Academic literature on the topic 'Production filmique numérique'

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Journal articles on the topic "Production filmique numérique"

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Camara, Yahaglin David. "Les acteurs des transformations de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire depuis 1961." Cahiers d'études africaines 250, no. 2 (June 22, 2023): 239–67. https://doi.org/10.3917/cea.250.0239.

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Abstract:
Cet article étudie les mutations économiques du cinéma et de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire avec un accent particulier mis sur les producteurs, diffuseurs, distributeurs, réalisateurs, comédiens, techniciens, acteurs institutionnels et politiques à l’origine de celles-ci. Il souligne que l’environnement économique de la filière se caractérise par deux modèles financiers bien distincts et incarnés par deux générations (l’ancienne et la nouvelle) de cinéastes. D’une génération à l’autre, les montages des budgets des films changent. Massivement dépendante de la manne de la coopération internationale à ses débuts, la filière recourt de plus en plus, à partir de l’année 2000, à des capitaux locaux tout en assumant la transition vers le numérique. Moins élitiste et plus populaire, le cinéma ivoirien contemporain cible en priorité des publics nationaux. Local de par son financement, il l’est également par la visée de ses publics qui sont aussi locaux. La production est dominée par des séries télé que diffusent des chaînes de plus en plus nombreuses. Le nouvel environnement dynamique et attractif suscite le rêve d’une industrie filmique locale dénommée « Babiwood ».
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Boisvert, Théo. "“ What if there were puppets? ” : L’esthétique queer de la franchise transmédiatique Carmilla (2014–2017)." Canadian Journal of Film Studies 33, no. 1 (April 1, 2024): 25–52. http://dx.doi.org/10.3138/cjfs-2022-0045.

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Abstract:
Dans un environnement numérique caractérisé par un foisonnement de productions transmédiatiques, l’univers de Carmilla: The Webseries (Hall and Simpson 2014–2016) et de sa suite The Carmilla Movie se distingue par le phénomène culturel qu’engendre auprès des audiences queer ce remaniement de l’œuvre classique de Sheridan Le Fanu (1872). Peu d’études s’étant penchées sur la websérie et aucune encore sur sa conclusion cinématographique, cet article propose une analyse comparative de leurs caractéristiques formelles afin de dégager les expérimentations stylistiques queers encouragées par la transmédialité et la remédiation. Si la websérie renouvèle, en recourant au numérique, les caractéristiques des débuts de la télévision comme la vie domestique, l’illusion du direct et l’accent sur les dialogues, le film retourne au fini plus léché du cinéma classique, sans toutefois tourner le dos à sa propre excessivité stylistique. Cette divergence s’incarne dans le contrôle du regard filmique opéré ou non par les personnages, particulièrement dans la représentation de leur intimité sexuelle de femmes lesbiennes.
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Bobée, Emmanuelle. "Aux confins de la musique et du design sonore." Filigrane 27 (2022). http://dx.doi.org/10.56698/filigrane.1272.

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Abstract:
Dès ses débuts derrière la caméra, David Lynch est convaincu de l’importance du son dans le récit filmique. Cet article retrace son cheminement dans le domaine de la création sonore et musicale, en mettant en évidence la mutation progressive d’une approche très organique du son vers l’utilisation des technologies numériques. Nous évoquerons successivement l’élaboration d’une syntaxe sonore singulière et avant-gardiste avec l’ingénieur du son Alan Splet durant la production d’Eraserhead, véritable matrice de l’univers du cinéaste ; le développement et les nouvelles pistes de création sonore et musicale au cours des deux longs métrages suivants, Elephant Man et Dune ; la longue et fructueuse collaboration avec le compositeur Angelo Badalamenti, dont les plages à la lisière de la musique et des ambiances sonores instaurent une atmosphère tantôt étrange et oppressante, tantôt irréelle et onirique ; et enfin, les assemblages complexes qui jalonnent les bandes-son de ses derniers opus (Inland Empire, Twin Peaks: The Return), façonnés dans son propre studio avec la collaboration Dean Hurley.
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Uhl, Magali. "Images." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.126.

