à la violence conjugale qui ne sont actuellement pas prises en compte dans les enquêtes démographiques et autres études produites en Éthiopie.
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2

MARINO, I., E. FERRAND DEVOUGE, E. GOUPILLE, T. PRESSAT LAFFOUILHERE, H. VAILLANT, and R. BOUSSAGEON. "Revue systématique de la littérature évaluant l’efficacité du lorazépam dans le traitement de l’insomnie primaire et secondaire." EXERCER 35, no. 203 (May 1, 2024): 222–29. http://dx.doi.org/10.56746/exercer.2024.203.222.

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Abstract:
Contexte. Un tiers des patients consultant un médecin généraliste ont déjà eu des épisodes d’insomnie. Les benzodiazépines et apparentées sont les médicaments les plus utilisés pour cette pathologie. Le lorazépam n’a pas d’autorisation de mise sur le marché dans le traitement de l’insomnie primaire, mais peut être utilisé en cas d’insomnie secondaire. Objectif. Évaluer l’efficacité du lorazépam dans le traitement de l’insomnie, primaire et secondaire. Méthodes. Une revue systématique de la littérature a été menée selon les recommandations PRISMA, à partir des bases de données Medline®, Embase®, Cochrane® et ClinicalTrials.gov. Ont été inclus les essais contrôlés randomisés (ECR) comparant le lorazépam à un placebo ou à d’autres benzodiazépines ou molécules apparentées, chez des patients souffrant d’insomnie seule ou associée à d’autres pathologies. Le critère de jugement principal était la qualité du sommeil ; les critères de jugement secondaires étaient la latence d’endormissement, le nombre de réveils et la tolérance. Les risques de biais ont été évalués par l’outil de la Cochrane ROB 2. Une analyse complémentaire sur le caractère confirmatoire des résultats a été réalisée. Résultats. Sur 1 865 références, 4 ECR ont été inclus. Tous évaluaient l’insomnie secondaire. Le premier ECR concernait 18 patients post-accident vasculaire cérébral suivis 7 jours ; le deuxième concernait 20 patientes de géronto-psychiatrie suivies 7 jours ; le troisième 120 patients dépressifs suivis 8 semaines ; le quatrième ECR concernait 44 patients anxieux suivis 28 jours. La qualité du sommeil, évaluée dans le premier, le troisième et le quatrième ECR, était améliorée dans les deux derniers. Le deuxième ECR évaluait la latence d’endormissement et le nombre de réveils nocturnes, sans montrer d’amélioration. Le risque de biais était élevé pour toutes les études. Conclusion. En raison du faible nombre d’études, de leur qualité méthodologique discutable, de leur diversité, il est impossible de conclure sur l’efficacité du lorazépam dans l’insomnie primaire ou secondaire.
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Boespflug, François. "Brève histoire de la caricature des figures majeures du christianisme." Thème 17, no. 2 (July 6, 2010): 85–110. http://dx.doi.org/10.7202/044064ar.

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Abstract:
RésuméL’affaire des caricatures de Mahomet (février 2006) a mis en lumière l’existence de seuils de tolérance à la moquerie visant les choses religieuses. Ces seuils varient beaucoup d’une religion à une autre. L’auteur entend souligner à quel point ils évoluent aussi à l’intérieur de la religion chrétienne, réputée plus placide que d’autres à cet égard. Avec une méthodologie d’historien et des repères de théologiens, il retrace les cinq grandes étapes (ou situations typiques) d’une histoire spécifique, celle des rapports entre le christianisme et la dérision, notamment sous la forme graphique de la caricature des figures caractéristiques de cette religion : l’Antiquité, le Moyen Âge, la Réforme, les dernières décennies duxixesiècle, puis la seconde moitié duxxesiècle. Il ressort que les seuils de tolérance ne sont jamais fixés une fois pour toutes et surtout varient selon qu’il s’agit de Dieu (du Christ) et de la Vierge, ou bien des saints, des curés ou des pratiques religieuses. En tout état de cause, ils sont toujours l’objet de subtiles négociations et font partie intégrante du pacte social dont chaque société a besoin pour éviter les heurts qui peuvent résulter du choc des sensibilités.
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4

Insiata, Goïta Ouattara Kanndanan. "Les notions du vivre-ensemble dans les manuels scolaires de l’enseignement de base en Côte d’Ivoire et leurs perceptions par les acteurs." Articles 48, no. 1 (September 19, 2013): 115–29. http://dx.doi.org/10.7202/1018404ar.

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Abstract:
Cet article se propose d’une part de mettre en relief les notions du vivre ensemble contenues dans les manuels scolaires de l’enseignement de base en Côte d’Ivoire. D’autre part, il identifie les supports utilisés pour leur enseignement et leurs perceptions par les formateurs et les apprenants. Pour répondre à ces préoccupations, la méthodologie a consisté en une analyse de contenu des manuels scolaires et guides-programmes en vigueur; puis à celle des entretiens réalisés avec les acteurs. Les résultats obtenus montrent que la solidarité, la paix, la tolérance, la discipline et l’alliance interethnique sont entre autres, des notions enseignées pour préparer l’esprit des futurs potentiels acteurs sociopolitiques à adopter un comportement de paix. D’ailleurs, ces notions sont perçues positivement par les acteurs et les bénéficiaires.
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Sossou, Ericie, Mireille Noukpokinnou, Victoire Agueh, Christophe Gandonou, Latifou Lagnika, Akadiri Yessoufou, and Hyacinthe Ahissou. "Évaluation de la composition nutritionnelle des lignées d’amarante (Amaranthus cruentus) à productivité et tolérance à la salinité élevées." Journal of Applied Biosciences 184 (April 30, 2023): 19333–48. http://dx.doi.org/10.35759/jabs.183.7.

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Abstract:
RÉSUMÉ Objectif : L’amarante est un légume feuille de grande importance nutritionnelle et socio économique au Bénin et dans plusieurs pays tropicaux du monde. Cette étude vise à évaluer la composition nutritionnelle de lignées mutantes d’amarante sélectionnées soit pour leur grande productivité, soit pour leur tolérance à la salinité au Bénin. Méthodologie et résultats : Les plantes du cultivar de référence « Locale » et de cinq lignées mutantes L1, L2, L6, L18 et L23 ont été cultivées jusqu’à maturité en milieu réel. Les teneurs en sucres totaux, sucres réducteurs, protéines et en vitamines ont été déterminées dans les feuilles. Les résultats ont révélé une variabilité importante entre la composition nutritionnelle des six populations de plantes étudiées. Les plus faibles teneurs en vitamines B1, B2, B3 et C ont été obtenues chez le cultivar de référence tandis que les plus élevées ont été observées chez la lignée L2. Les teneurs en sucres et en protéines ont été trop variables en fonction des populations. Conclusion et applications des résultats : Dans l’ensemble, la lignée L2 présente les meilleures valeurs pour la majorité des nutriments évalués notamment les teneurs en vitamines, suivie de la lignée L23. Ainsi, la sélection variétale effectuée a permis de mettre au point des lignées avec une valeur nutritionnelle améliorée par rapport au cultivar de référence Locale. Ainsi, les lignées productives et tolérantes à la salinité L2 et L23 constituent de nouvelles variétés potentielles pour améliorer la productivité de l’amarante, les revenus des producteurs et la santé nutritionnelle des consommateurs. L’homologation de ces lignées en tant que nouvelles variétés d’amarante au Bénin est en cours. Mots clé : Amaranthus cruentus, productivité, tolérance à la salinité, protéines, sucres, vitamines. 19333 Sossou et al., J. Appl. Biosci. Vol : 184, 2023 Évaluation de la composition nutritionnelle des lignées d’amarante (Amaranthus cruentus) à productivité et tolérance à la salinité élevées ABSTRACT Objective: Amaranth is a leafy vegetable of great nutritional and socioeconomic importance in Benin and in several tropical countries of the world. This study aims to evaluate the nutritional composition of mutant amaranth lines selected either for their high productivity or for their tolerance to salinity in Benin. Methodology and results: Plants of the reference cultivar 'Locale' and five mutant lines L1, L2, L6, L18 and L23 were grown to maturity under field conditions. The contents of total sugars, reducing sugars, proteins and vitamins were determined in the leaves. The results revealed significant variability in the nutritional composition of the six plant populations studied. The lowest levels of vitamins B1, B2, B3 and C were obtained in the reference cultivar while the highest levels were observed in the L2 line. The sugar and protein contents were too variable according to the populations. Conclusion and application of results: Overall, line L2 showed the best values for most of the nutrients evaluated, especially vitamin contents, followed by line L23. Thus, the varietal selection carried out allowed the development of lines with an improved nutritional value compared to the reference cultivar Locale. Thus, the productive and salinity-tolerant lines L2 and L23 are potential new varieties to improve amaranth productivity, grower income, and consumer nutritional health. The release of these lines as new varieties of amaranth in Benin is in progress. Keywords : Amaranthus cruentus, productivity, salinity tolerance, proteins, sugars, vitamins.
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Hassani, Abdessalem, Nizar Aifaoui, Abdelmajid Benamara, and Serge Samper. "Méthodologie d'analyse et d'optimisation des tolérances dans un contexte de conception intégrée : TOL_ANALYSES." Mécanique & Industries 9, no. 5 (September 2008): 381–95. http://dx.doi.org/10.1051/meca/2009002.

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Vazquez-Rodriguez, G. A., and J. L. Rolst. "Étude du processus de nitratation avec des boues activées : effet inhibiteur de l'ammoniac sur les bactéries nitratantes." Revue des sciences de l'eau 10, no. 3 (April 12, 2005): 359–75. http://dx.doi.org/10.7202/705284ar.

