Academic literature on the topic 'Pourboire'

Via des plateformes de crowdfunding fondées sur le modèle du pourboire, des créateurs de contenus sollicitent la foule afin qu’elle puisse les soutenir au long cours dans la poursuite de leurs projets. Sur la base d’une méthodologie qualitative fondée sur le suivi et l’analyse de collectes menées par des auteurs de BD sur les plateformes Tipeee et Patreon, cette recherche permet de mieux comprendre les ressorts et enjeux du modèle du pourboire. Il s’agit notamment de le positionner par rapport aux autres formes de crowdfunding fondées sur le don. Elle souligne également les sources de motivation et difficultés de ceux qui privilégient cette source de financement.

La norme du pourboire en restaurant s'est diversifiée en apportant plusieurs exceptions liées aux suggestions de montants et pourcentages à remettre en fonction du contexte de la visite. Cela rend l'attribution du bon montant de pourboire plus difficile cognitivement, d’autant plus que le contexte de restauration est différent à chaque visite et qu'il ne favorise pas les réflexions cognitives. L’objectif principal de la recherche est d’identifier les différences dans les choix des consommateurs québécois pour une formule de pourboire inclusive ou volontaire en fonction du contexte de la visite, soit de l’heure de la journée et du fait de visiter le restaurant seul ou accompagné. L’objectif secondaire de l’étude est d’identifier ce que l’heure de la journée influence en contexte de restauration et ce qui peut influencer le choix pour la formule de pourboire. Afin de vérifier les hypothèses liées à ces objectifs, un sondage par interception a été réalisé dans quatre restaurants Normandin de la ville de Québec. Avec un échantillon de 625 répondants, les résultats issus des analyses principales ont montré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour confirmer les hypothèses principales. Toutefois, les résultats ont permis de montrer que l’heure de la journée avait une influence négative et significative sur le niveau de contrôle de soi. Les résultats en lien avec l’objectif secondaire de l’étude montraient que l’heure de la journée influençait significativement la dimension positive de l’humeur, le contrôle de soi, le niveau de satisfaction et la probabilité de revenir. Aussi, le niveau d’achalandage, l’emplacement dans le restaurant, la préférence en général ainsi que la probabilité de revenir influençait de façon significative le choix pour la formule de pourboire. Les résultats de l’étude permettent d’entrevoir des contributions tant sur le plan théorique que managériale, tout en laissant place à d’autres perspectives de recherche.

À partir d'une enquête de terrain à New-York entre novembre 2021 et février 2022, la thèse s'intéresse aux conditions de vie et de travail des serveuses de restaurants aux États-Unis. S'appuyant sur une littérature scientifique qui traite des conditions de travail des femmes dans le monde des services, la thèse se focalise sur deux ouvrages expliquant les moyens de résistance (symboliques et politiques) des serveuses aux États-Unis. Les témoignages récoltés auprès de serveuses newyorkaises par entretiens téléphoniques ou en personne durant la pandémie de Covid-19, ainsi que les observations menées dans des restaurants newyorkais constituent le matériau de la thèse. La première partie se penche sur l'histoire de la profession. La seconde partie traite de l'instabilité de l'environnement de la serveuse pour ensuite se concentrer, dans la troisième partie, sur le système du pourboire. La quatrième partie étudie les représentations symboliques qui pèsent sur elle puis dans une cinquième partie, les conséquences sur leur corps. S'articulant autour des notions de négociation et de résistance face à l'incertitude, les résultats de ces recherches ont démontré que les serveuses ne sont pas simples "victimes" d'un système mais qu'elles naviguent et se déplacent. En d'autres termes, elles négocient avec leurs conditions de travail et mettent en place des stratégies de résistance symboliques, comme politiques autour de leurs corps afin de pouvoir "jouer" avec le client et espérer obtenir un pourboire (plus) important. De fait, la majorité d'entre elles ne sont pas favorables à la suppression de ce système, même si elles reconnaissent une aliénation partielle. La conclusion se concentre sur le lien entre le travail de « care » et la perte de lien avec le client liée notamment à la crise sanitaire. Celle-ci entraînant une forte défection de la part des serveuses qui n'acceptent plus le "prix à payer" pour survivre
Based on fieldwork in New York between November 2021 and February 2022, the thesis examines the living and working conditions of waitresses in restaurants in the United States. Drawing on scientific literature on women's working conditions in the service sector, the thesis focuses on two books explaining waitresses' means of resistance (symbolic and political) in the USA. The testimonials collected from New York waitresses through phone interviews or in-person during the Covid-19 pandemic, as well as observations conducted in restaurants in New York, constitute the material for the thesis. The first part looks at the history of the profession. The second part deals with the instability of the waitress's environment, before focusing on the tipping system in the third part. The fourth and fifth parts respectively delve into the symbolic representations that weigh on them and the resulting consequences on their bodies. Focusing on the notions of negotiation and resistance in the face of uncertainty, the research results showed that waitresses are not simply "victims" of a system, but that they navigate, they bargain with their working conditions and put in place symbolic and political resistance strategies, reappropriating their bodies in order to "play" with the customer and hope for a big tip. In fact, the majority of them are not in favor of abolishing this system, even if they recognize a partial alienation. The conclusion focuses on the link between "care" work and the loss of connection with the customer, linked in particular to the health crisis. As a result, waitresses no longer accept the "price to pay" for survival