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Abstract:
Image matérielle ou image mentale, émanation du geste humain ou production de l’esprit, artefact ou souvenir, l’image recouvre une multiplicité de formes et de significations qui vont des rêves aux dessins d’enfants, des ombres projetées aux peintures célébrées, des traces mnésiques aux images numériques. Tout autant confrontée à cette tension entre matérialité et virtualité, la connaissance anthropologique sur les images, comme les nombreux domaines du savoir qui lui sont associés (sociologie, sémiologie et études médiatiques, principalement) ont proposé des manières distinctes d’aborder les images, abandonnant toutefois aux sciences de l’esprit (psychanalyse et sciences cognitives) la dimension imaginative. Ainsi, deux voies se sont historiquement tracées pour intégrer les apports de la représentation imagée et se partagent, aujourd’hui encore, le domaine de l’anthropologie des images. D’un côté, l’image comme support au discours permet de questionner le potentiel culturel, politique et idéologique de l’image que les chercheurs vont déceler dans des corpus de représentations (publicités, images de la presse, cartes postales, selfies, snapshots et autres illustrations culturelles); de l’autre, l’image comme instrument de recherche dans laquelle la production visuelle des chercheurs (captations photographiques ou filmiques, tableaux, croquis, dessins et plans) est une manière d’accéder à leur terrain d’étude avec parfois pour ambition de proposer une visualisation de leurs résultats de recherche. Pour le dire avec Douglas Harper (1988), l’image peut aussi bien être un objet d’étude sur lequel on porte le regard qu’un instrument de recherche qui conduit ce regard. Si l’anthropologie s’est saisie dès le début du 20e siècle du potentiel expressif et cognitif de l’image avec les travaux photographiques de Margaret Mead et de Gregory Bateson sur les usages sociaux du corps dans la culture Balinaise (1942), et ceux, filmiques, de Robert Flaherty à travers son documentaire sur la population inuite de l’Arctique (1922), c’est l’iconologue et anthropologue Aby Warburg qui, à la même époque, a le plus insisté sur la complémentarité de ces deux formes d’images (matérielles et mentales) comme de ces deux postures de recherche (sur les images et avec les images). En effet, son projet d’un Atlas (2012) – composé de milliers de photographies et baptisé du nom de la déesse grecque de la mémoire, Mnemosyne – avait pour ambition de retracer, par la collecte et l’assemblage d’images, des invariants anthropologiques qui traverseraient les époques et les continents (de la Grèce antique à la Renaissance florentine; des Bacchantes romaines au peuple Hopi d’Arizona), et dont la mise en correspondance permettrait, par-delà les discours, une lecture visuelle de l’histoire culturelle. Dans cette méthode d’interprétation iconologique, les représentations matérielles et l’imagination sont intimement liées dans le processus de connaissance anthropologique : les images sont tout à la fois la source du savoir et son véhicule. Le terme de « formules de pathos » que Warburg propose, exprime, dès lors, le caractère idéal-typique du motif imaginaire qui se répète de représentation en représentation à travers les époques, les espaces et les cultures. La proposition qui, par ailleurs, est faite de mettre le détail au cœur de la démarche de recherche, en insistant sur l’attention aux motifs discrets mais persistants – comme la forme d’un drapé ou le tracé d’un éclair – retrouvera plus tard l’un des impératifs de l’anthropologie interprétative formulée par Geertz et l’effort ténu de description que sa mise en pratique exige (1973). Elle rejoindra également celui de l’anthropologie modale (Laplantine 2013) qui milite pour un mode mineur de la connaissance, à l’image des lucioles qui ne brillent la nuit que pour celles et ceux dont l’acuité sensible est mise au service de cette contemplation. Malgré sa radicalité, le parti pris de considérer les images comme la trame à partir de laquelle l’anthropologie se constitue comme savoir a ceci de fascinant qu’il inspire nombre de recherches actuelles. En effet, dans une société saturée par le visuel et dans laquelle les écrans forgent en partie le rapport au monde, cette voie originale trouve aujourd’hui un écho singulier dans plusieurs travaux d’envergure. Georges Didi-Huberman (2011 : 20) reprend, à son compte, le défi warburgien, autrement dit « le pari que les images, assemblées d’une certaine façon, nous offriraient la possibilité – ou, mieux, la ressource inépuisable – d’une relecture du monde ». De son côté, Hans Belting (2004 : 18) insiste sur le fait que « nous vivons avec des images et nous comprenons le monde en images. Ce rapport vivant à l’image se poursuit en quelque sorte dans la production extérieure et concrète d’images qui s’effectue dans l’espace social et qui agit, à l’égard des représentations mentales, à la fois comme question et réponse ». On le voit, l’héritage de l’iconologie a bel et bien traversé le 20e siècle