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Abstract:
Cet article porte sur l'étude de la réaction de nitratation (oxydation de nitrites en nitrates) par voie biologique aérobie avec des bactéries autotrophes nitratantes. Les phénomènes d'inhibition de l'ammoniac sur l'activité nitratante de populations microbiennes issues de boues activées (populations mixtes ou enrichies en bactéries nitratantes) ont été caractérisés. A l'aide d'une méthodologie faisant appel à la respirométrie, les caractéristiques de la population enrichie ont été définies : - les conditions optimales de mise en oeuvre sont un pH de 7,8 et une température de 29·C - les paramètres cinétiques définissant les performances sont QSmax=61 mgN-NO2-/gMVS×h et KS=3,04 mgN-NO2-/l - cette population présente une bonne tolérance vis-à-vis de NH3, une inhibition de 60% de la respiration des bactéries nitratantes ayant été obtenue pour 11,4 mgN-NH3/l. Les mêmes effets inhibiteurs ont été observés lors de la mise en culture discontinue de populations mixtes dans les conditions optimales de pH et température. Dans ces conditions de mise en oeuvre, différentes cultures dont les concentrations en biomasse totale ont varié de 0,1 à 2 gMVS/l, en présence de 3 mgN-NH3/l, ont présenté la même vitesse spécifique de nitratation. Ces phénomènes d'inhibition de la nitratation par NH3 paraissent complexes et fortement dépendant de facteurs environnementaux qui agissent sur la dynamique de croissance de ces bactéries.
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Kadiané-Oussou, NJ, and Et Al. "Devenir à douze mois des patients infectés par le virus de l’immunodéficience 1 initiant le dolutégravir à Bouaké (Côte D’Ivoire) de 2020 à 2021." Revue Malienne d'Infectiologie et de Microbiologie 18, no. 2 (January 8, 2024): 50–56. http://dx.doi.org/10.53597/remim.v18i2.2734.

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Abstract:
Objectif : décrire le devenir à douze mois des patients infectés par le VIH-1 recevant le dolutégravir.. Méthodologie : il s’est agi d’une étude transversale menée sur 18 mois, incluant les dossiers de patients VIH-1 positifs, prétraités par une trithérapie antirétrovirale de première ligne, chez qui le 3ème agent efavirenz a été remplacé par le dolutégravir. Les paramètres sociodémographiques, cliniques, immuno-virologiques après douze mois de changement ont été analysés avec le logiciel Epi info 7.2.6. Résultats : Au total 214 dossiers analysés. L’âge médian était de 53 ans [47– 59 ans] et le sexe ratio de 0,9. Les patients étaient prétraités depuis au moins 5 ans dans 56,5% des cas. Après 12 mois d’introduction du dolutégravir, aucune infection opportuniste, ni d’évènement indésirable grave n’a été notifié. On observait une prise pondérale en moyenne de 2,06 kg ± 4,3 à 6 mois et de 3,02kg ± 5,47 à 12 mois de traitement chez chaque patient sans lien avec : âge, sexe, taux de CD4, ancienneté de l’infection ni durée du traitement initial. Sur le plan immunologique, la proportion de patients ayant des CD4+ ≥500 elts/mm3 s’est majorée (54,2% versus 66,2%) en lien significatif avec la prise du dolutégravir (p=0,010). Tous les patients (100%) étaient en suppression virale ou indétectables à 6mois et 12mois. Conclusion : Le dolutégravir a montré une efficacité et une bonne tolérance clinique à douze mois. Cependant on note une prise de poids précoce qui nécessite d’être surveillée
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POUCHAIN, D., G. LE ROUX, and R. BOUSSAGEON. "ANALYSE DES DONNEES PUBLIEES SUR LE VACCIN ASTRAZENECA AZD1222 COMME MOYEN DE PREVENIR LE COVID-19." EXERCER 32, no. 171 (March 1, 2021): 128–33. http://dx.doi.org/10.56746/exercer.2021.171.128.

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Abstract:
Le vaccin AstraZeneca AZD1222 contre la Covid-19 est le troisième à avoir obtenu une autorisation conditionnelle de mise sur le marché en Europe. Cette décision des régulateurs repose sur les données d’un article publié dans The Lancet qui exposait les résultats d’une analyse intermédiaire de 4 essais randomisés très hétérogènes. Cette analyse montre que ce vaccin réduit le risque relatif de développer une Covid- 19 symptomatique majoritairement bénigne de 62,1 % (IC95 = 41,0- 75,7) avec les deux doses prévues au protocole et de 90,0 % (IC95 = 67,4-97,0) quand la première dose était la moitié de celle attendue (sous-groupe et analyse post-hoc = résultat exploratoire à confirmer). Ces réductions sont à mettre en perspective, avec un risque compris entre 1,56 et 1,62 % observé chez les sujets témoins. Ces résultats ne signifient pas que 62,1 ou 90,0 % des sujets vaccinés sont protégés. Il n’y a pas de résultat probant chez les sujets âgés de plus de 65 ans, sur la propagation du virus ni sur la durée de l’immunité et de la protection. Les effets d’AZD1222 sur le recours aux soins intensifs, les formes graves, la mortalité spécifique ou totale n’ont pas été évalués. La tolérance était globalement satisfaisante et similaire à celle observée dans les groupes témoins pour les effets indésirables graves ou d’intérêt. Bien que cette publication complexe comporte de nombreux biais méthodologiques et biostatistiques conduisant à un niveau de preuve loin d’être optimal, il est plausible de considérer que ce vaccin a un rapport efficacité/effets indésirables favorable en attendant la publication des résultats définitifs. Cet article propose une analyse critique approfondie et commentée, fondée sur les données disponibles relatives aux bénéfices et aux risques de ce troisième vaccin.
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Mainhagu, Sébastien, and Yves Moulin. "Les antécédents de l’expression d’émotions dans un centre d’appels." Articles 69, no. 1 (April 4, 2014): 87–114. http://dx.doi.org/10.7202/1024208ar.

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Abstract:
Résumé L’organisation scientifique du travail, appliquée initialement dans l’industrie, s’est progressivement déclinée dans les services. Dans ces espaces, le contrôle du travail s’étend à l’appréciation du comportement du salarié, en référence à des expressions d’émotions prescrites par le management. Les centres d’appels constituent une illustration privilégiée : les téléconseillers sont tenus de respecter des normes organisationnelles leur dictant l’expression d’émotions à manifester lors des échanges avec les clients. Toutefois, pendant les conversations, les téléconseillers n’arrivent pas toujours à cacher leurs vraies émotions et émettent alors un comportement non conforme aux attentes du management. Cet échec du contrôle des émotions du téléconseiller constitue un fort enjeu pour les entreprises concernées parce qu’il risque de réduire la satisfaction des clients, voire d’entraîner des pertes de clientèle. En se fondant sur le cadre théorique du travail émotionnel, la présente étude a pour finalité de cerner les principales causes des comportements adéquats ou déviants des téléconseillers lors des conversations téléphoniques. Cette contribution recèle une triple originalité. Elle constitue la première étude à appréhender les antécédents de l’expression d’émotions dans le contexte spécifique des centres d’appels. Elle privilégie une méthodologie d’observation in situ des émotions recueillies à travers une grille de codage évaluant le degré de déviance à l’émotion prescrite lors de 347 conversations. Elle introduit dans le raisonnement l’influence de la structure sociale pour enrichir l’analyse de l’impact négatif de certaines variables sur l’expression d’émotions des téléconseillers. Cet article montre que ce sont principalement les situations d’interaction (charge de travail, heure de l’appel) ainsi que les règles établies par l’encadrement (durée de l’appel, absence de retrait à la suite d’un appel difficile, faible latitude dans la réponse) qui favorisent les comportements dysfonctionnels. Toutefois, les téléconseillers percevant une forte tolérance de l’employeur à la déviance des règles prescrites, ils renforcent leur expression d’émotions de représailles.
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Thompson, Tamara, Jenny Rotondo, Aganeta Enns, Jennifer Leason, Jessica Halverson, Dirk Huyer, Margot Kuo, Lisa Lapointe, Jennifer May-Hadford, and Heather Orpana. "Exploration des facteurs de risque contextuels et des caractéristiques des personnes décédées des effets toxiques aigus d’opioïdes et d’autres substances illégales : prise en compte de l’avis des coroners et des médecins légistes." Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada 43, no. 2 (February 2023): 55–66. http://dx.doi.org/10.24095/hpcdp.43.2.01f.

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Abstract:
Introduction Les décès par intoxication aigüe liée à une substance demeurent un important problème de santé publique au Canada. Cette étude explore les points de vue des coroners et des médecins légistes concernant les facteurs de risque contextuels et les caractéristiques associés aux décès causés par les effets toxiques aigus d’opioïdes et d’autres substances illégales au Canada. Méthodologie Des entrevues approfondies ont été réalisées avec 36 coroners et médecins légistes de huit provinces et territoires entre décembre 2017 et février 2018. Les enregistrements audio des entrevues ont été transcrits et codés par thèmes clés à l’aide d’une analyse thématique. Résultats Quatre thèmes permettent de décrire les points de vue des coroners et médecins légistes : 1) Qui sont les personnes victimes d’un décès par intoxication aigüe liée à une substance? 2) Qui sont les personnes présentes au moment du décès? 3) Pourquoi des personnes décèdent‑elles des suites d’une intoxication aigüe? 4) Quels sont les facteurs sociaux contextuels qui contribuent à ces décès? Les décès touchent tous les groupes démographiques et socioéconomiques, atteignent des personnes qui consomment des substances soit occasionnellement, soit de manière chronique, soit pour la première fois. La consommation en solitaire est un facteur de risque, mais la consommation en présence d’autres personnes peut aussi constituer un facteur de risque si ces autres personnes ne sont pas capables d’intervenir ou ne sont pas préparées à le faire. La majorité des personnes décédées d’une intoxication aigüe liée à une substance présentaient un ou plusieurs facteurs de risque contextuels parmi les suivants : substances contaminées, antécédents de consommation de substances, antécédents de douleurs chroniques et tolérance diminuée. Les facteurs sociaux contextuels ayant contribué aux décès sont la présence d’une maladie mentale diagnostiquée ou non diagnostiquée, la stigmatisation, l’absence de soutien et l’absence de suivi médical. Conclusion Nos résultats ont révélé des facteurs contextuels et des caractéristiques associés aux décès par intoxication aigüe liée à une substance qui aident à éclaircir les circonstances de ces décès à l’échelle du Canada et qui sont susceptibles d’orienter les mesures de prévention et des interventions ciblées.
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GOCKO, X. "L ART DE L EBM." EXERCER 34, no. 197 (November 1, 2023): 387. http://dx.doi.org/10.56746/exercer.2023.197.387.

