Journal articles on the topic 'Réseaux hétérogène'

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Rosental, Paul-André, and C. Lemercier. "Pays ruraux et découpage de l'espace : les réseaux migratoires dans la région lilloise au milieu du XIXe siècle ?" Population Vol. 55, no. 4 (April 1, 2000): 691–725. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p2000.55n4-5.0725.

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Abstract:
Résumé Lemercier Claire, Rosental Paul-André.-«Pays» ruraux et découpage de l'espace : les réseaux migratoires dans la région lilloise au milieu du XIXe siècle La mobilité rurale dans la France du XIXe siècle est encore relativement mal connue. Par comparaison à l'exode rural, elle est souvent ramenée à une simple «micro-mobilité». À partir de l'exemple d'un haut lieu de l'urbanisation, le bassin de la future métropole Lille- Roubaix-Tourcoing saisi autour de 1850, on peut au contraire montrer, par une analyse structurale de réseaux appliquée aux relations entre villages, l'importance des champs migratoires locaux. Contrairement aux prévisions des modèles gravitaires, le monde rural est fait de groupes de communes unies par des liens denses. Ils partitionnent l'espace sans aller jusqu'à former des « pays » (au sens de la géographie) ou des « cliques » (au sens de l'analyse des réseaux). Leur compacité est du reste hétérogène, mettant en lumière le caractère différencié de la morphologie spatiale. Les résultats, obtenus sur la base de la méthode des bloc- kmodels, montrent l'importance de la frontière linguistique qui oppose les migrations intérieures des Flamands et des francophones, éclairent la formation des faubourgs et banlieues des grandes villes, situent la place relative de la sédentarité et des migrations de plus ou moins longue distance et réévaluent le rôle du réseau urbain dans la mobilité.
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Elachachi, Sidi Mohammed, Laurent Houy, and Denys Breysse. "Modélisation de la fiabilité structurale des réseaux enterrés dans un environnement hétérogène." Revue Européenne de Génie Civil 10, no. 5 (May 2006): 599–613. http://dx.doi.org/10.1080/17747120.2006.9692847.

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Elchachi, Sidi Mohammed, Laurent Houy, and Denys Breysse. "Modélisation de la fiabilité structurale des réseaux enterrés dans un environnement hétérogène." Revue européenne de génie civil 10, no. 5 (June 28, 2006): 599–613. http://dx.doi.org/10.3166/regc.10.599-613.

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Rondeau, Gilles, Guylaine Sirois, Solange Cantin, and Valérie Roy. "Le profil des tables de concertation intersectorielle en matière de violence conjugale au Québec." Nouvelles pratiques sociales 14, no. 1 (July 20, 2004): 31–47. http://dx.doi.org/10.7202/008323ar.

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Abstract:
Résumé Des tables de concertation intersectorielle en violence conjugale sont en place au Québec depuis plus de quinze ans. La politique gouvernementale Prévenir, dépister, contrer la violence conjugale de 1995 a choisi la concertation intersectorielle comme instrument d’action privilégié en la matière. Le présent article présente le profil de ces tables dans les différentes régions du Québec. Ces tables sont composées à la fois d’organismes communautaires et d’établissements des réseaux concernés. L’analyse des données révèle le caractère répandu et hétérogène de la concertation entre les secteurs santé et services sociaux, sécurité publique, justice, éducation et autres.
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Felder, Maxime. "La diversité sur le palier. Catégorisations ordinaires d’un voisinage hétérogène à Genève." Partie 2 – La mixité sociale dans la vie quotidienne des résidents, no. 77 (November 4, 2016): 220–39. http://dx.doi.org/10.7202/1037910ar.

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Abstract:
L’hétérogénéité de la population des centres urbains européens est souvent présentée comme une cohabitation de divers groupes (ethniques, nationaux, sociaux). L’article questionne cette perspective en se demandant comment — dans des immeubles dont la population reflète la mobilité internationale, les inégalités socioéconomiques mais aussi la diversification des modes de vie — les individus eux-mêmes perçoivent cette hétérogénéité. À travers des entretiens avec des résidents de quatre immeubles de Genève, j’analyse la manière dont ils décrivent leurs voisins. Plutôt que de les classer en groupes et de se référer à « nous » et à « eux », les interviewés combinent des catégories qui varient selon le voisin dont il est question. Toutefois, même pour les anciens résidents, certains voisins restent des inconnus dont ils ignorent jusqu’à l’existence. J’interprète ceci comme une conséquence de la grande hétérogénéité de la population étudiée, mais aussi de la moindre visibilité des voisins et de leurs activités, ainsi que de l’absence, à l’échelle des immeubles du moins, de réseaux de voisinage stables et soudés. Ainsi, loin d’être toujours des espaces d’interconnaissance, les immeubles s’apparentent à une juxtaposition d’espaces privés (les appartements) et quasi publics (les parties communes), où la coexistence passe par des formes de retenue et d’indifférence à l’égard des autres et de leurs différences.
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Bonhomme, Stéphane, and Kevin Dano. "Functional Differencing in Networks." Revue économique Vol. 51, no. 1 (February 27, 2024): 147–75. http://dx.doi.org/10.3917/reco.751.0147.

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Abstract:
Les interactions économiques se produisent souvent dans des réseaux où des agents hétérogènes (tels que des travailleurs ou des entreprises) s’associent et produisent. Cependant, la plupart des approches d’estimation existantes nécessitent que le réseau soit dense, ce qui est en contradiction avec de nombreux réseaux empiriques, ou elles imposent des restrictions sur la forme de l’hétérogénéité et la formation du réseau. Nous montrons comment l’approche des différences fonctionnelles introduite par Bonhomme [2012] dans le contexte des données de panel peut être appliquée dans des environnements de réseau pour dériver des restrictions de moment sur les paramètres du modèle et les effets moyens. Ces restrictions sont valables indépendamment de la forme de l’hétérogénéité et de la densité du réseau. Nous illustrons l’analyse avec des modèles linéaires et non linéaires de données d’employeurs et d’employés appariées, dans l’esprit du modèle introduit par Abowd, Kramarz et Margolis [1999].
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Dupuits, Emilie. "La biodiversité, outil d’intégration transnationale des discours et pratiques de gestion forestière communautaire et territoriale." Emulations - Revue de sciences sociales, no. 20 (June 12, 2017): 67–81. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.020.005.

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Abstract:
Depuis les années 1990, la gouvernance des forêts fait l’objet d’une globalisation croissante dans le cadre des politiques internationales de réduction de la déforestation, puis de conservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique. Face à ces enjeux et à la relative absence des communautés locales au sein des arènes internationales, des organisations communautaires forestières se sont regroupées sous forme de réseaux nationaux et transnationaux. C’est le cas de l’Alliance mésoaméricaine des peuples et forêts (AMPB), réseau créé en 2010 qui regroupe à la fois des peuples autochtones et des communautés forestières. L’un de ses principaux défis est la construction de revendications communes parmi des acteurs hétérogènes aux traditions parfois opposées, notamment concernant l’enjeu de la biodiversité. Dans quelle mesure les réseaux transnationaux communautaires contribuent-ils à articuler les échelles de la biodiversité ? À travers une analyse discursive, cet article étudie comment les leaders de l’AMPB intègrent la diversité des représentations sur la biodiversité parmi ses membres par l’harmonisation transnationale des pratiques de gestion forestière communautaire et territoriale. L’analyse repose sur la réalisation d’observations directes au Mexique, Guatemala et Pérou, et d’entretiens semi-directifs avec les représentants de l’AMPB et ses alliés. Cet article tente de renouveler le débat sur la place de la biodiversité au sein de la gouvernance environnementale en tant qu’outil d’intégration au prisme d’un nouvel acteur : les réseaux transnationaux communautaires. Il vise à porter un regard nouveau sur les possibles articulations entre échelles, acteurs et secteurs de la biodiversité.
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Mérignac, Olivier, and Marie-Laure Grillat. "La constitution et la structuration des réseaux sociaux : un facteur clé de succès de l’expatriation." Management international 17, no. 1 (January 22, 2013): 117–31. http://dx.doi.org/10.7202/1013681ar.

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Abstract:
Cette recherche analyse la constitution et la structuration des réseaux sociaux des expatriés à travers une analyse longitudinale rétrospective. Cette approche a permis d’identifier les vecteurs professionnels, familiaux et environnementaux de la constitution du lien mais surtout de comprendre à quels moments ils interviennent dans la construction des différents réseaux. Nos résultats montrent que la sphère professionnelle et la sphère familiale ont des rôles différents dans le processus de structuration des réseaux. La famille joue un rôle primordial dans la création des liens forts nécessaires à l’adaptation du cadre et agit également comme activateur de liens plus hétérogènes au sein de réseaux sociaux ouverts.
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Charbonneau, Monique. "Les bibliothèques gouvernementales en pleine évolution." Documentation et bibliothèques 29, no. 1 (November 9, 2018): 15–18. http://dx.doi.org/10.7202/1053641ar.

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Abstract:
Les bibliothèques de l’État québécois forment un ensemble hétérogène et diversifié. Mais des efforts de coordination sont réalisés, grâce au développement d’un réseau, qui permettront une rationalisation du développement des collections et des services offerts.
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Nahmias, Jean, Hervé Téphany, and E. Guyon. "Propagation de la combustion sur un réseau hétérogène bidimensionnel." Revue de Physique Appliquée 24, no. 7 (1989): 773–77. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01989002407077300.