pour s’ancrer dans le contemporain et ses nouveaux thèmes transversaux de prédilection. Les thèmes de l’expérience et de l’agentivité des images sont de ceux qui redéfinissent les contours de la réflexion sur le sujet en lui permettant de nuancer certains des épistémès qui lui ont préexisté. Désamorçant ainsi le partage épistémologique d’un savoir sur les images, qui témoignerait des représentations véhiculées par les artefacts visuels, et d’un savoir avec les images, qui les concevrait comme partenaires de recherche, on parle désormais de plus en plus d’agir des images aussi bien du côté de l’interprétation culturelle que l’on peut en faire, que du travail des chercheurs qui les captent et les mettent en récit. Par ailleurs, le fait que l’image est « le reflet et l’expression de son expérience et de sa pratique dans une culture donnée [et qu’à] ce titre, discourir sur les images n’est qu’une autre façon de jeter un regard sur les images qu’on a déjà intériorisées (Belting 2004 : 74) », relativise également cet autre partage historique entre image intérieure (mentale) et image extérieure (représentationnelle), image individuelle (idiosyncrasique) et image publique (collective) qui s’enracine dans une généalogie intellectuelle occidentale, non pas universelle, mais construite et située. L’agir des images est alors tout aussi bien l’expression de leur force auratique, autrement dit de leur capacité à présenter une réalité sensible, à faire percevoir une situation sociale, un prisme culturel ou un vécu singulier, mais aussi, celle de leur agentivité comme artefact dans l’espace public. Dans le premier ordre d’idées, l’historienne et artiste Safia Belmenouar, en collectant et en assemblant des centaines de cartes postales coloniales, qui étaient le support médiatique vernaculaire en vogue de 1900 à 1930, montre, à travers un livre (2007) et une exposition (2014), comment les stéréotypes féminins réduisant les femmes des pays colonisés en attributs exotiques de leur culture se construisent socialement, tout en questionnant le regard que l’on porte aujourd’hui sur ces images de femmes anonymes dénudées répondant au statut « d’indigène ». La performance de l’image est ici celle du dessillement que sa seule présentation, en nombre et ordonnée, induit. Dans le deuxième ordre d’idées, l’ethnologue Cécile Boëx (2013) n’hésite pas, dans ses contributions sur la révolte syrienne, à montrer de quelle manière les personnes en lutte contre le pouvoir se servent des représentations visuelles comme support de leur cause en s’appropriant et en utilisant les nouvelles technologies de l’image et l’espace virtuel d’Internet. Les images sont ici entendues comme les actrices des conflits auxquels elles prennent part. L’expérience des images, comme le montre Belting (2004) ou Laplantine (2013), est donc aussi celle dont nous faisons l’épreuve en tant que corps. Cette plongée somatique est, par exemple, au cœur du film expérimental Leviathan (2012), réalisé par les anthropologues Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel. Partant des images d’une douzaine de caméras GoPro fixées sur le corps de marins de haute mer partis pêcher au large des côtes américaines de Cape Cod, le documentaire immersif fait vivre l’âpre expérience de ce métier ancestral. À l’ère des pratiques photographiques et filmiques amateures (selfies, captations filmiques et montages par téléphones cellulaires) et de l’explosion des environnements numériques de partage (Instagram, Snapchat) et de stockage des données (big data), le potentiel immersif de l’image passe désormais par des pratiques réinventées du quotidien où captation et diffusion sont devenues affaire de tous les corps, indépendamment de leur position dans le champ social et culturel. Critiquées pour leur ambiguïté, leur capacité de falsification et de manipulation, les images ont aussi ce potentiel de remise en cause des normes hégémoniques de genre, de classe et d’ethnicité. Prises, partagées et diffusées de manière de plus en plus massive, elles invitent à l’activité critique afin de concevoir la visualité dans la diversité de ses formes et de ses enjeux contemporains (Mirzoeff 2016). Si aujourd’hui, dans un monde traversé de part en part par les images, l’anthropologie de l’image est un domaine de recherche à part entière dont l’attention plus vive à l’expérience sensible et sensorielle qui la singularise est le prérequis (Uhl 2015), l’iconologie comme méthode anthropologique spécifique répondant aux nouveaux terrains et aux nouvelles altérités a encore du chemin à parcourir et des concepts à inventer afin de ne pas s’enfermer dans le registre instrumental auquel elle est trop souvent réduite. Pour penser l’image dans le contexte actuel de sa prolifération et de la potentielle désorientation qu’elle induit, la tentative d’une iconologie radicale, telle qu’initiée par Warburg, demeure d’une évidente actualité. <
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Boudreault-fournier, Alexandrine. "Film ethnographique." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.097.