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Abstract:
Dans les années 1990, « l’art médical » a connu une rupture épistémologique avec l’arrivée du paradigme d’Evidence Based Medicine (EBM) défini comme « un usage consciencieux, explicite et judicieux des connaissances scientifiques disponibles pour décider des soins à donner à leurs patients »1. Comme toutes les ruptures, l’EBM a eu ses défenseurs et ses opposants. Les opposants, défenseurs de « l’art médical », craignaient une médecine normative avec des décisions certes fondées sur des preuves, mais négligeant la singularité des individus. Les partisans de l’EBM critiquaient des décisions fondées sur l’expérience clinique, négligeant la réactualisation des connaissances. À la fin des années 1990, dans les pays anglophones, une vague d’Evidence based decision a submergé de nombreux domaines d’intervention publique, éducation, justice, santé publique, etc. En France, Laurent et al. ont décrit en 2009 l’Evidence based policies (EBP), des politiques fondées sur des données probantes comme « ignorées ou occultées »2. Trente ans après cette rupture, comment se prennent les décisions ? Prenons l’exemple du Nirsevimab (Beyfortus) récemment commercialisé. Un médecin généraliste peut ignorer sa commercialisation et ne pas le prescrire, un autre peut le prescrire à la suite de la communication de Sanofi® « pierre blanche pour la santé des nourrissons … ». Le médecin EBM, quant à lui aura besoin de données avant de décider… L’article de Pouchain et al. fournit au médecin EBM les données dont il a besoin3. Il nous apprend que le Nirsevimab est efficace pour éviter une bronchiolite chez les nourrissons à haut risque de formes graves (NNT = 15 - à 5 mois). Il n’existe pas de différence de tolérance avec le placebo dans l’essai MEDLEY. Pour des raisons méthodologiques, l’efficacité sur le critère hospitalisation – même si elle paraît « très probable » – n’est pas formellement établie. Certains, au sourire ironique, vont dire que données ou pas, ils ne peuvent plus prescrire le Nirsemivab depuis sa suspension temporaire « en ville » le 29 septembre du fait « d’une adhésion au traitement supérieure à ce qui avait été anticipé en début d’année ». La même ironie peut amener à se demander si la décision initiale de commercialisation était une décision EBP, compte tenu du manque de données sur la réduction des passages aux urgences et des hospitalisations dans la large population ciblée par ce médicament. Certains vont poser la question de l’influence de l’industrie et donc des « corporate political activity based policies ». Ce ne serait pas la première fois que des conflits d’intérêts guident les décisions publiques, comme en atteste l’érosion de la Loi Évin par l’industrie de l’alcool4. À tous ceux qui se disent, « d’accord, mais en pratique ? », je propose d’estomper notre sourire ironique et de nous éloigner des problèmes de conflits d’intérêts. En pratique, l’article de Pouchain et al. rappelle l’importance de la décision partagée, avec la nécessité d’outils d’aide à la décision et de l’approche centrée patient avec des parents potentiellement anxieux, ou impressionnés face à une enfant sifflant et apathique. Finalement, exercer nous accompagne sur la voie de l’EBM, et c’est tout un art…
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Dizin, M., and F. Pelen. "Efficacité clinique d’un roller maux de tête contenant neuf huiles essentielles en conditions réelles d’utilisation lors de céphalées au cours d’une crise douloureuse unique." Phytothérapie 18, no. 1 (December 22, 2019): 45–54. http://dx.doi.org/10.3166/phyto-2019-0215.

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Abstract:
Contexte : Les céphalées de l’adulte font partie des causes douloureuses usuelles motivant une consultation en médecine générale ou un avis par un professionnel de santé. Cette étude observationnelle, nationale et multicentrique avait pour objectif d’évaluer l’efficacité sur la douleur liée aux céphalées du roller Maux de tête aux neuf huiles essentielles (Eucalyptus globuleux, Lavande vraie, Romarin à cinéole, Myrte rouge, Origan commun, Camomille romaine, Ravensare aromatique, Basilic exotique, Menthe poivrée). Ce dispositif a une formule à 99,7 % d’origine naturelle. Objectifs : L’objectif principal était de quantifier et de décrire l’efficacité perçue au cours de la première heure après utilisation de ce roller. Les objectifs secondaires intégraient la satisfaction d’utilisation en conditions normales, ainsi que la tolérance du produit. Par ailleurs, a été également évaluée la place du conseil par les professionnels de santé avec leurs retours sur l’efficacité perçue. Méthodologie : Étude observationnelle multicentrique avec une période d’inclusion de quatre à six semaines. Le critère de jugement principal était la diminution de douleur ressentie évaluée sur une échelle visuelle analogique cotée de 0 à 10 cm, avant utilisation et une heure après. Résultats : Dix-sept professionnels de santé et 54 patients ont participé à cette étude. La moyenne d’âge des patients est de 46,5 ans avec 4,4 fois plus de femmes que d’hommes. Ce produit constitué d’un mélange de neuf huiles essentielles, a réduit l’intensité douloureuse de façon significative (p = 1,261 e−11) chez 42,20% des patients en un délai moyen de 26,47 minutes, avec un soulagement chez plus de huit patients sur dix et rapide pour presque la moitié des patients. Ce soulagement est associé à un effet frais pour 96,30 % des patients, intense (68,63 %) et agréable (94,23 %). Quatre patients sur 54 ont ressenti un effet indésirable (picotements, sensation de gêne/d’irritation des yeux, échauffement des tempes et sourcils). La praticité d’utilisation mentionnée par 92,59 % des utilisateurs est à mettre en relation avec une application facile (86,7 %) à tout moment. Près de 70 % des patients disent préférer un mode d’application en roller à un traitement per os. Pour 88,23 % des professionnels de santé, l’utilisation de ce roller comme alternative thérapeutique est utile, voire très utile. Conclusion : Selon ces résultats le roller aux neuf huiles essentielles représente une alternative naturelle pour réduire/soulager efficacement et rapidement la douleur chez des patients souffrant de crises de céphalées fréquentes, avec un taux de satisfaction élevé et un rapport bénéfice/risque favorable. Son application s’accompagne d’un effet frais, rapide, intense, agréable. Près de 70 % des patients préfèrent le mode d’application sous forme du roller de Puressentiel Maux de tête aux neuf huiles essentielles à un traitement à prendre per os. Dans le cadre d’une crise de céphalées, ce type de solution a donc sa place et constitue un complément naturel aux classiques thérapies antalgiques disponibles. Le bénéfice identifié par les utilisateurs est confirmé par les professionnels de santé.
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COULIBALY, Fatoumata, Grégoire YAPI YAPI, Donatié Serge TOURE, Kouamé Alphonse KADJO, and Julien Marie-Christian DOANNIO. "Black flies aggressivity in Kafolo: influence of climatic and environmental factors." Journal of Applied Biosciences 174 (June 30, 2022): 18031–42. http://dx.doi.org/10.35759/jabs.174.1.

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Objectives: The objective of this study is to investigate the influence of environmental factors on aggressiveness rate of black flies, vector of Onchocerca volvius, the parasite that causes river blindness in Kafolo, a village adjacent to the Comoé River located at the Ivoiro-Burkinabé border. Methodology and results: The determination of temporal variations in black flies aggressivity was done using standardised captures method on human bait according to protocol developed by WHO/OCP. At the end of each hour of capture, the number of black flies collected was recorded as well as the temperature and relative humidity. The results showed that except for the months of March and April, the daily bite rates of the black flies were above the WHO tolerance level. The highest daily bite rate (126 bpd) was recorded in September. The black flies aggressiveness was highest in the late afternoon in all seasons, particularly in the rainy season, when fieldwork was taking place. It changed constantly and inversely with ambient temperature and inconsistently with relative humidity. Conclusion and application of results: This study showed the importance of black flies aggressiveness in Kafolo on the one hand, and the influence of climate and environment on this aggressiveness on the other. The results of this study should guide the development of measures to control the bites of black flies for the control of onchocerciasis in the region. Keywords: Black fly, onchocerciasis, environmental factors, Ivoiro-Burkinabe border. RÉSUMÉ Objectifs: L'objectif général de cette étude est d'examiner l'influence des facteurs environnementaux sur le taux d'agressivité des simulies (mouches noires), vecteur d'Onchocerca volvius, le parasite qui cause la cécité des rivières à Kafolo, un village adjacent au fleuve Comoé situé à la frontière Ivoiro-Burkinabé. Méthodologie et résultats: La détermination des variations temporelles de l'agressivité des mouches noires a été faite en utilisant une méthode de capture standardisée sur des appâts humains selon le protocole développé par l'OMS/OCP. A la fin de chaque heure de capture, le nombre de 18031 Coulibaly et al., J. Appl. Biosci. Vol: 174, 2022 Black flies aggressivity in Kafolo: influence of climatic and environmental factors mouches noires collectées a été enregistré ainsi que la température et l'humidité relative. Les résultats ont montré qu'à l'exception des mois de mars et avril, les taux de piqûre quotidiens des mouches noires étaient supérieurs au seuil de tolérance de l'OMS. Le taux de piqûre quotidien le plus élevé (126 piqûres/homme/jour) a été enregistré en septembre. L'agressivité des mouches noires était plus élevée en fin d'après-midi, quelle que soit la saison, en particulier pendant la saison des pluies, au moment des travaux de terrain. Elle évoluait constamment et inversement avec la température ambiante et de manière inconstante avec l'humidité relative. Conclusion et applications des résultats: Cette étude a montré l’importance de l’agressivité simulidiennne à Kafolo d’une part, et d’autre part, l’influence du climat et de l’environnement sur cette agressivité. Les résultats de cette étude devraient guider à l’élaboration de mesures de lutte contre les piqures des simulies pour le contrôle de l’onchocercose dans la région. Mots clés : Simulie, Onchocercose, facteurs environnementaux, frontière ivoiro-burkinabé.
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GARANE, Ali, Koussao SOME, Jeanne NiKIEMA, Mamoudou TRAORE, and Mahamadou SAWADOGO. "Etude du comportement de neuf cultivars de tomates (Solanum Lycopersicum L.) dans différentes zones agro-écologiques du Burkina Faso pendant l’hivernage." Journal of Animal & Plant Sciences 40, no. 3 (June 28, 2019): 6656–73. http://dx.doi.org/10.35759/janmplsci.v40-3.1.