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ZIDAOUI, I., C. JOANNIS, J. WERTEL, S. ISEL, C. WEMMERT, J. VAZQUEZ, and M. DUFRESNE. "Utilisation de l’intelligence artificielle pour la validation des mesures en continu de la pollution des eaux usées." Techniques Sciences Méthodes 11 (November 21, 2022): 39–51. http://dx.doi.org/10.36904/tsm/202211039.

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Abstract:
Pour lutter contre la pollution des masses d’eaux, la réglementation française impose la mesure et la régulation des rejets d’eaux usées dans l’environnement. Cependant, malgré les progrès dans le domaine des systèmes d’acquisition de données, les capteurs, tout particulièrement les sondes de turbidité, installés dans des milieux agressifs tels que les réseaux d’assainissement sont sujets à des dysfonctionnements fréquents (dérive, saturation, données manquantes…), qui peuvent fausser l’évaluation du flux de pollution. Il est donc essentiel d’identifier les potentielles anomalies avant toute utilisation des données. Aujourd’hui, cette validation se fait au niveau de la supervision et/ou via des opérateurs. L’objectif de ce travail est d’évaluer le potentiel des outils d’intelligence artificielle à automatiser la validation et d’estimer la plus-value de cette approche par rapport à une validation « métier » effectuée par un expert. Pour cela, quatre algorithmes de détection d’anomalies de l’état de l’art sont comparés en utilisant des données de turbidité issues du réseau de collecte de Saint-Malo Agglomération. La plupart de ces algorithmes ne sont pas adaptés à la nature des données étudiées qui sont hétérogènes et bruitées. Seul l’algorithme Matrix Profile permet d’obtenir des résultats prometteurs avec une majorité d’anomalies détectées et un nombre de faux positifs relativement limités.
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Tabouret-Keller, Andrée. "Les métaphores multiples de l'expression 'langue maternelle' : un projet de travail." Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, no. 17 (April 9, 2022): 277–88. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2004.1609.

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Abstract:
Ma contribution concerne la formulation d'un projet de travail à plusieurs, appuyé sur un réseau que les messageries informatiques facilitent aujourd'hui. La visée est comparative : considérant que les différentes expressions désignant la «langue maternelle» constituent un ensemble signifiant hétérogène, tant au cours de l'histoire que dans l'actualité immédiate, la comparaison devrait permettre de mettre en évidence à la fois les aires d'intersections entre deux ou plusieurs ensembles, et les aires spécifiques.
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Vitali-Rosati, Marcello. "Les revues littéraires en ligne : entre éditorialisation et réseaux d’intelligences." Études françaises 50, no. 3 (November 3, 2014): 83–104. http://dx.doi.org/10.7202/1027191ar.

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Abstract:
Cet article propose un état des lieux sur les revues littéraires numériques. Cette tâche pourrait sembler facile si l’on considère que ces expériences existent depuis très peu de temps. Les premières revues en ligne apparaissent, en effet, au début des années 1990. Pourtant, la question est beaucoup plus complexe que ce que l’on pourrait penser, et cela, pour une série de raisons qui seront analysées dans cet article. Il n’est tout d’abord pas évident de s’entendre sur ce que l’on définit par l’expression « revue littéraire numérique ». D’une part car on fait référence, avec le mot « numérique », à une série d’expériences et de pratiques hétérogènes et différentes qui peuvent difficilement être regroupées ensemble. D’autre part parce que ce qu’on appelle désormais la « révolution numérique » a déterminé des changements importants quant au sens des contenus, de leur production, de leur validation et de leur distribution et a par conséquent fortement affecté la signification du mot « revue » lui-même. Il faudra ainsi prendre séparément en considération une série de phénomènes différents et essayer de rendre compte de pratiques hétérogènes qui se chevauchent et empiètent l’une sur l’autre. L’article proposera d’abord une analyse des enjeux de la numérisation des revues, à savoir le processus de transposition des revues papier au format électronique. Il s’attaquera ensuite aux expériences des revues numériques dès leur création pour comprendre s’il y a une différence, et laquelle, entre les premières et les secondes. Pour finir, on tentera de comprendre en quoi le numérique en tant que phénomène culturel — et en particulier les changements de diffusion et de circulation des contenus ainsi que les différentes formes de ce que l’on appelle désormais « éditorialisation » — a transformé l’idée même de revue et donné lieu à des pratiques et à des expériences complexes et hybrides dont la place dans le panorama culturel est difficile à saisir.
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Guild, Elspeth, and Didier Bigo. "3) La politique commune des visas : les luttes pour l'homogénéisation ou le maintien d'un réseau hétérogène ?" Cultures & conflits, no. 49 (March 1, 2003): 71–81. http://dx.doi.org/10.4000/conflits.930.

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ABADA/ARZOUR, Rofia. "LE CLUSTER DANS TOUS SES ÉTATS." URBAN ART BIO 1, no. 1 (April 17, 2022): 45–55. http://dx.doi.org/10.35788/uab.v1i1.23.

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Abstract:
Cet article vise à comprendre le concept du Cluster dans le monde, ainsi que son évolution spatio-temporelle, actuellement il représente un terme séduisant qui devient au fil des années de plus en plus en vogue. Face à une compétition croissante entre les pays, les régions, et voire même les territoires ; ce positionnement oblige ces derniers à s’adapter à une mondialisation croissante, envahissante et surtout porteuse d’opportunités et d’incertitudes. Les études sur les clusters ont démontrés qu’ils recouvrent une réalité hétérogène, que ce soit par rapport à leurs éléments constructifs, ou par rapport à la concrétisation de leurs objectifs. Considéré comme un élément phare de la compétitivité des régions ils se généralisent comme un nouveau mode d’action publique, afin de réunir dans un même réseau des Entreprises, des Centres de Recherche ainsi que des Universités, et mettre les nécessaires infrastructures à leurs services.
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Boelle, Pierre-Yves, Rodolphe Thiébaut, and Dominique Costagliola. "Données massives, vous avez dit données massives ?" Questions de santé publique, no. 30 (September 2015): 1–4. http://dx.doi.org/10.1051/qsp/2015030.

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Abstract:
Le terme de données massives décrit le recueil, la gestion et l’analyse de données de sources hétérogènes, d’un volume important, avec une grande vitesse de génération. À côté des données omiques, les données de capteurs, les smartphones et les réseaux sociaux créent une énorme quantité d’informations utilisables en épidémiologie. Les méthodes statistiques classiques ont des limites dans ce contexte qu’on soit dans la situation où l’on a un grand nombre de sujets et un grand nombre de variables ou dans celle où le nombre de variables est bien plus grand que le nombre de sujets. Les méthodes data-driven ou hypothesis-driven peuvent être utilisées pour réduire l’information et aider à l’interprétation des associations mises en évidence. Nous illustrons les aléas et les succès de quelques approches développées sur les données massives dans le champ des maladies transmissibles. Il faut garder à l’esprit que les données massives ne sont pas une solution magique pour l’interprétation causale des associations, au cœur de la démarche épidémiologique.
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Balana, A., W. Ellison, and G. Vicq. "Modélisation des propriétés diélectriques de milieux hétérogènes liquides par un réseau d'impédances a trois dimensions." Journal de Physique III 4, no. 11 (November 1994): 2291–302. http://dx.doi.org/10.1051/jp3:1994279.

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Pagliarino, Elena, Secondo Rolfo, and Isabella Maria Zoppi. "La responsabilité sociale dans la culture de riz bio en Italie." Natures Sciences Sociétés 29, no. 1 (January 2021): 95–102. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2021024.

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Abstract:
Cet article est axé sur l’expérience d’un groupe de cultivateurs italiens qui utilisent les pratiques et les méthodes de l’agriculture biologique pour la production du riz. Celle-ci représente encore un phénomène de niche concernant un nombre limité de pionniers. En particulier, notre étude s’intéresse à un réseau informel d’une douzaine de cultivateurs qui partagent une proximité d’identité et de processus. On y relève une très forte confiance relationnelle qui côtoie une confiance institutionnelle donnée par le label biologique et les relations avec une société de distribution bio. Notre approche se fonde sur un cas d’étude associant la méthode de la recherche ethnographique par des observations participantes et la réalisation d’entretiens visant à explorer les processus d’apprentissage collectif, le soutien mutuel et l’autorenforcement au sein de ce groupe très hétérogène. Les résultats de ce projet de recherche participative montrent qu’en matière de recherche agronomique et de recommandations politiques, les agriculteurs peuvent tout à fait prendre leurs responsabilités et avoir un poids décisionnel.
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Belley, Anne-Marie, Manon Parisien, Kareen Nour, Nathalie Bier, Guylaine Ferland, Danielle Guay, Petre Popov, and Sophie Laforest. "Perspective écologique sur les déterminants de la vitalité cognitive des aînés." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 32, no. 3 (August 13, 2013): 240–49. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980813000299.

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Abstract:
RésuméLe vieillissement cognitif demeure une réalité très hétérogène chez la population aînée. Des études ont récemment identifié certains facteurs pouvant contribuer à maintenir la santé cognitive des aînés. À ce jour, ces recherches ont principalement porté sur des déterminants individuels, notamment : les conditions de santé et les habitudes de vie. Une recension des écrits a été réalisée afin d’explorer les facteurs socio-environnementaux qui peuvent influencer la vitalité cognitive des aînés. Cette recension montre que les études qui ont examiné ce lien potentiel sont très rares. Seuls le type et le niveau socio-économique du quartier de résidence, ainsi que la taille du réseau social ont été identifiés comme facteurs d’influence. Par contre, des études ont montré que l’environnement pouvait moduler certaines habitudes de vie qui, à leur tour, peuvent influencer la cognition. Le présent article s’inspire d’une approche écologique afin d’illustrer des cibles individuelles et socio-environnementales de la promotion de la santé cognitive des aînés.
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Pasini, Lucia. "La mélodie française comme témoignage d’une réception : le cas d’invocation." Revista Criação & Crítica, no. 31 (December 30, 2021): 259–79. http://dx.doi.org/10.11606/issn.1984-1124.i31p259-279.