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Abstract:
Certains ont déjà déclaré que le genre du film ethnographique n’existe pas (MacDougall, 1978), alors que d’autres soulignent la nature obsolète de sa définition (Friedman, 2017). Enfin, certains définissent le film ethnographique d’une manière si restreinte qu’ils mettent de côté tout un pan de son histoire. Par exemple, l’anthropologue américain et critique de films Jay Ruby (2000) définit le film ethnographique comme un film produit par un anthropologue pour des fins anthropologiques. Robert J. Flaherty, qui a réalisé le film Nanook of the North(1922), lui-même considéré comme le père du documentaire au cinéma et du film ethnographique, n’a jamais reçu une formation en anthropologie; sa première carrière était celle d’un prospecteur pour une compagnie ferroviaire dans la région de la Baie d’Hudson. Aussi, peut-on se demander : Est-il possible de réaliser un film ethnographique en adoptant une sensibilité anthropologique, sans toutefois être un.e anthropologue de formation? Nous sommes d’avis que oui. Une question demeure : Comment peut-on définir la sensibilité ethnographique du point de vue cinématographique? Le film ethnographique doit être caractérisé tout d’abord par une responsabilité éthique de la part de l’anthropologue-réalisateur. Cela signifie que celui-ci doit adopter une approche consciencieuse et respectueuse face à la manière dont il inclut « l’autre » soit dans le film soit dans le processus de réalisation. C’est ce qui peut différencier le film ethnographique d’un style cinématographique défini selon ses caractéristiques commerciales ou journalistiques. De plus, le film ethnographique est généralement basé sur de longues périodes d’études de terrain ou de recherche. L’anthropologue-réalisateur peut ainsi avoir entretenu des relations avec les protagonistes du film depuis une longue période de temps. Enfin, l’anthropologue-réalisateur doit démontrer un sincère intérêt à « parler près de » au lieu de « parler de » l’autre, comme le suggère la réalisatrice Trinh T. Minh-ha dans son film Reassamblage (1982) tourné au Sénégal, pour signifier l’intention de l’anthropologue de s’approcher de la réalité de « l’autre » plutôt que d’en parler d’une manière distante. L’histoire du film ethnographique est tissée serrée avec celle de la discipline de l’anthropologie d’une part, et des développements technologiques d’autre part. Les thèmes abordés, mais aussi la manière dont le visuel et le sonore sont traités, analysés et édités, sont en lien direct avec les enjeux et les questions soulevés par les anthropologues à différentes époques de l’histoire de la discipline. Par exemple, Margaret Mead (1975) définit l’anthropologie comme une discipline basée sur l’écrit. De plus, elle critique le fait que les anthropologues s’approprient très peu la caméra. Elle défend l’idée selon laquelle il faudrait favoriser l’utilisation du visuel comme outil de recherche objectif de collecte de données tout en adoptant un discours positiviste et scientifique. Cette approche, que certains qualifieront plus tard de « naïve » (Worth 1980), exclut la présence du réalisateur comme transposant sa subjectivité dans le film. Mead prenait pour acquis que la personne derrière la caméra n’influençait pas la nature des images captées, que sa présence ne changeait en rien les événements en cours, et que ceux et celles devant la caméra vaquaient à leurs occupations comme si la caméra n’y était pas. Cette croyance d’invisibilité de l’anthropologue, pouvant être qualifiée de « mouche sur le mur », suggère l’ignorance du fait que la présence du chercheur influence toujours le contexte dans lequel il se trouve, et ce d’autant plus s’il pointe sa caméra sur les gens. On devrait alors plutôt parler de « mouche dans la soupe » (Crawford 1992 : 67). La crise de la représentation qui a secoué l’anthropologie dans les années 1980 (Clifford & Marcus, 1986) a eu un impact majeur sur la manière dont les anthropologues commencèrent à s’interroger sur leurs pratiques de représentation à l’écrit. Cependant, cette révolution ne s’est pas fait sentir de manière aussi prononcée dans le domaine de l’anthropologie visuelle. Pourtant, les questions de représentations vont demeurer au centre des conversations en anthropologie visuelle jusque que dans les années 2000. Un mouvement