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Etude du comportement de neuf cultivars de tomates (Solanum Lycopersicum L.) dans différentes zones agro-écologiques du Burkina Faso pendant l’hivernage. Ali GARANE1*, Koussao SOME1, Jeanne NiKIEMA1, Mamoudou TRAORE2 et Mahamadou SAWADOGO3 1* Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA/CREAF-Kamboinse), Département Production Végétale/Programme Cultures Maraîchères, Fruitières, Plantes à Tubercules, 01 BP 470 Ouagadougou 01, Burkina Faso. 2Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA/CREAF-Kamboinsè), Département Gestion des Ressources Naturelles/Système de Production, 03 BP 470 Ouagadougou 03, Burkina Faso. 3Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO/Unité de Formation et de Recherche en Science de la Vie et de la Terre (UO/UFR-SVT), Laboratoire de Génétique et Biotechnologie Végétale, 03 BP 7021 Ouagadougou 03, Burkina Faso. * Correspondance, courriel: ali_garane@yahoo.fr Mots clés: Tomate, performance, hivernage, maladies, Burkina Faso. Key words: Tomato, wintering, performance, diseases, Burkina Faso. Publication date 30/06/2019 http://www.m.elewa.org/JAPS 1. RESUME Objectif: Au cours de la saison hivernale 2014-2015, une étude portant sur neuf cultivars améliorés de tomate a été réalisée dans 5 zones agro-écologiques (Kamboinsè, Loumbila, Komgoussi, Yako et Salgo) du Burkina Faso. Les observations et mesures ont porté sur la sensibilité au flétrissement bactérien, le rendement et ces composants essentiels afin de déterminer les cultivars les mieux adaptés aux conditions de culture d’hivernage dans les zones de l’étude. Méthodologie et résultats: Le dispositif expérimental est un bloc complet de Fisher randomisé de 4 répétitions avec des traitements constitués des variétés V1, V2, V3, V4, V5 , V6, V7, V8 et V9. Les plants ont été repiqués en ligne simple en parcelles élémentaires de 37,5 m2. Les écartements sont de 0,75 m sur 0,40 m, soit une densité de 33333 pieds/ha. Les variables suivantes de productivité ont été supérieures à Yako pour la densité chez les cultivars Thorgal, Gempride, Jaguard, Mongal, Nadira respectives de 67,75; 71,75; 80,12; 99,5 et 108,75 plants/37,5 m². A Salgo pour le poids moyen du fruit chez Jaguard (56,06 g) Mongal (55,63g), FBT5 (51,1 g) et Thorgal (48,8 g) et à Kongoussi pour Gempride (55,63 g). Les cultivars Rs et Nadira ont observé des rendements meilleurs à Yako respectifs de 28,72 et 28,73 t/ha. A Salgo, les hybrides Gempride, Mongal, FBT5, Jaguard et Thorgal ont été plus performant avec respectivement 21,65; 20,3; 20,0; 17,46 et 15,14 t/ha. Conclusion et application des résultats: Selon la moyenne des rendements, les meilleurs sites ont été par ordres décroissant Yako (19,044 t/ha), Salgo (17,44), Kongoussi (7,06 t/ha), Loumbila (6,87 t/ha) et Kamboinsè (2,97 t/ha). Dans le même ordre, les meilleures variétés ont été Nadira, Rs, Gempride, Jaguar, Thorgal, Mongal, FBT5 avec respectivement 13,87, 10,79; 10,23; 9,66; 8,23 et 7,08 t/ha. Si nous couplons à cela la tolérance aux flétrissements, Jaguar, Nadira et Gempride demeurent les meilleures variétés suivies de Mongal et FBT5. Les résultats obtenus sur les 5 sites ont montré une variabilité importante. Ce qui est peut-être du à la maitrise des techniques de production qui n’ont pas été homogènes d’un site à un autre et à la particularité de chaque variété. Pour améliorer la performance de ces variétés, il paraît indiqué de poursuivre les recherches dans une approche agronomique visant la maîtrise de l’eau d’irrigation, une gestion intégrée des ravageurs et maladies pendant le cycle cultural.
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E. Y Henry, Eunice, Eliane Kinsou, Armel C. G. Mensah, Françoise Assogba Komlan, and Christophe Bernard Gandonou. "Réponse des plantes de tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) cultivées sous stress salin à une application exogène de calcium et de potassium." Journal of Applied Biosciences 159 (March 31, 2021): 16363–70. http://dx.doi.org/10.35759/jabs.159.1.

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Objectifs : Le stress salin constitue un des stress environnementaux majeurs qui agit négativement sur la croissance des plantes. L’effet positif d’une application exogène de calcium et de potassium a été déterminé sur la croissance des plants de tomate soumis à la salinité. Méthodologie et résultats : Les plants de trois cultivars de tomate ont été exposés à six traitements comprenant le témoin sans NaCl ; 120 mM de NaCl et une combinaison entre 120 mM de NaCl et un apport de 40 mM de CaSO4 ; CaCl2 ; KNO3 ou K2SO4. La croissance des plantes a été déterminée après quinze jours d’exposition. L’application exogène de potassium n’a pas amélioré la croissance des plants stressés tandis que celle du calcium a atténué significativement les effets du NaCl sur les plantes du cultivar sensible Akikon. Aucun effet améliorateur n’a été observé chez les cultivars Tounvi et F1 Mongal. Conclusion et applications des résultats : Seule l’application exogène des deux formes de calcium a atténué les effets de la salinité sur la croissance des plantes du cultivar sensible Akikon. Le CaSO4 s’est révélé comme le meilleur composé pouvant atténuer les effets néfastes du sel chez la tomate, suivi par le CaCl2 notamment au niveau de la partie aérienne alors qu’au niveau de la partie racinaire, le CaCl2 a été plus efficace. Ainsi la réponse des plants de tomate cultivés sous stress salin à une application exogène de composés dépend non seulement du cultivar, de l’organe pris en compte mais aussi de la nature des composés apportés. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer les mécanismes physiologiques impliqués dans l’effet améliorateur du calcium. Le CaSO4 et CaCl2 seront utiles pour la gestion de la salinité dans les zones de production de tomate Akikon. Mots clés : tolérance à la salinité, tomate, potassium, calcium, biomasse fraîche, biomasse sèche. Henry et al., J. Appl. Biosci. 2021 Réponse des plantes de tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) cultivées sous stress salin a une application exogène de calcium et de potassium 16364 Response of tomato (Lycopersicon esculentum mill.) plants cultivated under salt stress to exogenous application of calcium and potassium ABSTRACT Aims: Salt stress is one of the major environmental stresses that have a negative effect on plant growth. The ameliorative effect of exogenous application of calcium and potassium was determined on the growth of tomato plants subjected to salinity. Methodology and results: Plants of three tomato cultivars were exposed to six treatments including the control without NaCl; 120 mM NaCl and a combination of 120 mM NaCl and an input of 40 mM CaSO4; CaCl2; KNO3 or K2SO4. Plant growth was determined after 15 days of exposure. The exogenous application of potassium did not improve the growth of stressed plants while that of calcium significantly attenuated the effects of NaCl on plants of the susceptible cultivar Akikon. No ameliorative effect was observed in cultivars Tounvi and F1 Mongal. Conclusions and applications of the results: Only exogenous application of both forms of calcium attenuated the effects of salinity on plant growth of the susceptible cultivar Akikon. CaSO4 has proven to be the best compound that can mitigate the harmful effects of salt in tomatoes, followed by CaCl2 especially in the aerial part, while in the root part, CaCl2 has been more effective. Thus, the response of tomato plants grown under salt stress to an exogenous application of compounds depends not only on the cultivar and the organ taken into account, but also on the nature of the compounds used. Further studies are needed to determine the physiological mechanisms involved in the ameliorative effect of calcium. CaSO4 and CaCl2 will be useful for the management of salinity in Akikon tomato production areas. Keywords: tolerance to salinity, tomato, potassium, calcium, fresh biomass, dry biomass.
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E. Y Henry, Eunice, Eliane Kinsou, Armel C. G. Mensah, Françoise Assogba Komlan, and Christophe Bernard Gandonou. "Réponse des plantes de tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) cultivées sous stress salin à une application exogène de calcium et de potassium." Journal of Applied Biosciences 159 (March 31, 2021): 16363–70. http://dx.doi.org/10.35759/jabs.159.1.

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Objectifs : Le stress salin constitue un des stress environnementaux majeurs qui agit négativement sur la croissance des plantes. L’effet positif d’une application exogène de calcium et de potassium a été déterminé sur la croissance des plants de tomate soumis à la salinité. Méthodologie et résultats : Les plants de trois cultivars de tomate ont été exposés à six traitements comprenant le témoin sans NaCl ; 120 mM de NaCl et une combinaison entre 120 mM de NaCl et un apport de 40 mM de CaSO4 ; CaCl2 ; KNO3 ou K2SO4. La croissance des plantes a été déterminée après quinze jours d’exposition. L’application exogène de potassium n’a pas amélioré la croissance des plants stressés tandis que celle du calcium a atténué significativement les effets du NaCl sur les plantes du cultivar sensible Akikon. Aucun effet améliorateur n’a été observé chez les cultivars Tounvi et F1 Mongal. Conclusion et applications des résultats : Seule l’application exogène des deux formes de calcium a atténué les effets de la salinité sur la croissance des plantes du cultivar sensible Akikon. Le CaSO4 s’est révélé comme le meilleur composé pouvant atténuer les effets néfastes du sel chez la tomate, suivi par le CaCl2 notamment au niveau de la partie aérienne alors qu’au niveau de la partie racinaire, le CaCl2 a été plus efficace. Ainsi la réponse des plants de tomate cultivés sous stress salin à une application exogène de composés dépend non seulement du cultivar, de l’organe pris en compte mais aussi de la nature des composés apportés. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer les mécanismes physiologiques impliqués dans l’effet améliorateur du calcium. Le CaSO4 et CaCl2 seront utiles pour la gestion de la salinité dans les zones de production de tomate Akikon. Mots clés : tolérance à la salinité, tomate, potassium, calcium, biomasse fraîche, biomasse sèche. Henry et al., J. Appl. Biosci. 2021 Réponse des plantes de tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) cultivées sous stress salin a une application exogène de calcium et de potassium 16364 Response of tomato (Lycopersicon esculentum mill.) plants cultivated under salt stress to exogenous application of calcium and potassium ABSTRACT Aims: Salt stress is one of the major environmental stresses that have a negative effect on plant growth. The ameliorative effect of exogenous application of calcium and potassium was determined on the growth of tomato plants subjected to salinity. Methodology and results: Plants of three tomato cultivars were exposed to six treatments including the control without NaCl; 120 mM NaCl and a combination of 120 mM NaCl and an input of 40 mM CaSO4; CaCl2; KNO3 or K2SO4. Plant growth was determined after 15 days of exposure. The exogenous application of potassium did not improve the growth of stressed plants while that of calcium significantly attenuated the effects of NaCl on plants of the susceptible cultivar Akikon. No ameliorative effect was observed in cultivars Tounvi and F1 Mongal. Conclusions and applications of the results: Only exogenous application of both forms of calcium attenuated the effects of salinity on plant growth of the susceptible cultivar Akikon. CaSO4 has proven to be the best compound that can mitigate the harmful effects of salt in tomatoes, followed by CaCl2 especially in the aerial part, while in the root part, CaCl2 has been more effective. Thus, the response of tomato plants grown under salt stress to an exogenous application of compounds depends not only on the cultivar and the organ taken into account, but also on the nature of the compounds used. Further studies are needed to determine the physiological mechanisms involved in the ameliorative effect of calcium. CaSO4 and CaCl2 will be useful for the management of salinity in Akikon tomato production areas. Keywords: tolerance to salinity, tomato, potassium, calcium, fresh biomass, dry biomass.
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Kassou, Amina, Narjisse Essahlaoui, Yassin Azzi, and Ali Essahlaoui. "Quantification de l’Érosion Hydrique au Niveau du Bassin Versant à l’Amont du Barrage Hassan II, Haute Moulouya, Maroc, par l’Équation Universelle de Perte en Sol." European Scientific Journal, ESJ 19, no. 9 (March 31, 2023): 284. http://dx.doi.org/10.19044/esj.2023.v19n9p284.