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Tout au long de cet article, j’esquisse en première instance les contours d’un appareil conceptuel afin de définir les termes dans lesquelles je situe mon travail, et je montre ensuite par le biais de l’exemple d’Invocation à quel point la prise en compte du genre mélodique dans une optique littéraire s’avère fructueuse. L’analyse de cet exemple est à son tour divisée en deux parties : une première où il est question de situer la mélodie dans son contexte de production, et une deuxième où l’on se tourne effectivement vers le morceau et ses caractéristiques particulières. En proposant un appareil conceptuel pour concevoir littérairement la mélodie française, je m’appuie sur trois pôles théoriques de références, dont la provenance est hétérogène, à savoir : la théorie de la réception ; la notion de « fenêtre herméneutique », telle que la présente Lawrence Kramer ; et la notion de « réseau des textes possibles », telle qu’en parle Michel Charles. Ensuite, je présente un exemple isolé pour montrer le potentiel d’une conception littéraire de la mélodie française comme témoignage de la réception par les compositeurs des textes poétiques qu’ils choisissent pour leurs morceaux.
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Benedetto-Meyer, Marie, and Laurent Willemez. "Les usages hétérogènes des réseaux sociaux au sein des organisations syndicales : entre ressources organisationnelles, expertise technique et savoir-faire militant." Négociations 38, no. 2 (February 23, 2023): 15–33. http://dx.doi.org/10.3917/neg.038.0015.

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Arnoldy, Édouard. "De la dispersion en histoire du cinéma." Cinémas 23, no. 1 (December 21, 2012): 73–92. http://dx.doi.org/10.7202/1013369ar.

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On propose ici une réflexion théorique sur l’écriture de l’histoire du cinéma, dont l’assise conceptuelle est une « archéologie du cinéma » qui se situerait à la croisée de ces deux formes indépendantes l’une de l’autre que sont l’archéologie de la modernité de Walter Benjamin et l’archéologie du savoir de Michel Foucault. L’article se consacre essentiellement à la conciliation de ces deux formes d’archéologie, à laquelle ont contribué des auteurs majeurs comme Hans Belting, Fernand Braudel et Erwin Panofsky. L’auteur montre comment les deux modèles archéologiques semblent parfois converger et conduire à une approche du cinéma qui se situerait au coeur d’un réseau de « séries de séries » (selon la formule de Foucault). Pareille observation l’invite à un retour sur la notion de « série culturelle », dont André Gaudreault a dressé les contours et renouvelé la perspective. Dans le cadre de sa réflexion sur l’écriture de l’histoire du cinéma et ses temps hétérogènes, l’auteur montre comment la notion de « série culturelle » doit être pensée dans un cadre théorique.
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Mbongui-Kialo, Sylvain. "La diffusion au sein d’un réseau d’acteurs hétérogènes des innovations sociales générées par l’écotourisme : le cas d’un parc national du Gabon." RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise 39, no. 2 (2020): 26. http://dx.doi.org/10.3917/rimhe.039.0026.

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Poulet, E. "tDCS dans le traitement des hallucinations résistantes des schizophrénies." European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 668. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.065.

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Malgré l’efficacité des traitements pharmacologiques antipsychotiques, près de 25 % des patients atteints de schizophrénie demeurent résistants et présentent des hallucinations acoustico-verbales ou des symptômes négatifs source de handicap et d’une souffrance significative. Depuis les premiers travaux dans le traitement des hallucinations auditives par Hoffman, la rTMS a pris une place importante dans l’arsenal thérapeutique de cette pathologie. Cependant, les résultats restent hétérogènes, spécifiques des symptômes cibles et de durée variable. Dans ce contexte, l’apport de la stimulation transcrânienne en courant continu (tDCS) qui permet une stimulation conjointe de plusieurs sites avec des effets de modulation de l’excitabilité corticale variable en regard de la cathode (effet « inhibiteur ») et de l’anode (effet « excitateur »), pourrait constituer une piste intéressante pour ces patients. Nous présentons ici une revue de la littérature de l’utilisation de la tDCS dans le traitement de la schizophrénie. À partir de la première étude pilote montrant une efficacité remarquable sur les hallucinations mais également sur plusieurs dimensions de cette pathologie [1], plusieurs études de cas ont été publiées. De nouveaux paramètres de stimulation se développent [2] et les données d’imagerie couplées aux protocoles thérapeutiques mettent en évidence des effets globaux sur un large réseau impliqué dans la genèse de ces symptômes.
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Girineza, YN, PA Ba, C. Coundoul, AL Diop, M. Diouf, RAM Ndiaye, and CD Niang. "C84: Lipome géant infiltrant de la cuisse avec souffrance vasculaire : A propos d’un cas." African Journal of Oncology 2, no. 1 Supplement (March 1, 2022): S35. http://dx.doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c84.jowl1393.

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INTRODUCTION : Le lipome est une tumeur mésenchymateuse bénigne. Il est dit géant lorsque sa taille est d’au moins 10 cm et/ou son poids 1.000 g ; et est infiltrant lorsqu’il est intramusculaire ou sous-aponévrotique. Il peut comprimer les vaisseaux et les nerfs. L’objectif est de rapporter une observation clinique de lipome géant infiltrant de la cuisse avec souffrance vasculaire, de décrire les aspects cliniques et thérapeutiques. OBSERVATION : Patient de 62 ans, présentant une masse à la cuisse droite depuis 16 ans. L’examen avait montré une masse ferme, 22x14 cm, à la face postéro-médiale de la cuisse droite, fixée au plan profond et entrainant un discret œdème de membre inferieur et un important gène fonctionnel. Pas de signes inflammatoires locales, ni de réseau vasculaire superficiel. L’échographie avait mis en évidence une formation tumorale échogène et hétérogène au niveau de la loge postéro-interne des adducteurs et l’IRM avait confirmé l’aspect graisseux bien limité avec un contact étroit avec l’artère fémorale superficielle sans engainement. L’examen histopathologique après avait mis en évidence des nappes d’adipocytes matures, dépourvues d’atypie cytonucléaires. Une exérèse chirurgicale a été réalisée ayant permis d’extraire des masses pesant 1.900 g ayant un contact étroit avec nerf sciatique et comprimant la veine fémorale entrainant une dilatation variqueuse. Au recul de huit mois, les suites opératoires sont simples. CONCLUSION : Le lipome géant infiltrant est rare. Il peut être douloureux, gênant et entrainer une compression vasculaire et/ou nerveuse conduisant ainsi le patient à consulter.
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Feunteun, E., C. Rigaud, P. Elie, and J. C. Lefeuvre. "Le marais doux endigué de Bourgneuf-Machecoul (Pays de Loire) Premier éléments de connaissance du peuplement piscicole. Relation ichtyofaune-habitat et problèmes majeurs de gestion (Maroc)." Revue des sciences de l'eau 5, no. 4 (April 12, 2005): 509–28. http://dx.doi.org/10.7202/705144ar.

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Abstract:
Le peuplement ichtyologique d'un marais littoral endigué, géré en eau douce, a été étudié sur une zone de 2 700 ha, située au nord du marais Breton-Vendéen (Loire-Atlantique, France). Le réseau hydraulique, qui représente près de 16 % de cette surface, se compose, d'environ 91 m de linéaire de fossés par ha (en tout 234 km) et de bassins présents uniquement dans la partie d'origine salicole du marais. Les hauteurs d'eau, l'envasement et le recouvrement par la végétation aquatique dépendent de la gestion humaine et sont très variables (moyennes respectives : 42 cm; 43 cm; 70 %). Cela se traduit par un morcellement spatial de l'habitat pour les poissons. La stratégie d'échantillonnage adoptée, qui tient compte de cette hétérogénéité, a permis de décrire un peuplement comportant 21 espèces. Dominé par les poissons-chats et par les anguilles, ce dernier est caractéristique de la zone à brèmes des cours d'eau. Les abondances sont relativement élevées (en moyenne 315 kg/ha et 11 460 poissons/ha), mais elles sont très hétérogènes. L'évolution qualitative et quantitative de la répartition spatio-temporelle est décrite à l'aide d'une analyse factorielle des correspondances portant sur 74 échantillons prélevés par pêche électrique entre 1987 et 1989. Bien que l'approche de ce milieu soit complexe et les références bibliographiques relativement rares, l'analyse des premières données permet d'ores et déjà d'identifier quelques problèmes de gestion ayant des répercussions directes sur le peuplement piscicole de cette zone.
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Okonda, Richard Arina. "Autonomie d’apprentissage du FOS chez les apprenants dans le Milieu Universitaire au Kenya: cas de l’Université Moi." AFRREV IJAH: An International Journal of Arts and Humanities 7, no. 3 (September 10, 2018): 70–79. http://dx.doi.org/10.4314/ijah.v7i3.8.