progressif vers des approches non-représentationnelles (Vannini, 2015) encourage une exploration cinématographique qui arpente les sens, le mouvement et la relation entre l’anthropologie et l’art. Le film Leviathan (2013), des réalisateurs Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel du Sensory Ethnography Lab à l’Université d’Harvard, porte sur une sortie en mer d’un bateau de pêche. Une vision presque kaléidoscopique des relations entre les poissons, la mer, les pêcheurs et les machines émerge de ce portrait cosmique du travail de la pêche. L’approche du visuel dans la production de films ethnographiques se développe donc de pair avec les enjeux contemporains de la discipline. La technologie influence également la manière avec laquelle les anthropologues-réalisateurs peuvent utiliser les appareils à leur disposition. Par exemple, l’invention de la caméra à l’épaule et du son synchronisé dans les années 1960 – où le son s’enregistre simultanément avec l'image –permet une plus grande flexibilité de mouvements et de possibilités filmiques. Il devient plus courant de voir des participants à un film avoir des échanges ou répondre à la caméra (par exemple Chronique d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin (1961)) plutôt que d’avoir des commentaires en voix off par un narrateur dieu (par exemple The Hunters de John Marshall et Robert Gardner (1957)). Ces technologies ont donné naissance à de nouveaux genres filmiques tels que le cinéma-vérité associé à l’anthropologue-cinématographe français Jean Rouch et à une lignée de réalisateurs qui ont été influencés par son travail. Ses films Moi, un noir (1958), et Jaguar (1968) relancent les débats sur les frontières entre la fiction et le documentaire. Ils forcent les anthropologues à penser à une approche plus collaborative et partagée du film ethnographique. Les Australiens David et Judith MacDougall ont également contribué à ouvrir la voie à une approche qui encourage la collaboration entre les anthropologues-réalisateurs et les participants-protagonistes des films (Grimshaw 2008). Du point de vue de la forme du film, ils ont aussi été des pionniers dans l’introduction des sous-titres plutôt que l’utilisation de voix off, pour ainsi entendre l’intonation des voix. Il existe plusieurs genres et sous-genres de films ethnographiques, tels que les films observationnels, participatifs, d’auteur, sensoriels, expérimentaux, etc. Comme tout genre cinématographique, le film ethnographique s’identifie à une histoire, à une approche visuelle, à des influences et à des réalisateurs qui ont laissé leurs marques. En Amérique du Nord, dans les années 1950 et 1960, le cinéma direct, inspiré par le travail du cinéaste russe Dziga Vertoz, le Kino-Pravda (traduit comme « cinéma vérité », qui a aussi influencé Jean Rouch), avait pour objectif de capter la réalité telle qu’elle se déroule devant la caméra. Ce désir de refléter le commun et la vie de tous les jours a contribué à créer une esthétique cinématographique particulière. Optant pour un style observationnel, le cinéma direct est caractérisé par un rythme lent et de longues prises, peu de musique ou effets spéciaux, mettant souvent l’emphase sur l’observation minutieuse de processus (comme par exemple, le sacrifice d’un animal ou la construction d’un bateau) plutôt que sur une trame narrative forte. Au Québec, le film Les Raquetteurs (1958) coréalisé par Michel Brault et Gilles Groulx et produit par l’Office National du Film du Canada en est un bon exemple. Certains films, que l’on associe souvent au « quatrième » cinéma et qui sont caractérisés par une équipe autochtone, ont aussi contribué au décloisonnement du film ethnographique comme étant essentiellement une forme de représentation de l’autre. Fondée en 1999, Isuma Igloolik Production est la première compagnie de production inuite au Canada. Elle a produit et réalisé des films, dont Atanarjuat : The Fast Runner (2001) qui a gagné la Caméra d’Or à Cannes ainsi que six prix gémeaux. Grâce à la technologie numérique, qui a démocratisé la production du film ethnographique, on observe une éclosion des genres et des thèmes explorés par la vidéo ainsi qu’une prolifération des productions. Tout porte à croire que le film ethnographique et ses dérivés (vidéos, installations, compositions sonores avec images) sont en pleine expansion.