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L'érosion hydrique et l'envasement des barrages au Maroc sont des problèmes environnementaux importants qui ont des conséquences négatives sur les ressources en eau et l'agriculture du pays. L’érosion est causée par plusieurs facteurs, tant naturelles qu'anthropiques, notamment l'agriculture intensive, la surexploitation des terres et les changements climatiques. Elle entraîne la dégradation de la qualité des sols, la perte de fertilité et la diminution de la productivité agricole. L'envasement des barrages est également un problème majeur environnemental important. Les barrages sont essentiels pour la gestion des ressources en eau et pour la fourniture d'eau pour l'agriculture et la consommation humaine. Cependant, l'envasement des barrages diminue leur capacité de stockage et peut causer des problèmes de sécurité hydrique. Le bassin versant de la Haute Moulouya situé à l’amont du barrage Hassan II, s’étend sur une surface de 3379 km² et un périmètre de 512 km. L‘objectif principal du présent travail est d’estimer les pertes en sol au niveau du bassin versant à l’amont du barrage Hassan II (Haute Moulouya, Maroc). La méthodologie adoptée est basée sur l’établissement des principales cartes thématiques permettant d’estimer les pertes en sol en utilisant le modèle de Wischmeier et de cartographier les zones vulnérables à l‘érosion. Les résultats obtenus montrent que le facteur d’érosivité (R) est en moyenne de 72,15 avec une valeur maximale de 99,16. Quant au facteur d’érodibilité des sols (K), il varie de 0,1 à 0,45 avec une moyenne de 0,27. Le facteur topographique (LS) varie de 0 à 322. Concernant le couvert végétal (C), On note une protection faible du sol à l’échelle du bassin. En effet, seulement 16,3% de la superficie du bassin versant se caractérise par une bonne protection de sol avec un facteur C inférieur à 0,01. L’étude a montré que la perte en sol moyenne du bassin est évaluée à 9,12t/ha/an, avec 11,24% de la superficie totale du bassin. Cette valeur correspond à une érosion moyennement faible. En plus, 82,7% de superficie du bassin versant est protégée contre l’érosion, où les pertes en sols sont inférieures à 7t/ha/an (le seuil de tolérance). La superficie soumise à de forte érosion de plus de 28t/ha/an, soit 6,5% de la superficie totale, est en grande partie très accidentée à forte pente avec un réseau hydrographique dense. Par conséquent, la topographie et le réseau hydrographique constituent les principaux facteurs explicatifs de la perte en sol. In Morocco, Water erosion and siltation of dams are significant environmental issues that have negative consequences on the country's water resources and agriculture. Erosion is caused by several factors, both natural and anthropogenic, including intensive agriculture, overuse of land, and climate change. It leads to the degradation of soil quality, loss of fertility, and reduced agricultural productivity. The siltation of dams is also a major environmental problem. Dams are essential for the management of water resources and for the supply of water for agriculture and human consumption. However, the siltation of dams decreases their storage capacity and can cause water security problems. The Upper Moulouya watershed located upstream of the Hassan II dam covers an area of 3379 km² and a perimeter of 512 km. The main objective of the present work is to estimate the soil losses in the watershed upstream of the Hassan II dam (Upper Moulouya, Morocco). The methodology adopted is based on the establishment of the main thematic maps allowing to estimate of the soil losses using the Wischmeier model and mapping the areas vulnerable to erosion. The results obtained show that the erosivity factor (R) is on average 72,15 with a maximum value of 99,16. As for the soil erodibility factor (K), it varies from 0,1 to 0,45 with an average of 0.27. The topographic factor (LS) varies from 0 to 322. Concerning the vegetation cover (C), There is low soil protection in the basin. Indeed, only 16,3% of the watershed area is characterized by good soil protection with a C factor lower than 0,01. The study showed that the average soil loss in the basin is estimated at 9,12t/ha/year, with 11,24% of the total basin area. This value corresponds to a medium-low erosion. In addition, 82,7% of the watershed area is protected against erosion, where soil losses are lower than 7t/ha/year (the tolerance threshold). The area subject to high erosion of more than 28t/ha/year, corresponding to 6,5% of the total area, is largely very hilly with a steep slope and a dense hydrographic network. Therefore, the topography and the hydrographic network are the main explanatory factors of soil loss.
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Makeu Sokamté, Olive, Yimta Foutse, Christine Mandengue, Ernest Djoko, and Denis Wouessidjewe. "Fabrication d’une crème à base de l’extrait hydro-éthanolique des feuilles de Terminalia glaucescens (combretaceae) et évaluation in vivo de l’activité antimycosique." Journal Africain de Technologie Pharmaceutique et Biopharmacie (JATPB) 2, no. 3 (December 20, 2023). http://dx.doi.org/10.57220/jatpb.v2i3.90.

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Introduction : Les mycoses superficielles cutanées sont relativement fréquentes et la chimiorésistance aux antifongiques chimiques incite à rechercher de nouveaux médicaments. Terminalia glaucescens est une plante réputée en médecine traditionnelle comme active sur les micro-organismes pathogènes. Une crème à base d’un extrait de la plante a été fabriquée puis évaluée sur le plan clinique. Méthodologie : Un extrait hydro-éthanolique a été préparé à partir des feuilles. Ensuite, une crème lipophile/hydrophile contenant 2,88 % de l’extrait a été préparée. Les contrôles de qualité physico- chimiques et pharmaco-techniques ont été réalisés à savoir : le sens de l’émulsion, l’homogénéité, la stabilité, la qualité microbiologique, la rhéologie et le dosage des polyphénols totaux. Enfin, sous la supervision d’une praticienne dermatologue, une évaluation clinique a été réalisée sur 83 volontaires dont : 10 pour l’évaluation de la tolérance et de l’acceptabilité de la crème, 4 cas de dermatophytie de la peau glabre, 68 cas de teignes tondantes et 1 cas de dartre. Résultats : L’extrait hydro-éthanolique contient des polyphénols totaux à hauteur de 349,92 ± 0,002 mg EAG/g. La crème fabriquée (3 lots de 500 g et 2 lots de 1 kg) a présenté une tolérance cutanée satisfaisante. Les contrôles de qualité physico-chimiques et pharmaco-techniques habituels sont conformes. Le produit fini dénommé Makodermâ cream s’est avéré efficace pour le traitement des dermatophyties de la peau glabre (100 %), sur les teignes (75 %), mais pas sur le cas de dartre. La comparaison a été réalisée avec le Kétoconazole cream 2%, efficace sur la dermatophytie de la peau glabre (100 %) mais pas sur les teignes. Conclusion : Dans les limites de notre étude, la crème de Terminalia glaucescens, Makodermâ cream, s’est avérée plus efficace que Kétoconazole cream 2% sur les teignes. Ces résultats permettent de positionner ce potentiel médicament traditionnel amélioré comme une alternative thérapeutique dans la prise en charge des teignes.
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Kassou, Amina, Narjisse Essahlaoui, Yassin Azzi, and Ali Essahlaoui. "Quantification de L’érosion Hydrique au Niveau du Bassin Versant à Lamont du Barrage Hassan II, Haute Moulouya, Maroc, par L’équation Universelle de Perte en Sol." European Scientific Journal ESJ 09 (September 2, 2022). http://dx.doi.org/10.19044/esipreprint.9.2022.p1.

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Le bassin versant à l’amont du barrage Hassan II, situé au cœur de la Haute Moulouya, est de 3379 km² de superficie et de 512 km de périmètre. Le présent travail a pour objectif d’estimer les pertes en sol au niveau du bassin versant à l’amont du barrage Hassan II dans la Haute Moulouya par l’utilisation des systèmes d’Information Géographique (SIG). La méthodologie adoptée est basée sur une succession d’étapes permettant d’aboutir au modèle final (carte d’érosion) en utilisant le modèle de Wischmeier pour déterminer les zones susceptibles d’être érodées. Les résultats obtenus montrent que Le facteur d’érosivité R est en moyenne de 72,15 avec une valeur maximale de 99,16. Quant au facteur d’érodibilité des sols, il varie de 0,1 à 0,45 avec une moyenne de 0,27. Le facteur topographique LS varie de 0 à 322. Concernant le couvert végétal, On note une protection faible du sol à l’échelle du bassin du fait que la majorité du territoire est occupée par des terrains de cultures et que seulement 16.3% de la superficie du bassin versant se caractérise par une bonne protection de sol avec un facteur C inférieur à 0,01. L’étude a montré que le bassin versant est à 82,7% de superficie protégée contre l’érosion, celle-ci étant inférieure à 7 t/ha/an (le seuil de tolérance). La perte en sol moyenne du bassin est évaluée à 9,12 t/ha/an, avec 11,24% de la superficie totale du bassin. Cette valeur correspond à une érosion moyennement faible. La superficie soumise à de forte érosion de plus de 28 t/ha/an, soit 6,5% de la superficie totale, est en grande partie très accidentée à forte pente avec un réseau hydrographique dense. Par conséquent, la topographie et le réseau hydrographique constituent les principaux facteurs explicatifs de telles valeurs. Ces valeurs d’érosion doivent être prise avec prudence vu que le dit modèle ne calcule pas la sédimentation qui pourrait réduire énormément l’impact de l’érosion sur le sol.
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Servais, Olivier, and Frédéric Laugrand. "Missionnaire." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.018.