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Abstract:
Le présent article traite de la question de l’autonomie d’apprentissage du français sur objectifs spécifiques (FOS) chez les apprenants dans le milieu universitaire au Kenya et précisément à l’université Moi. Malgré plusieurs défis, le FOS commence à trouver sa place dans les universités kenyanes. Un apprenant du FOS dans une université kenyane est un apprenant qui est devenu dépendant à son maître. La question qu’on se pose est celle de savoir s’il existe la possibilité d’autonomiser l’apprentissage du FOS chez ces apprenants, avec l’objectif de complémenter son apprentissage en FOS via les initiatives prises hors classe. Cette étude a pour objectif d’identifier les moyens qu’utilisent déjà ces apprenants pour rendre autonome leur apprentissage, déterminer les contraintes de l’autonomie d’apprentissage chez eux, et dévoiler combien s’y met l’apprenant dans un réseau d’échange afin de favoriser son autonomie d’apprentissage. Cette étude se borne sur l’approche théorique du constructivisme, et distingue surtout quatre types d’autonomie: l’autonomie physique, sociale, linguistique et cognitive. La recherche a été menée auprès des apprenants du français sur objectifs spécifiques en tourisme, hôtellerie, restauration et voyage, de l’Université Moi au Kenya, où un échantillon aléatoire de 40 étudiants a été sélectionné pour répondre aux questionnaires. Après l’analyse des données, nous avons établi plusieurs conclusions qui concernent la nature hétérogène des apprenants, les initiatives déjà employées par certains apprenants pour assurer une autonomie physique, le manque d’interaction chez les apprenants, le besoin d’assistance pour améliorer l’apprentissage, et les obstacles qui empêchent l’apprenant de rendre autonome son apprentissage. Nous recommandons la disposition des matériels du FOS, l’évaluation des sites internet que consulte l’apprenant, la favorisation des échanges entre les apprenants, le besoin de catégoriser des apprenants selon leur niveau en français, et l’importance d’encourager des apprenants à « apprendre à apprendre ».Mots clés: Autonomie d’apprentissage, français sur objectifs spécifiques, français langue étrangère, didactique des languesEnglish AbstractThis article looks at the question of the learner’s autonomy in learning French for Specific Objectives (FSO) in Kenyan universities, notably at Moi University. Despite several challenges, FSO has started to find its place in Kenyan universities. Learners in FSO in Kenyan universities have become dependent to their teachers. We ask ourselves questions concerning the ability of the learner to make autonomous his learning experience in order to complement what he has learnt in class, via initiatives done outside class. The objectives of this study concern identifying the means that the learner is using already in order to be autonomous, to determine the constraints in regard to learner autonomy, and to find out how much the learner interacts with other learners in order to be more autonomous. This study employs the constructivist theory, and distinguishes four types of autonomy: physical, social, linguistic and cognitive. The research was carried out amongst learners in the School of Tourism, Hospitality and Events Management of Moi University in Kenya, whereby a random sample of 40 subjects was chosen to respond to questionnaires. After data analysis, several conclusions were established in relation to the heterogeneous nature of the learners, the initiatives already used by certain learners in order to be physically autonomous, lack of interaction amongst learners, the need for assistance in order to improve learning, and the obstacles preventing the learner from being autonomous. We recommend equipping the learner with enough learning materials in FSO, evaluating the websites used by the learner to learn French, encouraging learner interactions, categorizing learners according to their level in French, and the importance of encouraging the learners to “learn how to learn”.Keywords: learner’s autonomy, French for Specific Objectives, French as a Foreign Language, language didactics
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Fabiani, Jean-Louis. "Une sociologie transcendentale?" Annales. Histoire, Sciences Sociales 65, no. 6 (December 2010): 1429–39. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900037513.

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Abstract:
Une des caractéristiques les plus remarquables de la sociologie en tant que discipline réside dans le fait qu’elle n’a jamais cessé d’être refondée depuis ses multiples, et souvent incertaines, fondations. On pourrait dire que son style épistémologique dominant est celui d’une science toujours déjà là et encore à venir, partagée entre d’infinies potentialités cognitives et une situation effective dans le monde social marquée par la puissance des obstacles qui ne cessent de surgir sur le périlleux chemin de la scientificité. L’idée qui prévaut est celle d’une science jeune, même si ses premières mises en forme ont maintenant un siècle et demi. Jean-Claude Passeron a parfaitement analysé une telle disposition dans Le raisonnement sociologique et il est inutile d’y revenir en détail. L’anxiété épistémologique constitutive d’un savoir dévolu aux formes de sociation (Vergesellschaftung), dont on s’efforce de repérer les régularités et les automatismes tout en faisant droit aux émergences et aux disruptions, a suscité un espace permanent de discussion autour des principes fondateurs, de la définition de l’objet et des protocoles d’observation et d’analyse jusqu’aux modèles plus ou moins explicites de l’action qui permettent de rendre compte des motifs des agents et des institutions ou bien qui s’affranchissent de tout recours à la motivation au profit d’une mécanique sociale. Très souvent, le débat tend à devenir scholastique, au sens que Pierre Bourdieu donnait à ce terme, particulièrement dans ses Méditations pascaliennes. On peut voir les choses de deux façons: la première consiste à considérer que la surchauffe épistémologique ainsi produite est un impédiment pour la recherche empirique à base monographique et qu’elle n’est qu’un cruel indicateur de la minceur des enjeux de la sociologie universitaire. La seconde consiste à reconnaître dans cette négociation indéfinie le site propre des sciences sociales, comme le montrent les débats récurrents sur les pouvoirs explicatifs réflexifs de la structure et de l’agencéité, particulièrement dans la sociologie de langue anglaise. On doit ainsi constater que la pluralité théorique est inhérente à la sociologie. Il est frappant que la discipline se soit régulièrement trouvée de nouveaux pères fondateurs. On pourrait dire ironiquement qu’elle compte aujourd’hui plus de fils fondateurs que de pères fondateurs, instituant une sorte de démocratie séminale où tout le monde a sa chance. Proposer son paradigme semble être une épreuve dans le cursus honorum du sociologue, pourvu qu’il ait un peu d’ambition et qu’il fasse montre de bonnes dispositions lexicographiques. Un sociologue produit d’abord un vocabulaire destiné à signifier le niveau de sa créativité conceptuelle. Pas de grande carrière sans lexique indexé sur un nom propre: middle range theory et obliteration by incorporation pour Robert Merton, habitus-champ-capital pour P. Bourdieu, justification-cité-grandeur pour Luc Boltanski et Laurent Thévenot, objets chevelus et non chevelus et acteur-réseau – au sein d’un dictionnaire et d’un arsenal métaphorique proprement stupéfiant – pour Bruno Latour. Il est remarquable que ces lexiques coexistent sans produire aucun effet de babélisme: tous les protagonistes continuent de se comprendre parfaitement, même s’ils parlent des langages ostensiblement antagonistes. Il serait sous ce rapport fécond de mener une enquête sur les profondes mutations subies par le lexique weberien de la légitimité dont P. Bourdieu a intensifié et universalisé l’usage: les vocabulaires de la justification et de l’artification en constituent des transpositions assez fidèles dans des cadres de référence épistémologiquement hétérogènes. Le livre de Cyril Lemieux, Le devoir et la grâce, pourrait être lu comme un exemple supplémentaire de cette volonté de produire un lexique nouveau. Il pourrait avoir pour sous-titre: Projet d’une sociologie grammaticale. Ce ne serait pourtant pas rendre justice à un travail extrêmement stimulant qui ne se réduit jamais à la proposition d’un nouveau vocabulaire des sciences sociales, mais qui prend au sérieux la nécessité de construire un espace commun qui transcende les démarcations institutionnelles et les paradigmes locaux.
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Barthélemy, Marc, Alain Barrat, and Alessandro Vespignani. "Characterization and modeling of weighted networks." Les Cahiers Scientifiques du Transport - Scientific Papers in Transportation 52 | 2007 (November 30, 2007). http://dx.doi.org/10.46298/cst.12061.

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Abstract:
Most of the transportation networks are not determined by their topology only but also by the traffic taking place on the links. It is therefore crucial to characterize the traffic and its possible correlations with the network’s topology. We first define and introduce some of the tools which allows for the characterization of the traffic and the structure of a weighted network. We illustrate these measures on the example of the airport network in which the nodes are airports and where links represent direct connections. The weight on each link is then given by the number of passengers. The main results are the following: (i) the traffic is very heterogeneous and is distributed according to a broad law; (ii) the number of passengers per connection is not constant and increases with the number of connections of an airport, which implies that traffic and topology are not independent. More generally, these measures show that the traffic cannot in general be ignored and that the modeling of transportation networks has to integrate simultaneously both the topology and the weights. We thus propose a model which allows to explain some of the features observed in real-world networks. The main ingredient in this weighted network growth model is a dynamical coupling between weights and links: every time a new link enters the system, the traffic is perturbed. We show that this simple ingredient allows to understand the structure of some real-world weighted networks as well as the interplay between traffic flows and the network’s architecture. La plupart des réseaux de transport ne sont pas uniquement déterminés par leur topologie mais aussi par le trafic sur les liens. Il est donc important de caractériser ce trafic ainsi que ses corrélations éventuelles avec la topologie. Dans un premier temps, nous définissons les outils qui permettent la caracté­risation du trafic et de la structure du réseau. Nous illustrons ces mesures sur l'exemple du réseau du transport aérien pour lequel les nœuds sont les aéroports et les liens les lignes directes. Le poids de chaque lien est alors donné par le nombre de passagers. Les résultats essentiels sont les suivants : (i) le trafic est très hétérogène car distribué selon une loi large; (ii) le trafic et la topologie ne sont pas indépendants, le nombre de passagers par connexion n'étant pas constant et augmentant avec le nombre de connexions d'un aéroport. Plus généralement, ces mesures démontrent que le trafic ne peut pas être ignoré et que la modélisation des réseaux de transports doit intégrer simultanément la topologie et les poids des liens. Nous décrivons donc un modèle qui permet d'expliquer certaines caractéristiques observées dans des cas réels. Ce modèle de formation de réseaux valués repose sur l'idée d'un couplage dynamique entre les poids et les liens : dès qu'un nouveau lien entre dans le système, le trafic est naturellement perturbé. Nous montrons alors que ce simple ingrédient permet de comprendre la structure de certains réseaux ainsi que l'articulation entre le flot du trafic et l'architecture du réseau.
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Salgado, Tiago, and Polyana Inácio. "Les actions sociotechniques des objets connectés." Interfaces numériques 6, no. 2 (February 12, 2018). http://dx.doi.org/10.25965/interfaces-numeriques.2685.