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Dissertations / Theses on the topic "Production filmique numérique"

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Berger, Bjursell Aurore. "De toute façon il est sacrément mort. Le cinéma suédois à l'ère numérique : mutations ontologiques et impacts culturels." Electronic Thesis or Diss., Sorbonne université, 2025. http://www.theses.fr/2025SORUL009.

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Abstract:
Cette thèse explore les changements esthétiques et culturels résultant de la numérisation du secteur cinématographique suédois. En « pensant avec le post-cinéma suédois », la recherche s'appuie sur trois axes méthodologiques: une analyse des changements ontologiques du cinéma suédois à l'ère numérique, des entretiens postqualitatifs avec les acteurs de l'industrie et une étude documentaire sur les transformations du secteur. La thèse se divise en trois chapitres, abordant la production (2000-2008), la dissémination (2009-2017) et leurs conséquences (2018-2023) sur le cinéma et l'imaginaire suédois. Elle met en évidence la dissolution du cinéma suédois, antérieure à l'épisode viral de la covid-19. Cette recherche suggère que le cinéma suédois pourrait être revitalisé en tant que pratique culturelle grâce à une réforme de la politique culturelle. Elle encourage également davantage de recherches universitaires sur les effets de la numérisation sur les identités culturelles nationales et régionales, contribuant ainsi à réévaluer le rôle du cinéma et des images animées dans les représentations culturelles des petites nations
This PhD thesis explores the aesthetic and cultural changes resulting from the digitisation of the Swedish film industry. By 'thinking with Swedish post-cinema', the research is based on three methodological axes: an analysis of the ontological changes in Swedish cinema in the digital era, post-qualitative interviews with industry players and a documentary study of the transformations in the sector. This thesis is divided into three chapters, dealing with production (2000-2008), dissemination (2009-2017) and their consequences (2018-2023) on Swedish cinema and imagination. This highlights the dissolution of Swedish cinema before the covid-19 health crisis. This research suggests that Swedish cinema could be revitalised as a cultural practice through cultural policy reforms. It also encourages more academic research into the effects of digitisation on national and regional identities, helping to reassess the role of films and moving images in the cultural representations of small nations
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Arsenault, Karelle. "Le passage de la production filmique à la production de nouveaux formats numériques : analyse des productions de l'ONF/interactif." Mémoire, Université de Sherbrooke, 2013. http://hdl.handle.net/11143/6487.

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Abstract:
Ce mémoire de maîtrise interroge la nature des productions audiovisuelles interactives réalisées par l'Office national du film du Canada (ONF) pour sa section "ONF/interactif", depuis la mise en ligne d'un premier webdocumentaire en 2009. Ces productions sont des projets collaboratifs pour la plupart et prennent plusieurs formes, parfois mélange de vidéo et de textes, de photographies et d'éléments sonores, mais jamais un seul à la fois. Toutes possèdent leur propre interface et leur propre environnement, à travers lesquels l'internaute circule et accède au contenu tout en participant à sa concrétisation. Ce sont des oeuvres "hypermédiatiques", conjuguant à la fois textes, images (fixes ou animées) et sons. Là où survient une première interrogation est lorsque, d'une part, vient le temps d'attribuer un titre ou même un genre à ces productions, comme nous le faisons pour le film, la photographie ou la musique; et, d'autre part, lorsqu'il faut définir et expliquer ce qui caractérise ces productions, soit ce à partir de quoi nous pourrions les nommer. Pour se faire, cette recherche passe en revue une quarantaine de productions de l'ONF/interactif à partir de grilles de repérage s'inspirant d'un cadre théorique qui combine des concepts de productions médiatiques plus traditionnelles à ceux de productions numériques, telles l'interactivité et l'hypermédialité. La recherche propose en toute fin une catégorisation des productions par "type", mais, surtout, ouvre la porte à une plus large réflexion sur l'apparition des "nouveaux" produits culturels et sur ce que cela signifie pour les producteurs et les récepteurs.
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