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Le terme « missionnaire » renvoie au terme chrétien : « missio », envoyé. Le missionnaire désigne dans la tradition chrétienne celui qui est envoyé par l’Esprit Saint annoncer l’Évangile en dehors des terres de chrétienté. Par extension, ce concept traduit la figure d’un prosélyte institué par une religion. En anthropologie, le mot renvoie à une pluralité de contextes et de sens. C’est avec la Renaissance et la « découverte du Nouveau Monde » que plusieurs récits missionnaires acquièrent le statut de véritables textes ethnologiques. À cette époque, alors qu’un nombre croissant de récits sont publiés ou traduits en Europe ayant pour thèmes les coutumes des peuples non évangélisés, la découverte des Amériques et de populations qui ne figurent pas dans les textes bibliques obligent les théologiens, les écrivains, les chroniqueurs et autres voyageurs, à repenser l’altérité et à formuler de nouvelles interprétations à partir des catégories existantes. Les récits d’André Thevet, de Jean de Léry, par exemple, attestent de cette révolution conceptuelle en ce sens que ces auteurs, pour la première fois, vacillent. Ils en appellent à la transformation de soi et à la conversion du regard. Cette ouverture restera toutefois de courte durée et assez marginale. Avec les conquêtes coloniales, en effet, les récits missionnaires se multiplient et s’ils se diffusent jusque dans le grand public où ils concurrencent les récits de voyage, leur contenu montre la ténacité de l’ethnocentrisme et surtout celle du complexe de supériorité des peuples européens. Il faut attendre le milieu du XXe siècle, sous les effets combinés de la décolonisation et du concile Vatican II pour que les esprits évoluent lentement vers une plus grande tolérance. Entre temps, un nouveau genre est apparu et s’est développé: celui des récits ethnologiques en bonne et due forme. Un peu partout sur la planète, les ethnologues sont rapidement partis en croisade contre les entreprises missionnaires, criant à la déculturation, à la contamination chrétienne et rappelant au monde la diversité des cultures et des traditions, mais sans interroger assez leur propre entreprise et le sens de leurs actions ou de leurs enquêtes. Sur ce point, de nombreuses chroniques missionnaires s’avèrent anthropologiquement très riches pour saisir la diversité des cultures et leurs caractéristiques. Pour se limiter aux Amériques et à une période plus ancienne, citons ces textes encyclopédiques que nous livrent Fray Bernardino de Sahagun (1981 [1730]; voir aussi León-Portilla 2002; José de Acosta (1979 [1590]); Fray Alonso de Benavides (1954 [1630]); ou encore, les monographies de Jean de Léry (1980 [1578]); d’André Thevet (1983 [1557]); de Martin Dobrizhoffer (1967 [1784]). La richesse de ces ouvrages dépasse le plan strictement ethnographique. Claude Lévi-Strauss (1955 : 84) ne s’y est pas trompé lorsqu’il considère L’histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, publiée par le pasteur genevois Jean de Léry, en 1578, comme « le bréviaire de l’ethnologue ». Comme l’illustre encore le cas du jésuite José de Acosta, c’est par l’expérience du voyage, par celle de la distance de soi et de l’altérité que des missionnaires ont découvert, bien avant Jean-Jacques Rousseau et les philosophes du XVIIIe siècle, l’universalité de la barbarie, de la guerre et de l’ethnocentrisme ou encore les limites de la pensée cartésienne. Fermin del Pino-Diaz (1992 : 323) cite avec raison une déclaration du père d’Acosta qui évoque celle de Montaigne dans Des Cannibales et dont, selon lui, tout anthropologue actuel pourrait s’enorgueillir: « La rudesse des barbares n’est pas produite par la nature mais par l’éducation et les coutumes ». En somme, c’est donc bien avant que l’ethnologie émerge comme discipline scientifique, que des missionnaires ont su conjuguer universalisme et relativisme. Rétrospectivement, chaque époque et chaque congrégation a son lot de missionnaires ethnologues. Leurs chroniques s’avèrent ethnographiquement beaucoup plus riches que les récits des voyageurs et des explorateurs. Alfred Métraux (1963) affirme que pour leurs observations méticuleuses sur les peuples du Brésil, les pères capucins Claude d’Abbeville (1614 [1963]) et Yves d’Évreux appartiennent à ceux qu’il nomme les « grands précurseurs de l’ethnographie française » qu’a connu le tournant des XVIe et XVIIe siècles. Les siècles suivants, de nombreux missionnaires ethnologues se retrouvent du côté des jésuites : Brébeuf en Nouvelle-France (Laflèche 1999; Reichler 2004), plusieurs jésuites au Paraguay (Saignes 1985), d’autres dans les Pays d’en Haut et au Canada (Servais 2005). Avec l’entreprise coloniale et l’époque du « réveil missionnaire », le XIXe siècle semble ouvrir une période de régression. Un examen plus attentif laisse pourtant apparaitre là encore des cas de missionnaires ethnologues et ce, dans la plupart des régions du monde : salésiens en Amazonie, missionnaires anglicans dans le Nord canadien, etc. Il n’en demeure pas moins vrai que la plupart des missionnaires de l’époque se détournent de l’ethnographie pour produire des récits de propagande où l’autre est réduit à un faire-valoir. Les récits de mission deviennent ainsi les pièces maitresses d’un travail d’édification et d’un système de propagande, d’un prosélytisme qui ne s’essoufflera vraiment qu’au milieu du XXe siècle, avec la promotion d’une pensée œcuménique et d’un respect des cultures. Plusieurs revues d’anthropologie du XXe siècle émanent encore d’œuvres missionnaires : il en va ainsi d’Anthropos, une revue fondée par le père Schmidt, d’Anthropologica, la revue canadienne d’anthropologie née en 1955, d’une collaboration entre des missionnaires oblats et des anthropologues, etc. Les missionnaires se montreront enfin de précieux experts sur le plan de l’étude des langues, produisant d’innombrables encyclopédies et dictionnaires. La décolonisation ne fera pas disparaitre pour autant les récits de missionnaires ethnologues. Les exemples de Philippe Chanson (2010) dans les Antilles, de Jacques Dournes (1955) au Vietnam et d’Éric de Rosny (1981) au Cameroun montrent, par ailleurs, comment le missionnaire peut être profondément transformé par l’expérience ethnographique (Burridge 1975; Laugrand et Servais 2013). Certains chercheurs ont tenté de problématiser ces contributions missionnaires en les comparant aux démarches ethnographiques et anthropologiques. Claude Blanckaert (1985: 12) a opposé « l’observation participante » des ethnographes à « la participation observante » des missionnaires, mais il faut bien admettre que les termes s’inversent à l’occasion. De nos jours, les anthropologues ne cessent de (re)découvrir toutes les ressources ethnohistoriques et ethnolinguistiques de ces journaux de bord tenus par les missionnaires européens ou indigènes, catéchistes ou évangélistes, répondant tantôt à la demande d’information de l’autorité institutionnelle de leur congrégation, tantôt à leur propre quête et curiosité. Souvent isolés, certains missionnaires ont sans doute obéi à leur passion personnelle, quitte à refouler leurs enquêtes ethnographiques comme l’illustre le cas du révérend E.J. Peck qui a préféré rester dans l’ombre mais répondre aux requêtes que lui faisait Franz Boas (Laugrand, Oosten et Trudel 2006). D’autres ont voulu suivre les incitations de leurs supérieurs et trouver des pierres d’attente ou des valeurs évangéliques dans les traditions qu’ils découvraient. Pour d’autres enfin, le décodage des cultures répondait à des stratégies de conversion et de communication interculturelle. On connait depuis longtemps la formule : « comprendre pour être compris ». De la traduction des catéchismes ou de la Bible en langue vernaculaire, à la production de traités savants sur la parenté ou la religion primitive, en passant par l’élaboration érudite de dictionnaires qui sont parfois de véritables encyclopédies, plusieurs missionnaires ethnologues ont apporté une contribution majeure à l’émergence de la discipline ethnologique. Même si la question des modes de lecture et des outils d’analyse de ces récits missionnaires fait encore débat méthodologique et épistémologique entre historiens, anthropologues et missiologues. Plusieurs missionnaires ont considérablement contribué aux débats anthropologiques : pensons à l’œuvre singulière du père Joseph-François Lafitau (1983 [1724]) sur la parenté (Duchet 1976; De Certeau 1985; Motsch 2001) ou encore aux travaux de Jacques Leenhardt (Naepels et Solomon 2007). Comme Leenhardt, d’autres figures missionnaires comme Aupiais et Leroy (Mary 2010) se sont mis à l’école des grands maitres de cette discipline savante et universitaire, et notamment de Marcel Mauss. En retour, leurs expériences du terrain et leur production écrite, en concurrence avec celles des administrateurs et d’autres observateurs, ont forgé bien des catégories de l’anthropologie religieuse et symbolique. Missionnaires et anthropologues partagent enfin une position de médiateurs, condamnés à devenir des transfuges ou à concilier les règles que leur groupe d’appartenance impose, avec les expériences et les catégories des autres souvent issus de mondes fort différents.
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Yaméogo, Innocent S., Delphine Ouattara, Rémi Dabiré, Awa Oumsonré, Latevi Kossi, Olivier Gnankiné, and Souleymane Nacro. "Évaluation de la sensibilité de variétés vulgarisées de maïs à la chenille légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda J.E. Smith à l’ouest du Burkina Faso." Journal of Applied Biosciences, November 30, 2023, 20186–202. http://dx.doi.org/10.35759/jabs.191.2.