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Abstract:
Les études sur Internet tendent à mettre en évidence l’action humaine et à reléguer les objets techniques et leurs opérations à l’arrière-plan. En considérant que ces objets peuvent eux-mêmes se connecter via Internet, au moyen de capteurs qui leur sont accouplés – ce que l’on nomme l’Internet des Objets (IdO) –, on peut néanmoins soutenir que ces objets interagissent et que, ce faisant, ils conduisent d’autres (humains ou non-humains) à agir : c’est ce que défend la Théorie de l’acteur-réseau (TAR), selon laquelle les objets sont sociaux et participent de la production du social, en tant qu’ils sont le résultat d’associations entre des éléments hétérogènes. Tenant compte de ce qui précède, cet article enquête sur l’interaction des objets connectés faisant partie de l’IdO, pour montrer que cette interaction est d’ordre sociotechnique.
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Attimonelli, Claudia. "Pornoculture et fétichisme : œuvres d’art mutiléesUn imaginaire de la chair entre photographie, cinéma, série télévisée et réseaux sociaux." Canadian Review of American Studies, March 17, 2022. http://dx.doi.org/10.3138/cras-2021-0016.

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Abstract:
L’article décrit et interprète le processus médiologique qui a conduit la pornographie traditionnelle et son esthétique vers les formes de normalisation qui les caractérisent de nos jours. Ce phénomène est étudié à partir d’un corpus de documents iconographiques appartenant au langage photographique, cinématographique et numérique, en adoptant une perspective basée sur la culture visuelle et la sociosémiotique. Le paradigme proposé est observé à partir de l’évolution de l’esthétique fétichiste qui, des images représentant la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, conduit à la « pornoculture » actuelle. Les paragraphes traitent de scénarios hétérogènes d’un point de vue médiologique, en montrant que c’est précisément la convergence des médias du XXe siècle qui a permis une pornification du quotidien et l’édulcoration correspondante du porno maintenant largement diffusé sur le web. De Vidéodrome à Black Mirror et aux vidéos musicales, des poupées de Hans Bellmer à la cinématographie underground de Richard Kern, jusqu’aux fils scatologiques de la partie la plus sombre du web et leur côté artistique dans l’étude de cas de Rupi Kaur en 2015, le processus d’esthétisation du porno sera mis en évidence en avançant des interprétations visant à approfondir la complexité qui caractérise les exemples les plus récents des réseaux sociaux : Instagram, Tik Tok, Tumblr.
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Rioufreyt, Thibaut. "A Place and a Link. The Socialist Intellectual Space." Sociétés plurielles Varia, Articles (April 1, 2020). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2020.6224.

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Abstract:
épi-revue, première diffusion HAL :12 mars 2020 International audience The production of political ideas goes beyond the organizational boundaries of the political parties and takes place through the mediation of collective actors ( foundations, clubs, think tanks, magazines, publishers, grandes écoles, research centers, universities,...) and individuals (political leaders, intellectuals, experts, translators, editors,...) coming from logics and heterogeneous social spaces. In this perspective, this article proposes to interrogate the topological concepts available to the social scientist (network, social world, field, epistemic community,...) to analyze these hybrid spaces by applying them to an empirical case : the socialiste intellectual space. La production des idées politiques dépasse les seules frontières organisationnelles des partis et s’effectue à travers la médiation d’acteurs collectifs (fondations, clubs, think tanks, revues, maisons d’éditions, grandes écoles, centres de recherche, universités, ...) et individuels (responsables politiques, intellectuels, experts, traducteurs, éditeurs, ...) à la croisée de logiques et d’espaces sociaux hétérogènes. Dans cette perspective, cet article se propose d’interroger les concepts topologiques à disposition du chercheur en sciences sociales (réseau, monde social, champ, communauté épistémique, ...) pour pouvoir analyser ces lieux hybrides en les appliquant à un cas empirique : l’espace intellectuel socialiste.
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Yesguer, Hichem. "Incidence of the system of transport on the opening of the isolated rural areas. Case of Kabylie." Les Cahiers Scientifiques du Transport - Scientific Papers in Transportation 54 | 2008 (November 30, 2008). http://dx.doi.org/10.46298/cst.12076.

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Abstract:
The question of the accessibility of the isolated rural agglomerations constitutes a major constraint with the local and regional development. the approach of the closing of rural should start with the study of the transport system, in particular the local area network, which falls the spot to break this insulation and to ensure the integration of space in a process of opening.Kabylie is marked by an important space and functional imbalance. The significant number of agglomerations produces a fragmented and completely heterogeneous space, more based on the functional proximity on the space proximity. Specificities economic, political, geographical and sociocultural from Kabylie results a relation from dependence which attaches the small rural agglomerations to the residential areas. It is this reticular characteristic which should ensure the correct operation of this fragmented space system. However, in the moment when balance, if fragile, of the space system kabyle rests on the quality of its system of transport, the dysfunction of this last comes to disturb this balance and to worsen, consequently, the margina-lisation and the closing of the small agglomerations. La question de l’accessibilité des agglomérations rurales isolées constitue une contrainte majeure au développement local et régional. L’approche de la fermeture du rural commence par l’étude du réseau de transport, en particulier le réseau local. Intégré dans une politique de développement, ce dernier permet de rompre cet isolement et d’assurer l’intégration de l’espace dans un processus d’ouverture.La Kabylie est marquée par un important déséquilibre spatial et fonctionnel. Le nombre important d’agglomérations produit un espace fragmenté et complètement hétérogène, basé davantage sur la proximité fonctionnelle que sur la proximité spatiale. Des spécificités économiques, politiques, géographiques et socioculturelles de la Kabylie résulte une relation de dépendance qui rattache les petites agglomérations rurales aux zones urbanisées. C’est cette particularité réticulaire qui devrait assurer le bon fonctionnement de ce système spatial fragmenté. Or, dans le moment où l’équilibre, si fragile, du système spatial kabyle repose sur la qualité de son système de transport, le dysfonctionnement de ce dernier vient perturber cet équilibre et aggraver, par conséquent, la marginalisation et la fermeture des petites agglomérations.
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CHATELLIER, Vincent, and Pierre DUPRAZ. "Les performances économiques de l’élevage européen : de la « compétitivité coût » à la « compétitivité hors coût." INRA Productions Animales, April 25, 2019, 171–88. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2479.

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L’Union Européenne (UE) occupe, et depuis longtemps, une place importante dans les activités d’élevage à l’échelle internationale, tant en termes de production que de participation aux échanges. En dépit d’un puissant mouvement de restructuration, imputable surtout aux gains de productivité des facteurs, l’élevage européen rassemble des exploitations agricoles encore très hétérogènes en termes de combinaisons productives, de taille, de structuration sociale, d’intensification et de performances économiques. Pour en rendre compte, et partant des données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), une analyse de la diversité des situations structurelles et économiques est conduite pour les exploitations spécialisées dans les productions de lait, de viande bovine et de granivores (porcs et volailles), ce pour les dix Etats membres de l’UE les plus productifs en productions animales. Cette étape est un préalable nécessaire à la réflexion qui s’engage ensuite sur les principaux leviers de la performance économique des productions animales européennes. Deux types de leviers sont alors distingués. Le premier concerne la « compétitivité coût ». Il aborde successivement les substitutions entre facteurs de production, les économies d’échelle, la concentration géographique des productions, la structuration des filières et l’influence des politiques agricoles. Le second concerne la compétitivité hors coût. Il traite de la qualité sanitaire des productions animales, de la différenciation des produits et des processus de production et des conditions de la captation de la valeur induite par les producteurs.
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Mattedi, Marcos Antonio, and Ana Paula Pereira. "Vivendo com a Morte: o processamento do morrer na sociedade moderna." Caderno CRH 20, no. 50 (November 26, 2007). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v20i50.18770.

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Abstract:
O texto trata do processamento da morte na sociedade moderna; objetiva problematizar as estratégias psicossociais empregadas na sociedade moderna para conviver com a morte. Argumenta-se que a forma como a morte é processada socialmente na sociedade moderna é uma conseqüência de como nos relacionamos com a vida. Partindo do exame das contribuições de Philippe Ariès e Norbert Elias e nos conceitos de individualização formuladopor Ulrich Beck e segregação da experiência proposto por Anthony Giddens, procuramos demonstrar que quanto menos problemática se torna a morte socialmente, mais angustiante se torna seu processamento para o indivíduo. Para desenvolver este argumento e mostrar como é segregada a experiência de morte, aplicamos a noção de ator-rede que permite a interpretação da justaposição de atores heterogêneos no processamento da morte. PALAVRAS-CHAVE: morte, processamento do morrer, segregação da morte, ator-rede, sociedade moderna. LIVING WITH DEATH: the processing of dying in the modern society Marcos Antônio Mattedi Ana Paula Pereira This paper is about the processing of the death in the modern society; it aims to problematize the psychosocial strategies used in the modern society to live together with death. It is argued that the form as death is processed socially in the modern society is a consequence of how we relate to life. Beginning from the exam of contributions by Philippe Ariès and Norbert Elias and in the individualization concepts formulated by Ulrich Beck and segregation of experience proposed by Anthony Giddens, we tried to demonstrate that the less problematic death becomes socially, the more distressing its processing becomes for the individual. To develop this argument and to show how the death experience is segregated, we applied the actor-net notion that allows the interpretation ofthe heterogeneous actors’ juxtaposition in the processing of death. KEYWORDS: Death, processing of dying, segregation of death, actor-net, modern society. VIVRE AVEC LA MORT: l’élaboration du mourir dans la société moderne Marcos Antônio Mattedi Ana Paula Pereira Le texte aborde le problème de l’élaboration de la mort dans la société moderne; il cherche à poser le problème des stratégies psychosociales utilisées dans la société moderne pour vivre avec la mort. On y démontre que la manière dont la mort est traitée socialement dans la société moderne est une conséquence de notre manière d’établir des liens avec la vie. A partir de l’analyse des contributions apportées par Philippe Ariès et Norbert Elias et des concepts d’individualisation énoncés par Ulrich Beck ainsi que de la ségrégation de l’expérience proposée par Anthony Giddens, on essaie de démontrer que moins la mort est problématique sur le plan social plus son élaboration est angoissante pour l’individu. Pour développer cet argument et montrer combien l’expérience de la mort est discriminée, nous avons utilisé la notion d’acteur - réseau qui permet l’interprétation de la juxtaposition d’acteurs hétérogènes dans l’élaboration de la mort. MOTS-CLÉS: mort, l’élaboration du mourir, discrimination de la mort, acteur réseau, société moderne. Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Vinck, Dominique. "Science(s)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.025.

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Les sciences désignent à la fois une série d'activités productrices de connaissances, plus ou moins différenciées d'autres activités sociales, et le résultat de ces activités (descriptions et énoncés de découvertes ou de lois décrivant ou prédisant des phénomènes, théories, méthodes de travail, savoir-faire incorporés, normes de comportement des scientifiques). Pour l'anthropologue, elles sont à la fois un objet de recherche et un cadrage (institutionnel, méthodologique et cognitif) de son travail, ce qui l'engage aussi dans une inévitable réflexivité. Du point de vue des sciences sociales, la science a été appréhendée (tradition mertonienne) comme une institution sociale distincte et exemplaire, dont la finalité est la production de connaissances rationnelles certifiées par les pairs. L'institution se caractérise par une structure normative qui régit le comportement des scientifiques telles que : universalisme, communalisme, désintéressement et scepticisme organisé. Les scientifiques qui agissent conformément à ces normes sont rationnels et humbles, capables de soumettre leurs productions à l’évaluation critique de leurs pairs, d’évaluer sans à priori le travail d’autrui et de s’auto-contrôler. Le respect de ces normes dépend de systèmes de communication (publication dans les revues scientifiques en particulier) et de gratification (nomination, distinction, obtention de fonds) dont l'analyse permet d'expliquer certains phénomènes de stratification au sein de la "communauté" scientifique. Cette approche a toutefois suscité de nombreux débats notamment quant à ce que représentent vraiment ces normes. Des contre-normes (p.ex. « garder le secret ») seraient aussi explicatives des comportements des scientifiques que les normes identifiées par Merton. Par ailleurs, dans leurs discussions internes, les scientifiques mobilisent autant les normes que les contre-normes pour défendre leur position ou affaiblir celle d’un collègue. Et surtout, ces normes seraient de nature idéologique et politique, utilisées par les scientifiques pour légitimer l’autonomie des sciences vis-à-vis du reste de la société, en particulier dans un contexte de montée en puissance de régimes autoritaires menaçant les scientifiques dans différentes régions du monde, comme ce fut le cas au cours du XXe siècle. Dans ce contexte, Merton (1973) a traité l'institution scientifique comme un modèle de démocratie des esprits, à l’abri des influences politiques. Toutefois, mobilisées au profit du développement technico-économique et de l’action publique (parfois militaire), les sciences constituent des sources de pouvoir, notamment en faisant autorité. Les questions de l'orientation et de la mobilisation des sciences fait dès lors l'objet de débats politiques récurrents. Elles soulèvent des questions de légitimité dans la société (sciences au service du progrès, de l'industrie, du prestige des Nations, de l'exploitation de la nature vs de projets de libération ou de résolution des problèmes auxquels le monde est confronté) tandis que leur spécificité a fait l’objet de nombreux débats chez les philosophes. Dans les relations Nords-Suds, elle est parfois traitée comme un enjeu des relations entre pays hégémoniques et non-hégémoniques ou en terme de centre-périphérie. Plus généralement, sa légitimité est questionnée vis-à-vis d'autres savoirs, locaux et indigènes notamment. De même, la fragmentation interne des sciences (prolifération de sous-spécialisations) a conduit les Nations Unies (convention de Rio de 1992) à demander qu'un effort d'intégration soit accompli car les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés ont besoin d'une approche globale et non émiettée. Les dynamiques internes des sciences ont également été analysées de diverses autres façons : comme système d’échange de dons (Hagstrom 1965), comme système d’échange capitaliste et de lutte compétitive pour l’accumulation d’un capital symbolique (Bourdieu 1976), comme système politique où chacun tend à développer son domaine en gagnant de la crédibilité, convertible en ressources permettant de poursuivre (Latour, Woolgar 1988). Les relations entre scientifiques, voir aussi avec des non-scientifiques (industriels, médias, gouvernements, mouvements citoyens, communautés paysannes, etc.), constituent des réseaux sociaux dont les caractéristiques (taille, homogénéité / hétérogénéité, structure) expliquent les sciences en tant que phénomène social plus ou moins articulé à d'autres activités des sociétés. Depuis les années 1970, des chercheurs en sciences sociales (anthropologie, sociologie, histoire) ont investi l’étude des sciences en s’inspirant notamment des travaux de l’historien Kuhn (1957) (paradigme) et de l'anthropologie avec pour prétention de rendre compte des contenus (Sociology of Scientific Knowledge, SSK) et des pratiques scientifiques. Les sciences apparurent alors sous un nouveau jour. Les sciences sociales ne se cantonnent dès lors plus à l’examen des conditions sociales de possibilité de la science mais tentent d'expliquer aussi les productions scientifiques (données, théories, concepts) à partir de facteurs sociaux ou à partir des pratiques sociotechniques concrètes. Elles mettent en évidence la flexibilité interprétative des énoncés scientifiques (ni la nature, ni la méthode, ni la logique n’impose de vérité unique aux chercheurs) qui conduit à prendre en compte aussi d'autres facteurs explicatifs, notamment les rapports de forces, les mouvements de société, les traditions de pensée, les savoirs tacites, la nature du rapport au monde et à la nature, et les savoir-faire hérités. Du côté de la sociologie et de l'histoire, des auteurs vont rendre compte de l’action scientifique comme d'une rivalité entre scientifiques pour produire des énoncés de connaissances et les imposer aux autres. Ces scientifiques étant liés à des groupes sociaux, les intérêts de ces derniers orienteraient en partie le choix des objets de recherche, des approches et, par conséquent, les productions scientifiques. Les controverses entre chercheurs conduiraient ceux-ci à renforcer la robustesse de leurs affirmations et constitueraient ainsi un moteur des dynamiques scientifiques. Ces approches conduisent aussi à symétriser les analyses portant sur la constitution des savoirs scientifiques et celles portant sur les autres formes de savoirs, de systèmes de pensées ou de croyances. Des chercheurs britanniques (Bloor 1976 ; Collins 1985) prônent alors des principes de causalité, d'impartialité, de symétrie et de réflexivité dans l'étude des sciences. “Connaissances vraies” et “croyances fausses” devraient être expliquées par les mêmes registres de causalité (relations causales entre des variables sociologiques et contenus de connaissance, production négociée de connaissances consensuelles et clôture des controverses, analyse du discours). A la fin des années 1970, des chercheurs commencent à s’intéresser aux pratiques scientifiques concrètes. Ils observent les processus d’ajustement locaux et contingents et décodent les savoirs tacites incorporés dans les individus, instruments et formes d’organisation. Leurs études rendent compte de la production des faits, des données, des énoncés et des accords entre chercheurs, de l’articulation entre éléments hétérogènes, de la construction collective et négociée des publications. Adoptant des postures héritées de l'anthropologie, ils décrivent les processus de fabrication et de stabilisation des énoncés scientifiques en séjournant longuement au sein de laboratoires où se produisent des savoirs scientifiques. Ainsi, Latour, de retour d'une enquête en Afrique, débarque dans un laboratoire de biochimie réputé ; il cherche à y étudier “la pensée scientifique” en train de se faire et rend compte de l'importance des pratiques d'inscription. Il publie Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts en 1979 (Latour, Woolgar, 1988). Knorr-Cetina (1981), en Allemagne, Lynch (1985), aux États-Unis, mobilisent l’ethnométhodologie et montrent les productions scientifiques comme des accomplissements pratiques situés. D’autres chercheurs héritiers de l’école pragmatique américaine et de l’interactionnisme symbolique de Chicago rendent aussi compte des productions scientifiques en rendant compte des perspectives des acteurs en présence. L’anthropologue Traweek (1988) étudie le monde des physiciens des particules, de même que d'autres le feront d'autres laboratoires (p.ex. Houdart 2013) ou de lieux de fabrication de connaissances technologiques (Downey 1998 ; Vinck 1999). Soucieux de rendre compte de l'intrication des sciences dans la société, notamment via les processus d'innovation, des chercheurs (Callon 1986 ; Latour 1989) conçoivent une approche (théorie de l’acteur-réseau, analyse des processus de traduction et de construction de réseaux sociotechniques) devant permettre de rendre compte des sciences et techniques en évitant les dichotomies héritées (nature/culture, sujet/objet, notamment). Ils ouvrent ainsi la réflexion sur une nouvelle anthropologie des connaissances.
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Wauthy, Xavier. "Numéro 59 - mai 2008." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15653.