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Abstract:
Objectifs : L’objectif de ce travail était d’évaluer la sensibilité de 10 variétés vulgarisées de maïs vis-à-vis de la chenille légionnaire d’automne Spodoptera frugiperda. La perspective de ce travail est de trouver des variétés résistantes ou tolérantes à ce nouveau ravageur au Burkina Faso. Méthodologie et Résultats : L’étude a été conduite en station de recherche à Bama, dans l’ouest du Burkina Faso au cours des campagnes humides 2021 et 2022. Le dispositif expérimental était un bloc de Fisher comprenant quatre répétitions et dix traitements (variétés). Chaque répétition était constituée de 10 lignes dont chaque ligne représentait une variété de maïs dont Barka, Bondofa, Espoir, FBC6, KEJ, Komsaya, KPJ, Massongo, SR21 et Wari. Quatre séries d’observations ont été réalisées avec une périodicité de deux semaines et ce, du 44ème au 86ème jour après semis (JAS). Dix plants de chaque ligne ont été échantillonnés de façon aléatoire pour différents paramètres entomologiques. La sévérité des attaques a été établie sur la base de l’échelle de Davis et Williams allant de 0 à 9. Une classification ascendante hiérarchique (CAH) des 10 variétés avec comme paramètres la distance euclidienne et la méthode d'agrégation Ward a été faite. Les résultats montrent que le niveau des infestations de S. frugiperda variait en fonction des variétés et des stades phénologiques de la plante de maïs et de l’année. Les taux moyens d’infestations les plus élevés ont été enregistrés sur la variété KEJ soit 66,75±18,97% et 66,21±19,77% pour 2021 et 2022 respectivement. A contrario, les plus faibles taux moyens d’infestations de la chenille légionnaire d’automne ont été observés sur la variété Komsaya avec des valeurs de 39,92± 12,26% en 2021 et de 44,44±11,08% en 2022. La CAH a mis en évidence trois groupes de variétés. Le groupe 1 était constitué de la variété Komsaya qui était la moins sensible au ravageur. Le groupe 2 était composé des variétés Bondofa, SR21, FBC6, Wari qui ont subi des dégâts moyens de l’insecte. Enfin, le groupe 3 composé de Barka, Espoir, KEJ, KPJ, 20186 Yaméogo et al., J. Appl. Biosci. Vol: 191, 2023 Évaluation de la sensibilité de variétés vulgarisées de maïs à la chenille légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda J.E. Smith à l’ouest du Burkina Faso. Massongo comprenait les variétés les plus sensibles à S. frugiperda. Le stade montaison de la plante était le plus sensible au ravageur. Conclusions et application des résultats : Ces résultats ont révélé l’existence de variétés de maïs peu ou moyennement sensibles à la chenille légionnaire d’automne. C’est le cas de la variété Komsaya, dont la culture est répandue dans la région Ouest du Burkina Faso. L’exploitation généralisée de cette variété dans toutes les régions maïsicoles du Burkina Faso pourrait permettre de réduire l’usage des insecticides de synthèse qui est actuellement l’unique réponse à S. frugiperda. Néanmoins, un ou deux traitements insecticides peuvent être faits quelques jours après la levée du maïs pour prévenir les importants dégâts de l’insecte observés au cours de la montaison de la plante. Mots clés : tolérance, Spodoptera frugiperda, infestations, Burkina Faso. ABSTRACT Objectives: The aim of this work was to evaluate the susceptibility of 10 popularized maize varieties to the fall armyworm Spodoptera frugiperda. The perspective of this work is to find resistant or tolerant varieties to this new insect pest in Burkina Faso. Methodology and results: The study was conducted on a research station in Bama, western Burkina Faso, during the 2021 and 2022 wet seasons. The experimental design was a Fisher block with four replicates and ten treatments (varieties). Each replication consisted of 10 lines, each representing a maize variety including Barka, Bondofa, Espoir, FBC6, KEJ, Komsaya, KPJ, Massongo, SR21 and Wari. Four series of observations were carried out at two-week intervals, from day 44 to day 86 after sowing (DAS). Ten plants from each line were randomly sampled for different entomological parameters. The severity of attacks was established on the basis of the Davis and Williams scale ranging from 0 to 9. A hierarchical ascending classification (HAC) of the 10 varieties was performed, using Euclidean distance and the Ward aggregation method as parameters. The results show that the level of S. frugiperda infestations varied according to variety, phenological stage of the maize plant and year. The highest average infestation rates were recorded on the KEJ variety, at 66.75±18.97% and 66.21±19.77% for 2021 and 2022 respectively. In contrast, the lowest average fall armyworm infestation rates were observed on the Komsaya variety, with values of 39.92±12.26% in 2021 and 44.44±11.08% in 2022. CAH revealed three groups of varieties. Group 1 was made up of the Komsaya variety, which was the least susceptible to the insect pest. Group 2 comprised the Bondofa, SR21, FBC6 and Wari varieties, which suffered moderate damage from the insect. Finally, group 3, made up of Barka, Espoir, KEJ, KPJ and Massongo, included the varieties most susceptible to S. frugiperda. The bolting stage of the plant was the most susceptible to the pest. Conclusions and application of results: These results revealed the existence of maize varieties with low or moderate susceptibility to armyworm. This is the case of the Komsaya variety, which is widely grown in the western region of Burkina Faso. Widespread use of this variety in all maize growing regions of Burkina Faso could reduce the use of chemical insecticides, which is currently the only response to S. frugiperda. Nevertheless, one or two insecticide applications can be made a few days after maize emergence to prevent the significant insect damage observed during plant bolting. Key words: tolerance, Spodoptera frugiperda, infestations, Burkina Faso.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.123.