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"Yahoo refuse l'offre de rachat de Microsoft !" L'encre des gros titres commentant cette décision est à peine sèche que le géant de Redmond pourrait, selon la rumeur, jeter son dévolu sur Facebook, deuxième réseau social numérique sur base du nombre d'utilisateurs actifs. En octobre 2007, Microsoft avait d'ailleurs déjà pris une participation dans Facebook à hauteur d'un quart de milliard de dollars. Mais comment le géant du logiciel, à qui l'on doit des produits aussi peu festifs que Windows, ou la suite logicielle Office, en est-il arrivé à considérer sérieusement le rachat de ce qui ressemble à un innocent gadget d'étudiant, une déclinaison Internet du rituel "Yearbook" cher aux étudiants américains ? Comment ces produits de loisirs purs, proposant gratuitement à leurs utilisateurs des services parfaitement inutiles tels que l'envoi d'un baiser virtuel à un "ami" ou la participation à un concours de "vampires" (?), peuvent-ils atteindre de telles valorisations boursières ? Tout simplement parce qu'ils sont les stars du Web 2.0, ce terme désormais consacré par lequel on caractérise les sites où les utilisateurs peuvent interagir à la fois avec les contenus qui y sont déposés et entre eux. Le dernier numéro de Regards Economiques s'efforce de démonter la mécanique économique qui se cache derrière l'apparente gratuité qui est généralement concédée aux usagers. Car, si la gratuité d'usage se transforme en une valorisation financière significative, c'est forcément que cette gratuité a une contrepartie payante. Le déploiement du Web 2.0 démarre là où l'industrie culturelle traditionnelle marque le pas. La numérisation des produits de contenus tels que musique, son, vidéo et information écrite met en effet à mal le modèle d'affaire dans lequel les Majors vendaient CD, DVD et autres supports dont le contrôle est aujourd’hui rendu plus difficile par leur caractère immatériel. Les sites commerciaux du Web 2.0 tirent parti de cette évolution en exploitant la possibilité de diffuser une très large gamme de contenus, directement "uploadés" par les utilisateurs. Ils se positionnent en plate-forme d'échanges où les contenus sont partagés entre utilisateurs. Les exemples les plus frappants étant à coup sûr YouTube ou MySpace. La présence de contenus très nombreux et très diversifiés constituent un puissant attrait pour les utilisateurs potentiels, qui s'affilient en nombre et apportent à leur tour de nouveaux contenus. Cette spirale vertueuse génère une audience colossale qui constitue le premier pilier du modèle d'affaire du Web 2.0. Le second pilier est le fait que ces contenus très diversifiés auxquels je peux accéder, ces utilisateurs très hétérogènes avec lesquels je peux interagir ne sont vraiment intéressants que s'ils sont proposés en fonction des mes propres goûts, de mes centres d'intérêt. Il faut donc organiser, trier, l'information brute. Ce à quoi s'emploient les plates-formes web, Google et ses moteurs de recherche en tête. Chaque utilisateur a donc un intérêt direct à révéler ses caractéristiques propres pour réaliser des interactions fructueuses. Ce faisant, il "offre" à la plate-forme la possibilité de construire une gigantesque base de données d'utilisateurs. Il reste alors à la plate-forme à vendre l'accès à cette audience à des annonceurs publicitaires pour lesquels la capacité à toucher un large public, finement ciblé sur des goûts, des centres d'intérêt est particulièrement attrayante. La gratuité promise aux utilisateurs vise donc à assurer une forte participation et une révélation d'information maximale. Ce qui revient à assurer pour la base de données la plus grande valeur ajoutée possible, tant par la taille que par le ciblage des utilisateurs, et donc à s'assurer une disponibilité à payer maximale de la part des annonceurs. Google excelle évidemment dans ce domaine. Ce modèle d'affaire où le brassage de contenus organisé par des plates-formes web est instrumentalisé pour attirer des ressources publicitaires pose de nombreuses questions à l'autorité publique. D'une part parce que nombre de ces contenus, protégés par le droit d'auteur, circulent de manière illicite. Comment permettre le développement du Web 2.0 tout en assurant la rémunération légitime des titulaires de droit ? D'autre part, parce que les mécanismes qui président au développement de ces plates-formes génèrent une tendance naturelle à la concentration. Les récentes offres de rachat émanant de Microsoft, Google et autres le confirment. Comment garantir un degré suffisant de concurrence dans cette industrie ? Faut-il contenir l'expansion tentaculaire de Google dont l'ubiquité a de quoi inquiéter ? Autant de questions ouvertes.
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Wauthy, Xavier. "Numéro 59 - mai 2008." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2008.05.01.

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"Yahoo refuse l'offre de rachat de Microsoft !" L'encre des gros titres commentant cette décision est à peine sèche que le géant de Redmond pourrait, selon la rumeur, jeter son dévolu sur Facebook, deuxième réseau social numérique sur base du nombre d'utilisateurs actifs. En octobre 2007, Microsoft avait d'ailleurs déjà pris une participation dans Facebook à hauteur d'un quart de milliard de dollars. Mais comment le géant du logiciel, à qui l'on doit des produits aussi peu festifs que Windows, ou la suite logicielle Office, en est-il arrivé à considérer sérieusement le rachat de ce qui ressemble à un innocent gadget d'étudiant, une déclinaison Internet du rituel "Yearbook" cher aux étudiants américains ? Comment ces produits de loisirs purs, proposant gratuitement à leurs utilisateurs des services parfaitement inutiles tels que l'envoi d'un baiser virtuel à un "ami" ou la participation à un concours de "vampires" (?), peuvent-ils atteindre de telles valorisations boursières ? Tout simplement parce qu'ils sont les stars du Web 2.0, ce terme désormais consacré par lequel on caractérise les sites où les utilisateurs peuvent interagir à la fois avec les contenus qui y sont déposés et entre eux. Le dernier numéro de Regards Economiques s'efforce de démonter la mécanique économique qui se cache derrière l'apparente gratuité qui est généralement concédée aux usagers. Car, si la gratuité d'usage se transforme en une valorisation financière significative, c'est forcément que cette gratuité a une contrepartie payante. Le déploiement du Web 2.0 démarre là où l'industrie culturelle traditionnelle marque le pas. La numérisation des produits de contenus tels que musique, son, vidéo et information écrite met en effet à mal le modèle d'affaire dans lequel les Majors vendaient CD, DVD et autres supports dont le contrôle est aujourd’hui rendu plus difficile par leur caractère immatériel. Les sites commerciaux du Web 2.0 tirent parti de cette évolution en exploitant la possibilité de diffuser une très large gamme de contenus, directement "uploadés" par les utilisateurs. Ils se positionnent en plate-forme d'échanges où les contenus sont partagés entre utilisateurs. Les exemples les plus frappants étant à coup sûr YouTube ou MySpace. La présence de contenus très nombreux et très diversifiés constituent un puissant attrait pour les utilisateurs potentiels, qui s'affilient en nombre et apportent à leur tour de nouveaux contenus. Cette spirale vertueuse génère une audience colossale qui constitue le premier pilier du modèle d'affaire du Web 2.0. Le second pilier est le fait que ces contenus très diversifiés auxquels je peux accéder, ces utilisateurs très hétérogènes avec lesquels je peux interagir ne sont vraiment intéressants que s'ils sont proposés en fonction des mes propres goûts, de mes centres d'intérêt. Il faut donc organiser, trier, l'information brute. Ce à quoi s'emploient les plates-formes web, Google et ses moteurs de recherche en tête. Chaque utilisateur a donc un intérêt direct à révéler ses caractéristiques propres pour réaliser des interactions fructueuses. Ce faisant, il "offre" à la plate-forme la possibilité de construire une gigantesque base de données d'utilisateurs. Il reste alors à la plate-forme à vendre l'accès à cette audience à des annonceurs publicitaires pour lesquels la capacité à toucher un large public, finement ciblé sur des goûts, des centres d'intérêt est particulièrement attrayante. La gratuité promise aux utilisateurs vise donc à assurer une forte participation et une révélation d'information maximale. Ce qui revient à assurer pour la base de données la plus grande valeur ajoutée possible, tant par la taille que par le ciblage des utilisateurs, et donc à s'assurer une disponibilité à payer maximale de la part des annonceurs. Google excelle évidemment dans ce domaine. Ce modèle d'affaire où le brassage de contenus organisé par des plates-formes web est instrumentalisé pour attirer des ressources publicitaires pose de nombreuses questions à l'autorité publique. D'une part parce que nombre de ces contenus, protégés par le droit d'auteur, circulent de manière illicite. Comment permettre le développement du Web 2.0 tout en assurant la rémunération légitime des titulaires de droit ? D'autre part, parce que les mécanismes qui président au développement de ces plates-formes génèrent une tendance naturelle à la concentration. Les récentes offres de rachat émanant de Microsoft, Google et autres le confirment. Comment garantir un degré suffisant de concurrence dans cette industrie ? Faut-il contenir l'expansion tentaculaire de Google dont l'ubiquité a de quoi inquiéter ? Autant de questions ouvertes.
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Vibert, Stephane. "Tradition et modernité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.081.