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Abstract:
Le terme violence qualifie un certain nombre de manifestations allant de l’altercation verbale jusqu’aux destructions de masse, en passant par l’agression physique, le viol, le meurtre, la torture, les mutilations, etc. Infligées ou subies, discontinues ou constantes, localisées ou endémiques, accidentelles ou motivées, ces expressions de la violence se compliquent encore par leur caractère tantôt privé, tantôt public, assumé et revendiqué ou dissimulé et renié. La violence est si protéiforme qu’elle ne cesse de voir les discriminants de sa catégorisation et les grilles de classification se démultiplier. Le critère est tantôt spatial (violence urbaine), tantôt social (violence conjugale, ouvrière), tantôt politique (répression, coercition, guerre, assassinat politique, terrorisme), économique (exploitation, injustice), sexuel (viol, maltraitance), ou encore psychologique (automutilations et autres actes pervers). Englober toutes ces manifestations dans une même perspective relève de la gageure (Michaud 2004 ; Crettiez 2008). Comment approcher pareils phénomènes aux formes et motivations aussi diversifiées selon les mêmes grilles théorico-méthodologiques? D’autant plus qu’à ces expressions physiques de la violence s’ajoutent toutes celles qui relèvent de la « violence symbolique ». Consentie (plus que subie), cette violence impose un certain ordre dans les manières d'être. Elle englobe tous les dispositifs dont usent les dominants pour que les dominés intériorisent et acceptent leur statut et leur état de dominés (Bourdieu & Wacquant 1992). Elle participe de cette violence structurelle inhérente à tout pouvoir, qu’il soit celui du pater familias ou du chef élu ou imposé. Elle peut être liée à la forme même de l'organisation sociale à laquelle on adhère et qu’elle tend à malmener. Le politiste norvégien Johan Galtung (1969) est sans doute le premier à l’évoquer, faisant remarquer que dans cette forme de violence il n’y a pas de lien évident et apparent entre les sujets. Inscrite dans des structures sociales, cette violence est plus insidieuse mais non moins destructrice. Outre ces violences dévastatrices du lien, l’anthropologie a mis en évidence un autre genre de violences, celles destinées précisément à instaurer le lien, à le suturer ou à le raffermir. Ces violences fondatrices qui ponctuent les rites de passage (tatouages, circoncisions, excisions, scarifications et autres marquages corporels), souvent violentes et non exemptes de douleur, ont pour finalité d’agréger les individus à des communautés. Initiatique, cette violence qui laisse une marque distinctive (du rang, du sexe, etc.), n’est jamais perçue comme telle par ceux qui l’adoptent (Bodiou et Briand 2015). Malgré la variété de ses expressions et de ses modes d’effectuation, l’acte de violence demeure aisément identifiable. En revanche, il en est tout autrement quand il s’agit de définir ce qu’est la violence. Tous les dictionnaires la mettent en rapport avec l’exercice d’une force brutale ou excessive en vue de soumettre, contraindre ou obtenir quelque chose. Pour la majorité des approches, la violence a été longtemps conçue comme un « usage délibéré de la force pour blesser ou détruire physiquement » (Gurr, 1970). Au milieu des années 1990, la définition de l’OMS en élargit l’acception. Se voulant exhaustive, elle intègre à la fois les actes individuels et communautaires, commis contre autrui ou auto-infligés; qu’ils soient interpersonnels ou collectifs. Elle couvre tout aussi bien les actes de violence que les menaces et intimidations de tous ordres, induisant des atteintes physiques, psychologiques, ou affectives. Toutefois, cette définition demeure encore fortement associée aux violences physiques et n'évoque pas clairement et suffisamment les violences psychologiques et morales découlant d’actes verbaux, d'attitudes et autres conduites symboliques. Plus largement, F. Héritier (1996 : 17) appelle « violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d'entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d'un être animé; tout acte d'intrusion qui a pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d'autrui, le dommage ou la destruction d'objets inanimés (…) ». Complète et exhaustive, cette définition souligne, une fois encore, la difficulté à parler de la violence de manière générale. La violence est une force dont l’exercice s’inscrit immanquablement dans le cadre de normes partagées. Ce sont de telles normes qui caractérisent, in fine, ce qui relève ou non de la violence. Celle-ci est justement le plus souvent un dépassement de la règle ou de la norme admise, une démesure. Elle est ce qui remet en cause l’existence de ce qu’Hanna Arendt (1989 : 283) appelle « un monde commun ». Yves Michaud (1978 : 101) le dit avec ses mots : la violence « tient plus à la dissolution des règles qui unifient le regard social qu’à la réalité qu’elle peut avoir ». À ce titre, la manifestation de la violence est l’indice d’une rupture de consensus, dont la finalité est de contraindre et de faire mal, de manière volontaire et apparemment gratuite. Elle est tantôt une infraction, tantôt un outrage. Chaque société désigne ce qu’elle considère comme violent en tentant de le réduire par l’éthique, la culture, le droit, la contrainte et en lui opposant… de la violence. Ce sont les logiques qui président à ces choix que l’anthropologue ne cesse de pointer dans leur singularité pour tenter de comprendre le phénomène dans son universalité. Même si le catalogue des actes de violence semble infini, et l’imagination des bourreaux individuels et collectifs incommensurablement fertiles, il n’en demeure pas moins que cette violence s’exerce toujours ou du moins le plus souvent selon des logiques inscrites dans un contexte historico-culturel. La « violence » est enchâssée dans une matrice éthique et obéit à une échelle de valeurs qui rend sa perception et, partant, sa signification variables selon les normes de référence en usage. Polymorphe, elle est également et nécessairement polysémique; et sa perception culturellement et sociohistoriquement déterminée. Des châtiments tolérés naguère (sectionner la langue des blasphémateurs, noyer des femmes adultères), sont décriés par des sociétés contemporaines pratiquant d’autres formes de violence (chaise électrique ou injection létale), estimées moins cruelles à leurs yeux. Ce sont en général les actes et conduites jugés illégitimes qui sont qualifiés de violents; tous ceux, tout aussi violents, mais exercés au nom d’une règle partagée ou par un pouvoir considéré comme légitime, ne sont pas tenus pour de la violence; ils sont perçus comme une coercition, une contrainte. Que ce soit pour Hobbes (2000) ou Weber (1959), l’usage légitime de la violence prévient la violence. Dès lors, il n’est plus de la violence. Loin d’être un phénomène débridé, la violence est souvent un outil savamment orchestré destiné à faire obéir ou à punir. Qu’elle soit privée ou publique, la violence est toujours inscrite dans une matrice symbolique qui structure ses modes d’effectuation et lui donne sens aux yeux de ses protagonistes. Ainsi devient-elle légitime pour son auteur; et parfois même pour celui qui la subit, la vivant comme une fatalité ou se considérant comme victime expiatoire. Ainsi, est-elle une « configuration » (Elias, 1989) où les adversaires sont aussi des partenaires agissant selon des règles partagées. Une propension devenue routinière consiste à toujours considérer la violence comme une réactivité instinctive, motivée par une pure répétition pavlovienne et paresseuse. Les études des violences urbaines ont pu montrer que celles-ci peuvent être un indicateur d’inégalité ou de défiance vis-à-vis des institutions; et, partant, l’expression d’une volonté de négociation. La manifestation de la violence est un « signal de danger » nous dit Lewis Coser (1982). Autrement dit, la violence fait à la fois signe et sens. Elle n’est pas que l’expression du chaos et du désordre. L’exercice de la violence (notamment politique) a le souci à la fois de l’efficacité et de la légitimité. Le plus souvent, la violence n’est ainsi qualifiée qu’en rapport aux seuls faits concrets, quantifiables et mesurables. Or, d’un point de vue anthropologique, la violence intègre à la fois l’éthique, les valeurs partagées, les sentiments, etc. La rumeur, l’ironie ou la satire peuvent être ressenties comme plus violentes que des coups. Physique, psychologique ou symbolique, la violence est toujours un fait « construit » à partir d’une culture partagée; dont la perception et l’intensité sont étroitement en rapport avec les normes communément admises. Quelle que soit la forme de son expression, la violence demeure un « fait social total »; car elle est toujours enchâssée dans d’autres faits sociaux qui démultiplient ses logiques et ses univers de sens (politique, religieux, économique, social etc.) (Clastres, 1977 ; Kilani, 2006). Instinct naturel, moyen d’imposer l’ordre social ou vecteur du changement social? La violence est une des catégories les plus discutées dans les sciences humaines et sociales; mobilisant terrains et théories pour saisir un phénomène en passe de figurer parmi les universaux et ne cessant de réinventer ses formes d’expression. Pour Thomas Hobbes (2000), l’une des références inévitables dans ces débats, l’homme est un être « duplice », naturellement violent mais socialement dans l’obligation de rechercher la répression de son agression en acceptant de se conformer aux règles d’une instance qui lui permettrait de vivre en société. Pour Hobbes, c’est l’égalité primordiale entre les hommes qui serait à l’origine des affrontements. Jean-Jacques Rousseau (1971) reproche au philosophe britannique d’avoir attribué à l’homme vivant dans l’état de nature les attributs et les passions propres à l’homme vivant dans la société. Ces deux postures spéculatives vont constituer dans une large mesure le cadre de pensée dans lequel seront débattues thèse et contre-thèse sur la nature violente ou non de l’homme. La première défend le caractère inné de la violence, tandis que la seconde la considère comme un acquis culturel. En anthropologie, l’intérêt pour la violence comme phénomène, est présent dès les premiers travaux qui ont pu montrer que toutes les sociétés contiennent de la violence, la produisent, l’utilisent et la gèrent. Mise en avant par Max Weber (1959) dans sa théorie de l’État comme monopole de la violence légitime, elle est popularisée par les travaux de René Girard (1972, 1978). Pour ce philosophe et anthropologue, les désirs de l’homme sont mimétiques et engendrent une violence fondée sur la « rivalité ». L’homme désire les mêmes objets que son prochain, et son désir augmente en fonction de celui de l’autre. Ce désir mimétique débouche sur la violence qui, de proche en proche, devient générale et concerne toute la société. Pour y remédier, Girard s’écarte des thèses wébériennes qui préconisent l’instauration d’une violence légitime confiée à l’État. Il postule que les hommes déplacent leur hostilité sur une victime émissaire (Girard, 1972). C’est le sens du sacrifice présent dans toutes les sociétés humaines. C’est le « désir mimétique » à l’origine de la violence qui caractérise l’être humain en société. Pour empêcher le saccage de cette violence réciproque, présente dans l’essentiel des rapports humains et dans toutes les sociétés dès le début de leur formation, la communauté sacrifie une victime arbitraire consensuelle. La haine de chacun est transférée sur cette victime émissaire dont la mise à mort est expiatoire. Elle sauve la communauté et lui permet de survivre. En évitant la violence destructrice de la communauté, cette violence sacrificielle et pacificatrice se transforme en une violence fondatrice. Les anthropologues se sont également intéressés à la forme institutionnelle de la violence. Ainsi, la guerre mobilisera l’essentiel des théories. Une approche naturaliste développée notamment par André Leroi-Gourhan (1965), postule que la guerre (comme violence institutionnelle) est la conséquence de l'évolution naturelle de l'Homme, qui de chasseur devient guerrier. Pour cet ethnologue et penseur des techniques et de la culture, la violence humaine relèverait du biologique. Postulant que la guerre est une extension de la chasse, il considère que l’homme, à l’instar de l’animal, est un être prédateur et donc violent par nécessité. Le social et l'institutionnel sont ainsi naturalisés. La violence permet de se procurer les rares ressources disponibles. Une telle approche rejoint celle qui met en rapport la guerre et les pénuries de nourriture dans les sociétés primitives. D’autres thèses, plus répandues, estiment certains modèles culturels, comme la virilité, l'autoritarisme culturel et la religion, à l'origine immédiate et exclusive de cette violence. Ce courant culturaliste considère la violence comme un phénomène culturel. Une de ses premières figures, Ruth Benedict (1950), a tenté d’opposer la culture apollinienne des Indiens Pueblos, qu’elle considère comme communautaire et pacifique, à celle des Indiens des plaines, qu’elle définit comme passionnés et agressifs et dont elle qualifie la culture de dionysiaque. Une autre approche culturaliste, celle de Claude Lévi-Strauss, voit dans la violence un mode d’échange, un « échange malheureux ». Pour le théoricien du structuralisme, la guerre est l’expression d’un échec dans l'échange entre communautés, lequel échange est à ses yeux fondateur des sociétés. L’anthropologie Pierre Clastres (1977) réfutera toutes ces théories pour soutenir que la guerre est constitutive de la société primitive. Elle n’est, selon lui, ni un instinct animal, ni la conséquence d’un manque, ni l’expression d’un ethos culturel, ni un échange raté. Elle est au fondement même de l’être ensemble. Étant sans hiérarchie, la société primitive use de la guerre contre l’Autre comme moyen de raffermir son unité. Depuis Thomas Hobbes, la violence hors d'un cadre prescrit par l'État est considérée comme une pathologie sociale. Contre cette vision, Pierre Clastres soutient que les violences (apparemment déviantes ou criminelles) s'inscrivent dans un univers social, culturel et symbolique pour faire sens. Poussée à ses limites, cette approche compréhensive risque de conduire à soutenir des légitimations au nom du relativisme culturel. Dans un monde où génocides, guerres, terrorismes et autres destructions de masse sont devenus une réalité quotidienne, plusieurs auteurs soutiennent la thèse de Norbert Elias (1989) sur le recul de la violence et la domestication de l’animal humain. Contre-intuitive, cette thèse est défendue par plusieurs historiens sur la base de travaux sur des archives judiciaires, dont l'historien Jean-Claude Chesnais (1981 : 14) qui estime qu' « il y a au cours des derniers siècles une régression considérable de la violence criminelle ». Si aujourd’hui on parle de son omniprésence, c’est parce que le seuil de tolérance aurait baissé. Nous serions devenus plus sensibles à la violence, subjectivement. Ceux qui rejettent une telle thèse préfèrent souligner le nombre et la diversification des formes des violences : génocides, attentas, terrorismes, etc. (Wieviorka, 2004). En effet, la violence a pris des formes inédites en rapport avec la complexification de notre organisation sociale. La technologie a contribué à une certaine sophistication de la violence et à sa mise à distance. Sa « domestication » s’opère par sa taylorisation. L’acte de tuer ou de perpétrer un génocide est noyé dans les échelons de la décision (du général qui décide au soldat qui exécute) et dans une « chaîne opératoire » plus ou moins longue. Grâce à cette « taylorisation », la violence se trouve aujourd’hui « domestiquée ». L’euphémisation par la technologie (écrans) la rend supportable par celui qui l’exécute; tout comme le sacré l’avait déjà rendue acceptable et supportable aux yeux, à la fois, de celui qui la donne et de celui qui la subit (Matthew, 2017 ; Blaya, 2011). Quoi qu’il en soit, le développement vertigineux de la technologie, et de l’organisation bureaucratique, contribue à cette « banalisation du mal » (Arendt 1991) en rendant moins perceptibles et plus insidieuses ces violences. Les armes biologiques sont moins spectaculaires dans leur usage mais plus dévastatrices dans leurs effets, tout comme les drones tuent de façon aussi chirurgicale que silencieuse (Chamayou 2013). Il suffit également de penser à toutes les formes de cyberviolence qui se développent dans le monde virtuel des réseaux sociaux, à l’instar du « revenge porn » ou « cyber-rape » (Blaya, 2011). Ce type de violence s’effectue en général sans échange verbal direct. Le registre du langage et l’émotion qu’il produit sont ainsi annulés, privant la victime de repères et d’alertes. Le « bourreau » est également protégé puisqu’il ne voit pas et il n’entend pas la réaction que produit son acte sur la victime. Dans cette nouvelle configuration que produit la cyberviolence, l‘agresseur n’est pas nécessairement plus fort, mais dispose de plus de latitude pour nuire. La thèse du recul de la violence ne tient pas suffisamment compte de sa sophistication, qui arrive à l’occulter. En revanche, la montée de la violence, souvent signalée, peut n’être que le signe d’un abaissement du seuil de tolérance face à des conduites plus ou moins agressives. En réalité, la notion de violence renvoie à deux dimensions, l’une factuelle et l’autre normative. Elle qualifie les effets de la force physique au regard de la transgression des normes socialement établies (Robert & al. 2008 ; Mucchielli, 2008).
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