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Abstract:
« Tradition » et « modernité » sont longtemps apparues, pour les sciences sociales et le sens commun, non seulement comme des notions relatives, initialement définies l’une par rapport à l’autre dans un rapport d’exclusivité mutuelle, mais plus encore, comme des qualificatifs désignant de véritables régimes d’humanité – sociétés traditionnelles et modernes. Pourtant, de l’intérieur même du champ anthropologique, de nombreuses critiques se sont régulièrement élevées à l’encontre de ce découpage trop schématique, appelant à davantage de réflexivité quant à l’usage de ces catégories englobantes. En effet, durant une majeure partie de son existence, l’anthropologie a été associée à l’étude des sociétés « primitives », ou « traditionnelles », alors que la description des sociétés « civilisées », ou « modernes », était dévolue à la sociologie. Cette distinction épousait de fait l’auto-compréhension des sociétés occidentales, dont la reconstruction évolutionniste de l’histoire de l’humanité présentait celle-ci selon une succession linéaire et nécessaire de stades indiquant les progrès de l’esprit humain, manifestes tant au niveau de l’organisation sociale, de la connaissance des phénomènes, de la morale personnelle que des réalisations matérielles et techniques. Aussi, dès la rencontre effective avec des sociétés aux langues, mœurs, croyances ou activités dissemblables, l’intérêt pour l’altérité comme différence s’est trouvé en tension avec une volonté de classification abstraite, selon une philosophie de l’histoire élaborée à partir des catégories intellectuelles propres à la trajectoire occidentale. Cela passe notamment, à partir des 18éme-19èmes siècles, par une auto-identification à la Raison universelle, seule apte à circonscrire le savoir « vrai » sur la réalité physique ou sociale, à distance de tous les préjugés enfermant l’humain dans la coutume, l’ignorance et la superstition. De cette configuration culturelle particulière (dite « post-traditionnelle »), nouveau mode de représentation du monde et de l’Homme apparu à la Renaissance et aboutissant aux Lumières, découleront tant un ensemble de processus socio-politiques définissant la « modernité » (développement scientifique et technique, révolution industrielle, État de droit, capitalisme marchand, individualisation des comportements et des valeurs, etc.) qu’une opposition globale à la « tradition » (les « survivances », en termes évolutionnistes). Ce « désenchantement du monde » – pour reprendre l’expression célèbre de Max Weber –, sera perçu à travers une dichotomie généralisée et normativement orientée, déclinée sous de multiples aspects : religion / science, immobilisme / changement, hiérarchie / égalité, conformisme / liberté, archaïsme / progrès, communauté / société, etc. Si le « grand partage » entre Nous et les Autres, entre modernité et tradition, a pu constituer un soubassement fondamental à la prime ambition empirique et positiviste du savoir anthropologique, il n’en a pas moins dès l’origine de la discipline été contesté sur bien des points. En anthropologie, l’idée d’une tradition fixe et rigide s’avère critiquée dès Malinowski, l’un des premiers à souligner la rationalité contextuelle des « primitifs » en référence à leurs règles communes de coexistence, et à récuser l’assimilation indue de la tradition à une obéissance servile et spontanée, sorte d’inertie mentale ou d’instinct groupal. Chez les Trobriandais ou ailleurs, soulignait-il, « dans des conditions normales, l’obéissance aux lois est tout au plus partielle, conditionnelle et sujette à des défaillances et (…) ce qui impose cette obéissance, ce ne sont pas des motifs aussi grossiers que la perspective du châtiment ou le respect de la tradition en général, mais un ensemble fort complexe de facteurs psychologiques et sociaux » (Malinowski, 2001 : 20). L’anthropologie, par sa mise en valeur relativiste des multiples cultures du monde, insistera alors davantage sur l’importance de la tradition dans la constitution de toute société, comme ensemble de principes, de valeurs, de pratiques, de rituels transmis de génération en génération afin d’assurer la permanence d’un monde commun, fût-ce à travers d’essentielles dynamiques de réappropriation, d’altération et de transformation, trait fondamental de toute continuité historique. Selon Jean Pouillon, « la tradition se définit – traditionnellement – comme ce qui d’un passé persiste dans le présent où elle est transmise et demeure agissante et acceptée par ceux qui la reçoivent et qui, à leur tour, au fil des générations, la transmettent » (Pouillon, 1991 : 710). En ce sens, « toute culture est traditionnelle », même si elle se conçoit comme radicalement nouvelle et en rupture totale avec le passé : son inscription dans la durée vise implicitement un « devenir-tradition ». Dès les années 1950, le courant « dynamique » de l’anthropologie britannique (Gluckman, 1956 ; Leach, 1954 ; Turner, 1957), les analyses de l’acculturation aux États-Unis (Herskovits, 1955) ou les travaux pionniers de Balandier (1955) et Bastide (1960) en France avaient montré combien les « traditions », malgré les efforts conservateurs des pouvoirs religieux et politiques afin de légitimer leur position, recelaient de potentialités discordantes, voire contestataires. A partir des années 1980, certains courants postmodernes, post-coloniaux ou féministes en anthropologie (Clifford et Marcus, 1986 ; Appadurai, 1996 ; Bhabha, 1994 ; Abu-Lughod, 1993), souvent inspirés par la French Theory des Foucault, Deleuze ou Derrida (Cusset, 2003), se sont inscrits dans cette veine afin d’élaborer une critique radicale de la perspective moderne : partant du native point of view des populations subalternes, objectivées, dépréciées et opprimées, il s’agit de dénoncer le regard implicitement colonialiste et essentialiste, qui – au nom de la science objective – avait pu les rejeter unanimement du côté de l’archaïsme et de l’arriération.. Cette reconsidération féconde de la « tradition » rejaillit alors nécessairement sur son envers relatif, la « modernité ». A partir des années 1950, suite au cataclysme totalitaire et aux puissants mouvements de décolonisation, apparaît une critique anthropologique argumentée des principes de développement et de modernisation, encore approfondie dans les années 1990 avec la fin du communisme réel en Europe et l’avènement d’une crise écologique liée à l’hégémonie du capitalisme industriel. Sous l’effet d’une « mondialisation » aux dimensions hétérogènes voire contradictoires, l’Occident semble redécouvrir les vertus des approches dites « traditionnelles » en de nombreux domaines (spiritualité, médecine, artisanat, agriculture, patrimoine, etc.), à la faveur de réseaux d’information et de communication toujours plus denses. Sans trancher sur le fait de savoir si notre époque globalisée relève encore et toujours de la modernité (seconde, avancée ou tardive), ou alors de la postmodernité (Bonny, 2004) du fait des formes hybrides ainsi produites, la remise en cause de la rationalité progressiste entendue comme « métarécit » (Lyotard, 1979) semble favoriser une compréhension plus équilibrée des « traditions vivantes », notamment des mœurs des populations autochtones ou immigrées (pluralisme culturel, tolérance religieuse, éloge de la diversité et du cosmopolitisme), même si certaines contradictions n’en apparaissent pas moins toujours prégnantes entre les divers répertoires de sens disponibles. Dès lors, les deux termes du contraste classique tradition / modernité en ressortent désormais foncièrement relativisés, et surtout complexifiés. Les études historiques ont montré combien les sociétés apparemment les plus modernes contribuaient plus ou moins consciemment à une constante « invention de traditions » (Hobsbawm et Ranger, 1992), évidente dans la manifestation de certains nationalismes ou fondamentalismes religieux cherchant à légitimer leurs revendications politiques et culturelles les plus contemporaines par le recours à un passé idéalisé. D’une certaine manière, loin d’avoir strictement appliqué un programme rationaliste de séparation nature / culture, « nous n’avons jamais été modernes » (Latour, 1991), élaborant plutôt à notre insu un monde composite et hétéroclite, sous la domination d’un imaginaire social qui érige paradoxalement le progrès, la rationalité et la croissance en mythe de la maîtrise rationnelle. Et lorsqu’elle s’exporte, cette « ontologie naturaliste » (Descola, 2005) se voit réinterprétée, transformée, voire inversée, selon une « indigénisation de la modernité » (Sahlins, 2007 : 295) qui bouscule tant les univers locaux de signification que les principes globaux d’arraisonnement du monde. S’avère désormais entérinée l’existence de « modernités multiples », expression synonyme d’une évolution différenciée des trajectoires socio-culturelles à travers des cheminements à la fois interreliés, métissés, contingents et comparables. A l’inverse, nul ne semble pouvoir dorénavant se réclamer ingénument de la tradition sans être confronté à un paradoxe fondamental, déjà repéré par Hocart (1927) : puisqu’elle ne vit généralement qu’ignorée de ceux qui la suivent (selon un agir pratique incorporé dans les us et coutumes du quotidien), on fait appel à la tradition d’abord pour justifier ce qui justement ne va plus de soi, et se trouve en danger de disparaître. Ce passage de la tradition au « traditionalisme » peut prendre à la fois la forme légitime d’une sauvegarde de valeurs et coutumes ou de la résistance à la marchandisation globale, mais aussi le visage grimaçant d’une instrumentalisation idéologique, au service d’un ordre social chimérique, soi-disant pur et authentique, fût-il répandu par les moyens technologiques les plus modernes.

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